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‘’Paul Kagame semble dans un moment poutinien’’

Avec la prise d’une partie de la ville de Goma par la coalition M23/AFC avec un appui massif de l’armée rwandaise, Thierry Vircoulon, chercheur à l’Institut français des relations internationales (Ifri), estime que ‘’le Rwanda a décidé de déclencher une guerre de voisinage en se justifiant par l’auto-défense’’. Selon lui, ‘’des sanctions économiques et militaires devraient constituer le meilleur moyen de pression’’.

Afrikarabia : Depuis le retour du M23, fin 2021, rien ne semble arrêter la rébellion soutenue par Kigali, ni militairement ni diplomatiquement. On se demande quel est l’objectif final de cette nouvelle version du M23 ? Annexion des Kivu, renversement de Félix Tshisekedi ?

Thierry Vircoulon : Depuis le début du conflit, Kigali dissimule ses buts de guerre derrière la rhétorique habituelle sur la « menace existentielle » que constitueraient les FDLR et la défense de la minorité congolaise tutsie. Mais on sent bien que le but de cette guerre est ailleurs. Le but immédiat est de forcer le gouvernement à faire ce qu’il refuse de faire depuis la résurgence du M23 en 2022 : négocier avec cette rébellion armée. Mais une négociation pour quoi ? Certainement pas pour que le M23 puisse réintégrer l’armée congolaise comme cela avait été le cas après la crise de 2008. Une négociation entre le gouvernement congolais et le M23 viserait à conférer à ce mouvement armé le contrôle territorial d’une partie du Nord-Kivu à minima. Cela permettrait l’officialisation des gains territoriaux du M23 depuis 2022 et équivaudrait à une annexion officieuse par le Rwanda. Le Nord-Kivu (ou en tout cas une partie de cette province) deviendrait ainsi un Donbass rwandais – dans la version du Donbass avant le référendum d’annexion par la Russie en 2022. Le renversement de Félix Tshisekedi n’est pas exclu dans cette stratégie si celui-ci continue à s’opposer à cette volonté d’annexion. Pour ce faire, Kigali semble avoir ressorti des poubelles de l’histoire la vieille stratégie du paravent politique congolais : l’Alliance du Fleuve Congo est le nouvel avatar du Rassemblement Congolais pour la Démocratie.

Afrikarabia : L’armée rwandaise a joué un rôle moteur dans l’avancée des rebelles et la prise de Goma. Qui peut faire plier Paul Kagame et a-t-il encore des soutiens dans la région ?

Thierry Vircoulon : Paul Kagame semble dans un « moment poutinien ». Comme Poutine avant l’invasion de l’Ukraine, il dispose d’une certain aura internationale basée sur l’exceptionnalisme de son régime dans le contexte africain (un Etat développeur et une armée efficace sont très rares sur le continent). Comme Poutine, il a décidé de déclencher une guerre de voisinage en se justifiant par l’auto-défense. Mais, à l’inverse de Poutine, le Rwanda ne dispose pas d’un complexe militaro-industriel et d’une économie exportatrice de matières premières dont les marchés internationaux ont besoin (hydrocarbures et céréales). Par conséquent, à l’inverse de la Russie, les sanctions économiques et militaires devraient constituer le meilleur moyen de pression. L’industrie rwandaise ne produit pas les armes sophistiquées utilisées au Nord-Kivu (missiles, systèmes de brouillage, etc.), les exportations minières représentent l’essentiel des recettes d’exportation du pays (1,1 milliard de dollars en 2023) et, même si l’aide internationale a baissé, sa suspension aura un impact. Les marchés ont déjà réagi négativement à la prise de Goma (Rwanda’s dollar bond slips after M23 enters Congo’s Goma | Reuters) et l’Allemagne et le Royaume-Uni, qui ont longtemps soutenu le développement du Rwanda, menacent de suspendre leur aide (Lammy tells Rwanda it is putting $1bn in aid ‘under threat’ in DRC invasion | Rwanda | The Guardian).

Afrikarabia : Qui peut sauver le soldat Félix Tshisekedi ? Sur quel pays peut-il encore compter pour lui venir en aide ?

Thierry Vircoulon : Le régime de Félix Tshisekedi vient de découvrir qu’il n’avait plus beaucoup d’alliés et encore moins d’amis. Il y a deux acteurs qui ont des troupes dans l’Est de la RDC : la SADC et le Burundi. Félix Tshisekedi a mis à la porte le Kenya et appelé à l’aide l’Afrique du Sud à la fin de l’année 2023 et celle-ci a déployé des troupes pour bloquer le M23 dans le cadre de la SADC. Or maintenant, la SADC « lâche » Tshisekedi en annonçant le retrait de sa mission après une réunion d’urgence le 31 janvier. La mission de la SADC a perdu des hommes dans les combats avec le M23 et le gouvernement sud-africain, qui est dans une situation politique fragile (c’est un gouvernement de coalition), ne semble pas prêt à une nouvelle aventure militaire. Son opinion publique ne le comprendrait pas. Sollicité lundi dernier par Félix Tshisekedi, l’Angola n’a pas les moyens militairement d’intervenir dans l’Est de la RDC. Il ne reste donc que le Burundi dont l’armée intervient depuis plusieurs années au Sud-Kivu. L’armée burundaise semble renforcer déjà l’armée congolaise dans cette province afin de contrer une éventuelle offensive du M23 et de l’armée rwandaise sur le Sud-Kivu, offensive qui pourrait les amener jusqu’à la frontière burundaise. Pour l’heure, le Burundi apparaît comme le seul soutien militaire du régime congolais.

Afrikarabia : Dans une possible sortie de crise, le M23 et le Rwanda semblent favoriser une médiation de l’East African Community (EAC), alors que Kinshasa privilégie la piste angolaise. Pour quelles raisons ?

Thierry Vircoulon : Tout d’abord, il y a une raison circonstancielle. Après avoir adhéré à l’EAC et lui avoir demandé son aide en 2022 pour contrer le M23, Félix Tshisekedi a congédié les troupes du Kenya déployées au Nord-Kivu et s’est tourné vers la SADC. Les espoirs motivant l’adhésion à l’EAC ayant été déçus, le président congolais est revenu dans le giron de la SADC. Mais il y a aussi une raison historique à ce clivage. Depuis la guerre de 1998, l’Est de la RDC est le lieu de la confrontation entre certains pays de la SADC (en particulier l’Afrique du Sud) et certains pays de l’EAC (en particulier le Rwanda). Dans la partie orientale du Congo, le conflit est régionalisé depuis longtemps. L’IFRI avait attiré l’attention sur cette réalité au sujet du Sud-Kivu il y a quelques années [La province du Sud-Kivu : un champ de bataille multidimensionnel méconnu | Ifri]. La rébellion du M23 a re-régionalisé le conflit du Nord-Kivu avec le déploiement des armées rwandaise, burundaise, kenyane puis sud-africaine. Par ailleurs, l’armée ougandaise se renforce à la frontière congolo-ougandaise. Loin d’être simplement un conflit congolo-rwandais, le conflit du M23 est aussi un conflit régional.

Afrikarabia : Pourquoi l’Union africaine est encore timide dans ses condamnations du Rwanda ?

Thierry Vircoulon : Si l’UA « condamne sans équivoque tout soutien militaire étranger apporté au M23 », elle n’a pas explicitement mentionné le Rwanda après sa réunion d’urgence sur la situation en RDC. Cela est une défaite importante pour la diplomatie congolaise et montre que Kinshasa a peu de soutiens au Conseil de paix et de sécurité de l’UA. Paul Kagame et Félix Tshisekedi ont tous deux présidé l’UA mais le premier a porté des initiatives de réforme qui ont en grande partie échoué mais ont montré qu’il s’investissait quand même dans l’UA, à l’inverse de Félix Tshisekedi. En outre, Paul Kagame jouit d’une stature particulière au sein des présidents africains : il apparaît comme le seul à avoir réussi à développer son pays et le seul pourvoyeur de sécurité avec les déploiements militaires rwandais au Mozambique et en Centrafrique.

Afrikarabia : Comment expliquer l’apathie des Nations Unies et des Occidentaux ?

Thierry Vircoulon : L’ONU a été plus loin que l’UA après la prise de Goma. D’une part, le Conseil de sécurité a nommé indirectement le Rwanda comme soutien du M23 en faisant référence au dernier rapport du panel des experts de l’ONU qui détaille la présence militaire rwandaise au Nord-Kivu. D’autre part, avant même la prise de Goma, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, France et Belgique) ont déclaré publiquement que le Rwanda violait l’intégrité territoriale de la RDC. Après la prise de Goma, la Grande-Bretagne, membre du Conseil de sécurité, vient de rejoindre cette liste. Depuis le début du conflit en 2022, le gouvernement américain n’a cessé de mettre en cause le Rwanda et le président français a tenté d’organiser plusieurs rencontres entre les présidents congolais et rwandais sans succès. Le ministre français des Affaires étrangères est le seul ministre à s’être rendu à Kinshasa la semaine dernière et des discussions sur d’éventuelles sanctions contre le Rwanda sont en cours au sein de l’Union européenne. A l’inverse, la Chine et la Russie n’ont jamais nommé l’agresseur. La Chine dont un diplomate est le représentant de l’ONU pour les Grands Lacs devrait être au cœur des initiatives diplomatiques, mais elle paraît absente. Et l’UA n’ose pas prononcer le nom du Rwanda. Donc l’apathie ne me semble pas être là où on pense et l’attaque des ambassades des rares pays ayant dénoncé l’agression rwandaise laisse perplexe…

Afrikarabia : Quelles sont les responsabilités congolaises dans cette crise du M23 ?

Thierry Vircoulon : Cette nouvelle crise du M23 est plutôt accablante pour le Rwanda que pour la RDC. Kigali a réactivé le M23 qui avait disparu entre 2013 et 2021, envoyé son armée au Nord-Kivu et importe illicitement des minerais en provenance des zones contrôlées par le M23. Toutefois, le point de départ de ce conflit reste mystérieux et c’est peut-être là qu’il faut rechercher des responsabilités congolaises. En effet, sitôt au pouvoir, le président Tshisekedi avait mené une politique de rapprochement avec le Rwanda et l’Ouganda. Des accords de coopération économiques et sécuritaires avaient été signés et Paul Kagame s’était même rendu à Goma en 2021. La rupture brutale de cette politique pour des questions d’intérêt est probablement à l’origine de la « résurrection » du M23.

Afrikarabia : Les négociations entre le M23 et le gouvernement congolais, comme le demandent les rebelles, mais aussi Kigali, sont-elles la solution au conflit ?

Thierry Vircoulon : Paul Kagame ne s’étant pas rendu à la signature de l’accord négocié par l’Angola le 15 décembre 2024, il est révélateur qu’il veuille des négociations maintenant… La question essentielle est le but des négociations. Pour Kigali, il s’agirait de faire avaliser en position de force le contrôle territorial du M23 sur une partie de l’Est congolais ; pour Kinshasa, il s’agirait d’obtenir le retrait de l’armée rwandaise de son territoire. Si entrer dans des négociations permet de geler la progression du M23 vers le Sud-Kivu, cela serait avantageux pour Kinshasa. Si non, alors le gouvernement congolais sera humilié encore plus en participant à des négociations en position d’extrême faiblesse. Dans l’immédiat, l’urgence est évidemment humanitaire : l’accès humanitaire à Goma (une ville de plus d’un million d’habitants) et aux camps de déplacés qui l’environnent doit être rétabli très vite, sans quoi en plus d’être l’agresseur le gouvernement rwandais sera responsable d’une catastrophe humanitaire. Pour cela, il n’y a pas besoin de négociations. Des négociations basées sur des concessions réciproques pourraient mettre fin à ce conflit mais elles ne seraient pas la solution au système de conflits des Grands Lacs qui est fondé sur un extractivisme prédateur régionalisé et une commercialisation illicite sur les marchés internationaux. Le « business model » de ce système de conflits est l’extraction par la violence et la commercialisation par la fraude.

Propos recueillis par Christophe Rigaud

‘’Paul Kagame semble dans un moment poutinien’’
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Est RDC : Julien Babete Yandi se range derrière le Président Tshisekedi et les FARDC pour chasser les envahisseurs rwandais

Congolais de la diaspora, il suit de très près l’évolution de la situation désastreuse dans la partie Est de son pays d’origine, plus précisément dans la ville de Goma en proie à des violents combats entre les troupes loyalistes et les terroristes du M23 appuyés par les forces spéciales rwandaises. Julien  Babete Yandi en appelle à la mobilisation générale derrière le Chef de l’Etat et Commandant suprême des Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et de Police nationale congolaise (PNC).

Dans son message à la nation tant attendu, Felix Tshisekedi a fait ce serment solennel : « A tous mes compatriotes d’ici et de la diaspora, la République Démocratique du Congo ne pliera pas. La République Démocratique du Congo ne reculera pas. Je ne vous abandonnerai jamais, j’en fais le serment. Le soleil n’a pas cessé de briller sur notre patrie. »

De son côté, Julien Babete Yandi estime qu’il est temps de taire les querelles intestines et de privilégier l’intérêt général. Il nous faut rallumer la flamme de l’éveil patriotique. Car, l’heure est grave. Padri Nahimana, un opposant rwandais au régime de Kagame  a lancé un message percutant aux Congolais dont voici un extrait : « Chers Congolais, je suis Rwandais et je connais très bien les faiblesses du Rwanda. L’unique arme que le Rwanda utilise pour déstabiliser la RDC, ce sont vos propres faiblesses. Paul Kagame se sert des faiblesses des Congolais pour déstabiliser un pays comme le vôtre. »

Et de poursuivre : « Premièrement, Kagame sait très bien que vous n’êtes pas unis. Voilà pourquoi il utilise parmi vous certains politiciens congolais pour développer parmi vous la division et le tribalisme. » Donc selon cet opposant au régime de Kigali, ces divisions internes affaiblissent la RDC et la rendent vulnérable aux ingérences extérieures. Et il n’a pas tort. « L’union fait la force », disent les Belges. C’est dans cet élan patriotique que Julien Babete Yandi s’est décidé de se ranger derrière Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le Président de la République, pour bouter l’ennemi hors du territoire congolais. Et aussi de transporter cette guerre au Rwanda.

Par ailleurs, il salue la bravoure des jeunes soldats congolais et des Wazalendos qui défendent la patrie aussi bien à Goma que d’autres théâtres des opérations jusqu’au sacrifice suprême. Mais il dit regretter le comportement de quelques officiers généraux qui ont pris la poudre d’escampette. Quoiqu’il en soit, le Congo sortira victorieux de cette guerre d’agression qui permet à Paul Kagame et ses soutiens de piller les richesses minières de la RDC.

« Quelle que soit la longueur de la nuit, le soleil apparaitra. »

La patrie ou la mort !

James Mpunga Yende 

Est RDC : Julien Babete Yandi se range derrière le Président Tshisekedi et les FARDC pour chasser les envahisseurs rwandais
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Les Jeux Congolais : opportunités et défis

(Par Isidore Kwandja Ngembo)

Lors de la première réunion extraordinaire du Conseil des Ministres de cette nouvelle année, qui s’est tenue ce mercredi 15 janvier 2025, le Ministre des Sports et Loisirs a informé le Conseil, de l’organisation de la 4ème édition des Jeux Congolais.

« Il a indiqué qu’après cinquante-et-un an, le gouvernement à travers son ministère a résolu de relancer l’organisation des Jeux Congolais aux fins de matérialiser la volonté politique du Chef de l’Etat.

La quatrième édition poursuit les objectifs, notamment :

1. de contribuer à la consolidation de la paix, de l’unité et de la cohésion nationale ;

2. ⁠d’offrir une opportunité idéale aux dirigeants sportifs, cadres techniques et médicaux sportifs, ainsi qu’à d’autres personnes-ressources, d’échanger et de convenir sur la mise en place de la politique sportive nationale ;

3. ⁠d’assurer la promotion du sport congolais ;

4. ⁠de promouvoir les athlètes congolais de différentes disciplines pour une meilleure carrière professionnelle ;

5. ⁠de doter le pays des nouvelles infrastructures sportives modernes et de réhabiliter celles existantes.

22 disciplines sportives sont sélectionnées en tenant compte de leur implantation sur le plan national, dont 16 pour les compétitions, 3 pour les personnes vivant avec handicap et 3 pour les sports d’exhibition.

Aux fins de garantir le caractère inclusif desdits Jeux, la participation des 26 provinces est requise dans les deux versions, féminine et masculine, ainsi qu’avec la catégorie des personnes vivant avec handicap.

Pour y participer, les provinces devront souscrire aux disciplines sportives inscrites au programme des Jeux et régulièrement pratiquées dans leurs circonscriptions territoriales, sous le contrôle respectif des chefs de divisions provinciaux des sports et loisirs, des Ententes et autres Cercles sportifs.

Le nombre de participants est estimé à peu près 8.070 personnes, composées des athlètes, des juges de touche, des arbitres, des entraîneurs, des cadres médicaux sportifs, des officiels de provinces, ainsi que des membres des Commissions et autres structures organisationnelles ».

Tout compte fait, l’idée de relancer les Jeux congolais est une très bonne chose, au regard des objectifs qui sont poursuivis derrière l’organisation de cet événement majeur national. Mais la matérialisation d’un tel événement est une tâche grandiose et titanesque qui nécessite beaucoup de temps et de moyens financiers pour couvrir les coûts opérationnels et les dépenses en immobilisations et surtout, une bonne capacité et des compétences managériales éprouvées de l'équipe dirigeante et de la détermination de celle-ci de mener à bien ce projet à son terme.

Surtout lorsqu’on veut relancer un tel événement d’envergure nationale, après une cinquantaine d’année de non-organisation, il faudrait déployer beaucoup d’efforts humains, financiers et infrastructurels.

Même là encore, on ne réinventera pas la roue. Il serait important de s’inspirer des exemples organisationnels de certains pays qui organisent régulièrement ces types d’événements sportifs et sont rompus, pour tirer des leçons de leurs expériences.

En effet, pendant l’organisation des IXes Jeux de la Francophonie, nous avions eu le privilège d’assister en coulisse à l’organisation de la 28e édition des Jeux du Canada de 2022 à Niagara Falls, dans la province de l’Ontario. Nous avons tiré beaucoup d'enseignements de cette compétition, en termes de meilleures pratiques de l’organisation des événements sportifs internationaux.

Créés en 1967, les Jeux du Canada (anglais : Canada Games) sont la plus importante compétition multisports national du Canada. Les athlètes des provinces et territoires du pays s'affrontent à ces jeux qui se déroulent aux deux ans et accueillent plus de 5 000 participants et près de 4 000 bénévoles. Ils offrent une occasion formidable aux jeunes athlètes et ont pour objectif, entre autres, de préparer la prochaine génération de champions nationaux, internationaux, olympiques et paralympiques du Canada, tout en stimulant également le tourisme.

La prochaine édition des Jeux du Canada est prévue du 8 au 25 août 2025 à Saint John's, dans la province de Terre-Neuve-et-Labrador.

Il serait souhaitable que les organisateurs des prochains Jeux congolais aillent s’inspirer de ce qui se fait ailleurs, pour mieux comprendre les enjeux et les défis énormes auxquels les organisateurs sont souvent confrontés dans l’organisation de tels événements sportifs, tant au niveau national qu’international.

La bonne nouvelle, c’est que quand le Président de la République nous avait prévenu qu'après les Jeux de la Francophonie, que nous allions organiser les Jeux Congolais, nous y avons déjà réfléchi et même anticipé, en prévoyant dans notre budget de l’organisation des Jeux de la Francophonie, un montant de 8 millions de dollars US pour la construction et/ou la réhabilitation des infrastructures sportives afin de pallier au déficit d’infrastructures sportives en provinces. Dans un premier temps, nous avons sélectionné 8 de 26 Provinces du pays qui devaient bénéficier de cet Investissement.

Les appels d’offres ont été lancés, les provinces pilotes choisies, les entreprises de construction sélectionnées, les autorisations de la Direction Générale du Contrôle des Marchés Publics (DGCMP) obtenues, il ne restait plus qu’à décaisser les fonds nécessaires pour le début des travaux.

La relance de ce projet ambitieux serait déjà un début de solution à la bonne organisation des Jeux congolais, pour matérialiser cette volonté du Chef de l’Etat, d’investir dans le bien-être physique de la jeunesse congolaise et surtout pour créer des opportunités de carrière sportive nationale et internationale.

Les Jeux Congolais : opportunités et défis
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