Une cérémonie solennelle s’est tenue le mercredi 17 septembre 2025 au centre féminin Marie-Antoinette Mobutu, à la 13ème rue Limete industrielle, pour présenter la nouvelle Ministre d’Etat aux Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale, Eve BazaïbaMasudi, aux agents, cadres et partenaires de ce ministère. La salle archicomble a symbolisé un nouveau départ pour un ministère longtemps confronté à de nombreux défis.
Accueillie chaleureusement par les secrétaires généraux, les membres de son cabinet ainsi que par le personnel du centre féminin, Eve Bazaïba a eu droit à une visite guidée des salles de classes et de la salle des machines destinées aux élèves en coupe et couture du centre.
Dans son mot de bienvenue, le Secrétaire général des Affaires Sociales, Franc Kinsueme, a salué la nomination de la Ministre d’Etat, rappelant son parcours exemplaire en faveur des droits des enfants, des personnes vivant avec handicap et des groupes vulnérables. Il a souligné les missions stratégiques du ministère : l’élaboration et la mise en œuvre de la politique sociale, la protection des groupes vulnérables, la gestion des actions humanitaires et la promotion de la cohésion sociale, tout en appelant à l’unité et à l’engagement collectif pour soutenir la Ministre.
Avocate de formation, sénatrice et élue trois fois Députée Nationale, Eve Bazaïba a été Vice-Première Ministre et Ministre de l’Environnement et Développement Durable, puis Ministre d’Etat avant de prendre la tête du ministère des Affaires Sociales. Reconnue pour son leadership visionnaire et son engagement pour la justice sociale et l’inclusion, elle a représenté la RDC lors de conférences internationales sur le climat et la biodiversité et a initié plusieurs lois majeures de protection sociale, comme l’a rappelé le directeur adjoint du cabinet de la Ministre.
Le ministère se compose de trois structures clés : le Secrétariat Général aux Affaires Sociales, chargé de l’assistance et de la promotion sociale des groupes vulnérables ; le Secrétariat Général à l’Action Humanitaire, qui coordonne la prévention et la gestion des crises ; et la Caisse des Solidarités Nationales, responsable de l’assistance et de la mobilisation des ressources pour les catastrophes. Toutes ces structures font face à des défis majeurs : infrastructures vétustes, non-paiement des agents, manque de financement et absence d'un cadre légal.
La délégation syndicale a exprimé sa loyauté à la Ministre d’Etat et présenté six axes prioritaires, dont : le paiement des arriérés et primes, le renforcement des structures d’accueil, la réinsertion sociale, l’amélioration des conditions de travail et l’acquisition de moyens logistiques pour le personnel. Les ONG partenaires ont rappelé l’importance d’un financement accru et d’un dialogue permanent avec le ministère pour renforcer l’efficacité des programmes sociaux. Le Conaford, représentant 536 ONG nationales et locales, a quant à lui plaidé pour la localisation de la réponse humanitaire et la création de mécanismes techniques et financiers transparents pour soutenir les acteurs locaux.
A l’écoute des doléances de ses agents, la Ministre d’Etat Eve Bazaïba a insisté, au cours de la causerie morale avec les cadres et agents, sur la solidarité, l’éthique et l’efficacité dans la gestion sociale et humanitaire. « Notre mission est immense, mais noble : offrir sourire, réconfort et espoir à ceux qui n’ont plus rien », a-t-elle déclaré, appelant à un engagement collectif, à une administration transparente et à une mobilisation rigoureuse des ressources pour améliorer la vie des plus vulnérables.
La Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale, Eve Bazaïba Masudi, a reçu le jeudi 18 septembre 2025 à Kinshasa, le gouverneur de la province de l’Equateur, Dieudonné Bobo Boloko Bolumbu, en séjour dans la capitale. Les échanges ont porté sur la situation humanitaire préoccupante, marquée par des catastrophes naturelles et des naufrages récurrents dans cette province.
Lors de cette rencontre, le Gouverneur Bobo Boloko a évoqué les naufrages à répétition sur le fleuve Congo, dont les plus récents, enregistrés à Maika et Basankusu, ont coûté la vie à plusieurs passagers, parmi lesquels des écoliers.
Un autre sujet abordé a été les dégâts considérables causés par le vent violent qui s’était abattu en juin dernier sur Mbandaka. Selon le gouverneur, bien que des fonds aient été décaissés par l’Etat congolais pour l’indemnisation des sinistrés, ces derniers n’auraient toujours pas reçu d’assistance concrète.
Face à cette situation, le Gouverneur Bobo Boloko Bolumbu a affirmé que la Ministre d’Etat Eve Bazaïba a promis son implication personnelle pour que la loi de la République soit respectée et que les victimes soient prises en charge, conformément aux règles humanitaires. Elle a également insisté sur la nécessité du strict respect des normes d’embarcation et de navigation fluviale afin d’éviter de nouveaux drames.
A l’issue de l’entretien, le Gouverneur de l’Equateur s’est dit confiant quant à l’appui du ministère des Affaires Sociales dans la gestion de ces crises humanitaires qui affectent sa province.
Soixante femmes leaders issues des communautés hôtes, déplacées, retournées et autochtones de Kalehe au Sud-Kivu, ont décidé d’adopter des moyens non violents pour défendre leurs droits et faire entendre leurs revendications. Cet engagement est le fruit de plusieurs séances de sensibilisation organisées le mois passé à Cheya/Kalungu, dans le groupement de Buzi par l’ONG Solidarité des Volontaires pour l’Humanité (SVH).
Les participantes ont été formées à l’utilisation de méthodes alternatives de règlement des conflits. Cette initiative s’inscrit dans la mise en œuvre du plan d’action communautaire sur la paix et la cohésion sociale élaboré à Kalungu. Elle fait partie d’une série d’initiatives appuyées par le PNUD, avec le financement du gouvernement britannique (FCDO), dans le cadre du programme d’appui à la transition de la MONUSCO pour la sécurité et la stabilisation au Nord-Kivu, Sud-Kivu et en Ituri.
La présence du PNUD sur le terrain a permis non seulement de réconforter les populations touchées par les violences, mais aussi de mieux comprendre les réalités locales. Ces actions s’inscrivent dans le projet “Sote Kwa Ajili Ya Amani Na Maziriano” (Tous pour la cohésion sociale), qui fait partie du Programme d’appui aux politiques publiques et institutionnelles dans la gestion des conflits, en soutien à la transition de la MONUSCO pour la sécurité et la stabilisation au Nord-Kivu, Sud-Kivu et en Ituri.
La 59ème édition de la Journée internationale de l'alphabétisation a été célébrée avec faste le lundi 8 septembre 2025, à Béatrice Hôtel de Kinshasa. Placée sous le thème « Promouvoir l’alphabétisation à l’ère du numérique », la cérémonie officielle était présidée par la Ministre d’Etat en charge des Affaires sociales, Actions humanitaires et Solidarité nationale, Eve Bazaïba Masudi.
Dans son allocution, la Ministre d’Etat a réaffirmé avec force l’engagement du gouvernement à faire de l’alphabétisation une grande cause nationale. Elle a annoncé une série de mesures ambitieuses, notamment : la prise en charge des enfants déscolarisés et non scolarisés via des programmes de rattrapage scolaire ; l’intégration des adultes analphabètes dans des parcours d’alphabétisation fonctionnelle ; la dotation des centres d'apprentissage en supports didactiques numériques pour réduire la fracture digitale ; et le renforcement du statut et de la rémunération des éducateurs sociaux.
Cet événement a été marqué par un double lancement significatif. La Ministre d'Etat Eve Bazaïba a d'abord porté sur les fonts baptismaux de nouveaux manuels de français, de mathématiques et d'autres matières fondamentales, spécialement conçus pour les enfants de 9 à 14 ans en rattrapage scolaire.
Elle a ensuite procédé au lancement officiel de la plateforme numérique AENEF, conçue avec l’appui d’experts du ministère de l’Education nationale. Ce portail mettra à la disposition des apprenants des contenus pédagogiques interactifs et des supports d’apprentissage modernes. Cette innovation, saluée par les partenaires techniques et financiers, marque un tournant décisif vers une éducation plus inclusive et adaptée aux défis de l'ère numérique en République Démocratique du Congo.
Les partenaires du gouvernement ont salué cette avancée. Francis Ndem, représentant de l’UNICEF, a souligné que l’alphabétisation demeure un levier de transformation sociale. Il a rappelé que malgré les progrès enregistrés, de nombreux adultes en RDC sont encore privés de cette compétence essentielle. Selon lui, « lire et écrire ne sont pas seulement des aptitudes scolaires, mais des clés pour la dignité, la participation citoyenne, l’autonomisation économique et l’égalité des chances ».
Abondant dans le même sens, l'UNESCO a rappelé que le thème de cette année vise à élargir l’accès aux apprentissages grâce aux technologies, tout en veillant à ne pas créer une double marginalisation pour ceux qui n'y ont pas accès. L'organisation a insisté sur le fait que l'alphabétisation inclut désormais la capacité à comprendre et utiliser les contenus numériques de manière sûre et critique.
Saluant la mobilisation collective, Eve Bazaïba a conclu par un appel vibrant à l'union des efforts du gouvernement, des partenaires et de la société civile pour vaincre ce fléau. « Zéro citoyen congolais analphabète : tel est notre objectif », a-t-elle martelé, fixant ainsi un cap clair pour l'avenir de l’éducation en RDC.
Dans une brève tribune publiée à la suite du deuxième congrès de l’Union Sacrée, Me Magalie Dosi Kisansa, Présidente a.i de la DCU, exhorte la classe politique congolaise à traduire en actions concrètes l’élan d’unité voulu par le Président Félix Tshisekedi. Selon elle, la crédibilité de cette grande coalition dépendra de sa capacité à dépasser les frustrations internes, à rejeter toute logique d’exclusion et à bâtir un cadre où chaque acteur politique se sentira respecté et utile. Elle insiste sur l’urgence de recentrer le débat national autour des priorités majeures: la sécurité, la relance économique, la justice sociale et l’avenir de la jeunesse congolaise.
Union Sacrée : Au-delà des mots, place à l’action juste et équitable
(Par Me Magalie Dosi Kisansa, Présidente a.i de la DCU)
Les propos du Président Félix Tshisekedi lors du deuxième congrès de l’Union Sacrée résonnent avec force et lucidité. Oui, le temps est venu pour toute la classe politique d’adopter un langage unifié, clair et responsable, afin de tourner la page des querelles inutiles et de concentrer nos énergies sur ce qui compte le plus : les préoccupations réelles de notre peuple.
Mais pour y arriver, il faut aussi lever les frustrations qui persistent au sein de l’Union Sacrée. On ne peut pas bâtir l’unité avec des exclus et des privilégiés. Une véritable Union Sacrée doit être une maison commune où chaque acteur se sent respecté et utile à l’œuvre collective.
Plus que des discours, c’est l’action concrète qui fera la différence : assurer la sécurité de nos citoyens, stabiliser l’économie, améliorer l’accès aux services sociaux de base et surtout redonner espoir à notre jeunesse.
En tant qu’actrice politique engagée, je soutiens pleinement cette orientation. Je crois qu’ensemble, dans l’unité, la justice et la responsabilité, nous pouvons bâtir une RDC plus forte, plus équitable et véritablement tournée vers son peuple.
(Par Christopher Burke, Conseiller principal, WMC Africa)
L’Afrique alimente la transition énergétique mondiale. Le cuivre, le cobalt, le manganèse, le graphite, le lithium et les terres rares issus des sols africains se retrouvent dans les batteries, les éoliennes et les lignes de transport d’électricité qui façonneront la prochaine ère industrielle. Derrière ces manchettes se cache une réalité plus discrète : les règles qui déterminent comment ces minerais sont extraits, vérifiés et échangés sont pour l’essentiel écrites hors du continent, appliquées de manière inégale et le moins bien comprises par celles et ceux qui vivent au plus près des mines. Ce n’est pas un débat sémantique ; il s’agit de savoir qui supporte les coûts, qui capte la valeur et si la gouvernance attise les griefs ou renforce la paix.
Tirer parti des règles « vertes »
Les normes environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) sont conçues pour prévenir les préjudices. Dans les faits, elles déterminent aussi qui accède aux marchés et à quelles conditions. Les règles européennes en matière de diligence raisonnable et de lutte contre la déforestation imposent des exigences de données et de conformité que de nombreux producteurs africains peinent à satisfaire dans les délais impartis. Le « friend-shoring » américain (relocalisation chez les alliés) lie une partie des incitations liées aux technologies propres à des alignements géopolitiques qui reconfigurent les partenariats admissibles, indépendamment de performances similaires sur le terrain. La Chine, de plus en plus, associe financements et infrastructures à un habillage « vert » promettant des projets de haute qualité, tout en ancrant souvent une dépendance durable aux matières premières. Chaque approche se comprend du point de vue de son initiateur. Pris ensemble, l’effet net est un corpus de règles chargé, évoluant rapidement et rarement co-construit avec les acteurs africains.
Perspectives de terrain
Il existe fréquemment un écart entre les images vues à la télévision et la réalité vécue sur le terrain. Là où la présence de l’État est inégale et l’autorité fragmentée, des recommandations conçues pour une administration unitaire et bien dotée ont peu de prise. Les cours d’eau sont souvent très pollués après les pluies, la poussière stagne au-dessus de nombreuses cités minières et les projets sociaux arrivent tard ou n’aboutissent pas. La confiance s’érode vite lorsque des entreprises affirment respecter des normes lointaines alors que les impacts locaux demeurent sans réponse. Dans les zones fragiles, cette perte de confiance devient un risque sécuritaire : les différends se durcissent, les « spoilers » recrutent plus aisément et le contrat social s’effiloche. Les enjeux ne sont pas seulement réputationnels ; ils sont politiques.
Les défis de la fragmentation
La superposition de régimes — directives européennes de durabilité, règles d’aides américaines, cadres de partenariat chinois et schémas sectoriels — ouvre la voie au shopping ESG. Les entreprises optent pour la voie de conformité la plus simple plutôt que pour celle qui maximise les bénéfices pour les citoyens africains. Ministères, régulateurs et producteurs consacrent un temps rare à réconcilier des modèles contradictoires au lieu d’améliorer les résultats. Les coûts de transaction augmentent et la redevabilité se brouille. Lorsque la vérification repose sur l’auto-déclaration des entreprises et des audits privés aux méthodologies variables, « responsable » devient une étiquette à obtenir plutôt qu’une performance à démontrer.
L’angle mort de l’ASM
L’exploitation minière artisanale et à petite échelle (EMAPE/ASM) est centrale pour les moyens de subsistance dans de nombreuses zones. Difficile à auditer, elle est régulièrement exclue des récits de « l’approvisionnement responsable ». Le risque ne disparaît pas pour autant ; il est simplement déplacé. La matière continue de transiter via des intermédiaires, les dangers restent non traités et des possibilités d’emplois plus sûrs et formels sont manquées. Ignorer l’ASM affaiblit aussi la qualité des données : une large part de ce qui se passe réellement autour des sites miniers n’apparaît jamais sur les tableaux de bord officiels. Traiter l’ASM comme périphérique revient à gouverner une fiction ; et gouverner des fictions finit rarement bien.
Écoblanchiment et auto-déclaration
Les rapports de durabilité mettent souvent en avant les politiques adoptées plutôt que les impacts obtenus. Les périmètres d’audit varient. La traçabilité peut s’arrêter au niveau des fonderies, bien après la survenance d’atteintes communautaires. Sans données ouvertes et vérification indépendante que toutes les parties prenantes — en particulier les communautés — peuvent consulter et éprouver, les allégations de « minéraux responsables » relèvent surtout des relations publiques. La légitimité en pâtit lorsque les dispositifs se révèlent poreux, surtout là où les citoyens perçoivent déjà l’État comme distant ou fragmenté et s’en remettent à des institutions locales ou non étatiques pour résoudre les problèmes quotidiens.
Pouvoir de négociation et « règles du jeu » mouvantes
Des standards fixés hors d’Afrique sont difficiles à mettre en œuvre, a fortiori à maintenir. De nouvelles obligations de divulgation peuvent surgir en cours de contrat, des critères d’éligibilité peuvent reconfigurer les marchés du jour au lendemain et des relèvements de certification peuvent dépasser les investissements de conformité récents. Ce sont d’abord les administrations provinciales et les acteurs au niveau des sites qui encaissent ces chocs, non les instances qui écrivent et modifient les règles. Les producteurs dépendant d’un seul corridor d’exportation ou d’un seul acheteur ont peu de marge pour négocier un étalement ou un appui. Il en résulte une incertitude chronique qui décourage les investissements de long terme dans la montée en gamme locale, les compétences et la réhabilitation environnementale — précisément ce que l’ESG était censé favoriser.
Paix et légitimité en jeu
Réduire l’ESG à un exercice de conformité étroit fait manquer l’essentiel. Là où les capacités étatiques sont minces et les transitions politiques fragiles, la gouvernance des richesses minières est indissociable de la paix. Quand les communautés vivent l’ESG comme une vitrine — des labels sans remède — les griefs s’approfondissent et les fauteurs de troubles en tirent avantage. La confiance se construit lorsque les citoyens voient des contrats rendus publics, des engagements tenus, des griefs réglés dans des délais clairs et des données indépendantes en accord avec leur vécu. En Afrique, l’ESG n’est pas seulement une question technique pour investisseurs ; c’est une question de légitimité.
Pistes de travail
Pour réduire les dommages et la confusion, le temps qu’une réponse africaine plus complète se précise, il est utile de publier les règles, pas seulement les rapports : adopter un modèle public commun couvrant contrats, redevances, paiements communautaires et issue des griefs, en mobilisant les outils et instruments déjà disponibles — la Vision minière pour l’Afrique (AMV), les orientations du Centre africain de développement des ressources minérales (AMDC), le Code panafricain de déclaration des ressources (PARC) et l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) —, le tout rassemblé dans un dossier unique et un tableau de bord public.
Il est tout aussi important de vérifier l’essentiel en remplaçant l’auto-déclaration par des audits indépendants et une validation locale, afin que les communautés puissent voir, tester et contester les allégations, tout en faisant entrer l’ASM dans la lumière grâce à l’enregistrement, à un appui de base en sécurité et à une traçabilité à faible coût au point de vente. L’objectif doit être la clarté, la réduction de la fragmentation et la baisse des coûts de conformité, en s’appuyant sur les institutions africaines existantes — Centre africain de développement des ressources minérales (AMDC), Organisation africaine de normalisation (ARSO) et Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf/AfCFTA) — pour aligner les demandes de divulgation et de vérification et négocier la reconnaissance mutuelle avec les régimes externes. Il n’est pas nécessaire d’alourdir la bureaucratie avec une couche supplémentaire de gouvernance.
Il s’agit d’un instantané, non d’un plan détaillé. L’objectif ici est d’éclairer les pressions telles qu’elles sont. Les défis centraux sautent aux yeux : des règles écrites ailleurs ; une vérification qui récompense le papier plutôt que la performance ; une ASM souvent ignorée ; une auto-déclaration propice à l’écoblanchiment ; un pouvoir de négociation érodé par des règles du jeu mouvantes.
L’Afrique peut continuer à courir derrière ou nommer clairement ces pressions, mobiliser les outils déjà à sa disposition et se préparer à fixer les termes. La transition énergétique repose sur les minerais africains ; ce fait crée un levier. Transformer ce levier en légitimité commence par un diagnostic clair, pas par un slogan de plus.
La Ministre d’Etat, Ministre des Affaires sociales, Actions humanitaires et Solidarité nationale, Eve Bazaïba Masudi, a reçu ce mercredi 27 août 2025, une délégation de l’entreprise KDS, représentant exclusif de la société sud-africaine Futurelife en République Démocratique du Congo. La délégation était conduite par Mme Rose Parentaux, partenaire de Futurelife.
Au cours de cette audience, les émissaires ont présenté à la Ministre les produits Futurelife, qualifiés d’aliments intelligents. Fabriqués à base de maïs, de soja, enrichis en oméga 3, 25 vitamines et minéraux, ces produits contribuent au renforcement du système immunitaire et à l’amélioration de la nutrition. Faciles à consommer, ils se présentent sous différentes formes : bouillie, chocolat ; se conservent à température ambiante pendant plus d’un an et procurent une énergie durable de trois à cinq heures.
« Ce projet vise à répondre aux besoins des déplacés de guerre, des personnes malnutries, des militaires, mais aussi de la population en général. En février dernier, nous avons signé un protocole d’accord avec le gouvernement via le ministère de l’Industrie, et nous sommes désormais dans le processus de construction d’une usine en RDC. L’investissement est important et nécessite un accompagnement des pouvoirs publics pour définir les modalités de prix », a expliqué Junior Kashimoto, Directeur Général du projet.
Futurelife ambitionne de travailler également avec le ministère de l’Éducation nationale afin d’intégrer ses produits dans les cantines scolaires, à l’instar de l’Afrique du Sud où ce programme contribue à l’alimentation des enfants. Selon Mme Rose Parentaux, le projet bénéficie d’un financement sud-africain et prévoit de démarrer à Kinshasa avant de s’étendre à deux autres provinces, avec la création d’au moins 350 emplois directs.
Pour Etienne Lopepe, chairman du projet, ce projet constitue aussi une opportunité pour le secteur agricole congolais : « Ces aliments étant fabriqués à base de maïs et de soja. Les coopératives agricoles locales seront mises à contribution. C’est la revanche du sol sur le sous-sol : un projet qui favorise à la fois l’emploi et l’agriculture » a-t-il conclu.
Quelques jours seulement après sa prise de fonction officielle, la Ministre d’Etat en charge des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale, Eve Bazaïba Masudi, a initié une série de consultations internes. Le mardi 19 août 2025, elle a reçu successivement les trois Secrétaires Généraux de son administration pour dresser un état des lieux complet de ce ministère stratégique.
Le premier à être consulté, le Secrétaire général a.i. aux Affaires sociales, Franklin Kinsona, a brossé à l'attention de la Ministre d’Etat un tableau détaillé de la situation sociale du pays, soulignant les défis majeurs et les perspectives d'action.
A sa suite, le Secrétaire général aux Actions humanitaires, Jacques Bokele, a exposé une réalité préoccupante. Il a décrit une situation humanitaire particulièrement alarmante dans plusieurs régions de la République Démocratique du Congo notamment, dans l'Est où des crises multiformes continuent d’affecter des millions de personnes.
Enfin, le Secrétaire général à la Solidarité nationale, Kasanda Lulembu François, a présenté l'état d'avancement des projets en cours, les réalisations déjà enregistrées et les chantiers prioritaires à consolider au cours des prochains mois.
Placés sous le signe de la responsabilité, ces échanges approfondis visent à doter la Ministre d’Etat d’une vision claire et précise de son département. L'objectif est de définir une feuille de route pragmatique pour des interventions rapides et efficaces.
Pour rappel, Eve Bazaïba Masudi avait officiellement pris ses fonctions le jeudi 14 août 2025. Cette démarche de consultations traduit sa détermination à jeter les bases d’une action gouvernementale concertée et résolument tournée vers les besoins urgents de la population congolaise.
La cérémonie de remise-reprise entre le Ministre sortant de la Recherche Scientifique, Gilbert Kabanda, et sa remplaçante, Marie Thérèse Sombo, s’est déroulé le jeudi dernier, dans un climat convivial au cabinet du Ministère. Comptant désormais l'Enseignement Supérieur et Universitaire, Recherche Scientifique et Innovation Technologique, ce Ministère du gouvernement Suminwa II entend promouvoir le génie congolais et la nouvelle technologie en République Démocratique du Congo.
Deux discours ont été prononcés par les deux personnalités au cours de cette cérémonie de remise-reprise. Si le premier a exprimé le vœu de voir les acquis de son mandat être consolidés notamment, la mise en œuvre du portail numérique et le Forum du Génie Scientifique congolais, en vue du développement économique et social de la RDC, dans la droite ligne de la vision du Chef de l'Etat, la seconde, elle, a commencé par rendre hommage à son prédécesseur pour avoir largement balisé la voie du renouveau pour la recherche scientifique avant de prendre l'engagement de poursuivre sur la même dynamique afin de faire de la recherche scientifique le levier effectif du redécollage socio-économique du pays.
Un engagement qui rassure
Dans son discours, la nouvelle Ministre de l'ESURS-IT, Prof. Dr Safi Sombo a tenu à rassurer le Chef de l’Etat de sa loyauté et sa fidélité indéfectible pour la marque de confiance lui renouvelée.
Consciente des défis énormes qui pèsent désormais sur ses épaules, Marie-Thérèse Sombo se dit prête à ne ménager aucun effort pour rendre le domaine de la recherche scientifique et de l’innovation un puissant levier du développement économique et social de la RDC au regard de son importance sur le plan planétaire.
« La politique menée récemment pour restructurer et redynamiser ces activités commence à produire des effets visibles et à bouger les lignes dans ce sous-secteur resté longtemps en veilleuse », a-t-elle déclaré.
Saluant le travail remarquable de son prédécesseur qui s’est battu pour «sortir la Recherche Scientifique du ghetto et de la faire évoluer à découvert sur la place publique », la patronne de l’ESURS-IT prend l'engagement «d'œuvrer pour la consolidation des acquis et la mise en route de nouvelles ambitions ».
Elle rassure tout le personnel de ce secteur « que le travail de la recherche sera effectué dans la collégialité avec l'implication de tous. Rien ne sera fait sans concertation ni consultation préalable des experts attitrés ».
Et d’ajouter :
« N'ayez donc pas peur et ne soyez pas inquiets du fait de la fusion de la recherche scientifique avec l'enseignement supérieur et universitaire. Ces deux sous-secteurs sont des frères siamois. J'accorderai la même attention soutenue à tous ces deux sous-secteurs et sans discrimination. Je suis à la disposition et à l'écoute de tout le monde. La porte de mon office est ouverte à tous. Les contacts par voie électronique sont également possibles ».
Un héros de la Recherche Scientifique et Innovation Technologique qui s’en va la tête haute
Après avoir hérité d’un ministère qui est resté pendant 42 ans privé de vie, Gilbert Kabanda Kurhenga se dit avoir eu l’occasion de « redonner à la nation un Ministère de la recherche scientifique qui donne de l'espoir aussi bien aux scientifiques qu'aux chercheurs et à la population » de la RDC. Cela, grâce au Président de la République qui avait cru en lui.
Partant du principe de la continuité de la chose publique, il formule ainsi le vœu que les initiatives qu'il a mises en œuvre avec ses collaborateurs dont le principal est le Secrétaire Général à la Recherche Scientifique, que toutes ces œuvres et d'autres qui seront conçues par elles-mêmes, puissent effectivement donner, démarrer la prise en charge du pays, de son économie, de son social, de sa sécurité par les cerveaux congolais qui sont, comme il les appelait affectueusement, « les génies scientifiques congolais ».
La cérémonie de remise-reprise a eu lieu ce mardi 12 août 2025 au cabinet du ministère des Affaires Foncières entre la Ministre sortant Acacia Bandubola Mbongo et la Ministre entrant O'Neige N'sele en présence du Secrétaire Général ad intérim aux Affaires Foncières représentant du Secrétaire Général du Gouvernement empêché.
Après un tête-à-tête de près d'une heure entre les deux personnalités, s'en est suivie la cérémonie de remise-reprise présidée par le Secrétaire Général a.i aux Affaires Foncières qui a félicité les deux membres du gouvernement pour leur reconduction et a remercié le Président de la République Félix Tshisekedi Tshilombo et la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka.
Après la lecture et la signature du procès-verbal, la Ministre d'État Acacia Bandubola a cédé le bâton de commandement à la Ministre O'Neige N'sele.
Dans son mot, Acacia Bandubola a exprimé au Président de la République sa gratitude pour l'honneur insigne de sa confiance et à la Première Ministre pour son soutien indéfectible.
Elle a brossé les grandes lignes de ses actions depuis sa prise de ses fonctions aux Affaires Foncières.
Acacia Bandubola a adressé à son remplaçant ses chaleureuses félicitations pour sa nomination et a souhaité à cette dernière plein succès dans l'exercice de ses nouvelles fonctions exaltantes et exigeantes.
Du côté de la Ministre entrant, O'Neige N'sele a remercié le Président de la République Félix Tshisekedi pour sa confiance renouvelée et à la Première Ministre Judith Suminwa pour la confiance et la reconduction.
Elle a aussi remercié la Ministre d'État Acacia Bandubola pour sa franche collaboration et a félicité sa collègue pour ses nouvelles fonctions comme Ministre d'État, Ministre aux Hydrocarbures.
Signalons que, la Ministre d'État Acacia Bandubola quitte les Affaires Foncières pour le ministère des Hydrocarbures et O'Neige N'sele, deux fois Vice-Ministre des Finances, est aujourd'hui à la tête du ministère des Affaires Foncières, un ministère stratégique.
La récente passation de pouvoir à la tête de la Caisse d'Épargne du Congo (CADECO) s'est déroulée dans un climat de vives tensions. L'événement a soulevé des interrogations sur le traitement réservé à la Directrice Générale sortante, Juliette Mbambu Mughole, notamment dans un contexte qui serait marqué par la réintégration d'agents qu'elle aurait précédemment sanctionnés pour des faits présumés de détournement.
Un bilan salué face à une transition houleuse
La cérémonie de remise-reprise entre Juliette Mbambu Mughole et son successeur, Célestin Mukeba Muntuabu, était attendue comme l'aboutissement d'un redressement notable. Sous la direction de Mme Mbambu, la CADECO, autrefois décrite comme une institution en grande difficulté, aurait retrouvé une viabilité financière et une crédibilité renforcée. La nomination de l'ancienne gouverneure de la Banque Centrale du Congo, Mme Malangu Kabedi, au poste de Présidente du Conseil d'Administration (PCA), est d'ailleurs souvent interprétée comme un signal positif de cette nouvelle dynamique.
Cependant, la cérémonie de passation a été marquée par un incident. L'ancien PCA, Monsieur Jean-Pierre Dikoma, aurait publiquement déclaré : « J’avais promis de virer la DG et le DGA. Je l’ai fait. » Ces propos, tenus alors que la cérémonie avait été délocalisée du siège social au ministère du Portefeuille, ont été perçus par de nombreux observateurs comme une humiliation publique plutôt que comme une simple formalité administrative.
Des interrogations sur la suite des événements
Selon ses soutiens, le bilan de Juliette Mbambu Mughole serait remarquable. Elle est créditée d'avoir mené à bien 92 % des audits internes, lesquels auraient conduit à des sanctions contre des agents impliqués dans des malversations. Dans ce contexte, sa nomination au poste de Directrice Générale Adjointe à l'Institut des Musées Nationaux est perçue par certains non comme une promotion, mais comme une possible mise à l'écart.
Cette situation alimente la thèse d'une campagne ciblée à son encontre, où sa rigueur et son intransigeance dans la gestion des deniers publics auraient pu déranger.
Les enjeux derrière la controverse
En toile de fond, plusieurs analystes avancent une hypothèse : le redressement financier de la CADECO aurait aiguisé les convoitises. L'institution, désormais assainie et performante, représenterait un enjeu stratégique et financier majeur.
Dans cette perspective, la gestion de Juliette Mbambu Mughole, jugée intègre et indépendante par ses partisans, aurait pu être considérée comme un obstacle à certaines ambitions. L'affaire soulève ainsi, selon certains commentateurs, une question plus large sur la valorisation de la compétence et la protection des dirigeants réformateurs face aux intérêts politiques et financiers en République Démocratique du Congo.
Tandis que le pays s’apprête à connaître une nouvelle étape politique marquée par la formation imminente du Gouvernement, la voix de la Présidente nationale a.i. du parti politique Dynamique Congo Uni (DCU), Maître Magalie Dosi Kisansa, s’élève avec clarté et fermeté. Dans une déclaration solennelle, cette actrice politique engagée en appelle à la vigilance citoyenne, à l’unité des forces vives de la Nation et à une exigence accrue de résultats concrets. Pour elle, le peuple congolais n’attend plus un simple renouvellement d’équipe, mais une gouvernance de transformation, fondée sur la justice sociale, la création d’emplois, la sécurité et l’amélioration tangible des conditions de vie. Tout en réitérant son attachement à la vision du Chef de l’État, la numéro un de la DCU exhorte les futurs animateurs de l’exécutif national à incarner l’éthique du service public : servir et non se servir, agir au lieu de promettre, rendre compte plutôt que fuir les responsabilités. Elle en appelle à un sursaut collectif, à un leadership exemplaire et à un profond respect des principes républicains, comme condition sine qua non d’un avenir véritablement tourné vers le peuple et pour le peuple.
MOT DE MAÎTRE MAGALIE DOSI KISANSA, PRESIDENTE NATIONALE a.i DU PARTI « DYNAMIQUE CONGO UNI » (DCU)
À l’aube d’un nouveau gouvernement, restons éveillés, unis et exigeants.
Le peuple congolais attend plus qu’une équipe : il attend des résultats, de la justice sociale, de la sécurité, de la création d’emplois et une valeur ajoutée pour sa vie quotidienne.
En tant qu’actrice politique engagée et Présidente nationale a.i. du parti politique Dynamique Congo Uni (DCU), je reste confiante dans la vision du Chef de l’État, tout en restant vigilante quant à sa mise en œuvre concrète.
L’avenir du Congo dépend de notre capacité à dire la vérité, à proposer, à corriger, à mobiliser et à rester connectés au peuple.
Le nouveau gouvernement devra :
servir, non se servir ;
agir, non promettre ;
rendre compte, non fuir le regard du peuple.
Nous appelons à un sursaut de responsabilité, à une gouvernance efficace, et à un profond respect des principes républicains.
La République Démocratique du Congo affine ses positions avant la 30ème Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur le changement climatique (COP30), prévue du 10 au 21 novembre 2025 à Belém, au Brésil. Ce jeudi à Kinshasa, la Ministre d’Etat, Ministre de l’Environnement et du Développement durable, Eve Bazaïba Masudi, a présenté officiellement la feuille de route de la participation congolaise à ce rendez-vous international du climat, tout en lançant les premières activités préparatoires.
Dans une salle du Centre Culturel de Kinshasa réunissant partenaires techniques et financiers, Société civile environnementale et administration sectorielle, la Ministre a détaillé les cinq grandes priorités que portera la RDC à Belém, dont le fer de lance est l’installation du Centre régional d’excellence du marché carbone à Kinshasa.
Ce centre, dont l’inauguration est prévue durant la Semaine du climat, ambitionne de positionner la RDC comme un acteur majeur du marché carbone en Afrique centrale. Il permettra au pays de structurer ses initiatives de réduction des émissions de gaz à effet de serre, tout en ouvrant l’accès à de nouveaux financements pour le développement durable.
« Le marché du carbone s’impose aujourd’hui comme un mécanisme clé. Pourtant, le continent africain reste en marge, malgré son potentiel. Avec ce centre, la RDC veut combler ce fossé », a déclaré Eve Bazaïba.
La Ministre d'Etat a, par ailleurs, confirmé une collaboration active avec des experts internationaux notamment, de l’organisation américaine Woodwell Climate Research Center, afin d’élaborer une stratégie robuste d’accès au marché carbone, sous la coordination de Glen Bush.
Autre priorité stratégique : le mécanisme de paiement pour services environnementaux (PSE), déjà en cours dans les localités de Lukolela, Ingende (Équateur) et Songololo (Kongo Central). Ce projet vise à récompenser financièrement les efforts individuels et communautaires en matière de préservation forestière.
Ce mécanisme vient combler les limites constatées dans les initiatives carbones, où certains territoires conservateurs se sentaient exclus des bénéfices.
La RDC entend arriver à Belém avec une délégation unifiée et préparée. Le gouvernement œuvre déjà avec ses partenaires pour harmoniser les positions et éviter toute dissonance lors des négociations. En tant que “pays-solution”, la RDC mise sur son immense bassin forestier pour peser dans les discussions sur la finance climatique et la reconnaissance des efforts de conservation.
« Nous irons à Belém dans un autre pays forestier, le Brésil. Ce sera l’occasion de souligner l’importance vitale des forêts tropicales et d’exiger des financements à la hauteur de nos efforts », a insisté la Ministre d'État Eve Bazaïba.
La patronne de l'Environnement et du Développement durable a également rappelé que les négociations se font dans un cadre Nord-Sud, où les pays du Sud, détenteurs des ressources naturelles, demandent des actions concrètes au Nord en matière de justice climatique.
La RDC ne compte pas faire cavalier seul. Elle prévoit de renforcer sa coalition trilatérale avec le Brésil et l’Indonésie, les trois plus grands pays forestiers tropicaux du monde. Ensemble, ils comptent faire pression pour une meilleure mobilisation des ressources et une reconnaissance accrue de leurs rôles dans l’équilibre écologique mondial.
En parallèle, la RDC travaille également à la reconnaissance du crime d’écocide, avec l’appui de partenaires juridiques internationaux. Le pays veut inscrire à l’agenda climatique les atteintes graves à l’environnement, comme les pollutions industrielles et les déversements toxiques.
Avec cette feuille de route, la République démocratique du Congo confirme sa volonté de jouer un rôle central à la COP30. Forte de ses ressources naturelles et de son engagement, elle compte transformer ses défis environnementaux en leviers de développement durable et de leadership climatique mondial.
La Pros.
MOT DE SON EXCELLENCE MADAME LA MINISTRE D’ETAT,
MINISTRE DE L’ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT DURABLE A L’OCCASION DU LANCEMENT DE LA FEUILLE DE ROUTE DE PARTICIPATION DE LA RDC A LA COP30 A BELEM, AU BRESIL
Au Centre Culturel et des Arts de l’Afrique Centrale
Juillet 2025
Excellences Mesdames et Messieurs les Ministres ;
Monsieur le Secrétaire Général à l’Environnement et Développement Durable ;
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs des Missions Diplomatiques ;
Mesdames et Messieurs les Représentants des Institutions d’Appui Technique et Financiers ;
Chers leaders et responsables des organisations de la Société Civile ;
Distingués invités en vos titres et qualités respectifs,
Nous sommes réunis ce jour pour procéder à la présentation de la feuille de route de participation de la République Démocratique du Congo à la 30e Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique, se tiendra cette année à Belém, au Brésil, du 11 au 22 novembre prochain, et échanger ensuite à ce propos.
C’est au nom de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’État, Felix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, dont la vision climatique et environnementale sont ici mis en exergue, et sous la Coordination de Son Excellence Madame la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement, dont les orientations guident notre action, que je sais cette opportunité pour saluer tous les participants à cette cérémonie, et vous féliciter chacun de manière particulière, car c’est ensemble que nous sommes en train de gagner le pari de la récupération du leadership climatique et environnemental de notre beau Pays la République
Démocratique du Congo, Pays Solution à la crise climatique.
En effet, il vous souviendra qu’à notre avènement à la tête du Ministère de l’Environnement et Développement Durable en avril 2021, la principale mission qui nous avait été confiée était de récupérer le leadership régional et international que la RDC avait perdu dans le secteur environnemental et climatique, malgré ses immenses ressources naturelles forestières, hydriques, minérales et en biodiversité, qui à ce jour sont incomparables et demeurent inégalées.
Je vous épargne des statistiques sur toutes ces ressources, que la plupart d’entre vous, j’en suis convaincue, connaissent désormais par cœur, après que nous l’ayons ensemble répétés et martelés haut et fort, du nord au sud et de l’est à l’ouest de la planète, pour non seulement rappeler notre identité environnementale unique, mais également souligner cette fois-là à l’encre indélébile, le fait que la République Démocratique du Congo était bel et bien de retour dans les négociations internationales sur le climat, et que son peuple ingénieux et ses ressources abondantes entendaient bien y jouer leurs rôles.
La récupération du leadership de la RDC devait passer par la mise en place des stratégies et des actions calibrés et appropriées destinées à faciliter le come-back régional et international de la RDC, avec un impact technique et politique indéniables.
A ce jour, nous sommes heureux de constater qu’un tronçon significatif de cette route a été parcouru, et que beaucoup reste encore à faire au regard de l’immensité de la tâche et de la complexité des défis à relever, eu égard au contexte environnemental international extrêmement mouvant.
C’est ici l’occasion de rendre un vibrant hommage à nos partenaires d’appui technique et financier, qui nous ont accompagnés et nous accompagnent encore dans ce processus, dont l’ultime aboutissement sera l’amélioration de la protection et de la gouvernance de nos ressources naturelles, ainsi l’amélioration des conditions de vie de nos communautés locales et peuples autochtones vivant aux dépens de ces ressources naturelles.
Mesdames et Messieurs ;
La 30e Conférence de Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement climatique se déroulera à Belém, au Brésil, cad dans un pays forestier et pas des moindres. En effet, le Brésil est la première puissance forestière de la planète, suivie de la République Démocratique du Congo. La superficie forestière du Brésil est estimée à environ 493,5 millions d'hectares, contre 155, 5 millions d’hectares pour la République Démocratique du Congo. Avec l’Indonésie, qui compte 92 millions d’hectares, nos trois pays réunis représentent plus de 52% des forêts tropicales de la planète, chose qui place sur nos trois pays une grande responsabilité en termes de solutions basées sur la nature pour sauver la planète.
La consolidation de l’Alliance entre le Brésil, la RDC et l’Indonésie ;
L’appui à l’adoption et au lancementdu TFFF / le Fonds Perpétuel pour les Forêts Tropicales ;
La démonstration des PSE ;
L’Installation du Centre Régional d’Excellence sur le marché de Carbone ;
Appui au PLEDGE 2.0 ;
Saisissant l’opportunité de cette Conférence de Parties au Brésil, la RDC s’est fixé environ quatre priorités majeures, sur lesquels le Ministère de l’Environnement et Développement Durable et ses partenaires concernés ont commencé à travailler depuis de très nombreux mois. Il s’agit de :
La consolidation de l’Alliance conclue le 14 novembre 2023 à Bali en Indonésie, entre le Brésil, la RDC et l’Indonésie, visant à coaliser les efforts de ces trois puissances forestières en ce qui concerne l’action climatique.
L’appui à l’adoption et au lancement du TFFF (Tropical Forest Forever Facility)/Fonds Perpétuel pour les Forêts Tropicales, qui est une initiative portée par le Brésil, et soutenu dès sa conception par la République Démocratique du Congo et la majorité des pays forestiers tropicaux de la planète.
Pour rappel ; Le TFFF est un nouveau mécanisme de financement pour les forêts tropicales, mais qui se distingue par son approche innovante et sa vocation à financer de manière perpétuelle les efforts de protection des forêts tropicales.
Le TFFF repose sur un fonds d’investissement international regroupant des capitaux publics, privés et philanthropiques. Il propose une incitation financière à long terme, fondée sur la performance de la conservation des forêts, en complément aux approches basées seulement sur la réduction des émissions ;
Le TFFF reconnait la valeur intrinsèque des forêts intactes, et constitueras à ce titre, une incitation pour les pays du Bassin du Congo dont la RDC, qui avons su préserver nos écosystèmes d’une déforestation d’envergure.
La démonstration des PSE : Conscients de l’envergure que prendront le TFFF, le Brésil et le bassin de l’Amazonie lors de la COP30, les pays du Bassin du Congo se sont préparés en conséquence autour des PSE. A cet effet, une note de position et une feuille de route régionale de déploiement des PSE en Afrique Centrale a été préparée par les pays membres de l’initiative CAFI, pour les soutenir dans la communication autour de cette nouvelle stratégie. Subsidiairement à cela, un canevas de projet et deux outils numériques de planification et de gestion des PSE ont également été développés par la République
Démocratique du Congo et l’Initiative pour les forêts d’Afrique Centrale (CAFI), pour servir à l’ensemble des pays de la Région.
Les Paiements pour Services Environnementaux (PSE) sont une stratégie de lutte contre la déforestation par le moyen des incitations économiques au bénéfice des individus et des communautés qui agissent en faveur de la protection des forêts.
Pour démontrer à la COP30 que la RDC est prête pour un déploiement à grande échelle des PSE, le MEDD et son partenaire CAFI avaient lancé en janvier 2025 un mini projet dénommé « Feuille de Route Genève-Belém », avec une série d’activités de démonstration des PSE de la RDC à Belém.
Un Side-évent sera organisé, au cours duquel des paiements mobiles seront effectués depuis Belém, à des bénéficiaires PSE développés se trouvant en RDC à travers nos partenaires du Fonds Mondial pour l’Environnement WWF, et de l’ONG internationale One Acre Fund, sous la supervision de l’UNOPS.
Avec l’opérationnalisation de la Taxe carbone, de l’Autorité de Régulation du Marché de Carbone et du Fonds d’Interventions Pour l’Environnement, la RDC a l’ambition de déployer ce système de paiements liquides contre résultats à nos communautés locales et peuples autochtones sur toute l’étendue du territoire nationale dans un horizon très court.
4. L’Installation du Centre Régional d’Excellence sur le marché de Carbone à Kinshasa, en République Démocratique du Congo
Les marchés du carbone s'imposent comme un mécanisme essentiel pour encourager les actions et initiatives visant l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre (GES) tout en ouvrant de nouvelles opportunités de financement pour le développement durable. Paradoxalement, le continent Africain, de manière générale reste à l’écart de cette opportunité, malgré ses vastes ressources naturelles et son potentiel d'atténuation.
A cet effet, le Gouvernement de la République démocratique du Congo s'est associé au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) pour apporter une solution à ce problème via un centre Régional d’Excellence pour les marchés du carbone, qui sera installé à Kinshasa pour appuyer le développement des marchés du carbone en Afrique. Ce Centre régional d’Excellence sera présenté à la COP30 en tant que fruit d’un partenariat entre la RDC et le PNUD.
5. Enfin, dans le cadre du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC), la République Démocratique du Congo apportera son appui à un nouveau PLEDGE de la part des bailleurs de fonds à Belém (dit PLEDGE 2.0), appelé à succéder au PLEDGE 1.0 qui avait été fait en 2021, à Glasgow, lors de la COP26.
En ce qui concerne les sujets transversaux en discussion à la COP30, une note d’orientation sera remise aux négociateurs désignés de la RDC pour les guider quotidiennement.
Mesdames et Messieurs ;
Comme vous l’avez constaté, notre pays s’est préparé depuis bien longtemps pour sa participation à la prochaine conférence des parties à la COP sur le climat.
Les Accréditations vont débuter ce lundi 04 août et se clôturer le 30 octobre 2025. Elles seront entreprises par un bureau dédié, spécialement mis en place au Ministère de l’Environnement et Développement bureau.
J’invite donc toutes les parties prenantes à cette prochaine COP à poursuivre les efforts en cours, et à faire montre de discipline et d’organisation en vue d’une prestation réussie de notre beau pays à ces assises mondiales, tant pour les activités transversales sous l’égide du secrétariat de la CCUNCC que celles qui se tiendront dans le pavillon de la RDC.