La récente passation de pouvoir à la tête de la Caisse d'Épargne du Congo (CADECO) s'est déroulée dans un climat de vives tensions. L'événement a soulevé des interrogations sur le traitement réservé à la Directrice Générale sortante, Juliette Mbambu Mughole, notamment dans un contexte qui serait marqué par la réintégration d'agents qu'elle aurait précédemment sanctionnés pour des faits présumés de détournement.
Un bilan salué face à une transition houleuse
La cérémonie de remise-reprise entre Juliette Mbambu Mughole et son successeur, Célestin Mukeba Muntuabu, était attendue comme l'aboutissement d'un redressement notable. Sous la direction de Mme Mbambu, la CADECO, autrefois décrite comme une institution en grande difficulté, aurait retrouvé une viabilité financière et une crédibilité renforcée. La nomination de l'ancienne gouverneure de la Banque Centrale du Congo, Mme Malangu Kabedi, au poste de Présidente du Conseil d'Administration (PCA), est d'ailleurs souvent interprétée comme un signal positif de cette nouvelle dynamique.
Cependant, la cérémonie de passation a été marquée par un incident. L'ancien PCA, Monsieur Jean-Pierre Dikoma, aurait publiquement déclaré : « J’avais promis de virer la DG et le DGA. Je l’ai fait. » Ces propos, tenus alors que la cérémonie avait été délocalisée du siège social au ministère du Portefeuille, ont été perçus par de nombreux observateurs comme une humiliation publique plutôt que comme une simple formalité administrative.
Des interrogations sur la suite des événements
Selon ses soutiens, le bilan de Juliette Mbambu Mughole serait remarquable. Elle est créditée d'avoir mené à bien 92 % des audits internes, lesquels auraient conduit à des sanctions contre des agents impliqués dans des malversations. Dans ce contexte, sa nomination au poste de Directrice Générale Adjointe à l'Institut des Musées Nationaux est perçue par certains non comme une promotion, mais comme une possible mise à l'écart.
Cette situation alimente la thèse d'une campagne ciblée à son encontre, où sa rigueur et son intransigeance dans la gestion des deniers publics auraient pu déranger.
Les enjeux derrière la controverse
En toile de fond, plusieurs analystes avancent une hypothèse : le redressement financier de la CADECO aurait aiguisé les convoitises. L'institution, désormais assainie et performante, représenterait un enjeu stratégique et financier majeur.
Dans cette perspective, la gestion de Juliette Mbambu Mughole, jugée intègre et indépendante par ses partisans, aurait pu être considérée comme un obstacle à certaines ambitions. L'affaire soulève ainsi, selon certains commentateurs, une question plus large sur la valorisation de la compétence et la protection des dirigeants réformateurs face aux intérêts politiques et financiers en République Démocratique du Congo.
Tandis que le pays s’apprête à connaître une nouvelle étape politique marquée par la formation imminente du Gouvernement, la voix de la Présidente nationale a.i. du parti politique Dynamique Congo Uni (DCU), Maître Magalie Dosi Kisansa, s’élève avec clarté et fermeté. Dans une déclaration solennelle, cette actrice politique engagée en appelle à la vigilance citoyenne, à l’unité des forces vives de la Nation et à une exigence accrue de résultats concrets. Pour elle, le peuple congolais n’attend plus un simple renouvellement d’équipe, mais une gouvernance de transformation, fondée sur la justice sociale, la création d’emplois, la sécurité et l’amélioration tangible des conditions de vie. Tout en réitérant son attachement à la vision du Chef de l’État, la numéro un de la DCU exhorte les futurs animateurs de l’exécutif national à incarner l’éthique du service public : servir et non se servir, agir au lieu de promettre, rendre compte plutôt que fuir les responsabilités. Elle en appelle à un sursaut collectif, à un leadership exemplaire et à un profond respect des principes républicains, comme condition sine qua non d’un avenir véritablement tourné vers le peuple et pour le peuple.
MOT DE MAÎTRE MAGALIE DOSI KISANSA, PRESIDENTE NATIONALE a.i DU PARTI « DYNAMIQUE CONGO UNI » (DCU)
À l’aube d’un nouveau gouvernement, restons éveillés, unis et exigeants.
Le peuple congolais attend plus qu’une équipe : il attend des résultats, de la justice sociale, de la sécurité, de la création d’emplois et une valeur ajoutée pour sa vie quotidienne.
En tant qu’actrice politique engagée et Présidente nationale a.i. du parti politique Dynamique Congo Uni (DCU), je reste confiante dans la vision du Chef de l’État, tout en restant vigilante quant à sa mise en œuvre concrète.
L’avenir du Congo dépend de notre capacité à dire la vérité, à proposer, à corriger, à mobiliser et à rester connectés au peuple.
Le nouveau gouvernement devra :
servir, non se servir ;
agir, non promettre ;
rendre compte, non fuir le regard du peuple.
Nous appelons à un sursaut de responsabilité, à une gouvernance efficace, et à un profond respect des principes républicains.
La République Démocratique du Congo affine ses positions avant la 30ème Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur le changement climatique (COP30), prévue du 10 au 21 novembre 2025 à Belém, au Brésil. Ce jeudi à Kinshasa, la Ministre d’Etat, Ministre de l’Environnement et du Développement durable, Eve Bazaïba Masudi, a présenté officiellement la feuille de route de la participation congolaise à ce rendez-vous international du climat, tout en lançant les premières activités préparatoires.
Dans une salle du Centre Culturel de Kinshasa réunissant partenaires techniques et financiers, Société civile environnementale et administration sectorielle, la Ministre a détaillé les cinq grandes priorités que portera la RDC à Belém, dont le fer de lance est l’installation du Centre régional d’excellence du marché carbone à Kinshasa.
Ce centre, dont l’inauguration est prévue durant la Semaine du climat, ambitionne de positionner la RDC comme un acteur majeur du marché carbone en Afrique centrale. Il permettra au pays de structurer ses initiatives de réduction des émissions de gaz à effet de serre, tout en ouvrant l’accès à de nouveaux financements pour le développement durable.
« Le marché du carbone s’impose aujourd’hui comme un mécanisme clé. Pourtant, le continent africain reste en marge, malgré son potentiel. Avec ce centre, la RDC veut combler ce fossé », a déclaré Eve Bazaïba.
La Ministre d'Etat a, par ailleurs, confirmé une collaboration active avec des experts internationaux notamment, de l’organisation américaine Woodwell Climate Research Center, afin d’élaborer une stratégie robuste d’accès au marché carbone, sous la coordination de Glen Bush.
Autre priorité stratégique : le mécanisme de paiement pour services environnementaux (PSE), déjà en cours dans les localités de Lukolela, Ingende (Équateur) et Songololo (Kongo Central). Ce projet vise à récompenser financièrement les efforts individuels et communautaires en matière de préservation forestière.
Ce mécanisme vient combler les limites constatées dans les initiatives carbones, où certains territoires conservateurs se sentaient exclus des bénéfices.
La RDC entend arriver à Belém avec une délégation unifiée et préparée. Le gouvernement œuvre déjà avec ses partenaires pour harmoniser les positions et éviter toute dissonance lors des négociations. En tant que “pays-solution”, la RDC mise sur son immense bassin forestier pour peser dans les discussions sur la finance climatique et la reconnaissance des efforts de conservation.
« Nous irons à Belém dans un autre pays forestier, le Brésil. Ce sera l’occasion de souligner l’importance vitale des forêts tropicales et d’exiger des financements à la hauteur de nos efforts », a insisté la Ministre d'État Eve Bazaïba.
La patronne de l'Environnement et du Développement durable a également rappelé que les négociations se font dans un cadre Nord-Sud, où les pays du Sud, détenteurs des ressources naturelles, demandent des actions concrètes au Nord en matière de justice climatique.
La RDC ne compte pas faire cavalier seul. Elle prévoit de renforcer sa coalition trilatérale avec le Brésil et l’Indonésie, les trois plus grands pays forestiers tropicaux du monde. Ensemble, ils comptent faire pression pour une meilleure mobilisation des ressources et une reconnaissance accrue de leurs rôles dans l’équilibre écologique mondial.
En parallèle, la RDC travaille également à la reconnaissance du crime d’écocide, avec l’appui de partenaires juridiques internationaux. Le pays veut inscrire à l’agenda climatique les atteintes graves à l’environnement, comme les pollutions industrielles et les déversements toxiques.
Avec cette feuille de route, la République démocratique du Congo confirme sa volonté de jouer un rôle central à la COP30. Forte de ses ressources naturelles et de son engagement, elle compte transformer ses défis environnementaux en leviers de développement durable et de leadership climatique mondial.
La Pros.
MOT DE SON EXCELLENCE MADAME LA MINISTRE D’ETAT,
MINISTRE DE L’ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT DURABLE A L’OCCASION DU LANCEMENT DE LA FEUILLE DE ROUTE DE PARTICIPATION DE LA RDC A LA COP30 A BELEM, AU BRESIL
Au Centre Culturel et des Arts de l’Afrique Centrale
Juillet 2025
Excellences Mesdames et Messieurs les Ministres ;
Monsieur le Secrétaire Général à l’Environnement et Développement Durable ;
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs des Missions Diplomatiques ;
Mesdames et Messieurs les Représentants des Institutions d’Appui Technique et Financiers ;
Chers leaders et responsables des organisations de la Société Civile ;
Distingués invités en vos titres et qualités respectifs,
Nous sommes réunis ce jour pour procéder à la présentation de la feuille de route de participation de la République Démocratique du Congo à la 30e Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique, se tiendra cette année à Belém, au Brésil, du 11 au 22 novembre prochain, et échanger ensuite à ce propos.
C’est au nom de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’État, Felix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, dont la vision climatique et environnementale sont ici mis en exergue, et sous la Coordination de Son Excellence Madame la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement, dont les orientations guident notre action, que je sais cette opportunité pour saluer tous les participants à cette cérémonie, et vous féliciter chacun de manière particulière, car c’est ensemble que nous sommes en train de gagner le pari de la récupération du leadership climatique et environnemental de notre beau Pays la République
Démocratique du Congo, Pays Solution à la crise climatique.
En effet, il vous souviendra qu’à notre avènement à la tête du Ministère de l’Environnement et Développement Durable en avril 2021, la principale mission qui nous avait été confiée était de récupérer le leadership régional et international que la RDC avait perdu dans le secteur environnemental et climatique, malgré ses immenses ressources naturelles forestières, hydriques, minérales et en biodiversité, qui à ce jour sont incomparables et demeurent inégalées.
Je vous épargne des statistiques sur toutes ces ressources, que la plupart d’entre vous, j’en suis convaincue, connaissent désormais par cœur, après que nous l’ayons ensemble répétés et martelés haut et fort, du nord au sud et de l’est à l’ouest de la planète, pour non seulement rappeler notre identité environnementale unique, mais également souligner cette fois-là à l’encre indélébile, le fait que la République Démocratique du Congo était bel et bien de retour dans les négociations internationales sur le climat, et que son peuple ingénieux et ses ressources abondantes entendaient bien y jouer leurs rôles.
La récupération du leadership de la RDC devait passer par la mise en place des stratégies et des actions calibrés et appropriées destinées à faciliter le come-back régional et international de la RDC, avec un impact technique et politique indéniables.
A ce jour, nous sommes heureux de constater qu’un tronçon significatif de cette route a été parcouru, et que beaucoup reste encore à faire au regard de l’immensité de la tâche et de la complexité des défis à relever, eu égard au contexte environnemental international extrêmement mouvant.
C’est ici l’occasion de rendre un vibrant hommage à nos partenaires d’appui technique et financier, qui nous ont accompagnés et nous accompagnent encore dans ce processus, dont l’ultime aboutissement sera l’amélioration de la protection et de la gouvernance de nos ressources naturelles, ainsi l’amélioration des conditions de vie de nos communautés locales et peuples autochtones vivant aux dépens de ces ressources naturelles.
Mesdames et Messieurs ;
La 30e Conférence de Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement climatique se déroulera à Belém, au Brésil, cad dans un pays forestier et pas des moindres. En effet, le Brésil est la première puissance forestière de la planète, suivie de la République Démocratique du Congo. La superficie forestière du Brésil est estimée à environ 493,5 millions d'hectares, contre 155, 5 millions d’hectares pour la République Démocratique du Congo. Avec l’Indonésie, qui compte 92 millions d’hectares, nos trois pays réunis représentent plus de 52% des forêts tropicales de la planète, chose qui place sur nos trois pays une grande responsabilité en termes de solutions basées sur la nature pour sauver la planète.
La consolidation de l’Alliance entre le Brésil, la RDC et l’Indonésie ;
L’appui à l’adoption et au lancementdu TFFF / le Fonds Perpétuel pour les Forêts Tropicales ;
La démonstration des PSE ;
L’Installation du Centre Régional d’Excellence sur le marché de Carbone ;
Appui au PLEDGE 2.0 ;
Saisissant l’opportunité de cette Conférence de Parties au Brésil, la RDC s’est fixé environ quatre priorités majeures, sur lesquels le Ministère de l’Environnement et Développement Durable et ses partenaires concernés ont commencé à travailler depuis de très nombreux mois. Il s’agit de :
La consolidation de l’Alliance conclue le 14 novembre 2023 à Bali en Indonésie, entre le Brésil, la RDC et l’Indonésie, visant à coaliser les efforts de ces trois puissances forestières en ce qui concerne l’action climatique.
L’appui à l’adoption et au lancement du TFFF (Tropical Forest Forever Facility)/Fonds Perpétuel pour les Forêts Tropicales, qui est une initiative portée par le Brésil, et soutenu dès sa conception par la République Démocratique du Congo et la majorité des pays forestiers tropicaux de la planète.
Pour rappel ; Le TFFF est un nouveau mécanisme de financement pour les forêts tropicales, mais qui se distingue par son approche innovante et sa vocation à financer de manière perpétuelle les efforts de protection des forêts tropicales.
Le TFFF repose sur un fonds d’investissement international regroupant des capitaux publics, privés et philanthropiques. Il propose une incitation financière à long terme, fondée sur la performance de la conservation des forêts, en complément aux approches basées seulement sur la réduction des émissions ;
Le TFFF reconnait la valeur intrinsèque des forêts intactes, et constitueras à ce titre, une incitation pour les pays du Bassin du Congo dont la RDC, qui avons su préserver nos écosystèmes d’une déforestation d’envergure.
La démonstration des PSE : Conscients de l’envergure que prendront le TFFF, le Brésil et le bassin de l’Amazonie lors de la COP30, les pays du Bassin du Congo se sont préparés en conséquence autour des PSE. A cet effet, une note de position et une feuille de route régionale de déploiement des PSE en Afrique Centrale a été préparée par les pays membres de l’initiative CAFI, pour les soutenir dans la communication autour de cette nouvelle stratégie. Subsidiairement à cela, un canevas de projet et deux outils numériques de planification et de gestion des PSE ont également été développés par la République
Démocratique du Congo et l’Initiative pour les forêts d’Afrique Centrale (CAFI), pour servir à l’ensemble des pays de la Région.
Les Paiements pour Services Environnementaux (PSE) sont une stratégie de lutte contre la déforestation par le moyen des incitations économiques au bénéfice des individus et des communautés qui agissent en faveur de la protection des forêts.
Pour démontrer à la COP30 que la RDC est prête pour un déploiement à grande échelle des PSE, le MEDD et son partenaire CAFI avaient lancé en janvier 2025 un mini projet dénommé « Feuille de Route Genève-Belém », avec une série d’activités de démonstration des PSE de la RDC à Belém.
Un Side-évent sera organisé, au cours duquel des paiements mobiles seront effectués depuis Belém, à des bénéficiaires PSE développés se trouvant en RDC à travers nos partenaires du Fonds Mondial pour l’Environnement WWF, et de l’ONG internationale One Acre Fund, sous la supervision de l’UNOPS.
Avec l’opérationnalisation de la Taxe carbone, de l’Autorité de Régulation du Marché de Carbone et du Fonds d’Interventions Pour l’Environnement, la RDC a l’ambition de déployer ce système de paiements liquides contre résultats à nos communautés locales et peuples autochtones sur toute l’étendue du territoire nationale dans un horizon très court.
4. L’Installation du Centre Régional d’Excellence sur le marché de Carbone à Kinshasa, en République Démocratique du Congo
Les marchés du carbone s'imposent comme un mécanisme essentiel pour encourager les actions et initiatives visant l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre (GES) tout en ouvrant de nouvelles opportunités de financement pour le développement durable. Paradoxalement, le continent Africain, de manière générale reste à l’écart de cette opportunité, malgré ses vastes ressources naturelles et son potentiel d'atténuation.
A cet effet, le Gouvernement de la République démocratique du Congo s'est associé au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) pour apporter une solution à ce problème via un centre Régional d’Excellence pour les marchés du carbone, qui sera installé à Kinshasa pour appuyer le développement des marchés du carbone en Afrique. Ce Centre régional d’Excellence sera présenté à la COP30 en tant que fruit d’un partenariat entre la RDC et le PNUD.
5. Enfin, dans le cadre du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC), la République Démocratique du Congo apportera son appui à un nouveau PLEDGE de la part des bailleurs de fonds à Belém (dit PLEDGE 2.0), appelé à succéder au PLEDGE 1.0 qui avait été fait en 2021, à Glasgow, lors de la COP26.
En ce qui concerne les sujets transversaux en discussion à la COP30, une note d’orientation sera remise aux négociateurs désignés de la RDC pour les guider quotidiennement.
Mesdames et Messieurs ;
Comme vous l’avez constaté, notre pays s’est préparé depuis bien longtemps pour sa participation à la prochaine conférence des parties à la COP sur le climat.
Les Accréditations vont débuter ce lundi 04 août et se clôturer le 30 octobre 2025. Elles seront entreprises par un bureau dédié, spécialement mis en place au Ministère de l’Environnement et Développement bureau.
J’invite donc toutes les parties prenantes à cette prochaine COP à poursuivre les efforts en cours, et à faire montre de discipline et d’organisation en vue d’une prestation réussie de notre beau pays à ces assises mondiales, tant pour les activités transversales sous l’égide du secrétariat de la CCUNCC que celles qui se tiendront dans le pavillon de la RDC.
Le Directeur Général Adjoint del’Office Congolais de Contrôle (OCC), Mme Christelle Muabilu, a effectué du 14 au 21 juillet 2025, à Nairobi au Kenya, une visite de travail. Son séjour dans la capitale kenyane a commencé par la visite à la Représentation Diplomatique de la RDC où elle a été reçue par Madame Mireille Muzalia, Première Conseillère de l’Ambassade. Cette rencontre fructueuse a permis à Mme le Directeur Général Adjoint, Christelle Muabilu, de présenter ses civilités et de circonscrire les raisons de sa mission à Nairobi.
Synergie capitale
La N°2 de l’OCC a indiqué que dans le cadre du partenariat avec le Bureau Veritas (BIVAC), elle est venue échanger sur les mécanismes de certification, se rendre compte du fonctionnement de BIVAC/Kenya et ses infrastructures, et également explorer les opportunités de coopération régionale.
A l’issue de son entretien avec Mme Mireille Muzalia, Mme Christelle Muabilu a «salué la disponibilité de l’Ambassade à faciliter le travail des institutions publiques congolaises en déplacement. Cette synergie entre l’Administration technique et la représentation diplomatique est capitale».
Transparence opérationnelle
A la représentation de la filiale du groupe Bureau Veritas au Kenya, Mme Christelle Muabilu a eu une rencontre de haute portée avec les hauts responsables de BIVAC/Kenya. Les discussions ont porté sur les mécanismes de certification des produits à destination de la RDC, les procédures d’inspection en amont de l’exportation (Voie A, B, C) et les synergies potentielles entre l’OCC et BIVAC dans la gestion des flux commerciaux transfrontaliers.
Mme le DGA de l’OCC a insisté sur l’importance d’une transparence opérationnelle, d’un partage des données techniques fiables, et sur la nécessité d’harmoniser les normes et procédures au niveau régional.
«Il est essentiel que nos mécanismes de contrôle soient interopérables et tournés vers l’efficacité pour faciliter le commerce tout en protégeant nos populations », a-t-elle déclaré. Après cette réunion, Mme le DGA et sa délégation ont été conviées à une visite au laboratoire de Yana Oil, entreprise spécialisée dans l’analyse de Lubrufiants, carburants et Huiles industrielles, opérant en partenariat avec le Bureau Veritas.
Ce laboratoire kenyan qui regorge des équipements de haute technologie, réalise de nombreux tests tant physique que Chimique tels que les tests de fluidité, d’oxydation, de volatilité, de capacité détergente, etc.
Il y a lieu de signaler que le Manager Directeur de YANA OIL, Monsieur Kamram Kangari, a personnellement guidé la Délégation de Mme Christelle Muabilu dans cette visite. A l’issue de celle-ci, la délégation a été conviée à une séance photos.
Présidente Nationale a.i du DCU – Dynamique Congo Uni
La Déclaration de principes signée entre le Gouvernement de la République Démocratique du Congo et l’AFC/M23 représente une avancée significative vers la cessation des hostilités dans l’Est de notre pays.
Elle ouvre un cadre pour mettre fin aux violences, soulager les populations civiles et envisager enfin un avenir de stabilité.
Mais rappelons-le : la paix durable ne se décrète pas. Elle se construit.
Elle exige des actes concrets, une volonté sincère — tant de la part de l’AFC/M23 que du Rwanda — et une justice équitable.
En tant qu’actrice politique, je reste attachée à une résolution pacifique du conflit, car chaque vie congolaise épargnée est une victoire pour notre avenir commun.
Cependant, toute démarche de paix doit reconnaître et traiter les crimes commis, y compris dans le cadre de l’accord de paix en préparation.
Les crimes graves ne doivent pas rester impunis.
Les victimes doivent être écoutées.
Les engagements pris doivent être respectés, surveillés et évalués.
A ce titre, je salue les clarifications récemment apportées par le Gouvernement.
En tant que Congolais et Congolaises, nous devons rester vigilants.
Notre responsabilité est de faire en sorte que cette déclaration des principes — et l’accord de paix à venir — ne deviennent pas une promesse de plus oubliée dans les tiroirs de l’Histoire.
La paix, oui. Mais une paix juste, inclusive, et fondée sur la vérité.
Du 16 au 18 juillet 2025 à l'Hôtel Pullman de Kinshasa, la Plateforme "Femme, tu es un remède à travers le monde" organise la Deuxième Édition de la Conférence à l'échelle mondiale des femmes" sous le thème "Femme face à la spécificité de ses multiples missions au sein de la société".
La Ligue des Femmes de l'Union des Démocrates Socialistes, LIFUDS, y prend une part active. Elle est représentée par sa Présidente Nationale, Madame Charlotte Buimpe Diombelayi, Première Vice-Présidente Nationale de l’UDS chargée des Femmes.
Cette Conférence réunit plusieurs femmes venues d'horizons divers ainsi que de l'étranger.
A titre d'exemple, on peut citer la Vénérable Epouse du Général Sony Kafuta, Madame Nicole Bankale Sony, de l'Armée de l'Eternel ; la Visionnaire Rebecca Muke Mungende, Madame Marie-Josée Ifoku, ancienne candidate à la présidence en 2023, et autres Micheline Shabani.
La journée d'ouverture a été marquée par des interventions, entre autres, celles de la Visionnaire Rebecca Muke Mungende, de Marie-Josée Ifoku, de Séraphine Kilubu.
L’ambassadrice des Etats-Unis en RDC, Lucy Tamlyn, a apporté plus d’éclairage sur l’accord signé à Washington entre les ministres des Affaires étrangères congolais et rwandais. Cette interview de la Représentante de Donald Trump en RDC vise à mettre fin à la confusion dans l’interprétation diverse de ce document. Des réponses ont été apportées sur l’économie en ce qui concerne la fin de l’USAID. A cet effet, Kinshasa était le premier pays francophone d’Afrique récipiendaire de cette aide. L'important, dit-elle, c'est que l'assistance américaine ne s'arrête pas. Elle est maintenant coordonnée par le département d'État. Et cette transition structurelle permet une meilleure cohérence entre la diplomatie et l'assistance. Évidemment, sur le terrain, il y avait des ajustements, mais nos programmes de santé et de réponse aux urgences se poursuivent. Ci-après, l’intégralité de l’interview.
RFI : Les États-Unis ont démantelé l'USAID. La fin de cette aide est un coup dur pour les ONG. À quoi va ressembler désormais l'aide américaine en RDC ?
L'important, c'est que l'assistance américaine ne s'arrête pas. Elle est maintenant coordonnée par le département d'État. Et cette transition structurelle permet une meilleure cohérence entre la diplomatie et l'assistance. Évidemment, sur le terrain, il y avait des ajustements, mais nos programmes de santé et de réponse aux urgences se poursuivent. Ce sont des domaines prioritaires dans notre engagement bilatéral et nous restons le plus grand bailleur en RDC.
Est-ce que vous sauriez, après ces réajustements, nous dire à combien s'élève l'aide américaine ?
Ce que je peux dire, c'est que les États-Unis restent engagés à soutenir la santé, y compris la réponse pour les personnes vivant avec le VIH-Sida et les réponses d'urgence là où les besoins sont les plus urgents et où se trouvent les plus vulnérables. Je ne peux pas donner un chiffre exact, évidemment, c'est moins qu'auparavant et nous sommes aussi en train de faire une évaluation de l'assistance. Donc, ça va être plus clair dans les mois à venir, quelles seront les formes et les montants de l'assistance.
Fin juin toujours, madame l'Ambassadrice, s'est tenue en Angola, le sommet États-Unis Afrique. Que faut-il en retenir ?
C'était une grande réussite. Presque 2,5 milliards de dollars en nouveaux accords et engagements qui ont été annoncés. C'est aussi une opportunité pour expliquer que nous donnons la priorité aux échanges commerciaux plutôt qu'à l’aide et tout en encourageant les partenariats pour stimuler une croissance fondée sur l'investissement. Je peux ajouter aussi qu'il y a eu la réunion de cinq présidents africains à la Maison Blanche. Cet événement se veut le premier d'une série de discussions continues que nous voulons entamer avec les dirigeants africains. Et cela veut dire que c'est vraiment le début d'un engagement beaucoup plus étroit qu'auparavant.
Parmi les questions abordées en Angola, celle du corridor de Lobito, qui est stratégique pour la RDC, cette voie ferrée qui relie déjà en partie la façade maritime de l'Angola aux zones minières en RDC de Kolwezi. Quels sont les engagements financiers américains dans ce domaine et dans quel but ?
Les États-Unis investissent dans ce corridor parce qu'il représente un levier de transformation économique. Bien sûr, il y a des bénéfices pour nos deux pays.
Le projet de Lobito, concrètement, on en est où côté congolais ?
Nous sommes en pleine discussion avec le gouvernement pour connaître leurs intentions. Il s'agit de trouver une forme de concession qui va être attirante pour le secteur privé. Parce que ce qui est différent par rapport à ce corridor, c'est que le financement va directement au secteur privé. Ce n'est pas de gouvernement à gouvernement.
On serait plutôt sur l'option de la réhabilitation de la voie existante ou sur le projet de construction du nouveau tronçon qui avait été envisagé ?
À ce stade, c'est plutôt la réhabilitation du tronçon existant. Nous sommes vraiment dans les étapes préliminaires, mais nous sommes très étroitement liés avec l'Union européenne. L’Union européenne est très impliquée.
Lobito, c'est un projet très stratégique. Il doit permettre l'exportation des minerais des régions enclavées de la RDC vers l'Angola. Et en avril, par ailleurs, lors de la visite de Massad Boulos à Kinshasa, le président Tshisekedi a annoncé l'existence d'un accord minier entre la RDC et les États-Unis. Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus ? Quels sont les minerais congolais les plus stratégiques pour le marché américain ?
Il y en a plusieurs, mais évidemment, le cobalt et le cuivre sont importants pour toutes les économies industrialisées.
On parle du lithium également ?
Oui le lithium aussi. Ce que je peux dire par rapport à cet accord minier, c'est plutôt qu’il s’agit de plusieurs accords. Ce sont des accords qui visent à améliorer le climat des affaires. Parce que même s'il y a une ouverture claire pour les sociétés occidentales, l'expérience ici montre qu’il y avait des obstacles pour l'investissement. Donc, ce que nous cherchons à faire, c'est d'améliorer le climat des affaires en travaillant étroitement avec le gouvernement, avec les institutions. Et ça va donner le feu vert pour les sociétés américaines de venir ici investir.
Donald Trump a obtenu un premier accord entre Kinshasa et Kigali pour faire cesser le conflit à l'Est. C'est sans précédent. Comment la diplomatie américaine est-elle parvenue à un tel résultat ?
Après trente ans de conflit, il est vraiment temps que la souffrance cesse et que la souveraineté et l'intégrité territoriale congolaise soient respectées. Donc, voici pourquoi les États-Unis ont insisté pour que cet accord de paix vienne avec un calendrier, un plan et des témoins. Le processus de mise en œuvre a bel et bien commencé avec la création d'un mécanisme de sécurité conjoint entre la RDC et le Rwanda. Et ce mécanisme coordonne la neutralisation des FDLR et le retrait progressif des troupes rwandaises. C'est un accord réaliste fondé sur des engagements réciproques. Et je voulais aussi dire que cet accord est différent, car nous avons clairement dit qu'il y aurait des conséquences si les engagements ne sont pas respectés. Cet accord a aussi de nouveaux aspects. En plus des engagements sécuritaires, il fournit l'incitation d'un cadre d'intégration économique régionale.
Vous parlez de conséquences. Quel type de conséquences ?
Les conséquences peuvent être les mesures punitives, par exemple les sanctions ou les autres leviers diplomatiques. Un exemple des aspects positifs des propos incitatifs : il y a un projet hydroélectrique de 760 millions de dollars qui reliera le Burundi, le Rwanda et la RDC. C'est un projet qui existe depuis longtemps, pas encore mis en œuvre, qui a juste besoin de la paix pour démarrer.
Et donc ça, c'est un projet sur lequel vous êtes prêt à investir, si l'accord tient ?
Une société américaine fait partie de ce projet, il y a plusieurs pays, plusieurs sociétés. C'est un projet assez complexe qui lie les trois pays. Et ça dépend du mécanisme qui va (met en oeuvre) l'accord des trois pays. (C'est un exemple) de l'importance d'arriver à une paix durable qui va permettre la confiance nécessaire entre ces trois pays, et donner le feu vert pour que ce projet puisse commencer.
Vous l'avez dit, le suivi de la mise en œuvre de cet accord va être crucial. Jusqu'où les États-Unis sont prêts à s'impliquer dans ce suivi ?
En fait, les États-Unis font partie, comme observateurs, du mécanisme de coordination sécuritaire et aussi du mécanisme de suivi. Et ce comité, qui inclut aussi le Qatar et Togo, assure un accompagnement constant de la mise en œuvre.
Dans le cadre de cet accord. Une nouvelle rencontre est prévue prochainement à Washington avec les trois présidents. Que faut-il en attendre ?
Le président Trump a hâte de (recevoir) ces deux présidents à Washington pour signer un accord de paix entre président Kagamé et président Tshisekedi. L’objet de cette nouvelle rencontre, c'est de signer l'accord au niveau présidentiel, mais aussi d'ouvrir la possibilité pour ce cadre d'engagement économique et (d'inaugurer) un avenir plus prospère pour la région et pour les deux pays.
L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), avec l’appui financier et technique de l’Antwerp Foundation et de la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), a organisé le lundi 7 juillet 2025 à Kinshasa, dans la salle Saint Pierre Claver, un atelier de haut niveau sur le Crédit Bonobo en RDC. L’événement a été marqué par la participation de Madame Eve Bazaïba Masudi, Ministre d'Etat, Ministre de l’Environnement et Développement durable.
Le Crédit Bonobo est un mécanisme de financement innovant lancé en République Démocratique du Congo pour promouvoir la conservation de la biodiversité, en particulier celle du bonobo, espèce emblématique et endémique de la RDC, tout en améliorant les conditions de vie des communautés locales et des peuples autochtones. Ce dispositif associe protection environnementale et développement communautaire, en impliquant activement les populations riveraines des aires protégées.
Prenant la parole, le Directeur Général de l’ICCN, Yves Milan Ngangay, a expliqué la différence entre le crédit carbone et le crédit bonobo : alors que le premier est axé sur la réduction des émissions de CO₂, le Crédit Bonobo valorise la biodiversité unique de la RDC à travers la préservation des espèces emblématiques comme l’okapi, le gorille de plaine, le gorille de montagne et le paon congolais. Le bonobo a été choisi comme espèce phare pour initier ce processus, avant d’élargir l’approche à d’autres espèces.
La Ministre d'Etat Eve Bazaïba, qui a procédé à l’ouverture officielle de la table ronde de cet atelier de deux jours, a salué cette approche intégrée. Selon elle, le Crédit Bonobo repose sur une dynamique partenariale entre les communautés locales, les ONG, les autorités publiques et les investisseurs privés. Ce mécanisme prévoit également des programmes de renforcement des capacités destinés à encourager des pratiques agricoles durables, tout en contribuant à la réduction de la pauvreté.
Le Crédit Bonobo représente une voie d’avenir pour la RDC, démontrant comment les financements verts peuvent non seulement renforcer les efforts de conservation de la biodiversité, mais aussi offrir de véritables opportunités économiques aux populations locales. Tous les regards sont désormais tournés vers les recommandations qui émergeront de ces deux jours de travaux pour définir la feuille de route de cette initiative prometteuse. Il convient de noter que le Président de la République Félix Tshisekedi avait lancé les travaux de la table ronde le samedi précédent sur le Crédit Bonobo.
Ce 30 juin, notre nation se recueille, se souvient et s’interroge. Soixante-cinq ans après l’accession de la République Démocratique du Congo à la souveraineté nationale et internationale, l’écho de la voix de Patrice Emery Lumumba résonne encore dans nos esprits : celle d’un Congo libre, digne, souverain, maître de son destin.
Mais au-delà des cérémonies et des discours, ce 30 juin 2025 s’inscrit dans un contexte nouveau, chargé d’un symbole fort : la signature historique de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda, sous la médiation des États-Unis. Cet acte, aussi complexe que fragile, ravive l’espoir d’un avenir pacifié pour les populations meurtries de l’Est du pays, confrontées depuis des décennies à l’horreur silencieuse des conflits armés, des déplacements, et de l’exploitation illégale de nos ressources.
En tant que femme congolaise, avocate et actrice politique, je tiens à saluer cet engagement vers le dialogue. Car la paix ne se décrète pas, elle se construit. Et pour qu’elle s’enracine, elle doit s’accompagner d’une réelle volonté politique, d’une implication active de la société civile, et d’un respect scrupuleux de la souveraineté de notre pays.
Notre indépendance ne doit pas rester un souvenir figé dans l’histoire. Elle est une lutte quotidienne : pour la justice, pour l’intégrité territoriale, pour la dignité de chaque Congolais, homme ou femme, vivant dans chaque coin de notre vaste et riche territoire.
A l’heure où le monde nous regarde, nous avons le devoir de transformer ce moment en tournant historique. L’accord signé ne doit pas être une simple trêve diplomatique, mais le socle d’un processus durable de réconciliation, de reconstruction et de développement.
En ce jour de mémoire, je lance un appel à toutes les forces vives de la nation : unissons-nous, dans le respect de nos différences, pour porter ensemble les valeurs de paix, de justice et d’unité.
Bonne fête de l’Indépendance à toutes les Congolaises et à tous les Congolais.
Par Maître Magalie Dosi Kisansa
Présidente Nationale a.i du DCU (Dynamique Congo Uni)
‘’Il y a deux mois, dans cette même salle, nous avons signé une Déclaration de principes, première étape tangible pour sortir de l'impasse et tracer un chemin vers la paix. Aujourd'hui, ce choix prend forme et des efforts soutenus ont porté leurs fruits. Avec cet accord de paix, nous ouvrons un nouveau chapitre - un chapitre qui exige non seulement un engagement, mais aussi le courage d'aller jusqu'au bout. En signant cet accord, nous réaffirmons une vérité simple : la paix est un choix, mais aussi une responsabilité - celle de respecter le droit international, de défendre les droits de l'homme et de protéger la souveraineté des États. Ceux qui ont le plus souffert nous regardent. Ils attendent que cet accord soit respecté. Nous ne pouvons pas les décevoir’’, a plaidé, vendredi 27 juin 2025, Thérèse Kayikwamba, Ministre d’Eta aux Affaires étrangères, à l’occasion de la signature, à Washington, sous les auspices de l’Administration Trump, de l’Accord de paix entre la RDC et le Rwanda.
DISCOURS DE SON EXCELLENCE MADAME LA MINISTRE D'ETAT, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION INTERNATIONALE ET DE LA FRANCOPHONIE
« Signature de l'accord de paix entre la République démocratique du Congo et la République du Rwanda sous médiation américaine »
Washington DC, 27 Juin 2025
Monsieur le Secrétaire d'État,
L'honorable sénateur Marco Rubio,
Dr. Massad Boulos, Conseiller principal du Secrétaire d'Etat américain pour les affaires africaines,
S.E. M. Olivier NDUGIREHE Nduhungirehe, ministre des Affaires étrangères de la République du Rwanda,
Mohammed bin Abdulaziz Al-Khulaifi, ministre d'État au ministère des affaires étrangères de l'État du Qatar
S.E. M. Robert Dussey, ministre des Affaires étrangères de la
République du Togo,
Excellences, Distingués invites
Et à tous les citoyens congolais qui suivent ce moment, où qu'ils se trouvent,
Il y a deux mois, dans cette même salle, nous avons signé une Déclaration de principes, première étape tangible pour sortir de l'impasse et tracer un chemin vers la paix. Aujourd'hui, ce choix prend forme et des efforts soutenus ont porté leurs fruits. Avec cet accord de paix, nous ouvrons un nouveau chapitre - un chapitre qui exige non seulement un engagement, mais aussi le courage d'aller jusqu'au bout.
En signant cet accord, nous réaffirmons une vérité simple : la paix est un choix, mais aussi une responsabilité - celle de respecter le droit international, de défendre les droits de l'homme et de protéger la souveraineté des États. Ceux qui ont le plus souffert nous regardent. Ils attendent que cet accord soit respecté. Nous ne pouvons pas les décevoir. Cet accord s'appuie également sur les efforts de nombreuses personnes.
Nous tenons à exprimer notre sincère gratitude à Son Excellence le président Donald J. Trump pour son engagement en faveur de ce processus de paix. Son leadership a permis à ce processus de rester concentré et orienté vers des objectifs, et ce dès le premier jour. La qualité et la détermination de l'équipe américaine - illustrées par le soutien essentiel du sénateur Rubio et du Dr Boulos - en sont une nouvelle illustration.
Nous saluons Son Excellence le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour avoir choisi la voie la plus difficile, celle d'une paix ancrée dans les principes et dans la dignité de notre peuple. Nous remercions Son Excellence le Président João Lourenço d'Angola, facilitateur du processus de Luanda, pour avoir posé des fondations essentielles.
Nous sommes également reconnaissants à l'État du Qatar et à son Altesse l'Émir, dont le leadership a été déterminant dans l'organisation de la première réunion directe entre nos deux chefs d'État en mars, une démarche courageuse qui a jeté les bases du dialogue. Depuis, le Qatar a facilité d'autres pourparlers à Doha et est resté un partenaire fidèle et respectueux des principes tout au long de cet effort de paix.
L'Union africaine, par l'intermédiaire de son président, M. Mahmoud Ali Youssouf, et le facilitateur désigné, M. Faure Gnassingbé, du Togo, ont ancré ce processus dans l'appropriation africaine.
Enfin, nous remercions les équipes de négociation de la République démocratique du Congo et de la République du Rwanda pour leur persévérance et leur dévouement.
Ce moment a été long à venir. Il n'effacera pas la douleur, mais il peut commencer à restaurer ce dont le conflit a privé de nombreuses femmes, hommes et enfants : la sécurité, la dignité et le sens de l'avenir. Pour la région des Grands Lacs, c'est une chance rare de tourner la page - pas seulement avec des mots, mais avec un changement réel sur le terrain. Certaines blessures guérissent, mais elles ne disparaissent jamais complètement. Elles peuvent repousser, mais la peau restera toujours fine et fragile, et au fond, la chair se souviendra toujours. Parfois, elle
S’engourdit ; parfois, une douleur soudaine nous rappelle ce qui a été perdu.
Les cicatrices que nous portons, sur nos corps et dans nos âmes, nous rappelleront ce qui ne doit jamais être oublié, répété ou accepté. Il y a quelques jours à Kinshasa, une coalition d'organisations de femmes m'a fait part d'un message clair : "Nous ne voulons pas d'une paix d'élite - nous voulons une paix réelle, vécue, partagée, construite avec nous. " Nous ne voulons pas d'une paix façonnée par les élites - nous voulons une paix réelle, vécue, partagée, construite avec nous.
À nos concitoyens de l'Est : cet accord a été signé en pensant à vous. Il prévoit le désengagement des forces armées, la protection des civils, le retour des personnes déplacées et des réfugiés sous l'autorité du gouvernement - et établit un mécanisme de suivi pour en assurer le respect. Ce ne sont pas que des mots sur le papier. Ils doivent maintenant être traduits en actes - avec justice, responsabilité et volonté politique.
Cet accord de paix est le point de départ, pas l'objectif final. Il doit maintenant être suivi d'un désengagement, de la justice, du retour des familles déplacées et du retour en toute sécurité des réfugiés, tant en RDC qu'au Rwanda.
Cependant, aucun texte, aussi soigneusement négocié soit-il, ne peut porter à lui seul le poids de la paix. Je me souviens encore que, le jour où nous avons signé la déclaration de principes, un membre de l'équipe américaine a déclaré : "Si c'était facile, cela aurait été fait depuis longtemps : « Si c'était facile, ce serait fait depuis longtemps ». C'est vrai aujourd'hui plus que jamais. La force de ce que nous avons signé dépend de notre volonté de le mettre en œuvre.
Nous, la RDC, nous battrons certainement et résolument pour que cet accord soit respecté - non pas avec nos mots, mais par nos actions. Aujourd'hui, nous avons choisi la paix. Ce qui compte maintenant, c'est que nous la protégions et que nous prouvions - à notre peuple et au monde - que même dans une région marquée par de profondes cicatrices, la dignité et la coopération peuvent prévaloir.
C'est donc maintenant que notre travail commence vraiment.
A l’approche du 30 juin, date commémorative de l’accession de la République Démocratique du Congo (RDC) à sa souveraineté nationale, la vice-présidente de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, Germaine Tshinyama Nzolantima, a honoré le personnel administratif féminin de cette institution en leur offrant des pagnes et une enveloppe comme symbole d’encouragement. C’était au cours d’une journée de méditation organisée ce mardi 24 juin 2025 à Kinshasa.
S’inscrivant dans un contexte national marqué par l’insécurité persistante dans la partie Est du pays, la vice-présidente a appelé les femmes de cet organe délibérant à s’unir dans la prière en faveur de la RDC et de l’encadrement des enfants.
«La célébration du 30 juin marque notre indépendance. Surtout en souvenir du 08 mars dernier, je n’ai malheureusement pas pu vous rencontrer, car l’Est de notre pays était alors envahi et profondément meurtri. J’avais estimé que ce n’était pas un moment propice aux festivités. Même aujourd’hui, ce n’est toujours pas le moment de faire la fête, mais j’ai tout de même souhaité vous offrir un petit présent et vous inviter à un moment de méditation. À travers ce geste, j’aimerais que nous nous unissions dans la prière pour notre pays et que nous renforcions l’encadrement de nos enfants. Car, comme on le dit, éduquer une femme, c’est éduquer une nation. Il est essentiel de leur faire comprendre les véritables enjeux de ce qui se passe à l’Est», a-t-elle déclaré.
Accueillant ce geste «d’attention et de proximité humaine», le personnel féminin de cette institution a exprimé sa «profonde» gratitude, tout en saluant «la détermination, la résilience et la bravoure» de l’autorité provinciale.
«A l’occasion de la journée de méditation organisée par l’honorable vice-présidente de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, nous vous remercions de tout cœur pour votre marque de sympathie. Dans les moments difficiles comme dans les instants de bonheur, vous n’avez jamais cessé de penser à nous. Cela témoigne de votre amour et de votre soutien indéfectible à notre égard. Ainsi, vous êtes un modèle pour toutes les femmes de la République, et en particulier pour nous, par votre détermination, votre résilience et votre bravoure. Votre essence élevée vous place au centre de nos pensées comme une véritable héroïne. Que le Dieu Tout-Puissant vous accorde toutes les grâces nécessaires pour un mandat encore plus fructueux », a déclaré la représentante du personnel administratif de l’APK.
Au-delà de sa portée symbolique, ce moment de partage et de recueillement a été salué comme une initiative renforçant les liens entre les agents de l’organe délibérant de la ville et leur hiérarchie.
À l’occasion de la Semaine nationale de la pêche, le Réseau pour le Développement Intégral du Congo (REDIC-AWFISHNET-RDC), coordonné par Madame Patricia Maisha, a ouvert solennellement les activités ce mercredi 25 juin au Palais du Peuple à Kinshasa. L'événement coïncide avec la célébration, chaque 24 juin, de la Journée nationale dédiée aux acteurs du secteur de la pêche en République démocratique du Congo.
Un thème au cœur des enjeux économiques
Placée sous le thème « Poisson, denrée stratégique pour la relance de l’économie nationale », cette édition vise à mettre en lumière l’importance cruciale du secteur halieutique dans le développement économique du pays. Le choix du thème reflète l’ambition du gouvernement de faire de la pêche et de l’aquaculture des leviers de croissance, de sécurité alimentaire et de création d’emplois. Madame Pascaline Mbangu Kikumbi, secrétaire générale au ministère de la Pêche et Élevage, a réaffirmé la volonté des autorités congolaises à accompagner les acteurs du secteur.
‘’Le ministère est disposé à soutenir tous les projets liés à la production du poisson afin de faire de cette denrée une ressource stratégique pour l'économie nationale’’, a-t-elle déclaré. Elle a également rappelé l'importance nutritionnelle du poisson, riche en protéines, en vitamine D et en acides gras oméga-3, essentiels pour le bien-être du corps et du cerveau.
Le REDIC, moteur de la promotion halieutique
Fidèle à sa mission de promotion des femmes entrepreneures et de valorisation des ressources halieutiques, le REDIC, par la voix de sa coordonnatrice Patricia Maisha, a insisté sur la nécessité d’un cadre juridique adapté et d’une politique nationale cohérente pour régir ce secteur longtemps marginalisé.
‘’Le thème de cette année est une réponse claire aux besoins sociaux et économiques du peuple congolais. Il s'agit de soulager les familles, créer des emplois et valoriser les ressources naturelles à travers la pêche et l’aquaculture’’, a affirmé Mme Maisha.
Elle a plaidé pour que les recommandations issues de ces assises soient dûment prises en compte par les décideurs politiques, tout en appelant les participants à saisir l’opportunité des prochains jours — jusqu’à la clôture prévue le 30 juin — pour approfondir les discussions autour des enjeux du secteur.
Une journée riche en activités
Cette journée inaugurale a été ponctuée par des exposés thématiques qui ont permis aux participants d’enrichir leurs connaissances sur les réalités et les défis du secteur. Une visite guidée des stands d’exposition a permis de découvrir une diversité de poissons frais et transformés, issus de la pêche locale et de la pisciculture, ainsi que divers produits dérivés fabriqués par des entrepreneurs congolais. Les efforts des femmes entrepreneures du REDIC ont été salués pour leur contribution visible, bien qu’encore limitée, à l’approvisionnement en produits halieutiques dans les marchés, restaurants et ménages, notamment à Kinshasa et dans d’autres grandes villes du pays.
Perspectives
Cette édition 2025 de la Semaine nationale de la pêche, portée par l'engagement du REDIC et le soutien institutionnel du ministère de la Pêche et Élevage, ouvre la voie à une reconnaissance accrue du secteur halieutique dans les politiques publiques congolaises. L’implication croissante des femmes et des jeunes dans la chaîne de valeur halieutique constitue un signal fort pour un développement inclusif et durable. La Semaine de la pêche se poursuit jusqu’au 30 juin, avec au programme des ateliers, des panels, des démonstrations et des rencontres entre opérateurs économiques, chercheurs et décideurs
La Questeur de l'Assemblée Nationale, l'honorable Chimène Polipoli Lunda, a réaffirmé la détermination de la chambre basse du Parlement à jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre la corruption en République Démocratique du Congo. Elle représentait le Président de l'Assemblée Nationale, l'honorable Vital Kamerhe, lors d'un déjeuner de concertation parlementaire organisé ce vendredi 20 juin 2025 par l'Organisation Internationale de Droit du Développement (OIDD, ou IDLO en anglais).
Placée sous le thème « Rôles et contribution du législateur dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption», cette rencontre a rassemblé des parlementaires, des représentants d'institutions publiques et des partenaires techniques et financiers.
Dans son allocution, la Questeur Chimène Polipoli a qualifié la corruption de «menace majeure qui freine le développement, fragilise la démocratie et met en péril la cohésion nationale ». Elle a insisté sur le rôle crucial du Parlement, qui agit à la fois comme législateur, organe de contrôle de l'action gouvernementale et représentant du peuple.
Mme Polipoli a rappelé que l'Assemblée Nationale s'engage à soutenir activement la Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption 2022-2026, adoptée par le Gouvernement. Pour ce faire, plusieurs initiatives parlementaires ont été mises en avant, notamment : le renforcement du contrôle sur les finances publiques, l’amélioration des mécanismes de lutte contre les conflits d’intérêts, ainsi que la relance du débat sur la déclaration de patrimoine et la responsabilité éthique des élus.
La Questeur a également salué l’engagement du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, qui a positionné la lutte contre ce fléau au cœur de son mandat. Selon elle, « cet engagement de haut niveau constitue une base solide pour construire une gouvernance intègre et crédible ».
L'élue de la circonscription de Malemba-Nkulu, dans la province du Haut-Lomami, a par ailleurs souligné la nécessité pour les parlementaires d'incarner eux-mêmes l'exemplarité. « L’éthique et la responsabilité politique doivent guider leur conduite, afin de répondre aux attentes croissantes des citoyens », a-t-elle déclaré. Elle a conclu en réaffirmant la volonté de faire du Parlement un pilier de la transparence et de la redevabilité, exprimant l'espoir que cette journée de réflexion aboutisse à des recommandations concrètes pour renforcer la lutte contre la corruption dans le pays.
Ce discours témoigne de la volonté de l'Assemblée Nationale de s'impliquer activement dans la consolidation d'une gouvernance plus transparente et responsable, répondant ainsi aux attentes fortes de la société civile et de la communauté internationale.