Conformément aux normes internationales, l’arrêt pour la mise en vente des formulaires des passeports a été publié. D’après le communiqué du mardi 27 mai dernier signé par la ministre des Affaires Etrangères, le nouveau passeport biométrique sera sécurisé à la dimension des normes internationales. Le processus de cette acquisition pour les citoyens congolais entre en vigueur dès ce 5 juin.
D’après la ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner : « Ce passeport biométrique, n’est rien autre que des mesures visant à renforcer la sécurité liée aux documents de voyage. Cette initiative vise aussi à rendre simple le processus d’acquisition du passeport. Le nouveau document répond aux exigences de l’Organisation de l’aviation civile Internationale (OACI) et intègre des technologies avancées pour lutter contre la fraude, a-t-elle dit.
En ce qui concerne les garanties pour les requérants et détenteurs de l’ancien passeport, le ministère rassure que : tous les requérants dont la demande de passeport est encore en cours seront automatiquement pris en charge pour bénéficier du nouveau passeport biométrique.
Les détenteurs du passeport actuel pourront continuer à l’utiliser jusqu’à sa date d’expiration, avec une coexistence des deux passeports jusqu’en 2030.
Pour ce qui est du coût et procédure d’acquisition, le nouveau passeport biométrique congolais coûtera 75 USD, payable en espèces auprès d’une agence de la banque Equity BCDC ou en ligne sur le site officiel de demande de passeport.
Le processus d’obtention sera désormais simplifié et entièrement numérique. Les citoyens pourront faire leur demande en ligne sur www.passeport.gouv.cd dès le 5 juin. Des centres de capture biométrique ont déjà été installés à Kinshasa et sont en cours d’installation dans les chefs-lieux des provinces.
Le nouveau passeport biométrique présente plusieurs améliorations à savoir : 38 pages au lieu de 32 dans l’ancien modèle ; Micropuce RFID sans contact, garantissant une meilleure protection contre la fraude ; Page de données en polycarbonate, offrant une résistance accrue à la falsification ; hologrammes et filigranes, renforçant la lutte contre la contrefaçon.
Avec cette réforme, la RDC franchit une étape importante vers la modernisation de ses services consulaires et la sécurisation des documents de voyage, souligne le ministère des Affaires étrangères.
Après avoir concouru pendant plus de deux décennies à préserver la paix et à restaurer l’espoir en République Démocratique du Congo, la MONUSCO a célébré hier, jeudi 29 mai 2025, la Journée Internationale des Casques Bleus sous le thème «L’avenir du maintien de la paix nous interpelle toutes et tous». Bintou Keita, Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC et Cheffe de la mission, a rendu hommage, par un message d’engagement : ‘’celui de poursuivre leur combat pour un avenir de paix’’, aux nombreux Casques bleus qui ont consenti au sacrifice ultime dans leur mission au cœur de l’Afrique.
Créée par la résolution du Conseil de sécurité n°1279 du 30 novembre 1999, afin d’élaborer des plans en vue de l’observation du cessez-le-feu de Lusaka signé en juillet 1999 entre la République Démocratique du Congo et cinq Etats de la région (Angola, Namibie, Ouganda, Rwanda et Zimbabwe), et du désengagement des forces, et de maintenir la liaison avec toutes les parties à l’accord, le Conseil étendra le mandat de la MONUC, aujourd’hui MONUSCO (depuis le 1er juillet 2010), au contrôle de l’application de l’accord de cessez-le-feu et lui attribuera plusieurs autres tâches connexes.
Dirigée par Bintou Keita depuis février 2021, après avoir succédé à huit Représentants spéciaux du SG des Nations Unies en RDC, la MONUSCO s’engage du jour le jour à remplir son rôle principal qui consiste à protéger les civils congolais et de soutenir la stabilisation et le renforcement des institutions de la RDC et des réformes clés en matière de gouvernance et de sécurité.
Depuis novembre 2023, la mission onusienne est engagée dans le processus de retrait de ses forces de maintien de la paix.
Dans la célébration de cette journée avec faste et émotion, Bintou Keita a salué le dévouement de ces hommes et femmes qui risquent leur vie chaque jour afin de protéger les civils congolais. Car, estime-t-elle, au-delà d’une mission difficile et garnie de nombreuses menaces, «ils restent présents, solidaires, aux côtés du peuple congolais, dans les zones les plus exposées, là où les besoins sont les plus urgents ».
La salle de spectacles Marie Afandjo de Tshangu a connu une ambiance électrique, le samedi 17 Mai 2025 dernier. Elle a été prise d'assaut par les femmes fidèles de l'Église Armée de l'Éternel du Général Sony Kafuta, membres des groupes "Les filles de Sarah", "Les femmes de distinction" et "Les femmes de direction" accompagnées de leurs Pasteurs qui s'y étaient données rendez-vous pour suivre deux exposés présentés par deux grandes chrétiennes de ladite Église, à savoir Maman Nicole Bankale Sony, vénérable Épouse du Général Sony Kafuta, et Madame Charlotte Buimpe Diombelayi, Présidente Nationale de la Ligue des Femmes de l’UDS, LIFUDS et fervente fidèle de l'Armée de l'Éternel.
Après le culte traditionnel ponctué des prêches et des chants religieux rythmés des danses, les deux oratrices ont pris la parole dans ce qu'il convient d'appeler la journée d'incitation de la jeunesse féminine chrétienne à s'engager en politique.
Maman Nicole Bankale Sony a été la première à s'adresser à l'assistance déjà acquise à sa cause dans un exposé intitulé "L'identité".
Elle a défini l'identité avant de donner ses éléments constitutifs. Entrecoupé des citations bibliques, dans son exposé, elle a invité la femme congolaise à être fière de ce qu'elle est et à garder son identité dans toutes les circonstances.
Considérant la femme chrétienne comme le sel, elle lui a demandé de s'investir en politique pour éviter de jouer le rôle de spectatrice. Selon elle, la femme congolaise, quels que soient son âge et sa formation scolaire ou universitaire, elle doit se lancer en politique pour servir la Nation.
Maman Nicole Bankale Sony a mis en garde la jeunesse féminine chrétienne qui veut faire la politique contre les méchantes décidées à les décourager.
Quant à la deuxième et dernière intervenante, en l'occurrence Madame Charlotte Buimpe Diombelayi, elle a déroulé son exposé ayant pour titre "La participation de la jeunesse féminine congolaise au processus décisionnel".
Dans l'introduction, elle a planté le décor : "En servant la Nation, le chrétien digne de ce nom doit avoir à l'esprit que c'est notre Dieu qu'il sert !". Elle a donc fixé l'assistance sur l'implication de tout serviteur, femme et homme, de Dieu dans la politique de son pays en général. Particulièrement pour les femmes chrétiennes, elle s'est appuyée sur la Bible en citant le rôle joué par les Deborah, Judith, Jaël et autres Esther dans leurs communautés respectives.
La Présidente Nationale de la Ligue des Femmes de l’UDS a magnifié la femme en mettant l'accent sur la considération lui vouée à cause de sa valeur intrinsèque, de sa sagesse et de l'éducation des filles. Elle a loué des rares femmes congolaises extraordinaires qui ont occupé des postes de responsabilité et ont su tirer l'épingle du jeu.
Eu égard aux atouts personnels des femmes et en se basant sur les instruments constitutionnels et juridiques mis à la disposition des femmes congolaises, Madame Charlotte Buimpe Diombelayi a profité de cette occasion pour demander aux femmes qui le désirent de se lancer en politique sans plus tarder et sans hésiter. Car, il s'agit de leur contribution au développement de notre pays.
Elle a indiqué que le seul cadre légal et idéal pour siéger dans les institutions du pays ce sont des partis politiques. À cet effet, elle a insisté pour que la jeunesse féminine chrétienne adhère massivement aux partis politiques.
Tout en démontrant qu'en politique, il n'y a pas de cadeaux, la jeunesse féminine chrétienne doit se battre à armes égales avec les hommes et combattre les pratiques négatives du genre "promotion canapé".
Elle a commenté des statistiques décevantes en ce qui concerne le manque d'ambitions de la part des femmes qui ne se présentent pas comme candidates aux élections nationales, à savoir la présidentielle, les sénatoriales, les législatives nationales et provinciales.
En conclusion, elle a recommandé à la jeunesse féminine chrétienne de s'impliquer dans la politique afin qu'elle y soit comme une lampe qui éclaire dans les ténèbres. Car, selon Madame Charlotte Buimpe Diombelayi, "quand les justes se multiplient, le peuple est dans la joie. Mais, quand les méchants sont nombreux, le peuple gémit dans la souffrance", verset tiré de la Sainte Bible.
La délégation de l'Union des Démocrates Socialistes, UDS, conduite par son Président National, monsieur Crispin Kabasele Tshimanga Babanya Kabudi, a assisté à ces deux conférences en signe d'encouragement à la jeunesse féminine chrétienne.
Le Ministère des Affaires Foncières a commémoré, ce mardi 13 mai 2025, le 62ème anniversaire de la journée nationale de géomètre en République Démocratique du Congo sous le thème "Le rôle du géomètre dans la gouvernance en RDC".
Dans son mot de circonstance, le Secrétaire Général ad intérim, M. Boniface Mukando Ngu, a remercié la Ministre d'Etat, Ministre des Affaires Foncières, Acacia Bandubola Mbongo, pour sa présence.
Il a déclaré que Dieu est le premier géomètre pour avoir attribué à Adam et Eve une concession appelée "Jardin d'Éden".
Il a ajouté que cette journée doit interpeller au plus haut point et remettre en ordre si on veut bénéficier de l'attention soutenue de la hiérarchie et d'être considéré comme des acteurs de la bonne gouvernance foncière.
Pour cadastrer la RDC, l'administration foncière a besoin d'un géomètre formé, informé, honnête, consciencieux, impartial, compétitif, performant et motivé.
Acacia Bandubola Mbongo, Ministre d'Etat, Ministre des Affaires Foncières, a, dans son discours, déclaré que la date du 13 Mai rappelle l'appropriation nationale des travaux de mesurage et de bornage de terres par des professionnels congolais, affirmant ainsi la souveraineté de la RDC dans la gestion du patrimoine foncier national.
"Vous êtes les artisans de la précision. Vous êtes les garants de la clarté des droits fonciers. Vous êtes appelés à exercer avec abnégation, intégrité, impartialité et professionnalisme", a dit la Ministre d'État, Ministre des affaires foncières, Acacia Bandubola Mbongo. Elle a rappelé aux géomètres que l'éthique professionnelle est le premier outil de travail.
Elle a exhorté au respect strict de l'arrêté ministériel qui interdit tout morcellement de parcelles en dessous de 3 ares (300 m²).
"Pour mettre fin au morcellement anarchique des parcelles, source de surpeuplement, de dégradation urbaine et de déséquilibres sociaux et environnementaux, j'ai pris cet arrêté interdisant cette pratique, déjà prohibée par les articles 72, 93 et 204 de la loi foncière. Cette mesure vise à restaurer l'ordre dans l'occupation et l'octroi des terres en milieu urbain, et constitue une étape essentielle dans l'assainissement du secteur. Tout contrevenant sera désormais exposé aux sanctions prévues par la loi", a insisté Acacia Bandubola Mbongo.
Pour la patronne des affaires foncières, le géomètre a un rôle déterminant dans la réussite du vaste chantier de la réforme foncière initiée sous la très haute impulsion du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, et mise en œuvre sous le leadership du Gouvernement dirigé par la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka.
Rappelons que la journée nationale de géomètre congolais a été instaurée le 13 Mai 1963.
Le Salon Rouge de l’Immeuble du Gouvernement a vibré, ce mercredi 30 avril 2025, au rythme de la clôture des activités du mois mars, consacré aux droits de la femme. Sous l'égide du Ministère du Genre, Famille et Enfant, en synergie avec de nombreux partenaires institutionnels et de la Société Civile, cet événement phare a marqué la fin d'un mois placé sous le thème : « La Congolaise au centre de toutes les ambitions ». Parmi les têtes d’affiche de cette journée de restitution, Mme Christelle Muabilu, Directrice Générale Adjointe de l’Office Congolais de Contrôle (OCC), est intervenue pour souligner l'engagement continu en faveur de la cause féminine. La manifestation a réuni de nombreuses autorités du ministère et une mosaïque représentative d'associations féminines.
Christelle Muabilu a pris la parole pour partager les points saillants et les enseignements tirés de la participation congolaise à la 69ème Session de la Commission sur la Condition du Statut de la Femme (CSW69), tenue à New York, aux Etats-Unis d’Amérique, du 10 au 21 mars 2025.
D’emblée, elle a tenu à rappeler le contexte et l'enjeu majeur de cette rencontre internationale au pays de l’Oncle Sam. Il s'agissait, a-t-elle expliqué, de procéder à l’examen et évaluation de la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d’Action de Pékin adoptée en 1995 à l’occasion de la quatrième conférence mondiale sur les femmes. Un exercice crucial, trente ans après ce jalon historique pour les droits des femmes.
Se faisant la porte-parole de la délégation de la République Démocratique du Congo, une délégation riche par sa diversité, incluant la Société Civile, des ONG, et des représentantes d'entreprises et établissements publics tels que l'ONT, le FPI, la RTNC, la DGDA, la CADECO, la Caisse nationale de Péréquations et l'Office Congolais de Contrôle, Mme Muabilu a détaillé l'objectif précis des travaux menés aux USA, celui d’évaluer les défis actuels entravant la mise en œuvre du Programme d’action ainsi que la réalisation de l’effectivité en ce qui concerne l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes.
La Directrice Générale Adjointe de l’OCC a ensuite éclairé l'audience sur la méthodologie adoptée à New York, précisant que les travaux étaient organisés en plusieurs panels. Cette structure a permis aux différentes organisations de femmes présentes de s'impliquer activement dans les discussions relatives aux thèmes spécifiques arrêtés pour cette 69ème session.
Parmi les interventions congolaises, celle de Madame Malicka Mukubu, Présidente du Conseil d'Administration de l’Office National de Tourisme, a retenu l’attention de l’auditoire. Intervenant dans le panel intitulé ‘’Avancement des femmes : prérequis pour une société’’, elle a fustigé le fait que malgré son rôle essentiel, la femme se retrouve trop souvent en première ligne face aux injustices, discriminée, violée et réduite au silence’’. Pour étayer son propos, elle a rappelé les étapes historiques de la lutte pour l’égalité, commençant par la conférence mondiale de 1975 à Mexico, en passant par l’adoption de la Déclaration de Beijing en 1995 qui a posé les bases d’égalités des sexes.
Poursuivant son compte rendu, Christelle Muabilu a évoqué sa propre contribution lors du panel : « La femme a besoin de se développer pour développer ». Au cours de cette session, le numéro deux de l'OCC a relevé le fait que les femmes n’ont aucune idée sur les formes de conflits et de violences qui existent dans le monde et elles ne font généralement allusion qu’aux conflits dans les zones de guerre ou au harcèlement et aux conditions dans lesquelles elles travaillent que ce soit les femmes ou les jeunes femmes. Face à cette méconnaissance et aux réalités souvent tues du milieu professionnel, elle a proposé à la CSW69/2025 de pouvoir s’impliquer davantage afin de soumettre des propositions concrètes pour lutter contre les formes de violence et de discrimination en milieu professionnel particulièrement et en ce qui concerne la jeune femme. Elle a insisté sur le fait que cette dernière connait beaucoup des difficultés surtout lorsqu’elle occupe des hautes fonctions de responsabilité.
Pour une meilleure compréhension du cadre de ces discussions, il a été rappelé que la Commission de la condition de la femme des Nations Unies (CSW) est le principal organe intergouvernemental mondial dédié exclusivement à la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes. Son rôle fondamental est de refléter la réalité vécue par les femmes dans le monde entier et contribuer à l’établissement des normes mondiales relatives à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes et des filles.
En conclusion de son intervention et forte de son expérience de femme dirigeante, Mme Christelle Muabilu a démontré l’importance de porter la voix de la femme travailleuse et professionnelle éprouvant des difficultés au quotidien dans l’application de son rôle, afin de proposer des solutions concrètes qui se traduisent en loi.
«J'aimerais qu'on discute, qu'on échange sur la situation du secteur de la culture dans la diaspora afin d'y trouver les réponses. Car, ma vision est que la culture devienne un levier de développement socio-économique dans notre pays ».
La République Démocratique du Congo franchit une étape décisive dans son engagement pour un avenir durable. Sous l’égide de la Ministre d’Etat, Ministre de l’Environnement et Développement durable, Eve Bazaïba Masudi, les activités préparatoires de la deuxième phase de la stratégie 30-30 ont été officiellement lancées. Ce plan ambitieux, qui symbolise l’unité entre préservation écologique et justice sociale, est une preuve concrète du rôle moteur que la RDC joue dans la lutte mondiale contre le changement climatique.
La stratégie 30-30 a pour objectif de protéger 30% des espaces terrestres, côtiers et maritimes du pays d’ici 2030, en accord avec les engagements internationaux. Pour cette deuxième phase, la mobilisation de financements climatiques devient la clé de voûte, garantissant non seulement la conservation des écosystèmes riches et variés du pays, mais également le soutien des communautés locales et des peuples autochtones longtemps marginalisés.
Prenant la parole, le coordonnateur national du Fonds vert pour le climat a rappelé : ‘’La RDC, en tant que pays-solution face au changement climatique, ne se contente pas de préserver. Elle agit pour améliorer les conditions de vie des populations locales’’. Ces mots résonnent comme un appel à l’action, renforçant la dimension humaine au cœur de cette stratégie environnementale.
Lors de l’événement, la Ministre d’Etat a salué la détermination des partenaires techniques et financiers, dont la présence témoigne d’une volonté commune de réfléchir aux mécanismes de mise en œuvre. « Placer l’humain au centre des politiques de conservation n’est pas une option, mais une nécessité », a-t-elle déclaré, mettant l’accent sur l’importance d’inclure les voix des communautés dans chaque étape de cette initiative.
Elle a également proposé la création d’un groupe de travail technique national, qui servira à garantir la qualité des études et à aligner les actions avec la vision de développement durable propre à la RDC. Cette approche collaborative souligne la volonté de bâtir des solutions robustes, adaptées aux réalités locales.
Organisé en partenariat avec la Wildlife Conservation Society (WCS), bénéficiaire des financements du Fonds vert pour le climat, l’atelier a réuni des acteurs clés, allant des institutions gouvernementales aux ONG locales, en passant par des représentants de la société civile et des populations autochtones pygmées. Ce dialogue inclusif est une pierre angulaire dans la redéfinition des priorités environnementales de la RDC.
Dans un contexte de crise climatique mondiale, la RDC réaffirme son leadership en matière de conservation tout en plaçant l'humain au centre de ses actions. Cette initiative témoigne de sa volonté non seulement de préserver son patrimoine écologique, mais aussi de donner une voix aux communautés marginalisées, assurant ainsi un avenir plus équitable et durable.
Les inondations meurtrières qui ont frappé la ville de Kinshasa dans la nuit du 4 au 5 avril 2025 ont, une nouvelle fois, mis à nu la vulnérabilité extrême de la capitale face aux aléas climatiques. Sortant de sa réserve, Anne Mbuguje Marembo, Sénatrice élue de Kinshasa, a adressé une interpellation ferme et directe aux autorités compétentes, tant au niveau provincial que central. Dans un langage mesuré mais sans complaisance, la Sénatrice décrit une ville littéralement coupée en deux par les crues des rivières Lukaya et Ndjili, causant pertes en vies humaines, destruction de biens, et paralysie de la circulation.
Un diagnostic sans appel
Une situation qualifiée de « désolante », mais qui, selon elle, aurait pu être partiellement évitée avec une meilleure anticipation. « Gouverner, c’est prévoir », rappelle-t-elle, pointant du doigt l’absence de mesures préventives efficaces de la part de l’exécutif provincial.
Son message va au-delà de la simple dénonciation. Il dresse un état des lieux précis : une croissance démographique non maîtrisée, une urbanisation désordonnée, un réseau de drainage obsolète, et une accumulation anarchique de déchets dans les quartiers périphériques. Autant de facteurs qui transforment chaque précipitation majeure en catastrophe humanitaire.
La Sénatrice souligne le paradoxe d’une ville naguère appelée « Kin la Belle », aujourd’hui confrontée à une dégradation accélérée de son environnement urbain. Elle appelle à une relecture complète des politiques d’aménagement du territoire, fondée sur des données scientifiques, des prévisions météorologiques fiables, et une gouvernance proactive.
Des recommandations claires
Forte de son ancrage institutionnel, la Sénatrice formule plusieurs propositions concrètes. Premièrement, elle évoque l’élaboration d’un plan d’aménagement du territoire réaliste et adapté à la densité actuelle de la ville.
Ensuite, elle en appelle à un plan d’évacuation des sinistrés et de relocalisation des populations vivant sur les lits des rivières ainsi que la mise en place d’un mécanisme d’assistance d’urgence pour les victimes.
Enfin, le renforcement des capacités de prévision et de réaction de l’Agence Nationale de Météorologie et de Télédétection par Satellite (METTELSAT) ainsi qu’un vaste programme de curage et d’entretien des cours d’eau, en lien avec une stratégie durable de gestion des déchets.
Elle insiste sur la nécessité d’une coordination étroite entre les pouvoirs publics et les services techniques, pour que les réponses aux crises ne soient plus improvisées mais intégrées à une politique globale de prévention.
Un message de compassion et de mobilisation
Si son message est avant tout institutionnel, il n’en demeure pas moins empreint d’humanité. La Sénatrice adresse ses condoléances aux familles endeuillées et exhorte les populations riveraines à la résilience.
Toutefois, elle met en garde contre la banalisation de la douleur collective : « La résilience du peuple kinois ne saurait servir d’alibi à l’inaction de l’Etat. »
L’enjeu : anticiper pour ne plus subir
A travers cette prise de parole, la Sénatrice Mbuguje Marembo rappelle que les inondations récurrentes à Kinshasa ne relèvent pas du seul phénomène naturel, mais traduisent une défaillance structurelle dans la gouvernance urbaine. Elle appelle les autorités à privilégier l’anticipation, la planification et la solidarité institutionnelle.
Son message sonne comme un appel à rompre avec la gestion réactionnelle des catastrophes pour construire une ville plus résiliente, plus humaine, et véritablement tournée vers l’avenir.
La population kinoise attend des réponses. Le moment est venu d’y répondre avec des actes.
John Ngoyi
MESSAGE PORTANT SUR LES INONDATIONS A KINSHASA
Les fortes précipitations qui sont tombées durant la nuit du 4 au 5 avril 2025 ont plongé la population kinoise en général, celle du district de la Tshangu et de la Commune de Mont-Ngafula en particulier dans l’émoi et dans l’incertitude énorme. La ville de Kinshasa était visiblement coupée en deux suite au déferlement des rivières Lukaya et N’Djili entrainant à la fois des inondations aux conséquences funestes et un ralentissement inhabituel de la circulation des personnes et des biens.
Cette situation désolante ne peut me laisser indifférente. Par conséquent, je ne peux que condamner le manque d’anticipation de l’exécutif provincial afin de minimiser les dégâts, étant donné que d’aucuns s’accordent à dire que « gouverner c’est prévoir ».
La ville de Kinshasa, jadis surnommée Kin la Belle, a perdu de sa splendeur. Cela est dû au manque de vision claire pour son rayonnement et sa reprise en main. Construite au départ pour 500 000 mille âmes, de nos jours, la population est estimée à plus de 17 millions d’habitants. Cette situation exige l’élaboration d’un plan d’aménagement du territoire adapté ainsi qu’un plan de secours et d’évacuation en cas de sinistre comme celui-ci mais aussi, un plan complet sur l’évacuation des déchets, un plan réaliste de drainage et curage des rivières et autres cours d’eau dans le but de s’attaquer aux causes profondes de ces situations dramatiques.
A la population résiliente de Kinshasa en général et celle des contrées riveraines victimes en particulier, je vous exhorte à tenir bon malgré les difficultés conjoncturelles. Aussi, je présente mes condoléances les plus attristées aux familles éplorées, victimes de la disparition des proches noyés ou disparus sous la pression accrue des eaux et aux ménages qui devront repartir à zéro suite à la perte ou la détérioration de leurs biens.
Aux Gouvernements Central et provincial, l’impératif est d’assurer une prise en charge efficace et coordonnée des sinistrés. Il conviendra également de repenser le plan d’aménagement de la ville, de mener une politique de relocalisation des populations ayant construit sur les lits des rivières et suivre minutieusement les prévisions météorologiques et pluviométriques de la METTELSAT et surtout prévoir un mécanisme d’assistance aux sinistrés qui pourraient tant soit peu soulager leur peine.
Au-delà de toute chose, je voudrai marquer ma disponibilité à apporter aide et réconfort à mes semblables touchés par cette situation.
En temps de crise, la réaction des gouvernants doit être rapide afin de mettre en évidence la solidarité nationale et de pérenniser le climat de confiance entre les dirigeants et les administrés.
La population Kinois mérite de vivre mieux et les autorités devront privilégier l’anticipation afin que pareil événement ne se reproduise plus à l’avenir.
Les regroupements politiques Alliance Nationale, Alliance 24 et Alliance 25, chers à la Gouverneure du Lualaba, ont répondu présents aux consultations nationales initiées par le Chef de l’Etat, en prévision du Gouvernement d’Union nationale. C’est dans la soirée de ce lundi 31 mars que les Députés nationaux et hauts cadres de la Plateforme de Fifi Masuka, sous les auspices de leur Autorité Morale, ont été reçus par le Conseiller Spécial du Président Tshisekedi en matière de sécurité.
En un temps record, la surnommée Fille Aînée de l’Union Sacrée de la Nation et sa grande délégation ont eu des échanges riches et hautement patriotiques autour des principes sur lesquels se basent ces consultations ainsi que de la mission, des priorités, de la taille et des critères des membres appelés à figurer dans la prochaine équipe de l’exécutif national, en cette période où la RDC fait face à l’agression rwandaise avec ses supplétifs du M23 et de l’AFC.
Il était également question pour le Conseiller Spécial Désiré-Cashmir Eberande Kolongele de recueillir les attentes des regroupements politiques l’AN, A24 et A25 dans ce processus.
Au sortir de l’entretien, la Gouverneure Masuka a affirmé devant la presse qu’elle réservait la primeur du contenu de la contribution de son équipe à l’initiateur de ces consultations, le Président de la République.
Elle a conclu en invitant les leaders des forces vives du pays, toutes tendances confondues, à répondre à l’invitation du Conseiller Spécial Eberande afin qu’ensemble, ils parviennent à relever surtout le défi sécuritaire auquel le Congo-Kinshasa fait face actuellement !
Ainsi, la participation de ces jeunes regroupements politiques à ces consultations est un signal fort de la part du Consultant d’embarquer tous les acteurs politiques dans cette nouvelle ère de l’histoire politique de la RDC. L’histoire retiendra donc l’empreinte qu’a marquée cette plateforme de Fifi Masuka en apportant sa pierre dans la construction d’un nouvel Etat intégralement libre et indépendant dans toute sa souveraineté.
Le 1er avril 2025, lors d'un dialogue interactif au Conseil des droits de l'homme à Genève, la Représentante spéciale du Secrétaire Général de l’ONU, Bintou Keita, a exprimé une profonde inquiétude quant à la détérioration de la situation des droits humains en République Démocratique du Congo. Elle a souligné que le conflit s'intensifie, aggravant la souffrance des civils notamment, dans l'Est du pays, où des groupes armés comme le M23 et les ADF continuent de commettre des violations graves. La Cheffe de la Monusco a noté une augmentation alarmante des exécutions sommaires et des violences sexuelles, appelant à des mesures de prévention robustes de la part du gouvernement congolais. Elle a également plaidé pour un soutien international renforcé et pour la responsabilité des auteurs de violations des droits humains. La situation humanitaire demeure critique, avec de nombreuses familles déplacées et des conditions de vie précaires. Pour clore son propos, elle a lancé un appel à l'action pour restaurer l'Etat de droit et protéger les droits fondamentaux en RDC.
Déclaration de la RSSG Bintou Keita au Conseil de Droits de l’Homme
Dialogue interactif amélioré sur la République Démocratique du Congo
Genève, 1er avril 2025
Monsieur le Président,
Son Excellence, Madame la Ministre des droits humains de la République démocratique du Congo,
Son Excellence, Madame la Vice-Ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo,
Madame la Haute-Commissaire adjointe des Nations Unies aux droits de l’homme,
Madame la Présidente de l’équipe des Experts indépendants sur la
République démocratique du Congo,
Distingués membres du Conseil des droits de l’homme,
Je vous remercie de me donner à nouveau l’occasion de m'adresser au Conseil sur la situation des droits de l'homme en République démocratique du Congo. Je prends la parole aujourd’hui avec un sentiment d’urgence.
Depuis ma dernière intervention ici, le 7 février dernier, la situation ne s’est pas stabilisée. Elle s’est aggravée.
Le conflit s’enlise, la violence s’étend, et la souffrance des civils s’intensifie.
Je remercie les efforts du Haut-commissaire aux droits de l’homme dont le travail est essentiel pour maintenir l’attention du monde sur la République Démocratique du Congo. Il renforce le plaidoyer en faveur d’une amélioration des droits humains dans le pays. Il rappelle aussi que cette crise n’est pas isolée. Et qu’il faut éviter qu’elle ne déborde vers l'ensemble de la région des Grands Lacs.
Je salue l'engagement continu de l'Équipe d'experts internationaux, récemment venue en République Démocratique du Congo, dans la poursuite de son mandat pour faire avancer la justice et lutter contre l’impunité.
Je souligne également le travail initial accompli par l'équipe de démarrage de la mission d'établissement des faits mandatée par le Conseil des droits de l'homme. Je plaide pour que toutes les parties apportent leur soutien et leur coopération à ce mécanisme important.
Je note avec intérêt l’intention des autorités congolaises de finaliser en urgence un cadre pour la justice transitionnelle, comme annoncé le 28 mars. C’est un pas dans la bonne direction.
Mais pendant que des efforts se poursuivent à Genève, à Kinshasa et ailleurs, les populations de l’est du pays souffrent d'un conflit prolongé. Les avancées du Mouvement du 23 mars, soutenu par les forces de défense rwandaises, l'activisme continu des ADF, de la CODECO et de diverses factions de Wazalendo perdurent. Résultat : les souffrances de centaines de milliers d'enfants, de femmes, de personnes âgées et déplacées à l'intérieur du pays s’aggravent.
Sur les 1 099 violations des droits de l'homme recensées par le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de L’Homme depuis le début de l'année, 88 pourcents ont eu lieu dans des provinces en conflit. 71 pourcents de ces violations ont été commises par des groupes armés.
Monsieur le Président, distingués membres du Conseil des droits de l’homme,
Je suis profondément préoccupée par l'annonce récente de Thomas Lubanga - condamné par la Cour pénale internationale - de la création d'une coalition armée en Ituri à partir d'un pays voisin. Cette évolution inquiétante aggrave les tensions interethniques dans une zone déjà troublée et pose un risque de répétition de crimes internationaux.
Pendant que le conflit perdure, nous assistons à un revers inquiétant de décennies d'investissements et d'efforts pour faire respecter l'État de droit dans l'est de la RDC. C'est une évolution regrettable que nous ne pouvons pas permettre.
Nous devons aux générations présentes et futures congolaises des sociétés justes, ouvertes et pacifiques. Des sociétés où la loi protège, où la vie a un prix, où la dignité n’est pas un luxe, mais un droit.
Je vous ai parlé aujourd’hui avec un sentiment d’urgence.
Un sentiment nourri par les réalités vécues chaque jour par les populations en République démocratique du Congo. Là où les populations attendent que le droit reprenne sa place, et que la protection devienne une réalité.
Représentant le Vice-Premier Ministre, Ministre de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières Shabani Lukoo, la Vice-Ministre en charge de l’Intérieur et Sécurité, Eugénie Tshela, a présidé le samedi 29 mars 2025 à l'immeuble de la territoriale la cérémonie marquant la clôture des activités du mois dédié à la femme pour sa lutte et sa liberté, célébrée le 08 mars de chaque année.
Pour 2025, la République Démocratique du Congo a placé cette commémoration sous le thème : ‘’droits, égalité et autonomisation, pour toutes les femmes et filles’’.
Et pour le ministère de l'intérieur et sécurité, la femme congolaise est placée au centre de la sécurité du pays.
Cette cérémonie qui s'est également voulue un cadre de partage d'expérience, a permis à la Commissaire Divisionnaire et présidente du réseau des femmes de la PNC, Virginie Amatu, à entretenir l'assistance sur le rôle qu'elle doit jouer dans la sécurité selon la résolution 13/25 des Nations Unies.
Cette femme officier supérieur a insisté sur la participation de la femme dans la guerre médiatique et la désinformation pendant cette période de guerre.
Dans un contexte où la République Démocratique du Congo est victime d'une guerre d'agression, avec l'occupation de l'armée rwandaise et ses supplétifs du M23 dans quelques localités et ville de sa partie Est, Eugénie Tshela appelle la femme congolaise à jouer son rôle participatif dans la lutte contre l'insécurité à moyen terme, avec la mise en œuvre de la vulgarisation des textes légaux relatifs aux comités provinciaux et locaux de sécurité qui implique la population dans la gestion de la sécurité.
Une occasion pour Eugénie Tshela de décourager les filles et les femmes impliquées dans le banditisme urbain.
Les femmes du Ministère de l'intérieur et sécurité sont appelées à unir les efforts pour l'amélioration de la situation sécuritaire en République démocratique du Congo.
Quatrième Vice-Présidente Nationale chargée des Elections
La date de la journée internationale des droits des femmes, une journée qui a trouvé son origine à la suite de la grève générale et des manifestations des femmes russes, à Petrograd (actuellement Saint- Pétersbourg), le 23 février 1917.
Or, à l'époque, la Russie utilisait le calendrier julien, qui doit son nom à l'empereur romain Jules César. C'est l'occasion pour les femmes de réclamer leurs droits, les meilleures conditions de travail, les droits civils, sociaux, politiques et religieux.
En effet, c'est en 1910 que l'Internationale socialiste, réunie à Copenhague, au Danemark, décida d'instaurer une journée dédiée aux femmes pour rendre hommage au mouvement en faveur des droits des femmes et pour favoriser l'obtention du suffrage universel.
Quel est le but de la Journée Internationale des droits des femmes ?
Cette journée, issue de l'histoire des luttes féministes menées sur plusieurs fronts, notamment l'interdiction faite aux femmes de prendre la parole en public, n'a pour seul but que la recherche de l'obtention de l'égalité des droits pour les femmes.
Traditionnellement, les groupes et associations de femmes militantes préparent des événements partout dans le monde pour fêter les victoires et les acquis, faire entendre leurs revendications, améliorer leurs conditions.
Pourquoi parle-t-on des droits des femmes ?
L'histoire des droits des femmes est celle des droits reconnus aux femmes afin de mettre fin aux discriminations dont elles sont victimes et d'établir l'égalité des sexes.
Certes, la situation des femmes congolaises face à leurs droits n'a pas totalement évolué.
Dotée d'une population de près de cent vingt (120) millions d'habitants dont 52 % sont des femmes, la République Démocratique du Congo s'illustre par plusieurs discriminations à l'endroit des femmes dont on ne cesserait de soulever pour une amélioration meilleure, entre autres, « Les méfaits et l’exploitation du capitalisme à l’endroit des femmes congolaises. »
Considéré comme l'une des sources principales de détérioration du système économique de la RD Congo, le capitalisme qui est basé sur la propriété privée des moyens de production et structuré en vue de maximiser les profits, a toujours exploité les femmes congolaises, victimes de nombreuses discriminations.
Il s'oppose au socialisme et, plus encore, au communisme.
Ce système, le capitalisme, exerce des violences contre les femmes congolaises, surtout sur le front institutionnel, car étant une source de violence aussi intense, ne pourrait pas être perpétré avec une relative impunité par ses actions.
Ce que le capitalisme fait aux femmes congolaises
Le capitalisme dans son développement a multiplié des maux à l’égard de la femme congolaise qui renforce son malheur. Notamment:
- L’oppression des femmes : très ancienne bien sûr qui préexiste au capitalisme qui est aussi un système d’oppression mais plus global. Cette oppression que les femmes subissent en tant que femmes de la part des hommes, se produit de multiples façons au-delà de l’aspect strictement économique : par le langage, la filiation, les stéréotypes, les religions, la culture… Cette oppression prend des formes très différentes selon le milieu où elle est développée en RD Congo, en milieu urbain ou en milieu rural.
- La domination des femmes : elle se caractérise par une méconnaissance totale ou partielle des droits des femmes. Les femmes mariées par exemple, en RD Congo, ne jouissent quasiment pas de leurs droits malgré l'existence du Code de la famille. Une fois mariée, l’homme et la société marchent sur les droits de la femme.
- La violence : la domination s’accompagne toujours d’une violence, qu’elle soit physique ou morale. La violence physique, ce sont les violences conjugales, le viol, les mutilations génitales, etc. Cette violence peut aller jusqu’au meurtre. Les violences morales ou psychologiques, ce sont les insultes, les humiliations ou les violences inscrites dans les représentations (les mythes, les discours, etc.). Par exemple, chez certaines tribus, la femme n’a aucune valeur. Elle n’est pas considérée comme une partenaire au développement, mais plutôt comme un objet de reproduction et de plaisir ou de satisfaction sexuelle.
- Le discours qui fait passer les inégalités sociales pour les données naturelles : les rapports de domination s’accompagnent le plus souvent d’un discours qui vise à faire passer les inégalités sociales pour des données naturelles. L’effet de ce discours, c’est de faire admettre ces inégalités comme un destin incontournable : ce qui relève de la nature, ne peut pas être changé.
- La surexploitation des femmes : les femmes sont « surexploitées » sur leur lieu de travail et elles fournissent en plus, de longues heures de travail domestique mais ces dernières n’ont pas le même statut que les heures de travail salarié. Sur le plan international, les statistiques montrent que si on prend en compte le travail professionnel des femmes qui est rémunéré, plus le travail domestique, le groupe des femmes produit un « surtravail » par rapport à celui des hommes. Cette non-mixité dans les tâches et les responsabilités familiales est la face visible (grâce aux féministes) d’un ordre social fondé sur la division sexuelle du travail, c’est à dire sur une répartition des tâches entre les hommes et les femmes, suivant laquelle les femmes seraient censées se consacrer prioritairement et « tout naturellement » à l’espace domestique et privé tandis que les hommes se consacrent à l’activité productive et publique. Cette répartition loin d’être « complémentaire » définit une hiérarchie entre les activités « masculines » (valorisées) et les activités « féminines » (dévalorisées). Elle n’a jamais correspondu, dans les faits, à une égalité. La grande majorité des femmes a toujours cumulé une activité productive (au sens large du terme) et l’entretien du groupe domestique.
- L’exclusion d'une certaine catégorie des allocations sociales : en ce moment des crises dans un système capitaliste, il est mis en place des plans d’austérité qui excluent les femmes des allocations sociales.
Comment définir les droits des femmes ?
Les droits des femmes sont des droits humains. Ils comprennent :
- Le droit de vivre libre de toute violence et discrimination,
- Le droit au meilleur état de santé physique et mentale susceptible d'être atteint,
- Le droit à l'éducation,
- Le droit à la propriété,
- Le droit de voter &
- Le droit à un salaire égal.
Pourquoi définir les droits des femmes ?
En premier lieu, il est important de comprendre que les violences faites aux femmes sont devenues monnaie courante. Cela se reproduit en plusieurs milieux à la fois. L'exploitation des femmes est devenue l'apanage de tous.
Aujourd'hui, la majorité des ‘‘FEMMES’’ congolaises fait partie de la main-d'œuvre mal rémunérée, les restantes sont exposées aux travaux domestiques mal payés, aux travaux dont les sources des revenus, les moyens de production et d'échange n'appartiennent pas à elles-mêmes qui les mettent en œuvre par leur dur et propre travail, plutôt orienté vers l'enrichissement d'une petite minorité.
On remarque qu’il y a aussi des entreprises au Congo qui pratiquent la logique du profit, qui ne tiennent pas compte de la moralité, de la sécurité et de la santé même de certaines femmes. Dans certaines entreprises, les femmes travailleuses sont victimes des plans d’austérité en réduisant des dépenses pour augmenter leurs profits en commençant par les salaires et en diminuant les effectifs. Les femmes, en premier lieu, sont les principales victimes de cette persécution, puisque ce sont elles qui sont les plus paupérisées par la capitalisation de la vie économique tandis que la régulation de leur sexualité et de leurs capacités de reproduction est condition de la construction de formes plus strictes de contrôle social.
Quelle en est la raison ?
Le taux d'analphabétisme chez les femmes est le plus élevé. La prostitution est une œuvre qui ramène des grossesses indésirables, les mariages précoces, la pauvreté qui bat son plein, la concentration des femmes dans les secteurs moins rémunérateurs qui expliquent l'inégalité salariale entre les sexes.
Que peut-on faire pour y remédier ?
- Insister sur les causes principales de la création des situations insatisfaisantes de la femme congolaise ;
- Marteler sur l'absence d'initiative du gouvernement congolais pour remédier à la situation ;
- Appeler la femme à hausser son niveau de réflexion à travers des formations ;
- Amener la femme à avoir un esprit ouvert et conscient. Ayant confiance en elle, elle est capable de faire plus et mieux que les hommes, d'atteindre le niveau supérieur et de dissiper le doute en elle ;
- Élever la voix devant des violences sexuelles, morales et de toutes formes. Que ça soit dans des milieux scolaires ou institutionnels ;
- Dénoncer tous ces acteurs du capitalisme. Les ONG et les partis politiques doivent organiser des séminaires à propos du rôle des femmes dans la construction nationale ;
- Le gouvernement doit revoir les salaires des femmes et les encourager, même pour l'accès à des prêts bancaires pour la tenue de leurs propres business, qui luttera contre le chômage et la pauvreté féminine.
Quel est le message à retenir de la lutte contre les méfaits du capitalisme à l’endroit des femmes en quelques lignes ?
Le message le plus important à retenir est : l'égalité des genres est une idée simple. C'est la conviction que les femmes méritent les mêmes droits, les mêmes opportunités et les mêmes connaissances que les hommes. C'est aussi la conviction que les femmes apportent autant à la société que les hommes.
Être féministe, c’est prendre donc conscience de cette oppression et de travailler à la détruire pour favoriser l’émancipation des femmes.
Les femmes ne doivent pas cesser de toujours lutter collectivement pour revendiquer leurs droits.
L'Association Congolaise des Femmes Journalistes de la Presse Écrite (ACOFEPE) vous invite à la 6e édition de la Foire des Femmes de Médias, un rendez-vous incontournable pour les femmes professionnelles des médias !
Date : Jeudi 27 mars 2025
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