Journée Mondiale de l’Environnement, RDC : Eve Bazaïba lance les travaux d'aménagement des espaces verts naturels de la Baie de Ngaliema

A l’occasion de la Journée Mondiale de l'Environnement, célébrée avec une ferveur particulière ce jeudi 5 juin à Kinshasa, un seul message a résonné, celui de l'engagement citoyen pour la sauvegarde du cadre de vie. La population de la République Démocratique du Congo a été conviée, lors d'une cérémonie solennelle, à devenir l'acteur principal d'une transformation écologique par un geste simple mais puissant, la plantation d'arbres. Cette invitation vise à gagner collectivement le pari d'un environnement sain et d'un futur plus respirable pour tous.
Cet appel à l’action a été lancé par la Ministre d'Etat en charge de l'Environnement et du Développement Durable, Eve Bazaïba. S'adressant à la nation, elle a invité chaque Congolais à prendre conscience du rôle vital de la nature. ‘’Je nous invite tous, les uns et les autres, qui bénéficions des bienfaits de la nature en général et des arbres en particulier, à nous impliquer dans la plantation d’arbres dans nos milieux de vie et à lutter contre la pollution par des actions de salubrité quotidiennes. Ceci afin de gagner le pari d’un environnement sain et d’un cadre de vie agréable’’, a-t-elle déclaré, soulignant l'interdépendance entre le bien-être humain et la santé de la planète.
Cette journée n’a pas seulement été celle des discours, mais aussi celle des actes concrets, illustrant la vision gouvernementale pour un Congo plus vert. Ainsi, un projet d'envergure a été officiellement lancé : ‘’les travaux d'aménagement des espaces verts naturels de la Baie de Ngaliema’’. Ce lieu est appelé à devenir un symbole de la reconquête écologique en milieu urbain.
‘’La sanctuarisation de la Baie de Ngaliema s’inscrit dans l’optique de la végétalisation des espaces en milieu urbain’’, a indiqué Eve Bazaïba. Elle a expliqué que cette démarche est l’une des actions les plus régulièrement mises en avant pour atténuer les effets du changement climatique et s’adapter à ceux-ci, notamment pour lutter contre l’aggravation du phénomène d’îlots de chaleur urbain. Dans des villes souvent confrontées à une chaleur accablante, la création de tels espaces verts représente une véritable bouffée d'oxygène.
‘’Mais l'ambition ne s'arrête pas là. Il s'agit aussi de créer des parcs récréatifs éco-touristiques afin de contribuer à l’amélioration de l’environnement, cadre de vie des habitants et à la valorisation du patrimoine forestier national’’, a poursuivi la Ministre d'État. La Baie de Ngaliema, ainsi transformée, offrira aux Kinois un lieu de détente, de loisir et de reconnexion avec la nature, tout en mettant en valeur la richesse écologique du pays.
Cet appel à la plantation d'arbres et le lancement du projet de la Baie de Ngaliema s'inscrivent donc dans une démarche plus large, celle d'une prise de conscience collective et d'une action concertée face aux défis environnementaux. En cette Journée Mondiale de l'Environnement, la RDC réaffirme sa volonté de protéger son patrimoine naturel exceptionnel et d'offrir à ses citoyens un avenir où développement rime avec durabilité et respect de la biodiversité.
Nathan Mundele
MESSAGE DE SON EXCELLENCE MADAME LE MINISTRE D’ETAT, MINISTRE DE L’ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT DURABLE A L’OCCASION DE LA JOURNEE MONDIALE DE L’ENVIRONNEMENT 2025
KINSHASA, UTEXAFRICA, 05 JUIN 2025
Excellences Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement et Chers Collègues ;
Mesdames et Messieurs les Secrétaires Généraux ;
Mesdames et Messieurs les Partenaires Techniques ;
Monsieur le Directeur Général de la Société
UTEXAFRICA ;
Mesdames et Messieurs distingués invités à vos titres et qualités respectifs, tout protocole respecté.
Le 05 juin est une journée dédiée à la sensibilisation de notre société sur les enjeux environnementaux et à la promotion des activités en faveur de l’environnement. Il s’agit de faire le bilan de la préservation et sa protection en mettant l’accent sur le changement climatique, notamment la problématique de la pollution plastique et les rôles des arbres dans la lutte contre le dérèglement du climat, ce fléau qui affecte notre environnement, notre quotidien et notre avenir.
Cette année, la Journée Mondiale de l’Environnement est principalement axée sur la lutte contre la pollution plastique, avec comme thème « Mettre fin à la pollution plastique Mondiale ».
A ce sujet, je voudrais exprimer ma gratitude à Son Excellence Monsieur Felix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République, Chef de l’Etat, pour son leadership éclairé sur les questions environnementales ainsi qu’à Son Excellence Madame Judith SUMINWA TULUKA, Première Ministre et Cheffe du Gouvernement pour sa bravoure dans la conduite du programme d’action du Gouvernement 2024-2028 dont l’un des axes stratégiques vise l’amélioration de la gouvernance environnementale et l’assainissement des Villes. L’objectif poursuivi est de garantir un environnement de vie sain pour le congolais débarrassé notamment de toute pollution liée aux déchets plastiques.
La pollution plastique est un fléau planétaire qui affecte tous nos écosystèmes, notre sol, nos cours d’eaux, nos villes ainsi que nos activités quotidiennes. Elle impacte négativement la santé humaine et la biodiversité, contribue significativement à la hausse de température planétaire, rend imperméable le sol en empêchant l’infiltration de l’eau, ce qui occasionne des inondations.
Le plastique non biodégradable se décompose lentement en microplastiques qui s'infiltrent dans la chaîne alimentaire et polluent l’eau, l’air et le sol. Ces particules, invisibles à l'œil nu, sont présentes partout, y compris dans la nourriture que nous consommons et dans l'air que nous respirons.
La République Démocratique du Congo, particulièrement la Ville de Kinshasa est en proie à une accumulation massive des déchets plastique et à l’occupation illégale et abusive des espaces verts empêchant la population Kinoise à accéder à un environnement sain.
La production quotidienne de plus 10 000 tonnes de déchets solides à Kinshasa dont 40 % constitués des déchets plastique, nécessite une gestion efficiente au regard de l’explosion démographique et des besoins y rattachés. Elle nécessite aussi une bonne coordination entre producteurs, consommateurs et les Pouvoirs Publics afin de redéfinir la chaine de valeur de la gestion de déchets plastiques.
A ce jour, seuls moins de 20% de la population congolaise ont accès aux services de gestion des déchets, à cause notamment du manque d’infrastructures adéquates et à l’insuffisance d’équipements appropriés.
A la suite du faible taux d’accès de nos populations aux services de gestion durable de déchets, les grandes villes du pays enregistrent plusieurs problèmes environnementaux, tels que les inondations à répétition, les érosions des sols et la pollution des eaux des rivières, comme c’est le cas à Kalemie dans la Province de Tanganyi, Uvira dans la Province du Sud-Kivu, Lisala dans la Province de la Mongala, Kikwit dans la Province du Kwilu, Kinshasa, etc.
Par ailleurs, sur le plan sanitaire, le déficit de gestion de déchets au niveau municipale entraine plusieurs cas des maladies dues à l’insalubrité.
Pour résorber tout ce qui est décrié suite à la pollution plastique, des mesures idoines et drastiques sont en train d’être prises par les pouvoirs publics afin de protéger notre milieu de vie commun tout en favorisant un équilibre entre la production et la consommation des biens et services pour la santé de l’humanité.
Cependant, bien que la responsabilité de gestion des déchets incombe à tout le monde, il sied de souligner que les pouvoirs publics édictent les politiques et des stratégies qui doivent être mise en œuvre au niveau des villes et des munipalités. C’est à elles que revient la responsabilité de l’opérationnalité des programmes de gestion des déchets, d’assainissement et de lutte contre l’insalubrité. Evidemment, le Gouvernement Central a le rôle de les accompagner dans la mise en œuvre.
Pour y parvenir, il faudra repenser comment nous produisons, utilisons, récupérons et éliminons les plastiques. Il s’agit de promouvoir l’économie circulaire à travers la récupération et la valorisation des déchets.
Ainsi donc, la République Démocratique du Congo soutient les efforts de la Communauté Internationale pour l’accord mondial sur la pollution plastique négocié sous l’égide des Nations Unies, qui se poursuit en 2025 avec pour finalité la réduction de la production et de la commercialisation de ce type de déchets.
Le Ministère de l’Environnement et Développement Durable ainsi que d’autres acteurs étatiques sommes en train de mettre sur pied des mécanismes idoines pour redéfinir le mécanisme de collecte et de gestion ou de l’utilisation des produits contenant moins de matière plastique non biodégradables, en particulier maitriser la production et commercialisation des plastiques biodégradables pour mieux coordonner et orienter les efforts contre le réchauffement climatique à travers l’atténuation systématique des émissions de Gaz à Effet de Serre.
Il est impérieux d’améliorer la conception de nos emballages afin de réduire les quantités de plastique et faciliter la réutilisation et le recyclage sur base des normes règlementaires efficaces.
Aussi, les services compétents sont disposés à œuvrer avec tous les acteurs économiques et institutionnels pour renforcer l’environnement juridique, outils et mécanismes de gestion des déchets ; plus spécifiquement, des efforts pour faciliter l’implantation des opérateurs privées à investir plus dans la filière des déchets, pleine d’opportunités pour promouvoir la politique de zéro déchet et expérimenter une économie véritablement circulaire.
Face à ces défis, les arbres sont des alliés incontournables, garants de la biodiversité, qui filtrent les polluants atmosphériques, régulent la température, absorbent le dioxyde de carbones et libèrent l’oxygène permettant ainsi à notre atmosphère d’être plus respirable.
Ainsi, la sanctuarisation de la Baie de Ngaliema s’inscrit dans l’optique de la végétalisation des espaces en milieu urbain qui est l’une des actions les plus régulièrement mises en avant pour atténuer les effets du changement climatique et s’adapter à ceux-ci, notamment pour lutter contre l’aggravation du phénomène d’ilots de chaleur urbains. Mais aussi pour créer des parcs récréatifs écotouristiques afin de contribuer à l’amélioration de l’environnement - cadre de vie des habitants et à la valorisation du patrimoine forestier national.
La restauration de la Baie de Ngaliema, cet écosystème fragile mais important, à travers le projet de plantation d’arbres endémiques et exotiques, notamment le palmier « Malebo », sur au moins 15 hectares, dans cette zone humide et spécifique, contribuera non seulement au retour de la riche biodiversité perdue, à la protection contre l’érosion côtière ou fluviatile, à la purification des eaux polluées et drainées par les rivières Makelele et Gombe déversées dans le Fleuve Congo, mais aussi et surtout, fait revêtir à nouveau Kinshasa de son appellation préstigieuse de « Kin Malebo », l’essence du palmier Malebo, aujourd’hui en voie de disparation et pourtant c’est l’emblème même de la Ville de Kinshasa.
La Baie de Ngaliema constitue une zone de frayère cruciale pour la reproduction et le cycle de vie des poissons, des amphibiens, des crustacés et autres qui y pondent leurs œufs.
Certains rares mammifères aquatiques tels que les hippopotames ont adopté la Baie de Ngaliema comme aire de repos spécifique.
Dans le contexte climatique actuel de préservation des zones et écosystèmes fragiles, le Ministère de l’Environnement et Développement Durable tient à rappeler à l’opinion nationale que la Baie de Ngaliema fait partie des aires protégées de la RDC et doit jouir des critères et avantages y relatifs.
C’est pourquoi, au nom du Gouvernement de la République, je salue l’initiative de la Société Utexafrica, comptée parmi les sociétés émettrices, qui au travers de son ASBL TEXAF BILEMBO, s’est engagée avec l’Etat Congolais, dans le cadre de Partenariat Public-Privé, à protéger l’Environnement et à contribuer à la réduction de l’impact des émissions de Gaz à Effet de Serre à Kinshasa. Ceci par la plantation des arbres et la restauration des espaces verts.
Pour finir, je nous invite tous, les uns et les autres, qui bénéficions des bienfaits de la nature en général et des arbres en particulier, à nous impliquer dans la plantation d’arbres dans nos milieux de vie et à lutter contre la pollution par des actions de salubrité quotidiennes. Ceci afin de gagner le pari d’un environnement sain et d’un cadre de vie agréable.
Nos ainés n’avaient-ils pas vu juste à travers l’adage « un corps sain dans un environnement sain » ?
Que vive la République Démocratique du Congo.
Je vous remercie !
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