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Drame de chevaliers

Le journaliste reste le témoin gênant dans toutes les circonstances où les droits de l’homme sont violés. Dans les conditions de la RDC amputée d’une bonne partie de son territoire à l’Est, la sécurité des hommes des médias n’est nullement garantie. Wilondja Fiston en a fait les frais en payant le lourd tribut.

Employé à la centrale de monitoring des médias, un programme de veille éthique piloté par l’UNPC, ce jeune journaliste a tragiquement succombé à ses blessures à Bukavu après avoir été cruellement torturé par les hommes de l’AFC/M23. Il sied, de ce point de vue, de rappeler que les professionnels des médias sont soumis dans la partie Est du pays à un lavage de cerveau.

Wilondja n’a pas échappé à cette règle. En effet, au moment de son enlèvement, portait toujours sa carte de presse. Il faisait ainsi partie des journalistes enrôlés de force par l’AFC/M23 peu après la prise de contrôle de Bukavu, afin de suivre des formations idéologiques imposées par les supplétifs des Rwandais.

Pour ce faire, en cas de dérapage, l’irréparable est vite arrivé. Une situation qui laisse présager des motivations ciblées derrière ce meurtre. Le corps sans vie du journaliste a été découvert dans la matinée du mardi 5 août 2025, allongé dans une mare de sang, avec une corde nouée autour du cou. Les premières images sur place ont témoigné de la violence inouïe qu’il aurait subie.

Le président provincial de l’UNPC, responsable de la Centrale de Monitoring, a affirmé qu’aucune alerte sécuritaire n’avait été rapportée par le journaliste avant sa disparition. Une absence de signalement qui rend encore plus inquiétantes les circonstances entourant ce drame.

L’organisation Journaliste en Danger (JED) se dit profondément consternée et demande avec insistance aux autorités de l’AFC/M23 de faire toute la lumière sur ce crime.

Entretemps à Kinshasa, la journaliste Glody Ndaya a été transférée à la prison centrale de Makala, deux jours après son arrestation. On lui reproche la publication de la conclusion d’une enquête accusant un médecin de vente illicite des médicaments subventionnés par l’Etat pour des patients atteints du cancer.

Arrêté le lundi 4 août, avant d’être acheminé à l’Inspection générale de la police, Glody Ndala a été, le lendemain, présentée au parquet de grande instance de la Gombe. Alors qu’elle attendait hier mercredi, d’être confrontée à son plaignant, elle a été embarquée à la prison centrale de Makala. Mais, cette confrontation n’a pas eu lieu.

Pourtant, la loi donne la possibilité à une partie lésée par une publication de presse de présenter son droit de réponse qui tient lieu de réparation.

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Entre chantage et enchères !

La prochaine étape des pourparlers se veut cruciale pour Kinshasa et Goma. Les parties s’étaient données un temps pour préparer cette dernière phase après la signature de la Déclaration de Principes du 19 juillet dernier au Qatar.

Cependant, les signaux lancés par l’AFC/M23 sont loin d’être rassurants. Le directoire de ce mouvement rebelle a annoncé qu’il ne participera pas à un nouveau cycle des négociations sans la libération préalable de 700 prisonniers. Une exigence posée comme condition sine qua non à la tenue de la prochaine étape de ce processus de paix.

En outre, les délégués de l’AFC/M23 ont indiqué qu’aucun retrait de leurs positions actuelles n’est envisagé avant d’affirmer vouloir restaurer l’autorité de l’État sur toute l’étendue du territoire national, jusqu’à Kinshasa.

Le durcissement de ton de l’AFC/M23 coïncide avec les violations du cessez-le-feu sur le terrain. Tout est fait pour saper les efforts diplomatiques de la capitale qatarie. Les supplétifs du Rwanda recourent à l’arme du chantage. Mais cela risque de ne pas produire des résultats escomptés.

Déjà, le Rwanda a eu du mal à accepter l’accord de Washington avant de créer la confusion dans l’interprétation du respect de la souveraineté des frontières de la RDC. La question des FDLR a surgi comme un épouvantail. L’accord de Washington s’est imposé au Rwanda comme l’épée de Damoclès. Le régime de Kigali a été obligé, à son corps défendant, d’adhérer à ce processus.

Cependant, à Doha, le régime de Kigali qui a commencé par taxer la médiation américaine de partialité, tente de récupérer ce qu’il n’a pas obtenu à Washington. L’objectif pour Kigali, c’est gagner plus du temps par la stratégie de blocage des travaux. Des ballons d’essai que le pouvoir de Kagame lance pour tester la détermination du médiateur, ne sont pas méconnus de tous les protagonistes qui sont habitués aux divers tours de passepasse du Rwanda.

Il est sans ignorer qu’à Doha, les délégués de l’AFC/M23 n’ont pas beaucoup de marges de manœuvre au regard des pressions subies sur place. Pour preuve, il avait osé de quitter la salle à Doha accusant Washington de se ranger sur les positions de Kinshasa. Face à la pression, ils ont finalement signé la Déclaration de principes. 

Pour cette raison, sous l’instigation du Rwanda, l’AFC/M23 change de stratégie en tirant les leçons des pressions à Doha. Il tente, cette fois-ci, un chantage en amont avant de se rendre dans la capitale qatarie. Encore un coup d’épée dans la mare.

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Tâter les pouls !

La déclaration de principes signée, samedi 19 juillet à Doha, entre Kinshasa et Goma, a redonné du baume dans les cœurs des Congolais après une trentaine d’années d’instabilité de l’Est de la RDC. Il s’agit d’une étape importante vers la résolution du conflit entretenu par le Rwanda, essentiellement dans cette région des Grands Lacs.

Cependant, si de nombreux observateurs affichent un certain scepticisme après cette déclaration, il y a lieu de reconnaitre que c’est du déjà vécu. Et, il ne pouvait pas en être autrement dès lors que le Rwanda et l’AFC/M23 ne s’engagent pas dans ces deux processus à cœur joie. C’est après pression sur le pouvoir de Kigali que les experts rwandais ont signé l’accord de Washington.

A Doha, l’AFC/23 a tenté, à sa manière de bloquer, en menaçant de quitter la salle si ses revendications du projet de balkanisation de l’Est de la RDC, n’étaient pas prises en considération. C’était sans compter avec la détermination du conseiller de Trump, Massad Boulous qui a veillé au grain jusqu’à la signature de la déclaration de la capitale du Qatar.

Cependant, le flou sciemment entretenu sur la restauration de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national en ce qui concerne l’interprétation biaisée de cette déclaration par l’AFC/M23, a été explicité par Boulos.

Le conseiller de Trump a indiqué, à ce propos, que les résultats escomptés sont, sans aucun doute, la restauration de l’autorité de l’État sur l’ensemble de son territoire avant d’ajouter que cela est tout à fait naturel pour n’importe quel pays ainsi que le rétablissement du contrôle gouvernemental sur les zones contestées de l’Est de la RDC.

Cette nouvelle tentative du Rwanda à travers l’AFC/M23 est un ballon d’essai en vue de tâter les pouls de la communauté internationale. Nul n’est besoin de rappeler que le texte de Doha n’est qu’une déclaration de principes mais le plus dur reste à venir à l’étape des négociations pour la signature de l’accord proprement dit. On croit savoir qu’avec la détermination de paix de toute la communauté internationale dans cette région des Grands Lacs, le régime de Kigali sait en quoi s’en tenir.

Finalement, il est également attendu la phase du dialogue pour cimenter Washington et Doha afin de consolider la paix. Il y a nécessité d’en définir le format de ce forum, le calendrier… afin d’éviter toute élasticité. On sait que la guerre de repositionnement politique préoccupe les uns tandis les autres, c’est le per diem.

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Ciel brumeux !

Les prévisions météorologiques politiques de la RDC ne rassurent pas. Comme si tout peut tourner au drame à tout moment. Alors que les discussions dans la capitale du Qatar entre la délégation de Kinshasa et celle de Goma se poursuivent, certaines chancelleries occidentales annonceraient un compromis entre les deux délégations. La facilitation qatarie s’activerait, pour ce faire, aux derniers réglages.

Cependant sur le terrain, les lignes de front se renforcent. Chaque camp veut éviter la surprise. Ce climat de méfiance aux fronts n’arrête pas de hanter l’état d’esprit dans les états-majors politico-confessionnels en ce qui concerne l’accord de Washington. C’est l’adage d’un verre à moitié plein ou à moitié vide selon qu’on est proche du pouvoir ou de l’opposition.

Dans cette guéguerre, l’église de la RDC censée être au milieu du village, se range pour l’un ou l’autre camp. Pour ce, un groupe de la société civile refuse d’admettre le caractère impartial de la composante confessions religieuses pour piloter le dialogue en vue.

Pour preuve, le Centre Interdiocésain de Kinshasa à la base de l’initiative du Pacte social pour la paix, portée essentiellement par la CENCO et l’ECC, fait l’objet d’un ballet des hommes de Dieu de différentes confessions religieuses. L’objectif de cette démarche est d’empêcher le monopole du dialogue aux deux églises traditionnelles.

Les autres églises entendent contribuer en enrichissant en vue de faire de cette initiative un patrimoine pour tous, mais non réservée uniquement aux catholiques et aux protestants. Les confessions religieuses visent à renforcer le cadre d’échange interconfessionnel autour des solutions à apporter à la crise multidimensionnelle que traverse l’est congolais : tensions sécuritaires à l’Est, crise de confiance envers les institutions, fragilité du tissu social, etc.

Sur le plan international, le plan de Washington est soutenu par tout le monde. L’Union africaine qui a longtemps entretenu la confusion dans son incapacité de rapprocher Paul Kagame et Félix Tshisekedi, adhère désormais à cet accord de la capitale américaine.

En attendant, le panel de facilitateurs de la médiation africaine de paix pour la RDC s’est félicité de la signature de cet accord de paix en le jugeant très important d’autant plus qu’elle permettra d'enclencher le processus de paix. Ce, avant de lancer un appel à la population congolaise à s'imprégner de cet accord et de se l'approprier.

Le parrain de cet accord à savoir les USA ont hâte de recevoir Tshisekedi et Kagame pour la signature au niveau présidentiel afin d'ouvrir la possibilité pour ce cadre d'engagement économique et d'inaugurer un avenir plus prospère pour la région et pour les deux pays.

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Entre désespoir et suicide politique !

Le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), l’ancien parti présidentiel, épine dorsale de la plateforme politique FCC, semble poursuivre sa descente aux enfers. Il n’échappe nullement au sort réservé à ces prédécesseurs qui ont perdu le pouvoir. En effet, après le MPR sous la férule du Maréchal et l’AFDL avec Mzee, c’est au tour du PPRD de boucler cette liste.

Même s’il tente de résister aux divers soubresauts politiques, mais c’est en position de faiblesse qu’il est appelé à fonctionner après plusieurs départs de ceux qui constituent l’ossature de cette formation politique.

La stratégie du silence adoptée par son leader après avoir quitté le pouvoir, a créé autour de Joseph Kabila un certain mythe. Les premières prises de parole ont semé le doute dans l’opinion au point d’en créer un buzz. Ce sera l’occasion pour son parti de rebondir pour annoncer qu’il allait à nouveau parler.

Entretemps, Kinshasa l’accusait d’être de mèche avec le Rwanda dans l’agression de l’Est de la République. Le tollé était général au sein de l’ancien parti présidentiel qui a commencé à parler d’acharnement politique à l’encontre de son leader. Dans une intervention aux médias étrangers, Kabila va annoncer son retour par l’Est de la RDC.

Un passage éclair à Goma va embrasser, à nouveau, la toile. Les cadres du PPRD vont déployer leur armada communicationnelle pour démentir. Pour le PPRD, c’était un fantôme.

Il fallait attendre la déchéance de Joseph Kabila comme Sénateur à vie pour voir le PPRD se rendre à l’évidence après la surprise de voir son leader entreprendre des consultations à Goma puis à Bukavu. Entretemps, deux processus de paix, à savoir Doha et Washington ne prennent pas en compte la présence de cet ancien Chef de l’Etat en territoires occupés.

L’étape de la capitale américaine va à son achèvement. Kabila comme mis à l’écart, c’est à son parti à Kinshasa de faire preuve d’existence, lundi dernier, autour de son secrétaire permanent, Emmanuel Ramazani. C’est un compte rendu lapidaire qui a été distillé dans la presse contrairement aux communiqués du PPRD.

Si l'objectif principal de cette rencontre était d'examiner le contenu de l'accord de paix signé entre la RDC et le Rwanda à Washington, l’opinion doute du quorum de cette rencontre où on ne voit plus les têtes couronnées du PPRD qui se trouve en déphasage après l’option de son leader d’approcher l’AFC/23 et Kigali. Le PPRD tangue ainsi entre le désespoir et le naufrage.

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A la croisée des chemins !

Le Rwanda se trouve comme à la croisée des chemins après la signature du 27 juin dernier dans la capitale américaine de l’accord sur la paix et la sécurité dans la région des Grands Lacs. Le leadership actuel de l’AFC/M23 ne serait pas à la hauteur des enjeux présents.

Nul n’est besoin de rappeler que c’est de cette manière qu’opère le pouvoir de Kigali. Déjà, à l’avènement de l’AFDL, Laurent-Désiré Kabila s’est précipité pour s’autoproclamer Président de la République prenant de court le staff dirigeant présidé par Kagame qui ne pouvait pas à aller à l’encontre du fait accompli.

Les alliés de la nouvelle alliance au pouvoir à Kinshasa finiront par se brouiller. Le départ des Rwandais sera l’occasion pour une nouvelle guerre contre la RDC. Pour donner à cette agression une connotation congolaise, les Congolais vont s’afficher à la direction de ce mouvement qu’on appellera le RCD. Adolphe Onosumba sera porté à la tête de ce mouvement.

Les initiatives de médiation finiront par converger sur la tenue du dialogue intercongolais de Sun City. Le Rwanda va, dans un remue-ménage du RCD, remplacer Onosumba par Azarias Ruberwa qui, en réalité, dirigeait déjà dans l’ombre ce rassemblement politique. Il en sortira le 1+4 avec le nouveau Président du RCD qui va occuper la vice-présidence chargée de la Défense …

Finalement, après les élections de 2018, le RCD va essuyer une raclée qui aboutira à la déconfiture de ce parti pro-rwandais. La plupart de leurs dirigeants finiront par rallier le parti de Joseph Kabila : le PPRD.

Dans le nouvel épisode de ce ‘‘long métrage rwandais’’, Corneille Nangaa, coordonnateur de l’AFC, sa branche politique va fusionner avec le M23. Il ne tardera pas à nourrir des ambitions démesurées jusqu’à annoncer qu’il fêterait le 30 juin à Kinshasa après avoir renversé le pouvoir de Tshisekedi.

Les ambitions de Nangaa n’auraient pas été bien perçues par le commandement rwandais. Celui qui incarne «le visage politique de l’AFC/M23 » et accorde une dimension congolaise à la rébellion aurait perdu en influence ces derniers mois.

Des observateurs avertis citeraient Laurent Nkunda pour remplacer Nangaa et réorganiser l’AFC/M23. Ancien leader du CNDP, il a trouvé refuge à Kigali. Cependant, accablé par de nombreuses violations des droits, il se trouverait sous le coup des sanctions de la Communauté Internationale. Joseph Kabila passerait pour un nouveau larron, mais ne bénéficie d’aucun soutien à l’interne ou en dehors de la RDC.

Entretemps, l’accord de Washington et celui de Doha qui se profile à l’horizon réduisent les marges de manœuvre de Kagame qui est obligé de prendre au sérieux la mise en garde de Trump en cas de violation de cet accord de Washington.

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Un gagnant et un perdant !

Les uns vont bénir tandis que les autres vont maudire l’avènement de Donald Trump à la tête des USA. Plus de 30 ans d’instabilité à l’Est de la République Démocratique du Congo auront été amplement suffisants pour finalement entrevoir la paix. Aujourd’hui, 26 juin va marquer un tournant décisif dans les annales de l’histoire du monde, mais surtout de la Sous-région des grands lacs africains.

La délégation congolaise conduite par sa ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, est déjà arrivée à Washington en attendant, la signature, dans les prochains jours, de l’accord proprement dit au niveau de Tshisekedi et de Kagame en présence de Trump. La RDC a été la première à exprimer sa reconnaissance à la veille des paraphes de deux ministres congolais et rwandais des Affaires étrangères.

En effet, pour Tshisekedi, si cette guerre injuste prend fin, une guerre qui a fait des centaines de milliers de morts alors que certains disent même qu’elle a fait plus de victimes que la seconde guerre mondiale, si le Président Trump parvient à mettre fin à cette guerre grâce à sa médiation, il mériterait le prix Nobel. Kinshasa, au regard du triomphalisme affiché par Félix Tshisekedi, semble sortir victorieux de ce deal.

Le Rwanda paye le prix de sa violation de l’intégrité d’un Etat indépendant après avoir réfuté tous les rapports faisant état de sa présence sur le territoire congolais. Devant les USA, les autorités rwandaises n’ont pas bronché sur la réalité de leurs troupes en RDC et leur soutien à l’AFC/M23. Le Rwanda a préféré s’inscrire dans cette dynamique imprimée par Donald Trump.

Entretemps, le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier J.P Nduhungirehe se donne le temps sur son compte X d’affirmer qu’on ne trouve nulle part dans le projet d’accord de paix qui sera signé la mention, «retrait immédiat des mesures défensives du Rwanda ». En réalité, indique-t-il, les termes « Forces de défense rwandaises », « troupes rwandaises » ou « retrait » n’apparaissent nulle part dans le document.

Quoi qu’il en soit, de façon implicite ou explicite, la finalité pour le Rwanda dans n’importe quel terme, c’est de quitter le territoire congolais avec armes et munitions. Ce n’est plus le temps de se créer des subterfuges comme il a su berner, pendant une trentaine d’années, toute la communauté internationale.

Entretemps, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a tranché en faveur de la RDC en se déclarant compétente pour examiner la plainte déposée contre le Rwanda.

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Au centre de gravité !

La République Démocratique du Congo semble confirmer son emprise dans le concert des nations. La confiance avec les partenaires divers tend à se consolider. Tenez ! Pas plus tard que la semaine dernière, la RDC venait de signer un partenariat de 1,9 milliard USD avec la Banque mondiale pour accélérer ses réformes et son développement.

Entretemps, Félix Tshisekedi s’est rendu hier, lundi, à Luanda, dans le cadre de la 17ème édition du Sommet des Affaires Etats-Unis -Afrique (US-Africa Business Summit 2025). Ce grand rendez-vous économique, placé sous l’égide du Corporate Council on Africa (CCA), rassemble plus de 1 500 participants parmi lesquels des chefs d’Etat, ministres africains, hauts représentants du gouvernement américain, ainsi que des dirigeants d’entreprises venant du continent africain et des Etats-Unis.

Au cours de cette rencontre de la capitale angolaise, le corridor de Lobito va occuper une place de choix. Il s’agit d’un projet d’envergure reliant l’Angola, la Zambie et la République Démocratique du Congo. Kinshasa reste la plaque tournante de projet stratégique, soutenu par l’administration américaine dans le cadre du Partenariat pour les infrastructures mondiales (PGII).

Il incarne une dynamique de coopération régionale et de souveraineté économique, fondée sur la connectivité et le commerce. Le Président de la République se trouve à la tête d’une importante délégation et des experts pour défendre la vision de la RDC en ce qui concerne l’impact économique, logistique et stratégique de ce corridor pour l’Afrique centrale et australe.

Ce sommet de Luanda est une opportunité en tant que plateforme stratégique de dialogue et de négociation, visant à renforcer les liens commerciaux et politiques entre les nations africaines et les Etats-Unis, à travers des initiatives concrètes et des projets structurants.

C’est l’occasion pour expliquer la position de la RDC sur certaines questions d’intérêt commun. Il est prévu plusieurs rencontres bilatérales avec ses homologues africains et différents acteurs internationaux.

Parmi les rendez-vous diplomatiques annoncés figure une entrevue avec Massad Boulos, le représentant de Donald Trump dans les négociations entre le Rwanda et la RDC. Près de 72 heures presque pour que les chefs de la diplomatie de deux pays se retrouvent à Washington pour entériner les travaux des experts de deux pays.

Une grande victoire pour la RDC qui va finalement retrouver l’intégrité de sa partie Est après plus de trois décennies d’instabilité entretenue par ses voisins de la partie orientale. Le 65ème anniversaire de l’indépendance permettra également à la population des territoires occupés de célébrer à l’unisson avec celle des autres provinces.

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Froid à l’échine !

En ce temps de crise sécuritaire à l’Est de la République avec l’agression de l’armée rwandaise, il faut prendre la mesure de toute initiative avant toute publication officielle du rapport de Mme Bintou Keita devant les membres du Conseil de sécurité.

L’AFC/M23 qui s’est illustrée dans de nombreuses violations des droits de l’homme, ne compte que sur un faux pas communicationnel pour justifier des massacres perpétrés dans les territoires occupés.

L’annonce d’une prétendue tuerie de 318 civils à Moba dans la province du Tanganyika depuis dimanche dernier, a fait froid au dos. D’aucuns ne cessent de s’interroger sur le sens d’un tel massacre en RDC. Les éclaircissements sont venus des députés nationaux qui ont été reçus par la Première ministre.

Pour les élus nationaux originaires du Tanganyika, les 318 morts annoncés constituent un cumul des personnes tuées depuis près de 4 ans. Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont ajouté qu’il s’agirait plutôt d’un épisode d’activisme du groupe armé Mutono, responsable d’une dizaine de morts.

Dans un appel clair à l’apaisement, les FARDC exhortent les responsables politiques à faire preuve de discernement. « La situation à Moba est suivie de près par nos forces », a réitéré le porte-parole, tout en rappelant « l’engagement permanent des FARDC à protéger les populations civiles et à préserver la paix » dans le sud-est du pays.

Tout est parti de l’Assemblée nationale quand son Speaker a annoncé, lors de la clôture de la session de mars, cette tuerie de Moba. Cela résulte d’un rapport transmis par le caucus des députés du Tanganyika. Le cabinet du rapporteur de la Chambre basse du Parlement a reconnu l’erreur dans un communiqué.

Pendant ce temps, l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23-AFC sont accusés d'avoir tué plus de 11.000 personnes dans les zones sous leur contrôle. Révélation faite par la société civile force vive de la province du Nord-Kivu, qui circonscrit ce cas dans la période allant du 1er janvier 2025 à ce jour.

Un bilan sombre dressé par cette organisation, qui dénonce la situation socio-sécuritaire et humanitaire alarmante dans cette partie de la RDC. A cela s’ajoutent des incursions, des tueries ciblées d'acteurs de la société civile dont 1.523 personnes tuées sauvagement à Lubero depuis 2023, à raison de 187 depuis le début de l'année 2025, et 144 dans les zones occupées par le M23-AFC-RDF.

Ce tableau macabre des tueries dans les territoires sous occupation a été relevé alors que la représentante d’Antonio Guterres en RDC s’apprête à présenter son rapport devant les membres du Conseil de sécurité.

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Célérité !

Le sort du ministre Mutamba semblé scellé après son absence à la troisième audience du Parquet Général près la Cour de cassation. C’est à cette occasion qu’il devait présenter ses derniers moyens de défense avant de fixer l’affaire devant la Cour. Le leader de l’opposition républicaine a justifié son absence par son état de santé.

Cependant, le Parquet qui ne l’entend pas de cette oreille, a préféré passer à la vitesse supérieure, en sollicitant une nouvelle autorisation de l’assemblée nationale. Une commission spéciale et temporaire a été immédiatement mise en place pour examiner la demande de cette autorisation de poursuites contre Constant Mutamba.

La commission devra maintenant examiner en profondeur les éléments du dossier avant le vote de la plénière censée se prononcer sur la levée ou non des immunités du ministre. Dans son réquisitoire, le Procureur a affirmé que les explications fournies par le ministre au cours de ses auditions n’avaient pas permis de réfuter les faits qui lui sont reprochés. Au contraire, elles auraient renforcé les soupçons à son encontre en permettant de comprendre et d’étayer davantage les accusations portées contre le patron de la justice.

L’Assemblée nationale qui a eu à lever les immunités du ministre de la Justice, ne saurait se dédire à cette nouvelle requête. Cependant, à considérer la célérité qui caractérise le dossier du ministre Mutamba, on croirait que tout est accompli. Le parquet semble convaincu des preuves recueillies pour inculper ce membre du gouvernement.

Déjà, le chantier du projet de construction du centre pénitentiaire à Kisangani, dont le financement public aurait été détourné, est à l’arrêt. Aucune justification claire sur l’usage des fonds.

Du moins, c’est un signal fort pour montrer que nul est au-dessus de la loi. Un cas d’école à connotation pédagogique ou mieux, une alerte aux membres des institutions et aux voleurs au col blanc, car il y a encore des cadavres dans le placard.

La rigueur affichée dans l’affaire Mutamba prouve que la justice congolaise renaît de ses cendres. Si elle est capable de mettre en difficulté le patron, elle doit bien se tenir pour ne pas tomber dans les travers qui ont entamé sa réputation.

Dans l’opinion, la pilule passe difficilement pour celui qui était considéré comme le rempart des faibles. Ce supposé modèle du gouvernement Suminwa est descendu de son piédestal pour une affaire de détournement dont il avait fait son cheval de bataille dans son mandat de réformer l’appareil judiciaire.

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