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Lumumbisme, une nébuleuse ?

L’image de Lumumba, incarnation de lutte pour l’indépendance, se désacralise par la méconduite, de ceux-là même, qui portent l’étendard du Lumumbisme en République démocratique du Congo. L’attachement à la patrie jusqu’au sacrifice suprême, n’est plus qu’un simple slogan vidé de sa quintessence. Ceux qui ont reçu mission de vulgariser le combat de Lumumba sont les premiers à pactiser avec l’occupant. Ils font du nom Lumumba, un fonds de commerce.
Le dernier en date, c’est leader du Mouvement Lumumbiste progressiste (MLP), le tonitruant Franck Diongo dont la présence a été signalée en début de semaine à Kigali. Il s’est ainsi désolidarisé, en Belgique, de son compagnon de lutte Jean-Claude Mvuemba. Les deux étaient dernièrement à New York, lors de la 79ème Assemblée des Nations Unies, pour dénoncer la présence de la délégation congolaise à ces assises. Bien précédemment, à Genève, ils ont battu campagne contre la RDC qui venait d’être élue membre du Haut conseil des Nations Unies pour les droits de l’homme.
On comprend nettement mieux le sens de l’opposition de ces leaders à la solde de l’envahisseur. Franck Diongo dont l’idéologie trouve son soubassement dans le combat héroïque de Lumumba, sans trahir, a témoigné de son amour pour la patrie jusqu’à la mort.
Des valeurs dont le Héros national Patrice-Emery Lumumba avait fait siennes durant son combat politique pour l’indépendance. Les héritiers politiques du Héros national ont, pour la plupart, été sur la première ligne de la trahison de la République. La politique du tube digestif a eu raison sur ces politiques qui ont refusé tout métier lucratif.
Pour rappel, c’est à l’avènement de Félix Tshisekedi que Franck Diongo a été libéré de la prison de Makala. Non content de n’avoir pas été nommé après la formation du gouvernement, il a préféré rejoindre Moïse Katumbi dans l’opposition. Malheureusement, il ne saura pas intégrer le cercle verrouillé de l’homme de Kashobwe. L’appel au dialogue de Fayulu va se présenter à lui comme une nouvelle opportunité. Il va vite comprendre que l’initiative du « commandant du peuple » était sans lendemain.
Puis survint l’exil en Belgique, toujours pas suffisant pour assouvir sa soif du pouvoir. Nouvelle destination : le Rwanda qui tient les manettes l’Alliance fleuve Congo (AFC), dirigé par l’ancien président de la CENI, Corneille Nangaa. Ce mouvement rebelle en complicité avec le pouvoir rwandais pille les ressources minières de l’Est de la RDC sous occupation. Franck Diongo laisse en débandade ceux qui ont cru à son lumumbisme.
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Après la pluie, le déluge !

La première pluie diluvienne du samedi dernier sur la ville de Kinshasa, a remis en cause le programme du Gouverneur Daniel Bumba, « Kin ezo bonga ». Des inondations dans plusieurs quartiers de la Capitale où des rivières sont sorties de leurs lits. Les prévisions météo sont loin d’être généreuses. De nouvelles pluies aussi abondantes que la précédente, sont annoncées dans les prochains jours.
Bilan : 1 mort, de surcroit, une enfant de 2 ans. Il s’agit d’une maison riveraine de Kalamu inondée par les eaux dont le propriétaire aurait refusé de quitter les emprises de la rivière. Plusieurs dégâts matériels ont également été enregistrés. Pour ce, l’image qui revient en boucle sur les réseaux sociaux des bus jaunes de transports en commun emportés par les eaux en pleine rue de Kinshasa, cette mégalopole africaine de près de 17 millions d’habitants.
Les rivières de Kinshasa ou autres canaux et égouts ont débordé, inondant les artères routières de certains quartiers en l’occurrence, le Boulevard Triomphal avant d’évoquer les quartiers Mososo à Limete dont les habitants se sont retrouvés avec l'eau au niveau de la poitrine.
Ces intempéries dans la ville de Kinshasa étaient prévisibles pendant que les politiques se fourvoyaient dans le débat politicien sur le candidat à soutenir à la tête de Kinshasa. Mais, la météo, elle n’attend pas. Ce n'est donc pas la première fois que cela arrive. Et pour cause : l’absence du curage des caniveaux ou des rivières. Dépourvu de sauvetage, la population a dû recourir aux moyens de bord.
Pour traverser les eaux boueuses, des habitants de certains quartiers ont fait appel au service des jeunes transportant les passants au dos, dans une brouette ou dans une pirogue moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes.
Pour rappel, en novembre 2019, une quarantaine de personnes avaient trouvé la mort à Kinshasa à la suite des pluies diluviennes qui avaient arrosé toute la capitale, mais l’autorité ne semble pas s’en émouvoir.
Pour Daniel Bumba, les inondations de ce samedi ont fait moins des dégâts que prévus par les prévisions de la Mettelsat. Il compte sur la bonne foi des occupants des emprises des lits de rivières pour quitter ces lieux, c’est de vessies pour des lanternes. De tous les temps les appels ont été lancés pour inviter cette population riveraine de quitter les lieux, mais elles s’entêtent toujours. Il appartient à l’Autorité urbaine d’user des moyens de coercition à sa disposition pour les déplacer avant de compter encore des morts.
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Vœu exaucé !

Le Procureur près la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, va réactiver ses enquêtes ouvertes, depuis juin 2024, sur les crimes perpétrés dans le Nord-Kivu, depuis 2022. Elles portent d’abord, sur des crimes présumés commis sur l’ensemble du territoire de la RDC depuis le 1er juillet 2002. Ensuite, ceux commis par des membres de différents groupes et forces armées, depuis le 1er janvier 2022.
Ces investigations de la CPI qui se veulent globales, indépendantes et impartiales, mettront le curseur sur la province du Nord-Kivu et se poursuivront sur les autres parties du conflit ainsi que sur des membres de groupes spécifiques. Ce, dans le but d’assurer une justice efficace en faveur des victimes de différents crimes en privilégiant la collaboration avec les autorités congolaises et tous les acteurs pouvant jouer un rôle important dans ce processus judiciaire.
C’était le souhait de la RDC de voir enfin la CPI relancer les enquêtes sur tous ces crimes, du reste, dénoncés par diverses associations locales et internationales de défense des droits de l’homme. Le vœu de tous les Congolais épris de justice, a été exaucé. La cause des victimes de cette cruauté imposée à cette population meurtrie de l’Est par divers mouvements armés sera entendue et les auteurs ne vont plus dormir sur leurs lauriers.
En effet, les différentes missions effectuées à La Haye par le gouvernement congolais qui a signé le Statut de Rome devant donner à la CPI l’opportunité d’enquêter sur toutes les violations, en tant qu’Etat membre, n’ont pas mobilisé, outre mesure, cette Haute Cour internationale.
Mieux vaut tard que jamais. Tous les présumés suspects sont désormais aux aguets. Ceux qui se disent avoir à répondre des violences dans l’Est de la RDC, doivent commencer à suer dans leurs culottes. Ils doivent, désormais, limiter leurs déplacements d’autant plus qu’il existerait des mandats d’arrêt sous les manteaux. Il faut donc bien se tenir. De nombreux leaders congolais en savent quelque chose.
Les violations des droits l’homme en République démocratique du Congo ont été aggravées par des agressions récurrentes de ses voisins. L’hôpital de Panzi qui accueille au quotidien des victimes des violences sexuelles, reste une référence de ces crimes en République Démocratique du Congo.
Par ailleurs, le Gouvernement congolais et d’autres organisation des droits de l’homme ont eu à déblayer le terrain pour les enquêteurs de la CPI. Des membres de l’AFC de Corneille Naanga et des lieutenants du M23 se trouvent déjà sous le coup d’un mandat d’arrêt international après le verdict rendu par la Cour militaire de la RDC ou des sanctions des USA ou de l’Union Européenne.
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Crever l’abcès !

Le procès intenté par le Rwanda contre le journaliste camerounais Charles Onana risque d’éclabousser la classe politique rwandaise du fait de certaines dénonciations qui frisent des contre-vérités sur le génocide de 1994. Le témoignage du colonel belge à la retraire Luc Marchal, commandant des casques bleus de l’ONU dans la ville de Kigali à l’époque des faits, est percutant.
Cet officier belge a soutenu devant les juges français que la branche armée du FPR a été la première à perpétrer un massacre de masse le 7 avril, soit 24 heures après l’assassinat du Président Juvénal Habyarimana, estimant que tout a été planifié parce qu’on ne peut pas abattre l’avion présidentiel par hasard.
Venu témoigner en faveur de l’accusé Onana, il rejette les accusations de négationnisme en soutenant que le livre mis ainsi en cause est un «ouvrage scientifique», fruit de 10 ans de recherches qui ont abouti à la soutenance d’une thèse à l’Université Lyon III, obtenue en 2017 « avec félicitations du jury».
La France qui porte le lourd fardeau du génocide de 1994 pour avoir exhorté la RDC à ouvrir ses frontières afin d’accueillir les réfugiés rwandais qui fuyaient l’avancée du FPR, est obligée d’entretenir cette ambivalence diplomatique comme pour plaire à Kigali. Et pour conséquence : insécurité récurrente à l’Est de la RDC pour piller ses ressources minières.
L’arme du mensonge utilisée par le pouvoir rwandais bénéficie encore du soutien de la Communauté Internationale. Cette dernière fait fi de tous les rapports des Nations Unies dénonçant la présence des forces régulières rwandaises en territoire congolais.
Par ailleurs, le gouvernement rwandais tente sciemment de torpiller l’accord de Luanda en conditionnant le retrait de ses troupes du sol rd-congolais par la neutralisation des FDLR. Au moins, Kigali reconnaît que ses troupes ont traversé les frontières congolaises, violant ainsi l’intégrité territoriale d’un pays souverain. Chantage pur et simple.
Pourtant, la médiation angolaise avait proposé un plan à deux volets : le premier pour la neutralisation des FDLR et le second pour le retrait des Forces rwandaises. Le Rwanda refuse obstinément à tirer les conséquences de la violation du droit international. Mais, on ne peut pas continuer de tromper tout le monde et tous les temps.
Pour rappel, le procès en cours de Charles Onana est le second en France sur le génocide de 1994. Le premier, en 2022, avait débouché sur une relaxe de la journaliste française Natacha Polony.
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Véritable bémol !

Le 19ème Sommet de la Francophonie n’a nullement suscité l’espoir escompté. Une fin mi-figue mi-raisin après le départ de la délégation de la RD-Congo vendredi 4 octobre, à la veille même de la clôture de cette grand’messe des pays qui ont en partage la langue française. Et pour cause, l’omission par le Président Emmanuel Macron de la crise d’agression que subit la République démocratique du Congo, le plus grand pays francophone du monde de la part de son voisin rwandais.
L’éclaircie qu’on croyait s’illuminer sur le processus de Luanda s’est assombrie dans un véritable bémol à l’issue de ce sommet de Villers-Cotterêts. Et pour rappel, le Rwanda représenté au plus haut niveau de cette organisation par la secrétaire générale Louise Mushikiwabo, se trouve à cheval entre le Commonwealth et la Francophonie avant d’en être réadmis.
Néanmoins, le Président Tshisekedi et son homologue rwandais, Paul Kagame, ont pu avoir des contacts séparés, pendant près d’une heure chacun, avec le Président Macron en présence du médiateur angolais Joao Lourenço. Ce rendez-vous, en marge de ce sommet, avait pour but de booster le processus de Luanda qui se trouve présentement au point mort.
Au regard de la réaction du Président de la République, rien n’indique que tout serait bien passé. Conséquence, le ciel du processus de la capitale angolaise devient davantage brumeux. Le clash, après le départ de Tshisekedi, était présent dans tous les esprits lors du huis clos des Chefs d’Etat alors que la RDC restait la grande absente. D’où, les appels de plus en plus pressants adressés à Kagame de se dégager du territoire congolais.
Le gouvernement congolais, pour sa part, ne lâche pas prise. Avant la prochaine rencontre de Luanda, à Arusha où se tient le procès entre la RDC et le Rwanda sur l’agression contre un pays membre de l’EAC, l’affaire a été prise en délibéré.
Au moins, par ce départ précipité de la délégation congolaise, le message sur l’injustice de la Communauté Internationale dans la crise à l’Est de la RDC est bien passée. Pour preuve, Macron s’en est expliqué en parlant d’une citation parcellaire du fait de nombreuses crises à travers monde.
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Position de force !

La crise à l’Est de la République démocratique du Congo s’invite au débat, vendredi 4 octobre prochain à Paris, en marge du sommet de la Francophonie. A cet effet, Emmanuel Macron a programmé de rencontrer séparément ses homologues Paul Kagame et Félix Tshisekedi. Objectif : booster le processus de Luanda au point mort depuis la rencontre des chefs des renseignements congolais et rwandais. La RDC et le Rwanda sont les membres de plein droit de la Francophonie. Cependant, l’Angola s’y présente comme observateur.
Les appels au dialogue entre Kigali et Kinshasa fusent de partout. Chacun use des moyens de pression à sa disposition pour mater son adversaire. Sur le terrain, le cessez-le-feu a été plusieurs fois violé par le M23 soutenu par le Rwanda. Entretemps, le gouvernement congolais a amené la partie rwandaise à la Cour de l’EAC pour son agression contre un Etat membre.
En prélude aux négociations entre les deux pays voisins, chacun veut se présenter autour de la table en position de force. Le jugement avant dire droit sur les exceptions soulevées par les deux parties à Arusha en Tanzanie qui accueille ce procès de l’EAC, permettra de donner avantage à l’un ou à l’autre. L’affaire a été prise en délibéré avant d’entamer l’examen du fond du dossier.
Pour Kigali, la Cour d’Arusha doit se déclarer incompétente étant donné que l’agression dont il est accusé par la RDC est antérieure à l’adhésion de cette dernière dans l’espace des pays de l’Afrique de l’Est. Par ailleurs, Kigali soulève l’exception sur les documents lui transmis dans le cadre d’échanges des pièces. Ils sont rédigés en français alors que la langue de communication dans l’EAC, c’est l’anglais.
Le double jeu de Kigali lui va à merveille au gré de ses intérêts alors qu’il occupe actuellement le secrétariat général de la francophonie. C’est cette duplicité qui lui a également permis de berner la Communauté Internationale pendant plusieurs décennies en jouant à la victimisation de sa cause depuis le génocide de 1994.
Les sanctions restent les moyens les plus efficaces afin de contraindre les différentes parties surtout, le Rwanda à se dégager du territoire congolais. Le laisser faire alors qu’il y a eu un rapport indépendant des experts de l’ONU certifiant la présence des troupes régulières des RDF, heurterait toutes les bonnes consciences.
La crise créée par le Rwanda ne doit pas être oubliée pour ne considérer que l’Ukraine. Les atrocités subies par les populations congolaises doivent être considérées à leur juste mesure.
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Empoignades !

Suspicion, calomnie, trahison… c’est le climat délétère qui caractérise l’opposition congolaise quand elle se retrouve devant de grands enjeux. L’appel au dialogue pour la cohésion nationale lancé par le leader de l’Ecidé vient enfoncer le clou. Aucun autre parti d’opposition ne soutient « le commandant du peuple » dans cette option du dialogue en vue de contrer Kigali dans ses velléités expansionnistes. Le FCC de Joseph Kabila vient, à ce propos, de griffer l’Ecidé de Martin Fayulu en considérant la démarche du « président élu » biaisée et de nature à prêter le flanc à Félix Tshisekedi. L’idée d’un bloc contre l’agression du Rwanda est mise en mal par l’opposition avant même d’obtenir l’aval du pouvoir. L’absence d’un canevas de travail bien détaillé pour la mise en œuvre de ce plan de l’Ecidé le discrédite auprès de ses pairs. Déjà, les Nations Unies qui ont été sollicitées pour soutenir ce projet, ne semblent pas engagées. Elles se préoccupent, plutôt, de ce qui se passe à New York. Pour la Communauté internationale, il faut soutenir le processus de Luanda. Des contacts au niveau des Chefs d’Etat et de gouvernement sont initiés afin de redynamiser la médiation de l’Angolais Joao Lourenço. Les efforts de Fayulu sont-ils voués à l’échec ? C’est le cas de le dire dès lors que le répondant à l’interne n’émet qu’à faibles ondes. L’Eglise qui était appelée en appui pour conduire la facilitation de ce

prétendu dialogue hésite de s’y engager du fait d’une opposition en lambeaux. Fayulu serait-il allé vite en besogne ? C’est possible étant donné que dans l’organisation de chaque parti politique, il existe toujours un département chargé des relations avec les autres partis. L’Ecidé devait prendre langue avec les autres partis avant de lancer cette initiative du dialogue. C’est tombé dans différents états-majors des partis politiques comme un couperet. Les contours n’étant pas clairement définis, l’opposition se montre réservée. Une opposition non structurée ne peut nullement imposer la marche à suivre en vue de faire plier le pouvoir. La dynamique à l’interne doit commencer par renverser les rapports de force. Cet exercice n’est nullement aisé dès lors que l’UDPS est un parti des masses. Au-delà de toute la cacophonie en son sein, elle a toujours pignon sur rue. L’attaquer en ordre dispersé ne peut que se solder par un échec. Félix Tshisekedi a parlé hier à New York. L’opposition à peine représentée par deux leaders de la dernière heure dont les partis ne peuvent même pas mobiliser un quartier de la capitale, ses membres ont été vite maitrisés et remis dans leurs petits souliers avant même de les identifier comme tels. Leur nouveau statut ne les autorise pas encore à porter la bannière ci-haut à New York. Ironie du sort ! La Pros.

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D’une pierre deux coups !

La 79ème session de l’Assemblée générale des Nations unies est l’occasion pour Félix Tshisekedi de rabattre les cartes pour sa candidature à un siège non permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies. La République Démocratique du Congo compte sur l’appui de ses pairs comme deuxième pays francophone. C’est un rendez-vous propice pour retourner l’encenseur à ce grand pays de l’Afrique Centrale.

C’est dans ce registre que se dessine la volonté internationale soutenue par Washington d’élargir le Conseil de Sécurité aux deux pays africains sans droit de veto. Ce projet, encore en discussion, pourrait redéfinir les rapports de force au sein de cet organe de décision de l’ONU.

Faisant d’une pierre deux coups, la RDC est également candidate pour un siège au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, dont les élections sont prévues en octobre prochain. C’est l’occasion pour la délégation congolaise conduite par Félix Tshisekedi de mener campagne à ce rendez-vous de New York.

La RDC reste convaincue que ses plaidoyers bénéficieront des résultats escomptés pour renforcer son emprise sur le plan international. Cependant, les réformes engagées à l’interne visant à améliorer la gouvernance et la défense des droits humains suffiront-elles pour gagner la partie ?

Quoi qu’il en soit, le projet de voir la RDC graviter autour de grandes nations est torpillé par ses propres fils. La Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP) a mobilisé, lundi 23 septembre dernier, certaines organisations de la société civiles contre cette candidature congolaise au Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Elle considère que la RDC ne satisfait pas aux conditions nécessaires pour prétendre à une telle position de responsabilité internationale.

Elle dénonce, sur ce, les multiplications de cachots clandestins, arrestations arbitraires, détentions illégales, tortures physiques et morales, ainsi que des exécutions sommaires, qui minent les fondements même de la justice et du respect des droits humains en RDC.

En attendant le 12 septembre, dans une correspondance adressée aux membres du Conseils des droits de l’homme des Nations Unies à Genève signée par Franck Diongo, Jean-Claude Vuemba et Olivier Kamitatu pour le compte de l’opposition congolaise, un mémorandum concernant les violations des droits de l’homme en RDC de 2019 à 2024.

Alors que les adversaires de la RDC pour les deux postes affûtent leurs armes, ses propres aiguisent également les leurs. Nul n’est besoin de rappeler qu’après plusieurs absences dans le giron de la politique internationale où la RDC était presque bannie de certains droits au niveau des organismes internationaux, il faille que ses fils soutiennent ce retour. L’objectif, c’est de célébrer cette grandeur du retour de la RDC dans le concert des Nations.

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Nouveau challenge!

 La session ordinaire de septembre, essentiellement consacrée à l’examen du Budget pour l’exercice 2025, va connaître un nouveau challenge autour de la construction d’édifices au profit des parlementaires de cette nouvelle législature. La Chambre basse du Parlement se propose de construire un Grand Hôpital moderne pour les Députés nationaux.

Tandis que le Sénat envisage carrément la délocalisation du Parlement de l’enceinte du Palais du Peuple utilisé provisoirement depuis une trentaine d’années. Des signaux pas positifs à l’endroit des populations dont les élus sont l’émanation. On croit savoir que les deux bureaux du Parlement disposent, chacun en ce qui le concerne, d’un canevas visant d’autres améliorations des conditions de vie des parlementaires.

Les propositions de construction d’un hôpital moderne pour les députés ou de celle d’un site digne des parlementaires congolais, ne sont que la première étape à être franchie par les deux institutions avant d’évoquer les moyens de locomotion. En réalité, les élus du peuple font partie, désormais, de la classe privilégiée des Congolais dont le luxe rime avec l’insolence.

La République démocratique du Congo peine à sortir de ce cycle des violences depuis près d’une trentaine d’années dans sa partie orientale. La Première ministre a eu à brosser un tableau sombre de la situation économique de la RDC assujettie à cette pesanteur des guerres récurrentes d’agression de la part de ses voisins.

Pour cette raison, le premier quinquennat a été marqué par l’appel à la réduction du train de vie des institutions. Le souverain primaire avait alors salué cette lucidité au regard des crises multiformes auxquelles fait face la République. Au finish : mi-figue mi-raisin. Les parlementaires roulent carrosse gardés en permanence par des policiers lourdement armés. Qu’a-t-on fait de cette réduction de train de vie ?

Point n’est besoin de rappeler qu’une bonne partie du budget est dépensée dans les institutions. Pour preuve, tout tourne au ralenti par manque de frais de fonctionnement. Tout le monde a les yeux rivés sur le nouveau budget. C’est finalement le souverain primaire, le dindon de la face. Les institutions de la République paraissent plus budgétivores que génératrices du gain pour le pays. Le bicaméralisme parlementaire, n’est-il pas un luxe pour la RDC dont le budget tourne autour de 18milliars$us ?

Le suspense autour des émoluments des parlementaires hante encore la population après les révélations de la dernière législature. Il y a nécessité de se raviser afin d’éviter de rompre le cordon ombilical avec les électeurs. La priorité devrait être accordée à l’éducation, la santé, la lutte contre la pauvreté…, plutôt qu’à la construction d’un nouveau siège ou d’un hôpital pour les députés.

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Puiser aux sources de la sagesse !

Le Président de la République a rendu visite samedi dernier à l’ancien Président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo. Patriarche de la politique congolaise, il est l’un des rares congolais à occuper la tête de trois pouvoirs à savoir, l’Exécutif comme Premier ministre, le Législatif comme Speaker du Sénat et le judiciaire comme PGR. Une véritable source auprès de qui tous les dirigeants du pays vont puiser la sagesse.

A l’aune de ce 4ème round des négociations entre Kinshasa et Kigali, Kengo alors 1er ministre, s’était opposé à l’ouverture des frontières de l’Est de la RDC aux réfugiés rwandais après le génocide de 1994. La pression des occidentaux, en l’occurrence, la France et les USA, était telle que l’ex-Zaïre de Mobutu finit par céder. C’est le joug que la communauté internationale a fait porter depuis lors à la RDC.

Qu’à cela ne tienne, la médiation angolaise met les bouchées doubles, pour ce quatrième round, afin de gagner le pari du retour de la paix en RDC. En effet, après avoir réuni les chefs congolais et rwandais des services de renseignement, une délégation du M23 a eu également à faire le déplacement de Luanda.

Aux dernières nouvelles, nous apprenons que ces pourparlers devant débuter en début de semaine, ont été repoussés de quelques jours. Et pour cause, les délégués des services de renseignement rwandais et congolais n’ont pas encore achevé la rédaction de leur rapport conjoint.

On croit savoir que les questions sécuritaires entre les deux pays constituent le soubassement de la rencontre au niveau de deux patrons de la diplomatie. Un huis clos a été décrété autour des contacts entre les émissaires de la RDC et du Rwanda. Néanmoins, certaines fuites font présager deux étapes des discussions à savoir : le retrait des forces et la neutralisation des FDLR.

Si cette information se confirme, on s’achemine vers un remake d’une opération conjointe RDC-Rwanda. Une approche qui avait montré ses limites en son temps alors que les observateurs avertis avaient conseillé d’exploiter encore des voies diplomatiques. Pendant ce temps, l’armée congolaise devra coopérer et, avec l’Ouganda dans le cadre de la lutte contre les ADF et, le Rwanda contre les FDLR.

Comme pour dire les RDF du Rwanda appelées à se retirer comme forces de soutien au M23, vont revenir comme forces conjointes aux côtés des FARDC dans la traque des FDLR. Que vont alors devenir le M23 ? Des négociations qui paraissent délicates pour les deux parties.

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