Conduite par le Directeur Général Bertin Mudimu Tshisekedi, une délégation du Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI) vient de prendre part aux réunions semestrielles du Réseau des Institutions de Financement et de Développement (IFD) de la SADC. D'importantes réunions de cette organisation se sont déroulées du 26 au 27 juin 2025 à Gaborone, au Botswana. Un forum avec plusieurs panels qui se sont penchés essentiellement sur les défis économiques régionaux sous le thème principal : "Des mesures audacieuses, un avenir commun : construire le DFRC de demain".
L'objectif est de s'assurer que les IFD restent adaptables et efficaces pour relever les défis du développement au sein de la SADC. Pour favoriser l'alignement des normes dans le secteur du financement du développement, les panélistes ont donné un aperçu des normes prudentielles, des lignes directrices et du système d'évaluation établis par l'Association des Institutions Africaines de Financement de Développement.
Il faut noter que les normes prudentielles jouent un rôle crucial dans l'obtention des notations internationales qui sont essentielles pour accéder aux marchés des capitaux. Elles aident également les IFD à autoévaluer leurs performances dans trois domaines clés dont les lignes directrices en matière de gouvernance, les normes financières prudentielles et les lignes directrices opérationnelles. Le DFRC s'est engagé à faire participer son Réseau chaque année à ce processus.
Par ailleurs, cette plateforme s'est résolue de permettre aux IFD qui ne sont pas impliquées dans les prêts, de proposer d'autres alternatives. Le forum de Gaborone a aussi le mérite d'avoir fait une mise à jour de la stratégie et du budget annuel du DFRC. Cette rencontre a également rendu effective la mise en œuvre des objectifs de développement durable et fait une évaluation des groupes sectoriels y compris la mobilisation des ressources, les PME, les industries, les infrastructures et le renforcement des capacités. Les participants ont relevé la nécessité de faire des IFD des catalyseurs du changement.
Dans son discours d’ouverture, Nchena Mothebe, Secrétaire Permanent Adjoint à l’Energie au ministère des Mines, est revenu sur l’impact des Institutions de Financement et de Développement de la région : Elles ont offert des perspectives précieuses qui ont enrichi les discussions sur l’avenir des IFD. Cette transformation stratégique, a-t-il précisé, vise à combler des lacunes en matière de compétences, à améliorer les pratiques des politiques et à créer un environnement plus favorable aux IFD.
Ces réunions semestrielles ont porté également sur le renforcement des partenariats publics-privés. Elles ont mis l'accent sur l'industrialisation concernant les minéraux essentiels et leur valorisation.
La délégation congolaise a pris une part active à toutes les discussions. Cette participation a permis au FPI d’élargir ses horizons afin de développer son réseautage en faisant la comparaison de ses performances avec d’autres IFD.
Les Secrétaires Permanents aux Mines, les Directeurs Généraux des IFD, les délégués des banques commerciales, les représentants du secteur privé, les fonctionnaires et d'autres partenaires régionaux de développement ont pris part à ces assises.
Il sied de rappeler qu'à travers le FPI, la RDC a adhéré au Réseau des Institutions de Financement et de Développement de la SADC depuis novembre 2024.
Dans une adresse empreinte de solennité à la Nation, hier lundi 30 juin 2025, à l’occasion du 65ème anniversaire de l’indépendance de la RD. Congo, Vital Kamerhe, Honorable Président de l’Assemblée Nationale, a rendu un hommage appuyé au Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour son rôle central dans la signature, à Washington, de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda. Véritable tournant diplomatique sous l’égide des Etats-Unis, cet acte posé marque une rupture avec trois décennies d’instabilité dans l’Est du pays. Dans son message, Vital Kamerhe salue cette initiative comme un jalon historique qui incarne l’aboutissement d’un combat pour la paix, mené avec constance et lucidité par le Chef de l’Etat. Dans une tonalité pleine de responsabilité et rassembleuse, il en appelle à la cohésion nationale ainsi qu’à la mobilisation collective pour la reconstruction d’un Congo apaisé, souverain et solidaire.
MESSAGE DE L’HONORABLE VITAL KAMERHE À L’OCCASION DE LA SIGNATURE DE L’ACCORD DE PAIX ENTRE LA RDC ET LE RWANDA
En ce jour si particulier, qui ravive dans la mémoire collective le souvenir du sacrifice des Pères de notre Nation — ce jour à jamais empreint du symbole de l’héroïsme de nos pionniers, ceux qui, avec courage et abnégation, ont offert leur vie pour l’indépendance et la dignité de notre peuple — je tiens à leur rendre un hommage des plus mérités.
Aujourd’hui, notre pays célèbre le 65e anniversaire de son accession à l’indépendance. Pourtant, près de la moitié de cette période a été marquée par des conflits armés, aussi brutaux que macabres, dont l’épicentre demeure l’Est de la République Démocratique du Congo. Après trois décennies d’une guerre injuste — parmi les plus meurtrières et les plus destructrices de l’histoire — ayant causé des millions de morts et de déplacés, il est plus que temps de rompre, de manière définitive et durable, le cycle de la violence, des traumatismes et des humiliations infligées à notre population.
Dans cette quête de paix, si chère au Président de la République et à la Nation tout entière, je salue le franchissement d’une étape décisive : la signature, à Washington, d’un accord entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, sous l’égide des États-Unis. Cet accord constitue un jalon majeur dans la construction d’une réponse politique et diplomatique à la crise.
Au-delà de sa portée immédiate, il porte l’espérance d’une réponse économique et sociale appropriée, en créant les conditions propices à la valorisation de notre immense potentiel. Ce cadre nouveau favorisera une prospérité partagée entre les pays et les peuples de la région des Grands Lacs, sans jamais transiger sur la souveraineté ni sur l’intégrité territoriale de notre pays.
J’adresse mes sincères félicitations au Président de la République, Chef de l’État, pour cette avancée historique, dont il est le principal artisan et que l’histoire retiendra. En dépit des nombreux obstacles, il a su faire prévaloir la voie de la paix, en prêtant une oreille attentive aux souffrances endurées par les populations de l’Est qui ne demandent que de vivre en paix sur leurs terres riches et belles.
Je suis convaincu que les prochaines étapes seront conduites avec la même sagesse et la même dextérité, qui ont permis à notre pays de réaliser cette série de succès diplomatiques. Ne devrions-nous pas rendre grâce à Dieu, qui, à travers l’Accord de Washington, a exaucé notre prière : celle de voir les obstacles les plus coriaces céder, pour ouvrir les voies les plus inattendues vers la paix ?
Mon expérience personnelle m’a enseigné qu’il n’est pas toujours aisé de se tenir du côté de la paix. Les menaces et les calomnies, le mépris et le dénigrement, les suspicions infondées, les accusations injustes, les injures et les invectives sont autant de tributs qu’il faut parfois consentir pour défendre cette noble cause, portée par la force de ses convictions et par la loyauté envers la patrie. C’est pourquoi depuis 2018, mon engagement politique et personnel aux côtés du Président de la République, et en faveur de la paix, demeure inébranlable — tant dans sa sincérité que dans sa fidélité.
C’est dans cet esprit que je m’associe à son appel, réitéré aujourd’hui, en faveur du renforcement de la cohésion nationale. L’appartenance à la Nation est la seule identité qui vaille en temps de crise. Elle nous impose de taire nos différends, de bannir la haine, de dépasser nos égos, d’oublier nos intérêts personnels, et de faire primer l’intérêt supérieur de la Nation.
C’est à ce prix seulement que nous mériterons la confiance de notre peuple et préserverons l’honneur de la RDC face à l’histoire. Pour les véritables enfants de ce pays, il ne peut être de gloire ni de prestige à se désolidariser de la cause nationale. Aucune victoire politique ne saurait compenser l’amertume du sang versé par nos compatriotes, ni les dévastations liées à la guerre. Autant que le Congo doit demeurer un et indivisible, notre peuple, dans sa diversité politique et ethnique, doit rester uni face aux épreuves et aux défis de l’heure.
Sur cette question cruciale, il convient également de souligner le rôle fondamental des responsables des confessions religieuses. Bénéficiant d’une oreille attentive du Chef de l’Etat et affranchis de toute affiliation politique ou sociologique, ils doivent pleinement mesurer les attentes de notre peuple et la confiance qu’il leur accorde. Il leur revient de faire triompher l’agenda de la paix, de l’unité et de l’amour fraternel. Enfin, je souhaite adresser, une fois encore, mes pensées les plus solidaires à nos compatriotes du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri, qui vivent encore aujourd’hui sous occupation. Nous ne les oublions pas. Tous les efforts déployés, à tous les niveaux, n’ont d’autre finalité que de leur garantir, enfin, le retour d’une paix juste et durable.
Que vive la République Démocratique du Congo. Hon. Vital KAMERHE
La célébration du 65ème anniversaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo, a été l’occasion pour les différents leaders politiques de prendre position sur certaines questions de l’heure. En toile de fond, l’accord signé entre le Rwanda et la RDC, le 27 juin dernier à Washington.
Le leader de l’Ecide Martin Fayulu a affirmé prendre acte de cet accord avant, néanmoins, d’estimer que cet engagement ne saurait être suffisant sans une véritable dynamique de dialogue national. Et d’éclaircir : “Nous prenons acte de la dynamique positive que [cet accord] peut enclencher” avant de reconnaitre ses limites.
Pour ce challenger de Félix Tshisekedi à la présidentielle, cet accord, bien qu’«imperfectible, représente une opportunité d’apaisement, mais ne saurait remplacer « la volonté résolue d’un peuple à défendre sa terre, à reconstruire ses institutions et à tenir debout.
Pour ce, le commandant du peuple a insisté sur la nécessité pour la communauté internationale de veiller à l’application effective de la résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU. Il a dénoncé ce qu’il considère comme une falsification des responsabilités. Et de renchérir : “La question des FDLR […] ne doit pas être indéfiniment imputée au Congo. […] L’agression que subit la RDC ne peut être maquillée sous l’expression de mesures de défense”, a-t-il soulevé.
Dressant un sombre tableau sécuritaire, Martin Fayulu a énuméré les provinces sous menace. “Plus de 100 localités, y compris des villes majeures comme Goma et Bukavu, sont tombées entre les mains des groupes armés. Le M23 et l’AFC, avec le soutien du Rwanda, terrorisent nos provinces du Kivu. Les ADF sèment l’horreur au Nord-Kivu. L’Ituri connaît l’occupation de certaines zones par l’armée ougandaise. Et dans le Bandundu, aux portes de Kinshasa, la milice Mobondo fait régner la terreur”, a-t-il décrié.
L’opposant a également souligné l’ampleur de la crise humanitaire. “Plus de 25 millions de nos concitoyens ont besoin d’assistance, plus de 2 millions d’enfants souffrent de malnutrition aiguë, près de 7 millions de Congolais sont déplacés internes, exilés sur leur propre terre”, a-t-il plaidé. Il a pointé du doigt une « culture du déni et du rejet des responsabilités » au sein de la classe dirigeante.
Dans un ton plus grave, le président de l’ECiDé a évoqué l’article 63 de la Constitution pour rappeler le devoir de chaque citoyen face à l’agression extérieure. “Ce moment exige un sursaut. Il est temps de répondre à l’appel de la patrie, pas à celui des intérêts égoïstes”, a-t-il affirmé.
Souhaitant aller au-delà de la simple dénonciation, il a proposé “l’organisation sans délai d’un dialogue national inclusif entre Congolaises et Congolais, sous la médiation de nos pères spirituels, pour penser nos plaies, dire nos vérités et reconstruire la confiance”. Un processus qu’il veut basé sur « l’État de droit, une armée forte, la cohésion nationale et une gouvernance intègre ».
Enfin, Martin Fayulu a révélé avoir rencontré Félix Tshisekedi le 5 juin dernier et avoir engagé des échanges avec d’autres leaders politiques, exprimant son désir de continuer sur cette voie. “L’heure ne plaît pas aux antagonismes stériles, mais à la réconciliation et à la cohésion nationale”, a-t-il insisté, concluant par un appel vibrant : “Ne trahissons pas notre histoire. Ne trahissons pas notre peuple. Ne trahissons pas l’espérance.”
A l’occasion de la commémoration du 65ème anniversaire de l’Indépendance de la RD. Congo, hier, lundi 30 juin 2025, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, a prononcé un discours empreint de souvenir, de redevabilité et de conviction. Dans cette adresse, il a dressé un bilan encourageant de l’exode amorcé depuis 1960, rappelé les défis importants qui résistent, jusque-là, dans la marche pour un Congo fort et a souligné, en même temps, des perspectives inédites d’un Etat qui s’affirme et veut pleinement assurer un rôle stratégique au cœur d’un monde en pleine évolution. Face à tous les enjeux, Félix Tshisekedi a, surtout, martelé sur la prise de conscience collective et la mobilisation effective de l’ensemble de congolais pour réussir le pari de la restauration de la dignité de la RDC, de la protection de sa souveraineté et de son progrès tant voulu par tous.
‘’En ce jour solennel du 30 juin, nous célébrons nos 65 ans d’indépendance. 65 ans d’un cheminement audacieux amorcé le 30 juin 1960, lorsque notre peuple, uni par une aspiration irrépressible, a revendiqué son droit inaliénable à la liberté et à l’autodétermination. Cette date n’est pas qu’un jalon historique : elle est un appel vibrant à honorer la mémoire de nos héros, à raviver notre idéal congolais et à réaffirmer notre engagement pour une République forte, unie et prospère. En ce jour de souvenirs et d’espérance, j’honore la mémoire de nos Pères fondateurs Joseph Kasa-Vubu, Patrice Emery Lumumba et de tous ceux qui, souvent dans l’anonymat, ont offert leur vie en sacrifice pour rendre possible l’idéal d’un Congo libre et maître de son destin. Leur courage est le socle de notre souveraineté, leur vision, le flambeau de notre avenir’’, a souligné le Président Félix Tshisekedi.
Pour continuer son allocution, le Chef de l’Etat n’a pas éludé la situation sécuritaire préoccupante qui caractérise la partie Est de la RDC. Il a mis en relief ses efforts engagés, avec son Gouvernement, en faveur du rétablissement effectif de l’autorité de l’Etat, saluant fièrement la signature de l’Accord de paix entre la RDC et le Rwanda, intervenue, la semaine récente, à Washington, sous la médiation américaine. Pour lui, en effet, cet Accord de paix ouvre la voie à une nouvelle ère de stabilité, de coopération et de prospérité pour le Congo, la région des Grands Lacs et pour l’Afrique tout entière.
‘’Aujourd’hui, notre célébration revêt une portée exceptionnelle. Il y a quelques jours, à Washington, sous l’égide des États-Unis d’Amérique, la République Démocratique du Congo et le Rwanda ont signé un accord de paix historique, un tournant décisif pour mettre fin à un conflit qui, depuis près de trois décennies, a semé la désolation dans l’Est de notre pays, causant des millions de morts et de déplacés, en particulier dans l’Est de notre territoire. Cet accord, signé par les Ministres des Affaires Étrangères de nos deux pays lors d’une cérémonie solennelle présidée par le Secrétaire d’État américain, M. Marco Rubio, reprend les acquis de la Résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies et ouvre la voie à une nouvelle ère de stabilité, de coopération et de prospérité pour notre nation, pour la région des Grands Lacs et pour l’Afrique tout entière. Je voudrais exprimer au nom du peuple congolais notre profonde gratitude aux États-Unis d’Amérique pour leur engagement déterminant en faveur de la paix. Nos remerciements les plus sincères vont au Président Donald J. Trump pour son implication personnelle dans ce processus de pacification porteur d’espérance’’, a reconnu, dans son allocution solennelle, le Président Félix Tshisekedi.
La Pros.
ALLOCUTION DE SON EXCELLENCE MONSIEUR FELIX-ANTOINE TSHISEKEDI TSHILOMBO, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO A L’OCCASION DU 65ème ANNIVERSAIRE D’INDÉPENDANCE DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Congolaises et congolais
Mes très chers compatriotes,
En ce jour solennel du 30 juin, nous célébrons nos 65 ans d’indépendance. 65 ans d’un cheminement audacieux amorcé le 30 juin 1960, lorsque notre peuple, uni par une aspiration irrépressible, a revendiqué son droit inaliénable à la liberté et à l’autodétermination. Cette date n’est pas qu’un jalon historique : elle est un appel vibrant à honorer la mémoire de nos héros, à raviver notre idéal congolais et à réaffirmer notre engagement pour une République forte, unie et prospère.
En ce jour de souvenirs et d’espérance, j’honore la mémoire de nos Pères fondateurs – Joseph Kasa-Vubu, Patrice Emery Lumumba – et de tous ceux qui, souvent dans l’anonymat, ont offert leur vie en sacrifice pour rendre possible l’idéal d’un Congo libre et maître de son destin. Leur courage est le socle de notre souveraineté, leur vision, le flambeau de notre avenir.
Mes très chers compatriotes,
Aujourd’hui, notre célébration revêt une portée exceptionnelle. Il y a quelques jours, à Washington, sous l’égide des États-Unis d’Amérique, la République Démocratique du Congo et le Rwanda ont signé un accord de paix historique, un tournant décisif pour mettre fin à un conflit qui, depuis près de trois décennies, a semé la désolation dans l’Est de notre pays, causant des millions de morts et de déplacés, en particulier dans l’Est de notre territoire.
Cet accord, signé par les Ministres des Affaires Étrangères de nos deux pays lors d’une cérémonie solennelle présidée par le Secrétaire d’État américain, M. Marco Rubio, reprend les acquis de la Résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies et ouvre la voie à une nouvelle ère de stabilité, de coopération et de prospérité pour notre nation, pour la région des Grands Lacs et pour l’Afrique tout entière.
Je voudrais exprimer au nom du peuple congolais notre profonde gratitude aux États-Unis d’Amérique pour leur engagement déterminant en faveur de la paix.
Nos remerciements les plus sincères vont au Président Donald J. Trump pour son implication personnelle dans ce processus de pacification porteur d’espérance. Son leadership a permis de réunir les parties autour d’une vision commune. J’adresse également mes vifs remerciements à l’État du Qatar pour ses bons offices, et particulièrement au Sheikh Tamim ben Hamad Al Thani dont la médiation discrète et efficace a contribué à rapprocher les positions et d’ouvrir un dialogue sincère entre notre pays et le Rwanda.
Je tiens également à exprimer ma profonde gratitude à deux dignes fils de l’Afrique, dont l’engagement déterminant a largement contribué à porter la tragédie sécuritaire que traverse la République Démocratique du Congo à l’attention de la communauté internationale. Grâce à leur implication active dans les processus de Luanda et de Nairobi, Son Excellence João Lourenço, Président de la République d’Angola, et Son Excellence Uhuru Kenyatta, ancien Président de la République du Kenya, ont su mobiliser les consciences et renforcer la visibilité de la cause congolaise sur la scène régionale et internationale.
Cet accord n’est pas seulement un document : il est une promesse de paix pour les populations de Goma, Bukavu, Rutshuru, Masisi, Nyiragongo, Lubero, Ituri et de toutes les localités martyrisées par la guerre.
Ce processus diplomatique s’articule également avec les discussions en cours à Doha, au Qatar. Notre ambition reste sans équivoque : rétablir pleinement l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national et œuvrer à l’instauration d’une paix réelle, durable et partagée dans toute la sous-région.
Les attentes de nos populations sont immenses, notamment celles de l’Est du pays qui ont trop longtemps souffert. Nous abordons donc cette ultime phase du processus avec détermination, dans le respect de notre souveraineté et des aspirations légitimes de notre peuple. Les prochaines étapes devront aboutir à la démobilisation, la réinsertion conditionnelle et au cas par cas des ex-combattants à travers le P-DDRCS, et enfin à la reconstruction des régions jadis affectées par les conflits armés.
Ces avancées diplomatiques s’inscrivent dans une dynamique plus large de reconquête et de l’affirmation de notre souveraineté, de redéploiement de notre influence et de reconstruction de la confiance internationale envers la
République Démocratique du Congo. Elles font écho à notre récente élection comme membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies pour la période 2026–2027 – une première depuis 34 ans. Ce mandat n’est pas un honneur protocolaire : c’est une responsabilité politique et morale que nous porterons avec dignité, en faveur de la paix, du multilatéralisme et des intérêts du continent africain.
Mes très chers compatriotes,
L’accord signé à Washington ouvre des perspectives inédites. Il augure une ère de paix durable, de coopération régionale et de prospérité partagée. Il nous engage à reconstruire nos communautés, à revitaliser nos économies et à restaurer la dignité de chaque Congolais. Mais cette paix, aussi précieuse soit-elle, reste fragile. Elle exige de nous tous – gouvernement, citoyens, partenaires internationaux – un engagement indéfectible pour sa consolidation.
Nous continuerons à exiger que justice soit rendue aux victimes et que les responsables des atrocités répondent de leurs actes.
Je salue le courage exemplaire de nos Forces Armées, de forces de Police et de sécurité et de tous les résistants patriotes Wazalendo qui, au péril de leur vie, défendent notre patrie. Leur bravoure est le rempart de notre souveraineté.
À vous, mes sœurs et mes frères de l’Est, je veux dire que votre résilience est une source d’inspiration pour la nation entière. Vos souffrances n’ont pas été vaines ; elles ont forgé notre détermination à réfuter toute solution précaire à cette crise et à nous engager à bâtir un avenir meilleur.
Mes très chers compatriotes,
L’indépendance que nous commémorons aujourd’hui n’est pas seulement une conquête du passé : elle est surtout un cap pour l’avenir. Elle est un projet vivant, un idéal à construire chaque jour. Cet idéal exige de nous que nous surmontions non seulement les menaces armées, mais aussi l’insécurité sociale, l’injustice, le tribalisme et la division.
Le peuple congolais aspire à un pays de paix, de justice et de dignité. Un pays où l’on peut vivre sereinement, travailler avec honneur, et offrir à chaque enfant la liberté de rêver grand, sans peur ni entrave. Réaliser ce rêve requiert la mobilisation de toutes nos forces vives – institutions, citoyens, diaspora, partenaires – autour d’un même idéal : bâtir un Congo moderne, sûr et respecté.
Il est temps de transcender nos clivages, de rejeter les discours de haine et les manipulations, et de faire de notre diversité une force, non une fracture. Notre unité n’est pas une option : elle est une condition de survie.
C’est dans cet esprit de responsabilité et de dépassement de soi que j’ai tenu, il y a quelques semaines, une rencontre franche et républicaine avec Monsieur Martin Fayulu, l’un des leaders de l’opposition. Ce geste, que beaucoup n’auraient osé imaginer depuis les élections de 2018, témoigne d’une volonté partagée de placer l’intérêt supérieur de la nation au-dessus des querelles partisanes. Cette rencontre marque une étape importante vers une politique de réconciliation, d’écoute mutuelle et de respect réciproque. Elle donne surtout corps à l’exigence du peuple congolais : celle d’une classe dirigeante capable de s’unir au moment le plus critique, d’agir avec maturité, et de servir, ensemble, la grandeur de la République.
Mes très chers compatriotes,
Les défis qui se dressent devant nous ne se limitent pas à la sécurité. À Kinshasa, la congestion urbaine et les embouteillages affectent la qualité de vie. Le manque de discipline, l’urbanisation désordonnée et l’insuffisance des transports en commun rendent la vie difficile à des millions de nos compatriotes.
À Kalemie, Kasangulu et même ici dans la capitale Kinshasa, les inondations récentes ont causé d’importantes pertes en vies humaines et dégâts matériels, détruisant des habitations, emportant des infrastructures routières, et provoquant des déplacements massifs de population. Ces événements climatiques extrêmes nous rappellent l’urgence d’agir à la fois sur le front de l’aménagement du territoire et de la résilience environnementale.
À Mbandaka, le naufrage d’une embarcation a coûté la vie à plusieurs dizaines de nos compatriotes, endeuillant la nation tout entière. À Tshikapa, Kolwezi, Likasi, Kananga ou Kikwit, l’accès à l’eau potable, à l’électricité, aux soins de santé et à l’éducation reste une priorité pressante.
Face à ces défis, l’État n’est pas resté indifférent ; il agit. Des missions de secours ont été déployées, des fonds d’urgence mobilisés, des projets structurants lancés pour renforcer les infrastructures et améliorer les conditions de vie. Mais ces efforts, aussi importants soient-ils, ne suffiront pas sans un véritable sursaut de solidarité nationale. Ils doivent être soutenus par une administration plus efficace, une meilleure coordination institutionnelle, et la responsabilisation de tous les niveaux de pouvoir.
J’en appelle également à un changement profond de comportements : nous devons adopter une discipline collective, un civisme exemplaire et un respect des règles de vie en communauté. Aussi, je vous appelle à un sursaut patriotique, à une responsabilité individuelle qui fera de notre pays un modèle de stabilité et de progrès.
Mes très chers compatriotes,
Fidèle à l’élan de notre indépendance, j’ai pris devant vous, avec une détermination sans faille, le serment de bâtir un Congo à la hauteur de nos aspirations. Avec constance et détermination, j’ai placé la transformation de notre nation au cœur de mon mandat, mû par l’ambition profonde de faire de la République démocratique du Congo une terre de justice, de prospérité partagée et de dignité retrouvée.
Cette vision, que je porte avec vous et pour vous, irrigue chacune de nos décisions et sous-tend les réformes audacieuses que nous menons, dans un esprit de renouveau et de souveraineté assumée. Aux côtés du Gouvernement, j’ai engagé une série de réformes économiques, judiciaires et institutionnelles, visant à asseoir un véritable État de droit, à éradiquer la corruption, et à créer un climat des affaires propice à l’investissement et à l’initiative.
Les premiers résultats sont tangibles : la croissance économique connaît un rebond durable, l’image de notre pays s’améliore sur la scène internationale, et la confiance des investisseurs renaît.
Ce regain de confiance se traduira prochainement par la signature d’un accord stratégique inédit avec les États-Unis d’Amérique dans le secteur minier. Cet accord marquera une étape décisive dans le positionnement de la République
Démocratique du Congo comme un acteur central de la transition énergétique mondiale et de l’économie verte émergente. Il visera à valoriser de manière souveraine nos minerais stratégiques — en particulier le cuivre, le cobalt et le lithium — tout en assurant une répartition plus équitable des retombées économiques au bénéfice des populations congolaises.
Il ouvre la voie à la transformation locale, à la création des milliers d’emplois et à un nouveau modèle économique fondé sur la souveraineté et la valeur ajoutée nationale.
C’est là le fruit d’un travail collectif, déterminé, au service d’un seul idéal : offrir à chaque Congolaise et à chaque Congolais les perspectives réelles d’un avenir meilleur.
Malgré l'adversité, notre peuple a toujours fait preuve d'une résilience extraordinaire. C'est cette résilience qui nous a permis de traverser les tempêtes du passé et qui nous permettra de surmonter celles d'aujourd'hui.
Le Congo d’aujourd’hui n’est plus celui du fatalisme et de l’impuissance. À l’aube du retour tant attendu de la paix sur l’ensemble de notre territoire, s’ouvre un nouveau chapitre de notre histoire, porté par le courage inébranlable, la résilience admirable et la solidarité agissante de toutes les filles et de tous les fils de la Nation.
À nos partenaires des États-Unis, de la Chine, de l’Europe, des pays du Golfe, du continent africain et du monde entier, je le dis solennellement : la République Démocratique du Congo est de retour, prête à nouer des partenariats stratégiques, fiables, transparents, et surtout gagnant-gagnant.
Nous avons les moyens de notre ambition : des ressources exceptionnelles, une position géostratégique centrale, un peuple talentueux, et surtout un leadership résolument tourné vers l’avenir. Nous sommes prêts à jouer notre partition face aux grands défis de notre temps : la paix, la transition énergétique, le développement durable et l’intégration africaine.
Je tiens toutefois à réaffirmer avec clarté les lignes rouges de mon action : les ressources de la République Démocratique du Congo ne seront jamais bradées ni livrées à des intérêts obscurs. Elles bénéficieront avant tout au peuple congolais. Aucun compromis ne sera toléré en matière de souveraineté économique. La République Démocratique du Congo ne vendra ni son avenir ni sa dignité.
Mes très chers compatriotes,
Le monde change, et la République Démocratique du Congo a son mot à dire. Notre jeunesse déborde de talents, notre sol regorge de richesses, notre peuple rayonne de dignité. Ensemble, poursuivons notre projet commun, celui de bâtir un État fort, une économie diversifiée, une société juste et équitable.
Ce 30 juin, faisons de notre indépendance un idéal vivant, incarné dans chaque famille, chaque quartier, chaque ville, chaque province. Nous ne visons pas seulement la fin de la guerre : nous voulons une paix véritable qui sera le socle d’un vaste chantier de reconstruction d’une société plus inclusive, plus solidaire et plus prospère.
Le Gouvernement s’y attellera avec rigueur et transparence. Mais ce chantier ne réussira que si chaque Congolaise et chaque Congolais y prend part.
Alors unissons nos cœurs et marchons ensemble, main dans la main, vers un Congo fort, uni et prospère.
Bonne fête de l’indépendance à toutes et à tous.
Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo, son peuple et tous ceux qui l’ont choisie comme pays de résidence.
Par Chardin Ngoie, Expert en Transports Routiers, Mobilité Urbaine et Logistique & Criminologue de formation/OPJ CR en attente de prestation de serment et d'habilitation)
30 juin 1960 – 30 juin 2025 : 65 ans de l’accession à la souveraineté nationale et internationale. Un anniversaire qui ne peut passer sous silence, tant il interpelle sur le bilan, le chemin parcouru, les défis toujours présents, et surtout l’avenir de notre chère patrie.
Un regard sur le passé : l’élan des pères de l’indépendance
Nos aïeux, avec foi et courage, ont créé un bloc historique, un front commun de leaders patriotes, pour s’imposer à la table ronde de Bruxelles. De cette unité est née la proclamation de l’indépendance le 30 juin 1960, appelée «Lipanda» en Lingala, un mot chargé d’espoir, de dignité et de promesses. Mais que reste-t-il de cet idéal 65 ans après ?
Une Nation en quête de repères
Aujourd’hui, la RDC semble réduite à l’état d’un enfant de 6,5 ans – dix fois moins que son âge réel – par une immaturité politique chronique et l’enracinement des antivaleurs : corruption, tribalismes, insécurité, absence d’unité d’action, dépendance étrangère dans tous les secteurs stratégiques. Notre peuple, riche de courage mais souvent privé de vision, observe un État affaibli, parfois captif de ses propres contradictions. Mais tout n’est pas perdu. Des pistes de solutions existent. Pour redresser la trajectoire et construire une nation digne des sacrifices de ses pionniers, il est urgent d’adopter des politiques publiques fortes, orientées vers :
Pistes de solutions et politiques publiques structurante
1. Refondation de l’État sur des valeurs républicaines : lutter contre la corruption et l’impunité par une justice indépendante et renforcer les institutions de régulation et de contrôle.
2. Planification stratégique du développement : mettre en place un Plan National de Développement à long terme (20-30 ans) basé sur les priorités nationales : agriculture, éducation, santé, infrastructures, industrialisation. Ainsi que créer un cadre de suivi citoyen du budget et de l’action publique.
3. Réforme de l’éducation et de la formation : instaurer une éducation patriotique et civique dès l’école primaire ainsi qu’encourager les filières techniques, scientifiques et les métiers d’avenir.
4. Maîtrise et valorisation des ressources naturelles : revoir les contrats miniers et forestiers dans une logique de souveraineté économique ainsi que favoriser la transformation locale et la création d’emplois durables.
5. Modernisation des transports et de la mobilité urbaine : développer une politique intégrée de transports routiers, ferroviaires, fluviaux et aériens. Ainsi qu’urbaniser intelligemment nos grandes villes avec une planification territoriale rigoureuse.
6. Unité nationale et leadership transformateur : promouvoir une élite politique et technocratique éthique et visionnaire. Ainsi que refonder la gouvernance sur le mérite, la compétence et l’amour du Congo.
Conclusion
La RDC peut renaître. Elle doit renaître. Mais pour cela, elle doit redevenir maîtresse de son destin, retrouver sa voix, s’appuyer sur ses forces intérieures, et mettre fin à sa dépendance externe. Ce 30 juin 2025 n’est pas qu’un jour de mémoire. C’est un appel à la conscience collective, un moment de rupture avec la routine de l’échec et une invitation à chacun de nous – citoyens, décideurs, jeunes, anciens – à redevenir bâtisseurs de la Nation. « L’indépendance ne se fête pas, elle se construit, elle s’entretient, elle se défend.
La République Démocratique du Congo a saisi la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) pour l’agression dont elle est victime dans sa partie orientale. D’entrée de jeu, la partie rwandaise a déclaré cette instance judiciaire incompétente. La CADHP a finalement tranché en faveur de la RD Congo en se déclarant compétente pour examiner la plainte déposée contre le Rwanda.
Kinshasa accuse Kigali de décennies d’agression, de massacres et de pillage de ses ressources naturelles. Une information confirmée par le ministère congolais de la Justice et relayée par l’Agence Congolaise de presse (ACP).
Selon Paul Nsapu, président de la Commission nationale des droits de l’homme en RDC, la Cour a rejeté tous les arguments d’irrecevabilité présentés par le Rwanda. La juridiction panafricaine accorde désormais un délai de 90 jours à Kigali pour soumettre ses conclusions dans cette affaire hautement sensible.
Lors de la première audience tenue à Arusha, en Tanzanie, le 12 février dernier, les avocats rwandais avaient tenté de faire invalider la démarche de Kinshasa en soutenant que les griefs évoqués ne relevaient pas d’un litige juridique entre États. Les représentants de la RDC, quant à eux, avaient vigoureusement défendu la compétence de la Cour, en s’appuyant sur les textes légaux et les faits accumulés au fil des décennies.
Le lendemain, lors de la deuxième audience, la défense rwandaise avait réitéré sa demande de rejet, estimant que la RDC n’avait pas encore épuisé toutes les voies régionales et internationales existantes. Kigali avait même demandé la suspension de la procédure, évoquant une affaire parallèle pendante devant la Cour de justice de l’Afrique de l’Est.
La partie congolaise a maintenu que les accusations portées reposaient sur des preuves concrètes des crimes commis sur son territoire. Les avocats de Kinshasa ont également mis en garde contre le précédent que créerait une décision d’incompétence de la CADHP, soulignant l’importance de la justice panafricaine dans la protection des droits fondamentaux.
L’environnement joue un rôle crucial dans la vie humaine, fournissant les ressources nécessaires à la survie et au bien-être humain. Il est à la fois la source de nourriture, d’eau, d’air pur et un facteur de la santé physique et mentale. De plus, un environnement sain est essentiel pour l’épanouissement économique durable, en soutenant des secteurs clés comme la pêche et l’agriculture. C’est dans cette optique que, Park Citoyen, un projet d’appui à la protection et à la l’amélioration de l’environnement à Kinshasa pour l’engagement citoyen, a organisé un atelier de formation sur « le renforcement des capacités des Membres des Comités Municipaux » du 23 au 25 juin dernier dans l’enceinte du Lycée Shaumba à Kinshasa.
Durant trois jours de formation, les participants ont été outillés sur le concept environnement qui est un élément indispensable dans la société.
Pour la journée du 25 juin, date marquant la fin des hostilités, un accent particulier était mis en scène sur plusieurs concepts que comprend la thématique, entre autres : l’approche territoriale du développement local et la planification urbaine participative.
Cet atelier visait non seulement le renforcement des capacités, mais également la conception puis la mise en pratique des projets locaux adaptés au développement. Il abordait aussi les thématiques telles que l’éthique environnementale, l’élaboration d’une théorie de changement, l’approche territoriale du développement local et la planification urbaine.
En ce qui concerne la planification urbaine participative, un aménagement qui implique activement les populations, les communautés locales et d’autres parties prenantes dans le processus de développement et des gestions des espaces urbains. En d’autres termes, les citoyens sont appelés à être responsables dans les milieux où ils vivent puis concevoir un bon plan pour un environnement sain et équilibré.
«Les quatre districts que compose la ville-province de Kinshasa veulent amener les comités municipaux à protéger et améliorer l’environnement afin d’élaborer des plans d’action pour relever les défis à Kinshasa. Évidemment, c’est la part du contexte que nous connaissons tous. Un contexte défavorable qui interroge sur la nature de Kinshasa, soit en tant que ville propre. Et je crois que le projet se situe dans une nouvelle dynamique, qui est celle de la participation citoyenne à la gouvernance environnementale pour éventuellement bâtir à la base des socles solides des acteurs qui vont avec les autorités locales, les chefs des quartiers, la société civile. C’est des noyaux citoyens qui prennent à bras le corps l’environnement pour mettre en place une gouvernance participative », a déclaré Luc Lutala, Coordonnateur et formateur Park Citoyen.
Et d’ajouter : « Je crois que la situation de l’environnement à Kinshasa est très déplorable et ça ne marche pas. Il est temps qu’on prenne conscience que l’approche sectorielle de la gouvernance ne peut pas marcher, que les autorités ne peuvent pas prétendre avoir la baguette magique entre les mains et qu’il est temps de mettre en place des nouvelles politiques de gouvernances qui impliquent les différentes parties prenantes qui responsabilisent pour relever les défis », a-t-il renchéri.
Il faut signaler que ces assises avaient double objectifs notamment, « protéger et améliorer l’environnement ». Un motif de satisfaction des apprenants qui étaient formés correctement et qui n’ont pas caché leur joie.
« Oui, la formation a été très pertinente. Nous encourageons les organisateurs pour cette belle initiative qui nous a permis d’acquérir de nouvelles connaissances autour du mot ‘’environnement’’. Cette formation nous a donné l’avantage de combler certaines lacunes en matière d’assainissement. Puisqu’on a eu la technique, je peux prétendre que nous sommes suffisamment équipés à cela », a indiqué un participant de cet atelier de formation.
Ces hostilités ont été organisées dans tous les districts de Kinshasa avec l’accompagnement de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) ainsi que la commission de la Justice, Paix et Sauvegarde de la Création (JPSC). Pour le District de Lukunga, ce sont les communes de Lingwala, Gombe et Barumbu qui étaient choisies.
La fin de la formation a été sanctionnée par la remise des brevets à chaque participant.
Quatre mois après sa libération, l’expert belgo-congolais Jean-Jacques Wondo, a témoigné, ce mercredi 25 juin, devant les eurodéputés réunis à Bruxelles. Il a dénoncé les conditions « inhumaines » de sa détention en République démocratique du Congo et les dérives d’un appareil judiciaire qu’il qualifie de « pris en otage par la politique ».
Condamné à mort en septembre 2024 pour sa prétendue implication dans une tentative du coup d’État, Jean-Jacques Wondo avait été incarcéré pendant plus de huit mois dans des prisons militaires congolaises, avant d’être libéré en février 2025. Sa libération est intervenue à la suite d’une intense mobilisation diplomatique, politique et citoyenne, en Belgique notamment. Le Parlement européen s’était largement engagé, adoptant le 23 janvier une résolution exigeant sa libération immédiate et son retour sur le sol belge.
Dans un discours empreint d’émotion, Wondo a décrit les conditions extrêmes de sa détention : «Des geôles militaires totalitaires», «privation de liberté, de dignité, de soins médicaux et de communication». Appuyant ses propos par une référence au sociologue Erving Goffman, il a qualifié son emprisonnement de « processus destiné à broyer l’individu ».
A cet effet, Il a fustigé un procès « bâclé », entaché selon lui « d’irrégularités criantes » et d’un « manque de preuves crédibles », des accusations déjà mises en lumière par la résolution du Parlement européen. « J’étais devenu l’objet d’un acharnement diabolique d’une justice oppressive », a-t-il martelé.
Devant les parlementaires, Jean-Jacques Wondo a exprimé sa profonde gratitude envers les institutions européennes, estimant que leur mobilisation avait « brisé le silence de l’enfermement » et restauré sa dignité. « Ce que vous m’avez rendu va bien au-delà de ma personne. Vous avez rappelé au monde que la liberté n’est pas négociable. »
Désormais libre, Wondo entend poursuivre son combat pour les droits humains, convaincu que son cas n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. « Ce que j’ai vécu continue d’écraser des milliers d’hommes et de femmes en RDC », a-t-il conclu.
Ce témoignage vient raviver le débat sur l’indépendance de la justice en République démocratique du Congo, dans un contexte où la répression judiciaire semble gagner du terrain, malgré les engagements officiels en faveur de l’État de droit promis par le président de la République Démocratique du Congo Felix Tshisekedi Tshilombo.
Serge Sindani, journaliste et Directeur Général du Média en ligne, « Kis24.info », émettant à Kisangani, chef-lieu de la Province de la Tshopo au Nord-Est de la RDC, a été interpellé mardi, 24 juin 2025 avant midi, par un officier supérieur de l’Armée congolaise (FARDC).
Selon les informations parvenues à JED, le journaliste a été conduit dans les installations des renseignements militaires de la 31ème Région, où il a été longuement entendu sur une publication sur son compte X (twitter) où on peut voir la photo du journaliste, avec en arrière-plan, des avions de guerre stationnés sur l’aéroport international de Bangoka (Kisangani), avec comme commentaires : « RDC-Instant Kisangani - la ville est calme et sous contrôle avec nos avions de chasse Sukhoï ? Bon dimanche ».
Le journaliste a été interrogé sur ses intentions de publiant ces photos. Ses téléphones ont été confisqués. Selon ses proches qui se sont confiés à JED, le journaliste Serge Sindani qui s’est spécialisé sur les questions militaires, aurait voulu démentir des informations publiées précédemment sur les réseaux sociaux, et faisant état de la destruction de ces avions lors des opérations au front.
Sans entrer dans le fond de cette affaire, Journaliste en Danger (JED) exprime sa préoccupation sur l’arrestation de ce journaliste. JED demande aux responsables militaires en charge de l’examen de cette publication, de faire preuve de retenue et de ne pas remettre en cause la bonne foi du journaliste.
Lors du 17ème Sommet des affaires USA-Afrique qui s'est tenu à Luanda, en Angola, la République Démocratique du Congo a marqué les esprits en présentant une vision claire et articulée de son développement. Loin de se contenter d'un simple appel aux investissements, la délégation congolaise a mis en lumière les liens indissociables entre la paix, l'énergie, les infrastructures et la souveraineté sur ses ressources naturelles.
Le message martelé par les officiels congolais a été sans équivoque : la stabilité est la condition sine qua non à tout essor économique durable. Aimé Boji Sangara, Ministre d'Etat en charge du Budget, a souligné ce point central à son retour de la capitale angolaise. "Nous avons évidemment évoqué la question de la paix, en soulignant qu'un Congo pacifié est une condition sine qua non pour l'épanouissement des investissements", a-t-il déclaré.
Cette affirmation a été renforcée par l'annonce d'efforts concrets menés en collaboration avec les Etats-Unis pour sécuriser le pays. Une initiative de paix est en cours, dont la première étape devrait être la signature d'un accord majeur prévue pour le 27 du mois. Selon le Ministre d’Etat, cet accord initial sera suivi "d'autres instruments complémentaires, afin de créer les conditions d'une paix durable, sans laquelle le développement tant espéré resterait hors de portée". Cette démarche a été un point d'intérêt majeur, captant l'attention des participants et positionnant la RDC comme un acteur proactif de sa propre stabilisation.
L'Energie et le Corridor de Lobito : le duo gagnant pour la connectivité régionale
Au cœur des discussions économiques se trouvait le projet ambitieux du Corridor de Lobito, une voie ferrée stratégique destinée à relier la RDC et la Zambie au port atlantique de Lobito en Angola. Ce projet, fortement soutenu par les Etats-Unis, est perçu comme un levier de développement majeur, capable de désenclaver les riches bassins miniers du Congo et de réduire considérablement les temps d'exportation.
Cependant, sa réalisation dépend d'un facteur crucial, l'énergie. Teddy Luamba, Ministre de l'Energie et des Ressources Hydrauliques, a insisté sur cette interdépendance. "Dans l'exploitation de ce corridor, la question énergétique est fondamentale. Le transport ferroviaire lui-même est tracté par l'électricité, ce qui signifie qu'il est indispensable de s'assurer de la disponibilité énergétique", a-t-il expliqué. Pour y parvenir, une coopération énergétique étroite entre l'Angola et la RDC est jugée essentielle. "Il est crucial d'aborder cette question dès le départ, car l'énergie constitue la condition numéro un pour l'exploitation effective du corridor", a conclu le Ministre.
Souveraineté Numérique
Le troisième pilier de la stratégie congolaise présentée au sommet concerne la maîtrise de son patrimoine géologique. Kizito Pakabomba, le Ministre des Mines, a révélé une initiative d'envergure : le rapatriement et la digitalisation des données géologiques du pays, dont une grande partie est actuellement conservée à l'étranger, notamment en Belgique, héritage de l'époque coloniale.
"Il a été également question, à ce sommet, des enjeux liés à la géologie et à l'exploration : il s'agit de mieux connaître ce que recèle notre sous-sol, avant de lever des fonds sur les marchés internationaux", a indiqué le Ministre. Cette démarche de souveraineté économique et numérique est fondamentale. En centralisant et en modernisant ces informations, la RDC entend se doter des outils nécessaires pour évaluer précisément ses richesses, attirer des investissements ciblés et négocier d'égal à égal sur la scène mondiale. Des discussions ont été menées avec des partenaires américains pour accompagner cette digitalisation, illustrant la volonté de Kinshasa de s'approprier les technologies modernes pour valoriser son héritage.
Un siècle après sa naissance, la figure de Patrice-Emery Lumumba, premier Premier Ministre de la République Démocratique du Congo et héros national, continue de rayonner bien au-delà des frontières de son pays. Pour marquer le centenaire de sa naissance, le 2 juillet 1925, un programme ambitieux de commémorations a été scellé à Moscou, unissant la Russie, la RDC et la République du Congo dans un hommage vibrant à l'un des acteurs les plus emblématiques de la décolonisation africaine.
Cet accord, signé entre Oleg Yastrebov, recteur de l'Université russe de l'amitié des peuples Patrice Lumumba (RUDN), et Ivan Vangu, ambassadeur de la RDC en Russie, témoigne de la profondeur des liens historiques qui unissent ces nations. Il s'agit de célébrer l'héritage d'un idéal de souveraineté et de dignité qui résonne encore aujourd'hui.
A Moscou, un hommage à l'histoire partagée
La capitale russe, qui abrite une université portant le nom de Lumumba depuis 1961, sera l'un des épicentres de ces célébrations. Le programme moscovite est conçu pour mettre en lumière les multiples facettes de son héritage notamment : une exposition photographique sera consacrée non seulement à Patrice Lumumba, mais aussi au contexte plus large de la décolonisation africaine des années 1960 et au rôle historique de l'université RUDN dans le soutien aux jeunes nations indépendantes ; une conférence scientifique internationale permettra aux universitaires et chercheurs de se pencher sur l'impact durable de sa pensée ; la première d'un film spécialement réalisé pour ce 100ème anniversaire offrira une nouvelle perspective sur sa vie et son combat ; des Olympiades pour Lumumba seront également organisées, un événement original visant à engager la jeunesse autour des valeurs qu'il incarnait.
Kinshasa, au cœur du legs de Lumumba
La commémoration se poursuivra avec une intensité particulière à Kinshasa, où une délégation de l'université RUDN est attendue du 30 juin au 4 juillet. Les activités prévues dans la capitale congolaise sont tournées vers l'avenir et la consolidation des relations diplomatiques et académiques.
L'un des moments forts sera une conférence scientifique internationale sur le thème : "Le rôle de l'URSS et de la Russie dans la construction d'un ordre mondial juste". Ce thème illustre la volonté de replacer l'héritage de Lumumba dans une perspective géopolitique contemporaine, soulignant les liens historiques entre le Congo et la Russie.
De plus, ces commémorations seront l'occasion d'inaugurer une antenne de l'université RUDN au sein de l'Académie diplomatique de la RDC. Cette initiative sera consolidée par la signature de conventions de partenariat avec l'Académie diplomatique congolaise et l'Université Libre de Kinshasa, marquant une nouvelle étape dans la coopération éducative entre les deux pays.
Ces célébrations, qui s'étendront également à Brazzaville, transcendent le simple acte de mémoire. Elles revêtent une triple signification.
Premièrement, elles réaffirment le statut de Patrice-Emery Lumumba comme héros national fondateur en RDC, dont la vision d'un Congo uni et souverain reste une source d'inspiration pour les nouvelles générations. Deuxièmement, elles soulignent son importance en tant que figure panafricaine, dont le combat a symbolisé l'espoir de tout un continent en quête de libération et d'autodétermination.
Enfin, le partenariat fort avec la Russie, et particulièrement avec l'université qui porte son nom, rappelle le contexte de la Guerre Froide où les nations nouvellement indépendantes cherchaient des alliés dans leur lutte contre le colonialisme.Le fait que ces liens soient non seulement rappelés mais renforcés en 2025 démontre la pertinence continue de l'héritage de Lumumba dans les dynamiques mondiales actuelles.
En unissant Moscou, Kinshasa et Brazzaville, le centenaire de la naissance de Patrice construit un pont entre l'histoire, le présent et l'avenir, prouvant que si l'homme a été tragiquement ravi à son peuple en 1961, ses idées de souveraineté et de dignité continuent d'irriguer le monde contemporain.
Le Rassemblement des Compagnons d’Étienne Tshisekedi pour le Changement et le Progrès Social (RCET-CPS), sous la coordination de Jean-Pierre Lisanga Bonganga, s’est exprimé, mercredi 25 juin dans une déclaration, pour réaffirmer son soutien à l’accord de paix conclu entre la République démocratique du Congo et le Rwanda.
Ce regroupement politique d’obédience tshisekediste invite les Congolais sceptiques ou alarmistes à faire confiance à cette initiative, qu’il qualifie de salvatrice pour la RDC. À cette occasion, le RCET-CPS salue le Président de la République, Félix Tshisekedi, pour ce qu’il qualifie d’indéniable percée diplomatique.
Par ailleurs, cette plateforme indique que les retombées attendues de cet accord incluent notamment, la restauration de la paix et de la sécurité sur l’ensemble du territoire national ; la préservation de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale, régulièrement mises à mal depuis plus de trente ans par des guerres d’agression menées par le Rwanda.
Néanmoins, le RCET-CPS appelle à une vigilance soutenue afin que les clauses de cet accord soient scrupuleusement respectées par toutes les parties prenantes lors de sa mise en œuvre.
L’intérim semble ne pas venir abroger les décisions prises par son prédécesseur démissionnaire au Ministère d’Etat de la Justice et garde des Sceaux. Le mercredi 25 juin 2025, le Ministère de la justice, par le biais du Ministre de tutelle assumant l’intérim, Samuel Mbemba, a produit un communiqué informant à l’opinion publique qu’un délai supplémentaire de deux (2) mois, à compter du jeudi 26 juin est accordé aux Ministres des cultes pour leur identification.
Cette décision fait suite au dernier communiqué n°099 du 22 avril 2025, marquant la fin de la phase pilote de l’identification des Ministres des cultes.
Il rappelle par ailleurs que « l’identification est gratuite et obligatoire » et « qu’une séance d’évaluation sera organisée avec les chefs des confessions religieuses », naturellement au terme de l’opération.
Sollicitée par les pasteurs d’une plateforme d’églises de réveil lors d’une cérémonie organisée à Kinshasa le 9 mai 2025 par le ministère de tutelle, la gratuité de l’identification est mise en vigueur à ce jour par les autorités compétentes afin de faciliter l’aboutissement de l’opération, et par-là, l’atteinte des objectifs ainsi fixés par elles.
Il sied de rappeler que cette opération d’identification et de délivrance des permis d’exercice de culte en République Démocratique du Congo a été lancé jeudi 26 mars 2025 par Constant Mutamba, Ministre d’Etat honoraire de la Justice et garde des Sceaux pour des confessions religieuses, des églises, des mosquées, des paroisses ainsi que des ONG de droit étranger et des ministres du culte. Ce, dans le cadre des réformes du secteur judiciaire en vue d’assainir le paysage religieux congolais et faciliter la surveillance et la règlementation de leurs activités par l’Etat.
Alors qu’elle devait s’étaler sur trois mois et prendrait fin initialement le 30 juin 2025, ce délai supplémentaire est une occasion leur accordée pour se conformer ainsi aux exigences étatiques.