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Conduite par Monsieur Bertin Mudimu, DG du FPI, Le Réseau des IFD de la SADC : un catalyseur du développement !

Conduite par le Directeur Général Bertin Mudimu Tshisekedi, une délégation du Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI) vient de prendre part aux réunions semestrielles du Réseau des Institutions de Financement et de Développement (IFD) de la SADC. D'importantes réunions de cette organisation se sont déroulées du 26 au 27 juin 2025 à Gaborone, au Botswana. Un forum avec plusieurs panels qui se sont penchés essentiellement sur les défis économiques régionaux sous le thème principal : "Des mesures audacieuses, un avenir commun : construire le DFRC de demain".

L'objectif est de s'assurer que les IFD restent adaptables et efficaces pour relever les défis du développement au sein de la SADC. Pour favoriser l'alignement des normes dans le secteur du financement du développement, les panélistes ont donné un aperçu des normes prudentielles, des lignes directrices et du système d'évaluation établis par l'Association des Institutions Africaines de Financement de Développement.

Il faut noter que les normes prudentielles jouent un rôle crucial dans l'obtention des notations internationales qui sont essentielles pour accéder aux marchés des capitaux. Elles aident également les IFD à autoévaluer leurs performances dans trois domaines clés dont les lignes directrices en matière de gouvernance, les normes financières prudentielles et les lignes directrices opérationnelles. Le DFRC s'est engagé à faire participer son Réseau chaque année à ce processus.

Par ailleurs, cette plateforme s'est résolue de permettre aux IFD qui ne sont pas impliquées dans les prêts, de proposer d'autres alternatives. Le forum de Gaborone a aussi le mérite d'avoir fait une mise à jour de la stratégie et du budget annuel du DFRC. Cette rencontre a également rendu effective la mise en œuvre des objectifs de développement durable et fait une évaluation des groupes sectoriels y compris la mobilisation des ressources, les PME, les industries, les infrastructures et le renforcement des capacités. Les participants ont relevé la nécessité de faire des IFD des catalyseurs du changement.

Dans son discours d’ouverture, Nchena Mothebe, Secrétaire Permanent Adjoint à l’Energie au ministère des Mines, est revenu sur l’impact des Institutions de Financement et de Développement de la région : Elles ont offert des perspectives précieuses qui ont enrichi les discussions sur l’avenir des IFD. Cette transformation stratégique, a-t-il précisé, vise à combler des lacunes en matière de compétences, à améliorer les pratiques des politiques et à créer un environnement plus favorable aux IFD.

Ces réunions semestrielles ont porté également sur le renforcement des partenariats publics-privés. Elles ont mis l'accent sur l'industrialisation concernant les minéraux essentiels et leur valorisation.

La délégation congolaise a pris une part active à toutes les discussions. Cette participation a permis au FPI d’élargir ses horizons afin de développer son réseautage en faisant la comparaison de ses performances avec d’autres IFD.

Les Secrétaires Permanents aux Mines, les Directeurs Généraux des IFD, les délégués des banques commerciales, les représentants du secteur privé, les fonctionnaires et d'autres partenaires régionaux de développement ont pris part à ces assises.

Il sied de rappeler qu'à travers le FPI, la RDC a adhéré au Réseau des Institutions de Financement et de Développement de la SADC depuis novembre 2024.

(Avec la Cellule de communication du FPI)

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65ᵉ anniversaire de l’indépendance de la RDC : Fayulu appelle à un dialogue national inclusif entre Congolais

La célébration du 65ème anniversaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo, a été l’occasion pour les différents leaders politiques de prendre position sur certaines questions de l’heure. En toile de fond, l’accord signé entre le Rwanda et la RDC, le 27 juin dernier à Washington.

Le leader de l’Ecide Martin Fayulu a affirmé prendre acte de cet accord avant, néanmoins, d’estimer que cet engagement ne saurait être suffisant sans une véritable dynamique de dialogue national. Et d’éclaircir : “Nous prenons acte de la dynamique positive que [cet accord] peut enclencher” avant de reconnaitre ses limites.

Pour ce challenger de Félix Tshisekedi à la présidentielle, cet accord, bien qu’«imperfectible, représente une opportunité d’apaisement, mais ne saurait remplacer « la volonté résolue d’un peuple à défendre sa terre, à reconstruire ses institutions et à tenir debout.

Pour ce, le commandant du peuple a insisté sur la nécessité pour la communauté internationale de veiller à l’application effective de la résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU. Il a dénoncé ce qu’il considère comme une falsification des responsabilités. Et de renchérir : “La question des FDLR […] ne doit pas être indéfiniment imputée au Congo. […] L’agression que subit la RDC ne peut être maquillée sous l’expression de mesures de défense”, a-t-il soulevé.

Dressant un sombre tableau sécuritaire, Martin Fayulu a énuméré les provinces sous menace. “Plus de 100 localités, y compris des villes majeures comme Goma et Bukavu, sont tombées entre les mains des groupes armés. Le M23 et l’AFC, avec le soutien du Rwanda, terrorisent nos provinces du Kivu. Les ADF sèment l’horreur au Nord-Kivu. L’Ituri connaît l’occupation de certaines zones par l’armée ougandaise. Et dans le Bandundu, aux portes de Kinshasa, la milice Mobondo fait régner la terreur”, a-t-il décrié.

L’opposant a également souligné l’ampleur de la crise humanitaire. “Plus de 25 millions de nos concitoyens ont besoin d’assistance, plus de 2 millions d’enfants souffrent de malnutrition aiguë, près de 7 millions de Congolais sont déplacés internes, exilés sur leur propre terre”, a-t-il plaidé. Il a pointé du doigt une « culture du déni et du rejet des responsabilités » au sein de la classe dirigeante.

Dans un ton plus grave, le président de l’ECiDé a évoqué l’article 63 de la Constitution pour rappeler le devoir de chaque citoyen face à l’agression extérieure. “Ce moment exige un sursaut. Il est temps de répondre à l’appel de la patrie, pas à celui des intérêts égoïstes”, a-t-il affirmé.

Souhaitant aller au-delà de la simple dénonciation, il a proposé “l’organisation sans délai d’un dialogue national inclusif entre Congolaises et Congolais, sous la médiation de nos pères spirituels, pour penser nos plaies, dire nos vérités et reconstruire la confiance”. Un processus qu’il veut basé sur « l’État de droit, une armée forte, la cohésion nationale et une gouvernance intègre ».

Enfin, Martin Fayulu a révélé avoir rencontré Félix Tshisekedi le 5 juin dernier et avoir engagé des échanges avec d’autres leaders politiques, exprimant son désir de continuer sur cette voie. “L’heure ne plaît pas aux antagonismes stériles, mais à la réconciliation et à la cohésion nationale”, a-t-il insisté, concluant par un appel vibrant : “Ne trahissons pas notre histoire. Ne trahissons pas notre peuple. Ne trahissons pas l’espérance.”

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République Démocratique du Congo : 65 ans d'indépendance… et après ?

Par Chardin Ngoie, Expert en Transports Routiers, Mobilité Urbaine et Logistique & Criminologue de formation/OPJ CR en attente de prestation de serment et d'habilitation)

30 juin 1960 – 30 juin 2025 : 65 ans de l’accession à la souveraineté nationale et internationale. Un anniversaire qui ne peut passer sous silence, tant il interpelle sur le bilan, le chemin parcouru, les défis toujours présents, et surtout l’avenir de notre chère patrie.

 Un regard sur le passé : l’élan des pères de l’indépendance

 Nos aïeux, avec foi et courage, ont créé un bloc historique, un front commun de leaders patriotes, pour s’imposer à la table ronde de Bruxelles. De cette unité est née la proclamation de l’indépendance le 30 juin 1960, appelée «Lipanda» en Lingala, un mot chargé d’espoir, de dignité et de promesses. Mais que reste-t-il de cet idéal 65 ans après ?

Une Nation en quête de repères

 Aujourd’hui, la RDC semble réduite à l’état d’un enfant de 6,5 ans – dix fois moins que son âge réel – par une immaturité politique chronique et l’enracinement des antivaleurs : corruption, tribalismes, insécurité, absence d’unité d’action, dépendance étrangère dans tous les secteurs stratégiques. Notre peuple, riche de courage mais souvent privé de vision, observe un État affaibli, parfois captif de ses propres contradictions. Mais tout n’est pas perdu. Des pistes de solutions existent. Pour redresser la trajectoire et construire une nation digne des sacrifices de ses pionniers, il est urgent d’adopter des politiques publiques fortes, orientées vers :

 Pistes de solutions et politiques publiques structurante

 1. Refondation de l’État sur des valeurs républicaines : lutter contre la corruption et l’impunité par une justice indépendante et renforcer les institutions de régulation et de contrôle.

2. Planification stratégique du développement : mettre en place un Plan National de Développement à long terme (20-30 ans) basé sur les priorités nationales : agriculture, éducation, santé, infrastructures, industrialisation. Ainsi que créer un cadre de suivi citoyen du budget et de l’action publique.

 3. Réforme de l’éducation et de la formation : instaurer une éducation patriotique et civique dès l’école primaire ainsi qu’encourager les filières techniques, scientifiques et les métiers d’avenir.

4. Maîtrise et valorisation des ressources naturelles : revoir les contrats miniers et forestiers dans une logique de souveraineté économique ainsi que favoriser la transformation locale et la création d’emplois durables.

5. Modernisation des transports et de la mobilité urbaine : développer une politique intégrée de transports routiers, ferroviaires, fluviaux et aériens. Ainsi qu’urbaniser intelligemment nos grandes villes avec une planification territoriale rigoureuse.

 6. Unité nationale et leadership transformateur : promouvoir une élite politique et technocratique éthique et visionnaire. Ainsi que refonder la gouvernance sur le mérite, la compétence et l’amour du Congo.

Conclusion

 La RDC peut renaître. Elle doit renaître. Mais pour cela, elle doit redevenir maîtresse de son destin, retrouver sa voix, s’appuyer sur ses forces intérieures, et mettre fin à sa dépendance externe. Ce 30 juin 2025 n’est pas qu’un jour de mémoire. C’est un appel à la conscience collective, un moment de rupture avec la routine de l’échec et une invitation à chacun de nous – citoyens, décideurs, jeunes, anciens – à redevenir bâtisseurs de la Nation. « L’indépendance ne se fête pas, elle se construit, elle s’entretient, elle se défend.                                                                                                                                

République Démocratique du Congo : 65  ans d'indépendance… et après ?
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Après la saisine de cette juridiction africaine par le Rwanda : La Cour africaine donne raison à la RDC en se déclarant compétente

La République Démocratique du Congo a saisi la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) pour l’agression dont elle est victime dans sa partie orientale. D’entrée de jeu, la partie rwandaise a déclaré cette instance judiciaire incompétente. La CADHP a finalement tranché en faveur de la RD Congo en se déclarant compétente pour examiner la plainte déposée contre le Rwanda.

Kinshasa accuse Kigali de décennies d’agression, de massacres et de pillage de ses ressources naturelles. Une information confirmée par le ministère congolais de la Justice et relayée par l’Agence Congolaise de presse (ACP).

Selon Paul Nsapu, président de la Commission nationale des droits de l’homme en RDC, la Cour a rejeté tous les arguments d’irrecevabilité présentés par le Rwanda. La juridiction panafricaine accorde désormais un délai de 90 jours à Kigali pour soumettre ses conclusions dans cette affaire hautement sensible.

Lors de la première audience tenue à Arusha, en Tanzanie, le 12 février dernier, les avocats rwandais avaient tenté de faire invalider la démarche de Kinshasa en soutenant que les griefs évoqués ne relevaient pas d’un litige juridique entre États. Les représentants de la RDC, quant à eux, avaient vigoureusement défendu la compétence de la Cour, en s’appuyant sur les textes légaux et les faits accumulés au fil des décennies.

Le lendemain, lors de la deuxième audience, la défense rwandaise avait réitéré sa demande de rejet, estimant que la RDC n’avait pas encore épuisé toutes les voies régionales et internationales existantes. Kigali avait même demandé la suspension de la procédure, évoquant une affaire parallèle pendante devant la Cour de justice de l’Afrique de l’Est.

La partie congolaise a maintenu que les accusations portées reposaient sur des preuves concrètes des crimes commis sur son territoire. Les avocats de Kinshasa ont également mis en garde contre le précédent que créerait une décision d’incompétence de la CADHP, soulignant l’importance de la justice panafricaine dans la protection des droits fondamentaux.

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‘’L’environnement est un atout majeur pour un développement durable’’ , Kinshasa : Park Citoyen outille ses membres à travers les dynamiques d’une gouvernance inclusive

 L’environnement joue un rôle crucial dans la vie humaine, fournissant les ressources nécessaires à la survie et au bien-être humain. Il est à la fois la source de nourriture, d’eau, d’air pur et un facteur de la santé physique et mentale. De plus, un environnement sain est essentiel pour l’épanouissement économique durable, en soutenant des secteurs clés comme la pêche et l’agriculture. C’est dans cette optique que, Park Citoyen, un projet d’appui à la protection et à la l’amélioration de l’environnement à Kinshasa pour l’engagement citoyen, a organisé un atelier de formation sur « le renforcement des capacités des Membres des Comités Municipaux » du 23 au 25 juin dernier dans l’enceinte du Lycée Shaumba à Kinshasa.

Durant trois jours de formation, les participants ont été outillés sur le concept environnement qui est un élément indispensable dans la société.

Pour la journée du 25 juin, date marquant la fin des hostilités, un accent particulier était mis en scène sur plusieurs concepts que comprend la thématique, entre autres : l’approche territoriale du développement local et la planification urbaine participative.

Cet atelier visait non seulement le renforcement des capacités, mais également la conception puis la mise en pratique des projets locaux adaptés au développement. Il abordait aussi les thématiques telles que l’éthique environnementale, l’élaboration d’une théorie de changement, l’approche territoriale du développement local et la planification urbaine.

En ce qui concerne la planification urbaine participative, un aménagement qui implique activement les populations, les communautés locales et d’autres parties prenantes dans le processus de développement et des gestions des espaces urbains. En d’autres termes, les citoyens sont appelés à être responsables dans les milieux où ils vivent puis concevoir un bon plan pour un environnement sain et équilibré.

«Les quatre districts que compose la ville-province de Kinshasa veulent amener les comités municipaux à protéger et améliorer l’environnement afin d’élaborer des plans d’action pour relever les défis à Kinshasa. Évidemment, c’est la part du contexte que nous connaissons tous. Un contexte défavorable qui interroge sur la nature de Kinshasa, soit en tant que ville propre. Et je crois que le projet se situe dans une nouvelle dynamique, qui est celle de la participation citoyenne à la gouvernance environnementale pour éventuellement bâtir à la base des socles solides des acteurs qui vont avec les autorités locales, les chefs des quartiers, la société civile. C’est des noyaux citoyens qui prennent à bras le corps l’environnement pour mettre en place une gouvernance participative », a déclaré Luc Lutala, Coordonnateur et formateur Park Citoyen.

Et d’ajouter : « Je crois que la situation de l’environnement à Kinshasa est très déplorable et ça ne marche pas. Il est temps qu’on prenne conscience que l’approche sectorielle de la gouvernance ne peut pas marcher, que les autorités ne peuvent pas prétendre avoir la baguette magique entre les mains et qu’il est temps de mettre en place des nouvelles politiques de gouvernances qui impliquent les différentes parties prenantes qui responsabilisent pour relever les défis », a-t-il renchéri.

Il faut signaler que ces assises avaient double objectifs notamment, « protéger et améliorer l’environnement ». Un motif de satisfaction des apprenants qui étaient formés correctement et qui n’ont pas caché leur joie.

« Oui, la formation a été très pertinente. Nous encourageons les organisateurs pour cette belle initiative qui nous a permis d’acquérir de nouvelles connaissances autour du mot ‘’environnement’’. Cette formation nous a donné l’avantage de combler certaines lacunes en matière d’assainissement. Puisqu’on a eu la technique, je peux prétendre que nous sommes suffisamment équipés à cela », a indiqué un participant de cet atelier de formation.

Ces hostilités ont été organisées dans tous les districts de Kinshasa avec l’accompagnement de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) ainsi que la commission de la Justice, Paix et Sauvegarde de la Création (JPSC). Pour le District de Lukunga, ce sont les communes de Lingwala, Gombe et Barumbu qui étaient choisies.

La fin de la formation a été sanctionnée par la remise des brevets à chaque participant.

Hardi Moyo

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Rapatrié en Belgique après sa condamnation pour tentative de coup d’Etat en RDC : Jean-Jacques Wondo dénonce une justice oppressive devant le Parlement européen

Quatre mois après sa libération, l’expert belgo-congolais Jean-Jacques Wondo, a témoigné, ce mercredi 25 juin, devant les eurodéputés réunis à Bruxelles. Il a dénoncé les conditions « inhumaines » de sa détention en République démocratique du Congo et les dérives d’un appareil judiciaire qu’il qualifie de « pris en otage par la politique ».

Condamné à mort en septembre 2024 pour sa prétendue implication dans une tentative du coup d’État, Jean-Jacques Wondo avait été incarcéré pendant plus de huit mois dans des prisons militaires congolaises, avant d’être libéré en février 2025. Sa libération est intervenue à la suite d’une intense mobilisation diplomatique, politique et citoyenne, en Belgique notamment. Le Parlement européen s’était largement engagé, adoptant le 23 janvier une résolution exigeant sa libération immédiate et son retour sur le sol belge.

Dans un discours empreint d’émotion, Wondo a décrit les conditions extrêmes de sa détention : «Des geôles militaires totalitaires», «privation de liberté, de dignité, de soins médicaux et de communication». Appuyant ses propos par une référence au sociologue Erving Goffman, il a qualifié son emprisonnement de « processus destiné à broyer l’individu ».

A cet effet, Il a fustigé un procès « bâclé », entaché selon lui « d’irrégularités criantes » et d’un « manque de preuves crédibles », des accusations déjà mises en lumière par la résolution du Parlement européen. « J’étais devenu l’objet d’un acharnement diabolique d’une justice oppressive », a-t-il martelé.

Devant les parlementaires, Jean-Jacques Wondo a exprimé sa profonde gratitude envers les institutions européennes, estimant que leur mobilisation avait « brisé le silence de l’enfermement » et restauré sa dignité. « Ce que vous m’avez rendu va bien au-delà de ma personne. Vous avez rappelé au monde que la liberté n’est pas négociable. »

Désormais libre, Wondo entend poursuivre son combat pour les droits humains, convaincu que son cas n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. « Ce que j’ai vécu continue d’écraser des milliers d’hommes et de femmes en RDC », a-t-il conclu.

Ce témoignage vient raviver le débat sur l’indépendance de la justice en République démocratique du Congo, dans un contexte où la répression judiciaire semble gagner du terrain, malgré les engagements officiels en faveur de l’État de droit promis par le président de la République Démocratique du Congo Felix Tshisekedi Tshilombo.

Jackson Mutamba

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Kisangani : JED préoccupée par la détention depuis 24 heures, d’un journaliste par les renseignements militaires

Serge Sindani, journaliste et Directeur Général du Média en ligne, « Kis24.info », émettant à Kisangani, chef-lieu de la Province de la Tshopo au Nord-Est de la RDC, a été interpellé mardi, 24 juin 2025 avant midi, par un officier supérieur de l’Armée congolaise (FARDC).

Selon les informations parvenues à JED, le journaliste a été conduit dans les installations des renseignements militaires de la 31ème Région, où il a été longuement entendu sur une publication sur son compte X (twitter) où on peut voir la photo du journaliste, avec en arrière-plan, des avions de guerre stationnés sur l’aéroport international de Bangoka (Kisangani), avec comme commentaires : « RDC-Instant Kisangani - la ville est calme et sous contrôle avec nos avions de chasse Sukhoï ? Bon dimanche ».

Le journaliste a été interrogé sur ses intentions de publiant ces photos. Ses téléphones ont été confisqués. Selon ses proches qui se sont confiés à JED, le journaliste Serge Sindani qui s’est spécialisé sur les questions militaires, aurait voulu démentir des informations publiées précédemment sur les réseaux sociaux, et faisant état de la destruction de ces avions lors des opérations au front.

Sans entrer dans le fond de cette affaire, Journaliste en Danger (JED) exprime sa préoccupation sur l’arrestation de ce journaliste. JED demande aux responsables militaires en charge de l’examen de cette publication, de faire preuve de retenue et de ne pas remettre en cause la bonne foi du journaliste. 

Kisangani : JED préoccupée par la détention depuis 24 heures, d’un journaliste par les renseignements militaires
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Conditionnalités des investissements, Sommet USA-Afrique : le Gouvernement met la paix au centre du jeu

 Lors du 17ème Sommet des affaires USA-Afrique qui s'est tenu à Luanda, en Angola, la République Démocratique du Congo a marqué les esprits en présentant une vision claire et articulée de son développement. Loin de se contenter d'un simple appel aux investissements, la délégation congolaise a mis en lumière les liens indissociables entre la paix, l'énergie, les infrastructures et la souveraineté sur ses ressources naturelles.

Le message martelé par les officiels congolais a été sans équivoque : la stabilité est la condition sine qua non à tout essor économique durable. Aimé Boji Sangara, Ministre d'Etat en charge du Budget, a souligné ce point central à son retour de la capitale angolaise. "Nous avons évidemment évoqué la question de la paix, en soulignant qu'un Congo pacifié est une condition sine qua non pour l'épanouissement des investissements", a-t-il déclaré.

Cette affirmation a été renforcée par l'annonce d'efforts concrets menés en collaboration avec les Etats-Unis pour sécuriser le pays. Une initiative de paix est en cours, dont la première étape devrait être la signature d'un accord majeur prévue pour le 27 du mois. Selon le Ministre d’Etat, cet accord initial sera suivi "d'autres instruments complémentaires, afin de créer les conditions d'une paix durable, sans laquelle le développement tant espéré resterait hors de portée". Cette démarche a été un point d'intérêt majeur, captant l'attention des participants et positionnant la RDC comme un acteur proactif de sa propre stabilisation.

L'Energie et le Corridor de Lobito : le duo gagnant pour la connectivité régionale

Au cœur des discussions économiques se trouvait le projet ambitieux du Corridor de Lobito, une voie ferrée stratégique destinée à relier la RDC et la Zambie au port atlantique de Lobito en Angola. Ce projet, fortement soutenu par les Etats-Unis, est perçu comme un levier de développement majeur, capable de désenclaver les riches bassins miniers du Congo et de réduire considérablement les temps d'exportation.

Cependant, sa réalisation dépend d'un facteur crucial, l'énergie. Teddy Luamba, Ministre de l'Energie et des Ressources Hydrauliques, a insisté sur cette interdépendance. "Dans l'exploitation de ce corridor, la question énergétique est fondamentale. Le transport ferroviaire lui-même est tracté par l'électricité, ce qui signifie qu'il est indispensable de s'assurer de la disponibilité énergétique", a-t-il expliqué. Pour y parvenir, une coopération énergétique étroite entre l'Angola et la RDC est jugée essentielle. "Il est crucial d'aborder cette question dès le départ, car l'énergie constitue la condition numéro un pour l'exploitation effective du corridor", a conclu le Ministre.

Souveraineté Numérique

Le troisième pilier de la stratégie congolaise présentée au sommet concerne la maîtrise de son patrimoine géologique. Kizito Pakabomba, le Ministre des Mines, a révélé une initiative d'envergure : le rapatriement et la digitalisation des données géologiques du pays, dont une grande partie est actuellement conservée à l'étranger, notamment en Belgique, héritage de l'époque coloniale.

"Il a été également question, à ce sommet, des enjeux liés à la géologie et à l'exploration : il s'agit de mieux connaître ce que recèle notre sous-sol, avant de lever des fonds sur les marchés internationaux", a indiqué le Ministre. Cette démarche de souveraineté économique et numérique est fondamentale. En centralisant et en modernisant ces informations, la RDC entend se doter des outils nécessaires pour évaluer précisément ses richesses, attirer des investissements ciblés et négocier d'égal à égal sur la scène mondiale. Des discussions ont été menées avec des partenaires américains pour accompagner cette digitalisation, illustrant la volonté de Kinshasa de s'approprier les technologies modernes pour valoriser son héritage.

Nathan Mundele

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Centenaire de Lumumba : Kinshasa, Moscou et Brazzaville s'unissent pour honorer une icône panafricaine

Un siècle après sa naissance, la figure de Patrice-Emery Lumumba, premier Premier Ministre de la République Démocratique du Congo et héros national, continue de rayonner bien au-delà des frontières de son pays. Pour marquer le centenaire de sa naissance, le 2 juillet 1925, un programme ambitieux de commémorations a été scellé à Moscou, unissant la Russie, la RDC et la République du Congo dans un hommage vibrant à l'un des acteurs les plus emblématiques de la décolonisation africaine.

Cet accord, signé entre Oleg Yastrebov, recteur de l'Université russe de l'amitié des peuples Patrice Lumumba (RUDN), et Ivan Vangu, ambassadeur de la RDC en Russie, témoigne de la profondeur des liens historiques qui unissent ces nations. Il s'agit de célébrer l'héritage d'un idéal de souveraineté et de dignité qui résonne encore aujourd'hui.

A Moscou, un hommage à l'histoire partagée

La capitale russe, qui abrite une université portant le nom de Lumumba depuis 1961, sera l'un des épicentres de ces célébrations. Le programme moscovite est conçu pour mettre en lumière les multiples facettes de son héritage notamment : une exposition photographique sera consacrée non seulement à Patrice Lumumba, mais aussi au contexte plus large de la décolonisation africaine des années 1960 et au rôle historique de l'université RUDN dans le soutien aux jeunes nations indépendantes ; une conférence scientifique internationale permettra aux universitaires et chercheurs de se pencher sur l'impact durable de sa pensée ;  la première d'un film spécialement réalisé pour ce 100ème anniversaire offrira une nouvelle perspective sur sa vie et son combat ; des Olympiades pour Lumumba seront également organisées, un événement original visant à engager la jeunesse autour des valeurs qu'il incarnait.

Kinshasa, au cœur du legs de Lumumba

La commémoration se poursuivra avec une intensité particulière à Kinshasa, où une délégation de l'université RUDN est attendue du 30 juin au 4 juillet. Les activités prévues dans la capitale congolaise sont tournées vers l'avenir et la consolidation des relations diplomatiques et académiques.

L'un des moments forts sera une conférence scientifique internationale sur le thème : "Le rôle de l'URSS et de la Russie dans la construction d'un ordre mondial juste". Ce thème illustre la volonté de replacer l'héritage de Lumumba dans une perspective géopolitique contemporaine, soulignant les liens historiques entre le Congo et la Russie.

De plus, ces commémorations seront l'occasion d'inaugurer une antenne de l'université RUDN au sein de l'Académie diplomatique de la RDC. Cette initiative sera consolidée par la signature de conventions de partenariat avec l'Académie diplomatique congolaise et l'Université Libre de Kinshasa, marquant une nouvelle étape dans la coopération éducative entre les deux pays.

Ces célébrations, qui s'étendront également à Brazzaville, transcendent le simple acte de mémoire. Elles revêtent une triple signification.

Premièrement, elles réaffirment le statut de Patrice-Emery Lumumba comme héros national fondateur en RDC, dont la vision d'un Congo uni et souverain reste une source d'inspiration pour les nouvelles générations. Deuxièmement, elles soulignent son importance en tant que figure panafricaine, dont le combat a symbolisé l'espoir de tout un continent en quête de libération et d'autodétermination.

Enfin, le partenariat fort avec la Russie, et particulièrement avec l'université qui porte son nom, rappelle le contexte de la Guerre Froide où les nations nouvellement indépendantes cherchaient des alliés dans leur lutte contre le colonialisme.Le fait que ces liens soient non seulement rappelés mais renforcés en 2025 démontre la pertinence continue de l'héritage de Lumumba dans les dynamiques mondiales actuelles.

En unissant Moscou, Kinshasa et Brazzaville, le centenaire de la naissance de Patrice construit un pont entre l'histoire, le présent et l'avenir, prouvant que si l'homme a été tragiquement ravi à son peuple en 1961, ses idées de souveraineté et de dignité continuent d'irriguer le monde contemporain.

Nathan Mundele

 

Centenaire de Lumumba : Kinshasa, Moscou et Brazzaville s'unissent pour honorer une icône panafricaine
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Coordonnateur du RCET-CPS, Lisanga Bonganga soutient l’accord de Washington

Le Rassemblement des Compagnons d’Étienne Tshisekedi pour le Changement et le Progrès Social (RCET-CPS), sous la coordination de Jean-Pierre Lisanga Bonganga, s’est exprimé, mercredi 25 juin dans une déclaration, pour réaffirmer son soutien à l’accord de paix conclu entre la République démocratique du Congo et le Rwanda.

Ce regroupement politique d’obédience tshisekediste invite les Congolais sceptiques ou alarmistes à faire confiance à cette initiative, qu’il qualifie de salvatrice pour la RDC. À cette occasion, le RCET-CPS salue le Président de la République, Félix Tshisekedi, pour ce qu’il qualifie d’indéniable percée diplomatique.

Par ailleurs, cette plateforme indique que les retombées attendues de cet accord incluent notamment, la restauration de la paix et de la sécurité sur l’ensemble du territoire national ; la préservation de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale, régulièrement mises à mal depuis plus de trente ans par des guerres d’agression menées par le Rwanda.

Néanmoins, le RCET-CPS appelle à une vigilance soutenue afin que les clauses de cet accord soient scrupuleusement respectées par toutes les parties prenantes lors de sa mise en œuvre.

La Pros.

Coordonnateur du RCET-CPS, Lisanga Bonganga soutient l’accord de Washington
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Identification des Ministres des cultes, Justice : un délai supplémentaire de 2 mois accordé

L’intérim semble ne pas venir abroger les décisions prises par son prédécesseur démissionnaire au Ministère d’Etat de la Justice et garde des Sceaux. Le mercredi 25 juin 2025, le Ministère de la justice, par le biais du Ministre de tutelle assumant l’intérim, Samuel Mbemba, a produit un communiqué informant à l’opinion publique qu’un délai supplémentaire de deux (2) mois, à compter du jeudi 26 juin est accordé aux Ministres des cultes pour leur identification.

Cette décision fait suite au dernier communiqué n°099 du 22 avril 2025, marquant la fin de la phase pilote de l’identification des Ministres des cultes.

Il rappelle par ailleurs que « l’identification est gratuite et obligatoire » et « qu’une séance d’évaluation sera organisée avec les chefs des confessions religieuses », naturellement au terme de l’opération.

Sollicitée par les pasteurs d’une plateforme d’églises de réveil lors d’une cérémonie organisée à Kinshasa le 9 mai 2025 par le ministère de tutelle, la gratuité de l’identification est mise en vigueur à ce jour par les autorités compétentes afin de faciliter l’aboutissement de l’opération, et par-là, l’atteinte des objectifs ainsi fixés par elles.

Il sied de rappeler que cette opération d’identification et de délivrance des permis d’exercice de culte en République Démocratique du Congo a été lancé jeudi 26 mars 2025 par Constant Mutamba, Ministre d’Etat honoraire de la Justice et garde des Sceaux pour des confessions religieuses, des églises, des mosquées, des paroisses ainsi que des ONG de droit étranger et des ministres du culte. Ce, dans le cadre des réformes du secteur judiciaire en vue d’assainir le paysage religieux congolais et faciliter la surveillance et la règlementation de leurs activités par l’Etat.

Alors qu’elle devait s’étaler sur trois mois et prendrait fin initialement le 30 juin 2025, ce délai supplémentaire est une occasion leur accordée pour se conformer ainsi aux exigences étatiques.

César Nkangulu

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