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Remise-reprise au Ministère des Ressources Hydrauliques et Electricité, RDC : Molendo Sakombi place son mandat sous le signe d’une révolution énergétique

Le nouveau Ministre des Ressources hydrauliques et Electricité, Molendo Sakombi, n’a pas tardé à annoncer les couleurs. Son mandat, a-t-il soutenu lors de la cérémonie de remise-reprise avec son prédécesseur ce mercredi 13 août 2025 à Kinshasa, sera placé sous le signe d’une révolution énergétique. Il a affirmé, à l’occasion,  que l’électricité et l’eau potable ne sont pas «des biens de luxe», mais «le moteur du développement» et «un droit fondamental pour tous les Congolais». En présence des Directeurs de l'Administration du Ministère des Ressources Hydrauliques et Electricité, des Directeurs Généraux de l'ARE, de la SNEL, de la REGIDESO et de l'ANSER, Molendo Sakombi a, par la suite, dévoilé un plan offensif face à un déficit énergétique estimé à plus de 2 000 MW et un taux d’accès encore trop faible. Le Ministre sortant, Prof. Teddy Lwamba, a, pour sa part, salué «le travail de fond déjà amorcé» et appelé son successeur à «achever les réformes engagées» pour faire du secteur énergétique «le cœur du développement» du pays. Ci-après, l’allocution du Ministre Molendo Sakombi, prononcé à la cérémonie de remise-reprise.

ALLOCUTION DE S.E.M MOLENDO SAKOMBI

Excellence Monsieur le Ministre des Ressources Hydrauliques et Electricité sortant :

Monsieur le Secrétaire Général ad Intérim aux Ressources Hydrauliques et Electricité ;

Mesdames et Messieurs les Directeurs de l'Administration du Ministère des Ressources Hydrauliques et Electricité ;

Monsieur le Directeur Général de PANSER ;

Madame le Directeur Général de l'ARE :

Monsieur le Directeur Général de la SNEL. ;

Monsieur le Directeur Général de la REGIDESO :

Distingués Coordonnateurs et Secrétaires Permanents des structures du Secteur des Ressources Hydrauliques et Electricité ;

Mesdames et Messieurs distingués invités ;

Mesdames et Messieurs,

La tâche qui nous attend est immense, mais elle a une direction claire : la vision de notre Chef de l'État, le Président Felix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO. Je le salue et le remercie pour la très grande confiance qu'il m'a accordée en me nommant à la tête de ce ministère crucial des Ressources Hydrauliques et de l'Electricité.

Sous la direction de notre Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, notre action se concentrera sur une priorité essentielle autour du Plan d'Action Stratégique du Gouvernement : Garantir l'accès aux services sociaux de base, notamment l'électricité et l'eau.

Pour moi, en tant que ministre des Ressources hydrauliques et de l'Electricité, cela signifie une chose simple mais vitale : l'électricité et l'eau potable ne sont pas des biens de luxe. Ce sont le moteur de notre développement. Leur accès pour tous est un droit fondamental.

En ce qui concerne le secteur de l'électricité, notre pays a un grand défi à relever : un taux d'accès à l'électricité encore trop faible et un déficit énergétique criant pour son industrie, qui entravent notre développement économique et social. Pour y faire face, nous allons agir sur plusieurs fronts : produire plus d'énergie, moderniser nos réseaux, améliorer la gouvernance du secteur, promouvoir les énergies renouvelables.

  • Produire plus d'énergie :

Nous devons absolument mobiliser les investissements pour augmenter notre capacité de production partout dans le pays. Qu'il s'agisse d'hydroélectricité, d'énergie solaire ou d'autres sources, chaque projet compte. Une attention particulière sera donnée pour redynamiser et achever rapidement les grands projets en cours comme Grand Katende, Kakobola, Tshopo 2 et Ruzizi 3.  Nous allons aussi lancer de nouveaux chantiers, en impliquant massivement le secteur privé. Et bien sûr, nous nous concentrerons sur le projet Inga 3, qui est porteur d'un immense espoir pour une énergie propre, abordable, et pour l'intégration de notre région.

  • Moderniser nos réseaux :

C'est une étape cruciale pour que l'électricité produite arrive jusqu'à chaque Congolais. Nous devons réhabiliter les réseaux existants et en construire de nouveaux, de façon planifiée.

  • Améliorer la gouvernance du secteur :

Nous rendrons ce secteur plus transparent, plus efficace et plus juste pour les investisseurs privés, qui sont des partenaires essentiels. Partenaires essentiels parce qu'ainsi l'ont voulu la loi du 17 juin 2014 relative à l'électricité telle que modifiée à ce jour, et la loi du 31 décembre 2015 relative à l'eau. Elles l'ont voulu ainsi en raison de l'indéniable expertise du secteur privé dans ces domaines, et de son extraordinaire capacité à mobiliser les capitaux. En raison aussi de ce que l'Etat ne peut pas tout faire tout seul. Pour cela, nous allons améliorer notre cadre réglementaire pour créer des conditions plus attractives. Les institutions chargées de mettre en œuvre ces actions seront renforcées pour que les résultats arrivent plus vite et plus facilement.

  • Promouvoir les énergies renouvelables :

L'avenir passe aussi par des solutions locales, comme les mini-réseaux solaires.

C'est la meilleure façon d'atteindre les zones rurales et isolées, qui n'ont pas encore accès au réseau national.

Mesdames et Messieurs,

Toutes ces actions ne sont pas de simples promesses. Elles s'inscrivent notamment dans un programme ambitieux : le "Compact Énergétique de la RDC", qui a un objectif clair : tripler le taux d'accès à l'électricité actuel d'ici 2030. C'est une mission vitale, portée par le Président de la République et le gouvernement, que nous devons absolument réussir pour améliorer la vie de nos concitoyens et faire croitre notre économie.

Dans le secteur de l'eau, les défis sont tout aussi immenses. En milieu urbain, les deux tiers de la population n'ont pas accès à l'eau potable et cela se vit quotidiennement quand on observe comment la population, à Kinshasa comme dans les provinces, se déplace avec des bidons et divers récipients à la recherche de l'eau. En milieu rural, la situation est encore plus difficile.

C'est pour répondre à tous ces défis dans le secteur de l'électricité comme celui de l'eau que le Gouvernement a entrepris une vaste réforme de ces deux secteurs, concrétisée principalement par la loi relative à l'électricité et la loi relative à l'eau, auxquelles je venais de faire référence.

Ces lois ont notamment pour objectifs :

- De répondre à l'obligation constitutionnelle d'assurer, à tous les Congolais, l'accès à l'électricité et à une eau de qualité et en quantité suffisante ;

- De fixer les règles relatives aux responsabilités d'approvisionnement de la population en électricité et en eau potable en rapprochant les usagers des centres de décision à travers la décentralisation de la gestion des services publies de l'électricité et l'eau ;

  • De rendre performant ces secteurs en RIC en les ouvrant à l'initiative privée et en permettant aux opérateurs desdits secteurs de travailler de manière efficace et dans des conditions convenables.

Mesdames et Messieurs,

Les lois sectorielles fixent le cadre général dans lequel évoluent tous les opérateurs, qu'ils soient publics ou privés. Les opérateurs publics, en l'occurrence la SNEL et la REGIDESO, sont appelés à se conformer à ce cadre et donc à connaitre, comme la loi l'a voulu, de profondes réformes de leur de leur organisation et de leur modèle économique.

Il me revient que, s'agissant de la SNEL, une note technique proposant au Gouvernement les options de sa réorganisation a déjà été préparée et transmise à mon ministère et à celui du Portefeuille pour une décision du Conseil des Ministres. Pour la REGIDESO, un plan de transformation est en cours d'élaboration et sera incessamment soumis à l'examen du Gouvernement.

Des contrats de performance ont également été conclus entre ces entreprises publiques et l'Etat, lesquels définissent les actions à mettre en œuvre, et les engagements de chaque partie dans la réalisation des objectifs d'amélioration de leur gouvernance, ainsi que de leurs performances.

Ma première action sera donc de mettre encore une feuille de route détaillée. Elle inclura un programme à court terme (6 mois) avec des actions à impacts visibles, et un programme à plus long terme pour la mise en œuvre d'autres solutions urgentes. La priorité sera de renforcer la distribution d'électricité et d'eau potable pour tous.

Particulièrement pour l'électricité, nous devons commencer à résorber dès maintenant et progressivement le déficit énergétique, estimé à 2.000 MW, de nos industries extractives, avant l'arrivée de la centrale Inga 3. Je m'engage à organiser une concertation dans ce sens avec mon collègue des Mines et les opérateurs de la profession minière, qui sera suivie d'une consultation des opérateurs privés du secteur de l'électricité, nationaux et étrangers.

En ce qui concerne le secteur de l'eau, nous allons nous atteler à rendre opérationnelles toutes les structures instituées par la loi, notamment l'Office Congolais des Eaux et l'Agence de Régulation du secteur de l'eau, en vue de permettre aux opérateurs de ce secteur de travailler dans des conditions normales.

Mesdames et Messieurs,

Maintenant, permettez-moi Monsieur le Ministre sortant de laisser parler mon cœur.

Cher Teddy Luamba Muba, les relations nouées sur le banc de l'école, dans Ia chaleur d'une classe ou d'une cour, sont celles qui résistent le mieux au temps, parce qu'elles se fondent sur l'admiration objective de l'autre. Le Gouvernement est une école, et le Conseil des ministres une classe. Tout au long de ce mandat, tu étais mon voisin de gauche aux réunions du Conseil, comme si le destin savait et préparait déjà cette séance de remise et reprise. Nous avions pris l'habitude d'échanger sur les réformes de nos secteurs respectifs, et j'ai découvert un homme d'une grande intelligence, un passionné de son secteur et un serviteur zélé de la République. « Quand on admire une personne, on ne cherche pas à lui ressembler, mais à puiser dans son essence ce qui peut enrichir la nôtre », dit-on. Et moi, je t'admire. C'est pourquoi j'aimerais te dire que tu quittes ce ministère sans vraiment le quitter. Avec moi, tu resteras toujours dans cette grande maison de l'énergie, et nous bâtirons sur les fondations que tu as si habilement posées.

Je demeure convaincu que la vie te réserve d'autres opportunités pour servir le pays, et je te souhaite bonne chance.

Je ne peux terminer cette adresse sans me rapprocher du socle de ma vie, mon Dieu ; et Lui demander de me donner la force et la sagesse nécessaires pour relever ce nouveau challenge. Qu'il demeure mon Guide et ma Lumière tout au long de ce mandat au Ministère des Ressources Hydrauliques et Electricité.

Je vous remercie.

 

 

Remise-reprise au Ministère des Ressources Hydrauliques et Electricité, RDC : Molendo Sakombi place son mandat sous le signe d’une révolution énergétique
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MESSAGE DE FELICITATIONS A SON EXCELLENCE JULIEN PALUKU KAHONGYA, MINISTRE DU COMMERCE EXTERIEUR

Excellence Monsieur le Ministre,

La Direction Générale de l'Office Congolais de Contrôle « OCC » ainsi que l'ensemble de son personnel salue votre reconduction, par le Président de la République, Son Excellence Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Chef de l'Etat, aux fonctions de Ministre du Commerce Extérieur, Tutelle de l'Office.

Ce Gouvernement, dirigé par Son Excellence Madame la Première Ministre, Judith SUMINWA TULUKA, réconforte les espoirs des Congolais sur la confiance de voir un Congo plus beau et plus fort qu'avant.

Votre engagement à toujours servir le Pays est reconnu à travers cette marque de confiance que la Haute Hiérarchie du pays vous accorde une fois de plus et justifie les avancées significatives enregistrées lors de votre précédent mandat.

Nous souhaitons que ce mandat vous soit encore plus fructueux ; tout en vous rassurant de notre soutien et accompagnement dans la poursuite de vos objectifs.

Que le Très Haut vous bénisse.

Dr. Etienne Tshimanga Mutombo

MESSAGE DE FELICITATIONS A SON EXCELLENCE JULIEN PALUKU KAHONGYA, MINISTRE DU COMMERCE EXTERIEUR
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Lettre ouverte à Son Excellence Madame la Ministre de l'Éducation nationale

Objet :  Demande d’éclaircissements techniques sur fonctionnement le du système S-Note Manager utilisé pour la correction des examens d’État Excellence, Je vous adresse la présente en tant que citoyen soucieux de la transparence et de la crédibilité des évaluations nationales, notamment en ce qui concerne les examens d’État 2025.

Excellence, Je vous adresse la présente en tant que citoyen soucieux de la transparence et de la crédibilité des évaluations nationales, notamment en ce qui concerne les examens d’État 2025. Comme  beaucoup d’autres Congolais, j’ai suivi avec intérêt l’annonce de l’introduction d’un système informatique de correction dénommé S-Note Manager, présenté comme une avancée importante pour l ’équité, la rapidité et la fiabilité du processus. Cependant, certaines i nterrogations subsistent quant au fonctionnement réel de ce système. Dans un souci de compréhension, de transparence  et  de confiance envers les institutions, je me permets de vous adresser les questions suivantes : 1. Origine et nature du logiciel a. Quel est le nom complet du logiciel utilisé ? b. Est-il de conception l ocale ou développé en partenariat avec un acteur étranger ? c. Est-ce une IA entraînée spécifiquement pour les contextes éducatifs de la RDC ? 2.  Correction automatique d’erreurs de code a. Comment le logiciel i d e n t i f i e- t- i l automatiquement une erreur de code d’item ? b. Quels types de données sont croisées pour corriger ce type d’erreur (nom, école, centre, etc.) ? c. Peut-on obtenir des exemples concrets de cas traités avec succès ? 3. Validation, fiabilité et sécurité  a. Le système a-t-il fait l ’objet  d’un  audit indépendant ou d’un test pilote ? b. Quels sont les taux d’erreur enregistrés lors du processus de correction automatisée ? c. En cas d’erreur persistante ou de conflit entre les données, quel recours est prévu ? d. Où sont stockées les copies numérisées et qui y a accès ? 4.  Transparence et redevabilité a. Le code source ou les spécifications du logiciel sont-ils  publics  ou disponibles pour un comité technique indépendant ? b. Un élève peut-il demander à vérifier le traitement de sa propre copie en cas de contestation Ces questions visent uniquement à encourager une  meilleure compréhension de cette innovation, dans un esprit de participation  citoyenne constructive.  convaincu  réponses  Je suis que  claires  des et publiques contribueraient à renforcer la confiance des élèves, des enseignants et des familles dans l’ensemble du processus d’évaluation. Je vous remercie de l’attention que vous porterez à cette demande et reste à votre disposition pour toute précision complémentaire. Veuillez agréer, Madame, l ’expression  de mes sentiments respectueux. John Malala, Ph.D. Professeur Ordinaire Université de Kinshasa.

ohn Malala, Ph.D. Professeur Ordinaire Université de Kinshasa

Lettre ouverte à Son Excellence Madame  la Ministre de l'Éducation nationale
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Nomination de Grâce Kutino au Ministère de la jeunesse : Hussein Ngoyi du Parlement des jeunes de la RDC félicite Félix Tshisekedi

 Dans un communiqué rendu public le 10 août 2025, l’ambassadeur Hussein Ngoy, et ses compagnons du parlement des jeunes de la RDC, ont adressé leurs félicitations et les vœux de réussite à Grâce Kutino pour sa nomination au ministère de la Jeunesse et éveil patriotique. Un ministère clé qui peut changer le narratif congolais dans le contexte actuel de la RDC. Ci-dessous, son message intégral.

Excellence Madame la Ministre

C'est avec un sentiment de satisfaction que nous avons appris votre nomination comme ministre de la Jeunesse et éveil patriotique.

 Au nom du Parlement des Jeunes de la République Démocratique du Congo et en mon nom propre, l'honneur m'échoit de vous adresser nos plus chaleureuses félicitations.

 Votre parcours et votre engagement patriotique constituent un gage d'espoir pour une jeunesse congolaise plus unie, dynamique et consciente de son rôle dans la sauvegarde de l'intégrité territoriale, d'œuvrer pour une paix, durable, de promouvoir les valeurs citoyennes et républicaines ainsi que de contribuer au développement de notre nation dans tous les secteurs.

Nous vous adressons également nos vœux les meilleurs de succès dans l'accomplissement de vos hautes fonctions, en espérant que votre mandat soit marqué par des réalisations durables au service de la jeunesse et du patriotisme congolais.

Le Parlement des Jeunes de la RDC se tient prêt à collaborer étroitement avec votre ministère pour la mise en œuvre d'initiatives concrètes renforçant l'éveil patriotique, l'engagement civique et la participation active des jeunes au progrès national.

Nos remerciements au Président de la République, Chef de l'Etat Félix Antoine TSHISEKEDI et à Madame la Première Ministre sur le dévolu porté à votre personne.

 Puisse Dieu de toute omnipotence, omniscience et omniprésence vous couvre de sa grâce dans l'atteinte des assignations gouvernementales.

Fait à Kinshasa, le 10 août 2025

Pour le Parlement des Jeunes de la RDC Ambassadeur Hussein NGOY NDALA, Président National.

Nomination de Grâce Kutino au Ministère de la jeunesse : Hussein Ngoyi du Parlement des jeunes de la RDC félicite Félix Tshisekedi
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Haut-Uélé : OLPA proteste contre l’interdiction de diffusion d’une émission à Isiro

 

Dans une correspondance réceptionnée par le Cabinet du gouverneur de province du Haut-Uélé, le 8 août 2025, avec copie au Vice-Premier Ministre de l’Intérieur et au Ministre de la Communication et Médias, l’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA) proteste contre l’injonction verbale de l’autorité provinciale d’interdire la diffusion de l’émission «  Table Ronde » sur les antennes de Radio Nava, station communautaire émettant à Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uélé. OLPA lui demande de lever inconditionnellement cette mesure liberticide et de faire cesser tout acte d’intimidation contre le personnel ce média. Ci-dessous, l’intégralité de la correspondance.

N/Ref : 409/CE/JAKM08/25 

Kinshasa, le 7 Août 2025

Transmis copie pour information :

A son Excellence Monsieur le Vice-Premier Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières à Kinshasa/Lingwala

A son Excellence Monsieur le Ministre  de la Communication et Médias à Kinshasa/Gombe

A Son Excellence Monsieur le Gouverneur de la province du Haut-Uélé à Isiro/Haut-Uélé

Excellence,

Concerne: protestation

Au nom du Comité exécutif de l’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), une organisation de défense et de la promotion de la liberté de presse basée à Kinshasa, j’ai l’honneur d’approcher votre Autorité pour ce repris en concerne.

OLPA a appris avec stupéfaction l’injonction verbale de M. Emmanuel Arama, ministre provincial en charge de la Communication et médias du Haut-Uélé, interdisant toute diffusion de l’émission «  Table Ronde » sur les antennes de la radio Nava, station communautaire émettant à Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uélé, au Nord-Est de la RDC.

Il y a lieu de rappeler que Dieu-Merci Betima, journaliste et directeur de la radio Nava en même temps présentateur de l’émission « Table Ronde » a été convoqué, le 5 août 2025, au Cabinet du ministre provincial en charge de la Communication et médias du Haut-Uélé par M. Emmanuel Arama. Ce dernier a déclaré au journaliste que c’est sur ordre du Gouverneur de province que l’émission Table ronde doit cesser d’être diffusée sur radio Nava. Cette injonction est intervenue 24 heures après la diffusion de l’émission sur la participation des jeunes au développement du Haut-Uélé avec comme invités MM. Benjamin Bodega et Jeannot Tavole respectivement secrétaire exécutif adjoint du Conseil urbain de la jeunesse d’Isiro et président de l’association des jeunes entrepreneurs.

Le 31 juillet 2025, Dieu-Merci Betima a reçu une invitation du Parquet général du Haut-Uélé pour des « raisons de service ». Il a été reçu par le procureur général près la Cour d’Appel du Haut-Uélé, le 4 août 2025, en compagnie de deux autres responsables de deux médias d’Isiro (Beco FM et radio Espoir Uélé). Au cours de cet entretien, le Chef du parquet a révélé qu’un ordre de fermeture des radios avait été émis par l’autorité provinciale, mais il se serait abstenu de l’exécuter dans l’immédiat, privilégiant l’aspect pédagogique avec le personnel des radios.

Hormis cette injonction d’interdiction de l’émission « Table Ronde », Dieu-Merci Betima fait l’objet d’accusations fallacieuses en sa qualité d’administrateur du groupe whatsApp dénommé : « les Auditeurs de Nava » de collaborer avec les ennemis de la patrie, particulièrement l’Alliance Fleuve Congo – Mouvement du 23 mars (AFC-M23) qui occupent des territoires de l’Est du pays. M. Timothée Kamanga, proche de M. Baseane Naanga, ancien gouverneur du Haut-Uélé en exil, a été membre de ce groupe WhatsApp bien avant de rejoindre AFC-M23. Ces insinuations malencontreuses sont de nature à mettre en danger la sécurité du journaliste et de son média.

Excellence,

L’injonction verbale d’interdiction de l’émission « Table ronde » par le Ministre provincial de la communication & médias, qu’elle émane de votre Autorité ou non, est loin d’être une mesure conservatoire reconnue ni par l’Ordonnance-loi n°23/009 du 13 mars 2023 fixant les modalités d’exercice de la liberté de presse, la liberté d’information et d’émission par la radio et la télévision, la presse écrite ou tout autre moyen de communication en République démocratique du Congo, moins encore par la loi organique n°11/011 du 10 janvier 2011 qui porte sur la composition, les attributions et le fonctionnement du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC).

En outre, toute insinuation sur une prétendue collaboration avec une force ennemie par le journaliste s’apparente à un acte d’intimidation contre un professionnel de la presse, lequel constitue une atteinte grave à la liberté de presse garantie par les lois précitées et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits humains, acte que OLPA condamne par ailleurs.

Par voie de conséquence, OLPA exhorte votre Autorité à lever inconditionnellement cette interdiction verbale de l’émission et à favoriser la liberté de la presse sur toute l’étendue de votre juridiction.

Veuillez accepter, Excellence, nos salutations patriotiques.

Pour le Comité exécutif

Kabongo Mbuyi, Secrétaire exécutif

Haut-Uélé : OLPA proteste contre l’interdiction de diffusion d’une émission à Isiro
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Journée Nationale du Laïcat 2025 , RDC : le CALCC déterminé à poursuivre ses nobles missions

En marge de la Journée Nationale du Laïcat célébrée le 12 août de chaque année, le Conseil de l’Apostolat des Laïcs Catholiques du Congo, « CALCC » en sigle, marque cette année 2025 sa journée de célébration par un message de Faustin Richard Onombili Yando, Président ad intérim du Bureau national de cette structure de la société civile congolaise. S’appuyant sur sous le thème de la célébration, à savoir : « Laïcs catholiques de la RDC, avec Bienheureux Isidore BAKANJA demeurons Pèlerins de l’espérance et Sarments de l’Eglise Synodale », Faustin Richard Onombili Yando invite ses membres à intérioriser le rôle joué par le CALCC dans l’Eglise, tout en rappelant, à ce jour, ses nobles missions qui peinent encore à prendre racine dans certains diocèses et paroisses à travers le pays. Voici l’intégralité du message de Faustin Richard Onombili Yando.

MESSAGE DU BUREAU NATIONAL DU CONSEIL DE L’APOSTOLAT DES LAÏCS CATHOLIQUES DU CONGO (CALCC) AUX LAÏCS CATHOLIQUES DE LA RDC A L’OCCASION DE LA JOURNEE NATIONALE DU LAICAT 2025

Chers frères et sœurs laïcs catholiques,

Salut, paix et joie à toutes et à tous dans le Christ,

  1. C’est pour nous un réel plaisir et une joie immense de communiquer avec vous en cette date du 12 août 2025, journée mémorable et de fête nous dédiée par nos Pères Evêques pour rendre grâce à Dieu du Don de Bienheureux Isidore BAKANJA, Patron des laïcs de la RDC et modèle des jeunes du monde par sa foi inébranlable, son être et sa vie.
  2. Cette année, la journée nationale du Laïcat est vécue sous le thème : « Laïcs catholiques de la RDC, avec Bienheureux Isidore BAKANJA demeurons Pèlerins de l’espérance et Sarments de l’Eglise Synodale » (Jn 15, 5). Il s’agit d’une métaphore qui explique la relation de Jésus avec ses disciples.
  3. C’est dans cette visée que nos Pères Evêques ont créé le CALCC. Comme vous le savez si bien, notre CALCC dans l’Eglise n’est pas un mouvement à côté de tant d’autres ; il est une plateforme favorisant la concertation et la synergie entre tous nos mouvements et associations ecclésiaux dans nos différences et dans nos diversités ; un conseil suprême qui fait la promotion du laïcat et dont l’Eglise Catholique du Congo a besoin pour ses services. De ce fait, l’opposition entre « membres du CALCC » et « membres d’autres associations ou mouvements » tombe, puisque ce sont nos mouvements et associations qui font le CALCC.
  4. Pour cette raison, ne perdons pas de vue que les activités du CALCC sont à réaliser sous la vigilance de la hiérarchie de l’Eglise (nos Pères Spirituels) dans le but de favoriser la charité et la piété entre nous, de promouvoir l’humanisme chrétien, de soutenir les activités apostoliques de façon à acquérir la maturité de la personne humaine, à connaître et à vivre le mystère du salut (cf. Can. 215 – 216).
  5. Il est impérieux de nous rappeler en ce jour la noble mission du CALCC qui peine à prendre racine dans certains diocèses et paroisses : la mission d’imprégner le temporel de l’esprit évangélique, la mission de favoriser la réalisation et la consolidation de la pastorale d’ensemble, la mission de centraliser et de synthétiser les informations sur l’apostolat des laïcs à travers le pays, la mission de participer activement à la prise en charge matérielle de l’Eglise, la mission de vivre l’idéal de solidarité et de partager avec les autres Eglises, surtout la mission de diffuser les décisions de l’épiscopat et d’aider à leur exécution, la mission d’assurer la régulation et la coordination des Mouvements, Groupes et Associations d’Apostolat des Laïcs à tous les niveaux de l’Eglise du Congo.
  6. Malgré ces nobles missions du CALCC, le constat est que la problématique spirituelle et temporelle ayant l’homme au centre constitue un facteur majeur qui perturbe notre société et notre Eglise. Il nous faut donc nous réinterroger en ce jour solennel comment vivons-nous notre alliance avec Dieu et comment gérons-nous le patrimoine que Dieu nous a donné. Pourquoi vivons-nous cette misère et cette insécurité généralisée qui causent de nombreuses pertes en vies humaines dans le pays ?
  7. L’occasion pour nous de présenter nos condoléances chrétiennes à toutes les familles de l’Est, touchées par les tueries et les agressions barbares causées par des personnes mal intentionnées. A tous ceux qui ont abandonné les toits, passant les nuits dans la brousse et à la belle étoile, nous sommes de cœur avec vous et vous exhortons à ne pas perdre l’espoir ; Dieu est juste et vous vengera comme il a annoncé à Abel en disant : « Qu’as-tu fais ? La voix de sangs de ton frère crie de la terre jusqu’à moi » (Gn. 4, 9).
  8. C’est aussi le moment pour nous, Laïcs Catholiques du Congo, de rappeler la parole du Saint Père François interpelant la communauté internationale, à enlever ses mains de la RDC, qui n’est pas un gâteau à partager ; à nous laïcs Congolais, le Pape disait : « vous avez le diamant et vous ne connaissez pas sa valeur, vous avez un pays riche convoité que vous ne savez pas sécuriser, ainsi par votre défaillance, incapacité, paresse, distraction et complicité, les mains étrangères viennent et opèrent tranquillement jusqu’à chercher la part du gâteau » (Osée 4 :6).
  9. Après 65 ans d’indépendance qui n’ont rien apporté au pays et au peuple à cause de l’Homme comme on le voit bien, prenons conscience que certains pays étaient sur la même ligne que nous en 1960 nous ont largement dépassé sur plusieurs plans pendant que nous sommes distraits ; allusion faite à la Chine, la Corée du Sud, le Canada, le Brésil et tant d’autres qui travaillent pour bâtir leurs nations. Et nous, qu’allons-nous léguer à notre postérité comme nous le chantons dans notre hymne national ?
  10. Face à ces interpellations et constats, nous devrions plus que jamais nous réinterroger pour :
  • Nous engager dans la prise en charge plus efficace et affective de notre propre Eglise, par des initiatives d’entreprenariat dans nos diocèse et paroisses pour lutter contre la pauvreté, pour combattre l’attentisme et la mendicité ; engageons-nous-y par le renouvellement de l’intelligence, par le refus du mal et par l’abandon des antivaleurs (Romains 12 : 1-2. 21) ;
  • Nous engager dans le combat de renouvellement de l’homme, partant du mental, d’intelligence, de l’agir et le respect de deux commandements nous laissés par le Christ ;
  • Nous engager librement et volontairement dans la mobilisation des ressources du CALCC qui ne proviendront que des produits de nos activités propres, par des cotisations et des quêtes de la journée nationale du laïcat, par des dons et legs, par des subventions publiques et privées. Toutes ces voies reconnues par nos Statuts concourent à notre indépendance financière et à l’autosuffisance du CALCC (cf. Statuts du CALCC Art. 17, §1-4).
  1. Bonne fête de Bienheureux Isidore BAKANJA, Patron des Laïcs catholiques et Modèle des jeunes du monde ; excellente journée nationale du CALCC sous la protection divine par l’intercession de la Vierge Marie.
Journée Nationale du Laïcat 2025 , RDC : le CALCC déterminé à poursuivre ses nobles missions
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Lors d’une conférence sur l’Union des foires internationales (UFI) : Kabampele Ngabul appelle à promouvoir les produits ‘‘made in RDC’’

 

Le Directeur général de la FICKIN, Didier Kabampele Ngabul, a, lors d’une conférence scientifique tenue mercredi 6 août à Kinshasa sous le thème « la problématique de la stabilité des échanges commerciaux de la RDC et les avantages liés à l’adhésion de la RDC à l’Union internationale des foires (UIF) » démontré que la RDC a une grande ambition d’intégrer la scène économique internationale à travers l’Union des foires internationales (UFI) 

D’entrée de jeu, le Directeur Didier Kabampele n’a pas tari d’éloges en démontrant combien cette adhésion de la RDC à l’Union des foires internationales (UFI) est bénéfique pour la population congolaise, surtout en ce qui concerne les échanges commerciaux. Pour matérialiser cette vision, il a exhorté le gouvernement à soutenir la FICKIN dans sa mise à niveau.

«Il revient au gouvernement congolais de soutenir la FICKIN pour qu'au mois de janvier, dès que les membres de l’Union des foires internationales viendront voir nos installations, ils constatent que la République démocratique du Congo est un grand pays, qui a toujours été à la hauteur des événements. La FICKIN est une grande institution étatique, et je parle en présence du secrétaire général du ministère du Commerce extérieur. Je sais que le pays sera prêt. Nous allons répondre aux préoccupations de l’Union des foires internationales pour bénéficier des avantages qui en découlent notamment, sa contribution au budget des éditions foraines, mais aussi notre possibilité de candidater à la présidence de cette organisation internationale », a-t-il déclaré.

Pour lui, le pays sera prêt, et l’adhésion de la RDC à l'UFI est déjà une « victoire diplomatique et économique » qui prouve que la FICKIN remplit les critères d'une foire internationale de premier plan.

Par ailleurs, il a estimé que la 47ème édition foraine de la FICKIN a démarré sous de bons auspices avec un fort engouement du public. Il en a profité pour demander aux opérateurs économiques congolais de se positionner en tant que créateurs de solutions, en mettant en avant les produits « made in RDC » sur le marché mondial, et à ne pas se limiter à un rôle de simple visiteur ou d'exportateur passif lors de ces événements.

Rebondissant sur les propos de son prédécesseur, Jules Muilu Mbo, secrétaire général au ministère du Commerce extérieur a exploré les avantages de cette foire devant favoriser non seulement les échanges commerciaux, mais aussi en contribuer efficacement à un retour de la paix surtout dans un contexte actuel.  Il démontre l’avantage de la FICKIN « véritable opportunité » pour les entreprises locales de se faire connaître sur le marché international et a appelé à une mutualisation des efforts interministériels pour stimuler la production nationale.

Notons que  la 47ème édition de la FICKIN, qui est placée sous le thème « Foire de la paix et de l’unité nationale pour la stabilité des échanges commerciaux », a été lancée samedi dernier par le ministre du Commerce extérieur. Elle vise à la fois à promouvoir le développement économique et à renforcer la cohésion nationale.

Michel Okaso

Lors d’une conférence sur l’Union des foires internationales (UFI) : Kabampele Ngabul appelle à promouvoir les produits ‘‘made in RDC’’
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Lutte contre la fraude minière en RDC : Tous les certificats délivrés par le CAMI portent désormais un code QR

Le  Directeur général de la lutte contre la fraude minière en République Démocratique du Congo, Popol Mabolia, a affirmé ce lundi 11 août  2025 à Kinshasa, que tous les certificats délivrés par le CAMI portent désormais un code QR.

C’est à la suite d’une mission d’itinérance effectuée dans plusieurs provinces du pays que le Président du Conseil d’administration du CAMI, Crispin Mindule, a constaté que de nombreux exploitants de mines et carrières opèrent avec de faux documents.

Pour contrer efficacement ce phénomène, le CAMI a sollicité auprès de la Banque Centrale du Congo l’utilisation de papiers spéciaux, difficiles à falsifier, pour la fabrication de ses certificats (permis de recherche, permis d’exploitation…). Ces documents intègrent désormais un code QR afin de renforcer la sécurité.

«Pour lutter contre la fraude, M. le Président du Conseil d’administration a effectué une itinérance dans le Haut-Uélé et dans plusieurs autres régions de l’intérieur du pays. Il a constaté l’existence de nombreux documents frauduleux. Nous avons alors pris contact avec la Banque centrale du Congo, qui dispose d’un papier difficilement falsifiable avec de nombreuses inscriptions intégrées. Notre innovation est d’y ajouter un code QR. Ainsi, que vous soyez à Isiro ou à Manono, si quelqu’un vous présente un certificat ou un permis, vous scannez le code QR et vous obtenez toutes les informations. Vous pouvez immédiatement savoir s’il est authentique ou non. Aujourd’hui, tous nos certificats portent un code QR », a expliqué le DG Popol Mabolia.

Profitant de cette rencontre, il a présenté plusieurs réformes déjà engagées par son institution. Sur le plan administratif, il a cité notamment :

1. l’adoption d’un manuel de procédures après appel d’offres ; 2. la mise à la retraite progressive des agents, dans le respect des droits sociaux et avec un système d’indemnisation sécurisé grâce à un partenariat avec la RAWSUR ; 3. l’acquisition d’un nouvel immeuble pour offrir aux agents un cadre de travail adéquat.

Sur le plan technique, le CAMI affirme avoir renforcé ses outils numériques avec le logiciel Flexy Cadastre, qui permet la gestion en ligne des demandes et le contrôle citoyen via le site cami.cd.

Concernant la transparence et la gouvernance, plusieurs outils ont été mis en place : salle de consultation publique, portail interactif Landfolio, nouveaux logiciels de gestion, ainsi que des canaux de communication renforcés et régulièrement mis à jour.

Le DG du CAMI a également évoqué l’assainissement du fichier cadastral. Ainsi, 594 titres miniers et de carrières ont été repris par l’État, représentant un total de 37 253 carrés miniers, soit une superficie de 31 648 km². Par ailleurs, 210 droits miniers en situation prolongée de force majeure ont été régularisés, couvrant 18 709 carrés miniers.

Enfin, pour les perspectives, le CAMI entend poursuivre la digitalisation de ses opérations, avec notamment l’acquisition de drones pour faciliter le bornage des périmètres miniers et l’intégration de l’intelligence artificielle dans ses processus. Des formations spécifiques seront organisées pour le personnel afin de les préparer à ces nouvelles technologies.

Jackson Mutamba

 

Lutte contre la fraude minière en RDC : Tous les certificats délivrés par le CAMI portent désormais un code QR
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Colloque International et Interdisciplinaire, Félicien Kabamba : ‘’les élections pilier de la démocratie, moteur de gouvernance et facteur de paix’’

L’Association des Etudes sur le Congo a organisé un Colloque International et Interdisciplinaire, placé sous le thème : « Panafricanisme, Démocratie, et Paix durable en Afrique ». Ce colloque dédié au Professeur Georges Nzongala Ntalaja, s’est tenu du vendredi 8 au samedi 9 août 2025, au Centre d’Etudes pour l’Action Sociale (CEPAS), situé dans la commune de la Gombe à Kinshasa.

Au total, 15 panels ont été au menu de cette organisation, tant en présentiel qu’en ligne, et ont réuni un parterre de professeurs, chercheurs ainsi que des écrivains venus de partout à travers le monde.

Le panel 3b a regroupé trois professeurs notamment : John Koombe Mweya de l’Université de Lubumbashi (UNILU); Tumba Tuseku de l’Université de l’Afrique du Sud ; enfin, Félicien Kambamba de l’Université de Kinshasa (UNIKIN). Le dernier a planché sur le thème : «Quand solution devient problème : le cul-de-sac de la démocratie électorale en RDC». Le professeur Félicien Kabamba a souligné l’importance des élections en République Démocratique du Congo comme un pilier de la démocratie, moteur de la gouvernance légitime et un levier pour la paix.

Au cours de son exposé, il a explicité comment le retour du multipartisme en 1990 a vu l’expansion du nombre des partis politiques, qui, à présent dont plus de 900, sans véritable structuration. Malgré plusieurs lois sur les partis et les élections, la RDC peine à organiser des scrutins transparents. Depuis l’avènement du multipartisme, affirme le professeur, la République Démocratique du Congo traverse une transition démocratique marquée par des crises politiques, des conflits armés et des élections controversées. Ce panel animé par le professeur Félicien Kabamba met en lumière le dysfonctionnement d’un processus électoral qui peine à consolider la démocratie.

Il a également  partagé son avis sur la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), censée être neutre mais qui est régulièrement remise en cause. ‘’L’indépendance de la CENI est contestée, tout comme la fiabilité du fichier électoral, car, en 2023, elle n’avait pas publié dans son site web la liste définitive des électeurs conformément aux prescrits 8 de la loi électorale’’.

L’institut EBUTELI avait annoncé le coût des cautions électorale allant jusqu’à 1,096 milliards en 2023. Parmi les éléments qui font basculer le pays dans l’incertitude à chaque cycle électoral, il y a la problématique de la recherche d’équilibre entre les coûts et les opportunités d’une démocratie électorale.

‘’Les élections sont souvent marquées par les tensions éthiques et les clivages politiques. Les machines à voter sont parfois détournés par des partis, sapant la confiance dans le processus. Les élections risquent de rester un facteur de crise plutôt qu’un moteur de paix et de développement’’, a-t-il indiqué dans la présentation.

Pour conclure, il a insisté sur le fait que seules des élections crédibles et la bonne gouvernance peuvent contribuer et mener à une paix durable en RDC.

Miclaire Kayenga

Colloque International et Interdisciplinaire, Félicien Kabamba : ‘’les élections pilier de la démocratie, moteur de gouvernance et facteur de paix’’
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