Dans un geste diplomatique et économique d'une portée considérable, la République Démocratique du Congo et la Tanzanie ont franchi une étape décisive vers une intégration plus profonde. Le mercredi 18 juin 2025, en marge d'une importante réunion ministérielle à Dar es Salaam, les deux nations ont procédé à un échange officiel de titres fonciers, posant ainsi les fondations concrètes pour la construction des ports secs sur leurs territoires respectifs.
La cérémonie, empreinte de solennité, a été co-présidée par le Vice-Premier Ministre en charge des Transports, Jean-Pierre Bemba, et son homologue tanzanien, le Professeur Makame Mbarawa. Ce moment, qui peut paraître technique, est en réalité le point de départ d'une petite révolution pour les opérateurs économiques et les populations de l'Est de la RDC, une région au potentiel immense mais historiquement freinée par son enclavement.
L'idée est simple mais puissante : créer des extensions terrestres du port maritime de Dar es Salaam directement en RDC, et inversement. Pour un pays comme la RDC, dont une grande partie du commerce transite par les ports des pays voisins, cette initiative est vitale. Un port sec permettra de réaliser les procédures de dédouanement et de stockage des marchandises beaucoup plus près de leur destination finale.
Concrètement, cela signifie une réduction drastique des temps d'attente, une diminution des coûts de transport et de manutention, et une fluidité accrue sur l'ensemble du Corridor Central, cet axe vital qui relie le port de Dar es Salaam au cœur de l'Afrique. C'est une promesse de voir les biens arriver plus vite et moins cher sur les marchés de Lubumbashi, Goma ou Bukavu.
Cet événement majeur coïncidait avec la clôture du mandat de la RDC à la tête des organes directeurs de l’Agence de Facilitation du Transport en Transit du Corridor Central (AFTTCC) pour l'exercice 2024-2025. En passant le flambeau, le Vice-Premier Ministre Jean-Pierre Bemba a dressé le bilan d'une année marquée par un engagement sans faille de Kinshasa au service de l'intégration régionale.
"Notre objectif a toujours été clair, c’est d’améliorer la circulation rapide et à moindre coût des personnes et des marchandises au sein de notre espace communautaire, grâce à des infrastructures modernes’’, a-t-il martelé. Loin de se contenter des acquis, il a lancé un appel à ses partenaires pour accélérer la construction de ces ports secs, soulignant leur rôle essentiel dans la matérialisation de cette vision.
Cet échange de terrains symbolise une ambition partagée. Il témoigne de la volonté politique de Kinshasa et de Dar es Salaam de transformer leurs frontières, non plus en barrières, mais en ponts économiques.
Dans une déclaration rendue publique, hier jeudi 19 juin 2025, le Dr Denis Mukwege, Prix Nobel de la paix, et ancien candidat à la Présidentielle 2023, exprime de fortes inquiétudes quant au processus de médiation en cours entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, sous l’égide des Etats-Unis et l’observation du Qatar. Tout en réaffirmant son attachement à toute initiative en faveur d’une paix juste, durable et respectueuse des droits des populations civiles, il dénonce cependant le caractère vague, opaque et non inclusif des négociations. Il alerte sur le risque de voir l’agression contre la RDC minimisée, voire légitimée, et redoute que la justice ne soit sacrifiée au profit d’une logique de coopération économique. Selon lui, un tel accord, en l’état, consacrerait l’impunité des crimes passés et présents, tout en contraignant la victime à renoncer à sa souveraineté au nom d’une paix fragile et instable.
Réflexions sur la déclaration conjointe du 18 juin au sujet des pourparlers de paix entre la République démocratique du Congo et la République du Rwanda, sous la médiation des Etats-Unis et sous l'observation de l'État du Qatar
Nous avons pris connaissance de la Déclaration conjointe sur les pourparlers de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et la République du Rwanda, sous la médiation des États-Unis et sous l'observation de l'État du Qatar.
Cette déclaration publiée en date du 18 juin sur le site du Département d’État s'appuie sur la Déclaration de principes signée le 25 avril 2025, sur laquelle nous nous sommes déjà exprimé.
Nous saluons toutes les initiatives visant à une paix juste et durable pour mettre un terme à la souffrance inouïe de la population civile due à la guerre d’agression, d’occupation et de pillage des ressources naturelles que traverse la RDC.
Pourtant, la déclaration conjointe faisant suite aux pourparlers qui se sont tenus cette semaine à Washington au niveau des équipes techniques des parties au conflit en présence de la Sous-secrétaire d'État américaine aux Affaires politiques, est vague et se contente d’énumérer une série de dispositions sur le respect de l'intégrité territoriale et l'interdiction des hostilités ; le désengagement, le désarmement et l'intégration conditionnelle des groupes armés non étatiques ; la mise en place d'un mécanisme conjoint de coordination; la facilitation du retour des réfugiés et des personnes déplacées à l'intérieur du pays, ainsi que l'accès humanitaire ; et un cadre d'intégration économique régionale.
Nous réitérons notre circonspection face à des efforts de médiation qui éludent la reconnaissance de l’agression de la RDC par le Rwanda et un processus caractérisé par son caractère opaque et non inclusif, qui laisse à penser qu’il est à l’avantage de l’agresseur non sanctionné, qui verra ainsi ses crimes du passé et du présent blanchis en « coopération économique ».
Dans l’état actuel, l’accord en genèse reviendrait à accorder une prime à l'agression, à légitimer le pillage des ressources naturelles congolaises et à contraindre la victime à aliéner son patrimoine national en sacrifiant la justice en vue de garantir une paix précaire et fragile.
Une lueur d'espoir se dessine à l'horizon des relations tumultueuses entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda. Les délégations ministérielles des deux Nations se préparent à signer un accord de paix le 27 juin à Washington, sous l'égide des Etats-Unis. Cet événement diplomatique de haute volée fait suite à des intenses négociations qui ont abouti au paraphe d'un texte préliminaire par les experts des deux pays le mardi 18 juin 2025, également dans la capitale américaine.
L'accord, fruit de trois jours de dialogue constructif portant sur des enjeux politiques, sécuritaires et économiques, est perçu comme une étape décisive pour mettre fin à des décennies d'instabilité. La signature officielle va se dérouler en présence de hauts responsables américains, dont le Secrétaire d’Etat Marco Rubio, et des Ministres des Affaires étrangères congolais et rwandais.
Selon le communiqué du département d’Etat américain, l'accord est bâti sur des piliers fondamentaux visant une désescalade immédiate et la construction d'une confiance mutuelle. Les points clés incluent :
- Le respect de l'intégrité territoriale : un engagement renouvelé à respecter les frontières et la souveraineté de chaque nation, un point de friction constant.
- L’interdiction des hostilités : une cessation complète et immédiate de la guerre qui a ravagé l'Est de la RDC, provoquant une crise humanitaire dévastatrice avec plus de sept millions de déplacés.
- Le désengagement et désarmement : le texte prévoit le retrait des troupes des zones occupées et le désarmement des groupes armés non étatiques. Cette mesure est essentielle pour sécuriser les territoires repris par des rébellions, notamment le M23, qui est soutenu par le Rwanda.
Une approche nuancée pour un problème complexe
L'un des aspects les plus scrutés de cet accord est sans doute la gestion des groupes armés. Le texte insiste sur une intégration conditionnelle de ces combattants, marquant une rupture avec les politiques passées de brassage ou mixage qui se sont souvent avérées contre-productives, permettant aux structures rebelles de perdurer au sein de l'armée nationale.
Pour garantir la pérennité de ces mesures, un mécanisme conjoint de coordination de la sécurité sera mis en place. Ce mécanisme s'appuiera sur le Concept d'Opérations (CONOPS) du 31 octobre 2024, un document stratégique déjà validé dans le cadre du processus de Luanda visant à neutraliser les groupes armés comme les FDLR.
L'humain et l'économie comme piliers de la paix durable
Au-delà des aspects purement sécuritaires, l'accord place l'humain au centre des préoccupations. Des dispositions claires ont été prises pour faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées, une nécessité vitale pour des millions de personnes affectées par le conflit.
Enfin, conscients que la stabilité passe par la prospérité, les négociateurs ont inclus la mise en place d'un cadre d'intégration économique régionale. Cette vision à long terme vise à transformer la région, riche en minerais critiques, en un pôle de développement partagé, une stratégie activement soutenue par les Etats-Unis pour sécuriser les chaînes d'approvisionnement mondiales. #### Un optimisme prudent
L'implication directe et de haut niveau des États-Unis, ainsi que le rôle d'observateur actif du Qatar, confèrent un poids indéniable à cet accord. Il s'inscrit dans la continuité des efforts diplomatiques menés par les processus de Luanda et de Nairobi, soutenus de longue date par l’ancien Secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et son administration actuelle.
Une atmosphère d’engagement et de confiance a embrasé hier, jeudi 19 juin 2025, la salle Panorama de Fleuve Congo Hôtel, situé en pleine commune de la Gombe, à l’occasion de la présentation par la Régideso SA de ses états financiers de l’année fiscale 2024 et de ses perspectives. Un moment stratégique de redevabilité qui a connu la présence des élus nationaux, des professeurs et d’autres invités de marque. Dans son exposé du jour, David Tshilumba Mutombo, Directeur Général de la Régideso, a présenté des performances de grande ampleur réalisées dans un esprit d’initiative poussée pour améliorer la gestion dans sa société et répondre aux attentes de tous les abonnés disséminés à travers l’étendue du territoire national. Selon David Tshilumba, en effet, en dépit de la situation difficile que traverse le pays, la Régideso est parvenue, grâce à une vision audacieuse, à augmenter de 22% son chiffre d’affaires pour l’année fiscale 2024. ‘’Nous sommes partis de 399 milliards de francs congolais à 486 milliards de francs congolais, soit 22% d’augmentation. Quand nous quittons le chiffre d’affaires, nous allons très vite aller à la valeur ajoutée qui a également augmenté de 113%. Pour une année fiscale, c’est quand-même des progrès remarquables’’, a-t-il révélé, avec fierté, dans son intervention.
Moyens financiers conséquents
Un succès qui ne doit cependant pas voiler le plus dur à faire. Devant son auditoire, le DG David Tshilumba a pris du temps à expliciter les défis pressants qui doivent être résolus pour permettre un rendement de qualité en faveur des populations. Pour lui, la Régideso accuse une insuffisance en termes des capacités pour élargir et renforcer sa desserte en RDC par manque des moyens financiers conséquents. Selon ce gestionnaire, il faut au moins 10 milliards de dollars américains repartis en dix ans à la Régideso, qui n’a que 16% de la desserve, pour relever le défi de la couverture nationale en eau potable.
‘’Le pays a besoin de plus de 1 milliard de USD par année dans le secteur de l’eau pendant au moins 10 ans pour qu’on sente la différence. Regardez ce que nous avons fait depuis l’indépendance : 16%. Tout ce qu’on a fait comme projets, tout ce qu’on a eu comme aide au développement, beaucoup de discours, des politiques et des législatures, des gouvernements, des projets, nous ne sommes qu’à 16%. Si nous n’investissons pas à une hauteur de 1 milliard de dollars pendant au moins 10 ans successifs, le changement sera difficile. C’est pourquoi, nous avons besoin de la participation de tous. Nous faisons cet appel pour que tous comprennent. Et ceux qui sont dans le Gouvernement et ceux qui sont dans le secteur privé et nos partenaires au développement. Le modèle de partenariat doit changer. On ne peut faire les mêmes choses et penser que nous allons continuer à améliorer’’, a démontré le Directeur Général de la Régideso.
Appel à l’action et interpellation
Avançant dans son élan, il a tiré la sonnette pour une aide au développement renforcée. David Tshilumba Mutombo a également exhorté le Gouvernement à prendre ses responsabilités pour soutenir le travail que réalise la Régideso au profit des congolais.
‘’L’aide au développement que nous recevons dans le secteur de l’eau par année dépasse rarement les 60 millions de dollars. Si on avait un tarif, on aurait 40 millions à ajouter au peu qu’on a de l’aide au développement. On aurait une enveloppe de 120 millions de dollars. L’impact serait meilleur pour le pays… Sur le plan des actifs, nous avons une augmentation globalement de près de 16% parce qu’on a beaucoup investi dans l’usine d’Ozone et de Lemba Imbu. Ce qui pousse les actifs à près de 16% d’augmentation. Si vous voyez les actifs circulants, c’est des chiffres. Ce n’est pas la réalité. On n’a pas le cash. C’est l’argent que les autres nous doivent. L’argent que l’Etat nous doit principalement’’, a-t-il déclaré. Et de compléter : ‘’ Dans les périmètres desservis par la Régideso, le taux de desserte en eau potable est de 37%. C’est basé sur les statistiques de la population de 2024. Si vous prenez la population de 2025, le taux est encore bas. Evidemment, les statistiques peuvent aller dans tous les sens selon la source. Mais, la réalité ne varie pas. La réalité, c’est aux robinets. Dans l’ensemble du pays, c’est 16% de la desserte. Dans d’autres provinces c’est 1%. Pour un pays qui a autant d’eaux, après 65 ans d’indépendance, je crois qu’il est temps qu’on se pose réellement des questions. Qu’avons-nous fait pour notre pays ? L’image est sombre. C’est cela l’image que je voudrais que vous puissiez retenir de notre triste histoire de la desserte en eau potable en tant que pays après 65 ans d’indépendance… La Régideso c’est 101 centres de traitement, 4300 agents à travers le pays, plus de 10.000km de réseau. Nous avons besoin de 50.000 ou 100.000 pour qu’on arrive partout… Notre production est petite. La demande nationale c’est près de 6.000.000 de m3 d’eau par jour. Nous en produisons seulement 1,5 million par jour… Il y a un grand travail à faire, un travail collectif que nous devons faire. Cela ne sert à rien de pointer du doigt à l’autre. C’est notre faute à nous tous. Mais c’est aussi notre responsabilité à partir d’aujourd’hui, une responsabilité collective. Vous qui êtes dans les affaires ou dans les institutions publiques, c’est notre responsabilité. Je ne peux pas prospérer dans les affaires pendant qu’il y a soif à côté de moi… SI vous regardez le résultat d’exploitation, il est encore négatif parce que les amortissements nous prennent beaucoup d’argent. En 2024, nous avons ajouté l’usine d’Ozone dans les amortissements. Cela a affecté les résultats’’.
Chiffres clés à noter
‘’Pour aller dans les indicateurs clés qui peuvent vous parler réellement de ce que nous faisons au jour le jour, vous pouvez voir l’évolution de vente pour les cinq dernières années. Nous avons presque doublé le chiffre d’affaires. Nous sommes partis de 254 milliards de francs congolais en 2020, à un peu plus de 460 milliards en 2024. Si vous regardez les livraisons en millions de m3, de 294.000 m3 que nous livrions l’année à 336.000m3. Mais, regardez de 2023 à 2024, il y a eu une légère diminution en volume délivré par jour. Beaucoup plus de pollution en 2024. Nous arrêtons beaucoup d’usines. Le changement climatique nous force à arrêter les usines. Comme conséquence, nous avons une production légèrement petite. Ce qui est intéressant c’est qu’en 2024, le rendement-réseau s’est amélioré significativement de 4%. Une très grosse affaire dans l’industrie de l’eau. C’est un résultat très impressionnant. Cela veut dire tout simplement qu’on a eu moins de perte dans le réseau, qu’on a eu moins d’eau non facturée… Ce qui est intéressant aussi c’est que le coût de revient de l’eau en 2024 par m3 c’est 2700fc. Pour produire un 1m3 d’eau, nous avons dépensé 2700fc. Mais, nous avons vendu ce même m3 d’eau à 2300fc. Donc, nous avons perdu 396fc par m3. C’est cela la question fondamentale de tarif que nous posons. C’est un tarif calculé moyennement en tenant compte des industriels, des commerciaux. Mais, le plus démuni payent 829fc par m3. Impossible de construire de la valeur à long terme avec un écart aussi grand entre le coût de revient et le prix de vente. C’est cela la correction que nous cherchons. Si on faisait correction, on ajouterait 79 milliards de francs congolais à notre bénéfice dans une année’’ a, encore, dans son exposé, déballé David Tshilumba.
Vision salvatrice et réaliste
Face à tous les défis, le DG de la Régideso a exprimé son engagement à tenir ses fronts par une stratégie de gestion efficace. Il a démontré de nombreuses avancées consacrées depuis son avènement aux commandes de cette entreprise de l’Etat pour amorcer la marche du changement.
‘’Nous avons trouvé une compagnie en faillite avec un potentiel extraordinaire. Il n’y a pas deux comme elle en Afrique. De l’Afrique du Sud à l’Egypte, on en trouverait pas. Les compagnies de l’eau ailleurs, c’est une petite ville ou une grande ville. C’est une communauté La Régideso est unique. C’est une fierté. Cette compagnie a un potentiel extraordinaire. On peut faire de cette compagnie la meilleure en Afrique. Cela ne dépend que de nous, de notre engagement. La vision que nous avons repose sur une transformation totale parce que tout ce qu’on a fait dans le passé jusqu’aujourd’hui n’a donné que 16%... Il faut que l’on transforme. Bien-sûr, il faut transformer avec un plan stratégique, avec des piliers, avec des méthodes, avec des ressources. C’est l’approche que nous avons aujourd’hui à la Régideso. Cette approche nous a conduits à ce Plan que nous appelons 3R pour dire Renaissance Résilience de la Régideso. Nous disons que nous voulons être un moteur de la transformation sociale à travers un service d’utilité publique exceptionnelle. Nous voulons promouvoir et donner de la dignité au capital humain et donner un peu de gain à l’Etat qui Actionnaire unique de la Régideso. Ce Plan comprend 4 axes principaux. Le premier axe c’est l’excellence dans les opérations à tous égards. Le deuxième consiste à rencontrer la demande. Il faut absolument une croissance et une expansion géographique. Nous allons diversifier nos activités parce qu’il faut désormais aller chercher de l’argent à venir investir dans l’eau. Le modèle historique n’a pas marché… On ne fera pas tout ceci sans embrasser la technologie, sans réellement être transformée par la technologie’’, a-t-il expliqué, dans son intervention. Pour lui, sa vision est de permettre à Régideso de commencer à produire ses outils sur plan en vue de réduire l’importation.
‘’Notre pays aujourd’hui importe tout pour donner le service public de l’eau. Comment on va rendre le produit accessible à tous ? Comment le prix va être beaucoup plus raisonnable ? Il nous faut changer d’approche’, a-t-il laissé entendre.
Refondation de la société
Au seuil de l’activité, c’est le Président du Conseil d’Administre de la Régideso, Alphonse Kisolokele, qui a retenu l’attention de l’assistance par son allocution empreinte d’espoir. Il a réaffirmé une détermination sans réserve visant à maintenir un leadership pragmatique en vue de la matérialisation de la vision du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
‘’ La complicité qui a caractérisé notre Conseil d’Administration avec la Direction Générale dans la gestion de la Société reste un atout pour l’implémentation de toutes les décisions’’, a rassuré, dans sa communication le PCA Alphonse Kisolokele.
Lors d’une séance de travail, ce lundi 16 juin 2025, avec les hauts cadres de DP Word DP WorldAfrique, dont Mohamed Akojee, CEO et Directeur Général Afrique Sub-saharienne, et Tariq El Farouki, Directeur Général de DP World RDC, leMinistre des Transports, voies de communication et désenclavement, Jean-Pierre Bemba, a donné de l’assurance à la population congolaise que le port en eaux profondes de Banana sera opérationnelle dans 20 mois, soit au premier trimestre de l’année 2027.
Selon ce membre du Gouvernement, la première phase des travaux axée sur le dragage initial du site est arrivée à terme. Et d’ajouter : « Nous avons complété la première phase des travaux de dragage avec grand succès, tout est en ordre et nous espérons achever ce projet le plus rapidement possible».
Ce port pourra accueillir des navires de grande taille, car ayant un quai de 600 mètres, un tirant d’eau de 18 mètres et une capacité de manutention de conteneurs d’environ 450.000 conteneurs EVP (équivalent 20 pieds) par an. Ses installations, à en croire Jorge Rico, seront dotées des dernières technologies portuaires.
«Le port sera achevé dans 18, voire 20 mois, peut-être aussi plus tôt que cela et nous n’irons pas au-delà de cette échéance », a-t-il indiqué.
Le port en eaux profondes de Banana pourra générer environ 1,12 milliard de dollars américains supplémentaires d’échanges commerciaux annuels et augmenter le PIB annuel de la RDC à 0,65 %, renseignent les projections. Il devrait également créer environ 85.000 emplois.
Il sied de signaler qu’en août 2024, British International Inversement (BII) avait annoncé un investissement de 35 millions de dollars en partenariat avec DP World pour développer ce projet, en ligne avec leur accord signé en 2021. Le port de Banana, situé sur la côte atlantique de la RDC, servira de porte d'entrée unique pour toutes les importations et exportations conteneurisées du pays. Le projet prévoit un quai de 700 mètres de long, capable d'accueillir les plus grands navires porte-conteneurs.
Une délégation parlementaire de la République Démocratique du Congo (RDC), menée par le Premier Vice-Président de l'Assemblée Nationale, le Professeur Isaac Jean-Claude Tshilumbayi Musawu, a conclu avec succès une mission de plaidoyer cruciale au Grand-Duché de Luxembourg. Au centre de cette mission, la situation sécuritaire préoccupante dans l'Est du Congo et la promotion d'un climat économique favorable aux investissements. Cette offensive diplomatique, empreinte d'un esprit d'ouverture et de dialogue direct, a jeté les bases d'une coopération renforcée entre les deux Nations.
Dans une démarche stratégique visant à porter la voix de la RDC sur la scène internationale, la délégation congolaise a engagé une série de rencontres de haut niveau avec des figures clés des sphères politique, diplomatique et économique luxembourgeoises. L'objectif était double : rétablir la vérité sur la crise sécuritaire qui déchire l'Est du pays et présenter les opportunités d'un Congo en pleine mutation, prêt à accueillir des partenariats économiques respectueux de sa souveraineté.
La mission a débuté par un entretien avec Gusty Graas, président de la commission des affaires étrangères du parlement luxembourgeois. Cette première étape a permis de planter le décor, en abordant les défis géopolitiques complexes de la région des Grands Lacs et le rôle grandissant que la RDC est appelée à y jouer.
Le point d'orgue de ce plaidoyer fut la session d'échange avec l'Assemblée parlementaire luxembourgeoise, présidée par Claude Wiseler. Devant les élus luxembourgeois, le professeur Isaac JC Tshilumbayi a livré un portrait sans concession de la situation sécuritaire, dénonçant avec force la "désinformation et les mensonges orchestrés par le Rwanda pour justifier ses ingérences armées". Il a affirmé que les prétextes avancés par le pays voisin pour soutenir des groupes armés sur le sol congolais étaient fallacieux et visaient à déstabiliser la RDC pour mieux asseoir son emprise sur la région.
Ces propos, d'une franchise rare, ont visiblement touché l'auditoire. En réponse, Claude Wiseler a souligné l'importance capitale d'établir un "lien direct avec la réalité du terrain" pour comprendre la situation au-delà des prismes médiatiques et des canaux diplomatiques traditionnels. Il a exprimé la volonté de son pays de comprendre comment le Luxembourg pourrait contribuer concrètement au rétablissement de la paix et de la stabilité. La délégation congolaise s'est d'ailleurs félicitée des récentes sanctions imposées par l'Union Européenne au Rwanda, affirmant qu'elles avaient "fait bouger les lignes" et demandant à leurs interlocuteurs européens de maintenir la pression.
En outre, la délégation a ardemment plaidé pour une coopération économique plus dynamique. Les élus congolais ont mis en avant les nombreuses réformes engagées par le gouvernement pour améliorer le climat des affaires, notamment à travers la stabilisation juridique et des incitations fiscales destinées à attirer les capitaux étrangers. "Il faut avoir le courage d'investir en RDC", a martelé le Premier Vice-Président Tshilumbayi.
Cet appel a trouvé une oreille attentive notamment, lors des rencontres avec Arnaud Delestienne, Directeur des marchés des capitaux internationaux à la Bourse de Luxembourg, et Cindy Tereba, Directrice des affaires internationales de la Chambre de Commerce du Luxembourg. Cette dernière a manifesté un intérêt certain pour le renforcement des échanges économiques et la mobilisation de fonds européens pour des projets durables en RDC.
La délégation a également échangé avec Jeanne-Croser, Ambassadrice non résidente auprès de l'Union européenne et de l'Union africaine, soulignant la volonté de la RDC de s'ouvrir à l'Europe dans le respect de sa souveraineté et de son identité, avec pour cap son développement et sa croissance économique. Le Luxembourg, par sa position influente au sein de l'Union Européenne, a exprimé son intérêt à accompagner la RDC dans cette démarche.
Cette mission parlementaire s'est conclue sur une note d'optimisme. En privilégiant un dialogue franc et direct, la délégation congolaise a réussi à la fois à exposer la complexité de sa situation sécuritaire et à présenter le visage d'un pays résolument tourné vers l'avenir. Le pari de la diplomatie parlementaire semble gagné, ouvrant la voie à un partenariat renouvelé et mutuellement bénéfique entre Kinshasa et Luxembourg. Les horizons diplomatiques et parlementaires entre les deux pays s'annoncent désormais plus prometteurs, fondés sur une quête commune de paix, de vérité et de prospérité.
Parmi les matières traitées par les Députés Nationaux lors de la plénière du samedi 14 Juin figuraient, également, l'audition du rapport de la Commission mixte Socioculturelle et Environnement sur la proposition de loi relative aux principes fondamentaux sur la Sécurité alimentaire, ainsi que l'audition du rapport de la Commission Spéciale et temporaire relatif au réquisitoire du Procureur Général près la Cour de Cassation sollicitant des instructions judiciaires contre le Député National Nicolas Kazadi.
S'agissant de la proposition de loi relative aux principes fondamentaux sur la Sécurité alimentaire, le rapport de la Commission mixte Socio-culturelle et Environnement a renseigné que sur 51 articles de la proposition de loi ; 11 articles ont été adoptés tels quels, 29 articles ont été adoptés moyennant amendements de forme et de fond, 4 articles ont été supprimés, 7 articles fusionnés, et 2 articles ont été insérés.
Notons que cette proposition de loi apporte des innovations suivantes :
- le recours à la terminologie usuelle consacrée au secteur du droit à la sécurité alimentaire et nutritionnelle conforme à l'acceptation internationale ;
- la prescription des obligations de l'état dans la concrétisation du droit à une alimentation adéquate dans le contexte de la bonne gouvernance et des droits humains ;
- la responsabilité des Provinces, des ETD et de la Société Civile dans la promotion et la mise en œuvre du droit à une alimentation équilibrée et adéquate ;
- la prescription des principes fondamentaux qui devront orienter et guider la mise en œuvre du droit à une alimentation adéquate pour tous ;
- l'institutionnalisation et les mécanismes de financement d'un système national de sécurité alimentaire ;
- la reconnaissance à tout Homme, à toute Femme, à tout Enfant et aux structures de la société civile du droit à faire valoir les revendications en matière de droit à une alimentation adéquate devant les instances judiciaires et les services publics habilités ;
- la mise en place des mécanismes spéciaux d'accompagnement pour la concrétisation du droit à une alimentation adéquate notamment un financement durable.
Après quelques interventions des Elus Nationaux afin d'enrichir cette loi, 367 ont voté pour, 1 contre, et 2 abstentions.
Ensuite, les Députés Nationaux ont procédé à l'audition du rapport de la Commission Spéciale et Temporaire relatif au réquisitoire du Procureur Général près la Cour de Cassation sollicitant des instructions contre le Député National Nicolas Kazadi.
Cette Commission Spéciale et Temporaire dirigée par le Député National Raphaël Kibuka, a dans la lecture de son rapport recommandé à l'Assemblée plénière de ne pas autoriser des instructions contre le Député Nicolas Kazadi. Ce rapport a été ainsi déclaré recevable par la Majorité des Elus du Peuple. La plénière a décrété un huis-clos conformément à l'article 108 du Règlement Intérieur de la Chambre basse du Parlement avant de passer à l'adoption dudit rapport.
Chaque année, la jeunesse africaine célèbre, le 16 juin, la journée lui dédiée en mémoire de la répression des étudiants noirs sud-africains.
L'Union de la Jeunesse de l'UDS, UJUDS, a saisi cette occasion pour adresser un message à la jeunesse africaine afin de la sensibiliser sur la lutte anti-impérialiste. Ce message dont la teneur suit, porte la signature du Président National de l'UJUDS, Me Dieudonné Ngalamulume Mupangila.
MESSAGE DE L'UJUDS À LA JEUNESSE AFRICAINE
Chers Jeunes Africains,
La date du 16 Juin de chaque année a été retenue pour célébrer la Journée de l'Enfant Africain. Cette date historique nous rappelle le soulèvement des enfants de SOWETO en 1976 lorsque des milliers d'élèves sud-africains ont protesté contre l'imposition par le gouvernement d'apartheid de l'époque de l'utilisation de l'afrikaans comme langue d'enseignement dans les écoles bantoues.
Ce faisant, en ce jour très spécial dédié aux jeunes, l'Union de la Jeunesse de l'UDS, UJUDS, lance un appel révolutionnaire à toute la jeunesse africaine en général et, à celle de la République Démocratique du Congo en particulier, à prendre conscience et à se dresser comme un seul homme contre les injustices sociales, toutes formes de manipulation et d'exploitation en défendant ses intérêts conformément aux lois et règlements de leurs pays respectifs.
En ce jour commémoratif de l'enfant africain, l'Union de la Jeunesse de l'UDS, UJUDS, garde une pensée pieuse en mémoire de tous les jeunes africains, victimes des affres des guerres et qui vivent dans des situations difficiles dues aux catastrophes naturelles, aux conflits armés sur notre continent, notamment dans l'Est de la République Démocratique du Congo, en Libye, au Sénégal, au Mali, au Niger, au Burkina Faso, du Soudan, et partout en Afrique où sévit l'insécurité grandissante mettant ainsi en péril les droits des enfants et, par conséquent, compromettant leur avenir.
En solidarité avec le principe d'humanité, principe cher aux antifascistes du monde, l'Union de la Jeunesse de l'UDS, UJUDS, formule les vœux de réconfort moral aux enfants victimes des effets collatéraux des guerres en Russie, en Iran et en Palestine, sous l'œil impuissant et complice des tenants de l'unipolarité.
De ce fait, l'Union de la Jeunesse de l'UDS, UJUDS, demande à la Cour Pénale Internationale, CPI, de poursuivre judiciairement les responsables de ces troubles dans le monde, notamment les puissances impérialistes pour non-respect du droit international humanitaire.
L'Union de la Jeunesse de l'UDS, UJUDS, exhorte les jeunes congolais à prendre conscience et à se joindre à leurs collègues de l'Union des Démocrates Socialistes, UDS, véritable parti de gauche en République Démocratique du Congo, dirigé par le Camarade Sénateur honoraire Crispin Kabasele Tshimanga Babanya Kabudi, pour une lutte acharnée et sans relâche contre l'occupation de l'Afrique par les puissances impérialistes afin de trouver une alternative favorable au développement du pays.
Les jeunes africains et congolais sont priés de s'engager dans la lutte non seulement contre l'impérialisme, mais aussi contre le fascisme, le colonialisme, le néo-colonialisme, le capitalisme prédateur ainsi que toute autre forme de domination de l'homme par l'homme pour l'édification d'un incontournable État socialiste en Afrique et dans notre pays. L'UJUDS les invite à militer pour l'avènement d'un nouveau monde multipolaire fondé sur des principes et des valeurs humaines.
En somme, dans l'état actuel du monde dominé par les attaques d'Israël en Iran, l'Union de la Jeunesse de l'UDS réitère son soutien indéfectible à la République Islamique d'Iran et lui adresse ses encouragements révolutionnaires.
Vital Kamerhe, Président de l’Assemblée nationale, dans son souci du retour de la paix à l’Est, a lancé un appel pressant, le dimanche 15 juin 2025, aux élus nationaux de s’engager activement à la lutte contre l’agression menée par le M23. A la suite de cet appel, il a aussi demandé aux élus nationaux de prêter une oreille attentive aux doléances des populations durant leurs vacances parlementaires.
«La République Démocratique du Congo, c’est notre patrimoine commun. Dieu nous l’a donné et nous allons le préserver. Quelle que soit la durée de la nuit, quel que soit le complot fomenté à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, cette guerre prendra fin et c’est la paix qui va gagner. Nous devons à chaque fois dans nos prières penser à ces populations qui traversent une véritable tragédie », a rappelé le Speaker de la Chambre basse du Parlement.
Convaincu que la paix reviendra à l’Est, Kamerhe a réitéré son appel au Gouvernement pour assurer le paiement des salaires des fonctionnaires œuvrant dans les zones occupées.
Durant cette session ordinaire de mars, plusieurs membres du Gouvernement et mandataires publics ont été interpellés par les députés sur la gestion des affaires publiques. Kamerhe a souligné l’importance des recommandations formulées en faveur de l’équité territoriale en indiquant : «De nombreuses recommandations ont été émises, tant par les membres du Gouvernement que par les députés, pour répondre aux difficultés des populations, concrétiser le Programme de développement local des 145 territoires et corriger les inégalités dans les allocations budgétaires ».
Des priorités
Il a exhorté les parlementaires à rejoindre leurs bases électorales afin de s’imprégner des réalités du terrain, tout en appelant à une réflexion approfondie sur deux problématiques majeures à savoir, la lutte contre le banditisme urbain, notamment les braquages, la gestion des déchets plastiques et immondices, devenue préoccupante dans plusieurs centres urbains.
Le Président de l'Assemblée Nationale, le Professeur Vital Kamerhe, s'est entretenu ce jeudi 12 juin avec le Représentant de l'UNICEF en République Démocratique du Congo, Mr John Agbor. Au cœur de leurs échanges, la situation préoccupante des enfants congolais et la nécessité d'inscrire leurs droits comme une priorité dans l'élaboration du budget national.
La rencontre a été l'occasion pour le Représentant de l'UNICEF d'exprimer les vives inquiétudes de son organisation concernant les multiples vulnérabilités qui affectent les enfants en RDC, et plus particulièrement les jeunes filles. John Agbor a insisté sur l'importance pour l'Assemblée Nationale d'accompagner le Gouvernement dans la mise en œuvre d'une législation qui concrétise les traités internationaux relatifs aux droits de l'enfant ratifiés par le pays.
Dans cette optique, l'UNICEF a formulé un plaidoyer clair pour une augmentation significative du budget alloué aux secteurs sociaux essentiels que sont l'éducation et la santé, qui pâtissent actuellement d'un financement insuffisant. L'organisation a réaffirmé sa pleine disponibilité à collaborer étroitement avec le Parlement pour garantir que les droits de l'enfant soient soutenus par un cadre législatif et des ressources financières conséquentes.
Le Président de l'Assemblée Nationale s'est montré très réceptif à cette offre de collaboration. Vital Kamerhe a souligné que cette démarche conjointe est d'autant plus pertinente que la RDC fait face à une crise humanitaire dramatique dans sa partie Est. Cette crise, exacerbée par la guerre que le Président de la chambre basse a qualifiée d'injuste et imposée par le Rwanda, a jeté sur les routes des milliers d'enfants, souvent séparés de leurs familles. La situation sécuritaire dans l'Est, notamment en Ituri et au Nord-Kivu, a des conséquences dévastatrices, privant des centaines de milliers d'enfants de leur droit à l'éducation.
Le Speaker de la chambre basse a assuré que le Parlement est déjà engagé dans cette voie, en soutenant des réformes législatives visant à valoriser et protéger les enfants et les jeunes. De plus, il a accueilli favorablement la proposition de l'UNICEF de relancer le Parlement des Enfants Congolais, en partenariat avec l'Assemblée Nationale, afin de promouvoir la participation des jeunes aux décisions qui les concernent.
Cette rencontre s'inscrit dans un contexte où la protection de l'enfance est une préoccupation majeure, comme en témoigne le récent lancement d'un projet de renforcement des systèmes de protection de l'enfant, financé à hauteur de 12 millions de dollars canadiens.
Dans le cadre de son séjour à Mbandaka dans la province de l'Équateur, depuis dimanche 16 juin dernier, le vice-Premier ministre de la Défense et anciens combattants a présidé une réunion du Comité provincial de sécurité. Durant cette rencontre, Guy Kabombo Muadiamvita a passé en revue la situation sécuritaire de la province qui devient inquiétante. Bien avant, ce membre du gouvernement Suminwa a participé au briefing de la 13ème région militaire et du 11ème groupement naval.
Prenant la parole, le patron de la Défense et anciens combattants a dévoilé l'objectif de sa visite, avant de rappeler aux militaires leur mission, celle de défendre la République démocratique du Congo contre toutes les menaces.
« Je suis venu à Mbandaka pour vous affirmer que le commandant suprême vous accompagne. Dans le contexte actuel, la crédibilité de nos forces armées est primordiale. Vous avez le devoir, sans faiblesse, d’assurer et d’assumer pleinement votre mission fondamentale : défendre les frontières de la République démocratique du Congo contre toutes formes de menace, d’où qu’elle vienne. Il vous revient de protéger l’ensemble des provinces du Grand Équateur. Chacun d’entre vous doit se sentir personnellement concerné par cette mission », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, Guy Kabombo a renouvelé la détermination du Chef de l'État, Félix Tshisekedi, d'améliorer les conditions socioprofessionnelles des éléments FARDC.
« Depuis son ascension à la magistrature suprême, le Commandant suprême n’a jamais cessé de placer l’amélioration des conditions de vie des militaires au cœur de ses priorités. Son engagement à soutenir les hommes et les femmes en uniforme se manifeste à travers les actions concrètes qu’il a posées à votre bénéfice », a dit-il affirmé.
A Mbandaka, Guy Kabombo a profité de sa visite pour échanger avec les épouses des militaires de la 13ème région militaire. Ces dernières lui ont soumis leurs problèmes (salaire des militaires, situation des veuves, cohabitation dans les camps et redynamisation du foyer social) auxquels le vice-Premier ministre a répondu séance tenante.
Ce lundi 16 juin 2025 dans la salle de l’immeuble du Gouvernement situé dans la Commune de la Gombe à Kinshasa, le Conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de sécurité, Désiré Cashmir Kolongele a tenu une réunion importante aux côtés de la Cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, avec le corps diplomatique et les bailleurs afin d’échanger sur la coordination du processus de Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS) en RDC. Des représentants des principaux ministères et des agents de l’Etat y ont pris part.
Désiré Cashmir Kolongele, Conseiller du Chef en matière de sécurité a présenté, dès l’entame des assises, le tableau brillant des efforts déjà engagés par la République Démocratique du Congo en matière de Réforme du secteur de sécurité.
«Comme vous le savez, notre pays a déjà réalisé et continue à réaliser des progrès en matière de réforme des services de sécurité. En particulier, la réforme dans les secteurs de la Police, de la Justice, de l’administration pénitentiaire pour ne citer que ces secteurs-là », a-t-il fait mention dans l’optique de vendre une image qui, sortie de l’obscurité, retrouve sa clarté essentielle depuis l’avènement de Félix Tshisekedi, Chef de l’Etat à la tête du pays. Car, ce dernier ne ménage aucun effort pour un assainissement radical et accéléré du secteur de la sécurité en RDC en dépit de cette guerre d’agression rwandaise qui secoue la partie Est du pays.
Il a, dans son allocution, rapporté aux partenaires du secteur la volonté manifeste du gouvernement congolais à recevoir d’eux les apports nécessaires pour une coopération efficace en matière de sécurité.
« Le Conseil national de sécurité reste donc disposé à recevoir les apports des partenaires dans le cadre de la coopération bilatérale, régionale, multilatérale, sous l’encadrement, bien entendu, de la Représentante spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies », a-t-il mentionné.
Le rôle majeur que joueront désormais ces partenaires dans cette réforme est une des priorités des autorités congolaises. Ainsi, Désiré Kolongele en a décortiqué la quintessence.
« La mission de ce groupe consultatif consiste à faire des conseils, des suggestions ou encore apporter des appuis aussi bien techniques que financiers ou logistiques. Chaque partenaire sera en mesure de pouvoir délimiter sa part de soutien afin que la réforme du secteur de la sécurité soit de plus en plus une réalité vivante et efficace en RDC », a-t-il dit en substance.
Par ailleurs, la Représentante du Secrétaire Général des Nations Unies a indiqué que les progrès, défis et opportunités du secteur de la sécurité doivent être des éléments de réflexion dense sur l’état actuel de la réforme de ce secteur partant des efforts de paix multiples déjà engagés par les parties prenantes.
« Notre rencontre aujourd’hui intervient à un moment où les efforts de paix multiples sont en cours. La déclaration de principe signée à Washington entre la RDC et le Rwanda, ainsi que la médiation du président Faure Gnassingbé, donc médiation togolaise, en cours, offrent des perspectives encourageantes. Ce contexte favorable nous invite donc à une réflexion du secteur de la sécurité en RDC, ses progrès, ses défis, mais aussi ses opportunités. Les Nations Unies réaffirment leur engagement à accompagner ces efforts conformément à la résolution du Conseil de sécurité 2773 de février 2025.
Notre soutien à la réforme du secteur de la sécurité et au DDR restera ferme dans l’objectif de garantir une paix durable et protéger les populations civiles qui ont trop longtemps souffert », a-t-elle indiqué.
Il faut noter que la réforme du secteur de sécurité est un élément intégral des programmes de paix et prévention des Nations Unies. Il s’agit à la fois d’une mesure préventive et d’un objectif de développement à long terme. Ainsi, les Nations Unies soutiennent la réforme du secteur de la sécurité non seulement dans le cadre des opérations de paix, mais aussi dans des contextes autres que ceux des missions, en réponse à des demandes nationales, et dans des contextes de transitions, lorsque les opérations de paix se retirent mais qu’une assistance continue au secteur de la sécurité est nécessaire.
Conformément aux textes contraignant, tout membre du pouvoir exécutif est appelé à quitter ses fonctions, 24 heures après sa mise à disposition à la justice. Me Constant Mutamba, jusqu’ici Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des sceaux, a présenté, hier mardi 17 juin 2025, sa démission au Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, à la suite de la levée de son immunité parlementaire. Poursuivi pour détournement présumé de fonds publics, l’ancien candidat à la présidentielle de 2023 quitte la scène ministérielle par la petite porte, dans un climat de haute tension politique et judiciaire.
Le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Me Constant Mutamba, a officiellement fait part de son intention de quitter le gouvernement. L’annonce a été adressée au Chef de l’Etat lors d’une entrevue qui aurait duré plus d’une heure. Cette décision intervient dans un contexte particulièrement trouble, marqué par de lourdes accusations de détournement de fonds publics, pour lesquelles l’Assemblée nationale a autorisé l’ouverture de poursuites judiciaires.
Entré en fonction en mai 2024, Constant Mutamba s’était engagé, avec la fougue de sa jeunesse, à réformer une justice qu’il qualifiait lui-même de « malade », reprenant à son compte les mots du président Tshisekedi. Mais, l’élan réformateur du patron de la NOGEC aura été de courte durée. Le vent judiciaire s’est retourné contre lui, emportant au passage ses ambitions et, peut-être, sa carrière politique.
Un dossier Kisangani devenu boulet judiciaire
Tout commence en mai, lorsque le Procureur Général près la Cour de cassation adresse une requête à l’Assemblée nationale pour obtenir l’autorisation de poursuites contre le Ministre. En cause : un projet de construction d’une prison à Kisangani, dont l’exécution aurait donné lieu à un détournement de 19 millions de dollars, avec attribution directe et sans appel d’offres à une société peu expérimentée, Zion Construction. Le 15 juin, la Chambre basse vote massivement la levée de son immunité : 322 voix pour, 29 contre et 12 abstentions.
Face à cette décision, la démission devenait une évidence juridique, autant qu’un impératif politique. Selon des sources concordantes, un courrier officiel entérinant cette démission devrait être adressé à la présidence dans les heures à venir.
L’échec d’un pari politique risqué
Figure de la jeunesse politique congolaise, Constant Mutamba s’était illustré par une rhétorique anticorruption et des prises de position tranchées. Son accession au portefeuille de la Justice avait été saluée par certains comme le signal d’un renouvellement générationnel. Mais très vite, les lignes de fracture sont apparues : querelles ouvertes avec la Première ministre Judith Suminwa, tensions persistantes avec le Procureur Général Firmin Mvonde, qu’il accusera publiquement de faire partie d’un « groupe de mafieux » œuvrant à son humiliation.
Ces propos, loin d’apaiser les tensions, auront renforcé l’isolement politique du ministre, dont les appels au « règlement de comptes » n’ont trouvé que peu d’échos dans l’opinion publique. La veille de son entretien avec le chef de l’État, le 16 juin, une interdiction de quitter la ville de Kinshasa lui a été signifiée. Il est désormais sous menace d’un mandat d’arrêt, assorti d’une possible détention provisoire.