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Préservation de la souveraineté, paix durable et stabilité,Est de la RDC : le Gouvernement réaffirme son engagement à soutenir jusqu’au bout la diplomatie agissante de Félix Tshisekedi !

Dans sa communication, lors de la toute récente réunion du Conseil des Ministres, tenue à la Cité de l’Union Africaine, la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka a réaffirmé la ferme volonté de son Gouvernement d’accompagner les efforts diplomatiques du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour le retour d’une paix effective dans l’Est de la RDC.

Saluant l’allocution prononcée par le Chef de l’Etat à la Tribune de la 80ème Assemblée Générale des Nations Unies, à New York, aux Etats-Unis, elle a affirmé avoir apprécié la grande marque de responsabilité démontrée aux yeux du monde pour la cause des populations de la partie orientale du territoire congolais, victimes depuis plus de trois décennies d’une prédation injustement imposée par le Rwanda pour sa survie économique.

«La Première Ministre a tenu à féliciter chaleureusement, au nom du

Gouvernement et en son nom personnel, Son Excellence Monsieur le Président de la République pour son brillant discours prononcé lors de la 80ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, le mardi 23 septembre 2025, ainsi qu’au cours du side event consacré à la reconnaissance des génocides perpétrés en RDC pour des gains économiques (GENOCOST), qui perdure depuis plus de trois décennies… Elle a souligné que le Chef de l’État a dénoncé la guerre de prédation qui frappe la RDC, appelant la communauté internationale à lui apporter un soutien ferme et à reconnaître le « génocide silencieux » dont notre peuple est victime depuis trop longtemps. Le Président de la République a salué les efforts de paix, notamment l’accord de Washington avec le Rwanda sous l’égide des États-Unis et la Déclaration de principes de Doha sous l’égide du Qatar, et a proposé de considérer le bassin du Congo comme une solution climatique majeure, soulignant son rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique », précise, en toute clarté le compte rendu du Conseil des Ministres, tel que présenté par Jean-Lucien Bussa, Ministre de l’Aménagement du Territoire, au nom de Patrick Muyaya, Ministre de la Communication, pris dans une mission officielle intense à l’étranger.

La Pros.

 

COMPTE-RENDU DE LA SOIXANTIEME 

REUNION ORDINAIRE DU CONSEIL DES MINISTRES

Vendredi 26 septembre 2025

Sur instruction de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement, Judith SUMINWA TULUKA, a présidé, ce vendredi 26 septembre 2025 à la Cité de l’Union Africaine à Kinshasa, la soixantième réunion ordinaire du Conseil des Ministres du Gouvernement de la République.

Quatre (04) points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir : 

I. Communication de Son Excellence Madame la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement ;

II. Points d’information ;  

III. Approbation d’un relevé de décisions du Conseil des Ministres ;

IV. Examen et adoption de textes.

I. COMMUNICATION DE LA PREMIERE MINISTRE 

La communication de la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement a porté sur trois (03) points principaux, à savoir :

1. Du message des félicitations au Président de la République pour son discours à la 80ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies

La Première Ministre a tenu à féliciter chaleureusement, au nom du

Gouvernement et en son nom personnel, Son Excellence Monsieur le Président de la République pour son brillant discours prononcé lors de la 80ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, le mardi 23 septembre 2025, ainsi qu’au cours du side event consacré à la reconnaissance des génocides perpétrés en RDC pour des gains économiques (GENOCOST), qui perdure depuis plus de trois décennies.

Son intervention, empreinte de conviction et de clarté, a souligné l’importance stratégique de la République Démocratique du Congo sur la scène mondiale et le rôle crucial que notre pays peut jouer dans le cadre du multilatéralisme et de son mandat au Conseil de sécurité. Il a également plaidé pour une meilleure représentation de l’Afrique au sein du Conseil de Sécurité.

Elle a souligné que le Chef de l’État a dénoncé la guerre de prédation qui frappe la RDC, appelant la communauté internationale à lui apporter un soutien ferme et à reconnaître le « génocide silencieux » dont notre peuple est victime depuis trop longtemps. Le Président de la République a salué les efforts de paix, notamment l’accord de Washington avec le Rwanda sous l’égide des États-Unis et la Déclaration de principes de Doha sous l’égide du Qatar, et a proposé de considérer le bassin du Congo comme une solution climatique majeure, soulignant son rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique.

 « Le Gouvernement salue l’engagement diplomatique soutenu de Son Excellence Monsieur le Président de la République. Il demeure convaincu que sa détermination à défendre les intérêts de notre pays sur la scène internationale portera ses fruits et contribuera à bâtir un avenir meilleur, tant pour notre nation que pour le monde entier », a – t – elle insisté.

2. De sa participation au Global Power Forum 2025

La Première Ministre est revenue sur sa participation au Global Power Forum (GPF) le jeudi 25 septembre 2025 à New York, aux États-Unis. Organisé chaque année en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, ces assises rassemblent des Chefs d’État et de Gouvernement, des premières dames, des dirigeants d’entreprises mondiaux, des décideurs politiques, des partenaires de développement ainsi que des acteurs du changement issus d’Afrique, d’Amérique du Sud et de la diaspora mondiale.  

Cette édition avait pour thème : « Le changement de pouvoir : les femmes réinventent le leadership, l’héritage et la prospérité mondiale ». 

Dans ce cadre, elle a prononcé un discours à la session de haut niveau, dans lequel elle a souligné que, dans chacun des six piliers du Programme d’actions du Gouvernement, le leadership des femmes et l’inclusion des jeunes sont considérés comme des leviers essentiels de transformation.  

La Première Ministre a également insisté sur la nécessité de reconnaître les Génocides Congolais comme un crime économique mondial (Genocost), en plaidant pour la prise en compte de cette tragédie dans le cadre des gains économiques. Elle a invité les partenaires à soutenir activement la cause de la RDC.  

En tant que membre Gold du Global Power Women Network (GPWN), la Première Ministre a martelé sur la nécessité de contribuer à établir des ponts entre l’Afrique francophone, l’Afrique anglophone et les autres régions de l’hémisphère Sud. Elle a affirmé son engagement à faire en sorte que les femmes ne restent plus en périphérie, mais occupent une place centrale dans la chaîne de valeur.  

Enfin, elle a lancé un message fort aux dirigeants mondiaux et aux partenaires de développement : l’autonomisation des femmes entrepreneuses dans le monde n’est pas une option, mais une urgence.

3. De l’appréciation du Franc Congolais et de l’accroissement de la masse salariale

La Première Ministre a rappelé que le Comité de conjoncture économique, réuni le 23 septembre sous sa présidence, a relevé deux évolutions majeures.

Primo, sur le plan de la stabilité macroéconomique, il s’est observé un recul de l’inflation et une appréciation du Franc Congolais sur le marché de change. Cet ajustement devrait produire un effet positif en termes de maintien du pouvoir d’achat des populations. Toutefois, cette tendance pourrait réduire les recettes fiscales et creuser le déficit budgétaire. C’est pourquoi la Commission Economie, Finances et Reconstruction (ECOFIRE) du Gouvernement a été instruite d’approfondir les options de resserrement budgétaire.

Secundo, le Comité a constaté une pression croissante de la masse salariale, qui dépasse désormais la moitié des recettes courantes, avec comme conséquences la fragilisation de nos finances et la réduction de la capacité de l’État à investir dans les priorités du développement.

C’est pourquoi, a-t-elle indiqué, le Comité de conjoncture économique a décidé de faire du contrôle rigoureux des effectifs un axe central de discipline budgétaire. À travers la fusion et la poursuite sans interruption des opérations de contrôle menées par les Ministères en charge respectivement de la Fonction Publique et du Budget, l’objectif est d’identifier les doublons, les sureffectifs et les avantages indus afin de les corriger. 

«Une telle démarche permettra non seulement de maîtriser durablement la masse salariale, mais aussi de dégager des économies significatives pour réorienter les ressources publiques vers les priorités sociales afin de consolider les acquis sociaux et d’améliorer le bien-être de la population », a précisé la Première Ministre.

Pour la mise en œuvre des mesures susmentionnées, les Ministres en charge de la Fonction publique, du Budget et des Finances ont été instruits de l’application de ces dispositions et devront en rendre compte dans le cadre des travaux sur la nouvelle politique salariale.

II. POINTS D’INFORMATION

II.1. Etat et administration du territoire

Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a présenté au Conseil, le rapport sur l’état et l’administration du territoire national. 

Au cours de la semaine qui s’achève, l’état d’esprit de la population demeure calme, et a été marqué notamment par : 

- L'intervention du Président de la République à la tribune des Nations Unies par laquelle il a fait un plaidoyer pour la reconnaissance du Génocide Congolais ;

 - L'appréciation de la monnaie nationale sur le marché de change.

Dans un autre chapitre, il a fait état de la poursuite de la formation des cadres territoriaux et la vulgarisation des textes légaux sur les Comités locaux de sécurité qui reste la stratégie adoptée pour impliquer la population dans la sécurisation à la base. Cette stratégie est accompagnée par les opérations de Police dites « NDOBO » dont les défis à relever font l’objet des réponses du Gouvernement.

Conformément à l'instruction du Président de la République faite lors de la réunion du Conseil des Ministres du vendredi 19 septembre 2025, relative au renforcement des effectifs de la Police de Circulation Routière (PCR) par les éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), dans le but de résoudre le problème chronique des embouteillages à Kinshasa, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a tenu, le mercredi 25 septembre 2025 à son cabinet, une réunion de travail avec le Commandement de la Police Nationale Congolaise. Il s’en était suivi une parade de briefing pour le déploiement effectif des unités mixtes dès ce lundi 29 septembre 2025.

Par ailleurs, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a fait le point de l’Atelier de validation de la Politique nationale de gestion des risques de catastrophes qui s'est tenu, du 23 au 25 septembre 2025 à Kinshasa, sous sa coordination. 

Il s’est agi donc de la mise en œuvre de la 8ème des 12 mesures de la réforme engagée par la République à la suite des discussions avec le Fonds Monétaire International (FMI), à travers son mécanisme d'appui budgétaire dénommé « Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD) ». À l'issue de leurs travaux, trois résultats majeurs ont été obtenus :

  • La validation de la Politique nationale de gestion des risques de catastrophes;
  • L'adoption du projet de Décret portant institutionnalisation de ladite Politique, devant être soumis au Conseil des Ministres pour examen et adoption au plus tard fin octobre 2025 ;

 - L'élaboration d'une feuille de route opérationnelle pour sa mise en œuvre.

L’accompagnement du Gouvernement a été sollicité pour la finalisation du processus d'adoption réglementaire de cette Politique, et pour sa mise en œuvre effective, conformément à nos engagements nationaux et internationaux.

Le Conseil a pris acte de ce rapport.

II.2. Situation sécuritaire

Le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a présenté la situation sécuritaire et les opérations de défense sur terrain, particulièrement dans les lignes de fronts dans le Nord-Kivu et le SudKivu. 

Face aux menaces de l’ennemi, les FARDC sont en alerte et restent déterminées à répondre avec rigueur à toutes les attaques de l’ennemi pour défendre le territoire national. 

En ce qui concerne les opérations de traque contre les terroristes ADF, la pression militaire exercée par les FARDC, avec l’appui de l’armée ougandaise, a permis l'arrestation de deux terroristes ADF ainsi que les dépendants de l'un des leaders terroristes. Elle a également conduit à la récupération de plusieurs armes et munitions appartenant à ces terroristes.

A l’Ouest du pays, les forces de défense poursuivent la traque des Mobondo qui, dernièrement ont décapité neuf personnes à la ferme Raoul dans la commune de Maluku. 

Le Conseil a pris acte de ce rapport.

II.3. Situation épidémiologique en République Démocratique du Congo

Au nom du Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale en mission, le Ministre de la Pêche et Elevage a présenté les points saillants de la situation épidémiologique dans notre pays. 

S’agissant de la maladie à Virus Ebola, il a été enregistré 30 alertes dont 12 validées et aucun cas n'a été confirmé au 24 septembre 2025. Depuis le début de l'épidémie, le cumul est de 48 cas confirmés dont 30 décès de cas confirmés, soit une létalité de 62,5% et 11 cas probables. 

En ce qui concerne l’épidémie de Choléra, la tendance à la 37ème semaine épidémiologique a été marquée par une légère diminution du nombre des nouveaux cas suspects passant de 1.188 à 1.186 dont 33 décès, soit une létalité de 2,7%. Dans l'ensemble du pays la diminution du nombre de cas est de plus de 3% au cours de cette semaine. 

Dans la ville de Kinshasa, qui fait face à une résurgence épidémique de choléra depuis la 16ème semaine épidémiologique, il a été notifié, au cours de cette semaine, 48 nouveaux cas suspects et aucun décès n'a été enregistré depuis 4 semaines. 

Quant au Mpox, au cours de la semaine sous examen, il a été enregistré une baisse du nombre de nouveaux cas de 630 à 431. Cette tendance est observée au pays depuis plus de sept (07) semaines.

Le Conseil a pris acte de cette note d’information. 

II.4. Note d’information relevant du secteur des Transports  

Le Vice-Premier Ministre, Ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement a présenté au Conseil la note d’information relative à la problématique de la création du Fonds Social de la Société Nationale des Chemins de fer du Congo (SNCC SA).

En effet, cette entreprise publique stratégique pour la mobilité nationale, d’une part, fait face à des difficultés structurelles et sociales persistantes qui compromettent son bon fonctionnement, et d’autre part, connaît un vieillissement marqué de son personnel, dont près de deux tiers (soit environ 3.695 agents sur un effectif total de 5.781) sont éligibles à la retraite. 

Il a démontré la nécessité impérieuse de mettre en place un mécanisme institutionnel durable, efficace et performant capable de soutenir les agents, d'apaiser le climat social et d'accompagner efficacement la réforme de l'entreprise par la création d’un Fonds Social. 

Ce Fonds Social de la SNCC SA poursuit les objectifs suivants :

  • Assurer la prise en charge progressive de la dette sociale de l'entreprise, en particulier le financement des retraites et Indemnités dues, afin de répondre aux obligations légales et de restaurer la confiance du personnel envers l'institution ;
  • Renforcer la protection sociale des agents et cadres à travers des mécanismes de prévoyance, d'assistance et de secours adaptés aux réalités socio-économiques et aux contraintes physiologiques des travailleurs ;
  • Faciliter le renouvellement et la stabilisation du personnel par la mise à la retraite effective des agents éligibles et le rajeunissement des effectifs, garantissant ainsi la continuité et l'efficacité du service ferroviaire.

En complément, la Ministre du Portefeuille a soutenu cette démarche et a indiqué qu'à travers un plan de réforme structurant et la mise en place d'un mécanisme de suivi permanent, une solution globale de gestion des passifs sociaux des entreprises publiques du Portefeuille de l'Etat pourra être mise en place.

Le Conseil a pris acte de cette note d’information.

III. APPROBATION D’UN RELEVE DE DECISIONS 

Les membres du Conseil ont approuvé le relevé de décisions prises lors de la 59ème réunion ordinaire du Conseil des Ministres du vendredi 19 septembre 2025.

IV. EXAMEN ET ADOPTION DE CINQ (05) TEXTES

IV.1. Projet de Décret

Le Vice-Premier Ministre, Ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement a soumis, pour examen et délibérations, le Projet de Décret portant règlementation de l’importation des véhicules d’occasion en République Démocratique du Congo. 

Ce texte s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la politique nationale de sécurité routière et conformément aux engagements internationaux souscrits par notre pays qui imposent la nécessité de réformer en profondeur la réglementation relative à l'importation des véhicules d'occasion.

En effet, le parc automobile national, majoritairement composé de véhicules vétustes importés, constitue un facteur aggravant d'accidents de circulation et de pollution environnementale, compromettant ainsi la sécurité routière, la santé publique et la qualité de vie des populations. 

Bien plus, la plupart des véhicules devenus vétustes ne disposent plus d'équipements de sécurité requis. D'où, l'impérieuse nécessité d'organiser le secteur des véhicules d'occasion et d'encadrer leur importation par un cadre réglementaire spécifique, en vue notamment de garantir la sécurité routière, de préserver notre environnement et d'assurer la qualité du parc automobile national.

Cette réforme s'inscrit dans la dynamique du Plan National de Sécurité Routière (PNSR) en cours d'élaboration au niveau de son Ministère, lequel s'articule avec la Stratégie Nationale de Sécurité Routière issue des travaux du Plan Directeur National Intégré des Transports. 

Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ce Projet de Décret. 

IV.2. Projet de Loi de ratification

Le Ministre d’Etat, Ministre de la Formation Professionnelle, représentant le Ministre d’Etat, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement en mission, a soumis, pour examen et délibérations, le Projet de Loi portant ratification de l’Ordonnance-Loi n°25/041 du 08 juillets 2025 autorisant la ratification de la Charte Africaine de la Statistique. 

Après débats et délibérations, ce Projet de Loi a été adopté.

IV.3. Projet de Loi

Au nom du Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux en mission, le Ministre d’Etat, Ministre de la Formation Professionnelle a soumis le projet de Loi portant autorisation de la prorogation de l’état de siège sur une partie du territoire de la République Démocratique du Congo prenant cours le 04 octobre 2025.

Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ce Projet de Loi. 

IV.4. Projets de Loi de ratification

Le Ministre du Commerce Extérieur en mission, représenté par la Ministre des Affaires Foncières, a soumis au Conseil deux textes de ratification pour examen et délibérations : 

1° Projet de Loi portant ratification de l'Ordonnance-Loi n°25/036 du 08 juillet 2025 autorisant la ratification de l'Accord sur les subventions à la pêche de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC)

En effet, parmi les instruments de l'OMC ouverts à l'acceptation que notre pays n'a pas encore ratifiés figure l’accord précité.

Ce texte va marquer une avancée significative de la République Démocratique du Congo en matière de durabilité des océans. Les interdictions contenues dans cet accord sont importantes et nécessaires pour les pays côtiers d'Afrique dans la lutte contre les flottes étrangères subventionnées qui dévastent les ressources halieutiques. 

2° Projet de Loi portant ratification de l'Ordonnance-Loi n°25/037 du 08 juillet 2025 autorisant la ratification de l'Accord sur la facilitation des échanges (AFE) de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC)

En autorisant cette ratification, la République Démocratique du Congo traduira sa ferme détermination à contribuer à la mise en œuvre de cet Accord et à la poursuite d'une coopération solide avec l'Organisation Mondiale du Commerce en vue de garantir la croissance et la diversification de l'économie du pays pour le bien-être de la population, a martelé le Ministre du Commerce Extérieur.

Ce texte contient des dispositions visant à accélérer le mouvement, la mainlevée et le dédouanement des marchandises, y compris les marchandises en transit. Il prévoit aussi des mesures permettant d'assurer une coopération effective entre les douanes et les autres autorités compétentes sur les questions de facilitation des échanges et de respect des procédures douanières. 

Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ces Projets de Loi. 

Commencée à 15h55’, la réunion du Conseil des Ministres a pris fin à 17h40’.

Pour le Ministre de la Communication et Médias, 

Porte-parole du Gouvernement en mission, 

Jean-Lucien BUSSA TONGBA

Ministre de l’Aménagement du Territoire

 

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Mongala : OLPA soulagé après la reprise des émissions de la radio Top Lisala

Kinshasa, le 23 septembre 2025. L’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), organisation non gouvernementale de défense et de promotion de la liberté de presse, exprime son soulagement après la reprise des émissions de la radio Top Lisala, station privée émettant à Lisala, chef-lieu de la province de Mongala, au nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC).

Le média a repris ses émissions le 20 septembre 2025, après 51 jours de fermeture. La décision de réouverture a été notifiée, le 18 septembre 2025 par M. Baudouin Yenga, ministre provincial de l’Intérieur, Sécurité, Ordre public, Décentralisation, Population et Affaires coutumières.

À titre de rappel, la Radio Top Lisala a été réduite au silence, le 31 juillet 2025, après avoir été scellée et assiégée par des éléments de la Police pendant 72 heures. M. Baudouin Yenga Malembe avait ordonné la fermeture de la station pour «dérapage excessif» après la diffusion, le 29 juillet 2025, d'une émission intitulée Tic Tac, critiquant sévèrement les Députés provinciaux de Mongala pour leur indifférence vis-à-vis de l'action du Sénateur Michel Lingepo exigeant le retrait de l’édit du 28 décembre 2024 fixant la nomenclature des actes générateurs de recettes de la taxe spéciale conventionnelle sur la reconstruction de la province.

Mongala : OLPA soulagé après la reprise des émissions de la radio Top Lisala
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Journée internationale de la paix, Denis Mukwege : ‘‘Le conflit en RDC est le plus meurtrier depuis la seconde guerre mondiale. Mais il reste une guerre oubliée et une crise largement négligée’’

Chaque 21 septembre, le monde célèbre la Journée internationale de la paix. Une commémoration qui met en exergue le privilège et la détermination pour une restauration de la paix dans un monde entaché des guerres d’agression répétées où des populations sont contraintes à une vie nomade à cause des déplacements exagérés fuyant ainsi des affrontements, des crépitements des balles dans leur milieu naturel.

Epris de paix, Dr Denis Mukwege, gynécologue congolais et Prix Nobel de la paix 2018, témoin depuis plus de trois décennies des « catastrophes humanitaires et des violations systématiques du droit international et des droits humains dans une région longtemps violentée par les ennemis de la paix en République Démocratique du Congo a, dans un message en hommage de presque « 90 000 victimes de violences sexuelles » prises en charge dans son hôpital de Panzi dont la plupart des enfants, et à l’occasion de l’évènement Live Peace organisé à Annecy en France, attiré l’attention du monde sur « la tragédie que traverse la population en République Démocratique du Congo ».

« En cette Journée Internationale de la Paix, nos pensées vont à toutes les victimes des conflits armés à travers le monde, où les femmes et les enfants sont touchés de manière disproportionnée. A l’occasion de l’évènement Live Peace organisé à Annecy en France, nous avons partagé ce message pour éveiller les consciences du public sur la tragédie congolaise, et sur l’impératif d’y mettre fin pour tourner l’une des pages les plus sombres de l’humanité », a-t-il déclaré avec amertume dans l’âme.

César Nkangulu

 

Message du Dr Denis Mukwege à l’occasion de la Journée internationale de la paix 2025

En cette journée internationale de la paix, alors que des foyers de crise se multiplient, je voudrai attirer votre attention sur la tragédie que traverse la population en République Démocratique du Congo.

Depuis trente ans, mes compatriotes ont subi des guerres d’agression répétées, des catastrophes humanitaires et des violations systématiques du droit international et des droits humains.

A l’hôpital de Panzi, au Sud-Kivu, nous avons soigné ces vingt-cinq dernières années presque quatre-vingt-dix mille victimes de violences sexuelles et parmi nos patients figurent de plus en plus d’enfants.

Le conflit en RDC est le plus meurtrier depuis la seconde guerre mondiale. Mais il reste une guerre oubliée et une crise largement négligée.

Aujourd’hui, plus de vingt-six million des congolais sont confrontés à une grave famine et presque huit million sont déplacés.

Cette guerre est surtout économique et largement alimentée par l’exploitation illégale et le pillage des ressources minières congolaises pour répondre aux besoins de l’économie mondialisée, notamment la transition numérique et énergétique.

Il ne s’agit pas seulement d’un problème au cœur de l’Afrique. C’est un problème mondial.

Nous avons tous un smartphone, un ordinateur portable, une voiture ou un vélo électrique. Nous avons tous un morceau du Congo dans notre poche ou chez nous.

Nous sommes tous concernés et nous pouvons tous faire la différence. Utilisez votre smartphone pour dénoncer l’impunité des crimes les plus graves et le pillage des minerais stratégiques congolais.

Il est temps de mettre fin à la tragédie congolaise et de lancer une mobilisation internationale pour mettre fin aux souffrances du peuple congolais. Chacun de vous est un catalyseur de changement, un acteur pour la paix.

Ensemble, nous pouvons mettre fin à la tragédie congolaise et tourner l’une des pages les plus sombres de l’humanité.

Merci pour votre voix et vos actions en faveur du retour de la paix en République Démocratique du Congo.

Journée internationale de la paix, Denis Mukwege : ‘‘Le conflit en RDC est le plus meurtrier depuis la seconde guerre mondiale. Mais il reste une guerre oubliée et une crise largement négligée’’
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Jacquemain Shabani au chevet des victimes, Drame au camp Kabila : bilan provisoire 150 maisons calcinées

 Le drame de l’incendie dans le camp militaire dit Kabila, dans la commune de Lemba, est le reflet du décor de différents camps militaires. Près de 150 maisons calcinées pouvaient être évitées si toutes les dispositions sécuritaires étaient respectées. Les raccordements de l’électricité mettent en danger permanent les vies humaines.

Des renseignements relayés par certains médias après recoupement font état d’un incendie qui s’est déclaré autour de 2 heures du matin dans la nuit du 21 au 22 septembre 2025. Aucune perte en vie humaine.

Tout serait parti d’une maison qui a pris feu avant que l’incendie ne ravage d’autres habitations. La proximité d’habitation en violation de toutes les normes de construction a facilité la propagation de l’incendie. Le propriétaire de la première maison où l’incendie a débuté aurait été placé aux arrêts. Un autre témoin soutien : « Le feu a commencé dans une maison. Ce qu’on peut déplorer, c’est que le propriétaire de celle-ci avait refusé d’étouffer le feu. Heureusement, il a été arrêté », a-t-il affirmé.

Le Gouvernement, par le Vice-premier ministre en charge de l’intérieur, sécurité décentralisation et affaires coutumières, Jacquemain Shabani, s’est rendu au chevet des sinistrés pour les réconforter et se rendre compte des dégâts causés par ledit incendie.

Ce sinistre dévastateur a ravagé plus de cents maisons construites pour la plupart en tôle, occupées par les familles des policiers.

Jacquemain Shabani a annoncé une prise en charge urgente pour assurer le minimum à ces victimes, en attendant une assistance considérable du Gouvernement après un rapport technique et d’évaluation de la cellule permanente d’alerte et d’urgence CPAU en charge de la gestion des catastrophes du ministère de l’intérieur et sécurité.

Il est important de signaler que jusque-là, la cause de cet incendie n’est pas connue. Cependant, les enquêtes sont en cours en vue d’en déterminer l’origine ayant rendu plusieurs ménages sans abri.

La Pros.

Jacquemain Shabani au chevet des victimes, Drame au camp Kabila : bilan provisoire 150 maisons calcinées
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300 lauréats lancés sur le marché de l’emploi, UNIKIK : Marie-Thérèse Sombo clôture officiellement l’année académique 2024-2025

La grande salle de l’Université de Kikwit (UNIKIK), province du Kwilu, dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo (RDC) a servi de cadre, le samedi 13 septembre 2025,  pour la clôture officielle de l’année académique 2024-2025 sur toute l’étendue du territoire national. Cette cérémonie a été présidée par la Ministre de l’Enseignement supérieur, universitaire, recherche scientifique et innovation, Marie-Thérèse Sombo. Cet évènement s’est déroulé en présence de plusieurs autorités notamment, du Secrétaire Général de l’ESU chargé de recherche, le maire de Kikwit, les membres du Comité urbain de sécurité, des dirigeants des instituts supérieurs et universitaires issus du Grand Bandundu, ainsi que de professeurs venus de Kinshasa.

L’UNIKIK a saisi cette opportunité pour procéder à la collation des grades académiques. 399 lauréats ont été lancés sur le marché d’emploi dont 69 du système LMD (Licence, master, Doctorat).

D’entrée de jeux, le professeur Alphonse Kapumba, recteur de l’UNIKIK et président de la Sous-conférence des chefs d’établissement de l’ESU Kwilu-sud a, au nom de la communauté universitaire, rendu un hommage mérité au Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, grand chancelier des universités et instituts supérieurs de la RDC, étant donné qu’il tient à rendre compétitive et performante la formation de la jeunesse et à consolider la paix dans le pays, surtout la partie occupée par l’armée rwandaise avec ses supplétifs AFC/M23.

Il n’a pas oublié d’être reconnaissant à l’endroit de la première ministre Judith Suminwa Tuluka qui mène les actions gouvernementales avec compétence et détermination.

Kapumba a salué l’attention accordée par Marie-Thérèse Sombo, ministre de l’ESU-RDC à la qualité de l’enseignement et de la recherche en considérant celle-ci comme le maillon important dans le processus de développement de la RDC.

«Vous avez engagez des réformes importantes pour offrir à notre pays des cadres compétents, innovateurs et créatifs. Vous avez mis en place des cadres de concertations pour des autoévaluations pour étudiants, enseignants (…) L’Université de Kikwit est réellement engagée à soutenir votre vision dans la formation de la jeunesse engagée à servir ce pays», a déclaré le recteur de l’UNIKIK tout en soulignant les efforts que conjugue cette Alma Mater dans la formation des assistants au troisième cycle et au doctorat dans différentes universités éparpillées dans le monde entier.

De son côté, l’Abbé Clément Molo, secrétaire général académique qui a gravité autour du calendrier académique, des étudiants, des facultés organisées et opérationnelles, de la bibliothèque totalement numérique, des conférences et ateliers organisés par cette institution tout au long de l’année académique.

Quant à eux, les étudiants ont sollicité des bus Trans Academia pour leurs transports…

«Nous croyons que l’avenir de notre pays se joue dans des amphithéâtres, des bibliothèques, des centre de recherches et surtout dans des cours et esprits de ces étudiants. Que cette visite soit le début d’un dialogue franc avec les institutions supérieurs et universitaires du Kwilu», a indiqué le porte-parole des étudiants de l’UNIKIK.

Prenant la parole du haut de la tribune, Marie-Thérèse Sombo, ministre de l’ESU, tout en remerciant de tout cœur la communauté universitaire du Kwilu pour l’accueil, a indiqué qu’elle mettrait fin aux années académiques élastiques et désordonnées.

«Il s’agit pour moi de conférer un caractère exceptionnel à cette cérémonie qui marque une avancée importante à savoir la fin des années élastiques et parfois chevauchées ainsi que le retour à la normalité et à l’uniformisation des années académiques. Finie la récréation et des désordres jadis observés par bon nombre d’établissements de l’enseignement supérieur et universitaires qui ne respectaient pas le calendrier académique», a-t-elle déclaré.

Elle a fait savoir que c’est «sur instruction express du président de la République, Chef  de l’Etat, Grand Chancelier des universités et instituts supérieurs du Congo que le ministère de l’enseignement supérieur, universitaire, recherche scientifique et innovation s’est employé à mettre en place un ensemble de dispositifs adéquat afin d’assurer un bon déroulement des activités d’enseignement et de recherche conformément au calendrier arrêté par l’instruction académique  026»

L’autorité de tutelle a exprimé ses mécontentements face ce qu’elle appelle ‘’création désordonnée des établissements de l’ESU par les privés’’.

«Dans un autre registre, face au phénomène déplorable de créations désordonnées d’établissements d’enseignement supérieur et universitaire telles des champignons, initiatives des privés, il était temps de mettre fin à cette mauvaise pratique. Ceci m’a conduite à décider de la suspension de l’octroi des autorisations de fonctionnement et d’agréments de nouveaux établissements jusqu’à nouvel ordre», a-t-elle insisté.

Elle a également indiqué que dans le but d’avoir une juste perception de la qualité de fonctionnement des établissements d’enseignement, le ministère a initié un contrôle de gestion est en cours dans tous les établissements.

Elle n’a pas oublié de féliciter les comités de gestion de l’ISP-Kikwit, UNIKIK, l’ISTM-Kikwit ainsi que les privés qui se sont évertués de construire des bâtiments pour améliorer la qualité des enseignements. 

Badylon Kawanda Bakiman

 

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Reconnaissance du génocide en RDC : Samuel Mbemba place la Communauté Internationale devant ses responsabilités !

Au cours d'un point de presse tenu le vendredi dernier à Kinshasa, le Ministre des Droits humains, Me Samuel Mbemba Kabuya, a livré un message fort à la nation et au monde. De retour de la 60ème session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève, il a appelé à une prise de conscience universelle face aux atrocités commises dans l'Est de la République Démocratique du Congo, qu'il qualifie sans équivoque d'actes de génocide. 

S'appuyant sur une série de documents officiels, le Ministre a martelé sur la nécessité de nommer les crimes pour ce qu'ils sont. « Divers rapports officiels notamment, le Rapport Mapping du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, les rapports successifs des experts de l’ONU et les conclusions du rapport final S/2025/446 du 03 juillet 2025, établissent de graves violations des droits humains en RDC », a-t-il déclaré.

Il a rappelé que ces documents détaillent des massacres ciblés, des épurations ethniques et l'utilisation de violences sexuelles comme arme de guerre, attribuant la responsabilité de ces actes au Rwanda et à ses alliés successifs tels que le RCD, le CNDP, et l’AFC/M23.

Face à ce qu'il nomme des preuves irréfutables, Samuel Mbemba a exhorté l'opinion nationale à s’approprier le combat de la reconnaissance du génocide commis en RDC, un combat initié par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Il a également enjoint la communauté internationale à briser le silence et à se montrer solidaire des victimes.

Mise au point sur la gestion du Fonarev

Interrogé en marge de sa déclaration sur des critiques visant la gestion du Fonds National des Réparations des Victimes (Fonarev), le Ministre a été catégorique. « On ne peut payer que les vraies victimes. Et pour y arriver, il faut une identification sérieuse, ce que le Fonarev est en train de faire », a-t-il précisé, défendant ainsi le processus en cours destiné à garantir que les réparations parviennent aux personnes légitimement concernées.

La Pros.

 

MESSAGE DU MINISTRE DES DROITS HUMAINS

A la ville et au monde (URBI ET ORBI)

Depuis plus de trois décennies, l'Est de la République Démocratique du Congo demeure le théâtre d'atrocités d'une gravité extrême, qualifiées de crimes de génocide. Il apparaît dès lors indispensable de rappeler avec clarté la signification du terme « génocide », de mettre en évidence les actes qui relèvent de cette qualification commis sur le sol congolais, et d'adresser un appel solennel à la conscience, tant nationale qu'internationale, afin que cessent ces violences et que justice soit rendue aux victimes.

Au regard de l'article 2 de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide des Nations Unies, « le génocide s'entend de l'un quelconque des actes commis dans l'intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel : meurtres de membres du groupe, atteintes graves à l'intégrité physique et mentale de membres du groupe, soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle, mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe et le transfert forcé d'enfants du groupe à un autre groupe ».

Divers rapports officiels, notamment le Rapport Mapping du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, les rapports successifs des Experts de l'ONU, les conclusions du rapport final S/2025/446 du 3 juillet 2025, le rapport S/2025/403 du 23 juin 2025, ainsi que les Résolutions S/RES/2765 (2024), S/RES/2773 (2025) et A/HCR/RES/S-37/1 du 7 février 2025, établissent de graves violations des droits humains en RDC.

Ces documents dénoncent des massacres ciblés, épurations ethniques, destructions et repeuplements de villages, exécutions sommaires, et violences sexuelles massives utilisées comme armes de guerre. Ces crimes sont attribués au Rwanda et à ses alliés (RCD, CNDP, M23, AFC/M23) ainsi qu'à divers groupes armés étrangers (FDLR, ADF-NALU, LRA, etc.).

Voici quelques exemples d'actes de génocide perpétrés sur le sol congolais depuis 1996 :

Massacre de Tingi-Tingi : entre 100 000 et 300 000 réfugiés hutus tués par l'Armée Patriotique Rwandaise.

  • Massacre de Kalima : 200 réfugiés massacrés dans les territoires de Pangi et Kasongo.
  • Massacre de Makobola : 800 personnes tuées et des centaines de maisons incendiées.
  • Massacre de Katogota : des civils brûlés vifs, habitations incendiées, tirs à bout portant.
  • Massacre de Mwenga : 15 femmes et un homme enterrés vivants.
  • Massacre de Kamituga : des centaines de personnes massacrées à l'arme blanche.
  • Massacre de Kasika : 1000 civils massacrés, dont des femmes enceintes, des enfants et un prêtre tué dans une église.

Il sied de noter que la commission des actes de génocide se réalise depuis plusieurs années sur le territoire congolais, sous le regard indifférent de la communauté internationale. Le bilan s'élève à plus de 10 millions de morts et plus de 10 millions de victimes vivantes, dont des femmes violées, des orphelins et des déplacés internes. [[1]](https://actualite.cd/2025/09/19/rdc-samuel-mbemba-appelle-lappropriation-du-combat-de-la-reconnaissance-du-genocide)

À ce jour, le Rwanda et ses supplétifs de l'AFC/M23 poursuivent leurs actes odieux de massacres, tels que ceux de Kishishe, Kibumba, Kitchanga, Maboya, Kanyabayonga, Bwito, Minova et Goma.

Considérant ces preuves irréfutables, j'alerte le monde sur le fait que les atrocités commises dans l'Est de la RDC sont des actes de génocide qui doivent interpeller la conscience universelle.

J'appelle l'opinion nationale à s'approprier le combat de la reconnaissance du génocide commis en RDC, combat initié par Son Excellence Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République, Chef de l'État, Garant de la Nation. J'appelle également la communauté internationale, face à l'évidence des rapports crédibles prérappelés, à être solidaire avec les victimes de ces actes et à briser le silence.

Fait à Kinshasa le 19 septembre 2025

Samuel Mbemba Kabuya

Ministre des Droits Humains

 

Reconnaissance du génocide en RDC : Samuel Mbemba place la Communauté Internationale devant ses responsabilités !
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