Le Fond National de Réparation des Victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité, FONAREV en sigle, a, par la voix de son Directeur Général Patrick Fata Makunga, pris part active aux échanges en marge de la 80ème Assemblée Générale des Nations Unies qui s’est tenue à New York du 22 au 29 septembre 2025, en vue de porter son plaidoyer devant des personnalités importantes pour la reconnaissance du génocide congolais.
Engagé dans la dynamique de redevabilité, Patrick Fata a répondu aux questions de Christian Lusakweno, le jeudi 25 septembre 2025 à New York, dans l’émission Face à face.
Bilan de l’évolution du plaidoyer
De Genève à New York, le FONAREV ne cesse de porter la voix des victimes survivantes et mortes dans les conflits sanglants qui menacent la partie orientale du pays depuis plus de trente ans. Fort de l’engagement et la détermination des autorités de cette institution publique, les résultats sont prometteurs et encourageant pour la poursuite du plaidoyer à l’international.
«Des débuts déjà très encourageants au regard de ce que nous avons comme retour sur terrain, à Genève ou à New York, sur ce plaidoyer que nous avons commencé sur le plan international. Les résultats déjà obtenus jusque-là sur les deux premières étapes sont très encourageants et nous motivent à continuer par la suite », a-t-il rassuré.
Une visibilité à large spectre à travers «une exposition qui a été faite sur place, à New York», pour une reconnaissance du génocide commis en République Démocratique du Congo.
«Reconnaissance, seul but poursuivi !»
La sensibilisation devrait in fine aboutir à la reconnaissance, laquelle doit passer par plusieurs aspects, a indiqué le DG du FONAREV.
«Le reconnaitre passe par plusieurs aspects. Je pense que la finalité dans la reconnaissance, c’est d’avoir des déclarations, des jugements au niveau des Cours internationales. Mais cela est précédée par la sensibilisation, cette sensibilisation que nous faisons tous azimuts en faite. Il ne s’agit pas de faire des réunions où nous réunissons des personnalités et même la diaspora, mais aussi sur d’autres expressions visuelles, comme l’art, où nous pouvons attirer des gens aujourd’hui à regarder, apprendre l’histoire du Congo et prendre cause pour ces victimes pour qui nous portons la voix au niveau du FONAREV ».
Et de renchérir : «Cette exposition vise à inviter les participants à être les porte-voix des victimes pour la reconnaissance du génocide congolais afin de rétablir la vérité et d’indemniser les victimes».
L’exemple des conflits Ukrainien ou palestinien pousse le Congo à intensifier son plaidoyer pour que même dans les capitales occidentales qu’on y trouve des populations qui se lèvent pour demander justice en faveur des victimes du génocide congolais.
«On voit pour d’autres conflits, pour ne citer que ceux-là, que ça soit le conflit ukrainien ou le conflit palestinien, nous avons vu actuellement, dans les capitales occidentales, les locaux et les nationaux se lever pour parler de cette cause-là parce qu’ils sont au courant de ce qui se passe. Mais cela n’a jamais été le cas pour la République Démocratique du Congo. Ce qu’on a eu comme mobilisation jusque-là c’était pour de la diaspora. Mais nous devons aller plus loin si nous voulons que le monde prenne la cause pour nous il ne s’agit pas que des politiques mais aussi des citoyens qui habitent dans ces pays-là afin qu’ils apprennent ce qui se passe au Congo depuis plus de trente ans aujourd’hui », a-t-il plaidé.
« Changement de paradigme »
Une campagne de sensibilisation intense qui vise à pousser les différents décideurs du monde à changer de paradigme au sujet de ce qui se passe au Congo.
« Nous sommes dans les environnements politiques. Et le politique est contrôlé par les électeurs. Donc, aujourd’hui, il est important que les citoyens comprennent ce qui se passe pour qu’ils deviennent nos ambassadeurs, nos avocats à travers les différentes personnalités afin de leurs dire regardez différemment ce qui se passe au Congo et que cela ne peut plus continuer », a déclaré le DG de FONAREV.
Dans le cadre de l’exécution de la feuille de route validée pour la sensibilisation de la reconnaissance du Genocost, une campagne au sens beaucoup plus large est envisagée dans le but d’élargir son champ d’action du plaidoyer pour une reconnaissance effective du génocide congolais sur la sphère internationale.
« Nous sommes dans le cadre de l’exécution de la feuille de route validée pour la sensibilisation et la reconnaissance Genocost que nous avons validé ensemble avec la CEVOC en début de l’année. Cette feuille de route a commencé par une table ronde qui s’est tenue à Kinshasa en avril et qui portait sur l’appropriation nationale et la reconnaissance internationale du génocide, qui a été suivi d’un colloque international qui a accueilli des scientifiques de tout bord qui sont venus étudier en profondeur ce massacre que nous qualifions nous de génocide perpétré sur le sol congolais. Après ça, il y a eu la journée de commémoration instaurée par la loi. Pour la première fois, un mémorial a été destiné à ces victimes-là. Et la suite de cette campagne était de la porter au niveau de l’international. C’était symbolique d’être à Genève, en marge de la 60ème session du conseil des droits de l’homme, et aujourd’hui, à New York parce que ce sont des entités où la question des droits de l’homme sont abordées. La campagne ne se termine pas là, elle ne fait que commencer. Plusieurs autres étapes sont prévues et plusieurs autres canaux de communication, de sensibilisation vont être déployés pour sensibiliser et continuer ce plaidoyer », a-t-il indiqué.
Des résolutions pour une prise de conscience nationale
Par appropriation national, il convient de rappeler que la table ronde d’avril dernier à Kinshasa avait pour un des objectifs de commencer à sensibiliser les congolais à prendre conscience de ce qui se passe au pays depuis trente avant de porter le plaidoyer à l’international. Ainsi, plusieurs résolutions ont été prises entre autres, l’intégration dans le programme scolaire de la question du génocide. Car, estime Patrick Fata, « il est important pour les enfants que quand ils grandissent qu’ils comprennent ces histoires. Il y a aussi beaucoup de congolais qui se laissent prendre au jeu de l’ennemi, et il est important que les générations qui viennent l’apprennent déjà plus tôt pour qu’elles ne tombent pas dans les mêmes pièges ».
Des mots qui rassurent les congolais qui estiment que le FONAREV est plus visible sur l’échiquier international qu’à l’interne car, plusieurs autres initiatives sont prévues, notamment une sensibilisation efficace au niveau des universités.
Il sied de noter que la campagne menée par le FONAREV est d’abord pour ces milliers de victimes, morts que survivants, depuis plus de trente ans afin que le monde les reconnaisse et que justice leur soit rendue. Elle ne vise donc aucune communauté, aucun pays, tel que mentionné par le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi dans son allocution à la 80ème Assemblée Générale de l’ONU qui s’est tenue à New York. La RDC est donc en quête de la reconnaissance. Une reconnaissance qui doit être diplomatique, en convainquant les Etats d’être en faveur des victimes, et judiciaire en faveur du combat qui est déjà engagé qu’importe le timing que cela pourrait prendre en fonction du challenge porté par les autorités du pays.
Le Président intérimaire de la Chambre basse du parlement, le professeur Isaac Jean Claude Tshilumbayi Musawu, a eu ce lundi 29 septembre 2025, dans son bureau de travail installé au Palais du peuple, un moment d’échanges intenses avec les députés nationaux membres du Réseau des jeunes Parlementaires (RJP).
Lors de cette rencontre stratégique, les discussions ont tourné essentiellement autour de l'apaisement politique à l'assemblée nationale, la participation efficace de ce regroupement aux initiatives et travaux Parlementaires ainsi qu'à la stabilité institutionnelle.
Les membres du RJP ont eu l’occasion de dérouler leurs préoccupations portant sur l'accès à l'information, le fonctionnement effectif de l'académie Parlementaire et le financement des projets d'épanouissement des jeunes au sein de cette chambre conformément à l'Article 35. En outre, les élus nationaux membres du RJP ont également promis de soutenir les actions du Bureau actuel pour un examen et un vote rapide de la loi de finances 2026, instrument essentiel de gouvernance économique qui reste la priorité législative de cette session afin de répondre aux urgences sécuritaires liées à l'occupation militaire dans l'Est ainsi que les défis socio-économiques du pays.
A l'issue d'une longue discussion de plus de 3heures, les membres du Réseau des Jeunes Parlementaires satisfaits par la qualité des échanges qui ouvrent des belles perspectives de collaboration, ont félicité le professeur Isaac Jean Claude TSHILUMBAYI MUSAWU pour l'hospitalité accordée, le sens d'ouverture et le climat harmonieux qui contribuent à la décrispation politique. Du reste, ils ont réitéré leur soutien au bureau en vue d'assurer le bon fonctionnement de l'Assemblée nationale conformément aux articles 34 et 36 du règlement intérieur de cette chambre.
Dans sa communication, lors de la toute récente réunion du Conseil des Ministres, tenue à la Cité de l’Union Africaine, la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka a réaffirmé la ferme volonté de son Gouvernement d’accompagner les efforts diplomatiques du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour le retour d’une paix effective dans l’Est de la RDC.
Saluant l’allocution prononcée par le Chef de l’Etat à la Tribune de la 80ème Assemblée Générale des Nations Unies, à New York, aux Etats-Unis, elle a affirmé avoir apprécié la grande marque de responsabilité démontrée aux yeux du monde pour la cause des populations de la partie orientale du territoire congolais, victimes depuis plus de trois décennies d’une prédation injustement imposée par le Rwanda pour sa survie économique.
«La Première Ministre a tenu à féliciter chaleureusement, au nom du
Gouvernement et en son nom personnel, Son Excellence Monsieur le Président de la République pour son brillant discours prononcé lors de la 80ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, le mardi 23 septembre 2025, ainsi qu’au cours du side event consacré à la reconnaissance des génocides perpétrés en RDC pour des gains économiques (GENOCOST), qui perdure depuis plus de trois décennies… Elle a souligné que le Chef de l’État a dénoncé la guerre de prédation qui frappe la RDC, appelant la communauté internationale à lui apporter un soutien ferme et à reconnaître le « génocide silencieux » dont notre peuple est victime depuis trop longtemps. Le Président de la République a salué les efforts de paix, notamment l’accord de Washington avec le Rwanda sous l’égide des États-Unis et la Déclaration de principes de Doha sous l’égide du Qatar, et a proposé de considérer le bassin du Congo comme une solution climatique majeure, soulignant son rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique », précise, en toute clarté le compte rendu du Conseil des Ministres, tel que présenté par Jean-Lucien Bussa, Ministre de l’Aménagement du Territoire, au nom de Patrick Muyaya, Ministre de la Communication, pris dans une mission officielle intense à l’étranger.
La Pros.
COMPTE-RENDU DE LA SOIXANTIEME
REUNION ORDINAIRE DU CONSEIL DES MINISTRES
Vendredi 26 septembre 2025
Sur instruction de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement, Judith SUMINWA TULUKA, a présidé, ce vendredi 26 septembre 2025 à la Cité de l’Union Africaine à Kinshasa, la soixantième réunion ordinaire du Conseil des Ministres du Gouvernement de la République.
Quatre (04) points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir :
I. Communication de Son Excellence Madame la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement ;
II. Points d’information ;
III. Approbation d’un relevé de décisions du Conseil des Ministres ;
IV. Examen et adoption de textes.
I. COMMUNICATION DE LA PREMIERE MINISTRE
La communication de la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement a porté sur trois (03) points principaux, à savoir :
1. Du message des félicitations au Président de la République pour son discours à la 80ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies
La Première Ministre a tenu à féliciter chaleureusement, au nom du
Gouvernement et en son nom personnel, Son Excellence Monsieur le Président de la République pour son brillant discours prononcé lors de la 80ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, le mardi 23 septembre 2025, ainsi qu’au cours du side event consacré à la reconnaissance des génocides perpétrés en RDC pour des gains économiques (GENOCOST), qui perdure depuis plus de trois décennies.
Son intervention, empreinte de conviction et de clarté, a souligné l’importance stratégique de la République Démocratique du Congo sur la scène mondiale et le rôle crucial que notre pays peut jouer dans le cadre du multilatéralisme et de son mandat au Conseil de sécurité. Il a également plaidé pour une meilleure représentation de l’Afrique au sein du Conseil de Sécurité.
Elle a souligné que le Chef de l’État a dénoncé la guerre de prédation qui frappe la RDC, appelant la communauté internationale à lui apporter un soutien ferme et à reconnaître le « génocide silencieux » dont notre peuple est victime depuis trop longtemps. Le Président de la République a salué les efforts de paix, notamment l’accord de Washington avec le Rwanda sous l’égide des États-Unis et la Déclaration de principes de Doha sous l’égide du Qatar, et a proposé de considérer le bassin du Congo comme une solution climatique majeure, soulignant son rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique.
« Le Gouvernement salue l’engagement diplomatique soutenu de Son Excellence Monsieur le Président de la République. Il demeure convaincu que sa détermination à défendre les intérêts de notre pays sur la scène internationale portera ses fruits et contribuera à bâtir un avenir meilleur, tant pour notre nation que pour le monde entier », a – t – elle insisté.
2. De sa participation au Global Power Forum 2025
La Première Ministre est revenue sur sa participation au Global Power Forum (GPF) le jeudi 25 septembre 2025 à New York, aux États-Unis. Organisé chaque année en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, ces assises rassemblent des Chefs d’État et de Gouvernement, des premières dames, des dirigeants d’entreprises mondiaux, des décideurs politiques, des partenaires de développement ainsi que des acteurs du changement issus d’Afrique, d’Amérique du Sud et de la diaspora mondiale.
Cette édition avait pour thème : « Le changement de pouvoir : les femmes réinventent le leadership, l’héritage et la prospérité mondiale ».
Dans ce cadre, elle a prononcé un discours à la session de haut niveau, dans lequel elle a souligné que, dans chacun des six piliers du Programme d’actions du Gouvernement, le leadership des femmes et l’inclusion des jeunes sont considérés comme des leviers essentiels de transformation.
La Première Ministre a également insisté sur la nécessité de reconnaître les Génocides Congolais comme un crime économique mondial (Genocost), en plaidant pour la prise en compte de cette tragédie dans le cadre des gains économiques. Elle a invité les partenaires à soutenir activement la cause de la RDC.
En tant que membre Gold du Global Power Women Network (GPWN), la Première Ministre a martelé sur la nécessité de contribuer à établir des ponts entre l’Afrique francophone, l’Afrique anglophone et les autres régions de l’hémisphère Sud. Elle a affirmé son engagement à faire en sorte que les femmes ne restent plus en périphérie, mais occupent une place centrale dans la chaîne de valeur.
Enfin, elle a lancé un message fort aux dirigeants mondiaux et aux partenaires de développement : l’autonomisation des femmes entrepreneuses dans le monde n’est pas une option, mais une urgence.
3. De l’appréciation du Franc Congolais et de l’accroissement de la masse salariale
La Première Ministre a rappelé que le Comité de conjoncture économique, réuni le 23 septembre sous sa présidence, a relevé deux évolutions majeures.
Primo, sur le plan de la stabilité macroéconomique, il s’est observé un recul de l’inflation et une appréciation du Franc Congolais sur le marché de change. Cet ajustement devrait produire un effet positif en termes de maintien du pouvoir d’achat des populations. Toutefois, cette tendance pourrait réduire les recettes fiscales et creuser le déficit budgétaire. C’est pourquoi la Commission Economie, Finances et Reconstruction (ECOFIRE) du Gouvernement a été instruite d’approfondir les options de resserrement budgétaire.
Secundo, le Comité a constaté une pression croissante de la masse salariale, qui dépasse désormais la moitié des recettes courantes, avec comme conséquences la fragilisation de nos finances et la réduction de la capacité de l’État à investir dans les priorités du développement.
C’est pourquoi, a-t-elle indiqué, le Comité de conjoncture économique a décidé de faire du contrôle rigoureux des effectifs un axe central de discipline budgétaire. À travers la fusion et la poursuite sans interruption des opérations de contrôle menées par les Ministères en charge respectivement de la Fonction Publique et du Budget, l’objectif est d’identifier les doublons, les sureffectifs et les avantages indus afin de les corriger.
«Une telle démarche permettra non seulement de maîtriser durablement la masse salariale, mais aussi de dégager des économies significatives pour réorienter les ressources publiques vers les priorités sociales afin de consolider les acquis sociaux et d’améliorer le bien-être de la population », a précisé la Première Ministre.
Pour la mise en œuvre des mesures susmentionnées, les Ministres en charge de la Fonction publique, du Budget et des Finances ont été instruits de l’application de ces dispositions et devront en rendre compte dans le cadre des travaux sur la nouvelle politique salariale.
II. POINTS D’INFORMATION
II.1. Etat et administration du territoire
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a présenté au Conseil, le rapport sur l’état et l’administration du territoire national.
Au cours de la semaine qui s’achève, l’état d’esprit de la population demeure calme, et a été marqué notamment par :
- L'intervention du Président de la République à la tribune des Nations Unies par laquelle il a fait un plaidoyer pour la reconnaissance du Génocide Congolais ;
- L'appréciation de la monnaie nationale sur le marché de change.
Dans un autre chapitre, il a fait état de la poursuite de la formation des cadres territoriaux et la vulgarisation des textes légaux sur les Comités locaux de sécurité qui reste la stratégie adoptée pour impliquer la population dans la sécurisation à la base. Cette stratégie est accompagnée par les opérations de Police dites « NDOBO » dont les défis à relever font l’objet des réponses du Gouvernement.
Conformément à l'instruction du Président de la République faite lors de la réunion du Conseil des Ministres du vendredi 19 septembre 2025, relative au renforcement des effectifs de la Police de Circulation Routière (PCR) par les éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), dans le but de résoudre le problème chronique des embouteillages à Kinshasa, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a tenu, le mercredi 25 septembre 2025 à son cabinet, une réunion de travail avec le Commandement de la Police Nationale Congolaise. Il s’en était suivi une parade de briefing pour le déploiement effectif des unités mixtes dès ce lundi 29 septembre 2025.
Par ailleurs, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a fait le point de l’Atelier de validation de la Politique nationale de gestion des risques de catastrophes qui s'est tenu, du 23 au 25 septembre 2025 à Kinshasa, sous sa coordination.
Il s’est agi donc de la mise en œuvre de la 8ème des 12 mesures de la réforme engagée par la République à la suite des discussions avec le Fonds Monétaire International (FMI), à travers son mécanisme d'appui budgétaire dénommé « Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD) ». À l'issue de leurs travaux, trois résultats majeurs ont été obtenus :
La validation de la Politique nationale de gestion des risques de catastrophes;
L'adoption du projet de Décret portant institutionnalisation de ladite Politique, devant être soumis au Conseil des Ministres pour examen et adoption au plus tard fin octobre 2025 ;
- L'élaboration d'une feuille de route opérationnelle pour sa mise en œuvre.
L’accompagnement du Gouvernement a été sollicité pour la finalisation du processus d'adoption réglementaire de cette Politique, et pour sa mise en œuvre effective, conformément à nos engagements nationaux et internationaux.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.2. Situation sécuritaire
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a présenté la situation sécuritaire et les opérations de défense sur terrain, particulièrement dans les lignes de fronts dans le Nord-Kivu et le SudKivu.
Face aux menaces de l’ennemi, les FARDC sont en alerte et restent déterminées à répondre avec rigueur à toutes les attaques de l’ennemi pour défendre le territoire national.
En ce qui concerne les opérations de traque contre les terroristes ADF, la pression militaire exercée par les FARDC, avec l’appui de l’armée ougandaise, a permis l'arrestation de deux terroristes ADF ainsi que les dépendants de l'un des leaders terroristes. Elle a également conduit à la récupération de plusieurs armes et munitions appartenant à ces terroristes.
A l’Ouest du pays, les forces de défense poursuivent la traque des Mobondo qui, dernièrement ont décapité neuf personnes à la ferme Raoul dans la commune de Maluku.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.3. Situation épidémiologique en République Démocratique du Congo
Au nom du Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale en mission, le Ministre de la Pêche et Elevage a présenté les points saillants de la situation épidémiologique dans notre pays.
S’agissant de la maladie à Virus Ebola, il a été enregistré 30 alertes dont 12 validées et aucun cas n'a été confirmé au 24 septembre 2025. Depuis le début de l'épidémie, le cumul est de 48 cas confirmés dont 30 décès de cas confirmés, soit une létalité de 62,5% et 11 cas probables.
En ce qui concerne l’épidémie de Choléra, la tendance à la 37ème semaine épidémiologique a été marquée par une légère diminution du nombre des nouveaux cas suspects passant de 1.188 à 1.186 dont 33 décès, soit une létalité de 2,7%. Dans l'ensemble du pays la diminution du nombre de cas est de plus de 3% au cours de cette semaine.
Dans la ville de Kinshasa, qui fait face à une résurgence épidémique de choléra depuis la 16ème semaine épidémiologique, il a été notifié, au cours de cette semaine, 48 nouveaux cas suspects et aucun décès n'a été enregistré depuis 4 semaines.
Quant au Mpox, au cours de la semaine sous examen, il a été enregistré une baisse du nombre de nouveaux cas de 630 à 431. Cette tendance est observée au pays depuis plus de sept (07) semaines.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
II.4. Note d’information relevant du secteur des Transports
Le Vice-Premier Ministre, Ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement a présenté au Conseil la note d’information relative à la problématique de la création du Fonds Social de la Société Nationale des Chemins de fer du Congo (SNCC SA).
En effet, cette entreprise publique stratégique pour la mobilité nationale, d’une part, fait face à des difficultés structurelles et sociales persistantes qui compromettent son bon fonctionnement, et d’autre part, connaît un vieillissement marqué de son personnel, dont près de deux tiers (soit environ 3.695 agents sur un effectif total de 5.781) sont éligibles à la retraite.
Il a démontré la nécessité impérieuse de mettre en place un mécanisme institutionnel durable, efficace et performant capable de soutenir les agents, d'apaiser le climat social et d'accompagner efficacement la réforme de l'entreprise par la création d’un Fonds Social.
Ce Fonds Social de la SNCC SA poursuit les objectifs suivants :
Assurer la prise en charge progressive de la dette sociale de l'entreprise, en particulier le financement des retraites et Indemnités dues, afin de répondre aux obligations légales et de restaurer la confiance du personnel envers l'institution ;
Renforcer la protection sociale des agents et cadres à travers des mécanismes de prévoyance, d'assistance et de secours adaptés aux réalités socio-économiques et aux contraintes physiologiques des travailleurs ;
Faciliter le renouvellement et la stabilisation du personnel par la mise à la retraite effective des agents éligibles et le rajeunissement des effectifs, garantissant ainsi la continuité et l'efficacité du service ferroviaire.
En complément, la Ministre du Portefeuille a soutenu cette démarche et a indiqué qu'à travers un plan de réforme structurant et la mise en place d'un mécanisme de suivi permanent, une solution globale de gestion des passifs sociaux des entreprises publiques du Portefeuille de l'Etat pourra être mise en place.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
III. APPROBATION D’UN RELEVE DE DECISIONS
Les membres du Conseil ont approuvé le relevé de décisions prises lors de la 59ème réunion ordinaire du Conseil des Ministres du vendredi 19 septembre 2025.
IV. EXAMEN ET ADOPTION DE CINQ (05) TEXTES
IV.1. Projet de Décret
Le Vice-Premier Ministre, Ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement a soumis, pour examen et délibérations, le Projet de Décret portant règlementation de l’importation des véhicules d’occasion en République Démocratique du Congo.
Ce texte s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la politique nationale de sécurité routière et conformément aux engagements internationaux souscrits par notre pays qui imposent la nécessité de réformer en profondeur la réglementation relative à l'importation des véhicules d'occasion.
En effet, le parc automobile national, majoritairement composé de véhicules vétustes importés, constitue un facteur aggravant d'accidents de circulation et de pollution environnementale, compromettant ainsi la sécurité routière, la santé publique et la qualité de vie des populations.
Bien plus, la plupart des véhicules devenus vétustes ne disposent plus d'équipements de sécurité requis. D'où, l'impérieuse nécessité d'organiser le secteur des véhicules d'occasion et d'encadrer leur importation par un cadre réglementaire spécifique, en vue notamment de garantir la sécurité routière, de préserver notre environnement et d'assurer la qualité du parc automobile national.
Cette réforme s'inscrit dans la dynamique du Plan National de Sécurité Routière (PNSR) en cours d'élaboration au niveau de son Ministère, lequel s'articule avec la Stratégie Nationale de Sécurité Routière issue des travaux du Plan Directeur National Intégré des Transports.
Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ce Projet de Décret.
IV.2. Projet de Loi de ratification
Le Ministre d’Etat, Ministre de la Formation Professionnelle, représentant le Ministre d’Etat, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement en mission, a soumis, pour examen et délibérations, le Projet de Loi portant ratification de l’Ordonnance-Loi n°25/041 du 08 juillets 2025 autorisant la ratification de la Charte Africaine de la Statistique.
Après débats et délibérations, ce Projet de Loi a été adopté.
IV.3. Projet de Loi
Au nom du Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux en mission, le Ministre d’Etat, Ministre de la Formation Professionnelle a soumis le projet de Loi portant autorisation de la prorogation de l’état de siège sur une partie du territoire de la République Démocratique du Congo prenant cours le 04 octobre 2025.
Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ce Projet de Loi.
IV.4. Projets de Loi de ratification
Le Ministre du Commerce Extérieur en mission, représenté par la Ministre des Affaires Foncières, a soumis au Conseil deux textes de ratification pour examen et délibérations :
1° Projet de Loi portant ratification de l'Ordonnance-Loi n°25/036 du 08 juillet 2025 autorisant la ratification de l'Accord sur les subventions à la pêche de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC)
En effet, parmi les instruments de l'OMC ouverts à l'acceptation que notre pays n'a pas encore ratifiés figure l’accord précité.
Ce texte va marquer une avancée significative de la République Démocratique du Congo en matière de durabilité des océans. Les interdictions contenues dans cet accord sont importantes et nécessaires pour les pays côtiers d'Afrique dans la lutte contre les flottes étrangères subventionnées qui dévastent les ressources halieutiques.
2° Projet de Loi portant ratification de l'Ordonnance-Loi n°25/037 du 08 juillet 2025 autorisant la ratification de l'Accord sur la facilitation des échanges (AFE) de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC)
En autorisant cette ratification, la République Démocratique du Congo traduira sa ferme détermination à contribuer à la mise en œuvre de cet Accord et à la poursuite d'une coopération solide avec l'Organisation Mondiale du Commerce en vue de garantir la croissance et la diversification de l'économie du pays pour le bien-être de la population, a martelé le Ministre du Commerce Extérieur.
Ce texte contient des dispositions visant à accélérer le mouvement, la mainlevée et le dédouanement des marchandises, y compris les marchandises en transit. Il prévoit aussi des mesures permettant d'assurer une coopération effective entre les douanes et les autres autorités compétentes sur les questions de facilitation des échanges et de respect des procédures douanières.
Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ces Projets de Loi.
Commencée à 15h55’, la réunion du Conseil des Ministres a pris fin à 17h40’.
Kinshasa, le 23 septembre 2025. L’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), organisation non gouvernementale de défense et de promotion de la liberté de presse, exprime son soulagement après la reprise des émissions de la radio Top Lisala, station privée émettant à Lisala, chef-lieu de la province de Mongala, au nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC).
Le média a repris ses émissions le 20 septembre 2025, après 51 jours de fermeture. La décision de réouverture a été notifiée, le 18 septembre 2025 par M. Baudouin Yenga, ministre provincial de l’Intérieur, Sécurité, Ordre public, Décentralisation, Population et Affaires coutumières.
À titre de rappel, la Radio Top Lisala a été réduite au silence, le 31 juillet 2025, après avoir été scellée et assiégée par des éléments de la Police pendant 72 heures. M. Baudouin Yenga Malembe avait ordonné la fermeture de la station pour «dérapage excessif» après la diffusion, le 29 juillet 2025, d'une émission intitulée Tic Tac, critiquant sévèrement les Députés provinciaux de Mongala pour leur indifférence vis-à-vis de l'action du Sénateur Michel Lingepo exigeant le retrait de l’édit du 28 décembre 2024 fixant la nomenclature des actes générateurs de recettes de la taxe spéciale conventionnelle sur la reconstruction de la province.
Chaque 21 septembre, le monde célèbre la Journée internationale de la paix. Une commémoration qui met en exergue le privilège et la détermination pour une restauration de la paix dans un monde entaché des guerres d’agression répétées où des populations sont contraintes à une vie nomade à cause des déplacements exagérés fuyant ainsi des affrontements, des crépitements des balles dans leur milieu naturel.
Epris de paix, Dr Denis Mukwege, gynécologue congolais et Prix Nobel de la paix 2018, témoin depuis plus de trois décennies des « catastrophes humanitaires et des violations systématiques du droit international et des droits humains dans une région longtemps violentée par les ennemis de la paix en République Démocratique du Congo a, dans un message en hommage de presque « 90 000 victimes de violences sexuelles » prises en charge dans son hôpital de Panzi dont la plupart des enfants, et à l’occasion de l’évènement Live Peace organisé à Annecy en France, attiré l’attention du monde sur « la tragédie que traverse la population en République Démocratique du Congo ».
« En cette Journée Internationale de la Paix, nos pensées vont à toutes les victimes des conflits armés à travers le monde, où les femmes et les enfants sont touchés de manière disproportionnée. A l’occasion de l’évènement Live Peace organisé à Annecy en France, nous avons partagé ce message pour éveiller les consciences du public sur la tragédie congolaise, et sur l’impératif d’y mettre fin pour tourner l’une des pages les plus sombres de l’humanité », a-t-il déclaré avec amertume dans l’âme.
César Nkangulu
Message du Dr Denis Mukwege à l’occasion de la Journée internationale de la paix 2025
En cette journée internationale de la paix, alors que des foyers de crise se multiplient, je voudrai attirer votre attention sur la tragédie que traverse la population en République Démocratique du Congo.
Depuis trente ans, mes compatriotes ont subi des guerres d’agression répétées, des catastrophes humanitaires et des violations systématiques du droit international et des droits humains.
A l’hôpital de Panzi, au Sud-Kivu, nous avons soigné ces vingt-cinq dernières années presque quatre-vingt-dix mille victimes de violences sexuelles et parmi nos patients figurent de plus en plus d’enfants.
Le conflit en RDC est le plus meurtrier depuis la seconde guerre mondiale. Mais il reste une guerre oubliée et une crise largement négligée.
Aujourd’hui, plus de vingt-six million des congolais sont confrontés à une grave famine et presque huit million sont déplacés.
Cette guerre est surtout économique et largement alimentée par l’exploitation illégale et le pillage des ressources minières congolaises pour répondre aux besoins de l’économie mondialisée, notamment la transition numérique et énergétique.
Il ne s’agit pas seulement d’un problème au cœur de l’Afrique. C’est un problème mondial.
Nous avons tous un smartphone, un ordinateur portable, une voiture ou un vélo électrique. Nous avons tous un morceau du Congo dans notre poche ou chez nous.
Nous sommes tous concernés et nous pouvons tous faire la différence. Utilisez votre smartphone pour dénoncer l’impunité des crimes les plus graves et le pillage des minerais stratégiques congolais.
Il est temps de mettre fin à la tragédie congolaise et de lancer une mobilisation internationale pour mettre fin aux souffrances du peuple congolais. Chacun de vous est un catalyseur de changement, un acteur pour la paix.
Ensemble, nous pouvons mettre fin à la tragédie congolaise et tourner l’une des pages les plus sombres de l’humanité.
Merci pour votre voix et vos actions en faveur du retour de la paix en République Démocratique du Congo.
Le drame de l’incendie dans le camp militaire dit Kabila, dans la commune de Lemba, est le reflet du décor de différents camps militaires. Près de 150 maisons calcinées pouvaient être évitées si toutes les dispositions sécuritaires étaient respectées. Les raccordements de l’électricité mettent en danger permanent les vies humaines.
Des renseignements relayés par certains médias après recoupement font état d’un incendie qui s’est déclaré autour de 2 heures du matin dans la nuit du 21 au 22 septembre 2025. Aucune perte en vie humaine.
Tout serait parti d’une maison qui a pris feu avant que l’incendie ne ravage d’autres habitations. La proximité d’habitation en violation de toutes les normes de construction a facilité la propagation de l’incendie. Le propriétaire de la première maison où l’incendie a débuté aurait été placé aux arrêts. Un autre témoin soutien : « Le feu a commencé dans une maison. Ce qu’on peut déplorer, c’est que le propriétaire de celle-ci avait refusé d’étouffer le feu. Heureusement, il a été arrêté », a-t-il affirmé.
Le Gouvernement, par le Vice-premier ministre en charge de l’intérieur, sécurité décentralisation et affaires coutumières, Jacquemain Shabani, s’est rendu au chevet des sinistrés pour les réconforter et se rendre compte des dégâts causés par ledit incendie.
Ce sinistre dévastateur a ravagé plus de cents maisons construites pour la plupart en tôle, occupées par les familles des policiers.
Jacquemain Shabani a annoncé une prise en charge urgente pour assurer le minimum à ces victimes, en attendant une assistance considérable du Gouvernement après un rapport technique et d’évaluation de la cellule permanente d’alerte et d’urgence CPAU en charge de la gestion des catastrophes du ministère de l’intérieur et sécurité.
Il est important de signaler que jusque-là, la cause de cet incendie n’est pas connue. Cependant, les enquêtes sont en cours en vue d’en déterminer l’origine ayant rendu plusieurs ménages sans abri.
Une première pour le Sankuru qui se trouve sous les projecteurs grâce à la décision du Président de la République, Son Excellence Félix Tshisekedi, de construire un aéroport moderne à Lodja et de transformer le village de l’ancien Premier ministre Patrice Lumumba en une ville à part entière. Ce geste patriotique sans précédent est chaleureusement accueilli par les Sankurois, où qu’ils se trouvent. Ils expriment leur reconnaissance pour le patriotisme du Président Tshisekedi, qui surpasse l’inaction de leurs acteurs politiques, perdus dans des querelles d’ego depuis plus de 50 ans.
En effet, ces acteurs politiques, censés représenter le Sankuru tant au niveau national que local, n’ont pas su offrir d’espoir ni de vision claire pour leur province. Ils ont négligé l’entretien du réseau routier existant, entravant ainsi les échanges internes et externes avec d’autres régions et, par conséquent, le développement de l’économie locale. De plus, ils n’ont pas réussi à urbaniser les grandes agglomérations telles que Lodja, Lomela, Katako-Kombe, Lubefu et Lusambo, qui demeurent aujourd’hui des villages isolés au sein de la République. Face à ce constat, les Sankurois n’envisagent pas que ces acteurs politiques s’immiscent, de près ou de loin, dans ce projet initié par le Président Tshisekedi pour en tirer profit. Lassés par leur manque de patriotisme et leur avidité au détriment de l’intérêt général, les Sankurois exigent que le suivi et la réalisation de ces travaux soient sous le contrôle des services nationaux.
Par ailleurs, bien que le financement des travaux de construction de l’aéroport de Lodja ait été validé par le gouvernement, la situation logistique s’avère complexe. Le transport des équipements, du matériel et des matériaux du port de Bena Dibele à Lodja est particulièrement difficile en raison de la dégradation avancée de la route nationale RN7. Actuellement, les camions transportant les équipements mettent près d’une semaine pour parcourir les 146 kilomètres qui séparent ces deux points, alors que si ce réseau routier était en bon état, le trajet ne prendrait qu’une heure et demie. Cette situation risque de retarder l’exécution des travaux et pourrait ainsi affecter la date de livraison du projet. Dans ce contexte, l’intervention du leadership politique devient nécessaire.
Son Excellence le Président TSHISEKEDI, vers qui se tournent les regards des habitants du Sankuru en raison de l’absence d’acteurs politiques à la hauteur des événements, devra comprendre que la crise qui touche notre province, mal classée parmi celles du pays, est profonde. Pour garantir le succès du projet de l’aéroport de Lodja et la construction de Lumumba Ville, il serait judicieux d’envisager l’aménagement durable du tronçon de la route nationale RN7, entre le port de Bena Dibele et Lodja, ainsi que la réhabilitation de la route secondaire RS805 et de la route principale RP807 reliant Lodja à Katako-Kombe et Wembonayma. Cela faciliterait l’évacuation rapide et sécurisée des équipements vers les différents chantiers.
Enfin, le retard accumulé par la province du Sankuru par rapport à d’autres provinces doit interpeller tous les acteurs politiques sankurois qui ont bénéficié de la confiance du peuple durant de nombreuses années sans contribuer au développement socio-économique de la province. Cependant, cet appel à la responsabilité s’accompagne d’un vœu : que notre peuple, en s’impliquant activement et en s’unissant autour de projets porteurs d’avenir, puisse transformer ce potentiel dormant en une réalité florissante. Nous croyons que notre héros national, qui rêvait de transformer la savane d’Otodi en une ville florissante du Sankuru, doit regretter, où qu’il soit, l’attitude des prétendus héritiers du lumumbisme qui ont détourné son nom à des fins personnelles et égoïstes. Aujourd’hui, alors qu’ils s’approchent de l’âge de la retraite, nous leur demandons de céder la place aux jeunes afin de corriger leurs erreurs.
Ensemble, en mettant en avant les compétences et l’énergie des nouvelles générations, nous avons l’opportunité de bâtir un avenir prometteur pour le Sankuru, tout comme le fait Madame le Gouverneur de la région de Lualaba, qui connaît aujourd’hui un essor économique remarquable. Grâce à son leadership visionnaire, nous pouvons inspirer la jeunesse à s’engager dans des initiatives innovantes et durables, favorisant ainsi le développement local. Il est essentiel de créer des partenariats solides entre les différents acteurs de la société – gouvernement, entreprises et communauté – pour mobiliser les ressources nécessaires et garantir un cadre propice à la prospérité. En nous unissant, nous pouvons transformer nos défis en opportunités et inscrire notre région sur la voie de la croissance et de la réussite.
En marge de la séance plénière organisée le lundi 22 septembre 2025 à l'Assemblée Nationale, le Président du groupe parlementaire de l'opposition, Christian Mwando Nsimba, est intervenu par motion incidentielle pour fustiger les irrégularités ayant entaché le travail de la Commission Spéciale temporaire chargée de statuer sur les pétitions visant cinq membres du bureau de la Chambre basse du Parlement.
Première irrégularité selon lui, la présence des pétitionnaires dans cette Commission Spéciale temporaire.
"Honorables Députés et chers collègues, je prends la parole par motion incidente, pour demander que les services inscrivent aujourd'hui, dans les annales de cet hémicycle, que les règles du jeu ont changé : Dorénavant, dans ce pays, la République Démocratique du Congo, on peut être juge et partie. Parce que le Règlement Intérieur nous dit que, lorsqu'on constitue la Commission, il y a deux parties. Il y a, d'une part, les pétitionnaires et d'autre part, les gens contre qui la motion est dirigée. Ce sont les deux parties. Or, dans la Commission que nous avons instaurée, Honorable Président, on note la présence des pétitionnaires. Donc, il y a une partie qui est juge. Qu'on acte cela, si cette plénière l'accepte, que dorénavant, dans ce pays, on peut être juge et partie", a-t-il dit avec force.
Ensuite, l'Honorable Christian Mwando Nsimba Kabulo a dénoncé la découverte des fausses signatures dans les différentes pétitions contre les membres du bureau de l'Assemblée Nationale.
"Deuxième élément que les services doivent acter : Dorénavant, dans ce pays, on peut traiter un dossier quand il y a faux. Ce sont des principes élémentaires de droit. Je voudrais revenir ici à une chose importante : le faux corrompt tout. Lorsqu'il y a faux, le dossier doit être rejeté. Parce que la Majorité ne veut pas dire aller à l'encontre des lois, actons, aujourd'hui, qu'en République Démocratique du Congo, les Honorables Députés Nationaux ont décidé qu'on peut poursuivre une procédure même en cas de faux", a martelé le chef de file de l'opposition au sein de l'Assemblée Nationale.
Réagissant à chaud au sujet de la démission du président Vital Kamerhe et de la Rapporteuse Adjointe, Dominique Munongo Inamizi, avant même l'examen en plénière des pétitions les visant par la Commission Spéciale, Christian Mwando a estimé qu'il était hors de question d'accompagner une mascarade.
"La décision était déjà prise en haut lieu par l'Union Sacrée et le reste n'est que du théâtre, parce qu'on a violé toutes les règles du droit, pour justement abattre certaines personnes. On a trouvé que c'était inutile. Pour préserver l'honneur des uns et des autres, il était important de démissionner", a expliqué ce haut cadre du parti Ensemble pour la République.
Un accord a été finalement trouvé après plusieurs mois de négociation entre le banc syndical et la Direction Générale de l’Agence Congolaise de l’Environnement (ACE), un établissement public du Ministère de l’Environnement et Développement Durable. C’était le vendredi 19 septembre 2025 au siège de l’ACE, dans la ville province de Kinshasa. Cet accord vient compléter la convention collective reprenant le maximum possible des avantages des agents de cette Agence face à certaines obligations de l’employeur.
Une grande première depuis la création de l’ACE, a tenu à faire remarquer le Directeur général par intérim, Jean-Claude Emene Elanga.
«Pendant plusieurs mois nous étions en négociation et finalement nous nous sommes mis d’accord pour signer cette convention collective, document important qui reprend les avantages, ce que nous devons mettre à la disposition des agents comme droit, mais aussi ce document permet à ce que chacun de nous sache quelles sont ses obligations. Que ça soient les obligations au niveau de l’employeur que celles au niveau des employés. Il est vrai qu’il y a beaucoup de ces avantages que nous avons déjà commencé à mettre en œuvre mais que nous allons encore faire d’avantage, et ceci tenant compte des moyens que disposeraient l’entreprise », a-t-il indiqué.
La délégation syndicale pense que la signature de ce document augure des lendemains meilleurs pour tout le personnel de l’Agence Congolaise de l’Environnement.
« Pour nous, c’est une joie immense parce que c’est un document qui garantit les avantages sociaux des agents de l’Agence Congolaise de l’Environnement. Il nous a montré les points qui ont déjà trouvé de solution, notamment la régularité de paie des salaires selon la décision au niveau de l’Inspection du travail et aussi il y a nos camarades qui ont été licenciés et aujourd’hui ils ont été réintégrés au sein de l’Agence. Egalement les membres du Cabinet qui s’occupaient de tout ce qui concerne les fonctionnements des directions. Aujourd’hui toutes les directions fonctionnent et la reprise des activités comme il se doit », a indiqué Gaston Asumi Tshomba, président de la délégation syndicale de l’ACE.
Sa mise en œuvre interviendra le plus vite que prévu, a confirmé le DG ai.
« Sa mise en œuvre est prévue le plus vite que possible, comme il est nettement dit au moment de sa signature ».
Ainsi, par cette signature historique de cette convention collective, un climat propice de travail s’installe à l’Agence Congolaise de l’Environnement et des jours meilleurs sont attendus au sein de cet établissement public du Ministère de l’Environnement et Développement Durable.
Il sied de rappeler que cet accord prévoit la réintégration des agents licenciés, la régularité de la paie des salaires ainsi que la fin d’un fonctionnement parallèle entre le cabinet et certaines directions.
En marge de la 80ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Président de la République s’est entretenu, pendant près d’une heure, avec le Conseiller principal pour l’Afrique du Président américain Donald Trump, Massad Boulos. Au menu : le suivi de l’Accord de paix signé à Washington le 27 juin dernier.
A cette occasion, le Conseiller de Trump a réaffirmé la volonté de deux parties de finaliser cet accord dans un proche avenir, ce qui devrait attirer un maximum d’investisseurs américains en RDC. La paix en RDC a également été évoquée avec le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Les deux personnalités ont le point des initiatives visant à mettre définitivement un terme à cette crise.
Tandis que hier, mardi 23 septembre, avant son intervention à la tribune de l’ONU, le Président de la République a réagi sur l’affaire Vital Kamerhe, en rappelant que les institutions du pays disposent de leur propre mécanisme de fonctionnement avant d’indiquer que son rôle est d’en garantir la stabilité plutôt que d’intervenir dans leur autonomie.
Et de préciser : « J’ai appris comme vous la démission de Vital Kamerhe. La rentrée parlementaire devait se faire dans le calme et la sérénité mais les institutions ont leur propre fonctionnement. Je suis certes le garant de leur bon fonctionnement mais ce qui m’importe est la stabilité ».
Le Président de la République a tenu à réaffirmer les liens de confiance et d’amitié qui le lient à l’ancien Président de l’Assemblée nationale en ces termes : « Je continue de considérer Vital Kamerhe comme un allié, comme un frère, à moins qu’il en décide autrement. Je ne suis pas responsable de ce qui est arrivé à l’Assemblée. »
Cette prise de parole vise à apaiser les tensions politiques alors que le départ de Kamerhe suscite de nombreuses spéculations sur les équilibres internes de la majorité au pouvoir. En insistant sur la stabilité et la séparation des pouvoirs, Félix Tshisekedi montre sa volonté de préserver le climat politique tout en laissant l’Assemblée nationale exercer sa pleine souveraineté.
Notifié par voie d’huissier et, après avoir répondu à chacune des préoccupations des pétitionnaires, le 19 septembre 2025, devant la commission spéciale et temporaire instituée à cet effet, Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, a choisi la voie de la démission, ce lundi 22 septembre 2025 devant la Conférence des présidents, que celle du vote à bulletin secret de chaque Député national pour une possible déchéance de ses fonctions. Une démission déposée «pour des raisons de convenance personnelle», a-t-il indiqué dans sa lettre adressée au 1er vice-président de cette Chambre basse du Parlement, bien avant l’ouverture de la plénière convoquée pour présenter le rapport final de la Commission spéciale et temporaire mise en place pour auditionner d’un côté, les cinq membres du bureau visés dont le président et les pétitionnaires de l’autre côté.
Ci-dessous, son allocution dans son intégralité.
Allocution de l’Honorable Président de l’Assemblée nationale à l’occasion de la présentation du rapport de la commission spéciale et temporaire
Kinshasa, le 22 septembre 2025
Honorable Président de Céans,
Honorables Députés et Estimés Collègues,
Cela fait maintenant quelques semaines que notre auguste Chambre est propulsée au cœur de l’actualité politique de notre pays. Contre ma volonté, l’attention s’est focalisée sur ma modeste personne.
Dans l’exercice de leur liberté d’expression, certains, ici ou à l’extérieur, ont multiplié à mon endroit critiques acerbes et attaques violentes, largement médiatisées. Mais d’autres, nombreux, m’ont témoigné sympathie et soutien sincère. Aux uns et aux autres, je tiens à dire : merci infiniment.
Fort malheureusement, ce débat sur la déchéance éventuelle de quelques membres du Bureau de l’Assemblée nationale a fini par occulter les véritables défis prioritaires auxquels notre pays est confronté. Ce sont pourtant ces défis qui cristallisent les attentes du peuple que nous représentons, et qui donnent à notre action toute sa substance patriotique : l’unité et la cohésion nationale, la défense de la souveraineté et l’intégrité territoriale, le progrès économique et social. Voilà ce qui devrait capter toute notre énergie.
Je me réjouis que la plénière d’aujourd’hui mette un terme à cette parenthèse, afin que, dès demain, nous retrouvions le chemin de l’essentiel : conjuguer nos efforts pour répondre aux aspirations du peuple qui nous a mandatés.
L’essentiel, c’est aussi de ne pas oublier qu’en ce moment, nos sœurs et nos frères du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri vivent dans l’angoisse et paient le plus lourd tribut d’une guerre injuste qui nous est imposée.
L’essentiel, c’est encore de garder à l’esprit qu’il nous reste de nombreuses batailles à mener et de nombreux défis à relever, au premier rang desquels le chômage et la pauvreté.
L’essentiel, enfin, c’est d’être capables de sacrifier une part de nos intérêts présents, au nom de la construction radieuse d’un avenir collectif.
Honorables Députés, Estimés Collègues,
À travers une pétition qui m’a été notifiée par voie d’huissier, un groupe de Collègues a mis en cause ma responsabilité en qualité de Président de notre auguste Chambre.
Une lecture minutieuse de cette initiative montre que l’essentiel des préoccupations soulevées porte sur le traitement à réserver aux Honorables Députés.
Au nom du principe de redevabilité, auquel je suis profondément attaché et qui constitue un fondement de toute société démocratique, je me suis soumis à la procédure mise en place et j’ai répondu à chacune des préoccupations des pétitionnaires, le 19 septembre 2025, devant la commission spéciale et temporaire instituée à cet effet.
Aux termes de l’article 31 du Règlement intérieur de notre Chambre, la responsabilité d’un membre du Bureau, y compris celle du Président, ne peut être mise en cause que par l’initiative exclusive des Députés nationaux.
C’est dire que le quorum de recevabilité, lié au nombre de signatures, ne peut être apprécié qu’à condition que la qualité de chaque signataire soit indiscutablement établie. Dans le cas contraire, par bon sens et par droit, l’initiative est frappée d’irrégularité et ne saurait produire aucun effet.
Or, dans le cas présent, comme je l’ai relevé devant la commission, la pétition sous examen est entachée d’irrégularités. Le cas le plus flagrant réside dans le fait qu’elle n’est pas l’œuvre exclusive de Députés nationaux, puisqu’un des signataires, le numéro 42, est introuvable sur la liste actualisée des Députés de la présente législature. Ainsi, la pétition visant la déchéance du Président de l’Assemblée nationale a été portée par deux catégories de signataires : des élus d’une part, et un non-élu d’autre part.
D’aucuns soutiennent que ma personne constitue un blocage à l’amélioration des conditions de travail et du bien-être des Députés nationaux. Bien au contraire, dans un contexte marqué par les défis sécuritaires consécutifs à la guerre à l’Est, une mesure de réduction du train de vie des institutions avait été prise par le Gouvernement pour mieux soutenir l’effort de guerre. Il va de soi qu’une telle mesure ne pouvait épargner notre Institution.
Honorables Députés, Estimés Collègues ;
Mieux que quiconque, porté par la conviction et l’amour de la patrie, j’ai activement œuvré à l’avènement d’une alternance pacifique dans notre pays, en faveur de Son Excellence Monsieur Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République et Chef de l’État.
Aujourd’hui, je me réjouis de constater que nombreux sont ceux qui nous ont rejoints et ont épousé cette conviction que nous étions si peu à partager en son temps : celle d’une refondation de notre État autour du Président Félix Antoine Tshisekedi.
J’ai consacré l’essentiel de ma vie à la recherche et à la consolidation de la paix, ainsi qu’à l’amélioration des conditions de vie de notre population. Je voudrais vous rassurer : je ne suis animé ni de colère ni de ressentiment envers qui que ce soit. Mon cœur est trop étroit pour s’encombrer de tels fardeaux ; il s’emploie à entretenir l’amour fraternel et à cultiver les vertus du pardon.
Honorables Députés, Estimés Collègues ;
Le vote attendu ici, quel qu’en soit le résultat, porterait immanquablement un coup dur aux acquis auxquels j’ai contribué et que nous sommes tous appelés à préserver.
Je prends donc la mesure du spectre de la division et des clivages qui menacent de fragiliser la cohésion nationale et l’harmonie institutionnelle, pourtant indispensables à la réussite de notre projet collectif : restaurer la paix, impulser le développement et renforcer le rayonnement de notre pays.
Au moment de vous inviter à cet exercice singulier, et avant de clore mon propos, permettez-moi de m’en référer aux Saintes Écritures, dans le Premier Livre des Rois. L’unité et la cohésion de la majorité parlementaire, autant que celle de notre peuple, ne sont-elles pas à l’image de cet enfant disputé à la cour du Roi Salomon ?
À la proposition de diviser en deux cet enfant que j’ai tant porté et choyé, afin que chaque camp en obtienne une partie, je préfère, à la manière de la vraie mère, réaffirmer mon attachement à un seul camp, le seul digne du combat de toute une vie et transcendant les clivages conjoncturels et sociologiques : le camp de la République.
Convaincu de ce qui précède, et tout en réitérant ma loyauté à la Nation congolaise, à ma famille politique et à son Chef, je voudrais vous annoncer, en toute responsabilité, sans débat ni vote, que j’ai démissionné de mes fonctions de Président de l’Assemblée nationale.
Honorables Députés, Estimés Collègues ;
À vous, j’exprime mon amour fraternel et ma gratitude sincère pour les moments partagés au service de notre beau pays. À toutes celles et ceux qui m’ont apporté un soutien spontané dans cette épreuve, je dis merci. Aucun mot n’est assez fort pour exprimer ma reconnaissance. Sachez que vous pouvez toujours compter sur moi.
Je veux également m’adresser à nos collègues pétitionnaires. Merci à vous aussi. Merci, car au-delà de l’épreuve, il y a l’apprentissage. Chers frères et sœurs, ce qui nous unit est infiniment plus fort que ce qui nous divise. À votre démarche démocratique, j’ai apporté des réponses précises devant la commission spéciale et temporaire. Je n’ai aucun doute que notre lanterne à tous a été éclairée.
Ma gratitude s’adresse aussi au personnel administratif et aux assistants parlementaires qui abattent un travail remarquable avec zèle et abnégation.
À celui qui me succédera, je souhaite plein succès dans la conduite de notre Chambre. Que l’Éternel lui accorde la sagesse et la force nécessaires pour relever ce grand défi. Je vous invite à lui apporter tout votre soutien.
Enfin, un mot à notre jeunesse parlementaire : chers jeunes députés, vous êtes à la fois le présent et l’avenir de notre nation. Soyez toujours conscients de cette responsabilité. Travaillez avec acharnement et discipline. Vivez pour l’Histoire !
Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo, son peuple et ses institutions.
La grande salle de l’Université de Kikwit (UNIKIK), province du Kwilu, dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo (RDC) a servi de cadre, le samedi 13 septembre 2025, pour la clôture officielle de l’année académique 2024-2025 sur toute l’étendue du territoire national. Cette cérémonie a été présidée par la Ministre de l’Enseignement supérieur, universitaire, recherche scientifique et innovation, Marie-Thérèse Sombo. Cet évènement s’est déroulé en présence de plusieurs autorités notamment, du Secrétaire Général de l’ESU chargé de recherche, le maire de Kikwit, les membres du Comité urbain de sécurité, des dirigeants des instituts supérieurs et universitaires issus du Grand Bandundu, ainsi que de professeurs venus de Kinshasa.
L’UNIKIK a saisi cette opportunité pour procéder à la collation des grades académiques. 399 lauréats ont été lancés sur le marché d’emploi dont 69 du système LMD (Licence, master, Doctorat).
D’entrée de jeux, le professeur Alphonse Kapumba, recteur de l’UNIKIK et président de la Sous-conférence des chefs d’établissement de l’ESU Kwilu-sud a, au nom de la communauté universitaire, rendu un hommage mérité au Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, grand chancelier des universités et instituts supérieurs de la RDC, étant donné qu’il tient à rendre compétitive et performante la formation de la jeunesse et à consolider la paix dans le pays, surtout la partie occupée par l’armée rwandaise avec ses supplétifs AFC/M23.
Il n’a pas oublié d’être reconnaissant à l’endroit de la première ministre Judith Suminwa Tuluka qui mène les actions gouvernementales avec compétence et détermination.
Kapumba a salué l’attention accordée par Marie-Thérèse Sombo, ministre de l’ESU-RDC à la qualité de l’enseignement et de la recherche en considérant celle-ci comme le maillon important dans le processus de développement de la RDC.
«Vous avez engagez des réformes importantes pour offrir à notre pays des cadres compétents, innovateurs et créatifs. Vous avez mis en place des cadres de concertations pour des autoévaluations pour étudiants, enseignants (…) L’Université de Kikwit est réellement engagée à soutenir votre vision dans la formation de la jeunesse engagée à servir ce pays», a déclaré le recteur de l’UNIKIK tout en soulignant les efforts que conjugue cette Alma Mater dans la formation des assistants au troisième cycle et au doctorat dans différentes universités éparpillées dans le monde entier.
De son côté, l’Abbé Clément Molo, secrétaire général académique qui a gravité autour du calendrier académique, des étudiants, des facultés organisées et opérationnelles, de la bibliothèque totalement numérique, des conférences et ateliers organisés par cette institution tout au long de l’année académique.
Quant à eux, les étudiants ont sollicité des bus Trans Academia pour leurs transports…
«Nous croyons que l’avenir de notre pays se joue dans des amphithéâtres, des bibliothèques, des centre de recherches et surtout dans des cours et esprits de ces étudiants. Que cette visite soit le début d’un dialogue franc avec les institutions supérieurs et universitaires du Kwilu», a indiqué le porte-parole des étudiants de l’UNIKIK.
Prenant la parole du haut de la tribune, Marie-Thérèse Sombo, ministre de l’ESU, tout en remerciant de tout cœur la communauté universitaire du Kwilu pour l’accueil, a indiqué qu’elle mettrait fin aux années académiques élastiques et désordonnées.
«Il s’agit pour moi de conférer un caractère exceptionnel à cette cérémonie qui marque une avancée importante à savoir la fin des années élastiques et parfois chevauchées ainsi que le retour à la normalité et à l’uniformisation des années académiques. Finie la récréation et des désordres jadis observés par bon nombre d’établissements de l’enseignement supérieur et universitaires qui ne respectaient pas le calendrier académique», a-t-elle déclaré.
Elle a fait savoir que c’est «sur instruction express du président de la République, Chef de l’Etat, Grand Chancelier des universités et instituts supérieurs du Congo que le ministère de l’enseignement supérieur, universitaire, recherche scientifique et innovation s’est employé à mettre en place un ensemble de dispositifs adéquat afin d’assurer un bon déroulement des activités d’enseignement et de recherche conformément au calendrier arrêté par l’instruction académique 026»
L’autorité de tutelle a exprimé ses mécontentements face ce qu’elle appelle ‘’création désordonnée des établissements de l’ESU par les privés’’.
«Dans un autre registre, face au phénomène déplorable de créations désordonnées d’établissements d’enseignement supérieur et universitaire telles des champignons, initiatives des privés, il était temps de mettre fin à cette mauvaise pratique. Ceci m’a conduite à décider de la suspension de l’octroi des autorisations de fonctionnement et d’agréments de nouveaux établissements jusqu’à nouvel ordre», a-t-elle insisté.
Elle a également indiqué que dans le but d’avoir une juste perception de la qualité de fonctionnement des établissements d’enseignement, le ministère a initié un contrôle de gestion est en cours dans tous les établissements.
Elle n’a pas oublié de féliciter les comités de gestion de l’ISP-Kikwit, UNIKIK, l’ISTM-Kikwit ainsi que les privés qui se sont évertués de construire des bâtiments pour améliorer la qualité des enseignements.
Au cours d'un point de presse tenu le vendredi dernier à Kinshasa, le Ministre des Droits humains, Me Samuel Mbemba Kabuya, a livré un message fort à la nation et au monde. De retour de la 60ème session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève, il a appelé à une prise de conscience universelle face aux atrocités commises dans l'Est de la République Démocratique du Congo, qu'il qualifie sans équivoque d'actes de génocide.
S'appuyant sur une série de documents officiels, le Ministre a martelé sur la nécessité de nommer les crimes pour ce qu'ils sont. « Divers rapports officiels notamment, le Rapport Mapping du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, les rapports successifs des experts de l’ONU et les conclusions du rapport final S/2025/446 du 03 juillet 2025, établissent de graves violations des droits humains en RDC », a-t-il déclaré.
Il a rappelé que ces documents détaillent des massacres ciblés, des épurations ethniques et l'utilisation de violences sexuelles comme arme de guerre, attribuant la responsabilité de ces actes au Rwanda et à ses alliés successifs tels que le RCD, le CNDP, et l’AFC/M23.
Face à ce qu'il nomme des preuves irréfutables, Samuel Mbemba a exhorté l'opinion nationale à s’approprier le combat de la reconnaissance du génocide commis en RDC, un combat initié par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Il a également enjoint la communauté internationale à briser le silence et à se montrer solidaire des victimes.
Mise au point sur la gestion du Fonarev
Interrogé en marge de sa déclaration sur des critiques visant la gestion du Fonds National des Réparations des Victimes (Fonarev), le Ministre a été catégorique. « On ne peut payer que les vraies victimes. Et pour y arriver, il faut une identification sérieuse, ce que le Fonarev est en train de faire », a-t-il précisé, défendant ainsi le processus en cours destiné à garantir que les réparations parviennent aux personnes légitimement concernées.
La Pros.
MESSAGE DU MINISTRE DES DROITS HUMAINS
A la ville et au monde (URBI ET ORBI)
Depuis plus de trois décennies, l'Est de la République Démocratique du Congo demeure le théâtre d'atrocités d'une gravité extrême, qualifiées de crimes de génocide. Il apparaît dès lors indispensable de rappeler avec clarté la signification du terme « génocide », de mettre en évidence les actes qui relèvent de cette qualification commis sur le sol congolais, et d'adresser un appel solennel à la conscience, tant nationale qu'internationale, afin que cessent ces violences et que justice soit rendue aux victimes.
Au regard de l'article 2 de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide des Nations Unies, « le génocide s'entend de l'un quelconque des actes commis dans l'intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel : meurtres de membres du groupe, atteintes graves à l'intégrité physique et mentale de membres du groupe, soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle, mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe et le transfert forcé d'enfants du groupe à un autre groupe ».
Divers rapports officiels, notamment le Rapport Mapping du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, les rapports successifs des Experts de l'ONU, les conclusions du rapport final S/2025/446 du 3 juillet 2025, le rapport S/2025/403 du 23 juin 2025, ainsi que les Résolutions S/RES/2765 (2024), S/RES/2773 (2025) et A/HCR/RES/S-37/1 du 7 février 2025, établissent de graves violations des droits humains en RDC.
Ces documents dénoncent des massacres ciblés, épurations ethniques, destructions et repeuplements de villages, exécutions sommaires, et violences sexuelles massives utilisées comme armes de guerre. Ces crimes sont attribués au Rwanda et à ses alliés (RCD, CNDP, M23, AFC/M23) ainsi qu'à divers groupes armés étrangers (FDLR, ADF-NALU, LRA, etc.).
Voici quelques exemples d'actes de génocide perpétrés sur le sol congolais depuis 1996 :
Massacre de Tingi-Tingi : entre 100 000 et 300 000 réfugiés hutus tués par l'Armée Patriotique Rwandaise.
Massacre de Kalima : 200 réfugiés massacrés dans les territoires de Pangi et Kasongo.
Massacre de Makobola : 800 personnes tuées et des centaines de maisons incendiées.
Massacre de Katogota : des civils brûlés vifs, habitations incendiées, tirs à bout portant.
Massacre de Mwenga : 15 femmes et un homme enterrés vivants.
Massacre de Kamituga : des centaines de personnes massacrées à l'arme blanche.
Massacre de Kasika : 1000 civils massacrés, dont des femmes enceintes, des enfants et un prêtre tué dans une église.
Il sied de noter que la commission des actes de génocide se réalise depuis plusieurs années sur le territoire congolais, sous le regard indifférent de la communauté internationale. Le bilan s'élève à plus de 10 millions de morts et plus de 10 millions de victimes vivantes, dont des femmes violées, des orphelins et des déplacés internes. [[1]](https://actualite.cd/2025/09/19/rdc-samuel-mbemba-appelle-lappropriation-du-combat-de-la-reconnaissance-du-genocide)
À ce jour, le Rwanda et ses supplétifs de l'AFC/M23 poursuivent leurs actes odieux de massacres, tels que ceux de Kishishe, Kibumba, Kitchanga, Maboya, Kanyabayonga, Bwito, Minova et Goma.
Considérant ces preuves irréfutables, j'alerte le monde sur le fait que les atrocités commises dans l'Est de la RDC sont des actes de génocide qui doivent interpeller la conscience universelle.
J'appelle l'opinion nationale à s'approprier le combat de la reconnaissance du génocide commis en RDC, combat initié par Son Excellence Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République, Chef de l'État, Garant de la Nation. J'appelle également la communauté internationale, face à l'évidence des rapports crédibles prérappelés, à être solidaire avec les victimes de ces actes et à briser le silence.