Le monde au chevet de la planète. La 30e conférence de l’ONU sur le changement climatique s’ouvre à Belém aux portes de l’Amazonie brésilienne. « COP des peuples, COP de la vérité, COP de l’action »… la présidence brésilienne ne manque pas de formules pour désigner la grand-messe annuelle du climat. Jusqu'à 50 000 personnes sont attendues sur place, soit près de 190 délégations.
Les enjeux sont nombreux cette année, mais le plus important est sans doute le manque d’ambition. Il y a un peu plus d’un mois, les pays du monde entier devaient publier leurs plans climat. À peine plus de la moitié d’entre eux ont rendu leur copie et l’ambition n’est pas au rendez-vous. Le monde se dirige encore vers un réchauffement de 2,4 degrés d’ici la fin du siècle. Une catastrophe pour l’humanité et la planète.
En toile de fond, il s’agit surtout d’oser s’attaquer à notre dépendance au pétrole, au gaz et au charbon. C’est l’éléphant dans la pièce comme on le répète souvent à la COP. Lors du sommet des chefs d’État il y a trois jours, plusieurs dirigeants, et notamment le président brésilien Lula, ont déclaré nécessaire de se préparer à la fin des énergies fossiles. Mais au-delà de ce signal politique, il n’y a quasiment aucune chance pour qu’un consensus soit trouvé. Les pays pétroliers y sont fermement opposés.
Adaptation aux catastrophes naturelles
La société civile, qui fait son grand retour après trois COP dans des pays autoritaires, compte bien faire entendre sa voix pour changer la donne. Les peuples autochtones en particulier, car c’est après tout un peu leur COP au cœur de l’Amazonie.
L'adaptation des pays aux catastrophes naturelles qui frappent déjà est par ailleurs un autre sujet primordial pour les pays du Sud, en particulier l'Afrique. Les négociateurs doivent définir 100 indicateurs pour mesurer l’état de préparation des pays. Mais ce que demandent surtout les États vulnérables pour s’adapter : c’est de l’argent.
L'argent reste le nerf de la guerre
C’est le dernier grand enjeu de cette COP. L’année dernière, la COP29 s’est soldée par un échec : les pays riches ont promis 300 milliards par an d’ici dix ans pour aider les pays les plus pauvres. Il en faudrait au moins quatre fois plus. Le Brésil veut donc proposer d’atteindre 1 300 milliards de dollars. Mais où trouver l’argent ? Un vaste sujet qui risque de susciter beaucoup de tensions, car personne n’est très enclin à desserrer les cordons de la bourse.
Les États-Unis font tout pour faire reculer l’action climatique et pas seulement chez eux. Les tensions commerciales autour des terres rares et du protectionnisme économique, les guerres… Tout cela a fait sombrer l’intérêt pour l’écologie.
Pour éviter un échec, la présidence brésilienne n’ose même pas tenter un accord autour d’une grande déclaration finale. Elle veut plutôt lancer une série d’engagements plus concrets avec quelques États volontaires. L’objectif est finalement de sauver ce qui peut l’être du multilatéralisme climatique.
Le 9ème Sommet ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs a récolté un grand succès à Kinshasa. Tenu en date du samedi 15 novembre 2025, cet évènement de haute facture a débouché sur une série de recommandations qui soulèvent la nécessité d’un réajustement stratégique de la coopération régionale pour promouvoir la paix, la stabilité et le développement. Dans sa Déclaration finale, le Sommet de Kinshasa a réservé une directive stricte quant à la crise sécuritaire de l’Est du territoire congolais, qui ploie encore sous les conséquences dramatiques d’une guerre injuste imposée par le Rwanda. ‘’Nous, Chefs d'Etat et de Gouvernement de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), appelons les Etats Membres à continuer de soutenir les processus de paix en RDC, à exiger le retrait sans délai du territoire congolais des troupes du pays agresseur de la République Démocratique du Congo conformément à la Résolution 2773 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, ainsi qu'à condamner la poursuite des hostilités par le "Mouvement du 23 mars" (M23) et les Allied Democratic Forces (ADF). Nous exhortons tous les acteurs concernés à faciliter la libre circulation des fournitures humanitaires vers les zones touchées en RDC’’, soutient, dans la Déclaration finale, la CIRGL.
DECLARATION DU 9ème SOMMET ORDINAIRE DES CHEFS D'ETAT ET DE GOUVERNEMENT DE LA CONFERENCE INTERNATIONALE SUR LA REGION DES GRANDS LACS (CIRGL)
Sous le Thème
« Consolider la Paix et la Sécurité pour un Développement Durable dans la
Région des Grands Lacs
Kinshasa, République Démocratique du Congo
15 novembre 2025
PREAMBULE
Nous, Chefs d'Etat et de Gouvernement de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) : S.E.M. João Manuel Gonçalves Lourenço, Président de la République d'Angola ; S.E.M. Evariste Ndayishimiye, Président de la République du Burundi ; S.E.M. Faustin-Archange Touadéra, Président de la République Centrafricaine ; S.E.M. Denis Sassou N'guesso, Président de la République du Congo ; S.E.M. Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République Démocratique du Congo ; S.E. M. Emmanuel Nchimbi, Vice-Président, représentant S.E. M. Samia Suluhu Hassan, Présidente de la République-Unie de Tanzanie, S.E.M. Huda Olero, Ministre d'Etat à la Défense et aux Anciens Combattants, représentant S.E. M. Yoweri Kaguta Museveni, Président de la République de l'Ouganda ; Lieutenant Général Ibrahim Gabir Ibrahim, Membre du Conseil de Souveraineté de Transition du Soudan, représentant S.E. M. Lieutenant Général Abdel Fattah al-Burhan, Président du Conseil de Souveraineté de Transition de la République du Soudan ; S.E.M. Charles Keter, E.G.H., Envoyé Spécial du
Président pour la Région des Grands Lacs, représentant S.E.M. William Ruto, Président de la République du Kenya ; S.E.M. Dr. James Pitia Morgan, Envoyé Spécial pour la Région des Grands Lacs, représentant S.E.M. Salva Kiir Mayardit, Président de la République du Soudan du Sud ; et S.E.M. Paulu Kosita, Ambassadeur de Zambie en RDC représentant S.E.M. Hakainde Hichilema, Président de la République de Zambie, se sont réunis à Kinshasa, en République Démocratique du Congo, le 15 novembre 2025 sous le thème « Consolider la Paix et la Sécurité pour le Développement Durable dans la Région des Grands Lacs » afin d'évaluer la situation politique et sécuritaire dans la région à l'invitation de S.E.M. Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République Démocratique du Congo ;
Rappelant les décisions du 8ème Sommet Ordinaire tenu virtuellement le 20 novembre 2020, au cours duquel nous avons abordé les questions relatives à notre Organisation ainsi qu'à la situation politique et sécuritaire dans la Région, et du 10ème Sommet Extraordinaire sur la Situation dans l'Est de la RDC et au Soudan tenu le 3 juin 2023 ;
Exprimant sa profonde préoccupation face à la détérioration de la situation humanitaire et sécuritaire dans l'Est de la RDC, au Soudan, en République Centrafricaine et au Soudan du Sud, qui a entraîné des déplacements massifs de populations, des pertes en vies humaines et des souffrances généralisées ;
Saluant les efforts diplomatiques en cours visant à désamorcer les tensions dans la région, y compris les processus de paix de Washington et de Doha, l’initiative de médiation EAC-SADC et les efforts de médiation de l'Union Africaine me par S.E.M. le Président Faure Gnassingbé du Togo, et encourageant toutes les parties à faire preuve de bonne foi et d'un engagement soutenu en faveur de ces processus de paix complémentaires ;
Ayant examiné et adopté les recommandations des réunions des 18ème et 19ème Sessions Ordinaires du Comité Interministériel Régional (CIMR) qui ont examiné les progrès accomplis dans la mise en œuvre du Pacte sur la Sécurité, la Stabilité et le Développement dans la Région des Grands Lacs, et évalué les activités du Secrétariat de la Conférence ;
Ayant examiné et adopté les recommandations des 18ème et 19ème Sessions Ordinaires du Comité des Ministres de la Défense qui ont évalué la situation sécuritaire, humanitaire et politique dans la région,
Ayant examiné et adopté les recommandations du Comité des Ministres en charge du Genre, qui a examiné les progrès accomplis dans la mise en œuvre de l'Agenda Femmes, Paix et Sécurité dans la région ;
Ayant examiné et adopté les recommandations des 8e et 9e réunions du Comité des Ministres en charge des Mines, qui ont examiné l'état d'avancement de la mise en œuvre de l'Initiative Régionale de la CIRGL sur la lutte contre l'Exploitation Illégale des Ressources Naturelles ;
Ayant examiné et adopté les recommandations du Comité des Ministres en charge des Affaires de la Jeunesse, qui a évalué les progrès accomplis en matière d'engagement des jeunes dans la paix et la sécurité ;
Félicitant S.E.M. le Président João Manuel Gonçalves Lourenço, Champion de l'UA pour la Paix et la Réconciliation, pour son leadership exemplaire et ses efforts inlassables pour faire progresser la paix et la stabilité dans la région des Grands Lacs et sur tout le Continent africain,
Félicitant S.E.M. le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour sa désignation en tant que Champion de la Masculinité Positive par l'Union africaine ;
Félicitant S.E.M. le Président Evariste Ndayishimiye pour sa nomination en tant que Champion de l'Union Africaine pour la Jeunesse, la Paix et la Sécurité ;
Félicitant S.E. Mme la Présidente Samia Suluhu Hassan pour le succès l'Election Présidentielle en République-Unie de Tanzanie et sa victoire ;
Rendant hommage aux victimes des conflits et de la violence dans la région des Grands Lacs et exprimant sa solidarité avec toutes les populations touchées, en particulier celles de l'Est de la RDC, du Soudan, de la République Centrafricaine et du Soudan du Sud ;
Prenant note des progrès accomplis dans la mise en œuvre du Pacte depuis notre dernier sommet, et se félicitant des progrès accomplis dans la consolidation de la paix dans la région malgré les défis persistants ;
Réaffirmant notre ferme engagement envers le Pacte de la CIRGL sur la
Sécurité, la Stabilité et le Développement dans la région des Grands Lacs et ses
Protocoles connexes ;
DECIDONS CE QUI SUIT :
SUR LA SECURITE ET LA PAIX REGIONALES :
Appelons tous les Etats membres à résoudre les différends bilatéraux par le dialogue et les mécanismes régionaux existants, en réaffirmant les principes de souveraineté, d'intégrité territoriale et de non-ingérence dans les affaires intérieures d'autres Etats.
Encourageons les Etats membres à renforcer les mécanismes conjoints de sécurité aux frontières et à mandater une coopération et un partage d'informations accrus pour lutter contre la contrebande d'armes, l’exploitation illégale de minerais et d'autres activités criminelles transnationales.
Saluons les efforts déployés par la République d'Angola et d'autres Etats membres pour plaider en faveur de la reconnaissance de la CIRGL en tant que Mécanisme Régional par l'Union Africaine et encourageons le Président de la CIRGL à poursuivre son engagement pour obtenir une telle reconnaissance et un soutien accru à la CIRGL pour la prévention, la gestion et la résolution des conflits en Afrique.
SUR LE BURUNDI :
Demandons aux Etats membres de soutenir les efforts visant à désarmer les forces négatives d'origine burundaise, notamment les RED-Tab opérant en RDC.
SUR LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE :
Exhortons les Etats membres à soutenir le Gouvernement Centrafricain dans la mise en œuvre de l'accord de paix du 19 avril 2025.
SUR LA RDC :
Appelons les Etats Membres à continuer de soutenir les processus de paix en RDC, à exiger le retrait sans délai du territoire congolais des troupes du pays agresseur de la République Démocratique du Congo conformément à la Résolution 2773 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, ainsi qu'à condamner la poursuite des hostilités par le "Mouvement du 23 mars" (M23) et les Allied Democratic Forces (ADF).
Exhortons tous les acteurs concernés à faciliter la libre circulation des fournitures humanitaires vers les zones touchées en RDC.
SUR LE RWANDA :
Exhortons les Etats membres à soutenir les efforts visant à neutraliser les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), y compris le Concept d'Opérations de Luanda (CONOPS) approuvé dans l'Accord de Washington entre la RDC et le Rwanda.
SUR LE SOUDAN DU SUD :
Appelons les Etats membres à encourager les groupes récalcitrants au Soudan du Sud à revenir à la table des négociations dans le cadre de l'Accord Revitalisé pour la Résolution du Conflit au Soudan du Sud (RARCS).
Demandons au Secrétariat de la Conférence de continuer à faire pression sur la communauté internationale pour la levée totale de l'embargo sur les armes imposées par l'ONU au Soudan du Sud.
SUR LE SOUDAN :
Condamnons les atrocités horribles perpétrées par les rebelles milices RSF et prenons acte des recommandations formulées par le Mécanisme Conjoint de Vérification Elargi (MCVE) et le Centre Conjoint de Fusion e Renseignements (CCFR) de qualifier les RSF comme groupe terroriste.
Mandatons le Secrétariat de la CIRGL d'entamer des consultations avec le Conseil de Paix et Sécurité de l'Union Africaine et le Conseil de Sécurité des Nations Unies en vue de prendre des mesures appropriées en rapport avec les crimes commis par les RSF. Demandons au Secrétariat de la CIRGL de présenter un rapport de progrès au prochain Sommet de la CIRGL.
Exhortons les Etats membres à engager de toute urgence des actions politiques et diplomatiques régionales pour traiter le conflit au Soudan.
Appelons les Etats membres à partager des renseignements sur les activités hostiles des milices rebelles RSF qui menacent la sécurité et la stabilité régionales.
SUR LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME
Reconnaissons que les Forces Démocratiques Alliées/ Province d'Afrique Centrale de l'Etat Islamique (ADF/ISCAP) sont devenues une menace terroriste régionale et exhortons les Etats membres à soutenir la RDC et l'Ouganda dans leurs opérations conjointes contre les ADF/ISCAP.
Exhortons les Etats membres à renforcer la coopération régionale dans l'échange de renseignements sur le terrorisme et la surveillance des frontières.
Exhortons les Etats membres à renforcer les mesures réglementaires en matière de cyber sécurité, de système de transfert d'argent Hawala, de crypto monnaies, d'importation et de transport de drones commerciaux dans la région.
SUR LE SYSTEME D'ALERTE PRECOCE ET DE REPONSE AUX CONFLITS.
Adoptons le Cadre pour l'Opérationnalisation du Système di Alerte Précoce et de Réponse aux Conflits de la CIRGL et demandons au Secrétariat de la Conférence d'établir un calendrier de mise en œuvre clair.
SUR LES QUESTIONS RELATIVES A LA JEUNESSE
Appelons les Etats membres à accélérer l'élaboration et la mise en œuvre de plans d'action nationaux sur la jeunesse, la paix et la sécurité, conformément à la résolution 2250 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, en veillant à ce que les jeunes soient reconnus comme des acteurs clés de la promotion de la paix et de la sécurité et qu'ils soient véritablement inclus dans les processus décisionnels,
Réaffirmons leur engagement à promouvoir le bien-être des jeunes, la paix, l'autonomisation économique et la sécurité, et encourager les Etats membres à proposer et à mettre en œuvre des initiatives qui garantissent aux jeunes l'accès à des opportunités qui leur permettent de contribuer pleinement à leurs sociétés et à leurs économies.
Exprimons notre solidarité avec les jeunes et les peuples de la République du Soudan et de l'Est de la RDC touchés par le conflit en cours et appelons toutes les parties à donner la priorité à la résolution pacifique et à la protection des civils, en particulier des jeunes.
Félicitons la République du Kenya d'avoir mis en place le Secrétariat du Forum Régional de la Jeunesse à Nairobi et appelons tous les Etats membres à fournir un appui financier durable pour assurer son bon fonctionnement.
Encourageons le partage régional continu des initiatives réussies, des meilleures pratiques et des leçons apprises liées au développement des jeunes afin de promouvoir l'apprentissage mutuel, la collaboration et la mise à l'échelle de programmes efficaces dans la région.
SUR LES FEMMES, LA PAIX ET LA SECURITE (FPS)
Adoptons le Plan d’action Régional de 2ème Génération sur les Femmes, la Paix et la Sécurité (2026-2030), qui cible 40 % de femmes négociatrices d’ici 2030 et des structures FPS dans les douze Etats membres d'ici 2027.
Réaffirmons l'engagement en faveur d'une participation significative des femmes à la prise de décisions et encourageons la création d'un environnement propice à l’intégration d'une perspective sexospécifique.
Exhortons les Etats membres à renforcer les Mécanismes Nationaux de Coordination des FPS et à veiller à ce que les organisations de la société civile soient systématiquement consultées.
Saluons la Déclaration de Windhoek+25 et exhortons les Etats membres à mettre en œuvre ses recommandations.
Appelons les Etats membres à soutenir S.E. Sahle-Work Zewde et S. Catherine Samba-Panza au sein du panel EAC-SADC.
Demandons aux Etats membres d'accélérer la mise en œuvre de la Déclaration de Kampala et du Protocole sur la Prévention et la Répression de la Violence Sexuelle à l'égard des Femmes et des Enfants.
SUR LE RAPPORT DES MINISTRES EN CHARGE DES MINES
Exhortons les Etats membres à mettre en œuvre les Lignes Directrices régionales sur la valeur ajoutée minière et le commerce transfrontalier, en tirant parti du programme de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine et d'autres cadres régionaux et continentaux pertinents pour le commerce transfrontalier des minerais à l'intérieur et au-delà de la région des Grands Lacs.
Nous engageons à unir nos efforts pour créer des conditions propices à la résurgence de l'industrie interétatique basée sur les ressources minérales et à créer des conditions propices au commerce transfrontalier des minerais.
Demandons au Comité Régional de la CIRGL sur la lutte contre l'Exploitation Illégale des Ressources Naturelles et au Secrétariat de la Conférence d'engager le dialogue avec les pays de transit et de destination des minerais en établissant une coopération formelle avec la CIRGL pour s'assurer que l'approvisionnement responsable en minerais de la région des Grands Lacs profite aux populations de nos Etats membres.
Exhortons les Etats membres à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la bonne conduite de la diligence raisonnable et l'approvisionnement responsable en minerais par les fonderies et raffineries existantes dans la région, conformément aux exigences du Mécanisme Régional de Certification.
Prenons note de l'évaluation en cours du niveau de mise en œuvre des Six Outils de l'Initiative Régionale sur la lutte contre l'Exploitation Illégale des Ressources Naturelles et exhortons le Comité Régional de la CIRGL sur la lutte contre l'Exploitation Illégale des Ressources Naturelles et le Secrétariat de la Conférence à accélérer la finalisation du processus de mise en œuvre des recommandations de l'évaluation.
Approuvons le transfert des installations du laboratoire d'analyse de l’AFP à la République-Unie de Tanzanie, qui l'hébergera et la gérera par l'intermédiaire du Département de Recherche Géologique de la Tanzanie au nom de la région.
Exhortons les Etats membres et le Secrétariat de la Conférence à accélérer la mise en œuvre des bases de données nationales et régionales sur les flux de minerais, conformément à l'Initiative Régionale sur la lutte contre l'Exploitation Illégale des Ressources Naturelles, afin de surveiller et d'améliorer la transparence des flux de minerais dans la région des Grands Lacs.
SUR LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET LA TRANSFORMATION SOCIO-ECONOMIQUE
Exhortons les Etats membres à donner la priorité à l'intégration économique régionale et à renforcer le commerce infrarégional, l'investissement et la connectivité des infrastructures afin d'accélérer la transformation socio-économique et d'améliorer les moyens de subsistance des populations de la région des Grands Lacs.
Encourageons les Etats membres à élaborer et à mettre en œuvre des programmes nationaux et régionaux axés sur la création d'emplois, l’autonomisation économique des jeunes et des femmes, le développement des compétences et la réduction de la pauvreté en tant que fondements essentiels de la paix et de la sécurité durables dans la région.
SUR LA POSITION DU SECRETAIRE EXECUTIF DE LA CIRGL
Rendons hommage au Secrétaire Exécutif sortant, S.E. Ambassadeur João Samuel Caholo de la République d’Angola, pour son dévouement et son leadership dans l'avancement du mandat de la CIRGL, et lui souhaitons plein succès dans ses projets futurs.
Nommons Dr. Mubita Luwabelwa de la République de Zambie au poste de Secrétaire Exécutif de la CIRGL et appelons tous les Etats membres à apporter leur plein soutien et leur coopération pour assurer la bonne exécution de son mandat.
SUR LA PROCHAINE PRESIDENCE DE LA CIRGL
Prenons note qu'à la suite des consultations telles que recommandées par le CIMR, la République du Burundi et la République du Soudan sont parvenues à un consensus. La République du Burundi assumera la prochaine présidence de la CIRGL après la RDC. La République du Soudan assumera la Présidence de la CIRGL après le mandat de la République d Burundi.
Reconstituons la troïka composée de la RDC en tant que Président, du Burundi en tant que Vice-Président, et de l’Angola en tant que Rapporteur.
SUR LE PLAN STRATEGIQUE 2026-2030 DU SECRETARIAT DE LA CONFERENCE
Adoptons le Plan Stratégique 2026-2030 de la CIRGL comme cadre directeur pour faire progresser la paix, la sécurité, la stabilité et le développement durable dans la région des Grands Lacs.
Demandons au Secrétariat de la Conférence et à tous les organes de la CIRGL d'aligner leurs programmes, activités et efforts de mobilisation des ressources sur les priorités définies dans le Plan Stratégique.
Demandons aux Etats membres et aux partenaires de développement de fournir l'appui financier et technique nécessaire à la mise en œuvre effective du Plan Stratégique.
SUR LES OBLIGATIONS FINANCIERES ET LE RENFORCEMENT INSTITUTIONNEL
Approuvons les budgets du Secrétariat de la Conférence pour les exercices 2022-2023, 2024-2025 et 2026-2027.
Demandons au CIMR d'approuver les budgets biennaux du Secrétariat de la Conférence dans l’intervalle entre les Sommets, et de faire rapport au Sommet à sa prochaine session.
Approuvons la République de Zambie pour assumer le commandement du MCVE et la République d'Angola pour le poste de Commandant en
Exhortons les Etats membres à remplir leurs obligations financières en payant leurs contributions statutaires au Secrétariat de la Conférence, au MCVE et au CCFR en totalité et à temps pour assurer la mise en œuvre efficace des programmes et activités de la CIRGL.
Demandons au CIMR, en coordination avec le Secrétariat de la
Conférence, d'organiser une réunion conjointe des Ministres des Affaires Etrangères et des Ministres des Finances afin de superviser la gestion financière et de renforcer la coordination sur le financement de la CIR
Demandons au Secrétariat de respecter les normes de gestion financière et de reddition de comptes.
Demandons au Secrétariat de la Conférence et aux Experts Financiers d'effectuer des visites dans les Etats membres en vue d'évaluer la situation financière et de revoir la contribution annuelle.
SUR LES FORUMS DE LA CIRGL
Félicitons le Forum Régional de la Jeunesse, le Forum Régional des Femmes, le Forum des Parlements, le Forum de la Société Civile et le Forum du Secteur Privé pour leurs contributions à la paix, à la sécurité et au développement dans la région malgré les contraintes de ressources.
Prenons note des défis institutionnels et financiers auxquels sont confrontés les Forums et demandons au Secrétariat de la Conférence, en consultation avec les Forums, de présenter des propositions complètes sur le financement durable et l'opérationnalisation des structures permanentes à la prochaine réunion du CIMR.
SUR L'EXAMEN DU PACTE SUR LA SECURITE, LA STABILITE ET LE DEVELOPPEMENT DANS LA REGION DES GRANDS LACS
Notons avec préoccupation les retards dans la convocation régulière des Sommets Ordinaires des Chefs dl Etat et de Gouvernement, qui compromettent le bon fonctionnement des mécanismes institutionnels de la CIRGL.
Prenons note des progrès accomplis dans l'examen du Pacte sur la Sécurité, la Stabilité et le Développement dans la région des Grands Lacs et de ses Protocoles, tels qu'approuvés par le CIMR en 2022, afin de relever les défis régionaux émergents.
Exhortons le CIMR et le Secrétariat de la Conférence à accélérer l'achèvement du processus d'examen et à présenter les amendements proposés au Pacte pour examen et adoption lors du prochain Sommet Ordinaire.
SUR LA DATE ET LE LIEU DU PROCHAIN SOMMET
Convoquons le prochain Sommet à un endroit et à une date qui seront communiqués par les voies diplomatiques.
REMERCIEMENTS
Le Sommet des Chefs d'Etat et de Gouvernement a félicité la République d'Angola pour son leadership exceptionnel de la CIRGL de 2020 à 2025 sous la direction de S.E.M. le Président João Manuel Gonçalves Lourenço, Champion de l'UA pour la Paix et la Réconciliation, reconnaissant la gestion exemplaire de l'Angola dans la promotion du mandat de l’organisation pour la paix, la sécurité, la stabilité et le développement dans la région des Grands Lacs. Le Sommet a reconnu qu'au cours du mandat de l'Angola, la CIRGL a accompli des progrès significatifs dans le renforcement des mécanismes régionaux de prévention et de résolution des conflits, la promotion d'une gouvernance responsable des ressources naturelles, la promotion de l'autonomisation des femmes et la protection contre la violence sexuelle, et la promotion de l'intégration économique et de la coopération entre les Etats membres au cours d'une période de défis régionaux sans précédent.
Le Sommet a en outre exprimé sa profonde gratitude à S.E.M. Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République de la RDC, pour son leadership et pour avoir gracieusement accueilli le 9ème Sommet Ordinaire des Chefs d'Etat et de Gouvernement de la CIRGL et pour les excellentes installations et l'hospitalité exceptionnelle offertes à toutes I délégations, qui ont assuré le succès du Sommet.
Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, a ouvert, ce mardi 18 novembre 2025 au chapiteau du Palais du peuple, la Table ronde nationale sur l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes, consacrée à la réflexion et à la formulation des solutions concrètes en faveur de la jeunesse congolaise.
Dans son discours d’ouverture, le Chef de l’État a rappelé le contexte dans lequel ces assises sont organisées. « Cette Table ronde s’inscrit surtout dans la continuité de la vision d’une République Démocratique du Congo d’opportunités : un pays où le travail est la première richesse, où la jeunesse est le moteur du développement, et où chacun peut vivre dignement de son labeur », a-t-il déclaré.
Le Président de la République a indiqué que « la présente Table ronde a un objectif clair : mettre de l’ordre, de la cohérence et de l’ambition dans notre action pour l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes, afin de bâtir une stratégie nationale unifiée, lisible, dotée de mesures concrètes, de ressources identifiées et de mécanismes de suivi ».
S’adressant aux jeunes, principaux bénéficiaires de ces travaux, le Chef de l’État a déclaré : « vous n’êtes pas un fardeau à gérer, vous êtes la chance et la solution de cette Nation. Vous n’êtes pas seulement les bénéficiaires des politiques publiques ; vous en êtes aussi les co-auteurs légitimes ». « Je connais vos doutes, vos frustrations, parfois votre colère. Je connais aussi votre courage, votre intelligence, votre capacité à vous organiser, à innover, à entreprendre, même avec très peu », a-t-il poursuivi. Il a ensuite invité les jeunes à une participation active, en les rassurant « que les conclusions et recommandations qui sortiront de ces assises seront intégrées dans l’action du gouvernement ».
Après une bonne et longue période marquée par l’élaboration des stratégies innovantes et rigoureuses, c’est hier, mardi 18 novembre 2025, que les travaux de la 84ème Session du Comité Exécutif de l'Union Parlementaire Africaine (UPA), se sont ouverts,à Kinshasa, Capitale de la RD. Congo. La cérémonie d'ouverture de ces assises s'est déroulée à Golden Tulip Kin Oasis Hôtel, en présence du Président du Comité Exécutif de l'Union Parlementaire Africaine, des Présidents de deux chambres du parlement, de la RDC, des Présidents des Parements d'Afrique, des députés et senateurs membres de l'UPA et des secrétaires Généraux de l'Assemblée nationale et du Sénat de la RDC.
Dans son mot de bienvenue, le Président de l'Assemblée nationale de la République démocratique du Congo, Aimé Boji Sangara, a salué et remercié tous les parlements membres de l'UPA pour le choix porté sur la RDC, pour abriter cette 84ème Session.
" Saisissant cette occasion, je voudrais, au nom du Parlement Congolais, réitérer mes profonds remerciements à tous les parlements membres de l'UPA pour l'honneur fait à la République démocratique du Congo, notre pays, à son peuple et à son Chef de l'État, j'ai cité son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République qui m'a chargé de vous transmettre de chaleureuses et fraternelles salutations ", a déclaré Aimé Boji Sangara.
Pour le Président de l'Assemblée nationale congolaise, la République démocratique du Congo, pays attaché à l'idéal de l'unité africaine, reste engagée à travailler avec chaque parlement pour promouvoir la paix, la stabilité, l'intégration régionale et le développement durable.
" A travers cette session, nous avons l'occasion d'approfondir notre réflexion, de renforcer nos mécanismes de coopération et de consolider notre solidarité parlementaire en vue d'approfondir des réponses adaptées aux attentes légitimes de nos peuples ", a souligné le Président de l'Assemblée nationale.
Tout en félicitant la République démocratique du Congo, en rendant hommage au Président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi pour la belle entame de ces assises, le Président sortant du Comité exécutif de l'Union Parlementaire Africaine, Ali Kolotou Tchaimi, représentant la République du Tchad, a souligné que ces travaux de Kinshasa sont un moment crucial qui offre aux participants venus de différents pays membres de se pencher sur la procédure de mise en œuvre des recommandations adoptées aux précédents travaux. Il sera aussi question, selon lui, d'examiner les problématiques qui ont toujours été au centre des activités de l'UPA.
Cette 84ème session du Comité exécutif de l’UPA qui se déroule du 18 au 19 novembre 2025, porte essentiellement sur l'examen des demandes de statut d'observateur, l'examen et l'adoption d'un programme annuel de travail pour 2026, l'examen et l'adoption du projet de budget pour l'exercice 2026, l'adoption des amendements aux textes de l'UPA, l’examen et l'adoption du projet d'ordre du jour de la Conférence suivi de l'adoption du projet d'ordre du jour de la 85ème Session du Comité exécutif. Concernant la 47ème Conférence des présidents de l'UPA, celle-ci interviendra le vendredi 21 novembre 2025, au centre culturel et artistique de Kinshasa pour des pays d'Afrique centrale (CCAPAC).
Notons que ce grand rendez-vous parlementaire africain qui se tient à Kinshasa, sous la houlette de l'Assemblée nationale et du Sénat de la République démocratique du Congo, regroupe les députés et sénateurs venus de 42 pays membres de l'UPA. Il résulte, par ailleurs, des décisions prises à N'Djamena, Capitale de la République du Tchad, en octobre 2024 et confirmées à Rabat au Maroc en mai 2025. Ces assises de grande importance pour la diplomatie parlementaire, visent à consolider les acquis institutionnels de l'UPA et à renforcer la coopération interparlementaire africaine. Le Président de l'Assemblée nationale de la République démocratique du Congo, l'honorable Aimé Boji Sangara, a formulé le vœu de voir ces travaux être couronnés de résultats fructueux, porteurs de progrès pour l'Union Parlementaire Africaine.
À travers l'organisation de ces assises à Kinshasa, la République démocratique du Congo entend jouer un rôle majeur dans la diplomatie parlementaire tout en offrant un cadre idéal de dialogue, d'amendements des textes fondamentaux de l'Union et d'adoption de pertinentes résolutions pour l'avenir du continent. Il sied de souligner que l'Union Parlementaire Africaine (UPA) est une Organisation créée le 13 février 1976, qui regroupe les parlements nationaux africains pour promouvoir le dialogue et la coopération interparlementaires.
L'identification de 64 Zones d'exploitation artisanale (ZEAS) pour assurer un artisanat sécurisé, mieux organisé et conforme aux normes, telle est la mesure importante annoncée ce mardi à l'issue d'une visite sur le site du drame par le Ministre des Mines Louis Watum KABAMBA, trois jours après l’incident tragique survenu à Mulondo, ayant coûté la vie à plusieurs exploitants artisanaux.
Le Patron des Mines s’est rendu personnellement sur ce site afin de constater les faits, réconforter les familles et annoncer des mesures fortes pour prévenir de nouveaux incidents.
À la tête d’une délégation composée du Conseiller du Chef de l’État au Collège Mines, du Secrétaire général aux Mines, des autorités provinciales du Lualaba et des responsables des structures sous tutelle, le Ministre a parcouru plus de 50 km depuis Kolwezi pour atteindre le village de Kawama, où se trouve le site minier de Mulondo.
Un déplacement d’urgence pour comprendre et agir
À son arrivée, Louis Watum a été accueilli par une foule nombreuse de creuseurs, encore marquée par l’événement du 15 novembre 2025. Il a procédé à une inspection approfondie du site et échangé avec les différentes parties prenantes pour retracer les circonstances exactes de l’incident. Devant les exploitants artisanaux, il a présenté les condoléances officielles du Gouvernement, rappelant que le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, suit personnellement l’évolution du dossier et a donné des instructions fermes pour que la lumière soit faite.
64 ZEAS identifiées : une annonce majeure pour l’encadrement artisanal
Dans son adresse, le Ministre a réaffirmé la détermination du Gouvernement à mieux encadrer l’exploitation artisanale, un secteur vital mais encore trop vulnérable. Il a annoncé que 64 Zones d’Exploitation Artisanale (ZEAS) ont déjà été identifiées, et que les arrêtés afférents ont été signés pour permettre un travail plus sécurisé, mieux organisé et conforme aux normes. Cette avancée marque un tournant stratégique dans la gouvernance de l’artisanat minier, offrant des espaces officiellement reconnus où les creuseurs pourront opérer dans des conditions plus sûres.
Responsabilités partagées et exigence de vérité
Louis Watum a souligné que l’État comme les exploitants ont chacun leur part de responsabilité dans la gestion des sites artisanaux. Il a appelé à une meilleure organisation, à la discipline et au respect des règles de sécurité.
Concernant le drame survenu, il a été clair : toute personne impliquée devra répondre de ses actes après la publication du rapport final de l’enquête en cours.
Paix sociale et proximité humaine
En attendant les conclusions officielles, les activités se poursuivent à Mulondo afin de préserver la paix sociale dans cette zone déjà sensible. La visite s’est clôturée dans un climat d’écoute, de patriotisme et de dialogue direct entre le Ministre et les exploitants artisanaux.
Ce lundi 10 novembre 2025, à l’occasion de la deuxième journée du Forum TransMEA 2025, organisé au Caire, en République arabe d’Egypte, le Vice-Premier Ministre, Ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement, Jean-Pierre Bemba, s’est entretenu avec son homologue Turc, M. Abdulkadir Uraloğlu, Ministre des Transports et des Infrastructures de la République de Turquie.
Cette rencontre a permis aux deux parties d’échanger sur les opportunités de coopération bilatérale dans le secteur des transports.
La Turquie a réaffirmé sa disponibilité à accompagner la RDC à travers le partage d’expériences et de technologies, en vue de soutenir les efforts de modernisation et de développement durable du réseau de transport congolais. À cet effet, elle a annoncé l’envoi prochain de partenaires techniques et économiques pour concrétiser la mise en œuvre de cette coopération.
Cette participation traduit la volonté du Gouvernement de la RDC de renforcer ses partenariats internationaux et de s’inspirer du savoir-faire en matière d’innovation et d’infrastructures. Elle s’inscrit pleinement dans la vision du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, visant la modernisation du secteur des transports au service du développement durable et de l’intégration régionale.
Organisée sous le thème : « L’industrie et le transport, ensemble pour un développement durable », ce projet d’envergure vise à connecter la mer Rouge à la Méditerranée, à renforcer les corridors logistiques et à favoriser un système de transport multimodal, tout en réduisant les émissions polluantes et en générant des milliers d’emplois directs et indirects.
Dans un contexte de défense passionnée et un manifeste politique, Constant Mutamba, ancien Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux de la République, a écrit, depuis son lieu de détention, une lettre de treize pages aux Congolais en particulier et aux africains en général, pour y dénoncer, ce vendredi 7 novembre 2025, ce qu'il a qualifié de "procès politique de pacotille".
Faisant référence à son arrestation et sa détention, l’ancien Ministre d’Etat de la Justice et Garde des Sceaux du Gouvernement Suminwa 1 mentionne être détenu, depuis le 2 septembre de l’année en cours, dans des conditions "inhumaines et illégales", rappelant ainsi les accusations de détournement de "19 millions USD" portées contre lui, qu'il qualifie "d'imaginaire", affirmant que les fonds sont toujours logés à la banque.
« Complot politique » ou « règlement de comptes ! »
Dans son manifeste, Mutamba soutient être la victime d'un "complot politique" et d'un "règlement de comptes" orchestré par des "réseaux mafieux politiques et judiciaires", incluant des "officines congolaises et rwandaises".
En liant son cas à la situation sécuritaire dans l'Est du pays (Goma, Bukavu, Rutshuru), il accuse directement Kigali et le M23 d'être les vrais ennemis du pays et de se réjouir de son arrestation.
« La justice, un instrument de règlement de comptes »
Initiateur des consultations qui ont abouti à des reformes tendant à apporter des thérapies à cette justice congolaise qualifiée de "malade", depuis sa cellule, Mutamba continue à décrier une injustice et une corruption judiciaire au sein de l’appareil judiciaire congolais. Une façon pour l’ancien médecin et spécialiste des maladies de la justice de prouver au monde les limites des réformes mises en place sous son mandat au sein de ce ministère. Il décrit la justice congolaise comme un "instrument de règlement de comptes" qui opprime les faibles, au lieu d'être un "rempart de l'Etat".
Appel à l'action
Présentant sa lettre comme un cri de ralliement, Constant Mutamba invite "la jeunesse" et le peuple à "agir et à lutter" pour une "vraie justice" et un "véritable changement".
Cependant, de manière paradoxale et tout en critiquant l'appareil d'État qui le poursuit, il se présente comme un fidèle "lieutenant" du Chef de l'État, Félix Tshisekedi, suggérant que ce dernier est mal entouré et que ce sont ses collaborateurs qui le trahissent.
Il sied de noter que le président national du NOGEC a écrit sa lettre depuis sa détention. Elle est clairement destinée à galvaniser ses partisans, à dénoncer ses adversaires politiques, à clamer son innocence et à se positionner en martyr de la cause nationale et panafricaine. En choisissant "la plume", il cherche à contourner le silence imposé par sa détention pour continuer à peser sur le débat politique. La citation finale, "La patrie ou la mort, nous vaincrons", empruntée aux révolutionnaires, renforce cette image de combattant prêt au sacrifice.
Le VPM de la Défense Nationale et Anciens Combattants, S.E Me Guy KABOMBO MUADIAMVITA est arrivé en ce début d'après-midi à BAMAKO, Capitale du Mali. Où il va prendre part au salon d'exposition de la défense et sécurité, dénommé BAMZEX 25.
Il répond ainsi à l'invitation de son homologue Malien SADIO CAMARA, qui l'a accueilli au pied de l'avion, accompagné de l’ambassadeur de la République Démocratique du Congo au Sénégal, Mali, et Gambie, S.E Christophe MUZUNGU.
En réaction à la récente sortie médiatique de Jean-Marc Kabund, le Rassemblement des Compagnons d’Etienne Tshisekedi pour le Changement et le Progrès Social (RCT-CPS) est monté au créneau ce 08 novembre 2025. Dans une déclaration politique signée par son coordonnateur, Jean Pierre Lisanga Bonganga, cette structure fustige le ton "belliqueux et péremptoire" de l'ancien cadre de l'UDPS à l'endroit du Chef de l'État. Le RCT-CPS estime que la revendication du dialogue par Jean-Marc Kabund est un "combat d'arrière-garde", rappelant que le Président Félix Tshisekedi en est lui-même l'initiateur. En guise de riposte et de soutien, le rassemblement appelle le peuple congolais à une grande marche pacifique le 15 décembre 2025 pour appuyer les efforts du Président de la République en faveur de la paix, de la diplomatie et de la souveraineté nationale.
RASSEMBLEMENT DES COMPAGNONS D’ETIENNE TSHISEKEDI POUR LE CHANGEMENT ET LE PROGRES SOCIAL « RCT-CPS »
DECLARATION POLITIQUE.
Le Rassemblement des Compagnons d’Etienne TSHISEKEDI pour le Changement et le Progrès Social, s’est réuni ce samedi 08 novembre 2025 à Kinshasa, et à ce sujet, un seul point était inscrit à l’ordre du jour, à savoir : Analyse du point de presse de Monsieur Jean-Marc KABUND, et déclare ce qui suit :
Le Rassemblement des Compagnons d’Etienne TSHISEKEDI pour le Changement et le Progrès Social, s’étonne du ton belliqueux et péremptoire à l’endroit du Chef de l’Etat, pris par Monsieur Jean Marc KABUND lors de son point presse, tenu le 04 novembre 2025.
Monsieur KABUND doit savoir, qu’à l’égard d’un Chef de l’Etat, un ton posé et réfléchi doit être de rigueur.
Pour rappel, le RCT-CPS a encore frais dans sa mémoire, des déclarations intempestives, outrageantes et même controversées de Monsieur KABUND sur la pérennisation du régime de l’UDPS au pouvoir à l’époque où il était encore haut cadre de l’UDPS.
Le Rassemblement des Compagnons d’Etienne TSHISEKEDI pour le Changement et le Progrès Social, constate que Monsieur KABUND est soit, hors propos, soit, il n’a pas la maitrise exacte des enjeux politiques de l’heure. A cet effet, Monsieur KABUND le sait pertinemment bien que, c’est sous l’impulsion du Chef de l’Etat, Felix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, que les rencontres préparatoires dudit dialogue ont eu lieu entre la CENCO, l’ECC et les autres confessions religieuses d’un côté et la Présidence de la République de l’autre.
Monsieur KABUND doit savoir que l’option de la tenue du dialogue ayant été déjà levée par le Chef de l’Etat lui-même, faire du dialogue à ce jour son Cheval de bataille est un non-sens et constitue un combat d‘arrière garde. Aucun congolais, encore moins le Chef de l’Etat, l’initiateur, n’est contre le dialogue.
Le tout est de savoir le moment opportun et les modalités pratiques de sa faisabilité. D’où, la préoccupation de Monsieur KABUD est sans objet.
En tout état de cause, le Rassemblement des Compagnons d’Etienne TSHISEKEDI pour le Changement et le Progrès Social, invite le peuple congolais à se mobiliser le 15 décembre 2025 pour une marche pacifique d’espoir et de soutien, aux efforts inlassables consentis par le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO.
Oui, les Compagnons d’Etienne TSHISEKEDI pour le Changement et le Progrès Social marcheront le 15 décembre 2025 pour soutenir le Président de la République dans son combat pour le retour de la paix durable en RDC et dans la Région des Grands Lacs !
Oui, les Compagnons d’Etienne TSHISEKEDI marcheront le 15 décembre 2025 en soutien au Chef de l’Etat pour ses victoires diplomatiques !
Oui, les Compagnons d’Etienne TSHISEKEDI marcheront le 15 décembre 2025 pour la défense de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale sous la houlette du Président de la République, Son Excellence Felix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO.
Fait à Kinshasa, le 08 novembre 2025
Pour le Rassemblement des Compagnons d’Etienne TSHISEKEDI pour le Changement et le Progrès Social,
Jean Pierre LISANGA BONGANGA
Coordonnateur
Président National de la Convention Chrétienne pour la Démocratie
Bien avant son envol pour Bamako, Me Guy Kabombo Muadiamvita, s'est entretenu avec S.E Lucy Tamlyn, les échanges ont porté autour de l'accord de paix entre la RDC et le Rwanda, en vue de la cessation des hostilités.
À l'ordre du jour, la facilitation d'accès du Comité International de la Croix Rouge (CICR.), pour ses bons offices dans l'identification des détenus de chaque partie.
Une requête qui a reçu écho favorable du Numéro Un de la défense nationale Congolaise, qui a promis de mettre tout en œuvre pour que le CICR fasse son travail dans les conditions optimales. Rappelons par ailleurs que le VPM de la Défense Nationale Me Guy Kabombo Muadiamvita, avait reçu quelques jours avant, la délégation de CICR pour des échanges ; mais cette fois-là, dans le cadre du processus de Doha.
Par devoir de redevabilité et de se soumettre à l’exigence d'une gestion rationnelle et efficiente des entreprises et établissements publics de l’État, William Kazumba Mayombo, Directeur Général de l’Office de Gestion du Fret Multimodal (OGEFREM) en sigle, a ouvert, le lundi 10 novembre 2025, en la salle des banquets de l’immeuble du siège, les travaux de l’évaluation du Budget 2025, et de l’élaboration des prévisions budgétaires 2026.
Accompagné du Directeur Général Adjoint Emmanuel Mayele Samba, en présence de tous les Directeurs du siège et de la Direction provinciale de Kinshasa DPK ainsi que le banc syndical, le DG de l’Ogefrem William Kazumba a donné des orientations claires et précises dans la manière de fédérer toutes les actions qui peuvent impacter la production des recettes de l’Office.
Aussi, argue-t-il, la présente session budgétaire requiert une importance particulière en ce qu’elle offre l’occasion d’évaluer les résultats de l’exercice passé, d’identifier les défis rencontrés et surtout de définir les priorités pour l’exercice à venir.
Reconnaissance à Dieu et à l’autorité suprême
Tout bon fervent croyant qu’il est, le DG de l’Office a débuté son allocution par rendre grâce à Dieu Tout Puissant pour autant des privilèges qu’il accorde à chacun des cadres sur cette terre de vivants.
Il a rendu un hommage le plus déférent au Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, grand artisan de la paix, sans laquelle, la session budgétaire ne pourrait avoir lieu. Mais également, pour sa sublime confiance placée en sa modeste personne en lui accordant la direction de ce prestigieux établissement public qu’est l’Ogefrem.
Evaluation de l’exercice passé
Le patron de l’Ogefrem est conscient de la baisse du taux de la FERI (Fiche Electronique de Renseignements à l’Importation) et la Commission sur le chargement et le déchargement du Fret (Commission 0,5) due à des facteurs déterminants comme : La Conjoncture économique, la menace sur les instruments de traçabilité et la fragilité persistante due aux tensions de l’Est du pays.
Qu’à cela ne tienne, le numéro un de cet Etablissement public mobilise ses troupes et invite tous à une prise de conscience collective pour une redéfinition des priorités en cherchant de nouveaux flux d’affaires dans l’optique d’améliorer la trésorerie, de diversifier les sources de revenus, de consolider l’autonomie financière ainsi que la souveraineté numérique.
Lueur d’espoir pour 2026
Le Directeur Général William Kazumba reste convaincu que 2026 sera plus meilleure que 2025, car reconnait-il, l’Office pourrait produire plus du fait des multiples opportunités qui s’offrent à lui, notamment dans le secteur des instruments des traçabilités et de la possibilité de paiement en ligne des ressources directement dans les comptes de l’Ogefrem.
L’accélération de la construction des plateformes logistiques modernes et efficaces ainsi que l’acquisition des engins de manutention, lesquelles, seront des réponses aux attentes des chargeurs et parallèlement de rendre beaucoup plus efficaces les actions de l’Office au niveau des principaux nœuds de transit de la chaine multimodale des transports e RDC.
Le premier d’entre les hauts cadres de l’Ogefrem, estime que 2026, va consolider le rôle de Conseil des Chargeurs, aux fins de la défense et la représentation tout au long de la chaîne multimodale des transports, par la facilitation de la fluidification de la circulation du fret partant du producteur au consommateur final.
Les axes de l’exercice 2026
Dans le cadre du développement stratégique, l’Ogefrem se fixe entre autres, quelques axes ci-après :
L’investissement dans les infrastructures d’appui à l’assistance aux chargeurs ; l’efficacité dans la gestion des dépenses liées au fonctionnement du siège, des Entités et Représentations ; la finalisation de la modernisation et de la sécurisation des instruments de traçabilité ; la discipline du personnel, le respect des autorités et des biens publics, la formation continue, l’augmentation de la production etc.
Pour mieux réussir l’assignation des objectifs, l’Office met sur pied un chronogramme d’exécution du budget par direction.
Il s’évalue notamment, par le redéploiement des activités vers l’assistance de proximité aux chargeurs ; la promotion du commerce extérieur en RDC ; la sensibilisation sur la Gestion du fret Multimodal ; l’affectation de 40% de la production aux investissements ; la création d’un mécanisme d’encadrement et sécurisation des recettes par l’intensification des actions de recouvrement, l’intensification des actions dissuasives dans l’optique de réduire sensiblement les coulages de recettes etc.
C'est un tournant majeur dans l'histoire contemporaine de la République Démocratique du Congo. Une victoire diplomatique et morale longtemps attendue vient d'être remportée sur la scène continentale. Au cours d'un point de presse solennel tenu hier, lundi 10 novembre, dans son cabinet de travail, le Ministre des Droits Humains, Maître Samuel Mbemba Kabuya Tanda, a annoncé la reconnaissance officielle du génocide commis en RDC par la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) ainsi que par la Société civile africaine.
Cette avancée historique est l'aboutissement d'une plaidoirie acharnée menée par la délégation congolaise lors de la 85ème session de la CADHP. Le Ministre Mbemba a détaillé le processus qui a conduit à l'adoption de deux résolutions distinctes mais convergentes. La première, émanant d'un large front de la société civile africaine, a posé les bases morales et factuelles de la reconnaissance. La seconde, et la plus décisive, adoptée par la Commission elle-même, confère une légitimité institutionnelle et juridique à la qualification de génocide pour les atrocités et les crimes de masse qui ont endeuillé la RDC depuis des décennies.
Cette double reconnaissance met fin à des années de déni et de silence assourdissant, qualifiant enfin par leur nom les crimes innommables subis par des millions de Congolais. C'est la fin d'une longue et douloureuse bataille pour la mémoire des victimes et un premier pas essentiel vers la justice.
L'empreinte du Chef de l'Etat, Félix-Antoine Tshisekedi
Avec une grande déférence, le Ministre des Droits Humains a tenu à souligner que ce succès n'est pas le fruit du hasard. Il est, a-t-il insisté, le résultat direct du plaidoyer stratégique conçu et initié au plus haut sommet de l'Etat par le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. "L'ingéniosité du Chef de l'État a été le moteur de cette démarche. Sa vision était claire : briser le mur du silence et obtenir la reconnaissance que notre peuple mérite", a déclaré Me Samuel Mbemba.
Il a également rendu un hommage appuyé à l'implication personnelle de la Distinguée Première Dame, Denise Nyakeru Tshisekedi, dont l'engagement indéfectible en faveur de la réparation et de l'indemnisation des victimes notamment, les femmes survivantes de violences sexuelles, a donné une dimension humaine et puissante à ce combat. Le Ministre a enfin salué la coordination efficace de la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement, Judith Suminwa Tuluka, qui a su mobiliser l'appareil gouvernemental pour appuyer cette offensive diplomatique.
"Aujourd'hui, il n'y a plus de doutes", a affirmé avec force le Ministre Mbemba, citant les résultats concrets de cette synergie au sommet. "Initié par le Président de la République et la distinguée Première Dame de par son implication dans la question des Droits de l'homme, ce combat a produit un effet au niveau de la Société civile africaine qui a reconnu le Génocide commis chez nous. La Commission Africaine a ensuite emboîté le pas. C'est une victoire pour la justice."
Selon Me Samuel Mbemba, cette première victoire éclatante est loin d'être une fin en soi. Elle constitue plutôt un puissant levier pour l'avenir. "Cette reconnaissance va sans doute booster les autres Etats, Institutions et Organisations à se prononcer sur la question, car le silence ne profite pas aux victimes", a-t-il projeté.
Cette décision de la plus haute instance africaine des droits de l'homme crée un précédent juridique et politique majeur. Elle ouvre la voie à de nouvelles actions sur la scène internationale notamment, auprès des Nations Unies, et renforce la position de la RDC dans sa quête de justice et de réparation. Le Gouvernement congolais dispose désormais d'un argument de poids pour exiger que les responsables de ces crimes, qu'ils soient des individus, des groupes ou des Etats, répondent de leurs actes devant les juridictions compétentes.
Dans les jours à venir, la RDC va se doter d’une Politique Nationale de la Population. Il s’agit d’un instrument essentiel visant à favoriser une planification adéquate des politiques publiques et renforcer la gouvernance démographique. Guylain Nyembo, Ministre d’Etat au Plan et CAD, a officiellement procédé au lancement du processus de son élaboration hier, lundi 10 novembre 2025, à Fleuve Congo Hôtel, dans la commune de la Gombe, au cours d’une cérémonie solennelle à laquelle ont pris part plusieurs personnalités, dont le Coordonnateur des Agences du Système des Nations Unies en RDC, Bruno Lemarquis. La mission d’élaboration de la Politique Nationale de Population, fruit de la vision du Gouvernement, telle que tracée par le Président de la République, Félix Tshisekedi, a été confiée à une équipe d’experts dirigée par le Professeur Bénoît Lututala, Spécialiste congolais des questions démographiques.
Dans la présentation de sa note de cadrage, le Professeur Lututala a souligné que la Politique Nationale de Population revêt une grande importance pour un pays à la dimension de la République démocratique du Congo. Selon cet enseignant de première heure, ‘’ les problèmes des populations doivent toujours être prioritaires dans la vie d’une Nation’’.
« La République démocratique du Congo a décidé de se doter d’une Politique Nationale de Population. Cela est une grande décision pour notre pays, car la RDC se caractérise par un paradoxe. Depuis l’indépendance, il n’existe aucun document de Politique Nationale de la Population. Et, pourtant, il y a eu, en 1988, un document de Politique Nationale de Population qui avait été élaboré et dont le Sénégal était venu s’inspirer pour l’élaboration de sa Politique nationale de la population sénégalaise… On a essayé de se rattraper en 2005, en élaborant un document national de politique de population, mais qui n’a jamais été adopté. C’est ce qui fait que jusqu’aujourd’hui, notre pays n’a toujours pas un document de politique nationale de population », a-t-il laissé entendre.
Objectifs poursuivis
Poursuivant sa lancée, il a pu mettre en relief les grandes lignes du travail qu’il est censé superviser. A en croire le Professeur Lututala, la Politique Nationale de Population envisagée, suivant les bornes définies par le Gouvernement, à travers le Ministère du Plan et CAD, devra être inclusive, fondée sur des évidences, sensibles aux genres, orientée vers les résultats et alignée sur les priorités nationales.
« L’objectif que nous poursuivons, c’est de pouvoir appuyer le Gouvernement de la RDC dans l’élaboration d’une Politique Nationale de la Population qui soit inclusive, fondée sur des évidences, sensibles aux genres, orientée vers les résultats et alignée sur les priorités nationales…Partant de ces objectifs généraux, les termes de déférence définissent les objectifs spécifiques ci-après :
Réaliser une analyse situationnelle approfondie des tendances démographiques, de leurs déterminants et de leurs conséquences sur le développement socioéconomique de la République démocratique du Congo en tenant compte des disparités régionales et des groupes vulnérables ; Identifier les principaux défis et opportunités liés à la dynamique démographique de la République démocratique du Congo ; Mener une revue de politique stratégique des programmes existants en lien avec la population et le développement afin d’identifier les acquis, les lacunes et les leçons apprises.
Faciliter un processus participatif et inclusif des consultations avec toutes les parties prenantes, les ministères sectoriels, les parlementaires, la Société civile, le secteur privé, les leaders religieux et coutumiers, les partenaires techniques et financiers, les jeunes, les femmes à Kinshasa et à travers le pays. Ensuite, c’est de préparer un plan d’actions opérationnel pour la mise en œuvre de la PNP sur une période définie
Organiser et faciliter les ateliers de validation du Projet d’élaboration de la Politique Nationale de la Population qui sera élaborée », a explicité le Prof. Bénoît Lututala.
Des actions de grande envergure
Dans son allocution, le Min’Etat Guylain Nyembo a rendu un hommage appuyé au Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour sa vision qui place les populations au cœur de l’action publique, estimant que la PNP constitue un puissant levier pour l’atteinte des objectifs du Plan national stratégique de développement, des objectifs de développement durable ainsi que de la concrétisation de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine.
« Les différentes enquêtes menées au niveau du pays démontrent que les indicateurs sociaux restent préoccupants. Selon l’Enquête Démographique et de Santé 2024, l’espérance de vie reste faible. La mortalité maternelle et infantile demeure élevée, l’accès et l’utilisation des services de planification familiale sont insuffisants, une forte exclusion scolaire est encore observée en particulier chez les filles, tandis que les dépassements internes dus aux conflits fragilisent davantage les communautés. Face à cette réalité préoccupante, le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, s’est engagé à faire de la question de la gestion démographique une priorité. En effet, au nombre de ses engagements solennels, il y a lieu de mentionner celui qu’il avait pris lors de la COP21 à Glasgow, en Ecosse, à travers la signature de la deuxième Lettre d’intention entre la République démocratique du Congo et l’Initiative pour la Forêt et l’Afrique Centrale (CAFI). L’activité de ce jour s’inscrit donc dans une perspective de réaffirmation de la volonté politique du Gouvernement en matière de gestion démographique. Le Ministère du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement que j’ai la lourde responsabilité de diriger, s’emploie avec le concours de l’administration publique, dont j’honore les efforts et la détermination de ses acteurs à tous les échelons, et avec l’appui apprécié de nos partenaires, à redynamiser ce secteur à travers les priorités ci-après : le renforcement du système des données et du recensement ; intégration de la dimension démographique, la promotion des dividendes démographiques, la gouvernance locale et la décentralisation », a affirmé M. Guylain Nyembo… Et de poursuivre : « L’élaboration de la Politique Nationale de la Population représente l’opportunité pour notre pays de mettre en place un cadre stratégique clair qui fédère toutes les interventions en matière des populations et de développement de la République démocratique du Congo avec une approche multisectorielle et pluridisciplinaire fondée notamment sur des données fiables intégrant dans la planification de développement les enjeux liés à la croissance démographique, à la répartition spatiale aux migrations internes et externes ainsi qu’aux caractéristiques socioéconomiques de nos citoyens. Ces travaux devraient permettre à notre pays de se doter d’une politique cohérente et inclusive qui répond aux besoins actuels et futurs de notre population, tout en contribuant à la réalisation des objectifs de développement durable et en assurant la préservation de l’environnement. Pour le Gouvernement, le socle sur lequel devrait être bâtie notre Politique nationale de population se résume en ce leitmotiv : une population congolaise en bonne santé, éduquée et productive contribuant au développement socioéconomique durable du pays avec une croissance démographique maitrisée et harmonisée avec les capacités du pays ».
Plus rien ne sera comme avant
Pour le Ministre d’Etat Guylain Nyembo, un Congo plus résilient, dynamique et prospère est encore possible malgré les défis persistants actuels.
« La population est au cœur du développement national, car elle est en même temps acteur et bénéficiaire de nos actions. Sa croissance, sa structure et ses mouvements ont un impact direct sur nos objectifs de croissance économique, de réduction de la pauvreté, de l’amélioration de la santé publique, d’éducation et de préservation de l’environnement ainsi que sur la cohésion sociale et la gouvernance. Le processus d’élaboration de cette Politique sera mené avec la participation active de toutes les parties prenantes afin de permettre à chacun de jouer pleinement son rôle pour son aboutissement heureux. Il sera question de conjuguer ensemble nos efforts dans le but de répondre présent aux défis de notre pays, relatifs aux questions des populations », a-t-il indiqué, à pleine voix.
Mobilisation des Agences du Système des Nations Unies
De son côté, Bruno Lemarquis, Coordonnateur du Système des Nations Unies, a jeté des fleurs au Gouvernement de la République pour ses efforts en faveur de l’amélioration de la gouvernance démographique, assurant que les Agences onusiennes restent disposées à accompagner la RDC dans cette lourde bataille.
« Je tiens à saluer l’engagement et le leadership éclairé du Gouvernement dans cette démarche essentielle. La cérémonie d’aujourd’hui témoigne d’une volonté politique forte, celle de placer les questions des populations au cœur de la planification stratégique pour un développement durable et inclusif. La Politique Nationale de la Population constitue un levier déterminant pour influer sur la taille, la croissance, la structure et la répartition de la population en agissant sur des facteurs tels que la natalité, la migration et la santé afin de mieux anticiper les besoins et les défis de demain… La RDC possède un capital humain immense, s’appuyant sur la dynamique d’une population essentiellement jeune et qui constitue le moteur de la transformation de la société congolaise de demain », a témoigné Bruno Lemarquis, dans son intervention.