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Steve Mbikayi interpelle Joseph Kabila : ‘‘Devenez ce Patriarche respecté que l’Afrique pourra consulter’’

Le retour annoncé au pays par l’Est de Joseph Kabila Kabange suscite de multiples réactions dans l’opinion publique et laisse entrevoir une certaine accointance et bienveillance envers le M23. Parmi ces réactions, celle du leader du Parti Travailliste, l’Honorable Steve Mbikayi. En effet, dans une lettre ouverte adressée au Sénateur à vie le lundi 14 avril, Steve Mbikayi exhorte le Patron du PPRD à renoncer à toute tentative de rébellion et conseille ce dernier d’être un bâtisseur de paix. Lire, ci-dessous, la lettre intégrale de Steve Mbikayi à Joseph Kabila.

Excellence,

L’honneur d’un ancien Chef d’Etat ne réside pas dans l’ombre des collines de l’Est, mais dans la lumière du rôle de sage.

Je prends la plume avec un profond sentiment de gravité d’inquiétude, mêlé d’un devoir moral que m’impose ma qualité d’homme d’Etat, mais de citoyen qui aime ardemment ce pays que vous avez eu à diriger pendant près de deux décennies. Des rumeurs persistantes, des silences lourds, des signes troublants.

Votre long séjour à l’étranger, assimilé par beaucoup à un exil volontaire, votre intention supposée de rentrer par l’Est, plus précisément par Goma, région ravagée par la guerre, et vos récentes prises de position qui laissent entrevoir une certaine accointance et bienveillance envers le M23, ont fini par installer un malaise dans les esprits. Certains vont jusqu’à suggérer que vous seriez maitre de ce mouvement rebelle.

Je vous écris, non pour accuser, mais pour alerter. Non pour juger, mais pour conseiller. Non pour polémiquer, mais pour espérer encore.

Excellence,

Peut-il être profitable pour un ancien PR de porter la veste d’un chef rebelle, fût-ce en silence ou par procuration ? Peut-on avoir incarné l’Etat et un jour, prendre le risque de le trahir ? L’histoire de ce monde est sévère avec ceux qui sont laissé emporter par les passions tristes : la rancune, la vengeance, l’amertume.

Le monde n’a presque jamais connu de chef d’Etat revenu vers sa patrie par les armes, sans y laisser son honneur et parfois son destin. On évoquera peut-être Charles Taylor, l’ancien président libérien devenu chef de milice, mais il a fini ses jours politiques devant le tribunal spécial pour la Sierra Leone. Il inspire la tristesse et l’embarras. Un exemple de ce qu’il ne faut pas faire.

En Afrique comme ailleurs, la tradition consacre plutôt autre figure : celle de l’ancien président transformé en sage. On pense à Olusegun Obasanjo, médiateur de paix en Afrique de l’Ouest, à Joaquim Chissano au Mozambique, devenu homme de dialogue, ou encore Thabo Mbeki, artisan discret de la résolution de conflits au Soudan et ailleurs.

Ces hommes que la grandeur ne se conquiert pas seulement au pouvoir, mais dans l’attitude qu’on adopte une fois celui-ci quitter.

Votre rang de sénateur à vie vous place au-dessus du tumulte. Vous n’aviez ni n’été poussé à l’exil, ni poursuivi, ni réduit au silence. Pourquoi alors, choisir le chemin des montagnes et des collines de l’Est, fief d’une rébellion honnie par le peuple congolais ? Pourquoi descendre dans l’arène sombre des règlements de compte, quand vous pouvez être cette voix de sagesse que le Congo attend ?

Je ne crois pas que l’ancien président que vous êtes veuille finir comme un aventurier de l’ombre. Je veux croire que vous avez encore à cœur l’intérêt supérieur de la République. Et si, d’aventure, la douleur ou la frustration vous anime, je vous supplie de la transformer en hauteur morale.

Ce que vous ne pouvez plus tenir dans les urnes, vous ne l’obtiendrez jamais dans les forêts de Rutshuru.  Et ce que vous pourriez perdre dans une aventure hasardeuse, c’est le capital moral que des années de pouvoir vous ont donné. Je vous conjure de renoncer à toute tentative de la rébellion. Le Congo a besoin de paix. Il a besoin d’hommes de sagesse. Il a besoin d’un Kabila nouveau, élevé au-dessus des querelles, dépositaire d’une parole rare et précieuse. Devenez ce patriarche respecté que l’Afrique pourra consulter. Offrez à votre nom le destin d’un baptiseur de paix, et celui d’un stratège de l’ombre.

L’histoire vous regarde. Elle vous attend. Elle espère encore vous accueillir par la grande parole.

Le Congo vous observe, l’Afrique vous interpelle et l’histoire attend votre choix. Méditez. Avec tout le respect dû à votre rang, et tout l’amour que je porte à la République.

Honorable Steve Mbikayi

Cadre de l’Union Sacrée de la Nation

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En mission humanitaire au Burundi, Assemblée Nationale : les Députés Nationaux médecins débutent les consultations médicales des réfugiés des sites de Cibitoke et Cishemere

 Les formalités administratives terminées, la délégation des Députés nationaux venue de la République Démocratique du Congo a, enfin,  revêtu ses blouses blanches le vendredi 11 avril pour l’étape tant attendu, à savoir : les consultations médicales bénévoles des réfugiés.

Parcourant les 64,3km qui séparent Bujumbura, capitale du Burundi à Cibitoke, l’une de province de ce pays, la délégation de Députés nationaux congolais accompagnée du Député burundais, Rémy Barampama, marque un premier arrêt au gouvernorat de cette province pour des civilités. Il ressort de cet entretien avec le conseiller du Gouverneur en matière de développement qu’outre les populations dans les camps des réfugiés et sites de transit, certaines familles ont trouvé refuge dans les ménages Burundais.

A seulement 500m du gouvernorat, le site de transit de Cibitoke centre se dresse là, quelque peu vidé de sa population suite au transfert des déplacés qui se fait progressivement. Sur les visages de ce qui reste des réfugiés de ce site l’on peut aisément lire la souffrance et la faim. Le Gouvernement Burundais assailli par cet afflux massif de populations a fait le nécessaire mais cela n’a visiblement pas suffit.

Dans les bâches aménagées par le haut-commissariat des réfugiés, des nourrissons à peine étendus sur des linges, dans la cour, une poignée de haricots bout sans épices apparentes, symbole de la précarité dans ce site de transit qui, d’ailleurs, est sur le point d’être vidé. Mais, à la vue de leurs concitoyens, les visages se sont éclairés traduisant l’espoir qu’a suscité cette venue des autorités législatives congolaises, laquelle présence le Président de l’Assemblée nationale le Professeur Vital KAMERHE s'est investi pour sa matérialisation.

Le récit des premiers jours dans ce site livré par le Chef du camp évoque la fraternité remarquable des peuples Burundais envers cette population en détresse

A quelques kilomètres de là dans la commune de Ruganda, un autre site de transit, celui de Cishemere, plus ancien, plus grand et plus peuplé. Les familles accourent à l’arrivée des Députés nationaux, ‘‘bienvenue à nos visiteurs venus de notre lointain pays le Congo’’, pouvait-on entendre en swahili, heureux d’avoir retrouvé les leurs.

Après les présentations d’usage et l’évocation des problèmes liés à la vie dans le site, les consultations commencent.

Un important lot de médicaments et kit médical don du Bureau de la chambre basse du parlement en main, Stéthoscopes autour du cou, de blouse blanche vêtu, ces élus médecins n’ont rien oublié des pratiques médicales. Rapidement les foules s’amassent, les files gonflent. Paludisme, malnutrition, infection urinaire, hypertension, dermatose, consultation prénatale et gynécologique ici, consultation pédiatrique là-bas, ces députés nationaux ont posé des actes médicaux gratuitement envers les congolais souffrant de maladies chroniques. Motif des satisfactions pour les bénéficiaires affligés par les conditions médicales des femmes en général et l’état psychologique de celles touchées dans leurs chairs et utiliser comme arme de guerre pour servir les ambitions expansionnistes de l’agresseur, c’est d’une voix gagnée par la tristesse que s’est exprimée la Députée nationale Maneno Riziki.

A travers cet acte, le message envoyé par le Bureau de l'Assemblée nationale est clair, apporter de l’espoir.

Le tableau est tout aussi sombre ici qu’au premier site, la famine avec une ration d’1 kg de riz par personne pour une semaine, et un peu plus de 10 Cl d’huile pour accompagner cela, il faut vite trouver une solution palliative, c’est ce que fait cette famille qui se partage un œuf bouilli divisé en fines tranches, dans une autre famille, c’est quelques fretins avec du fufu, tel est le quotidien de ces 255 familles congolais ayant fui la guerre en RDC.

S’entassant dans des hangars, 8 familles dans ceux en bâches et jusqu’à 35 familles pour les hangars en brique, leur souhait le plus ardent reste naturellement le retour de la paix à l’Est congolais afin de regagner leur terre.

A Kinshasa, parallèlement aux soins de santé gratuits administrés aux réfugiés congolais du Burundi par la délégation des élus médecins, Vital Kamerhe, Président de l’Assemblée nationale a, au cours de la plénière ce même vendredi 11 avril salué le courage et l’abnégation de ces députés nationaux et a tenu à remettre les pendules à l’heure concernant l’objet de cette mission qui a fait le tour d’internet et a suscité des hypothèses toutes éloignées de l’aspect humanitaire pourtant motif même de cette mission.

La Pros.

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Mobilisation patriotique, Grand Katanga : Marie-Thérèse Sombo galvanise la communauté universitaire face à l'agression

Dans un contexte national marqué par les tensions sécuritaires dans l'Est, la Ministre de l'Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU), la Professeure Dr Marie-Thérèse Sombo, a entamé une tournée significative dans le Grand Katanga. Arrivée samedi 12 avril 2025 à Lubumbashi, capitale du Haut-Katanga, elle a été accueillie chaleureusement à l'aéroport international de la Luano par une foule enthousiaste composée de chefs d'établissements de l'ESU, d'étudiants et de membres de la communauté universitaire.

Un "Front Scientifique" pour la Souveraineté

L'objectif principal de cette mission, comme l'a souligné la Ministre Sombo, est double : sensibiliser la jeunesse à l'éveil patriotique et organiser le "Front Scientifique" contre l'agression rwandaise. "Depuis le mois de janvier, notre pays est agressé par le Rwanda avec ses supplétifs du M23/AFC", a déclaré la Ministre. "Le président de la République nous a appelés à la mobilisation (...) Nous avons constitué un front scientifique et suis venue le booster et l'organiser dans le Grand Katanga."

Ce front, a-t-elle expliqué, se veut une pépinière pour tous les autres fronts populaire, diplomatique, et même militaire, en mobilisant l'intelligence et l'expertise de la communauté académique pour défendre la souveraineté et l'intégrité territoriale de la RDC. Cette initiative fait suite à un colloque national sur le sujet, où la Ministre avait déjà appelé le monde universitaire à s'engager face à cette guerre injuste.

Rencontres institutionnelles et engagement spirituel

Dès son arrivée, la Ministre Sombo a tenu à rencontrer les autorités locales, présentant ses civilités au Gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula, ainsi qu'à l'Assemblée provinciale. En tant que haut cadre de l'UDPS, parti présidentiel, elle a également marqué sa présence auprès des militants au siège du parti, un geste apprécié par la base.

Le dimanche 13 avril, jour des Rameaux, la Ministre a partagé un moment de recueillement avec la communauté universitaire en participant à la messe à l'aumônerie catholique de l'Université de Lubumbashi, paroisse Saint-Esprit, soulignant ainsi l'importance de l'unité spirituelle en ces temps difficiles.

Le point culminant de son séjour à Lubumbashi a été la grande conférence sur l'éveil patriotique tenue ce lundi 14 avril à l'amphithéâtre de l'Université de Lubumbashi, où près de 10 000 étudiants étaient attendus. Lors de cet événement, la Ministre a lancé un appel vibrant à la jeunesse estudiantine. Elle a exhorté les étudiants à utiliser activement les outils numériques pour contrer la désinformation et dénoncer les actions néfastes de l'agression rwandaise.

‘’Vous êtes encouragés à utiliser les réseaux sociaux, les blogs, les sites web et les différentes plateformes en ligne pour partager des informations et des témoignages sur la situation actuelle et pour sensibiliser l'opinion publique sur les actions néfastes de l'ennemi’’, a-t-elle insisté, appelant à un "patriotisme éclairé" et à la vigilance contre les manipulations.

Après cette étape cruciale à Lubumbashi, la Ministre Marie-Thérèse Sombo a poursuivi sa mission en se rendant le même jour à Kolwezi, chef-lieu de la province du Lualaba, pour y porter le même message de mobilisation et d'éveil patriotique, démontrant la détermination du gouvernement à impliquer l'ensemble de la communauté universitaire du pays dans la défense de la Nation.

Nathan Mundele

 

 

 

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La CNDH-RDC crée un répertoire national des défenseurs des droits de l'homme

La Commission nationale des droits de l'homme (CNDH) de la République Démocratique du Congo (RDC) a créé, lundi 7 avril, un "Répertoire national" des défenseurs des droits de l'homme (DDH), dans sa décision n° 007/PRES/PNM/01/2025, du 07 avril 2025. Il s'agit de la " Décision CNDH n° 007/PRES/PNM/01/2025, du 07/04/2025 portant mesures d'application de la Loi n°23/027 du 15 juin 2023 relative à la protection et à la responsabilité du défenseur des droits de l'homme en République démocratique du Congo" qui a été débattue et délibérée en assemblée plénière de la CNDH-RDC et signée par Paul Nsapu, président de cette institution d'appui à la démocratie.

Ainsi, cette décision relève l'importance de l'enregistrement des DDH auprès de la CNDH-RDC, en vue de garantir leur identification, leur sécurité ainsi que le respect de leurs droits et obligations. Elle s'est référée aussi à l'article 11 de la loi relative à la protection et à la responsabilité des DDH, qui fait obligation pour ces DDH d'envoyer chaque année un rapport de ses activités à la CNDH.

Décision composée de neuf (9) articles

La décision n°007 de la CNDH comprend neuf (9) articles.  Le premier relève qu'il est créé un Répertoire national des DDH en RDC, destiné à recenser tous les DDH exerçant sur le territoire national, qu'ils soient individuels ou appartenant à une organisation légalement constituée.

Pour le deuxième article, les DDH se font enregistrer sans frais auprès de la CNDH, pour obtenir un numéro national d'identification.

Les autres articles relèvent notamment comment faire une demande d'enregistrement qui est adressée au président de la CNDH.

Conformément à un des articles de cette décision, la CNDH dressera un répertoire des DDH enregistrés, pour garantir la transparence et l'efficacité du processus.  Il est enfin prévu ce répertoire sera régulièrement mis à jour en fonction des nouvelles inscriptions et des informations complémentaires qui y seront opérées.

Ci-dessous, la décision de la CNDH n° 007/ PRES/PNM/01/2025 du 07 avril 2025.

Presse/ CNDH-RDC

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO COMMISSION NATIONALE DES DROITS DE L'HOMME CNDH-RDC

 Institution d'Appui à la Démocratie

Le Président

DÉCISION Nº CNDH/207/PRES/PNM/01/2025, DU 07/04/2025 PORTANT MESURES D'APPLICATION DE LA LOI Nº 23/027 DÙ 15 JUIN 2023 RELATIVE A LA PROTECTION ET A LA RESPONSABILITE DU DEFENSEUR DES DROITS DES DROITS DE L'HOMME EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.

Le Président de la Commission Nationale des Droits de l'Homme,

 Vu la Constitution de la République Démocratique du Congo du 18 février 2006, telle que modifiée par la Loi n°11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles de la Constitution de la République Démocratique du Congo, spécialement en ses articles 60, 122 alinéa 1 et 203:

Vu la Loi organique n°13/011 du 21 mars 2013 portant institution, organisation et fonctionnement de la Commission Nationale des Droits de l'Homme, spécialement en ses articles 2, 4 et 6 alinéa 10;

Vu l'Ordonnance n°23/009 du 27 janvier 2023 portant investiture des membres de la Commission Nationale des Droits de l'Homme, CNDH en sigle;

Vu la loi n°004/2001 du 20 juillet 2001 portant dispositions générales applicables aux associations sans but lucratif et établissements d'utilité publique, spécialement en ses articles 3, 4 et 5;

Vu la loi n°23/027 du 15 Juin 2023 portant protection et responsabilité du défenseur des droits de l'homme en République Démocratique du Congo, particulièrement en ses articles 7, 10, et 11;

Vu le Règlement Intérieur de la Commission Nationale des Droits de l'Homme du 27 février 2023, tel que déclaré conforme à la Constitution par la Cour Constitutionnelle en son Arrêt n° R. Const. 1916/1930 du 24 mars 2023;

Vu l'Arrêté ministériel n°0018 du 25 novembre 2024 fixant les modalités d'exercice des activités des défenseurs des droits de l'homme en République Démocratique du Congo, spécialement en son article 7;

Considérant l'importance de l'enregistrement des défenseurs des droits de l'homme auprès de la Commission Nationale des Droits de l'Homme en vue de garantir leur identification, leur sécurité, ainsi que le respect de leurs droits et obligations;

Considérant que l'article 7 de la loi n°23/027 du 15 juin 2023 dispose que le défenseur des droits de l'homme a le devoir de respecter la Constitution, les conventions régionales et internationales, ainsi que les lois et règlements en vigueur, et doit exercer ses droits et libertés dans le respect de la loi, de l'ordre public, des bonnes mœurs et de l'intérêt général :

 Considérant que l'article 10 de la même loi dispose que le défenseur des droits de l’homme est tenu au secret professionnel et au respect de la confidentialité des sources d'informations dans l'intérêt des victimes et des témoins;

Considérant par ailleurs que l'article 11 de la loi précitée fait obligation pour tout défenseur des droits de l'homme d'envoyer chaque année un rapport de ses activités á la Commission Nationale des Droits de l'Homme, tout en précisant que cet envoi n'implique en aucun cas une tutelle de la CNDH-RDC sur le défenseur des droits de l'homme:

Vu la nécessité et l'urgence;

Après débat et délibération en Assemblée plénière,

DÉCIDE:

Article 1

En application de l'article 7 alinéas 3 et 4 de la loi n°23/027 du 15 juin 2023 relative à la protection et à la responsabilité du défenseur des droits de l'homme en République Démocratique du Congo, il est créé un Répertoire national des défenseurs des droits de l'homme en République Démocratique du Congo.

Ce répertoire est destiné à recenser tous les défenseurs des droits de l'homme exerçant sur le territoire national, qu'ils soient individuels ou appartenant à une organisation légalement constituée.

Article 2

Tout défenseur des droits de l'homme, qui exerce en dehors d'une association légalement Constituée, est tenu de se faire enregistrer, sans frais, auprès de la Commission Nationale des Droits de l'Homme pour obtenir un numéro national d'identification.

Toutefois, ceux qui exercent déjà leurs activités au sein des associations légalement constituées, sont enregistrés sur base des listes de leurs organisations déposées auprès de la CNDH et obtiennent, par ce fait, le numéro national d'identification suivant le numéro d'enregistrement de leurs associations.

Article 3

Pour être inscrit au Répertoire national, le défenseur des droits de l'homme doit soumettre au Secrétariat Technique ou à la Représentation provinciale de la Commission Nationale des Droits de l'Homme de son ressort les documents suivants:

1. Une demande d'enregistrement adressée au Président de la CNDH:

2. Un formulaire de demande d'enregistrement dûment rempli (à télécharger sur le site internet www.cndh.ed);

 3. Une copie de la carte d'identité nationale ou de tout autre document d'identification valide:

 4. Une photo passeport (en cas d'une organisation attacher celle du responsable);

5. Un justificatif de son activité en tant que défenseur des droits de l'homme; 6. Une déclaration sur l'honneur attestant du respect de la Constitution, des conventions internationales et des lois et règlements en vigueur, ainsi que des principes de neutralité et d'impartialité dans l'exercice de ses fonctions:

7. La preuve de l'existence légale de l'association.

Article 4

 Le défenseur des droits de l'homme, une fois enregistré, obtient un numéro national d'identification qui lui permet de bénéficier de la protection et des garanties prévues par la législation congolaise. Toutefois, cet enregistrement ne soumet pas le défenseur des droits de l'homme à une quelconque tutelle de la Commission Nationale des Droits de l'Homme.

Article 5

La Commission Nationale des Droits de l'Homme dressera un répertoire des défenseurs des droits de l'homme enregistrés, garantissant la transparence et l'efficacité du processus. Ce répertoire sera régulièrement mis à jour en fonction des nouvelles inscriptions et des informations complémentaires qui y seront opérées.

Article 6

En vertu de l'article 10 de la loi n°23/027, tout défenseur des droits de l'homme inscrit au répertoire est tenu au secret professionnel et doit respecter la confidentialité des informations recueillies dans le cadre de ses activités, notamment celles concernant les victimes et les témoins.

Article 7

Conformément à l'article 11 de la loi précitée, chaque défenseur des droits de l'homme inscrit doit soumettre un rapport annuel de ses activités à la Commission Nationale des Droits de l'Homme, avec copie pour information au Ministre de la Justice, au Ministre en charge des Droits Humains, ainsi qu'au Secrétariat Général du Ministère des Droits Humains. Toutefois, l'envoi de ce rapport n'implique aucune forme de tutelle de la Commission Nationale des Droits de l'Homme sur les activités du défenseur des droits de l'homme.

Article 8

La Commission Nationale des Droits de l'Homme veille à l'indépendance des défenseurs des droits de l'homme dans l'exercice de leurs fonctions et garantit qu'aucune interférence externe n'influence leur travail.

Article 9

Le Secrétaire Technique est chargé de l'exécution de la présente décision qui entre en vigueur à la date de sa signature.

Fait à Kinshasa, le 07/04/2025

Paul NSAPU

Président de la CNDH-RỰC PRESIDENT

 

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