La tension reste vive à la chambre basse du Parlement avec la mise en place de la commission spéciale. Les chances de survie politique de Vital Kamerhe ne tiennent qu’au bout d’un fil. Son siège est prisé par deux personnalités du Bureau. Il s’agit de Jean-Claude Tshilumbayi, Premier Vice-président et cadre de l’UDPS, le parti présidentiel ainsi que de Christophe Mboso, deuxième Vice-président. Pour se neutraliser, une pétition a commencé à circuler pour obtenir la destitution de l’un ou de l’autre.
De ce fait, les élus, attribuant cette pétition aux partisans de Tshilumbayi, ont lancé à leur tour une démarche similaire visant le 2ème Vice-président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso.
«Le nombre requis des signatures sera atteint sous peu. Il va partir», a affirmé un député initiateur, convaincu de l’issue de ce processus. Ce dernier reproche notamment à Mboso son absentéisme répété pendant les heures de service.
Un autre élu est allé plus loin dans ses accusations. « Il est à la base du désordre dans ce qui se fait. Il va payer le prix », a-t-il martelé, ajoutant que la campagne de signatures est déjà en cours et pourrait aboutir dans les prochains jours.
En attendant, le document initié par lesdits pétitionnaires doit être officiellement déposé avant le lundi prochain. Les pétitionnaires reprochent à leur tour à Tshilumbayi une absence prolongée aux plénières, ainsi qu’une présumée complicité avec le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, visant à bloquer ou étouffer certaines initiatives parlementaires jugées sensibles.
En cas de succès de la procédure, Christophe Mboso, actuel deuxième Vice-président, serait le dernier membre encore en fonction au sein du Bureau de l’Assemblée nationale après la disqualification de Tshilumbayi.
Le siège de la MONUSCO a servi de cadre, hier jeudi 18 septembre 2025, au lancement officiel d'une exposition photographique majeure intitulée : ‘‘Les femmes en marche pour la paix’’. Cet événement, qui se tiendra jusqu'au 29 septembre, est le fruit d'une collaboration de haut niveau entre le département des opérations de paix de l’ONU, le Département des Affaires politiques et de la consolidation de la paix, ONU Femmes et la MONUSCO, en partenariat avec le prestigieux festival new-yorkais Photoville. L'exposition met en lumière le travail exceptionnel de la photographe congolaise Do Nsomene, dont les œuvres célèbrent le rôle, souvent discret mais fondamental, des femmes dans la construction d'un avenir pacifique en République Démocratique du Congo et ailleurs.
La cérémonie d'inauguration a vu la participation de plusieurs hautes personnalités, au premier rang desquelles la Ministre du Genre, Famille et Enfant, Micheline Ombae Kalama, représentant le gouvernement congolais. Dans un discours empreint d'émotion, elle a salué une initiative qui donne à voir des histoires de courage, de douleur, mais surtout d'espoir.
‘’C'est avec beaucoup d'émotion et de fierté que je prends la parole aujourd'hui pour saluer cette belle initiative, l'exposition Regards croisés, les femmes en marche pour la paix. A travers ces images puissantes, ce sont des histoires de courage, de douleur, mais surtout d'espoir qui nous sont partagées. Ceci nous rappelle une chose essentielle, la paix ne se décrète pas, mais elle se construit. Puissent ces images nourrir notre conscience et guider nos actions’’, a souligné Micheline Ombae Kalama, Ministre du Genre, Famille et Enfant.
‘’La paix se vit, elle ne se décrète pas’’
Abondant dans le même sens, Bintou Keita, Représentante Spéciale du Secrétaire Général de l’ONU et Cheffe de la MONUSCO, a rappelé le contexte sécuritaire difficile dans l'Est du pays, tout en insistant sur le fait que cette situation n'est pas une fatalité. Pour elle, la paix doit transcender les accords politiques pour s'incarner dans le quotidien des populations.
‘’La paix ne se résume pas à signer un accord, ni à publier un rapport sur l'état de lutte. Ces étapes sont importantes, nécessaires, mais elles ne suffisent pas. La paix doit se voir dans la vie des gens, dans les gestes simples et dans nos relations quotidiennes. Une photo ne montre pas de statistiques. Elle raconte une ou des histoires. Elle met des visages sur les parcours. Elle rend visibles des engagements concrets, souvent discrets mais décisifs’’, a déclaré Bintou Keita.
La Cheffe de la MONUSCO a également souligné que cette exposition s'inscrit dans le cadre de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité, adoptée il y a 25 ans, qui reconnaît le rôle central des femmes dans la prévention et la résolution des conflits. Elle a rappelé l'importance d'inclure les femmes dans tous les processus de paix pour garantir une réconciliation durable et représentative de la diversité des voix congolaises.
La photographie, une arme puissante
Au cœur de l'événement, la photographe Do Nsomene, dont les clichés constituent l'âme de l'exposition, a partagé sa vision et son engagement. Son travail vise à traduire en images "la force des actions et la profondeur des engagements des femmes qu'elle a suivies sur le terrain.
‘’Suivre des femmes actrices de paix à Kinshasa et traduire à travers la photographie la force de leurs actions et la profondeur de leurs engagements. Je crois sincèrement que cet objectif a été atteint et j'en suis profondément heureuse. Ce métier [de photographe] est exigeant, certes, mais il est aussi une arme puissante pour raconter le monde autrement, pour documenter nos réalités et pour donner voix à celles qui trop souvent restent dans l'ombre’’, a indiqué Do Nsomene.
Son intervention fut également un appel vibrant à toutes les femmes qui hésitent à se lancer dans les métiers de l'image, affirmant son propre combat pour la défense des droits des femmes à travers l'art.
Cette exposition est fermement ancrée dans le programme ‘’Femmes, paix et sécurité’’, issu de la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Ce texte fondateur reconnaît non seulement l'impact disproportionné des conflits sur les femmes et les filles, mais surtout leur rôle indispensable dans la construction et le maintien de la paix. En présentant ces portraits de femmes qui transforment leurs communautés, l'événement, qui précède de quelques jours la Journée internationale de la paix célébrée le 21 septembre, agit comme un puissant rappel : la paix est l'affaire de tous et se construit par des actes concrets de dialogue et de résilience.
Invité par son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, est arrivé en début de matinée d’hier, jeudi 18 septembre 2025, à Pretoria, en Afrique du Sud, pour une visite de travail de quelques heures.
Dès son arrivée à l'aéroport militaire, le Chef de l’Etat a été accueilli par Thandi Moreka, la Vice-Ministre sud-africaine des Affaires étrangères.
Le cortège présidentiel a ensuite pris la direction des Union Buildings, siège du gouvernement sud-africain, où une rencontre en tête-à-tête entre les deux Chefs d’État était prévue, suivie d’un déjeuner de travail.
Cette visite éclair s’inscrit dans le cadre du renforcement des liens bilatéraux entre la République Démocratique du Congo et l’Afrique du Sud, deux pays partenaires liés par d’importants accords de coopération dans les domaines politique, diplomatique, sécuritaire et économique. Cependant, aucun détail sur les sujets abordés entre les deux Chefs d’Etat n’a filtré.
Pour ce déplacement stratégique, le Président de la République était accompagné d'une délégation de haut niveau comprenant notamment, le Vice-Premier Ministre en charge de la Défense, Guy Kabombo, la Ministre d’Etat aux Affaires Etrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, et le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde.
L'Ukraine compte renforcer sa coopération Interparlementaire avec la République Démocratique du Congo. C'est ce qui ressort de la rencontre entre l'honorable Jean-Michel Sama Lukonde, Président du Sénat congolais et le représentant diplomatique de Kiev à Kinshasa, le Dr Vasyl Hamianin, hier jeudi 18 septembre 2025.
Pour la première fois depuis l’ouverture de l’ambassade d’Ukraine à Kinshasa en avril 2024, l’Ambassadeur d’Ukraine en RDC a été reçu en audience officielle par le Président du Sénat congolais. Une rencontre qualifiée d’historique par le diplomate ukrainien, marquant, selon lui, une étape décisive dans le renforcement de la coopération interparlementaire entre son pays et la République démocratique du Congo.
Se confiant à la presse, à l’issue de cette rencontre, l’ambassadeur Dr Vasyl Hamianin a souligné le caractère crucial de ce rapprochement institutionnel. « Chaque fois que nous établissons des relations entre les parlements, c’est un événement majeur », a-t-il lancé, avant de souligner que ‘’Le parlement est le pilier de toute démocratie’’.
Vasyl Hamianin a insisté sur la nécessité de protéger les valeurs démocratiques, la paix, la souveraineté et la mémoire historique partagée par les peuples.
Le diplomate ukrainien a également annoncé la création récente, au sein du Parlement de son pays, d'un groupe d'amitié avec la République démocratique du Congo et a émis le vœu de voir le Sénat congolais créer, à son tour, un groupe similaire afin de formaliser les échanges et renforcer la coopération parlementaire entre les deux pays.
Il y a lieu de noter qu'à la faveur de la diplomatie agissante déployée par le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui accompagnée par le président du Sénat, la RDC s'ouvre davantage au monde et quitte progressivement l'isolement dans lequel l'ancienne gouvernance l'avait plongée.
Dans le but d’améliorer l’accès à la justice pour les victimes des Violences Basées sur le Genre (VBG), et la rendre effective, la Commission Nationale des Droits de l’Homme de la République Démocratique du Congo (CNDH-RDC), a tenu, le mercredi 10 septembre 2025 à son siège à Kinshasa, une réunion préparatoire du plaidoyer avec les représentants de quelques organisations de la société civile. L'objectif de cette dernière était de permettre la validation de la note de plaidoyer et les messages de sensibilisation.
En effet, dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Unis pour l’égalité de genre», la CNDH, sous la supervision de l’ONU-Femmes avec l’appui technique et financier de l’Union Européenne, vise le renforcement des capacités judiciaires dans plusieurs provinces notamment, Kinshasa et Kasaï. Le projet inclut la collecte de cas, un plaidoyer pour l'accès à la justice et la sensibilisation contre l'impunité.
Dans son mot d’ouverture de cette réunion, le Président de la CNDH, M. Paul Nsapu Mukulu, a laissé entendre que la persistance des violences basées sur les genres en République Démocratique du Congo et les obstacles dans l'accès à la justice équitable interpelle la conscience.
«Il nous faut un plaidoyer fort et inclusif orienté vers des solutions concrètes, afin de garantir une meilleure prise en charge des victimes et de renforcer les mécanismes de protection existants», a-t-il déclaré.
Selon Maitre Gisèle Kapinga Ntumba, commissaire nationale et Coordonnatrice de la sous-commission en charge des droits de la femme et de l’enfant à la CNDH, pour cette seconde phase du projet, outre la collecte et la documentation des cas qui se sont élargies à 5 Provinces (à savoir : Kinshasa, Kasaï, Ituri, Nord-Kivu (Beni) et Sud Kivu (Uvira), la CNDH est aussi appelée à mener un plaidoyer au Ministère de la Justice et Garde des Sceaux sur l’accès à la justice pour les victimes des VBG ainsi que la sensibilisation de la Communauté afin de lutter contre l’impunité en matière des VBG.
« Mener ensemble ce plaidoyer et sensibiliser la communauté sur ce fléau paraît donc plus qu’une nécessité», a-t-elle souligné.
Il faut rappeler que ce projet s’inscrit dans le cadre de la Campagne Tolérance Zéro Immédiate contre les violences basées sur le genre et l’impunité, lancée le 19 juin 2021 par le Chef de l’Etat. Son objectif est de renforcer le leadership du gouvernement congolais dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), suivant ses engagements souscrits en vertu des droits humains et du droit international humanitaire.
La Ministre d’Etat, Ministre des Affaires sociales, Actions humanitaires et Solidarité nationale, Eve Bazaïba Masudi, a reçu ce mardi 16 septembre 2025, en son cabinet de travail, l’ambassadeur de la République Arabe d’Egypte en poste à Kinshasa, Hesham Abdel Salam Elmekwad.
La rencontre, qui s’est voulue d'une visite de courtoisie et de civilité auprès de la nouvelle patronne des Affaires sociales en RDC, a été aussi une opportunité d’un échange stratégique autour des perspectives de coopération bilatérale entre Kinshasa et Le Caire dans le domaine social et humanitaire.
Au cours des échanges, le diplomate égyptien a exprimé la volonté de son pays de partager son expertise avec la RDC, notamment à travers des programmes adaptés aux réalités congolaises. « L’Egypte dispose d’un modèle éprouvé dans le domaine social, et nous souhaitons explorer avec la République Démocratique du Congo les voies d’un partenariat gagnant-gagnant », a indiqué Elmekwad.
Il sied de rappeler que l'Egypte n’a cessé d’accompagner la RDC dans divers secteurs de la vie nationale, confirmant ainsi la solidité des relations bilatérales entre les deux pays.
Avec cette nouvelle dynamique, la coopération RDC–Egypte dans le domaine social et humanitaire apparaît comme une opportunité stratégique qui pourrait ouvrir la voie à des projets concrets au bénéfice des populations congolaises.
La RDC fait face, ce dernier temps, à une insécurité grandissante dans sa partie orientale. Dans la province du Nord-Kivu, une grande partie est occupée dans l'AFC-M23 avec toutes les violations des droits humains, les massacres de la population. Dans le grand Nord, les ADF tuent les Congolais et incendient les villages. Au Sud Kivu, les rebelles du M23 y font aussi la loi en violation des droits humains.
Face à cet état de chose, l'honorable Questeur du Sénat, Taupin Kabongo Mukengeshayi, a exprimé sa compassion avec les Congolais qui sont contraints de vivre dans cette insécurité grandissante.
A l'en croire, malgré la durée de la nuit, le soleil finira toujours par apparaître et, il ne faut jamais perdre espoir car, selon lui, le Chef de l'Etat Félix Tshisekedi, Commandant Suprême des FARDC et de la PNC ne ménage aucun effort pour que la paix soit recouvrée sur toute l'étendue du territoire national.
« Mes chers compatriotes vivant dans la partie Est de notre pays la RDC, je sais la souffrance que vous subissez dans les provinces de l'Ituri, Nord et Sud Kivu, soyez fort et gardez espoir.
C'est pour la première fois que notre pays a un président fort et patriote.
Malgré le temps que cela va prendre, les zones occupées par l'AFC-M23, les ADF et les autres milices cette guerre nous allons la gagner, nous avons perdu la bataille mais pas encore la guerre, soyez en surs.
C'est une occasion pour moi de présenter le bilan calamiteux des exactions commises par l'AFC-M23 dans les zones sous son contrôle, du 1er au 14 septembre 2025 : 38 exécutions sommaires, 65 cas de pillages, 18 incendies de biens y compris des véhicules, 47 violences basées sur le genre, 78 disparitions, 69 enrôlements forcés des enfants mineurs dans leur armée.
Toutes ces exactions constituent des violations graves du droit international humanitaire et entraînent de lourdes conséquences psychologiques.
J'encourage nos FARDC et les Wazalendo qui se battent contre l'agression Rwandaise dans notre pays », a conclu le Sénateur Taupin Kabongo Mukengeshayi.
Ce dernier a aussi présenté ses condoléances aux familles éprouvées du récent naufrage sur le fleuve Congo ainsi qu'aux rescapés.
Le Ministre d’Etat, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, Guylain Nyembo, a poursuivi ce mardi 16 septembre 2025 sa tournée de présentation du Tableau Numérique de Suivi & Evaluation des réformes, un outil stratégique de pilotage et de transparence voulu par le Gouvernement pour accélérer l’amélioration du climat des affaires en République Démocratique du Congo.
Auprès de la Ministre du Portefeuille, Julie Shiku, les échanges ont porté sur l’opérationnalisation de cet outil au sein de son secteur, où des avancées significatives sont déjà observées dans la gouvernance et la modernisation des entreprises publiques. Ce mécanisme permettra un suivi rigoureux des réformes et une meilleure redevabilité vis-à-vis des parties prenantes.
Avec le Vice-Premier Ministre en charge des Transports, Jean-Pierre Bemba, l’accent a été mis sur l’intégration et l’évaluation des réformes liées aux infrastructures de transport et de logistique, secteurs déterminants pour l’attractivité économique, la fluidité des échanges et la compétitivité nationale.
Cette démarche traduit la volonté du Gouvernement, sous l’impulsion du Chef de l’Etat et de la Première Ministre, de garantir :
- Une amélioration durable du climat des affaires, grâce à des réformes ciblées et mesurables ;
- Une transparence accrue dans le suivi et la mise en œuvre des politiques publiques ;
- Un environnement économique plus attractif, apte à mobiliser les investissements nationaux et étrangers et à favoriser la création de richesses et d’emplois.
Après les ministères de la Justice, de l’Economie, du Travail & Emploi, ainsi que des Ressources Hydrauliques & Énergie, cette tournée de présentation se poursuit auprès des principaux ministères réformateurs, confirmant la détermination du Gouvernement à faire du Tableau Numérique de Suivi & Evaluation un instrument central de gouvernance économique et de dialogue constructif avec les investisseurs.
Le Conseil National de Suivi de l'Accord et du Processus Électoral, en sigle CNSA, s'est réuni le mardi 16 septembre 2025 en session ordinaire hebdomadaire dans la salle des réunions, sise Immeuble du Cinquantenaire, avenue Isiro n°28, Commune de la Gombe, sous la présidence de Monsieur Joseph Olenghankoy Mukundji, son Président. ‘’Les perspectives de paix en République Démocratique du Congo’’ ont fait l’objet de tour de table tout en saluant la prise en compte des efforts engagés dans les processus de paix à travers la signature, à Doha, d'un mécanisme de libération des prisonniers entre le Gouvernement et l'AFC/M23. Le CNSA encourage les parties à concrétiser ce projet dans les plus brefs délais.
COMMUNICATION DU CNSA N° 039/CNSA/2025 du 16 septembre 2025
Vu la Résolution 2348 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, adoptée à sa 7910' séance le 31 mars 2017, prenant acte de la création du CNSA, conformément à l'article 6 de la Loi organique n° 18/023 du 13 décembre 2018 et aux chapitres V et VI de l'Accord politique global et inclusif du 31 décembre 2016, le Conseil National de Suivi de l'Accord et du Processus Électoral, en sigle CNSA, s'est réuni le mardi 16 septembre 2025 en session ordinaire hebdomadaire dans la salle des réunions, sise Immeuble du Cinquantenaire, avenue Isiro n°28, Commune de la Gombe, sous la présidence de Monsieur Joseph Olenghankoy Mukundji, son Président.
A l'ouverture de la plénière du CNSA, le Président a demandé à l'assistance d'observer une minute de silence en mémoire des victimes du dernier massacre perpétré par le groupe armé ougandais ADF (Allied Democratic Forces) dans le village de Neisu en Territoire de Lubero dans la Province du Nord-Kivu, la nuit du 08 au 09 septembre 2025, qui a occasionné des dizaines de morts ; ainsi que des nombreux compatriotes qui ont péri par naufrage en Territoire d'Ikolela dans la Province de l'Équateur, en date du 11 septembre 2025.
Un seul point était inscrit à l'ordre du jour, à savoir : Les perspectives de paix en République Démocratique du Congo.
Le CNSA constate que le pays continue à être endeuillé par des massacres liés à la guerre qui sévit dans la partie orientale de notre pays, ainsi que par une insécurité ayant atteint un niveau intolérable sur l'ensemble du pays.
Le CNSA note néanmoins, que l'accoutumance qu'il redoutait de la banalisation de la guerre et de la division actuelle du territoire national devienne une inquiétante réalité pendant que des individus et groupes d'individus continuent de tirer profit de la situation et, peut-être même d'entretenir la guerre pour un enrichissement criminel.
Dans cette circonstance, le CNSA se réjouit de l'opportunité ouverte par la signature à Doha d'un mécanisme de libération des prisonniers entre le Gouvernement et l'AFC/M23 et encourage les parties à concrétiser ce projet dans les plus brefs délais.
Dans cette perspective, le CNSA rappelle que l'espoir de la population est que, le plus rapidement possible, le processus de négociation aboutisse et qu'il soit couronné par la tenue d'un dialogue national inclusif, pour asseoir une paix durable, garantie de la cohésion sociale et de l'unité nationale, et ainsi permettre la reconstruction et le développement du pays.
En rapport avec le Dialogue National Inclusif, le CNSA rappelle sa recommandation contenue dans sa Communication n°032 du 29 juillet 2025, de surseoir le procès contre l'ancien Président de la République, Joseph Kabila Kabange, pour des raisons de cohésion nationale.
Pour toutes ces raisons, le CNSA en appelle au patriotisme et au sens de responsabilité du Président de la République, Chef de l'État, symbole de l'unité nationale, garant de l'intégrité du territoire et de la souveraineté nationale, pour qu'il favorise la réunion de toutes les conditions pouvant aboutir à la préservation de la nation.
Enfin, comme annoncé, la commission instituée par le CNSA continue avec ses travaux concernant les contours et la matière du Dialogue National Inclusif dont les propositions seront bientôt examinées par la plénière.
Que l'Éternel Dieu nous guide.
Commencée à 10 heures 20 minutes, la séance plénière a pris fin à 18 heures 39 minutes.
L'Institut des Auditeurs Internes du Congo (IIA Congo), structure de référence pour la profession en RDC, organise sa 8ème conférence annuelle du mercredi 24 au vendredi 26 septembre 2025. Cet événement majeur, qui se tiendra au prestigieux Béatrice Hôtel à Kinshasa, est placé sous le thème : "Application efficiente et efficace des nouvelles normes internationales d'audit interne - amélioration des performances des institutions du secteur public et organisations du secteur privé".
Dans un environnement économique mondial et national en perpétuelle mutation, marqué par des risques émergents et des défis technologiques sans précédent, la profession d'auditeur interne est à un tournant décisif. C'est dans ce contexte que l'IIA Congo, présidé par M. Alain-Serge Lubelo, positionne cette 8ème conférence comme un rendez-vous incontournable pour tous les professionnels du chiffre, de la gouvernance et de la gestion des risques.
Le cœur des débats portera sur les nouvelles Normes Mondiales d'Audit Interne, connues sous l'acronyme GIAS (Global Internal Audit Standards). Publiées officiellement par l'IIA Global le 9 janvier 2024, leur mise en application deviendra obligatoire pour toutes les fonctions d'audit interne à compter du 9 janvier 2025. Cette conférence se tiendra donc à un moment charnière, offrant une plateforme unique pour décrypter, comprendre et s'approprier ces nouvelles exigences.
Conçues pour renforcer la gouvernance, améliorer la gestion des risques et optimiser le contrôle interne, ces normes sont un levier fondamental pour la performance et la crédibilité des organisations.
Elles visent à élever la qualité et l'impact de la fonction d'audit, la positionnant comme un partenaire stratégique essentiel pour les conseils d'administration et les directions générales.
Des objectifs clairs pour un impact durable
La 8ème Conférence Nationale vise à offrir aux participants une compréhension approfondie et, surtout, des outils pour une application optimale des normes GIAS. Les sessions programmées fourniront des solutions pratiques et des stratégies concrètes, adaptées aux réalités locales de la République Démocratique du Congo, tout en s'inspirant des expériences internationales réussies.
L'ambition est de dessiner les contours de l'auditeur interne de demain : un professionnel qui doit faire preuve d'agilité, d'innovation et de résilience. La conférence sera une occasion privilégiée d'échanger avec des experts sectoriels de haut niveau sur des sujets aussi variés que la transformation de la profession, l'adaptation aux défis technologiques et la gestion des risques inédits.
Cet événement s'adresse non seulement aux auditeurs internes, mais également aux directeurs généraux, aux membres des conseils d'administration, aux gestionnaires du secteur public, aux responsables financiers et à tous les acteurs impliqués dans la bonne gouvernance des entreprises et des institutions.
L'IIA Congo, fort de ses plus de 400 membres et de son affiliation aux instances africaines et mondiales, réaffirme par cette initiative son rôle de leader dans la promotion de l'excellence et des meilleures pratiques en matière d'audit interne en RDC.
Modalités de participation :
Tarif "Early Bird" (Inscription anticipée) :
* Membre IIA : 250$
* Non-Membre : 300$
* Étudiant : 100$
Tarif Régulier :
* Membre IIA : 300$
* Non-Membre : 350$
* Étudiant : 150$
Les professionnels et organisations désireux de prendre part à ce rendez-vous stratégique pour l'avenir de la gouvernance en RDC sont invités à contacter l'IIA Congo pour les modalités d'inscription.
Comme un agneau qu’on amène à l’abattoir, le speaker de l’Assemblée nationale attend d’être fixé sur son sort dans 72 heures, soit jusque lundi 22 septembre. A cet effet, la Chambre basse du Parlement a annoncé hier, mercredi 17 septembre, la création d’une commission spéciale temporaire chargée d’examiner les pétitions visant cinq membres du Bureau Kamerhe.
La plénière a été présidée par le Premier Vice-président, Jean-Claude Tshilumbayi, en présence de Christophe Mboso, qui n’est pas concerné par les pétitions. Cette commission spéciale sera constituée de 22 membres, incluant un représentant par groupe parlementaire ainsi qu’un député non-inscrit. Sa mission principale sera d’entendre les parlementaires visés, d’analyser les pétitions et de confronter les points de vue afin d’établir un rapport détaillé.
Le rapport final élaboré par cette commission devra être soumis à l’ensemble de la plénière dans un délai de 72 heures. L’objectif est de garantir un traitement rapide et transparent des doléances exprimées par les députés signataires.
Cette initiative souligne l’importance accordée par l’Assemblée nationale à la régularité des procédures internes et à la réponse aux préoccupations des parlementaires, tout en maintenant un cadre formel pour traiter les contestations.
Pendant ce temps, un dispositif de sécurité renforcé était observé aux abords du Palais peuple. Aux alentours du siège du Parlement, on a remarqué un déploiement de policiers avec leurs véhicules blindés. Plusieurs avenues menant vers la deuxième institution de la République, dont l’avenue Sayo, étaient barricadées créant des embouteillages sur ce tronçon routier.
Et pour rappel, plus de 250 députés nationaux ont apposé leur signature sur les pétitions. Les cinq membres du Bureau Kamerhe concernés sont Vital Kamerhe, Djoli Eseng’ekeli, Dominique Munongo, Polipoli Chimène et Grâce Neema.
De retour à Kinshasa après leur participation à la 60ème session ordinaire du Conseil des droits de l'homme à Genève, le Ministre d'Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Guillaume Ngefa Atondoko, et le Ministre de la Communication et Médias, et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, ont tenu hier mercredi 17 septembre 2025, dans la soirée, un briefing de presse, à la Radiotélévision Nationale Congolaise. Cet exercice de redevabilité a porté sur les priorités du gouvernement dans le secteur judiciaire et sur le front de la lutte contre l'impunité, avec de nouvelles actions envisagées contre les auteurs de crimes graves dans l'est de la RDC. Au cours de son intervention, Guillaume Ngefa a énuméré une série de mesures destinées à redresser la justice congolaise, élaborées notamment après sa tournée dans différents centres pénitentiaires du pays.
Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a d'abord planté le décor en soulignant la détermination de l'exécutif.
‘’Le Gouvernement suit de près tout ce qui passe dans l’est, les violations de droits de l’homme. Et envisage de faire une riposte sur le plan judiciaire. Et le nouveau Ministre de la Justice est un expert en matière de droits de l’homme. Il va mener cette bataille au nom du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi et ce dans le cadre du programme du gouvernement de la Première Ministre Judith Suminwa qui place la Justice parmi les secteurs clés pour le développement de la RDC’’.
Guerre à la corruption dans l'appareil judiciaire
Prenant la parole, le Ministre d'Etat Guillaume Ngefa a affirmé que sa priorité absolue était la lutte contre la gangrène de la corruption qui ronge l'appareil judiciaire.
‘’Il y a beaucoup de cas de corruption. Il y a un déficit et aussi les normes de l'administration et les mauvaises conditions carcérales pour les individus. Tout ça fait que les conditions propices pour créer et avoir une justice indépendante, crédible, restent à améliorer.
Et mon rôle politique qui s'inscrit dans la politique du gouvernement d'abord, en termes de priorité, je crois que je dois d'abord lutter contre la corruption. La corruption, c'est vraiment une priorité. Et pour lutter contre la corruption dans le secteur de la justice, je dois collaborer et travailler avec le Conseil Supérieur de la Magistrature. Lors de ma première réunion avec le Conseil Supérieur de la Magistrature, j'ai souligné la question de la corruption dans le secteur de la justice. Et je me suis rendu compte, après l'explication donnée, c'est qu'il y a une corruption à la magistrature qui existe. Il y a déjà des sanctions qui ont été prises. Donc il faut des sanctions. Et quand on parle de la corruption dans le secteur de la justice, ce n'est pas seulement les Magistrats, c'est la chaîne judiciaire. Et quand je parle de la chaîne judiciaire, il s'agit des avocats. Il s'agit du personnel, des greffiers, des secrétaires, des parquets, des huissiers’’.
Renforcement de l'Etat de droit et amélioration des infrastructures
La deuxième priorité, selon le Garde des Sceaux, est de consolider l'Etat de droit, ce qui passe par une meilleure répartition des infrastructures judiciaires et pénitentiaires sur le territoire national, adapté au découpage administratif actuel de 26 provinces.
‘’La deuxième priorité pour nous, c'est le renforcement de l'état des droits. Vous savez, quand il y a des erreurs judiciaires, nous avons préparé, en collaboration avec le conseil supérieur de la magistrature, une cartographie, qui parle des besoins de justice. Parce que, comme vous le savez, les premières juridictions qui ont été créées, y compris les prisons, c'était les prisons à l'époque où les provinces, c'était les anciennes provinces. Aujourd'hui, on a 26 provinces. Donc, du coup, lorsqu'on crée des nouvelles provinces, il n'y a pas d'infrastructure. Par exemple, en ce qui concerne les prisons, les prisons des districts sont devenues aujourd'hui des prisons des provinces. Donc, la capacité d'accueil ne correspond pas aujourd'hui à ces jeunes.’’
Lutte contre l'impunité des crimes dans l'Es
Enfin, le Ministre Ngefa a adopté un ton ferme concernant la situation sécuritaire et judiciaire dans l'Est du pays, annonçant une nouvelle ère de poursuites contre les auteurs de crimes de guerre, sans exception. Il a particulièrement insisté sur la nécessité d'enquêter sur les massacres de Kishishe.
‘’Troisième priorité, je l'ai dit, c'est l'amélioration des conditions de détention. C'est assez rare, je ne reviens pas parce que, comme je l'ai dit, les situations étaient très inacceptables.
Je vais donner des instructions pour que l'on ouvre une enquête pour toutes les personnes. Vous savez, ce que j'ai remarqué, c'est que on n'a pas été courageux, comme Etat, de poursuivre les crimes qui sont commis par les troupes rwandaises. Ce que nous avons fait, c'est poursuivre les autres personnes, mais pas les troupes rwandaises. La première chose va être que, le plus rapidement possible, que la justice ouvre une enquête sur les crimes qui ont été commis dans le territoire.
Je pense aussi au massacre à Kishishe. Et ça, ça ne peut pas rester sous silence. Nous avons des Magistrats qui sont compétents pour ouvrir une enquête. Mais ce que nous devons faire, c'est donner des moyens à nos procureurs pour qu'ils puissent ouvrir des enquêtes, parce qu'il s'agit des enquêtes assez complexes, qui nécessitent une certaine expertise, qui nécessitent aussi expertise dans la manière de collecter des informations, et ainsi de suite. C'est pour cette raison-là qu'aujourd'hui il est établi que des crimes graves ont été commis dans le territoire national, attestés par les gens qui ont compris le récent rapport avec experts de l’ONU. Les crimes ont été commis’’, a conclu Guillaume Ngefa, Ministre d’Etat en charge de la Justice.
Le Président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde a réuni autour de lui, pour la deuxième fois consécutive, les membres de son Bureau, en vue d'opérer les derniers réglages pour une rentrée parlementaire de septembre apaisée et réussie au sein de la Chambre haute du parlement. Cette session de septembre voulue essentiellement budgétaire.
Devant la presse au terme de cette importante réunion, la Rapporteure du Sénat a laissé entendre que le Bureau a passé en revue les différentes questions d'ordre organisationnel pour une réussite totale de la séance solennelle prévue le lundi 15 septembre 2025.
« Nous venons d'avoir une réunion du Bureau, dans le cadre de la préparation de la rentrée parlementaire prévue pour lundi. Nous avons eu à nous pencher sur les différentes questions de routine liées à l'organisation de la rentrée et c'est vrai que l'opinion peut avoir beaucoup d'attentes, mais ce qui est à retenir c'est que c'est une séance solennelle. Nous allons suivre le discours du président du Sénat et le travail va continuer comme à la coutumée. Nous avons toujours eu à travailler pour la population et le Sénat continuera à faire son travail », a déclaré d'entrée de jeu Nerfititi Ngudianza.
La Rapporteure du Sénat a par ailleurs rassuré la population que toutes les dispositions ont été prises pour que tout se passe dans la quiétude et dans un climat apaisé.
« Je peux rassurer que les choses vont se passer comme à la coutumée. Nous sommes la chambre des sages et je sais que tout sera calme. En effet, nous savons que notre parlement est un parlement bicaméral, nous avons deux chambres. Nos objectifs sont connus. Nous avons le contrôle parlementaire que nous faisons déjà. C'est vrai qu'il y a plusieurs questions qui sont sur la table du Bureau. Il y en a qui auraient pu être examinées à la session passée, nous avons eu quelques arriérés que nous aurons à programmer pour la session qui va commencer et comme nous le savons, les sénateurs ont toujours été libres, ceux qui ont des questions de contrôle à poser, nous sommes là pour exercer ce droit qui nous revient de par la Constitution », a-t-elle conclu.
Notons que conformément à la Constitution, aujourd’hui lundi 15 septembre, la Chambre des sages ouvrira ses portes pour une session essentiellement budgétaire, car il sera question d'y examiner la loi des finances 2026. D'autres matières importantes y seront abordées.