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Colloque International et Interdisciplinaire, Félicien Kabamba : ‘’les élections pilier de la démocratie, moteur de gouvernance et facteur de paix’’

L’Association des Etudes sur le Congo a organisé un Colloque International et Interdisciplinaire, placé sous le thème : « Panafricanisme, Démocratie, et Paix durable en Afrique ». Ce colloque dédié au Professeur Georges Nzongala Ntalaja, s’est tenu du vendredi 8 au samedi 9 août 2025, au Centre d’Etudes pour l’Action Sociale (CEPAS), situé dans la commune de la Gombe à Kinshasa.

Au total, 15 panels ont été au menu de cette organisation, tant en présentiel qu’en ligne, et ont réuni un parterre de professeurs, chercheurs ainsi que des écrivains venus de partout à travers le monde.

Le panel 3b a regroupé trois professeurs notamment : John Koombe Mweya de l’Université de Lubumbashi (UNILU); Tumba Tuseku de l’Université de l’Afrique du Sud ; enfin, Félicien Kambamba de l’Université de Kinshasa (UNIKIN). Le dernier a planché sur le thème : «Quand solution devient problème : le cul-de-sac de la démocratie électorale en RDC». Le professeur Félicien Kabamba a souligné l’importance des élections en République Démocratique du Congo comme un pilier de la démocratie, moteur de la gouvernance légitime et un levier pour la paix.

Au cours de son exposé, il a explicité comment le retour du multipartisme en 1990 a vu l’expansion du nombre des partis politiques, qui, à présent dont plus de 900, sans véritable structuration. Malgré plusieurs lois sur les partis et les élections, la RDC peine à organiser des scrutins transparents. Depuis l’avènement du multipartisme, affirme le professeur, la République Démocratique du Congo traverse une transition démocratique marquée par des crises politiques, des conflits armés et des élections controversées. Ce panel animé par le professeur Félicien Kabamba met en lumière le dysfonctionnement d’un processus électoral qui peine à consolider la démocratie.

Il a également  partagé son avis sur la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), censée être neutre mais qui est régulièrement remise en cause. ‘’L’indépendance de la CENI est contestée, tout comme la fiabilité du fichier électoral, car, en 2023, elle n’avait pas publié dans son site web la liste définitive des électeurs conformément aux prescrits 8 de la loi électorale’’.

L’institut EBUTELI avait annoncé le coût des cautions électorale allant jusqu’à 1,096 milliards en 2023. Parmi les éléments qui font basculer le pays dans l’incertitude à chaque cycle électoral, il y a la problématique de la recherche d’équilibre entre les coûts et les opportunités d’une démocratie électorale.

‘’Les élections sont souvent marquées par les tensions éthiques et les clivages politiques. Les machines à voter sont parfois détournés par des partis, sapant la confiance dans le processus. Les élections risquent de rester un facteur de crise plutôt qu’un moteur de paix et de développement’’, a-t-il indiqué dans la présentation.

Pour conclure, il a insisté sur le fait que seules des élections crédibles et la bonne gouvernance peuvent contribuer et mener à une paix durable en RDC.

Miclaire Kayenga

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Malgré la signature de la déclaration de principes de Doha, RDC : le CNSA se dit préoccupé par la dégradation de la situation sécuritaire dans l’Est du pays

Signée le 19 juillet dernier à Doha, au Qatar, entre le Gouvernement de la République Démocratique du Congo et la coalition rebelle AFC/M23, la déclaration de principes prévoit notamment, un cessez-le-feu immédiat alors que sur terrain c’est plutôt des «affrontements qui se poursuivent sur plusieurs fronts, entraînant mort d'hommes et déplacement massif des populations civiles avec toutes les conséquences que cela entraîne». Une situation aussi préoccupante que déplore et condamne le Conseil National de Suivi de l’Accord et du Processus Electoral, « CNSA » en sigle, dans un communiqué émit au sortir de sa dernière session ordinaire hebdomadaire tenue mardi 5 août 2025 dans la salle des réunions, sise Immeuble du Cinquantenaire, avenue Isiro no28, Commune de la Gombe, sous la présidence de Monsieur Joseph Olenghankoy Mukundji, son Président. Ci-dessous, l’intégralité de ce communiqué.

COMMUNICATION DU CNSA n0 033/CNSA/2025 du 05 août 2025

Vu la Résolution 2348 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, adoptée à sa 7910e séance le 31 mars 2017, prenant acte de la création du CNSA, conformément à l'article 6 de la Loi organique no 18/023 du 13 novembre 2018 et aux chapitres V et VI de l'Accord politique global et inclusif du 31 décembre 2016, le Conseil National de Suivi de l'Accord et du Processus Electoral, en sigle CNSA, s'est réuni le mardi 05 août 2025 en session ordinaire hebdomadaire dans la salle des réunions, sise Immeuble du Cinquantenaire, avenue Isiro no28, Commune de la Gombe, sous la présidence de Monsieur Joseph Olenghankoy Mukundji, son Président.

Un seul point était inscrit à l'ordre du jour : la situation politico-sécuritaire du pays.

Le CNSA constate avec regret qu'en dépit de la signature de la déclaration de principes de Doha, la situation sécuritaire à l'Est demeure préoccupante. Les affrontements se poursuivent sur plusieurs fronts, entraînant mort d'hommes et déplacement massif des populations civiles avec toutes les conséquences que cela entraîne.

Le CNSA a accueilli avec satisfaction les conclusions de la réunion des co-présidents du Sommet EAC-SADC plus le groupe de facilitateurs du processus de paix en République Démocratique du Congo, tenue à Nairobi en date du 01 août 2025, recommandant, pour rationaliser et rendre plus efficace le processus de négociation, principalement la fusion immédiate de ces deux initiatives sous l'égide de l'Union Africaine.

Le CNSA exhorte toutes les parties signataires de la déclaration de principes de Doha, de respecter scrupuleusement leurs engagements, en particulier par rapport aux mesures de confiance décidées dans ladite déclaration en vue de permettre le parachèvement du processus qui aboutira à la signature d’un accord de paix susceptible de préserver les vies des populations civiles et donner plus de chance à une paix durable et définitive.

Enfin, le CNSA rappelle que la paix par la fin de la guerre a besoin d'être complétée par un climat intérieur de paix sociale et de cohésion nationale fondées sur un fonctionnement harmonieux et performant de l'Etat dont le cadre est à concevoir au cours du dialogue inclusif dont l'importance et la nécessité ont été ressenties dans tous le processus de négociation aussi bien au niveau africain, qu'à Doha et à Washington. En effet, le CNSA a la pleine conviction que de la même manière que le Président de la République, Chef de l'Etat s'est investi sur le plan diplomatique avec des avancées très appréciables, il est capable par son implication, de faire aboutir avec succès le processus interne de pacification et de réconciliation nationale.

Que l'Eternel Dieu nous guide.

Commencée à 10 heures 37 minutes, la séance a pris fin à 20 heures 13 minutes.

Fait à Kinshasa, le 5 Août 2025

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Accord de paix de Washington entre la RDC et le Rwanda, Genève : l'Union Interparlementaire prête à accompagner ce processus

  

La sixième Conférence Mondiale des Présidents des Parlements s’est clôturée le jeudi 31 Juillet 2025 à Genève, en Suisse, sur une note de satisfaction pour la République Démocratique du Congo. Le plaidoyer mené par les Présidents des deux Chambres du Parlement congolais à cette réunion de haut niveau organisée par l’Union Interparlementaire (UIP) et les Nations Unies, a porté ses fruits.

En marge de la clôture de cette conférence, le Secrétaire Général de l’Union Interparlementaire, le Camerounais Martin Chungong, s’est entretenu avec le Président de l’Assemblée Nationale, Vital Kamerhe, et celui du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, au siège de l’UIP à Genève.

Dans sa communication, Martin Chungong a salué, au nom de l’Union Interparlementaire, la signature de l’accord de paix de Washington entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, intervenue le 27 juin dernier sous la médiation du Président Américain Donald Trump. Il a, par ailleurs, annoncé la disponibilité de l’UIP à accompagner ce processus vers son aboutissement, en activant la diplomatie parlementaire aux niveaux international et régional pour appuyer les Parlements congolais et rwandais dans leur mission d’accompagnement des Gouvernements respectifs dans la mise en œuvre de cet accord, qui exige de tous le respect des engagements pris.

Martin Chungong a renchéri en appelant les deux Présidents des Chambres du Parlement congolais à mettre en place, au sein de leurs Institutions respectives, un mécanisme de vulgarisation de cet accord auprès de la Population et de la classe politique congolaise afin d’en assurer l’appropriation par l’ensemble des Citoyens. A ce sujet, l’Union Interparlementaire s’est dite prête à financer cette démarche, comme elle l’a fait dans certains pays qui, grâce à la diplomatie et au dialogue, se sont engagés à mettre fin aux conflits pour faire place à la paix. Martin Chungong a également annoncé que l’UIP entend se joindre à la démarche déjà amorcée par l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie, afin de conjuguer leurs efforts pour la réussite de ce processus.

Le soutien apporté par l’Union Interparlementaire au processus de paix en cours en République Démocratique du Congo marque l’aboutissement d’un travail acharné mené par le Parlement congolais à travers la diplomatie parlementaire, pour inviter la Communauté Internationale à soutenir l’accord de paix de Washington, signé entre la RDC et le Rwanda le 27 juin dernier.

Cette conférence, considérée comme le Forum Parlementaire de plus haut niveau au monde, a rassemblé des centaines de participants, dont 102 Présidents de parlement, 34 Vice-présidents, des Parlementaires, des Diplomates, des responsables des Nations Unies, des experts, ainsi que des Représentants de la Société Civile, du monde académique et des médias.

La conférence s’est tenue dans un contexte de tensions mondiales croissantes et de conflits régionaux. À l’issue de trois jours de débats et de négociations, les Présidents de Parlement ont adopté une déclaration soulignant les transitions essentielles à opérer pour faire progresser la paix, la justice et la prospérité, sur la base d’un engagement renouvelé en faveur d’un multilatéralisme plus fort et plus efficace, porté par une mobilisation parlementaire accrue en soutien aux Nations Unies.

La Pros.

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La RN1 bloquée à Luila, Kongo Central : la population en colère exige des mesures de sécurité face à l’insécurité grandissante !

Une vive tension règne depuis ce matin à Luila, localité située dans le territoire de Kasangulu, au Kongo Central. En réaction à la montée inquiétante de l’insécurité dans la région, la population locale a procédé au blocage de la Route Nationale n°1 (RN1), un axe routier vital reliant Kinshasa à la province ce mardi 05 août 2025.

Dès les premières heures de la journée, les habitants de Luila sont descendus dans la rue pour exprimer leur ras-le-bol face au phénomène "Kuluna", ces groupes de jeunes délinquants violents qui sèment la terreur dans les quartiers. Pneus brûlés, troncs d’arbres, pierres et barricades ont été dressés sur la RN1, paralysant la circulation et attirant l’attention des autorités et de l’opinion publique.

« Trop, c’est trop ! Nous vivons dans la peur. Des maisons sont attaquées, des citoyens dépouillés en pleine nuit, parfois même en plein jour. Nous voulons la paix et la sécurité », a crié un manifestant.

La colère des habitants de Luila est alimentée par une série d’attaques récentes perpétrées par des hommes armés, souvent lourdement équipés. Selon plusieurs témoignages, ces individus opèrent en toute impunité, profitant de l’absence de patrouilles policières et du manque de réaction des autorités locales.

La population dénonce l’inefficacité des services de sécurité et l’indifférence des responsables politico-administratifs, malgré les multiples alertes lancées par les communautés locales.

Ce climat d’insécurité est exacerbé par l’évasion récente de 20 détenus de la prison de Kasangulu, dont certains seraient soupçonnés d’avoir rejoint ou renforcé les réseaux criminels déjà actifs dans la région. Cet événement a renforcé la psychose au sein de la population, qui redoute une recrudescence des actes criminels.

Par cette action de blocage, la population de Luila adresse un message fort aux autorités provinciales et nationales. Elle exige :

  1. Le renforcement immédiat de la sécurité dans toute la zone de Luila et Kasangulu ;
  2. L’arrestation et la neutralisation des criminels armés ;
  3. Une enquête sérieuse sur l’évasion des prisonniers de Kasangulu ;
  4. La relance effective des patrouilles de la police et des services de renseignement ;
  5. L’implication directe des autorités provinciales dans la gestion de cette crise sécuritaire.

La RN1 étant un axe stratégique pour les échanges commerciaux et le transport de marchandises entre Kinshasa et les provinces de l’ouest du pays, son blocage pourrait avoir de lourdes répercussions économiques. Le gouvernement est ainsi interpellé pour agir rapidement, non seulement pour rétablir la circulation, mais surtout pour restaurer la confiance des populations en l’État et ses institutions.

Pour l’instant, la route reste barricadée et les habitants maintiennent leur mobilisation jusqu’à obtention d’une réponse concrète.

Bosco Kiaka

 

La RN1 bloquée à Luila, Kongo Central : la population en colère exige des mesures de sécurité face à l’insécurité grandissante !
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