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Après avoir refusé de démissionner, FRIVAO : le Coordonnateur Chançard Bolukola aux arrêts !

Après avoir quitté Kisangani en urgence, Chançard Bolukola, Coordonnateur du Fonds de réparation et d’indemnisation des victimes des activités illicites de l’Ouganda en RDC, s'est rendu à Kinshasa sur invitation de son supérieur hiérarchique, Samuel Mbemba, Ministre de la Justice par intérim. Ce dernier aurait tenté à plusieurs reprises de le contraindre à démissionner, arguant que, n’ayant pas le plein pouvoir pour le révoquer, il ne pouvait pas le maintenir en poste.

Chançard Bolukola a été interpellé par des agents du parquet au rez-de-chaussée du bâtiment, alors qu'il était en discussion avec le Ministre. Cette scène surréaliste s'est déroulée en présence des avocats de Bolukola, qui sont restés perplexes face à la situation.

Traité comme un malfrat, il a été retenu au parquet de Kinshasa-Gombe de 11h à 14h, avant de subir un bref passage au parquet près la Cour de cassation, puis d'être transféré à la Cellule nationale des renseignements financiers (CENAREF) de 16h jusqu'à 1h du matin, et ramené au cachot du parquet de la Gombe, où il est actuellement détenu.

Ses avocats dénoncent un guet-apens orchestré par le Ministre. Ils soulignent que leur client ne faisait l’objet d’aucune convocation ni invitation à comparaître devant un magistrat. Par conséquent, ils rejettent toutes les «accusations infondées» relayées par les médias concernant un éventuel détournement de fonds.

«Ce qui est surprenant dans cette affaire, c’est que pendant que nous étions en pleine audition à la CENAREF, les personnes impliquées dans la détention de notre client ont diffusé l’information de son arrestation. Nous avons identifié l’origine de cette manipulation», a déclaré l'un des avocats du Coordonnateur du FRIVAO.

Selon des sources judiciaires, la trésorière du FRIVAO, ancienne journaliste et épouse de Feu Ernest Kiaviro, serait également recherchée.

«Un plan politique est déjà en cours pour déchoir le comité 100% jeune mis en place par Mutamba et rétablir l’ancienne équipe. Les nominations effectuées par Mutamba n’ont pas respecté la procédure établie par la Cour internationale de justice», affirment certains observateurs.

De nombreux analystes n’hésitent pas à lier cette affaire à la saga judiciaire que traverse Constant Mutamba, le ministre de la Justice démissionnaire, accusé de détournement de 19 millions de dollars américains destinés à la construction d’une prison à Kisangani (Tshopo).

Opinion.cd  (le titre est de La Pros.)

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Accords de Washington, Doha : « Nous devons savoir que ce sont des trêves…», prévient Jacques Djoli 

Patrick Muyaya, Ministre de la Communication et des Médias, Jacques Djoli, Rapporteur du Bureau de l’Assemblée Nationale de la RDC, et Didier Mumengi, Coordonnateur du Secrétariat technique du Pacte Social pour la Paix initié par le binôme CENCO-ECC, ont coanimé un débat citoyen organisé par la structure ‘’PONA CONGO’’ autour du thème central : « Différents processus de paix : Et le peuple dans tout ça ? ». C’était dans une salle archicomble du Centre Culturel Boboto à la Gombe, le jeudi 24 juillet 2025.

Deuxième intervenant de cette matinée scientifique, le Professeur Jacques Djoli Eseng’Ekeli a articulé son Grand Oral sur le sous-thème : « Washington, Doha, etc. Les principes et les accords d’une paix impossible ? » Cet orateur a, de prime abord, rappelé que la République Démocratique du Congo est un pays qui est né d’un ensemble des traités et des accords. Nous mettons en relief quelques points saillants de cette intervention magistrale.

Trame d’accords

Se replongeant dans l’histoire de cet immense pays au cœur de l’Afrique, le Professeur Djoli a rappelé que le Congo (Etat Indépendant du Congo) est une résultante, est né de la Conférence internationale de Berlin qui avait été pilotée, de 1884 à 1885, par l’illustre Chancelier allemand Otto von Bismarck. « L’histoire de ce pays est une histoire permanente d’accords. », a-t-il insisté.

Il a aussi fait allusion à l’Acte de cession du patrimoine de Léopold II à la Belgique de 1908. Plus tard, c’est une Table Ronde tenue à Bruxelles qui a débouché sur l’indépendance du Congo, le 30 juin 1960. « Entre la Loi fondamentale de 1960 jusqu’à nos jours, notre histoire est jalonnée des moments de décisions, d’accords. Que ce soit Tananarive, Coquilhatville, Lovanium, Luluabourg qui va donner lieu à la première Constitution dite congolaise de 1964, ou que ce soit, plus tard, la Conférence Nationale Souveraine qui va produire des actes, etc. », a indiqué ce Constitutionnaliste.

Selon le Prof Djoli, Washington, Doha viennent donc s’inscrire dans cette trame d’accords qui constituent le Congo. Ce ne sont pas les différents cadres qui importent plus mais plutôt les contextes dans lesquels se nouent ces accords. « D’une carte dessinée par les autres [Conférence internationale de Berlin], nous pouvons construire notre destin : notre destinée. », a-t-il ajouté.

Cycle de conflictualité

Ces 30 dernières années, le Congo est traversé par des conflits. Une étude comparative atteste qu’autrefois, vers la fin du 19ème siècle (1885), l’on se disputait le bassin conventionnel du Congo, aujourd’hui c’est le contrôle des ressources stratégiques et les routes de transit ou d’exploitation qui justifient les guerres de conquête de nouveaux espaces, d’une part, et de création de nouveaux acteurs politiques, de l’autre.

Jacques Djoli explique que la RDC est entourée des neuf autres Etats qui ont aussi des ambitions. Les relations internationales sont des relations de puissance, de domination. « La souveraineté n’est pas d’ordre de la foi. Pour être libre, il faut être fort, il faut être une puissance. Il faut donc développer, sous peine de disparition, une géopolitique : avoir une vision. », prévient-il.

La question qui se pose, aujourd’hui, à travers ces accords, c’est celle de notre existence, notre renaissance, notre refondation, de la construction au cœur de l’Afrique d’un Etat de droit et une nation puissante et prospère fondée sur une démocratie politique, économique, sociale et culturelle comme c’est dit dans le préambule de la Constitution. Le Professeur Djoli invite ses compatriotes à faire de la géopolitique, de la géostratégie et de la géostatique lorsqu’ils veulent lire, pénétrer ces accords.

Ces guerres récurrentes ont pour objectif à tuer le Congo (statocide), à tuer le peuple congolais (génocide). Malheureusement, l’élite congolaise se lance dans des guerres de positionnement du pouvoir. Par conséquent, le Congo rate ainsi son destin historique. Pendant ce temps, le Rwanda, l’Ouganda et autres Etats voisins vivent dans la perspective de s’offrir les immenses réserves congolaises et visent à bâtir leur développement sur les ressources (minérales, agropastorales, faune et flore) pillées.   

Si les Congolais ne connaissent pas les motivations de la guerre, ils ne pourront pas comprendre pourquoi une superpuissance comme les Etats-Unis d’Amérique intervient. Le Rwanda a toujours cherché à ce que le Congo soit un Etat faible pour en faire un champ d’exploitation, le balkaniser. Les agresseurs veulent que le Congo soit un Etat failli pour le dominer. Aussi, faudra-t-il élaborer une stratégie spécifiquement congolaise pour mettre fin à la guerre.   

Comment tirer profit de ces accords ?

Il y a eu Lusaka (1999), Sun City (2002), Accord bilatéral de Pretoria, le Pacte de Nairobi, Accord de Nairobi, Accord-cadre d’Addis-Abeba (2013) etc. Et, aujourd’hui, l’Accord de Washington, de Doha, sont des outils, des matrices que les Congolais doivent analyser pour savoir comment tirer profit, selon Jacques Djoli.

Focus sur les clauses avantageuses.

L’Accord de Washington semble consacrer la faiblesse de la RDC. « Comment ça ne consacrerait pas ? Nous avons fait la guerre mais nous n’avons pas gagné sur le plan militaire totalement… Comment gagner sans tirer un seul coup de feu ? », s’est interrogé l’intervenant. Pour la RDC, le premier bénéfice ou profit de cet accord c’est l’intégrité territoriale d’autant plus que la stratégie militaire rwandaise c’est de balkaniser le pays de Lumumba. « La fondamentalité de Washington et Doha, c’est la reconnaissance de l’intégrité du territoire congolais », dixit Jacques Djoli. Il y a aussi le désengagement des forces.  

Dans la Déclaration des principes de Doha (L’Accord proprement dit étant attendu le 17 août 2025 au Qatar), le Professeur Djoli relève que le point 2 fait référence aux principes fondamentaux de la Constitution de la RDC. On y souligne, entre autres, la Résolution 2773 du Conseil de Sécurité des Nations Unies et la restauration de l’autorité gouvernementale sur toute l’étendue du territoire national. Ce sont-là des dividendes notables. 

Les Accords ne sont que des trêves

Est-ce que cet Accord résout les problèmes ? Non parce que depuis 1960 il y a eu des Accords mais les conflits se sont reproduits au fil des ans. Djoli conclut : « Nous devons savoir que ce sont des trêves. Parce qu’entre les Etats, il n’y a que des trêves. Lorsqu’on avait signé le Traité de Versailles, personne ne pouvait croire que l’Allemagne allait déclencher les hostilités ». Il y a beaucoup de similitudes entre les tyrans imprévisibles Kagame et Hitler. Aussi, le Congo doit-il se doter d’une armée forte, professionnelle et dissuasive afin de faire face à toutes formes d’hostilités. 

Un jeu de questions-réponses a constitué l’épilogue de ce débat citoyen dont l’organisation a parfaitement réussi.

James Mpunga Yende

 

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Ouverture du procès contre Joseph Kabila , Samuel Mbemba : "La justice ne négocie pas, elle ne dialogue pas non plus"

 

Le vendredi 25 juillet 2025, la Haute Cour Militaire de Kinshasa a officiellement ouvert le procès de l'ancien Président de la République Démocratique du Congo, Joseph Kabila Kabange. L'ex-Chef de l'Etat est jugé par contumace, car il n'a pas été localisé et ne s'est pas présenté à l'audience.

Présent lors de cette audience inaugurale, le Ministre de la Justice et Garde des Sceaux ad intérim, Maître Samuel Mbemba Kabuya, a rappelé la position du Gouvernement face à la presse. Il a souligné l'indépendance de la justice par rapport à l'agenda politique.

 "La justice ne négocie pas, elle ne dialogue pas, et son agenda n'est pas celui de la politique. Aujourd’hui s’ouvre, devant la Haute Cour Militaire, le procès qui oppose le ministère public au prévenu Joseph Kabila Kabange. Il est de notre devoir, en tant que ministère de la Justice, de conduire les avocats qui ont reçu mandat de faire la constitution de la partie civile pour le compte de la République. [...] La justice va faire son travail en toute indépendance, et nous connaîtrons l’issue du procès après", a-t-il déclaré

Ce procès historique porte sur des accusations d'une extrême gravité. Joseph Kabila est poursuivi pour son implication présumée en tant que co-initiateur de l'Alliance Fleuve Congo (AFC), la branche politique du mouvement rebelle M23 soutenu par le Rwanda. Les chefs d'accusation incluent : Trahison et intelligence avec une puissance étrangère (le Rwanda), participation à un mouvement insurrectionnel ; crimes contre la paix et la sécurité de l'humanité ; homicide intentionnel, viols, tortures et déportation de civils ; occupation militaire de la ville de Goma.

Ces crimes sont passibles de la peine de mort en RDC, où un moratoire sur les exécutions a été levé en 2024. L'audience d'ouverture a été de courte durée. A la demande des avocats de la partie civile, qui ont sollicité un délai pour examiner les nombreuses pièces du dossier, la Cour a reporté la prochaine audience au 31 juillet 2025. De son côté, le parti de Joseph Kabila, le PPRD, a dénoncé un "procès politique" et un "procès de la honte" visant à écarter un adversaire.

La Pros.

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Après des années de cacophonie tarifaire , Kinshasa : une commission mixte à pied d'œuvre pour uniformiser le coût du transport pour les motos et tricycles !

Pour des millions de Kinois, se déplacer en moto-taxi ou en tricycle relève souvent du parcours du combattant, où le prix de la course se négocie à la tête du client, au gré de la météo ou de l'humeur du conducteur. Une ère d'incertitude et de spéculation qui pourrait bientôt toucher à sa fin. Une véritable bouffée d'oxygène pour le portefeuille des citoyens et une avancée historique pour la capitale congolaise.

Le jeudi 24 juillet, le Ministre provincial des Transports et Mobilité urbaine, main dans la main avec sa collègue de l’Economie et des Finances, a officiellement lancé les travaux d'une commission mixte. Sa mission : élaborer, pour la toute première fois, une grille tarifaire officielle pour les courses en moto et en tricycle. Qualifiée d'historique, cette initiative vise à mettre un terme à l'anarchie tarifaire qui mine ce secteur vital de la mobilité à Kinshasa.

A Kinshasa, les motos-taxis, affectueusement surnommées "Wewa", et les tricycles, sont bien plus que de simples moyens de transport. Ils sont les artères qui irriguent une mégalopole en constante expansion, se faufilant là où les bus ne vont pas et offrant une solution de mobilité indispensable à une large partie de la population.

Cependant, cette flexibilité avait un coût, et surtout, un prix imprévisible. Faute de régulation, les tarifs fluctuaient de manière arbitraire, exposant les usagers à des abus quotidiens. Cette situation était une source constante de tensions et de conflits entre conducteurs et passagers. Bien qu'une grille tarifaire pour les bus et taxis ait été mise en place en janvier 2025, le secteur des deux et trois-roues était resté dans l'angle mort de la réglementation, continuant à opérer selon ses propres lois.

Une démarche concertée pour une réforme durable

La force de cette nouvelle initiative réside dans son approche inclusive. La commission mixte ne se contente pas de réunir des experts des ministères des Transports et des Finances ou des membres de la Division urbaine des Transports. Elle a surtout convié à la table des discussions les premiers concernés : les responsables des associations de motards et de conducteurs de tricycles de la ville.

Cette collaboration est un signal fort. Il ne s'agit pas d'imposer une décision venue d'en haut, mais de co-construire une solution équilibrée qui protège les usagers tout en tenant compte des réalités économiques des transporteurs. L'objectif est double : assurer des prix justes et prévisibles pour les citoyens et structurer un secteur informel pour améliorer sa transparence et sa contribution à l'économie de la ville.

L'espoir d'une mobilité apaisée et équitable

L'annonce de cette commission a été accueillie avec un immense espoir par les Kinois. La perspective de connaître à l'avance le coût d'un trajet est perçue comme une avancée majeure vers une mobilité plus juste et moins stressante. La grille tarifaire, qui sera publiée incessamment par le Gouverneur de la ville de Kinshasa, est attendue comme le point d'orgue de cette réforme. Si sa mise en application représentera sans doute un défi, la volonté politique affichée et l'implication des associations de conducteurs laissent présager un avenir plus serein pour les transports urbains dans la capitale. Pour beaucoup, cette réforme est bien plus qu'une simple mesure administrative, c'est la promesse d'une ville où se déplacer deviendra enfin plus équitable, plus sûr et plus prévisible pour tous.

Nathan Mundele

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Remaniement en vu : L'UDS milite en faveur d'une équipe gouvernementale de gauche

Lors de la dernière réunion du dernier Conseil des Ministres tenue le vendredi 25 juillet 2025, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, aurait annoncé la sortie d'un nouveau Gouvernement dans les tout prochains jours. En rapport avec cette annonce, l'Union des Démocrates Socialistes (UDS), parti cher au Président National Crispin Kabasele Tshimanga Babanya Kabudi, a publié un communiqué de presse sous la signature de son Secrétaire Général, Monsieur Cyrille Mwauka Masimango. Ce parti milite en faveur de la formation d'un gouvernement de gauche qui pourrait faire la différence avec les équipes gouvernementales précédentes en vue de rencontrer les aspirations profondes du peuple congolais. Aen croire ce premier parti anti-impérialiste congolais, les résultats de différents gouvernements Tshisekedi ont déçu. Voici texte intégral.

COMMUNIQUE DE PRESSE

L'Union des Démocrates Socialistes, UDS, salue chaleureusement l'annonce présidentielle du 25 Juillet 2025 dernier relative au remaniement gouvernemental dans les tout prochains jours en vue de rencontrer les attentes multiformes de notre Peuple.

L'UDS soutient l'initiative du Président de la République. Car, les différentes équipes gouvernementales du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo depuis 2019 conduites par les Premiers Ministres Ilunga Ilunkamba et Sama Lukonde Kyenge et celle de la Première Ministre Sumwina Tuluka ont été des pâles copies des gouvernements mobutistes du MPR caractérisées par la mal gouvernance en tout et pour tout. Ces gouvernements des affairistes et des prédateurs n'ont pas aidé le Chef de l'Etat ni essayé de matérialiser sa vision politique déclinée sous la dénomination "Le Peuple d'abord", un programme de gauche au service du Peuple Congolais.

L'Union des Démocrates Socialistes, UDS, rappelle que les différents gouvernements du régime Tshisekedi ont été formés, comme sous les Présidents Mobutu, Laurent-Désiré Kabila et Joseph Kabila, sur des bases clientélistes assaisonnées d'achat des postes ministériels dans le chef des présidents des partis et des regroupements politiques sans tenir compte de la compétence ni de l'expérience dans la gestion des affaires publiques.

L'UDS note que les différents programmes gouvernementaux ne sont que des plagiats tirés des gouvernements mobutistes et kabilistes ainsi que des programmes imposés par la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International, lesquels programmes ont aggravé les conditions de vie des masses populaires congolaises.

L'UDS plaide, en conséquence, en faveur d'un gouvernement de gauche dont le choix des membres devra être laissé à la stricte discrétion du Président de la République.

L'Union des Démocrates Socialistes, UDS, insiste enfin pour la formation d'un gouvernement réellement de gauche capable de répondre aux aspirations profondes du Peuple Congolais en lieu et place des agents de l'impérialisme mondial au service du capitalisme prédateur.

Fait à Kinshasa, 27 Juillet 2025

LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL,

Cyrille MWAUKA MASIMANGO

Secrétaire-Rapporteur de l’Internationale Antifasciste RD Congo

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RDC : Norbert Basengezi relance le débat sur les réformes électorales !

 Dans une atmosphère empreinte de réflexion et de patriotisme, le sénateur Norbert Basengezi Katintima a organisé une matinée scientifique d’échange axée sur les réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales à venir en République Démocratique du Congo ce samedi 19 juillet 2025. C’est dans la salle Nelson Mandela, au siège du parti Alliance Nationale pour un Congo Émergent (ANCE) à Kinshasa, que s’est tenu cet événement d’importance capitale, réunissant experts électoraux, acteurs de la société civile, parlementaires, membres de partis politiques et représentants de sa famille politique.

Une démarche proactive pour éviter les erreurs du passé

Fervent défenseur de l'amélioration du système électoral congolais, Norbert Basengezi Katintima, ancien vice-président de la CENI et artisan de la Constitution actuelle, a choisi d’anticiper les échéances de 2028 en lançant dès aujourd’hui une réflexion collective et inclusive. ‘’À chaque période de réformes, une année avant les élections, on observe des tensions, des suspicions et de la méfiance. Il faut rompre avec cette tradition d’improvisation », a-t-il déclaré dans son discours intitulé « Éléments de réflexion sur les réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales avant les élections de 2028 en RDC’’.

Quatre textes clés à réformer

Le sénateur Basengezi Katintima a identifié quatre textes fondamentaux qu’il propose de réformer pour garantir des élections crédibles, inclusives et adaptées aux réalités du pays :

1. La Constitution de la RDC

2. La loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI

3. La loi sur l’identification et l’enrôlement des électeurs

4. La loi électorale

Ces propositions, selon lui, visent à corriger les incohérences juridiques, institutionnelles et pratiques qui minent le bon déroulement des scrutins en RDC.

Une lecture critique et innovante de la Constitution

Dans son analyse, le sénateur Basengezi Katintima a mis en lumière plusieurs articles constitutionnels nécessitant des ajustements : Article 10 (Nationalité) : Il propose de permettre la participation politique des Congolais ayant acquis une autre nationalité, plaidant pour une relecture réaliste de la double nationalité. Article 14 (Parité homme-femme) : Il appelle à renforcer l’application de la parité par des mesures de discrimination positive. Article 79 et 104 (Conseil des ministres et élection des sénateurs) : Il suggère des réunions hebdomadaires obligatoires du gouvernement et le passage au suffrage universel direct pour les sénateurs, pour plus de légitimité et de transparence. Article 148 (Dissolution de l’Assemblée) : Il propose d’allonger le délai de 60 à 120 jours pour mieux organiser les élections anticipées. Article 175 et 181 (Rétrocession et péréquation) : Il insiste sur l'application effective de la rétrocession aux provinces et la mise en œuvre de la Caisse nationale de péréquation. Article 198 (Tutelle administrative) : Il suggère une tutelle administrative claire du ministère de l’Intérieur sur les institutions provinciales pour éviter les crises locales. Conseil économique et social : Il remet en question la pertinence de cette institution, estimant que son utilité n’est pas visible face à son coût budgétaire. Le sénateur Katintima plaide en faveur d’un recensement général de la population, absent depuis 1984, et d’un fichier permanent des électeurs. Cela permettrait une mise à jour régulière, une réduction drastique des coûts et une délivrance simplifiée des cartes d’électeurs. Seuil électoral : Maintenir les seuils de représentativité actuels (1% national, 3% provincial, 5% municipal), mais supprimer le seuil de recevabilité de 60%. CLCR (Centres Locaux de Compilation des Résultats) : Il propose leur suppression, estimant que les machines à voter permettent déjà la transmission directe et sécurisée des résultats. Contentieux électoraux : Il appelle à une réforme des juridictions électorales, pointant le non-respect des délais et les contradictions judiciaires fréquentes. En guise de conclusion, le sénateur a remercié tous les participants et les a appelés à travailler ensemble pour enrichir le cadre légal du processus électoral congolais : ‘’Les bonnes élections font la stabilité d’un pays, et des élections crédibles assurent son développement. Nous avons le devoir de contribuer à sauver notre démocratie du chaos électoral’’.

Plus qu’une initiative partisane, la démarche du président national de l’ANCE se veut inclusive, constructive et tournée vers l’avenir. Norbert Katintima réaffirme ainsi son engagement de patriote, animé par la volonté de léguer à la RDC un système électoral moderne, transparent et adapté à ses défis.

Bosco Kiaka/CP

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