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Sous l’impulsion de la bibliothèque ‘‘Kongo’’ à Bruxelles : Asimba Bathy décortique “ l’âge d’or de la musique congolaise 1960-1974’’   

“L’âge d’or de la musique congolaise 1960-1974’’ a été décortiqué lors d’une rencontre littéraire organisée  par la bibliothèque ‘‘Kongo’’ autour du journaliste-bédéiste Asimba Bathy de la République démocratique du Congo (RDC) samedi à Tervuren à Bruxelles en Belgique, a-t-on appris de l’organisateur. 

«Bathy Asimba a eu plusieurs vies bien remplies, avec beaucoup d’expériences engendrées.  Il nous a brossé un tableau, très intéressant pour ceux et celles d’entre nous qui ne connaissions pas très bien l’histoire de la musique congolaise moderne entre 1950 et 1970, en passant par l’année 1960 de l’indépendance caractérisée par l’inusable titre mondialement connu ‘‘Indépendance Cha-Cha’’ du Grand Kallé avec l’African Jazz», a fait savoir José Mabita, administrateur de la Bibliothèque Kongo.

«Cela a été très instructif de l’avis de tous. Un panorama, qu’il a résumé dans ses 4 livres (‘‘L’âge d’or de la musique congolaise 1960-1974’’, ‘‘Papa Wemba, de moi à toi’’, ‘‘Lita Bembo, bête de scène, roi des spectacles’’, et ‘‘The King Emeneya, la perle rare de la musique congolaise’’) qui contribuent à la découverte, à la promotion et à la bonne connaissance de la musique congolaise », a-t-il renchéri.

Pour lui, cette rencontre a permis de partager un riche moment de curiosité. «Pour quelqu’un qui comme moi qui a grandi dans ce Congo alors Zaïre que j’ai quitté en 1983, que cela a été un beau voyage dans le passé, me ramenant à une insouciante jeunesse. Considérée à priori comme un divertissement, la musique n’en reste pas moins un élément culturel essentiel qui participe à la cohésion sociale, elle a un impact important dans la société avec tout ce qu’elle peut véhiculer, représenter et exprimer», a déclaré José Mabita.

«Bathy Asimba, dans la lignée de ceux et celles qui ont écrit sur le sujet, nous permet de nous rendre compte de manière effective, de la richesse de la musique congolaise. A travers son histoire, et grâce à tous les acteurs et toutes les actrices qui participent à la faire vivre et la faire rayonner à travers le monde, générations après générations», a soutenu l’administrateur de la Bibliothèque Kongo.

Il a, toutefois, salué les recherches chroniques menées par le panéliste qui, fort de son expérience dans l’art, a partagé  le souci de la mémoire, de l’histoire et du patrimoine.

«C’est rassurant et cela fait du bien. Bathy Asimba fait partie de ceux qui, avec les actes artistiques et culturels à son palmarès, seraient à considérer comme des personnes ayant rendu des services à la nation. Il est dans le sien, un véritable ambassadeur de la culture du Congo. C’est un acteur culturel majeur dont l’avis, l’opinion et l'expérience devraient être pris en considération. Le monde culturel y gagnerait », a-t-il conclu.

J.Diala 

 

 

Sous l’impulsion de la bibliothèque ‘‘Kongo’’ à Bruxelles : Asimba Bathy décortique “ l’âge d’or de la musique congolaise 1960-1974’’   
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Opérateur culturel et manager en évènementiel : Claver Nakebadio appelle au respect des cachets dans le domaine des arts

Professionnel avéré en matière de l’évènementiel, Claver Show Nakebadio n’a pas l’habitude de trop parler dans les médias.  Mais, ses interventions  mesurées relèvent d’une importance majeure lorsqu’il s’agit de porter une pierre à l’édifice, surtout pour faire avancer les choses dans son domaine de prédilection qui n’est autre que la culture et les arts.  Ce technicien de scène qui continue à faire ses preuves dans le secteur des industries culturelles créatives est, dans une tribune, revenu sur les principes et  stratégies de respectabilité du contrat et négociation du cachet pour les prestations dans le domaine des arts en République démocratique du Congo (RDC).

Pour cet expert, l’idéal est non seulement d’outiller les acteurs mais aussi d’interpeller les partenaires et l’ensemble de la chaîne afin de développer ensemble leur secteur.

« Le respect du cachet d'un artiste est un sujet important dans le domaine de la musique, du spectacle et des arts en général. Promouvoir une culture de respect autour du contrat est essentiel pour le développement d'un écosystème artistique sain.  Ces principes sont fondamentaux et impératifs pour les producteurs, les mécènes, les agents, professionnels de la culture et des arts, partenaires privés et étatiques, managers…», a déclaré Claver Nakebadio, opérateur culturel et manager en événementiel  international.

Toutefois, il  a tenu à rappeler que le cachet est la rémunération qu'un artiste reçoit pour sa performance ou son travail.  « Il peut être fixé ou variable en fonction de divers facteurs comme la notoriété de l'artiste, la durée de l'événement, et le type de représentation », a fait savoir le manager en événementiel  international.

Claver Nakebadio a surtout insisté sur la notion et  l'importance du respect de  deal qui relève aussi de l'éducation, du savoir-vivre, de la responsabilité rationnelle d'un humain et du professionnalisme.

« Respecter le cachet d'un artiste signifie reconnaître la valeur de son travail et de ses compétences. Cela contribue à la dignité professionnelle des artistes et à la pérennité de leur carrière », a signifié l'expert en événementiel.

« Les  conséquences du non-respect  des engagements financiers peuvent entraîner des tensions, des conflits et même des poursuites légales. Cela risque de nuire  à la réputation des organisateurs et peut décourager les artistes de collaborer avec eux à l'avenir », a-t-il ajouté.

L'opérateur culturel a recommandé aux acteurs ainsi qu'à leurs staffs (bureaux) de développer les pratiques saines en matière de techniques de respectabilité des contrats artistiques.

« Les contrats clairs et transparents sont essentiels pour établir des attentes mutuelles. Il est également crucial que les promoteurs et les agences de booking honorent les accords financiers et respectent les normes de l'industrie », a-t-il lancé.

Pour Claver Nakebadio, la bonne politique ou l'attitude rationnelle du respect de cachet a un impact sur le secteur des Industries culturelles créatives. 

« Le respect du cachet contribue à une industrie culturelle plus durable et équitable. Cela permet de soutenir les artistes dans leurs créations et leur développement professionnel », a-t-il conclu.

Évoluant entre la RDC, l’Afrique et l’Europe, Claver Nakebadio Kanda est un artiste, opérateur culturel et régisseur scénographique qui a fait ses preuves dans l’univers de l’événementiel.

Fort de son expérience redoutable, ce technicien de scène  formé à l’Institut national des arts (INA) à Kinshasa accompagne et collabore avec plusieurs grands noms de la scène musicale congolaise et africaine, notamment Fally Ipupa, Werrason, JB Mpiana, Roga Roga, Davido...

Il a aussi été à la manette des grands événements et projets artistiques internationaux en France, en Belgique et en Afrique  (9ème Jeux de la Francophonie, concerts au stade des martyrs, Paris la défense Aréna, ex-Bercy, Festival Kinshasa Jazz, Festival mondial de la musique et du tourisme….) 

Jordache Diala

 

Opérateur culturel et manager en évènementiel : Claver Nakebadio appelle au respect des cachets dans le domaine des arts
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Une semaine à la SNEL : entre modernisation et lutte contre le vandalisme

La Société nationale d’électricité (SNEL SA) a traversé une semaine riche en événements, du 15 au 21 septembre, alliant progrès techniques et défis sécuritaires.

Renforcement du réseau électrique

Les équipes techniques ont procédé à la mise sous tension du départ 30kV Sendwe 3, reliant le poste de Lingwala à la sous-station Sendwe. Cette opération, réussie, a permis la reprise de la charge normale (RCN) aux jeux de barres 30kV de Sendwe, renforçant la fiabilité du réseau moyenne tension à Kinshasa.

Parallèlement, la SNEL a remis en service la cabine Résidentiel 4, désormais équipée d’un transformateur N°2 de 630kVA – 20/0,4kV, garantissant une desserte électrique plus stable pour le quartier concerné.

Sabotage et actes de vandalisme

Toutefois, la semaine a également été marquée par un incident de sabotage. Des individus ont été appréhendés en flagrant délit de vol de compteurs à prépaiement, récemment installés dans le cadre du projet SHANGHAI. Ils ont été remis à la police pour poursuites judiciaires.

La Direction générale de SNEL a condamné ces actes, rappelant qu’ils ralentissent la modernisation du réseau et freinent l’amélioration du service. Elle a également lancé un appel à la vigilance citoyenne pour protéger les infrastructures électriques, véritables biens communs de la nation.

Engagement réaffirmé

Malgré ces entraves, la SNEL réaffirme son engagement à fournir une électricité fiable, sécurisée et accessible à tous. La Direction générale souligne que les efforts de modernisation et de sécurisation du réseau se poursuivront afin de répondre aux besoins croissants en énergie à travers le pays.

La Pros.

Une semaine à la SNEL : entre modernisation et lutte contre le vandalisme
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Elevons nos cœurs et nos mains vers Dieu qui est au ciel et prions…

Dieu notre Père qui es aux cieux, Toi qui es Puissance au-delà de toute puissance,
Toi qui es Volonté tenant en respect toute Volonté,
Toi par qui et de qui advient toute Paix et toute chose.
Nous Te prions ce jour afin que, par la puissance de Ton Esprit-Saint,
le désir de paix et la culture du bien-vivre ensemble élisent domicile en nos cœurs,
Toi qui purifies les cœurs et les âmes,
Toi qui enlèves et jettes nos fautes au fond de la mer,
Toi qui sanctifies, pardonnes et réconcilies.
Seigneur, donne-nous aujourd’hui et pour toujours :
la force de triompher de l’esprit de violence et de « mésentente chronique entre nous »;
la sagesse de dessoucher dans nos profondeurs l’odieux réflexe de haine et de tribalisme;
l’ardente et profonde volonté d’exorciser au tréfonds de nous la vile passion des vices.
Dieu tout puissant, source ultime de toute transfiguration,
apprends-nous à nous sacrifier pour la paix et le bien-vivre ensemble;
détruis toutes sortes de clivages parmi nous, tous si emplis de fiel,
qui nous séparent les uns des autres et nous privent d’accéder à la manne de la solidarité,
en établissant des barrières étanches à l'acceptation réciproque.
Père céleste, Être Suprême au-dessus de tous,
aide-nous à construire cette paix avec nous-mêmes et avec les autres,
avec nos voisins ainsi que nos frères et sœurs de partout,
afin que nous tous et nous toutes tes enfants du Congo,
nous tous et nous toutes tes enfants des Grands Lacs,
nous tous et nous toutes tes enfants de toute l’Afrique,
nous devenions tous et toutes des braves artisans de la paix,
à l’aune de ta divine volonté.

Dieu Tout Puissant, Éternel des Armées,
accepte que ton Esprit de sainteté anime les cœurs et les consciences de ceux et celles
d’entre nous qui font la politique, afin qu’ils se mettent de tout cœur au service des
droits, des besoins et des souhaits de tout un chacun, et surtout, des plus faibles.
Dieu de miséricorde, par Ton insondable et divine sagesse,
donne-nous de constater ô combien l’humanité des uns à l’égard des autres s’étiole,
au profit d’une guerre sans fin des uns contre les autres,
apprends-nous à déplorer l’indifférence :
• face à l’actualité des massacres inutiles et cruels de nos compatriotes ;
• face aux supplices inqualifiables des déplacés de guerre qui sont privés de tout ;
• face aux millions d’affamés en guenilles, sans toit et sans rien,
qui côtoient de si près et sans mot dire des fortunes outrancières sans cœur.
Père, Toi dont le fils est né Prince de la Paix,
Fais advenir cette ère où nous vivrons en paix et dans l’harmonie fraternelle,
où chaque Congolais vivra à l’abri de la faim, de l’insécurité, de la peur et du besoin,
où chaque Congolais sera prompt à tendre la main du vivre ensemble à chaque Congolais,
où chaque Congolais ne verra dans chaque Congolais qu’un autre lui-même.
Dieu tout puissant, rédempteur de toutes les consciences,
dépose pour toujours dans nos cœurs la passion du partage et du bien-vivre ensemble,
nourris-nous de la manie d’ordre, de propreté et de ponctualité en toutes circonstances,
enivre-nous d’envie des connaissances scientifiques et techniques les plus avancées,
enferme-nous à jamais dans l’obsession du travail bien fait et fait sans compter,
agrandis en chacun de nous l’amour des vertus et la rage de la perfection,
et fais germer en chacun de nous l’arbre à fruits des bonnes œuvres et des beaux-arts.
Seigneur Dieu Tout Puissant, Toi qui es celui qui change les temps et les circonstances,
nous voici sur le chemin d’une lutte acharnée pour la paix et le bien-vivre ensemble,
aide-nous à ne guère croiser la méfiance, le mépris, la calomnie et le rejet des nôtres,
oblige-nous à travailler main dans la main, dans la tolérance et le respect mutuel,
toi qui nous a mis ensemble dans cette vie commune congolaise,
toi dont le fils unique s’appelle Jésus-Christ Notre Seigneur,
Lui qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit,
maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.
Kinshasa, le 21 septembre 2025
Didier MUMENGI
À l’occasion de la première édition des Journées Nationales Justice et Paix de la CENCO, Et de la Journée Internationale de la Paix

 

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Silence et impuissance des autorités de Ngaliema , Kinshasa : le cimetière de Kintambo transformé en marché pirate

Situé dans la commune de Ngaliema, à Kinshasa, le cimetière de Kintambo, autrefois lieu de repos pour les morts, est désormais envahi par un marché pirate, dans un désordre total et sous le regard impuissant des autorités locales.

Sur le lieu, des étals de fortune, des vendeurs ambulants, des marchandises alimentaires, des vêtements et même du charbon ont complètement envahi les allées du cimetière. Certaines tombes sont piétinées, couvertes de bâches ou même partiellement détruites pour faire place à des activités commerciales.

Cette occupation anarchique ne cesse de choquer les habitants et les familles des défunts, qui dénoncent une profanation flagrante de la cité des morts. Malgré les plaintes répétées, aucune action concrète ni durable n’a été menée pour restaurer l’ordre.

«Nous avons déposé à plusieurs reprises les plaintes à la police pour cette situation, mais jusqu'à présent, aucune solution. Ça fait tellement mal de vivre avec ça chaque jour, il n'y a aucun respect pour les morts alors que le cimetière est un lieu de repos. Mais aujourd'hui, nous mélangeons tout », a déclaré l'un des habitants de ce coin.

Les autorités municipales semblent dépassées par la situation, évoquant un manque de moyens et la difficulté à gérer l’explosion démographique et commerciale dans la zone.

Cette situation reflète un problème plus profond de gouvernance urbaine, d’absence de contrôle de l’espace public et de non-respect des lieux de mémoire. Le cimetière de Kintambo, au lieu d’être préservé, est devenu un symbole de l’abandon et de l’indifférence.

La population exige des mesures fermes : déguerpissement du marché, sécurisation du site, restauration des tombes, et création d’espaces de commerce décents pour les vendeurs afin de préserver la dignité des morts et le respect des vivants.

Corinne Ontande

Silence et impuissance des autorités de Ngaliema , Kinshasa : le cimetière de Kintambo transformé en marché pirate
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Mani Kongo et la question de la langue : une incohérence culturelle dans le film Pièces d’identités

(Par Charlie Jephthé Mingiedi Mbala N’zeteke, Activiste, penseur et Notable de Madimba)

C’est la question d’un compatriote vivant en Afrique du Sud qui m’a poussé à écrire cette tribune. Il m’a interpellé à propos du film Mission Impossible, où il a découvert la mention du « Kongo Yowa », présenté comme un lieu en Afrique du Sud. Après vérification, il ne s’agit pas d’un espace géographique, mais bien d’un cosmogramme Kongo, symbole spirituel et philosophique du Bas-Congo, actuellement appelé Kongo-Central.

De la même manière, le film Pièces d’Identités (1998) de Mwenze Ngangura, co-production franco-belgo-congolaise, raconte l’histoire touchante d’un vieux roi Kongo, Mani Kongo, parti en Belgique à la recherche de sa fille. Cette œuvre, célébrée pour son humanisme et son plaidoyer en faveur de la dignité africaine face à l’exil, marqua son époque et fut couronnée du Grand Prix Étalon de Yennenga au FESPACO 1999, à Ouagadougou.

Pourtant, derrière ce succès se cache une incohérence culturelle majeure : le roi Mani Kongo y parle en tshiluba, et non en kikongo.

J’avoue avoir été profondément choqué par ce choix. Car dans l’histoire  du royaume du Kongo couvrait à son apogée des territoires situés dans l'Afrique centrale, incluant le nord de l'Angola, le sud de la république du Congo (Congo-Brazzaville), l'extrémité occidentale de la république démocratique du Congo (Congo-Kinshasa, y compris le Kongo-Central) et le sud-ouest du Gabon, la langue de la cour royale, de la diplomatie et de l’identité collective a toujours été le kikongo. Le titre de Mwene Kongo ou Mani Kongo ne peut se concevoir en dehors de cette langue, véritable cœur de l’héritage du peuple Kongo.

Dès lors, cette option linguistique pose problème. Était-ce un compromis lié aux acteurs retenus ? Une approximation née d’une méconnaissance de l’histoire ? Quelles qu’en soient les raisons, le résultat demeure une falsification culturelle, réduisant la mémoire Kongo à une simple africanité générique et interchangeable.

Aujourd’hui, je revendique la restitution culturelle du kikongo dans ce film. Car rendre justice à Mani Kongo, ce n’est pas seulement rappeler son rôle historique : c’est aussi lui redonner sa voix véritable. Le kikongo est le souffle même de notre mémoire collective. L’effacer, c’est effacer une part de notre dignité.

Rendre au Mani Kongo le kikongo, c’est rétablir la vérité et affirmer la singularité d’un peuple qui refuse l’oubli.

Comme vous le savez tous, je suis un vrai patriote et nationaliste, qui a toujours milité pour l’officialisation de nos quatre langues nationales. Mon intervention sur le film Pièces d’identités s’inscrit donc dans une démarche de rétablissement de la vérité historique de notre pays. Je valorise la diversité culturelle de notre nation et je ne peux rester indifférent face à une falsification, même lorsqu’elle se présente sous forme de fiction. Car la langue n’est pas un simple détail, elle est l’âme d’un peuple. En représenter le Mani Kongo sans sa langue naturelle, le kikongo, c’est trahir l’histoire et l’identité de nos ancêtres.

Mani Kongo et la question de la langue : une incohérence culturelle dans le film Pièces d’identités
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Augmentation de 42% de sa contribution au budget de l’Etat, RDC : la SNEL appelle à une réforme de la fiscalité énergétique !

La Société Nationale d’électricité (SNEL SA) a présenté, devant le Conseil Supérieur du Portefeuille (CSP), son rapport d’exécution budgétaire pour l’exercice 2024. A cette occasion, le Directeur Général Fabrice Lusinde a mis en avant des résultats financiers positifs et des avancées techniques notables, tout en plaidant pour une réforme profonde de la fiscalité énergétique. Si la contribution de la SNEL au budget de l’État a bondi de 42 %, l’entreprise publique reste confrontée à de lourdes contraintes qui freinent sa capacité à répondre à la demande croissante en électricité.

Des performances financières consolidées

L’année 2024 marque une amélioration substantielle pour la SNEL. Les produits ont progressé de 10 %, tandis que les charges ont reculé de 3 %. La trésorerie s’est nettement redressée, passant d’un déficit de 28 millions USD en 2023 à un solde positif de 53,8 millions USD, soit une amélioration de 129 %.

La contribution de la société au budget de l’État a, pour sa part, bondi de 70 à 100 millions USD, sans aucun retard enregistré dans le paiement des impôts. « C’est un indicateur de discipline et de rigueur financière », a salué le DG Fabrice Lusinde, rendant hommage aux efforts consentis par ses équipes.

Malgré une légère baisse du chiffre d’affaires, la SNEL a accru son budget d’investissement : 288 millions USD ont été engagés, dont 13 % sur fonds propres et 25 % via des financements extérieurs.

Des réalisations techniques majeures

Ces investissements se sont traduits par des avancées significatives dans la réhabilitation et la modernisation des infrastructures. La remise en service du 4ᵉ groupe de Nseke, la ligne Bipemba–Mbuji-Mayi et le poste de dispersion d’Inga figurent parmi les chantiers achevés.

Le DG Lusinde a également annoncé la réhabilitation complète des turbines d’Inga 2, dont une nouvelle unité couvrira à elle seule 10 % de la production totale de la société d’ici deux mois. Le poste haute tension de Nyota-Kasumbalesa, désormais opérationnel, garantit une meilleure fluidité des flux d’énergie importée et sécurise l’approvisionnement des opérateurs miniers du Grand Katanga.

Sur le volet distribution, la SNEL poursuit le déploiement du système de prépaiement et a lancé l’application SNEL Box, prochainement interconnectée aux solutions de paiement mobile. Des partenariats, notamment avec Shanghai Electric, visent à moderniser le réseau dans plusieurs zones de Kinshasa et de province. Le nombre de clients a progressé de 17 % entre 2023 et 2024.

Un impact social visible

Au plan social, la société a régularisé le paiement des salaires, désormais assurés autour du 20 de chaque mois. La masse salariale a connu une hausse, avec un salaire moyen annuel passé de 19 200 USD à 23 086 USD en 2025.

La SNEL a également procédé à 931 engagements depuis 2023, dont 831 journaliers régularisés. Elle prévoit 604 nouveaux recrutements d’ici fin 2025, incluant 404 jeunes diplômés et la mécanisation de 200 journaliers. Une dynamique saluée par le CSP comme un signe de vitalité dans la gestion des ressources humaines.

Les contraintes persistent

Malgré ces progrès, des freins importants subsistent. Le DG Lusinde a dénoncé une fiscalité énergétique « confiscatoire », le maintien des tarifs de 2009 malgré l’inflation et les retards dans l’application des exonérations douanières pour les équipements.

« La fiscalité doit être visible, stable, incitative et juste », a-t-il plaidé, insistant sur l’urgence d’une réforme pour soutenir les investissements.

Il a par ailleurs alerté sur la menace qui pèse sur certaines infrastructures, notamment le pylône 8 de la ligne 400 kV, exposé à l’érosion. « Si ce pylône tombe, Kinshasa sera plongée dans le noir. Ce n’est pas seulement une affaire de la SNEL, mais une affaire de l’État », a averti le patron de la société.

Entre défis et perspectives

L’évaluation du CSP conclut à un bilan positif : amélioration des performances financières, investissements accrus, modernisation des infrastructures et renforcement du capital humain. Cependant, la SNEL reste confrontée à une équation délicate : une demande électrique en forte croissance, face à des moyens de production encore limités.

Pour y faire face, l’entreprise appelle à un contrat de performance clair avec l’État, propriétaire et principal client, ainsi qu’à la construction de nouvelles centrales pour répondre aux besoins stratégiques, notamment dans le secteur minier.

« L’électricité est au cœur du développement économique. La SNEL fait sa part, mais l’État doit jouer pleinement son rôle », a conclu Fabrice Lusinde, tout en réaffirmant sa détermination à aligner l’action de la société sur la vision du Chef de l’Etat et les priorités du Gouvernement.

La Pros.

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Lubumbashi : le Bâtisseur Joseph Mukungubila boucle sa mission historique sur la terre de ses ancêtres

Après un séjour empreint d’émotion et d’enthousiasme, Sa Majesté Joseph Mukungubila Mutombo, surnommé ‘’Le Bâtisseur’’, a achevé sa mission à Kisaala, village ancestral niché au cœur du Tanganyika profond. Arrivé à Kabalo le 23 août 2025, le souverain s’était rendu à Kisaala pour une mission bien définie, marquée par des actes de développement, de mémoire et de paix.

L’un des moments les plus marquants de ce séjour fut l’inclination solennelle sur la tombe de son père biologique, disparu le 11 septembre 2016. Ce geste, empreint de respect et de spiritualité, a profondément touché les habitants du terroir, témoins de la fidélité du Roi à ses racines.

Depuis trois ans, Sa Majesté multiplie les réalisations structurantes dans la région. À Kisaala, il a initié la construction d’une école moderne : le Complexe Scolaire Kyabilwa, désormais paré d’une nouvelle robe, au profit des enfants du terroir. Ce projet, financé entièrement sur fonds propres, illustre sa vision d’un Tanganyika profond éduqué, prospère et résolument tourné vers l’avenir.

Le Roi Divin a également décoré les artisans du développement local, saluant leur ferveur et leur détermination. Dans le même élan, il a mobilisé la communauté autour d’une vision de renaissance, rebaptisant Kisaala en “Kisville”, et appelant à l’unité pour bâtir une cité de référence nationale.

Le samedi 13 septembre, l’Artisan de Paix, autrement appelé le Réparateur des Brèches, a clôturé sa mission en embarquant à bord d’un avion affrété par la compagnie Swala Aviation, depuis l’aérodrome de Kabalo, à destination de la capitale cuprifère du Katanga.

Le cortège royal, composé des reines, princes et princesses, était sécurisé par les forces de l’ordre, sous la coordination du Colonel Dieudonné Kanema et du chef de poste du service de renseignement, assurant une protection optimale durant tout le séjour.

Résolu à faire de Kisaala une ville cosmopolite, de pèlerinage et de référence, Joseph Mukungubila Mutombo inscrit son action dans une dynamique de transformation durable.

Son ambition dépasse désormais les frontières du Tanganyika profond, avec l’objectif de faire rayonner Kisaala à l’échelle nationale, et même continentale.

Théo Mukonki/CP

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