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Principales tendances des violations des droits de l’homme en RDC, BCNUDH : 2.378 violations et atteintes graves commises dans les provinces en conflit

Le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) en République Démocratique du Congo a, dans le cadre de son mandat, documenté, dans un communiqué de presse du 24 novembre 2025, les principales tendances des violations des droits de l’homme et violations du droit international humanitaire sur l’ensemble du territoire national au cours de la période allant du 1er janvier au 30 juin 2025. Le Bureau a également annoncé avoir collaboré avec les mécanismes internationaux, notamment la Mission d’établissement des faits du HCDH, afin de documenter les violations graves et de soutenir les efforts de lutte contre l’impunité.

Ci-dessous, les principales tendances.

Communiqué de presse : le BCNUDH publie les principales tendances des violations des droits de l’homme en République démocratique du Congo du 1er janvier au 30 juin 20251
Dans le cadre de son mandat, le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo assure un suivi étroit de la situation des droits de l’homme et analyse les tendances y relatives. Ces tendances sont régulièrement partagées avec les autorités afin qu’elles prennent les actions nécessaires, y compris traduire en justice les auteurs présumés des violations des droits de l’homme documentées.
1. Au cours du premier semestre de l’année 2025, le BCNUDH a documenté 2.767 violations et atteintes aux droits de l’homme et violations du droit international humanitaire sur l’ensemble du territoire congolais, ce qui représente une augmentation de 11 pour cent par rapport à celles documentées lors du semestre précédent. Parmi ces violations et atteintes, 86 pour cent, soit 2.378, ont été commises dans les provinces en conflit. Le nombre de victimes a augmenté de 12 pour cent par rapport au semestre précédent, passant de 7.705 à 8.6355 victimes. Ces augmentations reflètent l’intensification des conflits armés à l’Est du pays, en particulier à cause de l’offensive du M23 au Nord Kivu et Sud Kivu ainsi que l’activisme persistante d’autres groupes armés, notamment les ADF et la CODECO au Nord Kivu et en Ituri.
2. Le conflit armé dans la province de l’Ituri continue de s’aggraver malgré les pourparlers entre communautés en raison de la recrudescence des attaques des groupes armés comme la CODECO et Zaïre et la création d’autres groupes armés, notamment la Convention pour la Révolution Populaire (CRP) et la Coalition nationale pour la libération du Congo (CNLC). Le BCNUDH a
documenté 416 violations et atteintes aux droits de l’homme ainsi que des violations du droit international humanitaire dans la province de l’Ituri, ce qui représente une augmentation de l’ordre de 21 pour cent par rapport à la même période l’année précédente, avec 342 violations et atteintes.
3. Lors du premier semestre de l’année, le groupe armé ADF a continué à s’attaquer aux civils dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. L’ADF a été identifié comme responsable de 198 atteintes aux droits de l’homme dans les provinces de l’Ituri (38) et du Nord-Kivu (160) ayant fait au moins 1.071
victimes. Ces attaques constituent souvent des représailles contre les civils à la suite d'opérations militaires menées par les FARDC/UPDF, et se traduisent par les tueries de civils, le recrutement forcé et l’enlèvement des femmes et filles à des fins d’esclavage sexuel, et par le pillage des ressources.
4. Au cours de la période en revue, les forces armées congolaises ont été responsables de violations des droits de l’homme. Le BCNUDH a documenté 425 violations aux droits de l’homme attribuables aux militaires des FARDC, soit 15 pour cent de l’ensemble des violations et atteintes documentées sur l’ensemble du pays.
5. Entre le 1er janvier et le 30 juin 2025, le BCNUDH a documenté des cas des violences sexuelles liées aux conflits (VSLC) perpétrées contre 266 victimes adultes dont 264 femmes et deux hommes. Ce chiffre représente une augmentation de plus de 100 pour cent par rapport à la même période en
2024, au cours de laquelle 156 victimes avaient été identifiées dont 155 femmes et un homme. La majorité des cas documentés, soit 115 victimes, ont été documentées dans la province du Nord Kivu, suivi de l’Ituri avec 97 victimes, le Sud-Kivu avec 41 victimes et la province du Maniema avec 12 victimes. Enfin, une victime a été enregistrée dans la province du Tanganyika. La plupart des violations documentées ont été attribuées à des membres des groupes armés, notamment le M23 avec 63 victimes, suivis de la CODECO avec 52 victimes, les différentes factions Maï-Maï. Les agents de l’état ont été responsables des violences sexuelles à l’encontre de 70 victimes, notamment les FARDC (69 victimes) et des agents de la PNC (une victime).
6. Au cours du premier semestre de l’année 2025, les restrictions à l’espace civique se sont poursuivies. Entre janvier et juin 2025, le BCNUDH a documenté 62 violations et atteintes aux droits de l’homme en lien avec l’espace civique. Près de de ces violations (60%) ont été enregistrés dans un contexte marqué par avec l’actualité sécuritaire du pays. En outre, la situation des défenseurs des droits de l’homme et des journalistes s'est considérablement détériorée dans les provinces de l'Est, en particulier au Nord-Kivu et au Sud-Kivu. La progression du M23 à l’Est s'est accompagnée d’actes de harcèlement, d’intimidation et de répression ciblant les acteurs engagés dans la défense et la
promotion des droits humains.
7. Par ailleurs un regain des discours de haine a été observé en lien avec la détérioration de la situation sécuritaire dans les provinces de l’Est. Au moins 12 allégations de discours de haine ont été documentées, dont cinq ont franchi le seuil de Rabat en matière d’incitation à la violence, à l’hostilité et à la discrimination. Ces discours visaient les membres des communautés Tutsi et Banyamulenge perçus par leurs auteurs comme des alliés présumés de l’AFC/M23.
8. Au cours de la période en revue, le BNCUDH a poursuivi ses activités de suivi, de plaidoyer et de renforcement des capacités. Il a apporté un appui à la mise en œuvre de projets d’assistance d’urgence aux victimes, soutenu la formation de magistrats, de membres des forces de sécurité ainsi que d’acteurs communautaires. Le BCNUDH a également contribué à des initiatives liées aux
entreprises et aux droits de l’homme. Le Bureau a également collaboré avec les mécanismes internationaux, notamment la Mission d’établissement des faits du HCDH, afin de documenter les violations graves et de soutenir les efforts de lutte contre l’impunité.

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Interpellation des officiers FARDC : CNDH : Paul Nsapu rassure que les détenus sont en bonne santé

L’interpellation des officiers des FARDC a embrasé la toile. Les commentaires sont allés dans les sens les plus divers. Pour tordre le cou aux rumeurs, le président de la CNDH -Commission Nationale des Droits de l’Homme-, Paul Nsapu, a apporté toutes les précisions sur la situation des officiers généraux et supérieurs des FARDC récemment interpellés.

Au cours d’un point de presse conjoint avec le porte-parole des FARDC, le président de la CNDH, Paul Nsapu, a confirmé que ces officiers "sont vivants, en bonne santé et détenus dans des conditions conformes à la loi", avant d’indiquer qu’il a conduit une mission de vérification aux côtés d’autres organisations de défense des droits humains, à la suite des plaintes déposées par de proches des officiers concernés.

Et de préciser : "Nous avons pu échanger avec chacun d’eux. Aucun cas de mauvais traitement n’a été constaté. Ils sont en bonne santé, parfois dans un meilleur état que certains détenus de Makala ou de Ndolo", en soulignant qu’ils bénéficient d’accès au loisir et à la lecture dans leurs lieux d’assignation.

Il a, toutefois, précisé que les visites familiales ont été temporairement suspendues pour des raisons strictement liées à leur sécurité. Une mesure qui, selon lui, relève d’un encadrement légal et ne remet pas en cause leurs droits fondamentaux.

Pour sa part, le général-major Sylvain Ekenge a rappelé que les officiers interpellés sont tenus dans des résidences surveillées et mis à la disposition de l’auditeur général des FARDC pour la poursuite des investigations. Il a aussi réitéré que ces interpellations ont été effectuées "dans le strict respect des lois de la République".

En marge de cette mise au point, le porte-parole de l’Armée a dénoncé les récentes spéculations véhiculées par certaines ONG et médias, avant de revenir sur les attaques persistantes des rebelles du M23-AFC malgré l’accord de Doha. Il a appelé les négociateurs à prendre les mesures appropriées face à ces provocations, soulignant la disponibilité opérationnelle de l’Armée.

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Nouvelle aide de l’Union européenne aux FARDC : 10 millions d’euros

La Communauté Internationale accuse des signes de lassitude après un peu plus de trois décennies d’instabilité de l’Est congolais. Aux côtés des sanctions à l’encontre du régime rwandais et du leadership de l’AFC/M23, l’Union européenne appuie l’armée congolaise en renforcement des capacités des FARDC dans l’exécution de leurs missions essentielles. Il s’agit de la protection des populations civiles et la consolidation de l’autorité de l’État.

Pour ce faire, l’Union européenne a approuvé une nouvelle mesure d’appui à  hauteur de 10 millions d’euros destiné aux Forces armées de la République démocratique du Congo dans le cadre de la Facilité européenne pour la paix. Cette décision a été officialisée par le Conseil de l’UE.

Ce financement complémentaire permettra de doter les FARDC en équipements militaires non létaux, adaptés aux besoins opérationnels des unités engagées sur le terrain. Il s’agit de la deuxième intervention du genre en faveur de l’armée congolaise : la première, adoptée en 2023, ciblait la 31ᵉ brigade de réaction rapide basée à Kindu. Avec cette nouvelle enveloppe, l’assistance globale de l’Union européenne atteint désormais 30 millions d’euros.

L’appui européen portera sur des outils destinés à améliorer le commandement et le contrôle des opérations, les conditions de déploiement, la prise en charge médicale, ainsi que l’équipement pour les patrouilles de surveillance sur les frontières fluviales. Les premières dotations sont prévues avant la fin de l’année 2026.

Le Conseil souligne par ailleurs que cette initiative témoigne de l’engagement continu de l’UE dans la réforme du secteur de la sécurité en RDC. Elle s’inscrit dans un cadre global qui associe plusieurs leviers d’intervention, y compris l’aide au développement, pour soutenir le processus de paix dans le pays.

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En marge du 7ème sommet de l’UE et l’UA : Tête-à-tête Félix Tshisekedi- Bassirou Diomaye Faye à Luanda

Le Président de la République Démocratique du Congo a rencontré hier à Luanda, en marge du 7ème Sommet Union Africaine–Union Européenne, son homologue sénégalais, Bassirou Diomaye Faye. Les deux Chefs d’État ont échangé sur le renforcement de la coopération bilatérale entre Kinshasa et Dakar, la consolidation des liens d’amitié entre leurs peuples respectifs, ainsi que sur les défis majeurs auxquels l’Afrique est confrontée, notamment sur les plans sécuritaire, économique et institutionnel.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des consultations politiques en cours entre dirigeants africains présents à Luanda pour ce sommet UA-UE, qui se déroule sur deux jours.

En attendant, le Président Félix Tshisekedi est attendu pour intervenir lors de la première session thématique du sommet, consacrée à la paix, la sécurité, la gouvernance et le multilatéralisme.

Pendant deux jours, les Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine et de l’Union européenne vont orienter leurs réflexions sur le renforcement de la paix, de la stabilité, de l’intégration économique et du commerce intercontinental, tout en répondant aux défis contemporains tels que la transition écologique, la transformation numérique et le rôle croissant de l’Afrique sur la scène mondiale.

Plusieurs allocutions sont attendues pendant la cérémonie d’ouverture notamment, celle du Président angolais João Lourenço, Président de l’UA et hôte du Sommet, celle du Président du Conseil européen ainsi que le discours du Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres.

Le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo devrait aussi s’exprimer au cours de la première session thématique « Paix, sécurité, gouvernance et multilatéralisme » programmée ce lundi en milieu d’après-midi.

Le Sommet de Luanda envisage les modalités de relance de la relation Europe-Afrique. Il s’agit d’un partenariat de près de 25 ans visant à tracer les grandes lignes d’une coopération renforcée pour la prochaine décennie. Il devrait aboutir à une Déclaration de principes du Droit international.

La Pros.

 

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Incendie dans ses entrepôts centraux de Limete , CENI : plusieurs lots de matériels électoraux partis en fumée !

Un incendie majeur a ravagé une partie des entrepôts centraux de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) à Kinshasa, dans la commune de Limete, dans la nuit du mercredi 20 novembre 2025. Fort heureusement, aucune perte en vie humaine ni aucun blessé ne sont à déplorer, l'incident a causé plutôt d'importants dégâts matériels. Selon le communiqué officiel de l'institution, des milliers de batteries au lithium destinées aux dispositifs électroniques de vote (DEV) ainsi que d'autres équipements logistiques essentiels ont été consumés par les flammes. L'origine du feu a été localisée dans la salle de stockage de ces mêmes batteries. La CENI souligne que la prompte réaction de ses équipes et des services de secours a permis de maîtriser le sinistre et de préserver une partie significative du matériel.

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

COMMISSION ELECTORALE NATIONALE INDEPENDANTE    

CENI

COMMUNIQUE DE PRESSE N°014/CENI/2025

La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) porte à la connaissance de l'opinion publique qu'un incendie s'est déclaré, le mercredi 20 novembre 2025, dans une partie de ses Entrepôts Centraux situés au n° 3075 de l'avenue des Entrepôts, au quartier Kingabwa dans la commune de Limete à Kinshasa.

Aucun décès ni blessé n'a été enregistré à la suite de cet incident. Cependant, des pertes matérielles été constatées. L'incendie a entraîné la destruction de plusieurs équipements parmi lesquels :

- 3773 batteries en lithium des dispositifs électroniques de vote (DEV) datant de 2018,

- 17476 batteries en lithium des DEV datant de 2022 & 2023,

- 1778 panneaux solaires,

- 672 imperméables appartenant à la Base Centrale de Recensement (BCR) de l'Institut National de la Statistique (INS),

- 96 batteries ISO appartenant à la BCR/INS,

- 1360 écritoires appartenant à la BCR/INS,

- 771 casques moto appartenant à la BCR/INS,

- 410 rétroviseurs moto appartenant à la BCR/INS,

- 1606 paires de bottes,

- 1610 tentes de campagne.

Les premières investigations ont permis d'identifier l'origine de l'incendie, localisée dans la salle de stockage des batteries en lithium.

La vigilance et la réactivité des logisticiens et l'application des mesures de sécurité ont eu pour effet de limiter considérablement l'ampleur des dégâts matériels causés par l'incendie. Leur action a permis de préserver une partie significative des équipements stockés dans l'entrepôt, réduisant ainsi les pertes et contribuant au rétablissement rapide de la sécurité sur le site.

Par ailleurs, la mobilisation rapide des autorités de la ville de Kinshasa, l'appui des équipes de sapeurs-pompiers de SEP CONGO, CONGO FUTUR, MODERN CONTRUCTION, ANGEL COSMETIC et la promptitude des équipes techniques constituées du personnel de la CENI ont joué un rôle déterminant dans l'extinction de l'incendie.

Fait à Kinshasa, le 21 NOV 2025

Pour le Rapporteur empêché,

Paul MUHINDO MULEMBERI VAHUMAWA

Rapporteur Adjoint

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