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Plan : Guylain Nyembo à l’écoute des membres de RENFHORT-RDC

Dans une ambiance conviviale mais engagée, une centaine de jeunes leaders congolais ont participé à un dîner d’échanges inédit organisé par le Réseau National des Femmes et Hommes Renouvelés pour la Transformation de la RDC (RENFHORT-RDC), sous le thème : «Jeunesse & Gouvernance : Construire, ensemble, l’avenir».

L’événement, tenu au Chapiteau La Marquise dans la commune de la Gombe, a réuni des décideurs publics, des acteurs du développement et de jeunes acteurs du changement pour un dialogue franc et structuré sur les grands enjeux de gouvernance, de planification et de participation citoyenne.

Une jeunesse au cœur du débat public

A l’heure où la République Démocratique du Congo s’engage dans des réformes de fond à travers des outils comme le Plan National Stratégique de Développement (PNSD) et le Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL-145T), RENFHORT-RDC entend repositionner la jeunesse comme actrice à part entière de la transformation nationale.

«Cette rencontre n’est pas une simple formalité : elle est un acte de foi en la jeunesse congolaise, un moment de vérité où les institutions et les décideurs publics tendent l’oreille à cette force vive, souvent sollicitée, mais trop rarement écoutée…Nous sommes rassemblés ici parce que nous croyons que le développement ne se décrète pas : il se construit ensemble, avec et par toutes les composantes de la Nation, au premier rang desquelles figure la jeunesse», a rappelé Prisca Manyala, Présidente de RENFHORT-RDC.

Un échange direct avec le Vice-Premier Ministre du Plan

Point d’orgue de la soirée, un échange interactif entre les jeunes participants et le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, SEM Guylain Nyembo. Celui-ci a salué l’initiative et encouragé les jeunes à s’approprier les outils de planification pour mieux contribuer à la réussite des réformes en cours. « Nous avons voulu que les jeunes comprennent la trajectoire que suit le pays et savoir comment ils peuvent s’impliquer » 

Objectifs clairs, ambitions partagées

Parmi les objectifs affichés de cette rencontre : Renforcer l’appropriation citoyenne des politiques publiques par les jeunes ; Vulgariser les mécanismes de planification et les programmes à impact territorial ; Favoriser un dialogue structuré entre les jeunes et les institutions ; Recueillir des propositions concrètes pour une gouvernance plus inclusive.

RENFHORT-RDC : un catalyseur de transformation

Avec cette initiative, RENFHORT-RDC confirme son positionnement comme un acteur structurant du dialogue intergénérationnel. En portant la voix d’une jeunesse trop souvent reléguée à la marge, le Réseau agit comme un trait d’union entre les aspirations citoyennes et les exigences institutionnelles de modernisation de l’État. « RENFHORT-RDC est une organisation des jeunes qui se concentre à aider les jeunes à accéder aux postes de prise de décision…dans ce cadre nous initions un nombre de programmes que nous appelons la Rencontre des Étoiles, et s’en était une aujourd’hui avec la participation du Vice-Premier Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement », a précisé Prisca Manyala

Le succès de cette rencontre démontre une chose : la gouvernance participative n’est plus une option, mais une exigence. Pour répondre aux défis d’un développement équitable et durable, l’État congolais doit désormais co-construire avec sa jeunesse. Et RENFHORT-RDC entend bien y veiller.

Cellcom, le titre est de La Pros.

Plan : Guylain Nyembo à l’écoute des membres de RENFHORT-RDC
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Tout pays qui doute de la nationalité des siens est sans avenir !

(Par Omer Nsongo die Lema)

Même dans nos familles, la remise en cause des liens de parenté est un facteur de déstabilisation avéré !

La prestation de Jean-Pierre Bemba du 9 juin 2025 sur Top Congo Fm est, on le sait, à la base d'une bataille féroce mettant jusqu'à ce jour aux prises dans les réseaux sociaux pro et anti Kabila, de même que pro et anti Katumbi, au sujet de la nationalité de ces deux acteurs politiques. Les pro et les anti mettent en ligne des vidéos et des audios favorables à leurs Causes respectives. Si l'opinion de l'homme de la rue peut se comprendre, celle, par contre, des scientifiques (professeurs d'université) étonne et gêne. Depuis 25 ans que Joseph Kabila est au-devant de la scène politique, aucun scientifique n'a entrepris jusque-là des recherches indépendantes pour savoir qui il est réellement, n'étant quand même pas sorti de la cuisse de Jupiter. Par contre, mû par le mercantilisme, il revendique des recherches sponsorisées avec, bien entendu, espèces sonnantes et trébuchantes ! Depuis presqu'autant d'années, c'est pareil pour Moïse Katumbi. Si bien qu'on en vient à se demander si Eco Umberto ne s'était pas adressé particulièrement aux Congolais à propos des réseaux sociaux. De cet outil de communication, il disait : "Les réseaux sociaux ont donné le droit à la parole à des légions d'imbéciles qui avant ne parlaient qu'au bar et ne causaient aucun tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite. Aujourd'hui, ils ont le même droit de parole qu'un prix Nobel"...

L'arbre qui cache la forêt

Si un pays, 65 ans après l'indépendance, en est encore à débattre de la nationalité de ses ressortissants, c'est la preuve qu'il a un gros problème. Il est plutôt virtuel que réel. Car un pays vrai se définit d'abord par sa superficie, ensuite par sa démographie.

En 149 ans d'existence (de l'Association Internationale Africaine en 1876 à la République Démocratique du Congo en 2025 en passant par l'État Indépendant du Congo, le Congo-Belge, le Congo-Belge Rwanda-Urundi, la République du Congo, la République Démocratique du Congo et la République du Zaïre), ce pays devrait avoir des frontières certifiées ! Cela n'est pas le cas. Pourtant, les autorités le savent mais préfèrent laisser les choses en l'état alors que sous d'autres cieux, les différends frontaliers sont portés à la connaissance de la Cour internationale de justice. Preuve qu'on tient à l'intégrité territoriale.

S'agissant de la nationalité, le double cas Joseph Kabila et Moïse Katumbi a tout de l'arbre qui cache la forêt.

Qui, la veille du 30 juin 2025, peut se vanter d'être réellement congolais sur base d'une carte d'identité nationale, en dehors du Président de la République Félix Tshisekedi et de quelques membres des corps constitués qui la détiennent depuis deux ans ? Personne !

À ce sujet, le scandale premier est que l'État dit Congolais n'a aucune base scientifique pour déterminer le nombre de ses habitants en 2023, par exemple.

Boîte de pandore ? Ouvrons-la !

À partir du cas Kabila-Katumbi, s'il y a lieu d'ouvrir la boîte de Pandore, ouvrons-la en interpellant tous les "Jean-Pierre Bemba" qui se découvrent la vocation de remettre en cause la nationalité congolaise des acteurs politiques qui sont des enfants du pays lorsqu'ils sont du même camp et cessent de les devenir lorsqu'ils s'en  séparent.

De prime abord, la Constitution qui régit la société congolaise dispose à l'alinéa 1 de l'article 10 que «La nationalité congolaise est une et exclusive. Elle ne peut être détenue concurremment avec aucune autre». Il n'est prévu nulle part une exception dans le genre d'un moratoire.

Or, il nous a été dit, ici, qu'il fallait rapidement résoudre la question de double nationalité pour laquelle un moratoire avait même été adopté en 2007. Dix-huit ans après (2025), rien n'est fait dans ce sens.

Moralité : tous les détenteurs de la double nationalité, gouvernants et gouvernés, sont des étrangers aux yeux de la Constitution. Ils font de l'usurpation. De un.

De deux, il nous a été dit, ici, que le pays manquait de sérieux du fait de ne pouvoir délivrer une carte d'identité nationale à ses citoyens, la dernière remontant à 1984, encore qu'elle était sans garantie d'authenticité. Un feutre, une ouate imbibée d'alcool et une agrafeuse suffisaient pour la faire passer par des dizaines de porteurs !

Comme relevé ci-dessus, en dehors du chef de l'Etat et de quelques membres des corps constitués, personne d'autre ne détient la carte d'identité nationale. Aucune loi ne consacre pourtant la carte d'électeur comme carte d'identité nationale. D'ailleurs, les nouveaux adultes congolais âgés de 18 ans la veille du 65ème anniversaire de l'indépendance n'ont aucun document les reconnaissant  Congolais à part entière.

Fait gravissime : l'ONIP (Office national d'identification de la population) est devenu muet comme une carpe !

Curieusement, l'Etat réserve la priorité à la délivrance du passeport biométrique (réservé  principalement à ceux qui se rendent à l'étranger ou en reviennent) et au permis de conduire (réservé exclusivement aux conducteurs de véhicule), comme si les rentrées financières l'emporteraient sur la preuve d'appartenance au pays ; la carte d’identité n'étant pas génératrice de recettes!

Encore deux ans et six mois, le régime actuel pourrait s'en aller sans avoir résolu le problème.

Au contraire, on a sur les bras la question embarrassante des orphelins des militaires que la loi ne reconnaît pas puisque issus des mariages illégaux contractés par leurs parents. La confirmation a été faite en direct sur la Rtnc dans l'émission Briefing, sans que les animateurs ne réalisent l'impact de démotivation et de démoralisation sur des soldats au front se trouvant dans ce cas.

Ces enfants ne sont pas seuls dans cette situation. Ils font partie des millions d'enfants nés dans des mêmes conditions et qui, pour être reconnus Congolais, vont devoir passer par la procédure du jugement supplétif pour obtenir le certificat de la nationalité congolaise. Coût de ce document : près d’USD 150 !

De l'eau au moulin des pros-balkanisation

Ainsi, en RAC (République des Agendas Cachés), on banalise cette affaire de nationalité et on fait braquer l'attention de l'opinion sur le statut d'étrangers et d'apatrides des autres, cela en appui à une certaine Cause politique.

On s'y livre tout en sachant que la politique d'exclusion dans le contexte actuel apporte de l'eau au moulin des pros-balkanisation. Car les exclus de la nationalité qui vont refuser l'apatridie n'auront pour alternative que la "sécession".

Qu'on ne le perde pas de vue : avec ses 9 voisins, la RDC a des territoires frontaliers avec chacun de ces pays, c’est-à-dire des populations transfrontières. Certaines communautés ont même des familles se trouvant de part et d'autre de la frontière. Leur contester la nationalité congolaise parce qu'appartenant à une province ou à un territoire proche d'un Etat voisin, c'est cela aussi, apporté de l'eau au moulin des pros-balkanisation.

Juste un rappel à ceux qui l'oublient ou ne le savent pas : dans sa configuration coloniale au 30 juin 1960, le Congo avait six provinces  toutes frontalières avec des Etats voisins, c'est-à-dire susceptibles d'avoir des communautés présentes de part et d'autre du tracé frontalier. On a là des "Kabila et des Katumbi" potentiels pour les 50 ou 100 ans à venir.

Venir à bout du pays et de son peuple par l'usure

A ceux qui se rouent des coups avec pour uppercuts des vidéos et pour jabs des audios avérés ou mensongers de réaliser leur participation à une opération suicidaire.

Car, la veille du rendez-vous de Washington (27 juin) et même de la célébration des 65 ans d'indépendance (30 juin), débattre avec autant de légèreté de la question hautement sensible de la nationalité, comme on est en train de le faire, doit avoir d'autres motivations que celles jetées en pâture à la consommation publique.

Tout le monde le sait : dans la situation sécuritaire actuelle, l'État congolais, qui n'est déjà militairement pas en mesure de repousser une agression, ni de mater une rébellion, encore moins d'écraser une mutinerie, sera totalement désarmé, tétanisé, anéanti en cas de sécession !

La naïveté serait de compter sur le soutien de l'Onu et l'Occident (Otan en tête).

Dans l'administration américaine, ils sont légion, les "géostratèges" promoteurs de la thèse selon laquelle la RDC est trop grande pour être bien gouvernée. Depuis les années 1990 coïncidant avec la fin de la Guerre froide, ils sont dans le schéma de venir à bout du pays et de son peuple par l'usure. La contestation de la nationalité pourrait s'expliquer dans cette optique. De même que d'autres initiatives apparemment "souverainistes", mais en réalité discriminatoires...

Tout pays qui doute de la nationalité des siens est sans avenir !
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Gouvernement Suminwa devant ses responsabilités ‘’Zone Jaune’’ : Félix Tshisekedi exige des actions urgentes pour éviter l’interdiction des visas américains aux ressortissants de la RDC !

 D’après le Gouvernement, face à la recrudescence des menaces sécuritaires liées à la mobilité transnationale des groupes terroristes, le Président de la République tient au renforcement du contrôle des documents et titres de voyage qui apparaît, estime-t-on, comme une priorité majeure pour tout Etat soucieux de garantir la sûreté de son territoire. ‘’L’expérience des dernières années démontre que la falsification, la contrefaçon ainsi que la fraude documentaire constituent des leviers privilégiés pour l’infiltration de personnes radicalisées à des fins criminelles. Dès lors, a-t-il insisté, la vérification rigoureuse de l’authenticité des passeports, visas et autres titres de séjour devient un impératif sécuritaire majeur. Dans ce cadre, le Gouvernement américain a interdit aux ressortissants de 12 pays l'entrée aux Etats-Unis pour protéger le pays de terroristes étrangers, selon un document publié mercredi 4 juin 2025 par la Maison Blanche. Par ailleurs, un groupe de 7 pays, dont plusieurs en Afrique, se voit imposer des restrictions partielles de visas. Considérant les dernières mesures annoncées par les Etats–Unis d’Amérique classant la République Démocratique du Congo parmi les pays de la zone « jaune », avec un délai de 60 jours pour corriger des faiblesses dans les systèmes de contrôle de documents ou de coopération dans les procédures de retour, le Président de la République insisté sur la nécessité de prendre des mesures correctives concrètes pour éviter le risque de voir notre pays basculer vers une interdiction totale de visa américain. Ce qui pourrait affecter naturellement les échanges universitaires, la mobilité estudiantine et le développement économique’’, renseigne, clairement, le compte rendu du Conseil des Ministres du vendredi 20 juin 2025, tel que lu par la Ministre de la Jeunesse, au nom de son collègue de la Communication et médias, Patrick Muyaya, pris dans plusieurs dossiers importants en dehors de Kinshasa.

 

COMPTE RENDU DE LA QUARANTE-HUITIEME REUNION

ORDINAIRE DU CONSEIL DES MINISTRES

Vendredi 20 juin 2025

Son Excellence, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, FélixAntoine TSHISEKEDI TSHILOMBO a présidé, ce vendredi 20 juin 2025 à la Cité de l’Union Africaine à Kinshasa, la quarante-huitième réunion ordinaire du Conseil des Ministres du Gouvernement de la République.

Quatre (04) points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir : 

  1. Communication de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ;
  2. Points d’information ;

III. Approbation d’un relevé de décisions du Conseil des Ministres ; 

IV. Examen et adoption de textes.

I. COMMUNICATION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE 

La communication du Président de la République, Chef de l’Etat a porté sur deux (02) points principaux, à savoir :

1. De la réduction de la fracture numérique dans notre pays

Le Président de la République reste déterminé à consolider le processus de réduction de la fracture numérique en République démocratique du Congo. Malgré les efforts déployés et les atouts dont dispose notre pays, les défis à relever sont encore importants afin d’accroitre la connectivité. 

En 2023, seuls 30,79% des Congolais avaient accès à l’Internet mobile, et moins de 0,02 % bénéficiaient d’un accès fixe, selon l’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications du Congo (ARPTC). Le déploiement de l’infrastructure de fibre optique a besoin d’environ 50.000 kilomètres de réseau supplémentaire.

Dans ce contexte, le Président de la République a estimé que des projets de connexion satellitaire, tels que l’accord avec MONACOSAT ou encore le déploiement de STARLINK, qui s’inscrivent dans le cadre du Plan National du Numérique « Horizon 2025 », visant à contourner les contraintes d’infrastructures physiques, et ainsi combler plus vite ce retard, ne doivent pas souffrir d’une mise en œuvre lente à la suite des barrières légales et règlementaires et/ou à la faiblesse des investissements dans ce domaine.

A cet effet, dans le souci de stimuler l’économie numérique, un secteur aujourd’hui reconnu comme un levier de développement socio-économique, il a soutenu la démarche de renforcer les partenariats avec les entreprises offrant des solutions d’accès accru à internet afin de générer de nouvelles opportunités d’emploi, de favoriser l’entrepreneuriat technologique et d’améliorer l’efficacité des services publics qui continuent de souffrir de leur faible digitalisation. 

Raison pour laquelle, le Président de la République a engagé le Gouvernement, à travers les Ministères directement concernés, sous la coordination de la Première Ministre, avec l’appui de son Cabinet, à redoubler d’efforts pour réduire la fracture numérique de notre pays, en rendant l’internet accessible à une plus grande partie de la population, notamment dans les régions isolées, au moyen des partenariats avec les promoteurs des projets satellitaires susceptibles de redéfinir la place de la RDC dans l’économie mondiale.

Des mesures fiscales et parafiscales incitatives idoines doivent être proposées et rapidement adoptées, notamment pour faciliter l’importation des équipements et réduire les couts du service.

2. De la nécessité de renforcer les mesures de contrôle des documents et titres de voyage

Face à la recrudescence des menaces sécuritaires liées à la mobilité transnationale des groupes terroristes, le Président de la République tient au renforcement du contrôle des documents et titres de voyage qui apparaît comme une priorité majeure pour tout Etat soucieux de garantir la sûreté de son territoire.

L’expérience des dernières années démontre que la falsification, la contrefaçon ainsi que la fraude documentaire constituent des leviers privilégiés pour l’infiltration de personnes radicalisées à des fins criminelles. Dès lors, a – t – il insisté, la vérification rigoureuse de l’authenticité des passeports, visas et autres titres de séjour devient un impératif sécuritaire majeur.

Dans ce cadre, le Gouvernement américain a interdit aux ressortissants de 12 pays l'entrée aux Etats-Unis pour protéger le pays de terroristes étrangers, selon un document publié mercredi 4 juin 2025 par la Maison Blanche. Par ailleurs, un groupe de 7 pays, dont plusieurs en Afrique, se voit imposer des restrictions partielles de visas.

Considérant les dernières mesures annoncées par les Etats–Unis d’Amérique classant la République Démocratique du Congo parmi les pays de la zone « jaune », avec un délai de 60 jours pour corriger des faiblesses dans les systèmes de contrôle de documents ou de coopération dans les procédures de retour, le Président de la République insisté sur la nécessité de prendre des mesures correctives concrètes pour éviter le risque de voir notre pays basculer vers une interdiction totale de visa américain.

Ce qui pourrait affecter naturellement les échanges universitaires, la mobilité estudiantine et le développement économique.

Au regard de ce qui précède, il a appelé à une mobilisation gouvernementale rapide et crédible pour éviter des conséquences diplomatiques et économiques lourdes.

Dès lors, sous la supervision de la Première Ministre, le Président de la République a engagé le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, la Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères, Coopération Internationale et Francophonie ainsi que tous les Services concernés à prendre des mesures idoines ci-après :

  • Renforcer la sécurité et la fiabilité des documents d’identité et passeports, avec des normes biométriques et anti-falsification ;
  • Améliorer la lutte contre la fraude aux visas, à travers notamment la vérification rigoureuse, les bases de données sécurisées et la coordination diplomatique ;
  • Accroitre la collaboration dans les procédures de rapatriement, notamment en acceptant promptement les ressortissants en situation irrégulière dans les différents pays ;
  • Fournir un plan d’action crédible montrant l’engagement du Gouvernement à corriger les lacunes identifiées et à renforcer le contrôle des documents et titres de voyage pour participer à la défense du territoire national, à la protection des populations ainsi qu’à la préservation de la stabilité régionale et internationale.

Un rapport est attendu à ce sujet dans les 15 jours.

II. POINTS D’INFORMATION

II.1. Etat et administration du territoire

Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, a présenté au Conseil, le rapport sur l’état et l’administration du territoire national. 

Au cours de la semaine qui s’achève, l’état d’esprit de la population demeure calme, et a été marqué par :

  • Les commentaires et réactions de la population en sens divers relatifs à l'information faisant état de l'annonce du Gouvernement américain conditionnant la signature de l'Accord RDC-Rwanda au retrait préalable des militaires rwandais du sol Congolais ;
  • Les commentaires et réactions de la population en sens divers au terme de la Conférence des Gouverneurs de province tenue à Kolwezi, dans la province de Lualaba.

Au sujet de l'insertion de la RDC sur la liste orange des pays africains dont les ressortissants sont menacés d’interdiction de visa d'accès sur le sol américain, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a  souligné avoir décidé, avec la Ministre d'État, Ministre des Affaires Etrangères, Coopération Internationale et Francophonie, de la mise sur pied d'un cadre de concertation avec les États-Unis d'Amérique pour renforcer la collaboration entre les services et l'Ambassade américaine.

Dans le chapitre de la sécurité, il a fait état, dans la province du Nord-Kivu, de 289 cas d'assassinats et d'exécutions sommaires, 102 cas de viols, plus de 270 cas de tortures corporelles, des centaines de personnes disparues, ainsi que des milliers de cas de recrutements forcés, d'arrestations arbitraires dans des conditions inhumaines, et de pillages ont été enregistrés entre le 9 mai et le 16 juin 2025 dans les zones sous occupation.

Sur le banditisme et la criminalité, il a fait savoir que l'opération Ndobo se poursuit. Les résultats sont encourageants dans les provinces déjà couvertes.

Quelques cas de catastrophes et sinistres ainsi que les mesures y afférentes ont également fait l’objet du rapport présenté par le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, et qui l’a terminé par la situation aux frontières.

Le Conseil a pris acte ce rapport.

II.2. Situation sécuritaire

Le Vice-Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a informé les membres du Conseil de la situation sécuritaire et des opérations de défense sur terrain. 

Il a aussi informé de l’acquisition par l'Etat-Major Général des FARDC des avions de transport, destinés à faciliter les inspections sur les différents théâtres d'opérations. Ils contribuent également à renforcer le rapprochement de la chaîne de commandement opérationnelle et à assurer un suivi renforcé de l'évolution des manœuvres des FARDC sur le terrain. 

Présentant la situation particulière de quelques provinces, il a mis en exergue la poursuite de la traque des groupes armés CODECO, ZAIRE, CRP et autres dans la province de l’Ituri.  

Le Conseil a pris acte de ce rapport.

II.3. Evolution de la situation récente sur le marché des changes ainsi que des biens et services

Intervenant comme invitée, la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo a évoqué les développements de la conjoncture économique de la République Démocratique du Congo. 

Il en ressort que la situation économique intérieure est restée globalement stable, aussi bien sur le marché des biens et services, marqué par une évolution maitrisée du niveau général des prix, que sur celui des changes, caractérisé par une stabilité du taux de change.

Au cours de la deuxième semaine de juin 2025, le taux d'inflation hebdomadaire s'est quasiment maintenu à son niveau de la semaine précédente, soit 0,17 % contre 0,16%. De janvier 2025 à ce jour, le taux d'inflation enregistré est de 3,93 % contre 6,96% à la période correspondante de l'année précédente.

Au 13 juin 2025, les taux de change se sont établis respectivement à 2.854,56 CDF et 2.868,22 CDF le dollar américain sur le marché interbancaire et au parallèle. Comparativement au 06 juin 2025, le Franc Congolais s'est apprécié de 0,36% sur le marché officiel et s'est déprécié de 0,17 % sur le marché parallèle. Par rapport à fin décembre 2024, la monnaie nationale s'est dépréciée de 0,32% à l'indicatif et de 0,05% au parallèle.

La Gouverneure de la Banque Centrale du Congo a formulé une série de recommandations pour diversifier la base productive, renforcer la résilience économique et soutenir une croissance économique durable et pro-pauvres.

Le Conseil a pris acte de ce rapport.

II.4. Situation épidémiologique 

Le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale a fait le point de la situation épidémiologique en République Démocratique du Congo, essentiellement liée au Mpox et au Choléra. 

Par rapport à la semaine passée, la tendance du Mpox à la 23ème semaine épidémiologique est marquée par une diminution de cas suspects passant de 745 à 599. Du début de l'année 2024 jusqu'à la 23ème semaine 2025, le cumul est de 84.889 cas suspects dont 23.145 cas confirmés.

Sur le plan de la prévention, depuis le début de la vaccination jusqu'à ce jour, le cumul de personnes vaccinées est de 603.172 ; et avec l’appui de l’UNICEF, la vaccination a repris dans quelques zones de santé de Lingwala et Nsele dans la ville de Kinshasa. 

Pour ce qui est du Choléra, la tendance à la 23ème semaine épidémiologique est marquée par une baisse du nombre des nouveaux cas de choléra passant de 1527 à 1093 cas suspects dont 37 décès, soit une létalité de 3,2% contre 2,7 % à la 22ème semaine. 

Depuis le début de l'année 2025 jusqu'à la 23ème semaine épidémiologique, le cumul de cas suspects est de 29.392 dont 620 décès.

Le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale a rassuré que le dispositif de riposte est opérationnel.  

Le Conseil a pris acte de ce rapport.

II.5. Note d’information relevant du secteur de l’Agriculture 

Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et Sécurité Alimentaire a informé le Conseil de la signature du Mémorandum d’entente pour le renfoncement de la coopération agricole entre la République Populaire de la Chine et la République Démocratique du Congo.

Il vise à améliorer la coopération bilatérale entre nos deux pays dans le domaine agricole et de la sécurité alimentaire, et tient compte des engagements majeurs du quinquennat du Président de la République clairement définis dans les principes directeurs du Programme d'Actions du Gouvernement 20242028. Il a pour objectifs : 

  • de se baser de l'expérience de 5.000 ans de civilisation agricole de la Chine qui, avec une population évaluée à près d'un milliard quatre cent millions, a atteint une sécurité alimentaire fiable et garantie ;
  • de favoriser la création des entreprises entre les deux pays, de promouvoir le développement du secteur agricole, et surtout, de nouvelles formes d'affaires pour une diversification des produits agropastoraux ;
  • de faciliter les échanges commerciaux des produits agricoles entre notre pays et la Chine, rendant effective la faisabilité de l'accord d'achat des produits agricoles par la société Modern Agriculture Trading SARL et Hunan Renjian Woxiang Agriculture Group ;
  • d'intensifier les échanges avec le personnel scientifique de la Chine pour l'accroissement du secteur de la recherche scientifique agricole de notre pays, élément de base pour une agriculture développée et durable.

En terminant, le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et Sécurité Alimentaire a proposé au Conseil la mise sur pied d’un Comité multisectoriel devant travailler sur chacun des aspects de ce Mémorandum d’Entente. 

Le Conseil a pris acte de cette note d’information.

II.6. Note d’information relevant du secteur des Mines   

Le Ministre des Mines a, pour sa part, présenté aux membres du Conseil une note consacrée à l’évaluation de la situation opérationnelle, managériale et sociale de la SACIM et les mesures d'encadrement pour sa relance.

Implantée à Miabi dans la province du Kasaï Oriental, la SACIM est caractérisée par une crise profonde qui menace sa survie, malgré une production mensuelle avoisinant les 250.000 carats de diamants. Cette situation découle principalement de contraintes réglementaires illégales prises avant l’avènement de l’actuel Gouvernement et qui affectaient sa capacité à commercialiser librement sa production.

Le problème majeur qui entravait l'émergence de cette société était la restriction de la commercialisation de son diamant. En effet, l'Arrêté Ministériel no 00049/ CAB.MIN/MINES/01/2022 du 22 février 2022 imposait à la SACIM de vendre ses diamants exclusivement à un nombre restreint d'acheteurs Congolais agréés par le Centre d'Expertise, d'Evaluation et de Certification (CEEC). 

Cette limitation a été réputée responsable de la baisse des revenus avec comme conséquence des retards de paiement des salaires, avec des arriérés atteignant jusqu'à 13 mois. Cette situation a provoqué des manifestations des travailleurs et menacé la stabilité sociale dans cette partie du pays.

Pour apporter une solution à cette situation, un Arrêté Ministériel a été pris le 02 juin 2025 afin de rétablir la liberté de commercialisation des diamants, conformément aux dispositions du Code minier.

Le Conseil a pris acte de cette note d’information.

II.7. Note d’information relevant de la Formation Professionnelle 

Le Ministre de la Formation Professionnelle  a présenté au Conseil une note d’information à trois volets : 

1° Rapatriement des boursiers Congolais du Maroc

Sur ce volet, il a relevé que plusieurs compatriotes ont achevé leur formation grâce à une bourse de la coopération avec le Royaume de Maroc. Chaque année, 30 jeunes Congolais bénéficiaires de cette bourse ont la possibilité de suivre des formations professionnelles de qualité à l'étranger. 

Cet effort, soutenu par son Ministère, vise à développer les compétences de ces apprenants afin de contribuer au développement durable dans notre pays. 

Le Ministre de la Formation Professionnelle a sollicité l’implication du Gouvernement pour un appui en faveur de ceux qui poursuivent leur cursus et certains qui veulent rentrer au pays. 

2° Report de l'organisation des épreuves certificatives nationales

S’agissant du report de l'organisation des épreuves certificatives nationales, le Ministre de la Formation Professionnelle a fait savoir que cette situation est liée aux problèmes techniques et logistiques pour lesquels il a sollicité la diligence du Gouvernement afin que ces épreuves se tiennent à bonne date.

3° Fermeture des Centres de formation professionnelle pour non-viabilité 

A ce sujet, il a rappelé que plusieurs Centres de formation ont été créés par le passé pour le compte de l'Etat et d'autres ont obtenu des agréments par des Arrêtés Ministériels. Cette politique qui avait pour finalité de combler le vide infrastructurel de l'Etat, a été malheureusement détournée par certains compatriotes.  

Pour y faire face, un contrôle de viabilité des Centres de formation professionnelle a été initié du 21 au 31 août 2024, essentiellement à Kinshasa ; et le constat est très amer. Des mesures urgentes ont été prises, à savoir :

  • Le renforcement des conditions d'obtention d'agrément ;
  • L’institution d'une Commission d'agrément composée des délégués de la Présidence, de la Primature, du Ministère de l'Intérieur, du Ministère de la Justice et des Services du Ministère de la Formation Professionnelle.

Le Ministre de la Formation Professionnelle a sollicité du Gouvernement la prise d’acte du rapport présenté par l'Inspection Générale de la Formation Professionnelle et de la fermeture de quelques Centres de formation professionnelle non viables.

Le Conseil a pris acte de cette note d’information.

III. APPROBATION D’UN RELEVE DE DECISIONS 

Les membres du Conseil ont approuvé le relevé de décisions prises lors de la 47ème réunion ordinaire du Conseil des Ministres du vendredi 13 juin 2025.

IV. EXAMEN ET ADOPTION DE DEUX (02) TEXTES

IV.1. Projet d’Ordonnance-Loi 

Le Vice-Ministre de la Justice et Contentieux International, assumant l’intérim du Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, a soumis au Conseil, pour examen et adoption, le projet de d’Ordonnance-Loi portant autorisation de la prorogation de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu pour une période de 15 jours prenant cours le 21 juin 2025.

Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ce projet d’Ordonnance-Loi. 

IV.2. Projet de Loi relevant de l’Enseignement Supérieur 

La Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire a bouclé ce chapitre en soumettant à l’examen du Conseil le projet de Loi autorisant la ratification par la République Démocratique du Congo de la Convention mondiale de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) sur la reconnaissance des qualifications relatives à l’Enseignement Supérieur, signée à Paris le 25 novembre 2009. 

Cette Convention porte sur des principes universels pour une reconnaissance équitable transparente et non discriminatoire des diplômes de l'enseignement supérieur, ainsi que des qualifications donnant accès à cet enseignement. 

Ainsi, l'objectif poursuivi est le renforcement de la mobilité académique et l’assurance qualité, ainsi que la reconnaissance mutuelle des diplômes, en s'érigeant en une véritable plateforme mondiale qui permet aux autorités nationales de collaborer au-delà de leurs frontières et régions respectives.

Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ce projet de Loi. 

Commencée à 15h45’, la réunion du Conseil des Ministres a pris fin à 17h45’.

Pour le Ministre de la Communication et Médias, 

Porte-parole du Gouvernement en mission, 

Noëlla AYEGANAGATO NAKWIPONE

Ministre de la Jeunesse et d'éveil patriotique

Gouvernement Suminwa devant ses responsabilités ‘’Zone Jaune’’ : Félix Tshisekedi exige des actions urgentes pour éviter l’interdiction des visas américains aux ressortissants de la RDC !
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FARDC-UPDF : vers de nouveaux assauts dans la traque des ADF en RDC !

Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a reçu, samedi dernier, à la Cité de l’Union Africaine, le Général Muhoozi Kainerugaba, Chef d'état-major et Commandant de l’armée ougandaise (UPDF), en séjour de travail à Kinshasa depuis le vendredi dernier

Profitant de sa présence dans la capitale congolaise, dans le cadre de l’évaluation de l’opération militaire conjointe FARDC-UPDF avec son homologue congolais le Général Jules Banza Mwilambwe, le Chef d’État-major ougandais est venu présenter ses civilités au Président Félix Tshisekedi, Commandant suprême des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).

Au terme de cette rencontre de quelques heures, le Chef de l'État a été suffisamment informé de l’évolution de l’opération Shujaa, une intervention militaire conjointe des FARDC et de l’UPDF lancée sur le terrain depuis le 30 novembre 2021.

L’opération Shujaa vise à traquer les rebelles ougandais des ADF et les forces négatives accusés de massacres des civils dans l’Est de la RDC et d’attentats terroristes en Ouganda. Depuis son lancement, plusieurs bastions des ADF ont été démantelés, notamment dans les territoires de Beni et d’Irumu. En mai 2024, les FARDC et l’UPDF ont réaffirmé leur engagement lors d’une évaluation conjointe, soulignant les succès partiels de l’opération dans la lutte contre les groupes terroristes.

En septembre 2024, cette opération conjointe a permis de détruire une base importante des ADF entre les villages de 47 et Kota-Okola, près de Mamove.

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FARDC-UPDF : signature d’un mémorandum d’entente révisé sur des opérations conjointes SUJA

Le chef des Forces de défense Ougandaises (UPDF), le Général d’armées Muhoozi Kainerugaba a signé, vendredi 20 juin dernier à Kinshasa, en République Démocratique du Congo, le mémorandum d’entente révisé sur des opérations conjointes SUJA contre les terroristes ADF-MTM avec son homologue congolais, le lieutenant-Général Jules Banza Mwilambwe, Chef d’état-major général des FARDC.

«Le nouveau mémorandum d’entente réactualisé en fonction de l’évolution actuelle de la situation sur le terrain prévoit le renforcement des opérations contre les ADF sur le terrain et leur élargissement dans le territoire de Mambasa en Ituri», a déclaré le porte-parole des FARDC, le général Sylvain Ekenge.

Ces opérations conjointes seront également étendues contre les groupes armés auteurs de l’insécurité dans la province de l’Ituri, plus particulièrement dans les territoires de Djugu, Irumu, Mahagi et Aru.

Pour appuyer ces opérations, il a été décidé le maintien de l’équipe conjointe de renseignement.

L’autre point inscrit dans le nouveau document est la sécurisation conjointe des travaux de réhabilitation de la route Kasindi-Béni-Butembo.

Un communiqué final a sanctionné les échanges entre les deux forces loyalistes régionales qui mutualisent leurs efforts pour renforcer la sécurité et la stabilité des frontières des deux pays voisins.

Lue par le Général-major Ilunga Mpeko Edmond, chef d’état-major adjoint de la force terrestre des FARDC, cette déclaration finale a été précédée par la réunion des experts.

« Le chef des Forces de défense du peuple ougandais, le Général Muhoozi Kainerugaba et le chef d’état-major général des FARDC, le lieutenant-général Banza Mwilambwe Jules se sont rencontrés à Kinshasa, en RDC le 20 juin 2025.

Cette réunion de haut niveau qui s’inscrit dans le prolongement de la ré-visitation des opérations conjointes en cours visait à renouveler et modifier le mémorandum d’entente du 5 novembre 2021 en rapport avec les opérations en cours contre les terroristes ADF-MTM et à discuter d’autres engagements bilatéraux essentiels en matière de défense et de sécurité.

Les officiers des deux forces de défense ont pris part à ces discussions.

La réunion s’est tenue conformément aux directives et à la vision stratégique des deux Chefs d’Etat, à savoir SEM Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République Démocratique du Congo, et SEM Général Yoweri Museveni, Président de la République d’Ouganda.

Leur engagement en faveur des opérations conjointes, de la diplomatie militaire et des questions stratégiques plus large en matière de défense et sécurité souligne les efforts de collaboration des deux pays.

Le chef de défense de l’UPDF et le chef d’état-major général des FARDC se sont engagés dans des discussions productives dans une atmosphère amicale et propice réaffirmant leur détermination inébranlable à éradiquer les menaces qui affectent la RDC et l’Ouganda.

La prochaine réunion devra se tenir en Ouganda à la date convenue par les deux pays. Le chef de défense du peuple Ougandais et le chef d’état-major général des FARDC ont réitéré leur engagement à renforcer la coopération en matière de défense entre les deux pays », a déclaré le Général-major Ilunga Mpeko Edmond, chef d’état-major adjoint de la force terrestre des FARDC.

Il sied de noter que le Général Muhoozi est arrivé ce même vendredi à Kinshasa où il a été accueilli au quartier général des FARDC par son homologue congolais, le lieutenant-général Banza Mwilambwe Jules. Dans une réunion en tête-à-tête, ils ont parlé de la coopération militaire bilatérale entre l’Ouganda et la République Démocratique du Congo.

La Pros.

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Les rituels ancestraux sous l’égide de Jacquemain Shabani, Osio : les Mbole et les Lengola enterrent la hache de guerre !

Un chapitre nouveau et porteur d'espoir s'est ouvert ce samedi 21 juin 2025 sur les rives du fleuve Congo. Dans la localité d'Osio, près de Kisangani, une cérémonie coutumière d'une profonde portée symbolique est venue sceller définitivement la paix entre les communautés Mbole et Lengola, mettant un terme spirituel et solennel à des tensions passées.

C’est un événement que toute la province de la Tshopo attendait. Après des mois de dialogue et la signature d'un accord de paix et de vivre-ensemble en décembre 2024, l'heure était à la consécration. Des centaines d'habitants des deux communautés se sont rassemblés pour assister à ce rituel ancestral, un moment où la parole donnée se transforme en un pacte sacré, où les gestes des anciens valident l'engagement des vivants.

Pour marquer l'importance capitale de cette réconciliation, l'État congolais s'est déplacé au plus haut niveau. C'est le Vice-Premier Ministre en charge de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Jacquemain Shabani Lukoo Bihango, qui a personnellement présidé cette cérémonie. Son arrivée à l'aéroport de Bangboka, accueilli par le Gouverneur de la province, Paulin Lendongolia, et l'ensemble des autorités locales, témoignait de la volonté du gouvernement de faire de cette paix un pilier de la stabilité régionale.

La cérémonie d'Osio n'était pas une simple formalité. Elle représentait le cœur battant d'un processus de paix mûrement réfléchi. En présidant ce rituel, le Vice-Premier Ministre n'a pas seulement agi en tant que représentant de l'État, mais aussi en tant que garant d'un engagement communautaire, reconnaissant la puissance des traditions comme ciment du vivre-ensemble. Pour les peuples Mbole et Lengola, cet acte public et spirituel est la garantie que la page est véritablement tournée, ouvrant la voie à une paix que l'on espère désormais durable.

Cette mission d'itinérance du patron de la sécurité nationale dans la Tshopo s'inscrit d'ailleurs dans une démarche plus globale de restauration de l'autorité de l'État et de renforcement de la sécurité. Au-delà de cet acte de réconciliation hautement symbolique, l'agenda du Vice-Premier Ministre prévoit l'inauguration de l'École de police de Kapalata, fraîchement réhabilitée. Un signal fort qui vise à doter la province d'une force de l'ordre mieux formée et équipée pour protéger les populations.

Enfin, son séjour à Kisangani sera également marqué par le lancement de la vulgarisation des textes légaux sur les comités de sécurité. Cette initiative vise à impliquer directement les citoyens dans la gestion de leur propre sécurité, créant ainsi un maillage solide entre les institutions et les communautés locales.

De la paix des cœurs scellée par les rites ancestraux à la consolidation des structures de sécurité, c'est une vision complète pour l'avenir de la Tshopo qui se dessine. La journée historique d'Osio restera comme le symbole d'une volonté partagée, celle de bâtir un futur où le dialogue et la coopération l'emportent sur la division.

Nathan Mundele

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Poursuites judiciaires contre des politiciens, condamnation…, RDC : Me Samuel Mbemba met fin à toute confusion !

Au cours d’un entretien ouvert avec la presse, tenu ce lundi 24 juin 2025, le Gouvernement congolais, par le truchement de Maître Samuel Mbemba, Vice-Ministre de la Justice et Contentieux International, faisant intérim de MINETAT de la Justice, a rejeté la proposition du Conseil National de Suivi de l'Accord et du Processus Electoral (CNSA) visant la libération des prisonniers politiques et l'arrêt des poursuites judiciaires contre des politiciens, au motif d'une décrispation politique en vue d'un probable dialogue.

Devant les hommes et femmes des médias, Me Samuel Mbemba a souligné l'importance du respect de la loi, des droits des victimes et des standards internationaux en matière de justice transitionnelle. Dans un premier temps, le ministre de la Justice ad intérim a annoncé qu'un courrier sera adressé aux parquets militaires et civils afin que les actions pénales en cours contre certains politiciens soient menées à terme dans le strict respect de la loi.

"Pour ce qui concerne le ministère de la Justice, dans les heures qui viennent, nous allons adresser un courrier aux parquets de l'ordre militaire et aux parquets de l'ordre civil pour que les actions pénales en cours soient menées à terme dans le respect de la loi. Ce ne sont pas des injonctions parce qu'ici il est question de procès ou de procédures déjà en cours qui doivent être menées à terme", a-t-il précisé.

Samuel Mbemba a également insisté sur le fait que toute proposition émanant de la société civile ou de toute autre entité, dans le cadre d'une décrispation politique ou d'un dialogue, doit tenir compte des victimes et des standards internationaux en la matière.

"Nous voulons rappeler que quand il y a des victimes, comme c'est le cas pour la République démocratique du Congo, on ne peut pas sacrifier le droit des victimes à l'autel des intérêts. Ce qui veut dire que, que ce soit pour le CNSA ou les autres propositions qui viennent sur la table, il faut que soient prises en compte la situation des victimes et ce que prévoit le standard international en la matière", a-t-il déclaré. Un autre motif avancé par le ministre de la Justice ad intérim réside dans l'existence des standards internationaux en matière de justice transitionnelle, applicables aux pays en conflit ou post-conflit.

"Il faut savoir qu'il existe un standard international lorsqu'il faut avoir un dialogue dans un pays en conflit ou un pays post-conflit. Ce standard-là s'appelle justice transitionnelle. Vous comprenez que même dans le standard international, il n'est pas recommandé d'arrêter les poursuites lorsqu'il y a eu des violations massives des droits des populations civiles. Le standard proposé au niveau international veut justement que la vérité soit connue. Or la vérité ne peut être connue que dans le cadre des procès qui sont menés à terme. L'indemnisation ne peut venir que lorsqu'on a déterminé ou identifié les victimes et la justice dans le sens de la poursuite, justement, même ce standard-là recommande que les poursuites soient menées à terme", a-t-il expliqué, tout en détaillant les quatre piliers de la justice transitionnelle : la recherche de la vérité, la justice (entendue comme les poursuites judiciaires), l'indemnisation ou la réparation, et la réforme.

Pour rappel, à l'issue de sa plénière du jeudi 19 juin dernier, le CNSA avait affirmé son soutien à l'organisation d'un dialogue national inclusif. L'objectif étant de rassembler les Congolais pour faire front commun contre la déstabilisation du pays. Le CNSA avait notamment préconisé un rapprochement Félix Tshisekedi et Joseph Kabila, ainsi qu'avec d'autres acteurs politiques au pays et en exil, en vue de la tenue de ce dialogue.

La Pros.

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‘’Visit DRC’’ : le Gouvernement signe un contrat avec l’AC Milan pour booster le tourisme et encadrer la jeunesse

                           Dans un geste qui transcende les terrains de football pour s'inscrire dans une vision de développement et de coopération internationale, le Ministère du Tourisme de la République Démocratique du Congo (RDC) et le prestigieux club italien AC Milan ont scellé une alliance stratégique. Signé dans la capitale italienne, cet accord ambitieux ne se contente pas de mêler le sport et la promotion touristique, il jette les bases d'un partenariat multidimensionnel visant à catalyser le développement socioéconomique du géant africain.

L'accord a été paraphé par Didier M’Pambia Musanga, Ministre du Tourisme, et M. Paolo Scaroni, Président de l'AC Milan. Il positionne la RDC comme Partenaire Premium et Destination Touristique Officielle du club, offrant une visibilité sans précédent au patrimoine naturel et culturel congolais sur la scène mondiale.

Loin des déclarations d'intention, ce partenariat repose sur des axes d'intervention concrets et diversifiés. L'objectif est de créer un écosystème vertueux où la notoriété du club, qui compte environ 17 millions de fans en Afrique subsaharienne, sert de levier pour l'attraction de nouveaux investissements et la valorisation des richesses de la RDC.

Les actions phares de cette collaboration incluent : la promotion internationale du tourisme congolais, en capitalisant sur l'immense plateforme médiatique de l'AC Milan ; l'attraction d'investissements directs en créant des ponts entre les milieux d'affaires congolais, italiens et internationaux ; la réhabilitation d'une infrastructure sportive au bénéfice direct de la jeunesse congolaise ; la construction d'une école à Boma, un projet à forte portée sociale mené en partenariat avec la Fondation Mama Sofia.

Cette fondation a été créée par Zakia Seddiki Attanasio, veuve de l'ambassadeur italien Luca Attanasio, assassiné en RDC en 2021, ajoutant une dimension symbolique et humaine profonde à l'initiative.

Une autre action phare, est la création de la toute première AC Milan Academy en RDC, un projet destiné à l'encadrement et à la formation des jeunes talents footballistiques du pays dans un environnement sain et professionnel.

Pour le Ministre du Tourisme, Didier M’Pambia Musanga, cette initiative s'aligne parfaitement avec la vision du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi de repositionner la RDC sur la scène internationale comme puissance émergente. Il a souligné que cette collaboration crée un lien direct avec la Lombardie, l'une des régions les plus dynamiques d'Europe, renforçant ainsi « notre attractivité, notre visibilité et notre influence ».

Faisant écho à cette ambition, Paolo Scaroni, Président de l'AC Milan et de la Fondazione Milan, a mis en avant l'engagement du club dans une démarche de coopération innovante. Il a précisé que cette entente est en phase avec les objectifs du Plan Mattei pour l'Afrique, une initiative stratégique du gouvernement italien visant à bâtir un partenariat renouvelé et non prédateur avec le continent africain. « Nous voulons contribuer aux plans de développement de la RDC, en cohérence avec la vision de coopération internationale du gouvernement italien », a affirmé M. Scaroni.

L'enthousiasme généré par cette signature ne tardera pas à se matérialiser. Une délégation officielle du club milanais, conduite par son président Paolo Scaroni, est attendue prochainement à Kinshasa pour lancer officiellement les différents projets. Cette visite sera l'occasion d'organiser des rencontres avec les autorités congolaises, l'ambassade d'Italie et les acteurs économiques des deux pays pour consolider les synergies.

Ce partenariat est soutenu par la Fondazione Milan, qui a déjà investi plus de 12 millions d'euros dans des projets sociaux à travers le monde depuis sa création en 2003. Il illustre une nouvelle forme de diplomatie d'influence, où le soft power du football devient un puissant vecteur de développement économique, social et humain, ouvrant un nouveau chapitre prometteur pour la République Démocratique du Congo.

Nathan Mundele

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Ambassadeur désigné du Royaume-Uni auprès des Nations Unies et l’OMC à Genève, Kumar Iyer, en visite à Kinshasa : Renforcement des relations entre le Royaume-Uni et la RDC

Kumar Iyer, Ambassadeur désigné du Royaume-Uni auprès des Nations Unies et l’Organisation Mondiale du Commerce à Genève, a effectué une visite à Kinshasa, du 17 au 19 juin, où il a rencontré des autorités locales et visité des projets visant à renforcer la coopération bilatérale entre le Royaume-Uni et la République Démocratique du Congo.
Au cours de sa visite, M. Iyer a eu une réunion bilatérale productive avec le Ministre du Commerce de la RDC, Julien Paluku. Les discussions ont porté sur le renforcement des relations commerciales, la promotion du développement durable, ainsi que l'identification de nouvelles opportunités de collaboration dans des secteurs clés tels que l'agriculture, les infrastructures et la modernisation des douanes, entres autres.

M. Iyer a également visité un projet pilote de transformation rurale rapide, Inye Village, du Programme Alimentaire Mondial (PAM). Ce projet innovant vise à améliorer la sécurité alimentaire et la productivité agricole dans les zones rurales, essentiellement un mini-réseau combinant électricité, eau & alimentation. Un levier pour l’agriculture, les femmes, les jeunes, l’école et la santé. M. Iyer a salué le potentiel de ce projet pour améliorer les conditions de vie des communautés locales et a souligné le soutien continu du Royaume-Uni aux initiatives de développement en RDC.
En outre, M. Iyer a visité le Centre d’Excellence de Kitambo, qui se trouve dans l’enceinte de la Maternité de Kitambo, où il a pu constater l'importance des services de santé maternelle pour améliorer les résultats en matière de santé des femmes et des enfants, plus précisément dans la lutte contre la mortalité maternelle liée à l’accouchement et à l’avortement non sécurisé.  Cette visite souligne l'engagement continu du Royaume-Uni à promouvoir l'accès aux soins de santé en RDC, en particulier dans les communautés vulnérables.
La visite de M. Iyer témoigne des liens de plus en plus solides entre le Royaume-Uni et la RDC et met en lumière les objectifs communs de renforcer la coopération économique et d'améliorer les conditions de vie des congolais.

Ambassadeur désigné du Royaume-Uni auprès des Nations Unies et l’OMC à Genève, Kumar Iyer, en visite à Kinshasa : Renforcement des relations entre le Royaume-Uni et la RDC
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