Imaginez un chef d'orchestre qui, au lieu de diriger la musique, choisit de rester en retrait, observant le chaos qui s'installe parmi ses musiciens. Alors que certains d'entre eux, perdus dans leur désespoir, commencent à jouer des notes dissonantes, s'accusant mutuellement de vouloir ruiner la symphonie, le chef reste silencieux. En n'intervenant pas, il les pousse à dévoiler leurs erreurs et à perdre le fil de l'harmonie. Cette façon de manœuvrer démontre son habileté à orchestrer le désordre tout en gardant la main sur la scène.
Cependant, au milieu de ce tumulte, une étincelle d'espoir apparaît. Certains musiciens, réalisant l'importance de la collaboration, commencent à écouter les uns les autres, cherchant à ajuster leur jeu.
Ils découvrent peu à peu que dans ce désordre apparent se cache une richesse de créativité. Les notes discordantes se transforment en un dialogue musical, où chaque voix, même celles qui semblaient les plus éloignées, trouvent leur place dans une mélodie collective.
Le chef d'orchestre, bien que discret, utilise cette dynamique pour révéler le potentiel caché de chaque musicien. Il sait que la véritable harmonie ne se construit pas simplement en imposant des règles strictes, mais en permettant à chacun d’exprimer sa singularité.
Ainsi, il guide subtilement, orchestrant les moments de silence qui incitent à la réflexion, et encourageant les échanges qui nourrissent la créativité.
Ce processus, bien que chaotique, est une leçon précieuse pour la République Démocratique du Congo. Tout comme les musiciens, les dirigeants et les citoyens doivent apprendre à s’écouter et à travailler ensemble pour surmonter leurs différences.
La véritable force réside dans la capacité à transformer le désordre en une symphonie où chaque voix compte, où chaque note, même désaccordée au départ, contribue à l’édifice d’une nation plus unie et résiliente.
La République, à l’image de cette scène musicale, doit embrasser son chaos tout en cherchant l’harmonie. Le chemin vers la paix et le progrès passe par une compréhension mutuelle et un respect des diversités, tout en gardant à l’esprit que chaque dissonance peut également devenir une opportunité de création et d’innovation.
Ainsi, le désordre peut se révéler être la clé d’une harmonie nouvelle, plus riche et plus dynamique. « Ordo ab chao - l’ordre naît du chaos ».
Vasyl Hamianin vient de lancer des signaux d’espoir pour son mandat en RDC, en tant qu’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de l’Ukraine. Au cours d’une conférence de presse, tenue mardi 29 avril 2025, à la chancellerie ukrainienne, sur l’avenue de la Justice, dans la commune de la Gombe, il a dévoilé la vision qu’il entend mettre en exécution, durant son mandat, en vue d’une coopération fructueuse entre Kiev et Kinshasa : visites d’amitié, échanges culturels, promotion des activités sportives, investissements dans le secteur de la Santé…
‘’ Il y a quelques jours, j’ai remis mes lettres de créance au Président de la RDC, Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Je lui ai transmis les salutations et les espoirs de mon Président, Volodymyr Zelensky. Nous allons planifier un travail commun et entreprendre des actions concrètes pour le bien de nos peuples. Nous allons développer notre amitié et échanger des visites. Nous apprendrons ensemble, nous ferons des films. Nous jouerons de la musique merveilleuse et cultiverons des produits agricoles pour nourrir les populations. Nous organiserons des matchs de foot et de boxe, nous construirons des logements et développerons la médecine. Nous apprendrons l’ukrainien, le lingala, le tshiluba, le kikongo et le swahili’’, a annoncé Vasyl Hamianin, pour sa première sortie médiatique, à Kinshasa. Pour Vasyl Hamianin, la RDC et l’Ukraine vont réaliser des progrès ensemble malgré les vicissitudes dues aux situations de guerre qu’elles traversent actuellement.
‘’ les Ukrainiens et les Congolais sont bien plus proches qu’on pourrait le croire. Ce n’est pas une question de langue ou de race. C’est une question de vérité historique, d’un esprit commun de volonté, d’invincibilité et de résilience, d’un désir éternel de paix et de justice, incarné par Patrice Lumumba et tant de héros ukrainiens. Nos peuples ont souffert de l’esclavage et du colonialisme. Au cours du siècle dernier, nos nations ont été victimes de destruction, de génocide, de pillage de leurs richesses naturelles et d’humiliations. Et ces pages de notre histoire commune seront encore écrites grâce à chacun d’entre vous’’, a lancé, dans sa communication, l’ancien Ambassadeur de l’Ukraine en Indonésie.
Gloire Mfemfere
COMMUNICATION DE L’AMBASSADEUR VASYL HAMIANIN
Mardi 29 avril 2025
Mesdames et Messieurs les journalistes,
J’espère que votre semaine a bien commencé. Je vous souhaite à toutes et à tous qu’elle se termine tout aussi bien. Que le Seigneur bénisse votre travail difficile.
Aujourd’hui est un jour très important pour moi. Ce n’est pas seulement une rencontre avec des représentants de l’une des professions les plus passionnantes mais aussi parmi les plus dangereuses. C’est en fait ma toute première apparition publique en République Démocratique du Congo – un pays dans lequel je ne suis que depuis quelques semaines, mais que j’ai déjà commencé à ressentir et à aimer.
Avant tout, je vous félicite tous pour une étape importante sur le chemin de la restauration de la paix et de la souveraineté sur l’ensemble du territoire de la RDC : le 25 avril a été signée une « Déclaration de principes pour l’instauration de la paix » entre les représentants de la RDC et du Rwanda. Et j’espère sincèrement que nous assisterons bientôt à la signature d’un Accord de paix, qui marquera la fin de la guerre, ouvrira la voie au retour des réfugiés et favorisera la stabilité, la prospérité et un développement pacifique durable de la République Démocratique du Congo. Amen.
Honnêtement, la plupart de mes amis les plus proches sont des journalistes – ce sont les gens avec qui j’ai partagé le plus de moments, de défis et d’amitiés sincères. Cela remonte à l’époque où je travaillais comme interprète pour les présidents, les présidents du Parlement et les Premiers ministres de l’Ukraine. Ensuite, lors de ma première mission en Chine, j’étais porte-parole de l’ambassade et tous les journalistes chinois étaient devenus comme ma famille.
Ensuite est survenue l’agression russe et l’occupation de la Crimée en 2014, puis, en 2022, la grande guerre m’a trouvé à Jakarta. Dès les premiers mois, j’ai donné des centaines d’interviews, participé à d’innombrables émissions télé, talk-shows, écrit des articles et animé des conférences de presse. J’ai aussi organisé plusieurs missions en Ukraine, y compris sur la ligne de front.
J’ai toujours été impressionné par ces hommes et ces femmes qui, sans armes, ont démontré un immense héroïsme. Beaucoup ont perdu la vie avec un micro ou un carnet à la main… nous ne les oublierons jamais. Rendons-leur hommage par une minute de silence… Merci.
Vos collègues sont toujours en première ligne. Des dizaines souffrent actuellement dans les prisons et centres de torture russes, parmi eux – des Ukrainiens, des Tatars de Crimée… tant d’innocents.
Et rappelons-nous du documentaire oscarisé « 20 jours à Marioupol » : les héros du film – l’équipe de tournage d’Associated Press – ont risqué leur vie chaque seconde pour montrer au monde la vérité sur l’invasion russe en Ukraine.
Oui, je parle de la guerre. Malheureusement, vous savez trop bien ce qu’est la guerre, comment les gens meurent lorsque leur terre est envahie, comment leurs maisons brûlent. Vous connaissez la peur qui règne dans les camps de réfugiés, la douleur de perdre ses proches, emportés par les blessures, la maladie ou la faim…
Et je dois vous dire quelque chose. C’est incroyable, mais les Ukrainiens et les Congolais sont bien plus proches qu’on pourrait le croire. Ce n’est pas une question de langue ou de race. C’est une question de vérité historique, d’un esprit commun de volonté, d’invincibilité et de résilience, d’un désir éternel de paix et de justice, incarné par Patrice Lumumba et tant de héros ukrainiens. Nos peuples ont souffert de l’esclavage et du colonialisme. Au cours du siècle dernier, nos nations ont été victimes de destruction, de génocide, de pillage de leurs richesses naturelles et d’humiliations.
Et ces pages de notre histoire commune seront encore écrites – grâce à chacun d’entre vous.
Et pourtant, malgré les souffrances, nos peuples continuent de chanter, de sourire et de se battre, portés par une joie profonde et une volonté inflexible de défendre leur terre, leur liberté et leur indépendance. Parfois, ils demeurent un peu naïfs, croyant encore en la « bonne volonté » de ceux qui incarnent le mal – terroristes et criminels internationaux – mais ils sont ancrés dans une foi profonde, une foi qui ne les fait jamais abandonner l’espoir, l’amour et la lumière.
Chers amis,
Il y a quelques jours, j’ai remis mes lettres de créance au Président de la RDC, Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Je lui ai transmis les salutations et les espoirs de mon Président, Volodymyr Zelensky.
Nous allons planifier un travail commun et entreprendre des actions concrètes pour le bien de nos peuples. Nous allons développer notre amitié et échanger des visites. Nous apprendrons ensemble, nous ferons des films. Nous jouerons de la musique merveilleuse et cultiverons des produits agricoles pour nourrir les populations. Nous organiserons des matchs de foot et de boxe, nous construirons des logements et développerons la médecine. Nous apprendrons l’ukrainien, le lingala, le tshiluba, le kikongo et le swahili.
Et, une fois le mémorial du GÉNOCOSTE établi, nous organiserons des prières communes à Kyiv et à Kinshasa, en hommage à nos compatriotes disparus.
En parlant du GÉNOCOSTE, je ne peux passer sous silence les terribles dégâts causés à mon pays par l’agresseur russe du régime criminel du Kremlin. La centrale nucléaire de Zaporijjia prise de force et occupée illégalement par les troupes russes, le barrage de Kakhovka détruit lors du retrait des troupes russes, des mines inondées, des champs agricoles truffés de mines…
Et au-dessus de tout cela, résonnent les échos de la tragédie de Tchernobyl, une catastrophe qui ne doit jamais se reproduire, mais que les forces d'occupation russes tentent de ranimer.
La guerre est un mal.
L’Ukraine, tout comme la RDC, veut vaincre ce mal, arrêter la violence, les meurtres et les destructions.
Pour cela, nous devons unir nos forces, être sincères, fermes, résilients et inébranlables.
Ensemble, nous sommes plus forts.
Ensemble, nous pouvons accomplir l’impossible.
Mes chers amis,
Bientôt, nous célébrerons le 100e anniversaire du héros national congolais et fils de l’Afrique, Patrice Lumumba. Puis viendra l’anniversaire de l’indépendance de la RDC. Et ensuite, ce sera la fête de l’indépendance de l’Ukraine.
Et je serai heureux de vous revoir tous, encore et encore.
Selon Zhao Bin, Ambassadeur de Chine en RDC, deux projets importants ont enregistré des avancées significatives, depuis le début de l’année en cours, pour leur exécution, dans le cadre de la coopération sino-congolaise. Le premier projet concerne la construction d’un nouveau bâtiment moderne au profit du Ministère des Affaires Etrangères, à Kinshasa, tandis que le second projet cadre avec la réalisation de la phase 2 du barrage Tshala, au niveau de Mbuji-Mayi, dans le Kasaï-Oriental. S’agissant de la construction du nouveau siège du Minaffet, il a révélé qu’une mission d’étude chinoise vient de terminer sa visite à Kinshasa et que le début des travaux pourrait intervenir d’ici la fin de cette même année. Zhao Bin a livré ces informations importantes, lundi 28 avril dernier, au cours d’une interview exclusive accordée à la presse, en marge de la cérémonie d’inauguration de la nouvelle chancellerie de l’Ambassade de Chine, située à la Gombe. Lors de cet entretien riche, il a démontré l’importance unique que Pékin attache à sa coopération stratégique avec Kinshasa, dans une dynamique essentielle fondée sur la construction d’un destin partagé. Le Diplomate Zhao Bin a également abordé plusieurs sujets pertinents touchant aux enjeux économiques tant en RDC qu’à l’échelle mondiale.
Que pense la Chine à la proposition des Etats-Unis et de la RDC de signer un accord stratégique sécurité contre minerais ?
Zhao Bin : La Chine est le premier partenaire commercial, mais aussi d'investissement du Congo. Nous ne le considérons pas comme un privilège, mais plutôt comme une responsabilité et un signe de confiance du Congo à l'égard de la Chine. Nous pensons toujours que les potentialités de développement du Congo sont immenses, ainsi que son besoin de développement pour tous les efforts de développement visant à accompagner le Congo dans ce sens sont les bienvenus. Nous sommes prêts à poursuivre notre coopération avec le Congo pour faire partie de ses efforts internationaux. Et en même temps, nous n'avons pas peur de la concurrence, parce que le développement de la Chine s'est réalisé certainement à travers la coopération. Mais, aussi, pour beaucoup de cas à travers des concurrences quelques fois très acharnées.
Comment la Chine compte-t-elle préserver et renforcer ses relations de coopération avec la RDC, surtout avec la venue des Etats-Unis qui pourrait peut-être amener une concurrence, surtout avec le comportement de l'actuel régime américain ?
Zhao Bin : Notre coopération avec le Congo, nous le faisons toujours d'une manière ouverte sans fixer une partie tierce. Donc, nous espérons que les partenariats que les autres partenaires internationaux mènent avec la RDC suivent la même logique. C'est-à-dire non exclusif, non discriminatoire et non substitutif. Précisément sur cette question qui est d'actualité, face à la question des tarifs douaniers imposés par les Américains à la Chine et d'autres pays du monde, notre position est très claire : si on veut la guerre, nous la ferons. Si on veut la négociation, la porte est ouverte. Mais, cette négociation ne peut se mener que sur base d'équité, de respect, et de bénéfice réciproque.
Il y a une guerre commerciale ouverte entre la Chine et les Etats-Unis. Y a-t-il des dispositions particulières prises pour éviter le choc en Afrique ?
Nous sommes soucieux de cet éventuel impact parce que devant ce genre de situation, l'Afrique est souvent la partie du monde la plus vulnérable. C'est la raison pour laquelle nous allons organiser en juin prochain, deux événements avec nos amis africains. Une réunion ministérielle pour la coordination de la mise en œuvre des engagements pris par les Chefs d'Etat et de gouvernement chinois et africains dans le cadre du Forum sur la Coopération Chine-Afrique (FOCAC) et la quatrième édition d'exposition sino-africaine dans la coopération économique et commerciale. Nous espérons qu'à travers ces deux assises, nous allons mettre des mesures visant à aider les pays africains à accélérer leur industrialisation et modernisation. Je cite comme exemple, les mesures visant à aboutir à une exemption totale d'importation des pays africains envers la Chine qui couvre toutes les catégories de produits.
Comment la nouvelle chancellerie de l'Ambassade de Chine contribuera-t-elle aux relations sino-congolaises ?
Nous souhaitons, par la construction de la nouvelle chancellerie de l'ambassade, ajouté trois nouveautés aux relations sino-congolaises. La première, nous voulons faire de ce nouveau siège de l'ambassade une nouvelle vitrine de la Chine en voie de modernisation et de réalisation de développement de haute qualité. Deuxièmement, nous voudrions faire de cette ambassade, un nouveau repère de la coopération sino-congolaise avec le stade des Martyrs, le Palais du Peuple, le Centre Culturel et Artistique pour les pays de l'Afrique centrale. Nous voudrions avec ce complexe architectural contribuer à embellir Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo. Troisièmement, nous voudrions faire de cette ambassade une nouvelle plateforme des échanges humains entre le peuple chinois et congolais. D'ailleurs, un vernissage des œuvres des étudiants de l'Académie de Beaux-Arts coïncide avec l'inauguration de l'ambassade. Et, dans un avenir proche, nous comptons organiser d'autres événements du genre. Nous prévoyons d'organiser d'autres événements comme les Journées portes ouvertes, afin d'inviter davantage d'amis congolais à visiter la nouvelle chancellerie. Nous organiserons aussi des rencontres entre les hommes d'affaires du monde culturel et artistique de nos deux pays pour explorer des pistes de collaboration.
La Chine est aujourd'hui le premier partenaire commercial de la RDC. Elle représente plus de la moitié des exportations congolaises, et près de la moitié des importations. En termes d'argent, combien la RDC a-t-elle engrangé dans ce partenariat commercial avec la Chine pour l'année 2024 ? Disposeriez-vous des chiffres pour le premier semestre 2025 ?
S'agissant des échanges commerciaux entre la Chine et la RDC, selon les statistiques des services douaniers chinois, l'année dernière, nous avons importé du Congo des produits d'une valeur de plus de 21 milliards de dollars. Et nous avons exporté des marchandises d'une valeur d'un peu plus de 4 milliards.
La balance est largement en faveur de la partie congolaise. Pour le premier trimestre de cette année, le volume total des échanges commerciaux sino-congolais a atteint le niveau de 5, 8 milliards de dollars, soit une augmentation de 7,8% par rapport à la même période de l'année précédente. A côté de ces échanges commerciaux qui sont largement excédentaires pour la partie congolaise, nous avons aussi contribué au développement socio-économique du Congo par la mise en œuvre de grands projets structurants. Depuis le début de cette année, deux projets en discussion ont réalisé des avancées importantes. Le premier concernant la construction d'un nouveau bâtiment du ministère des Affaires Etrangères, une mission d'étude vient de terminer sa visite à Kinshasa. L'autre, c'est la construction du Barrage Tshala phase 2 à Mbuji-Mayi. Le contrat vient d'être signé. Et si tout se passe bien, les travaux vont être officiellement lancés d'ici la fin de l'année.
La RDC traverse des moments extrêmement difficiles, à la suite de la guerre qui sévit dans l'Est. Que peut-on attendre de la Chine comme contribution pour le retour de la paix durable ?
Cette année marque le 80ème anniversaire de la guerre de résistance du peuple chinois contre l'agression japonaise et la guerre mondiale anti-fachiste. La Chine a été pendant un long moment de son histoire, victime de l'agression extérieure. Nous sommes donc particulièrement attachés à la souveraineté, à la dignité de l'Etat congolais. C'est la raison pour laquelle nous soutenons indéfectiblement les efforts de la RDC de sauvegarder sa souveraineté et son intégrité territoriale.
Au mois de février, sous la présidence du Conseil de sécurité chinoise, nous avons fait des efforts pour faire adopter à l'unanimité, le premier du genre dans l'histoire, la résolution 2773 en faveur de la République démocratique du Congo. "Nous sommes le premier pays à annoncer l'interdiction de toutes les activités économiques des ressortissants chinois dans la zone en conflit, c'est-à-dire dans l'Est du Congo. Nous avons accordé plusieurs aides humanitaires aux autorités congolaises sous forme de denrées alimentaires, de tente, de fourniture médicale et un fond d'un million de dollar en cash débloqué et mis à la disposition de la partie congolaise. Et dans le futur, nous allons continuer à faire ce genre d'efforts, c'est-à-dire soutenir le Congo aussi bien dans les enceintes multilatérales qu'au niveau bilatéral, avec une coopération économique, mais aussi militaire et par des actions humanitaires.
Quelle évaluation faites-vous de la coopération minière sino-congolaise ? Selon l'ordre d'importance, quels sont les autres domaines de coopération RDC-Chine, outre les mines ?
La coopération minière entre la Chine et le Congo est très fructueuse. Je vous cite des chiffres. Premièrement, les entreprises minières chinoises contribuent à hauteur de 3,1 milliards de dollars aux recettes fiscales de l'Etat congolais. Nous sommes les premiers contributeurs aux recettes congolaises, et nous sommes aussi le premier employeur après l'Etat congolais, avec la création de plus de trois cent mille postes d'emplois. Mais, la coopération minière entre nos deux pays n'est pas tout. La Chine et la RDC mènent des coopérations dans beaucoup d'autres domaines sans pour autant les hiérarchiser. Je cite quelques exemples. Sur le plan agricole, nous sommes très attachés au transfert du savoir-faire. Aussi, nous avons mis en place un centre de vulgarisation de techniques agricoles à Kinshasa et le premier séminaire de formation a été tenu à la deuxième moitié de l'année dernière. Nous avons également invité plusieurs investisseurs agricoles chinois à venir visiter Kinshasa pour explorer d'éventuelle coopération avec la partie congolaise.
Sur le plan des infrastructures, l'année dernière, nous avons inauguré le Centre Culturel et Artistique pour les pays d'Afrique Centrale, et le lancement des travaux des rocades de Kinshasa, et aussi la construction et la mise en service de plusieurs ports secs à la frontière de la RDC avec le Zambie. Sur le plan culturel et éducationnel, le premier centre de l'enseignement de la langue chinoise a été créé dans l'enceinte de l'Université de Kinshasa, il y a un mois. Et nous allons bientôt organiser la Semaine du film chinois pour faire mieux connaître la Chine à la population congolaise et mieux la comprendre. En somme, la coopération minière sino-congolaise n'est qu'une composante de notre coopération. Cependant, elle contribue à l'enrichissement du contenu de cette coopération que nos deux Chefs d'Etat veulent stratégique et globale.
Dans un geste de solidarité et d'humanité, les Premières dames de la République Démocratique du Congo, Denise Nyakeru Tshisekedi, et du Burundi, Angeline Ndayishimiye, ont effectué une visite conjointe au centre d'accueil Fraternité Sans Frontière à Bujumbura le mercredi 30 avril 2025. Cette visite, empreinte d'émotion et de compassion, visait à apporter un soutien moral et matériel aux enfants vulnérables hébergés par le centre.
Accueillies chaleureusement par les responsables et les enfants du centre, les Premières dames ont passé du temps avec les jeunes pensionnaires, échangeant des paroles d'encouragement et participant à des activités ludiques. Elles ont pu constater de visu les efforts déployés par le centre pour offrir un environnement sûr et aimant à ces 300 orphelins et de leurs encadreurs confrontés à des difficultés considérables. L’ONG Fraternité Sans Frontières (FSF), légalement enregistrée en République Démocratique du Congo, agit dans plusieurs domaines d’intervention notamment : la protection de l’enfance, l’éducation, la santé, l’accompagnement psychosocial des groupes vulnérables, et la réinsertion des enfants en situation difficile.
Denise Nyakeru Tshisekedi a souligné l'importance de la solidarité régionale face aux défis humanitaires. " Voir ces enfants, leur résilience malgré les épreuves, nous rappelle l'urgence d'agir ensemble pour leur offrir un avenir meilleur", a-t-elle déclaré.
Pour sa part, sa consœur burundaise a abondé dans le même sens, insistant sur le rôle crucial des centres d'accueil comme ‘‘Fraternité Sans Frontière’’ pour redonner espoir et dignité aux enfants en situation de vulnérabilité.
La visite s'est conclue par la remise de dons de fournitures scolaires, de vêtements et de produits de première nécessité, destinés à améliorer le quotidien des enfants du centre. Ce geste concret témoigne de l'engagement de deux Premières Dames à soutenir les initiatives locales qui œuvrent en faveur de la protection de l'enfance.
Cette action conjointe de la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi et la Fondation Bonna Action Umugiraneza envoie un message fort de fraternité et de coopération régionales. Elle met en lumière la situation des enfants vulnérables et la nécessité d'un engagement continu pour leur bien-être et leur épanouissement. Le centre d'accueil Fraternité Sans Frontière, par son travail dévoué, incarne un modèle d'espoir pour ces enfants qui représentent l'avenir de la région.
Les lignes continuent de bouger dans la quête des solutions à la crise sécuritaire à l’Est de la République Démocratique du Congo. Tenez ! Après la signature de la déclaration des principes le weekend dernier aux Etats-Unis d’Amérique entre les Ministres des Affaires Etrangères du Rwanda et de la RDC, un autre rendez-vous a eu de nouveau lieu à Doha, au Qatar, ce mercredi 30 avril 2025 où «des représentants du Togo, des Etats-Unis, de la France, de l’Etat du Qatar, de la RDC et du Rwanda se sont réunis afin de réaffirmer leur engagement commun en faveur de la paix, de la stabilité et du développement économique dans la région des Grands Lacs». C’est ce que renseigne la déclaration conjointe concernant les efforts à soutenir la paix dans l’Est de la République Démocratique du Congo que votre Journal publie dans les lignes qui suivent. Selon ladite déclaration, les discussions ont porté sur les efforts déployés pour faire face à la situation dans l'Est de la République Démocratique du Congo, sur le dialogue en cours entre le Gouvernement de la République Démocratique du Congo et le mouvement Alliance Fleuve Congo/Mouvement du 23 mars (AFC/M23), ainsi que sur la situation humanitaire persistante dans la région, qui continue de nécessiter une réponse urgente, coordonnée et durable. Ci-dessous, l’intégralité de la déclaration.
Déclaration conjointe Concernant les efforts visant à soutenir la paix dans l'est de la République Démocratique du Congo
Doha le 30 avril, 2025
A la suite de la réunion trilatérale tenue à Doha le 18 mars 2025 entre Leurs Excellences les Chefs d'État de la République Démocratique du Congo, de la République du Rwanda et de l'État du Qatar, et dans le cadre des efforts continus visant à résoudre la situation dans l'est de la République Démocratique du Congo, des représentants de la République Togolaise, des États-Unis d'Amérique, de la République Française, de l'État du Qatar, de la République Démocratique du Congo et de la République du Rwanda se sont réunis à Doha afin de réaffirmer leur engagement commun en faveur de la paix, de la stabilité et du développement économique dans la région des Grands Lacs.
Les discussions ont porté sur les efforts déployés pour faire face à la situation dans l'est de la République Démocratique du Congo, sur le dialogue en cours entre le Gouvernement de la République Démocratique du Congo et le mouvement Alliance Fleuve Congo/Mouvement du 23 mars (AFC/M23), ainsi que sur la situation humanitaire persistante dans la région, qui continue de nécessiter une réponse urgente, coordonnée et durable.
Les représentants ont salué la déclaration conjointe entre la République Démocratique du Congo et l'AFC/M23, facilité par l'État du Qatar, sur leurs engagements en faveur d'un cessez-le-feu, lequel constitue une priorité immédiate pour permettre l'acheminement sûr et rapide de l'aide humanitaire. Ils ont également convenu de l'importance de s'attaquer, par le biais du dialogue, aux causes profondes des crises en cours et aux défis entravant la consolidation d'une paix durable dans la région.
Les représentants ont réaffirmé leur position commune concernant la nécessité pressante pour les parties au conflit de parvenir à une résolution sans délai, conformément aux résolutions pertinentes de l'Union africaine et des Nations Unies, et dans le respect des engagements relatifs à la souveraineté et à l'intégrité territoriale des deux pays.
Les représentants ont salué les progrès réalisés à la suite du sommet conjoint EAC-SADC tenu à Dar es Salaam, en République-Unie de Tanzanie, le 8 février 2025. Ils ont également accueilli favorablement les avancées significatives concrétisées par la signature de la Déclaration de principes à Washington D.C., le 25 avril 2025, et ont exprimé leur volonté de contribuer aux efforts en cours visant à renforcer la confiance mutuelle, instaurer un cessez-le-feu durable et parvenir à une résolution pacifique du conflit. Ces efforts incluent notamment ceux menés par la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) et la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), sous l'égide de l'Union africaine, et dirigés par Son Excellence M. Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République Togolaise et Médiateur désigné par l'Union africaine dans ce dossier.
En conclusion, les représentants ont exprimé leur profonde reconnaissance à l'État du Qatar pour l'organisation et l'accueil de cette réunion à Doha. Ils ont réitéré leur engagement commun à poursuivre le dialogue et à renforcer l'action collective en faveur d'un avenir pacifique et stable pour la République Démocratique du Congo et l'ensemble de la région des Grands Lacs.
Enfin, les représentants ont exprimé leur sincère reconnaissance à l'État du Qatar pour avoir accueilli ces discussions et ont réaffirmé leur engagement commun en faveur du dialogue permanent et de l'action collective pour un avenir pacifique et stable en République Démocratique du Congo et dans l'ensemble de la région.
Accord des principes signé sous la facilitation de Washington, Félix Tshisekedi : ‘’Je ramènerai la paix véritable et définitive en RDC’’
Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, attache une importance significative à la démarche initiée par les Etats-Unis pour le règlement pacifique du conflit entre la RDC et le Rwanda. Après la signature de l’Accord des Principes, intervenue la semaine dernière, à Washington, le Chef de l’Etat inscrit ses efforts dans une approche réaliste centrée sur la restauration effective de la paix dans l’Est du pays et de la sécurité nationale. Le Président Félix Tshisekedi a exprimé son engagement à tenir cette bataille, hier mardi 29 avril 2025, au Palais de la Nation, à Kinshasa, au cours d’un point de presse tenu à l’occasion de la visite d’Etat de son homologue de la Guinée Bissau, Umaro Sissoco.
‘’ Après ce que vous êtes en train de voir, il n’y aura plus de problèmes d’instabilité en RDC. C’est mon vœu et mon serment à la fois. Je n’en dirai pas plus et vous comprendrez. Je respecte les initiatives prises par nos partenaires. Je vous donne simplement rendez-vous pour le jour où cette paix deviendra une réalité’’, a-t-il insisté, devant la presse conviée pour la circonstance.
Visite d’Etat stratégique à Kinshasa
Dans le même esprit, le Président Félix Tshisekedi a salué l’engagement de la Guinée Bissau en faveur de la paix en RDC et dans l’ensemble la sous-région. Selon lui, la visite d’Etat de son homologue Umaro Sissoco marque une occasion historique qui ouvre la voie à la construction des relations diplomatiques fructueuses entre Kinshasa et Bissau.
‘’C’est toujours un honneur et un bonheur de recevoir mon cher frère le Président Umaro Sissoco. Nous avons presque le même parcours pour arriver à la Présidence. Lorsque je suis arrivé un tout petit peu avant lui, il est venu me voir avec le même enthousiasme. Il demandait mon accompagnement puisqu’il avait, dans son pays, les mêmes défis que j’avais aussi au moment des élections de 2018. Cela s’est très bien déroulé pour lui. Depuis, nous nous sommes rapprochés davantage. Ce que nous avons souhaité depuis longtemps est en train de se réaliser maintenant : rapprocher nos deux pays, nos deux peuples parce que nous avons quelque chose en commun, l’amour de l’Afrique. Je voudrais vraiment le remercier parce que depuis cette agression injuste et barbare dont sommes en train d’être victime, il est venu aux nouvelles à plusieurs reprises. Surtout ces derniers temps, lorsque la situation s’est empiré avec les chutes de Goma et de Bukavu. Il a pris beaucoup de nouvelles. Il a fait beaucoup de contacts aussi en international pour mobiliser le monde pour que la paix revienne en République démocratique du Congo. Pour moi, c’est vraiment une marque d’amitié et de fraternité, de solidarité surtout envers mon pays, envers mon peuple. Je ne pouvais que le remercier de cette manière en l’honorant par ce titre que je lui ai décerné’’, a déclaré Félix Tshisekedi.
Pour sa part, le Président Umaro Sissoco a donné un aperçu clair des échanges développés lors de sa rencontre avec son hôte congolais Félix Tshisekedi. Il s’est dit grandement favorable à œuvrer en faveur de la mise en place d’une coopération stratégique entre son pays et la RDC. Il a confirmé, du reste, dans cet élan, la constitution, dans les jours qui viennent, des commissions mixtes, pour faire avancer leur vision commune pour une coopération qui soit bénéfique aux peuples congolais et guinéen.
‘’ Nous partageons les mêmes idéaux dans l’ensemble du continent africain. Avec la RDC, nous faisons des consultations politiques et diplomatiques… On a discuté de la situation régionale. Aussi, on a convenu de donner des instructions à nos deux Ministres des Affaires étrangères pour réunir nos commissions mixtes, mais aussi de l’ouverture de nos représentations diplomatiques’’, a rassuré Umaro Sissoco, dans son intervention, face à la presse, au Palais de la Nation.
Elle sort de sa réserve. A travers une correspondance solennelle signée par son Président, l’Honorable Vital Kamerhe, le bureau de l’Assemblée Nationale dénonce la reprise des poursuites judiciaires contre l’Honorable Matata Ponyo Augustin, ancien Premier Ministre, sans levée préalable de ses immunités parlementaires. Pour la Chambre Basse, la procédure engagée viole l’article 107 de la Constitution et constitue une entorse grave à l’Etat de droit. Dans sa correspondance adressée à Dieudonné Kamuleta, Président de la Cour Constitutionnelle ainsi que du Conseil Supérieur de la Magistrature, estime que la justice ne saurait s’exercer au mépris des garanties constitutionnelles des élus du peuple et exhorte la Cour Constitutionnelle à se conformer aux exigences de la légalité républicaine.
République Démocratique du Congo
Assemblée Nationale
Le Président
Kinshasa, le 25 AVR 2025
N° Réf. : AN/CP/PN/25/04/2025
Transmis copie pour information à
Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat
Palais de la Nation
Kinshasa/Gombe
A Monsieur le Procureur Général près la Cour Constitutionnelle
à Kinshasa/Gombe
A Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle et Président du Conseil Supérieur de la Magistrature.
à Kinshasa/Gombe
Concerne : RP.002. Ministère public C/ MATATA PONYO Augustin et consorts
Monsieur le Président,
Il nous revient que depuis le 14 avril 2025, la Cour Constitutionnelle a repris l’instruction de l’affaire inscrite sous RP 002 opposant le ministère public à l’honorable MATATA PONYO Augustin, député national élu de la circonscription électorale de Kindu.
Cependant, l’article 107 de la Constitution, dispose : « Aucun parlementaire ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé en raison des opinions ou votes émis par lui dans l’exercice de ses fonctions. Qu’aucun parlementaire ne peut, en cours de session, être poursuivi ou arrêté, sauf en cas de flagrant délit, qu’avec l’autorisation de l’Assemblée nationale ou du Sénat, selon le cas. En dehors de session, aucun parlementaire ne peut être arrêté qu’avec l’autorisation du Bureau de l’Assemblée Nationale ou du Bureau du Sénat, sauf en cas de flagrant délit, de poursuites autorisées ou de condamnation définitive. La détention ou la poursuite d’un parlementaire est suspendue si la chambre dont il est membre le requiert. La suspension ne peut excéder la durée de la session en cours. »
Sans vouloir entraver le bon fonctionnement de la justice, et en adhérant pleinement à la nécessité de lutter contre l’impunité dans le respect de l’article 151 de la Constitution, il ressort des débats engagés au cours de la plénière de l’Assemblée nationale tenue en date du 17 avril 2025, que lHhonorable MATATA PONYO Augustin est poursuivi alors sans que ses immunités n’aient été préalablement levées.
Ainsi, je vous prie de bien vouloir constater l’existence de ce préalable, verrou constitutionnel incontournable, et demander à l’organe de poursuite près votre juridiction, qui m’en en copie, de se plier à cet impératif, gage de l’inviolabilité des représentants du peuple.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma considération distinguée.
(Image : La cérémonie de remise du 20e China Huabiao Film Awards a eu lieu à Qingdao, dans la province du Shandong, à l'est de la Chine, le 27 avril 2025. /CMG)
Les lauréats du 20e China Huabiao Film Awards, la plus haute distinction du cinéma chinois, ont été dévoilés lors d'une cérémonie prestigieuse à Qingdao, à l'est de la Chine, dimanche, récompensant les réalisations exceptionnelles du cinéma chinois entre 2022 et 2024.
Dix films ont reçu le prix du Meilleur Long Métrage, dont le thriller judiciaire "Article 20" de Zhang Yimou et l'épopée de science-fiction "The Wandering Earth 2", qui a également valu à Guo Fan le prix du Meilleur Réalisateur.
Zhang Yi a remporté le prix du Meilleur Acteur pour sa performance dans "Endless Journey", et Kara Wai Ying-hung a été sacrée Meilleure Actrice pour son rôle dans "Love Never Ends".
Par ailleurs, le blockbuster d'animation "Ne Zha 2" a reçu un Prix Spécial de l'Administration nationale du cinéma pour ses performances record au box-office mondial depuis sa sortie lors du Nouvel An lunaire 2025.
Shen Haixiong, président de China Media Group (CMG), a assisté à la cérémonie et a remis les prix aux dix lauréats du Meilleur Long Métrage ainsi qu'à "Ne Zha 2".
Organisés par l'Administration nationale du cinéma de Chine, le 20e Huabiao Film Awards a récompensé les films nationaux sortis entre juillet 2022 et juin 2024.
Les nominés et les lauréats ont été sélectionnés parmi un large éventail de productions nationales, incluant des longs métrages, des films pour enfants, des films ruraux ou centrés sur les minorités, ainsi que des animations. Avec 11 catégories de prix et 20 titres décernés, l'événement a mis en lumière les récentes évolutions et tendances de l'industrie cinématographique chinoise.
La cérémonie a également mis en avant les prochaines sorties pour les vacances du 1er mai et les films clés de la saison festivalière 2025, avec des nouveautés présentées au public.
En 2025, le monde célèbre les 130 ans du cinéma, tandis que la Chine marque le 120e anniversaire de son industrie du septième art.
(Note de l'éditeur : Cet article représente le point de vue de l'auteur Karim Badolo et pas nécessairement celui de CGTN.)
Le président du Kenya, William Ruto, est en visite d'État en Chine du 22 au 26 avril 2025 à l'invitation de son homologue chinois, Xi Jinping. Au menu de ce séjour, figure le renforcement des liens économiques, commerciaux et culturels. Les deux chefs d'État souhaitent également promouvoir la coopération bilatérale dans le secteur de l'innovation et de la technologie.
Premier partenaire économique de la Chine en Afrique de l'Est, le Kenya entretient une coopération solide et fructueuse avec la Chine depuis 60 ans. Au cours de ces six décennies de cheminement entre les deux parties, de nombreux résultats ont été engrangés sur les chantiers de développement au Kenya. Pour ce qui est des échanges commerciaux, les statistiques du premier trimestre de l'année 2025 sont assez éloquentes. Selon les données de l'administration générale des douanes de la Chine, le commerce bilatéral est estimé à 16,13 milliards de yuans, soit, 2,24 milliards de dollars, ce qui équivaut à une augmentation de 11,9% sur une année. Le dynamisme des échanges commerciaux se poursuit au niveau des importations et des exportations entre les deux pays. Les exportations chinoises en direction du Kenya ont connu une hausse 11,8% alors les importations en provenance sont en augmentation de 13,2%.
Tandis les biens d'équipement technologique, les appareils électroménagers et autres produits chinois sont de plus en plus présents sur le marché kényan, les produits agricoles du pays d'Afrique de l'Est comme l'avocat et le café gagnent aussi en popularité en Chine. Rien que pour l'avocat kényan, qui a fait son entrée sur le marché chinois en août 2022, 6 892,5 tonnes ont déjà été exportées en Chine, positionnant ainsi le Kenya comme le troisième fournisseur d'avocat frais au pays asiatique.
Dans le domaine des infrastructures, le chemin de fer Mombasa-Nairobi, construit dans le cadre de l'Initiative «la Ceinture et la Route», a littéralement boosté le développement de l'activité économique entre les deux parties du Kenya. En termes de mobilité, le chemin de fer long de 472 km, reliant Nairobi, la capitale, et Mombasa, la ville côtière depuis 2017, a facilité la circulation des personnes et des biens, générant des bénéfices substantiels pour les populations. Les chiffres officiels indiquent que 14,8 millions de passagers et 38, 47 millions de tonnes de marchandises ont été transportés entre les deux villes à la date du 28 février 2025. Cette infrastructure ferroviaire est le symbole d'une coopération bilatérale au service du développement et de la connectivité au Kenya.
La coopération agricole entre la Chine et le Kenya est aussi exemplaire d'autant plus qu'elle a permis, entre autres, la construction du laboratoire conjoint Kenya-Chine de la Ceinture et de la Route pour la biologie moléculaire de l'Université d'Egerton et le Centre de recherche conjoint sino-africain de l'Université d'agriculture et de technologie Jomo Kenyatta. Ces réalisations traduisent les efforts dans le transfert de technologies et de formation des ressources humaines au profit du Kenya. Elles participent également à la valorisation du potentiel agricole du pays d'Afrique de l'Est.
Dans le secteur éducatif, la Chine octroie des bourses d'études aux étudiants kenyans qui intègrent les universités chinoises. Dans le même registre, l'atelier Luban de l'Université Machakos, fruit d'une coopération entre le Tianjin City Vocational College et la compagnie Huawei, contribue à la formation de jeunes kényans dans les secteurs des technologies de l'information et de la communication.
Sans être exhaustif, la coopération sino-kenyane a laissé des empreintes visibles dans de nombreux domaines de développement au Kenya. La confiance mutuelle s'est largement raffermie entre les deux parties, ouvrant ainsi des perspectives intéressantes pour une coopération fructueuse et bénéfique. La présente visite d'État du président William Ruto va non seulement consolider les partenariats stratégiques entre les deux pays et accélérer la mise en œuvre efficiente des résultats du Sommet du Forum sur la coopération sino-africaine de septembre 2024, à Beijing. Les présidents Xi Jinping et William Ruto se prononceront en faveur d'une dynamisation des relations entre les pays du Sud global dans un contexte marqué par l'unilatéralisme et le protectionnisme.
Le jeudi 24 avril 2025, dans le cadre du briefing hebdomadaire du Gouvernement organisé par le Ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement, Son Excellence Patrick Muyaya Katembwe, le Ministre d’Etat, Ministre de l’Aménagement du Territoire, Maître Guy Loando Mboyo est intervenu sur le thème suivant : « Mesures de prévention et de gestion des catastrophes naturelles à Kinshasa et dans le reste du pays, ainsi que les réformes menées dans le secteur de l’aménagement du territoire. »
Devant les professionnels des médias, des experts et plusieurs représentants institutionnels, le Ministre d’État a salué l’implication constante du Président de la République, Chef de l’État, Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, sous les auspices de la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement, Madame Judith Suminwa Tuluka, dans la conduite des réformes fondamentales en matière d’aménagement du territoire.
Le Ministre d’État a rappelé que la prévention des catastrophes naturelles ne saurait être efficace sans une planification rigoureuse et une gestion ordonnée de l’espace national. Il a ainsi mis l’accent sur la réforme qu’il pilote, laquelle constitue une réponse stratégique et multisectorielle aux défis récurrents liés à l’urbanisation anarchique, aux conflits fonciers, à la déforestation, et à l’occupation désordonnée de l’espace.
Il a présenté les avancées majeures de cette réforme, notamment :
- La mise en place d’un cadre juridique rénové, avec l’adoption par le Parlement de la Loi relative à l’Aménagement du Territoire (LAT), en attente de promulgation;
- L’élaboration du Schéma National d’Aménagement du Territoire (SNAT), dont le processus de validation a été lancé officiellement le 23 avril 2025;
- La vulgarisation de la Politique Nationale de l’Aménagement du Territoire (PNAT) dans plusieurs provinces du pays;
- La mise en œuvre d’outils techniques innovants, tels que le Géoportail national « Data Terra Congolais », l’Annuaire National des Ressources Naturelles, et le Référentiel National des Vulnérabilités aux Catastrophes Naturelles;
- Le renforcement des capacités des administrations centrales et provinciales à travers des formations spécifiques et l’élaboration de plans directeurs (formation, communication, informatique);
- Le lancement du projet de Ville Pilote Durable à Boma, comme modèle d’aménagement résilient face aux changements climatiques;
- Etc.
Face à l’anarchie spatiale, particulièrement visible à Kinshasa, le Ministre d’État a plaidé pour une responsabilisation accrue des autorités locales, des professionnels du secteur et de la population, afin de bâtir ensemble une vision cohérente, partagée et durable de l’occupation de l’espace.
Ce briefing s’inscrit pleinement dans la dynamique impulsée par le Chef de l’État pour faire de l’aménagement du territoire un véritable instrument de gouvernance, de développement et de résilience nationale.