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Financement du PNSD, Guylain Nyembo : ‘’Le Japon a une place privilégiée en RDC, terre d’investissement"

C’est un succès total, une réussite remarquable, un pari gagné. Du 21 au 22 avril 2025, en effet, le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, Guylain Nyembo a pris part, au "Forum économique Japon-RDC", qui s’est tenu à l’Université des Nations unies à Tokyo, capitale du Japon. Intervenant le 21 avril à l’ouverture de ces assises, Guylain Nyembo a prononcé un important discours sur les "Défis de financement du PNSD [Programme National Stratégique de Développement] et opportunités pour la Coopération avec le Japon."

Le Vice-Premier Ministre a déclaré à cette occasion, que la mobilisation de plus d’investissements possibles, nationaux et étrangers, est un défi pour la République Démocratique du Congo (RDC). "Ce défi est au cœur de l’action du Gouvernement qui a doté le pays d’un Plan National Stratégique de Développement (PNSD) couvrant la période 2024-2028, visant à traduire en actions la vision de Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, Chef l’Etat", a-t-il indiqué.

L’objectif principal du Forum Japon-RDC était de renforcer la coopération économique et diplomatique entre les deux pays, et de rechercher des investissements pour accompagner le gouvernement de la RDC dans la mise en œuvre du PNSD. Il s’est tenu dans la continuité de la 14ème Rencontre annuelle de l’Investissement (AIM 2025), organisée du 7 au 9 avril à Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis, à laquelle le Vice-Premier Ministre avait pris une part active.

Climat des affaires, une feuille de route pour rassurer les investisseurs

Cadre fédérateur de référence de toutes les interventions du Gouvernement et de ses partenaires, le PNSD dont le coût de mise en œuvre s’élève à 94,30 milliards de dollars américains, se décline en cinq domaines de concentration : l’amélioration de la gouvernance ; la diversification de l’économie ; le développement du capital humain ; le développement des infrastructures et l’aménagement du territoire ; et le développement durable et équilibré des provinces. "Les financements prévisibles pour le quinquennat sont estimés à 50,55 milliards USD, soit 53,60% du coût total, dégageant un gap de financement de 43,76 milliards USD, soit 46,40% du coût total des besoins de financement que le Gouvernement devrait mobiliser", a expliqué à Tokyo, Guylain Nyembo.

Aux partenaires et investisseurs potentiels, il a répété son message favori, que la RDC est une "terre d’investissement où se jouent le présent et l’avenir de la planète." "C’est [donc] maintenant le bon moment de prendre le risque afin de profiter de nombreuses opportunités, car la concurrence s’annonce rude. Le Japon a donc sa place et je dirai une place privilégiée dans cette course, et ma présence ici s’inscrit dans une dynamique de partenariat stratégique avec les bailleurs et investisseurs japonais, afin de mobiliser les ressources nécessaires à la mise en œuvre de ce programme ambitieux [PNSD]", a lancé le Vice-Premier Ministre, dans son discours-plaidoyer.

En rapport avec la sécurité juridique et judiciaire des investisseurs et en sa qualité de responsable direct au niveau du Gouvernement des questions des investissements et de l’assainissement de l’environnement des affaires, Guylain Nyembo a pris l’engagement de jouer pleinement son rôle, solidairement avec l’Exécutif, pour assurer un suivi efficace de la nouvelle Feuille de route des réformes relatives à l’amélioration du climat des affaires en RDC.

Réchauffement des relations Japon-RDC

Parlant de la coopération avec le Japon, Guylain Nyembo a rappelé une série d’activités antérieures, qui visent toutes à raffermir les relations économiques et diplomatiques entre les deux pays. Il a cité la Table Ronde et le Forum sur les Mines organisés respectivement en 2022 et en 2023 ; la participation du Président de la République, Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, à la TICAD 7 en 2019 à Yokohama (Japon), durant laquelle la RDC s’était engagée dans une nouvelle dynamique de coopération bilatérale visant à nouer des partenariats stratégiques mutuellement bénéfiques dans les secteurs de la télédétection, des mines, de l’Energie, de l’industrie, des infrastructures et de la sécurité alimentaire…

Il a aussi évoqué l’engagement du Japon pris lors de la TICAD 8 à Tunis, en rapport avec les investissements du secteur privé. "La RDC entend capitaliser sur la cinquième phase de l’Initiative d’Assistance Renforcée au secteur Privé en Afrique (EPSA 5), qui est un partenariat entre la Banque Africaine de Développement (BAD) et le Gouvernement japonais pour la mobilisation des ressources en faveur du secteur privé africain", a-t-il dit. Cette coopération financière japonaise dont l’enveloppe s’élève à 5 milliards USD pour la période 2023-2025, permettra d’accompagner les initiatives de développement industriel des pays africains, dont la RDC.

"Il s’agit donc d’un réchauffement des relations entre les deux pays qui a posé de nouveaux jalons d’une coopération solide et prometteuse", a poursuivi le Vice-Premier Ministre. Cette nouvelle dynamique a déjà donné des résultats concrets : la signature d’un accord de coopération dans le secteur minier en décembre 2022 entre le Ministre des Mines de la RDC et le Ministre de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie du Japon ; les visites de travail à Kinshasa des membres du Gouvernement japonais et des Hauts Cadres de l’Administration japonaise en 2023 et en 2024.

Invitation à la Conférence des investisseurs et bailleurs de fonds

Parmi les initiatives dans le secteur de mines visant non seulement l’exploitation mais surtout l’implantation des unités locales de transformation, la RDC entend asseoir la coopération avec le Japon par des projets tels que ceux portés par EGC (Entreprise Générale du Cobalt) et OKAPI, a indiqué le Vice-Premier Ministre. Ces projets consistent à enregistrer les exploitants miniers artisanaux dans le but d’assainir et de sécuriser la chaine d’approvisionnement de minerais.

"Aujourd’hui encore, nous avons l’occasion de marquer un pas de plus dans cette coopération à travers ce Forum d’investissement", a assuré Guylain Nyembo. Avec, dans cet élan, des objectifs précis : la consolidation des acquis de la coopération dans le secteur minier à travers le rétablissement d’un contact direct avec les entreprises japonaises qui souhaitent investir dans ce secteur ; la relance de l’accompagnement dans les domaines de l’énergie, de l’industrie, de l’agriculture et des infrastructures ; la présentation de projets bancables pouvant bénéficier de financements par prêt concessionnel du Gouvernement japonais ; l’identification et l’implication des bailleurs de fonds japonais pour le financement du PNSD.

Dans la foulée, le Vice-Premier Ministre a annoncé la tenue en RDC, de la Conférence des investisseurs et des bailleurs de fonds, prévue au second semestre 2025. L’objectif de ce forum est de mobiliser les ressources nécessaires pour la réalisation de divers projets de grande envergure en RDC. "Vous y êtes d’ores et déjà invites", a conclu Guylain Nyembo, désignant l’Ambassadeur de la RDC au Japon, Likumwenda Nsenda, comme point focal pour les informations liées à l’évolution des préparatifs de cette conférence et des modalités de participation.

La Pros.      

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Déclaration des principes signée depuis Washington, RDC-Rwanda : les USA passent aux actes pour un règlement pacifique du conflit !

 

La République Démocratique du Congo (RDC) et la République du Rwanda ont signé, vendredi dernier, à Washington DC, une Déclaration de principes sous la facilitation des États-Unis d'Amérique, en présence de Marco Rubio, Secrétaire d'État des États-Unis. D’après la partie congolaise, représentée par le Ministre d’Etat en charge des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, cette rencontre, initiée par les USA, tenue au Département d'Etat américain, marque un engagement renouvelé en faveur de la paix, de la souveraineté et de la stabilité dans la région des Grands Lacs.

‘’La Déclaration s'appuie sur les efforts et décisions déjà engagés aux niveaux régional et international, et marque une étape supplémentaire vers une solution politique durable. Elle réaffirme des principes politiques fondamentaux notamment, le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale, le principe de non-ingérence dans les affaires internes des États, le règlement pacifique des différends, la cessation de tout soutien aux groupes armés, le retour sûr et volontaire des personnes déplacées et des réfugiés, ainsi que la mise en place d'un cadre d'intégration économique régionale progressive. Elle prévoit également des consultations supplémentaires en vue de l'élaboration d'un futur accord de paix. Cette initiative américaine s'inscrit en complémentarité des efforts régionaux en cours ainsi que de la médiation conduite par l'Etat du Qatar’’, explicite, dans son communiqué, Thérèse Kayikwamba Wagner.

La Pros.

 

MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, COOPERATION INTERNATINALE ET FRANCOPHONIE

Washington D.C, 25 avril 2025

COMMUNIQUE DE PRESSE

Signature d'une Déclaration de principes entre la République Démocratique du Congo et la République du Rwanda sous l'égide des États-Unis d'Amérique

La République Démocratique da Congo (RDC) et la République du Rwanda ont signé ce jour, à Washington DC, une Déclaration de principes sous la facilitation des États-Unis d'Amérique, en présence de Son Excellence Monsieur Marco Rubio, Secrétaire d'État des États-Unis. Cette cérémonie, à l'initiative des USA, tenue au Département d'Etat américain, marque un engagement renouvelé en faveur de la paix, de la souveraineté et de la stabilité dans la région des Grands Lacs.

La Déclaration s'appuie sur les efforts et décisions déjà engagés aux niveaux régional et international, et marque une étape supplémentaire vers une solution politique durable. Elle réaffirme des principes politiques fondamentaux, notamment le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale, le principe de non-ingérence dans les affaires internes des États, le règlement pacifique des différends, la cessation de tout soutien aux groupes armés, le retour sûr et volontaire des personnes déplacées et des réfugiés, ainsi que la mise en place d'un cadre d'intégration économique régionale progressive. Elle prévoit également des consultations supplémentaires en vue de l'élaboration d'un futur accord de paix. Cette initiative américaine s'inscrit en complémentarité des efforts régionaux en cours ainsi que de la médiation conduite par l'Etat du Qatar.

Dans son allocution, Son Excellence Madame Thérèse Kayikwamba Wagner, Ministre des Affaires étrangères, Coopération internationale et Francophonie, a salué la Déclaration comme une étape significative vers la paix, tout en soulignant que celle-ci doit être poursuivie selon une séquence rigoureuse : sécurité d'abord, confiance ensuite, et coopération en dernier ressort. Elle a réaffirmé que la position de la RDC demeure ancrée dans la Résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui exige le retrait de toutes les forces étrangères du territoire congolais et la cessation de tout soutien externe aux groupes armés.

La Ministre a souligné que la RDC constitue une pierre angulaire des solutions aux défis mondiaux notamment en ce qui concerne la transition énergétique et les chaines d'approvisionnement en minerais critiques. Les ressources nationales minerais, énergie et capital humain doivent être mobilisées de manière responsable et transparente, au service du développement durable du pays et de la stabilité globale

Elle a également insisté sur l'importance d'engagements contraignants et de mécanismes crédibles de redevabilité, en rappelant que les initiatives précédentes n'ont pas connu un aboutissement final. La paix, a-t-elle affirmé, doit reposer sur la rigueur, la responsabilité et des actions vérifiables.

La RDC a exprimé sa reconnaissance pour l'engagement de principe des États-Unis, en mettant en lumière le rôle de Son Excellence Dr. Mamad Boulos, Conseiller Principal du Secrétaire d'Etat américain pour les affaires africaines, dont les consultations approfondies dans la région ont apporté une approche diplomatique ancrée dans les réalités du terrain et centrée sur l'humain.

A l'issue de la cérémonie, la délégation congolaise a participé à plusieurs rencontres diplomatiques clés : Une consultation bilatérale avec les Etats-Unis, axée sur le renforcement des liens stratégiques et du partenariat économique. Un dialogue bilatéral avec le Rwanda, sous facilitation américaine : Une réunion trilatérale consacrée aux mécanismes de mise en œuvre et aux prochaines étapes. La République Démocratique du Congo réaffirme son engagement à poursuivre les efforts diplomatiques, à appliquer de manière responsable les principes contenus dans la Déclaration, et à œuvrer à l'élaboration d'un accord de paix contraignant dans les semaines à venir.

FIN

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Dialogue AFC/M23 : ils ont exigé une déclaration publique de bonne foi, ils l'ont obtenue

(Par Bahati Kasindi, Communicant et Analyste Politique)

Ce mercredi 23 avril 2025, la population congolaise a découvert avec surprise, à la télévision nationale, la lecture d’une déclaration conjointe entre la délégation du gouvernement congolais présente à Doha et celle du mouvement rebelle AFC/M23, soutenu par le Rwanda et occupant actuellement deux grandes villes de l’Est. Alors que tout semblait figé, cette déclaration – convenue entre les deux parties – a été rendue publique. Dans le long et douloureux feuilleton du conflit à l’Est de la RDC, le gouvernement vient peut-être de franchir un seuil politique. Un geste discret mais symbolique, loin d’être une faiblesse.

Les stratèges le savent : parfois, une phrase dite au bon moment suffit à faire basculer l’Histoire.

Parmi les conditions posées par les rebelles de l’AFC/M23 pour engager le dialogue, la plus emblématique était une déclaration publique du Président Tshisekedi soutenant l’idée même du dialogue. Cette demande exprimait un profond manque de confiance envers Kinshasa, qu’ils accusaient de ne jamais respecter ses engagements.

Et même si cette parole n’est pas venue directement du Chef de l’Etat, elle a été portée par sa délégation, à travers une déclaration conjointe rendue publique, diffusée sur les plateformes officielles de la Présidence et lue à la télévision nationale. Un message clair. Une réponse, même indirecte, à l'une des demandes centrales des rebelles : être écoutés, considérés, reconnus.

Cette ouverture, sans tapage, peut être perçue comme un levier pour la suite. Car la paix ne naît pas toujours de grandes conférences – aussi prestigieuses soient-elles, comme à la SADEC, Luanda, Nairobi ou même Doha, entre les présidents Tshisekedi et Kagame devant l’Emir du Qatar – ni d’accords solennels, mais parfois d’un mot juste, d’un geste inattendu, d’un ton nouveau à la télévision nationale.

Aujourd’hui, les conditions politiques d’une désescalade sont posées. Il revient à toutes les parties de s’y arrimer. L’équilibre ne sera pas immédiat, mais cette évolution du langage officiel ouvre une brèche.

A ceux qui demandent : « Pourquoi maintenant ? Pourquoi pas avant ? », la réponse tient dans le contexte. Lorsque les rebelles exigeaient un dialogue, la RDC était en position de faiblesse : deux villes perdues, aucune solution militaire, et un ennemi soutenu par un voisin puissant militairement. Kinshasa n’avait rien à offrir en échange.

Aujourd’hui, les rapports de force ont changé. Reconnaissance diplomatique, sanctions contre le Rwanda, appels internationaux au retrait de son armée du territoire congolais… le terrain est plus équilibré. Le moment est venu pour chacun de défendre son agenda. Et la première exigence des rebelles – une déclaration publique de bonne foi – a été remplie.

Dialogue AFC/M23 : ils ont exigé une déclaration publique de bonne foi, ils l'ont obtenue
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Justice, communication et légèreté institutionnelle : une dérive en marche ?

(Par Cyrille Ludunge Bagenda Banga)

Introduction

Le communiqué n°098 du Ministère de la Justice, daté du 19 avril 2025, prétend annoncer l’ouverture de poursuites judiciaires contre Monsieur Joseph Kabila Kabange, ancien Président de la République Démocratique du Congo, ainsi que ses proches, pour leur supposée complicité dans l’agression du pays via le mouvement M23. Un texte qui, s’il n’était pas aussi grave dans ses implications, pourrait être classé parmi les maladresses administratives d’un cabinet improvisé.

Entre accusations de haute trahison, ordres de saisies de biens, restrictions de mouvements, et un ton martial à peine voilé, ce communiqué interroge autant sur le fond que sur la forme. Est-ce un acte de justice mûri, un coup politique de diversion, ou simplement une œuvre de néophytes pris dans l’euphorie de leur toute-puissance institutionnelle ?

1. L’incongruité de la forme : une note brouillonne pour une affaire d’État

À la lecture du communiqué, on est d’abord frappé par la forme : absence de référence juridique, ton approximatif, et un usage flou du langage administratif. Il n’y a ni visa des articles constitutionnels ou légaux, ni indication d’une base procédurale crédible. Le document ressemble plus à une décision de cour de récréation ministérielle qu’à une communication d’un ministère d’État.

Où est la rigueur juridique ? Où est la solennité de l’État ? Ce genre de déclaration, s’il est authentique, jette un doute sérieux sur la qualité des conseillers politiques et juridiques du ministre de la Justice.

2. Le fond : entre précipitation politique et amateurisme judiciaire

Accuser un ancien Chef de l’État de haute trahison, pour des faits aussi lourds que la collaboration avec un mouvement qualifié de terroriste, requiert une enquête sérieuse, des éléments de preuve accablants et une procédure conforme à la Constitution. Il ne s'agit pas d'une affaire partisane. C’est une question de souveraineté nationale.

Or, ici, on inverse l’ordre des choses : injonction d’engager des poursuites, saisie des biens, puis on parlera d’enquête. On devine donc une stratégie de diabolisation politique, motivée peut-être par l’opportunité de neutraliser un adversaire redouté ou de détourner l’attention d’une autre crise en cours.

3. L’hypocrisie sélective : pourquoi maintenant ? Pourquoi Kabila seul ?

Si la République doit se purger de ses traîtres, où sont les noms de ceux qui ont cohabité, mangé, gouverné, négocié avec le M23 à Kinshasa pendant 14 mois ? Pourquoi la justice ne s’est-elle pas réveillée plus tôt ? Qui a donné l’ordre de loger les émissaires du M23 à l’Hôtel du Fleuve ? Pourquoi n’a-t-on pas ouvert les mêmes procédures contre ces acteurs de l’Union sacrée ?

Ce deux poids, deux mesures dénote une instrumentalisation politique de la justice, au détriment de sa mission sacrée.

4. Une dérive dangereuse : quand l’État devient une scène de règlement de comptes

Ce type de communiqué, s’il est réel, est la preuve de l'effritement de l'État de droit. Il transforme l’administration en un théâtre de vengeance politique. Cela nourrit la méfiance envers les institutions, installe un climat de peur, et banalise la justice. Or, dans un pays qui cherche la stabilité, on ne peut pas se permettre une telle désinvolture.

C’est aussi une leçon de gouvernance ratée : même pour neutraliser ses adversaires, un État responsable agit avec méthode, avec retenue, avec respect pour ses propres lois.

Conclusion : vers une justice spectacle ?

Si ce document est un fake, il est le symptôme d’une société désorientée, qui ne croit plus à l’orthodoxie des institutions.

S’il est authentique, alors c’est le signe d’une dérive inquiétante, d’un pouvoir pris de panique, prêt à piétiner les fondamentaux pour survivre politiquement.

Dans les deux cas, la République sort perdante. L’histoire, elle, retiendra que certains ont confondu la justice avec la communication, la politique avec le ressentiment, et le leadership avec l’arrogance des improvisés.

CLBB

Là où l'opinion s'arrête, la réflexion commence.

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