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Clôture des Conférences de Performance de l’exercice 2026, RDC : Aimé Boji fixe le cap sur la gestion axée sur les résultats !

Après douze jours de travaux intensifs, les rideaux sont tombés sur les Conférences de Performance de l'exercice 2026. La cérémonie de clôture s'est tenue hier, lundi 28 juillet 2025, à l'hôtel Sultani, sous la présidence du Ministre d'Etat, Ministre du Budget, Aimé Boji Sangara Bamanyirwe. Ces assises cruciales ont réuni les délégués de 21 ministères pilotes, les partenaires techniques et financiers ainsi que des acteurs de la Société civile, marquant un tournant dans la réforme budgétaire du pays.

Dans son allocution, le Ministre d'Etat a salué l'engagement des participants, soulignant que ces conférences constituent un jalon politique majeur. Il a rappelé que cette démarche traduit la volonté du Gouvernement, sous l'impulsion du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, et la coordination de la Première Ministre, Judith Suminwa Tuluka, de faire basculer l'administration publique vers une gestion axée sur les résultats.

Une volonté politique de rupture

Le Ministre d'Etat a d'abord rappelé les fondements de cet exercice en citant ses propres propos tenus à l'ouverture : ‘’J'avais souligné que l'organisation des Conférences de Performance constitue une étape importante du processus d'élaboration de la Loi des Finances. A la même occasion, j'avais rappelé l'objectif général poursuivi, à savoir : concentrer l'attention des gestionnaires et des agents publics sur l'amélioration de la qualité des politiques publiques, découpées en programmes, dans le but d'atteindre les résultats au moyen des objectifs et indicateurs de performance et de suivi’’.

Se montrant satisfait du déroulement des travaux, Aimé Boji a détaillé les avancées observées : ‘’Au vu du rapport de synthèse qui vient d'être lu, je note que les débats et les échanges ont été fructueux et enrichissants, et se sont déroulés dans un climat de sérénité et de convivialité. Ce qui me permet de croire que les objectifs ainsi que les résultats attendus de ces conférences ont été de manière générale atteints, spécialement en ce qui concerne l’actualisation et l'adoption des stratégies sectorielles, de la maquette programmatique par secteur, du cadre de performance par programme, des fiches d'indicateurs, et des plans de passation des marchés publics. Mais bien plus, je note également que cette troisième expérience nous a permis de constater une certaine maturation des secteurs en ce qui concerne la qualité des débats conduits et le niveau d'appropriation des référentiels’’, a-t-il indiqué.

Tout en félicitant les participants, il a lucidement identifié les défis qui persistent. ‘’Il est important de reconnaître que des défis existent, notamment l'insuffisante structuration de l'évaluation des politiques publiques, la faible disponibilité de données statistiques, et les besoins de renforcement des capacités des gestionnaires et des unités de pilotage’’, a noté le Ministre d’Etat en charge du Budget.

Pour y faire face, il a réaffirmé la détermination de son ministère : ‘’Je voudrais évoquer, en guise de recommandation très importante, le besoin d'une structure et d'un mécanisme permettant les collaborations et le renforcement des capacités des différents cadres. Le Gouvernement, à travers le Ministère du Budget, reste déterminé à poursuivre les efforts de renforcement des compétences et de digitalisation des outils de gestion. Ces conférences incarnent notre volonté politique de rompre avec les pratiques budgétaires du passé et d'instaurer une culture de résultats’’.

Des résultats concrets pour le budget 2026

Le rapport synthèse, présenté par le Directeur Général de la Direction Générale de Développement et Suivi de Performance (DGDSP), a offert une vue d'ensemble précise des travaux. Ce dernier a déclaré : ‘’Dans le cadre du processus d'élaboration du projet de loi de finances 2026, et conformément aux dispositions des articles 3, 38, 39 et 50 du décret n°22/37 du 29 octobre 2022 portant gouvernance budgétaire, le Ministère du Budget a organisé, du 17 au 28 juillet 2025, les conférences de performance pour l'analyse des progrès annuels de 21 ministères’’.

Il a ensuite détaillé les conclusions des commissions : ‘’Les travaux en commission, entre les experts du Ministère du Budget et ceux des ministères invités, ont permis : 1. de mesurer le degré de prise en compte des recommandations formulées lors des travaux antérieurs ; 2. d’apprécier les modifications opérées au niveau de la maquette programmatique et du cadre de performance ; 3. de formuler des recommandations visant à mettre en cohérence les objectifs, les indicateurs et les cibles. De manière générale, sur les 21 ministères attendus, nous avons noté un taux de participation de 100%. La maquette programmatique renseigne au total 25 programmes, dont 21 programmes supports et 46 programmes métiers’’.

Ces éléments concrets alimenteront directement le Débat d'Orientation Budgétaire et serviront de base pour les arbitrages du projet de loi de finances 2026. La clôture de ces assises confirme que la réforme est désormais engagée de manière irréversible, avec pour horizon 2028 le basculement complet de la République Démocratique du Congo au budget-programme.

Pour le bon déroulement de ces travaux, les commissions ont été reparties de la manière suivante :

Commission 1 : Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale ; Infrastructures et Travaux Publics ; Défense Nationale et Anciens Combattants ; Transports et Voies de Communication ; Finances.

Commission 2 : Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté ; Formation Professionnelle et Métiers ; Enseignement Supérieur et Universitaire ; Recherche Scientifique et Innovation Technologique.

Commission 3 : Agriculture et Sécurité Alimentaire ; Pêche et Élevage ; Environnement et Développement Durable ; Affaires Foncières.

Commission 4 : Urbanisme et Habitat ; Développement Rural ; Ressources Hydrauliques et Électricité ; Industrie.

Commission 5 : Genre, Famille et Enfant ; Droits Humains ; Commerce Extérieur ; Tourisme.

La Pros.

 

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Unikin/Faculté des Sciences et technologies : la SOCHIMICO décerne dix diplomes de mérite à 10 professeurs émérites

 

 

 

Les Professeurs de la mention Chimie et Industrie de la Faculté des Sciences et Technologies de l'Université de Kinshasa, ainsi que d'autres chimistes non professeurs, tous rassemblés au sein de la SOCHIMICO : Société des Chimistes du Congo, ont célébré, samedi 27 juillet, sous le chapiteau de l'Unikin, leurs professeurs émérites, 10 au total, dont un à titre posthume, allusion faite au professeur Kabele Ngiefu d'heureuse mémoire.

 

Il y a parmi eux, le professeur Basosila Lolofo, le professeur Bokolo Kokengo, le professeur Kasende Okuma, le professeur Monama Ondongo, le professeur Mudogo Virima, le professeur Mulenga Mbombo, le professeur Onyamboko Nguwu, le professeur Taba Kalulu, le professeur Yav Gushiman et, à titre posthume comme souligné ci-haut, le professeur Kabele Ngiefu d'heureuse mémoire.

 

Cette célébration haute en couleurs a été l'occasion pour la SOCHIMICO, que préside d'une tête bien faite le professeur Pierre Lohohola, de décerner des diplômes de mérite à ces heureux professeurs émérites, en présence de leurs épouses et enfants et de toute la communauté scientifique présente dans la salle, dont une multitude d'étudiants..

Dans sa déclaration suivie de sa signature apposée sur chacun de ces diplômes, le professeur Lohohola reconnaît leur décerner ces diplômes pour tout leur temps professoral qu'ils ont mis à contribution pour la formation des chimistes qu'ils sont.

En plus du diplôme, chacun a eu droit à un trophée, un portrait représentatif de sa photo ainsi qu'un porte-clé comme outil de protection de la clé de la science.

Cette remise de brevets, trophées, portraits et porte-clés, a été suivie d'une séance de témoignages riches en souvenirs. Il y avait parmi les preuves testimoniales, celle de la part de l'honorable Célestin Mbuyu, qui a été là en sa double qualité de Chef des travaux en Chimie à la faculté de Polytechnique et membre influent de la SOCHIMICO, dont il est même le défenseur au niveau du Parlement. Monsieur l'honorable a eu à témoigner en faveur du P.E. Christophe Mulenga qu'il a déclaré avoir connu en deuxième candidature en Chimie à l'Université Officielle du Congo, actuelle Université de Lubumbashi, avant de le rencontrer plus tard à l'Université Lovanium en Première Licence, après fusion, par le maréchal Mobutu, de trois universités : de Kisangani, de Lubumbashi et de Kinshasa, en Université Nationale du Zaïre.
''Ce que je retiens du professeur Christophe Mulenga, c'est sa persévérance, son affinité dans ce qu'il fait, son esprit de recherche très poussé, son calme pacifique ainsi que son sens d'écoute très élevé; l'homme vous écoute d'abord et il va vous réagir après. Vous pouvez discuter comme vous voulez, il vous écoute en silence et, lorsqu'il prend la parole, c'est pour quelques minutes et c'est pour vous dire l'essentiel'', a-t-il témoigné.
Le C.t. Célestin Mbuyu reconnaît en plus dans le chef du P.E. Christophe Mulenga l'inventeur du produit Matésia.

Il n'y avait pas loin de la fourchette aux lèvres durant le somptueux repas qui a été servi aux convives, lorsque le professeur Jules Tshishimbi, expert en chimie quantique, soit chimie théorique, nous a fait l'honneur de tailler bavette avec nous.

''Aujourd'hui nous sommes en train de célébrer nos professeurs qui nous ont à la fois formés et donné le goût de la recherche scientifique. Les voici aujourd'hui arrivés à la fin de leurs carrières. Ils ont formé non seulement les professeurs que nous sommes, mais aussi plusieurs cadres du pays. Comme c'est le temps pour eux de se reposer du travail de leurs cerveaux après avoir rendu de loyaux services à la nation, nous avons trouvé bon de prendre l'option de les célébrer dans l'objectif pour nous de reconnaître leurs mérites.
C'est donc à titre de reconnaissance que nous avons tenu à organiser cette fête'', a-t-il contextualisé.

Le professeur Tshishimbi reconnaît en plus que les connaissances qu'ils ont aujourd'hui comme chimistes, ce sont ces 10 professeurs émérites qui les leur ont transmises en bonne et due forme.

''Nous autres nous avons eu la chance de recevoir notre formation directement de ces professeurs qui ont été, eux, au moment où ils étaient encore des étudiants, en contact direct avec des professeurs belges. Et ils ont réussi à tirer profit de la rigueur leur transmise.
Voilà donc arrivé notre tour de transformer cette rigueur dans la dispensation de la Chimie à nos étudiants d'aujourd'hui'', a-t-il souligné, avant de nous expliquer c'est quoi un professeur émérite et quel est le chemin académique à emprunter pour le devenir.

PARCOURS ACADÉMIQUE POUR DEVENIR PROFESSEUR ÉMÉRITE
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Foi sur les explications de notre interlocuteur, à l'Université, précisément dans le corps académique, on commence d'abord par être Assistant.
''Un assistant, c'est un étudiant qui s'est plusieurs fois distingué. On est d'abord Assistant de premier mandat et, à force d'exceller on devient Assistant de second mandat et avec autant de publications en appui, on devient Chef des travaux. C'est après soutenance de thèse que l'on finit par devenir Professeur associe, P.A. en abrégé et c'est la première étape dans le secteur'', a-t-il expliqué avant de placer les points sur les ''i''.

''Un professeur, ce n'est pas seulement donner cours ; c'est en plus faire des recherches et ces recherches consistent à trouver des solutions aux problèmes du pays. Parce que le pays a des problèmes et le rôle de l'Université consiste à trouver des solutions à ses problèmes. Et s'il arrive à publier, il devient professeur full''.

Par ''publier'' il veut dire qu'il y a des choses nouvelles qu'un professeur a découvertes ou inventées sur base des recherches ou expériences qu'il a pu mener et qui permettent de faire avancer la science.
Au niveau des Professeurs, il y a aussi des grades. S'il se distingue durant 4 ans, avec, ses publications faisant foi, il passe alors à l'étape de Professeur full. La condition, c'est de faire avancer la science. S'il continue dans le même élan, à résoudre les problèmes de la société, avec des publications dans le domaine scientifique en appui, il devient Professeur ordinaire, P.O. C'est l'avant-dernière étape durant laquelle il faut être en mesure de former un homologue qui va te remplacer durant ton repos. C'est alors que tu deviens Professeur Émérite,.P.E.'', a-t-il éclairci, avant d'en faire une application à sa propre personne.

''Moi, par exemple, c'est le Professeur Kassende qui m'a formé. C'est pourquoi vous m'avez vu témoigner en sa faveur durant la session des témoignages.
Donc, professeur à l'Université, après votre ancienneté, soit vous devenez professeur émérite, si vous avez formé celui devant vous remplacer ou soit vous allez tout simplement à la retraite, dans le cas où vous n'avez formé aucun homologue. Donc, nous avons, d'un côté, un professeur émérite pour le cas qui nous concerne ce jour et , de l'autre, un professeur retraité, pour le second cas'', a-t-il fait la part des choses.

''Donc, poursuit-il, un professeur émérite qui va en repos, contrairement à son homologue simplement retraité pour n'avoir laissé aucun remplaçant, le pays n'a pas perdu. C'est selon que ses connaissances, il les a transmises à son remplaçant, qui devient presque son portrait craché, sur le plan scientifique. En plus de ça, l'Université aura toujours besoin de recourir à son expertise, soit dans la décantation de tel ou tel litige facultaire ou au niveau du département, soit dans une question de recherches, qu'elle soit fondamentale ou appliquée, ou soit encore dans la direction d'une quelconque thèse'', a-t-il renchéri.

Pour madame le professeur Joséphine Ntumba Kankolongo, Directeur général de l'Institut Supérieur des Techniques Médicales, ISTM, qui a été désignée par ses pairs pour lire la biographie de chacun de ses Professeurs Émérites, ''ces derniers sont de vraies icônes de la science''.

APPORT DE LA CHIMIE DANS LE SOCIO-ÉCONOMIQUE
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Le professeur Jules Tshishimbi n'a pas oublié de nous parler de la Chimie comme étant une branche très porteuse de développement.

''Nous sommes un pays très riche en ressources naturelles et ces ressources, pour leur donner de la valeur ajoutée, il faut les transformer. Et pour les transformer, c'est la Chimie qui apporte son rôle, avec une mise en pratique de son objectif et de sa définition'', a-t-il laissé entendre.

''En tant que chimiste, notre mission, c'est de transformer ces matières premières, que nous avons, en produits finis. Dans plusieurs pays, s'ils sont développés, c'est parce que la Chimie contribue énormément au budget de leur pays'', a-t-il comparé avec raison en confirmant en même temps ce qu'a déclaré avant lui son homologue, le professeur Lohohola, président de la SOCHIMICO, lors de sa parole de contextualisation de l'événement.

À jouter foi à ses propos, le chimiste joue un rôle très vital, que ça soit dans le minerais, dans l'agriculture pour l'étude du sol, dans le champ des médicaments, dans l'habillement, dans la cosmétique, dans l'alimentation, dans la ''brassiculture'', à l'OCC pour le contrôle de la validité des marchandises et dans plusieurs autres domaines dans lesquels ils sont allés vaquer à leur travail de chimistes.

''Et pour appliquer cette chimie, il y a en amont des gens qui nous ont aidés à en avoir la parfaite connaissance.
Et moi comme professeur, je suis en train de transmettre à ces générations d'étudiants, pour demain, ces connaissances que nous avons reçues de la part de ceux qui nous ont formés'', a-t-il avoué.

La Pros

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Des actions à grand impact dans divers domaines, RDC-Chine : Zhao Bin annonce des perspectives inédites !

 Le jeudi 24 juillet 2025, l’Ambassadeur de Chine en poste à Kinshasa, M. Zhao Bin, a exprimé des engagements significatifs de son pays à tenir, toujours, aux côtés de la RDC, pour booster ses efforts de progrès et d’amélioration du bien-être des congolais. Il l’a fait, ouvertement, à l’occasion d’une cérémonie solennelle d’inauguration de la nouvelle bibliothèque de l’Académie des beaux-arts, don de la République populaire de Chine.

‘’À l’image de l'Initiative de la Civilisation Mondiale (ICM) proposée par le Président XI Jinping, la Chine respecte la diversité des civilisations du monde, et entend renforcer les échanges et l'inspiration mutuelle des différentes cultures. Ces dernières années, sous la direction stratégique des deux Chefs d’État, la coopération en matière de sciences humaines entre nos deux pays s’intensifie sans cesse. En décembre dernier, le Centre culturel et artistique pour les pays de l'Afrique centrale, don du gouvernement chinois, disposant du plus grand théâtre dans la région, a été officiellement transmis à la partie congolaise. Cela permet au Congo d’organiser régulièrement des activités culturelles de grande envergure’’, a précisé, dans son allocution, le Diplomate Zhao Bin qui, dans la suite de sa mercuriale, a démontré des avancées majeures engrangées dans le cadre de la coopération sino-congolaise, soulignant la nécessité d’une confiance renforcée vis-à-vis de la partie chinoise pour un futur plus digne et durable.

‘’En mars de cette année, l’Université de Kinshasa, en collaboration avec l’Institut Confucius de l’Académie Diplomatique Congolaise (ADC), a officiellement lancé le cours de la langue chinoise, qui offre un nouvel outil aux étudiants congolais dans le développement de leur future carrière. Le 28 avril, l’Ambassade de Chine et l’Académie des Beaux-Arts ont organisé conjointement un vernissage, qui a servi d’une plateforme d’épanouissement pour des jeunes artistes congolais. Dans l’avenir, il y aura de plus en plus de projets de coopération culturelle sino-congolaise qui seront mis en œuvre en RDC. La Chine est disposée à renforcer la coopération pragmatique avec la RDC en matière de sciences humaines, à resserrer les liens de l’amitié, et à faire de la collaboration Chine-RDC un modèle glorieux pour les pays en développement en termes de promotion conjointe de la modernisation’’, a confirmé, à haute et intelligible voix, l’Ambassadeur Zhao Bin, dans son discours, à l’Académie des beaux-arts.

Gloire Mfemfere

ALLOCUTION DE S.E.M. ZHAO BIN, AMBASSADEUR DE CHINE,

À L'OCCASION DE L’INAUGURATION DE LA NOUVELLE BIBLIOTHÈQUE

DE L'ACADÉMIE DES BEAUX-ARTS DE KINSHASA

Excellence Madame la Ministre de l’Enseignement Supérieur de la RDC,

Monsieur le Directeur Général de l'Académie des Beaux-Arts de Kinshasa,

Mesdames et Messieurs, chers étudiants,

Bonjour ! C'est pour moi un grand plaisir d'assister à l’inauguration de la nouvelle bibliothèque de l'Académie des Beaux-Arts de Kinshasa. C’est la 4ème fois que je visite ce campus si beau et propre. En effet, il abrite non seulement d’excellents enseignants et étudiants, mais aussi se voit doter d’un cadre magnifique à la fois naturel et artistique, en faisant l’une des attractivités de la capitale congolaise.   

Depuis longtemps, l'Académie des Beaux-Arts tisse des liens amicaux avec l’Ambassade de Chine. Nos deux parties ont travaillé la main dans la main tant à la promotion des échanges culturels sino-congolais qu’au renforcement de la compréhension mutuelle entre nos deux peuples. En 2019, l’Union des Sociétés Minières aux Capitaux Chinois en RDC (USMCC) a fait un don de deux salles de cours et une salle de repos à l’Académie, ce qui a amélioré des conditions de travail et d’apprentissage des enseignants et étudiants. Aujourd’hui, nous nous réunissons ici pour témoigner de la mise sur pied d’un nouveau bâtiment, don de l’Ambassade de Chine et construit par l’entreprise chinoise GREC 7 au bénéfice de tout le personnel de l’Académie. J’espère qu’il devient un nouveau symbole de l’amitié entre l’Ambassade de Chine et l'Académie des Beaux-Arts.

À l’image de l'Initiative de la Civilisation Mondiale (ICM) proposée par le Président XI Jinping, la Chine respecte la diversité des civilisations du monde, et entend renforcer les échanges et l'inspiration mutuelle des différentes cultures. Ces dernières années, sous la direction stratégique des deux Chefs d’État, la coopération en matière de sciences humaines entre nos deux pays s’intensifie sans cesse. En décembre dernier, le Centre culturel et artistique pour les pays de l'Afrique centrale, don du gouvernement chinois, disposant du plus grand théâtre dans la région, a été officiellement transmis à la partie congolaise. Cela permet au Congo d’organiser régulièrement des activités culturelles de grande envergure. En mars de cette année, l’Université de Kinshasa, en collaboration avec l’Institut Confucius de l’Académie Diplomatique Congolaise (ADC), a officiellement lancé le cours de la langue chinoise, qui offre un nouvel outil aux étudiants congolais dans le développement de leur future carrière. Le 28 avril, l’Ambassade de Chine et l’Académie des Beaux-Arts ont organisé conjointement un vernissage, qui a servi d’une plateforme d’épanouissement pour des jeunes artistes congolais. Dans l’avenir, il y aura de plus en plus de projets de coopération culturelle sino-congolaise qui seront mis en œuvre en RDC. La Chine est disposée à renforcer la coopération pragmatique avec la RDC en matière de sciences humaines, à resserrer les liens de l’amitié, et à faire de la collaboration Chine-RDC un modèle glorieux pour les pays en développement en termes de promotion conjointe de la modernisation.

Pour terminer, je souhaite que tous les étudiants puissent réussir leur vie artistique, que l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa forme incessamment de grands talents pour la RDC et pour l’Afrique, et que l’amitié sino-congolaise se perpétue de génération à génération.

Je vous remercie.

 

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Prétendue infiltration des FDLR en RDC via le Burundi : Les FARDC alertent sur un projet de pogrom soigneusement planifié par les Twirwaneho contre les Banyamulenges !

Dans un communiqué publié ce 26 juillet 2025, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), par la voix du Général-Major Sylvain Ekenge Bomusa Efomi, ont fermement rejeté les allégations du groupe armé MRDP-TWIRWANEHO faisant état d'une infiltration de FDLR en provenance du Burundi, prétendument missionnés pour massacrer les populations Banyamulenge. Selon les FARDC, il s’agit d’une diversion visant à discréditer les processus de paix de Washington et de Doha. Le Haut Commandement révèle, au contraire, un projet de pogrom soigneusement planifié par les Twirwaneho eux-mêmes, en collusion avec le groupe armé RED TABARA, en vue de perpétrer des massacres à l’endroit des Banyamulenge, en province du Sud-Kivu. Une stratégie cynique destinée à provoquer un choc médiatique mondial et à impliquer injustement les Gouvernements congolais et burundais. A cet effet, l’armée congolaise appelle à la vigilance et condamne cette énième tentative de sabotage des efforts en faveur d’une paix durable dans l’Est de la RDC.

COMMUNIQUE DE PRESSE N° 20 DU 26 JUILLET 2025.

Le communiqué Nº006 rendu publie le 25 juillet 2025 par le groupe armé MRDP-TWIRWANEHO opérant dans les hauts plateaux de FIZI, alerte sur l'infiltration des prétendus FDLR formés et équipés au BURUNDI pour commettre des massacres à grande échelle et ciblés contre les populations BANYAMULENGE.

Pour les Forces Armées de la République Démocratique du Congo, ces allégations sont dénuées de tout fondement. Elles constituent une tentative désespérée d'aliéner l'opinion nationale et internationale, et de saboter les efforts entrepris dans le cadre des processus de paix de WASHINGTONG et de DOHA.

Par contre, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo détiennent des informations recoupées et vérifiées sur le projet planifié de massacre des populations BANYAMULENGE de MINIMBWE au Sud-Kivu par le groupe armé TWIRWANEHO en complicité avec RED TAB.AR.A, actif lui aussi dans la région.

La planification de ce pogrom a pour but de créer un tollé et en imputer la responsabilité aux Gouvernements congolais et burundais à travers leurs Forces de Défense et Sécurité.

Face à cette situation, les Forces Armées de la République Démocratiques du Congo dénoncent et condamnent les appétits criminels de ces forces du mal et leur tendance à torpiller les efforts entrepris pour le retour de la paix dans l’Est de la RDC.

Fait le 26 Juillet 2025

EKENGE BOMUSA EFOMI Sylvain

Général-Major

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Annonce imminente du remaniement, Suminwa II : suspense sur l’enjeu du Président de la République !

C’est depuis un peu plus de 5 mois qu’il a été annoncé le remaniement du Gouvernement. Depuis lors beaucoup d’eau a coulé sous le pont surtout dans le contexte sécuritaire. L’Accord de Washington et les prochaines négociations avec les USA dès le 21 août prochain en vue d’un partenariat économique sur les minerais critiques, s’impose comme une réalité indéniable. Le premier remaniement du Gouvernement par rapport au deuxième mandat de Félix Tshisekedi, fait l’objet de plusieurs conjectures. Dans l’opinion, les commentaires vont dans tous les sens les plus divers. Si le suspense demeure entier, tout au moins, la Première Ministre Judith Suminwa sera, elle, reconduite. Mais, le secret ne tardera à transpirer.

Tout serait fin prêt après les derniers réglages. Pour preuve, lors du Conseil des ministres tenu ce vendredi 25 juillet dernier, le Président de la République a informé ses ministres de l’imminence du remaniement.

Il s’agirait d’une équipe réduite qui devra répondre au contexte des négociations, en l’occurrence celles de Washington et de Doha. Une équipe resserrée qui doit se démarquer de la précédente qui comptait 54 membres, légèrement moins que celle dirigée par Samba Lukonde avec 57 membres.

L’actuel gouvernement censé expédier les affaires courantes, disposait de 6 vice-Premiers ministres, dont Jean-Pierre Lihau qui a conservé son poste à la Fonction publique et Jean-Pierre Bemba a quitté la Défense nationale pour les Transports et voie de communication.

Le ministère des Affaires étrangères a changé des mains. Thérèse Kayikwamba, pas connue dans les arcanes politiques congolaises, va donner une nouvelle impulsion à la diplomatie congolaise. En effet, après être parvenue à arracher l’accord de Washington, la RDC doit finaliser le processus de la capitale qatarie.

Entretemps, l’AFC/M23 conditionne sa participation au prochain cycle de pourparlers à la libération préalable de 700 prisonniers, arrêtés selon eux dans le cadre du conflit. C’est le défi qui attend le nouveau gouvernement. Pour ce, il faut éviter tout clientélisme ou favoritisme dans le choix des membres de la nouvelle équipe. Il s’agira prioritairement de combler le vide créé par des ministères vacants dont les animateurs ont être frappés d’une incapacité quelconque. Les ministres incompétents doivent également libérer les plancher.

Du choix des animateurs

Il sied de rappeler qu’en mars dernier, l’actuel conseiller spécial en matière de sécurité, Cashmir Eberande Kolongele, avait mené des consultations avec la classe politique. Il a reçu mission de poser les bases d’un Gouvernement plus inclusif. S’il y a eu bousculade au portillon, une bonne partie de l’opposition radicale a boycotté cette invitation. En parallèle, il y a eu le Pacte pour la paix et le bien-vivre dans la région des Grands lacs à l’initiative de la CENCO et l’ECC dont le rapport se trouve déjà sur la table du Chef de l’Etat.

Les pères de deux Eglises traditionnelles, ont appelé à un dialogue inclusif.  Entretemps, une brèche s’est ouverte entre le leader de l’Ecidé, Martin Fayulu, dont la plateforme n’avait pas pris part aux consultations avec le Conseiller spécial du Chef de l’Etat. D’entrée de jeu, il est exclu que Lamuka, Ensemble pour la République, Envol… et plusieurs autres partis participent à ce nouveau Gouvernement alors qu’il est réputé être inclusif.

Face aux enjeux à avenir notamment, le dialogue en vue à l’issue du processus de Doha, du rapport des prélats catholiques et de l’ECC… il est difficile de comprendre l’option du Chef de l’Etat en remaniant l’actuel gouvernement. Comme pour dire que le suspense demeure entier dans la stratégie du Président de la République de la République.

La Pros.

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Après avoir refusé de démissionner, FRIVAO : le Coordonnateur Chançard Bolukola aux arrêts !

Après avoir quitté Kisangani en urgence, Chançard Bolukola, Coordonnateur du Fonds de réparation et d’indemnisation des victimes des activités illicites de l’Ouganda en RDC, s'est rendu à Kinshasa sur invitation de son supérieur hiérarchique, Samuel Mbemba, Ministre de la Justice par intérim. Ce dernier aurait tenté à plusieurs reprises de le contraindre à démissionner, arguant que, n’ayant pas le plein pouvoir pour le révoquer, il ne pouvait pas le maintenir en poste.

Chançard Bolukola a été interpellé par des agents du parquet au rez-de-chaussée du bâtiment, alors qu'il était en discussion avec le Ministre. Cette scène surréaliste s'est déroulée en présence des avocats de Bolukola, qui sont restés perplexes face à la situation.

Traité comme un malfrat, il a été retenu au parquet de Kinshasa-Gombe de 11h à 14h, avant de subir un bref passage au parquet près la Cour de cassation, puis d'être transféré à la Cellule nationale des renseignements financiers (CENAREF) de 16h jusqu'à 1h du matin, et ramené au cachot du parquet de la Gombe, où il est actuellement détenu.

Ses avocats dénoncent un guet-apens orchestré par le Ministre. Ils soulignent que leur client ne faisait l’objet d’aucune convocation ni invitation à comparaître devant un magistrat. Par conséquent, ils rejettent toutes les «accusations infondées» relayées par les médias concernant un éventuel détournement de fonds.

«Ce qui est surprenant dans cette affaire, c’est que pendant que nous étions en pleine audition à la CENAREF, les personnes impliquées dans la détention de notre client ont diffusé l’information de son arrestation. Nous avons identifié l’origine de cette manipulation», a déclaré l'un des avocats du Coordonnateur du FRIVAO.

Selon des sources judiciaires, la trésorière du FRIVAO, ancienne journaliste et épouse de Feu Ernest Kiaviro, serait également recherchée.

«Un plan politique est déjà en cours pour déchoir le comité 100% jeune mis en place par Mutamba et rétablir l’ancienne équipe. Les nominations effectuées par Mutamba n’ont pas respecté la procédure établie par la Cour internationale de justice», affirment certains observateurs.

De nombreux analystes n’hésitent pas à lier cette affaire à la saga judiciaire que traverse Constant Mutamba, le ministre de la Justice démissionnaire, accusé de détournement de 19 millions de dollars américains destinés à la construction d’une prison à Kisangani (Tshopo).

Opinion.cd  (le titre est de La Pros.)

Après avoir refusé de démissionner, FRIVAO : le Coordonnateur Chançard Bolukola aux arrêts !
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Accords de Washington, Doha : « Nous devons savoir que ce sont des trêves…», prévient Jacques Djoli 

Patrick Muyaya, Ministre de la Communication et des Médias, Jacques Djoli, Rapporteur du Bureau de l’Assemblée Nationale de la RDC, et Didier Mumengi, Coordonnateur du Secrétariat technique du Pacte Social pour la Paix initié par le binôme CENCO-ECC, ont coanimé un débat citoyen organisé par la structure ‘’PONA CONGO’’ autour du thème central : « Différents processus de paix : Et le peuple dans tout ça ? ». C’était dans une salle archicomble du Centre Culturel Boboto à la Gombe, le jeudi 24 juillet 2025.

Deuxième intervenant de cette matinée scientifique, le Professeur Jacques Djoli Eseng’Ekeli a articulé son Grand Oral sur le sous-thème : « Washington, Doha, etc. Les principes et les accords d’une paix impossible ? » Cet orateur a, de prime abord, rappelé que la République Démocratique du Congo est un pays qui est né d’un ensemble des traités et des accords. Nous mettons en relief quelques points saillants de cette intervention magistrale.

Trame d’accords

Se replongeant dans l’histoire de cet immense pays au cœur de l’Afrique, le Professeur Djoli a rappelé que le Congo (Etat Indépendant du Congo) est une résultante, est né de la Conférence internationale de Berlin qui avait été pilotée, de 1884 à 1885, par l’illustre Chancelier allemand Otto von Bismarck. « L’histoire de ce pays est une histoire permanente d’accords. », a-t-il insisté.

Il a aussi fait allusion à l’Acte de cession du patrimoine de Léopold II à la Belgique de 1908. Plus tard, c’est une Table Ronde tenue à Bruxelles qui a débouché sur l’indépendance du Congo, le 30 juin 1960. « Entre la Loi fondamentale de 1960 jusqu’à nos jours, notre histoire est jalonnée des moments de décisions, d’accords. Que ce soit Tananarive, Coquilhatville, Lovanium, Luluabourg qui va donner lieu à la première Constitution dite congolaise de 1964, ou que ce soit, plus tard, la Conférence Nationale Souveraine qui va produire des actes, etc. », a indiqué ce Constitutionnaliste.

Selon le Prof Djoli, Washington, Doha viennent donc s’inscrire dans cette trame d’accords qui constituent le Congo. Ce ne sont pas les différents cadres qui importent plus mais plutôt les contextes dans lesquels se nouent ces accords. « D’une carte dessinée par les autres [Conférence internationale de Berlin], nous pouvons construire notre destin : notre destinée. », a-t-il ajouté.

Cycle de conflictualité

Ces 30 dernières années, le Congo est traversé par des conflits. Une étude comparative atteste qu’autrefois, vers la fin du 19ème siècle (1885), l’on se disputait le bassin conventionnel du Congo, aujourd’hui c’est le contrôle des ressources stratégiques et les routes de transit ou d’exploitation qui justifient les guerres de conquête de nouveaux espaces, d’une part, et de création de nouveaux acteurs politiques, de l’autre.

Jacques Djoli explique que la RDC est entourée des neuf autres Etats qui ont aussi des ambitions. Les relations internationales sont des relations de puissance, de domination. « La souveraineté n’est pas d’ordre de la foi. Pour être libre, il faut être fort, il faut être une puissance. Il faut donc développer, sous peine de disparition, une géopolitique : avoir une vision. », prévient-il.

La question qui se pose, aujourd’hui, à travers ces accords, c’est celle de notre existence, notre renaissance, notre refondation, de la construction au cœur de l’Afrique d’un Etat de droit et une nation puissante et prospère fondée sur une démocratie politique, économique, sociale et culturelle comme c’est dit dans le préambule de la Constitution. Le Professeur Djoli invite ses compatriotes à faire de la géopolitique, de la géostratégie et de la géostatique lorsqu’ils veulent lire, pénétrer ces accords.

Ces guerres récurrentes ont pour objectif à tuer le Congo (statocide), à tuer le peuple congolais (génocide). Malheureusement, l’élite congolaise se lance dans des guerres de positionnement du pouvoir. Par conséquent, le Congo rate ainsi son destin historique. Pendant ce temps, le Rwanda, l’Ouganda et autres Etats voisins vivent dans la perspective de s’offrir les immenses réserves congolaises et visent à bâtir leur développement sur les ressources (minérales, agropastorales, faune et flore) pillées.   

Si les Congolais ne connaissent pas les motivations de la guerre, ils ne pourront pas comprendre pourquoi une superpuissance comme les Etats-Unis d’Amérique intervient. Le Rwanda a toujours cherché à ce que le Congo soit un Etat faible pour en faire un champ d’exploitation, le balkaniser. Les agresseurs veulent que le Congo soit un Etat failli pour le dominer. Aussi, faudra-t-il élaborer une stratégie spécifiquement congolaise pour mettre fin à la guerre.   

Comment tirer profit de ces accords ?

Il y a eu Lusaka (1999), Sun City (2002), Accord bilatéral de Pretoria, le Pacte de Nairobi, Accord de Nairobi, Accord-cadre d’Addis-Abeba (2013) etc. Et, aujourd’hui, l’Accord de Washington, de Doha, sont des outils, des matrices que les Congolais doivent analyser pour savoir comment tirer profit, selon Jacques Djoli.

Focus sur les clauses avantageuses.

L’Accord de Washington semble consacrer la faiblesse de la RDC. « Comment ça ne consacrerait pas ? Nous avons fait la guerre mais nous n’avons pas gagné sur le plan militaire totalement… Comment gagner sans tirer un seul coup de feu ? », s’est interrogé l’intervenant. Pour la RDC, le premier bénéfice ou profit de cet accord c’est l’intégrité territoriale d’autant plus que la stratégie militaire rwandaise c’est de balkaniser le pays de Lumumba. « La fondamentalité de Washington et Doha, c’est la reconnaissance de l’intégrité du territoire congolais », dixit Jacques Djoli. Il y a aussi le désengagement des forces.  

Dans la Déclaration des principes de Doha (L’Accord proprement dit étant attendu le 17 août 2025 au Qatar), le Professeur Djoli relève que le point 2 fait référence aux principes fondamentaux de la Constitution de la RDC. On y souligne, entre autres, la Résolution 2773 du Conseil de Sécurité des Nations Unies et la restauration de l’autorité gouvernementale sur toute l’étendue du territoire national. Ce sont-là des dividendes notables. 

Les Accords ne sont que des trêves

Est-ce que cet Accord résout les problèmes ? Non parce que depuis 1960 il y a eu des Accords mais les conflits se sont reproduits au fil des ans. Djoli conclut : « Nous devons savoir que ce sont des trêves. Parce qu’entre les Etats, il n’y a que des trêves. Lorsqu’on avait signé le Traité de Versailles, personne ne pouvait croire que l’Allemagne allait déclencher les hostilités ». Il y a beaucoup de similitudes entre les tyrans imprévisibles Kagame et Hitler. Aussi, le Congo doit-il se doter d’une armée forte, professionnelle et dissuasive afin de faire face à toutes formes d’hostilités. 

Un jeu de questions-réponses a constitué l’épilogue de ce débat citoyen dont l’organisation a parfaitement réussi.

James Mpunga Yende

 

Accords de Washington, Doha : « Nous devons savoir que ce sont des trêves…», prévient Jacques Djoli 
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Ouverture du procès contre Joseph Kabila , Samuel Mbemba : "La justice ne négocie pas, elle ne dialogue pas non plus"

 

Le vendredi 25 juillet 2025, la Haute Cour Militaire de Kinshasa a officiellement ouvert le procès de l'ancien Président de la République Démocratique du Congo, Joseph Kabila Kabange. L'ex-Chef de l'Etat est jugé par contumace, car il n'a pas été localisé et ne s'est pas présenté à l'audience.

Présent lors de cette audience inaugurale, le Ministre de la Justice et Garde des Sceaux ad intérim, Maître Samuel Mbemba Kabuya, a rappelé la position du Gouvernement face à la presse. Il a souligné l'indépendance de la justice par rapport à l'agenda politique.

 "La justice ne négocie pas, elle ne dialogue pas, et son agenda n'est pas celui de la politique. Aujourd’hui s’ouvre, devant la Haute Cour Militaire, le procès qui oppose le ministère public au prévenu Joseph Kabila Kabange. Il est de notre devoir, en tant que ministère de la Justice, de conduire les avocats qui ont reçu mandat de faire la constitution de la partie civile pour le compte de la République. [...] La justice va faire son travail en toute indépendance, et nous connaîtrons l’issue du procès après", a-t-il déclaré

Ce procès historique porte sur des accusations d'une extrême gravité. Joseph Kabila est poursuivi pour son implication présumée en tant que co-initiateur de l'Alliance Fleuve Congo (AFC), la branche politique du mouvement rebelle M23 soutenu par le Rwanda. Les chefs d'accusation incluent : Trahison et intelligence avec une puissance étrangère (le Rwanda), participation à un mouvement insurrectionnel ; crimes contre la paix et la sécurité de l'humanité ; homicide intentionnel, viols, tortures et déportation de civils ; occupation militaire de la ville de Goma.

Ces crimes sont passibles de la peine de mort en RDC, où un moratoire sur les exécutions a été levé en 2024. L'audience d'ouverture a été de courte durée. A la demande des avocats de la partie civile, qui ont sollicité un délai pour examiner les nombreuses pièces du dossier, la Cour a reporté la prochaine audience au 31 juillet 2025. De son côté, le parti de Joseph Kabila, le PPRD, a dénoncé un "procès politique" et un "procès de la honte" visant à écarter un adversaire.

La Pros.

Ouverture du procès contre Joseph Kabila , Samuel Mbemba : "La justice ne négocie pas, elle ne dialogue pas non plus"
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Après des années de cacophonie tarifaire , Kinshasa : une commission mixte à pied d'œuvre pour uniformiser le coût du transport pour les motos et tricycles !

Pour des millions de Kinois, se déplacer en moto-taxi ou en tricycle relève souvent du parcours du combattant, où le prix de la course se négocie à la tête du client, au gré de la météo ou de l'humeur du conducteur. Une ère d'incertitude et de spéculation qui pourrait bientôt toucher à sa fin. Une véritable bouffée d'oxygène pour le portefeuille des citoyens et une avancée historique pour la capitale congolaise.

Le jeudi 24 juillet, le Ministre provincial des Transports et Mobilité urbaine, main dans la main avec sa collègue de l’Economie et des Finances, a officiellement lancé les travaux d'une commission mixte. Sa mission : élaborer, pour la toute première fois, une grille tarifaire officielle pour les courses en moto et en tricycle. Qualifiée d'historique, cette initiative vise à mettre un terme à l'anarchie tarifaire qui mine ce secteur vital de la mobilité à Kinshasa.

A Kinshasa, les motos-taxis, affectueusement surnommées "Wewa", et les tricycles, sont bien plus que de simples moyens de transport. Ils sont les artères qui irriguent une mégalopole en constante expansion, se faufilant là où les bus ne vont pas et offrant une solution de mobilité indispensable à une large partie de la population.

Cependant, cette flexibilité avait un coût, et surtout, un prix imprévisible. Faute de régulation, les tarifs fluctuaient de manière arbitraire, exposant les usagers à des abus quotidiens. Cette situation était une source constante de tensions et de conflits entre conducteurs et passagers. Bien qu'une grille tarifaire pour les bus et taxis ait été mise en place en janvier 2025, le secteur des deux et trois-roues était resté dans l'angle mort de la réglementation, continuant à opérer selon ses propres lois.

Une démarche concertée pour une réforme durable

La force de cette nouvelle initiative réside dans son approche inclusive. La commission mixte ne se contente pas de réunir des experts des ministères des Transports et des Finances ou des membres de la Division urbaine des Transports. Elle a surtout convié à la table des discussions les premiers concernés : les responsables des associations de motards et de conducteurs de tricycles de la ville.

Cette collaboration est un signal fort. Il ne s'agit pas d'imposer une décision venue d'en haut, mais de co-construire une solution équilibrée qui protège les usagers tout en tenant compte des réalités économiques des transporteurs. L'objectif est double : assurer des prix justes et prévisibles pour les citoyens et structurer un secteur informel pour améliorer sa transparence et sa contribution à l'économie de la ville.

L'espoir d'une mobilité apaisée et équitable

L'annonce de cette commission a été accueillie avec un immense espoir par les Kinois. La perspective de connaître à l'avance le coût d'un trajet est perçue comme une avancée majeure vers une mobilité plus juste et moins stressante. La grille tarifaire, qui sera publiée incessamment par le Gouverneur de la ville de Kinshasa, est attendue comme le point d'orgue de cette réforme. Si sa mise en application représentera sans doute un défi, la volonté politique affichée et l'implication des associations de conducteurs laissent présager un avenir plus serein pour les transports urbains dans la capitale. Pour beaucoup, cette réforme est bien plus qu'une simple mesure administrative, c'est la promesse d'une ville où se déplacer deviendra enfin plus équitable, plus sûr et plus prévisible pour tous.

Nathan Mundele

Après des années de cacophonie tarifaire , Kinshasa : une commission mixte à pied d'œuvre pour uniformiser le coût du transport pour les motos et tricycles !
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