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Avec le soutien des institutions financières et des partenaires institutionnels, RDC : l'ANAPI accélère la formalisation des « Mamans Malewa »

L’Agence Nationale pour la Promotion des Investissements (ANAPI) poursuit ses efforts pour structurer et formaliser l’entrepreneuriat féminin à Kinshasa. Sous l’impulsion de Madame Rachel Pungu Luamba, Directrice Générale de l’ANAPI, une campagne de sensibilisation a été lancée au siège de l’établissement public, réunissant les restauratrices populaires communément appelées Mamans Malewa. 

Cet événement a vu la participation active du Conseil d’Administration de l’ANAPI, ainsi que des représentants de plusieurs banques et institutions financières déterminées à soutenir ces entrepreneures dans l’obtention de financements et de services adaptés. Parmi les banques présentes figuraient Rawbank, Equity Bank, FINCA, ainsi que plusieurs autres acteurs du secteur financier. Leur engagement témoigne de la volonté collective d’intégrer ces femmes dans le tissu économique formel. 

Un accompagnement structuré pour favoriser l’accès aux financements

Grâce à cette initiative, les Mamans Malewa bénéficient d’un accompagnement concret visant à la régularisation de leurs activités auprès du Guichet Unique de Création d’Entreprise. Cette formalisation leur permettra d’accéder aux crédits, aux programmes de soutien aux petites entreprises et aux autres dispositifs mis en place par les institutions publiques et privées.

L’ASBL APLDD, sous l’impulsion de Madame Neneth Masangi, a joué un rôle clé en sollicitant l’appui de l’ANAPI pour rendre ce projet réalisable. Ce partenariat entre acteurs institutionnels et organisations de terrain vise à garantir un suivi efficace et un appui technique à ces restauratrices. 

Un moment clé : la remise des documents officiels

Lors du deuxième jour de cette activité, 63 femmes entrepreneures ont reçu leurs documents officiels de création d’entreprise, leur permettant ainsi d’opérer légalement et de profiter pleinement des opportunités du secteur formel. Cette étape marque un tournant essentiel dans le processus de professionnalisation des Mamans Malewa, leur offrant un accès facilité aux financements et aux autres avantages institutionnels.

Un engagement collectif pour une économie plus inclusive

La présence des banques et des institutions publiques souligne l’importance de l’inclusion financière et de la professionnalisation du secteur informel. En renforçant les capacités des femmes entrepreneures et en leur offrant des outils pour pérenniser leur activité, cette campagne marque une avancée significative vers une économie plus dynamique et inclusive en République Démocratique du Congo.

Avec le soutien de l’ANAPI, des institutions financières et des acteurs publics et privés, les Mamans Malewa pourront désormais évoluer dans un cadre structuré et bénéficier des opportunités économiques qui leur étaient jusque-là difficiles d’accès.

La Pros.

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De zéro à héros , Prof. Modeste Bahati Lukwebo : l'icône de la réussite dans l'entrepreneuriat en RDC

Dans tous les pays du monde, il existe des personnes ressources ou modèles par lesquelles toutes les générations s'inspirent pour pérenniser une certaine culture socio-économique.

La culture est un ingrédient très important qui peut être un facteur de développement et de réussite dans l'entrepreneuriat.

Nous voyons dans certains pays des aînés qui ont sacrifié toute leur jeunesse pour bâtir des empires économico-financiers qui profitent pour toute l'humanité comme Aliko Dangote au Nigeria et Donald Trump aux Etats-Unis d'Amérique.

Seul le travail bien fait libère l'homme de la pauvreté.

Je profite de ce 01/05/2025 pour dédier cette journée de travail à un congolais spécial qui est une icône et le modèle de la réussite dans l'entrepreneuriat, à savoir : l'Honorable Sénateur Professeur Modeste Bahati Lukwebo, lui qui a consacré plus de 30 ans dans l'enseignement de la jeunesse et surtout pour sa réussite dans l'entrepreneuriat de zéro à héros dans les réalités de chez nous en RDC.

L'UNPE vous annonce un tête-à-tête pour partage d'expériences du Professeur Modeste Bahati Lukwebo avec la jeunesse congolaise sur l'entrepreneuriat et comment s'en sortir : le cadre juridique, la discipline et le management.

L'UNPE dédie cette journée de travail au Professeur Modeste Bahati Lukwebo, lui qui est le modèle de réussite, un Manager, un Mentor, un Coach, une véritable Icône en RDC.

Selon le Professeur Modeste Bahati Lukwebo, la jeunesse doit aimer le travail et éviter la vie facile.

Pour lui, la jeunesse congolaise est la force de la RDC, elle doit se mettre au travail et prendre au sérieux les initiatives privées.

Nous vous souhaitons une bonne fête de travail dans la méditation.

Sé Dr Zigabe Bigirinama Henri Isaac, CN ; UNPE. Penseur Libre, Analyste Politique et MasterCoach

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Assemblée Nationale : prorogation de l'état de siège et autorisation du report de l'examen de sept projets de loi de ratification et la proposition de loi sur la sécurité alimentaire

Sous la présidence du 1er Vice-Président de la Chambre basse du Parlemenr, Isaac Jean-Claude Tshilumbayi Musawu, la plénière convoquée ce vendredi 2 mai a abordé quatre points à l'ordre du jour notamment, l'examen et adoption du projet de loi portant autorisation de la prorogation de l'Etat de siège au Nord-Kivu et en Ituri, l'examen et l'adoption de sept projets de loi de ratification ainsi que l'examen et adoption de la proposition de loi fixant les principes fondamentaux sur la sécurité alimentaire.

A l'ouverture, la plénière a procédé à l'examen et au vote du projet de loi portant autorisation de la prorogation de l'état de siège au Nord-Kivu et en Ituri, présenté par le Ministre d'Etat en charge de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba.

Au total 315 Députés nationaux ont voté pour l'adoption de l'intégralité du texte après l'examen article par article qui entre en vigueur à partir de 7 Mai 2025.

S'agissant de l'examen de sept projets de loi de ratification, le Bureau a sollicité un report de l'examen de cette question pour une lecture approfondie de ces textes suite à l'absence des Ministres sectoriels pour des urgences d'Etat.

En outre, le Rapporteur Jacques Djoli Eseng'ekeli a relevé le souci de procéder à un examen approfondi de ce collectif législatif composé de sept lois qui devraient être présenté respectivement par les Ministres de Finances, de la Justice et garde des Sceaux, des Ressources hydrauliques et Électricité, de la Formation Professionnelle ainsi celle de la Culture, Arts et Patrimoine.

Il a souligné la décision prise par le bureau lors de la conférence des présidents, conformément à l'article 152 alinéa 2 du règlement intérieur de programmer la proposition des Honorables Alex Katembo et Kambale Mwale après le dépôt des textes similaires proposés par l'honorable Pascal Mongo.

Au cours de cette plénière, les élus nationaux ont également voté, le report de l'examen de la proposition de loi fixant les principes fondamentaux relatifs à la sécurité alimentaire en RDC.

Plusieurs motions d'information et de procédure ont été soulevées respectivement par les députés nationaux Percy Nzuzi, Eliezer Ntambwe et Laddy Yangotikala sur l'insécurité dans le Kongo Central, l'effectivité du contrôle parlementaire et la controverse sur la levée des immunités des députés nationaux. Le premier vice-président de la basse, Professeur Isaac Jean-Claude Tshilumbayi a rassuré la plénière de la programmation hebdomadaire du contrôle parlementaire conformément aux prescrits du règlement intérieur.

La Pros.

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3 mai 2025 : OLPA plaide pour une presse libre et indépendante !

Le monde célèbre, ce 3 mai 2025, la 32ème édition de la journée internationale de la liberté de presse sous le thème : « Informer dans un monde complexe : l’impact de l’intelligence artificielle sur la liberté de la presse et les médias ». En République démocratique du Congo (RDC), cette journée coïncide avec le 21ème anniversaire d’existence de l’Observatoire de la Liberté de la presse en Afrique (OLPA), organisation de défense et de promotion de la liberté de la presse basée à Kinshasa depuis 2004. La situation de la liberté de la presse est tributaire du contexte socio-politique du pays caractérisé par l'occupation de plusieurs territoires par des milices armées et l'absence de l'autorité de l'Etat.

Au cours de ce premier semestre de l'année 2025, OLPA note une baisse des cas d’atteintes à la liberté de la presse comparativement aux années précédentes. 11 cas des violations de la liberté de presse ont été documentés de janvier à mai 2025. Les agents de l'Etat et les membres des groupes armés sont les principaux auteurs de ces atteintes. 

Il y a lieu de noter que le sentiment d'insécurité dans le chef du personnel des médias s'est accru, en ce début d'année, principalement dans la partie orientale du pays où sévit des milices armées, poussant plusieurs médias à l’autocensure.

De nombreux journalistes craignant d’être la cible des groupes armés s'abstiennent de couvrir des événements liés aux conflits armés. C'est le cas dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri. D'autres médias ont carrément suspendu leurs activités. Des responsables rebelles ont une mainmise sur le contrôle l’information entrainant une désinformation généralisée et un accès limité à des sources d’information fiables. Les journalistes indépendants et critiques privilégient désormais les informations sociales, de santé, agriculture, économique, éducation, de développement, évitant à tout prix l'angle sécuritaire.

OLPA appelle donc au rétablissement définitif de la paix sur toute l'étendue du pays et encourage les pourparlers de Doha et de Washington en vue d'accoucher d'une solution définitive au conflit, gage d'un bel exercice du droit d'informer et d'être informé sur toute l'étendue du pays. 

 

3 mai 2025 : OLPA plaide pour une presse libre et indépendante !
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Partenariat pour la valorisation des minerais critiques, RDC-USA : Félix Tshisekedi appelle tous les congolais à la confiance !

 Dans un discours solennel poignant, prononcé hier, lundi 5 mai 2025, à Kinshasa, à l’occasion de la célébration de la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, a dénoncé, avec la dernière énergie, de nombreuses manipulations médiatiques autour du partenariat stratégique en cours de finalisation entre la République Démocratique du Congo et les Etats-Unis d’Amérique, concernant la valorisation des minerais critiques congolais. Dans un élan de vérité profonde, le Président Félix Tshisekedi a réaffirmé sa détermination et son engagement à veiller scrupuleusement au respect de la souveraineté nationale dans la formalisation de ce partenariat stratégique entre Kinshasa et Washington. Ainsi, le Chef de l’Etat a encouragé la presse nationale à œuvrer pleinement dans une dynamique de responsabilité et de courage pour contribuer à la construction d’une société démocratique vivante et équilibrée.

‘’En illustration de mon propos, je ne peux passer sous silence les nombreuses manipulations médiatiques autour du partenariat stratégique en cours de finalisation entre la République Démocratique du Congo et les États-Unis d’Amérique, concernant la valorisation de nos minerais critiques. Certains discours, parfois relayés sans vérification par une partie de la presse, évoquent à tort un prétendu bradage de nos ressources naturelles. Ces allégations sont non seulement infondées, mais relèvent souvent de campagnes orchestrées pour affaiblir notre souveraineté économique et miner les efforts de repositionnement stratégique de notre pays sur la scène mondiale. Je tiens ici, devant vous, à réaffirmer solennellement ce que j’ai toujours défendu : jamais je ne braderai les richesses de la République Démocratique du Congo. J’en ai fait le serment devant la Nation, et je m’y tiendrai jusqu’au bout. J’en appelle donc à la conscience des journalistes : dans un contexte aussi sensible, votre responsabilité est immense. Veillez à toujours croiser vos sources, à vous rapprocher des canaux officiels d’information, et à ne jamais vous faire, même involontairement, les relais des ennemis de la Patrie. La liberté d’informer est sacrée, mais elle exige, plus que jamais, rigueur, éthique et loyauté envers la vérité et l’intérêt supérieur de notre Peuple’’, a insisté, dans son allocution, le Président Félix Tshisekedi, Chef de l’Etat.

La Pros.

 

ADRESSE DE SON EXCELLENCE MONSIEUR FELIX-ANTOINE TSHISEKEDI TSHILOMBO, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO, A L’OCCASION DE LA CELEBRATION NATIONALE DE LA 32ÈME JOURNEE MONDIALE DE LA LIBERTE DE LA PRESSE

Kinshasa, le 05 mai 2025

Honorable Président de l’Assemblée Nationale,

Honorable Président du Sénat,

Madame la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement,

Honorables Députés Nationaux et Sénateurs,

Mesdames et Messieurs, les Membres du Gouvernement,

Mesdames et Messieurs des Corps constitués,

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Chefs de mission diplomatique et Représentants des organismes internationaux,

Monsieur le Président de l’Assemblée Provinciale de Kinshasa,

Monsieur le Gouverneur de la Ville de Kinshasa,

Mesdames et Messieurs les journalistes et professionnels des médias,

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

C’est avec une vive émotion et un profond respect pour le rôle que vous jouez dans notre société que je prends la parole, ce jour, en ma qualité de garant du fonctionnement régulier des institutions, à la célébration nationale de la 32ème Journée Mondiale de la Liberté de la Presse. Cet événement, célébré chaque 3 mai, est un moment de réflexion, d’évaluation, d’engagement et de solidarité envers vous, journalistes, qui portez la lourde et noble responsabilité d’informer, d’éclairer et de défendre la vérité, parfois au péril de vos vies.

Avant toute chose, j’adresse un hommage ému à la mémoire de vos collègues disparus, tombés dans l’exercice de leur apostolat. Leur héroïsme silencieux, leur intégrité exemplaire et leur quête inlassable de vérité enrichissent notre conscience collective et renforcent notre devoir commun de défendre la liberté d’expression.

En leur honneur, je vous invite à vous lever pour observer, ensemble, un moment solennel de recueillement.

[Moment de silence]

Je vous remercie.

Mesdames et Messieurs,

Cette journée n’est pas un simple rituel, mais bien plus, c’est un acte d’engagement solennel et un moment de veille collective pour un meilleur horizon. Car célébrer la liberté de la presse, en République Démocratique du Congo, aujourd’hui plus que jamais, c’est affirmer avec force notre attachement indéfectible à la démocratie, au pluralisme médiatique et à l’accès à la vérité, et ce, en dépit des tempêtes qui nous assaillent.

La liberté de la presse est un pilier fondamental de toute démocratie digne de ce nom. En République Démocratique du Congo, nous avons fait de ce principe une priorité, car une presse libre est le miroir de la société, la gardienne de nos valeurs et le porte-voix de notre peuple. Dès mon accession à la Magistrature Suprême, j’ai toujours affirmé mon engagement à protéger cette liberté, à promouvoir le pluralisme médiatique et à garantir un accès équitable à une information fiable et transparente.

Le thème retenu cette année pour ce Forum national sur la liberté de la presse et de l’information est à la fois actuel et redoutablement pertinent : « Le journaliste congolais face au défi de l’intelligence artificielle : information et désinformation en ce temps de guerre d’agression rwandaise ».

Jamais l’information n’a circulé aussi vite. Jamais la désinformation n’a été aussi pernicieuse. Et jamais la frontière entre les deux n’a été aussi fine.

Alors que notre pays fait face à une agression extérieure brutale qui viole notre souveraineté, il doit simultanément faire face à une autre guerre, plus insidieuse : celle de la manipulation, de la propagande, et du brouillage de la vérité. Cette guerre de l’information, où la vérité est systématiquement prise pour cible, est exacerbée par l’irruption de technologies de rupture telles que l’intelligence artificielle, qui bouleversent en profondeur les modes de production et de diffusion de l’information.

Sur les réseaux sociaux, dans les discours politiques ou à travers des images fabriquées de toutes pièces, des outils d’intelligence artificielle sont utilisés avec une sophistication croissante pour semer la confusion, nourrir le doute et déstabiliser les esprits.

Certes, l’intelligence artificielle est une révolution technologique qui transforme notre monde à une vitesse fulgurante, car elle offre des opportunités extraordinaires pour les médias : des outils pour analyser des données complexes, pour produire des contenus plus rapidement, ou encore pour atteindre un public plus large. Mais elle comporte aussi des risques majeurs, notamment celui de la désinformation.

Ces dernières années, notre pays a été la cible des fake news, de deepfakes et des campagnes de désinformation, souvent orchestrées par des acteurs extérieurs, visant à minimiser les crimes commis contre notre peuple et détourner l’attention de la communauté internationale, à alimenter la méfiance envers les institutions de la République, à attiser les divisions au sein de nos communautés locales et affaiblir notre cohésion nationale.

En illustration de mon propos, je ne peux passer sous silence les nombreuses manipulations médiatiques autour du partenariat stratégique en cours de finalisation entre la République Démocratique du Congo et les États-Unis d’Amérique, concernant la valorisation de nos minerais critiques. Certains discours, parfois relayés sans vérification par une partie de la presse, évoquent à tort un prétendu bradage de nos ressources naturelles. Ces allégations sont non seulement infondées, mais relèvent souvent de campagnes orchestrées pour affaiblir notre souveraineté économique et miner les efforts de repositionnement stratégique de notre pays sur la scène mondiale.

Je tiens ici, devant vous, à réaffirmer solennellement ce que j’ai toujours défendu : jamais je ne braderai les richesses de la République Démocratique du Congo. J’en ai fait le serment devant la Nation, et je m’y tiendrai jusqu’au bout. J’en appelle donc à la conscience des journalistes : dans un contexte aussi sensible, votre responsabilité est immense. Veillez à toujours croiser vos sources, à vous rapprocher des canaux officiels d’information, et à ne jamais vous faire, même involontairement, les relais des ennemis de la Patrie. La liberté d’informer est sacrée, mais elle exige, plus que jamais, rigueur, éthique et loyauté envers la vérité et l’intérêt supérieur de notre Peuple.

Mesdames et Messieurs,

Dans un pays en proie à une guerre d’agression, la désinformation devient alors une arme redoutable.

Face à cela, que peut faire le journaliste congolais ? Il peut résister. Il peut enquêter. Il peut rétablir la vérité. Il peut rappeler aux Congolais que la dignité d’un peuple commence par la maîtrise de son histoire, par la souveraineté de sa parole, et par la défense de ses intérêts vitaux. 

En ces temps de guerre, la liberté de la presse ne peut être dissociée d’un devoir de responsabilité patriotique. Elle appelle chaque journaliste à faire le choix conscient d’une information qui contribue à la défense de la patrie. Il ne s’agit nullement de travestir la vérité, ni d’imposer une pensée unique, mais d’un engagement lucide et éthique à rapporter les faits, rien que les faits, dans le respect strict de votre code d’éthique et de déontologie professionnelle.

Chers journalistes,

Face au défi auquel notre Nation est confrontée, votre rôle est plus crucial que jamais. Vous êtes les gardiens de la démocratie, les sentinelles de la vérité. Ceux qui, par leur rigueur et leur éthique, peuvent contrer ces vagues de désinformation. Vous êtes surtout les gardiens d’un espoir : celui d’un Congo libre, informé, debout.

À vous, je lance aujourd’hui un appel solennel : soyez les gardiens de notre mémoire collective. Dans les jours sombres, c’est votre plume, votre micro, votre image, qui peuvent ouvrir les chemins de la lumière. Documentez les faits, donnez la parole aux victimes, et refusez de céder à la peur ou à la manipulation. À cet égard, je salue particulièrement les efforts de ceux d’entre vous qui, malgré les risques, continuent de rapporter la vérité depuis le front et les zones sous occupation ennemie.

Votre action est un pilier de la cohésion nationale ; un rempart contre les discours de haine. Elle est une arme pacifique mais puissante contre les ambitions impérialistes de ceux qui veulent faire de notre pays un champ de ruines et de mensonges. La nation se dressera toujours aux côtés de ses journalistes intègres, de ses médias responsables, et de toutes celles et ceux qui refusent que la vérité soit mise à genoux.

Je me réjouis sincèrement de constater que, bien au-delà des défis actuels, vous demeurez pleinement engagés dans l’esprit des réformes du cadre légal et règlementaire pour l’assainissement de notre espace médiatique.

Dans cette dynamique, je salue, d’une part, l’élection d’un nouveau Comité dirigeant à la tête de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC), appelé désormais à jouer un rôle déterminant dans la restauration de l’ordre et de la rigueur professionnelle au sein du secteur des médias.

D’autre part, je salue également l’élaboration des textes réglementaires destinés à assurer la mise en œuvre effective des dispositions contenues dans l’Ordonnance-Loi n°23/009 du 13 mars 2023, fixant les modalités d’exercice de la liberté de presse, de la liberté d’information et de la liberté d’émission par la radio, la télévision, la presse écrite ou tout autre moyen de communication en République Démocratique du Congo. Parmi les avancées majeures introduites par cette Ordonnance-Loi, je tiens à mettre en exergue :

  • La clarification de la définition du journaliste professionnel et de l’entreprise de presse ;
  • La reconnaissance officielle des médias en ligne, communautaires et associatifs ;
  • Le renforcement des pouvoirs du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication ainsi que la reconnaissance légale de l’Union Nationale de la Presse du Congo ;
  • L’instauration d’un régime de sécurité sociale pour les journalistes ; et,
  • La mise en place de mesures de soutien à la viabilité économique des médias, condition essentielle pour garantir leur indépendance.

Ces progrès sont le fruit d’un dialogue républicain fécond, d’un engagement collectif, animé par la volonté de faire de la presse congolaise un véritable pilier de la démocratie, de la paix et de la cohésion nationale.

J’en appelle à toutes les parties prenantes : poursuivons sans relâche cet élan de réformes amorcé depuis mon accession à la Magistrature Suprême. Œuvrons ensemble pour qu’il porte davantage de fruits, au service d’une presse réellement libre, indépendante, éthique et professionnelle, respectueuse des règles déontologiques, des bonnes mœurs et des lois de la République.

Il nous revient, dans cet esprit de responsabilité collective, de consolider les acquis, d’approfondir les réformes entreprises et de renforcer notre résilience commune. Car c’est ainsi que nous parviendrons à garantir durablement un environnement médiatique libre, sécurisé et responsable, véritable socle de la vérité, de la justice et de la démocratie en République Démocratique du Congo. 

Je conclus mon propos en rappelant cette évidence : il n’y a pas de paix durable sans liberté de la presse. Il n’y a pas de démocratie réelle sans pluralité de l’information. Il n’y a pas de République forte sans journalistes debout.

En cette journée solennelle, je vous appelle à rester vigilants, solidaires, et résolument engagés dans cette bataille essentielle pour la vérité, la justice et la dignité du peuple Congolais.

Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo, et que vive la liberté de la presse !

Je vous remercie.

 

 

 

 

 

 

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