Une série d’accords de financement à hauteur de 1,9 milliard de dollars américains ont été signés entre la République Démocratique du Congo et la Banque mondiale le samedi 21 juin 2025. La signature a été actée pour la RDC par le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde, et pour la Banque mondiale par Albert Zeufack, Directeur des opérations, en présence du Ministre d’Etat, Ministre du Budget, Aimé Boji Sangara Bamanyirwe, et du Ministre des Ressources Hydrauliques et Electricité, Teddy Lwamba.
Ces financements concernent cinq nouveaux projets stratégiques, notamment :
La résilience aux inondations urbaines à Kinshasa et Kalemie (200 millions USD) ;
La connectivité Est–Ouest par le développement des infrastructures de transport ;
Le développement du projet Grand Inga III (250 millions USD en avance sur une enveloppe d’un milliard) ;
La transformation numérique du pays (400 millions USD de la Banque mondiale et 100 millions EUR de l’Union européenne) ;
Un appui budgétaire majeur (600 millions USD), orienté vers les réformes, notamment dans l’éducation.
Selon Albert Zeufack, « ce portefeuille est le fruit d’un effort conjoint et soutenu entre la RDC et la Banque mondiale, malgré un contexte sécuritaire difficile ».
Le Ministre des Finances a salué une avancée significative dans le partenariat avec la Banque mondiale et réaffirmé l’engagement de la RDC à respecter ses obligations.
Il a aussi souligné que ces projets s’inscrivent au cœur du programme d’action du gouvernement 2025–2028, avec un accent particulier sur la refondation de l’État et le mieux-être de la population.
Il faut noter que le 3 juin dernier, le Conseil d’administration du Groupe de la Banque Mondiale a approuvé le financement de quatre projets en RDC pour un montant global de plus de 1,49 milliard de dollars américains. Des projets qui visaient notamment à renforcer la résilience climatique, améliorer la gouvernance, développer les infrastructures de transport et soutenir les communautés autour du projet hydroélectrique Inga 3.
Alors que la 1ère édition du CODES Africa a eu lieu le 2 avril dernier, la 2ème a bel et bien lieu aujourd’hui mercredi 18 juin à Kemesha à Kinshasa, en République Démocratique du Congo à partir de 8h00. Placé sous le thème « Souveraineté, sécurité, prospérité », l’événement vise à analyser les enjeux majeurs de l’économie numérique, à sensibiliser sur la souveraineté numérique et à encourager des échanges stratégiques entre les principaux acteurs du secteur en Afrique.
Placé sous le haut patronage du Ministère des Postes, Télécommunications et Numérique de la RDC, ce sommet panafricain mobilise décideurs publics, experts, entrepreneurs, chercheurs et Ministres de la sous-région pour bâtir un avenir numérique souverain pour l’Afrique. Il réunira donc les acteurs clés de la transformation numérique africaine.
CODES Africa est la plateforme clé des leaders, innovateurs et acteurs du changement prêts à façonner la souveraineté numérique en RDC. La vision est de faire du numérique un levier d’intégration, de bonne gouvernance, de croissance économique et de progrès social pour la RDC.
Un pas de plus vers l'égalité professionnelle en République Démocratique du Congo. La paroisse Notre-Dame de Fatima a servi de cadre, le mardi 17 juin 2025, à l'ouverture d'un atelier capital sur le renforcement des capacités des femmes et la sensibilisation à leurs droits en milieu de travail. Initiée par la Cellule sectorielle Genre du Ministère de l’Economie nationale, cette rencontre place le respect des droits des femmes au centre des préoccupations.
C'est au nom du Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Economie Nationale, Daniel Mukoko Samba, que le Secrétaire Général à l’Economie Nationale, Célestin Twite Yamwembo, a officiellement lancé les travaux. Dans une allocution empreinte de solennité, il a souligné l'importance de cette initiative, qui s'inscrit dans une démarche plus large de promotion de l'égalité des genres au sein de l'administration publique et du secteur privé.
Le chef de l’Administration de l’Economie nationale a tenu à exprimer sa profonde gratitude envers le Vice-Premier Ministre pour avoir mobilisé les ressources nécessaires à l'organisation de cet événement. Cet appui témoigne d'une volonté politique affirmée de faire progresser la cause des femmes en RDC. M. Twite Yamwembo n'en est pas à son premier engagement en faveur des femmes de son administration, ayant déjà par le passé œuvré au renforcement de leurs compétences notamment, dans le domaine du numérique.
L'objectif de cet atelier, placé sous le thème ‘’Le respect des droits des femmes en milieu de travail’’, est de sensibiliser et outiller. Il s'agit de fournir aux participants, femmes et hommes de toutes les structures du Ministère de l’Economie nationale, les connaissances et les outils indispensables pour une meilleure compréhension et application des droits humains.
Au cœur des discussions se trouve la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, et plus spécifiquement son Protocole relatif aux droits de la femme en Afrique, connu sous le nom de Protocole de Maputo. La République Démocratique du Congo a ratifié ce protocole, s'engageant ainsi à prendre des mesures concrètes pour éliminer toute forme de discrimination à l'égard des femmes. Cet atelier vise précisément à traduire cet engagement juridique en réalité tangible sur le lieu de travail.
Les participants se pencheront sur la mise en œuvre de cette charte en RDC, un enjeu de taille qui nécessite l'implication de tous les acteurs. Les "Cellules Genre", comme celle qui organise l'événement, sont des structures créées au sein des ministères pour veiller à l'intégration de la perspective du genre dans les politiques et programmes sectoriels.
‘’Enfin, avant de conclure et de céder la parole au maître de cérémonie et à nos formidables intervenants, je souhaiterais dire un mot sur les efforts diplomatiques des États-Unis. Nous savons tous que la région des Grands Lacs souffre depuis des décennies d'instabilité et de conflit. Les souffrances humaines sont immenses. Les chaînes d'approvisionnement mondiales sont également affectées, comme en témoignent l'exode massif de coltan d'origine illégale de Rubeya et la hausse des prix internationaux de l'étain à la suite de l'offensive du M-23, soutenu par le Rwanda, sur Walikale. Les États-Unis ont clairement indiqué que l'intégrité territoriale de la RDC devait être respectée et ont appelé au retrait de toutes les forces étrangères non invitées du pays. Les États-Unis souhaitent inciter fortement toutes les parties prenantes de la région des Grands Lacs à collaborer harmonieusement et pacifiquement à des projets favorisant l'intégration économique régionale et la prospérité des économies licites des deux côtés de la frontière notamment, en ce qui concerne l'extraction des ressources naturelles et les chaînes d'approvisionnement. Nous sommes convaincus que cela posera les bases d'une paix durable qui a si longtemps échappé à la région. Cela permettra également les investissements responsables dont la région a besoin, des investissements respectueux des normes environnementales, valorisant les travailleurs et garantissant traçabilité et fiabilité’’, a indiqué hier, mercredi 11 juin 2025, depuis Lubumbashi, dans le Haut-Katanga, Mme l’Ambassadeur des USA en RDC, Lucy Tamlyn, à l’occasion de DRC Mining week.
Allocution de l’Ambassadeur au DRC Mining Week 2025
Merci à tous nos invités d'être venus aujourd'hui et d’avoir été présents à la Semaine minière, ici à Lubumbashi. C'est ma première semaine minière, mais je sens qu'il y règne une effervescence qui n'est peut-être pas présente chaque année. Je peux affirmer avec certitude que, depuis mon arrivée à Kinshasa en début 2023 en tant qu'ambassadeur, j'ai constaté une augmentation constante du nombre d'entreprises américaines explorant les possibilités offertes par les secteurs minier et énergétique. Je suis donc ravie de partager avec vous le point de vue américain sur l'investissement en Afrique, et plus particulièrement en RDC, l'une des économies africaines à la croissance la plus rapide. Je dirai également quelques mots sur les efforts diplomatiques américains visant à soutenir une RDC et une région des Grands Lacs plus stables et plus prospères.
La semaine dernière, le haut responsable américain pour l'Afrique au Département d'État a déclaré devant une commission du Congrès que la croissance économique et démographique de l'Afrique offrait des opportunités extraordinaires aux Américains et aux entreprises américaines. Les États-Unis considèrent sans conteste l'Afrique comme un partenaire pour façonner l'économie mondiale du XXIe siècle. Pourtant paradoxalement, la part des exportations américaines vers cette région dynamique est en déclin depuis des décennies. Aujourd'hui, de nombreuses raisons poussent les entreprises américaines à se tourner vers d'autres marchés, en raison notamment des risques perçus liés à l’instabilité politique et à la corruption. En RDC, nous avons constaté les risques perçus pour la réputation liés au travail des enfants et au travail forcé, à la corruption des chaînes d'approvisionnement et à l'extraction de ressources naturelles qui alimente les conflits.
Il ne fait aucun doute que nous commençons à prendre conscience du fait que, pendant trop longtemps, les États-Unis ont fait preuve d'une trop faible compétitivité commerciale en Afrique subsaharienne. Nous avons également négligé les chaînes d'approvisionnement essentielles pour les biens de consommation, les industries de défense et l'innovation. Mais la situation a commencé à changer sous l'administration Trump : nous nous concentrons désormais sur une croissance portée par l'investissement et le commerce.
Nous évoluons vers une approche de l'Afrique, passant d'une approche principalement axée sur l'aide au développement à une stratégie privilégiant un engagement commercial solide, reconnaissant et traitant les pays africains comme des partenaires égaux en matière de commerce et d'investissement.
Les actions ciblées visant à repositionner les États-Unis comme partenaire économique privilégié de l’Afrique comprennent la nécessité de faire de la diplomatie commerciale une priorité essentielle dans les ambassades américaines, la promotion de réformes de marché identifiées par le secteur privé auprès des gouvernements africains et la mise en œuvre de projets d’infrastructure de haute qualité.
Nous intervenons de manière plus stratégique sur le continent africain, dans intérêt des Américains et de nos amis africains. Nous ne cherchons pas à soutenir des projets irréalisables qui ne reflètent ni la population ni les réalités du marché. Nous ne cherchons pas non plus à aggraver l'endettement des économies africaines ; nous savons qu'elles sont déjà accablées par une dette écrasante qui absorbe des recettes publiques qui devraient autrement être consacrées à la santé et à l'éducation. Et nous savons que la valeur ajoutée, la création d'emplois et la valorisation locale sont une priorité absolue pour nos partenaires africains. Nous soutenons des projets tels que le corridor de Lobito, qui incite les gouvernements de la région à créer un environnement propice à l'investissement du secteur privé dans l'amélioration des transports et de la connectivité, non seulement pour le secteur minier, mais aussi, avec des répercussions sur l'agriculture en particulier. C'est ce que le gouvernement angolais a fait avec succès, et nous sommes désormais proches de la ligne d'arrivée : plus d'un demi-milliard de dollars de financement DFC américain pour un consortium privé qui rénovera la ligne reliant Benguela au port de Lobito. C’est ce que nous visons, ainsi que l’Union européenne, alors que nous travaillons avec nos homologues gouvernementaux à Kinshasa pour promouvoir des options favorables au secteur privé pour moderniser les corridors de transport en RDC qui relieront le cœur du cuivre et du cobalt à l’océan Atlantique.
À l'approche de ce nouveau paradigme, le dialogue avec le gouvernement sur l'amélioration du climat des affaires devient encore plus important. Trop souvent, mon rôle a consisté moins à ouvrir des portes à de nouvelles entreprises qu'à assurer un service après-vente aux entreprises ayant réalisé des investissements importants en RDC, mais qui souffrent de harcèlement fiscal, d'instabilité budgétaire, de retenues à la TVA excessives et de nombreux autres problèmes. Comme mon collègue, l'ambassadeur de Belgique, l'a mentionné hier soir, les représentants diplomatiques à Kinshasa ont travaillé en étroite collaboration sur ce sujet, transmettant au gouvernement les retours d'entreprises comme la vôtre sous forme de suggestions de réformes judicieuses et favorables aux entreprises, qui contribueront grandement à faire savoir que la RDC est véritablement ouverte aux affaires.
Enfin, avant de conclure et de céder la parole au maître de cérémonie et à nos formidables intervenants, je souhaiterais dire un mot sur les efforts diplomatiques des États-Unis. Nous savons tous que la région des Grands Lacs souffre depuis des décennies d'instabilité et de conflit. Les souffrances humaines sont immenses. Les chaînes d'approvisionnement mondiales sont également affectées, comme en témoignent l'exode massif de coltan d'origine illégale de Rubeya et la hausse des prix internationaux de l'étain à la suite de l'offensive du M-23, soutenu par le Rwanda, sur Walikale. Les États-Unis ont clairement indiqué que l'intégrité territoriale de la RDC devait être respectée et ont appelé au retrait de toutes les forces étrangères non invitées du pays. Les États-Unis souhaitent inciter fortement toutes les parties prenantes de la région des Grands Lacs à collaborer harmonieusement et pacifiquement à des projets favorisant l'intégration économique régionale et la prospérité des économies licites des deux côtés de la frontière, notamment en ce qui concerne l'extraction des ressources naturelles et les chaînes d'approvisionnement. Nous sommes convaincus que cela posera les bases d'une paix durable qui a si longtemps échappé à la région. Cela permettra également les investissements responsables dont la région a besoin, des investissements respectueux des normes environnementales, valorisant les travailleurs et garantissant traçabilité et fiabilité. Nous abordons cette tâche avec humilité et une profonde conscience que la résolution de ces problèmes persistants, notamment ceux d'identité, de foncier et de sécurité, nécessitera une collaboration multiforme. C'est pourquoi nous soutenons fermement le cadre de l'UA, présidé par le président togolais Faure Gnassingbé. Je reviens maintenant au maître de cérémonie et à nos excellents intervenants.
Dans un contexte de mutations économiques mondiales et de compétition accrue pour les ressources naturelles, le Président de la République a procédé, lundi 9 juin à Kinshasa, au lancement officiel d’un appel à la transformation de la richesse nationale en outil de souveraineté, de stabilité et de prospérité partagée.
Le Chef de l’Etat préconise la création d’un Fonds Souverain pour faire face aux mutations économiques mondiales. Et d’indiquer : « Notre richesse n’a de valeur réelle que si elle est transformée grâce à des politiques visionnaires, des institutions solides et une gouvernance rigoureuse ».
Intervenant lors de la réunion du Conseil des ministres du vendredi dernier, le Président a souligné qu’il est temps pour la République de se doter d’un Fonds Souverain, un instrument de transformation économique alimenté par le Fonds Minier pour les Générations Futures (FOMIN) afin de préserver une part des revenus miniers pour les générations à venir, et d’autres structures nationales. Ce fonds aura pour mission de : Investir une part des revenus miniers sur les marchés internationaux pour en accroître la valeur; Financer des infrastructures essentielles telles que routes, hôpitaux, écoles et projets agricoles; Soutenir la diversification économique à travers l’innovation, l’industrialisation et l’entrepreneuriat local;
Constituer une épargne intergénérationnelle pour léguer un capital productif; Stabiliser l’économie face à la volatilité des prix des matières premières; Appuyer les programmes prioritaires comme le Développement Local des 145 Territoires.
Félix Tshisekedi a également insisté sur le fait que le Fonds Souverain doit agir avec agilité et stratégie, conformément aux principes de Santiago, garantissant ainsi transparence, indépendance et performance.
«Ce projet devra traduire notre ambition collective de doter la Nation d’un instrument souverain, performant et durable, capable de transformer nos ressources naturelles en richesses productives, de soutenir une croissance inclusive, et de garantir à notre jeunesse un avenir à la hauteur de son potentiel. Il s’agira d’un levier structurant pour consolider notre indépendance économique, impulser le développement à long terme et bâtir, dès aujourd’hui, l’héritage des générations futures », a-t-il ajouté.
Le Président a donné instruction à la Première Ministre, en collaboration avec plusieurs membres de son gouvernement dont les ministres de l’Économie, des Finances, des Mines, de la Gouverneure de la Banque Centrale, d’élaborer un projet de texte qui définira la création, l’organisation et le fonctionnement du Fonds Souverain.
Cette initiative vise à consolider l’indépendance économique du pays et à bâtir l’héritage pour les générations futures, tout en offrant à la jeunesse un avenir à la hauteur de son potentiel.
(Par Tite Liongi Enkonkoy, Expert en Suivi-évaluation & communication sur le projet hydroélectrique)
Introduction
La République Démocratique du Congo s’est d’ores et déjà engagée dans un vaste programme de modernisation du Cadre législatif et règlementaire dans le souci de susciter l’élan des investisseurs au regard des besoins existants dans de nombreux secteurs, dont notamment le secteur énergétique. Au pays de Lumumba, le service public de l’électricité est garanti par la Société Nationale d’électricité (SNEL) qui a pour objectif principal d’assurer l’approvisionnement en électricité sur tout le territoire national.
L’insécurité énergétique est un problème majeur en RDC, marquée par un très faible taux d’électrification, une dépendance aux énergies fossiles et un manque d’investissements dans le secteur énergétique.
En RDC, seulement une faible proportion de la population a accès à l’électricité, avec des disparités importantes entre zones urbaines et rurales.
L’Agence Internationale de l’Energie (AIE) définit la sécurité énergétique comme la disponibilité ininterrompue des sources d’énergie à un prix abordable. Cela signifie que l’insécurité énergétique se produit lorsque les pays subissent des interruptions d’approvisionnement en énergie ou ne peuvent pas se permettre de fournir de l’énergie.
Dans des pays émergeants, la sécurité d’approvisionnement en énergie fait l’objet d’un des volets de la programmation pluriannuelle de l’énergie, en France par exemple, où, le pays dispose d’un outil de la gouvernance Française de la politique énergétique selon le code de l’énergie.
Cette notion de sécurité énergétique définit les critères de sûretés du système énergétique, notamment le critère de défaillance. Il précise les mesures mise en œuvre pour garantir la sécurité d’approvisionnement en gaz naturel. Il peut aussi prévoir la mise en œuvre de disposition spécifiques, comme la diversification des moyens de production ou des sources d’approvisionnement d’énergie, pour se prémunir des risques systémiques.
En République démocratique du Congo depuis l’époque coloniale, le secteur de l’électricité est régi par des textes épars, inadaptés et difficiles à mettre en œuvre par rapport à l’évolution actuelle de l’environnement politique, économique et social sur le plan tant national qu’international. Il fallait attendre la loi du 17 juin 2024 (loi N°14/011 relative au secteur de l’électricité) pour remédier à cet état de choses en fixant d’une part, les modalités d’exercice du droit d’accès à l’énergie électrique garanti par l’article 48 de la constitution et d’autre part, en édictant, en termes des règles.
Parmi les innovations apportées dans cette nouvelle règlementation, l’on mentionne : la promotion et le développement de l’offre de l’électricité en milieu urbain, périurbain et rural par la création des conditions économiques permettant la réalisation des investissements dans le secteur ainsi qu’une émergence énergétique nationale, par le recours à la formule de partenariat public-privé (PPP).
Bref aperçu sur le Projet Inga3
L’ancien Président de la République Démocratique du Congo, Joseph Kabila, avait initié un vaste programme contenu dans sa politique sur la révolution de la modernité, lequel programme avait placé dans le secteur de l’électricité « la réhabilitation des infrastructures existantes, la construction de nouvelles infrastructures et de reformes des entreprises SNEL et REGIDESO. C’est dans cette optique que le projet Inga 3 qui est la phase initiale du grand Inga a trouvé sa raison d’être dans l’environnement.
Fort et décevant, ledit projet quoiqu’utile pour le développement du pays a connu un ralentissement, pour plutôt dire un arrêt suite au retrait du groupe de la Banque Mondiale pour des raisons de transparences et de manque de respect dans la procédure.
Grâce à la claire voyance du Président Félix Tshisekedi et de son activisme tel que contenu dans son programme de gouvernance axé sur :« la fondation d’un Etat moderne, vaincre la pauvreté, décrétée les grandes cause du pays pour construire un Congo fort tourné vers son développement dans la paix et la sécurité, un Congo réconcilié avec lui-même » que le projet venait de renaitre avec l’engagement du groupe de la Banque Mondiale qui a approuvé un financement du programme de développement de Inga 3 avec un crédit de l’ordre de 250 millions de dollars comme première phase du programme de développement Inga3 dont le budget total est d’un milliard de dollars. Cette approche multi-phase à long terme aidera la RDC à poser les bases du développement durable d’Inga3.
Selon la feuille de route du groupe de la Banque Mondiale, cette première phase du programme de développement Inga3 se concentrera sur les opportunités de développement local dans le Kongo Central, afin d’améliorer les conditions de vie et des perspectives économiques d’environ 100 communautés (1,2 millions de personnes) vivant à proximité d’Inga. Face à cette évidence, comment la RDC, pays initiateur du projet doit-elle s’est comportée pour s’assurer de l’efficacité énergétique grâce au projet Inga ?
L’efficacité énergétique et enjeux
Le développement du grand Inga présente en effet des spécificités techniques, financières, stratégiques, commerciales et juridiques exceptionnelles, notamment de par :
Sa nature hydroélectrique (qui nécessite un traitement législatif et règlementaire unifié des secteurs de l’eau et de l’électricité) ;
Le regroupement d’activités (production, vente, exploitation, et transport haute tension) ;
Sa taille nécessitant un niveau d’investissement et, par conséquent, un niveau de garanties très significatif ;
Son importance stratégique au niveau national (électrification de la population et des industries afin d’assurer le développement global du pays ;
Son importance stratégique au niveau international (exportation régionale dans une zone souffrant d’un déficit énergétique considérable) ;
Les défis portés par les impacts environnementaux et sociaux de sa réalisation et de son exploitation (nécessitant une gestion particulière afin de garantir le développement durable de la RDC en application des meilleurs standards en la matière pour la survie des prochaines étapes).
La loi sur la programmation énergétique
Le Gouvernement de la République qui souhaite faire bénéficier le pays et sa population de la mise en œuvre de ce méga projet et gérer avec le maximum d’efficacité et de transparence ses aspects techniques, financiers, économiques et ses impacts environnementaux et sociaux, doit tirer de ces constats les conclusions concernant la nécessité de :
De mettre en place la loi de programmation énergétique, qui constitue un cadre juridique important visant à orienter les politiques en matière d’énergie sur une période pluriannuelle ;
Cette loi doit fixer les objectifs en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de développement des énergies renouvelables, d’amélioration de l’efficacité énergétique, et de renforcement de la résilience face au changement climatique ;
Elle vise à aligner la politique énergétique et climatique de la RDC avec les engagements internationaux ;
A l’instar de la loi de programmation militaire en RDC, qui constitue un acte d’engagement de toute la nation afin de permettre à l’armée des développer ses capacités opérationnelles. Ainsi, la loi sur la programmation énergétique reste un atout pour faire face à l’insécurité énergétique et aux menaces émergents multiformes.
Cette mesure va répondre à la nécessité et à l’importance pour la RDC de disposer d’un outil légal de planification des dépenses en matière de l’énergie pour prévoir les investissements importants en vue d’accroitre l’efficacité énergétique.
La loi sur la programmation énergétique en RDC doit être un outil de pilotage stratégique de la politique énergétique du gouvernement. Elle détermine les prioritaire d’action afin d’atteindre les objectifs du développement durable. Elle définit également les modalités d’action des pouvoirs publics pour la gestion de l’ensemble des formes d’énergie sur le territoire national, afin d’atteindre les objectifs définis par la loi.
Du contenu de la loi sur la programmation énergétique
La programmation de l’énergie dresse la feuille de route exhaustive du gouvernement pour la RDC verte et durable. Chaque volet doit traiter d’une thématique précise, notamment :
Baise de la consommation d’énergie ;
Développement des énergies renouvelables ;
Sécurité d’approvisionnement, ect…
Conclusions
Pour assurer la sécurité énergétique, un cadre global doit intégrer plusieurs aspects. Il est essentiel d’améliorer l’efficacité énergétique, de diversifier les sources d’énergie et de développer des infrastructures fiables et résilientes. La sécurité énergétique doit également être accompagnée d’une politique publique qui encourage l’investissement dans les énergies renouvelables et qui favorise la transition énergétique.
Le projet Inga doit bénéficier d’une attention particulière non seulement du gouvernement, mais également de la population dans la mise en œuvre de ce plan de développement, et surtout lors de la phase des consultations et des échanges pour établir un document final sur les impacts environnementaux et sociaux.
Vue générale de la mine Tenke Fungurume, une des plus larges mines de cuivre et de cobalt au monde, dans le sud de la République démocratique du Congo, en juin 2023. (Image d'illustration).
En RDC, les négociations autour d’un partenariat stratégique avec les États-Unis dans le secteur minier suscitent un débat croissant. Kinshasa espère conclure rapidement cet accord dans l’espoir qu’il permette une implication accrue de Washington dans la recherche de la paix à l’est du pays. Il y a trois jours, RFI révélait que le président Félix Tshisekedi a mis en place une cellule stratégique chargée de suivre les discussions et de préparer la mise en œuvre de cet accord. Mais à Washington, cinq membres du Congrès demandent des clarifications.
Même aux États-Unis, les doutes commencent à apparaître. Cinq membres du Congrès viennent d’écrire à Massad Boulos, le conseiller spécial pour l’Afrique à la Maison Blanche. Dans leur lettre, ils posent une question simple : que contiennent exactement les discussions entre les États-Unis et la RDC sur les minerais ? Ces élus s’inquiètent, disent-ils, du manque de transparence sur les conditions d’accès aux ressources congolaises, mais aussi sur la manière dont ces richesses seront gérées. Ils préviennent : sans garanties claires, ce partenariat pourrait aggraver les conflits et la corruption, au lieu d’apporter la paix et le développement.
En RDC aussi, les interrogations se multiplient. Qui négocie au nom du pays ? Quelles sont les offres faites aux Américains ? Et à quelles conditions ? « Il faut avoir les prétentions du gouvernement en termes d’offre. Quelles sont les principales articulations de cette offre adressée aux Américains sur l’exploitation des ressources naturelles ? », s'interroge Jean-Pierre Okenda, chercheur sur la gouvernance minière.
Pour lui, il faut surtout éviter de répéter les erreurs du passé. Il pense notamment au fameux contrat chinois de 2008, signé sous la présidence de Joseph Kabila : minerais contre infrastructures. « En fin de compte, le Congo a perdu avec les Chinois. On n’a pas les infrastructures aujourd’hui. Deuxième chose que l’on a perdue, c’est que l’accord était extrêmement déséquilibré », observe-t-il.
Enfin, les élus américains demandent un briefing officiel sur les négociations en cours. Ils veulent des précisions sur la Déclaration de principes signée en avril entre Kinshasa et Kigali sous médiation américaine, mais aussi sur la manière dont les questions humanitaires seront prises en compte.
La Ministre d'Etat, Ministre des Affaires Foncières, Acacia Bandubola Mbongo, et le Ministre de l'industrie et développement des petites et moyennes entreprises, Louis Kabamba, ont échangé ce lundi 2 juin 2025. Les échanges ont tourné autour du projet de la zone économique spéciale de MUSOMPO dans la province du Lualaba pour la fabrication de précurseurs de batterie et les services connexes en République Démocratique du Congo et la Zambie.
Un projet qui avait été prévu d'être installé à Kinsevere dans la province du Haut Katanga, mais après quelques études, ce dernier a été transféré dans la province du Lualaba, précisément dans le site de MUSOMPO à Kolwezi.
Selon le Ministre de l'industrie et développement des PME, Louis Kabamba, une mission sera envoyée incessamment au Lualaba pour faire une reconnaissance du terrain et reconfirmer les données pour permettre que toute la documentation en termes d'autorisation et de légalisation de ce processus puissent être faites dans les normes.
Grâce à ses abondantes ressources en cobalt, lithium, manganèse, nickel et autres minerais stratégiques, la RDC ne sera plus seulement un fournisseur de matières premières, mais un acteur clé dans l'industrie mondiale des batteries et des véhicules électriques.
La Zone Économique Spéciale de Musompo s'étendra sur plus de 900 hectares. Avec des prévisions de création de plus de 25 000 emplois directs et 60 000 emplois indirects, elle jouera un rôle clé dans le développement des infrastructures essentielles pour soutenir l'industrie des batteries et des véhicules électriques.
Ce projet devrait également favoriser la création de petites et moyennes industries locales et attirer des investissements estimés à 2 milliards de dollars.
Soucieux du développement de la République Démocratique du Congo, le ministre des Finances, Doudou Fwamba, ne cesse de déployer toute son énergie pour mobiliser les recettes, assainir la gestion des finances publiques et renforcer la crédibilité de l’Etat, tant sur le plan national qu’international. Ce mercredi 28 mai 2025, devant les assemblées annuelles de la Banque Africaine de Développement (BAD), le ministre des Finances a exprimé sa volonté de positionner la RD.Congo comme un acteur crédible et engagé dans les dynamiques régionales et internationales.
C’est ce que soutient une source proche du ministère des Finances qui affirme que c’est dans la timidité que les actions parlent à la place des hommes qui ont l’amour du pays et une immense joie d’encourager les efforts inlassables du régime Félix Tshisekedi ainsi que du gouvernement Judith Suminwa.
«Ce travail, souvent silencieux, porte aujourd’hui des fruits visibles. La participation aux Assemblées annuelles de la Banque Africaine de Développement en est une preuve concrète. Elle illustre la volonté du Gouvernement, sous le leadership du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, de positionner la RDC comme un acteur sérieux, crédible et engagé dans les dynamiques régionales et internationales », rassure notre source.
À noter que Doudou Fwamba a conduit les discussions qui ont abouti à la conclusion de la première revue avec le FMI dans le cadre de la Facilité Élargie de Crédit.
«En sa qualité de ministre des Finances, il est le représentant de la RDC auprès des institutions de Bretton Woods. C’est à ce titre qu’il a conduit les discussions ayant abouti à la conclusion historique de la première revue avec le FMI dans le cadre de la Facilité Élargie de Crédit, confirmant la stabilité macroéconomique et la cohérence des réformes engagées », poursuit notre source.
Dans la foulée, notre source précise qu’à cela s’ajoutent plusieurs financements de projets structurants sur fonds propres, dans des secteurs clés comme les infrastructures, l’énergie ou encore la relance des entreprises publiques.
Rappelons par ailleurs que depuis son entrée en fonction, le ministre des Finances a fait de la lutte contre la corruption et de la promotion de la bonne gouvernance les piliers de son mandat. C’est une ligne politique assumée, qui rejoint, toujours selon notre source, la vision du Chef de l’État : celle d’un Etat fort, juste, respecté, et tourné vers le développement durable.
Ce vendredi 23 mai 2025, une étape décisive vers l’amélioration de l’accès aux soins de santé a été franchie ce jour à Bukangalonzo, dans le territoire de Kenge, province du Kwango, avec la cérémonie de pose de la première pierre d’un ambitieux projet d’infrastructures sanitaires. L'événement a rassemblé autorités locales, partenaires techniques et financiers, ainsi que de nombreux membres de la communauté.
La cérémonie a débuté par le mot de bienvenue du chef de secteur de Bukangalonzo, l’un des cinq secteurs du territoire de Kenge, abritant une population de 85.665 habitants, dont plus de 20.000 déplacés du conflit de Mobondo.
Dans son allocution, il a exprimé la reconnaissance de la population tout en appelant à un soutien accru pour les déplacés : « Nous saisissons cette opportunité pour demander l’aide aux partenaires pour notre communauté durement éprouvée ».
Le plan d'action, présenté par Madame Tezy, Chef de projet de l’UNOPS, Agence d’exécution, prévoit la construction de 15 centres de santé équipés, ainsi que deux pavillons flambant neufs pour deux Hôpital Général de Référence, incluant 10 lits, des panneaux solaires et des réservoirs d’eau pour garantir la durabilité du projet.
Le Directeur-Pays de la KOICA en RDC, Mr Choi Yonjae, a exprimé sa joie. Depuis 2020, KOICA collabore avec la RDC pour améliorer la santé maternelle et infantile via ce projet de plus de 10 millions de dollars. Il remercie les partenaires locaux et internationaux pour leur engagement. Enfin, il réaffirme la volonté de KOICA de poursuivre un partenariat durable pour le bien-être des populations.
Le Directeur des établissements des soins de santé, Représentant du Secrétaire Général à la santé, M. Bapitani, a salué la mobilisation sous un soleil ardent comme un signe fort d'engagement : « Votre présence ici témoigne de votre détermination à voir cette province avancer. Le Kwango mérite ce projet et bien plus ».
Il a souligné l'importance des dialogues continus pour porter ce projet à une échelle plus large, en insistant sur la nécessité d’une attention renforcée aux niveaux provincial et national. Il a suggéré à la KOICA de mobiliser d'autres partenaires pour créer une synergie multisectorielle, avec pour objectif de couvrir l’ensemble de la province sous un leadership fort.
Dans son discours émouvant, le Gouverneur de la province du Kwango, Monsieur Willy Bitwisila a remercié Dieu pour cette journée historique: « Nous ne posons pas simplement une pierre, mais les fondations d’un futur meilleur pour le Kwango. » Il a décrit le projet, soutenu par la KOICA, comme une victoire de la vision, du partenariat et de la détermination. Celui-ci couvrira les zones de santé de Kenge, Kimbau, Boko et Popo Kabaka, et dotera la province de 15 centres de santé modernes et de deux pavillons de maternité.
« Ce ne sont pas de simples murs que nous érigeons, mais des sanctuaires de vie, où les mères pourront accoucher en toute sécurité. C’est un coup décisif contre la mortalité maternelle et infantile. » a-t-il déclaré, avant de conclure en confiant la mission aux bâtisseurs : « Travaillez avec diligence. Je reviendrai dans un bref délai pour inaugurer cette œuvre. ».
Cette journée restera gravée dans l’histoire du Kwango comme celle où l’espoir a été cimenté dans la terre de Bukangalonzo.