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RDC–Banque mondiale : signature d’un accord de financement de 1,9 milliard USD pour des projets stratégiques

Une série d’accords de financement à hauteur de 1,9 milliard de dollars américains ont été signés entre la République Démocratique du Congo et la Banque mondiale le samedi 21 juin 2025. La signature a été actée pour la RDC par le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde, et pour la Banque mondiale par Albert Zeufack, Directeur des opérations, en présence du Ministre d’Etat, Ministre du Budget, Aimé Boji Sangara Bamanyirwe, et du Ministre des Ressources Hydrauliques et Electricité, Teddy Lwamba.

Ces financements concernent cinq nouveaux projets stratégiques, notamment :

  • La résilience aux inondations urbaines à Kinshasa et Kalemie (200 millions USD) ;
  • La connectivité Est–Ouest par le développement des infrastructures de transport ;
  • Le développement du projet Grand Inga III (250 millions USD en avance sur une enveloppe d’un milliard) ;
  • La transformation numérique du pays (400 millions USD de la Banque mondiale et 100 millions EUR de l’Union européenne) ;
  • Un appui budgétaire majeur (600 millions USD), orienté vers les réformes, notamment dans l’éducation.

Selon Albert Zeufack, « ce portefeuille est le fruit d’un effort conjoint et soutenu entre la RDC et la Banque mondiale, malgré un contexte sécuritaire difficile ».

Le Ministre des Finances a salué une avancée significative dans le partenariat avec la Banque mondiale et réaffirmé l’engagement de la RDC à respecter ses obligations.

Il a aussi souligné que ces projets s’inscrivent au cœur du programme d’action du gouvernement 2025–2028, avec un accent particulier sur la refondation de l’État et le mieux-être de la population.

Il faut noter que le 3 juin dernier, le Conseil d’administration du Groupe de la Banque Mondiale a approuvé le financement de quatre projets en RDC pour un montant global de plus de 1,49 milliard de dollars américains. Des projets qui visaient notamment à renforcer la résilience climatique, améliorer la gouvernance, développer les infrastructures de transport et soutenir les communautés autour du projet hydroélectrique Inga 3.

La Pros.

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CODES Africa — Congo Digital Economy Summit, RDC : plateforme clé pour une transformation numérique africaine

Alors que la 1ère édition du CODES Africa a eu lieu le 2 avril dernier, la 2ème a bel et bien lieu aujourd’hui mercredi 18 juin à Kemesha à Kinshasa, en République Démocratique du Congo à partir de 8h00. Placé sous le thème « Souveraineté, sécurité, prospérité », l’événement vise à analyser les enjeux majeurs de l’économie numérique, à sensibiliser sur la souveraineté numérique et à encourager des échanges stratégiques entre les principaux acteurs du secteur en Afrique.

Placé sous le haut patronage du Ministère des Postes, Télécommunications et Numérique de la RDC, ce sommet panafricain mobilise décideurs publics, experts, entrepreneurs, chercheurs et Ministres de la sous-région pour bâtir un avenir numérique souverain pour l’Afrique. Il réunira donc les acteurs clés de la transformation numérique africaine.

CODES Africa est la plateforme clé des leaders, innovateurs et acteurs du changement prêts à façonner la souveraineté numérique en RDC. La vision est de faire du numérique un levier d’intégration, de bonne gouvernance, de croissance économique et de progrès social pour la RDC.

César Nkangulu

 

CODES Africa — Congo Digital Economy Summit, RDC : plateforme clé pour une transformation numérique africaine
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Kinshasa : les femmes du ministère de l’Economie sensibilisées sur leurs droits en milieu professionnel

Un pas de plus vers l'égalité professionnelle en République Démocratique du Congo. La paroisse Notre-Dame de Fatima a servi de cadre, le mardi 17 juin 2025, à l'ouverture d'un atelier capital sur le renforcement des capacités des femmes et la sensibilisation à leurs droits en milieu de travail. Initiée par la Cellule sectorielle Genre du Ministère de l’Economie nationale, cette rencontre place le respect des droits des femmes au centre des préoccupations.

C'est au nom du Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Economie Nationale, Daniel Mukoko Samba, que le Secrétaire Général à l’Economie Nationale, Célestin Twite Yamwembo, a officiellement lancé les travaux. Dans une allocution empreinte de solennité, il a souligné l'importance de cette initiative, qui s'inscrit dans une démarche plus large de promotion de l'égalité des genres au sein de l'administration publique et du secteur privé.

Le chef de l’Administration de l’Economie nationale a tenu à exprimer sa profonde gratitude envers le Vice-Premier Ministre pour avoir mobilisé les ressources nécessaires à l'organisation de cet événement. Cet appui témoigne d'une volonté politique affirmée de faire progresser la cause des femmes en RDC. M. Twite Yamwembo n'en est pas à son premier engagement en faveur des femmes de son administration, ayant déjà par le passé œuvré au renforcement de leurs compétences notamment, dans le domaine du numérique.

L'objectif de cet atelier, placé sous le thème ‘’Le respect des droits des femmes en milieu de travail’’, est de sensibiliser et outiller. Il s'agit de fournir aux participants, femmes et hommes de toutes les structures du Ministère de l’Economie nationale, les connaissances et les outils indispensables pour une meilleure compréhension et application des droits humains.

Au cœur des discussions se trouve la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, et plus spécifiquement son Protocole relatif aux droits de la femme en Afrique, connu sous le nom de Protocole de Maputo. La République Démocratique du Congo a ratifié ce protocole, s'engageant ainsi à prendre des mesures concrètes pour éliminer toute forme de discrimination à l'égard des femmes. Cet atelier vise précisément à traduire cet engagement juridique en réalité tangible sur le lieu de travail.

Les participants se pencheront sur la mise en œuvre de cette charte en RDC, un enjeu de taille qui nécessite l'implication de tous les acteurs. Les "Cellules Genre", comme celle qui organise l'événement, sont des structures créées au sein des ministères pour veiller à l'intégration de la perspective du genre dans les politiques et programmes sectoriels.

Nathan Mundele

Kinshasa : les femmes du ministère de l’Economie sensibilisées sur leurs droits en milieu professionnel
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Au-delà d’une diplomatie active au service de la paix, DRC Mining week : les USA engagés à promouvoir le développement durable et l’essor économique congolais

‘’Enfin, avant de conclure et de céder la parole au maître de cérémonie et à nos formidables intervenants, je souhaiterais dire un mot sur les efforts diplomatiques des États-Unis. Nous savons tous que la région des Grands Lacs souffre depuis des décennies d'instabilité et de conflit. Les souffrances humaines sont immenses. Les chaînes d'approvisionnement mondiales sont également affectées, comme en témoignent l'exode massif de coltan d'origine illégale de Rubeya et la hausse des prix internationaux de l'étain à la suite de l'offensive du M-23, soutenu par le Rwanda, sur Walikale. Les États-Unis ont clairement indiqué que l'intégrité territoriale de la RDC devait être respectée et ont appelé au retrait de toutes les forces étrangères non invitées du pays. Les États-Unis souhaitent inciter fortement toutes les parties prenantes de la région des Grands Lacs à collaborer harmonieusement et pacifiquement à des projets favorisant l'intégration économique régionale et la prospérité des économies licites des deux côtés de la frontière notamment, en ce qui concerne l'extraction des ressources naturelles et les chaînes d'approvisionnement. Nous sommes convaincus que cela posera les bases d'une paix durable qui a si longtemps échappé à la région. Cela permettra également les investissements responsables dont la région a besoin, des investissements respectueux des normes environnementales, valorisant les travailleurs et garantissant traçabilité et fiabilité’’, a indiqué hier, mercredi 11 juin 2025, depuis Lubumbashi, dans le Haut-Katanga, Mme l’Ambassadeur des USA en RDC, Lucy Tamlyn, à l’occasion de DRC Mining week.

Allocution de l’Ambassadeur au DRC Mining Week 2025

Merci à tous nos invités d'être venus aujourd'hui et d’avoir été présents à la Semaine minière, ici à Lubumbashi. C'est ma première semaine minière, mais je sens qu'il y règne une effervescence qui n'est peut-être pas présente chaque année. Je peux affirmer avec certitude que, depuis mon arrivée à Kinshasa en début 2023 en tant qu'ambassadeur, j'ai constaté une augmentation constante du nombre d'entreprises américaines explorant les possibilités offertes par les secteurs minier et énergétique. Je suis donc ravie de partager avec vous le point de vue américain sur l'investissement en Afrique, et plus particulièrement en RDC, l'une des économies africaines à la croissance la plus rapide. Je dirai également quelques mots sur les efforts diplomatiques américains visant à soutenir une RDC et une région des Grands Lacs plus stables et plus prospères. 

La semaine dernière, le haut responsable américain pour l'Afrique au Département d'État a déclaré devant une commission du Congrès que la croissance économique et démographique de l'Afrique offrait des opportunités extraordinaires aux Américains et aux entreprises américaines. Les États-Unis considèrent sans conteste l'Afrique comme un partenaire pour façonner l'économie mondiale du XXIe siècle. Pourtant paradoxalement, la part des exportations américaines vers cette région dynamique est en déclin depuis des décennies. Aujourd'hui, de nombreuses raisons poussent les entreprises américaines à se tourner vers d'autres marchés, en raison notamment des risques perçus liés à l’instabilité politique et à la corruption. En RDC, nous avons constaté les risques perçus pour la réputation liés au travail des enfants et au travail forcé, à la corruption des chaînes d'approvisionnement et à l'extraction de ressources naturelles qui alimente les conflits. 

Il ne fait aucun doute que nous commençons à prendre conscience du fait que, pendant trop longtemps, les États-Unis ont fait preuve d'une trop faible compétitivité commerciale en Afrique subsaharienne. Nous avons également négligé les chaînes d'approvisionnement essentielles pour les biens de consommation, les industries de défense et l'innovation. Mais la situation a commencé à changer sous l'administration Trump : nous nous concentrons désormais sur une croissance portée par l'investissement et le commerce. 

Nous évoluons vers une approche de l'Afrique, passant d'une approche principalement axée sur l'aide au développement à une stratégie privilégiant un engagement commercial solide, reconnaissant et traitant les pays africains comme des partenaires égaux en matière de commerce et d'investissement. 

Les actions ciblées visant à repositionner les États-Unis comme partenaire économique privilégié de l’Afrique comprennent la nécessité de faire de la diplomatie commerciale une priorité essentielle dans les ambassades américaines, la promotion de réformes de marché identifiées par le secteur privé auprès des gouvernements africains et la mise en œuvre de projets d’infrastructure de haute qualité. 

Nous intervenons de manière plus stratégique sur le continent africain, dans intérêt des Américains et de nos amis africains. Nous ne cherchons pas à soutenir des projets irréalisables qui ne reflètent ni la population ni les réalités du marché. Nous ne cherchons pas non plus à aggraver l'endettement des économies africaines ; nous savons qu'elles sont déjà accablées par une dette écrasante qui absorbe des recettes publiques qui devraient autrement être consacrées à la santé et à l'éducation. Et nous savons que la valeur ajoutée, la création d'emplois et la valorisation locale sont une priorité absolue pour nos partenaires africains. Nous soutenons des projets tels que le corridor de Lobito, qui incite les gouvernements de la région à créer un environnement propice à l'investissement du secteur privé dans l'amélioration des transports et de la connectivité, non seulement pour le secteur minier, mais aussi, avec des répercussions sur l'agriculture en particulier. C'est ce que le gouvernement angolais a fait avec succès, et nous sommes désormais proches de la ligne d'arrivée : plus d'un demi-milliard de dollars de financement DFC américain pour un consortium privé qui rénovera la ligne reliant Benguela au port de Lobito. C’est ce que nous visons, ainsi que l’Union européenne, alors que nous travaillons avec nos homologues gouvernementaux à Kinshasa pour promouvoir des options favorables au secteur privé pour moderniser les corridors de transport en RDC qui relieront le cœur du cuivre et du cobalt à l’océan Atlantique. 

À l'approche de ce nouveau paradigme, le dialogue avec le gouvernement sur l'amélioration du climat des affaires devient encore plus important. Trop souvent, mon rôle a consisté moins à ouvrir des portes à de nouvelles entreprises qu'à assurer un service après-vente aux entreprises ayant réalisé des investissements importants en RDC, mais qui souffrent de harcèlement fiscal, d'instabilité budgétaire, de retenues à la TVA excessives et de nombreux autres problèmes. Comme mon collègue, l'ambassadeur de Belgique, l'a mentionné hier soir, les représentants diplomatiques à Kinshasa ont travaillé en étroite collaboration sur ce sujet, transmettant au gouvernement les retours d'entreprises comme la vôtre sous forme de suggestions de réformes judicieuses et favorables aux entreprises, qui contribueront grandement à faire savoir que la RDC est véritablement ouverte aux affaires. 

Enfin, avant de conclure et de céder la parole au maître de cérémonie et à nos formidables intervenants, je souhaiterais dire un mot sur les efforts diplomatiques des États-Unis. Nous savons tous que la région des Grands Lacs souffre depuis des décennies d'instabilité et de conflit. Les souffrances humaines sont immenses. Les chaînes d'approvisionnement mondiales sont également affectées, comme en témoignent l'exode massif de coltan d'origine illégale de Rubeya et la hausse des prix internationaux de l'étain à la suite de l'offensive du M-23, soutenu par le Rwanda, sur Walikale. Les États-Unis ont clairement indiqué que l'intégrité territoriale de la RDC devait être respectée et ont appelé au retrait de toutes les forces étrangères non invitées du pays. Les États-Unis souhaitent inciter fortement toutes les parties prenantes de la région des Grands Lacs à collaborer harmonieusement et pacifiquement à des projets favorisant l'intégration économique régionale et la prospérité des économies licites des deux côtés de la frontière, notamment en ce qui concerne l'extraction des ressources naturelles et les chaînes d'approvisionnement. Nous sommes convaincus que cela posera les bases d'une paix durable qui a si longtemps échappé à la région. Cela permettra également les investissements responsables dont la région a besoin, des investissements respectueux des normes environnementales, valorisant les travailleurs et garantissant traçabilité et fiabilité. Nous abordons cette tâche avec humilité et une profonde conscience que la résolution de ces problèmes persistants, notamment ceux d'identité, de foncier et de sécurité, nécessitera une collaboration multiforme. C'est pourquoi nous soutenons fermement le cadre de l'UA, présidé par le président togolais Faure Gnassingbé. Je reviens maintenant au maître de cérémonie et à nos excellents intervenants. 

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Pour faire face aux mutations économiques mondiales : Félix Tshisekedi exige la création d’un Fonds Souverain

Dans un contexte de mutations économiques mondiales et de compétition accrue pour les ressources naturelles, le Président de la République a procédé, lundi 9 juin à Kinshasa, au lancement officiel d’un appel à la transformation de la richesse nationale en outil de souveraineté, de stabilité et de prospérité partagée.

Le Chef de l’Etat préconise la création d’un Fonds Souverain pour faire face aux mutations économiques mondiales. Et d’indiquer : « Notre richesse n’a de valeur réelle que si elle est transformée grâce à des politiques visionnaires, des institutions solides et une gouvernance rigoureuse ».

Intervenant lors de la réunion du Conseil des ministres du vendredi dernier, le Président a souligné qu’il est temps pour la République de se doter d’un Fonds Souverain, un instrument de transformation économique alimenté par le Fonds Minier pour les Générations Futures (FOMIN) afin de préserver une part des revenus miniers pour les générations à venir, et d’autres structures nationales. Ce fonds aura pour mission de : Investir une part des revenus miniers sur les marchés internationaux pour en accroître la valeur; Financer des infrastructures essentielles telles que routes, hôpitaux, écoles et projets agricoles; Soutenir la diversification économique à travers l’innovation, l’industrialisation et l’entrepreneuriat local;

Constituer une épargne intergénérationnelle pour léguer un capital productif; Stabiliser l’économie face à la volatilité des prix des matières premières; Appuyer les programmes prioritaires comme le Développement Local des 145 Territoires.

Félix Tshisekedi a également insisté sur le fait que le Fonds Souverain doit agir avec agilité et stratégie, conformément aux principes de Santiago, garantissant ainsi transparence, indépendance et performance.

«Ce projet devra traduire notre ambition collective de doter la Nation d’un instrument souverain, performant et durable, capable de transformer nos ressources naturelles en richesses productives, de soutenir une croissance inclusive, et de garantir à notre jeunesse un avenir à la hauteur de son potentiel. Il s’agira d’un levier structurant pour consolider notre indépendance économique, impulser le développement à long terme et bâtir, dès aujourd’hui, l’héritage des générations futures », a-t-il ajouté.

Le Président a donné instruction à la Première Ministre, en collaboration avec plusieurs membres de son gouvernement dont les ministres de l’Économie, des Finances, des Mines, de la Gouverneure de la Banque Centrale, d’élaborer un projet de texte qui définira la création, l’organisation et le fonctionnement du Fonds Souverain.

Cette initiative vise à consolider l’indépendance économique du pays et à bâtir l’héritage pour les générations futures, tout en offrant à la jeunesse un avenir à la hauteur de son potentiel.

Jackson Mutamba

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Les élus américains demandent des garanties de transparence

Vue générale de la mine Tenke Fungurume, une des plus larges mines de cuivre et de cobalt au monde, dans le sud de la République démocratique du Congo, en juin 2023. (Image d'illustration).

En RDC, les négociations autour d’un partenariat stratégique avec les États-Unis dans le secteur minier suscitent un débat croissant. Kinshasa espère conclure rapidement cet accord dans l’espoir qu’il permette une implication accrue de Washington dans la recherche de la paix à l’est du pays. Il y a trois jours, RFI révélait que le président Félix Tshisekedi a mis en place une cellule stratégique chargée de suivre les discussions et de préparer la mise en œuvre de cet accord. Mais à Washington, cinq membres du Congrès demandent des clarifications.

Même aux États-Unis, les doutes commencent à apparaître. Cinq membres du Congrès viennent d’écrire à Massad Boulos, le conseiller spécial pour l’Afrique à la Maison Blanche. Dans leur lettre, ils posent une question simple : que contiennent exactement les discussions entre les États-Unis et la RDC sur les minerais ? Ces élus s’inquiètent, disent-ils, du manque de transparence sur les conditions d’accès aux ressources congolaises, mais aussi sur la manière dont ces richesses seront gérées. Ils préviennent : sans garanties claires, ce partenariat pourrait aggraver les conflits et la corruption, au lieu d’apporter la paix et le développement.

En RDC aussi, les interrogations se multiplient. Qui négocie au nom du pays ? Quelles sont les offres faites aux Américains ? Et à quelles conditions ? « Il faut avoir les prétentions du gouvernement en termes d’offre. Quelles sont les principales articulations de cette offre adressée aux Américains sur l’exploitation des ressources naturelles ? », s'interroge Jean-Pierre Okenda, chercheur sur la gouvernance minière.

Pour lui, il faut surtout éviter de répéter les erreurs du passé. Il pense notamment au fameux contrat chinois de 2008, signé sous la présidence de Joseph Kabila : minerais contre infrastructures. « En fin de compte, le Congo a perdu avec les Chinois. On n’a pas les infrastructures aujourd’hui. Deuxième chose que l’on a perdue, c’est que l’accord était extrêmement déséquilibré », observe-t-il.

Enfin, les élus américains demandent un briefing officiel sur les négociations en cours. Ils veulent des précisions sur la Déclaration de principes signée en avril entre Kinshasa et Kigali sous médiation américaine, mais aussi sur la manière dont les questions humanitaires seront prises en compte.

RFI

 

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