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Les élus américains demandent des garanties de transparence

Vue générale de la mine Tenke Fungurume, une des plus larges mines de cuivre et de cobalt au monde, dans le sud de la République démocratique du Congo, en juin 2023. (Image d'illustration).

En RDC, les négociations autour d’un partenariat stratégique avec les États-Unis dans le secteur minier suscitent un débat croissant. Kinshasa espère conclure rapidement cet accord dans l’espoir qu’il permette une implication accrue de Washington dans la recherche de la paix à l’est du pays. Il y a trois jours, RFI révélait que le président Félix Tshisekedi a mis en place une cellule stratégique chargée de suivre les discussions et de préparer la mise en œuvre de cet accord. Mais à Washington, cinq membres du Congrès demandent des clarifications.

Même aux États-Unis, les doutes commencent à apparaître. Cinq membres du Congrès viennent d’écrire à Massad Boulos, le conseiller spécial pour l’Afrique à la Maison Blanche. Dans leur lettre, ils posent une question simple : que contiennent exactement les discussions entre les États-Unis et la RDC sur les minerais ? Ces élus s’inquiètent, disent-ils, du manque de transparence sur les conditions d’accès aux ressources congolaises, mais aussi sur la manière dont ces richesses seront gérées. Ils préviennent : sans garanties claires, ce partenariat pourrait aggraver les conflits et la corruption, au lieu d’apporter la paix et le développement.

En RDC aussi, les interrogations se multiplient. Qui négocie au nom du pays ? Quelles sont les offres faites aux Américains ? Et à quelles conditions ? « Il faut avoir les prétentions du gouvernement en termes d’offre. Quelles sont les principales articulations de cette offre adressée aux Américains sur l’exploitation des ressources naturelles ? », s'interroge Jean-Pierre Okenda, chercheur sur la gouvernance minière.

Pour lui, il faut surtout éviter de répéter les erreurs du passé. Il pense notamment au fameux contrat chinois de 2008, signé sous la présidence de Joseph Kabila : minerais contre infrastructures. « En fin de compte, le Congo a perdu avec les Chinois. On n’a pas les infrastructures aujourd’hui. Deuxième chose que l’on a perdue, c’est que l’accord était extrêmement déséquilibré », observe-t-il.

Enfin, les élus américains demandent un briefing officiel sur les négociations en cours. Ils veulent des précisions sur la Déclaration de principes signée en avril entre Kinshasa et Kigali sous médiation américaine, mais aussi sur la manière dont les questions humanitaires seront prises en compte.

RFI

 

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Daniel Mukoko Samba plaide pour l’industrialisation durable des minerais stratégiques en RDC

 Le Vice-Premier ministre et ministre de l’Economie, Daniel Mukoko Samba, a plaidé, ce jeudi 8 Mai à l’Université de Kinshasa lors de sa participation à la IXe édition du Forum Géoscience, pour une industrialisation durable des minerais stratégiques en République Démocratique du Congo.

Lors de sa prise de sa parole, il est revenu sur la question liée aux ressources naturelles avant d’insister sur la nécessité de permettre l’intégration efficace de la République Démocratique du Congo dans les chaînes de valeurs mondiales. Le Vice-Premier ministre et ministre de l’Economie, veut que la RD.Congo ait une industrialisation durable des minerais stratégiques qui lui permettra de s’épanouir.

Dans un contexte international marqué par une forte demande en minerais critiques dont le cobalt, lithium, cuivre ; le Vice-premier ministre a appelé à un recentrage sur les intérêts nationaux en indiquant : "Nous devons transformer nos ressources chez nous, avec nos compétences, pour renforcer notre économie et notre autonomie industrielle."

Profitant de la tribune académique, le VPM de l’Économie est aussi revenu sur l’accord bilatéral récemment signé entre la RDC et les États-Unis autour des minerais critiques. Qualifié de "gagnant-gagnant", cet accord a été salué.

Cependant, il a tenu à rappeler qu’aucune coopération ne devait compromettre la souveraineté économique de la RDC. Daniel Mukoko Samba a, pour ce faire, souligné que la puissance économique mondiale repose désormais en grande partie sur l’accès et le contrôle des ressources naturelles stratégiques avant de révéler que des études récentes confirment la présence des terres rares en République Démocratique du Congo, renforçant ainsi la position stratégique du pays.

En ce qui concerne le panel relatif à «Initiatives industrielles et production artisanale», Mukoko a salué le lancement, bien que tardif, de la première raffinerie d’or à Bukavu, tout en rappelant que « la RDC représente 43 % de la production artisanale mondiale de minerais ». Cette contribution importante nécessite, selon lui, « une politique de formalisation accrue afin de structurer et valoriser cette richesse ».

Daniel Mukoko Samba a, enfin, appelé à la formalisation des entreprises opérant dans les filières stratégiques, estimant que « seules des structures formelles pourront porter les ambitions industrielles du pays et tirer profit des niches d’avenir ».

Jackson Mutamba

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Fraude minière en RDC : Julien Paluku suspend l'importation de sacs de ciment et d'emballages miniers

Pour renforcer la compétitivité des industries locales, le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya, a signé un arrêté interdisant temporairement l'importation de sacs et d'emballages de ciment ainsi que de sacs destinés aux minerais (Big Bags) dans la partie Sud-Est de la RDC.

Cette interdiction s'étendra sur une période de 12 mois, indique une annonce proche du ministère du Commerce extérieur exploitée par opinion-info.cd, ce mardi 29 avril 2025.

Selon une dépêche du ministère du Commerce extérieur, cette interdiction s’étendra sur une période de 12 mois. Cette décision s’inscrit dans une stratégie de sauvegarde de la production nationale, particulièrement dans les provinces industrielles du Katanga, afin de stimuler la consommation des produits fabriqués localement.

Toutefois, des mesures d’accompagnement ont été prévues. En cas de difficulté d'approvisionnement en produits locaux dans certaines parties du territoire national, les opérateurs économiques auront la possibilité d’obtenir, sans frais, une dérogation d’importation. Cette autorisation exceptionnelle devra être sollicitée auprès du ministre du Commerce extérieur, à travers une demande précise indiquant la destination et les détails de la marchandise concernée.

La demande devra également être appuyée par un dossier complet validé par le SEGUCE-RDC -Guichet Unique Intégral du Commerce Extérieur-, sous peine de rejet.

Avec cette initiative, le Gouvernement entend encourager la relance de l’industrie locale, réduire la dépendance aux produits importés et favoriser l’émergence de champions industriels congolais.

Rappelons que cette mesure de restriction temporaire d’importation de certains matériaux de construction pour une durée de 12 mois, vise abord à stopper l’exploitation ainsi que l’utilisation abusive des ressources naturelles de la République démocratique du Congo : une décision qui entre en vigueur dès les jours de sa signature.

Jackson Mutamba

Fraude minière en RDC : Julien Paluku suspend l'importation de sacs de ciment et d'emballages miniers
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