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Sur France 24, RDC : Martin Fayulu se dit prêt à signer avec Tshisekedi sous condition !

En séjour en Europe depuis quelques jours pour la recherche des solutions, selon lui, à cette crise sécuritaire et humanitaire qui prévaut dans l’Est du pays, Martin Fayulu a été l’invité du Journal Afrique sur France 24. Il a, à travers son intervention, répondu aux questions d’actualité concernant la sortie de crise dans le pays.

Connu comme un opposant farouche de Joseph Kabila d’alors, Martin Fayulu se retrouve dans une association avec son adversaire politique en vue de pactiser pour une paix durable dans la partie orientale du pays.

A travers une déclaration commune, Fayulu avait signé avec d’autres opposants actuels au régime de Kinshasa notamment, Delly Sessanga, Moïse Katumbi et Joseph Kabila, pour revendiquer un dialogue inclusif entre congolais dans le souci de sortir le pays de la crise. Pour lui, être aux côtés de celui qu’il a toujours accusé de lui avoir volé sa victoire à la présidentielle de 2018 ne constitue en rien un péché, encore moins un sacrilège ou une trahison. «C’est le Congo, c’est le pays, c’est la paix au Congo, c’est la sécurité au Congo, c’est l’envie, le besoin pressant d’arrêter les tueries, les massacres des congolais. C’est ça qui me fait signer avec Joseph Kabila, Delly Sessanga, Moïse Katumbi», a-t-il éclairé la lanterne de nombreux congolais qui soutiennent sa vision et sa lutte politique.

Cependant, Martin Fayulu se dit aussi prêt à signer avec Félix Tshisekedi, Chef de l’Etat, pour trouver des solutions idoines à ce fléau qui gangrène la partie Est du pays mais cela, sous condition.

«Demain je pourrais signer avec Félix Tshisekedi s’il décide que nous nous mettions ensemble pour discuter, parler de la vérité, se réconcilier et mettre en place la cohésion nationale au Congo », a insisté ce congolais épris de paix et de cohésion nationale.

Mauvaise gouvernance ou restriction de la liberté

«Le Gouvernement, s’il est mis en place, c’est pour résoudre les problèmes de la nation. Mais, quand vous avez un Gouvernement qui s’occupe à enrichir ses membres ainsi que les membres de leurs familles respectives alors ce n’est pas un Gouvernement. S’il ne s’occupe pas de la sécurité de son peuple, de l’intégrité territoriale ce n’est pas non plus un Gouvernement », a déploré Martin Fayulu.

Soutien inconditionnel au Pacte Social

Non favorable aux consultations politiques initiées par le Garant du bon fonctionnement des institutions de la République, Martin Fayulu accorde son soutien indéfectible à l’initiative des Evêques de la CENCO et des Pasteurs de l’ECC dans leur Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans la région des Grands-Lacs.

«On m’a consulté pour rencontrer M. Eberande Kolongele parce que c’est lui qui consultait les gens pour ce Gouvernement d’union nationale mais j’ai dit non. Je ne pouvais pas accepter parce que je souhaite que les Evêques catholiques et les Pasteurs protestants, réunis ensemble et dans leur initiative de Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble, allaient jusqu’au bout de leur initiative. Que cette réunion, ce pacte, ait lieu pour que nous puissions parler des problèmes du pays ».

Des initiatives multipliées pour la même cause

Fayulu soutient toute initiative tendant à apporter la paix mais s’interroge en même temps sur la possibilité de mutualiser toutes ces forces en vue de réunir tout le monde sous la facilitation et le leadership avéré des Pères des Eglises.

« Toute initiative tendant à mener la paix, la sécurité en RDC et dans la région des grands lacs nous sommes d’accord. Y en a plusieurs aujourd’hui, il y a Doha, le tandem CENCO-ECC, l’Union africaine et Washington. Mais, est-ce que ces initiatives ne peuvent-elles pas se confondre en une avec tout le monde ensemble sous la facilitation et le leadership des Evêques et des Pasteurs congolais pour qu’une solution soit trouvée ? », s’est-il interrogé. .

Avant d’ajouter : « Félix Tshisekedi et Kabila se connaissent très bien puisqu’ils ont signé des accords. Moi, ce qui m’intéresse, c’est le Congo. Est-ce que nous pouvons nous mettre ensemble pour parler des problèmes du Congo et trouver des solutions durables ? Les Evêques qui sont des autorités morales et spirituelles ont dit : ‘’mettez-vous ensemble’’. Si eux le disent vous voulez que moi je me soustrais pour dire que j’élimine tel ou tel autre ? Mais, on m’a dit même qu’il faut discuter avec M. Nangaa. Devrais-je dire qu’on mette M. Nangaa de côté ? Non.

Je dis : tout le monde, ensemble, on se dit la vérité. Les Sud-africains ont bien fait cet exercice, et pourquoi nous on ne le ferait pas ? »

Cinq propositions pour parvenir à la réconciliation et à la cohésion nationale

Une série de questions ont été soulevées par Fayulu, dans le cadre de la recherche des voies de sortie à la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC. A savoir, comment mettre fin à la guerre et recouvrer l’intégrité territoriale du pays ? Comment arrêter la gabegie financière, le train de vie élevé de l’Etat pour récupérer l’argent et alimenter l’armée et les projets sociaux afin d’alléger la misère du peuple ? Comment arrêter avec les violations systématiques des droits humains ? Comment avoir des élections crédibles, c’est-à-dire comment faire des réformes ? Comment vivre en paix dans la sous-région ? Et, enfin, comment faire en sorte que le Congo et les autres pays de la sous-région vivent dans une paix durable ?

César Nkangulu

 

 

 

 

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Thierry Monsenepwo sur l’Accord RDC-Rwanda-USA :

 

Contrairement aux craintes exprimées, l’accord signé à Washington n’est qu’un acte de principe, une déclaration d’intention politique. Il ne s’agit pas d’un engagement définitif sans retour. À partir du 2 mai, les discussions formelles démarrent, avec l’élaboration du texte complet devant être soumis au Parlement. À aucun moment, le gouvernement n’a écarté la représentation nationale ; au contraire, il entend l’associer pleinement au processus, conformément aux règles de souveraineté.

Ce qui distingue cet accord des tentatives passées, c’est la profondeur de son traitement. Il ne s’agit plus de colmatage diplomatique ou de promesses creuses, mais d’un cadre structuré, monitoré, pour rompre définitivement avec la logique cyclique de crise entre la RDC et le Rwanda. C’est une approche réaliste, progressive et surtout contrôlée.

Thierry Monsenepwo sur l’Accord RDC-Rwanda-USA :
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L'UDS à la célébration du 80ème anniversaire de la victoire dans la grande guerre patriotique à Kinshasa

La représentation diplomatique de la Fédération de Russie en République Démocratique du Congo a célébré, ce jeudi 1er Mai 2025, le 80ème anniversaire de la victoire de l'ex-Union Soviétique sur le nazisme et le fascisme dans la Grande Guerre Patriotique de 1941 à 1945, avec huit jours d'avance.

Cette commémoration qui s'est déroulée à l'Ambassade de Russie a été marquée par trois temps forts, à savoir la marche du Régiment Immortel, le discours de l'Ambassadeur russe dans la capitale congolaise et la réception offerte aux invités.

La délégation de l'Union des Démocrates Socialistes, UDS, à cette manifestation a été conduite par son Président National, monsieur Crispin Kabasele Tshimanga Babanya Kabudi, ami de la Fédération de Russie, et comprenait quelques cadres du Comité Directeur, du Bureau National de la Ligue des Femmes de l'UDS, LIFUDS, et de celui de l'Union de la Jeunesse de l'UDS, UJUDS.

S'agissant de la marche patriotique dite "Régiment Immortel" dirigée personnellement par l'Ambassadeur Karl Tikhaze, elle est partie de l'ambassade,  a emprunté l'avenue de la justice en direction de l'avenue Batetela avant de retourner à mi-chemin à l'ambassade. Quelques cadres de l'UDS et compatriotes congolais avaient porté, en signé de leur amitié à la Russie, le drapeau russe à l'avant-plan suivi du cortège dont chaque participant russe portait religieusement le portrait d'un membre de sa famille ayant combattu dans les rangs de l'armée rouge. Donc des héros. Émouvant! Une grande leçon du patriotisme!

La deuxième fresque c'est l'allocution de l'Ambassadeur Karl Tikhaze qui a expliqué la portée de cet évènement historique qui a apporté la paix à l'humanité entière. Il s'agit de la victoire de l'armée soviétique sur le fascisme qui a été la première puissance militaire à planter la bannière soviétique sur le monument de la Place Royale à Berlin, au cœur de la capitale allemande hitlérienne. Cette guerre a coûté, faut-il le rappeler, la vie à plus de 27 millions des citoyens soviétiques.

Le clou de la commémoration a été enfin  la réception offerte aux invités parmi lesquels des membres du contingent russe au sein de la Monusco, quelques diplomates accrédités en RD Congo, des personnalités congolaises et des congolais amis de la Fédération de la Russie.

Jean KABEYA MUDIELA NDUNGU/CP

L'UDS à la célébration du 80ème anniversaire de la victoire dans la grande guerre patriotique à Kinshasa
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Après la suspension de ses activités à travers le pays, Kinshasa : le PPRD alerte et dénonce le pillage de son siège national

Le Parti du Peuple pour la Reconstruction et le Développement, PPRD en sigle, est dans une dérive exceptionnelle depuis l’annonce de la suspension de ses activités à travers tout le territoire national par le Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, Jacquemain Shabani, le 19 avril 2025. Il ne cesse de se victimiser et pointer du doigt le régime en place sous prétexte qu’il serait en train de « glisser vers la dictature ». C’est dans un communiqué publié ce mercredi 23 avril 2025 que ce parti de l’ancien président de la République Joseph Kabila a alerté et dénoncé « le pillage systématique orchestré par les éléments de la milice dite Forces du Progrès, affiliée au parti au pouvoir, l’UDPS, et cela en présence et sous le regard complice des forces de sécurité de l’Etat», lit-on. Ils interpellent, par contre, les organisations nationales et internationales garantes des droits humains et de la démocratie : « leur silence face à la montée inquiétante de l’autoritarisme sous le régime de Félix Tshisekedi est non seulement incompréhensible, mais coupable ». Ci-dessous, l’intégralité de leur communiqué.

ALERTE ET DÉNONCIATION OFFICIELLE

Le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) tient à alerter et à prendre à témoin l’opinion tant nationale qu’internationale sur les graves dérives en cours en République Démocratique du Congo.

En ce moment même, le siège national du PPRD est l’objet d’un pillage systématique orchestré par les éléments de la milice dite Forces du Progrès, affiliée au parti au pouvoir, l’UDPS, et cela en présence et sous le regard complice des forces de sécurité de l’État.

Nous avons appris que plusieurs de nos camarades ont été violemment agressés, certains grièvement blessés, d’autres arrêtés puis conduits vers des destinations inconnues, dans ce qui s’apparente à une opération de répression politique planifiée.

Le PPRD dénonce avec la plus grande fermeté cette barbarie d’État, manifestation flagrante d’un pouvoir qui glisse dangereusement vers la dictature. Il s’agit là d’une tentative claire d’étouffer toute voix discordante, d’instaurer une pensée unique et de transformer l’UDPS en parti-État.

Nous interpellons les organisations nationales et internationales garantes des droits humains et de la démocratie : leur silence face à la montée inquiétante de l’autoritarisme sous le régime de Félix Tshisekedi est non seulement incompréhensible, mais coupable.

Le PPRD appelle à la mobilisation de toutes les forces républicaines et démocratiques pour mettre un terme à ces dérives inacceptables. La République ne peut être confisquée par une seule faction politique.

La Patrie ou la Mort, nous vaincrons.

La lutte continue.

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Suspension des activités du PPRD : Pour Josaphat Musamba, cette décision ne favorise pas la décrispation de la crise mais plutôt l’aggrave

Josaphat Musamba, chercheur et doctorant en sciences politiques à l’Université de Gand en Belgique, estime que la suspension des activités du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) pourrait avoir des répercussions importantes sur la crise actuelle en RDC, si elle aboutit à une dissolution judiciaire.

Selon lui, la communication du ministère de l’Intérieur concernant cette suspension, motivée par l’ambiguïté du rôle du PPRD dans la crise sécuritaire à l’Est du pays, doit être accompagnée d’une décision judiciaire pour être pleinement légitime.

« Si le PPRD venait à être dissout, cela ne favoriserait pas la décrispation de la crise, mais la complexifierait davantage. De nombreuses personnes pourraient rejoindre la rébellion ou partir en exil. Je crains que cette mesure ne résolve pas directement le conflit », analyse Josaphat Musamba.

De son côté, le gouvernement congolais a annoncé samedi dernier la suspension sur toute l’étendue du territoire national des activités du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), formation politique de l’ancien président Joseph Kabila, qu’il accuse de « silence complice » face à « l’agression rwandaise » dans l’Est de la République démocratique du Congo.

Dans un communiqué officiel signé par le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur,  le ministère « dénonce et condamne » l’attitude jugée « ambiguë » de M. Kabila, sénateur à vie et autorité morale du PPRD, notamment pour n’avoir « jamais condamné l’occupation d’une partie du territoire national par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23/AFC », ni dans ses prises de parole, ni à l’occasion de son récent retour à Goma, une ville sous contrôle rebelle.

S’appuyant sur la loi n°04/002 du 15 mars 2004 sur les partis politiques, le ministère affirme que cette posture constitue une violation des obligations légales des formations politiques en matière de souveraineté et d’intégrité territoriale. Il indique par ailleurs avoir l’intention de saisir le parquet près la Cour constitutionnelle.

« Le Ministère de l’Intérieur rappelle aux partis politiques leurs obligations de veiller à la consolidation de l’unité nationale, à la préservation de la souveraineté de l’État congolais, à la sécurité et à l’intégrité du territoire », conclut le communiqué.

Michel Okaso

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