Donald Trump va réaliser son premier triomphe diplomatique dans la résolution de la crise entre le Rwanda et la République Démocratique du Congo. Au début de son mandat, il avait fait de la paix entre Moscou et Kiev son cheval de bataille. Le retour de la paix en 48 heures qu’il s’était accordé après son investiture, s’est soldé par un échec.
Il n’y a jamais eu un accord franc avec les deux belligérants, au point que le successeur de Joe Biden a menacé de s’occuper d’autres dossiers plutôt que de s’éterniser sur la Russie et l’Ukraine. En outre, entre l’Israël et les Hamas, aucune lueur d’espoir. La situation va de mal en pis.
Le deal proposé par Kinshasa sur ses minerais a fini par captiver Washington qui a mordu à l’hameçon. Mais, la sécurisation des investissements américains passe par la fin de la crise à l’Est de la RDC. L’administration Trump n’y est pas allée par quatre chemins. Le Conseiller principal de Trump pour l’Afrique au Département d’Etat américain, Massad Boulos, a été mis en branle.
Entretemps, Doha tourne à plein régime pour tenter d’obtenir, à son tour, un accord entre la délégation de Kinshasa et celle de Goma. Si Washington communique sur la suite du processus, la Capitale du Qatar fonctionne en mode avion. Pas d’informations alors que toute l’attention est focalisée sur les USA.
Entretemps, après le dépôt de la feuille de route amandée par Kinshasa et Kigali, Trump crie déjà victoire en confirmant la conclusion imminente d'un accord de paix entre les deux voisins de l’Afrique de l’Est avant de se féliciter des efforts consentis par son pays pour régler cette crise. Une bouée de sauvetage pour éviter aux Usa le naufrage en Russie-Ukraine ou Israël-Hamas.
Déjà la veille, le Conseiller principal de Trump pour l’Afrique au Département d’Etat américain, a annoncé que la République Démocratique du Congo et le Rwanda ont remis leurs contributions qui constituent un avant-projet d’accord de paix, comme prévu dans la déclaration des principes signée à Washington sous l’égide des Etats-Unis.
La promptitude avec laquelle Kinshasa et Kigali ont respecté leur engagement, a pris de court tous les observateurs avertis. En effet, les deux pays s’étaient engagés, lors d’une rencontre tenue le 26 avril à Washington, à présenter un texte commun au plus tard le 2 mai 2025.
Cet engagement, entériné par les chefs de la diplomatie congolaise et rwandaise, s’inscrit dans le cadre des efforts des processus diplomatiques antérieurs qui ont, malheureusement, tardé à produire des résultats escomptés.
La Pros