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Kabila comme Sarkozy ?

Les différentes pressions n’ont pas fléchi la position de la Haute Cour militaire de poursuivre son action à l’encontre de l’ancien président de la République Démocratique du Congo, Joseph Kabila. C’est en principe, aujourd’hui, mardi 30 septembre, sauf imprévu, qu’il pourra connaître son sort après les accusations sur son rôle présumé dans les activités du mouvement armé M23-AFC.

C’est pour la première fois, comme en France avec Sarkozy, qu’un ancien chef de l’Etat sera condamné. Si le successeur de François Hollande a été condamné à 5 ans de prison en prenant part à toute la procédure, Joseph Kabila risque, par contumace, la prison à vie.

Initialement prévue le 1er septembre, cette audience avait été reportée à la demande des avocats de la partie civile, qui avaient sollicité un délai supplémentaire pour déposer de nouveaux éléments. Le 19 septembre, la partie civile a réévalué à 30,6 milliards USD le montant des dommages et intérêts réclamés à Joseph Kabila, contre 24 milliards ultérieurement.

Par ailleurs, les avocats de la République ont également demandé la confiscation de tous les biens de cet ancien chef de l’État avant de plaider pour une condamnation à perpétuité.

Pour rappel, l’Auditeur Général des FARDC avait requis, le 22 août, la peine de mort ainsi que la saisie des avoirs de Joseph Kabila. A l’audience qui avait précédé celle dudit réquisitoire, il était prévu la comparution de quelques témoins, qui devaient se prononcer par rapport aux griefs contre Kabila.

Finalement, le jour de ladite audience, les témoins n’étaient pas présents. Dans son argumentation, le ministère public avait évoqué des raisons sécuritaires.

En attendant, plusieurs pays membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont eu à exprimer leur inquiétude, craignant de créer un précédent aux conséquences graves pour la stabilité politique régionale alors que Kinshasa est en pourparlers avec le M23 à Doha.

L’idéal pour ces pays de l’Afrique australe en l’occurrence le Zimbabwe, serait de nouer le dialogue entre Félix Tshisekedi et son prédécesseur en vue de calmer le jeu.

Il est cependant vrai de reconnaitre que la SADC est en froid avec la République démocratique du Congo depuis la prise de Goma. On a comme eu l’impression que certains pays de la SADC se rapprochaient des pays de l’Afrique de l’Est pour faire pression sur Kinshasa.

Par ailleurs, le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa aurait eu à aborder la question directement avec Joseph Kabila et Cyril Ramaphosa en vue d’une médiation.

Félix Tshisekedi s’est rendu en Afrique du Sud. À cette occasion, il a échangé avec son homologue Cyril Ramaphosa, un entretien marqué par la recherche d’apaisement dans un contexte régional de plus en plus tendu.

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Sauver les meubles !

Après l’éviction de Vital Kamerhe, l’UNC continue de ruminer sa colère. L’avenir de son appartenance au sein de la plateforme présidentielle ne semble pas, cependant, remise en cause. Rien n’a encore été décidé. Sans doute, le directoire du parti de Kamerhe devra attendre le retour du Chef de l’Etat de New York pour tirer cette situation au clair.

Il est, cependant, vrai que 24 heures avant la plénière de ce lundi fatidique, une délégation de l’UNC avait fait le déplacement de la 10ème Rue pour tenter de désamorcer la tension et sauver ce qui pouvait l’être encore. Dans l’entendement des partisans de l’ancien speaker de la chambre basse du Parlement, l’UDPS, considérée comme l’épine dorsale de la majorité présidentielle, pouvait bien jouer de son influence.

En effet, plusieurs responsables à la manette dans la destitution de Kamerhe sont issus de l’UDPS en l’occurrence, l’UDPS Crispin Mbindule, initiateur de la pétition. Jean-Claude Tshilumbayi, en sa qualité de 1er vice-président de l’Assemblée nationale, a présidé la plénière qui a scellé le sort de cet allié majeur de Tshisekedi et finalement, Peter Kazadi Kankonde, en tant que président de la commission spéciale.

En réaction à cette journée dominicale alors que toutes les batteries étaient mises en marche pour en finir avec la présidence UNC de l’Assemblée nationale, Augustin Kabuya a sollicité de ses interlocuteurs un délai de réflexion.

C’est alors que l’UNC s’est rendu compte que les carottes étaient cuites. Il ne restait plus que de sortir la tête haute afin d’éviter toute humiliation par la vindicte de la plénière. D’où, la démission.

Entretemps, l’Autorité suprême de l’Union sacrée a réaffirmé à partir de New York que l’ancien Président de la Chambre basse du Parlement demeure son allié avant d’avouer ne pas être à l’origine de cette démission. Quoi qu’il soit, il continue à le considérer comme un allié.

Pour Félix Tshisekedi, ce qui se passe à l’Assemblée nationale relève des questions internes d’une institution. Il ne peut donc pas s’en mêler quoi que garant du bon fonctionnement des institutions.

C’est dire tout est suspendu au retour du Chef de l’Etat étant donné qu’au cours de la dernière interinstitutionnelle, il avait appelé à une rentrée parlementaire apaisée.

En attendant, le chambardement du bureau de l’Assemblée nationale va naturellement impacter sur la ratification de l’accord de Washington qui attendait cette session de septembre alors que le parlement rwandais l’avait déjà fait. Il y a également l’examen du projet du budget déposé par le gouvernement dans le délai constitutionnel.

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Regards en chiens de faïence !

Entre le 1er Vice-président, Jean-Claude Tshilumbayi et le 2ème Vice-président, Christophe Mboso, c’est le « je t’aime moi, non plus ». Les deux membres du bureau, rescapés de la pétition contre les 5 autres membres, sont d’accord sur le principe que Vital Kamerhe se conjugue désormais au passé. Mais, le dur reste à venir, la succession du speaker.

Les deux personnalités, pourtant de la même plateforme présidentielle, se regardent en chiens de faïence. Entretemps, aucune directive de l’Union sacrée pour orienter les ambitions des uns et des autres. Entretemps, des conciliabules se multiplient aux différents états-majors des partis de la majorité pendant que dans l’officiel, les débats se poursuivent sur la mise en place de la commission ad hoc.

Tous les coups étant permis, de nouvelles signatures sont en train d’être collectées en vue de déchoir Jean-Claude Tshilumbayi que les pétitionnaires accusent d’une absence prolongée aux plénières, ainsi qu’une présumée complicité avec Vital Kamerhe, visant à bloquer ou à étouffer certaines initiatives parlementaires.

Si lesdits pétitionnaires parviennent à réunir le seuil des signatures requis, la voie sera ouverte pour le 2ème vice-président pour assumer le reste du processus jusqu’à la mise en place d’un bureau d’âge. En réalité, c’est pour la 3ème fois que cette occasion s’offre à Mboso.

En effet, Christophe Mboso Kodia Mpuanga à 83 ans, reste un félin capable de rebondir sur sa proie pendant qu’on s’y attend le moins. Naturellement, en cas de déchéance de Kamerhe, il va assumer la présidence provisoire du bureau d’âge.

Rien ne l’empêche, cependant, d’être candidat après son mandat éventuellement au bureau provisoire. L’histoire semble balbutier en sa faveur. Il sied de rappeler, à ce propos, qu’en janvier 2021 après la destitution du bureau dirigé par Jeanine Mabunda, Mboso avait occupé le perchoir en tant que doyen d’âge avant d’être élu président du bureau définitif. Il aura procédé à la remise-reprise avec lui-même.

Cependant, à la fin du 1er quinquennat de Félix Tshisekedi, l’élu du Kwango va, à nouveau chercher le perchoir. Ce sera sans compter avec les primaires qui vont jeter leur dévolu sur Vital Kamerhe. Il continuera de ruminer sa colère à son siège de 2ème Vice-président. Aujourd’hui qu’il voit s’ouvrir, une fois de plus, le chemin du perchoir, c’est JC Tshilumbayi qui s’y interpose. Mais Mboso détient plusieurs tours dans ses manches.

Qu’cela ne tienne, à l’Assemblée nationale, la commission a été constituée après que les présidents des groupes parlementaires ont désigné les députés nationaux appartenant à leurs groupes respectifs. Les travaux d’examen de cette commission débuteront dès demain, jeudi, et un rapport final sera présenté après trois jours, soit 72 heures.

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Alea jacta est ?

A quelques heures de la rentrée parlementaire 2025, c’est la surchauffe au niveau de différents états-majors politiques. Le Bureau de la chambre basse du Parlement reste suspendu à la détermination des élus nationaux de venir à bout de la présidence de Vital Kamerhe. Curieusement, il s’agirait d’une initiative de ses compères de l’Union sacrée.

Entretemps, l’UDPS joue au ponce Pilate, se contentant d’affirmer que la pétition contre Vital Kamerhe et d’autres membres du Bureau de l’Assemblée nationale n’est nullement l’œuvre du parti présidentiel alors que 235 signatures auraient déjà été enregistrées sur la liste de pétitionnaires dépassant largement les 152 députés nationaux détenus par l’UDPS et sa mosaïque d’alliés.

Cette prise de position démontre que l’UDPS semble jouer à l’équilibriste tout en se penchant malignement du côté des frondeurs. On croirait, de ce fait, que le sort dudit Bureau est déjà scellé. Ironie des circonstances, c’est en ce moment précis que la cellule nationale des renseignements financiers vient fourrer son nez. Elle accuse le speaker de cette Chambre du Parlement d’avoir un compte bancaire fictif et d’y avoir transféré au moins 9 millions de dollars provenant des caisses de cette institution.

De l’avis de cette cellule des renseignements, ces transactions n’apparaissent pas dans la comptabilité officielle. Le dossier a été transmis au parquet général près la Cour de cassation qui a déjà été saisi pour l’ouverture d’une enquête.

Pour rappel, c’est la même cellule des renseignements financiers qui avait découvert la tentative de détournement de Constant Mutamba. Le camp de Kamerhe aurait déjà réagi en qualifiant de sans preuve et même infondées, ces accusations.

Il sied de noter qu’à chaque rentrée d’un grand événement en RDC, il y a comme une montée de tensions. Pour preuve, il a fallu plusieurs réunions en vue de convaincre les syndicalistes de l’EPST d’accepter de reprendre la craie. De la même manière pour cette rentrée parlementaire, la réunion interinstitutionnelle appelant à une reprise apaisée n’aurait pas malheureusement suffi pour calmer la tempête.

Les frondeurs sont revenus à la charge et leur nombre est allé crescendo sur la liste de pétitionnaires. Cependant, il faudrait craindre que la Chambre Haute du Parlement puisse connaitre le même sort alors que le Bureau de Sama Lukonde s’est toujours montré loyal au Chef de l’Etat par rapport à Vital Kamerhe qui a eu à souffler, à un moment donné, le chaud et le froid.

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Décor planté !

La 80ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies s’est ouverte depuis hier, mardi 9 septembre à New York. Tandis que la session proprement dite avec débat général de 193 Etats membres est prévue dès le 23 septembre prochain. Et pour thème, « Mieux ensemble : plus de 80 ans au service de la paix, du développement et des droits humains ».

La République Démocratique du Congo a donné le ton avant ce rendez-vous de New York, à Genève, lors de la 60ème session sur les droits de l’homme. Elle a appelé, à cette occasion, à la reconnaissance internationale des génocides commis en RDC pendant les 30 dernières années.

La tribune des Nations Unies sera l’occasion pour exiger une justice réparatrice et une paix durable en dépit des processus de Doha et de Washington. Les blessures toujours béantes subies par le peuple congolais de la part des agressions du Rwanda et de ses supplétifs de l’AFC/M23, ne peuvent pas demeurer impunies. Les auteurs doivent être traduits en justice.

Pour le Gouvernement congolais, tous les crimes de masse et de nettoyage ethnique seront jugés avant de rappeler les violences récentes dans la région, en l’occurrence, le massacre de plus de 300 personnes à Rutshuru en juillet dernier.

A cela s’ajoute, le rapport du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU qui a apporté tous les détails des massacres perpétrés par les agresseurs à l’Est congolais. En outre, l’ONG internationale Human Rights Watch a, pour sa part, documenté le massacre d’environ 140 Hutus, soulignant le ciblage ethnique, un élément central du génocide. Il y a lieu d’évoquer également le génocide de Kishishe en 2022 qui marque la continuité et la gravité de ces crimes sur le territoire congolais.

La Communauté Internationale ne doit pas restée passive face à ces tueries de masse. Kigali qui a juré d’empêcher toute forme de génocide à l’image de ce qui s’est produit sur son territoire en 1994 a eu à rééditer ces méfaits à l’est congolais.

Si rien n’est fait dans ces tragédies sur les populations congolaises, on parlerait d’une certaine complicité de cette communauté qui, au début, a tenté de minimiser voire de relativiser ces actes ignobles.

Au début de cette nouvelle agression, la RDC a eu à dénoncer la présence du M23 armée et équipée par le Rwanda avant de l’adjoindre une branche politique l’AFC dirigée par Nangaa. En réalité, c’étaient des militaires rwandais déguisés. Le Rwanda a usé du même modus operandi depuis l’AFDL, en passant par le RCD et le CNDP avant de chuter avec l’AFC/M23.

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Entre Jobourg et Genval

La RDC se trouve, à nouveau, à la croisée des chemins. A l’époque, Joseph Kabila qui était déclaré fin mandat par la constitution héritée du dialogue intercongolais de Sun city en 2002, a cherché à contourner cette loi fondamentale pour se représenter, une fois de plus, à la magistrature suprême.

C’était sans compter avec l’opposition réunie à Genval sous le parrainage de la fondation Kofi Annan. Un candidat unique de l’opposition avait été désigné jusqu’à ce que Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe se soient démarqués de ce choix commun pour désigner à Nairobi le fils du Sphinx de Limete, candidat à cette présidentielle.

Aujourd’hui encore, l’histoire se répète, mais cette fois-ci, avec la fondation Thabo Mbeki. Les invitations ont été lancées pour une conférence en faveur de la paix et la sécurité qui devrait servir de cadre de dialogue entre les différents acteurs de la crise en RDC.

Cependant, un couac. Deux absences majeures. Il s’agit du conseiller spécial du chef de l’État en matière de sécurité et du président de l’Assemblée nationale ainsi que de l’ancien ministre de l’Intégration régionale, Antipas Mbusa Nyamwisi.

En outre, Martin Fayulu qui s’évertue à mettre en place son Camp de la patrie, a dû renoncer à la dernière minute. Ces absences vident, ipso facto, ce forum de sa quintessence. Mais, la fondation Thabo Mbeki n’a pas voulu décommander ce rendez-vous censé débuter aujourd’hui mercredi 3 septembre jusqu’au samedi 6 septembre prochain à Johannesburg.

L’AFC de Corneille Nangaa a promis d’y prendre part alors que son mouvement est en pourparlers avec la délégation de Kinshasa à Doha. Ce sera le premier forum où les congolais accepteront de se mettre d’accord en temps record si le jeu n’est pas joué d’avance au regard des accointances entre Mbeki, Kabila et Kagame.

Pour rappel, Thabo Mbeki alors président sud-africain a eu à abriter le dialogue intercongolais qui a largement débordé sur le calendrier convenu. Ces assises se sont étalées sur plusieurs mois sans résultat entre les parties. Il aura fallu imposer une constitution, sui generis, et une transition d’un président de la République avec 4 vice-présidents.

Pour la fondation Mbeki, on évoque la probabilité d’un chef commun de l’opposition qui devra être incarné par Joseph Kabila au détriment de Moïse Katumbi qui commencerait, de moins à moins, à s’accrocher au pouvoir. En quatre jours, on aura réglé l’affaire avec un moindre coût financier, plutôt que d’exploiter le schéma des prélats catholiques et protestants.

Nul n’est besoin de rappeler que les facilités financières ne sont plus les mêmes depuis l’avènement de Tshisekedi qui a dû fermer tous les robinets. De cette façon, s’attarder sur un tel forum sans soutien des partenaires financiers reste un pari risqué.

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Cordon de la bourse !

Les principales confessions religieuses, en l’occurrence, la CENCO, l’ECC, la Plateforme des confessions religieuses et la coalition Interconfessionnelle pour la nation, chacune a mis de l’eau dans son vin pour faire bloc autour du dialogue. Le pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble se mue carrément à un dialogue inclusif.

Un dialogue politique pour une rencontre entre majorité, opposition, groupes armés, société civile, autorités coutumières et diaspora. Un modèle, mutatis mutandis, taillé sur le dialogue intercongolais de Sun City pour un objectif similaire.

A la différence de ce que proposent les confessions religieuses dans l’inclusivité, pour l’Afrique du Sud, la Communauté Internationale avait pris en charge les participants qui ont largement dépassé le budget qui avait été prévu. Et pour cause, ce forum n’a pas respecté le timing convenu lors des travaux préparatoires. Les délégations se sont perdues dans les détails plutôt que de s’attaquer au nœud du problème.

Pour cette raison, les experts de la Communauté Internationale ont imposé un texte que toutes les composantes et entités ont été obligés de signer. C’est ainsi qu’on a pu avoir un accord politique de Sun city qui a régenté la République jusqu’à ce jour.

Le dialogue des confessions religieuses risque d’être plus compliqué que prévu, d’abord sur le plan budgétaire. La rentrée parlementaire a d’autres priorités pour les prévisions budgétaires de 2026. Il faut commencer par trouver le financement qui passe par le déplacement de tous les participants.

La CENCO et l’ECC doivent détenir la clé de voûte pour pouvoir contourner cette difficulté financière. Autrement,  accepter le financement du gouvernement, c’est obéir à son diktat.

Pour la petite histoire, le défunt maréchal du Zaïre a eu à organiser la Conférence nationale souveraine aux frais du contribuable. Il a eu la latitude de priver les participants de leur per diem quand ils dérapaient au point que nombreux d’entr’eux ne savaient plus payer leurs hôtels surtout, ceux venus des provinces. Comment se départir de l’influence du pouvoir organisateur qui détient le cordon de la bourse ?

Sur le terrain, par ailleurs,  un communiqué d’hier, lundi 25 août,  exprime une vive inquiétude face à l’aggravation de la situation sécuritaire, marquée notamment par les affrontements impliquant le groupe armé AFC/M23, soutenu selon les signataires par le Rwanda, et par la présence persistante de groupes armés sur le territoire congolais.

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Couper la poire en deux !

Le principe fondamental de toutes les négociations, c’est celui d’un verre à moitié vide ou à moitié plein. Ça devient compliqué quand les discussions sont parrainées par des médiateurs supposés neutres. A l’instar de Sun City, les congolais ont épuisé toutes les échéances leur accorder par la facilitation afin de parvenir à un accord.

Les experts de la médiation à Doha ont produit un texte qu’ils ont estimé avoir pris en compte les desiderata des uns et des autres. Entretemps, l’AFC/M23 rouspète en considérant qu’on a accordé la part belle la délégation de Kinshasa. Même sentiment pour Kinshasa en attendant une déclaration officielle.

Les experts du gouvernement seraient en train de décrypter cette proposition de paix de la capitale qatarie. Pour le fait de souscrire à une médiation extérieure acceptée par les deux parties, on est obligé de se soumettre à son diktat. Si ce draft de la facilitation vise la restauration de la paix à l’Est congolais après plus d’une trentaine d’années, il y a également les intérêts économico-politiques des médiateurs. Après tout, ce ne sont pas de simples enfants de chœur.

Les USA restent aux aguets après avoir mobilisé leurs investisseurs sur les gisements miniers congolais. Cependant, l’applicabilité de l’accord de Washington est tributaire de celui de Doha. Pour cette raison, l’administration Trump appuie sur l’accélérateur afin de parer au plus pressé.

Les uns voient dans cette proposition qatarie, le décor planté de la balkanisation qui passe par la mise en place d’une force spéciale sous influence alors que les autres le voient sur autre prisme. La demande d’une force spéciale composée à 50% de membres de l’AFC/M23 ne répondrait nullement à la proposition de Kinshasa d’intégrer dans les FARDC les éléments rebelles au cas par cas. On serait sceptique de légitimer un contrôle militaro-politique sur des zones occupées du Nord et du Sud-Kivu. À l’issue de son mandat de cinq ans, renouvelable, ces éléments seraient intégrés à l’Armée et à la Police.

Cependant, en ce qui concerne le rétablissement de l’autorité de l’Etat afin de mettre fin la gestion hémiplégique de la RDC, le document de la facilitation prévoit l’extension de l’Etat dans les zones sous contrôle du M23-AFC via la nomination d’autorités intérimaires locales, il reviendra au Président de la République qui va user de son pouvoir discrétionnaire pour porter son choix sur les candidats qui lui seront soumis incluant éventuellement des personnalités suggérées par les rebelles, jusqu’à l’organisation d’élections en 2027.

Entretemps, le M23-AFC refuse le retour de l’autorité de l’État tel que formulé dans le projet et déplore l’absence de reconnaissance de son projet de fédéralisme.  Qu’à cela ne tienne, Doha prévoit un nouveau rendez-vous de négociations dans les prochains jours.

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72 heures pour convaincre !

La République démocratique du Congo s’inscrirait-elle dans l’art du possible au regard des fluctuations politiques ? Entretemps, l’opposition politique bat de l’aile pour tenter de retrouver son unicité de commandement. Face à un mastodonte qui a su braver toutes les épreuves, il faille bien se tenir. Les efforts engagés pour le  rétablissement de la stabilité à l’Est après une trentaine d’années des guerres récurrentes, lui valent de nouveaux galons.

Tshisekedi est en passe de gagner ce pari avec l’accord de Washington et la déclaration de principes de Doha. En réalité, c’est pour la première fois qu’une administration américaine accorde une telle importance à la RDC. Dans les différents forums, à travers le monde, Donald Trump fait l’éloge de son trophée dans la crise à l’Est congolais au point de candidater pour le Prix Nobel de la paix.

Cette prise de position des USA sur la RDC donne matière à réflexion à la classe politique congolaise. Les états-majors politiques peaufinent des stratégies pour une place au soleil. C’est dans ce sens que Ensemble pour la République de Moïse Katumbi a, urgemment, convoqué un conclave à Bruxelles.

Il s’agit pour le leader de ce parti politique d’évaluer les dix années de combat politique de sa formation au sein de l’opposition et de préparer les prochaines échéances électorales. Mais, avant cette échéance de 2028, le chairman de Mazembe doit lever l’option sur le prochain enjeu, en l’occurrence, le dialogue politique. Trois jours fatidiques, soit du 12 au 14 août prochain, pour fixer l’opinion tant nationale qu’internationale.

Moïse, dans ses conditions d’exilé, doit opérer un choix judicieux pour garder la cohésion de son parti. En effet, la donne Kabila bouscule les données politiques dans son ambition de porter l’étendard de cette opposition en fédérant les partis politiques.

Dans l’opinion, Moïse Katumbi passe pour un proche de cet ancien chef de l’Etat. Il se doit de prendre officiellement position. Le conclave de Bruxelles permettra d’éclairer la lanterne de l’opinion alors que le parti de Katumbi était membre fondateur de l’Union sacrée de la nation lancée fin 2020 par Félix Tshisekedi. Il avait décidé de quitter cette coalition au pouvoir juste avant les élections de 2018.

C’était loin de faire l’unanimité au sein de ce parti d’opposition. Quelques personnalités ont carrément choisi de se désolidariser de ce choix en restant loyal à Félix Tshisekedi. Quelques-uns, néanmoins, ont quitté le gouvernement Sama.

Le rendez-vous de Bruxelles doit ainsi intérioriser le risque de choix des alliances politiques que le fils de Kashobwe est appelé à opérer en vue de consolider des acquis devant émaner de cette rencontre de Bruxelles.

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Drame de chevaliers

Le journaliste reste le témoin gênant dans toutes les circonstances où les droits de l’homme sont violés. Dans les conditions de la RDC amputée d’une bonne partie de son territoire à l’Est, la sécurité des hommes des médias n’est nullement garantie. Wilondja Fiston en a fait les frais en payant le lourd tribut.

Employé à la centrale de monitoring des médias, un programme de veille éthique piloté par l’UNPC, ce jeune journaliste a tragiquement succombé à ses blessures à Bukavu après avoir été cruellement torturé par les hommes de l’AFC/M23. Il sied, de ce point de vue, de rappeler que les professionnels des médias sont soumis dans la partie Est du pays à un lavage de cerveau.

Wilondja n’a pas échappé à cette règle. En effet, au moment de son enlèvement, portait toujours sa carte de presse. Il faisait ainsi partie des journalistes enrôlés de force par l’AFC/M23 peu après la prise de contrôle de Bukavu, afin de suivre des formations idéologiques imposées par les supplétifs des Rwandais.

Pour ce faire, en cas de dérapage, l’irréparable est vite arrivé. Une situation qui laisse présager des motivations ciblées derrière ce meurtre. Le corps sans vie du journaliste a été découvert dans la matinée du mardi 5 août 2025, allongé dans une mare de sang, avec une corde nouée autour du cou. Les premières images sur place ont témoigné de la violence inouïe qu’il aurait subie.

Le président provincial de l’UNPC, responsable de la Centrale de Monitoring, a affirmé qu’aucune alerte sécuritaire n’avait été rapportée par le journaliste avant sa disparition. Une absence de signalement qui rend encore plus inquiétantes les circonstances entourant ce drame.

L’organisation Journaliste en Danger (JED) se dit profondément consternée et demande avec insistance aux autorités de l’AFC/M23 de faire toute la lumière sur ce crime.

Entretemps à Kinshasa, la journaliste Glody Ndaya a été transférée à la prison centrale de Makala, deux jours après son arrestation. On lui reproche la publication de la conclusion d’une enquête accusant un médecin de vente illicite des médicaments subventionnés par l’Etat pour des patients atteints du cancer.

Arrêté le lundi 4 août, avant d’être acheminé à l’Inspection générale de la police, Glody Ndala a été, le lendemain, présentée au parquet de grande instance de la Gombe. Alors qu’elle attendait hier mercredi, d’être confrontée à son plaignant, elle a été embarquée à la prison centrale de Makala. Mais, cette confrontation n’a pas eu lieu.

Pourtant, la loi donne la possibilité à une partie lésée par une publication de presse de présenter son droit de réponse qui tient lieu de réparation.

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Entre chantage et enchères !

La prochaine étape des pourparlers se veut cruciale pour Kinshasa et Goma. Les parties s’étaient données un temps pour préparer cette dernière phase après la signature de la Déclaration de Principes du 19 juillet dernier au Qatar.

Cependant, les signaux lancés par l’AFC/M23 sont loin d’être rassurants. Le directoire de ce mouvement rebelle a annoncé qu’il ne participera pas à un nouveau cycle des négociations sans la libération préalable de 700 prisonniers. Une exigence posée comme condition sine qua non à la tenue de la prochaine étape de ce processus de paix.

En outre, les délégués de l’AFC/M23 ont indiqué qu’aucun retrait de leurs positions actuelles n’est envisagé avant d’affirmer vouloir restaurer l’autorité de l’État sur toute l’étendue du territoire national, jusqu’à Kinshasa.

Le durcissement de ton de l’AFC/M23 coïncide avec les violations du cessez-le-feu sur le terrain. Tout est fait pour saper les efforts diplomatiques de la capitale qatarie. Les supplétifs du Rwanda recourent à l’arme du chantage. Mais cela risque de ne pas produire des résultats escomptés.

Déjà, le Rwanda a eu du mal à accepter l’accord de Washington avant de créer la confusion dans l’interprétation du respect de la souveraineté des frontières de la RDC. La question des FDLR a surgi comme un épouvantail. L’accord de Washington s’est imposé au Rwanda comme l’épée de Damoclès. Le régime de Kigali a été obligé, à son corps défendant, d’adhérer à ce processus.

Cependant, à Doha, le régime de Kigali qui a commencé par taxer la médiation américaine de partialité, tente de récupérer ce qu’il n’a pas obtenu à Washington. L’objectif pour Kigali, c’est gagner plus du temps par la stratégie de blocage des travaux. Des ballons d’essai que le pouvoir de Kagame lance pour tester la détermination du médiateur, ne sont pas méconnus de tous les protagonistes qui sont habitués aux divers tours de passepasse du Rwanda.

Il est sans ignorer qu’à Doha, les délégués de l’AFC/M23 n’ont pas beaucoup de marges de manœuvre au regard des pressions subies sur place. Pour preuve, il avait osé de quitter la salle à Doha accusant Washington de se ranger sur les positions de Kinshasa. Face à la pression, ils ont finalement signé la Déclaration de principes. 

Pour cette raison, sous l’instigation du Rwanda, l’AFC/M23 change de stratégie en tirant les leçons des pressions à Doha. Il tente, cette fois-ci, un chantage en amont avant de se rendre dans la capitale qatarie. Encore un coup d’épée dans la mare.

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Tâter les pouls !

La déclaration de principes signée, samedi 19 juillet à Doha, entre Kinshasa et Goma, a redonné du baume dans les cœurs des Congolais après une trentaine d’années d’instabilité de l’Est de la RDC. Il s’agit d’une étape importante vers la résolution du conflit entretenu par le Rwanda, essentiellement dans cette région des Grands Lacs.

Cependant, si de nombreux observateurs affichent un certain scepticisme après cette déclaration, il y a lieu de reconnaitre que c’est du déjà vécu. Et, il ne pouvait pas en être autrement dès lors que le Rwanda et l’AFC/M23 ne s’engagent pas dans ces deux processus à cœur joie. C’est après pression sur le pouvoir de Kigali que les experts rwandais ont signé l’accord de Washington.

A Doha, l’AFC/23 a tenté, à sa manière de bloquer, en menaçant de quitter la salle si ses revendications du projet de balkanisation de l’Est de la RDC, n’étaient pas prises en considération. C’était sans compter avec la détermination du conseiller de Trump, Massad Boulous qui a veillé au grain jusqu’à la signature de la déclaration de la capitale du Qatar.

Cependant, le flou sciemment entretenu sur la restauration de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national en ce qui concerne l’interprétation biaisée de cette déclaration par l’AFC/M23, a été explicité par Boulos.

Le conseiller de Trump a indiqué, à ce propos, que les résultats escomptés sont, sans aucun doute, la restauration de l’autorité de l’État sur l’ensemble de son territoire avant d’ajouter que cela est tout à fait naturel pour n’importe quel pays ainsi que le rétablissement du contrôle gouvernemental sur les zones contestées de l’Est de la RDC.

Cette nouvelle tentative du Rwanda à travers l’AFC/M23 est un ballon d’essai en vue de tâter les pouls de la communauté internationale. Nul n’est besoin de rappeler que le texte de Doha n’est qu’une déclaration de principes mais le plus dur reste à venir à l’étape des négociations pour la signature de l’accord proprement dit. On croit savoir qu’avec la détermination de paix de toute la communauté internationale dans cette région des Grands Lacs, le régime de Kigali sait en quoi s’en tenir.

Finalement, il est également attendu la phase du dialogue pour cimenter Washington et Doha afin de consolider la paix. Il y a nécessité d’en définir le format de ce forum, le calendrier… afin d’éviter toute élasticité. On sait que la guerre de repositionnement politique préoccupe les uns tandis les autres, c’est le per diem.

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Ciel brumeux !

Les prévisions météorologiques politiques de la RDC ne rassurent pas. Comme si tout peut tourner au drame à tout moment. Alors que les discussions dans la capitale du Qatar entre la délégation de Kinshasa et celle de Goma se poursuivent, certaines chancelleries occidentales annonceraient un compromis entre les deux délégations. La facilitation qatarie s’activerait, pour ce faire, aux derniers réglages.

Cependant sur le terrain, les lignes de front se renforcent. Chaque camp veut éviter la surprise. Ce climat de méfiance aux fronts n’arrête pas de hanter l’état d’esprit dans les états-majors politico-confessionnels en ce qui concerne l’accord de Washington. C’est l’adage d’un verre à moitié plein ou à moitié vide selon qu’on est proche du pouvoir ou de l’opposition.

Dans cette guéguerre, l’église de la RDC censée être au milieu du village, se range pour l’un ou l’autre camp. Pour ce, un groupe de la société civile refuse d’admettre le caractère impartial de la composante confessions religieuses pour piloter le dialogue en vue.

Pour preuve, le Centre Interdiocésain de Kinshasa à la base de l’initiative du Pacte social pour la paix, portée essentiellement par la CENCO et l’ECC, fait l’objet d’un ballet des hommes de Dieu de différentes confessions religieuses. L’objectif de cette démarche est d’empêcher le monopole du dialogue aux deux églises traditionnelles.

Les autres églises entendent contribuer en enrichissant en vue de faire de cette initiative un patrimoine pour tous, mais non réservée uniquement aux catholiques et aux protestants. Les confessions religieuses visent à renforcer le cadre d’échange interconfessionnel autour des solutions à apporter à la crise multidimensionnelle que traverse l’est congolais : tensions sécuritaires à l’Est, crise de confiance envers les institutions, fragilité du tissu social, etc.

Sur le plan international, le plan de Washington est soutenu par tout le monde. L’Union africaine qui a longtemps entretenu la confusion dans son incapacité de rapprocher Paul Kagame et Félix Tshisekedi, adhère désormais à cet accord de la capitale américaine.

En attendant, le panel de facilitateurs de la médiation africaine de paix pour la RDC s’est félicité de la signature de cet accord de paix en le jugeant très important d’autant plus qu’elle permettra d'enclencher le processus de paix. Ce, avant de lancer un appel à la population congolaise à s'imprégner de cet accord et de se l'approprier.

Le parrain de cet accord à savoir les USA ont hâte de recevoir Tshisekedi et Kagame pour la signature au niveau présidentiel afin d'ouvrir la possibilité pour ce cadre d'engagement économique et d'inaugurer un avenir plus prospère pour la région et pour les deux pays.

La Pros.

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