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Bouée de sauvetage !

 

Donald Trump va réaliser son premier triomphe diplomatique dans la résolution de la crise entre le Rwanda et la République Démocratique du Congo. Au début de son mandat, il avait fait de la paix entre Moscou et Kiev son cheval de bataille. Le retour de la paix en 48 heures qu’il s’était accordé après son investiture, s’est soldé par un échec.

Il n’y a jamais eu un accord franc avec les deux belligérants, au point que le successeur de Joe Biden a menacé de s’occuper d’autres dossiers plutôt que de s’éterniser sur la Russie et l’Ukraine. En outre, entre l’Israël et les Hamas, aucune lueur d’espoir. La situation va de mal en pis.

Le deal proposé par Kinshasa sur ses minerais a fini par captiver Washington qui a mordu à l’hameçon. Mais, la sécurisation des investissements américains passe par la fin de la crise à l’Est de la RDC. L’administration Trump n’y est pas allée par quatre chemins. Le Conseiller principal de Trump pour l’Afrique au Département d’Etat américain, Massad Boulos, a été mis en branle.

Entretemps, Doha tourne à plein régime pour tenter d’obtenir, à son tour, un accord entre la délégation de Kinshasa et celle de Goma. Si Washington communique sur la suite du processus, la Capitale du Qatar fonctionne en mode avion. Pas d’informations alors que toute l’attention est focalisée sur les USA.

Entretemps, après le dépôt de la feuille de route amandée par Kinshasa et Kigali, Trump crie déjà victoire en confirmant la conclusion imminente d'un accord de paix entre les deux voisins de l’Afrique de l’Est avant de se féliciter des efforts consentis par son pays pour régler cette crise. Une bouée de sauvetage pour éviter aux Usa le naufrage en Russie-Ukraine ou Israël-Hamas.

Déjà la veille, le Conseiller principal de Trump pour l’Afrique au Département d’Etat américain, a annoncé que la République Démocratique du Congo et le Rwanda ont remis leurs contributions qui constituent un avant-projet d’accord de paix, comme prévu dans la déclaration des principes signée à Washington sous l’égide des Etats-Unis.

La promptitude avec laquelle Kinshasa et Kigali ont respecté leur engagement, a pris de court tous les observateurs avertis. En effet, les deux pays s’étaient engagés, lors d’une rencontre tenue le 26 avril à Washington, à présenter un texte commun au plus tard le 2 mai 2025.

Cet engagement, entériné par les chefs de la diplomatie congolaise et rwandaise, s’inscrit dans le cadre des efforts des processus diplomatiques antérieurs qui ont, malheureusement, tardé à produire des résultats escomptés.

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Du pyromane au sapeur-pompier !

 Le Qatar et les Usa sont en passe de gagner leur pari dans l’instabilité d’une trentaine d’années en République Démocratique du Congo. Le déclic est parti de Doha, qui a initié l’unique rencontre entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame sur son territoire en prenant ainsi de court toute la Communauté Internationale.

Alors que l’attention était fixée sur les initiatives locales, la lourdeur procédurale de la machine de la médiation africaine n’a pas permis de débloquer cette crise. Pendant ce temps, l’Union européenne tergiversait même si l’ambassadeur de France à l’Onu a été à l’origine de la résolution 2773.

Les sanctions contre le Rwanda, ont été à la base des dissensions au sein de la plateforme européenne. Il y a eu ceux qui étaient pour et des contre alors que d’autres continuaient à souffler le chaud et le froid. C’est cela même la caractéristique de grandes puissances qui voguent au gré de leurs intérêts.

A l’annonce de la présentation d’un projet d’accord de paix sur le conflit congolo-rwandais à Washington, les représentants du Togo au nom de la médiation de l’Union africaine, des Etats-Unis d’Amérique, de la France, du Qatar, de la République Démocratique du Congo et du Rwanda se sont précipités, mercredi 30 avril dernier dans la capitale du Qatar, pour réitérer leur engagement commun en faveur de la paix, de la stabilité et du développement économique dans la région des Grands Lacs.

Curieusement, la délégation des prélats catholiques et protestants qui avait été reçue par le ministre Premier ministre qatari, n’a pas été associée à cette rencontre avant de parler l’AFC/M23, qui non plus, était absent. C’est comme si dans ces deux processus de paix en RDC, les véritables acteurs ne sont pas ceux que l’on voit à longueur de  journées. Et même ceux qui étaient présents mercredi à Doha, s’y sont retrouvés seulement pour inaugurer les chrysanthèmes.

Et pourtant, la France qui a semblé jouer un rôle important au cours de ce processus n’a pas requis la confiance de Kinshasa et de Kigali pour une mission de bons offices. Elle ne pouvait pas, pourtant autant, laisser le Qatar jouir seul des retombées de la résolution de cette crise à l’Est de la RDC.

En attendant, le Président de la République s’est envolé pour Washington dans le cadre de la signature d’un protocole d’accord sur les minerais rares de la RDC. Contrairement à Doha, Washington et Kinshasa est un cercle hermétiquement fermé à l’instar du compromis entre les USA et l’Ukraine sur les minerais stratégiques ukrainiens.

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Pied de grue !

Les prélats catholiques et protestants ne s’avouent pas vaincus après une longue tournée à travers le monde. Rien ne peut les ébranler dans leur conviction de rétablir la paix à l’Est de la RDC. Ils sont signalés dans la capitale qatarie qui constitue désormais le centre de gravité pour la restauration de la paix à l’Est de la RDC.

L’Emirat du Qatar qui offre sa mission de bons offices, a finalement accepté qu’une délégation conjointe de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC) soit associée à ces pourparlers. Mais, c’est pour jouer quel rôle par rapport aux objectifs poursuivis par le Qatar qui a limité cette rencontre aux deux belligérants ?

L’idée des chefs spirituels, c’est de prêter main forte aux efforts de paix en République Démocratique du Congo. La question est de savoir si la CENCO et l’ECC n’arrivent pas en retard par rapport à ce processus qui, peu à peu, entre dans sa phase cruciale. Les prélats de deux Eglises sont toujours à l’étape des consultations. Ils n’ont pas encore formalisé leur rapport à présenter aux différentes parties.

L’étape de Doha vient comme court-circuiter la CENCO et l’ECC qui ont pris trop de temps dans leur initiative de paix au point que les protagonistes ont même fini par perdre espoir sur la tenue d’un forum devant réunir tous les Congolais dans un dialogue. N’y a-t-il pas risque d’ouvrir la boite de Pandore en ouvrant ce cercle aux autres facilitateurs ?

En réalité, tout le monde n’attend que cette occasion pour mettre la main à la pâte. L’Union africaine qui vient sous l’identité d’une initiative locale à l’africaine, n’a pas encore dit son dernier mot. Tout le monde fait le pied de grue pour partager le succès du Qatar.

Entretemps, chaque médiation détient son agenda de travail qui ne correspond pas nécessairement au plan qatari. Pour mieux cerner cette problématique, il faut prendre en compte l’entrée des USA. Doha s’en accommode bien d’autant qu’il se charge de gérer la délégation des belligérants venus de Kinshasa et celle de Goma tandis que Washington rapproche Félix Tshisekedi et Paul Kagame. 

Le Qatar mise sur la crédibilité morale et l’expérience des Églises pour consolider les engagements déjà pris. Les premiers signes positifs résultant de ces contacts de Doha ou de Washington leur ont permis d’avoir l’ascendance sur toutes les initiatives. Ils restent les seuls maitres à bord en réduisant les autres à un rôle de simple observateur.

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Soulagement !

 L’inquiétude qui couvait le ciel du Qatar après trois semaines des discussions pour le retour de la paix à l’Est, s’est enfin dissipée. Le plus important, c’est de garder le cap. Tous les partenaires s’en félicitent, à commencer par le pays hôte, l’Emirat du Qatar.

Par son ministère des Affaires Etrangères, Doha a salué les avancées du dialogue entre le Gouvernement congolais et le mouvement rebelle M23/AFC avant que le conseiller du Premier ministre qatari a exprimé, à son tour, sa satisfaction face à ce qu’il qualifie d’« efforts de collaboration prometteurs ».

Partenaire influent dans cette crise à l’Est, le Qatar joue son va-tout dans l’Est congolais. Par sa réputation pour ses médiations à travers le monde, la RDC est la première expérience dans cette partie orientale de l’Afrique. Le défi est de taille là où les différentes puissances feignant de jouer aux sapeurs-pompiers étaient de véritables pyromanes dans une situation qui a déstabilisé la RDC pendant une trentaine d’années.

Au moins, pour cette fois-ci, l’espoir est permis. Le pouvoir de Kigali, le véritable maitre du jeu dans cette cette instabilité de l’Est, croupit sous les sanctions américaines et des européennes. C’est une grande première depuis l’avènement de Kagame au pouvoir. Les effets se font déjà sentir pour ce pays qui doit sa survie à la perfusion économique de la Communauté Internationale.

Doha qui paraît comme l’artisan majeur dans la résolution de cette crise, bénéficie de l’appui américain qui a eu à dépêcher un émissaire de Trump dans la sous-région mais surtout d’avoir réitéré que l’intégrité de la RDC doit être respectée et les troupes rwandaises doivent se retirer de la RDC. Les terres rares à la base du conflit depuis trois décennies, se sont transformées en instrument de restauration de la paix.

Doha et Washington s’intéressent aux potentialités économiques de la RDC. Pour ce, il faut commencer par pacifier la région pour attirer les investisseurs. En attendant, l’Europe semble tenue à l’écart autant que l’opposition congolaise et la médiation de l’Union africaine.

Pour le nouveau médiateur de l’Ua dans cette crise en RDC, l’équation se complique davantage. Il semble subir les évènements plutôt que de mener le jeu. L’enjeu est trop important pour le circonscrire au niveau sous-régional.

C’est aussi l’occasion pour l’Ua de se montrer à la dimension de son influence. Le pourrissement de la situation à l’Est de la RDC depuis trois décennies est la preuve que les africains ne sont pas encore capables de s’assumer. L’Afrique reste minée par des guerres en son sein qui fragilise son unité.

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Guerre des institutions !

 Le dossier Matata Ponyo dans le procès du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo semble opposer deux institutions de la République, en l’occurrence, l’Assemblée nationale et la Cour constitutionnelle.  Alors que l’ancien Premier Ministre était annoncé aujourd’hui mercredi pour une nouvelle audience à la Cour Constitutionnelle, il a préféré adressé une correspondance dans laquelle il prévient qu’il ne va plus comparaître devant cette juridiction. C’était pour lui, l’occasion de présenter ses moyens de défense.

Matata justifie sa décision par la position officielle de l’Assemblée nationale, dont il est membre. Cette dernière, lors de la plénière du 17 avril 2025, a estimé que les poursuites engagées, de ce fait, sont inconstitutionnelles avant d’enfoncer le clos en ces termes : la procédure viole non seulement la Constitution, mais aussi le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, en ce qu’elle est menée à l’encontre d’un député jouissant d’une immunité parlementaire encore en vigueur.

Pour rappel, l’Assemblée nationale est l’institution habilitée, selon la Constitution, à autoriser ou non la levée des immunités parlementaires, condition préalable à toute comparution à ladite Cour. Cette haute institution judiciaire n’aurait pas encore saisi la Chambre basse du Parlement.

Cependant, au cas où le bureau de l’Assemblée nationale est saisie pour demander la levée de l’immunité du leader du LGD, il reviendra de soumettre la question au vote de la plénière. En cas de vote positif, il sera décidé de la levée ses immunités. Entretemps, Matata continuera à bénéficier de la protection de l’institution à laquelle il appartient.

Cette volte-face marque un tournant important sur ce procès qui peine à atteindre sa vitesse de croisière pour que l’opinion soit définitivement fixée sur le détournement de plus de 200 millions de dollars.

En effet, quand la justice s’est saisie de ce dossier, l’ancien Premier ministre sous Joseph Kabila, se trouvait en Guinée-Conakry. Il avait affirmé qu’il n’a rien à cacher et qu’il avait même hâte à affronter la justice. Une réaction qui a ragaillardi l’opinion avant de s’empêtrer dans des questions de procédure.

Il est vrai que d’énormes sommes d’argent ont été décaissées par le Trésor public pour un projet au bénéfice de la République. Mais, un groupe de gens ne peut s’amuser à détourner impunément l’argent du contribuable pour faire le père Noël auprès la population qu’on est censé représenté.

La RDC ne sortira pas grandi de son combat de l’amélioration du climat des affaires en vue d’attirer les investisseurs aussi longtemps qu’on aura décrié le cycle de détournement devenu infernal. La réputation de la République est entachée. On ne peut pas se moquer de tout un peuple tout le temps.

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A la traîne !

L’Union africaine qui s’est choisie un nouveau médiateur en la personne du Togolais Faure Gnassingbé, se met déjà au travail. Après la visite à son prédécesseur Joao Lourenço, c’est au tour de Félix Tshisekedi avant le Rwandais Paul Kagame. Personnalité neutre, le Président togolais entretient de bonnes relations avec les deux protagonistes : Tshisekedi et Kagame. Est-ce-suffisant ?

Le Président angolais qui a œuvré pour la désignation de Faure à la tête de cette facilitation, doit avoir expliqué à son successeur les principaux points d’achoppement qui émaillent cette crise de l’Est de la RDC. La complexité de cette médiation face à l’intransigeance de Kigali et de Kinshasa, appelle une personnalité de poigne. Faure, l’est sans doute.

Jusque-là, c’est au niveau de prospection avant d’entrer en profondeur de la mission lui confiée. Il entend imprimer une dynamique diplomatique plus large, visant à poser les bases d’une solution politique pérenne à l’Est de la RDC.

L’implication directe de l’UA témoigne d’un engagement continental plus affirmé pour la paix en RDC. Le rôle de l’UA dans ce processus est d’autant plus crucial qu’il s’agit de rétablir la confiance entre les acteurs régionaux et d’encourager le respect des accords de paix précédemment signés.

Entretemps, Qatar a repris depuis le 9 avril dernier, le deuxième round des négociations entre les experts de Kinshasa et Goma. Cette phase intervient après avoir gagné le pari de réunir Tshisekedi et Kagame à Doha. Luanda doit s’être découragé pour, entre autres, avoir raté, à la dernière minute, de réunir les deux présidents alors que le monde entier attendait cet événement.

L’absence de Kagame à ce dernier rendez-vous était perçue comme un affront par la partie angolaise qui n’a toujours pas digéré cet acte. Depuis lors, la roue de la médiation ne tournait plus rond. Une sorte de désaveu de Kagame au médiateur Lourenço.

Doha vient ainsi donner un nouvel élan à ces négociations. Cependant, les deux présidents ont fait le déplacement de la capitale qatarie sans informer, de quelque manière que ce soit, le médiateur désigné de l’Union africaine. Un nouvel affront pour l’Angola. L’initiative de Doha était une véritable voie de sortie pour le Rwanda qui s’est vu libérer de l’étreinte de Luanda qu’il jugeait trop proche de Kinshasa.

Face à tous ces écueils, Faure saura où donner de la tête. En réalité, c’est comme si la médiation africaine joue à l’appendice des résultats de Doha. L’UA qui n’est même pas associée à ses travaux, n’en est même pas informée de leur évolution. La marge des manœuvres pour Faure se trouve encore plus réduite qu’avec Lourenço. N’est-ce-pas là un cadeau empoisonné ?

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Revers de la médaille !

Le Rwanda a perdu sa médaille du bon élève des occidentaux après cette nouvelle agression de la RDC. Pendant une trentaine d’années, la thèse du génocide de 1994 et la présence des FDLR qui menaçaient la sécurité du Rwanda, trouvaient un écho favorable dans les chancelleries occidentales. Aujourd’hui, cette voie n’est plus audible.

Durant 31 ans, le régime de Kagame s’est permis de massacrer autant de congolais sous prétexte de poursuivre les génocidaires rwandais. Cette situation s’est transformée en Génocost où la RDC commémore de nombreux massacres commis sur son territoire par les hommes de Kagame.

Malheureusement, le Rwanda s’inscrit dans la même ligne quand l’Occident a décidé de la déchéance de Feu Mobutu. Tout est parti, à l’époque, du prétendu massacre des étudiants de Lubumbashi sous le code « Lititi mboka ». On a parlé des massacres des étudiants de certaines tribus hostiles au défunt Maréchal. Pourtant, il n’en était pas un.

Toutes les justifications du gouvernement zaïrois de l’époque n’ont nullement convaincu les chancelleries occidentales. Et le déclic est parti de la Belgique qui a commencé à prendre des sanctions contre l’ex-Zaïre. Kinshasa a fait la même chose selon le principe de la réciprocité. L’escalade est partie jusqu’à la rupture de la coopération.

L’ex-Zaïre a durement été affecté par cette rupture. Toutes les aides résultant de la coopération belgo-congolaise avaient été suspendues. La faculté de polytechnique qui dépendait entièrement de la coopération belge, a manqué de professeurs au point qu’elle a fermé. Sur le plan militaire, les belges s’étaient désengagés des centres de formation pour les ex-FAZ. Conséquence : manque d’équipements.

Les pays occidentaux se sont montrés solidaires envers la Belgique dans ce conflit. Tous les mandataires envoyés par Kinshasa à l’époque n’ont pas su convaincre.

Le Rwanda semble s’engager dans cette voie périlleuse de conflit avec les pays occidentaux. Au-delà l’arrogance, le pouvoir de Kigali va jusqu’à humilier la SAMIDRC en l’obligeant à se retirer par voie routière de Goma à Chato, en Tanzanie, en passant par le Rwanda.

Il est vrai qu’un retrait par voie terrestre complique la tâche des troupes du SAMIDRC, car elles ne souhaitaient pas un long cheminement logistique à travers le Rwanda. Le retrait est lent, les routes sont accidentées et l’accord du Rwanda est indispensable.

Les relations entre les troupes de la SADC se sont détériorées à la suite des attaques des Wazalendo qui ont eu à déstabiliser certaines positions du M23 soutenu par l’armée rwandaise. Les assurances de la SAMIRDC n’ont pas permis d’apaiser le Rwanda qui reste convaincu que les forces de la SADC et celles de Monusco et les FDLR ont pris part à ces affrontements.

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Au goût d'inachevé !

 

Des consultations annoncées avec pompe au regard de la situation d'instabilité à l'Est, se sont achevées, hier mardi 8 avril, dans une certaine morosité. Les discussions étaient articulées autour de principes dont: la suprématie de la Constitution, l’unité nationale, l’intangibilité des frontières, la souveraineté, le respect des institutions établies et la gouvernance inclusive au finish, un gouvernement d'Union nationale.

Cependant, si ces discussions ont permis de faire un tour d'horizon complet en vue d'aider à résoudre l'insécurité à l'Est, seuls les leaders de l’Union sacrée, mais aussi ceux des confessions religieuses et de la société civile ont répondu présents.

Le FCC de Joseph Kabila, Ensemble de Moïse Katumbi, Ecidé de Martin Fayulu et une bonne franche d'opposition ont carrément boycotté cet appel du Chef de l'Etat. Ils préfèrent souscrire à l'initiative des prélats catholiques et protestants dans le cadre du Pacte pour la paix à l'Est. Mais, les chefs spirituels ne semblent pas encore achevés cette première phase de leurs consultations.

Ils ont rencontré le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, après l'étape de Washington. La Cenco et l'ECC sont arrivées dans la capitale fédérale des USA pendant que l'envoyé spécial du Trump arrivait à Kinshasa dans le cadre d'une tournée qu'il a conduit successivement en Ouganda, au Kenya et hier au Rwanda.

Entretemps, le Qatar abrite la deuxième phase des pourparlers entre une délégation de Kinshasa et l'Afc/M23. C'est le début d'un débat de fond entre belligérants. Les grandes options vont être levées afin d'envisager le retour véritable de la paix.

Comment alors concilier les autres démarches en l'occurrence, les consultations politiques pour la formation d'un Gouvernement d'Union nationale et le Pacte social pour le retour de la paix piloté par les chefs religieux? 

Doha semble prendre de court toutes les initiatives de paix. Il y a lieu d'espérer que ce rendez-vous va baliser le chemin d'une paix effective à l'Est. Tout semble donc suspendu aux travaux de l'Emirat.

Quant au Pacte social des prélats, la majorité n'y adhère pas alors que l'opposition y met tout son cœur. En réalité, c'est la seule rencontre où l'opposition espère être prise en compte. Doha reste un cercle fermé entre Kinshasa et la délégation de Goma. Aucune invitation pour la classe politique ou la société civile.

Le devoir du silence auquel sont astreintes les parties, est scrupuleusement respecté. Rien ne filtre. Même l'Union africaine ne semble pas associée alors qu'elle avait prôné une solution à l'africaine. Les cartes de Doha deviennent complexes pour tout le monde surtout pour ceux qui se trouvent en dehors de ce cadre. Les résultats de cet émirat détermineront ainsi la suite des évènements pour la fin de la guerre.

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Bal des chauves!

 La République Démocratique du Congo est un pays entièrement à part par la race de ses politiciens. Ceux qui ont commencé par rejoindre l'Union sacrée, dans son premier format sous le présidium des 6 leaders espérant en tirer un gain politique, ont fini par déchanter.

Aujourd'hui, avec l'élargissement de la plateforme présidentielle, le gâteau s'est rétréci. Encore que les contours du nouveau Gouvernement d'Union nationale restent flous. Avec la réduction du train de vie des institutions et de leurs animateurs, l'équation devient de plus en plus compliquée.

Plus questions d'un Gouvernement éléphantesque qui éponge une bonne partie du budget dans les frais de fonctionnement injustifiés alors que l'impératif de la guerre à l'Est impose un rythme drastique de vie surtout pour les officiels: un véritable remède de cheval.

Ceux qui considèrent la politique comme un apostolat pour servir leur patrie, se sentent bien dans leur peau. Face aux intempéries politiques, ils tiennent la dragée haute. Mais, par contre, ceux qui considèrent la politique comme une mangeoire, sont les plus malheureux.

Ils croyaient qu'ils allaient tricher au bal des chauves après s'être fait raser la tête. Mais, la fête a duré plus longtemps que prévue et les cheveux ont commencé à pousser. Ceux qui ont chanté sur tous les toits d'être opposants à la dimension du héros national Emery-Patrice Lumumba en adoptant même sa coiffure, ont finalement compris que rien n'était gagné d'avance. Il fallait encore un peu plus de sacrifice.

Le président du Mouvement lumumbiste progressif (MLP) Franck Diongo en a appris à ses dépens. Il a affirmé, toute honte bue, qu’il n’a pas à se justifier de sa loyauté à la République en adhérant à l'AFC/M23. Les quelques adeptes qui avaient cru à la démarche de ce leader, ne savent pas à quel Saint se vouer. Ainsi va la politique en RDC quand on s’engage pour les tripes. Autant d'espoirs émoussés après la gifle de ce leader à ses combattants.

Un ex candidat à la présidentielle de 2023, Rex Kazadi, ne sait pas fait prier, non plus, deux fois avant de rallier Corneille Nangaa, le premier à baliser le chemin de la trahison.

Les contacts de Doha viennent stimuler la classe des traitres. Cependant, face à une certaine pléthore des choix du maître de Kigali, déjà sous sanctions de la communauté internationale, il y a lieu de craindre que ces retardataires soient relégués au rang de "lumpen prolétariat" où ils vont davantage grincer les dents.

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La boussole!

 Dans un pays où la menace existentielle se fait de plus en plus pressante, il est essentiel de rappeler aux acteurs politiques congolais l'obligation de privilégier l'intérêt général. Trente ans durant, le Grand Congo a été humilié, sa population massacrée, errante et vivant dans des camps des refugiés dans leur propre pays et dans les pays voisins. Pendant ce temps, ses dirigeants sont plus préoccupés par leur positionnement et le positionnement de leurs membres de famille. Trop c’est trop. Loin des jeux de pouvoir et des intrigues personnelles, la politique devrait être le reflet des aspirations et des besoins des citoyens. En RDC, que des dérives. L'intérêt personnel prend, très souvent, le pas sur le bien commun.

Après tant d’années de souffrance et de misère, les congolais aspirent à un changement profond dans leur rapport à la politique. Ils souhaitent des dirigeants qui incarnent des valeurs d'intégrité, de transparence et de responsabilité. Malheureusement, des scandales de corruption, surtout de détournement en toute impunité, des conflits d'intérêts et un manque de proximité avec les citoyens ont érodé la confiance en la classe politique. Ce décalage pose une question cruciale : comment reconstruire ce lien et réorienter la politique vers l'intérêt général ? L'intérêt général, c'est l'ensemble des conditions qui permettent à chaque citoyen de s'épanouir pleinement dans la société. Il englobe des enjeux cruciaux tels que la justice sociale, la protection de l'environnement, l'accès à l'éducation…, bref le bien-être collectif. Privilégier cet intérêt implique souvent de faire des choix difficiles et de sacrifier des avantages personnels au profit d'un objectif plus noble. Dans cette perspective, les responsables politiques doivent agir non pas en fonction de leurs ambitions personnelles, mais en tenant compte de l'impact de leurs décisions sur le bien commun.

Les gouvernants, qui reçoivent un mandat de la part des citoyens, portent une responsabilité indéniable. Ils doivent devenir des ambassadeurs de l'intérêt général, en s'engageant à agir de manière éthique et transparente. Cette obligation de servir le bien commun doit se traduire par des décisions éclairées, basées sur des analyses rigoureuses et des consultations auprès de ceux qu'ils représentent.  La culture du compromis et de la concertation est aujourd'hui plus que jamais nécessaire pour élever les débats au-dessus des querelles personnelles et partisanes.

En ce moment où l’on parle consultation en vue de la formation d’un Gouvernement d’Union Nationale, la classe politique a le devoir moral de réaffirmer son rôle en tant que gardienne de l'intérêt général. En agissant dans cette perspective, elle pourra non seulement renforcer la légitimité de ses actions, mais aussi raviver l'espoir et la confiance des citoyens vis-à-vis des institutions. Plus besoin des discours du genre ‘‘Nous disons à nos frères de l’Est que nous ne les avons pas oubliés’’, ‘‘Nous sommes de cœur avec vous’’, ‘‘Nous partageons vos souffrance’’. NON. Il faut changer le paradigme. C'est à travers un engagement sincère et une volonté affichée de servir le bien commun que la politique pourra redevenir un vecteur de progrès et de justice sociale. L'intérêt général doit, plus que jamais, devenir la boussole qui guide nos choix politiques.

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Sacrifices équitables! 

Dans un contexte économique où les attentes citoyennes sont plus élevées que jamais, la question du train de vie des membres des institutions publiques mérite une attention particulière. Alors que le pays traverse des défis financiers croissants, la nécessité de réduire les dépenses inutiles s'impose comme une priorité stratégique et éthique pour le Gouvernement d’Union nationale en gestation.

Le train de vie des hauts fonctionnaires de l’Etat symbolise souvent des dérives, une déconnexion avec la réalité quotidienne des citoyens. Cette perception d'un élitisme déconnecté est d'autant plus problématique dans un contexte de crise où les citoyens attendent des solutions concrètes et des sacrifices équitables.

Réduire ce train de vie est non seulement un impératif économique, mais aussi une question de légitimité pour non seulement le Gouvernement, mais pour toutes les autres institutions. Ces dernières, censées représenter les intérêts de tous, doivent se montrer exemplaires. Cela à travers la promotion d'un mode de vie sobre au service de l'intérêt général.

En mettant en œuvre des réformes significatives, les institutions publiques pourraient non seulement alléger le fardeau fiscal supporté par les citoyens, mais également restaurer la confiance dans la sphère politique. L'exemplarité doit devenir le mot d'ordre ; les dirigeants doivent incarner les valeurs qu'ils prônent.

Par ailleurs, cette démarche de réduction du train de vie des institutions devrait s'accompagner d'une réflexion plus large sur la redéfinition du rôle et des prérogatives des membres des institutions publiques. Une approche plus pragmatique et empathique est nécessaire pour répondre aux véritables besoins de la population, tout en instaurant un climat de confiance et de respect mutuel.

En somme, la réduction du train de vie des membres des institutions publiques est une démarche qui va au-delà des économies budgétaires. Elle est un acte politique fort, une déclaration d'intention qui témoigne d'une volonté de réformer et de rétablir une relation de confiance entre les gouvernants et les gouvernés.  Face aux défis actuels, il est temps d'agir pour bâtir un Congo plus juste et responsable. Point n’est besoin d’un Gouvernement éléphantesque, des dépenses somptuaires, qu'il s'agisse de déplacements en classes affaires injustifiés, de frais de représentation excessifs ou encore de voitures de fonction luxueuses pour plus de 500 Honorables Députés et Sénateurs. Tout ceci  alimente un ressentiment légitime au sein d’une population qui a l’impression de se sacrifier et d’être sacrifiée sur l’autel des intérêts égocentriques des politiciens.  

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Des vessies pour des lanternes ?

Les initiatives de médiation pour le retour de la paix en République Démocratique du Congo fusent de partout. Après Nairobi et Luanda, Doha n'a nullement tempéré les ardeurs de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et celles de l’Église du Christ au Congo (ECC) qui entendent persévérer dans leur mission de bons offices en quête de solutions pour la paix en RDC.

Les prélats de deux confessions croient durs comme fer à l'aboutissement de leur démarche après qu'ils ont pris langue avec tous les acteurs politiques et la société civile. D'aucuns espéraient que ce dialogue à l'initiative des pères spirituels allait se tenir de si tôt. Mais, les catholiques et les protestants demeurent toujours dans l'étape des consultations.

Les acteurs consultés ne semblent plus avoir le cœur à l'ouvrage,  s'interrogeant sur les marges réelles de manœuvre que détiennent encore des hommes de Dieu. D'aucuns s'inquiètent que les matériaux à la disposition des pères des Eglises ne soient pas frappés de péremption.

Contre toute attente, hier mercredi, ils ont repris leur bâton de pèlerin en direction de la France pour rencontrer le président français Emmanuel Macron. Au menu: leur vision de la réconciliation nationale, contenue dans le “Pacte Social pour la Paix et le Bien-vivre Ensemble en RDC et dans les Grands Lacs”.

Nul n'est besoin de rappeler que les partenaires de la Communauté Internationale travaillent en synergie dans différentes structures communautaires en l'occurrence, les Nations Unies ou l'Union européenne. C'est en agissant dans le cadre des ces plateformes que leurs messages peuvent être entendus. Autrement, c'est prendre des vessies pour des lanternes. L'espoir d'une solution des catholiques ou des protestants semblent de plus en plus s'émousser.

Ce document se veut une feuille de route pour sortir le pays du cycle de violences et d’instabilité qui le mine depuis des décennies. Entretemps, sur le terrain, beaucoup d'eau a coulé sous le pont.

Le Rwanda, l'une des pièces maitresses de cette crise de l'Est, s'est vue imposer des sanctions de l'Union européenne. Le pouvoir de Kigali commence déjà à ressentir les effets des restrictions des aides de la Communauté Internationale.

Les Nations Unies attendent se pencher le 4 avril prochain sur la mise en pratique de la Résolution 2773. Un nouveau paquet de sanctions sont attendues à l'issue de ce rendez-vous. Le pouvoir de Kigali se retrouve de plus en plus isolé sur la scène diplomatique.

Difficile de comprendre ce que les prélats gardent encore dans leur gibecière au vu de la dégradation de la situation sur le terrain. Après des échanges avec les présidents angolais, ougandais, rwandais et congolais, ainsi qu’avec divers acteurs politiques, y compris ceux liés à l’AFC-M23, cette audience avec Emmanuel Macron marque une nouvelle étape dans leur plaidoyer international.

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Des sanctions chirurgicales !

 Luanda devait accueillir le premier rendez-vous des contacts directs entre Kinshasa et le M23. Dans l’entretemps, l'appel au cessez-le-feu annoncé par le médiateur angolais dès lundi 16 mars à minuit, n'a pas été respecté. Les RDF/M23 ont poursuivi leurs avancées en attaquant les positions des FARDC au Nord et au Sud-Kivu.

Pendant ce temps, sur le plan diplomatique, les lignes bougent. Le pouvoir de Kigali a annoncé la rupture des relations diplomatiques avec la Belgique. Ce, alors que le Conseil de la commission européenne a voté, hier lundi, un premier paquet  des sanctions contre le Rwanda et ses supplétifs du M23.

En dépit de plusieurs chefs militaires rwandais et des dirigeants du groupe rebelle M23, les sanctions ont touché le point focal du pouvoir de Kigali avec Francis Kamanzi, directeur général de l'Office rwandais des mines, du pétrole et du gaz (RMB), pour son rôle dans le trafic illicite de minerais congolais.

En outre, la Gasabo Gold Refinery, la seule raffinerie d’or du Rwanda est sanctionnée car soupçonnée de raffiner et d’exporter de l’or extrait des zones contrôlées par les rebelles du M23 dans l'Est de la République Démocratique du Congo.

Pour ce faire, le Rwanda qui passait pour l'un des pays exportateurs de l’or extrait illégalement, voit tous ses minerais estampillés du sceau des sanctions européennes. Ce n'est pas pour rien que Kagame a appelé ses concitoyens à serrer la ceinture après l'annonce de l'arrêt des aides occidentales.

Cependant, du côté du M23, les sanctions ciblent Bertrand Bisimwa, chef de l’aile politique du groupe armé, qui était déjà sous sanctions des Nations Unies. Jean Bahati Musanga, Gouverneur du Nord-Kivu nommé par les rebelles, ainsi que Désiré Rukomera, responsable du recrutement et de la propagande du M23, et Jean-Bosco Nzabonimpa, chef adjoint des finances du groupe, sont également concernés.

Ces mesures imposent une interdiction de voyage dans l’Union européenne ainsi qu’un gel des avoirs de ces personnalités et entités dans l’espace Schengen. Et pourtant, les personnes visées passent leur clair de leur temps en Europe où se trouvent installées leur familles.

A cela s'ajoute une série de sanctions internationales notamment, des Etats-Unis, du Royaume Uni ou encore du Canada. Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté le 21 février dernier, une résolution condamnant directement le Rwanda pour son appui militaire au M23. Cette résolution demande le retrait immédiat des troupes rwandaises de la RDC et exige que le M23 abandonne les territoires conquis notamment, Goma et Bukavu.

Le 4 avril prochain, le Conseil de sécurité va se pencher sur la Résolution 2773 pour en évaluer l'exécution par le Rwanda dont notamment le retrait de ses forces de la RDC. Là encore, il y a risque de nouvelles sanctions.

La Pros.

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