Ils sont venus de tous les quatre coins du monde, les mandataires de l’Office de Gestion du Fret Multimodal OGEFREM en sigle, pour répondre, aux travaux d’échanges et d’évaluations entre les deux parties, en rapport avec les objectifs qu’elles se sont assignés dans le cadre de la délivrance des instruments de traçabilité de l’Office, à savoir, la FERI, la FERE, l’AD et la perception de la commission d’intervention par voie de surface.
En effet, ouverts le mercredi 10 septembre 2025, en la salle des banquets de l’immeuble du siège par M. William Kazumba Mayombo, Directeur Général de l’OGEFREM, ces travaux doivent impérativement aider à recadrer cette collaboration et refixer les règles de jeux, utiles à la réalisation dans des meilleures conditions, des objectifs visés par chacune des parties conformément au contrat de mandat spécial.
Comme d’aucuns peuvent bien le savoir, la mission régalienne dévolue à l’Ogefrem est d’assurer la mobilisation ou la couverture maximale de tous les frets à travers le monde sous le mécanisme de suivi des cargaisons congolais de bout en bout, c’est-à-dire, à l’importation et à l’exportation. Autrement dit, du pays producteur ou d’embarcation jusqu’au pays d’accostage ou de destination qu’est la RDC et vice-versa. L’Ogefrem seul, n’a pas ce don d’ubiquité d’être partout au même moment.
C’est pour cette raison que cet Office avait signé des contrats de collaboration avec des partenaires appelés mandataires pour l’aider à être présent là où il n’y est pas.
Cessez les dérapages
Après avoir rendu des vibrants hommages dignes au Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour la confiance placée à sa modeste personne en le confiant la mission de présider à la destinée de l’Ogefrem, le DG Kazumba n’a pas manqué de relever quelques dérapages qu’il considère comme des pratiques réfractaires en violation fragrante des dispositions contractuelles au point de perturber cette collaboration.
Il s’agit d’après lui :
Du non-respect de la grille tarifaire publiée par l’OGEFREM
De l’incohérence entre les informations saisies et celles reprises sur les documents mis en annexe fragilisant ainsi la fiabilité des données.
Du non-respect de manuel de procédure relatif à la délivrance des documents de couverture de fret (FERI-FERE, AD).
Du non versement dans le délai des frais collectés pour le compte de l’Office.
Pour s’en convaincre, argue-t-il, au cours du mois d’Août passé, les créances détenues par les mandataires ont atteint la somme faramineuse de dollars américains 23.065.962,79 dont USD 8.665.055,46 représentant la part des instruments de traçabilité (FERI-AD) et USD 14.400.907,33 la commission d’intervention perçue sur le fret en mode surface.
Des mesures à prendre
Dans le but de préserver la crédibilité des instruments de traçabilité de l’Office et lui assurer son indépendance financière, tout en implémentant une nouvelle dynamique équitable, le numéro Un de l’Ogefrem prend des mesures visant entre autres, sur l’obligation de se référer à la mercuriale de taux de fret élaborée par l’Office face à toute déclaration de coût de transport minoré ;
L’obligation de reverser dans le délai imparti les frais perçus sous peine de déconnexion temporaire et ou/d’imposition des pénalités pour retard de paiement.
La classification en faute lourde du fait de non reversement des fonds collectés au bénéfice de l’Office avec les conséquences contractuelles qui s’en suivent.
L’interdiction formelle aux sous-agents du mandataire d’opérer sur le territoire national congolais.
Les attentes
Le DG de l’Ogefrem attend de ces assises, des échanges francs et constructifs des difficultés auxquelles les mandataires sont confrontés sur terrain ainsi que les propositions et pistes de solutions à y apporter.
La signature des nouveaux contrats pour les mandataires dont les contrats sont arrivés à terme ainsi que les avenants opérant dans le système en vue de la standardisation des règles qui leurs régissent.
Le renforcement des capacités des agents opérant dans le système en vue de renforcer la maitrise des procédures et optimiser les performances.
Près de 90 morts, c'est le bilan effroyable de nouvelles attaques terroristes menées par les Forces Démocratiques Alliées (ADF) dans la nuit du 8 au 9 septembre 2025. Les localités de Ntoyo territoire de Lubero et les villages de Fotodu et d’Avey territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu, ont été le théâtre de ces massacres d'une extrême violence, qui ont également fait de nombreux blessés, des disparus et d'importants dégâts matériels. Face à cette barbarie, le Gouvernement congolais a fermement condamné ces actes, présenté ses condoléances aux familles des victimes et réaffirmé sa détermination à intensifier les opérations militaires pour éradiquer cette menace affiliée à l'État Islamique.
COMMUNIQUE
Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo condamne les récentes attaques terroristes des ADF et réaffirme sa détermination à restaurer la paix et la sécurité
Kinshasa, le 9 septembre 2025 – Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo condamne avec la plus grande fermeté les attaques terroristes perpétrées dans la nuit du lundi 8 septembre 2025 par les Forces Démocratiques Alliées (ADF), affiliées à l’État Islamique, dans les territoires de Lubero et de Beni, province du Nord-Kivu.
Selon les rapports des autorités provinciales :
1. À Ntoyo, localité située à environ 5 kilomètres de Mangurujipa, dans le territoire de Lubero, l’attaque a coûté la vie à 71 personnes, fait 6 blessés, provoqué plusieurs disparitions et a entrainé l’incendie de nombreuses habitations et véhicules.
2. Dans les villages de Fotodu (localité de Bakila-Bakaiko) et d’Avey (localité de Buloloma), groupement Batangi-Mbau, secteur de Beni-Mbau, territoire de Beni, une autre attaque a fait 18 morts.
Le Gouvernement de la République présente ses condoléances les plus attristées aux familles durement éprouvées et exprime toute sa compassion aux blessés. Il apporte son soutien au Gouvernement provincial du Nord-Kivu dans la gestion des conséquences humanitaires de ces actes terroristes. Il demeure résolument engagé à poursuivre les opérations militaires et la traque des terroristes, qui ont déjà permis la neutralisation de plusieurs d’entre eux, la destruction de plusieurs de leurs bases et la libération d’otages civils.
Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo réaffirme sa détermination indéfectible à renforcer ses moyens pour protéger les populations civiles, restaurer la sécurité et œuvrer, aux côtés des partenaires régionaux et internationaux, pour mettre définitivement fin aux activités terroristes de l’ADF, affiliée à l’État Islamique, sur son territoire. FIN.
Dans un communiqué publié mardi 9 septembre 2025, le Front Anti-Dialogue, mené par Dieudonné Nkishi, a opposé une fin de non-recevoir catégorique à l'appel pour un dialogue national inclusif lancé par le Conseil National de Suivi de l'Accord (CNSA). Qualifiant cette démarche de "coup d'Etat en douceur" et le CNSA d'organe "anticonstitutionnel", le front exhorte le Président de la République à ignorer cette invitation et appelle le gouvernement à cesser immédiatement tout financement de cette structure jugée illégale. Il enjoint également le peuple et les forces socio-politiques à rejeter massivement cette initiative visant, selon lui, à saper les institutions démocratiques.
COMMUNIQUE DU FRONT ANTI-DIALOGUE
Le Front Anti-Dialogue informe l’opinion nationale et internationale qu’il a pris connaissance du Communiqué n° 038/CNSA/2025 du 09 septembre 2025, par lequel, pour la énième fois, le Conseil National de Suivi de l’Accord (CNSA) appelle à un prétendu « dialogue national inclusif », allant même jusqu’à inviter le Président de la République à le convoquer dans les plus brefs délais.
Le Front Anti-Dialogue affirme et persiste que tout dialogue, initié en dehors des institutions établies par le Peuple souverain est un coup d’Etat en douceur et une espèce de capitulation vis-à-vis des théoriciens de l’affaiblissement du Grand Congo.
Le Front Anti-Dialogue rappelle que :
1. Le CNSA est une structure créée en totale violation de la Constitution. Quoi de plus normal qu’il perdure avec des voies détournées.
En effet, la Loi n°18/023 du 13 novembre 2023, qui fonde son existence, ne se réfère à aucune disposition constitutionnelle pour justifier sa création.
2. Il est donc normal qu’une telle structure anti-constitutionnelle cherche à se donner une légitimité en multipliant des appels au dialogue, lesquels ne visent qu’à justifier son existence illégale.
En conséquence, le Front Anti-Dialogue :
Invite le peuple congolais à rejeter le CNSA ainsi que toutes les initiatives qu’il prend, afin de ne pas cautionner la violation de la Constitution ;
Invite le Président de la République à rejeter l’appel de la CNSA et à ne jamais convoquer un dialogue national en dehors de son initiative et de ses prérogatives constitutionnelles ;
Invite les groupes socio-politiques à ne pas répondre aux invitations du CNSA ni à prendre part à des initiatives issues d’une structure dépourvue de fondement légal et constitutionnel ;
Invite le Gouvernement à cesser immédiatement de financer, avec l’argent du Trésor public, une structure manifestement anti-constitutionnelle.
Le Front Anti-Dialogue réaffirme son engagement à défendre l’intégrité de la Constitution et la souveraineté du peuple congolais face à toutes les tentatives de détournement des institutions démocratiques au profit d’agendas inavoués.
Au terme de la 7ème session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale tenue le 7 Septembre 2025 à Sipopo, République de Guinée Equatoriale, sous la présidence de Obiang Nguema Mbasogo, Président de la République de Guinée Equatoriale, Président en Exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC, la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo a été inscrit à l’ordre du jour des échanges des membres de la Communauté. Un appel à la mise en œuvre de la résolution 2717 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, socle de la paix dans la région, a été lancé à toutes les parties aux conflits en vue d’une sortie de crise et d’une paix durable dans la partie orientale du pays et dans toute la région des Grands lacs.
1. La septième Session Extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) s’est tenue le 07 Septembre 2025 à Sipopo, République de Guinée Equatoriale, sous la présidence de Son Excellence OBIANG NGUEMA MBASOGO, Président de la République de Guinée Equatoriale, Président en Exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement.
2. Les Chefs d’Etat suivants ou leurs Représentants dûment mandatés ont participé au Sommet :
* Son Excellence Évariste NDAYISHIMIYE, Président de la République du Burundi ;
* Son Excellence Faustin Archange TOUADERA, Président de la République Centrafricaine ;
* Son Excellence Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République Démocratique du Congo ;
* Son Excellence Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, Président de la République Gabonaise ;
* Excellence Anatole Collinet MAKOSSO, Primer Ministre, représentant Son Excellence Monsieur Denis SASSOU-N’GUESSO, Président de la République du Congo ;
* Son Excellence MBELLA MBELLA, Ministre des Relations Extérieures, représentant Son Excellence Paul BIYA, Président de la République du Cameroun ;
* Excellence João Ernesto dos SANTOS, Ministre de la Défense, représentant Son Excellence João Manuel GONÇALVES LOURENÇO, Président de la République d’Angola ;
* Excellence FATIME ALDJINEH GAREA, Ministre Déléguée auprès du Ministre des Affaires Etrangères, Chargée de l’Intégration africaine et des Tchadiens de l’Etranger, représentant Son excellence MAHAMAT IDRISS DEBY ITNO, Président de la République du Tchad ;
* Son Excellence Alberto Neto PEREIRA, Ambassadeur de la République Démocratique de São Tomé et Principe auprès de la République de Guinée Equatoriale, représentant Son Excellence Carlos MANUEL VILA NOVA, Président de la République Démocratique de São Tomé et Principe ;
3. Ont également participé à la session :
* L’Ambassadeur Gilberto da Piedade VERISSIMO, Président de la Commission de la CEEAC ;
* Monsieur Abdou ABARRY, Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’Afrique Centrale et Chef du Bureau Régional des Nations Unies pour l’Afrique Centrale (UNOCA).
4. Organisée en vue du renouvellement de l’exécutif communautaire, la Conférence s’est ouverte par une cérémonie solennelle au Centre International des Conférences de Sipopo, en République de Guinée Equatoriale. Elle a été ponctuée par les allocutions de Monsieur Abdou ABARRY, Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’Afrique Centrale et Chef de l’UNOCA, de l’Ambassadeur Gilberto da Piedade VERISSIMO, Président de la Commission de la CEEAC ainsi que le discours d’ouverture de Son Excellence Monsieur OBIANG NGUEMA MBASOGO, Président de la République de Guinée Equatoriale, Président en Exercice de la CEEAC.
5. La Conférence a exprimé sa haute appréciation à Son Excellence OBIANG NGUEMA MBASOGO, pour la bonne organisation de cette VIIème Session Extraordinaire qui marque la fin de mandat de la première mandature de l’Exécutif communautaire sortant et la nomination de nouveaux membres.
Sur le rapport du Conseil des Ministres
6. Abordant l’unique point inscrit à l’ordre du jour relatif au renouvèlement de l’Exécutif de la Communauté, la Conférence a suivi la présentation du Rapport du Conseil des Ministres et en a pris acte. Elle a donné des directives et orientations appropriées sur ce point.
7. A cet effet, la Conférence a entériné la recommandation du Conseil des Ministres de ne poursuivre le processus de sélection des nouveaux membres de la Commission. Elle a instruit le nouveau Président de la Commission de finaliser le processus de sélection avec l’appui du Cabinet Forvis Mazars, dans un délai de 45 jours.
8. En outre, la Conférence a spécifiquement demandé au nouveau Président de la Commission de collaborer étroitement avec les services et le personnel actuellement en fonction. Cette mesure est essentielle pour garantir une continuité de service ininterrompue en attendant la prise de fonction des nouveaux Commissaires, Chefs des Départements.
9. La Conférence a également instruit le nouveau Président de la Commission de garantir dès sa prise de fonctions, que les modalités administratives, logistiques et financières inhérentes à la fin de mandat de l’exécutif sortant soient traitées en priorité, conformément aux dispositions pertinentes énoncées dans les textes fondamentaux de la Communauté.
Sur le rapport sur la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo
10. La Conférence a reçu une information sur la situation dramatique à l’Est de la République Démocratique du Congo où des territoires restent sous l’emprise d’un groupe armée soutenu de l’extérieur. La Conférence a appelé à la mise en œuvre immédiate de la résolution 2717 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, socle de la paix dans la région. Elle a salué les efforts conjoints des processus de Lomé, Doha et Washington pour restaurer la stabilité.
Au titre des mesures individuelles
11. La Conférence a décidé de nommer l’Ambassadeur Ezéchiel NIGIGIRA de la République du Burundi au poste de Président de la Commission de la CEEAC, pour un mandat de cinq (5) ans non renouvelables. Elle a félicité la personnalité nommée et décidé de son entrée immédiate en fonction, après la prestation de serment devant le Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement.
Candidature dans le système international
12. La Conférence a pris note de la candidature de S.E. l’Ambassadeur Firmin Edouard MATOKO au poste de Directeur Général de l’UNESCO pour les élections de 2025. Elle a été informée du retrait de la candidature mexicaine laissant ainsi en compétition deux candidats du continent africain, le Congo et l’Egypte. La Conférence s’en réjouit et encourage les deux pays à parvenir si possible à un accord afin que l’Afrique puisse s’exprimer d’une seule et même voix.
Clôture des travaux
13. La Conférence a exprimé sa profonde gratitude au Gouvernement et au peuple frère de la République de Guinée Equatoriale pour la qualité de leur hospitalité ainsi que pour toutes les marques d’attention et les soutiens multiformes dont les délégations des Etats membres et la Commission sont l’objet depuis leur arrivée dans cette belle et paisible ville de Sipopo.
14. La Conférence a tenu à rendre un vibrant hommage à S.E. Madame Francisca TATCHOUOP BELOBE pour son élection au poste de Commissaire au Développement Economique, du Commerce, Tourisme, Industrie et Mines au sein de la Commission de l’Union Africaine. Elle lui a souhaité pleins succès dans ses futures fonctions.
15. La Conférence a rendu un hommage mérité à l’Ambassadeur Gilberto da PIEDADE VERISSIMO et à toute l’équipe sortante de l’exécutif de la Communauté pour les efforts consentis et les résultats obtenus au cours de leur mandature. Elle a loué leur action en faveur du processus d’intégration et leur a adressé ses sincères remerciements pour l’action déterminante en faveur de la redynamisation de l’institution et de l’intégration de la Communauté.
16. La Conférence a exprimé toute sa gratitude et félicité Son Excellence OBIANG NGUEMA MBASOGO, Président de la République de Guinée Equatoriale, Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement, pour sa grande sollicitude à l’égard des affaires de la Communauté et pour toutes les facilités mises à la disposition des délégations pour le plein succès de cette VIIème Session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement.
L’Administration forestière de Corée (KFS), dirigée par le ministre KIM In-ho, a organisé une formation de deux semaines (25 août – 5 septembre) à l’intention d’une délégation de la République démocratique du Congo sur les politiques forestières de la Corée et le renforcement des capacités de réponse aux catastrophes notamment, la gestion des feux de forêt.
Conduite par le Secrétaire général Toirambe Bamoninga Benjamin du ministère de l’Environnement et Développement durable, la délégation congolaise était composée de 12 participants dont les responsables gouvernementaux, les représentants d’organisations de la société civile et du milieu académique.
Cette formation s’inscrit dans le cadre du «Projet Intégré de Réduction des Emissions dues à la Déforestation et la Dégradation des forêts dans la Province du Haut-Uélé, République Démocratique du Congo», mis en œuvre conjointement par le PNUD et la KOICA, en vertu d’un LoA entre l’Organisation asiatique de coopération forestière (AFoCO) et le PNUD.
La délégation congolaise était composée des responsables gouvernementaux, des représentants d’organisations de la société civile et du milieu académique.
Les délégués ont visité plusieurs sites techniques et institutions spécialisées dont le Centre de contrôle des catastrophes forestières. Ils y ont découvert le système intégré de réponse aux catastrophes naturelles, incluant la prédiction de la propagation des feux, l’utilisation des engins spécialisés, les tactiques combinées au sol et par voie aérienne, ainsi que le centre de commandement numérique basé sur les TIC. Des caméras thermiques et des drones destinés à la détection des incendies et à l’évaluation des dégâts leur ont également été présentés.
A cette occasion, le Secrétaire général, Benjamin Toirambe, a déclaré: «Les systèmes avancés de surveillance utilisant l’intelligence artificielle et les plateformes numériques, présentés en Corée, sont particulièrement impressionnants. En RDC, les risques d’incendies augmentent en saison sèche. L’expérience coréenne constitue une référence précieuse pour renforcer nos capacités nationales de prévention et de réponse aux catastrophes forestières.»
De son côté, la vice-ministre coréenne, LEE Mira, a souligné : « Avec le changement climatique, les catastrophes forestières deviennent plus fréquentes et plus graves. La coopération internationale est indispensable. La KFS restera engagée à approfondir la collaboration avec la communauté internationale, y compris la République démocratique du Congo, afin de relever ensemble le défi du climat. »
Présentation des solutions innovantes pour la gestion forestière et la prévention des catastrophes naturelles
A l’issue de la mission, les délégués congolais ont élaboré un plan d’action opérationnel à appliquer à différents niveaux de gouvernance. Cette coopération illustre l’importance du partage de connaissances Sud-Sud et triangulaire et marque une avancée significative dans les efforts conjoints pour préserver le bassin du Congo, deuxième poumon vert de la planète.
L'emploi du terme "génocide" a manifestement déstabilisé et désorienté la délégation rwandaise lors de la 60ème session du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies. Le mardi 9 septembre 2025, le Ministre des Droits Humains, Samuel Mbemba Kabuya, est intervenu à l'occasion du dialogue interactif sur la situation des Droits de l’Homme en République Démocratique du Congo.
Dès l’entame de son allocution, Samuel Mbemba a haussé le ton : « Je félicite le Haut-Commissaire aux Droits de l’Homme pour son rapport final sur la situation des Droits de l’Homme au Nord-Kivu et au Sud-Kivu depuis 2022 à ce jour. Néanmoins, le Haut-Commissaire aurait pu, au regard de ses propres constatations de la situation à l’Est de la RDC, qualifier ces faits de génocide. Les crimes commis en RDC par le Rwanda et ses supplétifs de l’AFC/M23 tels que des massacres des civils, déplacements forcés, violences sexuelles, enrôlement d’enfants, ainsi que des attaques meurtrières dans les écoles et des hôpitaux. Nous sommes en présence de cas de ciblages et d’exterminations systématiques et intentionnelles de populations déterminées. »
Il a étayé sa position en citant plusieurs cas notamment, le massacre de 300 Congolais à Rutshuru, ainsi que le massacre de 140 Hutus, documenté par Human Rights Watch.
‘’Par ailleurs le Gouvernement d’assurer le monitoring de toutes les violations des Droits de l’homme, qui continuent d’être perpétrées par les forces d’occupation qui ont installé une véritable gouvernance par crimes. La Résolution S37/1 du Conseil de Droits de l’homme condamnait ces violations et exigeait le retrait immédiat des forces rwandaises et leurs supplétifs de l’AFC/M23. Hors, cette exigence reste jusqu’au aujourd’hui lettre morte. La RDC appelle à l’opérationnalisation de la commission d’enquête indépendante notamment, par la nomination urgente des enquêteurs pour identifier les responsables et de mettre fin à l’impunité’’, a déclaré Samuel Mbemba.
L'emploi du mot génocide a visiblement pris au dépourvu la délégation du Rwanda. En réaction, celle-ci a déclaré qu’elle ne prendrait pas la parole durant les cinq minutes qui lui étaient réservées, invoquant spécifiquement l'utilisation de ce terme par le Ministre des Droits Humains de la RDC.
Le discours du Ministre Samuel Mbemba Kabuya s'inscrit dans la stratégie diplomatique initiée par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Il a eu pour effet de briser un silence longtemps observé au sein de la communauté internationale, plusieurs Etats et Organisations non Gouvernementales de Défense des Droits Humains (ONG/DH) ayant, depuis, commencé à qualifier la situation à l'Est de la RDC de génocide.
Le Président de la République Démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, est arrivé dans la matinée d’hier, mardi 9 septembre 2025 à Astana, la capitale du Kazakhstan, pour une visite d’Etat de 48 heures. Cette visite, la première à ce niveau dans l'histoire des relations bilatérales, marque une étape significative vers l'approfondissement de la coopération entre la RDC et cette puissance d'Asie centrale.
En signe d'accueil, la ville d'Astana a été pavoisée aux couleurs du drapeau congolais, un geste qui témoigne de l'intérêt du Kazakhstan pour le potentiel de la RDC et la vision de son Chef de l'Etat.
L'agenda de cette visite prévoit, aujourd’hui mercredi 10 septembre, une rencontre au sommet au palais présidentiel d’Akorda entre le Président Kassym-Jomart Tokayev et son homologue congolais. Cet entretien en tête-à-tête sera suivi d’une réunion bilatérale élargie aux membres de deux délégations.
Au cœur des discussions : l'établissement d'une coopération mutuellement avantageuse, particulièrement dans le secteur stratégique des mines. Dans ce cadre, il est prévu la signature de plusieurs accords et mémorandums d’entente (MoU). Ces derniers couvriront des domaines clés tels que l’exploration, l’extraction, l’utilisation de l’intelligence artificielle dans le secteur minier, ainsi que la formation de cadres et techniciens congolais.
Pour cette mission diplomatique et économique, le Président de la République est accompagné de la Ministre d’Etat aux Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, et du Ministre des Mines, Louis Watum Kabamba.
Au cours d’une réunion spéciale du comité des directions, des responsables des entités provinciales et des représentations ainsi que du banc syndical, tenue le mardi 9 septembre 2025, dans le prestigieux bateau Majestic River, le Directeur Général de l’Office de Gestion du Fret Multimodal, OGFREM en sigle, M. William Kazumba Mayombo, a fait une communication fluide et sans ambiguïté autour de laquelle, il donne de nouvelles orientations et directives claires et précises pour la bonne marche de l’entreprise.
C’est sous un langage franc et sans répit que le DG de l’OGEFREM prend la parole devant les Directeurs, chefs des entités et des représentations pour dénoncer les velléités de certains hauts cadres qui complotent contre leur propre entreprise, qui demeure l’unique patrimoine commun pour tous.
A l’en croire, l’intérêt général de l’Office devrait primer avant toute chose. La main sur le cœur, il a exprimé devant ses collaborateurs son amour envers cette entreprise qu’il voudrait voir prospérer à tous égards, sans la moindre intention de vouloir s’enrichir sur son dos.
«Il est anodin si l’on aime son entreprise, de saper les efforts entrepris par la Direction générale au profit des intérêts personnels», a-t-il déploré. Et de renchérir : «Tout problème, quelle que soit sa nature doit être réglé au sein de l’entreprise, à la place de l’étaler sur la place publique via les réseaux sociaux. Tout contrevenant à ces genres des pratiques éhontées s’exposera à des châtiments sévères », prévient le DG l’Office.
Avant d’aborder le vif du sujet, William Kazumba a, auparavant, rendu un vibrant hommage au président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Chef de l’Etat, pour la confiance placée en sa modeste personne en la maintenant à la tête de cet Office. C’est pourquoi, il a eu des mots justes pour lui réitérer toute sa loyauté et lui rassurer tout son soutien et accompagnement sans faille dans ses lourdes charges au sommet de l’Etat.
Un moment crucial de son histoire
Le patron de l’Ogefrem a reconnu que son entreprise traverse un moment crucial de son histoire depuis l’invasion de l’Est de la RDC par l’AFC/M23 soutenus par l’armée rwandaise.
L’entreprise s’est vue imputer d’importantes ressources qui allaient servir à la viabilisation, la fiabilisation et la sécurisation des instruments de traçabilité. En dépit du manque à gagner, la Direction générale continue à payer les agents des entités occupées. Il en appelle à son personnel de doubler d’efforts afin de surmonter tous ces défis.
Sur un autre chapitre, le numéro un de l’Ogefrem déplore les attaques contre le Système FERI-FERE-AD par des Cybercriminels qui ont entrainé des enquêtes du Parquet Général près la Cour de Cassation afin de dénicher des réseaux des acteurs maffieux impliqués.
Les vœux de la Direction générale
Le Directeur Général de l’Ogefrem a visiblement ce souci manifeste de placer son entreprise sur l’orbite des standards internationaux. En effet, il compte sur l’ensemble du personnel pour mener à bien des actions liées à : l’élaboration et la mise en œuvre du plan National d’Assistance aux Chargeurs, assorti d’un Programme réaliste de déploiement des infrastructures d’assistance aux chargeurs et une présence effective et progressive de l’Office dans les ports de transit et le long des corridors de transit du fret congolais ; l’évaluation et l’actualisation du contrat de mandat OGEFREM-OCC afin de l’adapter aux réalités du moment ; la relance des travaux des comités de suivi national et locaux OGEFREM-DGDA et la programmation des missions conjointes de contrôle dans les bureaux de douane ; la poursuite du projet Port sec de Kasumbalesa dont le processus de financement est assez avancé avec l’attribution du marché Yellon Ston ; la relance effective de la publication des statistiques et de la lettre mensuelle aux chargeurs etc.
Sur le plan des finances
Le DG de l’Office tient à la compression des dépenses. Des efforts doivent être faits à tous les niveaux pour la compression des charges, particulièrement dans les entités encore non productrices ainsi que la recherche de nouveau flux d’affaires.
Il a mis un accent particulier sur la compression des dépenses en soins de santé qui prennent une tendance exponentielle et pour lesquelles, il demande aux organes de contrôle d’enquêter sérieusement afin d’éclairer sur les causes réelles de cette situation qui devient de plus en plus inquiétante tant au siège que dans les entités.
Il exhorte la DANTIC de proposer des cartes ayants-droits à établir en faveur de toute personne remplissant les conditions pour être soignée par l’Office.
Contre toute attente, le DG Kazumba attend de la Direction financière et des comptables des entités un travail de qualité pour que les remarques formulées par le collège des commissaires aux comptes lors des travaux de certification des états financiers 2023-2024 ne se répètent plus.
Fini l’intox et la manipulation
Le DG de l’Ogefrem ne toléra plus une diffusion dans des réseaux sociaux et dans des médias, des informations de service. Quiconque persévèrera dans cette démarche s’exposera à une sanction pour faute lourde, a-t-il martelé.
Depuis Genève, en Suisse, où il séjourne, dans le cadre de la participation de la RDC à la 60ème Session du Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU, Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, a répondu, mardi 9 septembre 2025, aux questions de la Radio Top Congo sur l'actualité globale du pays.
Dans un ton de conviction, Patrick Muyaya a abordé plusieurs sujets d'ordre politique, avec un accent appuyé sur les défis auxquels le Gouvernement central, sous l'impulsion de Félix Tshisekedi, Président de la République, s'attèle à apporter durablement solutions afin de garantir le bien-être des congolais.
La question relative à la nomination à Uvira, au Sud-Kivu, du Général Gasita, a constitué un point essentiel de la communication du Ministre Patrick Muyaya. Face à la controverse que cela a suscitée, il a, par sa voix de Porte-parole du Gouvernement, lancé un message d'apaisement et de sérénité. Patrick Muyaya a exhorté la population d'Uvira à ne pas céder, un seul instant, à la manipulation, ni à faire recours aux actes de vandalisme, au nom d'une quelconque démarche de protestation.
Dans un langage ferme, le Ministre Patrick Muyaya a souligné l'importance d'une vigilance renforcée face à tout élan de manipulation, réaffirmant la volonté du Chef de l'Etat de continuer à s'investir pour préserver la sécurité et une paix effective, non seulement à Uvira, mais aussi dans toutes autres régions confrontées à l'activisme croissant des groupes armés.
Eviter la discrimination
"Sur cette question, je crois qu'il faut rappeler que le Président de la République, qui est le Commandant suprême, analyse la question sur toutes les facettes. Lorsqu'une décision, comme celle-là, a été prise, c'est pour dire que les militaires sont ceux qu'on peut envoyer partout. Je crois que dans les réactions que nous avons vues, nous savons que c'est une zone qui connait une situation particulièrement sensible du fait de ce qui s'est passé à côté et de toutes les pressions qu'il y a, notamment avec les agissements du Rwanda et de sa brigade qui s'appelle le M23... L'idée est de s'assurer que les uns et les autres s'alignent sur une dynamique globale parce que nous sommes dans un contexte de guerre, dans une zone où peuvent prospérer des discours faisant le jeu de l'ennemi", a-t-il expliqué.
Situation sous contrôle du Gouvernement
"Il y a une mission gouvernementale qui va s'y rendre très bientôt pour écouter les uns et les autres. Évidemment, c'est compréhensible dans un contexte comme celui-là, que parfois l'Information n'arrive pas comme elle devrait arriver en raison de la manipulation. Je crois que la volonté du Président de la République, au-delà de tout, c'est de s'assurer d'abord que la population, celle d'Uvira en l'occurrence, puisse vivre en paix, dans un environnement d'acceptation de toutes les communautés parce qu'il y a cette forme de cristallisation autour de la communauté Banyamulenge avec toute la manipulation qui vient après. Il faut considérer que pour le Président de la République, cette communauté, comme toutes les autres communautés congolaises, doit vivre en harmonie. Évidemment, il y a eu des cas de tentative de récupération, consécutive à l'enterrement d'un officier décédé. Je crois que toutes ces questions ont fait l'objet d'analyses approfondies au niveau de l'état-major. Je crois que la mission gouvernementale qui va se rendre sur place aura l'occasion d'écouter les uns et les autres pour aller vers l'apaisement et nous assurer que nous n'ouvrons pas le champ à l'ennemi, qui peut profiter justement lorsque l'unité, dont on a besoin actuellement, n'est pas consolidée... Il y a eu une récupération politicienne par ceux qui pensent que le Général Gasita ne pouvait pas prendre les commandes... Quoi qu'il en soit, nous sommes un Gouvernement. Nous sommes dans un contexte où nous voulons évoluer en parfaite adéquation avec notre opinion. Il se peut qu'il y ait des raisons qui font que certains contestent la nomination de cet officier supérieur. La raison de la mission gouvernementale est celle-là. Elle va écouter et fera rapport au Commandant suprême. Mais, nous estimons que quelles que soient les frustrations, cela ne devrait pas se traduire par des manifestations qui peuvent virer à la violence. On a déjà assez de violences dans cette région pour que nous ne puissions en avoir de plus", a complété Patrick Muyaya Katembwe.
Patriotisme exigé
"Wazalendo veut dire patriote. Dans cette guerre avec le Rwanda, les munitions que nous avons ne sont pas seulement les armes. Les munitions sont aussi notre attitude patriotique. Il ne faut pas oublier que le Rwanda fait du prétexte de la protection de la communauté Banyamulenge une motivation de la guerre. Il ne faut pas, parfois dans nos agissements, que nous puissions prêter le flanc à cela. C'est pour ça que nous lançons un message d'apaisement. C'est pour ça que nous appelons les uns et les autres à la sérénité. Et c'est pour ça que nous appelons les Wazalendo de ne pas s'engager que par les armes. Qu'ils s'engagent aussi par leur attitude" a encouragé le Porte-parole du Gouvernement, lors de sa sortie médiatique-là, à Genève, en Suisse.
Député National honoraire et ancien Vice-ministre aux Budget et aux Affaires étrangères, Alain Lubamba demeure l'un des artisans de la réforme du Code minier de 2018. Défenseur acharné de la souveraineté permanente de l'État et du peuple congolais sur leurs ressources naturelles, il est à l'origine de l'article 71 bis qui consacre l'obligation, pour les sociétés minières à grande échelle, d'inclure dans leur capital au moins 10% d'actionnaires congolais. Pour lui, cette disposition, saluée à l'époque comme un pas décisif vers une meilleure appropriation nationale du secteur minier, peine aujourd'hui à produire ses effets, faute de mécanisme rigoureux de contrôle et de sanctions. Alain Lubamba plaide dès lors pour la mise en place d'un système combinant mesures préventives, sanctions sévères contre les fraudeurs et encadrement juridique clair afin de lutter contre les prête-noms et garantir une véritable participation des Congolais à la création de richesses. Tout en appelant à renforcer l'arsenal juridique et institutionnel pour corriger ces dérives, l'ancien Député souligne également la nécessité, pour la République Démocratique du Congo, de capitaliser sur les opportunités des partenariats internationaux notamment, à travers l'accord RDC-USA, qu'il considère comme un levier stratégique pour l'industrialisation et le transfert de technologies. Il revient à la charge et insiste sur sa démarche en ce moment particulier des discussions avec les USA sur un accord minier en gestation. Il répond à quelques questions avec un peu plus de lumière à ce sujet.
Q1/ Député National lors de la législature 2011-2018, vous êtes l'initiateur de l'article obligeant dans le Code minier les sociétés minières à grande échelle à inclure des actionnaires congolais représentant au moins 10% de leur capital social. Voudriez-vous nous rappeler les raisons qui vous avez poussé à soutenir cette disposition ?
Défenseur de la souveraineté permanente de l'Etat et du peuple congolais sur ses ressources naturelles, principe fondamental, inscrit à la fois dans la Constitution en son article 9 et inspiré par la Résolution 1803 de l'Assemblée Générale des Nations Unies adoptée le 14 décembre 1962, dans le cadre de la réforme du code minier en 2018, nous avions initié, défendu et fait adopté l'article 71 bis qui dispose sur la participation des personnes physiques de nationalité congolaise au capital des sociétés minières, en tant que Représentant du peuple à l'époque principalement pour :
- Renforcer la participation des Congolais dans le secteur minier ;
- Promouvoir l’appropriation nationale des revenus et des décisions liées aux activités minières ;
- Favoriser la création de richesses nationales ;
- Lutter contre l’extraversion économique, qui laisse une part trop importante des bénéfices aux investisseurs étrangers.
- Rééquilibrer le rapport de force face aux investisseurs étrangers
Q2/ Cette initiative était largement saluée, comme un pas important vers une meilleure inclusion économique des Congolais dans les secteurs stratégiques du pays. Où en sommes-nous à ce jour quant à l'exécution de cette disposition ?
A ma connaissance cette disposition est presque vidée de sa substance à cause des mécanismes de prête-nom, autrement dit des actionnaires congolais fictifs, sans pouvoir réel.
Q3/ Que faut-il pour faire respecter cette mesure ?
Pour que la mesure ait un effet concret, il faut prévoir à la fois des mécanismes de contrôle préventifs et des sanctions dissuasives. Les pistes que nous avons toujours proposées consiste à prendre de :
1. Mesures préventives et de contrôle :
- L’obligation pour les actionnaires congolais de déclarer qu’ils n’agissent pas comme des prête-noms, sous peine de poursuites pénales en cas de fausse déclaration.
- L'obligation de publier la liste des actionnaires dans un Registre Public accessible ;
- L’encadrement juridique des pactes d’actionnaires qui interdisent des clauses occultes transférant les droits économiques au partenaire étranger. Ici, il est question de compléter le Code minier et le Règlement minier par des textes l'application qui définissent et criminalisent la pratique de prête-nom.
2. Mesures répressives et sanctions financières ainsi qu'administratives. Il s'agit de :
- Faire payer des amendes lourdes pour les sociétés minières et les actionnaires fictifs, allant jusqu’au saisie des parts fictives au profit de l’État ou d’un fonds souverain ;
- Suspendre ou retirer le permis d’exploitation en cas de fraude avérée ;
- Enfin des sanctions pénales, notamment des poursuites judiciaires pour fraude, fausse déclaration ou corruption.
En bref, il faut un système combinant contrôle rigoureux de l’authenticité de l’actionnariat, sanctions sévères contre les fraudeurs et mécanismes incitatifs pour encourager la participation réelle des citoyens Congolais.
Q4/ Quel est votre avis sur le deal RDC-USA ?
Selon moi, la RDC, riche en minerais critiques, doit tirer pleinement profit du deal RDC–USA en adoptant une stratégie d’intégration en amont et en utilisant les mécanismes des ADPIC (Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle liés au commerce), dont les États-Unis d'Amérique sont aussi membres. Plutôt que de se limiter à l’exportation de matières premières, la RDC doit participer à la transformation, au traitement et au développement technologique lié aux minerais.
En terme clair : Grâce aux ADPIC qui sont un accord de l'Organisation Mondiale du Commerce, la RDC, en tant que pays producteur de minerais essentiels, doit négocier pour obtenir non seulement des revenus directs (royalties, taxes), mais aussi un transfert de technologie, un développement de compétences locales et surtout une part des bénéfices générés par les innovations et l'industrialisation en aval, qui sont protégées par des droits de propriété intellectuelle.
Voilà la meilleure Stratégie pour la RDC afin de tirer durablement partie du deal minier avec les USA.
En adoptant une approche proactive et stratégique axée sur l'intégration en amont et l'exploitation judicieuse des mécanismes liés aux ADPIC, la RDC va transformer le simple deal d'extraction de ressources en un véritable levier de développement économique durable, en créant de la valeur ajoutée sur son territoire national et en renforçant ses capacités industrielles et technologiques et surtout j'insiste en tirant bénéfices générées par des innovations issues des minerais stratégiques indispensables à la sécurité internationale, au développement technologique ou à la transition énergétique.