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RDC : l’Institut Ebuteli lance un plaidoyer pour le renforcement de la crédibilité et de l’efficacité de la CNDH

Un atelier s'est ouvert le mardi 15 juillet 2025, à Kinshasa, mettant en lumière le rôle, les défis et l'avenir de la Commission Nationale des Droits de l'Homme de la République Démocratique du Congo (CNDH-RDC). Organisé par l'influent institut de recherche congolais "Ebuteli", ce forum public a servi de plateforme pour une discussion approfondie sur cette institution clé du processus démocratique du pays.

Au cœur des échanges, la question sur comment renforcer la CNDH-RDC pour qu'elle puisse pleinement jouer son rôle de gardienne des droits fondamentaux. L’initiative d'Ebuteli, qui s'inscrit dans une série de réflexions sur les institutions électorales, a réuni des acteurs de la Société civile, des représentants institutionnels et des partenaires pour un diagnostic sans complaisance.

"Le but est de favoriser une discussion ouverte sur les dynamiques actuelles entourant la CNDH, au-delà du contexte électoral", a déclaré Ange Makadi, chercheuse et responsable de la communication à Ebuteli, lors de l'ouverture des travaux. Elle a souligné l'importance de "promouvoir un dialogue inclusif et transparent" pour débattre des forces mais aussi des faiblesses de la commission.

Représentant le président de la CNDH en mission, son directeur de cabinet, René Kabala, a rappelé le mandat fondamental de l'institution. "Cette institution, à l'occurrence la CNDH, est un mécanisme mis en place par la loi organique n°13/011 du 21 mars 2013, qui s'assigne comme objectif d'aider les pouvoirs publics à assumer correctement leurs obligations constitutionnelles en la matière", a-t-il précisé. Il a insisté sur son statut d'organe "technique, consultatif, indépendant, pluraliste, doté de la personnalité juridique et émergeant au budget de l'État".

Cependant, malgré ce cadre légal ambitieux, la réalité sur le terrain est complexe. La CNDH est confrontée à des défis majeurs qui entravent sa mission. Cette fragilité a été au centre de l'intervention de Trésor Kibangula, directeur du pilier politique d'Ebuteli.

Avec une clarté percutante, Trésor Kibangula a exposé les difficultés auxquelles la commission fait face, notamment "dans la documentation des violations des droits de l'homme". Ce constat, largement partagé, appelle à une action résolue pour transformer l'institution en un rempart crédible contre l'injustice.

Pour ce faire, une série de réformes a été mise sur la table. Mr Kibangula a plaidé pour une refonte du mode de désignation de ses dirigeants, suggérant notamment l'instauration d'auditions publiques pour garantir la transparence et la compétence des membres choisis. Une autre proposition phare, et un défi récurrent pour l'institution, est la nécessité de lui "donner les moyens adéquats". Sans ressources financières et logistiques suffisantes, la capacité de la CNDH à enquêter sur l'ensemble du territoire et à fonctionner en toute indépendance reste un vœu pieux.

Ce forum met en lumière une conviction selon laquelle, la vitalité de la démocratie congolaise est intimement liée à la force de ses institutions d'appui, et la CNDH en est une pierre angulaire. Les discussions initiées par Ebuteli sont un appel à l'action pour que la promesse d'une commission indépendante et efficace devienne une réalité tangible pour tous les citoyens congolais.

Nathan Mundele

 

 

RDC : l’Institut Ebuteli lance un plaidoyer pour le renforcement de la crédibilité et de l’efficacité de la CNDH
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ESU : vers un doctorat rigoureux et crédible, la Ministre Marie-Thérèse Sombo fixe le cap

La Ministre de l’ESU, Prof Dr Marie-Thérèse Sombo, a lancé ce lundi 14 juillet au sein de l’Institut National des Arts, les travaux de la ‘‘Commission doctorale’’, instance stratégique chargée de poser les fondements d’un avenir plus rigoureux, plus structuré et plus crédible pour la formation doctorale en République Démocratique du Congo. Ces réformes initiées au sein de l’Enseignement Supérieur et Universitaire visent à améliorer principalement la qualité de l’éducation et les conditions de travail du personnel, en vue d’atteindre la vision du Grand Chancelier des universités et instituts supérieurs, SE Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, celle de doter notre pays d’un système éducatif performant, inclusif et équitable.

Cette commission instituée par Marie-Thérèse Sombo pour sauver l’excellence doctorale en RDC doit rendre son rapport final dans un très bref délai en vue de remettre de l’ordre dans le sous-secteur de l’ESU :

« Lors de la clôture de l’atelier sur l’organisation et le fonctionnement des Ecoles doctorales qui s’est tenue ici à Kinshasa, du 10 au 12 mars 2025, j’avais mis en exergue le seul souci qui préoccupe la communauté universitaire de la RDC, à savoir : la formation des cadres scientifiques de haut niveau pour assurer la relève académique et promouvoir la recherche scientifique.

J’avais également rappelé, les insuffisances et les abus qui sont constatés depuis lors dans l’organisation et le fonctionnement des formations doctorales. Il en est de même des critiques dont font l’objet nos établissements à cause de divers dysfonctionnements au niveau de la gestion du troisième cycle » a-t-elle martelé dans son allocution.

Formation doctorale : la Ministre sonne la fin du désordre

Cette commission prend tout son sens afin de :

1. Mettre fin à la prolifération incontrôlée des écoles doctorales est une priorité absolue. La formation doctorale ne saurait être un champ de foire, encore moins un espace de légèreté scientifique. Elle doit être le sanctuaire de l’excellence, de l’éthique académique et de la recherche avancée. Je suis sûr des capacités de nos apprenants mais ils doivent passer par le feu de l’or pour qu’ils soient purs en sortant du Fournaux

2. Edicter des règles claires, transparentes et contraignantes pour toute création d’une école doctorale. Ces règles devront reposer sur des critères objectifs, notamment les ressources humaines qualifiées, les infrastructures, les partenariats scientifiques et les dispositifs de gouvernance ;

3. Une liste nationale des établissements autorisées à organiser des écoles doctorales sera établie avec l’appui technique de l’ANAQ-ESU. Cette liste sera évolutive, mais ne tolérera aucune complaisance. Les établissements non éligibles ne pourront plus se prévaloir de cette offre;

4. Renforcer la formation continue de nos encadreurs. On ne forme pas des docteurs avec des savoirs dépassés ou approximatifs. Les encadreurs eux-mêmes doivent être soumis à des mises à jour régulières de leurs compétences scientifiques et pédagogiques

5. Evaluer régulièrement les écoles doctorales sur base de référentiels clairs. Celles qui ne répondront pas aux normes établies seront purement et simplement fermées, dans un esprit de responsabilité et de sauvegarde de la qualité ;

6. Rendre compétitives nos écoles doctorales à l’échelle continentale et mondiale. Cela passe par des collaborations internationales, des publications de haut niveau, des programmes innovants et un accompagnement institutionnel fort.

La Pros.

 

 

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50ème session de l'APF, Jean-Michel Sama Lukonde : mission accomplie à Paris !

Lancée depuis le 9 juillet 2025, à Paris, la 50ème session de l'Assemblée parlementaire francophone (APF), a pris fin dimanche 13 juillet. Au terme de ces travaux, le Président du Sénat qui était à la tête d'une délégation des Sénateurs et des cadres de l'administration de la Chambre haute de la République démocratique du Congo se dit satisfait du bon déroulement de cette 50ème session qui a permis à la délégation congolaise d'obtenir  l'adoption par l'APF une résolution sur la situation sécuritaire dans l'Est de la République démocratique du Congo et le soutien de l'accord de paix signé à Washington le 27 juin 2025 entre la RDC et le Rwanda.

Se confiant à la presse au terme ces assises de haute portée diplomatique, Sama Lukonde n'a pas manqué de saluer les acquis obtenus au cours de cette 50ème session de l'APF notamment un accord de coopération signé avec son homologue du Sénat français. Un accord qui porte sur le partage d'expériences ainsi que sur la formation. Le speaker de la chambre haute du Parlement s'est également réjoui du soutien manifeste de l'APF à la situation sécuritaire dramatique que traverse l'Est de la RDC. Il resume cette session en ces termes :

"Nous avons présenté nos travaux comme cela avait été prévu, et nous avons été accueillis avec les honneurs, au plus haut niveau. En effet, le Président de la République française, Emmanuel Macron, a reçu les Présidents de nos Assemblées et du Parlement. Ce fut une occasion précieuse de transmettre les messages de respect et de fraternité de la République Démocratique du Congo à l’endroit de la République française.

Nos travaux ont débuté avec une participation active aux différentes commissions, accompagné des sénateurs de notre délégation et soutenu par notre administration. Nous avons pris part aux débats autour de plusieurs thématiques importantes, notamment politiques, économiques et sociales. Dans le cadre de cette session, nous avons eu l’opportunité de signer un protocole d’accord avec le Sénat français. Je tiens à rappeler qu’à la suite de la visite du Sénat français en RDC, le 25 mars dernier, nous avions convenu de nous retrouver à l’occasion de cette session de l’APF pour concrétiser cette signature. Cet accord, désormais formalisé, porte notamment sur le partage d’expériences ainsi que sur la formation. Bien entendu, toutes les questions de coopération demeurent liées, en particulier dans les domaines de la défense et de la sécurité, qui sont aujourd’hui au cœur des préoccupations mondiales. Depuis le début de nos travaux samedi, nous avons pu faire entendre la voix de la République Démocratique du Congo au sein de cette assemblée, notamment en ce qui concerne les attentes vis-à-vis de l’APF, en matière de soutien à la situation sécuritaire dramatique que traverse l’Est de notre pays, mais aussi sur le plan humanitaire, et en appui à l’ensemble des processus de paix auxquels nous participons. Je fais ici référence, entre autres, à l’accord de paix signé aux États-Unis, le 27 juin dernier, ainsi qu’aux différents efforts déployés tant sur le continent africain que dans d’autres régions du monde. Nous avons soumis une résolution demandant que l’APF accompagne la République Démocratique du Congo dans tous les processus de paix. Cette résolution a été saluée par l’ensemble des participants et rappelée lors de sa présentation par le Président de l’Assemblée nationale, afin qu’elle reste inscrite dans les annales de l’organisation. Elle marque notre volonté de continuer à bénéficier de ce soutien attendu depuis longtemps".

Signalons par ailleurs que Sama Lukonde se dit convaincu que la RDC reste pleinement engagée dans le soutien à l’APF et dans la poursuite des questions qui tiennent le pays à cœur. Car la République Démocratique du Congo, est aujourd’hui le plus grand pays francophone du monde, a-t-il indiqué.

La Pros.

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Interpellation envers le Gouvernement en Conseil des Ministres, RDC : Félix Tshisekedi préconise l’intégration de la formation professionnelle dans les grands projets d’investissements !

Dans son mot, lors de la réunion du Conseil des Ministres tenue, vendredi 11 juillet 2025, à la Cité de l’Union Africaine, le Président de la République, Chef de l’Etat, a rappelé au Gouvernement ses engagements par rapport à la mise en œuvre de plusieurs projets de développement d’envergure, inscrits dans le cadre du Programme National Stratégique de Développement (PNSD), qui couvre l’ensemble des secteurs vitaux de la Nation.

Dans cette dynamique, il a déclaré que le Ministère de la Formation Professionnelle et Métiers occupe une place centrale pour la réussite de toutes les initiatives envisagées, car sa vocation consiste à doter le pays d’une main-d’œuvre qualifiée et à contribuer à l’émergence d’une classe moyenne.

‘’Il s’observe malheureusement, a déploré le Président de la République, qu’à ce jour, de nombreux emplois pourtant réservés exclusivement aux Congolais, y compris dans des métiers de base tels que la maçonnerie, la peinture, le carrelage ou la conduite d’engins, sont occupés par des ressortissants étrangers, faute de main-d’œuvre nationale qualifiée. Les projets structurants tels que l’Accord minier à conclure entre la République Démocratique du Congo et les Etats-Unis d’Amérique, l’exploitation du manganèse dans la province du Kongo-Central, le Corridor de Lobito, et bien d’autres encore, nécessitent une préparation rigoureuse de notre main-d’œuvre nationale, condition sine qua non pour concrétiser son engagement en faveur de la création d’emplois durables et décents pour les Congolais. Dans cette optique, et afin de limiter la fuite des capitaux par le recours excessif à une main-d’œuvre étrangère, d’anticiper l’offre de compétences techniques à mobiliser dans les projets d’investissement, et de favoriser la mobilité professionnelle nationale, le Président de la République a engagé la Première Ministre à responsabiliser le Ministre de la Formation Professionnelle et Métiers, à mettre en place une Commission gouvernementale, élargie à son Cabinet et aux structures publiques directement concernées par cette question, en vue de proposer des mesures législatives et réglementaires nécessaires quant à ce’’, rapporte, dans le compte rendu du Conseil, Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, Porte-parole du Gouvernement.

COMPTE RENDU DE LA CINQUANTE ET UNIEME REUNION

ORDINAIRE DU CONSEIL DES MINISTRES

Vendredi 11 juillet 2025

Son Excellence, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, FélixAntoine TSHISEKEDI TSHILOMBO a présidé, ce vendredi 11 juillet 2025 à la Cité de l’Union Africaine à Kinshasa, la cinquante et unième réunion ordinaire du Conseil des Ministres du Gouvernement de la République.

Trois (03) points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir : 

  1. Communication de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ;
  2. Points d’information ;
  • Approbation d’un relevé de décisions du Conseil des Ministres.

I. COMMUNICATION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE 

La communication du Président de la République, Chef de l’Etat a porté sur trois (03) points principaux, à savoir :

1. De l’intégration de la Formation Professionnelle dans les Grands

Projets d’investissement en République Démocratique du Congo

Le Président de la République, Chef de l’Etat, a rappelé que le Gouvernement s’est engagé dans la mise en œuvre de plusieurs projets de développement d’envergure, inscrits dans le cadre du Programme National Stratégique de Développement (PNSD), qui couvre l’ensemble des secteurs vitaux de la Nation.

Dans cette dynamique, le Ministère de la Formation Professionnelle et Métiers, dont la vocation est de doter notre pays d’une main-d’œuvre qualifiée et de contribuer à l’émergence d’une classe moyenne, occupe une place centrale dans la réussite de ces initiatives.

Il s’observe malheureusement, a déploré le Président de la République, qu’à ce jour, de nombreux emplois pourtant réservés exclusivement aux Congolais, y compris dans des métiers de base tels que la maçonnerie, la peinture, le carrelage ou la conduite d’engins, sont occupés par des ressortissants étrangers, faute de main-d’œuvre nationale qualifiée.

Les projets structurants tels que l’Accord minier à conclure entre la République Démocratique du Congo et les Etats-Unis d’Amérique, l’exploitation du manganèse dans la province du Kongo-Central, le Corridor de Lobito, et bien d’autres encore, nécessitent une préparation rigoureuse de notre main-d’œuvre nationale, condition sine qua non pour concrétiser son engagement en faveur de la création d’emplois durables et décents pour les Congolais.

Dans cette optique, et afin de limiter la fuite des capitaux par le recours excessif à une main-d’œuvre étrangère, d’anticiper l’offre de compétences techniques à mobiliser dans les projets d’investissement, et de favoriser la mobilité professionnelle nationale, le Président de la République a engagé la Première Ministre à responsabiliser le Ministre de la Formation Professionnelle et Métiers, à mettre en place une Commission gouvernementale, élargie à son Cabinet et aux structures publiques directement concernées par cette question, en vue de proposer des mesures législatives et réglementaires nécessaires quant à ce.

Ces mesures consisteront notamment à :

  • Inciter tout investissement en République Démocratique du Congo à inclure la construction et l’équipement d’un Etablissement moderne de formation professionnelle dans le périmètre du projet ;
  • Associer systématiquement le Ministère de la Formation Professionnelle et Métiers à la phase de conception et de mise en œuvre desdits projets ;
  • Réserver impérativement une quotité du budget de chaque projet à la formation professionnelle, notamment dans les filières porteuses et innovantes, adaptées aux besoins du secteur concerné.

Un rapport d’étape sur la méthodologie de mise en œuvre de cette instruction est attendu dans les 15 jours. 

2. De la nécessité de rapprocher les Services publics des administrés à Kinshasa et dans d’autres villes à fortes populations

Dans le deuxième point de sa communication, le Président de la République est revenu sur la nécessité de rapprocher les Services publics des administrés à Kinshasa et dans d’autres villes à fortes populations, insistant sur le fait que la bonne gouvernance exige une Administration publique accessible, réactive et équitablement répartie sur l’ensemble du territoire. 

Or, il est constaté que, pour la majorité des démarches administratives, dans les grandes agglomérations du pays, les citoyens sont contraints de se rendre au centre-ville, où se concentrent la quasi-totalité des services publics.

Cette centralisation excessive entraîne de nombreux effets pervers notamment, les mouvements massifs et quotidiens de population vers une zone unique, les embouteillages prolongés et coûteux en temps comme en ressources, la pression accrue sur les services urbains, la baisse notable de la qualité de vie, tant pour les usagers que pour les agents publics.

Cette configuration renforce les inégalités d’accès aux services, en défaveur des citoyens vivant dans les communes périphériques, et contribue à un sentiment d’éloignement, voire d’exclusion, vis-à-vis de l’administration publique.

Face à cette situation préoccupante, il devient impératif de repenser l’organisation territoriale de notre Administration, dans l’optique de garantir une meilleure proximité, une plus grande efficacité, et une justice spatiale dans la distribution des services publics. 

Il s’agit de bâtir une Administration de proximité, moderne, inclusive, et soucieuse des besoins réels de nos populations, objectifs, par ailleurs poursuivis par le Programme du Développement des 145 Territoires.

A cet effet, le Président de la République a insisté pour que les mesures suivantes méritent une attention prioritaire :

  • L’activation effective des services publics au niveau de chaque Commune, afin de rapprocher l’Administration des citoyens, de décongestionner les centres urbains, et d’alléger la pression sur les infrastructures existantes ;
  • L’affectation, dans la mesure du possible, des agents publics dans les services situés dans leurs Communes de résidence, afin de promouvoir leur bien-être, d’optimiser leur temps de travail, de réduire les coûts de transport, et de renforcer leur enracinement social et communautaire.

Ces réformes structurelles doivent s’inscrire dans une vision réaliste, progressive, pragmatique et concertée.

Le Président de la République a enjoint le Gouvernement, par l’entremise du Vice-Premier Ministre, Ministre de la Fonction Publique, Modernisation de l’Administration et Innovation du Service public ainsi que celui de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, de diligenter une étude de faisabilité en concertation avec l’ensemble des Ministères et services concernés, en vue de l’opérationnalisation graduelle de cette approche, en commençant par la ville de Kinshasa, avant son extension à d’autres centres urbains du pays.

Il s’agit là d’un jalon essentiel pour moderniser notre Administration, restaurer la confiance des citoyens dans les services publics, et poser les bases d’un Etat au service de tous, partout et en tout temps.

Un rapport d’étape est attendu à ce sujet dans les 30 jours.     

3. De la participation de l’Etat dans l’actionnariat des Entreprises d’économie mixte

Dans le dernier point de sa communication, le Président de la République s’est appesanti sur la participation de l’Etat dans l’actionnariat des Entreprises d’économie mixte.  

S’appuyant sur les résolutions fortes des états généraux du Portefeuille récemment tenus à Kinshasa, il a soutenu la nécessité de réévaluer avec rigueur et lucidité la portée réelle de la participation de l’Etat Congolais dans les entreprises d’économie mixte. Car, il apparaît avec évidence que dans bon nombre de ces sociétés, la présence de l’Etat n’est que nominale, voire illusoire. 

Cette situation préoccupante traduit une marginalisation progressive des intérêts publics et même des mandataires publics dans la conduite de la vie économique nationale et entraîne un manque à gagner significatif pour le Trésor public. 

Elle constitue une atteinte manifeste aux objectifs de souveraineté économique, de justice fiscale et de développement inclusif que s’est fixé le Gouvernement de la République.

Pour le Président de la République, il est indispensable de rompre avec cette logique d’effacement institutionnel, pour faire de la participation de l’Etat un véritable levier stratégique au service de l’intérêt général. Cette participation ne saurait demeurer passive ou décorative. Elle doit être pleinement assumée, rigoureusement exercée et résolument orientée vers la création de richesse, la bonne gouvernance et la transparence.

C’est dans cet esprit qu’il a engagé le Ministre du Portefeuille à prendre toutes les mesures nécessaires en vue de la redynamisation et de la valorisation effective de l’actionnariat public dans les entreprises d’économie mixte.

A cet effet, les actions suivantes devront être menées sans délai :

  • Recenser, cartographier et tenir à jour un registre exhaustif de toutes les entreprises d’économie mixte dans lesquelles l’Etat congolais détient une participation, même minoritaire, en veillant à l’actualisation régulière des données relatives à la composition de l’actionnariat, aux organes de gestion et aux performances économiques ;
  • Vérifier la présence effective et la participation active des mandataires de l’Etat dans toutes les instances de gouvernance, y compris dans la formulation des politiques stratégiques, les processus de prise de décision, le contrôle budgétaire et l’évaluation des performances ;
  • Faire respecter de manière stricte les droits patrimoniaux et institutionnels de l’Etat, en garantissant notamment l’accès aux états financiers certifiés, la tenue régulière des Conseils d’administration, la publication des rapports de gestion et la mise en œuvre des recommandations des organes de contrôle et d’audit ;
  • Veiller à la perception rigoureuse, transparente et régulière des dividendes revenant à l’Etat, avec la mise en place d’un mécanisme de traçabilité robuste et automatisé, garantissant leur reversement intégral au Trésor public dans les délais requis.

En procédant ainsi, a martelé le Président de la République, « il sera question de restaurer l’autorité économique de l’Etat et de renforcer sa capacité à mobiliser des ressources internes pour financer les priorités nationales, stimuler l’investissement public, et impulser une croissance inclusive et durable ».

Un rapport détaillé sur l’état des lieux, les manquements constatés, les mesures correctives engagées et les premières retombées concrètes est attendu dans les 60 jours.

Intervention de la Première Ministre :

Dans la suite de la communication du Président de la République, la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement est revenue sur la nécessité de la mise à jour des engagements du Gouvernement envers les partenaires sociaux.

Elle a souligné que, depuis l’investiture du Gouvernement par l’Assemblée nationale, son équipe gouvernementale a priorisé le maintien du dialogue permanent entre le Gouvernement et les Partenaires sociaux. 

« En ce moment où notre pays fait face à des enjeux multiples, cette exigence politique nous incite à privilégier davantage la paix sociale dans les différents secteurs de la vie nationale, notamment les secteurs de la Santé, du Travail, de la Fonction Publique, de l’Education Nationale et de l’Enseignement Supérieur et Universitaire », a soutenu la Première Ministre.

Pour cette fin, le dialogue social entre le Gouvernement et les Partenaires sociaux doit demeurer indispensable pour parvenir à des accords sur des problématiques majeures, particulièrement sur l’amélioration des conditions de travail ; car, grâce à ce dialogue permanent, des avancées significatives dans l’exécution des différents engagements pris par le Gouvernement dans ces secteurs ont été enregistrés. 

Pour consolider les résultats déjà acquis, il se dégage la nécessité d’une mise à jour des revendications exprimées ainsi que des engagements conclus.  

Ainsi, la Première Ministre en a appelé à tous les Ministres qui constituent le Banc gouvernemental, principalement le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Fonction Publique, Modernisation de l’Administration et Innovation du Service Public ; le Ministre d’Etat, Ministre du Budget et le Ministre des Finances, chacun en ce qui le concerne, de mettre à jour leurs engagements respectifs, afin de permettre au Gouvernement de définir une stratégie holistique pour leur exécution.

II. POINTS D’INFORMATION   

II.1. Etat et administration du territoire  

Au nom de son titulaire en mission, le Vice-Ministre des Affaires Coutumières a présenté au Conseil, le rapport sur l’état et l’administration du territoire national. 

 Au cours de la semaine qui s’achève, l’état d’esprit de la population est demeuré calme, et a été marqué par :

  • Les fortes attentes de la population autour des négociations de Doha/Qatar entre tes représentants du Gouvernement et ceux du M23/AFC, après la signature de l'Accord de Paix RDC-Rwanda, sous l'égide des Etats-Unis d’Amérique ;
  • Les inquiétudes consécutives à la menace de grève par le personnel de santé à travers le territoire national, à partir du 14 juillet 2025 ;
  • L'attente de l'opinion nationale concernant les retombées de la présence de la délégation des Nations Unies dans la ville d'Uvira, en mission d'enquête sur les violations des droits de l'homme liées à la guerre de l'Est.

Sur le plan politique, il a été fait état, au Kasaï-Central, de la déchéance du Bureau de l'Assemblée provinciale et de la constitution du Bureau d'âge, qui se heurte à la contestation de certains députés, bloquant ainsi l'élection d'un nouveau bureau devant conduire ladite institution.

Privilégiant l'approche consensuelle utilisée dans les crises au sein des Assemblées provinciales du Sankuru et du Sud-Ubangi, le Ministère de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a réuni, le 05 juillet 2025, les leaders et les délégués des forces politiques représentatives de l'Assemblée provinciale du Kasaï Central pour dégager un compromis de stabilité.

Dans la province du Sankuru, le Vice-Gouverneur de cette province a été notifié pour assumer l'intérim, en attendant l'issue de l'action judiciaire introduite par le Gouverneur déchu devant les instances judiciaires. 

La situation aux frontières, notamment avec l’Ouganda, a fait également l’objet du rapport présenté par le Vice-Ministre des Affaires Coutumières.  Concernant spécifiquement celle avec l’Ouganda, la Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères a été chargée par le Président de la République de prendre des dispositions diplomatiques pour obtenir des explications claires sur la réouverture de notre frontière dans les zones occupées par les ennemis. 

Le Vice-Ministre des Affaires Coutumières a terminé son propos en donnant aux membres du Conseil l’évolution de l’opération Ndobo sur l’ensemble du territoire national ; et a fait état des cas des catastrophes et sinistres intervenus dans les Provinces du Kongo-Central, Mongala et Kasaï.

Le Conseil a pris acte ce rapport.

II.2. Situation sécuritaire

Le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a informé les membres du Conseil de la situation sécuritaire et des opérations de défense sur terrain. 

Il a indiqué que la situation des opérations militaires est marquée par les mouvements incessants de troupes ennemies et leurs supplétifs et de matériels le long des lignes de front, en particulier dans les provinces du Nord et Sud-Kivu.   

Parallèlement à cette dynamique, les FARDC poursuivent des opérations conjointes avec les UPDF contre les terroristes ADF et les groupes armés réfractaires en Ituri.   

Spécifiquement, dans la province de l’Ituri, la Force conjointe FARDCUPDF a mené de manière simultanée des opérations aériennes et terrestres ciblant les positions des terroristes ADF/MTM dans les forêts des territoires d'Irumu et de Mambasa. 

Au Sud-Kivu, un renforcement significatif des agresseurs rwandais est observé sur l'ensemble des axes conduisant aux lignes de front, leur objectif étant de s'emparer des territoires sous contrôle des FARDC, notamment la ville d'Uvira.       

Dans le triangle Kinshasa-Kongo-Central-Grand Bandundu, les opérations menées par les FARDC, couplées aux efforts de sensibilisation de la réforme de la Réserve armée de la défense, ont permis le désarmement et le retrait de 1.500 insurgés, actuellement regroupés à Bukanga Lonzo. Leur transfert vers Kasangulu est envisagé. 

Le Conseil a pris acte de ce rapport.  

II.3. Evolution de la situation récente sur le marché des changes ainsi que des biens et services

La Gouverneure de la Banque Centrale du Congo, intervenant comme invitée, a indiqué que l'environnement macroéconomique intérieur est demeuré relativement stable au cours de la première semaine de juillet 2025, en dépit d'une légère accélération de l'inflation hebdomadaire et d'une évolution contrastée du taux de change.

En effet, le taux d'inflation hebdomadaire s'est établi à 0,14% contre 0,12% une semaine plus tôt. En cumul, depuis le début de l'année, l'inflation a atteint 4,36% contre 7,82% à la période correspondante de 2024. En glissement annuel, le taux d'inflation a atteint 8,10% contre 19,56% à la même période de l'année précédente, poursuivant ainsi sa tendance désinflationniste.

Au 04 juillet 2025, comparativement à la situation observée au 27 juin 2025, le Franc Congolais s'est apprécié de 0,07% sur le marché interbancaire et s'est déprécié de 0,27% sur le marché parallèle. Par rapport à fin 2024, la monnaie nationale s'est dépréciée de 0,84 % et de 0,50% respectivement sur les deux segments.

Par ailleurs, les cours mondiaux des principaux produits de base importés et exportés par la RDC se sont globalement bien comportés en rythme hebdomadaire.

La Gouverneure de la Banque Centrale du Congo a formulé une série de recommandations notamment pour l'accélération de la mise en œuvre des réformes structurelles visant à diversifier la base productive afin de renforcer la résilience aux chocs extérieurs.

Prenant acte de ce rapport, le Conseil des Ministres a recommandé à la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo de prendre contact avec les banques commerciales pour vérifier la justesse des prix qu’ils appliquent pour les différents services qu’elles offrent à leurs clients.

II.4. Situation épidémiologique  

Le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale a brossé la situation épidémiologique en République Démocratique du Congo. 

S’agissant du Choléra, comparée à la semaine précédente, la tendance à la 27ème semaine épidémiologique est marquée par un statu quo du nombre des nouveaux cas de choléra passant de 1.609 à 1.602 cas suspects dont 64 décès, soit une létalité de 4% (contre 3,04% à la 26ème semaine). 

Depuis cinq semaines, on observe un dépassement de seuil de 1.000 cas par semaine et au total 17 provinces sur 26 ont été touchées par l'épidémie avec 137 Zones de Santé ayant notifié au moins 1 cas suspect de choléra. Il convient de signaler que trois provinces sont sorties de la phase épidémique (Lualaba, Haut-Lomami et Haut-Katanga).

Les provinces les plus touchées sont la Tshopo (30%) et le Sud-Kivu (20%), et concentrent la moitié des cas de choléra du pays. 

Depuis la 16eme semaine épidémiologique de cette année, la ville de Kinshasa fait face à une résurgence épidémique de choléra, avec 27/35 Zones de Santé touchées où le cumul de cas suspects est de 830 et 77 décès enregistrés dont 58 décès communautaires, soit une létalité de 9,2% contre 10,5% de la semaine passée. 

La Zone de Santé de Kokolo est en tête avec 387 cas, soit 46,6% de tous les cas de Kinshasa et la tranche d'âge de 15-49 ans est la plus affectée avec au total 427 cas. En ce qui concerne le Mpox, la tendance à la 26ème semaine épidémiologique est marquée par une diminution de cas suspects passant de 530 à 313. Cette tendance à la baisse est observée depuis plus de 5 semaines.

Le Conseil a pris acte de ce rapport.  

II.5. Note d’information relevant de la Fonction Publique 

Le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Fonction Publique, Modernisation de l’Administration et Innovation du Service Public a présenté au Conseil une note d’information sur l’état des lieux du processus de mise à la retraite des agents et fonctionnaires de l’État.

 Il a rappelé que ce processus s’inscrit dans le cadre du sixième engagement du Chef de l’État visant à renforcer l’efficacité des services publics. 

La mise à la retraite est ainsi perçue comme un levier stratégique pour rajeunir l’Administration, garantir l’avancement en grade des agents, améliorer la gestion des ressources humaines, assainir le fichier de la paie, et honorer les engagements avec les partenaires internationaux, dont le Fonds Monétaire International (FMI).

 Cependant, après la vague de 11.000 départs en 2022, le processus s’est estompé en 2023 et 2024. La signature récente des Ordonnances de mise à la retraite par le Président de la République en faveur des Secrétaires Généraux, Directeurs et Chefs de Divisions, dont le processus de paiement des droits et avantages est en cours, marque la relance de ce processus qui mérite fluidification, le nombre d’agents éligibles ne cessant de croitre, au point d’attendre aujourd’hui plus de 314.000, tout régime confondu.

 Pour faire face à ce défi, il a proposé au Conseil un plan décennal, articulé autour de deux mécanismes de financement :

  1. Mécanisme budgétaire classique, consistant à affecter mensuellement 20 milliards CDF au sous-compte dédié ouvert à la Banque Centrale, comme prévu dans la Loi des Finances 2025 ;
  2. Mécanisme innovant de partenariat avec les banques payeuses, applicable dès 2026, qui permettrait à ces banques d’avancer les indemnités aux retraités, remboursées ensuite par l’État sous forme de mensualités équivalant aux anciennes rémunérations, sans surcoût pour le budget. Un Protocole d’accord sera ainsi discuté et signé entre l’Etat et les banques payeuses pour définir les modalités pratiques de mise en œuvre.

Ce montage financier, conforme à la Loi sur les finances publiques (article 15 alinéa 3), évite tout recours à l’endettement et s’appuie sur les avancées de la réforme sur la bancarisation de la paie. Il vise à garantir la régularité, la soutenabilité et l’automaticité du processus de retraite, qui est un droit fondamental pour tout Agent, après de loyaux services rendus à la Nation.

 Une Commission technique interinstitutionnelle sera mise en place pour piloter ce dispositif, incluant les Ministères de la Fonction Publique, du Budget et des Finances, avec la participation de la Présidence, la Primature et de la CNSSAP, afin d’assurer un équilibre entre les départs à la retraite et la capacité de la Caisse à assurer les pensions.

Par ailleurs, le Vice-Premier Ministre en charge de la Fonction Publique a rappelé que consécutivement à la signature des actes de mise à la retraite, des mesures idoines ont été communiquées aux responsables des services publics afin d’assurer une fin de carrière honorable et apaisée aux agents concernés. 

 Il s’agit notamment de l’obligation de ne pas automatiquement les remplacer dans les fonctions qu’ils exercent tant qu’ils n’ont pas été préalablement notifiés par l’autorité compétente et, de ne pas procéder à leur retrait du fichier de la paie tant qu’ils n’ont pas encore reçu payement des avantages auxquels ils ont légalement droit.  

 Le Conseil a pris acte de cette note d’information.

II.6. Note d’information relevant du secteur des Infrastructures 

Le Ministre d’Etat, Ministre des Infrastructures et Travaux Publics a présenté le rapport sur l’état d’avancement du Programme d'urgence de la voirie et de curage mis sur pied, à la suite des inondations exceptionnelles survenues sur la ville de Kinshasa.

 Ainsi, se conformant à une décision de la 38ème réunion du Conseil des Ministres tenue le 04 avril 2025, il a aussi fait le point respectivement sur : 

  • les travaux de construction des rocades de la ville de Kinshasa ;
  • les projets suivis par la ville de Kinshasa ;
  • les projets réalisés avec l'appui des bailleurs des fonds (BM, BADEA) ; et, enfin, - les projets réalisés en Partenariat Public Privé.

Cependant, nonobstant l'exécution des travaux du programme d'urgence en cours, le Ministre d’Etat, Ministre des Infrastructures et Travaux Publics a alerté sur le fait qu’on devrait pas perdre de vue la nécessité et l’urgence de réaliser de nouveau des travaux de curage en début du mois de septembre 2025 afin d'obtenir un fonctionnement optimal de l'ensemble du réseau de drainage, avant l'arrivée des prochaines pluies, et d’éviter ainsi les inondations dernièrement enregistrées en avril et mai 2025. Toutes les rivières de Kinshasa sont ainsi concernées.

 Le Conseil a pris acte de cette note d’information.

II.7. Note d’information relevant des Finances Publiques  

Le Ministre des Finances a fait le point sur la nécessité de renforcer l’élargissement du marché des titres publics en République Démocratique du Congo.

 En effet, il a soutenu que le marché des titres publics a permis de financer les opérations financières du Gouvernement en 2024 pour plus 2.000 milliards de Franc Congolais. Cependant, a - t - il précisé, ce marché des titres est contrôlé à 98% par les banques commerciales. Les placeurs institutionnels, à savoir : les sociétés d’assurance et les caisses de retraite ont une participation faible alors que celle des particuliers est quasi inexistante

 En réalité, ce marché demeure peu profond avec des maturités relativement courtes et une forte prédominance des banques commerciales.

 Pour y faire face, le Ministre des Finances a initié un Programme de vulgarisation des opérations d'émission des titres publics. Il vise à faire connaitre davantage les opérations d'émission des Bons du Trésor et Obligations du Trésor aux investisseurs autres que les banques en vue de l'élargissement de ce marché.

Le Ministère des Finances, qui intensifie les efforts visant la mobilisation accrue des ressources nécessaires au financement du Budget de l'Etat, a sollicité le soutien du Gouvernement considérant les effets positifs attendus de ce Programme.

Le Conseil a pris acte de cette note d’information.

III. APPROBATION D’UN RELEVE DE DECISIONS  

Les membres du Conseil ont approuvé le relevé de décisions prises lors de la 50ème réunion ordinaire du Conseil des Ministres du vendredi 04 juillet 2025.

Commencée à 14h58’, la réunion du Conseil des Ministres a pris fin à 18h55.

Patrick MUYAYA KATEMBWE

Ministre de la Communication et Médias Porte-parole du Gouvernement

Interpellation envers le Gouvernement en Conseil des Ministres, RDC : Félix Tshisekedi préconise l’intégration de la formation professionnelle dans les grands projets d’investissements !
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RD Congo : le RECIC – Kwilu a éveillé la conscience des animateurs et ONGs concernant les élections en RDC

Le Réseau d’éducation civique au Congo (RECIC), une des structures de la société civile spécialisée en matière électorale en République démocratique du Congo (RDC) vient d’éveiller la conscience de ses animateurs du terrain ainsi que celle des autres Organisations non gouvernementales (ONG) qui évoluent dans le même domaine d’intervention. Cette sensibilisation a essentiellement gravité autour des élections dans ce pays éléphantesque.

L’activité s’est déroulée mercredi 9 juillet dernier dans la grande salle Kinduku/Collège Sadisana dans la commune de Nzinda, et cela en présence du représentant du bourgmestre de l’Entité territoriale décentralisée concernée. Cela arrive au moment où la Commission électorale indépendante (CENI) est en pourparlers avec le gouvernement de la RDC en vue d’organiser prochainement les élections urbaines, municipales et locales.  

« Cet atelier de sensibilisation témoigne de l’intérêt que le secrétariat exécutif ne cesse d’accorder à la promotion de l’Education civique et électorale de la RDC. L’activité est également liée au lancement officiel de l’exécution du Projet NED relatif au processus électoral et de gouvernance participative », a déclaré Raymond Kitako, responsable du RECIC-Kwilu à Kikwit lors de la cérémonie d’ouverture de la séance de sensibilisation.

De son côté, Delphine Ntanga, cheffe du bureau de la CENI Bulungu, s’est évertuée d’élucider toutes les matières inhérentes aux élections dans ce pays.

« Nous sommes déjà au quatrième cycle électoral en RDC. Ce quatrième cycle était celui de 2023 avec les élections présidentielles et législatives. Pour organiser les élections, la CENI commence par les activités préélectorales qui permettent de connaitre le nombre des centres d’inscriptions. A cela s’ajoute l’opération d’identification et l’enrôlement des électeurs pour leur permettre d’avoir chacun une carte d’électeur. Puis arrive l’opération de la cartographie des bureaux de vote pour permettre de savoir là la population électrice doit voter », a expliqué Delphine Ntanga.

Elle a ajouté qu’après cette étape, la CENI recrute les agents temporaires qui vont travailler dans les bureaux de vote. La cheffe de la CENI Bulungu n’a pas oublié de donner tous les détails concernant les activités que cette institution mène pendant le processus électoral en RDC.

Ntanga a saisi cette occasion pour inviter les femmes à s’engager dès maintenant pour préparer leurs dossiers pour les élections municipales, urbaines et locales qui pointent à l’horizon.

Cet exposé a donné lieu à des échanges fructueux dans la salle. Ces échanges ont permis de dégager quelques recommandations susceptibles d’améliorer le processus électoral dans le pays.  

Badylon Kawanda Bakiman

 

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RD Congo : le RECIC – Kwilu a éveillé la conscience des animateurs et ONGs concernant les élections en RDC

Le Réseau d’éducation civique au Congo (RECIC), une des structures de la société civile spécialisée en matière électorale en République démocratique du Congo (RDC) vient d’éveiller la conscience de ses animateurs du terrain ainsi que celle des autres Organisations non gouvernementales (ONG) qui évoluent dans le même domaine d’intervention. Cette sensibilisation a essentiellement gravité autour des élections dans ce pays éléphantesque.

L’activité s’est déroulée mercredi 9 juillet dernier dans la grande salle Kinduku/Collège Sadisana dans la commune de Nzinda, et cela en présence du représentant du bourgmestre de l’Entité territoriale décentralisée concernée. Cela arrive au moment où la Commission électorale indépendante (CENI) est en pourparlers avec le gouvernement de la RDC en vue d’organiser prochainement les élections urbaines, municipales et locales.  

« Cet atelier de sensibilisation témoigne de l’intérêt que le secrétariat exécutif ne cesse d’accorder à la promotion de l’Education civique et électorale de la RDC. L’activité est également liée au lancement officiel de l’exécution du Projet NED relatif au processus électoral et de gouvernance participative », a déclaré Raymond Kitako, responsable du RECIC-Kwilu à Kikwit lors de la cérémonie d’ouverture de la séance de sensibilisation.

De son côté, Delphine Ntanga, cheffe du bureau de la CENI Bulungu, s’est évertuée d’élucider toutes les matières inhérentes aux élections dans ce pays.

« Nous sommes déjà au quatrième cycle électoral en RDC. Ce quatrième cycle était celui de 2023 avec les élections présidentielles et législatives. Pour organiser les élections, la CENI commence par les activités préélectorales qui permettent de connaitre le nombre des centres d’inscriptions. A cela s’ajoute l’opération d’identification et l’enrôlement des électeurs pour leur permettre d’avoir chacun une carte d’électeur. Puis arrive l’opération de la cartographie des bureaux de vote pour permettre de savoir là la population électrice doit voter », a expliqué Delphine Ntanga.

Elle a ajouté qu’après cette étape, la CENI recrute les agents temporaires qui vont travailler dans les bureaux de vote. La cheffe de la CENI Bulungu n’a pas oublié de donner tous les détails concernant les activités que cette institution mène pendant le processus électoral en RDC.

Ntanga a saisi cette occasion pour inviter les femmes à s’engager dès maintenant pour préparer leurs dossiers pour les élections municipales, urbaines et locales qui pointent à l’horizon.

Cet exposé a donné lieu à des échanges fructueux dans la salle. Ces échanges ont permis de dégager quelques recommandations susceptibles d’améliorer le processus électoral dans le pays.  

Badylon Kawanda Bakiman

 

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Dans une lettre ouverte au Cardinal Fridolin Ambongo, Thierry Monsenepwo : ‘‘Ne condamnez pas la paix naissante’’

«Eminence, nous vous le demandons humblement : n’étouffez pas la fragile lumière qui commence à poindre. Soyez ce berger qui guide, mais qui ne détruit pas l’enclos déjà bâti. Ne jetons pas le doute là où il faut semer la foi. Prêchons par l’espérance. Corrigeons, oui, mais construisons d’abord», une demande implicite de Jean Thierry Monsenepwo au Cardinal Fridolin Ambongo à la suite de son dernier point de presse tenu à Rome, après la signature de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda à Washington le 27 juillet 2025. Le politologue a préféré réagir par une lettre ouverte qu’il a adressée au prélat catholique depuis vendredi 11 juillet dernier, dont l’intégralité est reprise ci-dessous.

Lettre ouverte de l’ambassadeur Thierry Monsenepwo à Son Éminence Fridolin Cardinal Ambongo :

« Ne condamnez pas la paix naissante »

Éminence,

Que la paix du Christ, Lui qui est notre espérance même quand tout vacille (Hébreux 6 : 19), soit avec vous.

C’est dans un esprit de respect filial, mais aussi de responsabilité citoyenne, que nous vous adressons cette lettre. Non pas pour polémiquer, mais pour éclairer. Non pas pour juger, mais pour rappeler que le silence devant l’injustice est, lui aussi, un langage. Et parfois, une complicité.

Votre voix, Éminence, porte. Elle a guidé, dénoncé, éclairé. Vous avez, à maintes reprises, tiré la sonnette d’alarme contre les velléités de balkanisation de notre pays. Mais aujourd’hui, nous sommes profondément troublés : en critiquant l’accord de paix signé à Washington, vous vous trompez de combat.

Un silence qui pèse plus que des mots.

Il est une vérité que vous avez longtemps proclamée, et que le peuple congolais a gravée dans sa mémoire : la RDC est menacée de morcellement. Mais comment se fait-il qu’au moment où l’auteur principal de cette entreprise macabre — ‘’Paul Kagame’’ — est ouvertement désigné dans un rapport officiel des Experts des Nations Unies comme le parrain militaire du M23/AFC, vos dénonciations se tournent… non contre l’agresseur le Rwanda et Kagame, mais contre un instrument diplomatique de désescalade ?

“Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal” (Ésaïe 5 : 20).

Éminence, ce silence vis-à-vis de l’agresseur, ‘’Paul Kagame’’, contraste douloureusement avec la rigueur de vos propos contre l’accord de Washington. Et cela heurte les cœurs de millions de fidèles catholiques que nous sommes, qui depuis trois décennies, vivent chaque jour avec le glaive de la guerre sur la gorge.

Un accord comme toute œuvre humaine, imparfait, mais porteur de vie.

Avez-vous vraiment lu cet accord ? En vérité, il porte une particularité inédite : ‘’il ne se contente pas de proclamer la paix, il s’attaque enfin à son véritable nerf : l’exploitation illégale et mafieuse des minerais stratégiques’’. Or, tout analyste honnête sait que cette guerre n’est pas qu’ethnique ou territoriale : elle est minérale, logistique, économique, géopolitique.

Cet accord, pour la première fois, place les ressources au centre de la paix. Et cela, Éminence, ce n’est pas une faiblesse. C’est une avancée majeure.

Car « le commencement de la sagesse, c’est la crainte de Dieu » (Proverbes 9 : 10) — et ce Dieu-là est aussi le Dieu de vérité, qui aime que les causes soient examinées à la racine. Et la racine de cette déstabilisation depuis 1996, c’est Paul Kagame.

Oui, cet accord n’est pas parfait. Mais toute œuvre humaine est perfectible. Ce que notre peuple attend, ce ne sont pas des purismes idéologiques, mais des pas vers la paix. Même petits. Même fragiles.

Et si la paix vient aujourd’hui de l’Occident, de Washington, par une diplomatie ferme et une disponibilité stratégique du Président Donald Trump, doit-on la rejeter au nom d’une posture doctrinale ? N’est-ce pas Dieu lui-même qui peut susciter un Cyrus (cf. Esdras 1 : 1) pour délivrer son peuple, même hors du peuple élu ?

Les larmes de l’Est ne demandent pas une rhétorique, mais une solution.

Les enfants de Beni, les veuves de Rutshuru, les orphelins de Bunagana… nous peuple congolais n’en pouvons plus. Et nos frères et sœurs dans la partie Est de notre pays n’attendent pas de nous des débats de salon. Ils veulent vivre. Manger. Étudier. Prier dans leurs paroisses. Dormir sans sursaut.

Et si cet accord peut permettre de faire taire les armes, même un temps, même partiellement, alors nous avons l’obligation morale de le soutenir, de l’améliorer, mais non de le disqualifier.

« Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu » (Matthieu 5 : 9). Aujourd’hui la diplomatie du président Félix Tshisekedi a permis une cessation des hostilités dans cette partie du pays et l’implication de Donald Trump a permis la signature d’un accord historique. Nous devons les féliciter. Ils sont artisans de la paix, ils sont appelés fils de Dieu.

La foi chrétienne n’est pas une espérance passive.

Vous dites que le peuple n’a pas été écouté. Mais ce peuple, justement, crie depuis trente ans, et il sait qui sont ses bourreaux. Le peuple sait aussi que la paix est un chemin, pas un miracle tombé du ciel. Elle est faite de choix courageux, de concessions douloureuses, et parfois de pactes entre ennemis.

“Même Jésus, pour sauver l’humanité, a accepté de dialoguer avec Judas, et ne l’a pas empêché de l’embrasser. Mais cela n’a pas empêché le triomphe de la Résurrection”.

Un appel filial et fraternel.

Éminence, nous vous le demandons humblement : “n’étouffez pas la fragile lumière qui commence à poindre”. Soyez ce berger qui guide, mais qui ne détruit pas l’enclos déjà bâti. Ne jetons pas le doute là où il faut semer la foi. Prêchons par l’espérance. Corrigeons, oui, mais construisons d’abord.

“Le peuple a prié. La Vierge Marie a été invoquée. L’accord a été signé. Il n’est pas parfait, mais il existe. Et c’est, à nos yeux, une réponse partielle mais concrète aux genoux écorchés de ceux qui, depuis longtemps, supplient dans le désert de la souffrance”.

Recevez, Éminence, notre respect. Mais aussi notre interpellation. “Car le silence devant l’injustice, devant l’injuste, devant le bourreau connu, ou la critique sans solution, ne sont pas les chemins du Christ”.

« Si vous vous taisez, les pierres crieront » (Luc 19 : 40).

Et aujourd’hui, les pierres crient… à l’Est de la République. Surtout contre Paul Kagame.

Que la paix du Christ, celle qu’aucune géopolitique ne peut contrefaire, éclaire nos décisions et irrigue nos cœurs.

Dans une lettre ouverte au Cardinal Fridolin Ambongo, Thierry Monsenepwo : ‘‘Ne condamnez pas la paix naissante’’
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Lors d'une grande parade à Kinshasa , FARDC : le Général Sylvain Ekenge présente deux nouveaux adjoints de SCIFA

Dans une atmosphère empreinte de discipline et de solennité militaire, le Chef de l’État-Major général du Service de Communication et d’Information des Forces Armées (SCIFA), le Général Sylvain Ekenge, a présenté ce lundi 14 Juillet deux nouveaux officiers supérieurs adjoints affectés à des postes stratégiques au sein de son service. La cérémonie, organisée sous forme de parade de causerie morale, s’est tenue au siège de l’État-Major SCIFA à Kinshasa. Elle a réuni un bataillon complet composé de soldats, d’officiers, de corps civils et de gradés, tous mobilisés pour accueillir et écouter les orientations de leur chef hiérarchique.

Les deux nouveaux venus sont : Le Lieutenant-Colonel MONGBA Hazukay Mak, désormais chargé des opérations de renseignements, et le Lieutenant-Colonel NDJIKE Guillaume, nommé chargé de l’administration et de la logistique.

Tous deux proviennent de la 3ᵉ zone de défense au Nord-Kivu, où ils ont exercé des fonctions de haute responsabilité. Le Lt-Colonel Mongba fut responsable de la communication du secteur opérationnel Sukola 1 dans le Grand Nord, tandis que le Lt-Colonel Ndjike dirigeait le SCIFA au sein de la 34ᵉ région militaire basée à Goma.

Dans son adresse, le Général Ekenge a appelé l’ensemble de son personnel à respecter et obéir aux ordres des nouveaux commandants, précisant qu’ils occupent désormais des postes de commandement directement subordonnés à sa propre autorité.

Outre cette présentation, le Général Ekenge a profité de la rencontre pour rappeler les missions fondamentales du SCIFA, à savoir assurer la bonne image de l’armée congolaise dans l’espace public, par une communication rigoureuse, positive et axée sur les faits.

Il a mis l’accent sur : la discipline militaire, le port correct de l’uniforme, et la responsabilité individuelle sur les réseaux sociaux, appelant les militaires à ne pas s’exhiber en tenue sans autorisation, afin de préserver l'image de rigueur et de respect que l’on attend des forces armées.

« Un militaire a plus de devoirs que de droits. Notre devoir le plus sacré, c’est la loyauté envers les institutions de la République », a-t-il déclaré avec fermeté.

Le Général Ekenge a également insisté sur la loyauté absolue que doivent les militaires envers le Chef d’État-Major général et le Commandant Suprême des FARDC, appelant à la vigilance contre toute forme de trahison, et à l’amour de la patrie et du métier de soldat, surtout en cette période qu’il qualifie de « sensible ».

A la fin de la cérémonie, un représentant du chef de bataillon, au nom de tous les militaires présents, a réaffirmé l’engagement de la troupe à appliquer les instructions du commandement et à faire preuve d’exemplarité dans leur mission.

Cette parade, marquée par la chaleur de l’accueil et la rigueur du message, s’est révélée être un véritable moment de communion entre les anciens et les nouveaux cadres de SCIFA, renforçant l’esprit de corps au sein du département.

Le Général Sylvain Ekenge, fidèle à sa réputation de meneur rigoureux et stratège en communication militaire, continue ainsi à structurer son service avec efficacité, professionnalisme et loyauté envers la République.

Bosco Kiaka/CP

Lors d'une grande parade à Kinshasa , FARDC : le Général Sylvain Ekenge présente deux nouveaux adjoints de SCIFA
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Dans une lettre ouverte adressé à Félix Tshisekedi, RDC : Frida Okende appelle à la mémoire et à la justice pour Feu Chérubin Okende

Prenant la parole au nom de la famille, Frida Okende, fille de Feu Chérubin Okende, Député Nationale et porte-parole du parti de l’opposition ‘’Ensemble pour la République’’ retrouvé mort, ceinture attachée dans sa jeep stationnée sur l’avenue des Poids-Lourds, dans la commune de la Gombe depuis le 13 juillet 2023, a adressé une lettre ouverte au Président de la République dans laquelle elle exprime sa douleur et son incompréhension face à la conclusion judiciaire. Elle plaide pour une « justice, même tardive », en mémoire de son père. Elle dit s’en remettre aux valeurs de vérité et de justice que le Président incarne, selon elle, afin que ce dossier puisse faire l’objet « d’un regard nouveau, impartial et humain ».

Ci-dessous l’intégralité de la lettre.

A Son Excellence Monsieur Tshisekedi Tshilombo Félix-Antoine

Président de la République

Palais de la Nation

Kinshasa, le 12 juillet 2025

Objet : Appel à la mémoire et à la justice pour Feu OKENDE SENGA Chérubin

Excellence Monsieur le Président de la République,

C’est avec tout le respect que je vous adresse cette lettre, mue par une profonde douleur familiale mais aussi par un attachement sincère aux valeurs de justice, de vérité et de mémoire que vous incarnez au sommet de notre République.

Il y a maintenant deux ans, le 13 juillet 2023, mon père, Feu OKENDE SENGA Chérubin, ancien Ministre des Transports et Député National au moment de son décès, a été tragiquement arraché à la vie à Kinshasa dans des circonstances particulièrement troublantes. Sa mort, bien qu’officiellement qualifiée de suicide, demeure, pour notre famille comme pour des nombreux citoyens, entourée de zones d’ombre et d’incohérences majeures.

Nous avons accueilli cette conclusion avec une profonde consternation. Aucun élément tangible ne permettait de confirmer cette hypothèse avec certitude. Bien au contraire, les faits, les témoignages et le contexte laissaient entrevoir d’autres pistes, qui, à notre grand regret, n’ont pas été suffisamment explorées.

Excellence, si je vous écris aujourd’hui, c’est d’abord en tant que fille d’un homme d’Etat qui a servi la Nation avec dignité. Mais c’est aussi en tant que citoyenne ébranlée par ce sentiment d’abandon, ce silence de l’Etat face à la disparition d’un serviteur de la République. Je suis convaincue que la mémoire des hommes d’engagement mérite d’être protégée, et que la justice, même tardive, demeure un devoir fondamental de l’Etat.

Je sollicite humblement votre haute autorité pour que ce dossier puisse faire l’objet d’un regard nouveau, impartial et humain. Non pour rouvrir des blessures, mais pour qu’une lumière sincère soit enfin faite, et que la dignité de mon père, comme celle de notre justice, soit rétablie.

Je reste persuadée, Excellence, que vous avez à cœur d’agir pour la vérité, dans le respect de notre Constitution et des valeurs qui fondent notre vivre-ensemble.

En espérant que ma voix écho auprès de la vôtre, je vous prie d’agréer, Excellence Monsieur le Président de la République, l’expression de ma très haute considération.

Dans une lettre ouverte adressé à Félix Tshisekedi, RDC : Frida Okende appelle à la mémoire et à la justice pour Feu Chérubin Okende
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Tshopo : Hub de développement économique, de préservation environnementale et pilier de la lutte contre le changement climatique

Retour sur la récente visite du Groupe de Coordination des Partenaires (GCP) à Kisangani et Yangambi, Province de la Tshopo, dans le Nord Est du pays. Les membres du Groupe de Coordination des Partenaires (GCP) s’accordent à reconnaître que la province de la Tshopo joue un rôle clé dans la réussite du projet du Couloir Vert. Une initiative ambitieuse alliant développement durable et transition économique dans le bassin du Congo. Cette conviction s’est renforcée à l’issue de la mission effectuée du 24 au 27 juin 2025, conduite par Eric Willemaers, Ministre-Conseiller à l’ambassade de Belgique en RDC et co-président du GCP.

L’objectif de cette mission était d’explorer les opportunités de développement socio-économique en lien avec le programme présidentiel du Couloir Vert Kivu-Kinshasa, un projet stratégique axé sur la préservation du bassin du Congo et le renforcement du rôle central de la Tshopo dans la croissance durable nationale.

Au cours de cette visite, plusieurs initiatives et projets, directement ou indirectement liés au Couloir Vert, ont été examinés afin de formuler des recommandations concrètes pour orienter les prochaines étapes du processus et encourager l’engagement des bailleurs autour des priorités identifiées.

Kisangani : des opportunités concrètes pour le développement du Couloir Vert

Après une visite de courtoisie au Gouverneur de province, Paulin Lendongolia Lebabonga, la délégation du GCP s’est rendue à la centrale hydroélectrique de la Tshopo pour évaluer l’état d’avancement des travaux de réhabilitation financés par ENABEL, l’agence belge de développement. Ces travaux, une fois achevés, devraient porter la production d’électricité à 13 mégawatts d’ici décembre 2025. Cette infrastructure constitue un levier stratégique pour améliorer l’accès à l’énergie, condition essentielle au décollage économique de la région.

La mission a également visité la faculté des sciences de l’Université de Kisangani, où des bâtiments modernes ont été construits grâce au financement de l’Union européenne. Le Centre de Surveillance de la Biodiversité (CSB), récemment rénové avec le soutien européen à la recherche scientifique, a également été inspecté.

Enfin, la délégation s’est rendue à l’école primaire Madula, située au PK 23 sur la RN4 dans le territoire d’Ubundu. Construite dans le cadre du Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL 145-T) mis en œuvre par le PNUD et utilisant l’énergie verte. Toutefois, cette école ne parvient toutefois pas à accueillir tous les élèves du village, malgré les efforts déployés.

Yangambi : symbole de renaissance scientifique et écologique

A Yangambi, la délégation a visité le laboratoire d’analyse du bois de l'Institut nationale pour l'Etude et la Recherche Agronomiques (INERA), une unité ultramoderne financée par l’Union européenne et employant plusieurs chercheurs qualifiés. Ce laboratoire permet d’identifier précisément les essences de bois grâce à des observations microscopiques, renforçant ainsi les capacités des douaniers à lutter contre le trafic illicite de bois aux frontières de la RDC.

La centrale de cogénération du Centre de recherche forestière internationale (CIFOR), qui utilise le gaz issu de la combustion des déchets végétaux pour produire de l’électricité, a également été visitée. Une extension est prévue pour alimenter l’huilerie et le nouveau marché de Yangambi, en cours de construction, en partenariat avec l’INERA.

Un moment fort de la mission a été la visite de la tour à flux, un outil essentiel pour mesurer les émissions et la séquestration du CO₂ et d’autres gaz à effet de serre. Grâce à cette infrastructure, la communauté scientifique peut démontrer que les forêts du bassin du Congo séquestrent plus de carbone qu’elles n’en émettent — davantage même que la forêt amazonienne.

A l’INERA Yangambi, chercheurs et partenaires techniques développent une approche intégrée combinant recherche scientifique, conservation, développement énergétique et économique, soulignant que ces piliers sont interdépendants.

Vers une transition verte durable

Eric Willemaers a souligné que ''cette synergie entre science, biodiversité et filières agricoles constitue un modèle à consolider et à répliquer. Des ressources phylogénétiques uniques, comme le café robusta ou le palmier à huile, pourraient propulser la RDC au rang d’acteur stratégique sur les marchés mondiaux si elles sont valorisées de manière durable.''

Kato Longfield, cheffe de mission adjointe à l’ambassade de Grande-Bretagne en RDC, a salué la richesse écologique de Yangambi et l’engagement des acteurs locaux :

''J’encourage toutes les parties prenantes à se mobiliser comme un seul homme pour préserver cette forêt pour les générations futures, surtout à l’approche de la COP30.''

Jean Pierre Busogoro, chargé de programmes environnement et agriculture durable à la délégation de l’Union européenne, a déclaré :

''Je salue à Yangambi le potentiel unique de la RDC à développer une économie verte à partir de filières agricoles stratégiques comme le café robusta et le palmier à huile, essentielles pour offrir des alternatives durables aux communautés riveraines des forêts protégées.''

Les infrastructures portuaires de l’Office National des Transports (ONATRA SA, considérées comme un levier stratégique pour les échanges entre l’Est et l’Ouest de la RDC et un maillon clé du Couloir Vert, ont également fait l’objet d’une visite spéciale.

Ibrahim Abdoul Nasser, représentant adjoint de la FAO en RDC, représentant Le Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies et Co-président du GCP empêché, Bruno Lemarquis, a appelé à la redynamisation du port de l’ONATRA par la mise en œuvre effective du plan d’investissement existant, afin qu’il réponde pleinement aux ambitions du Couloir Vert.

Le Ministre provincial du Plan, Senold Tandia, a salué la visite de la délégation comme un signal fort de partenariat :

''Grâce à ses atouts environnementaux et à la volonté de surmonter les défis d’infrastructures et d’énergie, la province de la Tshopo est prête à devenir un modèle national du Couloir Vert, alliant développement durable et progrès économique.''

Au terme de cette mission, la Tshopo se positionne non seulement comme un laboratoire du développement durable en RDC, mais aussi comme une vitrine potentielle de la transition verte à l’échelle du continent. Les membres du GCP ont assuré que cette mission ne serait pas un exercice isolé. Les données collectées et les recommandations formulées seront capitalisées et intégrées aux discussions futures avec les autorités nationales. L’implication forte et durable des autorités congolaises à tous les niveaux est indispensable pour assurer la pérennité des efforts des partenaires.

Tshopo : Hub de développement économique, de préservation environnementale et pilier de la lutte contre le changement climatique
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