Depuis leur nomination, par le Chef de l’Etat, les Magistrats de la Promotion Etat de droit, recrutés, dernièrement, par l’Etat congolais, se disent abandonnés à leur triste sort. Ils réclament, à l’unisson, la régularisation, dans un délai raisonnable, de leur situation, afin qu’ils aient la possibilité d’exercer, en bonne et due forme, leur profession, pour le bien-être des congolais. Dans une correspondance, adressée aux responsables de la ville-province de Kinshasa, ils promettent de décréter, à partir de ce jeudi 10 juillet 2025, la tenue d’un sit-in permanent, devant le Ministère des Finances, dans la commune de la Gombe, pour protester contre ‘’le silence coupable du Gouvernement’’, dans leur dossier, jusqu’à ce que des solutions idoines seront effectivement trouvées.
Poursuivi pour détournement des deniers publics, Constant Mutamba est convoqué aujourd’hui mercredi 9 juillet 2025 en audience publique de la Cour de Cassation Kinshasa Gombe à partir de 9h30.
Quelques heures avant l’ouverture de l’audience, Télesphore Nduba Tilima, Conseiller à la Cour de Cassation, a publié un communiqué de presse pour annoncer qu’au regard du nombre limité des places assises dans la grande salle d’audience de cette Cour, seulement 150 personnes auront droit à assister en présentiel à ce procès qui, du reste, sera retransmis en direct sur les chaines de télévision. Par conséquent, les personnes intéressées sont tenues à le suivre à travers les médias.
Par ailleurs, « le Secrétaire permanent, porte-parole du Conseil Supérieur de la Magistrature exhorte donc à la sérénité tous ceux qui vont suivre le procès dans la salle pour éviter tout incident qui pourrait donner lieu au délit d’audience.
Pour faciliter le bon déroulement de l’audience, tout attroupement aux alentours de la Cour de Cassation est prohibé, le trouble à l’ordre public n’étant pas toléré.
Il y a lieu de noter que Constant Mutamba, ancien Ministre d’Etat en charge de la Justice et garde des Sceaux est accusé de détournement des deniers publics dans une affaire de construction des maisons carcérales dans la grande Orientale. Après la levée de ses immunités par l’Assemblée Nationale et la fin des instructions par le Procureur Général Près la Cour de Cassation, l’ouverture des audiences est prévue aujourd’hui, mercredi 9 juillet 2025, dans la grande salle de cette même Cour.
Dans un contexte de guerre d'agression et de vifs débats sur la stratégie diplomatique de la République Démocratique du Congo, le Député national Tony Mwaba Kazadi a publiquement répondu, le samedi 5 juillet 2025, à une lettre ouverte de l'ancien ministre Thomas Luhaka. Ce dernier, dans une lettre adressée à la Ministre d’Etat en charge des Affaires Etrangères, Thérèse Kayikwamba, avait critiqué la politique étrangère du gouvernement notamment, l'Accord de Washington signé avec le Rwanda, y voyant un affaiblissement de la position congolaise par rapport à la Résolution 2773 du Conseil de sécurité de l'ONU. Dans sa réplique, Tony Mwaba défend cet accord comme un acte de diplomatie intelligente et de courage politique, affirmant qu'il ne remplace pas la résolution mais s'inscrit dans sa mise en œuvre pratique. En retour, il accuse Thomas Luhaka d'un silence assourdissant sur le rôle du Rwanda comme agresseur et de saper la cohésion nationale à des fins politiques, transformant une critique en une attaque contre la patrie en temps de crise. Cette lettre se veut un plaidoyer pour l'unité nationale et une défense ferme des choix stratégiques du gouvernement face au conflit.
République Démocratique du Congo
Kinshasa, le 5 juillet 2025
A l’attention de Maître Thomas Luhaka Losendjola
Ancien Ministre des ITPR
Président du Parti Avenir du Congo (ACO)
Objet : Réponse à votre lettre ouverte du 4 juillet 2025 adressée à la Ministre d’Etat des Affaires Etrangères
Excellence Maître,
Permettez-moi, avant tout, de m’excuser respectueusement d’intervenir dans un échange qui, de prime abord, ne m’est pas directement adressé. Toutefois, c’est en tant que citoyen engagé, député national, et surtout patriote que je me sens dans l’obligation morale de réagir publiquement à votre lettre ouverte à Madame la Ministre d’État, en cette période où notre pays est confronté à une guerre d’agression insupportable.
En tant que représentant du peuple, je ne peux rester silencieux lorsque certaines prises de position, au nom d’une prétendue objectivité intellectuelle, risquent de fragiliser la République plus qu’elles ne la renforcent. Mon intervention ne vise ni polémique personnelle ni animosité politique, mais la défense de notre souveraineté, et la cohésion nationale dans l’épreuve.
Je me permets donc de reprendre point par point, et de manière structurée, les éléments de réponse que vous auriez pu attendre de la part de la Ministre, mais qui méritent d’être apportés, au nom de la République tout entière.
I. De la primauté de la Résolution 2773 du Conseil de sécurité
Vous évoquez à juste titre la force juridique de la Résolution 2773 adoptée à l’unanimité par le Conseil de sécurité des Nations Unies le 21 février 2025, notamment en son point 4 relatif au retrait immédiat et sans condition des RDF du territoire congolais.
Permettez-moi de vous rappeler que cette Résolution, comme toutes les résolutions du Conseil prises sous le Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, s’impose juridiquement à tous les États membres, y compris le Rwanda. Elle n’est ni abrogée, ni remplacée par l’Accord de Washington. Celui-ci ne fait que s’inscrire dans sa mise en œuvre pratique, en tenant compte des données de terrain, des défis sécuritaires concrets, et de la volonté politique de restaurer une paix durable.
Il ne s’agit donc nullement d’un “bradage”, mais d’une diplomatie intelligente, cohérente avec les textes contraignants du droit international public, mais adaptée au rapport de force actuel, et centrée sur la paix effective.
II. Des contradictions patriotiques et morales
Excellence, vous n’avez cessé dans votre lettre de mettre en cause les efforts du gouvernement sans jamais rappeler — et c’est là une omission qui ne saurait passer inaperçue — le rôle du Rwanda comme agresseur. Vous critiquez avec vigueur la RDC, son gouvernement, ses choix diplomatiques, ses institutions, mais pas une ligne sur Kigali, ni sur Paul Kagame, ni sur les atrocités commises par le M23 ou le soutien rwandais dénoncé dans les rapports onusiens successifs.
Ce silence devient assourdissant et interpelle.
Aucun Rwandais ne se permettrait d’écrire un tel texte contre son pays en temps de guerre. Ce que vous appelez « honnêteté intellectuelle » prend ici les traits d’une instrumentalisation politique contre votre propre patrie, dans un moment où l’unité nationale est vitale.
Et ce n’est pas anodin : vous êtes un ancien Ministre de Joseph Kabila, aujourd’hui très actif à Goma. Il est difficile de ne pas voir dans cette sortie un geste plus politique que patriotique.
III. La RDC ne recule pas. Elle avance.
Vous affirmez que l’Accord de Washington constitue un recul. Je vous réponds qu’il est au contraire un acte de courage politique, dans un environnement diplomatique où la RDC n’a pas toujours reçu l’écoute qu’elle mérite.
Il permet de maintenir la pression sur le Rwanda à travers des mécanismes conjoints et des engagements écrits.
Il oblige les deux parties à respecter un calendrier d’actions coordonnées.
Il implique les États-Unis (qui, même sans être juridiquement engagés, assument un rôle politique de parrain) et le Qatar comme garants.
Il s’inscrit dans une dynamique de reconnaissance internationale du préjudice sécuritaire que subit notre pays.
Loin de fragiliser la RDC, cet Accord renforce sa posture, évite l’isolement, tout en consolidant les bases d’un futur apaisé.
IV. Construire la paix ou nourrir la discorde ?
Excellence, en cette période cruciale, nous devons nous poser une question simple :
Que faisons-nous pour la paix ?
Cherchons-nous à résoudre les problèmes ou à les aggraver ? A construire ou à dénoncer pour exister ?
Les vraies batailles patriotiques ne se mènent pas à coup de lettres ouvertes qui alimentent la désillusion de nos compatriotes, mais par le silence constructif, le soutien loyal, la critique privée et la proposition publique.
En conclusion
J’entends vos inquiétudes, mais je refuse le découragement.
Je vous invite, Excellence, à joindre vos compétences, votre expérience et votre réseau à l’effort de paix engagé, non pas pour nuire, mais pour guérir.
Le vrai ennemi du Congo, ce n’est ni le Rwanda ni le M23. C’est la division de ses fils et filles.
C’est l’impossibilité d’unir nos énergies, même dans les heures les plus sombres.
Recevez, Excellence Maître Thomas Luhaka, l’expression de mes salutations patriotiques et républicaines.
Dans sa lettre ouverte du 4 juillet 2025 adressée à la Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Internationale et de la Francophonie, Thérèse Kayikwamba Wagner, Thomas Luhaka Losendjola, acteur politique et Avocat de profession, a exprimé publiquement et de façon républicaine et sereine ses innombrables préoccupations sur l’Accord de paix signé le 27 juin 2025 à Washington aux Etats Unis entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, dans le cadre de la cessation de l’agression rwandaise sur le sol congolais, précisément dans sa partie Est en vue d’une solution plus pacifique pour une paix durable dans la région des Grands Lacs. Il décrit le fait que, pour lui, cet accord constitue un recul par rapport à la résolution 2773 du Conseil de Sécurité, rend complexe le retrait des troupes rwandaises et valide la thèse rwandaise du soutien du gouvernement congolais aux FDLR.
Lettre ouverte à Madame la Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Internationale et de la Francophonie de la RDC.
Concerne : Mes préoccupations sur l’Accord de paix de Washington.
Excellence Madame la Ministre d’Etat ;
Depuis plusieurs mois, je vous suis attentivement, et j’observe patriotiquement votre combat diplomatique pour la défense des intérêts de notre grand et beau pays, la République Démocratique du Congo.
Votre détermination et votre professionnalisme ont suscité en moi une grande estime en votre personne. Et justement, l’admiration que j’ai pour votre travail, me contraint, par devoir républicain, à vous écrire aujourd’hui cette lettre ouverte, qui résume quelques une de mes préoccupations par rapport à l’Accord de paix que vous avez signé à Washington le 27 juin 2025, au nom de la République Démocratique du Congo, avec votre homologue rwandais.
Si je vous écris aujourd’hui, ce vendredi 4 juillet 2025, c'est-à-dire une semaine après cette signature, pendant que beaucoup de compatriotes, acteurs politiques et acteurs de la société civile, ont déjà réagi promptement à chaud, c’est tout simplement par respect à une sagesse ancestrale africaine : « On n’apporte pas de mauvaises nouvelles aux gens qui sont dans une fête ». !
En effet, j’ai constaté que la signature de cet Accord de paix a suscité une grande euphorie auprès de nos compatriotes en général, et surtout auprès de nos autorités dirigeantes. Je demeure convaincu qu’une semaine après, la musique s’est arrêtée, les effets de l’alcool s’évaporent, les esprits se calment et la lucidité émerge.
Nous pouvons donc prendre le temps maintenant de réfléchir froidement et rationnellement au contenu de cet Accord de paix, qualifié d’historique par certains de nos concitoyens !
Je voudrais aussi, Madame la Ministre d’Etat, avant de développer mon raisonnement, faire deux observations en liminaire.
Primo: Je souhaite sincèrement me tromper dans mon analyse sur cet Accord qui se veut être, selon vos propres commentaires, le début d’une nouvelle ère de paix et de prospérité pour notre pays. Mais par honnêteté intellectuelle et conscience patriotique, je me dois absolument vous faire part de mes inquiétudes réelles que je considère fondées !
Secundo: L’analyse et l’examen critiques de cet Accord de paix n’affecte en rien l’admiration personnelle que j’ai à l’égard de votre personne.
Ceci étant compris, je passe maintenant au vif du sujet.
1e Constat malheureux : Le bradage de la résolution 2773 du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Excellence Madame la Ministre d’Etat, il vous souviendra, qu’en date du 21 février 2025, vous avez obtenu, grâce à un travail diplomatique acharné et efficace, l’adoption à l’unanimité des Membres du Conseil de Sécurité de l’ONU, la résolution 2773 qui dispose clairement en son point 4, je cite :
« Demande à la Force de Défense rwandaise de cesser de soutenir le M23 et de se retirer immédiatement du territoire de la République Démocratique du Congo, sans conditions préalables. »
Excellence Madame la Ministre d’Etat, je me fais le devoir de vous rappeler que les cinq Membres permanents du Conseil de Sécurité (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne) ont adopté à l’unanimité et sans reserve, cette résolution très positive concernant la crise en République Démocratique du Congo, et, qu’après cette grande victoire de la bataille diplomatique à New-York, j’étais convaincu, sincèrement, que le seul objectif, et la seule mission à accomplir par vous, était d’obtenir l’application de cette résolution.
Car de mon point de vue, la cessation du soutien au M23 par le RDF et le retrait immédiat du territoire de la RDC des Forces armées rwandaises constituent l'une des conditions majeures du retour à la Paix à l’Est de notre Pays; les autres conditions étant l'aboutissement heureux du processus de Doha entre le gouvernement et l'AFC-M23, la consolidation de la cohésion nationale et la restauration de l'autorité de l’État sur l'ensemble du territoire national.
Et quand je vous voyais, vous déployer à gauche et à droite, je pensais honnêtement que c’était le mobile de tous vos déplacements et efforts diplomatiques !
Hélas, au lendemain de la Signature de l’Accord de paix de Washington avec votre collègue du Rwanda, quelle n’a pas été ma désagréable surprise de découvrir qu’au lieu d’obtenir l’application de la résolution 2773 du Conseil de Sécurité, vous êtes allé engager la République, paradoxalement, dans un Accord qui conditionne maintenant le retrait des Forces de Défense Rwandaise du territoire national à la lutte et à la neutralisation des FDLR par la RDC. Donc selon l’Accord de Washington, le retrait des troupes rwandaises n’est plus impératif au regard de la résolution ci-haut évoquée, mais devient conditionnel.
Pouvez-vous m’expliquer ce revirement de votre ligne diplomatique ? Revirement qui nous fait perdre, à mon humble avis, tous les bénéfices de la Résolution 2773.
Au lieu d’exiger et obtenir l’application pure et simple de cette Résolution 2773, vous vous engagez, au nom de la République, à signer un Accord qui se contente de déclarer vaguement :
« Les parties s’engagent à faire progresser la mise en œuvre de la résolution 2773 (2025) du Conseil de Sécurité des Nations-Unies et des autres résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité des Nations–Unies. »
Ce qui constitue, de mon analyse, un bradage pur et simple et une banalisation de la résolution 2773 que la RDC avait eu tant de mal à faire adopter.
2e Constat malheureux: Le retrait conditionnel de l’armée rwandaise
Excellence Madame la Ministre d’Etat, en lisant attentivement les dispositions de l’Accord de paix que vous venez de signer, il apparaît clairement qu’une corrélation directe est établie entre la neutralisation des FDLR et le retrait des troupes rwandaises du territoire national. En effet, le premier point de votre Accord nous apprend que vous vous êtes convenus avec les autorités rwandaises de ce qui suit :
« De mettre en œuvre le Plan harmonisé de neutralisation des FDLR et désengagement des Forces/levée des mesures défensives du Rwanda. »
Et lorsqu’on examine le Plan harmonisé en question, adopté à Luanda le 31 octobre 2024, le lien entre les deux processus, neutralisation des FDLR et retrait des troupes rwandaises, est plus explicite.
En effet, le point 8 du Plan harmonisé de Luanda établit ce qui suit que :
« Les FARDC doivent neutraliser les FDLR tandis que les RDF (l’armée rwandaise) doit désengager les Forces/Levée des mesures défensives du Rwanda en 4 phases. »
Et les 4 phases, décrites dans ce plan harmonisé, décrivent le déroulement de ces deux processus, neutralisation des FDLR et retrait des troupes rwandaises de la RDC, sur une période de 90 jours.
Excellence Madame la Ministre d’Etat, j’ai trois questions à vous poser à ce sujet.
1° Avez-vous conscience que les FDLR sont une nébuleuse et que s’engager à les combattre, exigerait certainement beaucoup de temps qu’il n’en faut à l’armée rwandaise pour se retirer du Congo ?
2° Pourquoi avez-vous accepté d’intégrer le Plan harmonisé de Luanda du 31 octobre 2024 dans l’Accord de paix de Washington alors qu’il est établit clairement que celui-ci vient annuler tous les avantages que la RDC a recoltés dans la Résolution 2773 du Conseil de Sécurité adopté le 21 mai 2025 ; Résolution qui exige le retrait immédiat et sans conditions de l’armée rwandaise du Congo ?
3° Dois-je comprendre que, selon le plan harmonisé de Luanda, qui est désormais annexé à l’Accord de Washington, tant que les FARDC n’auront pas totalement neutralisé les FDLR, les troupes rwandaises resteront sur le territoire congolais ?
3è Constat malheureux : La légitimation de la thèse rwandaise
Les autorités rwandaises ont toujours défendu la thèse selon laquelle les FDLR (Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda), une métastase des forces génocidaires rwandaises de 1994, seraient installées en RDC et collaboreraient avec les FARDC. C’est pour cette raison que les troupes rwandaises font des incursions sur notre territoire national pour neutraliser cette menace. Et notre gouvernement a toujours nié tout soutien ou toute collaboration sous quelques formes que ce soient avec les FDLR.
Mais en lisant attentivement l’Accord de Washington, je suis étonné de découvrir au chapitre 3 qui parle du mécanisme conjoint de coordination de la sécurité que vous avez adopté le principe suivant :
« La fin irréversible et vérifiable du soutien de l’Etat aux FDLR et aux groupes armés associés ».
Je pense bien que l’Etat dont on parle ici est l’Etat congolais. En adoptant ce principe qui est inclus dans l’Accord de Washington, la RDC ne vient-elle pas de légitimer la thèse rwandaise en avouant publiquement que désormais elle va cesser de soutenir de manière irréversible et vérifiable les FDLR ? Madame la Ministre, j’ai besoin de votre réponse à cette question pour être rassurer.
4è Constat: L’engagement américain.
Au point 7.III. Il est écrit : « Précisions : Le présent Accord ne crée aucune obligation pour les Etats non Parties siégeant au Comité de surveillance conjointe. »
En lisant le chapitre 7 de l’Accord, on sait que le Comité de surveillance conjointe est composé de 5 membres suivants :
1. La RDC
2. Le Rwanda
3. Le Facilitateur de l’Union Africaine
4. Le Qatar
5. Les Etats-Unis
En relisant la « précision » ci-dessus on comprend que l’Accord ne crée aucune obligation pour le Qatar et les Etats-Unis, Etats non parties siégeant au Comité de surveillance conjointe.
Ma question est la suivante, Excellence Madame la Ministre d’Etat; par cette disposition, les Etats-Unis déclarent qu’ils n’ont aucune obligation dans cet Accord.
Comme parrain de l’Accord, n’ont-ils même pas l’obligation morale de veiller à l’application de bonne foi des dispositions de l’Accord par la RDC et le Rwanda ?
En conclusion, Excellence Madame la Ministre d’Etat, je considère que cet Accord de Washington n’est pas bénéfique pour la RDC, pour des raisons évidentes suivantes :
- il constitue un recul par rapport à la résolution 2773 du Conseil de Sécurité ;
- il rend complexe le retrait des troupes rwandaises ;
- il valide la thèse rwandaise du soutien du gouvernement congolais aux FDLR.
J’ose espérer que vos réponses vont me démontrer le contraire.
Voilà, Excellence Madame la Ministre d’Etat, les quelques préoccupations, parmi tant d'autres, que j’avais à propos de l’Accord de paix de Washington. Je m’excuse par avance d’avoir abusé de votre précieux temps. Mais comptant sur votre esprit républicain, j’espère que vous rencontrerez mes préoccupations. Ce qui me permettra, Excellence Madame le Ministre d’Etat, d’apaiser mes inquiétudes sur la situation sécuritaire à l’Est de la République, de nourrir de l’espérance pour mes frères et sœurs du Nord et Sud Kivu et, enfin, de vaquer, l’esprit tranquille, à mes occupations.
Veuillez agréer, Excellence Madame la Ministre d’Etat, mes salutations patriotiques.
Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en République Démocratique du Congo, en collaboration avec le Ministère du Plan et l'Ambassade de la République de Corée a organisé un dialogue stratégique sur le partenariat RDC – République de la Corée – PNUD et le lancement officiel des deux Projets d« Assistance humanitaire » financés par la République de la Corée en faveur des populations affectées par les conflits à l’Est de la RDC.
Dans son mot introductif, le Représentant Résident du PNUD, Damien Mama, a souligné le fait que la coopération du PNUD avec la Corée et la RDC est extraordinaire et exceptionnelle à cause de l’engagement commun et la volonté des citoyens coréens à soutenir le peuple congolais. A l’en croire, la vision du PNUD à travers le projet ROK Humanitarian et ROK REVIVE est de «bâtir des passerelles concrètes entre la protection des personnes déplacées, la relance économique locale, la cohésion communautaire et la restauration des services sociaux de base, en renforçant la résilience locale tout en répondant aux besoins immédiats», a renchéri le Représentant Résident du PNUD RDC.
Dans un contexte volatile comme celle de l’Est de la RDC, la distinction entre l’humanitaire et le développement est aujourd’hui largement dépassé : «Les populations déplacées... ne veulent pas savoir si les solutions sont humanitaires ou de développement… Elles veulent des écoles pour leurs enfants, un toit, la sécurité dans leur milieu… Elles veulent retourner dans leurs champs, produire et se nourrir... C’est pour cela que ce genre de projet est très important, car il va au-delà de la distinction traditionnelle entre les interventions humanitaire et développement», a conclu le Représentant Résident du PNUD en mettant un accent particulier sur les résultats que les équipes de terrain doivent produire.
L’Ambassadeur de la République de la Corée en RDC, Mr Jeong Hong Guen, a réitéré, quant à lui, l’engagement de son pays à soutenir les populations vulnérables de l’Est de la RDC par des actions concrètes car, a-t-il dit, les « Les actes sont plus éloquents que les mots». Pour Rappel, la République de la Corée a contribué à hauteur de 2,5 millions de dollars pour le ROK Humanitarian et 5 millions de dollars pour le projet ROK REVIVE qui vise l’amélioration des conditions de vie des personnes déplacées par les conflits à l’Est de la RDC à travers la création d’emplois, la construction des abris et la sécurité.
Mme Chanty Tuluka, Directrice de Cabinet de la Ministre du Genre, Famille et Enfant, a, pour sa part, salué cette collaboration en ces termes : «Ce que ce partenariat incarne aujourd’hui, c’est une coopération intelligente, souveraine et résolument humaine. C’est ensemble, République de Corée, PNUD et RDC, que nous réussirons à transformer l’urgence en stabilité, le désespoir en résilience, et la complexité en progrès partagé».
Le délégué de la ministre du la Coopération internationale, quant à lui, a rappelé que «Ce qui nous unit aujourd’hui, c’est plus qu’un partenariat technique. C’est une vision partagée d’un développement inclusif, féministe et résilient. C’est en réparant les corps, en reconstruisant les identités, et en donnant du pouvoir aux femmes que nous redonnerons espoir à notre Nation».
Cette cérémonie avait pour objectif d’une part d’échanger sur les résultats et les perspectives de développement du partenariat entre la Corée, la RDC et le PNUD. Un partenariat qui existe depuis des décennies et qui a permis de contribuer au développement local et de répondre aux besoins des populations meurtries par les conflits récurrents à l’Est de la RDC. D’autre part, les deux projets humanitaires financés par la République de Corée à travers le PNUD RDC ont été officiellement lancés par le Représentant du Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan, le Secrétaire général au Plan qui a déclaré: «Que ce partenariat tripartite serve de modèle reproductible et de catalyseur d’autres alliances stratégiques, fondées sur la confiance, l’agilité et la volonté partagée de répondre aux urgences tout en construisant le long terme ».
Le projet REVIVE cible 5000 personnes déplacées internes, avec la réhabilitation de 15 infrastructures bénéficiant à plus de 13 000 personnes, l’accompagnement de 500 survivantes de violences sexuelles basées sur le genre et la résolution de 60 conflits communautaires. Ce projet incarne de manière exemplaire l’articulation entre emploi, relèvement et consolidation communautaire.
Il convient de souligner que depuis plus de 12 ans, la coopération entre la République de Corée et le PNUD en RDC a permis la mise en œuvre de nombreux projets humanitaires et de développement communautaire. En réponse à la crise sécuritaire et humanitaire en RDC, la République de Corée a octroyé une subvention de 2,5 millions de dollars US en juillet 2024 pour le projet « Assistance humanitaire et lutte contre la violence basée sur le genre (VBG) à l’endroit des populations déplacées du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri ». Face à l'intensification du conflit M23, une seconde allocation de 5 millions de dollars a été accordée pour renforcer les interventions humanitaires en cours à travers le projet « Relief, Employment and Vital Infrastructure for the Vulnérable in Emergencies (REVIVE) ».
La cérémonie co-présidée par le Secrétaire Général du Ministère du Plan, l'Ambassadeur de la République de Corée et le Représentant Résident du PNUD a connu la participation des délégués des Ministères de la Coopération Internationale, du Genre, et des Affaires Sociales et Actions Humanitaires, les représentants des Gouverneurs des provinces bénéficiaires , les ambassadeurs et représentants des pays donateurs, les agences des Nations Unies, les organisations de la société civile et les médias.
Une bouffée d'oxygène pour des milliers de foyers. Au terme d'une réunion paritaire cruciale tenue hier, mardi 8 juillet 2025, le gouvernement provincial de Kinshasa a pris l'engagement de verser, dès aujourd’hui, mercredi 9 juillet, trois mois de salaires sur les huit mois d'arriérés dus au personnel de l'administration urbaine. Une décision accueillie comme un premier pas vers l'apaisement, dans un contexte social particulièrement tendu.
La rencontre, présidée par le Vice-Gouverneur Eddy Iyeli en l'absence du Gouverneur Daniel Bumba, a réuni l'exécutif provincial et le banc syndical, représentant les agents administratifs et politiques de la capitale de la République Démocratique du Congo. Les discussions ont porté sur la question lancinante des salaires impayés qui asphyxie les fonctionnaires et leurs familles depuis de longs mois.
Cette avancée intervient dans un climat de vive tension. Début juillet, l'Intersyndicale de l'administration publique urbaine avait, en effet, brandi la menace d'une grève générale, dénonçant le non-paiement des salaires de janvier à juin 2025 malgré les promesses répétées du nouvel exécutif. Dans un préavis de grève adressé au Gouverneur Daniel Bumba le 2 juillet, les syndicats déploraient un "traitement inéquitable et partial" et l'absence "d'acte tangible" pour soulager la misère du personnel.
La situation n'était plus tenable pour de nombreux agents, confrontés à une crise sociale qui perdure. Des rapports d'avril 2025 faisaient déjà état de plus de six mois d'arriérés, mettant en péril la survie de milliers de ménages. Le drame humain derrière ces retards de paiement est parfois tragique, comme en témoigne le cas d'un employé décédé après avoir accumulé vingt-quatre mois d'impayés, dont la famille avait exposé le cercueil devant l'Hôtel de ville pour réclamer justice.
Face à l'urgence, l'exécutif provincial, en place depuis juin 2024, a donc décidé de poser un acte de bonne foi. En écoutant les doléances des représentants du personnel, le Vice-Gouverneur Iyeli a annoncé le déblocage de trois mois de salaires.
Le représentant du banc syndical a salué cette résolution, exprimant ses remerciements aux membres de l'exécutif provincial. "Le banc syndical a toujours voulu qu'il y ait un cadre de concertation franc, comme cela a été le cas cette fois," a-t-il déclaré à l'issue de la réunion. Il a par la suite lancé un appel au calme et à l'apaisement auprès de tous les agents de l'administration, les invitant à vaquer librement à leurs occupations en attendant la restitution complète des échanges.
Si cette solution ne solde pas l'intégralité de la dette sociale, elle représente une avancée significative pour le nouveau tandem à la tête de la ville, Daniel Bumba et Eddy Iyeli, élus respectivement gouverneur et vice-gouverneur le 29 avril 2024. Confrontés à une situation socio-économique fragile à Kinshasa, ils jouent une carte importante pour restaurer la confiance avec leur administration et assurer la continuité des services publics.
Après une déclaration jugée sensible prononcée lors d’un meeting populaire à Lubumbashi, le Gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula Katwe, est invité endéans 48 heures par le Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, pour motif de consultation. C’est à travers un télégramme signé par le patron de la territoriale hier, mardi 8 juillet 2025, que l’invitation lui a été communiquée.
Kyabula est convoqué à Kinshasa pour fournir des explications sur ses propos qu’il aurait tenus, lesquels sont partagés dans une vidéo largement relayée sur les réseaux sociaux où on l’entend déclarer : «Cette guerre vient du Rwanda, mais il n’est pas question de nous battre contre Kabila et Nangaa, qui sont nos frères». Des paroles qui auraient suscité l’indignation au sein du cercle présidentiel.
Figure influente de l’Union sacrée dans l’ancien Katanga, Kyabula est un ancien fidèle du PPRD et de Joseph Kabila, avant de rallier le camp de Félix Tshisekedi fin 2020, lors de la formation de la coalition présidentielle actuelle.
Le Centre Supérieur Militaire (CSM) de Binza Ozone, situé dans la commune de Ngaliema, organise, ce mercredi 9 juillet 2025, une cérémonie militaire de haute importance marquant la clôture de la formation de la cinquième promotion de l'École de Guerre de Kinshasa (EGK), baptisée avec honneur « Général d’Armée Kayembe Mbandakulu Dieudonné », en hommage à ce valeureux officier et grand serviteur de la République.
Cette promotion s’inscrit, en effet, dans le sillage de l’excellence, suivant l’exemple du Général d’Armée Kayembe Mbandakulu Dieudonné, ancien Chef d'État-Major Général des FARDC, Vice-Ministre de la Défense honoraire et ancien Directeur Général de la Détection Militaire Anti-Patrie (ex-demiap). Ce héro Militaire, décédé le 05 juillet 2017, a été décoré de son vivant en tant que « Grand Cordón » dans la catégorie Héros Nationaux Mzée Laurent-Désiré Kabila- Patrice Emery Lumumba, témoignant de son engagement indéfectible au service de la patrie.
Une reconnaissance nationale et un engagement républicain
La désignation de cette promotion au nom du Général d'Armée Kayembe Mbandakulu incarne un devoir de mémoire, mais également un appel à l'excellence, au patriotisme et à l'honneur pour tous les lauréats. Ces officiers généraux et supérieurs formés à l’EGK deviennent désormais les porteurs d’un flambeau stratégique pour l’avenir militaire de la République Démocratique du Congo.
Cette formation de haut niveau illustre la volonté politique affirmée de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’État, Commandant Suprême des FARDC, de la Police Nationale Congolaise et du Service National, de doter le pays d’une élite militaire aguerrie, compétente et prête à faire face aux enjeux contemporains de défense et de sécurité.
Sincères félicitations aux lauréats
Contacté par votre journal quotidien La Prospérité, le Citoyen CHARDIN NGOIE, un de ses proches collaborateurs, se dit être heureux de cet acte honorifique à l'endroit de son MONTOR et GRAND MWALIMU et adresse ses plus vives et sincères félicitations aux lauréats de cette cinquième promotion, pour leur courage, leur persévérance et leur engagement tout au long de cette formation exigeante.
Par cet événement solennel, l’Armée congolaise écrit une nouvelle page de son histoire, célébrant à la fois la mémoire d’un héros et l’élévation d’une nouvelle génération d’officiers généraux et supérieurs destinés à conduire la République sur les sentiers de la paix, de la souveraineté et de la prospérité. Vive les FARDC ! Vive la République Démocratique du Congo !
Juste après sa participation à la 4ème Conférence internationale sur le financement du développement (FfD4) à Séville, le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan & de la Coordination de l’Aide au Développement, Guylain Nyembo, s’est rendu, le 6 juillet dernier au Caire en Égypte, pour approfondir les échanges bilatéraux dans le domaine de l’aménagement urbain.
Dans le cadre de la coopération bilatérale, le VPM du Plan & CAD, Guylain Nyembo, a conduit une importante délégation de haut niveau pour un échange stratégique sur les politiques de développement urbain. À ses côtés, les gouverneurs de Kinshasa et du Tanganyika, deux provinces confrontées à une urbanisation accélérée et à des enjeux majeurs en matière d’aménagement du territoire.
L’objectif visé dans cette visite officielle est de s’inspirer du modèle égyptien de planification et de mise en œuvre de projets urbains d’envergure notamment, à travers la visite de la nouvelle capitale administrative du Caire, projet phare du gouvernement égyptien.
Le 6 juillet, la délégation congolaise a échangé avec deux institutions clés : NASPS Technology and Innovation, spécialisée dans la sécurisation des données et la production de documents officiels, et ACUD (Administrative Capital for Urban Development), l’agence en charge du pilotage de la nouvelle capitale.
A travers ces échanges fructueux, la partie congolaise a tiré des leçons pour un assainissement adéquat des villes des deux provinces susmentionnées, notamment le financement innovant par PPP, la viabilisation complète des zones urbaines (routes, énergie, eau, TIC), la stratégie d’attractivité pour les administrations et les investisseurs.
Face aux défis liés à l’urbanisation rapide et au manque d’infrastructures modernes, cette mission constitue une source d’inspiration concrète pour la RDC. Kinshasa et Kalemie pourraient tirer parti d’approches plus intégrées et planifiées pour leur transformation urbaine.
Au cours d’une cérémonie importante tenue à Hilton Hôtel de la Gombe, Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, a procédé, lundi 7 juillet 2025, au baptême du livre du journaliste congolais Guylain Tshibamba, intitulé « Stratégie pour mettre fin aux agressions militaires en RD Congo ».
Édité aux éditions L’Harmattan, cet ouvrage de 166 pages relate l’histoire des conflits interminables en République Démocratique du Congo depuis 1994. Il souligne que la RDC fait face à des agressions militaires persistantes, principalement orchestrées par le Rwanda, sous couvert de rébellions telles que celle du M23.
Cet ouvrage plonge le lecteur au cœur d’une réalité tragique et complexe, où l’histoire, la géopolitique et les enjeux de défense s’entrelacent. L’auteur y dévoile les mécanismes insidieux de la guerre d’agression et les souffrances infligées aux populations. S’appuyant sur des rapports d’organisations internationales et des témoignages, il met en lumière les atrocités commises et appelle à une mobilisation collective pour défendre l’intégrité territoriale de la RDC.
Au-delà du constat alarmant, Guylain Tshibamba propose des réponses stratégiques innovantes pour mettre fin à cette spirale de violence. En articulant une vision claire de la défense nationale, il préconise une révision des doctrines militaires et un renforcement des capacités congolaises.
Indispensable éclairage sur les défis contemporains de la RDC, ce livre, qui décrit les crimes commis par le mouvement du 23 mars (M23), est un appel à l’action pour tous ceux qui croient en la paix et en la justice. Sa sortie coïncide avec la signature de l’accord de paix de Washington entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, le 27 juin dernier, devant le chef de la diplomatie américaine et entérinée par le Président américain Donald Trump.
Pour le ministre de la Communication et Médias, l’auteur a posé les diagnostics qui, sans nul doute, profiteront également à la montée en puissance des Forces armées de la République Démocratique du Congo.
« Nous avons un pays de 2 355 410 km², qui a presque 11 000 km de frontières. Nous avons 100 millions d’habitants. Nous devons avoir un minimum d’une armée qui compte un million de soldats. Parce qu’il faut assurer la sécurité de nos frontières et la sécurité de nos ressources. Mais c’est une armée qu’il faut bâtir, et je pense que, dans le cadre de cet ouvrage, Guylain Tshibamba a le courage de poser les diagnostics. Parce que, bien au regard de l’héritage que nous avons trouvé en termes de structuration de l’armée », a déclaré le ministre.
Il estime qu’une armée forte signifie investissement, recrutement, formation, équipement, et que c’est l’ambition que le Président Félix Tshisekedi porte pour les FARDC. S’agissant de l’accompagnement du gouvernement congolais dans la promotion de cet ouvrage, le ministre Muyaya a répondu en ces mots :
«Il est important que ceux qui sont intéressés par la situation actuelle lisent cet ouvrage parce qu’il donne un aperçu et permet aussi d’éclairer l’opinion.»
Guylain Tshibamba est journaliste et expert en stratégie et défense, diplômé du prestigieux Collège des hautes études de stratégie et de défense (CHESD). En tant que CEO et fondateur de l’agence de communication institutionnelle ICÔNES Créa & Stratégies, ainsi que du bureau conseil, expertise et croissance ALL IN ONE, il allie ses compétences en communication aux enjeux cruciaux de la défense nationale.
Il sied de signaler que cet ouvrage a été publié depuis le jeudi 8 mai 2025 et est disponible en version électronique sur Amazon et d’autres plateformes digitales de vente de livres, ainsi que physiquement dans plusieurs librairies en France et ailleurs, mais également dans plusieurs rayons des hypermarchés et supermarchés de la RDC. Il évoque plusieurs thématiques importantes, notamment le droit, la politique, l’économie, les relations internationales, la géopolitique et la stratégie.
La Pros.
Discours de Présentation de mon Livre
«Stratégie pour mettre fin aux agressions militaires en RDCONGO :
M23 le conflit de trop ! »
Mesdames et Messieurs,
Distingués Invités,
Chers Excellences
Avant d’entrer dans le vif du sujet, je vous invite à porter votre attention sur cette vidéo qui résume notre tragédie collective.
(Vidéo projetée)
Cette vidéo, que vous venez de visionner, est un cri du cœur, un cri de colère qui résonne dans l'âme profonde de chaque Congolais, de chacun d’entre nous…
1. Le refus de l’oubli
(J’aimerais que nous puissions dire ensemble le refus de l’oubli)
Cette vidéo nous rappelle que nous ne pouvons pas, nous ne devons pas oublier les trois décennies de guerre qui ont ravagé et continuent de ravager notre terre.
Plus de 10 millions de morts, plus de 7 millions de déplacés internes. Chaque chiffre que j’énonce ici représente une vie, une histoire, une douleur incommensurable.
Le viol, cet acte barbare devenu arme de guerre, a détruit des vies et des familles. Une femme est violée toutes les 30 minutes à l’Est de notre pays. Ce fléau nous touche tous !
Les cris des victimes interpellent chaque jour nos consciences.
Voilà pourquoi, nous ne devons pas nous réfugier dans une amnésie commode, car seule une action pensée peut mettre fin aux souffrances de nos compatriotes et à l’humiliation de notre pays.
Une réponse stratégique à l’infiltration
Ce livre, tiré de mon mémoire de la 7e spéciale du Collège de Haute Étude des
Stratégie et de Défense « Stratégie pour mettre fin aux agressions militaires en RDCONGO : M23 le conflit de trop ! », est une réponse stratégique, longuement mûrie, pour peaufiner notre système de défense.
Nous avons perdu des pans importants de territoires dans les provinces du NordKivu et du Sud-Kivu. Il y a eu des anomalies constatées : des traîtrises, des détournements des fonds, voire des actes de désertions...
Il ne faut pas croire qu’il est aisé de mettre fin à ces comportements déplorables, si on ne recherche pas les racines profondes de cet état des choses.
Ainsi, toute réflexion stratégique, qui veut atteindre l’efficience, ne se contente pas d’analyses étriquées dans le temps et l’espace. Nos problèmes cruciaux en matière de défense nationale plongent leurs racines très loin.
Nous n’avons pas su construire une armée républicaine et patriotique parce que le lien incestueux entre la Force Publique coloniale et nos armées congolaises -ANC, FAZ, FARDC- n'a jamais été rompu.
Il n’y a pas eu de rupture idéologique dans la formation de nos soldats. Au temps de la Force Publique, l’armée était un instrument de répression de la population civile. (Mu civil aza masuwa nayo)
De régime en régime, il n’y a pas encore eu une césure idéologique claire et affirmée.
D’où de nombreux accrochages entre les Wazalendos et les FARDC, sans parler des bavures dont nos soldats se rendent coupables à de nombreuses occasions.
A côté de ce problème, notre armée est aussi fortement infiltrée à travers un processus continu et pensé de nos ennemis.
Il y a eu plusieurs tentatives d’exfiltrer les brebis galeuses, mais les résultats sur le terrain militaire nous obligent à reconnaître que c’est encore très insuffisant.
Construire une nouvelle armée et dissoudre les FARDC nous semble la seule solution réaliste et efficiente.
Création de la Grande et Héroïque Armée Congolaise
La création de la Grande et Héroïque Armée Congolaise partira d'une Gendarmerie Hybride Multi-Tâches Tout Terrain (GH/MT-TT).
Composée elle-même de plusieurs Gendarmeries spécialisées, cette unité d’élite sera le fer de lance de notre armée, regroupant des soldats motivés, formés et équipés pour faire face à toutes les menaces.
Le choix du Gendarme n’est pas fortuit. Il s’agit de mettre l’accent sur le côté citoyen et républicain du nouveau combattant congolais.
Financement de la nouvelle armée
Les fonds nécessaires peuvent être mobilisés de manière transparente et rigoureuse, par exemple à partir des ressources minières et des contributions de la diaspora.
Il est temps de réformer notre budget de défense pour qu’il atteigne au moins 20% du budget national, afin que la sécurité devienne une priorité nationale.
Nous devons également sensibiliser notre population à l’importance de cette armée. Chaque Congolais doit sentir qu'il a un rôle à jouer, non seulement en tant que citoyen, mais aussi en tant que défenseur de notre patrie.
Appel à l’action
Nous devons maintenant agir.
Le livre propose des stratégies concrètes pour mettre fin à ces agressions militaires.
Gagner la paix
Il est impératif de bâtir un consensus national autour d'une nouvelle vision de la paix, qui ne saurait être un don de la nature. Il n’y pas de paix durable sans victoires militaires et aussi sans justice pour les victimes.
Cela signifie que nous devons dénoncer les atrocités, documenter les violations et sanctionner les responsables.
Par ailleurs, “gagner la paix” implique également de réformer notre armée, de créer une Grande et Héroïque Armée Congolaise.
Ce projet n’est pas une simple idée, elle se traduit par des actions concrètes et mesurables développées dans ce livre.
Nous devons, non seulement investir massivement dans notre système de défense, mais aussi faire du secteur de la défense nationale, l’axe majeur de toute notre stratégie de développement économique.
Tous les secteurs d’activité doivent avoir un lien avec la préoccupation défense nationale.
Au vus des enjeux d’aujourd’hui et de demain, si nous voulons survivre devons considérer l’industrie de la défense comme la priorité des priorités.
Mesdames, Messieurs, chers Excellences
La guerre qui se déroule actuellement n’est pas seulement une affaire militaire ; C’est une question existentielle par conséquent, c’est un défi qui concerne tous les Congolais.
La paix et la sécurité ne peuvent être assurées que par une mobilisation collective.
C’est un appel à l’action, un appel à la solidarité de chaque citoyen, car ensemble, nous avons le pouvoir de changer le cours de notre histoire. Je nous appelle à nous engager, à nous lever contre l’inacceptable.
Ensemble, refusons l’oubli et appelons à l’action.