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En réaction au coup d'Etat manqué du Général Tshiwewe : Le Collectif pour l'UDPS Originelle disposé à prêter son expertise au Président Tshisekedi !

 Comme il fallait s'y attendre, le Collectif Pour l'UDPS Originelle, structure autonome du Parti, a réagi à sa manière contre le coup d'Etat manqué du Général Christian Tshiwewe. Dans une déclaration politique datée du 18 juillet 2025, le Coordonnateur National du Collectif, Monsieur Felly Fwamba Mubalamate, demande au Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo de faire appel désormais aux cadres et membres de l'UDPS pour l'accompagner comme collaborateurs pour le reste de son mandat. Ci-dessous, le texte intégral de la Déclaration Politique du Collectif.

DECLARATION POLITIQUE

Le Collectif Pour l’UDPS Originelle qui suit, avec une attention particulière, la situation politique et sécuritaire du pays caractérisée par les actes ignobles de trahison et de félonie dans l’entourage du Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, réagit à travers la présente Déclaration Politique.

1. Le Collectif Pour l’UDPS Originelle salue l’ouverture du Président de la République, Chef de l’Etat à l’égard des Congolaises et des Congolais de tous horizons qu’il a appelés à ses côtés pour L’accompagner tout au long de ses deux mandats depuis 2019, preuve irréfutable de sa contribution dans l’affermissement de la cohésion nationale.

2. Le Collectif Pour l’UDPS Originelle fait remarquer que cette ouverture combien salutaire pour le pays a causé un énorme tort aux Cadres et membres de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, en sigle UDPS, son propre parti, en s’entourant des anciens tortionnaires mobutistes et kabilistes aujourd’hui aux premières loges de son pouvoir au dépens des ayants droit naturels de l’UDPS qui se sont sacrifiés 37 ans durant.

3. Le Collectif Pour l’UDPS Originelle ne peut pas s’étonner du retournement de la veste constaté dans le chef des mobutistes et des kabilistes peu fiables actuellement invités au festin du pouvoir udépésien en montant des complots et des cabales contre leur Bienfaiteur.

4. Le Collectif Pour l’UDPS Originelle condamne tous les auteurs de la tentative du coup d’Etat du traitre Christian Tshiwewe, heureusement étouffé dans l’œuf, qui, à l’instar de Brutus, viennent de cracher dans la main qui les a nourris depuis six ans. Le Collectif met dans le même sac que tous les comploteurs militaires, tous les auteurs des détournements et des actes de corruption qui ternissent aussi l’image de l’UDPS dans toute sa diversité ainsi que l’image de marque du Président de la République, Chef de l’Etat.

5. Le Collectif Pour l’UDPS Originelle demande au Camarade Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO de s’appuyer désormais sur les Cadres et Membres de la grande famille UDPS afin de L’accompagner pour le reste de son mandat.

Autrement dit, le Collectif Pour l’UDPS Originelle estime que le temps a sonné pour que le Président de la République, Chef de l’Etat recoure enfin à tous les Cadres et Membres de l’UDPS expérimentés et chevronnés qu’Il avait malheureusement laissés sur le bord du chemin de son mandat.

Fait à Kinshasa, le 18 Juillet 2025

LE COORDONNATEUR NATIONAL

Felly Fwamba Mubalamate

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RDC-USA : Félix Tshisekedi consacre un pari majeur en matière d’exploitation minière !

Au niveau de la Cité de l’Union africaine, le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a présidé, la semaine qui vient de s’achever, la cérémonie de signature d’un accord de principe entre le gouvernement congolais et l’entreprise américaine Kobold Metals sur l’exploration minière en République Démocratique du Congo (RDC).

C’est le ministre congolais des Mines, Kizito Pakabomba et le Directeur général de Kobold Metals en RDC, Benjamin Katabuka, qui ont signé à la signature de cet accord qui scelle un partenariat stratégique visant à ouvrir la voie aux investissements américains dans le secteur. Cette signature a eu lieu en présence de l’ambassadrice des USA en RDC.

Saluant la signature de cet accord, le représentant de Kobold Metals en RDC a précisé que cela s’inscrit dans le cadre des accords entre les États-Unis d’Amérique (USA) et la RDC pour la paix et la prospérité. « Nous espérons que cette porte qui est ouverte par le gouvernement congolais pour les investissements américains va nous conduire à d'autres investissements des USA en RDC », a déclaré M. Katabuka.

Selon le DG de l’entreprise américaine, l’accord signé va s’exécuter en trois volets essentiels : « l'entreprise s'engage à venir investir au Congo dans la numérisation des données géologiques, l'exploitation en utilisant la technologie assez avancée notamment l'intelligence artificielle et le développement minier de projet de lithium qui se situe à Manono, dans la province du Tanganyika ».

M. Katabuka a indiqué que la RDC a énormément des données géologiques qui ne sont pas exploitées pour l'intérêt du pays. Il a fait savoir que Kobold Metals veut venir financer la numérisation desdites données afin de les rendre accessibles à tout le monde pour attirer les investissements au Congo dans le secteur minier. Dans cette perspective, il a promis que Kobold Metals va déposer prochainement les demandes de permis de recherche sur de vastes étendues de terre, à l’aide de la technologie américaine.

« Le gouvernement congolais nous soutient dans l'initiative que nous avons lancée parce que c'est un jugement qui fait l'objet de plusieurs litiges au niveau des tribunaux et les instances d'arbitrage », a souligné le Directeur général Benjamin Katabuka.

L’entrepreneur congolais a affirmé que l'objectif de Kobold Metals est d’engager plus de Congolais, de les former, de les rémunérer et de participer aussi à la construction des infrastructures pour le bien-être de la population.

La Pros.

 

 

RDC-USA : Félix Tshisekedi consacre un pari majeur en matière d’exploitation minière !
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RDC : Voici les 10 erreurs de la Gouvernance Suminwa et comment y remédier !

(Par Amédée Mwarabu)

« Un pays qui n’avance pas recule ». Tel est le triste sort de la République démocratique du Congo, où le développement reste un mirage lointain, presque irréel. Les gouvernements se succèdent, les promesses aussi, mais la RDC demeure fermement ancrée dans le peloton des pays les moins avancés du monde. Infrastructures défaillantes, chômage massif dangereusement chez les jeunes, insécurité alimentaire persistante, corruption endémique, finances publiques captives d’institutions budgétivores, absence d’innovation en matière de gouvernance, sans oublier la présence durable de groupes armés : autant de plaies béantes qui continuent d’handicaper le Congo de Lumumba, 65 ans après son indépendance. Face à ces défis, le Président Félix Tshisekedi semble avoir misé sur le mauvais cheval. Le gouvernement dirigé par Judith Suminwa, première femme à occuper ce poste, peine à convaincre. Il ne semble ni porteur d’une vision audacieuse, ni capable d’apporter des réponses concrètes aux urgences du pays. Pis encore, la Première ministre n’a tiré aucune leçon des échecs de ses prédécesseurs alors même que le chef de l’État, en quête d’une rupture historique avec trois décennies d’humiliation et de prédation, lui offre une opportunité rare de redresser le cap. Finances & Entreprises dresse, en dix points, les principales erreurs de gouvernance commises par l’équipe Suminwa. Des erreurs qui freinent dangereusement l’élan du pays et risquent de priver le Président Tshisekedi des résultats qu’il devra présenter aux Congolais d’ici la fin de son second mandat, en 2028.

  1. Incapacité à réduire réellement le train de vie de l’État

 L’une des attentes les plus pressantes vis-à-vis du Gouvernement Suminwa était claire : donner enfin un coup d’arrêt à la gabegie budgétaire des institutions publiques. Mais le constat est sans appel : la promesse de réduction du train de vie de l’État reste un mirage.

Dans le budget rectificatif 2025, les coupes opérées n’ont permis de dégager théoriquement que 1.079 milliards de CDF, soit 377 millions USD. Un effort jugé dérisoire par de nombreux experts, qui estiment qu’une démarche plus rigoureuse aurait pu générer au moins 1 milliard USD d’économies.

Pire encore, les institutions ne réduisent rien du tout : elles dépensent davantage. Selon le Plan d’engagement budgétaire (PEB) du ministère du Budget pour le 3ᵉ trimestre 2025, les dépenses de fonctionnement des ministères ont déjà atteint, au 17 juin, 4.019 milliards CDF (soit 1,405 milliard USD), contre des prévisions annuelles initiales de 3.038 milliards CDF, un dépassement de 980 milliards CDF (environ 343 millions USD). Et malgré cela, le ministre du Budget a osé accorder à la rubrique Frais de fonctionnement des ministères 690 milliards CDF supplémentaires pour la période juillet-septembre 2025.

Tout cela se passe alors que le président de la République prône un « effort de guerre ». Mais visiblement, cet appel n’a pas été entendu par son propre gouvernement. La réduction du train de vie des institutions, censée traduire cette mobilisation nationale, n’est qu’un exercice de communication sans traduction concrète dans les chiffres. Au contraire, tout indique qu’il y aura dépassement budgétaire en ce qui concerne les frais de fonctionnement des ministères et des institutions.

Ce débat n’est pas nouveau. Déjà avant Matata Ponyo, des voix s’élevaient pour dénoncer le luxe indécent dans lequel baignaient les institutions publiques, au mépris des urgences sociales. Aujourd’hui encore, ces dépenses courantes, fonctionnement, rémunérations, avantages, absorbent l’essentiel du budget national, au détriment des investissements productifs, de l’éducation, de la santé, et surtout, de la défense nationale.

La Gouvernance Suminwa avait une occasion historique de rompre avec cette dérive chronique. Une réduction drastique des charges de fonctionnement aurait envoyé un signal fort : celui d’un État qui choisit l’efficacité et la responsabilité budgétaire dans un contexte d’insécurité aiguë. Hélas, les faits démontrent l’inverse : les ressources de la République continuent de servir des appareils bureaucratiques gloutons, alors même que l’armée, les hôpitaux, les écoles et les agriculteurs attendent.

  1. En temps de guerre, aucun signal fort ni rupture stratégique

A l’heure où la RDC fait face à une guerre d’agression manifeste, le gouvernement devrait être la locomotive de la résistance nationale. Pourtant, le Gouvernement Suminwa est resté sourd au ton grave et au cap clair fixé par le président Tshisekedi dans son discours historique du 29 janvier 2025, prononcé au lendemain de la chute de Goma.

Ce discours, qui appelait à une mobilisation générale des Congolais pour une nouvelle ère de paix et de prospérité, exigeait une réponse gouvernementale à la hauteur de l’urgence nationale : refondation de l’État, réarmement moral et matériel de l’armée, réforme profonde de la justice, et réorientation des politiques économiques vers l’effort de guerre. Il n’en fut rien.

Hormis quelques mesures symboliques, dont la très contestée « réduction du train de vie » et le doublement des salaires des militaires et policiers, rien dans l’action du gouvernement n’a changé. La Gouvernance Suminwa d’avant la perte de Goma et Bukavu est restée strictement la même après. Aucune révision stratégique, aucune montée en puissance, aucune rupture.

Or, face à l’humiliation nationale que constitue l’occupation de deux grandes villes de l’Est, ce gouvernement avait le devoir d’agir avec fermeté et clairvoyance : renforcer les capacités militaires de la RDC, concilier urgence sécuritaire et viabilité budgétaire, mettre l’économie sur un pied de guerre, et restaurer la crédibilité de l’État sur la scène internationale. Rien de cela n’a été entrepris.

Car tout le monde le sait : on ne défend pas un pays avec des slogans, mais avec une armée professionnelle, bien équipée, et soutenue par une économie résiliente. Sur ce plan, la Gouvernance Suminwa a brillé par son inertie. Aucun plan économique d’urgence, aucune mobilisation de nouvelles ressources à la hauteur des enjeux, aucun effort réel pour tirer les leçons de 30 ans de prédation par le Rwanda et de sabotage systémique des ressources nationales.

Pire encore, au lieu d’augmenter le budget national 2025 pour répondre à l’urgence militaire, sociale et économique, le Gouvernement Suminwa a choisi de le réduire (dans le budget rectificatif 2025) pendant que des niches fiscales et douanières restent sous-exploitées, que la corruption continue de saigner les recettes publiques à blanc, et que des réformes structurelles attendues depuis longtemps dorment dans les tiroirs.

Ce choix traduit un manque d’ambition stratégique, mais surtout une incompréhension profonde du moment historique que traverse le pays. En refusant de transformer la crise en opportunité de refondation, le Gouvernement Suminwa a manqué son rendez-vous avec l’histoire.

 3. Jouir d’abord, penser au développement plus tard

La Gouvernance Suminwa donne l’impression d’avoir confondu gestion de l’État avec gestion d’un bien de jouissance immédiate. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les dépenses publiques sont massivement orientées vers le fonctionnement — c’est-à-dire vers la consommation bureaucratique — plutôt que vers des investissements structurants pour l’avenir du pays.

Durant les six premiers mois de l’exercice 2025, les dépenses globales de l’État ont atteint 15 569 milliards CDF, soit 5,445 milliards USD. Mais sur ce montant, seuls 1 134,8 milliards CDF (environ 396 millions USD) ont été alloués aux dépenses en capital, dont les investissements publics. Cela ne représente que 7,2 % du total des dépenses — une part dérisoire dans un pays où tout est à construire : routes, hôpitaux, écoles, énergie, réseaux de communication.

Pourtant, dans le budget 2025, le gouvernement s’était engagé à investir jusqu’à 7,1 milliards USD. Or, en six mois, il n’a même pas atteint le seuil de 500 millions consacrés aux projets d’investissement. À ce rythme, l’objectif annuel est voué à l’échec, à moins d’un sursaut inédit et peu probable.

Ce déséquilibre traduit une philosophie dangereuse : la priorité n’est pas donnée au développement, mais à l’entretien du train de vie de l’État, aux salaires, aux avantages, aux frais de mission, aux privilèges d’une classe dirigeante déconnectée des réalités du pays.

Plutôt que d’investir dans l’avenir de la nation, la Gouvernance Suminwa continue de pomper les maigres ressources de l’État pour satisfaire les besoins immédiats de l’appareil administratif. Une logique de court terme, hédoniste, qui condamne le pays à l’immobilisme.

4. Une gouvernance sans ambition, portée par des projets à faible impact

L’un des signes les plus alarmants de la Gouvernance Suminwa est son manque flagrant d’ambition stratégique. Face aux défis gigantesques de la RDC, les projets lancés jusque-là sont, au mieux, symboliques ; au pire, anecdotiques. À croire que le gouvernement navigue à vue, sans vision de transformation structurelle du pays.

Exemple emblématique : la création d’une Compagnie nationale d’aviation (Air Congo) avec deux avions en leasing. Oui, dans un pays de près de 100 millions d’habitants, qui dispose de moins de cinq compagnies aériennes fonctionnelles, l’État congolais n’a pas été en mesure d’acquérir ne serait-ce que cinq avions sur fonds propres. Une image affligeante de dépendance, qui tranche avec les besoins logistiques urgents du pays en matière de connectivité aérienne.

Et pourtant, sur le même exercice budgétaire 2024, 288 millions USD ont été engloutis dans les frais secrets de recherche, dont 217 millions en dépassement budgétaire. La contradiction est choquante : l’argent existe, mais il est affecté à des postes opaques, plutôt qu’aux projets structurants.

Autre illustration, le Programme de Développement Local des 145 territoires (PDL 145T), censé être l’un des piliers de la vision présidentielle de développement à la base. Depuis l’arrivée de la cheffe du gouvernement, ce programme bat de l’aile. Pire : depuis octobre 2024, seuls 59 millions USD ont été affectés au PDL 145T, une goutte d’eau dans l’océan des besoins. Voilà qui a poussé le président de la République à lancer un ultimatum pour rappeler l’urgence d’achever la première phase du programme avant le 31 décembre 2025.

Et que retient-on de consistant en RDC dans l’année 2024 côté réalisations ? L’inauguration du Centre culturel et des arts de l’Afrique centrale, un bâtiment certes prestigieux, mais financé intégralement par la Chine. Pendant ce temps, alors que le gouvernement Sama II expédiait les affaires courantes au premier semestre 2024, l’équipe Suminwa n’a initié aucun grand chantier dans sa première année d’actions.

En somme, à défaut d’initiatives audacieuses, la Gouvernance Suminwa s’enferme dans la médiocrité du symbolique. Là où le pays attend des projets d’envergure capables de redonner confiance, stimuler l’économie et créer des emplois, elle propose des gadgets institutionnels et des effets d’annonce.

  1. Aucune innovation : un gouvernement enfermé dans les sentiers battus

Le budget national de la RDC est très largement en deçà des besoins réels d’un pays-continent confronté à des défis structurels massifs. Et pourtant, la Gouvernance Suminwa se montre incapable de penser hors des cadres établis.

Selon les estimations officielles et des partenaires techniques, la mise en œuvre du Plan d’industrialisation exigerait 58 milliards de dollars. Atteindre un taux d’électrification de 100 % nécessiterait 66 milliards de dollars. Moderniser les 58 000 km de routes d’intérêt national demanderait 60 milliards de dollars, et relancer les entreprises publiques exigerait au moins 8 milliards de dollars. Juste ces quatre projets structurants nécessitent donc un financement de près de 190 milliards de dollars. La question cruciale est évidente : où trouver de telles ressources ?

Tout gouvernement sérieux devrait faire de la mobilisation de ces financements, à la fois internes et externes, sa priorité absolue. Cela suppose d’innover, de réformer, de convaincre, de sortir des logiques bureaucratiques et de s’inscrire dans une dynamique proactive. Il faudrait revoir la fiscalité, rationaliser les régimes douaniers, attirer des capitaux privés, structurer de véritables partenariats public-privé, et surtout canaliser l’immense potentiel minier de la RDC vers des objectifs nationaux. Mais rien de cela n’émerge de la Gouvernance Suminwa. Ni ambition, ni imagination, ni audace.

Dans l’affectation des ressources, même immobilisme : l’argent de l’État continue d’alimenter les rouages traditionnels d’un État de consommation, au lieu d’être orienté vers les secteurs qui génèrent de la croissance et de l’emploi, la santé, l’éducation, l’énergie, les infrastructures, l’agro-industrie.

La RDC a besoin d’un gouvernement capable de changer de paradigme, de rompre avec la gestion comptable et d’embrasser une vision de transformation. Ce n’est clairement pas le cas aujourd’hui.

A force de piétiner pendant que ses voisins innovent, la RDC continue de s’enliser. Et la Gouvernance Suminwa, faute d’innovation, de courage politique et de stratégie économique, condamne le pays à tourner en rond, au lieu d’enclencher enfin la marche du progrès.

  1. Aucune politique sérieuse pour l’emploi des jeunes : une bombe sociale ignorée

La RDC est un pays jeune, extrêmement jeune. Des millions de Congolais, notamment à Kinshasa, errent sans emploi, sans formation, sans alternative crédible. Cette masse de la jeunesse livrée à elle-même est une bombe à retardement, surtout dans un contexte de crise sécuritaire, économique et institutionnelle. Ce qui devrait être la plus grande richesse du pays, sa jeunesse, devient peu à peu son talon d’Achille, faute d’une vision claire et audacieuse de l’exécutif.

Le Service national (SN), dans sa forme actuelle, ne fait que sauver les apparences. Il ne compte qu’à peine 5 000 jeunes bâtisseurs, engagés dans des activités utiles comme l’agriculture, la menuiserie ou la maçonnerie. Leur travail est louable, mais largement insuffisant pour un pays de plus de 100 millions d’habitants. À ce rythme, on ne fait que saupoudrer un problème qui exige une réponse de masse. Ce qu’il faudrait, c’est un Service national repensé, redimensionné, doté de ressources et de moyens pour absorber au moins un million de jeunes, les former, les équiper et les déployer dans les secteurs porteurs clés.

Enrôler massivement la jeunesse dans un Service national productif axé sur l’agriculture, les BTP, la reforestation, la production artisanale, les services publics de proximité permettrait non seulement de réduire le chômage, mais aussi de répondre aux urgences du pays : par exemple, lutter contre l’insécurité alimentaire qui touche près de 28 millions de Congolais ou encore amorcer l’autosuffisance alimentaire à l’échelle nationale.

Mais pour cela, encore faut-il une volonté politique ferme, une coordination gouvernementale intelligente, et surtout une rupture avec l’indifférence actuelle. Le Gouvernement Suminwa n’a pas saisi l’enjeu stratégique de cette génération désœuvrée. En n’ayant ni politique ambitieuse d’emploi, ni plan de formation de masse, ni mécanisme inclusif pour mobiliser les jeunes, il abandonne une ressource essentielle à l’errance et à la frustration, avec les conséquences que l’on imagine aisément.

  1. Incapable d’augmenter le SMIG, même d’un seul dollar

Dans un pays où le coût de la vie ne cesse de grimper, où l’inflation ronge les salaires et où la pauvreté reste massive, la question du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) est un enjeu vital. Pourtant, sous la Gouvernance Suminwa, aucune avancée n’a été enregistrée. Pas un seul dollar n’a été ajouté au niveau du SMIG, qui reste bloqué à 5 dollars par jour depuis 2017.

Il faut rappeler que c’est sous le gouvernement Bruno Tshibala que le SMIG avait été revu à la hausse, passant de 1,03 à 5 dollars par jour. Un bond qui, malgré ses limites, traduisait au moins une volonté politique de répondre à la détresse salariale. Mais depuis, silence radio. Et l’équipe actuelle, malgré les discours sur l’amélioration des conditions de vie, n’a pas été capable de franchir le moindre palier à ce jour.

Le contraste est cruel : le président de la République a fait de l’amélioration du quotidien des Congolais la priorité de son second mandat, mais son gouvernement, censé traduire cette ambition en actes, échoue à poser même un geste symbolique, comme rehausser d’un dollar le salaire minimum légal. Cela en dit long sur les limites, sinon l’impuissance, de la Gouvernance Suminwa.

Comment prétendre lutter contre la pauvreté, relancer le pouvoir d’achat et construire une économie résiliente si le socle même de la dignité salariale reste figé dans le passé ? Ce blocage témoigne non seulement d’un manque de vision, mais aussi d’un désintérêt flagrant pour les travailleurs congolais les plus précaires, qui continuent de survivre avec des salaires indignes.

  1. Aucun geste de compassion : ni envers les déplacés, ni envers les blessés de guerre

Depuis l’occupation de Goma en janvier puis de Bukavu en février 2025, un fait choque et indigne : la Première ministre n’a effectué aucune visite dans les camps de déplacés internes, ni auprès des réfugiés congolais, ni même dans les hôpitaux où sont soignés les militaires blessés au front. Dans un pays meurtri, confronté à une guerre d’agression, cette absence de proximité humaine, de compassion publique et de leadership symbolique en dit long sur la distance qui sépare le sommet de l’État des souffrances réelles de la population.

Il est difficilement concevable qu’après l’appel solennel à la mobilisation lancé par le président de la République dans son discours du 29 janvier 2025, la cheffe du Gouvernement n’ait manifesté aucun geste de solidarité visible envers les victimes directes de la guerre. Aucune présence dans les provinces touchées, aucun déplacement dans les zones d’accueil des déplacés internes, aucun mot adressé aux soldats blessés, parfois mutilés, qui ont tout sacrifié pour défendre l’intégrité du territoire national.

Pourtant, les témoignages sont accablants. Des milliers de Congolais, chassés de leurs foyers par les combats, se sont réfugiés au Burundi, tandis que des zones entières du Nord et du Sud-Kivu hébergent aujourd’hui des familles déplacées dans une détresse extrême. À Kinshasa même, des soldats blessés de guerre attendent une reconnaissance, un regard, une visite, ne serait-ce que symbolique. Mais la Première ministre est restée muette, absente, insensible.

En avril 2025, une délégation de députés nationaux issus des provinces sous occupation a déposé entre les mains de la Première ministre un mémorandum alarmant sur la situation des réfugiés congolais au Burundi. Le rapport évoquait des cas de malnutrition aiguë, d’épidémies de paludisme, de rougeole, de choléra, et des femmes accouchant sans aucune assistance médicale. « Nous avons beaucoup insisté sur l’accompagnement de nos frères et sœurs qui ont fui la guerre », déclarait alors Dr Léon Kabamba Ngombe, chef de la délégation. Rien n’y fit : aucune réaction concrète, aucun déplacement de la cheffe du Gouvernement.

Ce silence, cette inaction, sont lourds de sens. Ils illustrent non seulement une déconnexion grave entre le pouvoir et le peuple, mais aussi une faillite morale dans l’exercice du leadership. En refusant d’incarner la solidarité nationale dans l’épreuve, la Gouvernance Suminwa trahit les attentes d’un pays qui attend bien plus qu’une simple gestion administrative : il attend de l’humanité, de la proximité, du courage.

  1. Une réponse timide face à la menace persistante des Kuluna à Kinshasa

A Kinshasa, les Kuluna, ces groupes de jeunes armés de machettes semant la terreur dans les quartiers populaires, continuent d’imposer leur loi. Et pour cause : le Gouvernement Suminwa ne s’est pas donné les moyens de traiter cette menace à la hauteur de sa gravité. La réponse sécuritaire reste superficielle, limitée à des opérations de façade, sans stratégie de fond ni investissement conséquent.

La réalité est simple : tant que la lutte contre les Kuluna ne bénéficiera pas d’un engagement politique fort et de ressources substantielles, l’insécurité urbaine continuera d’empoisonner la vie quotidienne des Congolais. Il ne suffit pas de déployer quelques patrouilles. Il faut former, équiper et déployer durablement des unités spécialisées, capables de sécuriser les zones les plus touchées. Et surtout, il faut aller au-delà du tout-répressif.

Car le véritable robinet qui alimente les rangs des Kuluna, c’est le chômage de masse et l’absence d’alternatives viables pour des milliers de jeunes désœuvrés. Livrés à eux-mêmes, sans emploi, sans formation, sans avenir, ces jeunes deviennent les proies faciles du désespoir et de la violence. Ils ne choisissent pas la machette par goût du sang, mais par défaut de perspectives. Et face à cela, la Gouvernance Suminwa n’a proposé aucun plan structurant, aucun programme crédible de réinsertion, aucun projet de formation ou d’emplois adaptés.

C’est donc un double échec : échec sécuritaire parce que la menace persiste, et échec social parce que l’origine du problème reste intacte. En étant chiche sur les moyens à mobiliser, en minimisant le phénomène, le gouvernement ne fait que laisser pourrir une situation explosive, avec un risque croissant de chaos urbain, de radicalisation, voire de récupération politique.

La sécurité des citoyens, notamment dans la capitale, ne peut être reléguée au second plan. Elle est un préalable à toute promesse de développement ou de cohésion sociale. Et en fermant les yeux sur les Kuluna, la Gouvernance Suminwa tourne le dos à cette exigence élémentaire.

  1. Quand la Première ministre choisit le jet privé face à l’appel à la sobriété

Le 31 janvier 2025, au lendemain de l’occupation de Goma par les forces rwandaises et leurs supplétifs du M23, le président de la République réunissait le Conseil des ministres pour rappeler à tous l’ampleur du moment historique. Il lançait un appel solennel à la sobriété, insistant sur le devoir de chaque institution et de chaque responsable d’adopter un comportement exemplaire pour accompagner l’effort de guerre. L’heure était à la mobilisation, à la retenue, à la discipline. C’était, disait-il, le temps de la nation, pas celui des privilèges.

Mais cet appel n’a manifestement pas trouvé écho au sein même du gouvernement. La Première ministre Judith Suminwa a continué à utiliser des jets privés pour ses déplacements internes, en totale contradiction avec le message présidentiel. Le cas le plus flagrant fut son voyage Kinshasa–Matadi début avril 2025 : une distance tout à fait accessible par la route ou via des vols réguliers, mais qu’elle a préféré parcourir en avion privé, aux frais du contribuable.

Ce choix, au-delà de son coût excessif, envoie un signal désastreux. Il alimente l’image d’un pouvoir déconnecté, insensible à l’effort collectif exigé des citoyens, surtout dans un pays où les militaires manquent de moyens, où les déplacés vivent dans la misère, et où les finances publiques sont sous tension. Comment demander des sacrifices à la nation quand le sommet de l’exécutif refuse d’en faire le moindre ?

Dans un contexte où les institutions de la République sont régulièrement critiquées pour leur train de vie dispendieux, ce type de comportement ne fait qu’alimenter le ressentiment populaire. Et surtout, il décrédibilise le discours du chef de l’État, qui voit ses appels à la sobriété piétinés par ceux-là mêmes qui devraient en être les garants.

Ce manque d’exemplarité traduit un problème plus profond dans la Gouvernance Suminwa : l’incapacité à incarner l’esprit de responsabilité et de sacrifice qu’exige la situation actuelle du pays. Tant que les gestes symboliques, pourtant essentiels en période de crise, ne sont pas posés, le fossé entre le peuple et ses dirigeants continuera de s’élargir.

Comment y remédier ?

Redresser la barre est encore possible, mais cela exige un changement de posture radical au sommet de l’Exécutif. La Première ministre Judith Suminwa doit cesser de gouverner comme si elle disposait d’un mandat technique déconnecté des souffrances quotidiennes du peuple. Son action devrait être recentrée autour de trois priorités cardinales : restaurer l’autorité de l’État à travers une armée forte et dissuasive, remettre la jeunesse congolaise au travail à travers des programmes de formation et d’enrôlement massifs, et relancer l’investissement public productif dans les secteurs essentiels comme l’agriculture, l’éducation, la santé et les infrastructures.

Ce recentrage exige une discipline budgétaire ferme, non pas dans le sens de coupes symboliques, mais dans l’orientation stratégique des dépenses vers ce qui peut vraiment transformer le quotidien des Congolais.

Sous n’importe quel ciel, la raison d’être d’un gouvernement est de protéger et de servir. Cela passe par l’écoute des cris silencieux d’un peuple désabusé, par des gestes de solidarité visibles et sincères, et par une volonté politique affirmée de bâtir un État qui fonctionne pour les siens, non pour une élite administrative.

La RDC n’a pas besoin de promesses : elle a besoin d’actes forts, portés par une vision de long terme, ancrée dans la dignité, la justice sociale et l’efficacité économique. Pour y parvenir, le gouvernement doit sortir des sentiers battus, oser des réformes structurelles audacieuses, et surtout, assumer une gouvernance de rupture : moins de privilèges, plus de résultats. Voilà la seule voie possible pour ne pas trahir l’espoir d’un peuple qui, malgré tout, continue de croire à un avenir meilleur.

RDC : Voici les 10 erreurs de la Gouvernance Suminwa et comment y remédier !
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Exposant les limites de l’Accord RDC-AFC/M23 signé à Doha, RDC : Pierre Anatole Matusila et l’ABAKO plaident pour la tenue d’un dialogue inclusif !

Dans une réaction officielle, l’Alliance des Bâtisseurs du Kongo (ABAKO), par la voix de son Président Général Pierre Anatole Matusila, réagit fermement à la Déclaration de principes signée entre le Gouvernement de la RDC et l’AFC/M23. Si elle reconnaît en ce texte une tentative d’alignement partiel sur la Résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies, l’ABAKO en souligne les limites structurelles : absence de force contraignante, personnalisation juridique dangereuse d’un groupe armé, mise à l’écart des autres composantes nationales et report injustifié des réformes de fond. Pour l’ABAKO, cette déclaration ne saurait constituer une solution durable tant qu’elle exclut les forces politiques non armées, la société civile et les patriotes engagés dans la défense du territoire. Le parti met en garde contre les risques de partition du pays et l’apparition de nouveaux foyers de tension, et appelle à un dialogue réellement inclusif, comme préconisé par la CENCO et l’ECC, pour éviter que la crise ne devienne irréversible. Plus que jamais, estime-t-il, la paix en RDC dépend de la volonté politique d’écouter toutes les voix.

 

REACTION DE L’ABAKO SUR LA DECLARATION DE PRINCIPES SIGNEE ENTRE LA RDC ET AFC/M23

Le texte signé entre le Gouvernement congolais et l’AFC/M23 en sept points est intitulé Déclaration de principes, en appui au processus de paix, devant conduire à un accord global. La déclaration de principes n’est qu’une étape mais ne constitue nullement le règlement de ce conflit. Son contenu reprend en résumé les points suivants :

  • Le respect des principes fondamentaux contenus dans la Constitution de la RDC, la Charte de l’Union Africaine, la Charte des Nations unies et ses résolutions pertinentes qui garantissent la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation et qui constituent le socle d’une paix durable.
  • Le renforcement de la cohésion nationale par le dialogue pour tout règlement des conflits et en renonçant à l’usage de la force et à tout discours déshumanisant.
  • L’engagement des parties prenantes à un cessez-le-feu ainsi qu’à ses corollaires notamment : le retour des réfugiés et déplacés internes dans leur milieu de vie.
  • Enfin, le lancement au plus tard le 8 Août des négociations qui s’attaqueront aux causes profondes du conflit devant aboutir, au plus tard le 17 Août, à un accord de paix.

Cette déclaration est une avancée en ce qu’elle constitue une réappropriation par les parties prenantes de certains termes de la Résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Elle renvoie malheureusement à plus tard l’application des dispositions fondamentales, prolongeant vainement les souffrances d’une population à l’agonie.

En négociant et en concluant à égalité avec l’AFC/M23, le Gouvernement de la RDC, par la connaissance de la belligérance, attribue à une partie non étatique aux négociations, une personnalité juridique internationale. La déclaration devient un instrument juridique conclu entre parties et les lie.

Mais, il ne suffit pas que les belligérants se mettent ensemble pour que soient réglées les causes endogènes de ce conflit. L’allusion au dialogue évoquée à l’alinéa 4 des « Principes généraux » et à l’alinéa Ier des « Mesures de confiance » concerne essentiellement le dialogue entre belligérants pour la mise en œuvre d’un climat favorable à un règlement pacifique de leur différend en vue de parvenir à la paix. Nous osons croire qu’il ne s’agit nullement des manœuvres subtiles pour la mise à l’écart des autres composantes des forces vives de la Nation pour le règlement pacifique de ce conflit telle qu’exprimée par la résolution 2773.

En visant souvent les symptômes et non les véritables causes profondes du conflit, les deux belligérants ne sauront appliquer une thérapie appropriée à cette crise. Et, en ciblant particulièrement et inlassablement le discours de haine, comme l’une des causes principales du conflit, l’AFC/M23 s’éloigne résolument des préoccupations fondamentales des Congolais et s’affiche comme « l’avocat du diable » ou celui qui agit par procuration pour des tiers.

L’accord que nous attendons de tous nos vœux est celui qui mettra définitivement fin au conflit militaire pour faire place à un dialogue élargi à l’opposition politique non armée, aux différentes composantes de la société civile ainsi qu’à certaines entités armées notamment les patriotes Wazalendo dont la motivation essentielle est la défense de leur terroir. N’étant nullement responsable juridique de ce conflit, elles pourront apporter la meilleure contribution à son règlement.

Comme pour la Résolution 2773, la déclaration de principes n’est pas contraignante. Elle demeure encore fragile. La seule garantie de son efficacité demeure la bonne foi des signataires. Les marques de bonne foi, de part et d’autre ne sont pas légions. Quelques-unes peuvent être énumérées notamment : les prétextes  évoqués pour retarder les négociations de Doha en vue de la signature de la déclaration des principes, les différends résultant de l’interprétation  des termes de cet accord le lendemain de sa signature, la militarisation excessive des différentes lignes de fronts, les recrutements massif des combattants étrangers, le goût démesuré des certains alliés des parties  pour les richesses et ressources congolaises et qui laisse supposer qu’ils ne souhaiteraient pas de gaieté de cœur la fin  du conflit avant d’avoir atteint certains objectifs. Les jours à venir seront déterminants pour la poursuite du processus de paix.

Plus le temps passe, plus la situation court le risque d’enlisement, le pays court le risque de partition et plus l’émergence de nouveaux paramètres non encore pris en compte se profileront à l’horizon et pourront rendre caduques le processus de paix que les congolais attendent de leurs vœux.

Le devoir de solidarité impose de ne pas continuellement différer la solution des problèmes qui requièrent une urgence absolue. Les armes doivent définitivement se taire pour faire place à un dialogue inclusif qui devient une nécessité impérieuse. Le cadre est déjà planté par la CENCO et l’ECC.

Kinshasa le 21 juillet 2025

Pour l’Alliance des Bâtisseurs du Kongo

Pierre Anatole MATUSILA

Président Général

Exposant les limites de l’Accord RDC-AFC/M23 signé à Doha, RDC : Pierre Anatole Matusila et l’ABAKO plaident pour la tenue d’un dialogue inclusif !
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Est de la RDC : le Sénat salue la mission de paix de l’Union Africaine !

Le Président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, a accordé une audience à une délégation de haut niveau de l’Union africaine, composée de deux anciennes cheffes d’État : Sahle-Work Zewde (Éthiopie) et Catherine Samba-Panza (Centrafrique), toutes deux membres du panel de facilitation chargé de soutenir les efforts de paix dans l’Est de la RDC.

Cette rencontre intervient dans le cadre de la mission de consultation de l’Union africaine, visant à renforcer le dialogue entre les institutions congolaises et les acteurs régionaux impliqués dans le processus de pacification de cette région meurtrie depuis trois décennies.

Le président du Sénat a salué cette initiative et a rappelé l’implication active de la chambre haute dans l’accompagnement du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en matière de diplomatie parlementaire et de soutien aux processus de paix, notamment le récent protocole d’accord signé entre la RDC et le Rwanda à Washington, sous l’égide des Etats-Unis.

« Il est temps que les populations de l’Est, qui ont trop souffert, voient enfin la paix devenir une réalité. Le Sénat est disponible pour accompagner toute démarche allant dans ce sens », a déclaré Jean-Michel Sama Lukonde.

La délégation de l’Union Africaine poursuivra sa mission à Kinshasa par une série de rencontres avec les institutions, la société civile et les autorités nationales.

La Pros.

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Atelier d'évaluation de la résolution 57/34 sur les droits humains, RDC : Chantal Chambu appelle à sa mise en œuvre

Maître Chantal Chambu Mwavita, Ministre des Droits Humains, a ouvert mercredi 16 juillet 2025 à Kinshasa un atelier d’évaluation de la mise en œuvre de la résolution 57/34 du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.

Par cette occasion, Me Chantal Chambu a appelé à la mise en œuvre de cette résolution pour le respect des droits des congolais.

Adoptée à l’unanimité par les 47 États membres, la résolution porte sur l’assistance technique et le renforcement des capacités en matière de droits humains en RDC.

Dans son discours d’ouverture, la Ministre Chambu a salué l’adoption de cette résolution comme une reconnaissance internationale des efforts engagés par la RDC dans le domaine des droits humains, en particulier dans un contexte de crise prolongée dans l’est du pays.

Sur les 284 recommandations formulées à l’issue de l’Examen Périodique Universel, la RDC en a accepté 235, tandis que 49 ont été prises en note, sans qu’aucune ne soit rejetée.

Ces engagements ont conduit à des avancées notables, telles que la relance de la justice transitionnelle à travers des consultations nationales, l’élaboration d’une stratégie nationale en cours de finalisation, ainsi que le renforcement du rôle du ministère dans la coordination des mécanismes de suivi, de protection et de réparation.

La Ministre a également mis en lumière la collaboration étroite entre l’État, la société civile, les victimes et le Haut-Commissariat aux droits de l’homme pour documenter les violations.

Malgré ces progrès, Chambu Mwavita a reconnu que les défis restent immenses : « l’activisme persistant des groupes armés, les violences sexuelles liées aux conflits, l’impunité pour les crimes graves, ainsi que des limitations budgétaires et logistiques ».

Face à cette réalité, elle a lancé un appel pressant à la communauté internationale pour un soutien renforcé, notamment en matière de financement des mécanismes de justice, de réparation et de réinsertion.

« La paix durable et la dignité humaine exigent plus que des engagements sur papier. Elles appellent à une action résolue, concrète et juste », a-t-elle déclaré.

La gravité de la situation sécuritaire dans l’est du pays a été confirmée par Anne Marie Dongui, Directrice adjointe du BCNUDH.

Elle a rappelé que la prise de Goma et de Bukavu par des groupes armés en début d’année a provoqué une spirale de violences, avec de graves violations des droits humains et du droit international humanitaire.

Les conséquences sont dramatiques : des palais de justice saccagés, des dossiers judiciaires détruits et l’évasion de plus de 8 000 détenus, dont environ 200 criminels de guerre.

L’objectif de l’atelier est l’appropriation nationale des efforts en droits humains.

L’atelier vise à analyser l’impact réel de l’assistance technique fournie, évaluer la pertinence des stratégies mises en œuvre et formuler des recommandations concrètes pour renforcer l’appropriation nationale de la promotion et de la protection des droits humains.

En clôturant son intervention, la Ministre des Droits Humains a encouragé les participants à mener des échanges « riches, francs et constructifs dans un esprit de collaboration et d’optimisme », avant de déclarer officiellement l’atelier ouvert.

Signalons que depuis l'avènement de Félix Tshisekedi à la Magistrature en janvier 2019, Me Chantal Chambu est la seule qui a porté haut le ministère des droits humains, pas seulement au niveau national mais international car, c'est au cours de son mandat que la RDC a été élu membre du conseil des droits de l'homme de l'ONU.

Guellord Risasi

Atelier d'évaluation de la résolution 57/34 sur les droits humains, RDC : Chantal Chambu appelle à sa mise en œuvre
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Banditisme urbain dans la capitale du Kongo Central,Matadi : le Gouverneur Grâce Nkuanga Bilolo prend une série de mesures drastiques

La situation sécuritaire de la ville de Matadi, Chef-lieu de la province du Kongo Central longtemps perturbée par le banditisme urbain est une préoccupation majeure pour Grâce Nkuanga Mansuangi Bilolo, Gouverneur de province qui s’engage in extenso à trouver des solutions immédiates en vue de résorber à cette pratique malveillante de jeunes délinquants dans sa juridiction. C’était lors de la réunion urgente du Conseil provincial de sécurité élargi organisée le mercredi 16 juillet 2025 qu’une série de mesures robustes ont été mises en place par l’autorité provinciale en vue d’éradiquer ce fléau.

 « Après avoir écouté toutes les parties prenantes, j’ai décidé de prendre des mesures fermes que nous allons appliquer pendant trois mois pour riposter contre cette insécurité », a déclaré le Gouverneur Grâce Nkuanga Masuangi Bilolo, en clôturant les assises.

Ces décisions ainsi adoptées sont notamment le redéploiement des éléments de la Police nationale congolaise (PNC) aux points stratégiques de la ville, le retrait des policiers affectés dans les institutions privées et des individus n’ayant pas qualité, l’intensification des patrouilles mixtes PNC-FARDC ainsi que le maintien des barrières nocturnes sur les axes principaux et secondaires de 23h00 à 5h00.

Au niveau de la mairie, le chef de l’exécutif provincial a recommandé la régulation de la circulation des motos, désormais autorisées uniquement jusqu’à 23h00 sauf celles identifiées, l’organisation hebdomadaire des réunions des comités locaux de sécurité, l’identification des informateurs appelés à collaborer avec les services de sécurité, l’installation de nouveaux sous-ciats dans les quartiers sensibles, la dénonciation systématique des personnes suspectes ainsi que la fermeture temporaire de tous les bars pour faciliter les opérations policières.

Il a également ordonné l’organisation, dans un délai de 48 heures, d’audiences foraines à l’encontre des criminels déjà mis aux arrêts.

Grâce Nkuanga a, en outre, instruit les services de renseignement, en particulier l’Agence Nationale de Renseignements (ANR) à identifier tous les porteurs et fabricants d’armes artisanales dans la ville de Matadi.

Cette réunion du conseil provincial de sécurité a été élargie aux comités locaux de sécurité, aux Députés provinciaux élus de Matadi, aux délégués de la société civile, aux forces vives, ainsi qu’aux représentants des mouvements associatifs.

César Nkangulu

 

 

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