Le Rapporteur de l'Assemblée Nationale, le professeur Jacques Djoli Eseng'ekeli, a reçu le jeudi dernier, une délégation de ressortissants du groupement Ntomb'ekili au Palais du Peuple. Conduite par Ndjoli Boniface, la délégation est venue alerter l'élu de Boende sur les graves problèmes qui affectent leur communauté, située dans le secteur de Bolua, territoire de Boende dans la province de la Tshuapa.
Au cœur des préoccupations de la délégation figurent deux problèmes majeurs. Le premier est l'exploitation forestière illicite de leurs terres par une société non identifiée, une situation qui se déroulerait face à la passivité des autorités provinciales. Le second grief concerne l'instauration d'une taxe jugée illégale par le chef de secteur de Bolua, Junior Ngomo. Celui-ci imposerait à chaque piéton un paiement de 2 000 francs congolais sans fournir d'imprimé de valeur sécurisé et en violation des procédures établies par la législation. Cette pratique contrevient à l'ordonnance-loi n° 18/004 du 13 mars 2018, qui fixe la nomenclature des taxes et redevances provinciales et locales.
Prenant la parole au nom de la délégation à l'issue de la rencontre, Maître Blanchard Ikwa s'est dit satisfait de l'attention accordée par le professeur Jacques Djoli. Il a salué "son engagement ferme pris pour résoudre tous ces problèmes dans les plus brefs délais", notamment par la mise en place future d'une commission d'enquête sur le terrain.
Abondant dans le même sens, Nyafe Boeli Bon Tête, un notable de Ntomb'ekili, a lancé un appel solennel à tous les exploitants forestiers pour qu'ils suspendent immédiatement leurs activités en attendant les conclusions de ladite commission.
Le Président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Denis Kadima, a répondu favorablement à la demande du ministère de l’Intérieur et des Affaires coutumières concernant l’organisation prochaine des élections des bourgmestres, bourgmestres adjoints, conseillers urbains, maires et maires adjoints. Cette réponse figure dans un communiqué publié ce jeudi 3 juillet 2025 où le Président de cette institution d’appui à la démocratie, se dit prêt.
La CENI annonce être déjà à pied d’œuvre pour élaborer un nouveau calendrier réaménagé en vue de ces scrutins. «J’ai l’honneur d’accuser réception de votre lettre référenciée 25/CAB/VPM/MININTERSEDECAC/SLBJ/NLJM/1618/2025 du 19 juin 2025 relative à l’organisation imminente des élections des bourgmestres, bourgmestres adjoints, maires et maires adjoints ainsi que des conseillers urbains, et vous en remercie. Y faisant suite, j’ai l’avantage de vous informer que la CENI est pleinement mobilisée et s’emploie activement à l’élaboration d’un nouveau calendrier réaménagé pour l’organisation de ces scrutins. Ce calendrier sera rendu public dans les meilleurs délais », peut-on lire dans ce communiqué.
La centrale électorale précise, par ailleurs, que le budget nécessaire à l’organisation de ces élections est en cours de préparation et sera transmis aux ministères sectoriels concernés.
Pour rappel, dans une correspondance adressée le 21 juin dernier au Président de la CENI, Denis Kadima, le Ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, avait invité l’institution électorale à prendre toutes les dispositions pour organiser ces élections et ainsi achever le processus électoral de 2023.
Lors d’une rencontre dans la capitale nippone entre la Première ministre Judith Suminwa et son homologue Japonais Shigeru Ishiba, les deux chefs de gouvernement ont échangé sur la coopération entre les deux pays dans le domaine de l’investissement. La République japonaise promet de renforcer un partenariat mutuellement bénéfique dans plusieurs secteurs.
Cette rencontre de plus de 30 minutes a été l'occasion pour les deux chefs de gouvernement de réaffirmer leur engagement envers un partenariat mutuellement bénéfique, abordant des sujets allant de la diplomatie aux investissements.
Selon la cellule de communication de la primature congolaise, les discussions ont porté sur la manière de renouveler un partenariat "gagnant-gagnant" entre la RDC, perçue comme un "pays solution", et le Japon, un "modèle de développement, de formation et d'intégration".
En réponse, le Japon, par la voix de son Premier ministre, a exprimé sa volonté de renouveler son appui à la RDC notamment, dans les domaines des infrastructures, de l'écologie, de l'énergie et de la santé publique.
Un moment fort de l'entretien a été les félicitations du Premier ministre Ishiba à la Première ministre Suminwa pour l'élection de la RDC, en tant que membre non-permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, pour un mandat de deux ans. Soulignant l'importance de cette élection, l'empire nippon a exprimé son souhait de compter sur le soutien de son allié historique congolais pour joindre sa voix à la sienne au sein des instances internationales.
A l'issue de cet échange, le Premier ministre japonais a officiellement invité le Président Félix Antoine Tshisekedi à participer, au plus haut niveau, à la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD).
La rencontre entre Judith Suminwa et Shigeru Ishiba a marqué la fin du séjour de la Première ministre congolaise au Japon. Elle a profité de sa visite pour notamment, parrainer la signature d'un mémorandum d'entente entre une société congolaise et une entreprise japonaise pour l'exploitation commune du manganèse.
A l’occasion de la commémoration officielle du 65ème anniversaire de l'indépendance de la République Démocratique du Congo, par l’Ambassade de la RDC au Canada, au prestigieux hôtel Fairmont Château Laurier d’Ottawa, nous avons été honoré par Monsieur l’ambassadeur Joska Kabongo Ngoy, en présence des autorités canadiennes et des membres du Corps diplomatique accrédité au Canada, de l’excellent travail abattu pour une organisation réussie des Jeux de la Francophonie à Kinshasa, qui a fait la fierté de notre pays sur la scène internationale.
Par la même occasion, les membres de la communauté congolaise du Canada nous ont remis un tableau qui symbolise la dynamique de la diplomatie active menée par le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour replacer le pays au centre des enjeux géopolitiques et géostratégiques du monde.
Mes sincères remerciements à Monsieur l’ambassadeur de la RDC au Canada et à toute la communauté congolaise du Canada.
Nous continuerons à œuvrer et servir notre pays avec la même détermination, assiduité, intégrité et le souci du travail bien fait.
Mercredi 2 juillet 2025, dans une salle de classe improvisée des bâtiments administratifs du grand Collège Boboto, à la Gombe, les gestes parlent plus fort que les mots. Les mains virevoltent, les sourires s’échangent, et les regards brillent d’une fierté discrète. Albert Zeufack, Directeur des opérations de la Banque mondiale pour l’Angola, le Burundi, la RDC et São Tomé-et-Principe, observe, ému. Il est venu voir. Il repartira émerveillé.
Tout avait pourtant commencé dans le doute. Quelques semaines plus tôt, une alerte inhabituelle remonte aux oreilles de la firme logistique chargée de l’organisation matérielle de la Formation à l’Initiative Personnelle (FIP), un pilier de la sous-composante Soutien aux femmes micro-entrepreneures du Projet TRANSFORME. Parmi les milliers de femmes qui s’affairent aux opérations de contrôle physique avant la formation offerte par le Projet, une dizaine, toutes inscrites pour la même session, présentent un détail troublant : un seul et même numéro de téléphone de contact. En matière de contrôle, c’est un signal rouge. Soupçon de fraude. Fausse identité ? Dossier fictif ? Le contrôle physique organisé est immédiatement corsé pour ce groupe.
Mais la vérité, comme souvent, se cache derrière les apparences. Le numéro appartient à une structure d’accompagnement de femmes sourdes et muettes. Toutes les femmes concernées sont malentendantes. Et toutes ont été référées par des associations communautaires, comme l’église La Chapelle des Vainqueurs ou Sang Précieux, dans le cadre de l’appel à candidatures du Projet TRANSFORME. Le soupçon se dissipe. Reste un défi de taille : comment intégrer ces femmes dans un programme qui, jusqu’ici, n’avait prévu ni interprètes, ni supports adaptés à leur handicap ? Le Projet TRANSFORME avait mis un point d’honneur à identifier des salles de formation équipées de rampes d’accès, mais pas aux langues des signes. La réponse ne tarde pourtant pas.
En quelques jours, des interprètes sont recrutés. Ils suivent une immersion de six semaines dans les classes classiques pour s’approprier les concepts de la formation. Les manuels sont traduits en langue des signes écrite, adaptée aux origines linguistiques des participantes. Une classe spéciale est ouverte, avec un rythme intensif : trois sessions par semaine. Les débuts sont laborieux. Les écarts de niveau se font sentir. Mais la volonté, elle, ne faiblit pas.
« C’est une aventure humaine », confie Michel Kahasha, le directeur de la firme logistique, visiblement touché. La formatrice affectée à ce groupe s’investit corps et âme. Les interprètes aussi. Ils prolongent même les cours jusque dans les foyers. Et les résultats sont là. Ce mercredi, l’une des participantes présente fièrement ses produits : des gratana (croquettes) et des nyampoules (copeaux de noix de coco caramélisés), désormais emballés dans des sacs et pots plastiques soigneusement présentés. Une application concrète des enseignements reçus.
Albert Zeufack est émerveillé. Dans les échanges, toutes les femmes veulent s’exprimer, mais leur message est le même que celui porté par les quatre à qui la parole est accordée : « nous avons toujours été marginalisées dans les autres projets soutenus par la Banque mondiale, mais TRANSFORME nous a valorisées ». Elles remercient la Banque mondiale pour cette considération qui leur permet d’envisager l’avenir avec sérénité grâce aux compétences et à la subvention en nature qu’elles vont recevoir. En fait, Albert Zeufack se montre sensible. A sa façon, avec les gestes traduits amplifiés par les interprètes, il fait un constat : Ces femmes nous rappellent que l’inclusion n’est pas un supplément d’âme, mais une exigence. Il promet de devenir le champion de l’inclusion des personnes vivant avec un handicap dans tous les projets de la Banque mondiale en RDC. Et donne instruction pour que toutes les bénéficiaires de cette classe spéciale soient alignées à la subvention, sans filtre supplémentaire. Sa conviction est claire en fait comme il le dit aux responsables de l’Unité de coordination de TRANSFORME : « Je suis ici aujourd’hui parce que le travail que vous faites — permettre à des femmes malentendantes de devenir entrepreneures, de générer des revenus pour leurs familles — c’est exactement ce qui définit le mandat de la Banque mondiale. »
Il marque une pause, et poursuit : « Ces dames sont la raison d’être de la Banque mondiale. Voilà pourquoi, lorsque j’ai appris qu’elles étaient là pour ces formations, j’ai tenu à venir les saluer et les encourager. À cause de leur handicap, ces femmes sont trop souvent délaissées dans nos communautés et dans les projets de développement. Ce projet [TRANSFORME] prouve qu’elles peuvent réussir, qu’elles peuvent s’occuper de leurs enfants, de leur famille. Et c’est exactement ce que nous devons soutenir. Nous allons continuer à travailler avec le gouvernement pour qu’on ne les laisse plus de côté. Elles sont des citoyennes à part entière. Elles sont des ambassadrices pour toutes les autres femmes handicapées, qu’elles soient malentendantes ou à mobilité réduite. »
Et de conclure, dans un souffle : « Nous sommes très heureux d’avoir contribué à leur donner cette formation. Nous allons suivre leur parcours, pour que demain, nous soyons ici à célébrer leur succès. »
Ce qui avait commencé comme un soupçon de fraude s’est transformé en leçon d’inclusion. Une aventure silencieuse, mais profondément éloquente. Et dans les gestes précis de ces femmes, c’est toute une société qui apprend, enfin, à écouter autrement.
Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, a ouvert, samedi dernier, à Kinshasa, la Table ronde sur le «CRÉDIT BONOBO», un mécanisme de financement innovant pour la conservation et la valorisation de la biodiversité au bénéfice des communautés locales et des peuples autochtones.
Fruit d’un partenariat entre les ministères de l’Environnement et Développement durable, l’Institut congolais de conservation de la nature (ICCN) ainsi que l’AZF, la Fondation du Zoo d’Anvers, ces assises se dérouleront les deux premiers jours à Kinshasa et vont se poursuivre du 7 au 8 juillet prochain à Anvers, en Belgique, jusqu’à la clôture.
Dans son allocution, le Chef de l’Etat a déclaré que les crédits BONOBO sont «une initiative visionnaire et inédite qui consacre la création de la plus vaste réserve terrestre protégée de la planète.»
«Au-delà de sa portée écologique, ce projet incarne une ambition sociale et économique forte : celle de préserver durablement notre patrimoine naturel tout en améliorant les conditions de vie de millions de nos concitoyens engagés dans la conservation de la biodiversité », a-t-il indiqué.
Pour le Président de la République, « la tenue de cette Table ronde représente une opportunité en ce qu’elle offre un cadre pour définir clairement les bases d’un plaidoyer international structuré en faveur de la création d’un crédit biodiversité, propre à chaque espèce, notamment celles endémiques à forte valeur pour l’humanité, à l’instar du Bonobo, de l’Okapi, du Gorille de montagne, pour ne citer que les plus emblématiques ».
Plus tôt, le Directeur général de l’ICCN a affirmé que « cette Table ronde est une opportunité stratégique et technique pour amplifier les efforts que déploie la RDC dans le développement des mécanismes de paiement des services environnementaux du Bassin du Congo ».
Depuis son avènement à la tête de la RDC, le Président Félix Tshisekedi a engagé des réformes majeures en vue de renforcer la conservation de la biodiversité et d’améliorer les conditions de vie des communautés locales.
L’initiative présidentielle de création du Couloir Vert Kivu-Kinshasa va jouer un rôle pionnier et fondamental dans le développement et la mise en œuvre de ces mécanismes de financement. Cette initiative, couvrant 544 000 km², vise à protéger efficacement plus de 100 000 km² de forêt primaire, habitat de la mégafaune, tout en préservant la biodiversité et en valorisant cette richesse au profit direct des communautés locales et des peuples autochtones, dans le respect de leurs droits et intérêts.
Il sied de noter que l’AZF et l’ICCN travaillent déjà dans un projet d’habituation des Bonobos dans la réserve à faune de Lomako Yokokala dans la province de la Tshuapa.
Décidément, après la signature, intervenue, à Washington, le 27 juin 2025, sous l’égide de l’Administration Trump, de l’Accord de paix entre la RDC et le Rwanda, le Gouvernement congolais, poussé par l’impulsion de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, ne compte pas déroger à la vigilance, ni lésiner sur ses responsabilités, en vue d’assurer pleinement la protection des intérêts du pays. Loin de toute polémique, la Partie congolaise attend, avec sérénité, la phase décisive de mise en œuvre effective, dans les plus brefs délais, des dispositions contenues dans l’acte d’engagement de Washington.
C’est ce que Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, a laissé entendre, avec fermeté, le week-end dernier, sur les ondes de la Radio Okapi. Dans son intervention, le Porte-parole du Gouvernement a réagi vigoureusement aux propos tenus, ces derniers jours, par le Président rwandais, Paul Kagame, dans ses différentes apparitions publiques. Lors d’une sortie médiatique, vendredi 4 juillet 2025, depuis Kigali, Paul Kagame s’est illustré par des allégations jugées indignes et, même, provocatrices, par nombre d’observateurs, à l’endroit du pouvoir de Kinshasa. Dans un langage dépourvu d’objectivité et d’élégance, le Président rwandais a avancé des critiques négatives sur l’état de la démocratie en RDC.
‘’A mon avis, ses propos traduisent un désespoir parce que ses mensonges répétés commencent à toucher à leur fin… On ne peut pas signer un accord lorsqu’on ne s’est pas engagé dans un conflit. Est-ce que, vraiment, le Président rwandais peut parler de démocratie ? Peut-il parler du respect des droits de l’homme ? Comme il est si intéressé à la politique en République Démocratique du Congo, il peut s’inspirer du modèle du Président Tshisekedi. Dans un pays où les élections se tiennent régulièrement, où vous avez une pluralité d’opinions et de médias ; au Rwanda, il n’y a ni pluralité d’opinions, ni élections crédibles. Ne nous demandez pas d’aller dans la boue. Nous, nous sommes, plutôt, de ceux qui pensent que lorsqu’ils vont en bas, nous, nous allons haut. Ce qui est attendu de lui, ce n’est pas tenir des propos qui, en réalité, ne sont pas de nature à respecter l’esprit de l’accord de paix’’, a réplique, dans un ton ferme, Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias.
Jeudi dernier, à la RTNC, lors d’un briefing tenu, en direct, depuis le studio Mama Angebi, le Porte-parole du Gouvernement congolais a, par ailleurs, pris du temps nécessaire pour commenter l’Accord de paix signé entre Kinshasa et Kigali. Pour lui, cet engagement diplomatique consacre un tournant d’espoir pour la restauration de la sécurité dans l’Est du territoire national et, surtout, la fin de trois décennies des conflits entre la RDC et le Rwanda. Dans sa communication, il a exhorté l’ensemble de congolais à rester dans une posture patriotique et à soutenir le Chef de l’Etat dans ses efforts pour le bien de tous. Il a, cependant, insisté sur la nécessité, pour les congolais, de consulter l’Accord de paix, disponible notamment en format numérique, pour ne pas tomber dans les filets des adeptes de la manipulation.
‘’Vous avez tous suivi, le 27 juin dernier, à Washington, la Ministre d’Etat aux Affaires étrangères était successivement au Département d’Etat avec ses homologues américains et rwandais pour apposer la signature sur un document historique, qui marque l’ouverture du retour de la paix dans l’Est de la République démocratique du Congo et qui vient boucler plus de 30 ans des conflits récurrents. Ce document a été le fruit de beaucoup de discussions, de négociations. Le processus a beaucoup duré. Mais, nous sommes arrivés à ce point qui nous permet aujourd’hui de regarder les perspectives de la paix, du retour des déplacés, des réfugiés… Sur le premier chapitre qui parle de l’intégrité territoriale et de l’interdiction des hostilités, les principes sont énoncés de manière claire. Et les parties conviennent de ne pas violer l’intégrité des territoires des uns comme des autres. On convient que, dorénavant, que les différends seront réglés par des processus établis par le présent accord. En d’autres termes, on s’organise pour que, si jamais il y a des problèmes, on ne s’entredéchire. Le premier chapitre vient sceller ce qui a toujours été pour nous une ligne rouge à ne pas franchir’’, a insisté le Ministre Muyaya.
Halte à la confusion
‘’Le Président de la République, s’exprimant sur le sujet, parlait de la nécessité d’avoir une paix durable et une paix que nous voulons définitive… Le Président de la République ne cesse de dire que nos voisins sont des peuples avec lesquels nous devrons vivre et qu’il n’y a pas de problèmes avec le peuple rwandais. Il est important que tout le monde comprenne que lorsque nous aurons restauré la paix, le pont qui suit, c’est le développement… Dans ce qui a été négocié, dans ce que nous avons pu obtenir, c’est un engagement ferme qui nous permet aujourd’hui, avec l’implication du Président américain, d’avoir les garanties d’une paix définitive… (…), comme le Président de la République l’a dit, aucune ressource de la RDC ne sera bradée… Nous sommes dans un contexte où tout le monde a ses opinions. Mais, dans ce qui a été fait pour l’aboutissement de cet accord, qui n’est qu’une ouverture vers la paix, beaucoup de sacrifices ont été consentis. Comme on l’a dit et répété, aucun intérêt de la République n’a été bradé… Donnons-nous, nous-mêmes, la chance de voir la paix revenir dans l’Est du territoire national. Nous comptons, justement, sur les médias, pour contribuer à une meilleure explication’’, a expliqué dans son intervention, devant la presse, Patrick Muyaya Katembwe.
Le Président Félix Tshisekedi a accordé une audience, ce jeudi à la Cité de l’Union africaine, à Monsieur Zhao Bin, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République populaire de Chine en République Démocratique du Congo (RDC).
Pendant près d’une heure, le Chef de l’État et son hôte ont passé en revue les différents projets de coopération en cours et ceux qui doivent être mis en œuvre.
« Je lui ai fait une présentation des projets de coopération qui sont en cours et ceux qui doivent être mis en œuvre entre nos deux pays dans différents domaines : politique, économique, militaire, minier et des infrastructures », a fait savoir l’Ambassadeur Zhao Bin. Le diplomate chinois a révélé que « le Président a exprimé sa volonté de continuer à travailler avec la Chine pour réaliser un résultat gagnant-gagnant dans la coopération entre nos deux pays ».
« Il est pleinement confiant dans le développement du partenariat stratégique de coopération globale qui unit la Chine et la République Démocratique du Congo », a rassuré l’Ambassadeur Zhao Bin. La Chine et la RDC entretiennent d’excellentes relations de coopération bilatérale marquées par un partenariat à la fois commercial et diplomatique. Le Président Félix Tshisekedi avait pris part, du 04 au 06 septembre 2024 à Beijing, en Chine, à la 9è édition du Forum sur la coopération Chine-Afrique (FOCAC2024). Une année plus tôt, il était l’invité spécial de son homologue chinois XI Jing, dans le cadre d’une visite d’État.
Je pense que nous avons passé 65 ans de notre indépendance à concrétiser notre premier engagement, contenu dans la première phrase de cet extrait de notre hymne national. Puisque de 14 millions d'habitants que comptait le Congo en 1960, nous avons aujourd'hui, en 2025, franchit la barre de 110 millions d'habitants. Félicitations à tous nos compatriotes pour cette performance. Le seul problème avec cette croissance exponentielle de la population est que la construction des infrastructures socio-économiques (hôpitaux, écoles, universités, routes, logements, entreprises...) n'a pas suivi au même rythme. Ce qui représente un grave danger, une bombe à retardement.
Le moment est venu maintenant de s'occuper de la seconde partie du serment : " assurer la grandeur du Congo. " Pour cela, il nous suffit juste de changer notre manière de gérer la chose publique en appliquant ce conseil du Roi des Belges, Baudouin 1er, contenu dans son discours prononcé le 30 juin 1960 à Kinshasa (Léopoldville):
"Vos dirigeants connaîtront la tâche difficile de gouverner. Il leur faudra mettre au premier plan de leurs préoccupations, quel que soit le parti auquel ils appartiennent, les intérêts généraux du pays. Ils devront apprendre au peuple congolais que l'indépendance ne se réalise pas par la satisfaction immédiate des jouissances faciles, mais par le travail, par le respect de la liberté d'autrui et des droits de la minorité, par la tolérance et l'ordre, sans lesquels aucun régime démocratique ne peut subsister. "
Apparemment, en 65 ans d'indépendance, nous avons du mal à assimiler cette leçon de leadership cohésif. Et seul le leadership cohésif nous permettra de réaliser ce rêve de Patrice Emery Lumumba qu'il nous a légué dans son célèbre discours du 30 juin 1960:
" Nous allons faire du Congo le centre de rayonnement de l'Afrique toute entière ".
Alors qu'aujourd'hui, nos 65 ans de mauvaise gouvernance ont fait de la RDC la risée de toute l'Afrique.
Malgré tout, ma conviction reste intacte : " l'avenir du Congo est beau " dixit Patrice Lumumba.
Bonne fête de l'indépendance à vous tous mes amis et compatriotes !
Kinshasa, le 1er juillet 2025 – A partir du 1er juillet, le Royaume-Uni assure la co-présidence du Groupe de Coordination des Partenaires (GCP) pour une durée de six mois, avec Bruno Lemarquis, le Représentant Spécial adjoint du Secrétaire Général des Nations Unies, Coordonnateur résident des Nations Unies et Coordonnateur des opérations humanitaires en République démocratique du Congo.
Le Groupe de Coordination des Partenaires techniques et financiers (GCP) est un espace de dialogue et de coordination étroite avec les structures gouvernementales en matière de politique et de mise en œuvre des projets. Le GCP comprend des pays tels que l’Allemagne, la Belgique, les États-Unis, la France, le Japon, la Norvège, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suède, la Suisse et l’Union européenne ainsi que les institutions financières internationales telles que la Banque mondiale, le Fonds Monétaire International, et la Banque africaine de développement. Peter Fernandes Cardy, Chef de Coopération à l’Ambassade du Royaume-Uni en RDC, a déclaré : « Je suis honoré d’assumer la co-présidence du Groupe de Coordination des Partenaires (GCP). C’est une excellente opportunité de soutenir l’agenda du gouvernement congolais et de travailler avec nos partenaires dans un objectif commun : continuer à renforcer nos partenariats pour accompagner la croissance, l’investissement, et relever ensemble certains des plus grands défis au niveau national et mondial, notamment la paix, la sécurité, le climat et la nature. Garantir un impact réel pour les citoyens est au cœur de notre engagement. »