Lettre ouverte à l’Honorable Président de l’Assemblée Nationale
Honorable Président, Monsieur Vital KAMERHE,
Je me permets de vous adresser ce message par le biais de la presse, car c’est le seul moyen dont je dispose pour vous atteindre. Je vous prie de bien vouloir excuser ce choix, qui pourrait vous sembler inapproprié.
En tant que patriote profondément attaché à notre République et à ses entités territoriales décentralisées, je souhaite vous faire part des raisons qui motivent ma proposition d’amendement à la loi organique n° 08/016 du 7 octobre 2008, relative à la composition, à l’organisation et au fonctionnement des Entités Territoriales Décentralisées, ainsi qu’à leurs relations avec l’État et les Provinces.
Bien que je ne sois pas député et ne puisse donc pas initier une telle procédure, je suis un citoyen engagé, désireux de contribuer à l’amélioration de cette loi. Mon objectif est de permettre aux élus locaux de disposer des ressources nécessaires pour agir dès le début de leurs mandats électifs, une situation qui contraste avec ce que nous observons depuis les élections générales de décembre 2023.
Dans un avenir proche, je prévois de proposer une version amendée de la loi et je serais heureux de la partager avec vous ainsi qu’avec les honorables députés concernés, si cela vous intéresse. Cependant, je souhaite d’abord vous exposer les motifs de l’amendement afin d’obtenir votre avis.
Je vous souhaite une bonne lecture et j’espère que vos réflexions pourront contribuer à rouvrir le débat parlementaire sur ce sujet.
Je vous remercie pour votre attention et vous prie d’agréer, Honorable Président, l’expression de mes salutations patriotiques.
David MENGE
Conseiller municipal honoraire de la ville d’Ivry-sur-Seine (France)
Proposition d'amendements pour la nouvelle promulgation de la loi organique.
Exposé des motifs
“Toute loi doit impérativement évoluer et s’adapter aux conditions contemporaines.”
Dans un monde en constante évolution, la gouvernance locale se révèle être un pilier fondamental pour le développement harmonieux d’un pays. En effet, la loi organique n° 08/016 du 7 octobre 2008, qui régit la composition, l’organisation et le fonctionnement des Entités Territoriales Décentralisées (ETD) en République Démocratique du Congo, a été conçue avec l’ambition de renforcer la décentralisation et d’assurer une meilleure représentativité des élus locaux. Cependant, les obstacles rencontrés par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) dans l’organisation des élections des maires et des bourgmestres révèlent la rigidité dans la loi actuelle.
Les retards dans l'installation des exécutifs locaux, observés depuis les élections générales de décembre 2023, soulignent l'urgence d'une révision de cette loi. Il incombe aux législateurs de permettre aux assemblées territoriales d'organiser elles-mêmes les élections de leurs exécutifs, afin d'assurer une gouvernance réactive et en adéquation avec les attentes des citoyens. Ce modèle d'organisation politique a fait ses preuves dans de nombreux pays francophones dont la RDC est membre. Pourquoi cette option politique ne serait-il pas possible en RDC ? En effet, ce besoin de réforme dépasse le cadre administratif ; il s'agit d'une démarche essentielle pour restaurer la confiance des électeurs et renforcer la légitimité des institutions locales.
La décentralisation ne doit pas être un concept théorique, mais bien une réalité vécue par chaque citoyen. Les élus locaux, en tant que représentants directs de la population, sont les mieux placés pour répondre aux besoins spécifiques de leurs entités territoriales. En adaptant la loi organique et en révisant la loi électorale, la RDC aura là l'opportunité de créer un cadre législatif qui favorise une véritable participation citoyenne et une gouvernance locale efficace.
Cet exposé des motifs vise à éclairer les enjeux liés à la révision de la loi organique n° 08/016, en mettant en avant les bénéfices d'une telle démarche pour l'ensemble de la société congolaise. Unis, engageons-nous dans un dialogue constructif pour bâtir un avenir où chaque voix compte et où chaque élu peut agir, à son niveau, en toute légitimité pour le bien-être des Congolais.
Les défis financiers auxquels la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) est confrontée de manière récurrente pour organiser les élections des maires et des bourgmestres, aggravés par la guerre qui sévit à l'Est, soulignent l'urgence de réviser la loi organique n° 08/016 du 7 octobre 2008. Une telle révision est essentielle pour permettre une plus grande participation des citoyens à la vie démocratique. En effet, cette loi, qui régit l'organisation et le fonctionnement des Entités Territoriales Décentralisées (ETD) et a servi de fondement à l'élaboration de la loi électorale, a centralisé la gestion de ces élections, ce qui pose problème dans le contexte actuel.
Les retards dans l'installation des exécutifs locaux, suite aux élections générales de décembre 2023, a pour effet de réduire considérablement la durée de l'exercice complet de leur mandat. Cette situation nécessite une révision de deux lois fondamentales : la loi organique et la loi électorale. Une telle révision permettrait aux élus d'organiser eux-mêmes les élections des exécutifs locaux au sein de leurs assemblées territoriales. L'autonomie ainsi accordée viserait à faciliter l'installation des exécutifs locaux et à permettre un démarrage rapide des mandats. L’initiative ainsi prise renforcerait la responsabilité des élus locaux dans leur gestion d’une part et constituerait une première dans l'histoire de notre démocratie en réduisant les coûts financiers y afférents d’autre part.
En décentralisant cette responsabilité, les assemblées territoriales pourraient adapter les processus électoraux aux réalités locales, ce qui favoriserait une participation accrue des électeurs et une meilleure prise en compte des spécificités régionales. Cette démarche citoyenne s’inscrit naturellement dans le cadre du travail législatif du parlement. Par ailleurs, une telle révision pourrait renforcer la transparence et la crédibilité des élections en permettant une supervision plus directe et un contrôle citoyen du processus électoral. Par conséquent, nul besoin d’attendre les prochaines échéances électorales pour s’atteler à la résolution de ce problème mais bien profiter des difficultés actuelles pour ouvrir le débat afin de proposer des solutions adaptées à la réalité du moment.
Les élus locaux, étant généralement plus en phase avec les attentes de leurs concitoyens, sont souvent en meilleure position pour établir des mécanismes répondant aux besoins et préoccupations de la population. Il nous semble donc important que les décideurs politiques puissent prendre en considération ces enjeux et engager un dialogue constructif avec tous les acteurs concernés, y compris ceux de la société civile. Cela permettra de réformer la loi organique et la loi électorale afin de favoriser une véritable décentralisation. Ces évolutions dans nos pratiques électorales contribueront ainsi à apaiser les tensions politiques et à renforcer la confiance des citoyens envers leurs institutions locales. À l’inverse, si cette révision des lois n’est pas rendue possible, cela enverra un mauvais signal aux électeurs pour les prochaines élections. Ils risqueraient alors de se désengager, faute d’un changement politique efficace et d’un réel dynamisme dans la gouvernance locale.
Notre réflexion sur cette loi vise à identifier les faiblesses du système actuel et à proposer des solutions concrètes d’amélioration afin que les élus issus des élections générales respectent la législation en vigueur et organisent, dans les délais fixés, les élections des exécutifs locaux. Cette démarche simple et pragmatique, qui ne requiert pas nécessairement de moyens financiers ou humains importants, constitue la seule approche efficace pour permettre aux ETD d’accomplir leur mission dans le délai de leur mandat électif.
En effet, la loi organique adoptée en 2008 présentait déjà des insuffisances avant même sa mise en application partielle. Depuis sa promulgation, et ce jusqu’en 2023, trois cycles électoraux se sont succédé sans qu’aucune élection municipale ou locale n’ait été organisée. La non-application des lois en République Démocratique du Congo (RDC) engendre une inertie politique, à l’origine de nombreux dysfonctionnements structurels de l’État. Le poids excessif des individus dans la prise de décisions, ainsi que la lourdeur de l’administration publique, constituent de sérieux obstacles au fonctionnement normal des institutions, ce qui freine également la mise en œuvre des directives essentielles au bon fonctionnement de l’État
En décembre 2023, pour la première fois depuis des décennies, des élections municipales et locales ont été organisées, à la grande satisfaction des citoyens affichant une préférence pour des autorités élues plutôt que nommées, comme il est de coutume dans la culture politique en RDC. Depuis janvier 2024, les ETD disposent d'élus confrontés aux problèmes évoqués : la lourdeur administrative et le poids des individus dans la prise de décisions. Les élus locaux ont déjà entamé plusieurs mois de leur mandat sans exercer le pouvoir. Les conseillers urbains ou communaux élus sont sans moyens, et les exécutifs ne sont pas élus malgré les promesses de la CENI, elle-même confrontée à des problèmes budgétaires auxquels le gouvernement ne parvient pas à répondre. En raison des ambiguïtés de la loi organique, les maires et les bourgmestres nommés continuent de gérer les villes et communes, sous l'œil complaisant de l'administration étatique, ignorant les élections de décembre 2023.
Face à cette inertie politique persistante, on peut s'interroger sur la finalité des lois en RDC. De toute évidence, tout le monde sait que sans lois, aucun groupe humain, quel que soit son nombre ou ses objectifs, ne peut subsister. La vie d'un groupe suppose discipline et observance des règles et des lois au sens large. Les responsables de l'application des lois en RDC doivent se souvenir de ce principe. Penser à l'intérêt du pays en se libérant du poids de la culture politique congolaise et de certains dogmes permettrait de construire un avenir meilleur et d'inspirer les citoyens dans une dynamique continue. En réalité, les ambiguïtés de la loi organique nécessitent une modification pour permettre aux ETD, ciment de la cohésion sociale, de fonctionner sans discontinuité, quelle que soit l'alternance politique.
Dans un contexte où le banditisme urbain alimente l'insécurité dans les agglomérations et où la guerre à l'Est pousse les populations à l'exode, les ETD apparaissent comme un pôle de stabilité et un atout majeur dans la réorganisation de la société congolaise. Il est nécessaire que les autorités sortent de l'absurdité bureaucratique et que l'esprit des lois guide leurs actions politiques pour le bien-être de tous. Il n'est pas acceptable que les élus locaux mandatés par le peuple ne soient pas suffisamment écoutés, bien qu'ils soient placés au bas de l'échelle des élus. Un tel comportement affaiblit la République et va à l'encontre de l'esprit du législateur concernant la décentralisation. Adapter la loi organique aux objectifs de la décentralisation évite l'inertie politique post-électorale.
Cette adaptation doit s'accompagner d'une révision partielle de la loi électorale. Par exemple, on pourrait confier à la CENI l'organisation des élections municipales et locales, uniquement pour les élections des conseillers, mais pas celle des maires et bourgmestres. De même, le maire ou le bourgmestre ne pourra plus nommer les échevins, comme le prévoit actuellement la loi. Ces derniers seront élus par leurs pairs au sein du conseil urbain ou communal au même titre que le maire et son adjoint. Cette simplification de la procédure électorale permettra de gagner du temps, de faciliter l'installation des exécutifs locaux et de réaliser des économies substantielles sur le financement des élections.
Il est également essentiel de libérer les ETD de la tutelle du gouverneur de province. Ces entités seront, par nécessité de proximité, placées sous la responsabilité de l’administrateur du territoire. Celui-ci aura pour mission de gérer et de répartir les dotations ainsi que les subventions de l’État à l’échelle locale, tout en effectuant un contrôle de la légalité des actes des collectivités territoriales. De plus, la cohabitation du maire ou du bourgmestre avec le président du conseil dans une même ville ou commune risque de générer un conflit de légitimité politique et, par conséquent, de perturber le fonctionnement des ETD. Il serait donc judicieux de supprimer le poste de président du conseil urbain ou communal, afin de permettre au maire ou au bourgmestre, avec sa majorité politique, de gérer les institutions de l’ETD. Enfin, nous proposons que les candidatures pour l’élection du maire, du bourgmestre et des échevins proviennent uniquement de l’intérieur du conseil, et non de l’extérieur.
En conclusion, nous pensons que la révision de la loi organique n° 08/016 est non seulement nécessaire, mais urgente pour garantir une gouvernance locale efficace et réactive en République Démocratique du Congo. Les défis actuels, exacerbés par des retards dans l'installation des exécutifs locaux et des problèmes financiers, soulignent l'importance d'une décentralisation véritable qui permette aux Entités Territoriales Décentralisées (ETD) de fonctionner de manière autonome et en adéquation avec les besoins des citoyens. En adaptant le cadre législatif, nous avons l'opportunité de renforcer la légitimité des élus locaux, d'améliorer la participation citoyenne et de restaurer la confiance envers les institutions. Il est essentiel que les décideurs politiques s'engagent dans un dialogue constructif pour mettre en œuvre ces réformes, afin de bâtir un avenir où chaque voix compte et où la gouvernance locale est véritablement au service du bien-être des citoyens Congolais.
Cette plume se fonde sur une approche objective. C’est une alerte et une interpellation de cette République qui n'a fait que bouffer ses meilleurs fils. Sa prochaine cible pourrait être le nouveau Commissaire provincial de la PNC ville de Kinshasa, le Général Israël Kantu Bakulu dont le nom semble déjà être coché sur la shortlist d'un mercato qui n'a travaillé jusqu'ici qu'à l'étouffement de meilleurs pions.
Quelqu'un dira qu'il y a un coup de communication commandé derrière cette plume. Qu'il se détrompe car elle n'est qu'une initiative désintéressée se basant sur la lecture de ce comportement social cruel vis-à-vis de certains fils de ce pays qui osent dégager un peu de leur énergie pour lancer le changement derrière lequel la majorité de Congolais soupire.
Aucun contact avec cet officier supérieur de la police ! Mais il faut avouer qu'il a la chance de séduire bénévolement par ce qu'il fait. Le déclic de cette tribune, c'est le nombre de réactions positives recensées sur les réseaux sociaux dans le fil des commentaires des vidéos réalisées sur sa parade du mercredi 20 août, à l'esplanade du Palais du Peuple. Plusieurs commentateurs le félicitent, d'autres prient le Bon Dieu de le protéger contre la rage du système en place qui ne veut pas voir en vie ceux qui s'attaquent au mal.
C'est là que l'idée de cet article est née pour tirer une sonnette d'alarme. Depuis ses prises de fonctions en début mai, il était intéressant de voir ce qu'il ferait à la tête de cette police dont l'offre, reconnaissons-le, a été plus que décevante depuis janvier 2019 quand Félix Antoine Tshisekedi a pris les rênes du pays. Dans les six ans de sa gestion, la police kinoise a été gérée par deux généraux : Kasongo et Kilimbalimba.
Cette plume n'a pas la prétention ni de distribuer les notes ni de juger ce que ces deux-là ont fait durant leurs mandats. Mais elle se met du côté du citoyen lambda qui n'a fait que décrier plusieurs abus d'une police visiblement rodée à l'art de vivre sous la commission de diverses atrocités dans l'indifférence totale de leurs patrons.
Est-ce que, dans la veine de la longue crise politique due à la bipolarité que certains acteurs politiques ont tentée d'imposer à la tête du pays ces six dernières années, y avait-il un plan de sabotage du régime Tshisekedi par une police contrainte de tenir le peuple kinois par la gorge en vue de l'amener à une révolte ?
Sans aucune ambition de remettre en cause les qualités de ces deux prédécesseurs de Kantu, il sied de noter qu'ils ont eu la malchance de diriger la police de Kinshasa dans un contexte politique de coexistence de deux autorités morales, Joseph Kabila pour les uns et Félix Antoine Tshisekedi pour les autres. Ceux-ci et ceux-là devaient visiblement leur loyauté à leur chef correspondant. Si Kasongo et Kilimbalimba étaient encore aux affaires à Kinshasa par ce temps qui court, les services de sécurité auraient quelque chose à revoir dans leur chef.
On n'en est pas là car M. Kantu avait déjà enfilé les gants sous les attentes d'une opinion qui n'a que fortement nourri les espoirs du changement. Il n'a que trois mois de travail, mais les signaux semblent au vert à la lecture de certaines de ses actions relayées par des vidéos qui circulent sur la toile. À l'analyse de ses communications, par actions et par les dires, on voit un homme engagé, énervé par les maux qui rongent sa police. Il n'est pas un tribun mais il s'en sort pas mal. Sa dernière action qui a poussé la rédaction de cette tribune, c'est sa parade de mercredi 20 août, à l'esplanade du Palais du Peuple, au cours de laquelle il a opéré un remaniement de la chaîne de commandement de la police de circulation routière et des Groupes mobiles d'intervention Kin-Ouest et Kin-centre. Avec la réduction des embouteillages en ligne de mire, il a opéré des changements d'une manière surprenante. Les adjoints des unités spéciales de la PCR ont été promus alors que tous leurs titulaires suspendus et ramenés près de lui pour un temps.
Coup de théâtre, certains l'ont dit. Mais on sent que ce Général a pris du temps pour étudier ses éléments. Avoir fait ceci publiquement, sans les contraintes des couloirs des bureaux, c'est importantissime. Ceci met les nouveaux commandants dans l'obligation des résultats car ils vont avoir à l'esprit le contexte de leur nomination. Avec la peur de l'erreur et n'ayant pas léché le cul du roi pour être élevé, le départ est promoteur. Pour plusieurs raisons. Cette approche est à saluer à sa juste valeur.
Mais pas que cette action, plus d'un Kinois reconnaîtra que sa prise de fonctions a coïncidé avec la recrudescence du phénomène de braquage dans la ville. Un mois après, le bruit de ce phénomène a arrêté de déranger les oreilles même s'il y a encore des cas isolés. Les vidéos des braqueurs arrêtés et ayant dévoilé leurs plans ont fait les choux gras de l'internet à un certain moment. C'était du bon boulot et le souhait est que cela continue.
Seulement, les bons fruits ne sont toujours pas tranquilles. Kantu en est un.
C'est ça le cri de cet article qui doit paraître comme le feu de détresse d'un véhicule allumé. Les profiteurs du désordre ne le laisseront pas calme. Ils chercheront à le déranger dans l'objectif de remettre pied sur pédale pour reprendre leurs sales besognes. Ces gens là utiliseront même la presse, une certaine presse facilement téléguidable. Acoups de petits billets, elle est capable de fagocyter des articles à caractère diffamatoire comme ceux qui ont été récemment publiés l'accusant d'avoir détourné 350 milles dollars destinés à l'opération de sécurisation et de réduction des embouteillages sur le corridor Matadi-Kinshasa. Où sont les auteurs de ces chiffons de presse deux mois après ? Il faut comprendre pour avoir œuvré avec plusieurs journalistes de ce pays que c'était une façon de le contraindre à coopérer avec ces journalistes. C'est toujours comme ça que certains fonctionnent. Mais le calme olympien de ce Général face à ces accusations gratuites, était une arme redoutable. Aucune réaction ! C'était bien joué.
Sans vouloir le louanger ou le ménager, Israël Kantu semble le meilleur casting de Fatshi depuis qu'il est président. A ce titre, il mérite le soutien de ceux qui soupirent après l'amélioration de la qualité de la police congolaise en général et kinoise en particulier. Il faut le prévenir que ce ne sera pas facile pour lui. Il doit s'attendre à des accusations et de mauvais témoignages même auprès du Président de la République. Ces accusations viendront de ses chefs hiérarchiques qui se voient menacés lors d'un éventuel remue-ménage dans la police, de tous ces officiers qu'il sanctionne publiquement. Ils vont coaliser leurs forces pour se venger de lui car ils s'estiment humiliés publiquement. Leur mission désormais consiste à lui montrer qu'il y a plus grand que lui. Force à lui. Moral d'acier à Kantu Israël, une bonne semence à protéger pour la prochaine récolte.
Lors de la 55ème réunion du Conseil des Ministres, tenue, en présentiel, à la Cité de l’Union Africaine, dans les hauteurs du Mont-Ngaliema, à Kinshasa, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, a rappelé au Gouvernement la nécessité de prendre toutes les dispositions nécessaires en prélude au retour imminent des pluies.
Dans sa communication, le Chef de l’Etat a, évoquant les récents dégâts enregistrés à Kinshasa, à la suite des inondaions, insisté sur des mesures anticipatives incluant la réhabilitation des voiries critiques, les travaux de curage et de drainage, la stabilisation des zones d’érosion, ainsi que des mesures préventives à plus long terme.
‘’Il lui a été rapporté que, conformément aux instructions données, le Trésor public a mobilisé les ressources financières nécessaires en vue de leur mise à disposition de l’Office des Voiries et Drainage (OVD). Cependant, la complexité des procédures administratives, notamment l’obtention préalable des ANO de la Direction Générale du Contrôle des Marchés Publics (DGCMP), les contrôles obligatoires de l’Inspection Générale des Finances (IGF) et autres formalités, n’a permis aux entreprises adjudicataires de recevoir les premiers décaissements que très récemment. En conséquence, plusieurs opérations stratégiques n’ont pas encore été engagées ou accusent un retard préjudiciable. Il a cité pour exemple notamment : l’acquisition des dragues multifonctions, indispensables à la Régie des Voies Fluviales pour le dragage du fleuve Congo et de ses affluents ; l’implantation des stations limnimétriques en amont des principales rivières, outils essentiels pour améliorer notre capacité d’anticipation et d’alerte précoce en cas de montée des eaux. Dans le même ordre, à la suite des pluies diluviennes des 4 et 5 avril 2025, des travaux d’envergure étaient attendus afin de prévenir la répétition des dégâts constatés, notamment sur la route de l’Aéroport international de N’djili, à hauteur du quartier Debonhomme, ainsi que sur la Route Nationale n°1, au niveau de Kasangulu, où de graves perturbations de la circulation ont été enregistrées, consécutivement aux inondations et aux érosions. A moins d’un mois du retour annoncé des pluies, le Président de la République a évoqué l’impérieuse nécessité pour le Gouvernement, à travers le Ministre des Finances, de procéder, avec encadrement et sans délai, à la libération du solde des fonds non encore débloqués. C’est une condition sine qua non pour accélérer la cadence des chantiers ouverts et initier ceux qui demeurent en suspens’’, explicite, dans le compte rendu du Conseil des Ministres, Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias.
La Pros.
COMPTE RENDU DE LA CINQUANTE-CINQUIEME REUNION ORDINAIRE DU CONSEIL DES MINISTRES
Vendredi 22 août 2025
Son Excellence, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO a présidé, ce vendredi 22 août 2025 à la Cité de l’Union Africaine à Kinshasa, la cinquante-cinquième réunion ordinaire du Conseil des Ministres.
Quatre (04) points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir :
Communication de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ;
Points d’information ;
Approbation d’un relevé de décisions du Conseil des Ministres ;
Examen et adoption d’un texte.
I. COMMUNICATION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
La communication du Président de la République, Chef de l’Etat a porté sur trois (03) points principaux, à savoir :
1. De l’exécution des travaux d’urgence sur la ville de Kinshasa après les inondations des 4 et 5 avril 2025
Le Président de la République a commencé par rappeler que les pluies diluviennes qui se sont abattues les 4 et 5 avril 2025 sur la ville de Kinshasa et dans la province du Kongo Central ont provoqué des conséquences particulièrement graves. Outre la dégradation de plusieurs infrastructures routières et d’assainissement, ces intempéries ont entraîné des inondations massives dans certains quartiers, aggravé des foyers d’érosions déjà actifs et, surtout, occasionné un bilan dramatique en pertes en vies humaines et en destructions de biens publics et privés.
Conscient de la gravité de ces événements et de la vulnérabilité croissante de nos populations face aux changements climatiques, le Président de la République avait instruit qu’un programme d’interventions d’urgence soit mis en place afin d’atténuer les dégâts enregistrés et de sécuriser les sites à haut risque, avant l’arrivée de la prochaine saison des pluies.
Ce programme devrait intégrer à la fois la réhabilitation des voiries critiques, les travaux de curage et de drainage, la stabilisation des zones d’érosion, ainsi que des mesures préventives à plus long terme.
Il lui a été rapporté que, conformément aux instructions données, le Trésor public a mobilisé les ressources financières nécessaires en vue de leur mise à disposition de l’Office des Voiries et Drainage (OVD).
Cependant, la complexité des procédures administratives, notamment l’obtention préalable des ANO de la Direction Générale du Contrôle des Marchés Publics (DGCMP), les contrôles obligatoires de l’Inspection Générale des Finances (IGF) et autres formalités, n’a permis aux entreprises adjudicataires de recevoir les premiers décaissements que très récemment.
En conséquence, plusieurs opérations stratégiques n’ont pas encore été engagées ou accusent un retard préjudiciable. Il a cité pour exemple notamment :
l’acquisition des dragues multifonctions, indispensables à la Régie des Voies Fluviales pour le dragage du fleuve Congo et de ses affluents ;
l’implantation des stations limnimétriques en amont des principales rivières, outils essentiels pour améliorer notre capacité d’anticipation et d’alerte précoce en cas de montée des eaux.
Dans le même ordre, à la suite des pluies diluviennes des 4 et 5 avril 2025, des travaux d’envergure étaient attendus afin de prévenir la répétition des dégâts constatés, notamment sur la route de l’Aéroport international de N’djili, à hauteur du quartier Debonhomme, ainsi que sur la Route Nationale n°1, au niveau de Kasangulu, où de graves perturbations de la circulation ont été enregistrées, consécutivement aux inondations et aux érosions.
A moins d’un mois du retour annoncé des pluies, le Président de la République a évoqué l’impérieuse nécessité pour le Gouvernement, à travers le Ministre des Finances, de procéder, avec encadrement et sans délai, à la libération du solde des fonds non encore débloqués. C’est une condition sine qua non pour accélérer la cadence des chantiers ouverts et initier ceux qui demeurent en suspens.
A défaut, a-t-il précisé, nous courons le risque de revivre des catastrophes pourtant évitables, ce qui exposerait nos concitoyens à de nouvelles pertes humaines et matérielles, et mettrait en cause la crédibilité de l’action gouvernementale.
Enfin, le Président de la République a informé la Conseil qu’il convoquera, dans les tout prochains jours, une réunion d’évaluation sur ce dossier. Elle réunira les membres du Gouvernement directement concernés.
2. Des exonérations fiscales en faveur du Fonds Social de la République Démocratique du Congo en vue de la matérialisation du projet des Cantines Communautaires
Dans le cadre de la mise en œuvre effective du deuxième engagement de son quinquennat, consacré à la protection du pouvoir d’achat de nos compatriotes, le Président de la République tient au lancement du Projet « Cantines Communautaires », une Initiative personnelle placée sous la coordination du Fonds Social de la République Démocratique du Congo (FSRDC).
Ce projet incarne une réponse concrète et immédiate aux attentes légitimes de notre peuple face à la flambée des prix des produits de première nécessité. Il vise à garantir aux populations à faible revenu l’accès régulier et à prix social aux denrées de base telles que le maïs, le riz, l’huile de palme, la farine de froment et le sucre roux.
L’expérience pilote conduite à Kinshasa a produit des résultats probants, confirmant la pertinence et l’efficacité du mécanisme mis en place. Fort de ce succès, le Président de la République encourage l’extension de ce projet sur l’ensemble des 26 provinces de notre pays, avec une intégration progressive dans les universités, écoles, camps militaires et de police, hôpitaux et autres centres communautaires.
Cette extension constitue une étape majeure pour : réduire sensiblement l’insécurité alimentaire, améliorer le pouvoir d’achat des ménages vulnérables, accroître les revenus des petits commerçants impliqués dans la chaîne de distribution, combattre la spéculation et les dérives observées dans la fixation des prix des produits de première nécessité.
La réussite de ce projet exige le soutien sans faille de l’ensemble du Gouvernement et des services publics concernés.
Le Président de la République a rappelé à cet égard que, conformément aux textes pertinents régissant le Fonds Social de la République Démocratique du Congo, ce projet devra bénéficier : des facilités portuaires et logistiques nécessaires, notamment pour les enlèvements d’urgence, des exonérations fiscales et parafiscales appropriées afin de garantir la stabilité et la viabilité de l’approvisionnement.
Il a instruit le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, le Vice-Premier Ministre, Ministre des Transports, Voies de communication et Désenclavement, le Ministre d’Etat, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, le Ministre des Finances et le Ministre du Commerce extérieur, à travers les services spécialisés (l’Agence Nationale de Renseignement, l’Office de Gestion du Fret Maritime, la Direction Générale des Impôts, la Direction Générale des Douanes et Accises et l’Office Congolais de Contrôle), sous la supervision directe de la Primature et de son Cabinet de prendre, sans délai, toutes les dispositions nécessaires pour accompagner la mise en œuvre intégrale de ce projet novateur et salutaire.
Le Président de la République a souligné qu’il attache une importance capitale à la réussite de cette initiative, car elle traduit la volonté ferme de son mandat : celle de mettre l’action publique au service du bien-être quotidien de chaque Congolais.
3. De la nécessité d’évaluer les engagements du Gouvernements à l’égard des partenaires sociaux
Le Président de la République tient à la stabilité sociale qui constitue l’un des piliers essentiels de la paix et du développement durable de notre Nation. Sans elle, aucun progrès économique, aucune réforme institutionnelle, aucune ambition collective ne peut s’ancrer dans la durée.
C’est pourquoi, estime-t-il, il incombe au Gouvernement de la République de maintenir un climat de confiance permanent avec nos partenaires sociaux et d’apporter des réponses concrètes, crédibles et durables aux préoccupations exprimées par les différentes couches de la population active.
Soucieux de privilégier la voie du dialogue et de la concertation, le Président de la République a rappelé que le Gouvernement avait engagé, dans un passé récent, des échanges francs et responsables avec les représentants syndicaux des enseignants, des médecins et d’autres catégories socioprofessionnelles. Ces assises avaient permis de dégager un consensus et de sceller des engagements auxquels l’Exécutif national avait souscrit. Elles avaient ouvert la voie à une accalmie sociale, favorisant une compréhension mutuelle et la poursuite sereine de l’action de l’Etat.
De ce fait, il est impérieux non seulement de préserver ces acquis, mais aussi de les consolider par des actes concrets qui témoignent de la fidélité du Gouvernement à sa parole et de son attachement à la justice sociale. C’est à ce prix que qu’il sera renforcé le contrat de confiance entre l’Etat et ses partenaires sociaux, gage d’une stabilité accrue et d’un avenir plus prospère pour notre Nation.
Le Président de la République en appelle, dès lors, à l’engagement et au sens du devoir républicain de chacun des membres du Gouvernement, afin d’assumer ensemble cette responsabilité historique.
« La Nation nous observe et attend de nous des solutions claires, tangibles et rapides », a – t – il précisé.
A cet effet, la Première Ministre a été chargée de réunir, sans délai, l’ensemble des membres du Gouvernement directement concernés afin :
d’évaluer rigoureusement le niveau de mise en œuvre des engagements pris vis-à-vis des enseignants et autres partenaires sociaux ;
de prendre toutes les dispositions nécessaires pour garantir, dans la sérénité, la réussite de la rentrée scolaire imminente ;
d’élaborer une feuille de route réaliste, progressive et assortie d’un calendrier clair, pour assurer l’exécution intégrale de ces engagements, dans un esprit de responsabilité gouvernementale et de loyauté envers la Nation.
II. POINTS D’INFORMATION
II.1. Etat et administration du territoire
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, a présenté au Conseil, le rapport sur l’état et l’administration du territoire national.
Au cours de la semaine qui s’achève, l’état d’esprit de la population demeure calme, et a été marqué par :
L’intérêt de l’opinion nationale sur la visite de la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement, à la tête d'une forte délégation de sept Ministres au Japon, estimant que cette visite va accentuer la coopération avec le Japon pour redynamiser plusieurs secteurs de notre économie ;
- La reprise de pourparlers à Doha (Qatar) ;
La désapprobation de l'opinion nationale quant à la désignation d'un Consul à Goma par le Kenya, alors que cette ville est sous occupation ;
Les préparatifs de la rentrée scolaire 2025-2026.
Sur le plan politique, il a fait savoir que, consécutivement à l'accord de paix
RDC-Rwanda signé à Washington, la déclaration des principes RDCM23/AFC signé à Doha ainsi que la tripartite RDC-HCR-Rwanda, son Ministère envisage d’organiser en son sein un atelier de réflexion devant élaborer une feuille de route relative à la restauration de l'autorité de l'État, la protection des populations civiles et le retour des réfugiés et de déplacés dans les territoires occupés.
Dans le chapitre du banditisme et de la criminalité, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a fait le point de la réunion du Comité Provincial de Sécurité de Kinshasa, élargi aux Comités locaux de sécurité des 24 communes, qu’il a tenue, le samedi 16 août 2025, dans l'objectif d'évaluer la situation sécuritaire de la capitale, de définir des actions à court, moyen et long terme à mener ainsi que d'identifier les zones prioritaires d'intervention et les acteurs chargés de leur mise en œuvre.
Dans le chapitre des catastrophes et sinistres, il a indiqué que la journée du jeudi 21 août 2025 a marqué la clôture complète du processus de désactivation de trois sites d'hébergement des sinistrés des inondations consécutives aux pluies diluviennes d'avril dernier à Kinshasa.
Au total, 4.219 ménages étaient initialement prévus dans le plan d'indemnisation, mais dans la pratique, ce sont 5.300 ménages qui ont effectivement bénéficié de l'appui et ont pu quitter les différents sites.
Le plan de sortie de crise et la feuille de route mis en place ont connu une mise en œuvre globalement satisfaisante.
Restant dans ce chapitre des sinistres, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a également fait état de quelques cas enregistrés dernièrement, dont le crash de l'Antonov immatriculé 95GZP, en provenance de Lubutu/Maniema pour Kisangani, et qui a eu pour bilan six (06) morts. Parallèlement, une pluie diluvienne a entrainé la mort de 11 personnes et la disparition de plusieurs maisons dans le territoire de Kalehe au Sud-Kivu.
Le Conseil a pris acte ce rapport.
II.2. Situation sécuritaire
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a passé en revue la situation sécuritaire générale du pays.
Dans le Nord et le Sud-Kivu, il a souligné la poursuite des violations flagrantes par les agresseurs des accords de Washington et de Doha ainsi que des dispositions de la résolution 2773 du Conseil de Sécurité de l'ONU.
En Ituri, les FARDC continuent d’exercer la pression sur les éléments infiltrés de la Convention pour la Révolution Populaire de Thomas Lubanga dans le territoire de Djugu. Ces actions musclées ont poussé quelques éléments du groupe Zaïre considéré comme leur supplétif à se rendre à nos forces armées.
En outre les forces coalisées FARDC-UPDF poursuivent la traque des terroristes ADF/MTM, après leurs massacres dans les territoires d’Irumu et de Mambasa.
Dans les autres provinces, une accalmie notable est observée ces derniers jours dans le triangle Kongo-Central, Kinshasa et Grand-Bandundu. Et dans le Maniema, la situation est sous contrôle, après les incidents ayant opposé les Wazalendo aux Forces de défense et de sécurité, a conclu le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.3. Evolution de la situation récente sur le marché des changes ainsi que des biens et services
Invité à prendre la parole pour la première fois depuis sa nomination, le Gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC) a évoqué les développements de la conjoncture économique de la République
Démocratique du Congo. Il a également orienté sa note sur la nécessité de :
Favoriser la préférence du Franc Congolais dans les transactions financières au sein de l'économie en créant un marché des capitaux en Franc Congolais grâce à la mise en place généralisée d'un système de fonds de pension complémentaire par capitalisation ;
Continuer avec la maîtrise de l'inflation (projetée à 7,8% pour la fin de l'année 2025) pour permettre de baisser le taux directeur (actuellement à 25%), de manière à donner des crédits en Franc Congolais notamment dans le secteur du logement ;
Favoriser l'épargne en Franc Congolais en faisant participer indirectement les clients des banques au bons BCC ainsi qu'au bons du trésor ;
Demander aux banques de pouvoir respecter le coefficient de réserves obligatoires en actualisant les réserves cristallisées en Francs Congolais depuis 2021.
S’agissant du taux de change, le Gouverneur de la Banque Centrale du Congo a indiqué que les cours, à la clôture de ce vendredi 22 août 2025, affiche 2.858,7160 CDF le dollar américain à l'indicatif. Au parallèle, le Franc Congolais se négocie à 2.859,17 CDF à l’achat et à 2.897,35 CDF à la vente.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.4. Situation épidémiologique
Au nom du Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale empêché, la Ministre d’Etat, Ministre de l’Education Nationale et de la Nouvelle Citoyenneté a présenté la situation sanitaire dans le pays, principalement la situation épidémiologique relative au choléra et au Mpox.
En effet, comparée à la semaine précédente, la tendance à la 32ème semaine épidémiologique est marquée par une diminution du nombre des nouveaux cas de choléra passant de 2.012 à 1.887 cas suspects dont 84 décès, soit une létalité de 4%.
Cette tendance à la baisse est observée depuis deux semaines et dans l'ensemble du pays. La diminution du nombre de cas est de plus de 7% à la semaine 32 par rapport à la semaine 31.
Dans la ville de Kinshasa, au cours de la 32ème semaine, il a été notifié 144 nouveaux cas suspects dont 2 décès soit 1,4% de létalité contre 4% de la 31ème semaine.
Quant au Mpox, au cours de la 32ème semaine épidémiologique, 623 cas suspects ont été enregistrés et aucun décès n'a été notifié. La tendance globale au pays est aussi à la baisse.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.5. Note d’information relevant du secteur de l’Agriculture
Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et Sécurité Alimentaire a informé les membres du Conseil des activités envisagées en marge de la campagne agricole 2025-2026 et de la relance des filières agricoles. Il a indiqué que dans le cadre de l'amélioration de la production agricole nationale, son Ministère a adopté trois approches stratégiques :
Primo, l'organisation de la campagne agricole 2025-2026 dans les 26 provinces, laquelle consistera en acquisition par le Gouvernement des semences des spéculations vivrières, maraîchères et pérennes en vue de leur distribution aux bénéficiaires ciblés pour la production des produits de masse.
Ces bénéficiaires comprennent essentiellement : les coopératives agricoles implantées à travers les provinces ; les agrégateurs bien identifiés et réellement établis sur terrain ; et, les associations paysannes encadrées par le Ministère de l'Agriculture et œuvrant longtemps dans le secteur agricole.
Pour ce faire, le lancement de la campagne est envisagé pour le 26 août 2025.
Secundo, la relance de la production semencière avec un accent particulier sur les cultures essentielles intervenant dans l'alimentation. Le but visé est d'améliorer la productivité des exploitations semencières de manière à disposer des semences en quantité, de bonne qualité et à moindre coût à mettre à la disposition des agriculteurs pour la production des produits de masse.
Cette relance est prévue pour se dérouler dans les huit fermes semencières primaires localisées à travers les différentes zones agroécologiques du pays. Le Ministère de l’Agriculture et Sécurité Alimentaire mettra aussi à profit les différents Centres d'Adaptation et de Production des Semences Améliorées (CAPSA) afin de produire de la semence certifiée de la deuxième génération à remettre aux agriculteurs et aux ménages agricoles pour la production des produits de consommation.
Tertio, l’organisation d'une vaste campagne de promotion des produits agricoles d'exportation par l'installation des pépinières communautaires dans les différents bassins de production à travers le pays pour les trois cultures pérennes prioritaires dont : le cacaoyer, le caféier, le palmier à huile.
Cette relance de la production des cultures pérennes pourra soutenir l'économie locale, améliorer le moyen d'existence des paysans et ainsi créer le développement en milieu rural d’une part, et d’autre part, soutenir l'économie nationale par le rapatriement des devises.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
II.6. Note d’information relevant des Affaires Sociales
La Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale a présenté au Conseil la note d’information relative à l’urgence d’inhumer les corps sans vie enregistrés lors des inondations des 4, 5 avril et 14 juin 2025 et ceux des indigents se trouvant dans les morgues de Kinshasa.
Considérant l’état de besoins y relatifs, le Ministère des Finances a été promptement saisi afin de s’approcher de la Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale afin d’agir, aux côtés du Ministère de l’Intérieur qui s’occupait de la désactivation du site des sinistrés et de la gestion des conséquences de cette catastrophe, pour l’enterrement de ces compatriotes dans des bonnes conditions.
Le Conseil en a pris acte.
II.7. Note d’information relevant des Finances
Le Ministre des Finances a informé le Conseil du lancement, par la République Démocratique du Congo, d’une première émission d’Eurobond sur le marché international.
Avec une situation macro-économique caractérisée par une stabilité des prix intérieurs et du taux de change, une résilience de l’activité économique ainsi qu’une notation souveraine favorable à l’attraction de potentiels investisseurs financiers avec des perspectives stables respectivement pour les agences de notation Standard & Poor’s et Moody’s, notre pays possède donc, de leviers nécessaires pour emprunter cette voie en vue de financer ses projets de développement.
Le Ministre des Finances a indiqué que cette démarche est soutenable pour notre économie au regard de son paysage financier qui affiche des marges d’endettement importantes dont l’exploitation pourrait permettre de prendre en charge les grandes priorités en matière de développement. Car, il sied de relever qu’à ce jour, notre pays possède encore un ratio dette publique sur le PIB, loin de la norme de convergence de la sous-région SADC établie à 60% du PIB soit environ 20% du PIB.
C’est dans ce cadre que le Gouvernement, à travers son Ministère, entend, lancer pour la première fois dans notre histoire, une émission d’euroobligations d’un montant d’environ 1,5 milliard de dollars américains sur le marché international. Il s’agit des titres de dettes émis en devises étrangères sur les marchés financiers internationaux, en dehors du pays d’origine d’émission.
Ces titres de financement offrent plusieurs avantages pour le pays, à savoir : l’accès à des ressources plus importantes offertes par les marchés internationaux, la diversification des sources de financement permettant de réduire la dépendance à l’endroit des bailleurs bilatéraux et multilatéraux, l’allongement de la maturité de la dette, les euroobligations étant souvent émises avec des maturités longues, l’amélioration de l’image de crédit du pays, dans la mesure où une émission réussie pourrait renforcer la crédibilité du pays auprès des agences de notation et des investisseurs.
Pour cette opération d’émission d’euro-obligations qui pourrait se dérouler dans 6 mois, le Ministère des Finances entrevoit de recruter deux institutions bancaires, l’une internationale et l’autre locale, et un cabinet international comme conseiller juridique.
Une feuille de route contenant les actions prioritaires a aussi été présentée et approuvée par le Conseil qui a donc pris acte de cette note d’information.
II.8. Note d’information relevant du secteur de l’Environnement
La Ministre de l’Environnement, Développement Durable et Nouvelle
Economie du Climat a présenté une note d’information à deux volets, à savoir :
1° Participation de la République Démocratique du Congo à la 2ème Semaine africaine du climat à Addis-Abeba du 05 au 10 septembre 2025
A ce sujet, elle a rappelé que la Semaine africaine du climat est un événement continental majeur organisé sous l'égide de l'Union africaine, réunissant Chefs d'État, Ministres, experts et acteurs non étatiques autour des priorités de l'Afrique face au changement climatique.
En amont dudit Sommet, une session spéciale de la Conférence ministérielle Africaine sur l'Environnement réunira du 5 au 7 septembre 2025, les Ministres africains de l'Environnement pour forger une position commune africaine sur les grands enjeux climatiques.
2° Préparation de la COP 30
Dans ce deuxième volet de sa note d’information, la Ministre de l’Environnement, Développement Durable et Nouvelle Economie du Climat a informé le Conseil de la tenue du COP 30 à Belém (Amazonie Brésilienne), du 10 au 21 novembre 2025.
Pour ce faire, elle se propose la mise en place immédiate d'une Commission interministérielle préparatoire de la COP 30, élargie à la société civile et secteur privé. Cette Commission aura pour objectif d'élaborer la feuille de route nationale pour la COP 30, d'identifier les enjeux spécifiques pour la République Démocratique du Congo, de préparer nos positions de négociation sur les divers items à l'agenda, et de planifier les événements ou annonces que la RDC pourrait porter durant la conférence.
Par ailleurs, il est aussi important, pour notre pays, de réserver un pavillon national au sein de l'espace d'exposition de la conférence pour faire la vitrine de pays-solution.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
II.9. Note d’information relevant du secteur de la Pêche
Le Ministre de la Pêche et Elevage a pour sa part, dressé à l’intention du Conseil, le rapport relatif à l'exploitation illicite de l'or sur le site de Ntoya dans le Ranch d'élevage de Muhila, province du Tanganyika et à la tentative de spoliation de la concession de la Direction Provinciale du Service National du Développement de l'Elevage à Lubumbashi.
Il a rappelé les missions dévolues au Service National de Développement de l'Elevage, entre autres, celle de promouvoir le développement de l'Elevage en République Démocratique du Congo, par la gestion des grandes unités de production animale que sont principalement : le Ranch de Muhila dans le Tanganyika ; le Ranch de Mitwaba dans le Haut-Katanga ; le Ranch de Kayembe-Mukulu dans le Lualaba ; le Ranch de Katenga dans le Kwilu.
Malheureusement, il se trouve qu’un Groupe minier non autrement identifié, s'active depuis quelques mois déjà dans l'exploration et l'exploitation illicites de l'or dans la section d'élevage de Ntoya/Dibingwa, lequel site est situé au cœur du grand Ranch de Muhila, dans le territoire de Moba.
Ainsi, avec ces activités illicites, des impacts environnementaux négatifs sur la relance de l'exploitation agropastorale projetée dans un proche avenir sont réellement à craindre, au regard des dégâts énormes qui peuvent s'en suivre en termes de dégradation des pâturages naturels et de pollution des cours d'eau (sources d'eau de consommation pour personnel, abreuvoirs des bétails, activités d'élevage en général et irrigations).
Dans le même registre, le Ministre de la Pêche et Elevage a informé le Conseil que la concession de la Direction Provinciale du Service National du Développement de l'Elevage, située n°1091, Avenue Nguz-a-Karl-i-Bond dans la ville de Lubumbashi, fait l'objet des menaces de spoliation par un tiers avec le concours de certains complices du Tribunal de Commerce de Lubumbashi.
Il a fait les propositions idoines pour la prise en charge de ces deux dossiers par le Gouvernement de la République, et le Président de la République l’a instruit pour que dans les 15 jours qui suivent la présentation d’une note, un rapport circonstanciel puisse être fait avec la contribution du Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux. Le Conseil en a pris acte.
II.10. Note d’information relevant des Droits Humains
Bouclant ce chapitre, le Ministre des Droits Humains a présenté une note d’information à deux points, à savoir :
1° Organisation du Forum Africain sur la Justice Transitionnelle 2025
A ce propos, il a indiqué que depuis 2017, la Commission de l'Union Africaine organise annuellement le Forum Africain sur la Justice Transitionnelle, plateforme continentale réunissant des Diplomates, des Experts gouvernementaux, des acteurs non étatiques, des praticiens du droit, des scientifiques, des défenseurs des droits humains et des associations de victimes.
Pour l'édition 2025, la République Démocratique du Congo a été présélectionnée par la Commission de l'Union Africaine pour le compte des pays de l’Afrique Centrale.
Par sa note verbale référencée n°PAPS/GCPD/02/05/941.25 du 23 juillet 2025, la Commission de l'Union Africaine (Département des affaires politiques, paix et sécurité) a officiellement confirmé la sélection de notre pays pour accueillir l’édition de cette année.
Ce choix, parmi plusieurs pays candidats, témoigne de la reconnaissance internationale de l'expérience significative de notre pays en matière de justice transitionnelle et de la confiance accordée par l'Union Africaine à la République Démocratique du Congo pour organiser cet événement continental d'envergure, du 30 septembre au 2 octobre 2025 sous le thème :
« Justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine à travers les réparations ». 2° Lancement de la promotion des droits de l'homme et adoption d'une résolution de reconnaissance du GENOCOST par la Commission Africaine des Droits de l'homme et des Peuples
Abordant ce sujet, le Ministre des Droits Humains a évoqué préalablement le devoir de réaliser les activités de renforcement de capacités de divers services étatiques, privés et de la société civile sur des axes prioritaires, entre autres, les droits des personnes arrêtées, l’éducation aux droits humains, droits de l’homme et administration publique, respect des engagements internationaux et régionaux, etc.
Pour ce qui est de la résolution de la reconnaissance du GENOCOST que le Parlement doit adopter en Congrès, faisant suite aux instructions de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, le Ministre des Droits Humains a avancé quelques propositions afin que la résolution attendue par la Commission Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples se fasse à bonne date.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
III. APPROBATION D’UN RELEVE DE DECISIONS
Les membres du Conseil ont approuvé le relevé de décisions prises lors de la 54ème réunion ordinaire du Conseil des Ministres du vendredi 15 août 2025.
IV. EXAMEN ET ADOPTION D’UN (01) TEXTE
IV.1. Projet d'Ordonnance-Loi
Le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et de la Coordination de l'Aide au Développement a soumis, pour examen et adoption, le Projet d'Ordonnance Loi portant autorisation de la ratification de la Charte Africaine de la Statistique.
Il a rappelé que depuis des décennies, le Système Statistique National de la République Démocratique du Congo a fonctionné avec un cadre normatif obsolète, porté par un acte réglementaire et en inadéquation avec les exigences de la normalisation internationale.
En dépit de l'adhésion de notre pays aux principes fondamentaux de la statistique officielle des Nations Unies adoptés en 1994, le défaut de la ratification de la Charte Africaine de la Statistique, qui recommande à chaque Etat membre de disposer d'une Loi statistique et dont nous sommes pourtant signataire depuis le 02 février 2010, a eu pour effet d'affecter la capacité de réglementation et de coordination efficaces de l'activité statistique dans le pays.
La ratification de cet instrument entraine des contraintes en termes d'engagements de la République et offre des avantages pour l'État Congolais et les autorités statistiques nationales. Il s’agit notamment de :
La contribution à l'amélioration de la qualité et à la comparabilité des données statistiques pour l'élaboration et le suivi des politiques et programmes nationaux ;
- La promotion d'une culture de la prise de décisions basées sur les faits ;
La contribution au renforcement de la coordination des activités statistiques au niveau national, régional et continental ;
La mise à disposition d'un outil de plaidoyer pour l'obtention des ressources dont les autorités statistiques ont besoin ;
La mutualisation des ressources rares pour élaborer, dans le cadre du système statistique africain, des méthodologies communes pour la collecte, la production et la diffusion des statistiques africaines ;
La mise à disposition d'un cadre d'échanges de bonnes pratiques mutuellement avantageux.
Après débats et délibérations, le Conseil a approuvé ce projet d’Ordonnance Loi.
Commencée à 14h40’, la réunion du Conseil des Ministres a pris fin à 18h33’.
Patrick MUYAYA KATEMBWE
Ministre de la Communication et MédiasPorte-parole du Gouvernement
Dans le cadre de sa mission diplomatique au Japon à l'occasion de la 9ème Conférence Internationale de Tokyo sur le Développement de l'Afrique (TICAD9), la Première Ministre, Judith Suminwa Tuluka, a eu, le 21 août 2025, un entretien bilatéral de haute importance avec son homologue ivoirien, Robert Beugré Mambé. Cette rencontre, qualifiée de fraternelle et stratégique, a permis de jeter les bases d'une nouvelle dynamique de coopération entre Kinshasa et Abidjan.
Au cœur des discussions, les deux Chefs de Gouvernement ont salué l'excellence des relations qui unissent leurs deux nations et ont pris une décision majeure : la relance de la commission mixte bilatérale. Cet organe essentiel aura pour mission d'approfondir et de concrétiser la coopération dans des secteurs clés pour l'avenir du continent notamment, l'agriculture, l'environnement et l'énergie. ‘’C'était important d'avoir cet échange avec le Premier Ministre de la Côte d'Ivoire. Nous nous sommes entendus pour tenir le plus rapidement la prochaine commission mixte qui va nous permettre d'avancer dans un certain nombre d'accords", a déclaré la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka à l'issue de la rencontre.
Fidèle à la vision du Chef de l'Etat Félix Tshisekedi, la Cheffe du Gouvernement a rappelé le positionnement de la RDC comme un pays-solution face aux grands défis mondiaux. Avec ses immenses ressources naturelles et son rôle incontournable dans la régulation climatique, la RDC est un acteur majeur de la transition énergétique. De son côté, la Côte d'Ivoire a été saluée pour son expertise reconnue dans le domaine agricole, un modèle d'inspiration pour le développement durable en Afrique.
La rencontre a également été l'occasion pour les deux dirigeants de réaffirmer une conviction commune : la paix et la stabilité sont les fondements indispensables à tout progrès économique et social sur le continent africain. Cet échange s'inscrit dans une série d'engagements bilatéraux menés par la délégation congolaise, qui vise à attirer des investissements et à forger des partenariats durables pour le développement de la RDC.
Cette initiative conjointe entre la RDC et la Côte d'Ivoire, deux poids lourds de l'Afrique francophone, envoie un signal fort sur la volonté des leaders africains de prendre en main leur destinée à travers une coopération Sud-Sud renforcée et mutuellement bénéfique.
Le Président de l’Assemblée Nationale, le Professeur Vital Kamerhe, accompagné des quelques membres du Bureau, a pris part le jeudi 21 Août au Palais du Peuple à la cérémonie solennelle d’hommage à Sophie Kakudji Yumba, Députée Nationale élue de Kabalo, dans la Province du Tanganyika, décédée le 8 août dernier à Lubumbashi.
Aux côtés du deuxième Vice-président de l'Assemblée Nationale Christophe Mboso Nkodia et de la questeur Chimène Polipoli, de nombreux Députés Nationaux, des membres du Gouvernement, des personnalités politiques ainsi que des officiers de la Police Nationale ont pris part à ce moment de recueillement marqué par une profonde émotion.
Épouse du général Mushidi Yav, la Députée Nationale Sophie Kakudji Yumba laisse le souvenir d’une parlementaire engagée, proche de sa base et déterminée à défendre les intérêts des populations de Kabalo. Son implication constante dans les travaux parlementaires faisait d’elle une figure respectée et écoutée au sein de l’hémicycle. Dans son oraison funèbre, Vital Kamerhe a salué la mémoire « d’une Femme de conviction, proche de son peuple et attentive aux défis de développement du Tanganyika ». Il a présenté ses condoléances les plus émues à la Famille de la défunte, à ses collègues Députés ainsi qu’à l’ensemble de la communauté de Kabalo.
« La Nation perd une digne Fille, une représentante dévouée qui a porté la voix de sa circonscription avec courage et détermination. Sa mémoire restera gravée dans l’histoire parlementaire de notre Pays*», a déclaré le Président de l’Assemblée Nationale. La dépouille de Sophie Kakudji Yumba a reçu les hommages officiels au Palais du Peuple avant d’être conduite à sa dernière demeure, dans l’intimité familiale.
Le Vice-Premier Ministre de la Défense nationale, Guy Kabombo Muadiamvita a échangé, ce 21 août 2025, avec le Ministre délégué près du Ministre de la Défense nationale, en charge des anciens combattants, Eliezer Ntambwe.
Au cœur des échanges, une prise de contact en vue d'établir les principes de collaboration. En présence de la secrétaire générale aux anciens combattants, le Général-Major Kabuanga Symphorose,
Me Guy Kabombo Muadiamvita a présenté au ministre délégué, l'aperçu général de la situation des anciens combattants, ainsi que quelques projets phares en cours.
Rappelant l'immensité du travail au sein de ce ministère régalien, dont la mission principale confiée par le commandant suprême, le chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo est de rebâtir et réformer l'armée, avec un accent particulier sur l'amélioration de conditions de vie des militaires.
Le VPM de la Défense nationale a insisté sur le fait que la revalorisation des anciens combattants pour assurer une retraite digne et paisible aux FARDC, est parmi les priorités. Conscient de cette immense responsabilité, le Ministre délégué près du ministre de la Défense Nationale, chargé des anciens combattants, Eliezer Ntambwe s'est exprimé en ces termes : ‘‘Dans un esprit de cohésion, ces deux membres du gouvernement ont opté pour une collaboration de proximité, en vue de répondre efficacement à leurs obligations respectives’’.
Eve Bazaïba Masudi, Ministre d’Etat en charge des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale, a reçu hier, jeudi 21 août 2025, l’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République Populaire de Chine en poste en RDC, ZHAO Bin.
Il s’agit du tout premier diplomate reçu officiellement par Eve Bazaïba depuis sa prise de fonctions à la tête de ce ministère stratégique. Au-delà du caractère de courtoisie, cette audience a permis d’aborder la mise en œuvre de projets d’aide humanitaire initiés par la partie chinoise. Selon l’Ambassade de Chine à Kinshasa, une cargaison de 2 000 tonnes de riz est prévue, dont 1 200 tonnes déjà disponibles au port de Matadi, dans la province du Kongo Central. Cette assistance alimentaire sera prochainement acheminée vers les bénéficiaires congolais.
Il convient de préciser que la répartition de cette aide incombe exclusivement à la partie congolaise, comme l’a rappelé le diplomate chinois.
La Ministre d’État Eve Bazaïba a salué ce geste de solidarité, soulignant qu’il reflète la qualité des relations de coopération bilatérale solide entre Kinshasa et Pékin, particulièrement dans le domaine social et humanitaire.
Accusée de complaisance après sa rencontre avec Franck Diongo, la cellule de communication de la princesse Dominique Munongo, rapporteure adjointe de l’Assemblée nationale et cadre du parti Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, a tenu à éclairer l’opinion publique, tant nationale qu’internationale au sujet de ladite rencontre. Cette entrevue a eu lieu à Bruxelles, en marge du conclave organisé par le parti Ensemble pour la République du 12 au 13 août 2025.
Selon ce communiqué, la rencontre ne relevait en rien d’une logique politique. Elle s’est déroulée dans un cadre strictement social et humanitaire, respectueux et sans intention de troubler l’opinion publique.
«La princesse Dominique Munongo a toujours été proche de ceux qui traversent des moments de désarroi ou de détresse. Elle demeure fidèle à sa mission institutionnelle, engagée pour l’intérêt du peuple congolais, dans le respect de la Constitution et de la souveraineté nationale », souligne la note.
La princesse Dominique Munongo invite, par ailleurs chacun, tout en respectant la liberté d’expression, à faire preuve de responsabilité et à éviter les raccourcis qui blessent ou divisent, particulièrement en ces temps où le pays a besoin d’unité, conclut le document.
Par ailleurs, le communiqué indique que la rencontre entre ces deux figures de l’opposition, immortalisée par une simple photographie, n’est qu’un seul geste d’amour et de compassion, rien de secret ou de complot. Que les gens cessent d’alimenter les réseaux sociaux avec l’intention de nuire aux autres. On y aperçoit la princesse Dominique Munongo, rapporteure adjointe de l’Assemblée nationale, en pleines discussions avec Franck Diongo, ancien candidat à la présidentielle et président du Mouvement Lumumbiste Progressiste (MLP).
Dans la rencontre de ce 5 juin entre Martin Fayulu et Félix Tshisekedi, certains voient une victoire politique pour le chef de l’État congolais, tandis que d’autres soupçonnent un ralliement et parlent d’opposition, de connivence. Comment se faire un avis, avec des appréciations aussi contrastées ?
D’abord, une certitude : cette rencontre est un événement marquant de la vie politique congolaise. Mais, avant de tirer des conclusions définitives sur les motivations de l'opposant Martin Fayulu, comme sur la sincérité du président congolais Félix Tshisekedi, les Congolais devraient observer calmement l’évolution de ce nouveau climat. En mettant une multitude de guillemets bien solides au substantif « rapprochement ».
Le diagnostic posé par Martin Fayulu se fonde sur des réalités que vivent douloureusement, dans leur chair, des millions de Congolais. Oui, la RDC est dans une passe difficile, et même en danger ! Oui, le sang des Congolais a trop coulé. Mais, devant un tel tableau, les leaders politiques devraient-ils constater et laisser faire, en espérant voir le chef de l’État déstabilisé, disqualifié ou renversé ? Ou alors surmonter les rancœurs pour sauver l’essentiel, qui peut encore l’être ?
Voici venus les jours où les hommes d’État, ayant le sens du sacrifice et de l’intérêt général, se distinguent. À l’opposé des tacticiens de la politique, qui rapportent tout au profit personnel qu’ils peuvent en tirer. Au regard du contentieux historique entre lui et Félix Tshisekedi, il a probablement fallu à Martin Fayulu un certain courage, pour oser une telle initiative.
Accusations de se positionner en candidat au poste de Premier ministre
Est-ce pour cela que certains le soupçonnent de se positionner pour le poste de Premier ministre ? Dans ce monde, beaucoup aiment prêter aux autres leurs propres mesquineries. Le souci de l’intégrité territoriale et des victimes du M23 ne devrait pas être irrémédiablement suspect. Il est facile, pour chacun, de désigner l’autre comme opposition de connivence, de se proclamer opposition de rupture, à bonne distance de l’opposition armée. Mais, certains se positionnent à leur manière, en laissant la gangrène se propager, avec le cynique et secret espoir que la déconfiture aura raison du pouvoir qu'ils combattent et leur profiterait.
Comme Premier ministre, Martin Fayulu, qui sait, serait peut-être moins incompétent que d’autres. Après tout, en 2018, lorsque son nom a surgi dans la présidentielle en RDC, les échos venant de Bamako vantaient ses qualités de dirigeant, du temps où il officiait à la tête de la compagnie ExxonMobil, au Mali. La jeunesse y admirait son leadership stimulant, il l’incitait à se surpasser, accroissait la productivité de tous et de chacun, en payant mieux les salariés. Cela ne garantit évidemment rien. Mais, s’il était finalement l’exception, qui confirmerait la règle de l’incurie généralisée ?
Félix Tshisekedi et Martin Fayulu accusent Joseph Kabila
Martin Fayulu et Félix Tshisekedi accusent ouvertement Joseph Kabila d’être derrière la rébellion du M23. Joseph Kabila avait sous-estimé Félix Tshisekedi, qu’il espérait sans doute manipuler, comme tant de politiques, plus préoccupés par leurs intérêts tortueux que par le destin de leur peuple. Et si lui-même faisait partie du problème ? Avant 1997, il était totalement inconnu des Congolais. Puis, en janvier 2001, du jour au lendemain, il s’est retrouvé aux commandes de ce grand pays, au mépris de tout cadre constitutionnel. Son grand mérite était d’être le fils de Laurent-Désiré Kabila, assassiné par une main aussi mystérieuse que les intérêts opaques des armées étrangères qui l’avaient porté au pouvoir, quatre ans plus tôt. À la faveur d’une rébellion expéditive, les Congolais ont donc eu le père pendat quatre ans, et le fils pendant 18 ans. En pure perte, comme les 32 ans de Mobutu !
Et personne ne s’étonne de cette maladresse qui consiste, pour un ancien chef de cet État-là, à transiter, pour regagner sa patrie, par Kigali, capitale accusée de télécommander la rébellion du M23. Et il n’imagine pas que s’afficher avec les mêmes rebelles, à Goma sous contrôle, est une faute politique. Quel consternant désastre serait-ce, si le sursaut auquel appelle Martin Fayulu devait consister à seulement redistribuer les places autour de la mangeoire, sous les yeux ahuris d’un peuple congolais qui, depuis six décennies, résiste frénétiquement à l’avilissement !
Le mardi 19 août 2025, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani Lukoo, a reçu les représentants du parti politique Ensemble pour la République, parti dirigé par Moïse Katumbi. Cette audition intervient dans un contexte particulièrement délicat, suite à la publication d’un rapport alarmant par le Groupe d’experts des Nations Unies, daté du 3 juillet 2025. Ce document accorde une attention particulière à des liens présumés entre le leader du parti et le mouvement rebelle de l’AFC/M23.
Ce rapport n’a pas manqué de susciter des réactions vives. Il mentionne explicitement Moïse Katumbi, ancien Gouverneur du Katanga, parmi les personnalités soupçonnées d’entretenir des relations avec des forces négatives opérant dans l’Est du pays. Dans un climat déjà tendu, ces allégations pèsent lourd sur l'image d'un homme politique qui a longtemps été considéré comme un acteur clé de l'opposition en RDC.
Lors de l’audition, les représentants d’Ensemble pour la République ont fermement rejeté toute implication dans ces accusations. Ils ont exprimé leur surprise face à la gravité des révélations, affirmant n’avoir pas eu connaissance préalable du rapport avant sa publication. Cette situation met en lumière l'importance des clarifications nécessaires pour préserver l’intégrité et la crédibilité des partis politiques dans le pays.
Reconnaissant la gravité des enjeux, les cadres d’Ensemble pour la République ont sollicité du Vice-Premier Ministre la possibilité d'obtenir un délai pour examiner le dossier en profondeur. Ce geste témoigne de leur volonté de répondre de manière transparente et responsable aux accusations portées contre eux. L’audition a ouvert une voie de dialogue entre les autorités et l’opposition.
Cette audition représente une opportunité pour clarifier des accusations qui pourraient avoir des répercussions dramatiques sur la vie politique du pays. Les représentants d’Ensemble pour la République se sont engagés à collaborer pleinement avec les autorités pour dissiper les doutes qui pèsent sur leur parti.