Gestion verrouillée et pratiques injustes de l’actuelle Comité de gestion, ARSP : le Réseau des Entrepreneurs Solidaires alerte Félix Tshisekedi !

Gestion verrouillée et pratiques injustes de l’actuelle Comité de gestion, ARSP : le Réseau des Entrepreneurs Solidaires alerte Félix Tshisekedi !
Au cours d’un point de presse tenu ce mardi 6 août 2025 à Kinshasa, les membres du Réseau des Entrepreneurs Solidaires ont dressé un tableau préoccupant de la gestion de l’Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le secteur Privé (ARSP). Dans un mémorandum adressé au Président de la République, ils pointent du doigt une gouvernance qu’ils jugent opaque, fermée et marquée par des pratiques jugées injustes sous la direction de Miguel Kashal Katemb, actuel Directeur Général.
Selon les signataires du mémorandum, la mission initiale de l’ARSP, celle de promouvoir l’accès des entreprises congolaises aux marchés de sous-traitance, est aujourd’hui détournée de son objectif. La loi n°17/001 du 8 février 2017, poursuivent-ils, qui visait à favoriser l’émergence d’une classe moyenne entrepreneuriale nationale, est désormais vidée de sa substance, en raison d’une gestion qualifiée de calamiteuse. Le climat général au sein de l’institution serait dominé par le clientélisme, le manque de transparence et des pratiques discriminatoires.
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Les entrepreneurs présents dénoncent également des actes de sabotage, de l'omerta m, qui règnent au sein de l'ARSP, et affirment par exemple que pour accéder par exemple à certains marchés, notamment auprès de grandes entreprises comme Kamoa ou KCC, l’éligibilité légale ne suffit plus. Selon eux, tout est conditionné par des affinités informelle ou d’une recommandation émanant du cercle proche de la direction actuelle de l’ARSP.
Plus loin, le réseau dénonce l’obligation implicite d’obtenir une lettre de recommandation signée par l’ARSP pour pouvoir soumissionner à un marché. Une exigence qui, selon eux, compromet gravement la procédure d’appel d’offres prévue par la loi.
Le Coordonnateur du Réseau a livré un témoignage illustre, noir sur blanc, le malaise qui règne ai sein de ce portefeuille de l'État. « Des rendez-vous sans cesse reportés, des heures d’attente au siège de l’institution pour finir par être renvoyés sans motif valable, ou encore des interrogations choquantes sur la supposée appartenance à une liste d’entreprises à qui l’on partage les bénéfices », sont là autant de faits qu’il considère comme étant révélateurs d’un système parallèle et arbitraire.
« L’ARSP est devenue juge et partie », a-t-il poursuivi. Il soutient que les appels d’offres publiés sur le site de l’institution sont maîtrisés de bout en bout par l’ARSP elle-même, y compris la désignation des bénéficiaires. Dans certains cas, même les accusés de réception des dossiers ne seraient pas délivrés, et les rares rapports publiés seraient, selon ses termes, « fabriqués ».
Le mémorandum exige cependant la révocation immédiate du directeur général Miguel Kashal, l’ouverture d’un audit indépendant sur la gestion des marchés depuis 2023, ainsi que l’application rigoureuse des textes régissant la sous-traitance.
Les entrepreneurs appellent également à une promotion effective du contenu local et à une répartition équitable des marchés publics au bénéfice des PME congolaises. Ils insistent sur le fait que leur démarche n’a rien de personnel : « Il ne s’agit pas d’un règlement de comptes, mais d’un devoir de vérité pour redonner à l’ARSP sa mission première, qui est celle de garantir une répartition équitable des opportunités, fondée sur la compétence, la transparence et le respect de la loi », précise-t-on.
Pour eux, il en va de la réussite de la réforme économique en cours, mais surtout du respect des engagements pris envers la jeunesse et les entrepreneurs congolais.
Fidel Songo
 
 
 

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