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Sur scène à Adidas-Aréna à Paris : Werrason mobilise la diaspora africaine contre le ‘‘Genocost’’ en RDC

(Par Jordache Diala, Envoyé spécial à Paris)

‘‘Genocost’’ (Génocide pour des gains économiques) est la mention qui a été largement brandie de manière visible et permanente comme fond principal sur le podium lors du spectacle de la star congolaise Ngiama Werrason le samedi 18 octobre 2025, en la salle Adidas-Aréna à Paris en France. 

Vu et lu par plus de 9000 spectateurs cosmopolites dans la salle lors du concert et plus de 10 millions de personnes sur les réseaux sociaux, ce branding constitue non seulement une campagne de mobilisation ou un plaidoyer mais aussi et surtout une sensibilisation pour la reconnaissance internationale de ‘‘Genocost’’ en République Démocratique du Congo (RDC). Car il est temps de rompre le silence, de lever le tabou, d’affirmer avec gravite et clarté une vérité trop longtemps étouffée en démontrant juridiquement que plusieurs massacres perpétrés répondent aux critères définis par de la Convention 1948 sur la prévention et la répression de crime de génocide.

« Le message du Werrason sur ‘‘Genocost’’ est pour rappeler au monde des victimes des guerres à répétition auxquelles fait face la RDC. Il a prouvé sa grandeur en tant que nationalité et son titre d’Ambassadeur de la Paix au Congo-RDC ».

Sur le plan artistique, on retiendra que la prestation de la star congolaise a été marquée par la performance artistique et l’attraction des milliers de spectateurs qui ont effectué le déplacement pour soutenir l’artiste sur scène parisienne.

« C’est toujours important de soutenir nos stars qui font la fierté du pays à travers leur talent sur la scène internationale. Pour preuve, on est là ! Werrason est l’ambassadeur de notre culture. Je suis très ému de vivre encore son spectacle en plein Paris après plus de dix ans. Il m’a beaucoup marqué par la manière spectaculaire dont il a entamé la soirée. Son apparition sur scène nous a surpris. C’est une performance artistique qui prouve encore sa force artistique : son talent. Werra a encore de l’énergie…», a déclaré Didi Kembola, écrivain congolais basé en France.

«(…) Avec tenue de scène, lumière, décor  et sonorité, l’artiste a frappé fort. C’est une démonstration spectaculaire pour un Werrason qu’on croyait déjà conjuguer au passé. Il démystifie cette salle parisienne que de nombreux artistes africains rêvent toujours », a-t-il ajouté.

Les temps forts de la soirée

Celui que les fans appellent le ‘‘Roi de la forêt’’, a concentré son spectacle sur trois axes essentiels pour dompter un public cosmopolite qui a juré sur à vivre sa deuxième prestation scénique cette année à Paris.

Le premier tableau de la soirée a été consacré aux musiciens de son groupe Wenge Musica Maison Mère qui ont pris le contrôle de la scène pour préparer l’entrée de Werrason.

Pour mettre un peu de vin dans la bouche, ils ont proposé à l’assistance deux anciennes chansons qui ont fait l’apothéose dans les débuts des années 90-2000. Parmi les titres interprétés, il y a ‘‘Thethé Ntumba’’ tiré de l’album ‘‘Intervention rapide’’, premier disque collectif de Wenge MMM  édité en 1997.

Cette première partie scénographique a été caractérisée par un enchaînement non-stop des anciennes chansons d’animation aux rythmes des pas de danses et chorégraphies qui ont mis les spectateurs sens dessus, dessous.  « Ce qui est bien, les animateurs ont joué leur rôle, en nous proposant des danses et autres morceaux nostalgiques qui nous ont rappelé la belle époque du grand succès du Roi de la forêt Werrason. On a vécu un véritable show-time !  Les chanteurs ont eu le temps de s’exprimer avec des chansons tirées de l’album ‘‘Kibwisa mpimpa’’, qui restera un best-seller dans le répertoire de l’artiste », a soutenu Yves Longola, fanatique.  

Entrée spectaculaire du Roi de la forêt

La deuxième partie a été marquée par l’entrée surprenante et stratégique du maître de scène depuis la toiture de la salle Adidas-Aréna sous les applaudissements du public.

Son entrée sur scène en descendant de harnais de sécurité, marchant aux pas d’un robot.  

« Un temps fort pour dire que la capitale française est désormais sous le contrôle de la Rumba congolaise. Il s'agit bien du phénomène dans ses numéros hors pairs qui fait toujours sa différence avec les autres musiciens en matière de shows. A l’âge de 60 ans, je ne crois pas que certains artistes pourront faire ce spectacle et remplir la salle. Tout le monde est content », s’est réjoui Richard Kiangata, un fanatique de 54 ans.

Un spectacle au goût nostalgique

La musique étant au rendez-vous, il a offert les meilleurs de son répertoire, exhumant des compositeurs nostalgiques avec une orchestration disciplinée à travers laquelle tous les instruments ont résonné avec un décibel mesuré.

Werrason et son ensemble ont attaqué la scène dans une ambiance euphorique, en proposant des Quelques cris d’animation et mélopées puisés de ses disques mémorables, notamment : ‘‘Intervention rapide’’, ‘‘Solola bien’’, ‘‘Techno Malewa’’, ‘‘Témoignage’’. L’artiste a bouclé la soirée par des nouveautés contenues dans son maxi-single intitulé ‘‘Départ Unique’’ qui est actuellement le marché des disques.  L’extrait du générique a été aussi percutant au point d’emballer les spectateurs.  « Des chansons comme ‘‘Kalay Boeing’’, ‘‘Augustine’’ sont des œuvres qui  ont mis encore du feu. Il y avait de la chaleur dans la salle. Coup de chapeau à Werrason », a félicité Guelord Nyampala, jeune admirateur de l’orchestre.

Manda Chante et Brigade enflamment la scène

Il sied de noter que les chanteurs Manda Chante, Deplick Pomba, et l’animateur Brigade ‘‘Sarbatie’’ ont été parmi les invités d’honneur du concert de Werrason à Adidas-Aréna. 

Ces anciens musiciens du clan Wenge ont chacun fait une démonstration vocale sur scène qui a apporté une autre couleur à la fête.  C’est la troisième étape de la soirée qui a électrisé plus de huit milles mélomanes dans une salle archicomble.

De la même manière qu’il est entré sur scène, Werrason a quitté aussi le podium par le haut après avoir enflammé Adidas-Aréna de Paris pendant trois heures de spectacle. Une sortie digne des plus grands shows que cette salle parisienne n’a jamais connu depuis sa création en 2024 pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris.  

L'Adidas-Aréna de Paris a une capacité d'accueil variable selon les événements : elle peut accueillir jusqu'à 8 500 places pour les concerts et spectacles, et jusqu'à 8 000 places assises pour les événements sportifs. 

Sur scène à Adidas-Aréna à Paris : Werrason mobilise la diaspora africaine contre le ‘‘Genocost’’ en RDC
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Lutte contre le paludisme et égalité de genre : Le CJP/Kinshasa au cœur des communautés pour un plaidoyer efficace !

Dans le cadre du "Projet d'Egalité de Genre dans la Lutte Contre le Paludisme", financé par l'Alliance des Dirigeants Africains contre le Paludisme (ALMA), la Coordination Provinciale de Kinshasa du Conseil des Jeunes Protestants (CJP) a organisé deux dialogues communautaires cruciaux. Ces assises, tenues à Mont-Ngafula et N’sele, ont permis de recueillir les doléances des populations et de renforcer l'implication citoyenne, démontrant un engagement ferme à placer les communautés, dans toute leur diversité, au centre de la stratégie sanitaire.

Sous la houlette de son Coordonnateur Provincial, M. Fabien Mbiya, le CJP/Kinshasa a marqué des points importants dans la mise en œuvre de son projet novateur. L'objectif est d’intégrer la perspective du genre dans les efforts de lutte contre le paludisme, une maladie qui continue de faire des ravages dans la capitale congolaise. Pour ce faire, une approche participative a été privilégiée à travers l'organisation de dialogues communautaires.

Le premier rendez-vous a eu lieu le 4 octobre 2025 dans l'aire de santé de Kindele, située dans la zone de santé de Mont-Ngafula 1. Le second s'est tenu le 9 octobre 2025 dans l'aire de santé de Mpasa 2, dans la zone de santé de N'sele.

Ces rencontres ont connu une mobilisation exceptionnelle, témoignant de l'intérêt des populations pour les questions qui touchent leur quotidien. Au total, 120 membres des communautés ont participé activement aux échanges. La particularité de la démarche réside dans la composition paritaire et intergénérationnelle des participants : pour chaque site, 30 pères de famille, 30 mères, 30 jeunes filles et 30 jeunes garçons ont été conviés. Cette segmentation a permis de mettre en lumière les défis spécifiques rencontrés par chaque groupe et de garantir que toutes les voix soient entendues.

L'événement a été rehaussé par la présence des autorités locales et sanitaires, notamment le représentant du Médecin Chef de Zone de Santé (MCZS), le Chef de quartier, le Président du Comité de Développement Sanitaire (Présicodesa), l'Infirmier Titulaire (IT) de l'aire de santé, ainsi que plusieurs notables. Quinze "champions" du CJP/Kinshasa ont animé les débats, appuyés par une équipe des médias pour documenter ce moment clé.

Un cahier de charges lourd pour les autorités

Ces dialogues ont servi de véritable tribune pour les habitants, qui ont exposé sans détour les difficultés qui entravent leur accès à des soins de santé de qualité. Les principales préoccupations soulevées sont alarmantes et appellent à une action urgente :

1.  L'abandon sanitaire : Les participants ont unanimement déploré le manque, voire l'absence totale, de visites à domicile par les agents de santé et les relais communautaires, coupant ainsi le lien essentiel entre les structures sanitaires et les ménages.

2.  La rupture des services essentiels : Une plainte récurrente concerne le manque de services minimums dans les centres de santé. La rupture fréquente des stocks de médicaments antipaludiques et autres produits essentiels, l'indisponibilité de matériel de base et l'absence de campagnes de distribution de moustiquaires imprégnées d'insecticide ont été vivement dénoncées.

3.  L'insécurité et l'inaccessibilité : Le manque d'électricité plonge les centres de santé dans l'obscurité et favorise un climat d'insécurité. Cette situation décourage la fréquentation des structures sanitaires, particulièrement pour les urgences nocturnes, affectant de manière disproportionnée les femmes et les enfants.

4.  Le déficit d'infrastructures : L'absence de routes praticables pour accéder à certains centres et le manque criant d'accès à l'eau potable (provoquant des maladies hydriques) complexifient davantage le tableau sanitaire.

5.  Le manque d'information : Un handicap majeur identifié est le déficit de communication et de sensibilisation, laissant une grande partie de la population dans l'ignorance des bonnes pratiques de prévention et des services disponibles.

En réunissant ces quatre groupes distincts, le CJP/Kinshasa, avec le soutien précieux de l'ALMA, a posé les bases d'un plaidoyer structuré et légitime. Les défis identifiés constituent désormais une feuille de route claire pour interpeller les décideurs et les partenaires techniques et financiers.

L'engagement du CJP/Kinshasa, à travers cette initiative, est de suivre de près l'évolution des besoins de la communauté et de s'assurer que la lutte contre le paludisme ne soit plus seulement une affaire de médicaments, mais une question de développement intégré où l'égalité de genre, la sécurité et l'accès aux services de base sont garantis pour tous. La voix des communautés de Kindele et de Mpasa 2 a été entendue ; il appartient désormais à toutes les parties prenantes de la transformer en actions concrètes.

Nathan Mundele

 

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Déclenchement d’une grenade lacrymogène à l’école Sabrina, Mont-Ngafula : l’IPP Lukunga promet des sanctions exemplaires

Une scène de chaos a éclaté dans la commune de Mont-Ngafula le mardi 30 septembre 2025. Un élève de 4ème année commerciale de l'Ecole Sabrina a déclenché une grenade lacrymogène en pleine salle de classe, provoquant une vive panique et des malaises chez de nombreux élèves. Douze d'entre eux ont dû être hospitalisés d'urgence. Face à cet acte d'une extrême gravité, l'Inspection Principale Provinciale (IPP) de l'Education de la Lukunga a exprimé sa profonde consternation et a annoncé une tolérance zéro.

Selon les informations contenues dans un communiqué de presse officiel, l'incident a eu lieu dans la matinée. Le gaz, se propageant rapidement, a immédiatement causé des troubles respiratoires et des malaises parmi les élèves présents. La réaction rapide et diligente des autorités scolaires a permis d'évacuer toutes les victimes vers les centres hospitaliers les plus proches.

Le bilan communiqué à ce jour fait état de douze élèves pris en charge. 8 d'entre eux ont été transférés aux Cliniques Universitaires de Kinshasa, tandis que 4 autres ont été admis dans un établissement médical voisin pour y recevoir les soins nécessaires.

Dans son communiqué, l'IPP de la Lukunga se veut rassurante sur l'état de santé des victimes. "La prise en charge rapide a permis de stabiliser l'état de santé de tous les élèves. Selon les rapports médicaux, l'état de santé est encourageant et tous les enfants sont attendus de retour à leur domicile au plus tard ce soir ou demain", précise le document signé par l'Inspecteur Principal Provincial, M. Vital Lumbala Kadiata.

Parallèlement à la prise en charge médicale, des mesures judiciaires et administratives ont été immédiatement enclenchées. L'élève identifié comme étant le responsable de cet acte a été remis aux autorités policières compétentes pour les suites judiciaires appropriées. Une équipe d'enquête de l'Inspection de la Lukunga a également été dépêchée sur les lieux pour analyser la situation en profondeur et déterminer l'ensemble des responsabilités.

L'autorité de l'Education a rappelé avec la plus grande fermeté que "les établissements scolaires doivent demeurer des espaces sûrs et protégés". Elle prévient qu'aucune forme de violence, qu'elle soit interne ou externe, ne sera tolérée. Des mesures disciplinaires sévères et des poursuites judiciaires seront systématiquement engagées à l'encontre du coupable, afin que cet acte serve d'exemple dissuasif.

Nathan Mundele

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Une mission évangélisatrice dans un esprit de communion et de Synodalité, prônée par le Cardinal Fridolin

Le Cardinal Fridolin Ambongo a prôné une mission évangélisatrice dans un esprit de communion et de Synodalité pour les assises de la session ordinaire de l'assemblée épiscopale provinciale de Kinshasa, ce mardi dans la commune de Kintambo au centre de Kinshasa capitale de la République démocratique du Congo.

‘‘Une session ordinaire en présentiel tout comme celle-ci elle est en effet l'expression de la collégialité et de la Synodalité au sein de notre province ecclésiastique de Kinshasa.

La matière à examiner et à traiter est abondante comme d'habitude et aussi bien en plénière qu'à huis clos. Ma prière est que cette session ordinaire nous fasse avancer au large de la mission évangélisatrice dans un esprit de communion et de Synodalité'‘, a déclaré le cardinal Fridolin Ambongo, président de l'Assemblée épiscopale provinciale de Kinshasa lors de l'ouverture de ces assises statutaires à Kinshasa. Et d'ajouter : ''Que l'esprit Saint puisse nous aider a grandir ensemble comme province et à prendre à bras le corps nos défis pastoraux et autres qui s'imposent à nous dans notre province ecclésiastique de Kinshasa à l'issue de cette session ''.

Le Cardinal Fridolin Ambongo a rappelé ses frères dans l'épiscopat leur rôle d'accompagner le peuple et d'entretenir la flamme d'espérance en un monde meilleur, mode de paix et de justice, monde d'amour et de pardon.

L'ordinaire du de lieu de l'archidiocèse de Kinshasa a exhorté tout le monde a l'espérance tout en déplorant le climat d'insécurité qui interroge et inquiète l'avenir de notre nation avec des tueries qui se font à l'est de la République démocratique du Congo.

''les déplacements, les tueries et des massacres de paisible citoyens ne s'arrêtent pas avec notamment la persistance du phénomène Mobondo au territoire de Kwamouth et n'oublions pas les conflits armés à l'est de la RDC avec l'occupation d'une partie de notre territoire national. Les asserbations de ce climat d'insécurité et d'instabilité, interrogent et inquiètent quant à l'avenir de notre nation. Malgré ce tableau sombre l'espérance en un lendemain meilleur nous maintient toujours en vie et nous mobilise pour l'initiative du pacte social pour la paix et le bien vivre ensemble en RDC et dans la région de grand lacs qui vise précisément à instaurer une paix durable et à renforcer la cohésion nationale et régionale'', a t-il renchéri.

L'assemblée épiscopale provinciale de Kinshasa (Assepkin) réunie en son sein les diocèse de Inongo, kikwit, kenge , Popokabaka, kisntu ,Matadi, Boma et Kinshasa.

Cette session statutaire est une occasion de prier ensemble et de célébrer ensemble la communion fraternelle au sein de la province ecclésiastique.

Ces assises qui ont débuté ce mardi vont se clôturer le vendredi 10 octobre 2025 au centre pastoral Nganda de Kinshasa

Avec l’ACP

Une mission évangélisatrice dans un esprit de communion et de Synodalité, prônée par le Cardinal Fridolin
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Sous l’impulsion de la bibliothèque ‘‘Kongo’’ à Bruxelles : Asimba Bathy décortique “ l’âge d’or de la musique congolaise 1960-1974’’   

“L’âge d’or de la musique congolaise 1960-1974’’ a été décortiqué lors d’une rencontre littéraire organisée  par la bibliothèque ‘‘Kongo’’ autour du journaliste-bédéiste Asimba Bathy de la République démocratique du Congo (RDC) samedi à Tervuren à Bruxelles en Belgique, a-t-on appris de l’organisateur. 

«Bathy Asimba a eu plusieurs vies bien remplies, avec beaucoup d’expériences engendrées.  Il nous a brossé un tableau, très intéressant pour ceux et celles d’entre nous qui ne connaissions pas très bien l’histoire de la musique congolaise moderne entre 1950 et 1970, en passant par l’année 1960 de l’indépendance caractérisée par l’inusable titre mondialement connu ‘‘Indépendance Cha-Cha’’ du Grand Kallé avec l’African Jazz», a fait savoir José Mabita, administrateur de la Bibliothèque Kongo.

«Cela a été très instructif de l’avis de tous. Un panorama, qu’il a résumé dans ses 4 livres (‘‘L’âge d’or de la musique congolaise 1960-1974’’, ‘‘Papa Wemba, de moi à toi’’, ‘‘Lita Bembo, bête de scène, roi des spectacles’’, et ‘‘The King Emeneya, la perle rare de la musique congolaise’’) qui contribuent à la découverte, à la promotion et à la bonne connaissance de la musique congolaise », a-t-il renchéri.

Pour lui, cette rencontre a permis de partager un riche moment de curiosité. «Pour quelqu’un qui comme moi qui a grandi dans ce Congo alors Zaïre que j’ai quitté en 1983, que cela a été un beau voyage dans le passé, me ramenant à une insouciante jeunesse. Considérée à priori comme un divertissement, la musique n’en reste pas moins un élément culturel essentiel qui participe à la cohésion sociale, elle a un impact important dans la société avec tout ce qu’elle peut véhiculer, représenter et exprimer», a déclaré José Mabita.

«Bathy Asimba, dans la lignée de ceux et celles qui ont écrit sur le sujet, nous permet de nous rendre compte de manière effective, de la richesse de la musique congolaise. A travers son histoire, et grâce à tous les acteurs et toutes les actrices qui participent à la faire vivre et la faire rayonner à travers le monde, générations après générations», a soutenu l’administrateur de la Bibliothèque Kongo.

Il a, toutefois, salué les recherches chroniques menées par le panéliste qui, fort de son expérience dans l’art, a partagé  le souci de la mémoire, de l’histoire et du patrimoine.

«C’est rassurant et cela fait du bien. Bathy Asimba fait partie de ceux qui, avec les actes artistiques et culturels à son palmarès, seraient à considérer comme des personnes ayant rendu des services à la nation. Il est dans le sien, un véritable ambassadeur de la culture du Congo. C’est un acteur culturel majeur dont l’avis, l’opinion et l'expérience devraient être pris en considération. Le monde culturel y gagnerait », a-t-il conclu.

J.Diala 

 

 

Sous l’impulsion de la bibliothèque ‘‘Kongo’’ à Bruxelles : Asimba Bathy décortique “ l’âge d’or de la musique congolaise 1960-1974’’   
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Opérateur culturel et manager en évènementiel : Claver Nakebadio appelle au respect des cachets dans le domaine des arts

Professionnel avéré en matière de l’évènementiel, Claver Show Nakebadio n’a pas l’habitude de trop parler dans les médias.  Mais, ses interventions  mesurées relèvent d’une importance majeure lorsqu’il s’agit de porter une pierre à l’édifice, surtout pour faire avancer les choses dans son domaine de prédilection qui n’est autre que la culture et les arts.  Ce technicien de scène qui continue à faire ses preuves dans le secteur des industries culturelles créatives est, dans une tribune, revenu sur les principes et  stratégies de respectabilité du contrat et négociation du cachet pour les prestations dans le domaine des arts en République démocratique du Congo (RDC).

Pour cet expert, l’idéal est non seulement d’outiller les acteurs mais aussi d’interpeller les partenaires et l’ensemble de la chaîne afin de développer ensemble leur secteur.

« Le respect du cachet d'un artiste est un sujet important dans le domaine de la musique, du spectacle et des arts en général. Promouvoir une culture de respect autour du contrat est essentiel pour le développement d'un écosystème artistique sain.  Ces principes sont fondamentaux et impératifs pour les producteurs, les mécènes, les agents, professionnels de la culture et des arts, partenaires privés et étatiques, managers…», a déclaré Claver Nakebadio, opérateur culturel et manager en événementiel  international.

Toutefois, il  a tenu à rappeler que le cachet est la rémunération qu'un artiste reçoit pour sa performance ou son travail.  « Il peut être fixé ou variable en fonction de divers facteurs comme la notoriété de l'artiste, la durée de l'événement, et le type de représentation », a fait savoir le manager en événementiel  international.

Claver Nakebadio a surtout insisté sur la notion et  l'importance du respect de  deal qui relève aussi de l'éducation, du savoir-vivre, de la responsabilité rationnelle d'un humain et du professionnalisme.

« Respecter le cachet d'un artiste signifie reconnaître la valeur de son travail et de ses compétences. Cela contribue à la dignité professionnelle des artistes et à la pérennité de leur carrière », a signifié l'expert en événementiel.

« Les  conséquences du non-respect  des engagements financiers peuvent entraîner des tensions, des conflits et même des poursuites légales. Cela risque de nuire  à la réputation des organisateurs et peut décourager les artistes de collaborer avec eux à l'avenir », a-t-il ajouté.

L'opérateur culturel a recommandé aux acteurs ainsi qu'à leurs staffs (bureaux) de développer les pratiques saines en matière de techniques de respectabilité des contrats artistiques.

« Les contrats clairs et transparents sont essentiels pour établir des attentes mutuelles. Il est également crucial que les promoteurs et les agences de booking honorent les accords financiers et respectent les normes de l'industrie », a-t-il lancé.

Pour Claver Nakebadio, la bonne politique ou l'attitude rationnelle du respect de cachet a un impact sur le secteur des Industries culturelles créatives. 

« Le respect du cachet contribue à une industrie culturelle plus durable et équitable. Cela permet de soutenir les artistes dans leurs créations et leur développement professionnel », a-t-il conclu.

Évoluant entre la RDC, l’Afrique et l’Europe, Claver Nakebadio Kanda est un artiste, opérateur culturel et régisseur scénographique qui a fait ses preuves dans l’univers de l’événementiel.

Fort de son expérience redoutable, ce technicien de scène  formé à l’Institut national des arts (INA) à Kinshasa accompagne et collabore avec plusieurs grands noms de la scène musicale congolaise et africaine, notamment Fally Ipupa, Werrason, JB Mpiana, Roga Roga, Davido...

Il a aussi été à la manette des grands événements et projets artistiques internationaux en France, en Belgique et en Afrique  (9ème Jeux de la Francophonie, concerts au stade des martyrs, Paris la défense Aréna, ex-Bercy, Festival Kinshasa Jazz, Festival mondial de la musique et du tourisme….) 

Jordache Diala

 

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Une semaine à la SNEL : entre modernisation et lutte contre le vandalisme

La Société nationale d’électricité (SNEL SA) a traversé une semaine riche en événements, du 15 au 21 septembre, alliant progrès techniques et défis sécuritaires.

Renforcement du réseau électrique

Les équipes techniques ont procédé à la mise sous tension du départ 30kV Sendwe 3, reliant le poste de Lingwala à la sous-station Sendwe. Cette opération, réussie, a permis la reprise de la charge normale (RCN) aux jeux de barres 30kV de Sendwe, renforçant la fiabilité du réseau moyenne tension à Kinshasa.

Parallèlement, la SNEL a remis en service la cabine Résidentiel 4, désormais équipée d’un transformateur N°2 de 630kVA – 20/0,4kV, garantissant une desserte électrique plus stable pour le quartier concerné.

Sabotage et actes de vandalisme

Toutefois, la semaine a également été marquée par un incident de sabotage. Des individus ont été appréhendés en flagrant délit de vol de compteurs à prépaiement, récemment installés dans le cadre du projet SHANGHAI. Ils ont été remis à la police pour poursuites judiciaires.

La Direction générale de SNEL a condamné ces actes, rappelant qu’ils ralentissent la modernisation du réseau et freinent l’amélioration du service. Elle a également lancé un appel à la vigilance citoyenne pour protéger les infrastructures électriques, véritables biens communs de la nation.

Engagement réaffirmé

Malgré ces entraves, la SNEL réaffirme son engagement à fournir une électricité fiable, sécurisée et accessible à tous. La Direction générale souligne que les efforts de modernisation et de sécurisation du réseau se poursuivront afin de répondre aux besoins croissants en énergie à travers le pays.

La Pros.

Une semaine à la SNEL : entre modernisation et lutte contre le vandalisme
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Elevons nos cœurs et nos mains vers Dieu qui est au ciel et prions…

Dieu notre Père qui es aux cieux, Toi qui es Puissance au-delà de toute puissance,
Toi qui es Volonté tenant en respect toute Volonté,
Toi par qui et de qui advient toute Paix et toute chose.
Nous Te prions ce jour afin que, par la puissance de Ton Esprit-Saint,
le désir de paix et la culture du bien-vivre ensemble élisent domicile en nos cœurs,
Toi qui purifies les cœurs et les âmes,
Toi qui enlèves et jettes nos fautes au fond de la mer,
Toi qui sanctifies, pardonnes et réconcilies.
Seigneur, donne-nous aujourd’hui et pour toujours :
la force de triompher de l’esprit de violence et de « mésentente chronique entre nous »;
la sagesse de dessoucher dans nos profondeurs l’odieux réflexe de haine et de tribalisme;
l’ardente et profonde volonté d’exorciser au tréfonds de nous la vile passion des vices.
Dieu tout puissant, source ultime de toute transfiguration,
apprends-nous à nous sacrifier pour la paix et le bien-vivre ensemble;
détruis toutes sortes de clivages parmi nous, tous si emplis de fiel,
qui nous séparent les uns des autres et nous privent d’accéder à la manne de la solidarité,
en établissant des barrières étanches à l'acceptation réciproque.
Père céleste, Être Suprême au-dessus de tous,
aide-nous à construire cette paix avec nous-mêmes et avec les autres,
avec nos voisins ainsi que nos frères et sœurs de partout,
afin que nous tous et nous toutes tes enfants du Congo,
nous tous et nous toutes tes enfants des Grands Lacs,
nous tous et nous toutes tes enfants de toute l’Afrique,
nous devenions tous et toutes des braves artisans de la paix,
à l’aune de ta divine volonté.

Dieu Tout Puissant, Éternel des Armées,
accepte que ton Esprit de sainteté anime les cœurs et les consciences de ceux et celles
d’entre nous qui font la politique, afin qu’ils se mettent de tout cœur au service des
droits, des besoins et des souhaits de tout un chacun, et surtout, des plus faibles.
Dieu de miséricorde, par Ton insondable et divine sagesse,
donne-nous de constater ô combien l’humanité des uns à l’égard des autres s’étiole,
au profit d’une guerre sans fin des uns contre les autres,
apprends-nous à déplorer l’indifférence :
• face à l’actualité des massacres inutiles et cruels de nos compatriotes ;
• face aux supplices inqualifiables des déplacés de guerre qui sont privés de tout ;
• face aux millions d’affamés en guenilles, sans toit et sans rien,
qui côtoient de si près et sans mot dire des fortunes outrancières sans cœur.
Père, Toi dont le fils est né Prince de la Paix,
Fais advenir cette ère où nous vivrons en paix et dans l’harmonie fraternelle,
où chaque Congolais vivra à l’abri de la faim, de l’insécurité, de la peur et du besoin,
où chaque Congolais sera prompt à tendre la main du vivre ensemble à chaque Congolais,
où chaque Congolais ne verra dans chaque Congolais qu’un autre lui-même.
Dieu tout puissant, rédempteur de toutes les consciences,
dépose pour toujours dans nos cœurs la passion du partage et du bien-vivre ensemble,
nourris-nous de la manie d’ordre, de propreté et de ponctualité en toutes circonstances,
enivre-nous d’envie des connaissances scientifiques et techniques les plus avancées,
enferme-nous à jamais dans l’obsession du travail bien fait et fait sans compter,
agrandis en chacun de nous l’amour des vertus et la rage de la perfection,
et fais germer en chacun de nous l’arbre à fruits des bonnes œuvres et des beaux-arts.
Seigneur Dieu Tout Puissant, Toi qui es celui qui change les temps et les circonstances,
nous voici sur le chemin d’une lutte acharnée pour la paix et le bien-vivre ensemble,
aide-nous à ne guère croiser la méfiance, le mépris, la calomnie et le rejet des nôtres,
oblige-nous à travailler main dans la main, dans la tolérance et le respect mutuel,
toi qui nous a mis ensemble dans cette vie commune congolaise,
toi dont le fils unique s’appelle Jésus-Christ Notre Seigneur,
Lui qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit,
maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.
Kinshasa, le 21 septembre 2025
Didier MUMENGI
À l’occasion de la première édition des Journées Nationales Justice et Paix de la CENCO, Et de la Journée Internationale de la Paix

 

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Silence et impuissance des autorités de Ngaliema , Kinshasa : le cimetière de Kintambo transformé en marché pirate

Situé dans la commune de Ngaliema, à Kinshasa, le cimetière de Kintambo, autrefois lieu de repos pour les morts, est désormais envahi par un marché pirate, dans un désordre total et sous le regard impuissant des autorités locales.

Sur le lieu, des étals de fortune, des vendeurs ambulants, des marchandises alimentaires, des vêtements et même du charbon ont complètement envahi les allées du cimetière. Certaines tombes sont piétinées, couvertes de bâches ou même partiellement détruites pour faire place à des activités commerciales.

Cette occupation anarchique ne cesse de choquer les habitants et les familles des défunts, qui dénoncent une profanation flagrante de la cité des morts. Malgré les plaintes répétées, aucune action concrète ni durable n’a été menée pour restaurer l’ordre.

«Nous avons déposé à plusieurs reprises les plaintes à la police pour cette situation, mais jusqu'à présent, aucune solution. Ça fait tellement mal de vivre avec ça chaque jour, il n'y a aucun respect pour les morts alors que le cimetière est un lieu de repos. Mais aujourd'hui, nous mélangeons tout », a déclaré l'un des habitants de ce coin.

Les autorités municipales semblent dépassées par la situation, évoquant un manque de moyens et la difficulté à gérer l’explosion démographique et commerciale dans la zone.

Cette situation reflète un problème plus profond de gouvernance urbaine, d’absence de contrôle de l’espace public et de non-respect des lieux de mémoire. Le cimetière de Kintambo, au lieu d’être préservé, est devenu un symbole de l’abandon et de l’indifférence.

La population exige des mesures fermes : déguerpissement du marché, sécurisation du site, restauration des tombes, et création d’espaces de commerce décents pour les vendeurs afin de préserver la dignité des morts et le respect des vivants.

Corinne Ontande

Silence et impuissance des autorités de Ngaliema , Kinshasa : le cimetière de Kintambo transformé en marché pirate
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Mani Kongo et la question de la langue : une incohérence culturelle dans le film Pièces d’identités

(Par Charlie Jephthé Mingiedi Mbala N’zeteke, Activiste, penseur et Notable de Madimba)

C’est la question d’un compatriote vivant en Afrique du Sud qui m’a poussé à écrire cette tribune. Il m’a interpellé à propos du film Mission Impossible, où il a découvert la mention du « Kongo Yowa », présenté comme un lieu en Afrique du Sud. Après vérification, il ne s’agit pas d’un espace géographique, mais bien d’un cosmogramme Kongo, symbole spirituel et philosophique du Bas-Congo, actuellement appelé Kongo-Central.

De la même manière, le film Pièces d’Identités (1998) de Mwenze Ngangura, co-production franco-belgo-congolaise, raconte l’histoire touchante d’un vieux roi Kongo, Mani Kongo, parti en Belgique à la recherche de sa fille. Cette œuvre, célébrée pour son humanisme et son plaidoyer en faveur de la dignité africaine face à l’exil, marqua son époque et fut couronnée du Grand Prix Étalon de Yennenga au FESPACO 1999, à Ouagadougou.

Pourtant, derrière ce succès se cache une incohérence culturelle majeure : le roi Mani Kongo y parle en tshiluba, et non en kikongo.

J’avoue avoir été profondément choqué par ce choix. Car dans l’histoire  du royaume du Kongo couvrait à son apogée des territoires situés dans l'Afrique centrale, incluant le nord de l'Angola, le sud de la république du Congo (Congo-Brazzaville), l'extrémité occidentale de la république démocratique du Congo (Congo-Kinshasa, y compris le Kongo-Central) et le sud-ouest du Gabon, la langue de la cour royale, de la diplomatie et de l’identité collective a toujours été le kikongo. Le titre de Mwene Kongo ou Mani Kongo ne peut se concevoir en dehors de cette langue, véritable cœur de l’héritage du peuple Kongo.

Dès lors, cette option linguistique pose problème. Était-ce un compromis lié aux acteurs retenus ? Une approximation née d’une méconnaissance de l’histoire ? Quelles qu’en soient les raisons, le résultat demeure une falsification culturelle, réduisant la mémoire Kongo à une simple africanité générique et interchangeable.

Aujourd’hui, je revendique la restitution culturelle du kikongo dans ce film. Car rendre justice à Mani Kongo, ce n’est pas seulement rappeler son rôle historique : c’est aussi lui redonner sa voix véritable. Le kikongo est le souffle même de notre mémoire collective. L’effacer, c’est effacer une part de notre dignité.

Rendre au Mani Kongo le kikongo, c’est rétablir la vérité et affirmer la singularité d’un peuple qui refuse l’oubli.

Comme vous le savez tous, je suis un vrai patriote et nationaliste, qui a toujours milité pour l’officialisation de nos quatre langues nationales. Mon intervention sur le film Pièces d’identités s’inscrit donc dans une démarche de rétablissement de la vérité historique de notre pays. Je valorise la diversité culturelle de notre nation et je ne peux rester indifférent face à une falsification, même lorsqu’elle se présente sous forme de fiction. Car la langue n’est pas un simple détail, elle est l’âme d’un peuple. En représenter le Mani Kongo sans sa langue naturelle, le kikongo, c’est trahir l’histoire et l’identité de nos ancêtres.

Mani Kongo et la question de la langue : une incohérence culturelle dans le film Pièces d’identités
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