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UNIGOM : un centre STEM inauguré pour propulser la RDC dans l'ère technologique

 L'Université de Goma (UNIGOM) a procédé, ce mercredi 28 mai 2025, à l'inauguration de son premier centre de Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques (STEM) en République démocratique du Congo. Cette initiative vise à améliorer l'accès à la technologie, au lendemain de la mise en place du Centre d'innovations technologiques.

Ce centre est une voie d'ouverture à des formations pratiques, telle que voulue par le Recteur de cette institution, le Professeur Ordinaire Muhindo Mughanda. Le laboratoire informatique et électrique est ainsi installé au sein du campus du Lac Vert de l'UNIGOM, facilitant la conversion des théories en pratiques. Cela permettra aux étudiants de mieux se préparer aux défis centrés sur les quatre domaines : Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques.

Le représentant de STEM Power en RDC, présent à cette cérémonie inaugurale, a indiqué que le but est de bien marier la théorie à la pratique. A en croire Espoir Serukiza, avec ce centre, les recherches technologiques et l'expérimentation, notamment en robotique, intelligence artificielle (IA), programmation en ‘‘machine learning’’ et systèmes avancés de gestion des données, seront renforcées. Les apprenants recevront des formations sur des applications permettant de résoudre des problèmes existentiels.

"Ça permet à ce que ces jeunes trouvent des solutions et améliorent des choses", a-t-il déclaré, tout en appelant les étudiants, et pas seulement ceux de l'UNIGOM, à s'approprier le STEM.

A la même occasion, certains projets ont été présentés à l'assistance, entre autres : le projet d'automatisation du parking de l'aéroport international, le bracelet connecté pour la surveillance des signes vitaux des femmes enceintes, ainsi que Kivu Solution, qui offre des solutions aux problèmes sociaux.

Dans son intervention, le professeur ordinaire Muhindo Mughanda, Recteur de l'UNIGOM, a mis en garde contre la manipulation technologique, car cette dernière "hypnotise", surtout avec l'avènement de l'intelligence artificielle. "Bien qu'elle soit très exigeante ces derniers temps, il demeure difficile d'évoluer en marge de la technologie. D'où, son appel à plus d'attention", a-t-il souligné. "La technologie expose à l'hypnocratie, à la possibilité de la manipulation, mais on ne peut pas l'éviter non plus ; c'est ce qu'il faut contrôler".

"A travers le STEM, je vois une très grande ouverture pour nos étudiants et tous ceux qui veulent se lancer dans la recherche", a poursuivi le Recteur Muhindo Mughanda. "Nous allons mieux faire la recherche, nous allons mieux servir la société. Cette inauguration n'est que le début de grands projets que nous réaliserons dans les jours à venir. Je profite de cette occasion pour appeler les étudiants et la société à ‘‘se mettre à la disposition’’ du STEM pour être au parfum des connaissances, non seulement pour ne pas laisser la voie ouverte à l'hypnocratie, mais surtout à la robotisation de l'homme."

Guellord Risasi

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Choix suicidaire de Kabila : Une alliance avec le M23 qui se retourne contre lui et les rebelles

(Tribune de Diomi Ndongala)

Dans une manœuvre audacieuse mais désastreuse, l’ancien président congolais Joseph Kabila a fait le pari risqué de s’aligner avec les rebelles du M23/AFC, espérant ainsi briser l’impasse créée par un cessez-le-feu fragile. Mais ce coup de poker politique s’est rapidement transformé en cauchemar, tant pour Kabila que pour la rébellion elle-même.

Alors que le cessez-le-feu tient tant bien que mal, cette alliance controversée a non seulement plongé la région dans un chaos accru, mais a aussi déclenché une vague de réprobation nationale et internationale.

Les récentes accusations d’Amnesty International, qui documentent des violations flagrantes des droits de l’homme par le M23, ainsi que le rejet croissant de l’opinion publique congolaise, ne font qu’aggraver une situation déjà explosive.

La RDC, et particulièrement sa région orientale, est depuis des décennies le théâtre de conflits sanglants alimentés par des luttes pour le contrôle des ressources naturelles et des tensions ethniques. Le M23/AFC, actif depuis 2012 et accusé d’être soutenu par le Rwanda, sévit dans cette zone de la RDC. En 2025, alors que les négociations de paix piétinent, Kabila, qui a dirigé le pays de 2001 à 2019, fait un choix stupéfiant : rejoindre les rangs des rebelles à Goma, une ville sous leur contrôle. Cette décision, saluée par le coordinateur de l’AFC/M23, Corneille Nangaa, comme un « bon choix » plutôt que de rester en « exil », a immédiatement mis le feu aux poudres.

Une alliance qui se retourne contre ses acteurs

Pour Kabila, cette alliance était peut-être une tentative désespérée de retrouver une influence politique dans un pays où son aura s’est effritée. Mais les retombées ont été catastrophiques.

Le gouvernement du président Félix Tshisekedi a réagi avec une fermeté sans précédent : accusations de haute trahison, suspension du parti de Kabila, le PPRD, et levée de ses immunités parlementaires. Il a même ordonné la saisie de ses biens et restreint les déplacements de ses proches. Politiquement isolé et juridiquement vulnérable, Kabila est désormais perçu comme un paria, tant sur la scène nationale qu’internationale.

Pour le M23/AFC, l’arrivée de Kabila dans leurs rangs était censée leur conférer une légitimité politique accrue. Mais cette stratégie s’est avérée être un cadeau empoisonné.

Loin de renforcer leur position, cette alliance a intensifié les opérations militaires du gouvernement contre eux, rendant leur situation encore plus précaire. De plus, les efforts de paix, déjà fragiles, sont désormais dans une impasse, le gouvernement refusant de négocier avec des rebelles soutenus par un ancien chef d’État accusé de trahison et qui a décidé de revêtir, encore une fois, le costume de rebelle.

Amnesty international sonne l’alarme

La situation humanitaire, déjà critique, s’est encore détériorée. Dans un rapport publié en mai 2025, Amnesty International accuse le M23/AFC de graves violations des droits de l’homme, notamment des exécutions extrajudiciaires, des enlèvements et des violences sexuelles contre les civils dans les zones sous leur contrôle.

Ces révélations ont choqué l’opinion publique congolaise et internationale, renforçant l’image du M23/AFC comme un groupe brutal, qui asservit les congolais plutôt que les « libérer ». Pour Kabila, s’aligner avec une rébellion déjà entachée par de telles accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, ne fait qu’amplifier sa chute irréversible aux yeux du peuple congolais.

L’opinion publique congolaise se retourne

Le glissement de l’opinion publique contre Kabila et les rebelles est palpable.

Autrefois perçu comme un leader controversé mais respectable, dans son silence républicain, Kabila est désormais vu comme un traître par une grande partie de la population.

Les Congolais, lassés par des décennies de conflit, rejettent massivement cette alliance, craignant qu’elle ne prolonge encore la souffrance dans l’est du pays. Le M23/AFC, déjà impopulaire, voit son image se dégrader davantage, les accusations d’Amnesty International alimentant la colère et la méfiance de la part des congolais envers ces « prétendus libérateurs » sanguinaires.

Implications régionales et internationales

Cette crise ne se limite pas aux frontières de la RDC. Le Rwanda, accusé de soutenir le M23, est pointé du doigt pour son rôle dans l’escalade des tensions. Les relations entre Kinshasa et Kigali, déjà tendues, se sont encore détériorées- surtout après l’aide manifeste du Rwanda, dans les déplacements de Kabila et la rediffusion en direct, à la télévision, de son discours au vitriol contre Kinshasa -risquant de déstabiliser, encore plus, toute la région des Grands Lacs. Sur le plan international, les efforts de médiation sont mis à mal par cette alliance sulfureuse. La présence de Kabila complique les négociations, car le gouvernement congolais refuse désormais toute concession, arguant que les rebelles sont soutenus par des acteurs politiques qui confirment le contrôle rwandais de la déstabilisation de la RD Congo.

Un pari perdu

Pour comprendre l’ampleur de cette erreur stratégique, il faut se pencher sur les faiblesses de la RDC. Un exécutif passif, la corruption endémique et l’absence d’un système de renseignements efficace ont permis à des acteurs comme Kabila de naviguer dans les eaux troubles de la politique congolaise. Mais cette fois, le pari était trop risqué. En s’alignant avec le M23/AFC, Kabila a surestimé son influence et sous-estimé la réaction du gouvernement et de la communauté internationale.

Le président Tshisekedi, dans une interview de 2024, avait déjà accusé Kabila de soutenir la rébellion, déclarant :

« L’AFC, c’est lui », soulignant le rôle de simple prête-nom de Corneille Nangaa.

Aujourd’hui, cette accusation se concrétise.

Conclusion : un chaos qui ne profite à personne

L’alignement de Joseph Kabila avec le M23/AFC, loin de briser l’impasse, a plongé la RDC dans un cycle de violence et d’instabilité renouvelé.

Pour Kabila, cette décision a scellé son sort politique, le transformant en fugitif aux yeux de la RD Congo, avec une possible poursuite à la CPI pour complicité de crimes contre l’humanité. Sans oublier le rappel du passé désastreux de la gouvernance Kabiliste, entachée de dérives graves en matière de violations des droits de l’Homme et de crimes économiques.

Pour les rebelles, elle a intensifié la répression et compromis la chance de paix à très court terme, confirmant le rôle de Kabila d’agent catalyseur du chaos en RD Congo, au nom et pour le compte du Rwanda.

Les populations civiles, prises en étau, paient le prix fort, comme le documentent les rapports accablants d’Amnesty International qui vient d’être rendu publique avant-hier.

Dans un pays où les masques sont tombés, cette alliance controversée ne fait que confirmer une vérité amère : en RDC, les jeux de pouvoir se font souvent au détriment du sort de la population civile, qui n’est pas prête à oublier la responsabilité de ses bourreaux assoiffés de pouvoir.

Eugène Diomi Ndongala, Président de la Démocratie chrétienne (DC)

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Pour des élections transparentes, inclusives et apaisées, CEEAC : 8 pays membres adhèrent au ROGEAC

Fini les rênes des élections qualifiées de chaotiques ou truquées en Afrique centrale. Les pays membres de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Central, « CEEAC », mutualisent leur force à travers un Réseau des Organes de Gestion des Elections d’Afrique Centrale, « ROGEAC » en sigle, lequel sera chargé de garantir la tenue d’élections crédibles et transparentes dans la sous-région. Ayant son siège à Bujumbura au Burundi, cette structure régionale vise à consolider la démocratie par l’organisation des élections transparentes, inclusives et apaisées.

Représentée par Dénis Kadima, patron de la centrale électorale congolaise, la République Démocratique du Congo a pris part à ces assises dans le but d’apprendre des autres une organisation sans faille des élections dans le pays.

Dénis Kadima a indiqué que ce lancement marque une étape importante dans la structuration de la coopération électorale en Afrique centrale :

«On a choisi le Burundi parce qu’il y a des élections, on fait d’une pierre deux coups. Nous allons adopter le statut, le règlement intérieur, le plan de travail et organiser des élections pour élire le nouveau comité qui va diriger cette institution ».

Il a également précisé que huit pays de la région ont confirmé leur adhésion au ROGEAC.

“Il y a toujours quelque chose à apprendre de l’autre. Vous savez, nous sommes tous des pays affectés par une instabilité, mais à différents niveaux. Sur le plan de la tenue des élections et sur le plan technique, il y a beaucoup de choses que nous pouvons faire, par exemple, cette mission elle-même qui inclut désormais une composante de solidarité”, a-t-il précisé.

César Nkangulu

Pour des élections transparentes, inclusives et apaisées, CEEAC : 8 pays membres adhèrent au ROGEAC
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Mission de bons offices de l'APF  , RDC : la délégation du Ministère des Affaires Etrangères plaide pour l’application de la résolution 2773 du Conseil de Sécurité des Nations Unies

Démarrée le lundi 26 mai au Palais du Peuple à Kinshasa, la mission de bons offices de l'Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF) RDC-RWANDA entend user de la diplomatie parlementaire comme instrument pour le retour effectif de la paix dans l’Est de la République Démocratique du Congo.

Pour le mardi 27 mai, la délégation de l’APF conduite par le Président de cette organisation, Hilarion Atong, a débuté cette deuxième journée et la dernière à Kinshasa, en échangeant dans la matinée avec la délégation du Ministère des Affaires Étrangères, Coopération Internationale et francophonie, représentée par le Secrétaire Général à la Coopération, et le Délégué Général de la RDC à la Francophonie.

A cette occasion, les interlocuteurs de l'APF ont tout d'abord salué cette initiative envisagée lors de la 49ème session plénière de l’Assemblée Parlementaire de la francophonie tenue à Montréal au Canada au mois de Juillet 2024.

Ensuite, ils ont chacun de son côté peint un tableau sombre de la Situation sécuritaire qui prévaut dans la partie Est de la RDC, marquée par des violences indescriptibles opérées par les Troupes Rwandaises.

Rappelant qu'il n'y a pas de développement sans Paix, le Secrétaire Général à la Coopération internationale a plaidé pour l’application de la résolution 2773 du 21 Février 2025 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, appelant le M23 à se retirer de Goma et des autres zones sous leur contrôle. Aussi, Célestin Kapongo Tshikaya a vanté les potentialités de la RDC en tant que grand Pays francophone et comme un atout majeur dans la préservation de la langue de Molière.

S’adressant à son tour à la délégation des parlementaires francophones, le Délégué Général de la RDC à la Francophonie, s’est réjouit à son tour de la mission de bons offices de l’APF et annonce l’arrivée d’une mission d’information de l’organisation internationale de la Francophonie à Kinshasa du 3 au 8 juin prochain. Ce Représentant de la RDC à la Francophonie attend de cette organisation une condamnation ferme du Rwanda, agresseur reconnu de la RDC et un soutien sans faille aux victimes de cette guerre.

La délégation d’Hilarion Atong, dit ne pas se considérer comme une énième mission de paix mais se veut un témoin de la vérité, un porte-voix de ce conflit qui est longtemps passé sous silence.

La Pros.

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Mission de bons offices de l’APF, RDC : la Ministre des Droits Humains appelle à l’humanisme et au respect de la sacralité de la vie humaine

La récolte des données véridiques pour l’élaboration d’un bon rapport à soumettre aux autres Parlementaires de l’APF, c’est aussi le but recherché par cette mission de bons offices de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie.

Ceci constitue le socle même des consultations entamées le lundi 26 mai à Kinshasa par cette Organisation avec les différentes couches Sociopolitiques de la République démocratique du Congo.

Cette recherche de la vraie information ou mieux, de la vérité était au centre des échanges le mardi 27 lai, entre la délégation d'Hilarion Atong et la Ministre des droits Humains.

Lors de son entretien avec cette mission diplomatique de bons officiers de l’APF, Chantal Chabu Mwavita a abordé la situation réelle des droits des Populations dans les zones sous occupation de l’agresseur. Sur place, a-t-elle informé, la situation demeure chaotique avec plus de 12 millions des Congolais tués, des violations graves et répétées des droits humains et du droit international, des violations ciblées, le viol des Femmes, Enfants et Hommes utilisés comme arme de guerre y compris les déportations des Jeunes.

Face à cette aggravation de la situation sécuritaire, la Ministre a tenu à appeler au respect de l’humanisme et de la sacralité de la vie humaine.

Dans son exposé devant la délégation de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie, Chantal Chabu Mwavita a aussi décrié le rapatriement qu’elle qualifie d’involontaire des Réfugiés Congolais vivants au Rwanda en cette période de guerre alors que la RDC ne pourra identifier ses Réfugiés comme initialement signé en 2010 entre la RDC, le Rwanda et le HCR ainsi que l’inexécution de la résolution 2773 des nations unies appelant au retrait des troupes étrangères sur le sol congolais.

La Pros.

 

 

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La récolte des données véridiques pour l’élaboration d’un bon rapport à soumettre aux autres Parlementaires de l’APF, c’est aussi le but recherché par cette mission de bons offices de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie.

Ceci constitue le socle même des consultations entamées le lundi 26 mai à Kinshasa par cette Organisation avec les différentes couches Sociopolitiques de la République démocratique du Congo.

Cette recherche de la vraie information ou mieux, de la vérité était au centre des échanges le mardi 27 lai, entre la délégation d'Hilarion Atong et la Ministre des droits Humains.

Lors de son entretien avec cette mission diplomatique de bons officiers de l’APF, Chantal Chabu Mwavita a abordé la situation réelle des droits des Populations dans les zones sous occupation de l’agresseur. Sur place, a-t-elle informé, la situation demeure chaotique avec plus de 12 millions des Congolais tués, des violations graves et répétées des droits humains et du droit international, des violations ciblées, le viol des Femmes, Enfants et Hommes utilisés comme arme de guerre y compris les déportations des Jeunes.

Face à cette aggravation de la situation sécuritaire, la Ministre a tenu à appeler au respect de l’humanisme et de la sacralité de la vie humaine.

Dans son exposé devant la délégation de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie, Chantal Chabu Mwavita a aussi décrié le rapatriement qu’elle qualifie d’involontaire des Réfugiés Congolais vivants au Rwanda en cette période de guerre alors que la RDC ne pourra identifier ses Réfugiés comme initialement signé en 2010 entre la RDC, le Rwanda et le HCR ainsi que l’inexécution de la résolution 2773 des nations unies appelant au retrait des troupes étrangères sur le sol congolais.

La Pros.

 

 

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Mission de bons offices de l’APF , RDC : la délégation de l’APF échange avec le VPM de l’Intérieur sur la situation sécuritaire de la RDC

Représentant la Première Ministre Judith Suminwa en déplacement à l'intérieur du Pays, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, Jacquemain Shabani a lui aussi échangé le mardi 27 mai avec la mission de bons offices de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie.

Au cours de cette rencontre tenue dans son cabinet de travail, le VPM Shabani a, avant tout, salué l'APF pour l'intérêt manifesté dans le cadre de la recherche du retour de la Paix en République Démocratique du Congo (RDC).

Confiant que cette mission de bons offices de l'APF qui privilégie une approche parlementaire à la résolution de la crise entre la RDC et le Rwanda pourra apporter la solution qu'il faut, le patron de la territoriale a néanmoins profité de cette occasion pour faire un aperçu général de cette crise tout en dénonçant la tentative d'hégémonie répétitive de Kigali depuis trois décennies.

Il a cet effet, dénoncé l'aggravation de l'insécurité dans la partie Est du Pays avec en Janvier dernier, la prise et l'occupation de la Ville de Goma et de Bukavu ainsi que des Territoires adjacents faisant une multitude de morts et des milliers des déplacés.

Le VPM Jacquemin Shabani, a cependant eu le mot juste pour dire avec certitude à Hilarion Atong et à sa délégation, que la RDC est un temple de la démocratie qui traverse certaines difficultés sécuritaires mais qui aspire tout de même à la Paix.

Avant de clore son intervention, le Vice-Premier Ministre en charge de l'intérieur a fustigé la politique de 2 poids 2 mesures de la Communauté Internationale face à la crise sécuritaire que traverse la RDC, qui pourtant a-t-il déclaré est plus grave que celle de l'Ukraine ou le Soudan du Sud, mais ne semble pas être une préoccupation pour la Communauté Internationale.

Pour sa part, Hilarion Atong, Président de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie et Chef de la délégation de la mission de bons offices RDC-Rwanda s'est déclaré satisfait de cet entretien avec le gardien de la Sécurité Intérieure du Pays.

Au nom de toute sa délégation, il a exprimé la solidarité de l'APF envers le Peuple Congolais, victime des affres de la guerre.

Notons que cette mission clôturera son séjour à Kinshasa par un échange avec le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo le mardi 27 lai puis, elle prendra la direction de Kigali au Rwanda pour le même processus.

La Pros.

 

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Nouvelle enquête, Amnesty International : ‘‘le M23 tue, torture et retient des civils en otage dans des lieux de détention’’

«Le Mouvement du 23 mars (M23), soutenu par le Rwanda, tue, torture et fait disparaître de force des détenus, en prend certains en otage et les soumet à des conditions inhumaines dans des lieux de détention à Goma et Bukavu, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Ces actes violent le droit international humanitaire et sont susceptibles de constituer des crimes de guerre », a déclaré Amnesty International.

Entre février et avril 2025, Amnesty International a interrogé 18 anciens détenus civils – tous des hommes – qui avaient été détenus illégalement dans des centres du M23 à Goma et à Bukavu, et dont neuf avaient été torturés par des combattants du M23.

« Les déclarations publiques du M23 concernant le rétablissement de l’ordre dans l’est de la RDC masquent la façon ignoble dont il traite les détenus. Il punit avec brutalité ceux qu’il considère comme des opposants et intimide les autres, de sorte que personne n’ose le contester », a déclaré Tigere Chagutah, Directeur régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe.

Et d’ajouter : « Les acteurs régionaux et internationaux doivent faire pression sur le Rwanda pour qu’il cesse de soutenir le M23. »

Amnesty International demande au M23 de libérer immédiatement les civils maintenus en détention arbitraire, y compris ceux qui sont victimes de disparitions forcées et dont le sort doit être révélé. Le M23 doit traiter les détenus avec humanité et leur permettre de pouvoir consulter des avocats et communiquer avec leur famille. Enfin, des organismes de surveillance indépendants doivent être autorisés sans attendre à se rendre dans tous les sites de détention du M23.

« Les déclarations publiques du M23 concernant le rétablissement de l’ordre dans l’Est de la RDC masquent la façon ignoble dont il traite les détenus. Il punit avec brutalité ceux qu’il considère comme des opposants et intimide les autres, de sorte que personne n’ose le contester », a déploré Tigere Chagutah, directeur régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe

Exécutions illégales dans les sites de détention

Huit détenus ont déclaré avoir vu des codétenus mourir en détention, probablement à cause de la torture et des conditions sévères. Selon leur témoignage, des centaines de personnes sont détenues dans des cellules surpeuplées et insalubres, et manquent de nourriture, d’eau, d’installations sanitaires et de soins de santé. La plupart sont détenues au secret et ne peuvent pas communiquer avec leurs familles ni leurs avocats.

Selon les témoignages d’anciens détenus, les sites de détention du M23 à Goma sont les suivants : le bureau provincial de l’Agence nationale de renseignements (ANR) connu sous le nom de Chien Méchant, un complexe proche de la Radio-Télévision Nationale Congolaise (RTNC) sur le mont Goma, le bâtiment de l’assemblée provinciale, le complexe de la 34e région militaire et un camp de détention improvisé à Kanyarucinya, à l’extérieur de Goma. À Bukavu, les lieux de détention du M23 se situent dans le bureau principal de l’ANR et dans un camp militaire situé dans le quartier de Bagira. Amnesty International a connaissance de quatre autres sites du M23 à Goma, où des personnes sont détenues entre quelques jours et plus d’une semaine.

Un ancien détenu à Goma

Deux anciens détenus ont raconté avoir vu des combattants du M23 tuer deux détenus à coups de marteau et tirer sur un autre qui est mort sur le coup.

« J’ai vu un homme qui était fusillé, » a déclaré un ancien détenu à Goma. « C’était comme s’il était membre d’une bande de bandits. Le [M23] lui demandait où il gardait les armes et où se trouvait untel ou untel. Ils lui ont tiré dans le ventre et dans le bras droit, au niveau de l’épaule. »

Un autre détenu, sur un autre site, a déclaré avoir vu un combattant du M23 tuer deux personnes. « Le [combattant] du M23 a sorti un marteau et l’a frappé dans les côtes, il est mort sur le coup. Ils en ont pris un autre. Il a dit qu’il était un ancien membre de la Garde républicaine [un corps d’élite de soldats chargé de la sécurité du président de la RDC]. Ils l’ont frappé à coups de marteau, mais il n’est pas mort tout de suite. Le lendemain matin, il était mort. »

Détentions arbitraires

Selon le témoignage d’anciens détenus, le M23 les a accusés de soutenir l’armée ou le gouvernement congolais, leur reprochant de travailler avec la société civile, de cacher ou posséder des armes, de savoir où se trouvaient d’autres membres de groupes armés, des fonctionnaires ou des représentants du gouvernement ou d’être affiliés à ces groupes, de se livrer à des pillages ou de dénoncer les exactions commises par le M23.

Les détenus ont assuré que le M23 n’a jamais fourni de preuves de ces accusations et qu’au moins 12 d’entre eux n’avaient pas été informés des motifs de leur détention. Le M23 a aussi placé des personnes en détention pour les persuader de travailler pour lui ou les recruter de force dans ses rangs.

La plupart des détenus ont indiqué à Amnesty International qu’ils ne pouvaient pas communiquer avec leur famille ni recevoir de visites, et qu’ils étaient de fait détenus au secret.

Un proche d’un détenu, qui essayait de le voir, a déclaré : « Ils ne m’autorisent pas à lui parler. Il est en mauvaise santé. Les [combattants du M23] m’ont dit qu’il était malade. Ils ont dit : « Nous l’avons vraiment fouetté et il a des blessures aux fesses qui lui font mal ».

Par ailleurs, les Congolais qui se rendent au Rwanda font l’objet d’arrestations arbitraires. Les garde-frontières rwandais ont arrêté au moins trois Congolais en février 2025 et ont remis deux d’entre eux aux combattants du M23 à Goma. Les deux hommes ont été libérés après avoir passé près de deux semaines dans un site de détention du M23, dans des conditions inhumaines.

Le 12 février, les services d’immigration du Rwanda ont arrêté Victoire Hategekimana Hakizimana, employé d’une ONG âgé de 35 ans, au poste-frontière de Ruzizi. Il est porté disparu depuis lors.

Amnesty International a écrit au Ministère de la Justice et au Procureur Général du Rwanda le 7 mai 2025, ainsi qu’au président du M23 et à son porte-parole le 9 mai 2025. L’organisation a partagé ses conclusions et a demandé des informations sur les actions des agents des services d’immigration du Rwanda et des combattants du M23 concernant les allégations spécifiques documentées dans ce communiqué de presse. Au moment de la publication du présent document, l’organisation n’avait reçu aucune réponse du ministère de la Justice et du procureur général du Rwanda, ni des représentants du M23.

Des actes de torture infligés aux détenus

Amnesty International s’est entretenue avec quatre membres de la famille de trois détenus, torturés par le M23 pendant leur détention et décédés après leur libération, ainsi qu’un membre de la famille d’un détenu mort alors qu’il était entre les mains du M23.

Images indiquant l’emplacement de chaque lieu de détention

Les 18 anciens détenus ont tous déclaré avoir été torturés ou avoir vu des combattants du M23 torturer d’autres détenus.

À Chien Méchant, le complexe situé sur le mont Goma, à l’assemblée provinciale et à l’enclos de la 34e région militaire, les anciens détenus ont raconté que les combattants du M23 les avaient frappés, notamment à coups de tiges de bois souples, de planches, de câbles électriques, de courroies de moteur, de crosses de fusil ou de bâtons, sur le dos, les jambes, les fesses et les parties génitales, ce qui leur a laissé des marques de traumatisme.

Au moins neuf détenus ont dû être soignés pour leurs blessures une fois libérés, dont cinq à l’hôpital. Dans quatre autres cas, Amnesty International a examiné des photos de blessures correspondant aux récits de torture.

Les combattants du M23 ont battu un homme, détenu par la suite au bureau de l’ANR à Bukavu pendant trois semaines, lui assénant 100 coups de bâtons en bois. Chaque matin, ils lui donnaient, ainsi qu’à d’autres détenus, 10 coups sur le dos lorsqu’ils étaient emmenés aux toilettes. « [Les combattants du M23] disaient qu’ils nous donnaient notre thé du matin », a-t-il raconté.

Selon le témoignage de deux personnes détenues début mars dans l’enclos de la 34e région militaire à Goma, le M23 battait régulièrement les prisonniers. « J’ai été frappé pendant cinq jours, a déclaré l’un d’entre eux. Tout le monde était battu. Ils ont dit qu’ils allaient me tuer : «Nous n’avons pas besoin de toi. Nous allons engrosser ta femme». 

À Kanyarucinya, fin mars, le M23 a enfermé un civil dans un conteneur maritime pendant cinq jours. Avant de mourir dans un hôpital à Goma, il a raconté à un proche que des combattants du M23 lui avaient coincé le bras entre les genoux avant de lui briser deux os du bras.

À Chien Méchant, tôt le matin, la plupart des détenus étaient sortis de leur cellule pour être fouettés dans la cour. Ils étaient frappés sur le dos à l’aide d’un câble électrique en caoutchouc ou de tiges de bois. Début avril, un détenu a été battu si violemment qu’il ne pouvait ni se lever ni s’asseoir, mais seulement s’allonger sur le sol. Des codétenus ont dû le soulever pour le déplacer.

Au site de détention situé sur le mont Goma, deux détenus ont indiqué que les combattants du M23 les ont fouettés à plusieurs reprises sur les fesses et le dos. L’un d’eux a raconté ce qu’il a vécu : « Ils prennent une chaise et la mettent sur vos épaules pour que vous ne bougiez pas. Les soldats vous fouettent l’un après l’autre jusqu’à ce qu’ils soient fatigués. Dès que celui qui fouette est fatigué, un autre prend le relais. Ils étaient trois ou quatre à me frapper ainsi. »

Le Laboratoire de preuves du programme Réaction aux crises d’Amnesty International a authentifié une vidéo, apparue pour la première fois sur les réseaux sociaux le 18 mars 2025, sur laquelle on peut voir des hommes en uniforme frapper un homme à coups de bâton au Stade de l’Unité à Goma. Les combattants du M23 contrôlaient la ville et étaient les seuls à avoir accès au stade. Amnesty International a recueilli des informations attestant que le M23 s’est servi du stade pour torturer des patients et des soignants enlevés dans des hôpitaux fin février et début mars 2025. 

Des disparitions forcées

Amnesty International a recueilli des informations sur plusieurs cas de disparition forcée. Des parents ont cherché leurs proches dans les sites de détention de Goma et de Bukavu ; bien souvent, les combattants du M23 leur ont refusé l’accès à ces sites ou ont nié que leurs proches s’y trouvaient, ce qui équivaut à des disparitions forcées.

Amnesty International s’est entretenue avec trois détenus et deux proches de détenus qui ont expliqué que les familles cherchaient leurs proches dans les sites de détention du M23, mais qu’elles étaient souvent induites en erreur par les combattants du M23 qui dissimulaient l’endroit où ils se trouvaient.

Un détenu enfermé dans un site à Goma a déclaré : « Je suis resté là-bas cinq jours sans que ma famille ne le sache. Les familles font le tour [des centres de détention]. Elles se rendent devant le portail et demandent aux gardiens : Savez-vous si untel ou untel est ici ? » [Les gardiens] vérifient la liste et disent oui s’ils en ont envie. Ou bien ils disent non, alors que vous êtes là. Ils ont menti deux fois à ma famille en disant que je n’étais pas là. »

Les membres d’une famille ont engagé une personne ayant des liens avec le M23 et ont pu avoir accès à un site de détention pour vérifier que leur proche s’y trouvait, parce que le M23 ne voulait pas dévoiler l’emplacement.

Versements de rançons

Il est fréquent que le M23 demande aux familles de verser de grosses rançons pour obtenir la libération de leurs proches. D’après huit détenus, leur famille a payé une rançon au M23 pour qu’ils soient remis en liberté. Les montants varient de quelques centaines d’euros à plus de 2 000 euros. De nombreuses familles se sont rendues dans les sites de détention à Goma et Bukavu et ont tenté de négocier ces sommes avec les combattants du M23.

Une famille a passé plusieurs semaines à tenter de négocier la libération d’un de ses membres et le montant de la rançon, demandant finalement à des membres hauts placés du M23 d’intervenir.

« Ma famille est arrivée [là où j’étais détenu] et [les combattants du M23] ont demandé de l’argent sans leur dire où je me trouvais », a déclaré un détenu. La famille a fini par payer plusieurs centaines d’euros pour sa libération.

Des conditions inhumaines dans les lieux de détention du M23

Selon cinq prisonniers détenus dans des cellules collectives surpeuplées au centre situé sur le mont Goma en février 2025. Dans certaines cellules, ils étaient si à l’étroit qu’ils étaient obligés de dormir assis sur le sol en béton ou debout. Elles étaient sombres, chaudes et mal ventilées. Les gardiens n’apportaient de la nourriture qu’une fois par jour, généralement une assiette de maïs bouilli à partager. Sans eau courante, les détenus passaient des semaines sans se laver.

Un détenu a raconté : « Il faisait incroyablement chaud… Les gens buvaient l’urine des autres. Les jours de pluie, on pouvait boire de l’eau de pluie. » Il a ajouté qu’il n’y avait que trois toilettes pour des centaines de détenus, et qu’ils étaient obligés de les déboucher à la main. Ils avaient le droit d’y aller une seule fois par jour et, la nuit, ceux qui avaient la diarrhée déféquaient dans des petits sachets ou des boîtes, s’il y en avait.

À la mi-mars, le M23 a transféré certains détenus par bus du mont Goma au site de détention de l’assemblée provinciale, semble-t-il en raison de la surpopulation ; mais la place est venue à manquer là-bas aussi. Un détenu a raconté qu’ils étaient entassés dans une cellule minuscule, et que certains étaient malades. S’ils se plaignaient d’être souffrants, le M23 les torturait.

Dans un deuxième site de détention sur le mont Goma, un ancien détenu a décrit les conditions dans une cellule souterraine en terre. « Le trou était long, il faisait plus de 2 mètres de profondeur. Il faisait très chaud. Certains sont morts à cause de la chaleur. J’ai perdu [un proche]. Il est mort au bout d’une semaine [de détention]. Il est mort du fait de la torture, combinée au manque de nourriture et d’eau. »

Le droit international humanitaire interdit aux parties au conflit, y compris aux groupes armés organisés, de détenir arbitrairement des civils. Le meurtre, les traitements cruels et la torture, ainsi que les atteintes à la dignité de la personne, en particulier les traitements humiliants et dégradants, à l’encontre des détenus, de même que les disparitions forcées, sont également prohibés par le droit international humanitaire et peuvent constituer des crimes de guerre. En outre, le M23 détient des civils afin de les obliger, eux-mêmes ou leur famille, à payer une rançon pour leur libération, ce qui peut être assimilé au crime de guerre que constitue la prise d’otages.

«Les Congolaises et Congolais ne connaissent que trop bien la cruauté du M23, » a déclaré Tigere Chagutah. Ils continuent de vivre dans la misère car les acteurs internationaux se montrent complaisants, attendant patiemment un accord de paix alors que la population continue de subir la brutalité du M23. Le M23 doit libérer immédiatement tous les civils et mettre un terme à ces pratiques illégales et cruelles.

La Pros.

Nouvelle enquête, Amnesty International : ‘‘le M23 tue, torture et retient des civils en otage dans des lieux de détention’’
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Entrepreneuriat local, Goma : deux jeunes menuisiers fabriquent localement des tables de billard

La ville de Goma ne cessera jamais d'épater la RDC, l'Afrique et le monde avec les innovations de ses fils, cela dans presque tous les domaines de la vie. Le dernier cas en date est celui où, deux jeunes menuisiers talentueux, Yannick Kakozi et Nasib Emedy, se démarquent en fabriquant localement des tables de billard, une initiative inédite dans la ville.

Travaillant dans leur atelier "Mikiliste Design & Arrid", situé sur la route Goma-Sake, en diagonale de l’hôtel Béthanie, ces artisans passionnés entendent prouver qu’il est possible de produire localement des œuvres de qualité, sans dépendre des importations.

Une fabrication 100% locale, accessible et rapide

Chaque table de billard est conçue sur commande, avec un délai de fabrication de 10 jours maximum. Côté prix, elles sont proposées entre 800 et 1 000 USD, bien en dessous des tarifs pratiqués par les maisons d’importation (jusqu’à 1 300 USD).

Avec cette quatrième réalisation, Yannick et Nasib veulent non seulement promouvoir le savoir-faire congolais, mais aussi envoyer un message fort : « au-delà de l’insécurité, le Nord-Kivu regorge de talents capables de bâtir l’avenir ».

En plus des tables de billard, leur atelier est spécialisé dans la fabrication de canapés, chaises de salle à manger, lits, armoires, cuisines modernes et autres œuvres de décoration intérieure sur mesure.

Un défi majeur

L'accès au bois de qualité, devenu coûteux à cause de l’insécurité dans la région. Pourtant, la RDC, avec ses vastes forêts tropicales, a tout pour alimenter une industrie locale dynamique.

Ayant appris cette nouvelle et très heureux, le jeune entrepreneur Jospin Kajibwami a loué cette innovation venue une fois de plus de la ville de Goma, malgré tout ce qui s'y passe et que le gouvernement central devra penser à soutenir ceux qui innovent avec une réduction des taxes et même le donner des crédits pour accroître leur production.

Guellord Risasi

Entrepreneuriat local, Goma : deux jeunes menuisiers fabriquent localement des tables de billard
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