Autorité de l'Etat, stabilité et paix, RDC : Patrick Muyaya confirme la détermination inébranlable de Félix Tshisekedi et du Gouvernement Suminwa !

La guerre dans l'Est, ‘’nous la gagnerons’’. Aucun centimètre du territoire congolais ne sera cédé, ni encore moins troqué, quelle que soit la nature du complot, ou l'agression imposée à la RDC, pour tenter de marquer la déstabilisation de sa partie Est. Ces assurances directes, fermes et soutenues, c'est Patrick Muyaya Katembwe qui les a avancées, le week-end récent, lors de son passage au journal de France24 consacré à l'Afrique. Durant cet entretien, le Ministre de la Communication et médias s'est longuement exprimé sur les faits dominants de l'actualité en RDC, faisant une mise au point autour de la stratégie déployée par le Gouvernement, conformément à la vision esquissée par Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, afin de résoudre la crise humanitaire et sécuritaire due à l'agression rwandaise, de rétablir une paix durable et d'imposer définitivement l'autorité de l'Etat.
Diplomatie agissante au service de la paix
Dans son intervention, Patrick Muyaya a condamné les récentes violations des droits humains perpétrées par le M23, qu'il considère, aujourd'hui plus qu'hier, comme une brigade entretenue par Kigali, parallèlement aux efforts diplomatiques engagés à Washington, aux USA, et à Doha, avec l'Emir du Qatar, en vue de pouvoir alimenter continuellement une atmosphère d'horreur et de désespoir dans la partie orientale du territoire national, devenue le théâtre des massacres des populations, des pillages des ressources naturelles et d'abus de tout genre.
« La stratégie militaire a été mise en berne globalement parce que nous sommes en instance des discussions. Et lorsqu'on discute, les armes normalement se taisent parce que le premier point c'est le cessez-le-feu même si nous observons qu'entre-temps, ceux d'en face avec sa brigade qui s'appelle le M23 continue l'œuvre macabre. Nous avons vu récemment, en juillet, le ciblage ethnique des Hutus qui ont été effroyablement tués. C'est malheureusement cela la réalité du terrain. Mais, cela n'ébranle en rien notre détermination », a soutenu Patrick Muyaya Katembwe.
Rappel des faits, éclairage sur la situation à Uvira
La controverse née de la du choix porté sur le Général Gasita comme Commandant adjoint de la 33ème Région militaire chargé des opérations et des renseignements à Uvira, au Sud-Kivu, a trouvé une bonne part dans la communication du Porte-parole du Gouvernement congolais sur France24. Dans un langage sans détours, il a précisé le contexte de l'officialisation de cette mesure et a lancé un message aux Wazalendo et à toute la population locale pour observer le calme et l'apaisement.
« Lorsque nous adhérons à la Communauté d'Afrique de l'Est en avril 2022, il y a eu le Processus de Nairobi où tous les groupes d'autodéfense avaient souscrit au schéma de la paix et du désengagement jusqu'à ce que le Rwanda avec sa brigade avancée, le M23, commence l'œuvre macabre d'attaquer d'innocentes populations. C'est pour ça que dans un élan de patriotes, les Wazalendo se sont levés. Cela dit, ni le Rwanda, ni personne, ne peut interdire à des congolais de se lever où ils sont. Comme Gouvernement, nous avons une stratégie qui va permettre de bien gérer ces énergies qui veulent défendre la patrie... Nous sommes dans un contexte de crise où il y a beaucoup de tensions et où il y a toujours une instrumentalisation. Aujourd'hui, le Rwanda stigmatise nos Banyamulenge parce que cette guerre où on massacre d'autres communautés, pour le Rwanda et le M23, c'est protéger une communauté. Il y a forcément une forme de tensions qui est perçue par d'autres communautés. Nous avons toujours vécu en paix. C'est dans cet environnement que les choses évoluent. Nous, comme Gouvernement, nous organisons des campagnes pour prêcher cette unité dans notre diversité. La délégation gouvernementale est arrivée sur place y compris pour calmer les tensions parce que nous ne devons pas fragiliser notre unité. Si le Général a été désigné c'est parce qu'il a des compétences. Lorsqu'il y a des tensions au milieu des populations, nous devons tenir compte de cette atmosphère. Ceci va nous permettre de mettre un terme à toute la grosse machine des propagandes rwandaises portées par des officiels qui estiment qu'il faut absolument créer une forme de discours de haine contre les Banyamulenge en République démocratique du Congo. Ce qui n'est pas totalement vrai. Le Gouvernement va prendre des dispositions pour s'assurer de restaurer l'apaisement et que nous restaurons l'entente entre communautés parce que nous avons besoin de l'unité pour faire face à l'ennemi en face », a-t-il complété.
Procès Kabila
« Ici, il faut rappeler que le Président Kabila est le seul congolais qui bénéficie d'une Loi. Les obligations qu'il a vis-à -vis de cette loi, je ne suis pas sûr qu'il les a remplies. Sinon, il ne serait pas complice des rebelles. En effet, il a été à Goma et à Bukavu. Vous avez vu ce que cela représente. S'il y a des conséquences judiciaires, il faut laisser la Justice faire son travail », a répondu le Ministre Patrick Muyaya à la préoccupation soulevée par la journaliste.
Reconnaissance Génocide
« Nous avons commencé un processus en interne pour assurer la réparation de nos victimes. C'est ce pourquoi on a créé le Fonarev, financé par la redevance minière. Bien au-delà de ce que nous faisons, il y a un travail de justice, il y a un travail de reconnaissance internationale. On a commencé à Genève en marge de la 60ème Assemblée Générale du Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU pour que le monde sache qu'il y a eu génocide en RDC... Il est évident que pour nous, la question n'est pas simplement la reconnaissance, c'est une question de mémoire. Il y a eu trop d'horreurs dans cette région du monde », a condamné, in fine, Patrick Muyaya Katembwe, lors de cette sortie médiatique-là .
Gloire Mfemfere
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