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A point nommé !

 La crise à l'Est de la RDC risque de se régionaliser si les acteurs de la sous-région ne prennent pas leur responsabilité. Une guerre d'agression qui dépasse tout entendement. Un Etat voisin traverse les frontières d'un autre pays indépendant en violation de  tous les traités internationaux.

Près de 3 décennies depuis que le pouvoir de Kigali entretient l'instabilité à l'Est congolais. Mais, pour cette fois-ci, tout le monde en a marre. Depuis la prise de Goma, les pressions se multiplient sur Kagame. Les principaux partenaires financiers du Rwanda, en l'occurrence, la Grande-Bretagne menace de lui priver l'enveloppe d'1 milliard de dollars si l'armée rwandaise ne se retire pas de la RDC et s'il n'arrête pas son soutien au M23.

Se priver d'une telle enveloppe pour un pays qui ne doit sa survie qu'à la perfusion financière  de ses partenaires, il faut réfléchir deux fois. Le rendez-vous de la Tanzanie vient à point nommé. Félix Tshisekedi et Paul Kagame y sont attendus samedi 8 février prochain pour un sommet conjoint SADC-EAC. Mais déjà, la veille du sommet des Chefs d'Etat, soit vendredi 7 février, les Chefs de la diplomatie de tous les pays membres à Dar es-Salaam, auront la noble mission de baliser la voie. En cas de succès, ce sommet évitera aux pays de la sous-région de basculer dans la violence.

Il y a lieu de rappeler que la Tanzanie, pays hôte de ce sommet, participe à la force de la SADC présente à l'Est de la RDC. Au cours des combats, elle y a perdu 2 de ses hommes. Pour sa part, l'Afrique du Sud a réaffirmé sa volonté d'aider la RDC à retrouver la paix et à assurer son intégrité territoriale. Après les 13 combattants sud-africains fauchés, le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa a réaffirmé sa solidarité d'accompagner le grand Congo jusqu'au bout.

Le déterminisme affiché par Pretoria, en réalité, pour laver l'affront subi pas son contingent en RDC, risque d'embraser l'Est où le Burundi se prépare, lui aussi, à une attaque de Kigali. Ces velléités belliqueuses du voisin du Rwanda ne sont pas de nature à aider au développement économique des pays de l'Est de l'Afrique qui, plutôt que se sécuriser, il se font la guerre.

Toute la communauté internationale a les yeux rivés sur cette rencontre de la Tanzanie qui a su mettre d'accord toutes les parties. La RDC a perdu tout crédit envers William Ruto du Kenya qui, dès le début de cette agression, s'est toujours montré favorable au Rwanda en soutenant la thèse d'un dialogue avec le M23 alors que Kigali rejette toute forme de dialogue avec ses rebelles des FDLR.

L'issue heureuse de cette rencontre, c'est le retour à Luanda dont le processus était suffisamment avancé. L'accord de cessez-le-feu qui va appeler au désengagement de toutes les forces étrangères, doit obliger les troupes rwandaises de se désengager de toutes localités conquises en violation du cessez-le-feu.

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Train de vie!

Le Président de la République est revenu, lors de son discours à la nation mercredi dernier, sur la réduction du train de vie des institutions et de leurs animateurs. On croit savoir que, cette fois, ce sera effectif. C'est depuis le Gouvernement Sama que le Conseil des Ministres a adopté ce principe. Malheureusement, jusqu'à son départ, on n'a pas senti une quelconque volonté. Les officiels ont continué de rouler carrosse d'or.

Alors que les agresseurs ne cessent de grignoter une partie du territoire national, à Kinshasa on se la coule douce. Au Parlement, les débats étaient, entre autres, axés autour de l'amélioration de conditions de vie des Députés et Sénateurs pour un meilleur rendement à l'hémicycle. En toile de fond, des jeeps pour permettre la mobilité aisée des honorables. Les partis politiques savaient facilement faire don à leurs membres des véhicules pimpant neufs, sans que personne ne s'en émeuve.

En attendant, les immeubles dans la capitale poussent comme des champignons au grand dam d'une population miséreuse. Les institutions en RDC peinent à s'inscrire au rythme d'une économie de guerre. Pendant toutes les sessions, en autant d’années, aucune initiative majeure allant dans le sens de se priver de leur dû au profit de la guerre.

Depuis la chute de Goma, on semble prendre sérieusement la menace qui pèse sur la République. Félix Tshisekedi, a annoncé des mesures strictes dans l'objectif de réorienter ces ressources financières vers le soutien aux Forces armées congolaises engagées dans la défense du territoire national.

Les tensions sociales observées à travers les différentes couches sociales n'ont nullement fait fléchir les gouvernants. Avec les enseignants ou les médecins, le Gouvernement est resté insensible à leur appel à la grève en dépit de promesse non tenue. Les médecins qui étaient en grève ont décidé de sa suspension en solidarité avec les FARDC et les populations de Goma. De même que les professeurs d’Universités. Un signal fort.

Cette initiative doit faire réfléchir toute la société civile dans sa capacité à contribuer à l'effort de guerre. De la même manière, cinq ministres du Gouvernement Suminwa viennent de renoncer à leurs salaires pour soutenir les FARDC. Un signal de solidarité qui doit inciter tous les officiels à emboiter les pas.

La République ne doit pas faire semblant de manquer des ressources pour soutenir l'effort de la guerre ou payer correctement ses enseignants ou ses médecins alors que de millions de dollars de l'Etat sont détournés au bénéfice de quelques individus. Cet appel du Président de la République ne peut pas être un vœu pieu au regard de la crise sécuritaire que traverse la RDC. La population a besoin de voir aussi les officiels serrer véritablement la ceinture.

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Ras-le-bol !

Une véritable démonstration de force de tous les Congolais pour dire non au projet de balkanisation de la République Démocratique Congo et à l’injustice de la Communauté Internationale. C’est un peuple uni,  dépouillé de toute coloration politique, religieuse ou ethnique, qui est sorti de quatre coins de la Capitale pour témoigner de sa solidarité aux compatriotes meurtris de Goma.

La preuve que la brochette de Congolais qui tente d’accompagner le Rwanda dans sa basse besogne, n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan. Ceux qui caressent à l’interne ce projet de Paul Kagame, doivent réfléchir deux fois au regard du déterminisme affiché par tout un peuple.

Un signal fort pour la Communauté Internationale qui souffle le chaud et le froid au Conseil de Sécurité. Il est donc temps que le discours change. Aucun appel à la mobilisation d’un quelconque parti politique ou d’un leader politique n’a autant mobilisé le peuple congolais. Les journées mémorables comme celle du genre de la fin du règne de Feu Maréchal Mobutu à l’avènement de Feu Mzee Laurent-Désiré Kabila en 1997, se trouvent inscrites en lettres d’or.

L’entrée de l’armée rwandaise à Goma a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Les FARDC soutenues par les Wazalendo ont opposé une résistance farouche aux agresseurs comme jamais auparavant. Il n’est nullement question de placer Kinshasa en position de faiblesse pour l’obliger à abdiquer en signant des accords au profit de l’agresseur.

Pour le Gouvernement congolais, le seul cadre des négociations reste Luanda où les travaux étaient suffisamment avancés, n’eut été la volte-face du Président rwandais. Toute tentative de ce dernier de s’écarter du processus de la capitale angolaise est vouée à l’échec.

Paul Kagame doit bien lire les signes des temps pour comprendre que cette agression de la République Démocratique du Congo doit être la dernière après avoir réussi à monter le CNDP et puis le M23 dans le but de faire main basse sur les ressources minières de l’Est Congolais. Et sur le terrain, ce sont les armées congolaises qu’il avait l’habitude de manipuler à sa guise.

Aujourd’hui, les FARDC est une armée requinquée sous un nouveau leadership. Qui aurait cru que les FARDC feraient une incursion à Gisenyi ? Et, le Rwanda déciderait de fermer l’aéroport international de Kigali pour raison de sécurité ? Le mythe rwandais s’est désacralisé. De cette façon, les velléités expansionnistes du pays de mille collines vis-à-vis du voisin congolais, doivent s’émousser.

En effet, il était difficile depuis plus de 30 décennies de comprendre qu’un pays 80 fois plus vaste que la Belgique, puisse être tenu en respect par le petit Rwanda qui va même jusqu’à revendiquer une partie de son territoire. C’est donner de la fin de cette aventure rwandaise en terre congolaise.

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Réaction musclée!

 

Les médias hostiles à la République avaient scellé hier la chute de Sake considérée comme le dernier verrou avant la ville de Goma. La direction politique du M23 et les autres laquais congolais s'apprêtaient à sabler déjà le champagne. Mais, c'était sans compter avec la détermination du Chef de l'Etat qui a instruit de recourir à l'artillerie lourde.

Les RDF et leurs pantins du M23 ont tenté une percée vers Sake où ils ont subi une véritable raclée. Les hélicoptères militaires et les Sukhoï des FARDC sont entrés en branle en appuyant les troupes au sol pour pourchasser les agresseurs jusqu'à leur dernier retranchement. Les autorités militaires rassurent, à cet effet, que toutes les dispositions sont prises pour que Goma et ses environs soient sécurisés et protégés de l’occupation rwandaise.

A l'interne, il s'est créé une dynamique en soutien au Commandant suprême. Le Speaker de la Chambre basse du Parlement, Vital Kamerhe, a interrompu sa mission au Vietnam où il séjournait dans le cadre de l'Assemblée générale de l'Union des parlementaires francophones.

Mais, dans certains salons huppés, quelques-uns de congolais n'attendaient que la chute de Goma pour jubiler et placer Félix Tshisekedi en position de négocier avec le M23. De cette façon, tous les transhumants de l'opposition congolaise qui ont choisi de se jeter dans les bras de Kagame, se seraient réjouis d'avoir trahi la mère-patrie.

La tentative d'une avancée des agresseurs vers l'agglomération de Sake, mettait en danger, Goma, le chef-lieu du Nord-Kivu. Ce n'est donc pas pour rien que l'armée de la République Démocratique du Congo a été répertoriée parmi les 10 puissances militaires de l'Afrique. La contre-offensive de Sake démontre que si on veut, on peut. De plus en plus, une armée débarrassée des infiltrés, est en train de monter en puissance.

La preuve que les FARDC sont capables de récupérer toutes les autres entités occupées par l’ennemi. Cette démonstration de force des FARDC va forcer l'admiration et le respect des partenaires de la RDC. Angie Motshekga, ministre sud-africaine de la Défense et des anciens combattants a foulé précipitamment le sol congolais pour mieux s'enquérir de cette situation.

En effet, depuis décembre 2023, plus de 2.000 soldats sud-africains sont déployés dans l’Est de la RDC dans le cadre de Force de la SADC. C'est une évaluation des conditions opérationnelles et du bien-être du personnel de la Force nationale de défense sud-africaine (SANDF) déployé en RDC.

Le voisin rwandais doit bien intérioriser la notion de ce camouflet de Sake. Jamais, les RDF ont eu à faire face à cette résistance surprenante des FARDC. L'époque où les villes congolaises tombaient comme un château des cartes à la moindre incursion de l'agresseur rwandais, est révolue. C'est désormais une armée congolaise requinquée. Kagame va-t-il poursuivre dans son entreprise belliqueuse de faire tuer gratuitement des Rwandais innocents en territoire congolais?

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Jauge de la semaine!

Le transport en commun devient une véritable jauge pour chaque début de semaine dans la ville-province de Kinshasa. Une semaine après la reprise des activités en rapport avec les commémorations de deux Héros, à savoir : Laurent-Désiré Kabila et Patrice-Emery Lumumba, la difficulté de transport a surgi. Une fois encore, le transport en commun s'est fait rare en ce lundi 20 janvier.
Et pourtant, l'autorité urbaine, pour témoigner de sa bonne foi, avait accordé un sursis aux transporteurs en commun afin de mieux s'imprégner de la nouvelle grille tarifaire. En réponse, ils ont manifesté en appelant à débrayer. L'hôtel de ville s'est montré déterminé à appliquer les nouveaux tarifs du transport en commun dans la ville-province de Kinshasa.
Aujourd'hui mardi, ce sera la deuxième journée après celle mouvementée d'hier. L'appel à poursuivre la grève reste soumis à une rude épreuve. Les usagers de route dans ce secteur de transport en commun ne sont pas unanimes pour poursuivre leur action. En réalité, la journée d'hier a été difficile du fait de la rareté de taxi ou taxis-bus sur les différentes artères de Kinshasa. C'est dans la soirée que la situation s'est, peu à peu, normalisée. Pour dire qu'aujourd'hui, tout finira par rentrer dans l'ordre.
C'est de cette façon que l'autorité de l'Etat s'impose pour faire appliquer cette nouvelle grille tarifaire. Le recours aux forces de l'ordre s'avère nécessaire pour maintenir la discipline. Déjà hier, les véhicules qui avaient repris du service ont zappé la grille de l'Hôtel de ville pour imposer l'ancien tarif. C'était la confusion entre les passagers et les chauffeurs.
Face à cette carence de transport en commun, les taxi-motos deviennent maîtres de l'arène. Conséquence: les arrêts de transport étaient bondés de monde. Pour se rendre par exemple dans la commune de la Gombe, les usagers doivent obligatoirement négocier avec les motards qui fixent le prix selon leur convenance.
Les uns demandent 4000FC pour une course de 2500 FC, d’autres arrivent à tripler même le prix habituel sur tous les tronçons routiers de la ville-province de Kinshasa. Entretemps, ces engins qui pullulent les artères de Kinshasa ne répondent pas à toutes les normes de sécurité.
La plupart de conducteurs utilisent encore les anciens permis de conduire avant d'évoquer les documents de bord. Seuls quelques véhicules se soumettent au contrôle technique. Il faut donc que l'autorité fasse preuve de rigueur dans l'application de toutes ces mesures.
Face à cette crise, les bus Transco se sont révélés être seuls moyens de transport de masse disponibles même si ses services ne suffisaient pas palier à cette carence.
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Endiguer la fraude!

La fraude et la corruption gangrène toute l'économie congolaise. Des réseaux maffieux se montrent mieux organiser que l'Etat. C'est ainsi que plus d'un Congolais exige la mise en place d'une juridiction spéciale aux fins d'endiguer ce phénomène qui charpente toute structure de l'Etat. En amont et en aval de cette corruption, l'Etat est toujours le plus perdant. Et pourtant, c'est lui qui détient le pouvoir de coercition.

Pour cette raison, le Vice-premier Ministre de l’Intérieur et sécurité, celui de la défense nationale et anciens combattants ainsi que les Ministres des mines et des hydrocarbures ont eu une séance de travail sur la lutte contre la fraude minière en République démocratique du Congo.

Au cours de cette réunion interministérielle tenue sur instruction de la Première Ministre, ces membres du Gouvernement ont essentiellement planché sur la sécurisation des sites miniers et sur la présence des ressortissants étrangers ainsi que des hommes en uniforme et en arme dans ces différents lieux.

Après évaluation de la situation, il a été décidé la mise en place par le ministère des mines d’une structure indépendante chargée d’étudier cette problématique et apporter des solutions face à la fraude et la contrebande minière.

Il a été souligné en même temps que cette structure ne s’arroge pas des missions de la commission nationale de lutte contre la fraude minière, moins encore de l’Inspection Générale des mines, deux structures de ce ministère qui luttent contre la fraude minière.

Il faut noter par ailleurs que cette réunion s’est tenue à la suite des préoccupations soulevées, lors de la 18e réunion du Conseil des Ministres par le Président de la République, Félix Tshisekedi, sur la présence irrégulière des sujets étrangers et des hommes en uniforme et en arme dans certains sites miniers de la RDC.

La République Démocratique du Congo est devenue comme la risée du monde entier en ce qui concerne la fraude en général et particulière celle qui touche aux mines. Beaucoup à dire sur l'enrichissement orchestré par les étrangers en complicité avec certains congolais de différentes strates socio politiques. La corruption ou la fraude n'est plus une gêne pour les auteurs qui s'en accommode parfaitement.

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Complicité parentale !

Le Ministre de Justice et Garde des Sceaux a évoqué hier, au cours du briefing presse avec son collecte de la communication, la possibilité  d’interpeler certains parents pour complicité à la délinquance de leurs progénitures. Il répondait ainsi à une question sur la lutte contre le banditisme urbain, communément appelé ‘‘Phénomène Kuluna’’. C’est une question délicate, souvent entouré des jugements hâtifs. Dans la société, en général, le rôle des parents est fondamental dans l’éducation et la formation des valeurs morales de leurs enfants. Cependant, lorsque ces valeurs vacillent, la responsabilité des parents devient une interrogation cruciale.

Pour un adolescent impliqué dans des actes criminels, il est tentant de blâmer uniquement le jeune pour ses choix, mais il serait réducteur d’ignorer l’influence décisive que peut avoir l’environnement familial. Un parent qui ferme les yeux sur les comportements déviants de son enfant, qui minore les conséquences de ces actes ou qui, pire, les encourage, devient complice d’une spirale de violence et de délinquance. Il y a lieu de s’interroger : qu’est-ce qui pousse un tel parent à agir ainsi ? Est-ce par peur de perdre l’affection de son enfant ? Est-ce le reflet de l’histoire de leur propre échec ? La complicité des relations familiales fait que le soutien inconditionnel peut parfois se transformer en une complicité destructrice. Il est essentiel d’établir un dialogue autour de cette problématique. La société doit encourager les parents à prendre conscience de leur rôle et des conséquences de leurs actions. La prévention passe par l’éducation, la sensibilisation et le soutien à la parentalité. Les structures sociales, qui font défaut malheureusement, et les structures éducatives doivent être renforcées pour aider les familles à créer un climat de confiance où les jeunes peuvent s’exprimer sans craindre le jugement. Bref, la société toute entière doit s’engager dans cette démarche, avec une prise de conscience collective. Car, chaque acte de délinquance est aussi un échec collectif.

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Et après !

Joseph Kabila, pour le compte du Front Commun pour le Congo (FCC)  et Moïse Katumbi, de Ensemble pour la République, se sont rencontrés hier jeudi à Addis-Abeba, en Ethiopie. Une rencontre diversement interprétée par la classe politique surtout, par l’opposition qui peine à circonscrire véritablement les contours de ce rendez-vous dans un pays étranger sans les marques respectives de leurs partis.

Le directoire du FCC sera ravi de la rentrée en scène de Joseph Kabila. Mais, l’euphorie risque d’être de courte durée. Cette ancienne plateforme présidentielle est restée pendant le 1er quinquennat de Félix Tshisekedi, après la rupture de la coalition Cach-FCC, sans un leadership au regard de la nouvelle donne.

Sénateur à vie, Joseph Kabila s’est tout de même présenté au Sénat pour une plénière. C’était la liesse dans le camp du FCC. Après, plus rien. Kabila s’est muré, par la suite, dans son silence assourdissant. Toutes les tentatives de l’associer dans une quelconque initiative de sa plateforme dans le cadre de l’opposition, étaient vouées à l’échec. L’autorité morale du FCC, comme s’il avait tourné le dos à la politique ou au FCC pour s’occuper de ses affaires privées.

Contre toute attente, on apprendra qu’il préparerait sa thèse de doctorat. Les supputations vont bon train dans le microcosme politique. Le présidium du FCC qui semblait perdre toute connexion avec son leader, s’était déterminé de rester actif sur le terrain. Il va se résoudre d’engager la plateforme sans trop compter sur son autorité morale jusqu’à ce que survint cette rencontre de la capitale éthiopienne.

Le communiqué de presse sur cette rencontre donne l’impression d’un texte rédigé par des acteurs qui sont vraiment loin de la réalité congolaise face à l’agression récurrente de l’Est de la République Démocratique du Congo. Ils n’évoquent pas l’agenda arrêté par l’opposition localement à savoir, des manifestations de grande envergure pour contrer le projet de Tshisekedi de modifier la Constitution. Juste des condamnations cosmétiques. Les deux leaders se contentent d’exprimer leur opposition catégorique à toute tentative de réforme constitutionnelle dans les conditions actuelles.

Qu’est-ce-qui adviendra après ? Joseph Kabila, va-t-il regagner sa tanière ou c’est vraiment la rentrée politique. Sinon cette rencontre ne servira à rien si Moïse Katumbi et Joseph Kabila ne regagnent pas le pays pour s’associer aux autres dans les actions de rue.

En attendant les réactions de l’opposition, on croit savoir que l’Ecide de Martin Fayulu autant que les autres leaders de l’opposition, doivent s’indigner de ne pas être associés à cette rencontre d’Addis-Abeba. Martin Fayulu qui s’identifie comme « le président élu » et le candidat désigné de l’opposition, va-t-il apporter son soutien à cette rencontre qui réduit la grande opposition en la personne de ces deux leaders ? Telle est la question !

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Carton jaune ?

Le message de fermeté de Félix Tshisekedi qui n’a pas caché sa déception sur la gestion de l’Union sacrée, a été diversement interprété au niveau des états-majors politiques de la plateforme présidentielle. Le présidium à 6 leaders sera désormais ouvert aux autres forces politiques sur lesquelles il va falloir compter.

Cet élargissement du directoire ne manquera pas d’apporter une nouvelle énergie au regroupement présidentiel. L’intérêt supérieur du peuple doit primer sur les préoccupations partisanes ou politiciennes. On a lu les déclarations de différents partis politiques exigeant d’être récompensés au prorata des efforts fournis pour le 2ème quinquennat. Ce discours est révolu.

Le remaniement annoncé de l’équipe Suminwa après l’évaluation des membres du Gouvernement, commençait à soulever des passions. Des partis politiques se préparaient déjà à positionner leurs membres. Cette même logique a également prévalu pour la répartition des postes dans les entreprises publiques. Les partis politiques, de par leur poids au Parlement, espéraient une prise en compte conséquente.

Depuis cette rencontre de samedi dernier à la Cité de l’Union africaine, le Chef de l’Etat a imprimé une nouvelle manière de gouverner qui ne passe plus par le gain de soi mais plutôt, par le don de soi pour la République. Ainsi, la politique changera de visage en RDC en cessant d’être la voie pour un enrichissement facile.

Cette initiative du Chef de l’Etat doit s’incruster dans tout le système de gouvernance. Ce sera une façon d’endiguer la corruption surtout au sein des institutions publiques. Les parlementaires doivent dorénavant s’investir à présenter des motions pour l’intérêt supérieur du peuple et non ceux qui revêtent un caractère monnayable. La RDC a longtemps souffert de cette gangrène. La politique doit devenir un apostolat comme sous d’autres cieux.

Le Président de la République a exprimé le désir de cheminer avec ceux qui sont prêts à défendre la République sans attendre en retour une quelconque rétribution au lieu des politiciens mercantiles engagés pour l’intérêt de sa famille biologique et politique.

Le projet de la modification de la Constitution était l’occasion pour les uns et les autres d’attendre, en retour, une promesse avant de s’y engager. Désormais, la classe politique est libre de souscrire ou non à la démarche de l’initiateur de l’Union sacrée.

Les uns et les autres attendaient cette occasion pour monter les enchères. Il a été clairement dit que ceux qui ne vont pas adhérer à cette démarche sont libres de prendre d’autres engagements politiques sans aucune contrainte. L’heure est donc venue de reconnaitre les fidèles autour du Chef un peu comme pour rappeler l’anecdote de « bal des chauves ».

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Noël sous pression !

Plus que 5 jours pour célébrer la fête de nativité du Christ. La Capitale peine à revêtir de sa plus belle robe. La crasse prend le dessus sur tout ornement. L’idéal de donner bonne mine à Kinshasa est buté à cette réalité des inondations ou des embouteillages qui ne cessent de défigurer cette mégalopole surtout quand il pleut. Le défi de «Kin-Ezo bonga» reste énorme après les résultats mitigés des initiatives antérieures.

A l’approche des festivités de Noël et du Nouvel an. La tension monte. Les trous béants sur les différentes artères de la capitale ralentissent la circulation en ce temps de forte affluence. La population qui cherche à faire des emplettes, n’accède pas facilement au centre-ville.

Entretemps, la plupart des entreprises prennent des dispositions en vue de permettre à leurs travailleurs de passer les fêtes dans de bonnes conditions. Les biens en nature ou des primes leur sont accordés pour cette circonstance exceptionnelle.

Les employés profitent, de cette occasion, pour maintenir la pression sur l’employeur. Cette situation est à la base des remous de différentes natures. Pour le cas d’espèce, le Syndicat national des médecins (Synamed) est monté au créneau pour dénoncer le non-respect des engagements pris à leur égard par le Gouvernement congolais au termes des accords conclus lors des travaux de la commission paritaire Gouvernement-Banc Syndical de la santé tenus en octobre 2024.

En attendant, sur le terrain, il s'observe un service minimum, c'est-à-dire, que les soins des urgences et de menace vitale sont assurés par les médecins. A l'approche des festivités de fin d'année, il ne sera pas bon que les médecins débrayent totalement les services à cause de la lenteur extrême du Gouvernement.

Le secteur de la santé n’est que la partie visible de l’iceberg. La grogne touche tous les secteurs de la société et cela risque de s’aggraver à quelques jours des festivités du nouvel an. Les professeurs d’université, les enseignants des primaire et secondaire… toutes les corporations avec lesquelles le Gouvernement a signé des accords, font pression.

Visiblement, le Gouvernement n’est pas à mesure d’honorer tous les engagements pris. L’effort de réduction du train de vie des membres des institutions bat encore de l’aile. A l’instar de Sama Lukonde, Judith Suminwa semble buter aux mêmes difficultés. Il n’est pas aisé de demander aux uns de serrer la ceinture alors que les autres se la coulent douce. Les bonnes dispositions du Gouvernement de s’imposer des conditions drastiques, peut pousser les différentes couches de la population à adopter la même attitude. Sinon, c’est un simple slogan pour amuser la galerie.

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