La boussole!

 Dans un pays où la menace existentielle se fait de plus en plus pressante, il est essentiel de rappeler aux acteurs politiques congolais l'obligation de privilégier l'intérêt général. Trente ans durant, le Grand Congo a été humilié, sa population massacrée, errante et vivant dans des camps des refugiés dans leur propre pays et dans les pays voisins. Pendant ce temps, ses dirigeants sont plus préoccupés par leur positionnement et le positionnement de leurs membres de famille. Trop c’est trop. Loin des jeux de pouvoir et des intrigues personnelles, la politique devrait être le reflet des aspirations et des besoins des citoyens. En RDC, que des dérives. L'intérêt personnel prend, très souvent, le pas sur le bien commun.

Après tant d’années de souffrance et de misère, les congolais aspirent à un changement profond dans leur rapport à la politique. Ils souhaitent des dirigeants qui incarnent des valeurs d'intégrité, de transparence et de responsabilité. Malheureusement, des scandales de corruption, surtout de détournement en toute impunité, des conflits d'intérêts et un manque de proximité avec les citoyens ont érodé la confiance en la classe politique. Ce décalage pose une question cruciale : comment reconstruire ce lien et réorienter la politique vers l'intérêt général ? L'intérêt général, c'est l'ensemble des conditions qui permettent à chaque citoyen de s'épanouir pleinement dans la société. Il englobe des enjeux cruciaux tels que la justice sociale, la protection de l'environnement, l'accès à l'éducation…, bref le bien-être collectif. Privilégier cet intérêt implique souvent de faire des choix difficiles et de sacrifier des avantages personnels au profit d'un objectif plus noble. Dans cette perspective, les responsables politiques doivent agir non pas en fonction de leurs ambitions personnelles, mais en tenant compte de l'impact de leurs décisions sur le bien commun.

Les gouvernants, qui reçoivent un mandat de la part des citoyens, portent une responsabilité indéniable. Ils doivent devenir des ambassadeurs de l'intérêt général, en s'engageant à agir de manière éthique et transparente. Cette obligation de servir le bien commun doit se traduire par des décisions éclairées, basées sur des analyses rigoureuses et des consultations auprès de ceux qu'ils représentent.  La culture du compromis et de la concertation est aujourd'hui plus que jamais nécessaire pour élever les débats au-dessus des querelles personnelles et partisanes.

En ce moment où l’on parle consultation en vue de la formation d’un Gouvernement d’Union Nationale, la classe politique a le devoir moral de réaffirmer son rôle en tant que gardienne de l'intérêt général. En agissant dans cette perspective, elle pourra non seulement renforcer la légitimité de ses actions, mais aussi raviver l'espoir et la confiance des citoyens vis-à-vis des institutions. Plus besoin des discours du genre ‘‘Nous disons à nos frères de l’Est que nous ne les avons pas oubliés’’, ‘‘Nous sommes de cœur avec vous’’, ‘‘Nous partageons vos souffrance’’. NON. Il faut changer le paradigme. C'est à travers un engagement sincère et une volonté affichée de servir le bien commun que la politique pourra redevenir un vecteur de progrès et de justice sociale. L'intérêt général doit, plus que jamais, devenir la boussole qui guide nos choix politiques.

La Pros.

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