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La LIFUDS présente à la deuxième édition de la conférence à l'échelle mondiale des femmes

Du 16 au 18 juillet 2025 à l'Hôtel Pullman de Kinshasa, la Plateforme "Femme, tu es un remède à travers le monde" organise la Deuxième Édition de la Conférence à l'échelle mondiale des femmes" sous le thème "Femme  face à la spécificité de ses multiples missions au sein de la société".

La Ligue des Femmes de l'Union des Démocrates Socialistes, LIFUDS, y prend une part active. Elle est représentée par sa Présidente Nationale, Madame Charlotte Buimpe Diombelayi, Première Vice-Présidente Nationale de l’UDS chargée des Femmes.

Cette Conférence réunit plusieurs femmes venues d'horizons divers ainsi que de l'étranger.

A titre d'exemple, on peut citer la Vénérable Epouse du Général Sony Kafuta, Madame Nicole Bankale Sony, de l'Armée de l'Eternel ; la Visionnaire Rebecca Muke Mungende, Madame Marie-Josée Ifoku, ancienne candidate à la présidence en 2023, et autres Micheline Shabani.

La journée d'ouverture a été marquée par des interventions, entre autres, celles de la Visionnaire Rebecca Muke Mungende, de Marie-Josée Ifoku, de Séraphine Kilubu.

JKMN/CP

La LIFUDS présente à la deuxième édition de la conférence à l'échelle mondiale des femmes
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Par la voix de Lucy Tamlyn, ambassadrice des Etats-Unis en RDC : Washington annonce des mesures punitives en cas de non-respect des engagements

L’ambassadrice des Etats-Unis en RDC, Lucy Tamlyn, a apporté plus d’éclairage sur l’accord signé à Washington entre les ministres des Affaires étrangères congolais et rwandais. Cette interview de la Représentante de Donald Trump en RDC vise à mettre fin à la confusion dans l’interprétation diverse de ce document. Des réponses ont été apportées sur l’économie en ce qui concerne la fin de l’USAID. A cet effet, Kinshasa était le premier pays francophone d’Afrique récipiendaire de cette aide. L'important, dit-elle, c'est que l'assistance américaine ne s'arrête pas. Elle est maintenant coordonnée par le département d'État. Et cette transition structurelle permet une meilleure cohérence entre la diplomatie et l'assistance. Évidemment, sur le terrain, il y avait des ajustements, mais nos programmes de santé et de réponse aux urgences se poursuivent. Ci-après, l’intégralité de l’interview.

RFI : Les États-Unis ont démantelé l'USAID. La fin de cette aide est un coup dur pour les ONG. À quoi va ressembler désormais l'aide américaine en RDC ?

L'important, c'est que l'assistance américaine ne s'arrête pas. Elle est maintenant coordonnée par le département d'État. Et cette transition structurelle permet une meilleure cohérence entre la diplomatie et l'assistance. Évidemment, sur le terrain, il y avait des ajustements, mais nos programmes de santé et de réponse aux urgences se poursuivent. Ce sont des domaines prioritaires dans notre engagement bilatéral et nous restons le plus grand bailleur en RDC.

Est-ce que vous sauriez, après ces réajustements, nous dire à combien s'élève l'aide américaine ?

Ce que je peux dire, c'est que les États-Unis restent engagés à soutenir la santé, y compris la réponse pour les personnes vivant avec le VIH-Sida et les réponses d'urgence là où les besoins sont les plus urgents et où se trouvent les plus vulnérables. Je ne peux pas donner un chiffre exact, évidemment, c'est moins qu'auparavant et nous sommes aussi en train de faire une évaluation de l'assistance. Donc, ça va être plus clair dans les mois à venir, quelles seront les formes et les montants de l'assistance.

Fin juin toujours, madame l'Ambassadrice, s'est tenue en Angola, le sommet États-Unis Afrique. Que faut-il en retenir ?

C'était une grande réussite. Presque 2,5 milliards de dollars en nouveaux accords et engagements qui ont été annoncés. C'est aussi une opportunité pour expliquer que nous donnons la priorité aux échanges commerciaux plutôt qu'à l’aide et tout en encourageant les partenariats pour stimuler une croissance fondée sur l'investissement. Je peux ajouter aussi qu'il y a eu la réunion de cinq présidents africains à la Maison Blanche. Cet événement se veut le premier d'une série de discussions continues que nous voulons entamer avec les dirigeants africains. Et cela veut dire que c'est vraiment le début d'un engagement beaucoup plus étroit qu'auparavant.

Parmi les questions abordées en Angola, celle du corridor de Lobito, qui est stratégique pour la RDC, cette voie ferrée qui relie déjà en partie la façade maritime de l'Angola aux zones minières en RDC de Kolwezi. Quels sont les engagements financiers américains dans ce domaine et dans quel but ?

Les États-Unis investissent dans ce corridor parce qu'il représente un levier de transformation économique. Bien sûr, il y a des bénéfices pour nos deux pays.

Le projet de Lobito, concrètement, on en est où côté congolais ?

Nous sommes en pleine discussion avec le gouvernement pour connaître leurs intentions. Il s'agit de trouver une forme de concession qui va être attirante pour le secteur privé. Parce que ce qui est différent par rapport à ce corridor, c'est que le financement va directement au secteur privé. Ce n'est pas de gouvernement à gouvernement.

On serait plutôt sur l'option de la réhabilitation de la voie existante ou sur le projet de construction du nouveau tronçon qui avait été envisagé ?

À ce stade, c'est plutôt la réhabilitation du tronçon existant. Nous sommes vraiment dans les étapes préliminaires, mais nous sommes très étroitement liés avec l'Union européenne. L’Union européenne est très impliquée.

Lobito, c'est un projet très stratégique. Il doit permettre l'exportation des minerais des régions enclavées de la RDC vers l'Angola. Et en avril, par ailleurs, lors de la visite de Massad Boulos à Kinshasa, le président Tshisekedi a annoncé l'existence d'un accord minier entre la RDC et les États-Unis. Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus ? Quels sont les minerais congolais les plus stratégiques pour le marché américain ?

Il y en a plusieurs, mais évidemment, le cobalt et le cuivre sont importants pour toutes les économies industrialisées.

On parle du lithium également ?

Oui le lithium aussi. Ce que je peux dire par rapport à cet accord minier, c'est plutôt qu’il s’agit de plusieurs accords. Ce sont des accords qui visent à améliorer le climat des affaires. Parce que même s'il y a une ouverture claire pour les sociétés occidentales, l'expérience ici montre qu’il y avait des obstacles pour l'investissement. Donc, ce que nous cherchons à faire, c'est d'améliorer le climat des affaires en travaillant étroitement avec le gouvernement, avec les institutions. Et ça va donner le feu vert pour les sociétés américaines de venir ici investir.

Donald Trump a obtenu un premier accord entre Kinshasa et Kigali pour faire cesser le conflit à l'Est. C'est sans précédent. Comment la diplomatie américaine est-elle parvenue à un tel résultat ?

Après trente ans de conflit, il est vraiment temps que la souffrance cesse et que la souveraineté et l'intégrité territoriale congolaise soient respectées. Donc, voici pourquoi les États-Unis ont insisté pour que cet accord de paix vienne avec un calendrier, un plan et des témoins. Le processus de mise en œuvre a bel et bien commencé avec la création d'un mécanisme de sécurité conjoint entre la RDC et le Rwanda. Et ce mécanisme coordonne la neutralisation des FDLR et le retrait progressif des troupes rwandaises. C'est un accord réaliste fondé sur des engagements réciproques. Et je voulais aussi dire que cet accord est différent, car nous avons clairement dit qu'il y aurait des conséquences si les engagements ne sont pas respectés. Cet accord a aussi de nouveaux aspects. En plus des engagements sécuritaires, il fournit l'incitation d'un cadre d'intégration économique régionale.

Vous parlez de conséquences. Quel type de conséquences ?

Les conséquences peuvent être les mesures punitives, par exemple les sanctions ou les autres leviers diplomatiques. Un exemple des aspects positifs des propos incitatifs : il y a un projet hydroélectrique de 760 millions de dollars qui reliera le Burundi, le Rwanda et la RDC. C'est un projet qui existe depuis longtemps, pas encore mis en œuvre, qui a juste besoin de la paix pour démarrer.

Et donc ça, c'est un projet sur lequel vous êtes prêt à investir, si l'accord tient ?

Une société américaine fait partie de ce projet, il y a plusieurs pays, plusieurs sociétés. C'est un projet assez complexe qui lie les trois pays. Et ça dépend du mécanisme qui va (met en oeuvre) l'accord des trois pays. (C'est un exemple) de l'importance d'arriver à une paix durable qui va permettre la confiance nécessaire entre ces trois pays, et donner le feu vert pour que ce projet puisse commencer.

Vous l'avez dit, le suivi de la mise en œuvre de cet accord va être crucial. Jusqu'où les États-Unis sont prêts à s'impliquer dans ce suivi ?

En fait, les États-Unis font partie, comme observateurs, du mécanisme de coordination sécuritaire et aussi du mécanisme de suivi. Et ce comité, qui inclut aussi le Qatar et Togo, assure un accompagnement constant de la mise en œuvre.

Dans le cadre de cet accord. Une nouvelle rencontre est prévue prochainement à Washington avec les trois présidents. Que faut-il en attendre ?

Le président Trump a hâte de (recevoir) ces deux présidents à Washington pour signer un accord de paix entre président Kagamé et président Tshisekedi. L’objet de cette nouvelle rencontre, c'est de signer l'accord au niveau présidentiel, mais aussi d'ouvrir la possibilité pour ce cadre d'engagement économique et (d'inaugurer) un avenir plus prospère pour la région et pour les deux pays.

Charlotte Cosset/RFI/La Pros.

Par la voix de Lucy Tamlyn, ambassadrice des Etats-Unis en RDC : Washington annonce des mesures punitives en cas de non-respect des engagements
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Vice-présidente de l’Assemblée provinciale de Kinshasa : Germaine Tshinyama sensibilise le personnel féminin aux enjeux de la guerre dans l’Est

A l’approche du 30 juin, date commémorative de l’accession de la République Démocratique du Congo (RDC) à sa souveraineté nationale, la vice-présidente de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, Germaine Tshinyama Nzolantima, a honoré le personnel administratif féminin de cette institution en leur offrant des pagnes et une enveloppe comme symbole d’encouragement. C’était au cours d’une journée de méditation organisée ce mardi 24 juin 2025 à Kinshasa.

S’inscrivant dans un contexte national marqué par l’insécurité persistante dans la partie Est du pays, la vice-présidente a appelé les femmes de cet organe délibérant à s’unir dans la prière en faveur de la RDC et de l’encadrement des enfants.

«La célébration du 30 juin marque notre indépendance. Surtout en souvenir du 08 mars dernier, je n’ai malheureusement pas pu vous rencontrer, car l’Est de notre pays était alors envahi et profondément meurtri. J’avais estimé que ce n’était pas un moment propice aux festivités. Même aujourd’hui, ce n’est toujours pas le moment de faire la fête, mais j’ai tout de même souhaité vous offrir un petit présent et vous inviter à un moment de méditation. À travers ce geste, j’aimerais que nous nous unissions dans la prière pour notre pays et que nous renforcions l’encadrement de nos enfants. Car, comme on le dit, éduquer une femme, c’est éduquer une nation. Il est essentiel de leur faire comprendre les véritables enjeux de ce qui se passe à l’Est», a-t-elle déclaré.

Accueillant ce geste «d’attention et de proximité humaine», le personnel féminin de cette institution a exprimé sa «profonde» gratitude, tout en saluant «la détermination, la résilience et la bravoure» de l’autorité provinciale.

«A l’occasion de la journée de méditation organisée par l’honorable vice-présidente de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, nous vous remercions de tout cœur pour votre marque de sympathie. Dans les moments difficiles comme dans les instants de bonheur, vous n’avez jamais cessé de penser à nous. Cela témoigne de votre amour et de votre soutien indéfectible à notre égard. Ainsi, vous êtes un modèle pour toutes les femmes de la République, et en particulier pour nous, par votre détermination, votre résilience et votre bravoure. Votre essence élevée vous place au centre de nos pensées comme une véritable héroïne. Que le Dieu Tout-Puissant vous accorde toutes les grâces nécessaires pour un mandat encore plus fructueux », a déclaré la représentante du personnel administratif de l’APK.

Au-delà de sa portée symbolique, ce moment de partage et de recueillement a été salué comme une initiative renforçant les liens entre les agents de l’organe délibérant de la ville et leur hiérarchie.

Jackson Mutamba

Vice-présidente de l’Assemblée provinciale de Kinshasa : Germaine Tshinyama sensibilise le personnel féminin aux enjeux de la guerre dans l’Est
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Lutte contre la corruption : Chimène Polipoli réaffirme l'engagement déterminé de l'Assemblée Nationale

La Questeur de l'Assemblée Nationale, l'honorable Chimène Polipoli Lunda, a réaffirmé la détermination de la chambre basse du Parlement à jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre la corruption en République Démocratique du Congo. Elle représentait le Président de l'Assemblée Nationale, l'honorable Vital Kamerhe, lors d'un déjeuner de concertation parlementaire organisé ce vendredi 20 juin 2025 par l'Organisation Internationale de Droit du Développement (OIDD, ou IDLO en anglais).

Placée sous le thème « Rôles et contribution du législateur dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption», cette rencontre a rassemblé des parlementaires, des représentants d'institutions publiques et des partenaires techniques et financiers.

Dans son allocution, la Questeur Chimène Polipoli a qualifié la corruption de «menace majeure qui freine le développement, fragilise la démocratie et met en péril la cohésion nationale ». Elle a insisté sur le rôle crucial du Parlement, qui agit à la fois comme législateur, organe de contrôle de l'action gouvernementale et représentant du peuple.

Mme Polipoli a rappelé que l'Assemblée Nationale s'engage à soutenir activement la Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption 2022-2026, adoptée par le Gouvernement. Pour ce faire, plusieurs initiatives parlementaires ont été mises en avant, notamment : le renforcement du contrôle sur les finances publiques, l’amélioration des mécanismes de lutte contre les conflits d’intérêts, ainsi que la relance du débat sur la déclaration de patrimoine et la responsabilité éthique des élus.

La Questeur a également salué l’engagement du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, qui a positionné la lutte contre ce fléau au cœur de son mandat. Selon elle, « cet engagement de haut niveau constitue une base solide pour construire une gouvernance intègre et crédible ».

L'élue de la circonscription de Malemba-Nkulu, dans la province du Haut-Lomami, a par ailleurs souligné la nécessité pour les parlementaires d'incarner eux-mêmes l'exemplarité. « L’éthique et la responsabilité politique doivent guider leur conduite, afin de répondre aux attentes croissantes des citoyens », a-t-elle déclaré. Elle a conclu en réaffirmant la volonté de faire du Parlement un pilier de la transparence et de la redevabilité, exprimant l'espoir que cette journée de réflexion aboutisse à des recommandations concrètes pour renforcer la lutte contre la corruption dans le pays.

Ce discours témoigne de la volonté de l'Assemblée Nationale de s'impliquer activement dans la consolidation d'une gouvernance plus transparente et responsable, répondant ainsi aux attentes fortes de la société civile et de la communauté internationale.

La Pros.

 

Lutte contre la corruption : Chimène Polipoli réaffirme l'engagement déterminé de l'Assemblée Nationale
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Journée Mondiale de l’Environnement, RDC : Eve Bazaïba lance les travaux d'aménagement des espaces verts naturels de la Baie de Ngaliema

A l’occasion de la Journée Mondiale de l'Environnement, célébrée avec une ferveur particulière ce jeudi 5 juin à Kinshasa, un seul message a résonné, celui de l'engagement citoyen pour la sauvegarde du cadre de vie. La population de la République Démocratique du Congo a été conviée, lors d'une cérémonie solennelle, à devenir l'acteur principal d'une transformation écologique par un geste simple mais puissant, la plantation d'arbres. Cette invitation vise à gagner collectivement le pari d'un environnement sain et d'un futur plus respirable pour tous.

Cet appel à l’action a été lancé par la Ministre d'Etat en charge de l'Environnement et du Développement Durable, Eve Bazaïba. S'adressant à la nation, elle a invité chaque Congolais à prendre conscience du rôle vital de la nature. ‘’Je nous invite tous, les uns et les autres, qui bénéficions des bienfaits de la nature en général et des arbres en particulier, à nous impliquer dans la plantation d’arbres dans nos milieux de vie et à lutter contre la pollution par des actions de salubrité quotidiennes. Ceci afin de gagner le pari d’un environnement sain et d’un cadre de vie agréable’’, a-t-elle déclaré, soulignant l'interdépendance entre le bien-être humain et la santé de la planète.

Cette journée n’a pas seulement été celle des discours, mais aussi celle des actes concrets, illustrant la vision gouvernementale pour un Congo plus vert. Ainsi, un projet d'envergure a été officiellement lancé : ‘’les travaux d'aménagement des espaces verts naturels de la Baie de Ngaliema’’. Ce lieu est appelé à devenir un symbole de la reconquête écologique en milieu urbain.

 ‘’La sanctuarisation de la Baie de Ngaliema s’inscrit dans l’optique de la végétalisation des espaces en milieu urbain’’, a indiqué Eve Bazaïba. Elle a expliqué que cette démarche est l’une des actions les plus régulièrement mises en avant pour atténuer les effets du changement climatique et s’adapter à ceux-ci, notamment pour lutter contre l’aggravation du phénomène d’îlots de chaleur urbain. Dans des villes souvent confrontées à une chaleur accablante, la création de tels espaces verts représente une véritable bouffée d'oxygène.

‘’Mais l'ambition ne s'arrête pas là. Il s'agit aussi de créer des parcs récréatifs éco-touristiques afin de contribuer à l’amélioration de l’environnement, cadre de vie des habitants et à la valorisation du patrimoine forestier national’’, a poursuivi la Ministre d'État. La Baie de Ngaliema, ainsi transformée, offrira aux Kinois un lieu de détente, de loisir et de reconnexion avec la nature, tout en mettant en valeur la richesse écologique du pays.

Cet appel à la plantation d'arbres et le lancement du projet de la Baie de Ngaliema s'inscrivent donc dans une démarche plus large, celle d'une prise de conscience collective et d'une action concertée face aux défis environnementaux. En cette Journée Mondiale de l'Environnement, la RDC réaffirme sa volonté de protéger son patrimoine naturel exceptionnel et d'offrir à ses citoyens un avenir où développement rime avec durabilité et respect de la biodiversité.

Nathan Mundele

MESSAGE DE SON EXCELLENCE MADAME LE MINISTRE D’ETAT, MINISTRE DE L’ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT DURABLE A L’OCCASION DE LA JOURNEE MONDIALE DE L’ENVIRONNEMENT 2025

KINSHASA, UTEXAFRICA, 05 JUIN 2025

Excellences Mesdames et Messieurs les Membres  du Gouvernement et Chers Collègues ;

Mesdames et Messieurs les Secrétaires Généraux ; 

Mesdames et Messieurs les Partenaires Techniques ;  

Monsieur le Directeur Général de la Société

UTEXAFRICA ;

Mesdames et Messieurs distingués invités à vos titres et qualités respectifs, tout protocole respecté.

Le 05 juin est une journée dédiée à la sensibilisation de notre société sur les enjeux environnementaux et à la promotion des activités en faveur de l’environnement. Il s’agit de faire le bilan de la préservation et sa protection en mettant l’accent sur le changement climatique, notamment la problématique de la pollution plastique et les rôles des arbres dans la lutte contre le dérèglement du climat, ce fléau qui affecte notre environnement, notre quotidien et notre avenir. 

Cette année, la Journée Mondiale de l’Environnement est principalement axée sur la lutte contre la pollution plastique, avec comme thème « Mettre fin à la pollution plastique Mondiale ». 

A ce sujet, je voudrais exprimer ma gratitude à Son Excellence Monsieur Felix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République, Chef de l’Etat, pour son leadership éclairé sur les questions environnementales ainsi qu’à Son Excellence Madame Judith SUMINWA TULUKA, Première Ministre et Cheffe du Gouvernement pour sa bravoure dans la conduite du programme d’action du Gouvernement 2024-2028 dont l’un des axes stratégiques vise l’amélioration de la gouvernance environnementale et l’assainissement des Villes. L’objectif poursuivi est de garantir un environnement de vie sain pour le congolais débarrassé notamment de toute pollution liée aux déchets plastiques.   

La pollution plastique est un fléau planétaire qui affecte tous nos écosystèmes, notre sol, nos cours d’eaux, nos villes ainsi que nos activités quotidiennes. Elle impacte négativement la santé humaine et la biodiversité, contribue significativement à la hausse de température planétaire, rend imperméable le sol en empêchant l’infiltration de l’eau, ce qui occasionne des inondations. 

Le plastique non biodégradable se décompose lentement en microplastiques qui s'infiltrent dans la chaîne alimentaire et polluent l’eau, l’air et le sol. Ces particules, invisibles à l'œil nu, sont présentes partout, y compris dans la nourriture que nous consommons et dans l'air que nous respirons.  

La République Démocratique du Congo, particulièrement la Ville de Kinshasa est en proie à une accumulation massive des déchets plastique et à l’occupation illégale et abusive des espaces verts  empêchant la population Kinoise à accéder à un environnement sain.

La production quotidienne de plus 10 000  tonnes de déchets solides à Kinshasa dont 40 % constitués des déchets plastique, nécessite une gestion efficiente au regard de l’explosion démographique et des besoins y rattachés. Elle nécessite aussi une bonne coordination entre producteurs, consommateurs et les Pouvoirs Publics afin de redéfinir la chaine de valeur de la gestion de déchets plastiques.

A ce jour, seuls moins de 20% de la population congolaise ont accès aux services de gestion des déchets, à cause notamment du manque d’infrastructures adéquates et à l’insuffisance d’équipements appropriés. 

A la suite du faible taux d’accès de nos populations aux services de gestion durable de déchets, les grandes villes du pays enregistrent plusieurs problèmes environnementaux, tels que les inondations à répétition, les érosions des sols et la pollution des eaux des rivières, comme c’est le cas à Kalemie dans la Province de Tanganyi, Uvira dans la Province du Sud-Kivu, Lisala dans la Province de la Mongala, Kikwit dans la Province du Kwilu, Kinshasa, etc.  

Par ailleurs, sur le plan sanitaire, le déficit de gestion de déchets au niveau municipale entraine plusieurs cas des maladies dues à l’insalubrité. 

Pour résorber tout ce qui est décrié suite à la pollution plastique, des mesures idoines et drastiques sont en train d’être prises par les pouvoirs publics afin de protéger notre milieu de vie commun tout en favorisant un équilibre entre la production et la consommation des biens et services pour la santé de l’humanité.  

Cependant, bien que la responsabilité de gestion des déchets incombe à tout le monde, il sied de souligner que les pouvoirs publics édictent les politiques et des stratégies qui doivent être mise en œuvre au niveau des villes et des munipalités. C’est à elles que revient la responsabilité de l’opérationnalité des programmes de gestion des déchets, d’assainissement et de lutte contre l’insalubrité. Evidemment, le Gouvernement Central a le rôle de les accompagner dans la mise en œuvre. 

Pour y parvenir, il faudra repenser comment nous produisons, utilisons, récupérons et éliminons les plastiques. Il s’agit de promouvoir l’économie circulaire à travers la récupération et la valorisation des déchets.

Ainsi donc, la République Démocratique du Congo soutient les efforts de la Communauté Internationale pour l’accord mondial sur la pollution plastique négocié sous l’égide des Nations Unies, qui se poursuit en 2025 avec pour finalité la réduction de la production et de la commercialisation de ce type de déchets. 

Le Ministère de l’Environnement et Développement Durable ainsi que d’autres acteurs étatiques sommes en train de mettre sur pied des mécanismes idoines pour redéfinir le mécanisme de collecte et de gestion ou de l’utilisation des produits contenant moins de matière plastique non biodégradables, en particulier maitriser la production et commercialisation des plastiques biodégradables pour mieux coordonner et orienter les efforts contre le réchauffement climatique à travers l’atténuation systématique des émissions de Gaz à Effet de Serre.  

Il est impérieux d’améliorer la conception de nos emballages afin de réduire les quantités de plastique et faciliter la réutilisation et le recyclage sur base des normes règlementaires efficaces.  

Aussi, les services compétents sont disposés à œuvrer avec tous les acteurs économiques et institutionnels pour renforcer l’environnement juridique, outils et mécanismes de gestion des déchets ; plus spécifiquement, des efforts pour faciliter l’implantation des opérateurs privées à investir plus dans la filière des déchets, pleine d’opportunités pour promouvoir la politique de zéro déchet et expérimenter une économie véritablement circulaire. 

Face à ces défis, les arbres sont des alliés incontournables, garants de la biodiversité, qui filtrent les polluants atmosphériques, régulent la température, absorbent le dioxyde de carbones et libèrent l’oxygène permettant ainsi à notre atmosphère d’être plus respirable.

Ainsi, la sanctuarisation de la Baie de Ngaliema s’inscrit dans l’optique de la végétalisation des espaces en milieu urbain qui est l’une des actions les plus régulièrement mises en avant pour atténuer les effets du changement climatique et s’adapter à ceux-ci, notamment pour lutter contre l’aggravation du phénomène d’ilots de chaleur urbains. Mais aussi pour créer des parcs récréatifs écotouristiques afin de contribuer à l’amélioration de l’environnement - cadre de vie des habitants et à la valorisation du patrimoine forestier national.

La restauration de la Baie de Ngaliema, cet écosystème fragile mais important, à travers le projet de plantation d’arbres endémiques et exotiques, notamment le  palmier « Malebo », sur au moins 15 hectares, dans cette zone humide et spécifique, contribuera non seulement au retour de la riche biodiversité perdue, à la protection contre l’érosion côtière ou fluviatile, à la purification des eaux polluées et drainées par les rivières Makelele et Gombe déversées dans le Fleuve Congo, mais aussi et surtout, fait revêtir à nouveau Kinshasa de son appellation préstigieuse de « Kin Malebo », l’essence du palmier Malebo, aujourd’hui en voie de disparation et pourtant c’est l’emblème même de la Ville de Kinshasa. 

La Baie de Ngaliema constitue une zone de frayère cruciale pour la reproduction et le cycle de vie des poissons, des amphibiens, des crustacés et autres qui y pondent leurs œufs. 

Certains rares mammifères aquatiques tels que les hippopotames  ont adopté la Baie de Ngaliema comme aire de repos spécifique.

Dans le contexte climatique actuel de préservation des zones et écosystèmes fragiles, le Ministère de l’Environnement et Développement Durable tient à rappeler à l’opinion nationale que la Baie de Ngaliema fait partie des aires protégées de la RDC et doit jouir des critères et avantages y relatifs.    

C’est pourquoi, au nom du Gouvernement de la République, je salue l’initiative de la Société Utexafrica, comptée parmi les sociétés émettrices, qui au travers de son ASBL TEXAF BILEMBO, s’est engagée avec l’Etat Congolais, dans le cadre de Partenariat Public-Privé, à protéger l’Environnement et à contribuer à la réduction de l’impact des émissions de Gaz à Effet de Serre à Kinshasa. Ceci par la plantation des arbres et la restauration des espaces verts. 

Pour finir, je nous invite tous, les uns et les autres, qui bénéficions des bienfaits de la nature en général et des arbres en particulier, à nous impliquer dans la plantation d’arbres dans nos milieux de vie et à lutter contre la pollution par des actions de salubrité quotidiennes. Ceci afin de gagner le pari d’un environnement sain et d’un cadre de vie agréable. 

Nos ainés n’avaient-ils pas vu juste à travers l’adage « un corps sain dans un environnement sain » ?  

Que vive la République Démocratique du Congo.

Je vous remercie !

 

Journée Mondiale de l’Environnement, RDC : Eve Bazaïba lance les travaux d'aménagement des espaces verts naturels de la Baie de Ngaliema
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