A l’approche de la commémoration des 65 ans d’indépendance de la République Démocratique du Congo, je souhaite adresser une réflexion aux étudiants congolais, afin de les encourager à développer un patriotisme solide, fondé sur la connaissance approfondie de leur pays. En effet, il est difficile d’aimer un pays sans en connaître l’histoire, les enjeux et les héros qui l’ont façonné.
Ce sujet invite la jeunesse de la RDC à réfléchir sur les progrès réalisés depuis l’indépendance, à identifier les défis encore présents, et à découvrir les figures emblématiques qui ont accompagné cette lutte. Il encourage également à envisager des solutions pour un développement harmonieux et équitable.
De plus, cette réflexion peut ouvrir un dialogue sur l’importance de l’unité nationale, de la bonne gouvernance, de l’éducation, de la recherche scientifique, ainsi que sur le rôle de chaque citoyen dans la construction d’une RDC forte et prospère, loin des polémiques stériles.
Il s’agit d’une invitation à une introspection profonde, tournée vers l’avenir. À vous de vous approprier ce sujet, d’argumenter et de le faire vôtre pour bâtir ensemble un avenir meilleur pour notre pays.
Depuis près d'un an, l'université Columbia de New York se trouve à l'avant-garde des manifestations, parfois violentes, sur le campus en soutien au peuple palestinien, perçu, à juste titre, comme victime d'une guerre asymétrique menée par Israël, considéré comme le bourreau. Cependant, le Hamas est devenu un symbole de résistance plutôt qu'un groupe terroriste. La situation s'est détériorée en raison de la réaction du gouvernement Trump, qui envisage de retirer à l'université Columbia les avantages associés au Titre VI.
Le Titre VI et ses règlements stipulent que les établissements d'enseignement supérieur recevant une assistance financière fédérale doivent fournir à tous les étudiants un environnement académique exempt de discrimination or de harcèlement fondé sur la race, la religion, la couleur et l'origine nationale.
Cela implique que les étudiants ont le droit d'être protégés contre les insultes ethniques ou raciales, le harcèlement lié à leur apparence vestimentaire ou à leur manière de s'exprimer, ainsi que contre tout stéréotype basé sur des caractéristiques ancestrales or ethniques, qu'elles soient réelles ou perçues.
Selon les allégations du gouvernement fédéral, l'université Columbia n'a pas réussi à protéger les étudiants juifs des intimidations des manifestants propalestiniens. En raison de ces affrontements avec le gouvernement fédéral, l'université Columbia a déjà perdu sa première présidente, Minouche Shafik, et sa successeure a également été contrainte de démissionner.
La Présidente Katrina Amstrong était accusée d'avoir accepté la liste des requêtes du gouvernement Trump. Aujourd'hui, la présidente intérimaire Shipman s'efforce de maintenir l'équilibre entre la liberté académique et le respect du Titre VI. Une tâche qui se complexifie en raison du militantisme de certains étudiants et enseignants.
Je m'interroge sur la raison pour laquelle, malgré la persistance de l'antisémitisme dans les universités américaines, y compris à l'université Columbia depuis des longues années, la situation n'a jamais atteint ce niveau critique.
En effet, vers les années 1950s, les Juifs constituaient 30 % de la population de New York, et l'université Columbia, à l'instar de nombreuses institutions d'élite, avait instauré un système de quotas pour les admissions.
L'histoire de l'enseignement supérieur en Amérique révèle que les Juifs ont été confrontés à l'antisémitisme et à la discrimination au sein des universités et des campus des États-Unis, depuis la création des universités des Treize Colonies jusqu'à nos jours, avec une intensité fluctuante. De l'aube du XXe siècle jusqu'aux années 1960, plusieurs quotas indirects ont été établis pour les admissions des juifs.
Ces quotas ont initialement été instaurés pour les Juifs par des universités prestigieuses telles que Columbia, Harvard et Yale, et ont perduré jusqu'aux années 1960 dans des établissements comme Stanford. Ces quotas ont disparu dans les années 1970s. Cependant, Le débat se déroulait dans des salles de classe de manière tumultueuse, visant à historiciser les événements pour en faciliter la compréhension. Les salles de classe constituaient l'agora des discussions sociétales, et les enseignants s'efforçaient de présenter, dans une perspective historique, les enjeux et les limites du débat sur l'antisémitisme.
Dans les années 2000, alors que j'étais étudiant à l'université Columbia (2002-2008), nous discutions de l'orientalisme d'Edward Said. L'image la plus éloquente discutée dans nos cours était celle de Said lançant une pierre sur les chars israéliens. Cette image possède une éloquence remarquable ; la fragilité de la pierre face aux puissants chars de combat illustre parfaitement la résistance à l'occupation israélienne.
Et cela suscitait des discussions concernant la compréhension de l'histoire ayant conduit à cela. Tous ces instants étaient aussi intenses que ceux que nous expérimentons actuellement. Cependant, l'engagement des enseignants était de se comporter authentiquement en tant qu'éducateurs, et non en tant qu'endoctrineurs. Ils assistaient les étudiants à historiciser cette problématique existentielle entre deux peuples, arabes et juifs. La liberté académique était pleinement exercée en classe sous la modération du professeur. Les libertés académiques, de recherches et d'expressions étaient destinées à former des hommes et des femmes capables d’historiciser les évènements.
Ces types d'enseignants dans nos universités sont en train de disparaître au profit des endoctrineurs pour raison de l'argent. La recherche, les libertés académiques et le sens critique sont des outils pour éduquer des individus aptes à appréhender l'histoire de leur environnement et l'environnement de leur histoire.
Un homme et une femme sont les entités biologiques dont la nature s'épanouit pleinement pour appréhender l'être générique conscient de son historicité. Avec la quête de financement, notamment celui en provenance du Moyen-Orient pour l'université - l'École d'Études Africaines et Moyen-Orientales a radicalement évolué depuis l'acceptation des fonds des pays arabes - on a l'impression que les universités, y compris notre alma mater, façonnent des individus contemporains en tant que produits de l'usine globale, des vestiges de la capitalisation ; des morts-vivants dépourvus de tout lien avec l'historicité.
A l'université Columbia, comme dans la plupart des universités de la Ivy League, l'histoire est déshistoricisée; les étudiants semblent totalement déconnectés de l'historicité radicale de la transformation. Malgré les apparences de revendications ardentes, violentes et émotionnelles, ils sont des hommes et des femmes morts.
Les débats en classe, autrefois, avaient pour but de façonner la structure des individus, hommes et femmes, aptes à transformer les données initiales, dotés d'une capacité historique d'intentionnalité, d'élucidation et de transformation. Grâce à la formation intellectuelle et humaine acquise à l'université Columbia, nous sommes en mesure de résister à l'attrait de l'homme-mort de l'usine globale, des morts-vivants absolus dans le cadre d'un rapport social d'abrutissement total.
Qu'il émane des nations arabes ou de l'administration fédérale, l'argent ne constitue pas uniquement un instrument d'échange ou de transaction ; il représente une essence du capital qui engendre une totale phagocytose du travail vivant par le travail mort.
En l'absence d'enseignements rigoureux, de débats académiques en classe, de conférences et de forums ou de publications, éloignés de l'endoctrinement socio-académique des jeunes étudiants impressionnables, le risque est élevé de générer des individus superficiels, reproduisant le fétichisme de la marchandise et créant une rupture avec l'historicité de la transformation.
(Par Moïse Moni Della, Porte-parole du peuple et Président du parti CONADE)
La pluie est une bénédiction, disent souvent les anciens. Ceci est confirmé par les Saintes écritures et plus particulièrement le Saint Coran. Il y a même un adage populaire qui évoque qu'après la pluie vient le beau temps.
Dans les pays sahéliens et désertique, la pluie est une aubaine, une grâce, un cadeau du ciel qu'on célèbre avec des champs et des prières. Pourquoi en RDC, elle rime souvent avec malheur, catastrophe, misère, deuil ?
A analyser la situation particulière de la ville province de Kinshasa, l'on se rend vite compte que c'est l'indiscipline et le désordre organisé qui sont à la base de l'hécatombe à chaque fois qu'il pleut dans la ville.
Inutile d'inventer la roue. Il faut simplement appliquer les règles élémentaires d'urbanisme, d'habitat et d'environnement pour faire face aux inondations dans la capitale. On doit scrupuleusement respecter la nature. La situation de Kinshasa n'est pas une fatalité. C'est une réalité qui peut trouver une solution avec la volonté.
L'homme doit impérativement vivre en harmonie avec la nature. Les autorités à tous les niveaux doivent veiller à cela, sinon les dégâts sont toujours inévitables.
Certes, le réchauffement climatique y est pour quelque chose, mais c'est toujours l'humain qui est l'auteur ou le co-auteur du dérèglement climatique. C'est pour cette raison que nous disons dans notre parti le Conade (Conservateurs de la Nature et Démocrates) que le développement de notre pays passe impérativement par Dieu, Nature, l'homme et la démocratie.
Tout un programme pour sauver et développer la RDC.
Trois mois durant, Me Palankoy gémit après son enlèvement et sa détention prolongée par le Conseil National de la Cyberdéfense ‘‘CNC’’/Présidence de la RDC. L’Asbl la Chaire Congolaise des Droits de l’Homme a, dans un communiqué publié le samedi 14 juin 2025, dénoncé cette arrestation illégale et exige sa libération.
Selon la CCDH, les faits remontent, il y a 3 mois, soit le 14 mars 2025. Ce jour-là un groupe d’hommes non autrement identifiés ont pénétré dans son cabinet d’Avocats, nonobstant son inviolabilité et ont cueillis l’infortuné comme un malfrat ainsi que son collègue Gracien Mayila, en liberté actuellement. Trois mois après, Me Médard Palankoy git comme un badaud dans une prison non connue du CNC, sans procès ni visite, que ce soit celle de son Médecin, son Avocat ou encore sa famille.
La CCDH trouve qu’il est ‘‘inadmissible dans un Etat de droit où les libertés fondamentales sont garanties par la Constitution de la République, que le sieur Avocat soit maintenu en détention prolongée et dénonce à travers une campagne lancée dénommée « Freedom for PALANKOY Médard » depuis Avril 2025. En effet, la CCDH et ses partenaires interpellent cette bavure dans un état de droit, où les libertés fondamentales semblent balloter par un organe partisan, rappelant les mauvaises pratiques de la dictature du MPR.
Dans ce communiqué, la CCDH réclame, notamment : (i) la libération inconditionnelle et immédiate de Maître PALANKOY ou son déferrement ipso facto devant son juge naturel, si des charges vérifiables sont retenues par la Cellule Nationale de renseignement financier (CENAREF) qui enquêterait, après son enlèvement et incarcération injustifiés à ce jour ; (ii) la restitution de son passeport et de tout autre bien et/ou document détenu de manière arbitraire par le CNC et, enfin, (iii) la cessation des actes d’intimidations, d’harcèlement administratif et professionnel, non pas seulement à l’égard de sa famille et des membres de son cabinet, mais en l’endroit des ONGDH.
Une affaire louche à la base de cette interpellation
A titre de rappel, il y a deux mois passés, la CCDH avait estimé d’extrême urgence d’informer la plus haute autorité politique de l’Etat, par une correspondance en rapport avec l’enlèvement et la détention prolongée de Maitre Médard PALANKOY. Mais malheureusement, un silence de cimetières de la part d’institutions de la République
Nonobstant, la campagne « Freedom for Médard PALANKOY », ne ménagera aucun effort pour sensibiliser à la cause des droits humains et d’humanité. Son plaidoyer, poursuit ce communiqué, s’inscrit implicitement dans une démarche de rejet de l’arbitraire et abus d’autorité de la part d’un organe non judiciaire, le CNC, qui, à ce jour, n’est pas en mesure d’évoquer les raisons de cette affaire louche, dont personne ne connaît ni les tenants ni les aboutissants.
Bien avant cette sortie, il sied de rappeler que le Consortium des ONGs de Droits de l’Homme avait rendu publique une déclaration au sujet de l’avocat et rappelait, notamment : (i) le caractère d’inviolabilité de son Cabinet de travail ; (ii) la séquestration arbitraire de Me Médard Palankoy par le CNC sans aucune charge formelle ne lui a jamais été notifiée.
En tant qu’avocat inscrit au tableau de l’Ordre, et conformément à l’Ordonnance loi no 79/028 du 28 septembre 1979 sur le barreau : seuls les procureurs généraux près les Cours d’Appel sont réservés les droits d’arrestation et de poursuites en ce qui concerne ces personnes (avocats). C’est la conséquence du privilège de poursuite de l’avocat !
Avant de mentionner qu’en ‘’droit pénal, tout acte infractionnel doit avoir l’élément moral et intentionnel. Dans tout ce que le CNC reprocherait à Me PALANKOY, ce dernier ne peut pas établir l’élément matériel encore moins intentionnel. C’est-à-dire, Me PALANKOY est un innocent, on lui impose une torture morale et les préjudices physique et professionnel sont incommensurables’’.
Il sied de noter qu’à ce jour, malgré de nombreuses démarches entreprises par sa Famille, son Avocat et les ONG des droits de l’homme auprès de cette structure de la Présidence, pour ne serait-ce que le rendre visite, en vue de connaître sa santé physique et psychologique, dans le but de garantir ses droits les plus fondamentaux, aucune autorisation officielle n’a été accordée.
(Par Crispin Kabasele Tshimanga Babanya Kabudi, Président National de l’UDS, Coordonnateur National de l’Internationale Antifasciste RD Congo)
Trop c'est trop! Le Conseil des gouverneurs de l'Agence Internationale de l'Énergie Atomique, AIEA, a condamné, ce jeudi 12 Juin 2025, la République Islamique d'Iran pour "non-respect" de ses obligations nucléaires. Une condamnation tendancieuse. Une décision de plus qui énerve davantage les autorités iraniennes déterminées à avoir leur propre arme nucléaire, symbole de puissance, d'indépendance et d'invulnérabilité.
La République Islamique d'Iran a-t-elle le droit de disposer de son arme nucléaire ou pas? Cette question mérite d’être posée en ce moment où l'humanité traverse une zone des turbulences caractérisée par de nombreuses inquiétudes fondées et provoquées par certaines puissances qui s'arrogent le droit de vie ou de mort sur tout ce qui existe sur cette terre des hommes. Œuvre divine, dit-on!
Certes, l'Iran est signataire du Traité sur la Non-Prolifération des armes nucléaires. Mais, la situation géostratégique mondiale a beaucoup évolué. L'Iran doit-il ou peut-il se permettre de rester impuissant en croisant les bras au moment où son voisin sioniste très menaçant et quasi-dompteur de la région est puissamment armé et doté de l'arme nucléaire?
Oui, l'Iran a le droit, au nom de la défense de sa souveraineté nationale, de son intégrité territoriale et de la protection légitime de sa population, de se munir de tous les moyens de défense possibles et inimaginables en vue de garantir son indépendance.
Dans le monde d'aujourd'hui où les plus forts dévorent les plus faibles, aucune nation sérieuse ne peut jamais sous-traiter sa sécurité. Autrement dit, cela équivaut à se rendre, pieds et mains liés, aux plus puissants. À se mettre aussi dans une position de dépendance et de soumission sans espoir de briser, un jour, les chaînes de la servitude volontaire.
Dana une région en pleine ébullition et en proie aux appétits sans cesse croissants des ogres impérialistes insatiables, la République Islamique d'Iran a fait le bon choix, celui de compter sur ses propres forces. De se doter d'une arme nucléaire. À moins d'être frappé par l'inconscience maladive de ne pas ménager sa monture à temps.
Dans l'actuel environnement incertain marqué par des coups bas et des politiques de "deux poids, deux mesures" où règne l'arbitraire qui tourne à plein régime, l'Iran ne peut, en aucun cas, devenir le dindon de la farce et s'offrir aveuglement sur l'autel de ses nombreux ennemis pour y être immolé. L'Iran ne peut jamais se dégarnir totalement pour faire plaisir à ses éternels ennemis.
L'acharnement occidental, pour ne pas dire impérialiste, sur l'Iran étonne le monde entier quand on sait que l'État d'Israël situé à quelques encablures des islamistes iraniens, détient l'arme nucléaire, nargue tous ses voisins et annonce la destruction prochaine des installations nucléaires iraniennes avec la bénédiction des États-Unis d'Amérique sous le silence coupable de l'amorphe Organisation des Nations-Unies.
Le programme nucléaire iranien est fait pour la défense de l'Iran, de sa population et pour son développement. Aucune autorité morale mondiale- au cas où elle existerait - n'a à dicter aux Iraniens ce qu'ils doivent faire. Ce programme nucléaire est leur affaire. Il est bon pour eux.
Quoi de plus normal que tous les anti-impérialistes, tous les antifascistes et tous les anticolonialistes du monde entier apportent leur soutien inconditionnel à la République Islamique d'Iran!
Crispin KABASELE TSHIMANGA BABANYA KABUDI
Président National de l’UDS
Coordonnateur National de l’Internationale Antifasciste RD Congo
Introduction : Une élite importée face à un peuple dépossédé
La République Démocratique du Congo traverse une crise d’identité politique majeure. Alors que le pays compte plus de 100 millions d’habitants, une frange de l’élite dirigeante semble issue non pas de son propre terreau national, mais d’une importation géopolitique organisée, rendue possible par l’histoire chaotique de la région des Grands Lacs. Au cœur de cette élite controversée, Moïse Katumbi incarne un cas emblématique de l’ambiguïté identitaire, de la fortune opaque, et de l’ambition présidentielle suspecte.
I. Moïse Katumbi : Une nationalité congolaise contestée
Officiellement connu sous le nom de Moïse Katumbi Chapwe, son véritable nom de naissance est Moïse Soriano, fils d’un père juif d’origine grecque ou levantine, et d’une mère que beaucoup affirment être zambienne. Ces éléments posent un problème de légitimité nationale fondamentale : comment un individu né de deux parents étrangers peut-il devenir Congolais, puis accéder à des fonctions aussi stratégiques que gouverneur du Katanga ?
Cette question ne vise pas à exclure, mais à interroger la sincérité du patriotisme de ceux qui revendiquent la nationalité congolaise par opportunisme, sans ancrage réel dans les souffrances et les espoirs du peuple congolais.
II. Un enrichissement rapide : fortune privée, misère publique
Avant son entrée en politique, Katumbi aurait commencé par le commerce des poissons. Ce commerce douteux lui permet de bâtir une fortune, qu’il consolide dans le secteur minier via sa société MAISEM. Son empire s’étend rapidement, notamment dans la logistique, le transport, et l’exploitation des mines de cuivre et de cobalt au Katanga.
Mais cette ascension économique s’est faite dans un contexte de prédation des ressources, de corruption systémique, et de pauvreté accrue des populations locales. Pendant que Katumbi amassait des millions, les enfants du Katanga mouraient dans des hôpitaux insalubres, les routes se dégradaient, et les travailleurs miniers vivaient dans l’indignité.
III. Gouverneur du Katanga : image construite, réalité destructrice
Nommé gouverneur du Katanga en 2007, Katumbi s’est présenté comme un homme d’action, modernisateur, proche du peuple. En réalité, son mandat a été marqué par :
La concentration des concessions minières entre ses mains et celles de ses proches ;
La détérioration de l’environnement due à une exploitation minière anarchique ;
La répression des voix critiques, notamment les militants pour la transparence dans la gestion des ressources naturelles ;
Le clientélisme politique, distribuant des faveurs à ses alliés pour mieux asseoir sa domination.
Ce mandat régional lui a permis de se positionner sur le plan national, mais sans jamais poser les bases d’une gouvernance transparente ni inclusive.
IV. Une ambition présidentielle motivée par l’opportunisme
Aujourd’hui, Moïse Katumbi s’affiche comme opposant politique. Il se présente comme l’alternative à Félix Tshisekedi, alors même qu’il fut un allié stratégique de Joseph Kabila, avant de rompre avec lui par intérêt personnel. Sa stratégie est claire : se hisser au sommet de l’État, non par conviction républicaine, mais pour protéger ses intérêts économiques, maintenir son influence, et peut-être ouvrir la voie à de nouveaux cycles de prédation.
Katumbi incarne une opposition de circonstance, dont l’objectif n’est pas de réformer le Congo mais de reprendre le contrôle de l’appareil d’État à des fins de domination économique et politique.
V. Une déclaration dangereuse : “Il n’y a plus de minerais au Congo”
Dernièrement, Katumbi a déclaré que “le Congo n’a plus de minerais”, une affirmation gravement irresponsable. Elle intervient à un moment crucial, alors que le gouvernement congolais s’apprête à signer avec les États-Unis un accord “sécurité contre minerais” dans une perspective de partenariat stratégique.
Pourquoi Katumbi chercherait-il à :
Saboter cet accord international en jetant le doute sur les ressources congolaises ?
Protéger ses propres concessions minières de toute régulation ou pression extérieure ?
Ralentir la montée en puissance de l’État congolais dans la gouvernance des ressources stratégiques ?
Cette sortie médiatique traduit une volonté de sabotage national, ou à tout le moins, un positionnement anti-souveraineté.
VI. Une logique d’usurpation partagée par d’autres figures
Le cas Katumbi n’est pas isolé. Il s’inscrit dans une logique de prise de pouvoir par des individus dont la nationalité, la loyauté et les ambitions sont suspectes. De Joseph Kabila à Vital Kamerhe (aux origines également discutées), on observe la montée d’un phénomène d’occupation politique étrangère par infiltration.
Le “mixage” et “brassage” imposés dans les institutions, particulièrement dans l’armée, ont favorisé l’implantation d’intérêts extérieurs dans le cœur même de l’État congolais. Moïse Katumbi, dans ce système, n’est pas un acteur isolé, mais un maillon puissant d’une entreprise de fragmentation et de soumission de la souveraineté congolaise.
VII. Le peuple congolais face à ses responsabilités
À l’heure actuelle, la plus grande menace qui pèse sur la RDC n’est pas extérieure, mais interne : c’est l’usurpation du pouvoir par des individus étrangers au destin du Congo, porteurs de projets opaques, sans vision patriotique, mais armés d’argent, de réseaux et de discours séduisants.
Le peuple congolais doit prendre conscience du danger. Il ne s’agit plus simplement d’un choix électoral, mais d’un choix de survie nationale. Le Congo ne pourra pas se relever tant que son destin sera entre les mains de prédateurs déguisés en patriotes.
Conclusion : Le Congo doit se libérer de ses usurpateurs
Moïse Katumbi, avec ses origines floues, son passé économique douteux, sa fortune issue du pillage, et son discours manipulateur, n’incarne pas l’avenir du Congo. Il est le symptôme d’un système qui permet à des étrangers de décider du sort d’un peuple appauvri, trahi, et humilié.
L’heure est à la mobilisation patriotique. Il faut éduquer la population, dénoncer les impostures, renforcer l’État de droit et construire une nouvelle élite congolaise, enracinée, compétente et fidèle à la terre de ses ancêtres.
Peuple congolais, debout !
Le moment est venu de reprendre votre destin en main, de dire non aux imposteurs, et de protéger l’âme de votre nation. L’avenir du Congo dépend de la capacité de son peuple à distinguer les vrais fils du sol des prédateurs travestis en sauveurs.
Jean Pierre Bemba vient de créer une situation d’une exceptionnelle gravité à telle enseigne que les superlatifs ne peuvent que déferler pour dénoncer ses fantasmes. A fortiori la réplique politique ne doit être que rapide et ferme afin de dénoncer cette rhétorique mortifère, une sortie médiatique pour rien, un cirque indigne. Nous fustigeons cette marée de boue et de haine qui doit être combattue avec la plus grande force et une détermination implacable. Le complotisme, la fabrique de stéréotypes diabolisants, les appels à la haine, la violence verbale doivent être désapprouvée. Dans la situation grave qui nécessite la cohésion nationale comme le souhaitent les partenaires extérieurs de la RDC, les congolais à travers le forum national, il nous revient de réfuter les accusations abjectes qui ne valorisent pas la grandeur de l’homme politique.
Nous trouvons infamante la posture de Jean Pierre Bemba qui continue de faire des amalgames et de stigmatiser une partie de la classe politique congolaise, l’Église catholique et protestante.
Nous estimons que tous les congolais quelles que soient leurs appartenances politiques, leurs origines doivent se lever comme un seul Homme contre ce monsieur qui représente l’un des problèmes à la paix en RDC. Les citoyens ont le devoir de s’approprier l’initiative de la Cenco et l’Ecc quant à l’organisation du forum national. A chaque sortie déviante de Jean Pierre Bemba contre l’Église catholique et l’Ecc, nous ferons sortir la sulfateuse. En tirant à boulets rouges contre Joseph Kabila, Moïse Katumbi, monsieur Bemba se discrédit par ces coups médiatiques comme une seule forme d’exutoire émotionnel et de règlement de compte. Les congolais savent bel et bien que Jean Pierre Bemba est un monsieur de l’étau. Dans le dossier de Roger Lumbala condamné en 2021 par la Cour d’appel de Paris pour « complicité des crimes contre l’humanité » notamment dans les viols, les exécutions sommaires, les enlèvements , les mutilations et le cannibalisme dans l’Ituri principalement contre les ethnies Nande et Pygmées commis en 2002 et 2003, Jean Pierre Bemba, l’un des principaux alliés de Félix Tshisekedi a été cité. Après la CPI, le ministre de Transport actuel en RDC pourrait de nouveau confronter la justice internationale.
Dans le domaine de bonne gouvernance, Jean Pierre Bemba n’a pas de solutions à nous proposer. Ses bilans en qualité de l’ancien ministre de la Défense et de Transport aujourd’hui demeurent calamiteux. Selon le journal Le Monde du 24.03.2016, la fortune de Jean Pierre Bemba est le fruit du pillage des matières premières dont regorge la RDC. Le moment est venu pour nous de tourner la page de ces hommes politiques congolais qui jouent avec le feu et croient incarner un pouvoir ad vitam aeternam. En voulant décapiter la dynamique née de l’initiative de la Cenco et l’Ecc en accusant les responsables de ces confessions religieuses et hommes politiques défendant la nécessité d’un pacte social comme l’a souscrit Martin Fayulu dans l’organisation du forum national, Jean Pierre Bemba s’inscrit dans une dérive trop inquiétante et il a peur de perdre son poste comme tous les vassaux du régime actuel en déclin. Au moment où toutes les chancelleries occidentales, certains chefs d’État des pays africains, des patriotes congolais accordent leur satisfecit à la Cenco et l’Ecc, tous ceux qui se laissent aller par des déclarations du déni de la cohésion nationale, du forum national ne réussiront pas grâce notre coup de taloche avec leurs funestes projets de se maintenir au pouvoir. In fine nous devons prendre de la hauteur par rapport à cette racaille qui croit nous donner des leçons et qui incarne la violence verbale. La Cenco et l’Ecc bénéficieront de tout le crédit national et international dans leur projet d’organisation du Forum national. Que ceux qui n’ont pas de solutions de sortie de crise profonde dans ce monde existentiel où les Etats se consolident, feraient mieux de rendre leur imaginaire politique plus créatif, productif au lieu de susciter les vieux démons de la politique au Congo.
«C’est une règle générale : l’homme qui réussit le mieux dans la vie est celui qui détient la meilleure information». Benjamin Disraeli.
Chères lectrices, chers lecteurs,
La présente lettre sociale congolaise est une analyse bibliologique du communiqué de l’ODEP qui a été à la base de l’article «L’ODEP fait des révélations fracassantes sur la mise en retraite de Jules Alingete» paru au quotidien La Prospérité n°6583 du 12 mai 2025.
Trois raisons justifient la production de la présente lettre sociale congolaise.
La 1ère raison est que la mise à la retraite des salariés des secteur public et privé, dans le contexte de praxis, fait partie des matières qui cadrent avec mes recherches en bibliologieanthropologique du travail. Car, la bibliologie anthropologique contribue à la rationalisation des pratiques et actes des acteurs du monde du travail salarié.
La 2ème raison est fondée sur les fonctions documentaire et historico-patrioco-culturelle du journal évoqué par NGANDU Nkongolo dans son article de presse intitulé «Journée mondiale de la liberté de presse : pour être le 4ème pouvoir, la presse congolaise doit être interrogative et explicative» paru au quotidien L’Avenir n°8434 du 05 mai 2025.
Concernant la fonction documentaire du journal, Nkongolo montre que le journal est une source formelle et matérielle d’information. De ce fait, les lecteurs du journal doivent trouver les informations fiables et crédibles qu’ils peuvent utiliser à leurs multiples fins.
Par contre, pour la fonction historico-patriotico-culturelle, le journal est la conscience d’une nation. C’est ainsi qu’il faut prendre soin de laisser aux générations futures, à travers le journal, des faits vrais, évidents, vécus et réels, mais pas des faits imaginés et mensongers flattant l’émotion du présent. C’est alors qu’il faut noter que le journal, la presse écrite, n’est pas une poubelle.
La 3ème raison est que l’Observatoire de la Dépense Publique, en abrégé ODEP, est une organisation de la société civile. Et, tout acteur de la société civile est comme un sacrificateur dont les lèvres doivent garder la science selon Malachie 2,7 dans la mesure où en tant que messager de Dieu, le sacrificateur est censé être la source de vérité et de connaissance. Il y a donc lieu d’établir le lien cohérent et logique entre les propos de Malachie 2,7 et ceux de Paul Houée (2009) qui montre que «permettre à chacun d’accéder à un savoir lui permettant de se situer et s’exprimer est la priorité de tout développement et la condition de son efficacité». Condorcet, Quatrième mémoire sur l’instruction publique revient sur l’utilité du savoir en ces termes «Epuisez toutes les combinaisons possibles pour assurer la liberté, si elles n’embrassent pas un moyen d’éclairer la masse des citoyens, tous vos efforts seront inutiles».
Dès lors, la question que suscite le communiqué de l’ODEP est : Y a-t-il de vérité et de connaissance dans le communiqué n°019 du 08 mai 2025 de l’ODEP ?
Pour répondre à cette question, nous prenons d’abord le premier paragraphe dudit communiqué : « Dans son communiqué n°019 du 8 mai 2025, l’Observatoire de la Dépense Publique(ODEP) s’insurge contre la révocation de Jules Alingete, Inspecteur Général, Chef de Service de l’IGF, par ordonnance du Président Félix Tshisekedi». Ce communiqué est la source de l’article de presse ci-haut cité qui porte la signature de Cynthia Mattiaba. Le chapeau de cet article est « En date du 08 mai 2025, l’Observatoire de la Dépense Publique(ODEP) a publié un communiqué évoquant les raisons de la fin du mandat de Jules Alingete à la tête de l’Inspection Générale des Finances. Cette mise à l’écart est vue par l’ODEP comme le triomphe de la médiocrité, le tribalisme, la cupidité, le népotisme, la gabegie, la corruption, les détournements, dans le combat contre les antivaleurs».
Ensuite, par une dialectique documentaire, nous confrontons le contenu de ce communiqué de l’ODEP et celui du chapeau de l’article de presse y relatif au fait réel sur la position administrative d’Alingete Kay Jule, Inspecteur Général, Chef de Service des Finances devenu agent passif, car, mis à la retraite. Le fait vrai, réel et évident est que réunissant les conditions d’admission à la retraite, Alingete Kay Jules a été mis à la retraite avec éméritat suivant le point 9 de l’article 3 de la loi n°16/013 du 15 juillet 2016 portant statut des agents de carrière des services publics de l’Etat.
Il ressort de cette confrontation qu’Alingete Key Jules n’a pas été révoqué ni mis à l’écart comme l’a affirmé gratuitement l’ODEP. Agent de carrière de l’Etat de son état, si Alingete Key Jules était révoqué, il userait de son droit de recours qui est garanti à tout agent de carrière des services publics de l’Etat par l’article 97 de la loi n°16/013 du 15 juillet 2016 portant statut des agents de carrière des services publics de l’Etat.
Dès lors l’on se rend vite compte que l’ODEP n’a pas dit vrai, il est plongé de l’insignifiance pour s’attirer la popularité. L’ODEP se discrédite en tenant des propos sans base documentaire, il se rend par conséquent une organisation de la société civile moins fiable et crédible pour le développement d’une nation. Par conséquente, au nom de la vérité, Monsieur Alingete Key Jules devrait démentir l’irréel du communiqué de l’ODEP sur sa position administrative.
C’est pourquoi, contrairement aux hommages de l’ODEP qui me paraissent des convenances habituelles teintées d’hypocrisie et de flatterie pour saluer chaque départ d’un poste ou d’une fonction d’haut responsable, le Président du Centre de Recherche en Finances Publiques et Développement Local, Valery Mandianga a mis en lumière la mauvaise gouvernance à l’Inspection Générale des Finances sous la direction d’Alingete Key Jules. Cette mauvaise gouvernance mise en lumière à l’Inspection Générale des Finances a mis à son tour en exergue la crise humaine qui a pris en otage les institutions et les services publics de l’Etat où les prédateurs sont souvent chargés de traquer les autres prédateurs.
Pour ce faire, intervenant le vendredi 9 mai au journal parlé de la Radio Okapi de 6h, Valery Mandianga a présenté le bilan mitigé de Jules Alingete Key à l’Inspection Générale des Finances tout en fustigeant la perception, par l’Inspection Générale des Finances, des sommes importantes sur la renégociation du contrat Sino Congolais et sur la mission de contrôle transformée en consultation rémunérée à la Gécamines après que les Inspecteurs des Finances commis à toutes ces activités eussent touché leurs frais de mission comme agents de l’Etat. Cette perception d’argent a mis en doute l’intégrité morale de l’Inspecteur Général, Chef de service des Finances. Parce que J. Patrick Dobel (2003) montre que « quand un individu accepte de prendre les responsabilités publiques, il promet de respecter les normes, les règles et les procédures de sa fonction ».
Dès lors, il importe de préciser que sans la qualité d’agent de carrière des services publics de l’Etat ni de la fonction d’Inspecteur des Finances, aucun inspecteur ne pouvait renégocier le contrat sino congolais ni effectuer la mission de contrôle à la Gécamines.
Curieusement, l’ODEP, dans ses sorties médiatiques intempestives, aurait soutenu sans base documentaire que la transformation de la mission de service en consultation rémunérée était normale. C’est alors que l’on est droit de pense que ce que cache l’irréel de l’ODEP est le deuil organisé pour le départ de celui qui aurait été son compagnon dans la manipulation du peuple congolais avec le concours et la bénédiction de certains médias et de certains artistes. Ce que cache l’irréel du communiqué de l’ODEP ce serait aussi la défense nulle pour que son compagnon ne réponde pas de sa gestion devant les instances du pays.
Fort du fait que les violations de lois non punies rendent leurs auteurs très zélés, l’Inspecteur Général, Chef de service, des Finances retraité s’était caché dans sa rhétorique doctrinaire de la volonté du Chef de l’Etat pour se créer, comme le disait le président Mobutu Sese Seko une immunité juridique et administrative abusive.
C’était donc cette immunité juridique et administrative abusive qui a été utilisée pour faire de l’Inspection Générale des Finances un instrument de terreur et de manipulation à telles enseignes que certains médias et certains artistes ont été mis en branle pour la propagande déguisée de l’Inspecteur Général, Chef de Service.
Cette propagande déguisée de l’Inspecteur Général, Chef de Service des Finances était une pratique qui a frisé la crise d’éthique professionnelle de l’administration publique. Car, l’Inspection Générale des Finances fait partie de l’administration publique. Et, l’administration publique a, selon Max Weber, pour fonctions entre autres la production des biens et des services non marchands destinés à la collectivité. Imaginez, si chaque responsable d’un des services publics de l’Etat recoure à la propagande déguisée comme on l’a vu à l’IGF et à l’ASRP, les médias et les artistes n’auront pas de temps ni d’espace pour le faire.
Par ailleurs, la propagande déguisée des animateurs des services publics de l’Etat, sous prétexte de socialisation des réalisations de ces services ou leur visibilité, menace la rationalisation des actes et pratiques dans l’administration publique. Parce qu’Alain Denault(2015), dans son livre intitulé La médiocratie, montre que « plus l’individu s’enfonce dans la vulgarité, l’indécence et le vide, plus il gagne en popularité et en notoriété. Plus il descend, plus il brille aux yeux de la masse ». On sait que tout ce que recherchent certains ministres, certains mandataires publics et responsables des services publics de l’Etat c’est la popularité et les notoriétés. La conséquence de cette popularité est que beaucoup de projets ou beaucoup de services publics sont souvent réalisés dans les médias et non sur terrain.
C’est ainsi que le nouvel Inspecteur Général, Chef de service des Finances, pour redonner à l’Inspection Générale des Finances le dynamisme et la valeur attendus d’elle par le président de la République pour le bien et le bonheur du peuple congolais, n’hésitera pas un seul instant de prendre le risque calculé d’une rupture rapide et complète afin que l’IGF réalise la mission pour laquelle elle a été créée.
J’ai fait ma part avec ma coupe pleine.
Fait à Kinshasa, le 05 juin 2025
Jean Joseph NGANDU NKONGOLO
Anthropobibliologue, Chercheur, Spécialiste et Expert en Anthropobibliologie du Travail.
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L'Ukraine illustre une résilience remarquable face au conflit qui l'oppose à la Russie. Depuis le début de cette guerre, le pays a su faire preuve d'une détermination sans faille face à l'adversité. Entre défis militaires, sociaux et économiques, l'Ukraine incarne la force d'un peuple résolu à défendre sa souveraineté et ses valeurs. J'aimerais d'ailleurs que la RDC s'en inspire. À travers cette situation, il est intéressant d'observer comment cette résilience se manifeste concrètement et quelles en sont les implications pour l'avenir de la région.
La résilience ukrainienne ne fait plus aucun doute. L'invasion inexpliquée de leur pays par la Russie a suscité chez eux un patriotisme ardent, qui transcende les divisions et en fait des soldats infatigables prêts à tout pour défendre leurs frontières. En cette période de crise, il n'y a pas de dissidents politiques ni de traîtres, comme on peut parfois en voir en RDC lorsque certains sont tentés par l'appât du gain ou la perte de privilèges. En Ukraine, pour sauver la patrie, vieillards, enfants, femmes et hommes regardent dans la même direction, parlent le même langage, et combattent unis leur ennemi commun.
L'esprit patriotique qui anime les Ukrainiens, ainsi que leur ferme volonté de ne rien céder à la Russie dans ce conflit destructeur et meurtrier, malgré des moyens disproportionnés, les pousse à s'investir pleinement au service de l'armée. Cette unité indéfectible leur donne la force de résister et de combattre, parfois au prix de leur vie. Ce patriotisme, rare dans le monde, a transformé l'Ukraine en un pays résolument militaire.
Hommes et femmes, entrepreneurs et ouvriers, ingénieurs et chercheurs, ont converti Ieurs maisons, bureaux et écoles en ateliers et laboratoires pour tester et inventer les équipements militaires dont leurs soldats ont besoin sur le front. De leur côté, les femmes, avec une grande ingéniosité, se sont mobilisées pour confectionner tenues et accessoires militaires, ainsi que pour préparer les rations alimentaires afin de nourrir ceux qui combattent sur tous les fronts. Le monde éprouve une profonde admiration et une grande sympathie pour le peuple ukrainien.
À titre de rappel, la guerre entre l'Ukraine et la Russie a débuté en 2014, lorsque la Russie a annexé la péninsule de Crimée. Cependant, un conflit plus large et plus intense a éclaté en février 2022, lorsque la Russie a lancé une invasion à grande échelle de l'Ukraine. Pendant cette période, les ingénieurs ukrainiens ont fait preuve d'audace et de gé nie en développant des technologies efficaces, leur permettant notamment de couler I e navire amiral de la flotte russe de la mer Noire, le Moskva, ainsi que de bombarder le pont de Kertch.
Récemment, les militaires ukrainiens ont réalisé une opération par drone parmi les plus élaborées à ce jour. Ils ont réussi à introduire clandestinement de petits drones en Russie, dissimulés dans des compartiments spéciaux à bord de camions-cargos, conduit s à au moins quatre endroits différents, à des milliers de kilomètres de distance, puis Iancés à distance vers des bases aériennes proches. Cette opération, d'une grande ingéniosité, a permis de détruire de nombreux aéronefs de l'armée de l'air russe. En s'attaquant à ces symboles du pouvoir russe, les Ukrainiens montrent leur détermination à ne pas se laisser faire, malgré des moyens limités face à la puissance russe, qui promet des opérations de représailles.
En écoutant les témoignages et les exploits des Ukrainiens, j'espère que les ingénieurs congolais se réveilleront et qu'on leur donnera les moyens d'imiter leurs homologues ukrainiens. Il est crucial qu'ils soutiennent notre armée avec des technologies et des techniques de pointe, afin d'accorder à nos soldats un avantage et une supériorité face à l'armée rwandaise et au M23, qui occupent aujourd’hui une partie de notre territoire illégalement. Si nous sommes efficaces sur le terrain, je ne vois pas pourquoi le dialogue, comme le préconise l'honorable Fayulu, devrait être privilégié. En effet, les Congolais gardent un mauvais souvenir du dialogue, notamment celui de Sun City, qui a abouti à un gouvernement de 1 +4, avec une armée de brassage intégrant de nombreux infiltrés, à l'origine des difficultés que nous connaissons aujourd'hui. Je me demande où sont passés nos intellectuels et historiens, en cette période de crise, pour éclairer l'opinion sur ce qui s'est réellement passé ces dernières années dans notre pays. II est essentiel que cette réflexion permette d'éviter que le dialogue, souvent soutenu par les églises et une certaine classe politique, ne devienne une solution simpliste face à la complexité de nos problèmes, notamment ceux liés à l'étranger. Un dialogue, oui, mais après la guerre, et uniquement entre Congolais
La situation inédite dans laquelle se retrouve aujourd’hui notre pays interpelle tous les patriotes congolais et nous oblige d’avoir une autre perception quant au crétinisme politique actuel. Les événements que nous observons et certains repositionnements des acteurs politiques trouvent leurs explications dans le contexte des tensions dues à plusieurs facteurs des deals abracadabrantesques, des fraudes électorales, de la corruption systémique, de la cupidité éhontée. Il ne faut pas être un érudit pour appréhender le principe de la causalité en politique. Ceux qui jettent l’opprobre aujourd’hui sur Joseph Kabila ont tort et doivent comprendre que la population congolaise est lassée par le régime incompétent, de tout pourri, mafieux de Félix Tshisekedi comme à l’époque de la libération du Congo par Laurent Désiré Kabila qui était accueilli généralement en sauveur pour chasser Mobutu. Il faut avec lucidité se poser la question de savoir pourquoi les congolais ne sont pas choqués par le retour de Joseph Kabila ?
Loin de temps où les deux présidents tombaient dans les bras l’un l’autre, tout sourire devant les caméras de TV, les tensions se sont accrues davantage lors de la formation de l’Union sacrée ubuesque pour reprendre par Tshisekedi le contrôle du parlement et du sénat en débauchant les députés du FCC et ses partis satellites.
D’ailleurs la Conférence épiscopale du Congo(Cenco) qui s’était entretenue avec les deux personnalités à l’époque pour décrisper le climat politique avait conclu que le mal était plus profond et il fallait attaquer à la racine le problème. En cette période, selon l’abbé Donatien N’shole : « avec la dynamique actuelle de la coalition, on ne peut atteindre la reconstruction du pays ». La raison de cette crise était la mauvaise organisation des élections de 2018 et le deal conclu en défaveur de l’élu Martin Fayulu. Le bras de fer entre les membres du FCC et les fanatiques du parti présidentiel Udps se sont accentués par de vastes campagnes de diabolisation de l’ex. président Joseph Kabila, ce qui a été à posteriori destructeur et préjudiciable à court et long terme pour le pouvoir en termes d’image de rassembleur et de bonnes relations avec tous les partis politiques dans le contexte de la cohésion nationale.
C’est suite à une combinaison des facteurs qu’il faut bien comprendre le retour de Joseph Kabila en RDC. En dehors des causes préliminaires énumérées dans les lignes qui précèdent, il faut souligner avec la force argumentative que Félix Tshisekedi porte la grande responsabilité dans le naufrage de la RDC. En considération de rapport de forces établi par l’Afc/M23 dans la situation politique actuelle de la RDC et comme tout s’accélère au regard de l’ampleur des évènements sur terrain, le moment a été jugé propice par l’ex. président Joseph Kabila d’annoncer son retour au pays pour faire peser de tout son poids sur cette dynamique de changement d’un régime politique où le président aux manettes bat de l’aile.