La décision de suspendre voire de dissoudre les partis politiques ayant participé au conclave de Nairobi autour de l'ancien président Kabila soulève plusieurs points d'interrogation : ces formations politiques soutiennent-elles le M23/AFC ? Pourquoi le président tend-t-il la main au Rwanda et refuse de parler avec ce mouvement rebelle soutenu par le Rwanda ?
À l'époque de la présidence de Joseph Kabila, le RCD/N du président Roger Lumbala dont je fus secrétaire général, était suspendu au motif que le président du parti se serait acoquiné avec le M23. J'étais traqué, traduit en justice avec une peine de mort suspendue sur ma tête. L'atmosphère politique était irrespirable, la vie était intenable. J'étais défendu en justice par le brillant avocat Me Kabengela que mon compagnon de lutte Martin Fayulu m'avait recommandé. Concernant le Pprd du président Kabila, c'est l'histoire d'un arroseur arrosé. Il a fait beaucoup du mal au pays. Je suis un témoin occulaire et auriculaire des crimes massifs et des violations des droits de l'homme, perpétrés par son régime. J'étais victime de la folie meurtrière de ses sbires le 19 septembre 2016 dirigé par le général de pacotille, d'opérette, de parade et de façade Kumba Amisi Tango fort. Sous son commandement, plusieurs personnes étaient tuées à bout portant et neuf personnes étaient calcinées au siège de L'UDPS. L'actuel vice-Premier ministre, ministre de l'Intérieur, Jacquemin Shabani, juriste, grand combattant dont j'ai découvert les capacités et la ténacité était plusieurs fois front plusieurs fois au front. Ils nous tiraient comme de lapins avec les armes létale et armes blanches. Ils avaient leur base sur 7ème rue Limete.
Un jour, alors qu'on manifestait en arpentant le Boulevard Lumumba, en venant du siège de l'Udps de l'époque sur 12ème rue, ils ont dépecé la tête du Cameraman de Tv5, un certain John.
Le secrétaire général de l'Udps, l'actuel Vpm de l'intérieur, était de la partie. Il ne doit pas se comporter comme les ministres de l’Intérieur du régime Kabila qui agissaient sans tenir compte de la constitution et des lois de la République. Sinon, le combat de l'Udps pour l'instauration de la démocratie et l'Etat des droits n'a aucun sens. Ça vaudrait dire qu'on inflige à Kabila, ses partisans et courtisans ce que ce dernier nous a fait subir. C'est une option discutable. En suspendant ces partis aujourd'hui, c'est leur donner du grain à moudre. C'est faire une publicité gratuite dont ils ont grandement besoin ces derniers temps. Que représente aujourd'hui le PPRD ? Leur président était condamné sans même que dix membres du parti protestent. Le Pprd avant qu'il ne soit suspendu est un parti inopérant, inoffensif, incapable de mobiliser et de canaliser les aspirations du peuple congolais. Cette décision suspendant ces douze partis est contre-productive surtout à l'international. Elle risque de crédibiliser la thèse selon laquelle, il y a une dictature naissante, une tyrannie en RDC, comme ils ont déclaré. Eu égard à l'environnement politique actuelle, ils peuvent dire : à chaque chose, malheur est bon. Ils vont crier à la victimisation et à la répression.
Voilà pourquoi nous disons qu'il faut opposer aux camps de Nairobi et de Goma, le Camp de la Nation.
Moise Moni Della
-Co-fondateur de L'Udps
-Vice-ministre honoraire de la presse et de l'information
Dans une déclaration politique datée du 1er novembre 2025, le Rassemblement des Compagnons d’Etienne Tshisekedi pour le Changement et le Progrès Social (RCET-CPS), a exprimé son soutien indéfectible au Président de la République, Félix Tshisekedi, suite à sa participation à la Conférence sur la paix dans les Grands Lacs tenue à Paris. Signé par son coordonnateur Jean Pierre Lisanga Bonganga, le document salue la participation héroïque du Chef de l'Etat, la clarté de son discours et sa fermeté à dénoncer la mauvaise foi du Rwanda. S'appuyant sur la résolution 2773 de l'ONU exigeant le retrait des forces rwandaises et du M23, le RCET-CPS appelle le peuple congolais à maintenir sa confiance envers le Président pour garantir le retour de la paix et de l'intégrité territoriale.
RASSEMBLEMENT DES COMPAGNONS D’ETIENNE TSHISEKEDI POUR LE CHANGEMENT ET LE PROGRES SOCIAL « RCET-CPS »
DECLARATION POLITIQUE
Le Rassemblement des Compagnons d’Etienne TSHISEKEDI pour le Changement et le Progrès Social, s’est réuni ce samedi 01 novembre 2025 à Kinshasa, et à ce sujet, un seul point était inscrit à l’ordre du jour, à savoir : La participation active du Président de la République, Chef de l’Etat, à la Conférence de soutien à la paix et à la prospérité dans la Région des Grands Lacs, tenue à Paris en France, du 30 au 31 octobre 2025, et déclare ce qui suit :
Le Rassemblement des Compagnons d’Etienne TSHISEKEDI pour le Changement et le Progrès Social, rend un vibrant hommage au Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Felix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, pour sa participation héroïque et remarquée à ladite Conférence, sur invitation de son homologue Français, le Président Emmanuel MACRON.
Le Rassemblement des Compagnons d’Etienne TSHISEKEDI pour le Changement et le Progrès Social, félicite le Président de la République, pour la clarté de son discours, la pertinence de ses arguments et pour sa volonté affichée de ramener la paix durable en RD-Congo et dans la région des Grands Lacs.
Le Rassemblement des Compagnons d’Etienne TSHISEKEDI pour le Changement et le Progrès Social salue les efforts inlassables du Chef de l’Etat, et la perspicacité de son esprit à toucher du doigt et à détecter le mal là où il se cache, en l’occurrence la mauvaise foi de notre voisin qui est le Rwanda.
Pour le RCET-CPS, dans sa quête pour la paix, le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Felix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, fonde son argumentaire sur le droit international, humanitaire et sur les instruments juridiques de l’ONU, particulièrement sur la résolution 2773 du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui exige le retrait immédiat et inconditionnel des forces Rwandaises du territoire congolais ainsi que de l’AFC/M23 de toutes les zones qu’ils occupent.
Le Rassemblement des Compagnons d’Etienne TSHISEKEDI pour le Changement et le Progrès Social s’interroge comment devant cette évidence, le Ministre des Affaires étrangères Rwandais peut-il exiger la présence de l’AFC/M23 à la table des négociations quand il s’agit de parler du calvaire du peuple Congolais dans sa partie Est ?
En tout état de cause, le Rassemblement des Compagnons d’Etienne TSHISEKEDI pour le Changement et le Progrès Social invite le peuple congolais à maintenir sa confiance à l’endroit du Président de la République, Chef de l’Etat, Commandant suprême des Forces armées de la République Démocratique du Congo et de la Police Nationale Congolaise, Son Excellence Felix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, car, sous sa conduite, la victoire est certaine et le Congo retrouvera son intégrité territoriale et la paix durable.
Fait à Kinshasa, le 01 novembre 2025
Pour le Rassemblement des Compagnons d’Etienne TSHISEKEDI pourle Changement et le Progrès Social,
Jean Pierre LISANGA BONGANGA
Coordonnateur
Président National de la Convention Chrétienne pour la Démocratie
En notre qualité de Philosophe, mieux de Philosophe politique, nous avons estimé nécessaire de faire une lecture philosophico-pédagogique de la Vision politique du Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, afin de l’expliquer en profondeur pour qu’elle soit comprise de la même manière par la majorité de notre Peuple, en général, et de nos cadres, en particulier. Cette tâche éminemment pédagogique incombe aussi et de manière particulière aux Partis politiques et à la Société civile. C’est en procédant de la sorte que nous contribuerons à la culture de l’Esprit de défense en RD Congo, un Esprit qui fait pourtant énormément défaut à notre Peuple.
A ce sujet, nous nous devons de féliciter sincèrement le Président Félix-Antoine
Tshisekedi Tshilombo pour sa Vision proactive en ayant décrété ce qu’il a appelé « Appel à mobilisation tous azimut » de la population à revêtir l’Esprit patriotique et nationaliste pour la défense de la Nation congolaise menacée d’effondrement par la guerre d’agression dont le Rwanda constitue un iceberg cachant ainsi l’ensemble des pays occidentaux ayant leurs intérêts économiques en RD Congo. Autrement dit, c’est grâce à la culture progressive, encore non systématisée et non structurée, de cet Esprit de défense que nous résistons farouchement contre cette agression barbare nous imposée par le monde occidental via le Rwanda.
De toutes les façons, quand le Président de la République s’exprime devant le public quel qu’il soit, il sied de comprendre que son discours n’est pas toujours à portée ni de toute la population ni de tous les cadres du pays. il faudrait des séquences essentielles qui doivent passer régulièrement à travers les chaînes et autres canaux de communication pour être intériorisées par la population.
Voilà pourquoi, il est souhaitable qu’il y ait une catégorie d’hommes souvent bien rôdés qui doit en faire non seulement une large diffusion, mais aussi et surtout en fournir des explications plausibles, afin que son message soit bien vulgarisé pour qu’il atteigne même les couches les plus profondes de la population. Voilà pourquoi nous avons pensé expliquer de la manière la plus courante le sens de la Vision politique du Président Tshisekedi et des axes qui la sous-tendent. Ce qui permettra d’éviter la confusion entre la Vision du Chef du l’Etat, ses axes et ses objectifs comme nous semblons le vivre dans certaines communications.
Dans ce texte, nous dévoilerons la Vision politique du Chef de l’Etat, les axes sur lesquels elle se pose et montrerons comment ils doivent se combiner pour que les six objectifs qu’il s’est fixés soient atteints avant la fin de son quinquennat.
I. Vision Politique du Président Felix-Antoine Tshisekedi
Chaque homme politique qui prend la responsabilité de conduire son pays vers un avenir reluisant et prospère doit se fixer d’avance un idéal qu’il veut atteindre dans sa démarche vers une nouvelle République à bâtir où il fera beau de vivre. Cet idéal est coulé dans un Projet de société qui donne les lignes maîtresses de ce que sera le pays demain. Il doit comprendre ce que sera le pays dans tous les aspects de la vie nationale. Il est différent d’un programme national de développement qui comprendra uniquement l’aspect matériel du développement national et élude l’aspect moral, éthique et spirituel de la personne humaine.
En ce qui concerne la RD Congo, chaque Président de la République avait son Projet de société structuré ou pas. Le Président Mobutu avait successivement le Manifeste de la N’sele qu’il a abdiqué de sitôt pour opter pour un Projet de société posé sur la doctrine du Mouvement Populaire de la révolution (M.P.R.), Parti-Etat : le mobutisme. L.D. Kabila Kabila se recherchait encore avant d’être surpris par la mort. Mais, son Projet de société semblait tourner autour du marxisme. Joseph Kabila n’avait pas un Projet de société systématisé, mais un programme national de développement se résumant dans ce qu’il a appelé les cinq (5) chantiers de la République.
Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, l’actuel Président de la République, Chef de l’Etat, émanant des entrailles de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), s’emploie à matérialiser, dans sa gouvernance, le Projet de société de son Parti qu’il essaie d’adapter aux réalités éthico-politiques et économiques qu’il rencontre et affronte à la fois sur le terrain.
Trônant au sommet de la RD Congo, il devait nécessairement se fixer de manière télégraphique un Idéal, donc une Vision politique sur ce qu’il voudra que soit la Société congolaise de demain. Pour lui notamment, la RD Congo à venir doit être un Etat de Droit et de Démocratie, libre, uni, fort, prospère et solidaire.
II. Axes prioritaires pour la matérialisation de la Vision Tshisekedienne
Pour matérialiser sa Vision politique et sous son impulsion, le Gouvernement de
la République s’est doté d’un Plan National Stratégique de Développement (PNSD) sectionné en des Plans Sectoriels de Développement et en des Plans de Travail Budgétisé Annuel(PTBA) pour chaque entreprise publique, chaque Service public ou Etablissement public de droit congolais.
Ce Plan prévoit les axes principaux sur lesquels nous devons travailler pour la réalisation de la Vision politique du Président Tshisekedi, à savoir l’Homme, la Gouvernance, la diversification de l’économie, la Croissance, le Développement durable et. Pour y arriver, il faudrait qu’ils soient exécutés concomitamment pour qu’ils concourent à l’unisson à la réalisation de celle-ci.
Nous allons ici expliquer le sens de chaque axe et montrer comment il peut impacter le développement de la RD Congo.
1. Homme/Personne humaine
La politique du Président de la République, Chef de l’Etat, Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour le bien-être de son peuple, est portée par sa Vision qui s’articule autour de cinq axes dont notamment l’Homme, la bonne Gouvernance, le Développement durable et la Société solidaire.
S’agissant de l’Homme comme axe central et essentiel de sa Vision politique, le Chef de l’Etat a, contrairement aux Régimes passés, compris qu’il doit être considéré comme le point focal dans le processus amorcé pour le développement intégral de la République Démocratique du Congo. Dans cette Vision donc, l’Homme/Personne humaine occuperait la place qu’occupe le cœur dans l’organisme humain.
A cet effet, pour revaloriser cet Homme et l’utiliser à bon escient, il convient de comprendre les sens de ses trois parties essentielles, à savoir le Corps, l’Ame et l’Esprit. Pour qu’il soit une personne humaine digne de ce nom, il faudra éduquer cet Homme. Cette éducation exige que chacune de ses parties soit nourrie et soumises à un régime alimentaire adapté et équilibré. C’est cela qui va lui permettre de garder aussi la santé mentale et physique de l’Homme, toujours en veille.
En tant que substance inerte et mécanique, le Corps est une partie matérielle et physique de l’Homme qui enveloppe l’Ame et l’Esprit. Pour que le Corps puisse jouer son rôle dans l’organisme humain, il doit être nourri grâce aux exercices physiques, aux sciences économiques, aux sciences de la nature et aux sciences technologiques.
Quant à l’Ame, elle est le siège de l’activité psychique, des états de conscience, des dispositions intellectuelles, morales et affectives qui forment le moi profond de la personne humaine, nous renseigne Google. Ce qui veut dire autrement que l’Ame comprend l’esprit, l’intellect, le cœur, la conscience, le for intérieur et la pensée. Elle s’entend donc au sens d’une activité qui reste inscrite dans l’esprit, affirme R. Descartes. A ce titre, elle est nourrie essentiellement par les sciences religieuses et psychologiques ; les sciences de l‘éducation ainsi que par les sciences cognitives, par la voie de la formation et de l’éducation.
S’agissant de l’esprit, il est compris sous divers sens selon les écoles doctrinales à travers les âges. Ma mission n’est pas ici de faire une étude scientifique imbattable sur ce concept éminemment philosophique et théologique. Je voudrais seulement le comprendre au sens où il peut être utile à la compréhension de ce que signifie l’Homme/Personne humaine dans ce texte.
Interrogé à ce sujet, Google indique que l’esprit est la totalité des phénomènes et des facultés mentales telles que la perception, l’affectivité, l’intuition, la pensée, le jugement, la morale, la mémoire, la volonté, l’intelligence, l’imagination. Dans tout cela, R. Descartes, quant à lui, estime que l’esprit comprend principalement la pensée, l’imagination et la mémoire.
Il y a aussi lieu d’entendre par le concept d’esprit ce qui lie la personne humaine à un Etre Absolu, Auteur de l’univers, dans la mesure où les êtres dépourvus de l’esprit ne connaissent pas l’existence d’un tel Etre qui les aurait engendrés ; tandis que, selon certaines croyances, l’Homme serait en contact avec Dieu grâce à l’esprit. C’est dans ce cadre qu’il est spirituellement alimenté par la théologie et la philosophie ainsi que par les sciences cognitives.
Après l’analyse faite sur les parties de l’Homme/Personne humaine, il ressort que, particulièrement, pour R. Descartes, le Corps est une substance étendue et relève de la mécanique ; l’Ame est une substance pensante ; l’Esprit, en tant que passif, est intellect ; en tant qu’actif, il est volonté. Ce qui veut dire, en gros, que l’esprit est à la fois l’intellect et la volonté.
Pour quelle raison l’Homme peut être placé comme le premier axe dans la matérialisation de la Vision tshisekedienne du développement de la RD Congo ? C’est simple. Grâce à ses parties essentielles, l’Homme invente, découvre et transforme progressivement son environnement en vue de s’émouvoir, de s’épanouir dans les conditions plus humaines et susceptibles de rendre, de manière permanente, sa vie meilleure. C’est dans ce sens qu’il prend sa distance vis-à-vis de l’animal qui se complait à mener sa vie dans le respect absolu des conditions lui imposées d’avance par la nature.
Nous avons eu à constater que dans les régimes politiques passés, au lieu que les Gouvernants s’occupent à chercher comment réaliser le Bien-être intégral de la personne humaine, ils ne gouvernaient la RD Congo que dans leurs intérêts égoïstes et au profit des étrangers, particulièrement des Occidentaux. Mais, ces régimes rétrogrades, régressifs et prédateurs, non seulement se plaisaient à affamer volontairement le Peuple, mais aussi et surtout ils se mettaient à détruire systématiquement l’éducation, base du développement.
Au lieu de laisser l’Homme congolais déployer ce qu’il a de plus profond et de plus précieux en lui-même pour l’amélioration de ses conditions de vie, les Gouvernants des Régimes passés avaient estimé le rendre inutile, oisif, improductif, pauvre et misérable, un bon à rien, en comptant sur les aides extérieures, d’ailleurs, souvent détournées.
Par cette œuvre méchante de dirigeants politiques prédateurs, les facultés mentales de l’Homme congolais furent progressivement entamées jusqu’à leur pourrissement quasi total. Le point culminant a été atteint avec le régime barbare du Président Mobutu perpétré sans vergogne par celui de Joseph Kabila. C’est ainsi qu’il parvenait à prendre, parfois de bonne foi, les antivaleurs comme des valeurs humaines et républicaines. Ces dirigeants politiques ont bâti leur système sur le renversement des valeurs dans la Société congolaise. C’est ainsi que la Société congolaise qui était autrefois bâtie sur des valeurs chrétiennes, morales, républicaines et démocratiques s’est vue être transformée en un pandémonium.
Cependant, for de des caricatures tartriques de régimes politiques passés, dans
son Discours prononcé à l’occasion de la 1ère Edition de la Journée Africaine de Lutte contre la Corruption tenue à Kinshasa le 11 juillet 2019, le Président de la République, Chef de l’Etat, a déclaré que « c’est avec une note d’espoir que je termine mon propos de ce jour, en affirmant avec ma toute dernière énergie que je crois fermement en la capacité de changement positif de l’homme congolais ».
Cette déclaration découle du constat amer fait du point de vue d’éthique dans le comportement de l’Homme congolais, un constat faisant état de l’existence de l’Homme congolais rendu pervers et satanique dans sa vie quotidienne. Ayant compris cela, le Chef de l’Etat a pris la ferme décision de le réhabiliter moralement, spirituellement et physiquement pour faire de lui le moteur du développement de la RD Congo.
Ainsi, le Régime Tshisekedi a pris soin de le revaloriser en le mettant au Centre du développement de son pays. Le processus de son éducation par la revalorisation du système d’enseignement à la Base mettant à contribution chaque discipline est en marche. La moralisation et l’intellectualisation de sa vie ferait de lui l’épicentre de développement durable souhaité de tout cœur par le Chef de l’Etat Felix-Antoine Tshisekedi qui abat à ce propos un travail pédagogique extrêmement appréciable.
Par cette démarche pédagogique, le Régime Tshisekedi s’est employé à former un Nouvel Homme Congolais (NHC) qui pourrait spirituellement, matériellement et physiquement l’accompagner dans l’accomplissement de son rêve de voir naître d’ici-là un Nouveau Congo qui soit uni, fort, libre, démocratique, prospère, de droit et solidaire. Pour cela, travailler pour le Changement des mentalités de l’Homme congolais est un devoir de tous dont le Grand animateur demeure l’Etat congolais. Pour notre part, ce changement consisterait à combattre les antivaleurs ancrées déjà dans l’âme congolaise pour restaurer progressivement les valeurs morales, chrétiennes et républicaines, mises en veilleuses pendant plus de 55 ans par les Présidents Mobutu et Joseph Kabila qui ont eu à gouverner la RD Congo comme l’avait gouvernée le roi Léopold II.
Pour retrouver les valeurs perdues en vue de la renaissance d’un NHC, la « Révolution morale et intellectuelle » s’impose au pays comme Jacques Maritain l’avait préconisé pour la France d’avant 1789. Le Chef de l’Etat doit en être le Commanditaire et le Garant des valeurs à sauver. C’est lui qui doit tout faire pour la pratique de celles-ci et sanctionner négativement les contrevenants. Un effort constant de sa part est une exigence absolue pour qu’il s’en approprie et en devienne un Modèle du Peuple en général, et de la Jeunesse, en particulier. C’est lui qui doit, en définitive, en être le défenseur acharné en tenant à sa droite le levier de la Justice et à sa gauche celui de la Force.
Dans le souci de réussir cette Révolution, selon nous, le Régime Tshisekedi s’est fixé d’abord comme Idéal l’instauration de l’Etat de Droit et de Démocratie en RD Congo. Ce qui n’est pas d’ailleurs aussi facile qu’on puisse y croire dans la mesure où cela annonce un combat véritable contre ceux qui détiennent encore dans leur âme des vestiges malheureux des anciens régimes prédateurs et le régime en place qui se veut régénérateur d’un NHC pour un Congo Démocratique nouveau fondé sur les valeurs.
Somme toute, le Président de la République, Chef de l’Etat, Felix-Antoine Tshisekedi, dans le souci de matérialiser sa Vision politique, s’est déjà employé à réhabiliter l’éducation, à promouvoir la Justice en faisant recours à la « Révolution morale et intellectuelle ». Celle-ci doit tourner autour de la transformation du Congolais pervers en Nouvel Homme Congolais dépouillé des antivaleurs. Afin de matérialiser ce projet gigantesque, le Chef de l’Etat a mis en place des structures d’écurage de l’Ame et de l’Esprit de l’Homme congolais. Il s’agit entre autres, de la Cellule d’Innovation et de Changement de Mentalités (CICM), de l’Agence de Prévention et de Lutte contre la Corruption (APLC), du Code de Conduite de l’Agent Public de l’Etat (COCAPE).
Sachant que le changement de mentalité de l’Homme est un processus éducationnel, le résultat n’est pas à attendre sur le court ou le moyen terme. Il en faut du temps. Un Homme transformé positivement est capable d’assurer la bonne gouvernance, de créer une économie diversifiée, inclusive et compétitive débouchant sur la croissance, l’abondance et le développement durable, gage d’un Etat solidaire.
2. Biopsie d’une Bonne gouvernance
La Gouvernance est un des piliers de la Vision Fatshiste du développement de la RD Congo après l’Homme. Le concept de gouvernance, selon Google, vient de l‘anglais governance. Il désigne un ensemble de décisions, de règles et de pratiques visant à assurer le fonctionnement optimal d’une organisation, ainsi que les organes structurels chargés de formuler ces décisions, ces règles et pratiques, de les mettre en œuvre et d’en assurer le contrôle. Il désigne en d’autres termes l’ensemble de mesures et de règles qui permettent d’assurer le bon fonctionnement et le contrôle d’un Etat, d’une Institution ou d’une Organisation qu’elle soit publique ou privée.
Le concept de Gouvernance vise un certain nombre d’objectifs dont la définition d’une stratégie et des moyens de sa mise en œuvre : l’identification des risques, mise en place et évaluation de leur gestion, l’utilisation des ressources en toute responsabilité, le respect des intérêts des parties prenantes et la prise en compte de leurs points de vue dans la conduite des stratégies ; l’évaluation du niveau de réalisation des objectifs et correctifs éventuels pour y parvenir.
Pour atteindre ces objectifs en vue d’une bonne Gouvernance, les principes
suivants s’imposent : assumer sa responsabilité, veiller à la transparence, respecter l’Etat de Droit, veiller à la participation de tous, au comportement éthique, à l’efficacité et à l’efficience ainsi qu’à la bonne gestion financière des Institutions.
La Gouvernance est un des indicateurs de la stabilité des Institutions dans l’Etat moderne, en général, et en République Démocratique du Congo (RD Congo) en particulier. Selon l’expérience vécue, il ressort que la Démocratie demeure un des ressorts importants de la bonne Gouvernance. Elle favorise le développement en tant qu’une des méthodes politiques, en tant qu’une certaine organisation institutionnelle devant aboutir à des décisions politiques rendant opérationnels les droits démocratiques et permettant la création des conditions de la jouissance populaire de la production nationale. Faut-il aussi relever que la bonne Gouvernance consiste à valoriser la Société civile qui doit servir, dans les conditions optimales, de tampon entre le politique et le peuple.
Je vais ici décrypter le concept de Gouvernance et voir comment il est appliqué sur le plan de la gestion et de l’exercice du Pouvoir politique par les Dirigeants de la RD Congo. Cela, afin de prouver aux politiciens aveugles et prédateurs que les principes de la bonne Gouvernance démocratique guident réellement les premiers pas de la gestion du Régime Tshisekedi. Ces premiers pas, comme nous le savons tous, sont marqués de temps en temps par quelques égarements inhérents à chaque apprentissage d’un métier, d’une gestion.
En tant qu’activité politique et sociale, la bonne Gouvernance vise à l’amélioration de la compétitivité économique, la lutte contre la pauvreté et la corruption, la protection de l’environnement dans la perspective du développement durable. Cette Gouvernance démocratique s’observe ainsi dans la gestion efficace des affaires publiques par la génération d’un régime ou d’un ensemble de règles accepté comme légitime tendant à promouvoir et à améliorer les valeurs sociales auxquelles aspire le Peuple. Les citoyens aperçoivent cette Gouvernance démocratique dans le partage des obligations et des bénéfices qui incitent les acteurs rationnels à jouer le jeu selon les règles du développement durable.
Bref, la bonne Gouvernance ne sera bonne que si elle engendre l’Etat de Droit et de Démocratie.
Par rapport à cette littérature savante donc, y a-t-il lieu de parler, à ce stade de gestion publique, de la bonne Gouvernance en RD Congo sous le Régime Tshisekedi ? Pourquoi pas.
Voici quelques faits parlants justifiant la pratique de la bonne gouvernance en RD
Congo. Il s’agit de :
l’apprentissage démocratique qui se manifeste dans l’effort du Gouvernement de la République pour la protection des libertés et droits individuels et collectifs ;
la lutte contre le réchauffement climatique par la protection des forêts (l’interdiction de la coupe de bois, de brûlure des brousses) et la campagne pour le reboisement des arbres ;
la création du corridor vert allant de Kinshasa au Kivu et l’encadrement de la biodiversité ; la lutte contre la pauvreté et la corruption par l’effort de diversification et inclusion de l’économie ;
la promotion de l’entrepreneuriat de croissance au travers le développement des chaînes de valeur par la sensibilisation des PME, PMI, TPME et TPMI ;
l’industrialisation progressive du pays, l’augmentation du PIB et du taux de croissance économique par rapport aux années des Régimes passés ;
la stabilisation de la monnaie nationale ; la construction des chaussées, ponts et ports ;
la lutte pour l’amélioration de la santé financière par la réactivation de l’Inspection Générale de Finance ;
la lutte pour l’amélioration de la santé publique avec la Couverture Santé
Universelle ;
la gratuité de la maternité ;
la revalisation du système éducatif par la gratuité progressive de l’enseignement ;
le plaidoyer pour l’amélioration du Climat des Affaires en vue de la promotion des investissements en RD Congo ;
le retour en force de la RD Congo dans le concert des Nations.
3. Biopsie d’une économie diversifiée, l’inclusive et compétitive
De par sa détermination à mettre la RD Congo sur la voie de développement durable à partir des ressources naturelles qu’elle regorge, le Président de la République, Chef de l’Etat, Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a initié une sorte de gestion « interconnexionnelle » et dialectique de plusieurs secteurs de la vie nationale en vue d’atteindre globalement l’objectif recherché.
Si tous les secteurs de développement sont considérés comme prioritaires, il n’y aurait jamais de développement partiel en RD Congo, car celui-ci ne pourrait résulter que d’une Gouvernance hasardeuse fondée sur l’exploitation paresseuse d’un seul secteur de la vie nationale, à savoir les Mines. Il s’agit là donc d’une économie monolithique, source d’une économie de consommation.
Au regard d’une telle défaillance dûment constatée dans la Vision développementale des Régimes passés, le Chef de l’Etat Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a introduit un leitmotiv de la Revanche du sol sur le sous-sol. Ce qui ne veut nullement dire que le secteur minier sera négligé. Cependant, il sera accompagné de l’exploitation à temps plein d’autres secteurs de la vie nationale en mettant l’accent particulier sur l’agriculture, la pêche et l’élevage. L’industrie, l’infrastructure, l’hydrocarbure, le tourisme, la Nouvelle Technologie de l’Information et de la Communication (NTIE), l’énergie, etc. ne seront du reste point placés en arrière-plan. Ce qui pourrait amener à la transformation de l’économie rentière ou l’économie de consommation en une économie diversifiée qui est en fait une économie de production. C’est celle-ci qui serait le point de départ de développement soutenable. Voilà ce qui est encore un projet à l’avantage du Régime Tshisekedi.
4. Biopsie de Développement durable
Nous n’allons pas mener ici une étude scientifique sur le mot développement qui, d’ailleurs, revêt une équivocité étonnante. Nous voudrons seulement montrer que compte tenu de son importance, la notion de développement durable, innovatrice du concept développement, est considérée comme l’un des piliers de la Vision politique de la RD Congo par le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Voilà pourquoi nous avons jugé utile de l’exploiter sommairement pour faciliter la compréhension de ce texte.
Historiquement donc, l’expression développement durable, ou encore développement soutenable, est apparue en 1987 dans le Rapport Brundtland publié par la Commission mondiale sur l’environnement et le développement des Nations-Unies. Le développement durable s’entend ainsi au sens d’un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs.
Pour la bonne compréhension de cette notion de développement durable, deux concepts fondamentaux se dégagent. Il s’agit du concept de besoins et particulièrement des besoins essentiels des plus démunis auxquels il convient d’accorder la plus grande attention et aussi celui d’idée de limitation que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir de l’humanité.
Il faudra ainsi entendre par-là un développement qui cherche à satisfaire des besoins actuels sans compromettre les besoins des générations futures en visant particulièrement la conciliation de l’économique, l’écologique et le social, en vue de préparer le Monde de demain.
Bref, le développement durable serait alors la résultante de la gestion dialectique et concertée de trois piliers essentiels, dont notamment l’environnement, le social et l’économie. Ce type de développement tient effectivement compte du sort de la postérité dans tout ce que les gouvernants entreprennent pour la prospérité continue de la RD Congo et pour le mieux-être permanent de son Peuple.
Ayant saisi le contenu du concept de développement durable, il est clair de comprendre qu’il n’est pas sorti par hasard de la bouche du Chef de l’Etat Felix-Antoine Tshisekedi. Ce mot est porteur de l’espoir pour tout un Peuple, pour des générations futures si jamais l’effort de sa matérialisation peut être soutenu grâce à la volonté politique, à la volonté de puissance et aussi à la puissance de la volonté qui transparait au travers l’apprentissage avéré de la bonne gouvernance constatée en RD Congo. Le développement durable demeure le leitmotiv de l’action gouvernementale contenue dans le Plan National Stratégique de Développement (PNSD).
Il apparait donc que le mieux-être présent et à venir du Peuple devra être déterminé par le souci, pour l’Etat congolais, de réaliser progressivement le développement soutenable considéré comme objectif général et que chaque Ministre national devra s’efforcer d’atteindre en termes d’objectif spécifique inséré dans le Programme national sectoriel. Cela dans le respect et la protection des droits et libertés humains qui sont par ailleurs des garanties exigées s’il faudrait revaloriser l’Homme et le rendre le véritable moteur de ce développement durable.
C’est dans ce contexte que le Chef de l’Etat a conçu brillamment et lancé pour sa matérialisation le Plan de Développement Local de 145 Territoires. Avec ce Plan stratégique anticipatif qui met à rude épreuve l’existence de la Volonté Politique dans le chef du Gouvernement de la République, le développement durable pourrait se manifester principalement à la Base et monterait progressivement et sûrement vers les centres urbains.
Ce qui réduirait à jamais le phénomène d’exode rural et la notion de village au sens traditionnel pourrait ainsi disparaitre. C’est ici que le dire et l’agir, la théorie et la pratique, la pensée et l’action, doivent se marier et se concrétiser dans une philosophie pragmatiste de développement qu’incarne d’ailleurs le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
5. Biopsie de Société solidaire
Nous entendons par la Société solidaire, une société fondée sur le solidarisme comme doctrine politique et sociale adoptée dans le Projet de société de l’Union pour la Démocratie et le Progrès et Social (UDPS) depuis 1982. Le Solidarisme sécrète en lui-même une valeur universelle appelée la solidarité ; une valeur attribuée, à tort et de manière exclusive à la tradition africaine.
Nous pouvons ici affirmer que c’est de l’esprit de travail que chaque citoyen, chaque homme situé, est censé naturellement incarner que serait née l’idée de l’existence de la pratique du solidarisme dans toute Société humaine. Il est vrai que tout homme est appelé nécessairement à travailler non seulement pour gagner sa vie, mais aussi et surtout pour contribuer, tant soit peu, au développement de sa Société.
Ce qui est évident est qu’il est difficile de parler du développement de la Société sans jeter un regard compatissant à l’égard de la vie de son prochain. Un citoyen conscient et responsable devrait se demander pourquoi lui vit dans l’opulence et la grande majorité de la population vivote. Pourquoi doit-il se vanter de sa richesse, de ses performances soit dans les affaires, soit dans les détournements des deniers publics soit encore dans la jouissance des biens mal acquis. Nous savons que les Ecritures Saintes déclarent que celui qui ne travaille pas ne doit pas non plus manger. Elles poursuivent que chacun ne mangera qu’à la sueur de son front. Ce qui est normal, car, dire le contraire, serait encourager l’oisiveté dans le chef de certains citoyens ou hommes situés. Cependant, que dire, entre autres, de celui qui manifeste beaucoup de compétences et qui est bien qualifié dans tel ou tel domaine de la vie nationale, mais qui chôme ou qui travaille sans savoir nouer les deux bouts du mois ? Que dire de celui qui n’a aucune compétence ni qualification, lui aussi, n’a-t-il pas droit à la vie ? Alors, un handicapé, n’a-t-il pas droit à la vie ? Ce vieillard ayant rendu ou non service à la Nation, n’a-t-il pas droit de finir humainement sa vie dans la tombe ? Les réponses à toutes ces interrogations pourraient-elles interpeller la conscience de l’Etat dans son rôle providentiel et humanitaire qu’il doit jouer l’encadrement de la Société humaine ?
Dans les cas suscités par les interrogations précitées, nous souhaitons que le meilleur Gouvernement de la République vise dans sa gouvernance l’abondance en gérant en bon Père de famille le Revenu National provenant de la vente des Ressources Naturelles de la RD Congo et des résultats de leur transformation. C’est dans ces conditions que son Peuple pourrait vivre dans l’aisance et dans le bonheur. Il faudra ici mettre en évidence que les ressources naturelles nationales constituent le don de Dieu pour le Peuple congolais et non seulement pour les dirigeants politiques et autres. A ce titre, il y a lieu de glorifier le Président de République pour avoir compris cette donne et manifesté la Volonté politique d’y répondre positivement en se battant becs et ongles pour créer l’abondance pour tous.
Lorsqu’il y a l’abondance dans un pays, l’Etat doit savoir distribuer équitablement le Revenu issu de la production nationale au nom de la Justice distributive et de l’équité, même si tous les citoyens ou hommes situés n’ont pas participé de la même manière et avec le même degré de performance à cette production. Il faudrait ici comprendre que tous les hommes n’ont pas les mêmes aptitudes pour assumer et assurer, chacun, son avenir meilleur sans le concours de l’autre ou de l’Etat.
Voilà pourquoi, l’Etat doit assurer avec parcimonie le partage proportionnel du Revenu national. Il sied de reconnaitre qu’il existe dans la Société des faibles d’esprit et de physique naturellement, tout comme les plus forts existent aussi. Ce qui veut dire que s’il faudrait s’en tenir au principe selon lequel celui qui ne travaille pas ne mange pas, l’Etat sacrifierait sciemment ou même inconsciemment certains citoyens ou hommes situés qui avaient pourtant droit à leur part sur le don de Dieu offert au Peuple congolais pour que chacun mène ne fût-ce que modestement sa vie.
Nous estimons, somme toute, que le Chef de l’Etat a mieux pensé de faire sienne la sagesse luba, qui dit : tshiadima umwe, tshiadia baani, autrement dit ce qui est produit par un doit être consommé aussi par plusieurs. Il n’y a pas, par conséquent, de raisons suffisantes devant justifier l’exclusion de quelqu’un du bénéfice issu de la distribution équitable du revenu national ; produit de la vente de la production des ressources naturelles, don de Dieu, disséminées à travers le sol et le sous-sol de la République Démocratique du Congo pour aider le Peuple. C’est au nom de la Justice distributive que tout citoyen congolais doit avoir droit à sa part, si minime soit-elle, issue du partage de ce Revenu national. Voilà donc l’impensé des Régimes prédateurs qui ont précédé le Régime humanitaire de Félix-Antoine Tshisekedi.
6. Biopsie de Croissance La Croissance Economique est un des fondements de l’Idée Démocratique et levain du Pouvoir Démocratique. De la sorte, la Démocratie demeure une voie vers la prospérité de tout Etat Moderne ou encore une idée au service de la Croissance et du Bien-Etre de tous.
La Croissance étant un processus vers la prospérité, vers l’abondance, elle doit être prise au sens de la satisfaction de tous les besoins élémentaires de la vie de l’homme. De ce fait, elle soutient la bonne marche de toutes les Institutions en favorisant l’éducation de la population, les soins de santé, la consommation intérieure des ménages. C’est elle qui réglemente la Croissance démographique, normalise le taux de natalité et diminue le taux de mortalité.
Par conséquent, la notion de prospérité s’assume et celle de bien-être social s’approuve. La prospérité est alors la satisfaction de tous les besoins élémentaires de la vie de l’homme. Elle débouche sur la dernière étape de la Croissance qui est celle de la consommation de masse : les besoins fondamentaux sont satisfaits, le secteur des services se développe, les secteurs gérés par l’Etat-providence se développent, et l’Etat-providence affecte une part croissante des ressources à la prévoyance sociale et à la sécurité sociale. C’est en s’accomplissant ainsi qu’il y a passage de l’étape de la consommation de masse vers l’étape postindustrielle avec un double avantage : la création de secteurs de service et leur gestion par l’Etat, et l’approvisionnement par des revenus à la prévoyance sociale et sécurité sociale. C’est en se réalisant ainsi que la prospérité atteint l’Idée Démocratique dans sa profondeur. C’est ce qui conduit Burdeau à parler d’une Démocratie consente.
Retenons que les économistes ont même prévu une ultime étape de la Croissance vers le XXe siècle qui est l’étape postindustrielle caractérisée par la culture généralisée, les loisirs, les voyages, le tourisme, etc. Donc, les citoyens du Monde étant largement libérés de tous les besoins élémentaires. En ce début du XXIe siècle, la vie du citoyen du Monde semble y résoudre surtout pour les citoyens des Etats dits développés, c’est-à-dire les Etats du Nord. Mais, la vie du citoyen est négative en ce qui concerne les Etats du Sud, particulièrement de l’Afrique au sud du Sahara.
Les deux premières étapes de la Croissance à savoir l’étape de la consommation des masses et l’étape postindustrielle ramènent aux concepts de décollage et de démarrage. Cette étape est caractérisée par le développement des industries nouvelles devant jouer le rôle moteur dans la Croissance. L’agriculture se modernise et libère l’homme en livrant les capitaux. Des nouvelles techniques se généralisent. Il y a modification des structures économiques, politiques, sociales et culturelles en faveur du Bien-être de tous. C’est l’apogée du décollage et l’affermissement du démarrage qui s’accommode au progrès. Les progrès ou la marche vers la nature constitue aussi une étape importante de la croissance. A ce niveau, tous les secteurs de l’économie et de la vie nationale incorporent les progrès techniques ; le taux d’investissement augmente davantage. La société fait tout pour adapter ses institutions et ses valeurs à la Croissance qui aura déjà pris forme.
La Croissance peut aussi se réaliser à partir de l’aide extérieure si celle-ci est bien gérée par les gouvernants issus de la volonté populaire. Cette aide extérieure peut être un apport de capitaux et de techniques ; une intégration progressive de la société au marché mondial et une régulation interne de l’effort de développement par l’Etat. Ce modèle de croissance est emprunté à Keynes avec son modèle de demande. Selon ce modèle, la croissance dépend de l’investissement, c’est-à-dire que comme la production nationale est incapable de répondre à une augmentation de la demande, il s’impose la nécessité d’importer des biens et des services. Donc, selon la demande keynésienne et selon l’analyse de Keynes lui-même, il faut pour cela une politique d’investissements publics notamment en grands travaux, afin de suppléer aux investissements privés et accompagner ceux-ci aux fins développementales. Voilà pourquoi l’aide extérieure est plus qu’indispensable.
La Croissance peut l’être également, ce, depuis les années 1980, par l’ajustement structurel. Toutes les opérations de développement sont fondées sur l’exécution des programmes d’ajustement structurel (P.A.S.), dans le cadre des facilités d’ajustement structurel (F.A.S.), accordées par le Fond Monétaire International (F.M.I.) et la Banque Mondiale ou la Banque Internationale pour la Construction et le Développement (B.I.R.D.). Dans ce contexte, le FMI est considéré comme un organe ou un instrument de solidarité internationale monétaire qui accorde de l’aide aux pays dits émergents ou en voie de développement pour réduire leur endettement et leur pauvreté ; alors que la Banque Mondiale met en œuvre des prêts qui favorisent ou facilitent les opérations d’investissements à long terme dans la perspective d’une croissance durable.
Pour les deux Institutions de Breton Wood, le F.M.I. et la Banque Mondiale, la Croissance doit passer par la stabilisation financière et la transformation structurelle, c’est-à-dire par l’encadrement du crédit pour faire face à une restriction de l’offre de monnaie. En vue d’une bonne gestion, l’aide financière et les prêts sont soumis à certaines conditions. Il est imposé à l’Etat bénéficiaire de réduire le déficit en freinant les importations et les dépenses ; en supprimant l’investissement public et les subventions ; en bloquant les salaires des agents et fonctionnaires de l’Etat, de telle sorte qu’il ne puisse plus les augmenter, ou alors passer à l’assainissement de ces agents et fonctionnaires de l’Etat ; en privatisant les entreprises publiques pour favoriser la diffusion de l’esprit d’initiative privée ; en dévaluant la monnaie selon le pourcentage imposé par le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale.
Il est à noter que les pays qui subissent le Programme d’Ajustement Structurel (P.A.S.) sont, en général, producteurs et exportateurs des produits primaires. Ils sont, en effet, incapables de fixer le prix de leurs productions en face des producteurs hautement industrialisés qui sont, eux, appelés à fixer les prix de leurs produits d’exportation. Nous devons faire observer que le programme d’ajustement structurel n’a jamais permis à un pays en voie de développement de se développer ou même de décoller. Par contre, comme nous l’avons dit précédemment, il permet l’accélération ou le développement du sous-développement de nombre des pays qui y adhèrent.
Toutefois, il existe un modèle rénové de la Croissance. Celui-ci consiste à recréer les conditions de décollage et à confirmer l’intégration effective des pays du Tiers Monde dans la globalisation, c’est-à-dire dans le capitalisme mondialisé ou encore dans la Mondialisation. Pour réaliser la Croissance à partir de ce modèle rénové, il faudra imposer des transformations des structures, la liquidation des blocages économiques qui entrainent l’élimination de l’économie traditionnelle non monétarisée et à faible productivité. Il faut une planification de l’industrialisation à partir des pôles de Croissance. De la sorte, les industries sont choisies en fonction de leurs possibles effets d’entrainement.
En conséquence, un pays est dit développé s’il arrive à augmenter considérablement la production grâce à laquelle ses habitants peuvent satisfaire leurs besoins et atteindre ainsi leur mieux-être. Avec la Croissance, sont assurés l’alimentation, la santé, l’habitat, l’emploi, bref, le développement social. De même, le développement culturel est garanti notamment l’éducation, la science et la technologie, les activités culturelles telles les éditions des livres, journaux et autres périodiques, films et cinémas, radiodiffusion et télévision, les communications, et les activités politiques sont financées.
Cette Croissance n’est possible que dans une RD Congo où l’homme, moteur du développement, est réhabilité et placé au centre de toutes les activités ayant trait à la production, aux transformations économiques et sociales de la société. Une telle réhabilitation suppose que c’est lui qui dirige le soit par l’entremise de ses représentants élus. A ce sujet, ce long processus de transformation a conduit à l’affirmation suivante de Georges Burdeau : « La démocratie comme système de gouvernement a été précédé d’un long effort d’affranchissement spirituel au cours duquel depuis la Reforme jusqu’aux philosophes du XVIIIe siècle s’est dégagée la reconnaissance de la liberté foncière de la personne humaine.
C’est ce mouvement qui trouve son aboutissement dans la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789-1791 (…)» (G. Burdeau,1966).
Conclusion
De la lecture de tous les concepts-clés qui constituent les axes de la Vision du Chef de l’Etat, à savoir l’Homme, la Gouvernance, le Développement durable, l’Economie, la croissance et la Société solidaire, confrontés à la praxis politique sur le terrain sous le leadership de Président Tshisekedi, il ressort que celui-ci a une tête bien faite au sens de Montaigne, un bon manager politique, un Démocrate avéré. Avec lui, l’espoir de vivre dans une RD Congo où couleraient du lait et du miel serait possible si le Peuple lui accordait encore suffisamment de temps.
En tout état de cause, Tshisekedi demeure et demeurera le choix de la Raison pour les Congolais conscients d’appartenir un jour à une Nation véritablement Juste, libre, démocratique et prospère.
Prof. Bruno TSHIBANGU Kabaji
Docteur en Philosophie
Diplômé de CHESD
Président Fédéral Honoraire de l’UDPS/Tshisekedi
Directeur Général Adjoint et Directeur ad intérim honoraires de l’ANAPI
Un acte de professionnalisme terni par une faute morale
Kinshasa, 19 Octobre 2025.Nous saluons avec respect et reconnaissance le professionnalisme des forces de l’ordre qui ont su, avec courage et sang-froid, éviter un drame lors du braquage de la RawBank à Kinshasa. Leur réactivité a permis d’éviter une perte en vies humaines et de neutraliser les présumés auteurs de cette attaque. Ce mérite doit être reconnu et encouragé, car la mission de sécurité publique reste une tâche difficile et périlleuse. Cependant, ce geste louable a été terni par un acte d’une gravité morale et juridique inacceptable : l’exposition publique, nue et filmée, d’une femme arrêtée, soupçonnée d’implication dans le braquage. Cette scène, diffusée sur les réseaux sociaux et partagée par des milliers d’internautes, constitue une atteinte flagrante à la dignité humaine, valeur suprême et intangible protégée par notre Constitution.
La dignité humaine : un socle intangible du droit congolais
La Constitution de la République Démocratique du Congo, en son article 16, est sans ambiguïté : « La personne humaine est sacrée. L’État a l’obligation de la respecter et de la protéger. Toute personne a droit à la vie, à l’intégrité physique et à la dignité. Nul ne peut être soumis à un traitement cruel, inhumain ou dégradant. ». Cet article fonde la primauté de la dignité sur toute autre considération, y compris la répression du crime. En d’autres termes, même un individu suspecté ou convaincu d’un acte criminel ne perd pas son droit à la dignité. L’humiliation publique, la nudité forcée et la diffusion d’images portant atteinte à la pudeur ou à la réputation d’une personne constituent des violations manifestes de cette disposition. En outre, le Code pénal congolais sanctionne les atteintes à la pudeur et à la vie privée. L’article 67 du Code pénal livre II dispose que : « Sera puni, celui qui aura, par des actes ou paroles, commis un outrage public à la pudeur. ». Filmer et diffuser une femme nue, même en situation d’arrestation, tombe sous cette infraction.
Le droit international à l’appui de la dignité
Au-delà du droit national, la RDC est partie à plusieurs instruments internationaux protégeant la dignité humaine, notamment : La Déclaration universelle des droits de l’homme (1948) : son article 5 stipule que « nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants »,Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP, 1966), article 10:« Toute personne privée de liberté doit être traitée avec humanité et avec le respect dû à la dignité inhérente à la personne humaine » ; La Charte africaine des droits de l’homme et des peuples (1981), article 5 : « Tout individu a droit au respect de sa dignité inhérente à l’être humain et à la reconnaissance de sa personnalité juridique». Ces instruments, ratifiés par la RDC, font partie intégrante du droit congolais conformément à l’article 215 de la Constitution, qui consacre la supériorité des traités internationaux régulièrement ratifiés sur les lois internes.
Une faute morale et institutionnelle
La diffusion d’images d’une femme arrêtée et nue ne peut être considérée comme un simple incident. Elle constitue une faute morale et institutionnelle grave, engageant la responsabilité de ceux qui ont filmé, publié ou autorisé la diffusion de telles images. Cette attitude renvoie à une culture de l’humiliation, incompatible avec un État de droit. Elle trahit le serment des forces de sécurité, qui ont pour devoir non seulement de protéger la société, mais aussi de respecter les droits fondamentaux de toute personne, y compris des suspects.
Justice oui, humiliation non
La justice doit être rendue, mais dans le respect absolu de la loi et de la dignité humaine. La gravité du crime allégué ne justifie jamais la négation de la dignité. Une société qui tolère l’humiliation publique au nom de la justice prépare la barbarie et affaiblit la confiance des citoyens dans les institutions. Les forces de l’ordre sont appelées à plus de professionnalisme, non seulement dans la neutralisation des criminels, mais aussi dans la gestion humaine, éthique et légale des personnes arrêtées. La formation continue en droits humains, en déontologie policière et en communication en situation de crise doit être renforcée.
Pour une République de justice et de respect.
Le respect de la dignité humaine n’est pas une option morale : c’est un impératif constitutionnel. La RDC, en se voulant un État de droit, doit montrer que la justice n’est pas synonyme de vengeance publique. Il revient au Parquet général, à la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) et au Ministère de la Justice d’ouvrir une enquête sur cet acte et d’en tirer toutes les conséquences légales et disciplinaires. La République ne peut se construire sur l’humiliation de ses citoyens. Elle se bâtit sur la justice équitable, la protection de la dignité humaine et le respect des droits fondamentaux, même dans les circonstances les plus critiques.
Conclusion
En saluant le professionnalisme des forces de l’ordre lors du braquage de la RawBank, nous lançons un appel solennel : ne laissez pas l’humiliation entacher la justice. Une société véritablement civilisée se reconnaît à sa capacité de traiter l’être humain avec respect, même quand il a fauté. La dignité n’a pas de condition. Elle est le socle même de l’humanité. Et c’est à ce titre que l’État congolais, ses institutions et ses citoyens doivent s’en faire les gardiens intransigeants.
Qui pour sauver la RDC ? La question d’Alain Foka va trouver sa réponse dans cette tribune. Depuis plus de deux décennies, les appels à « sauver » le Congo ou la République démocratique du Congo (RDC) se sont multipliés sous différentes formes, slogans et visages. Pourtant, derrière ces initiatives se cache une même angoisse nationale : celle d’un pays constamment menacé dans son existence, sa souveraineté et son identité. Mais d’où vient ce cri collectif, et surtout, quelle en est la véritable essence ?
“Sauvons le Congo” : l’appel de l’archibishop Kutino Fernando (2003)
L’opération « Sauvons le Congo » fut lancée à la fin du mois de mai 2003 par l’archibishop Kutino Fernando, peu après la signature de l’Accord global et inclusif de Sun City et la promulgation de la Constitution de transition.
Son mot d’ordre voulait réveiller la conscience nationale à un moment où le pays, meurtri par les guerres, peinait à se relever.
Mais cette initiative fut vite perçue comme une menace par certains milieux proches du pouvoir de transition (1+4), qui la qualifièrent d’insurrectionnelle. Contraint à l’exil, Kutino s’établit à Paris. À son retour à Kinshasa, il fut arrêté, condamné à une longue peine de prison, et y passa neuf années derrière les barreaux.
Sorti handicapé, frappé d’un AVC, l’Archibishop Kutino reste aujourd’hui encore marqué dans sa chair pour avoir osé crier : « Sauvons le Congo ! »
“Sauvons la RDC du danger” : le cri de Martin Fayulu (2025)
En début d’année 2025, l’homme politique Martin Fayulu lança une série d’appels pour « sauver la RDC du danger », dénonçant les menaces sécuritaires et politiques pesant sur la Nation. Dans un contexte d’instabilité croissante, il mit en garde contre une balkanisation imminente du pays.
Pour lui, la RDC traversait alors ses « heures les plus sombres ». Son message, à la fois politique et patriotique, visait à interpeller la conscience collective sur le devoir de sauver l’intégrité du territoire national.
“Sauvons la RDC” : version Nairobi
En octobre 2025, l’ancien Président Joseph Kabila a lancé une plateforme politique baptisée « Sauvons la RDC », à la suite d’un conclave tenu à Nairobi.
Cette opération, menée depuis l’étranger, apparaît comme une tentative de récupération politique du mot “sauver”.
Mais comment celui qui fut la cause de tant de souffrances et de trahisons nationales pourrait-il devenir le sauveur du Congo ?
C’est ici que le mot “Sauvons” devient vide de son sens originel : on veut sauver le Congo sans repentance, sans vérité, sans justice et surtout sans Dieu.
Le cri de 1996 : “Sauvons le Zaïre” avant l’heure
Bien avant “Sauvons le Congo”, un cri d’alerte prophétique avait retenti.
En novembre 1996, Sa Majesté le prophète Joseph Mukungubila Mutombo adressa une lettre ouverte au maréchal Mobutu, à l’opposition, à la société et à tout le peuple zaïrois.
Il refusait de qualifier de “rébellion” l’avancée des troupes de Laurent-Désiré Kabila (qui était pourtant son propre cousin), conscient qu’il s’agissait d’une invasion étrangère planifiée. Son mot d’ordre était simple et clair :
“Unissons-nous pour sauver le Zaïre !”
Ce message, ignoré et méprisé, demeure aujourd’hui la racine du concept “Sauvons le Congo”. Il n’était pas politique, mais prophétique. Mukungubila voyait déjà venir le démembrement du pays, les massacres et la perte de la souveraineté nationale. Son appel visait à préserver la nation congolaise dans son intégrité spirituelle et territoriale.
Le fondement prophétique : Mfumu Simon Kimbangu et le Mvuluzi
Le véritable sens du mot « Sauvons » ne se comprend qu’à la lumière de la prophétie du 17 juin 1944 donnée par Mfumu Simon Kimbangu à Élisabethville (Lubumbashi). En présence de deux militaires bakongo, le grand visionnaire Kimbangu annonça que le cinquième président du Congo serait un homme : “Très calme et discipliné, qui regroupera le pays, mettra fin aux tensions, aura beaucoup d’argent pour reconstruire le Congo avec probité, garantira la sécurité et fera du pays une nation prospère.”
Ce Président, disait-il, serait un chef de terre et du peuple, un chef de guerre et de paix, mais aussi le chef de l’argent et de la mort. Cet homme, c’est le Mvuluzi, le libérateur annoncé.
Les confirmations spirituelles
Les révélations de Mfumu Kimbangu trouvent un écho dans les paroles du Bishop Claudio Agostini, qui a comparé le Président Félix Tshisekedi à Ish Boschet, fils de Saül (Roi d’Israël) celui qui régna pendant la période de transition avant l’avènement du roi David.
Dans la symbolique biblique, Ish Boschet précède David, l’homme “selon le cœur de Dieu”. Ainsi, de même que David fut choisi pour sauver Israël, le Congo attend son David, le Mvuluzi annoncé.
“L’Éternel s’est cherché un homme selon son cœur et l’a établi prince sur son peuple.” (1 Samuel 13 :14)
Le sens spirituel de « Sauver »
Sauver le Congo ne se résume pas à des slogans politiques ou à des coalitions de circonstance.
Sauver la RDC, c’est :
Restaurer la dignité spirituelle du peuple noir, comme l’a annoncé Kimbangu ;
Rendre la justice aux martyrs, notamment ceux tombés par le génocide congolais ;
Réconcilier le pays avec Dieu à travers le messager qu’Il a choisi ;
Démasquer le mensonge d’État et libérer la vérité captive depuis 1997.
Et pour cela, il faut le Sauveur, car on ne peut parler de salut sans sauveur.
Le véritable sauveur de la RDC
Aujourd’hui, tous les prophètes, prophétesses et visionnaires authentiques le disent : « Le président Félix Tshisekedi doit rencontrer l’homme que Dieu lui a montré pour sauver la RDC. »
Cet homme, le Mvuluzi, est vivant parmi nous, préparé depuis longtemps pour cette heure de délivrance. C’est lui que la prophétie, les signes et les Écritures désignent, sans qu’il soit encore pleinement reconnu. Mais le temps vient où tous sauront qui il est.
Comme l’annonce Ésaïe 19 : 1,20 : “Ils crieront à l’Éternel à cause des oppresseurs, et il leur enverra un sauveur et un défenseur pour les délivrer.” La délivrance du Congo ne viendra ni de Nairobi, ni des consultations moins encore des dialogues, mais du plan divin, incarné par celui que Dieu a oint pour cette mission.
Conclusion : le temps du Mvuluzi est arrivé
Depuis 1996, la voix prophétique du messager de Dieu ne cesse de prévenir, enseigner et rassembler. Aujourd’hui, les “Sauvons le Congo” se multiplient, chacun avec sa version politique ou populiste. Mais le salut véritable est prophétique, spirituel et national.
Le peuple congolais doit désormais reconnaître le Sauveur annoncé par Kimbangu, celui qui porte le fardeau de cette nation depuis des décennies.
Car, comme le dit encore l’Écriture : “Ne fera-t-il pas germer tout mon salut et tous mes désirs ?” (2 Samuel 23 : 5)
Le Congo sera sauvé, oui ; mais par le Mvuluzi, pas par les hommes. Car c’est lui, le Grand Roi Divin, qui rétablira la justice, l’unité et la gloire du Congo.
(Par Jean-Louis Kalambaie N’gala) Concepteur de la Formule RM–TMP (Référendum Moral – Transition Morale – Transition Politique)
Un geste qui dépasse la politique
Le discours du Président Félix-Antoine Tshisekedi à Bruxelles restera dans les mémoires : devant le monde, le Chef de l’État congolais a tendu la main à son homologue rwandais, appelant à “la paix des braves”. Beaucoup y ont vu un simple acte diplomatique. Mais en vérité, c’est un acte moral et historique, un geste qui place la RDC sur un terrain nouveau : celui de la dignité par la conscience. « Ce n’est pas un signe de faiblesse. C’est la marque d’un leadership conscient de sa mission morale. »
La force tranquille d’une posture morale
Dans un environnement régional saturé de méfiance, d’accusations et de stratégies, le Président Tshisekedi vient de rappeler une vérité simple mais révolutionnaire : la paix ne se décrète pas, elle se mérite par la vérité et la morale. Ce choix est courageux. Il rompt avec le vieux réflexe de la politique du muscle et affirme une politique du cœur lucide, où la morale devient instrument de puissance. Le Congo cesse de subir : il propose désormais une vision.
La Formule RM–TMP : le socle d’une diplomatie nouvelle
Cette orientation trouve son ancrage dans une pensée congolaise profonde : la Formule RM–TMP, que j’ai élaborée à partir de notre expérience nationale. RM – TMP : Référendum Moral, Transition Morale, Transition Politique. Elle part d’un principe simple : “On ne construit pas un État fort avec des consciences faibles.” 1. Référendum Moral : reconnaître nos dérives, guérir nos mentalités négatives. 2. Transition Morale : réapprendre la vérité, la loyauté, la dignité et la responsabilité. 3. Transition Politique : refonder nos institutions et nos relations internationales sur cette base morale. Ainsi comprise, la main tendue de Bruxelles n’est pas un hasard. C’est le début d’une transition morale, à la fois nationale et régionale — une diplomatie de la conscience.
Le peuple, pilier de cette nouvelle puissance
Mais cette stature morale du Chef de l’État n’aura de poids que si le peuple congolais la comprend et la porte. Le Président a fait sa part ; il appartient maintenant à chaque citoyen d’élever le débat. Soutenir cette démarche, ce n’est pas renoncer à nos droits ni minimiser nos souffrances. C’est refuser que la haine nous définisse, et choisir la dignité comme réponse historique. « La paix des braves commence dans la conscience des peuples. » Nos intellectuels, nos églises, nos médias, nos universités doivent se joindre à cette vision. Car la force morale d’un peuple devient la plus puissante des armées diplomatiques.
Un message à l’Afrique et au monde
Ce choix de la morale place la RDC au cœur d’une renaissance africaine du leadership éthique. Il envoie un signal clair : l’Afrique n’a pas besoin d’imitations, mais de pensées nées d’elle-même. Et la Formule RM–TMP, pensée par un Congolais, peut devenir le cadre intellectuel et spirituel de cette nouvelle ère. Le monde observe. Et quand un peuple se réconcilie avec sa conscience, il redevient imprenable.
Conclusion : la conscience comme souveraineté
La main tendue du Président Tshisekedi n’est pas un simple acte diplomatique. C’est une déclaration de souveraineté morale. Une promesse faite à l’histoire : que le Congo sera désormais gouverné par la conscience avant de l’être par la force. « Gouverner par la conscience, c’est rendre à la politique sa grandeur. » Que le peuple soutienne cette vision. Que nos élites la comprennent. Et que le monde voie enfin en la RDC non un champ de guerre, mais une école africaine de la morale et de la dignité. Jean-Louis Kalambaie N’gala Concepteur de la Formule RM–TMP Chercheur et penseur congolais engagé pour la refondation morale et politique du Congo et de l’Afrique.
(Par Jean-Marie Mutamba Makombo, Professeur émérite/Université de Kinshasa)
Je viens de lire dans les réseaux sociaux que certaines autorités veulent débaptiser (ou ont déjà débaptisé) le stade Tata Raphaël au profit du stade Mohamed Ali – Georges Foreman à la faveur des 50 ans de leur combat dans ce stade. C’est une HERESIE pour les historiens que nous sommes. Ceux qui lancent cette idée connaissent-ils l’histoire de notre pays, et le poids que représente Tata Raphaël qui est une icône ?
Le Père Raphaël de la Kéthulle de Rhyove est un missionnaire catholique belge, membre de la Congrégation du Cœur Immaculé de Marie (C.I.C.M.), plus connue sous le nom de Pères de Scheut, une localité dans la périphérie de Bruxelles. Il est devenu une figure majeure dans l’histoire sociale et sportive du Congo, et particulièrement à Léopoldville (Kinshasa).
Il voit le jour le 15 avril 1890 à Thourout en Flandre occidentale (Belgique). Très jeune, il manifeste de l’intérêt pour la vie religieuse et la mission. Il intègre la Congrégation du Cœur Immaculé de Marie. Ordonné prêtre en 1914, il rejoint en 1916 Léopoldville, aujourd’hui Kinshasa. Dès son arrivée, il comprend que l’évangélisation ne peut être séparée du développement humain.
Il fonde des institutions qui unissent la formation spirituelle, intellectuelle et physique. Pour lui, l’éducation doit permettre aux jeunes Congolais de devenir des hommes responsables, capables de participer activement à la vie sociale et économique du pays. Il s’investit totalement dans l’éducation, le sport et la formation des jeunes. Le Père de la Kéthulle estimait que l’éducation devait former « la tête, le cœur et la main ».
Il crée le premier groupe scout en 1922. Il est considéré comme le véritable fondateur du théâtre congolais. Il est le metteur en scène d’une représentation théâtrale intitulée Katiriko, l’histoire des martyrs de l’Ouganda, présentée à Kinshasa en 1926 à la clôture d’une grande Conférence des Evêques du Congo. Parmi les acteurs, papa Bolikango, Esandja, Mongita, Kabayidi, etc.
Il fonde plusieurs écoles primaires et centres de formation dans la capitale. Il a fondé les écoles primaires et secondaires à Saint Pierre, Saint Paul, Christ-Roi, Notre Dame et Saint Raphaël. Il a dirigé la première école professionnelle des Pères de Scheut à la Mission Sainte Anne en 1917. Il fut éducateur, entrepreneur, bâtisseur. Il fut un touche-à-tout, un homme à tout faire. Il parcourait les rues de Kinshasa à vélo pour traquer les élèves de Sainte Anne qui osaient faire l’école buissonnière.
Il fonde en 1946 le Collège Saint Joseph (Elikya) pour préparer les premiers universitaires congolais, où sont passés nos aînés de cette époque : les Thomas Kanza, Mario Cardoso, et consorts. Il a soutenu Thomas Kanza, et lui a obtenu en 1952 une bourse de bienfaiteurs pour aller étudier à l’université de Louvain en Belgique. Avant de connaître l’existence de Panda Farnana, nous avons cru que Thomas Kanza était le premier universitaire congolais. Thomas Kanza fut suivi par Paul Mushiete et Mario Cardoso.
Le Père Raphaël de la Kéthulle fut l’un des pionniers du sport au Congo. Il était convaincu que le sport était un instrument du développement personnel. Il a encouragé la pratique du football, de l’athlétisme et d’autres disciplines parmi les jeunes Congolais. Il voyait dans le sport un moyen de rassembler les races, de briser les barrières sociales et de transmettre les valeurs de discipline, de respect et de solidarité. Il a organisé des matchs interraciaux avec des équipes venant de Belgique et du Portugal : en 1952 (F.C. Louvain), en 1953 (Berschot), en 1954 (Portugueza).
Il a organisé des clubs sportifs pour jeunes Congolais (Daring). L’Association Royale Sportive Congolaise regroupait plusieurs fédérations sportives : le football, l’athlétisme, la gymnastique, le tennis, le water-polo, l’aviron. Il a fait construire des infrastructures modernes pour l’époque : des terrains d’entraînement pour les écoles, des stades. Le grand complexe Omnisport « Le Parc des Sports Général Ermens » comprenait huit terrains de football, un terrain de basket ball, quatre courts de tennis, un bassin de natation. Le stade Reine Astrid fut inauguré en 1937, le stade Roi Baudouin en 1955 lors de l’arrivée de « Bwana Kitoko ».
Les écoliers de notre génération à Léopoldville, nous avons participé à la construction du stade Roi Baudouin en apportant une après-midi par semaine du sable et de la caillasse dans des bassines apprêtées par nos mamans. Je me rappellerai toujours de cette complainte : « Sango, beta ngonga, tolembi na mosala ! ».
La mort en Belgique le 11 juin 1956 de Tata Raphaël à 66 ans a suscité beaucoup d’émotion pour les Kinois. L’Association des Anciens Elèves des Pères de Scheut (ADAPES) a réclamé que sa dépouille mortelle soit rapatriée et inhumée au stade qui porte son nom en reconnaissance de son dévouement paternel.
OSERA-T-ON TERNIR ET JETER DANS LES ORTIES LE ROLE FONDATEUR DE CET HOMME QUI A CONSACRE 40 ANNEES DE SA VIE POUR LA PROMOTION DE LA JEUNESSE CONGOLAISE ?
Au moins, l'unanimité des siens pour justifier le rapprochement amorcé avec le responsable de l'insécurité en RDC depuis une trentaine d'années suscitera le même intérêt pour une initiative en interne...
Le 9 octobre 2025 mérite d'être considérée comme une date historique dans les annales de la diplomatie congolaise. C'est, en effet, ce jour-là que Félix Tshisekedi, s'adressant à Paul Kagame lors de la 2ème réunion de Global Gateway Forum à Bruxelles, a fait cette déclaration surprenante : « Je prends à témoin ce forum et le monde entier pour vous tendre la main afin que nous fassions la paix des braves et cela demande que vous donniez l’ordre aux troupes du M23 qui sont soutenues par votre pays d’arrêter cette escalade qui a fait suffisamment de morts ; nous les comptons par millions depuis des années (...) l’histoire nous jugera. Il est temps d’arrêter et de nous tourner vers la paix et le développement ».
C'est pour moins de 1,5 milliard l'an !
Ce qui importe, ce n'est pas la réponse reçue ou à recevoir. C'est la sincérité de la proposition faite.
En attendant, ramenons l'annonce dans son cadre originel : Global Gateway Forum.
Son but est le renforcement des partenariats économiques et durables entre l’Europe et les pays en développement, cela à travers des projets d’infrastructures, d’énergie et de transition verte.
Il s'agit d'une initiative européenne prévoyant une enveloppe de 300 milliards d’euros jusqu'à l'échéance 2027. Dont 150 milliards pour l’Afrique en vue du financement des projets durables dans les secteurs bien précis : Numérique, Energie, Transports, Santé, Education et Recherche.
Sur 2 ans, c'est 75 milliards. Réparti sur 54 pays africains, c'est moins de 1,5 milliard d'euros l'an.
Certes, c'est beaucoup pour un pays comme le nôtre, mais ça ne l'est pas pour des pays comme l'Afrique du Sud, l'Angola, le Nigéria, l'Égypte, l'Algérie, le Maroc et peut-être le Kenya qui peuvent s'en passer.
Personne ne fait son mea culpa
Un Congo refondé générerait mieux avec des recettes internes bien gérées et une justice distributive rationnelle. La preuve est la croissance budgétaire en observation trahie malheureusement par la mauvaise gouvernance.
C'est pour ce Congo-là, mais alors seulement pour celui-là, et non pour un autre qu'à "BALISES", nous plaidons pour le Dialogue national.
Ce forum, nous ne le percevons pas comme la Conférence nationale souveraine piégée de l'intérieur et de l'extérieur par la diabolisation du maréchal Mobutu et de son régime. Le Zaïre en était sorti tellement affaibli qu'une rébellion-agression eut raison du régime trentenaire de Mobutu en sept mois seulement.
Curieusement, les "nationalistes et patriotes" du Pouvoir et de l'Opposition s'étaient empoignées autour de Mobutu, les uns pour le diaboliser, les autres pour le sanctifier.
C'est au même exercice qu'ils vont se livrer autour de Laurent-Désiré Kabila puis de Joseph Kabila, confrontés à leur tour à d'autres rébellions-agressions.
Et, naturellement, ils s'étripent actuellement autour de Félix Tshisekedi, confronté lui aussi à une rébellion-agression.
Depuis, la marche du pays se fait en dents de scie avec des remontada et descenso fréquents.
Personne ne fait son mea culpa.
Ce forum, nous ne le percevons pas non plus comme le Dialogue inter congolais, moins encore les "petits" qu'il a mis bas : Conférence pour la paix, la sécurité et le développement pour le Nord Kivu et le Sud-Kivu en 2008, Concertations nationales en 2013, Dialogue de la Cité de l'Union africaine et Négociations du Centre Interdiocésain catholique en 2016, Consultation présidentielle en 2020 et Consultations nationales en 2025).
Des esprits malsains les ont abîmés délibérément.
Catharsis pour réparation
Ce n'est pas pour le Dialogue du partage du pouvoir que nous plaidons, nous à "BALISES".
Nous sommes pour un Congo subissant une catharsis imposée par le devoir de réparation à ceux des acteurs politiques, des fonctionnaires et des activistes de la société civile impliqués d'une manière ou d'une autre dans la situation actuelle du pays.
Du MPR au PPRD en passant par L'UDPS, le Palu, le MLC, le RCD, l'ECIDé etc., aucun parti politique ayant pignon sur rue ne peut se proclamer saint.
"Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu", dit Romains 3: 23.
Les actes posés par les uns ou commis par les autres impactent d'une manière ou d'une autre la gouvernance institutionnelle.
Par conséquent, il va bien falloir que quelqu'un prenne et assume la responsabilité du réarmement moral, du redressement national.
Cette personne n'est autre, pour le moment, que le Président de la République en fonction, en l'occurrence Félix Tshisekedi, lui-même produit du processus électoral mis en place au "Dialogue" du Centre Interdiocésain de 2016.
Nous disons bien le Président de la République et non le "chef du parti en monyere" qui s'est récemment adressé à Bruxelles plus aux combattants qu'aux congolais.
C'est vrai que dans la vidéo mise en ligne depuis le samedi 11 octobre, il s'est montré catégorique. "À moins qu’on ne me tue, mais tant que je serai vivant, le dialogue avec les complices de nos agresseurs n’arrivera pas. On veut d’un dialogue entre Congolais qui sont tous contre cette agression. La seule chose que je demande à ces gens qui veulent le dialogue, c’est de nommer et de condamner l’agresseur. (…) On ne parle pas de dialogue avec des émissaires des agresseurs", a-t-il décrété.
Ainsi, il a posé à ses compatriotes congolais "traîtres" à ses yeux une condition : d'abord dénoncer l'agression. Exactement dans le sens de la condition posée à Paul Kagame : d'abord neutraliser le M23 ! Exactement dans le sens posé aux Américains pour l'Accord sur les minerais : d'abord le retrait des troupes rwandaises du sol congolais.
Toutes ses conditions - personne d'honnête ne peut le contester - sont légitimes.
Re-visitation inéluctable de la Constitution
Seulement voilà : s'il se sait et se fait capable de tourner la page des hostilités avec le Rwanda pour ouvrir celle de la "paix des braves", rien ne justifie de sa part le refus de franchir le Rubicon en tournant la page des hostilités internes pour celle de la réconciliation, mieux de la cohésion nationale !
En effet, l'histoire de ce pays est celle des retournements.
Ceux qui, pour une raison ou pour une autre, s'opposent aujourd'hui au Dialogue national seront les premiers à chercher à y entrer si le chef de l'État vient à changer d'avis.
La leçon grandeur nature, ils nous l'ont administrée les 9 et 10 octobre dernier. Jusqu'à la minute où Félix Tshisekedi faisait son discours à la 2ème édition de Global Gateway Forum, ils étaient dans la logique de l'affrontement avec le Rwanda de Paul Kagame. L'improvisation faite dans le texte originel a suffi pour que Tshisekedistes de conviction et d'occasion se mettent à soutenir unanimement le contraire.
Dans tous les cas, le chef de l'État est libre de vouloir consolider son leadership en optant pour une solution soit avec l'extérieur sans l'intérieur, soit avec l'intérieur sans l'extérieur, soit avec les deux !
2028 n'étant pas loin (c'est dans trois ans), la vérité à appréhender est que son successeur - peu importe qu'il soit de l'USN, voire de l'UDPS - n'hésitera pas, lui, de faciliter la tenue du Dialogue national sous un format ou un autre. Il y a un précédent.
Il est au moins indéniable que la refondation politique, économique et sociale nécessitera un consensus véritablement national, surtout dans la perspective de la ré-visitation inéluctable de la Constitution !
L'artiste dit du tam-tam qu'il éclate souvent lorsque le plaisir est à son comble...
Omer Nsongo die Lema
@omernsongo
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Cette ligne de défense adoptée sous Etienne Tshisekedi de son vivant et que l'on veut relancer sous Félix Tshisekedi est tout ce qu'il y a de contreproductif, car elle accrédite la thèse d'un leadership non sincère à l'égard de tout partenaire ou de tout adversaire approché !
"Sacrifiables à tout moment "
Participant les 9 et 10 octobre 2025 à la 2ème édition de Global Gateway Forum tenu à Bruxelles, le chef de l'État congolais a créé la surprise en tendant la main à son homologue rwandais. Dans une partie de son discours visiblement improvisée (à cette étape, il ne se réfère pas au texte), il déclare, s'adressant précisément à Paul Kagame : "Je prends à témoin ce forum et le monde entier pour vous tendre la main afin que nous fassions la paix des braves et cela demande que vous donniez l’ordre aux troupes du M23 qui sont soutenues par votre pays d’arrêter cette escalade qui a fait suffisamment de morts ; nous les comptons par millions depuis des années (...) «l’histoire nous jugera. Il est temps d’arrêter et de nous tourner vers la paix et le développement ». Signé Présidence de la République Démocratique du Congo.
Que Félix Tshisekedi se soit abstenu de rappeler les propos va-t-en-guerre déversés sur Paul Kagame au cours de ces trois dernières années, c'est tout à fait compréhensible. Mais, il n'est pas sans savoir qu'il y a une contrepartie à donner et qui se devine : la neutralisation des Fdlr (ce qui n'est rien) puisqu'en termes de dangerosité, ce groupe armé rwandais est "maitrisable", pour paraphraser l'autre.
Or, dans cette contrepartie, il y a aussi et surtout les Wazalendo. Comment ces derniers pourraient-ils réagir en se découvrant désormais "sacrifiables" à tout moment ?
Formons l'espoir que le Gouvernement va leur trouver une alternative crédible.
La fable du garçon berger qui criait au loup...
C'est vrai que Tshisekedistes purs et durs comme Tshisekedistes modérés ont été pris au dépourvus, à l'instar d'ailleurs des Wazalendo et sans doute des FARDC. Ça se remarque dans le florilège des réactions, chacun y allant avec son argumentation pour féliciter Félix Tshisekedi de sa lucidité, de sa perspicacité, de sa sagacité.
Cet effet de surprise est le même ressenti un certain 24 avril 1990 lorsque le maréchal Mobutu décida de la dissolution du MPR Parti-Etat à l'insu de bon nombre de ses proches.
A l'époque, les réseaux sociaux n'existaient pas.
Ce qui est toutefois vrai, c'est que l'acte "héroïque" de Mobutu avait affecté la confiance des hauts cadres du Parti et de l'État. Les caciques s'étaient découvert "sacrifiables". Le MPR Fait privé ne s'en remit jamais.
Croisons les doigts pour que son puîné consanguin (UDPS) ne connaisse pas le même sort avec l'acte "héroïque" de Félix Tshisekedi à Bruxelles.
Ce qui est déjà gênant dans le narratif développé par les communicateurs du parti présidentiel, c'est le recours au vieil argument appelé "piège".
Ceux de notre génération s'en souviennent : lorsqu'il était visiblement constaté une bavure dans le chef d'Etienne Tshisekedi, la réponse mécanique que sa communication utilisait s'appelait "piège". D'où les manchettes des tabloïds pro-UDPS du genre "Etienne Tshisekedi a piégé Mobutu". "Piège tendu par Etienne Tshisekedi à Laurent-Désiré Kabila". "Joseph Kabila est tombé dans le piège d'Etienne Tshisekedi". La tactique du piège passait pour un exploit.
Et voilà que la communication actuelle de Félix Tshisekedi récupère cet argument, oubliant que les mêmes causes produisent les mêmes effets.
En effet, dès lors que la tactique politique du leadership de L'UDPS consiste à piéger adversaires et partenaires qu'on approche, c'est que les partenaires et les adversaires avertis sont "préparés" à ne pas croire dans toute initiative de...bonté.
C'est un peu comme dans la fable d'Esope relative au garçon berger qui criait au loup. Deux fois, le jeune homme s'était joué des villageois alors qu'il n'y avait aucune menace. La troisième, la menace était réelle. Criant au loup, il sera simplement ignoré des villages qui ne croyaient plus à ses cris.
Ainsi, à force de lier au piège ses faits et gestes aujourd'hui comme on le faisait hier pour Etienne Tshisekedi, on détruit en réalité le leadership de Félix Tshisekedi.
En contrepartie de quoi ?
Et pour cause !
Tendre la main à Paul Kagame n'est pas le problème. C'est plutôt un acte courageux à saluer, à féliciter.
Prendre à témoin les chefs d'État ou de Gouvernement ainsi que des acteurs institutionnels européens et américains présents au forum de Bruxelles n'est pas non plus un problème. C'est une bonne chose.
Le problème est plutôt de *les prendre au dépourvu* !
Si, avant de s'exprimer, le Président Félix Tshisekedi a mis dans la confidence quelques-uns de ses interlocuteurs en fonction de leur notoriété, c'est bon. Cas des Présidents africains Joao Lourenço et Cyril Ramaphosa. Ou du ministre belge des Affaires étrangères Maxime Prévôt sinon du conseiller de Donald Trump pour l'Afrique Massad Boulos.
Si, par contre, cela n'a pas été le cas, alors il a commis une faute diplomatique. Ceci de un.
De deux, il a réduit la crise à une dimension diplomatique pendant qu'il a conscience du fait qu'au départ, il y a eu le Processus interne (Nairobi devenu Doha) et le Processus externe (Luanda devenu Washington).
L'annonce de Bruxelles intervient comme un rejet de Nairobi-Doha et de Luanda-Washington. Nous y revenons plus bas.
De trois, quand on tend publiquement la main à quelqu'un, on n'expose pas publiquement les conditions.
Malheureusement, Félix Tshisekedi l'a fait. Cela apparaît comme un marché (pour ne pas dire un chantage) puisqu'il réclame de Paul Kagame l'arrêt de tout soutien au M23.
Il est de notoriété publique que malgré toutes les preuves réunies contre lui, le chef de l'Etat rwandais continue de nier son soutien à ce mouvement, de même la présence de ses troupes sur le territoire congolais.
Accepter la main tendue de Félix Tshisekedi c'est une chose. Accepter le désarmement du M23 en est une autre puisque ça veut dire, pour lui, reconnaissance de l'un et de l'autre. Reconnaître l'agression veut dire se soumettre à toutes les conséquences qui en découlent en droit international.
À supposer, du reste, que Paul Kagame en vienne à jouer le jeu, Félix Tshisekedi ne peut que s'attendre à une contrepartie ! Celle que Doha était déjà en train d'envisager.
Or, du moment que l'annonce de l'initiative de Bruxelles intervient au lendemain même de celle de la suspension de sa facilitation, Doha est en droit de se considérer comme pris au piège !
Dans la même logique, l'annonce de l'initiative de Bruxelles intervient au lendemain de la décision de Kinshasa de surseoir à la signature de l'accord économique négocié avec le Rwanda sous l’égide des États-Unis, signature subordonnée au retrait complet des forces rwandaises présentes sur le territoire congolais.
Washington est aussi en droit de considérer cela comme un piège !
Aussi, Américains et Qataris pourraient interpréter l'acte posé à Bruxelles comme un recentrage de la diplomatie congolaise sur l'Union européenne ; la diplomatie américano-qatarie ne s'étant pas révélée favorable à Kinshasa.
Il aurait fait d'une pierre deux coups
Félix Tshisekedi aurait par contre créé un grand événement non pas en se limitant à tendre la main à Paul Kagame, mais en plus en le prenant au mot, c'est-à-dire en annonçant la convocation du Dialogue national, lui qui jure par tous les dieux que la crise sécuritaire à l'Est est une affaire congolaise.
C'est justement ce que recommandent à Félix Tshisekedi l'Union africaine, les Etats africains comme l'Angola et l'Afrique du Sud ainsi que les organisations communautaires africaines que sont la CEEAC, la SADC, l'EAC et la CIRGL. Pour info, il prend la présidence rotative de celle-ci pour l'exercice 2025-2026 !
C'est, du reste, vers le même Dialogue que le poussent Américains, Européens et Asiatiques.
Conséquence : autant il a déclaré à Paul Kagame pour le volet diplomatique qu' "Il n'est jamais trop tard pour faire du bien", autant aurait-il dû le faire pour le volet politique et boucler la boucle.
Agir autrement peut avoir pour conséquence de se laisser prendre à son propre piège !
Les jours à venir seront édifiants...
Omer Nsongo die Lema
@omernsongo
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(Par Jean-Louis Kalambaie N’gala) Concepteur de la Formule RM–TMP (Référendum Moral – Transition Morale – Transition Politique)
Le discours du Président Félix-Antoine Tshisekedi à Bruxelles restera dans les mémoires : devant le monde, le Chef de l’État congolais a tendu la main à son homologue rwandais, appelant à “la paix des braves”. Beaucoup y ont vu un simple acte diplomatique. Mais en vérité, c’est un acte moral et historique, un geste qui place la RDC sur un terrain nouveau : celui de la dignité par la conscience. « Ce n’est pas un signe de faiblesse. C’est la marque d’un leadership conscient de sa mission morale. »
La force tranquille d’une posture morale
Dans un environnement régional saturé de méfiance, d’accusations et de stratégies, le Président Tshisekedi vient de rappeler une vérité simple mais révolutionnaire : la paix ne se décrète pas, elle se mérite par la vérité et la morale. Ce choix est courageux. Il rompt avec le vieux réflexe de la politique du muscle et affirme une politique du cœur lucide, où la morale devient instrument de puissance. Le Congo cesse de subir : il propose désormais une vision.
La Formule RM–TMP : le socle d’une diplomatie nouvelle
Cette orientation trouve son ancrage dans une pensée congolaise profonde : la Formule RM–TMP, que j’ai élaborée à partir de notre expérience nationale. RM – TMP : Référendum Moral, Transition Morale, Transition Politique. Elle part d’un principe simple : “On ne construit pas un État fort avec des consciences faibles.” 1️⃣Référendum Moral : reconnaître nos dérives, guérir nos mentalités négatives. 2️⃣Transition Morale : réapprendre la vérité, la loyauté, la dignité et la responsabilité. 3️⃣ Transition Politique : refonder nos institutions et nos relations internationales sur cette base morale. Ainsi comprise, la main tendue de Bruxelles n’est pas un hasard. C’est le début d’une transition morale, à la fois nationale et régionale — une diplomatie de la conscience.
Le peuple, pilier de cette nouvelle puissance
Mais cette stature morale du Chef de l’État n’aura de poids que si le peuple congolais la comprend et la porte. Le Président a fait sa part ; il appartient maintenant à chaque citoyen d’élever le débat. Soutenir cette démarche, ce n’est pas renoncer à nos droits ni minimiser nos souffrances. C’est refuser que la haine nous définisse, et choisir la dignité comme réponse historique. « La paix des braves commence dans la conscience des peuples. » Nos intellectuels, nos églises, nos médias, nos universités doivent se joindre à cette vision. Car la force morale d’un peuple devient la plus puissante des armées diplomatiques.
Un message à l’Afrique et au monde
Ce choix de la morale place la RDC au cœur d’une renaissance africaine du leadership éthique. Il envoie un signal clair : l’Afrique n’a pas besoin d’imitations, mais de pensées nées d’elle-même. Et la Formule RM–TMP, pensée par un Congolais, peut devenir le cadre intellectuel et spirituel de cette nouvelle ère. Le monde observe. Et quand un peuple se réconcilie avec sa conscience, il redevient imprenable.
Conclusion : la conscience comme souveraineté
La main tendue du Président Tshisekedi n’est pas un simple acte diplomatique. C’est une déclaration de souveraineté morale. Une promesse faite à l’histoire : que le Congo sera désormais gouverné par la conscience avant de l’être par la force. « Gouverner par la conscience, c’est rendre à la politique sa grandeur. » Que le peuple soutienne cette vision. Que nos élites la comprennent. Et que le monde voie enfin en la RDC non un champ de guerre, mais une école africaine de la morale et de la dignité. Jean-Louis Kalambaie N’gala Concepteur de la Formule RM–TMP Chercheur et penseur congolais engagé pour la refondation morale et politique du Congo et de l’Afrique.