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Une glorieuse apocalypse

(Par le Professeur Patience Kabamba)

 

Deux amis d'âge identique étudiaient au même collège jésuite. Chaque fin de semaine, Nzomputu et Nzomvuama, deux amis, se rendaient à la ferme du père de Nzomvuana pour y passer du bon temps. Ainsi, chaque samedi soir après leurs tâches à la ferme, Nzomputu recevait une importante somme d'argent de la part du père de Nzomvuama en guise de remerciement pour son aide à la ferme. Au début, Nzomputu exprimait son indignation en affirmant qu'il agissait par loyauté envers son ami Nzomvuama. Après avoir terminé leurs études secondaires avec succès, les deux garçons ont brillé. Ils avaient tous deux choisi de ne pas intégrer l'université tout de suite, préférant consacrer une année à se préparer pour faire un choix plus éclairé.

Au cours de cette année, Nzomputu sollicita le père de Nzomvuama pour qu'il œuvre constamment dans sa ferme en attendant que ce dernier finalise son inscription à l'université de Kinshasa l'année prochaine. Le père de Nzomvuama a consenti à lui donner un poste parmi ses ouvriers tout en léguant à son fils Nzomvuama l'ensemble de ses possessions.

Il se voit donc attribuer la propriété légale des biens de son père. Nzomvuama a reçu en héritage plusieurs milliers de dollars de son père. Tous les travailleurs lui témoignaient beaucoup de respect. Nzomputu était dans l'incertitude sur la manière de continuer son amitié avec celui qui a hérité de la ferme de son père, la même ferme où il exerçait en tant que travailleur. Une séparation a commencé à s'établir entre les deux amis.

Nzomvuama est désormais un patron de la bourgeoisie locale, tandis que Nzomputu, l'ouvrier, se retrouve dans la classe prolétarienne. L'écart entre Nzomvuama et Nzomputu s'est considérablement élargi, entraînant une transformation notable de leur relation amicale. Nzomvuama fait son entrée dans le cercle bourgeois.

Toutefois, Nzomputu se retrouve entouré de prolétaires synonymes de pauvreté et de difficulté. Le prolétariat aspire à l'abolition de la monnaie, du travail salarié et de l'Etat. La discussion sur la révolte contre la classe bourgeoise se tient parmi les prolétaires, y compris Nzomputu.

Au départ, Nzomputu se souciait des rémunérations modestes versées aux travailleurs employés chez Nzomvuama. Il parvenait à lui démontrer les écarts inacceptables entre la production de l'entreprise et les salaires que percevaient les ouvriers. Durant leurs moments de loisir, ils discutaient principalement des calculs liés aux échanges de valeur entre l'incarnation symbolique du capitaliste et la multitude sans cesse grandissante de ses travailleurs.

Au fil du temps, ces discussions se faisaient de plus en plus rares entre les deux amis, chacun approfondissant ses liens avec sa classe sociale. Nzomputu envisageait désormais la société capitaliste dans sa globalité, englobant même son ami. Dans notre contexte, les rapports entre les deux se transforment en relations de classes sociales et prennent une certaine forme.

Après un certain temps, la théorie de l'entreprise industrielle et celle de la société bourgeoise historique ne préoccupaient plus l'esprit de Nzomputu. Il a commencé à envisager la théorie de la société communiste à venir. Il commence de plus en plus à réaliser que le feu de la critique ne pouvait plus être déclenché uniquement par des mots, mais également par des armes. Il lance le camp du parti révolutionnaire.

Nzomputu mène donc une bataille révolutionnaire contre la bourgeoisie, c'est-à-dire contre la classe sociale de son ami Nzomvuama. Nzomputu mène une lutte sociale pour démanteler la structure inhumaine de l'ordre marchand actuel, choisissant de s'opposer à toute politique liée à la logique marchande.

Par le biais de la métaphore illustrant l'amitié entre Nzomvuama et Nzomputu, le MDW a cherché à mettre en évidence les trois étapes du processus d'implantation du capitalisme dans son parcours relationnel. Initialement, nous avons focalisé notre attention sur le calcul brut de l'économie d'entreprise qui emploie des salariés.

Ensuite, nous avons approfondi la perspective historique de la société bourgeoise et son existence sur le dos du prolétariat. Nzomputu mène une lutte sociale pour démanteler la structure inhumaine de l'ordre marchand actuel, choisissant de s'opposer à toute politique liée à la logique marchande.

Par le biais de la métaphore illustrant l'amitié entre Nzomvuama et Nzomputu, le MDW a cherché à mettre en évidence les trois étapes du processus d'implantation du capitalisme dans son parcours relationnel.

Initialement, nous avons focalisé notre attention sur le calcul brut de l'économie d'entreprise qui emploie des salariés. Ensuite, nous avons approfondi la perspective historique de la société bourgeoise et son existence sur le dos du prolétariat.

En définitive, c'est par la lutte révolutionnaire que se dessine le véritable objectif : anéantir le capitalisme qui déshumanise les individus en ruinant ce qui est le plus précieux chez nous, nos relations humaines, amicales et intersubjectives.

Karl Marx s'est penché sur l'éventualité de crises sociales dans la mesure où leur manifestation lui donne la possibilité d'esquisser la vision selon laquelle survient la fin du capitalisme. Quel serait l'équivalent de la classe bourgeoise en République Démocratique du Congo ? En effet, la classe politique au Congo est une infamie, marquée par la vulgarité du mensonge. C'est une vérité contraire à l'authenticité.

Nos parents associaient déjà la politique au mensonge. La lutte des classes au Congo impliquera de révéler et de déconstruire le mensonge constant des politiques qui donnent l'illusion d'une force productive de vie réelle. Aujourd'hui, au Congo comme partout ailleurs, l'argent a atteint un état de totalitarisme pur et dur, dont la voix de l'Etat résonne avec les échos du procès des 100 jours (500 millions de dollars détournés), des jeux de la francophonie (400 millions débloqués mais 75 millions dépensés tandis que le reste s'est volatilisé), du projet Tshilejelu dont les fonds ont tout simplement disparu, du RAM qui visait à exploiter le petit peuple et finalement des sommes amassées sous prétexte d'effort de guerre qui se sont mystérieusement dirigées vers des comptes bancaires personnels (?).

Pour des résultats déjà déterminés, les élections de 2023 ont englouti des milliards de dollars américains provenant des fonds publics congolais.

Pour Nzomputu, il est nécessaire de renverser, de luttez contre et de substituer cette économie politique de l'aliénation par une économie démocratique qui améliorerait le niveau de vie de tous les Congolais, et pas seulement celui des familles politiques.

Nous parviendrons donc à la glorieuse apocalyptique où Nzomvuama et Nzomputu regagneront leurs sourires complices de leur jeunesse dévoyée à cause du dragon du capital.

Une glorieuse apocalypse
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Avec Luanda et Doha, Félix Tshisekedi face à 3 dialogues incontournables !

(Par Omer Nsongo die Lema)

La priorité, toutefois, est à réserver au Dialogue interne, celui de la Cohésion nationale ! Puisse les déclarations rassurantes de Mgrs Fulgence Muteba et André Bakundowa sur RFI, le jeudi 20 mars 2025, convaincre les radicaux qui gravitent autour de Félix Tshisekedi du bien-fondé du Dialogue comme unique voie de solution aux crises multiformes et multisectorielles actuelles. Surtout quand leurs causes et conséquences ressemblent à celles des fora précédents. Le prélat protestant déclare à ce sujet : « ... demander le départ de quelqu'un qui a un mandat, nous croyons que ce n'est pas une bonne chose ».

Il refaisait le vase mal façonné

En effet, à quelques exceptions près, ce qui arrive aujourd'hui ressemble à ce qui s'était passé entre 1999 et 2003 avec, précisément les Accords de Lusaka entre belligérants, les Accords de Luanda entre la RDC respectivement avec le Rwanda et l'Ouganda ainsi que le Dialogue intercongolais. Il y en avait eu trois à l'époque et, comme par coïncidence, il y en a trois aujourd'hui, à savoir :

- le Dialogue avec les groupes armés congolais. C'est le Processus de Nairobi ;

- le Dialogue avec les Etats soutenant ces groupes armés. C'est le Processus de Luanda intégrant désormais Doha, et

- le Dialogue avec les forces politiques et sociales rd-congolaises. C'est l'initiative de la synergie CENCO-ECC dénommée Pacte Social.

Si l'on y revient, c'est qu'à l'époque tout n'avait pas été dit, tout n'a pas été fait.

En d'autres termes - sans nécessairement se livrer à la prophétie de malheur - rater le coche aujourd'hui avec une solution bâclée revient à condamner la RDC à vivre le fameux « Jamais deux sans trois ». Quand ? Dans 20 ans ? 30 ans ?

Pour l'instant, il y a lieu de s'inspirer de l'exemple du potier de la Bible. Il refaisait chaque vase « mal façonné ». C'était de sa part un acte de responsabilité.

C'est à pareil acte que le peuple est appelé dès lors que l'objectif est de façonner le « Congo du Centenaire de l'Indépendance ». Dans 35 ans à dater de cette année.

Poser les bases d'une paix durable

Pour l'heure, retenons de la même interview du 20 mars 2025 à RFI les propos tout aussi rassurants de Mgr Fulgence Muteba. Du rendez-vous du 18 mars 2025 à Luanda pour lequel il a salué la bonne volonté manifestée par le Chef de État, il déclare : « …ça fait des semaines que nous demandons qu'il y ait ce dialogue parce que nous ne croyons pas du tout à une solution militaire à notre problème. Vous savez, la violence engendre la violence, comme on dit. Et pour nous, il faut que les Congolais puissent se retrouver autour d'une table, qu'ils puissent retrouver le consensus national, la cohésion nationale. Et ça, ça demande que chacun puisse se dépasser. C'est pourquoi nous saluons la décision du président Félix Tshisekedi et il s’est dépassé, même si autour de lui, il y a des gens qui ne sont pas d'accord. Mais là, il a pris ses responsabilités et nous l'encourageons à aller plus loin ».

Le prélat poursuit sur la même lancée : « Le dialogue ne doit pas seulement se limiter entre une délégation du gouvernement et ceux qui ont pris les armes, mais il faut que ça soit, comme le révérend l'a dit tout à l'heure, un dialogue entre les Congolais, qui soit le plus inclusif possible, le plus transparent, et qu'on puisse aborder tous les problèmes qui fâchent de telle manière que, fort de cette cohésion au plan interne, nous puissions aller au niveau de la sous-région pour poser les problèmes qui nous divisent avec les pays de la sous-région ». Et il conclut : « De cette manière, nous pensons qu’on peut poser les bases d'une paix durable ».

Ceci après l'audience accordée à la synergie le 19 mars 2025 par Emmanuel Macron à Paris.

Le 20 mars, cette fois à Bruxelles, après le même exercice, le ministre belge des Affaires étrangères Prevot Maxime s'exprime sur son compte X.com : « Après leur rencontre avec le Président @EmmanuelMacron, j’ai reçu ce matin une délégation des églises engagées pour la paix en RDC et dans la région. C’est une initiative de dialogue à saisir pour renforcer la cohésion et aborder les causes profondes du conflit dans l’Est de la RDC. Je leur souhaite plein succès dans leurs démarches ouvertes et inclusives qui s’inscrivent dans l’ordre constitutionnel ». Londres et Washington probablement pour bientôt.

L'axe Bruxelles-Paris, on le sait, pèse sérieusement dans les enjeux des Grands Lacs aux côtés de l’axe Washington-Londres.

Jouer le jeu de l'ennemi consiste justement à rejeter tout face-à-face

A ceux qui s'inquiètent du sort de Félix Tshisekedi, Mgr André Bakundowa donne la réponse espérée : « Je crois que nos bien- aimés vont revenir dans le bon sens de voir comment nous pouvons aller jusqu'à la fin de son mandat et organiser des bonnes élections pour l'avenir de notre pays ».

A ce propos, il est indiqué de rappeler à la conscience collective les faits suivants :

1.à l'avènement de la Transition en 1990, le discours d'Étienne Tshisekedi était la démission à tout prix du maréchal ;

2.à l'enclenchement de sa guerre en 1996, l'AFDL avait pour discours la démission à tout prix du maréchal ;

3.à l'enclenchement de leur guerre en 1998, le RCD et le MLC avaient pour discours la démission à tout prix de L-D. Kabila ;

4.à l'avènement de Joseph Kabila en 2001 jusqu'à son départ en 2019, le discours de l'opposition armée et de l'opposition politique était sa démission à tout prix.

Finalement, à l’exception de Laurent-Désiré Kabila assassiné en pleine fonction, seuls les prédécesseurs de Félix Tshisekedi à se montrer coopératifs ont survécu à l'ouragan. C’est pour dire que la volonté du Chef de l'Etat l'emporte sur toutes autres considérations.

Le Congo étant alors à l'heure de la vérité, jouer le jeu de l'ennemi pourrait consister aussi à rejeter tout face-à-face jusqu’à indisposer même les Etats voisins qui veulent du bien du Congo.

Ne le perdons pas de vue : quelle que soit la nature des sanctions infligées et à infliger au Rwanda, ce pays continuera de jouir du soutien de la communauté internationale, Occident en particulier, du fait que la sous-région stratégique des Grands Lacs n’est pas utile rapport à l'accès à l'océan Atlantique. Elle l'est par rapport à l'accès à l'océan Indien. Océan de tous les enjeux. Américains, Européens et Asiatiques qui s’intéressent aux richesses minières de la RDC concentrées à l'Est et qui doivent absolument être présentes dans cet océan ont pour passage obligé le Soudan du Sud, l'Ouganda, le Burundi et, bien entendu, le Rwanda, pays tampons avec le Kenya maritime !

Ceux qui rêvent d'écraser le Rwanda doivent avoir une lecture pragmatique de la géopolitique.

Voilà pourquoi, s'il y a un ordre de priorité à établir pour les 3 Dialogues s’avérant inéluctables, Kinshasa gagnerait plus à privilégier le Dialogue Intercongolais. Ce qui lui permettrait de consolider l'unité nationale au travers de la Cohésion nationale. C’est la condition sine qua non pour affronter le Rwanda certes, mais aussi le Soudan du Sud, l’Ouganda et le Burundi.

Faut-il encore disposer du plan B !

Encore 3 ans, Félix Tshisekedi consomme son second et dernier mandat. Va-t-il les passer dans les tiraillements allant crescendo ?

Lee Iacocca le lui rappelle : "Toute bonne décision prise trop tard devient une mauvaise décision ».

Avec Luanda et Doha, Félix Tshisekedi face à 3 dialogues incontournables !
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Formation du Gouvernement d’union nationale, RDC : le FICE, l’un des grands absents aux Consultations !

 Dans une sortie médiatique, le Professeur Dr. Joel Nshisso Ngoie, Président du Forum des Intellectuelles Congolais de l’Etranger (FICE), note avec regret l’absence de cette force vive aux Consultations qui s’amorcent, aujourd’hui lundi 24 mars 2025, sous la férule de Eberande Cashmir Kolongele, Conseiller Spécial du Chef de l’Etat en matière de sécurité.

« La diaspora à travers le Forum des Intellectuels Congolais de l’Etranger (FICE) prend acte du début des consultations pour la formation du gouvernement d’unité nationale ainsi voulu par le Chef de l’Etat S.E. Félix Tshisekedi. Elle constate avec regret qu’elle n’est pas citée parmi les groupes et entités à consulter à cet effet malgré le combat qu’elle mène à l’étranger pour l’intégrité nationale, la paix, le développement économique de notre pays ainsi que le programme et les actions du Chef de l’Etat qui avait déclaré que ‘’la diaspora ne doit pas toujours continuellement être tenue à l’écart de la vie nationale’’ », déplore le Professeur Nshisso.

Néanmoins, précise-t-il, sa plateforme « soutient les efforts du Conseiller Spécial du Chef de l’Etat chargé de cette lourde mission afin de dénicher des personnalités compétentes, honnêtes, patriotiques et avec compassion pour des milliers des congolais en proie à la guerre et à la misère ».

La Pros.

Formation du Gouvernement d’union nationale, RDC : le FICE, l’un des grands absents aux Consultations !
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Procès de l’assassinat de Merveille Mulumba, Me Nsumbu : ‘‘Ça sent la magouille dans ce dossier’’

 Le procès sur l’‘‘Affaire Merveille Mulumba Kabuayi’’, fils de l’ancien Directeur Général de la Radio-télévision Nationale Congolaise (RTNC), Freddy Mulumba, assassiné le 23 janvier 2025 à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, sent la ‘’magouille’’, d’après les informations fournies par l’avocat conseil de la famille de cujus au cours d’un entretien ce jeudi 20 mars 2025.

« Ça sent la magouille dans ce dossier ; le parquet n’a retenu que l’infraction de non-assistance à personne en danger, pourtant il y a eu mort d’homme, meurtre, selon l’autopsie effectuée sur le corps du défunt », a indiqué Me Nsumbu, avocat conseil de la famille Mulumba.

D’après le rapport d’expertise médico-légale de l’autopsie effectuée le 3 février de l’année en cours au centre hospitalier universitaire Renaissance (Ex- Maman Yemo), il y est clairement indiqué que Merveille Mulumba serait décédé sur place après avoir reçu un coup létal, coup qui ne pouvait pas lui permettre d’avancer même de quelques mètres.

« Au vu de tous ces éléments, il appartient que Feu Merveille Mulumba a subi un violent mouvement de brisement ou de torsion du cou entrainant les fractures de C1 et C2 et une section médullaire spirale (…). Sa mort est donc d’origine traumatique et de cause exogène (extérieure à l’organisme) avec intervention des tiers », a-t-on lu dans le rapport rédigé par Dr Kabasele Mputu, médecin expert.

Malgré toutes ces affirmations des experts, il s’avère que le parquet près le Tribunal de paix (Tripaix) de Kinshasa-Gombe aurait, non seulement ignoré d’établir l’infraction de meurtre, mais attribué deux numéros au même dossier, avec les mêmes prévenus et les mêmes faits. Le 6 février dernier, le Procureur aurait envoyé le dossier au Tripaix sous le numéro RMP.6549/PPTP.021/01/025/EKA avec comme prévention « non-assistance à personne en danger ». Curieusement, le 10 février de la même année, il a changé le numéro et en a créé un autre contre inconnu : RMP.6592/PPTP021/1/025/EKA au Parquet de Grande Instance de Kinshasa-Gombe pendant que les prévenus sont encore détenus au Tripaix où il a fixé une autre audience pour infraction de « non-assistance à personne en danger ».

Dans ces conditions, le Tribunal de paix de Kinshasa-Gombe, saisi par le Parquet uniquement pour « non-assistance à personne en danger », s’est déclaré « compétent » alors qu’en réalité, il devait se déclarer « incompétent » vu l’infraction de meurtre attesté par le rapport de l’autopsie.

D’ailleurs, même les PV établis par l’OPJ de la Police nationale font état de deux infractions, à savoir : non-assistance à personne en danger et meurtre.

« Il est donc clair que tous les prévenus soient déférés devant le Tribunal de Grande Instance qui est compétent pour juger l’infraction de meurtre », a insisté Me Nsumbu.

Sans se voiler la face, il est très visible que le résultat de l’autopsie de la mort de Merveille Mulumba, fils biologique de Freddy Mulumba, ancien DG de la RTNC, ferait état d’un assassinat et non d’une mort naturelle. La partie victime dénonce donc la légèreté avec laquelle le magistrat du Tripaix traite cette affaire.

Agé de 31 ans et architecte de formation, Merveille Mulumba Kabuayi a été assassiné, le jeudi 23 janvier, dans la commune de Kinshasa. En effet, un témoin aurait vu, vers 2 heures du matin, la sentinelle qui garde un immeuble en construction sur l’avenue Luvungi 147, au premier niveau de l’immeuble, tenant le défunt dans ses bras, avant de le propulser sur le toit d’une maison voisine sur l’avenue Kindu 148.

Il sied de noter que quatre présumés auteures de ce meurtre ignoble sont aux arrêts et détenus à la prison centrale de Makala. En attendant le procès, les enquêtes se poursuivent.

La Pros.

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Moise Moni Della : “l'émir du Qatar a réussi là où les présidents Lourenço, Sassou, Macron... ont échoué”

Napoléon Bonaparte disait qu'il faut remplir trois conditions pour faire la politique : la première, l'argent ; la deuxième, c'est l'argent et la troisième c'est toujours l'argent.

Pour sa part, Georges Marchais, ancien secrétaire général du parti communiste français disait : " L'argent est roi, l'argent corrompt, l'argent tue ". Et moi d'ajouter : l'argent enivre, commande, dirige, trompe, influence, colonise, hypnotise. Feu le président Omar Bongo répétait régulièrement à ses visiteurs le pouvoir de l'argent en politique. 

La guerre dans l'Est de la RDC est une affaire d'argent, de gros sous.  " Eza grand coop ", disent les Kinois, en dépit des autres motivations sécuritaire, politique et diplomatique que ne cesse d'évoquer le président Kagame pour justifier son agression en RDC. Tout le monde le sait que la raison principale de la présence de l'armée rwandaise actuellement aux côtés du M23/AFC, c'est la rupture du contrat avec la société Rwandaise dans laquelle l'émir est actionnaire, mais aussi l'emprunt de 10 milliards de dollars qu'il a contractés auprès du Qatar pour lui fournir de l'or et autres gisements en contrepartie. L'or issu des mines de la société Sakima que venait de lui offrir gracieusement et de bonne foi son frère Félix Tshisekedi espérant naïvement que ce dernier va lui rendre l'ascenseur en lui octroyant la paix tout au long des frontières de l'Est. 

La même démarche a été entreprise auprès du président Museveni de l'Ouganda. On se souviendra d'ailleurs d'une déclaration limpide, claire, concise et précise faite par le Conseillé privé du chef de l'Etat congolais de l'époque, Mr Biselele Bifort, qui avait déclaré sur les médias que "le président rwandais a un bon carnet d'adresses et nous, nous avons les minerais. Nous devons échanger cela pour l'intérêt de nos deux pays. Notre partenariat est gagnant- gagnant, Win Win. "

La rupture normale mais brutale et totale de ce contrat a mis Kagame en colère et l'a poussé d'aller réveiller le M23 de son sommeil en Ouganda pour faire pression à son frère Félix. Son refus de renégocier le contrat juste après la prise de Bunagana a aiguisé des appétits multiples des conquêtes des territoires et du pouvoir. L'avènement de Nangaa, ancien président de la CENI et autres Congolais en créant AFC (Alliance Fleuve Congo) qui intègre à son sein le M23, congolise désormais le mouvement avec les revendications politiques nationales que l'ancien président Kabila n'a pas hésité de qualifier de légitimes. Actuellement, il y a une convergence d'intérêts ou convergence parallèle, comme disait le Cardinal Monsengwo, entre le M23/AFC et le Rwanda. En mettant en tête à tête les deux chefs d'Etat au Qatar qui bénéficie de ces largesses financières, l'émir compte relancer le partenariat qui a existé entre les deux amis Félix et Paul afin de récupérer sa mise.

Si les retombées de la rencontre du Qatar c'est la paix à l'Est, le président Félix Tshisekedi avait raison de snober le M23/AFC, parce que la paix va revenir sans parler directement avec le « pantin », comme il a l'habitude de le nommer. Mais, il a quand-même eu tort car ça aurait été mieux d'aller au ciel devant ALLAH le Tout Puissant pour régler le problème qui l'oppose à Kagame que de se déplacer pour aller voir un homme sur terre au Qatar.

Dans tout le cas, eu égard à la complexité des problèmes du pays, il faut impérativement un dialogue entre nous Congolais sous la houlette des confessions religieuses (CENCO et ECC) avec l'accompagnement de la communauté internationale, pour constituer un front intérieur, une équipe politique nationale avec le président actuel Félix Tshisekedi jusqu'à la fin de son  mandat en 2028, conformément à la Constitution, avant d'envisager une conférence internationale comme vient de le suggérer le Prix Nobel de la paix, le docteur Denis Mukwege.

Moïse Moni Della

Porte-parole du peuple

Président de la Ligue internationale pour la défense des prisonniers (LIDEP)

Président des Conade

Co-fondateur historique et authentique de l'UDPS

Vice-ministre honoraire de la Presse et de l'Information

Moise Moni Della : “l'émir du Qatar a réussi là où les présidents Lourenço, Sassou, Macron... ont échoué”
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« Rassemblement des nations » à Yaoundé au Cameroun : Claude Mpunga Yende Etenda fait la restitution de cette grande manifestation chrétienne

 Il s’est tenu dans la ville de Yaoundé au Cameroun, du 29 septembre au 06 octobre 2024, le « Rassemblement des nations » (« Gathering of the nations ») organisé par l’Apôtre Pierre NGNANGOCK du ministère ALFANAOMI (All families and nations outreach ministries) (ou Ministère d’évangélisation des familles et des nations). 

Ayant pris une part active à cette manifestation, Claude Mpunga Yende Etenda en fait la synthèse dans un document d’une soixantaine de pages. Cet écrivain et fervent chrétien entame sa rédaction par une prière dont voici un court extrait : « Eternel notre Dieu, Père Saint, Père de gloire, Je te rends grâces pour ma participation au Gathering of the nations 2024 à Yaoundé au Cameroun et pour tous les enseignements que j’ai suivis, Je te demande de bénir tous les organisateurs ainsi que tous les orateurs qui nous ont communiqué tes oracles, par le Saint-Esprit, A travers eux, tu as semé en moi des paroles vives, célestes, spirituelles et puissantes,… »

Cette prière est immédiatement suivie par un sommaire. La charpente comporte en outre 5 parties principales, à savoir : Explications des concepts-clés ; Quelques versets bibliques sur l’éternité ; Points essentiels ; Déroulement des enseignements ; Extraits-citations. Comme tout travail scientifique, une table des matières est reprise à la fin de ce document.

Entrant dans le vif de la matière, Claude Mpunga Yende Etenda explique, de prime abord, les concepts-clés ci-après : Adoration ; Contentement ; Disciple ; Eternité ; Idole ; Impiété ; Mahanaïm ; Piété et Prophète. Il écrit que l’adoration est un style de vie, qu’un adorateur est celui qui a dédicacé sa vie à Dieu et qu’une vie d’adoration est une vie où Jésus est Roi.

Cet auteur explique, ensuite, que le contentement est la joie d’être là où Dieu t’a mis avec ce qu’il t’a donné. Quant au disciple, c’est un témoin selon le modèle divin, c’est un homme au-dessus du commun des mortels. Plus loin, il explique que l’impiété est une notion satanique qui œuvre pour établir le triomphe de l’enracinement de la sorcellerie, de la séduction dans la vie de l’homme, particulièrement dans la vie de l’Eglise.

Mahanaïm, quid ? Cet écrivain dit que c’est quand l’éternité entre dans le temps, le Ciel entre dans les affaires des hommes, l’endroit où le Ciel rencontre la terre, le divin rencontre l’humain, Dieu vient au secours des faibles, restauration de tout ce qui a été volé. Pour clore cette partie sur l’explication des concepts-clés, Claude Mpunga Yende Etenda définit le Prophète comme homme ou femme qui participe au conseil de Dieu et qui porte la nature de Dieu parmi les hommes.  

Abordant la partie relative aux versets bibliques sur l’éternité, l’auteur énumère quelques-uns, notamment les Psaumes 90 :2, les Psaumes 139 :24, et Jean 3 : 16 où c’est écrit noir sur blanc : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Il cite aussi 2 Timothée 2 :10, Tite 1 :2 et j’en passe.

Dans la troisième partie de sa synthèse, Points essentiels, l’auteur parle d’abord de trois outils que sont le message, la puissance et les ressources. Il dit que le messager doit porter un message selon le modèle du Maître. Et de poursuivre : « Ce message doit être accompagné de puissance. La puissance confirme le message. Elle est pour la gloire de Dieu et non pour la gloire de l’homme de Dieu. » D’autres détails sur cette question sont à découvrir dans le corps du texte.

Par ailleurs, Claude Mpunga Yende Etenda donne les trois traits essentiels d’un serviteur de Dieu. Celui-ci doit cultiver en lui ces vertus : simple, sobre, désintéressé. Dans cette même partie, il aborde les trois principaux ennemis du réveil. Il s’agit de l’excès de manger et de boire (Luc 21 : 34). Là il explique que quand le ventre est plein, il tire le cœur vers le bas. Il s’agit aussi de l’excès de sommeil et des activités sur le lit. « Si tu manges beaucoup, tu vas beaucoup dormir », écrit-il.   

Plusieurs tableaux reprennent de manière détaillée le déroulement des enseignements, la quatrième partie de cette synthèse de la manifestation de Yaoundé. La cinquième et dernière partie sur les Extraits-citations est encore plus riche en enseignements. Celle-ci décline, entre autres, les extraits et citations sur l’éternité, sur l’enlèvement, voir Dieu, etc. Un bon lecteur digne de ce nom ne peut que se procurer gratuitement auprès de l’auteur le document de synthèse pour y découvrir bien de choses. Pour obtenir le format numérique, joindre l’auteur au numéro : +243998163781.         

Comme au début, une prière vient clore cette belle restitution de la grande manifestation « Rassemblement des nations 2024 » (« Gathering of the nations 2024 ») à Yaoundé au Cameroun.    

JMY

« Rassemblement des nations » à Yaoundé au Cameroun : Claude Mpunga Yende Etenda fait la restitution de cette grande manifestation chrétienne
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Faux : à Luanda, il n'y a pas eu de Dialogue pour qu'on parle d'échec !

D'ailleurs, Doha en appelle à l'application des options levées à Dar es Salam. Dont le Dialogue... Drôle d'empressement que celui des communicateurs de tous bords de déduire de l'échec d'une rencontre de prise de contact puisque la rencontre prévue le 18 mars 2025 l'échec même du Dialogue. Ce qui devait se passer à Luanda le 18 mars 2025 est connu des personnes averties : c'était une rencontre de prise de contact au cours de laquelle les parties prenantes (Gouvernement et M23) devaient fixer le cadre du Dialogue. Notamment en convenant des dispositions protocolaires, sécuritaires, administratives, matérielles et financières, en plus du nombre de participants, du lieu et des dates des assises proprement dites. D'ailleurs, à ce stade des contacts, on n'aborde même pas la question essentielle des revendications. Celle-ci n'est souvent traitée que plus tard, lorsque les parties s'établissent une base de confiance.

Il Y A DEUX ÉTAPES DANS TOUT DIALOGUE

Comme pour dire de toutes les revendications qu'on attribue actuellement à tel protagoniste ou à tel autre qu'elles ne sont que manipulation, mieux, tentative de sabotage. Reste à savoir à quelles fins !

Pour avoir été dans les préparatifs des fora comme la Conférence nationale souveraine (1991-1992), le Dialogue Intercongolais (2001-2003) issu des négociations ayant débouché sur l'Accord de Lusaka en 1999, ou encore pour avoir été dans les préparatifs des Concertations nationales en 2013, des négociations du Centre Interdiocésain catholique de Kinshasa en 2016 et de la Consultation présidentielle en 2020, les protagonistes congolais savent qu'il y a deux étapes dans tout Dialogue :

-la première est justement les préparatifs dont l'objet vient d'être évoqué.

-la seconde est consacrée aux travaux proprement dits à l'issue desquels on signe un Accord si cela est possible, ou on ne signe rien si cela n'est pas possible.

JOAO LOURENÇO NE LÂCHE PAS LE MORCEAU

Or, au 18 mars 2025, il y a constat d'absence d'une partie, en l'occurrence le M23.

A partir de cet instant, tous les regards ont convergé vers le médiateur ou le facilitateur Joao Lourenço.

Dans la soirée, ce dernier a réagi par ses services. _"Le Gouvernement de la République d’Angola, en qualité de Médiateur, continue de faire tous les efforts pour que la réunion ait lieu à temps, réaffirmant que le dialogue est la seule solution durable pour la paix dans l’est de la République démocratique du Congo_”, ont-ils affirmé. Preuve que Joao Lourenço ne lâche pas le morceau. D'ailleurs, il ne pourrait le faire au stade actuel car ce serait mal démarrer son mandat à la tête de l'Union africaine.

Par respect alors à son égard, on doit s'en tenir à sa position. Il a des informations qu'aucun communicateur ne détient, sauf s'il est dans la confidence.

LES AFFAIRES DE L'ETAT NE SE TRAITENT PAS DANS LA VIOLENCE !

La confidence, elle vient justement de se traduire avec le rendez-vous de Doha. Félix Tshisekedi pour la RDC et Paul Kagame pour le Rwanda se sont retrouvés à Doha à l'invitation de leur homologue Sheikh Tamim bin Hamad Al Thani pour Qatar.

Personne n'est dupe : au moment où devait avoir lieu la première réunion de prise de contact entre délégations du Gouvernement et du M23 à Luanda le 18 mars 2025, les deux chefs d'Etat se savaient en route pour ce rendez-vous.

Même tenue secrète, cette rencontre ne pouvait pas l'avoir été pour Joao Lourenço. L'information peut lui avoir été donnée par Félix Tshisekedi, Paul Kagame et par Sheikh Tamim bin Hamad.

Autrement, c'est un coup porté à l'honneur et à la dignité du chef d'État angolais, président en exercice de l'Union africaine.

L'essentiel à en retenir, si on s'en remet à la Déclaration conjointe, est repris au paragraphe 3 ainsi énoncé : "Les Chefs d'Etats ont salué les progrès des processus de Luanda et Nairobi ainsi que ceux du sommet conjoint EAC-SADC, tenue à Dar-es-Salaam, en Tanzanie, le 08 février 2025. Les Chefs d'Etats ont réaffirmé l'engagement de toutes les parties pour un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel tel que décidé lors dudit sommet. Les Chefs d'Etats se sont ensuite accordés sur la nécessité de poursuivre les discussions entamées à Doha afin d'établir des bases solides pour une paix durable tel qu'envisagé dans le processus Luanda/Nairobi, dorénavant fusionnés et/ou alignés".

Or, au point 14 de sa déclaration, le sommet conjoint EAC-SADC _"a exigé la reprise des négociations et du dialogue directement avec l’ensemble des parties étatiques et non étatiques (militaires et non militaires), y compris le M23, et ce dans le respect du processus Luanda/Nairobi".

Cela veut concrètement dire, sauf autre agenda, que Doha aura servi à inviter Félix Tshisekedi et Paul Kagame à faciliter l'application notamment de cette disposition.

Résultat logique : l'Initiative Lourenço" n'est pas "tombée" comme d'aucuns le suggestionnent au point de parler d'échec.

L'Autorité établie s'y est engagée pour la partie RDC.

Partant, on imagine mal l'acceptation d'un Dialogue avec le M23 (peu importe qu'il se définisse comme composante de l'AFC) et l’acceptation d'un Dialogue avec le Rwanda, tout en rejetant le Dialogue avec les forces politiques et sociales *"non armées".

Le dire à haute voix revient à attirer l'attention du Pouvoir sur des réalités en présence, de façon à l'exhorter à se préparer en conséquence. Et pour ça, on ne peut que persister et signer en paraphrasant Lee Iacocca : "Toute bonne décision prise trop tard devient une mauvaise décision". Conseil gratuit aux communicateurs de tous bords : les affaires de l'Etat peuvent se discuter dans le vacarme ; *mais elles ne se traitent cependant pas dans la violence*. Ni physique, ni verbale ! Pas non plus dans le mépris et dans la suffisance...

PROCHAINEMENT : "AVEC LUANDA, LA RDC FACE À 3 DIALOGUES INCONTOURNABLES"

Omer Nsongo die Lema

@omernsongo

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Faux : à Luanda, il n'y a pas eu de Dialogue pour qu'on parle d'échec !
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Trésor Kibangula : « le Qatar a longtemps voulu jouer un rôle dans la médiation entre la RDC et le Rwanda »

Coup de théâtre au Qatar, où le Congolais Félix Tshisekedi et le Rwandais Paul Kagame se sont rencontrés secrètement hier. Les deux chefs d'État ont décidé de « poursuivre les discussions entamées hier pour établir les bases solides d'une paix durable », dit le communiqué final. Jusqu'à présent, on croyait que l'Angola faisait médiation entre les deux pays en guerre. Mais après la rencontre d'hier, tout est en train de changer. Trésor Kibangula est analyste politique de l’Institut congolais de recherches sur la politique, la gouvernance et la violence. En ligne de Kinshasa, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.

RFI : Est-ce que vous êtes surpris par cette rencontre au Qatar ?

Trésor Kibangula : Oui, comme tout le monde. C'était une grande surprise, en tout cas dans la forme, mais pas totalement dans le fond. Parce qu'on sait que Doha a longtemps voulu jouer un rôle dans la médiation entre la RDC et le Rwanda. On se souvient encore d'une tentative en 2023 déjà, mais jusqu'ici, Kinshasa s'y montrait toujours réticent, notamment parce que le Qatar est perçu par les autorités congolaises comme proche de Kigali, notamment avec des investissements au Rwanda et la construction d'un aéroport au Rwanda. Mais au regard des blocages dans les autres formes de médiation, je pense que cette rencontre offre quand même un progrès sur un point essentiel : elle permet aujourd'hui aux deux chefs d'État de se parler directement. Et c'est la première fois depuis des mois que Tshisekedi et Kagame se retrouvent face à face dans un cadre, où ils peuvent discuter sans intermédiaires régionaux.

Il y a trois mois, une rencontre entre les deux présidents était déjà prévue, c'était à Luanda, mais à la dernière minute, Paul Kagame avait renoncé à y aller. Pourquoi ça a marché hier ?

Plusieurs éléments ont évolué depuis décembre. Les contextes militaires et diplomatiques ont basculé. En décembre, Kinshasa refusait encore totalement l'idée de négocier avec le M23. Kigali, de son côté, a posé comme condition sine qua non des négociations directes entre le gouvernement congolais et les M23, ce que Tshisekedi refusait. Donc beaucoup de choses ont évolué. Les rapports de forces ont changé sur le terrain. Fin janvier, le M23 a pris le contrôle de Goma. Puis en février, Bukavu est tombé aussi. L’armée congolaise n'a pas réussi à reprendre l'initiative et, aujourd'hui, le M23 continue à consolider ses positions. Et sur le plan diplomatique, Kinshasa a finalement accepté l'idée de ce dialogue direct avec le M23. Et de l'autre côté, on voit aussi toutes ces sanctions qui tombent sur le Rwanda. Donc, je pense que, face à cette situation, les deux parties avaient finalement plus d'intérêt à parler aujourd'hui qu'en décembre.

Dans le communiqué final d'hier soir, les deux chefs d'État insistent sur le processus conjoint, le processus fusionné, que l'organisation EAC des pays d'Afrique de l'Est et l'organisation SADC des pays d'Afrique australe ont mis en place le mois dernier à Dar es Salam en faveur de la paix au Congo. Pourquoi cette attention particulière ?

Je pense que l'initiative de Luanda n'avait pas vraiment réussi à avoir la confiance de Kigali. Elle était portée par l'Angola de manière plus ou moins isolée. Et aujourd'hui, Doha ne cherche pas à créer un énième format parallèle de médiation. Parce que, lorsqu'on lit les communiqués qataris, on voit très bien effectivement que ce sont les discussions sous l'égide de l’EAC et de la SADC qui sont encouragées, ce qu'on appelle aujourd'hui les processus fusionnés. Je pense que ces choix peuvent s'expliquer par plusieurs facteurs parce que, un : il correspond aux préférences de Kigali qui a toujours misé sur ces processus fusionnés pour gérer la crise, parce que Kigali a une certaine influence sur l’EAC. Deuxième chose, c'est que ce choix de Doha de préférer les processus fusionnés permettent d'éviter un affrontement entre plusieurs initiatives concurrentes. Parce qu'on était un peu dans une cacophonie d'initiatives de médiation. Avec Doha, maintenant, on essaie de proposer une ligne et c'est le choix des processus fusionnés.

Est-ce à dire que les premières négociations directes entre le gouvernement congolais et le M23 n'auront pas lieu à Luanda sous l'égide de l'Angola, mais quelque part ailleurs en Afrique, sous l'égide de ce processus fusionné entre l’EAC et la SADEC ?

Ça devient vraiment très difficile d'envisager que la médiation angolaise puisse reprendre la main, à cause de ce déficit de confiance, surtout du côté du M23 et de Kigali. Mais comme les deux parties doivent se parler et qu'il y a eu un progrès avec la rencontre de Paul Kagame et de Félix Tshisekedi à Doha, on pense que le processus pourrait continuer, peut-être en marge des discussions EAC/SADEC qui se tiennent dans le cadre de ces processus fusionnés.

RFI

Trésor Kibangula : « le Qatar a longtemps voulu jouer un rôle dans la médiation entre la RDC et le Rwanda »
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Le Chef de l’Etat peut faire recours à son expertise, François-Xavier Beltchika : une grande réserve de la République

(François-Xavier Beltchika avec Félix Tshisekedi)

 Il était l’un des bras droits de Feu Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Il était parmi les Ténors de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), qui s’étaient vraiment sacrifiés, luttant aux côtés de celui qu’on appelait Sphinx de Limete pour l’avènement d’un Congo nouveau. Il, c’est le Patriarche François-Xavier Beltchika Kalubye, l’incarnation d’Etienne Tshisekedi, qui est resté fidèle à sa vison que traduit en ce jour le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Toujours actif et capable, François-Xavier Beltchika, 86 ans, Diplômate né, serait une figure importante, ou mieux, indispensable de par son Expertise, en ce moment crucial dans la formation du Gouvernement d’Union Nationale pour la stabilité et la paix dans l’est de la République Démocratique du Congo.

D’après certains analystes politiques, il serait souhaitable, dans le contexte actuel, que François-Xavier Beltchika Kalubye soit consulté dans ce sens pour qu’au moment venu, il puisse contribuer avec sa rigueur dans la pacification de ce pays. Ce qui paraitrait une bonne chose au su et aux yeux de l’opinion de voir le Président Fatshi Béton, à la recherche des solutions pour l’intérêt commun, penser aussi aux amis de son Père.

Visiblement, le choix qui serait porté sur Beltchika, une telle personnalité qui a tout gagné, et n’a plus que sa force, sagesse et intelligence pour servir la nation, serait une solution pour renforcer la vision de pacification à long terme du pays.

François-Xavier Beltchika pour ceux qui ne le savent pas, a commencé sa carrière politique dans les années 70, où il sera élu en juin 1977, Député National dans la Circonscription électorale de Kabinda, au Kasaï Oriental dans l’ancienne configuration Territoriale. C’est la Législature des 13 Parlementaires Fondateurs de l’UDPS, où il fut : Membre de la Commission Economico-Financière.

Repéré vite par le Président Mobutu, il sera nommé en février 1979, Ambassadeur du Zaïre en Guinée (Conakry), fonction qu’il va exercer jusqu’en juin 1986, avant d’aller en Asie toujours comme Ambassadeur.

Pendant ses 25 ans passés à l’extérieur du pays au service de la nation, et même après son retour au pays, François-Xavier Beltchika a servi l’UDPS comme Membre d’Honneur, contribuant à temps et à contretemps, à la hauteur de sa taille, pour la bonne marche du Parti. 

De 1991 à 1992, Beltchika François-Xavier a participé à la Conférence Nationale Souveraine (CNS), composante «Diplomatie», Membre de la Commission Constitutionnelle, puis d’octobre 2001 à mars 2003, il sera Expert de l’UDPS au Dialogue inter-congolais de Sun-City, en Afrique du Sud.

Dans la vie active du Parti, il a été Membre du Comité National de l’UDPS, Parlement du Parti de 2004 à 2007, puis, Président de la Commission de Réforme des Statuts de l’UDPS, avant d’être nommé Vice-président du Bureau du Comité Organisateur du 1er Congrès de l’UDPS «COC/UDPS»

C’est à ce titre qu’il va conduire en juin 2008, une délégation de l’UDPS au Congrès du SPD (Parti Socio- Démocrate Allemand) à Hambourg, en Allemagne et à l’International Socialiste en Grèce.

Fort de son travail dans la redynamisation et la mobilisation du Parti, Beltchika sera élu au Premier Congrès de l’UDPS du mois d’avril 2009, Secrétaire Permanent et Porte-parole du Conseil National de l’UDPS (Direction Politique du Parti), puis en 2011, désigné Président a.i. du Congrès des Démocrates pour le Progrès Social « CDPS », Parti Politique qui venait d’être créé suite aux divergences sur l’application des Résolutions du 1er Congrès de l’UDPS. Et depuis, il est toujours dans la lutte pour l’instauration d’une véritable alternance.

À l’accession de Félix-Antoine Tshisekedi au pouvoir en janvier 2019, la Direction Politique de CDPS conduite par François-Xavier Beltchika lui avait transmis un Mémorandum avec deux Annexes sur la Gouvernance et la Réforme des Services de Sécurité et des Forces armées, afin d’accompagner le nouveau Président élu à démarrer son Mandat sur base d’une expertise de ses aînés.

Donc, c’est une grande réserve de la République que le Président Félix-Antoine Tshisekedi, peut, à des moments pareils, faire recours à son expertise.

EG

Le Chef de l’Etat peut faire recours à son expertise, François-Xavier Beltchika : une grande réserve de la République
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