*Le Conseil d'Administration du FMI conclut la quatrième revue de l'accord de facilité élargie de crédit avec la RDC.
• La décision du conseil d'administration du FMI autorise un décaissement immédiat de 203,3 millions de dollars en faveur des réserves internationales, compte tenu des risques élevés de détérioration des perspectives économiques et de la nécessité de continuer à constituer des réserves.
• Les pressions macroéconomiques actuelles et les risques imminents exigent une politique budgétaire prudente pour préserver la viabilité budgétaire et la stabilité macroéconomique, soutenue par une politique monétaire plus restrictive pour réduire les pressions inflationnistes.
• Le programme reste axé sur l'assainissement budgétaire par la mobilisation des recettes intérieures, la réduction des dépenses non prioritaires et l'amélioration de l'efficacité des dépenses, la constitution de réserves jouant un rôle d’amortisseurs et la capacité à formuler des politiques, ainsi que le renforcement de la gouvernance.
Le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a conclu aujourd'hui la quatrième revue de l'accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) en faveur de la République démocratique du Congo (RDC) approuvé le 15 juillet 2021 (voir PR 21/217).
L'achèvement de la quatrième revue a permis un décaissement immédiat équivalent à 152,3 millions de DTS (environ 203,3 millions de dollars) pour soutenir les besoins de la balance des paiements, ce qui porte le total des décaissements à ce jour à 761,5 millions de DTS (environ 1 017 millions de dollars).
Les performances macroéconomiques de la RDC font preuve de résilience malgré une incertitude élevée, renforcée par l'escalade du conflit armé dans l'est de la RDC et les élections à venir à la fin de 2023. La croissance du PIB réel est estimée à 8,9 % en 2022, soutenue par une production minière plus élevée que prévu, qui a également entraîné une augmentation significative des recettes. L'inflation a atteint 13 % à la fin de 2022, alimentée par les pressions sur les dépenses et la dépréciation du taux de change connexe, et ce malgré une baisse des prix à l'importation. Le déficit de la balance des transactions courantes s'est creusé pour atteindre 5,3 % du PIB, la croissance plus forte des exportations n'ayant que partiellement compensé l'augmentation des importations et la détérioration du compte des services.
A la fin de 2022, les réserves internationales brutes atteignaient 4,5 milliards de dollars (environ deux mois d'importations). Le déficit budgétaire intérieur à la fin de 2022 est estimé à 1,2 % du PIB, conformément aux engagements du programme, bien que la taille et la composition des dépenses soient différentes, principalement en raison de l'augmentation des dépenses exceptionnelles liées à la sécurité, compte tenu de la marge de manœuvre budgétaire créée par l'augmentation des recettes. L'exécution budgétaire jusqu'en mai 2023 révèle que les dépenses exceptionnelles demeurent élevées et que les autres dépenses sont sous-exécutées, dans un contexte de baisse des recettes.
Les progrès réalisés dans le cadre du programme demeurent satisfaisants. Tous les critères de réalisation à fin décembre ont été respectés. Tous les objectifs indicatifs à fin 2022 ont été atteints, à l'exception de deux d'entre eux : celui relatif au plancher des dépenses sociales et celui relatif au plafond des garanties de la banque centrale pour les prêts de l'administration centrale, en raison de lacunes dans le suivi et bien qu'aucune nouvelle garantie n'ait été octroyée. Tous les repères structurels ont été respectés, à l'exception de celui relatif à la publication des contrats miniers, en raison de retards.
Les autorités ont désormais publié tous les accords liés au contrat minier renégocié avec Ventora et au contrat pour la coentreprise Primera Gold.
A l'issue de la discussion du Conseil d'administration, M. Kenji Okamura, Directeur général adjoint et président par intérim, a fait la déclaration suivante : ‘’L'économie de la République démocratique du Congo a fait preuve de résilience, malgré l'escalade du conflit dans l'est et l'effet persistant des chocs passés. La croissance est estimée à 8,9 % en 2022, avec une inflation plus élevée que prévu car les dépenses publiques rapides ont accéléré la dépréciation du taux de change. Le conflit dans l'est a pesé sur les finances publiques ; des recettes inférieures aux prévisions en 2023 et des dépenses exceptionnelles plus élevées limitent les autres dépenses prioritaires. Malgré ces vents contraires, les résultats obtenus dans le cadre de la facilité élargie de crédit (FEC) restent globalement satisfaisants. Les perspectives de croissance restent favorables, tandis que les risques, liés au conflit dans l'est du pays, aux élections de fin 2023 et aux chocs négatifs sur les termes de l'échange, sont orientés à la baisse.
Le déficit budgétaire devrait diminuer en 2023, ce qui aidera la politique monétaire à freiner l'inflation. La baisse des recettes et l'augmentation des dépenses exceptionnelles justifient un contrôle des dépenses et une redéfinition des priorités, tout en poursuivant les efforts de mobilisation des recettes. L'amélioration de l'efficacité des dépenses, des contrôles plus stricts sur les dépenses dans le cadre des procédures d'urgence et une meilleure gestion de la trésorerie permettront d'améliorer l'exécution du budget et de dégager une marge de manœuvre pour les dépenses sociales et de développement indispensables. Des progrès dans les réformes structurelles budgétaires, notamment celles liées à la fonction publique, à la subvention des carburants, la chaîne des dépenses et au fonctionnement du Trésor, la gestion des investissements publics et la crédibilité du budget, sont nécessaires pour améliorer l'efficacité des dépenses et la gouvernance.
La volonté de resserrer davantage la politique monétaire, de renforcer le cadre de la politique monétaire et d'améliorer l'indépendance et les sauvegardes de la banque centrale favorisera la stabilité des prix. L'accumulation de réserves contribuera à renforcer la résistance aux chocs extérieurs. La promulgation des règlements relatifs à la nouvelle loi bancaire renforcera la surveillance et la résilience financières.
Les réformes visant à renforcer l'Etat de droit et le système judiciaire, à lutter contre la corruption, et à améliorer la transparence dans le secteur minier et les finances publiques sont essentielles pour améliorer le climat des affaires en vue de favoriser l'investissement privé et la diversification économique. Il est également essentiel d’agir pour sortir de la liste grise du GAFI et de mettre en œuvre le nouveau cadre de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. La mise en œuvre de l'ambitieux programme climatique du pays serait également importante compte tenu de la vulnérabilité du pays au changement climatique’’.
Tableau 1. République démocratique du Congo : principaux indicateurs économiques et financiers, 2022-25
2022 2023 2024 2025
Est. Rapport n°22/390 Proj. Rapport n°22/390 Proj. Proj.
(variation annuelle en pourcentage, sauf indication contraire)
PIB et prix
PIB réel 8.9 6.3 6.8 6.5 4.7 5.3
PIB (industries extractives) 22.6 10.9 11.7 9.6 4.3 4.0
PIB (hors industries extractives) 3.1 4.2 4.4 4.9 4.9 6.1
Déflateur du PIB 6.3 6.1 11.4 6.8 6.6 6.2
Indice des prix à la consommation (moyenne annuelle) 9.3 10.8 14.8 7.2 7.1 7.1
Indice des prix à la consommation (fin d’année) 13.1 8.3 11.5 6.9 7.1 7.0
(variation annuelle en pourcentage de la monnaie au sens large en début de période)
Monnaie et crédit
Avoirs extérieurs nets -7.0 11.3 22.9 15.8 8.9 14.1
Avoirs intérieurs nets 10.4 7.2 -6.0 4.0 4.2 -0.7
Crédit intérieur 16.8 10.6 12.4 13.3 6.2 7.8
Monnaie au sens large (M2) 3.4 18.5 16.9 19.9 13.1 13.4
(pourcentage du PIB, sauf indication contraire)
Situation financière de l’administration centrale
Recettes et dons 16.6 16.8 14.8 16.5 16.5 16.8
Dépenses 17.1 18.3 16.1 19.0 17.6 18.2
Solde budgétaire intérieur -1.2 -0.6 -0.5 -0.8 -0.2 -0.2
Investissement et épargne
Epargne nationale brute 6.2 10.0 4.6 12.1 7.9 12.0
Investissement brut 11.5 14.0 10.1 15.1 11.8 14.8
Hors secteur public 8.0 8.0 6.0 8.0 6.0 8.0
Balance des paiements
Exportations de biens et services 43.2 37.8 42.8 38.0 41.1 38.9
Importations de biens et services 48.2 41.6 48.2 40.5 45.6 43.2
Solde des transactions courantes (transferts officiels compris) -5.3 -3.9 -5.5 -3.0 -3.9 -2.8
Solde des transactions courantes (hors transferts officiels) -6.2 -5.3 -6.3 -4.1 -5.0 -4.2
Réserves officielles brutes (en semaines des importations) 7.9 9.9 10.0 11.2 10.2 11.2
Dette du secteur public
Service de la dette en pourcentage des recettes publiques 6.9 7.6 7.4 7.4 6.1 6.1
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C’est un privilège pour la RDC d’accueillir la deuxième Conférence Risque pays (CRP), tenue à Kinshasa ce mercredi 28 juin 2023 à l’espace Kemesha dans la commune de la Gombe. Organisée par le Ministère des Finances de la RDC, cette conférence s’est présentée comme une plateforme de discussions avec des acteurs du monde économique et financier africain, principalement des autorités congolaises. Au cours de cette journée, il été présenté à plus de 500 éminentes personnalités, le rapport de risque pays RDC, qui a mis en relief ses forces, ses faiblesses et ses opportunités. Une rencontre qui a facilité des réflexions autour des problématiques relevées, en vue de susciter des solutions idoines telles que proposées par toutes les parties concernées.
Inaugurée par le Premier-Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, cette rencontre a servi d’opportunité pour la présentation du rapport élaboré de façon indépendante par l’agence de notation Bloomfield Investment Corporation, décrite par son Président Directeur Général Stanislas Zeze, et qui a permis de donner une meilleure visibilité aux investisseurs et aux partenaires de développement.
Celui-ci a mis en exergue l’environnement économique dont le climat des affaires et les performances macro-économiques, la gestion des finances publiques. Suivi de la solidité du système monétaire et financier, ainsi que de l’environnement social et politique.
La précédente présentation a établi la cartographie des risques de la RDC, et d’une adresse aux investisseurs régionaux et locaux, sur base de trois questions fondamentales notamment, sur l’opportunité d’investir, le retour sur l’investissement et du risque de perte de capital.
Sur base des études menées, il n’existe pas jusqu’à ce stade un frein à l’investissement en RDC, car elle est passée de 5,1 à 5,5 cette année, avec une augmentation de 40 points de base.
En sa qualité d’hôte de l’évènement, le Ministre des Finances, Nicolas Kazadi, a considéré les résultats révélés, car cela émane des efforts menés par les membres du Gouvernement, en rendant la RDC une nation dynamique sur la sphère économique. Sous cette note de satisfaction, Nicolas Kazadi s’est adressé aux participants sur l’engagement du Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi, qui vise la multiplication des initiatives qui vont promouvoir l’économie de la RDC auprès des investisseurs.
Ne considérant pas ainsi cette conférence comme la dernière, il a annoncé pour septembre prochain, la tenue du forum sur les investissements dans la chaîne de valeur agricole, en collaboration avec la Société Financière Internationale et la Banque Africaine de Développement.
Dans son approche, le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde a soutenu non seulement l’amélioration du climat des affaires, mais aussi du potentiel d’investissement qui devra répondre à une question sociale, notamment la création d’emplois et des richesses. Il a affirmé que sans la diversification de l’économie, toutes ces perspectives ne pourraient pas obtenir une véritable réponse tant dans le secteur privé que public.
Il est important de rappeler que la conférence risque pays est un concept introduit depuis 2017 par l’Agence de notation panafricaine Bloomflied Investment Corporation, basée en Côte d’Ivoire et dont la première édition s’est tenue en 2022.
Niclette Ngoie
(Par Joseph Alfred Matondo, Economiste)
La 18ème édition de la semaine minière congolaise, DRC Mining Week 2023, s'est déroulée à Lubumbashi du 14 au 16 juin dernier. Parmi les recommandations formulées par les autorités congolaises et la majorité de participants à ces assises figure le respect du code minier congolais, cadre légal qui régit l'activité minière en République Démocratique du Congo.
L'objectif est d'amener les sociétés minières à mener des actions en faveur du développement des communautés impactées par leurs activités, considérées comme propriétaires des ressources naturelles que regorge le pays.
Les miniers ont donc été rappelés à l'application stricte de dispositions légales relatives notamment à leur responsabilité sociétale vis-à-vis des populations touchées par leurs activités et à la sous-traitance dans le secteur minier. Ceci passe notamment par la signature du cahier de charges de RSE.
Si cette recommandation est un appel à la régularisation de la situation pour certaines entreprises minières, elle est, en outre, une occasion de reconnaître le mérite d'autres qui se sont inscrites dans cette logique depuis leur installation en RDC, à l'instar de la Sino-Congolaise des Mines.
Basée à Kolwezi dans la province du Lualaba, la SICOMINES, il faut le reconnaître, a déjà pris de l'avance sur les autres en matière de respect des lois congolaises. En effet, cette société se distingue par son engagement à faire bénéficier aux communautés locales impactées par ses activités des ressources de leur sous-sol.
Cela se traduit notamment par la signature, le 20 août 2021, du cahier des charges. Avec le concours des représentants du gouvernement congolais et des communautés de Kapata, Mutaka, Biwaya, Mapendo et Yenge, au total 26 projets à impact direct et visible sur la vie de ces entités à exécuter sur une période de cinq ans ont été arrêtés pour un montant global de 11,58 millions de dollars américains, soit un des plus gros budgets dans le milieu.
Ce qui fait d'ailleurs de la SICOMINES l’une des premières entreprises minières à se conformer au nouveau code minier. Et la société n'a pas mis beaucoup de temps pour lancer l'exécution des travaux dans le cadre de ces projets. Plusieurs projets sont déjà à ce jour mis en œuvre, dont le projet de construction de l’école technique de Kapata, le projet de mécanisation agricole, le projet de réhabilitation de la digue de Mutaka et de la digue B6, le projet d’appui aux producteurs de maïs et le projet d’alimentation en eau potable dans le secteur Luilu (17 puits sur 18 prévus ont été construits à ce jour).
En outre, plus de dizaine d’autres projets sont en cours de réalisation, tels que la construction d’une école primaire dans le village Yenge qui sera bientôt achevé, le projet de réhabilitation de l’école de Kabulungu, le projet d’aménagement de 4 terrains de football, le projet d’approvisionnement en eau potable à Kapata, la fourniture des transformateurs, disjoncteurs, et câbles électriques, etc. Le projet d’amélioration de l’accès à l’eau potable à Kapata consiste à l’installation d’un nouveau château d’eau, la réparation d’ancien réservoir, la construction de 11 bornes fontaines à travers le quartier et l’installation de la tuyauterie principale pour l’adduction d’eau d’une longueur totale d’environ 5 000 mètres.
Aussi, dans la mise en œuvre des projets, la SICOMINES a tenu à respecter un des principes fondamentaux du nouveau code minier qui veut que les entreprises minières fassent recours à d’autres entreprises à capitaux majoritairement congolais pour la sous-traitance, en ce sens que les projets de son cahier des charges sont exécutés par les sous-traitances congolaises.
Dès le lendemain de la signature de son cahier des charges, la Sicomines avait lancé des appels d’offres pour toute entreprise congolaise qui serait en mesure de relever le défi de ces grands travaux et qui serait intéressée par les différents projets à exécuter.
Avec la SICOMINES, la RDC peut se dire fière d'avoir un partenaire qui respecte non seulement les lois du pays, mais aussi surtout qui contribue au développement des communautés locales impactées par ses activités et promeut l'entrepreneuriat local.
‘’Enlèvements des citoyens. Perquisitions illégales et arrestations arbitraires comme stratégie de terreur d’état visant à dissuader les soutiens de l’opposition aux élections du 20 décembre 2023’’, dénonce la CASE
1. La CASE est alertée par des organisations partenaires de la Société Civile, des étudiants, des taximen, des femmes commerçantes et même des fonctionnaires sur les enlèvements massifs et ciblés des habitants des villes de Kinshasa, Lubumbashi, Kolwezi, Kisangani, Kalemie et Matadi.
2. Des personnes armées en tenue civile, visiblement connues et relevant des services de sécurité officiels, procèdent à des rafles brutales sur des piétons dans les rues, à moto ou à travers des voitures-taxis au seul motif d’obliger toute la population à adhérer à la vision de l’Union Sacrée (Majorité présidentielle) et de son candidat.
3. Les personnes victimes de ces actes terroristes d’enlèvement sont soit intimidées, soit brutalisées et tabassées ; soit encore éliminées ou portées disparues.
4. Ces faits finalement reconnus par le Ministre provincial de l’intérieur de la ville de Kinshasa, bénéficient malheureusement de la connivence des plus hauts dignitaires du régime et qui en sont soit bénéficiaires politiques, soit commanditaires directs.
5. Ces événements déstabilisateurs de la société congolaise s’observent à la fois en pleine journée que pendant les heures tardives. Les mesures arrêtées par l’autorité urbaine de la ville de Kinshasa s’avèrent toujours insuffisamment inefficaces et incertaines.
6. Monsieur Jean-Marie LUKULASI MASSAMBA, président du Conseil d’administration de l’Institut National de Préparation Professionnelle (INPP) présenté comme encadreur des KULUNA, gangs armés (d'armes blanches, généralement des machettes) qui sévissent dans certains quartiers de la ville de Kinshasa, est accusé d’abandonner les « KULUNA du pouvoir » dénommés « FORCES DU PROGRÈS ». Ces individus qui forment finalement une bande à part, opèrent en toute impunité contre la population, notamment à Kinshasa et à Matshipisha dans la ville de Lubumbashi.
7. Cette situation organisée, entretenue et financée par le pouvoir constitue un danger pour la nation à cinq mois des élections présidentielles en République Démocratique du Congo. 8. S’ajoutent à ce dérèglement sécuritaire, une vague d’arrestations arbitraires qui ne cible que les acteurs politiques de l’opposition ainsi que les membres de leurs familles respectives.
9. Le recours à des perquisitions stériles et sans jamais en prouver les motifs est un comportement terroriste loin d’être une attitude de maintien de l’ordre. Comment comprendre que les services (Police, Armée et Renseignement), sortent toute leur musculature pour faire taire les voix discordantes alors qu’ils sont absents sur les principaux défis sécuritaires du processus électoral.
10. La CASE condamne toutes ces pratiques du pouvoir qui font reculer la démocratie et disqualifier le régime actuel. Les intimidations, les menaces de mort, les enlèvements et les nombreux cas des personnes disparues plaideront inévitablement contre la réélection du Président de la République, si rien n’est fait pour changer la situation.
Fait aux Etats-Unis d’Amérique, le 28 juin 2023
SIMARO NGONGO MBAYO
PRESIDENT DE CASE -Expert, Analyste et Consultant international des élections -Consultant de Human Rights
Le sommet pour un nouveau pacte financier mondial tenu du 23 au 24 juin dernier à Paris, Capitale de la République française, a réuni une quarantaine des Chefs d’Etat et de gouvernement venus de cinq continents. Objectif visé, construire un partenariat financier plus équilibré entre les pays du Nord et les pays du Sud. Des assises qui s’inscrivent dans un contexte international marqué par les répercussions des multiples crises climatiques, énergétiques, sanitaires et économiques des effets collatéraux de la guerre d’Ukraine notamment, dans les pays vulnérables. Lors de ce sommet, le Président Brésilien, Lula da Silva, a indiqué que les pays riches doivent payer pour leurs dommages historiques causés à l’environnement. Il a aussi épinglé quelques inégalités qui caractérisent aujourd’hui les institutions de Bretton Woods à l’instar de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International, créées après la deuxième guerre mondiale mais jusque-là ne répondent plus aux aspirations du monde actuel.
«Il est admissible que dans une réunion qui réunit les présidents dont les Chefs d’Etat qu’on ne puisse pas parler d’irrégularités des salaires, races, sexes, de l’éducation, surtout dans le domaine de la santé. Donc, cette question doit être évoquée et doit être prioritaire que les questions du changement climatique. Ici, on doit parler clairement des institutions de Bretton Woods après la deuxième guerre mondiale et surtout qu’elles ne fonctionnent plus et ne répondent plus aux aspirations ni aux intérêts de la société », a indiqué le Président Brésilien, Lula da Sylva.
Les propos de Lula da Sylva sont aussi bénéfique pour la République Démocratique du Congo dans ce domaine.
Présent à ce sommet, le Président de la République Zambienne, Hakainde Hichilema, a réussi à obtenir la restructuration de la dette de son pays. Il a, par ailleurs, indiqué que les changements climatiques imposent de nouvelles obligations au moins privilégiés, avant d’appeler les pays pollueurs à accélérer le processus de décaissement afin d’atténuer les effets du changement climatique pour le bénéfice de toute la planète bleue.
«Lorsque les pays ne croissent pas économiquement alors qu’on ne peut pas attendre qu’une personne pauvre assume un fardeau supplémentaire. C’est déjà un constat nécessaire et essentiel de pouvoir orienter nos échanges vers la voie du développement», a-t-il demandé.
La République Démocratique du Congo a participé également à ce sommet par l’entremise de son Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, qui a représenté le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Le Commandant des Warriors a indiqué que son pays offre plusieurs opportunités en tant que pays solution sur les questions climatiques mais aussi et surtout, il a lancé un appel à plus d'investissements en RDC notamment, dans le secteur énergétique pour concrétiser le projet grand Inga. Le Chef du Gouvernement a vanté, par ailleurs, la position de pays solution qu'occupe la RDC sur les questions liées à la lutte contre le changement climatique.
«Nous disons que la RDC est un pays solution sur la question du changement climatique. La RDC possède 62% des forêts du bassin du Congo qu’elle partage avec les autres pays. A côté de cela, le Congo-Kinshasa a des tourbières et les mangroves », a révélé le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde.
Mais, que gagne exactement le Congo-Kinshasa avec toutes ces 62% des forêts vierges, qui composent le bassin du Congo. Dossier à suivre !
Jules Ntambwe
Avec une baisse de près de 40 % en seulement une semaine, suite à la décision gouvernementale de ne plus soutenir artificiellement son cours, la monnaie du Nigeria, premier producteur africain de pétrole, mais également pays affichant le deuxième niveau le plus bas d'espérance de vie au monde, a désormais une valeur 1 148 fois inférieure à celle qu'elle avait à sa création, en 1973, par rapport au dollar américain. L'intégration d'une économie aussi fragile à une zone monétaire ouest-africaine serait donc très néfaste aux économies de l'ensemble des pays de la région, y compris anglophones.
L'année 2023 correspond au cinquantième anniversaire du naira, créé le 1er janvier 1973. Mais, alors qu'il valait 1,52 dollar à ses débuts (un dollar s'échangeant donc contre 0,66 naira, ou plus exactement 0,657895), et que sa valeur se renforça même au cours de ses premières années, jusqu'à atteindre près de 1,85 dollar en janvier 1980, le naira connut ensuite une succession ininterrompue de dépréciations et de dévaluations, à tel point que la valeur du dollar américain a atteint le niveau de 755,50 nairas le mercredi 21 juin. Ainsi, la monnaie nigériane a perdu 99,91 % de sa valeur en seulement cinquante ans, ce qui signifie, en d'autres termes, que celle-ci a été divisée par 1 148. Alors que la barre des 700 avait été franchie le 02 février dernier, la récente décision gouvernementale de ne plus maintenir artificiellement son cours, depuis le 14 juin et faute de réserves suffisantes de change, a donc fait une nouvelle fois chuter lourdement la valeur de la monnaie nationale, qui a perdu 38,4 % en une seule semaine, franchissant la barre symbolique de la division par mille le 19 juin 2023.
A titre de comparaison, le cours du dirham marocain a seulement été divisé par un peu plus de deux au cours des cinquante dernières années par rapport au dollar, tandis que celui du franc CFA a été divisé par environ deux et demi, celui du dinar tunisien par près de sept, et celui du rand sud-africain par 23.
Les mauvais indicateurs économiques et sociaux du Nigeria
L'effondrement sans fin du naira ne fait que refléter les graves difficultés économiques du pays, qui souffre depuis de très nombreuses années d'une mauvaise gouvernance, d'un niveau élevé de corruption et de détournements de fonds, et d'un manque de diversification. Bien que le Nigeria soit le premier producteur africain de pétrole depuis plusieurs décennies, le pays n'est toujours pas parvenu à diversifier son économie, dont les exportations reposent encore à plus de 90 % sur les hydrocarbures. Faute d'avoir développé d'autres sources significatives de revenus, et d'avoir mis en place un environnement favorable à l'investissement et aux affaires, le pays demeure donc très dépendant de l'évolution du cours des hydrocarbures, ainsi que de sa production en la matière (qui est justement en baisse continue).
Les mauvaises performances économiques du Nigeria s'observent notamment en matière de croissance économique. En effet, et sur la dernière décennie 2013-2022, le pays n'a enregistré qu'un taux de croissance annuel de 2,3 % en moyenne, soit un nouveau qui est même inférieur à sa croissance démographique (2,5 %). Dans le même temps, la Côte d'Ivoire et le Ghana ont connu un taux de croissance annuel de 7,0 % et 4,6 %, respectivement, tandis que le Sénégal et le Cameroun affichent un taux de 5,2 % et 4,0 %.
Le déclin du Nigeria s'est donc naturellement répercuté sur l'évolution du PIB par habitant, qui n'atteignait plus que 2 066 dollars début 2022 (selon les dernières données de la Banque mondiale). Celui-ci a ainsi été récemment dépassé par ceux de la Côte d'Ivoire (2 549 dollars) et du Ghana (2 363 dollars), et devrait également bientôt l'être par ceux du Sénégal et du Cameroun. La performance de la Côte d'Ivoire est d'ailleurs particulièrement remarquable, compte tenu du fait que le pays, devenu le plus riche d'Afrique de l'Ouest continentale, a produit ces dernières années entre 40 et 60 fois moins de pétrole que le Nigeria (et même six fois moins de pétrole que le Ghana, et trois à quatre fois moins d'or).
Enfin, la situation économique du Nigeria n'est pas sans conséquences sur le niveau de vie de la population. À titre d'exemple, celle-ci souffre depuis de nombreuses années d'une inflation assez importante, et qui s'est établie à 12,3 % en moyenne annuelle sur la décennie 2012-2021, selon les dernières données de la Banque mondiale. Un niveau équivalent à celui du Ghana (12,0 %), mais très largement au-dessus de ceux de la Côte d'Ivoire (1,3 %), du Cameroun (1,9 %), ou encore du Sénégal (0,8 %). Le taux d'inflation devrait d'ailleurs demeurer à un niveau élevé cette année, notamment avec le triplement récent du prix de l'essence suite à la suppression totale des subventions gouvernementales.
Une mesure radicale qui s'explique justement par la situation financière particulièrement délicate du Nigeria, comme en témoigne, entre autres, le niveau critique des réserves de change de ce grand pays pétrolier, qui ne parvient plus à honorer ses engagements vis-à-vis des compagnies aériennes étrangères, en les empêchant de rapatrier leurs revenus. La situation est si grave, que le Nigeria arrive même très largement en tête des pays du monde en la matière, avec 812 millions de dollars de fonds bloqués début mai 2023, soit plus du tiers de la totalité des sommes retenues à travers le monde (ce qui avait notamment conduit à la suspension provisoire de certains vols de la compagnie aérienne Emirates en 2022).
Par ailleurs, il est à noter que le Nigeria, et malgré de colossaux revenus pétroliers accumulés depuis son indépendance (dont des centaines de milliards de dollars sur les deux seules dernières décennies), affiche le deuxième niveau le plus faible d'espérance de vie au monde, estimée à 52,7 ans en 2021, toujours selon les dernières données de la Banque mondiale. Le pays avait même occupé la toute dernière place en 2018 et en 2019, avant de dépasser de nouveau le Tchad (52,5 ans). De même, le Nigeria affiche le quatrième taux le plus élevé au monde en matière de mortalité infantile, avec non moins de 70,7 décès pour 1 000 naissances vivantes, juste après la Somalie. Enfin, il est également à noter que le pays a réalisé de très mauvaises performances en matière d'électrification, avec un taux d'accès à l'électricité de seulement 55,4 % de la population fin 2020 (contre, par exemple, 70,4 % pour le Sénégal, 64,7 % pour le Cameroun, et plus de 99 % pour chacun des trois pays du Maghreb).
Les conséquences de l'intégration du Nigeria à une zone monétaire ouest-africaine
L'intégration d'une économie en aussi mauvaise santé que celle du Nigeria à une zone monétaire ouest-africaine ne peut donc avoir que de très néfastes conséquences sur les économies de l'ensemble des pays de la région, vu que le déclin constant du Nigeria, combiné à son poids démographique, tirerait vers le bas l'ensemble des autres pays, qu'ils soient francophones, anglophones ou lusophones. Un problème qui ne se poserait d'ailleurs pas autant avec l'intégration d'autres pays en crise comme le Ghana, dont les graves difficultés économiques sont absorbables, compte tenu du poids démographique « raisonnable » du pays par rapport à ses voisins.
Ainsi, et tant que le Nigeria n'aura pas résolu ses lourds problèmes structurels, l'adhésion du pays à une monnaie ouest-africaine est de nature à déstabiliser profondément les économies de tous les autres pays qui partageraient cette même monnaie, à travers une importante perte de valeur de celle-ci, accompagnée, de surcroît, d'une politique monétaire plus adaptée à un pays en crise, et ne correspondant pas aux besoins des pays dynamiques de la région (le Nigeria, par son poids démographique et donc économique, dictant probablement en grande partie cette politique). Les pays de l'UEMOA, qui sont largement en avance en matière de discipline budgétaire et de bonne gouvernance sur les autres pays de la région, et qui forment la zone la plus dynamique d'Afrique de l'Ouest et la plus vaste zone de forte croissance du continent, verraient ainsi leur croissance baisser significativement, tout en voyant leur niveau d'inflation fortement augmenter.
Par ailleurs, le déclin économique du Nigeria est de nature, à terme, à accroître considérablement l'émigration de Nigérians, en quête d'une vie meilleure, vers des pays d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale, et en particulier vers la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Bénin, le Cameroun, le Gabon et le Sénégal. Compte tenu de la population du Nigeria, ces pays devront alors faire face à ce qui pourrait être un véritable choc migratoire, et notamment ceux d'Afrique de l'Ouest, où les règles de la CEDEAO prévoient la liberté de circulation et de résidence pour les ressortissants des pays membres.
Ilyes Zouari
Président du CERMF (Centre d'étude et de réflexion sur le Monde francophone)
ww.cermf.org
*Sommet pour un nouveau pacte financier mondial à Paris : Au cours d'une table ronde organisée par la BAD, le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde appelle à plus d'investissements en RDC notamment, dans le secteur énergétique.
En marge du sommet pour un nouveau pacte financier mondial, qui s'est ouvert ce jeudi 22 juin 2023, à Paris, capitale de la République française, le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde a pris part à une table ronde présidentielle sur l'alliance pour l'infrastructure verte en Afrique, "AGIA", au Palais Brongniart, organisée par la Banque Africaine de Développement (BAD).
Au nom du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde a non seulement présenté les opportunités qu'offre la République démocratique du Congo en tant que pays solution sur les questions climatiques mais aussi et surtout, il a lancé un appel à plus d'investissements en RDC notamment dans le secteur énergétique notamment le projet INGA.
"Nous voulons qu'à côté de cette structuration que vous avez faite en termes d'accompagnement des projets, nous ayons plus d'investisseurs. Inga, c'est un grand projet intégrateur. Au départ nous voulions une demande de 13 milliards. Aujourd'hui, la première phrase pourrait demander 7 milliards. Et donc, nous avons à côté, des investisseurs privés, qui pourront nous accompagner, de manière à ce que nous ayons l'alternative en termes d'énergie pour nos populations. Qui dit énergie, dit eau pour ces populations. Et qui dit énergie, dit industries, agriculture, transformation au niveau local pour l'amélioration de la chaîne de valeur, surtout que nous intervenons dans notre rôle de pays solution, avec les minerais dans la transition énergétique, dans la fabrication des batteries électriques. Donc il y a de grandes attentes de ce côté. Et nous espérons que vous serez à côté pour atteindre cet objectif", a dit en substance Jean-Michel Sama Lukonde.
Il y a lieu de noter, par ailleurs, que "AGIA" est une solution cohérente, inclusive et pratique pour accélérer la réalisation de l'objectif de zéro émission nette. L'objectif de l'alliance est de mobiliser 10 milliards de dollars auprès des secteurs privés pour financer les infrastructures vertes en Afrique.
La BAD compte lever 500 millions de dollars pour la préparation et le développement des projets, ce qui permettra de catalyser l'investissement privé visé, à hauteur de 10 milliards de dollars américains pour des infrastructures vertes et résilientes en Afrique.
(LPM avec la Cellule de communication de la Primature)
*L'Exposition économique et commerciale sino-africaine fait partie des « Huit Initiatives » avancées par le président chinois Xi Jinping lors du sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine en 2018. Cette année, pour la troisième fois consécutive, la ville de Changsha, chef-lieu de la province du Hunan, accueille ce rendez-vous biennal entre la Chine et l'Afrique du 29 juin au 2 juillet. Véritable plate-forme de coopération économique, l'Exposition économique et commerciale sino-africaine a intégré l'innovation au cœur de son action, ce qui traduit son dynamisme au fil des années.
La présente édition, à travers certains aspects organisationnels, traduit l'envergure que prend l'événement. Déjà, l'aire d'exposition a connu une augmentation de près de 30 000 mètres carrés par rapport à l'édition précédente, pour passer à 100 000 mètres carrés. Ce sont 1 100 exposants, 8 000 acheteurs et visiteurs professionnels qui sont attendus dans le hall d'exposition. A terme, le nombre de visiteurs devrait dépasser la barre 100 000 personnes. A la date du 5 juin, 50 pays africains et huit organisations internationales étaient déjà inscrits pour leur participation. Pour ce qui est des partenariats qui seront noués, les organisateurs ont indiqué que 145 projets de coopération seront signés ou négociés au cours de l'exposition, pour un montant estimé à plus de 10 milliards de dollars US. Autant de statistiques qui dénotent de la notoriété qu'a gagnée l'Exposition économique et commerciale sino-africaine en l'espace de quelques années.
La 3e édition veut également marquer un symbole fort dans les liens commerciaux entre la Chine et l'Afrique. A l'occasion, et ce pour la première fois, on publiera l'indice commercial sino-africain, afin de permettre aux entreprises aussi bien chinoises qu'africaines de faire une évaluation numérique et scientifique de la coopération économique et commerciale. Dans le même registre, le "Rapport sur les relations économiques et commerciales sino-africaines" sera publié. Toutes ces actions visent à faire de l'Exposition une plate-forme multidimensionnelle dans la dynamisation des liens économiques entre les deux parties.
Sur le plan thématique, plus d'une quarantaine d'activités seront organisées durant l'Exposition dans des domaines concernant, entre autres, les infrastructures vertes, la quarantaine douanière, la médecine et la santé, les produits agricoles et alimentaires, l'industrie légère et le textile, les parcs industriels, les femmes et les jeunes, l'enseignement professionnel. Ce qui signifie que le rendez-vous de Changsha se présente aussi comme une tribune d'échanges et de partage sur les préoccupations communes et actuelles entre l'Afrique et la Chine. Il est question d'anticiper en mettant en avant une dynamique réflexive pour faire germer de nouveaux projets porteurs de prospérité pour tous.
Inutile de rappeler que les échanges commerciaux entre la Chine et l'Afrique se consolident au fil des ans. Et une initiative comme l'Exposition économique et commerciale y a énormément contribué en servant de vitrine attrayante pour les produits commerciaux. Selon les données de la Commission nationale du développement et de la réforme, de janvier à novembre 2022, le volume des échanges commerciaux de la Chine avec les pays africains était de 1 715,5 milliards de yuan, soit une hausse de 15,3 % en glissement annuel. Les exportations s'élevant à 992,5 milliards de yuan, avec une hausse de 14,3 % en glissement annuel, et les importations, estimées à plus de 723 milliards de yuan, en hausse de 16,7 % en glissement annuel. La Chine, en optant pour l'exonération de taxes douanières pour bon nombre de produits africains entrant sur son territoire, entend élever les échanges commerciaux à un niveau plus satisfaisant. En plus d'être un cadre de promotion des produits sino-africains, l'Exposition économique et commerciale, vu les thématiques qui seront développées au cours de cette édition, servira aussi de laboratoire de nouvelles idées pour des perspectives prometteuses.
(Cet article reflète le point de vue de l'auteur Karim Badolo et pas nécessairement celui de CGTN.) (Photo : VCG)
*Le Ministre d’Etat, Guy LOANDO MBOYO participe à la Conférence Internationale sur le Financement du Développement Durable à Paris
Le Ministre d'Etat, Guy LOANDO MBOYO, a participé à la conférence internationale sur le renforcement du financement du développement durable dans les villes et dans le monde. Cet événement, organisé par le réseau des Nations Unies pour les solutions en matière de développement durable en collaboration avec la mairie de Paris, vise à soutenir les objectifs mondiaux de développement durable (ODD) en favorisant un accès accru aux financements à long terme.
Après les allocations de madame Anne Hidalgo, Maire de Paris et celui du Prof. Jeffrey D. Sachs, président du Réseau des solutions pour le développement durable des Nations Unies (SDSN), le ministre d’Etat Guy Loando Mboyo a souligné l'importance des ODD dans l'agenda international, notamment la création de villes et de communautés durables. Il a également rappelé que le gouvernement congolais s'est engagé à intégrer les ODD dans son cadre stratégique de développement, le Plan National Stratégique de Développement, afin de garantir une mise en œuvre cohérente et efficace.
Le Ministre a également évoqué les défis auxquels la République Démocratique du Congo est confrontée, notamment les conflits et l'instabilité dans la région Est du pays. Ces problèmes ont un impact sur l'allocation des ressources publiques, qui sont de plus en plus mobilisées pour la lutte contre les groupes armés et la restauration de la paix.
Le Ministre a conclu en appelant à la solidarité internationale pour soutenir les populations congolaises et toutes les régions du monde confrontées à des défis similaires, afin de promouvoir la paix, la sécurité et la prospérité pour tous.
(Avec la Cellule communication MinAT)
Le Vice-Président indien Jagdeep Dhankhar en tête-à-tête avec le Vice-premier ministre congolais de l'économie Vital Kamerhe
*Le sommet Inde-Afrique a été une opportunité favorable d'attirer le regard des investisseurs vers la RDC, c'est-à-dire faire demeurer le pays de Félix Tshisekedi la destination privilégiée des opérateurs économiques indiens.
Le Vice-Président indien en a discuté en tête-à-tête avec le Vice-premier ministre congolais de l'économie, ce jeudi 15 juin 2023, profitant de sa visite officielle à New-Delhi, où il participe à la 18ème édition du conclave de la confédération de l'industrie indienne organisé par l'EXIM-BANK inde. Le Vice-Président indien Jagdeep Dhankhar a briefé Vital Kamerhe les attentes du gouvernement indien axées sur le renforcement du partenariat stratégique entre l'Inde et les pays Africains.
Les deux hommes d'État ont ému le vœu de voir leurs gouvernements s'engager dans les différents secteurs économiques, en vue de faciliter le transfert des connaissances et les échanges diplomatiques et commerciaux.
Le Vice-Président Indien a tenu personnellement à remercier le gouvernement congolais et le Chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour l'importance accordée au partenariat avec la République de l'Inde.
Outre le secteur de l'économie, le Vice-Président indien a rappelé au Vice-Premier Ministre Vital KAMERHE que l'Inde est le plus grand contributeur militaire dans la mission de maintien de la paix en République Démocratique du Congo. Ce qui démontre, a-t-il dit, la place de choix que son pays accorde au pays de Lumumba.
Par ailleurs, il a sollicité le soutien de la RDC, pays frère, au Conseil de sécurité des Nations unies.
Dans son introduction, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l'économie nationale a transmis les salutations du Chef de l'État congolais à son homologue et au peuple de l'Inde. Il a réitéré ses remerciements au gouvernement et au peuple indien pour l'accueil et l'hospitalité offerts à lui-même et à la délégation qui l'accompagne.
A l’issue de la rencontre selon la formule consacrée, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l'économie
Vital KAMERHE a dit réserver la primeur du contenu de l'échange au Président de la République Démocratique du Congo.
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