Après une longue période de polémique, de confusion et, même, de campagne fratricide à l’interne, l’Union sacrée de la Nation décide d’organiser, finalement, ce mardi 23 avril 2024, l’élection primaire pour désigner et présenter officiellement son candidat dans la course au perchoir de l’Assemblée nationale.
D’après Augustin Kabuya Tshilumba, qui a confirmé ce rendez-vous, en sa qualité de Responsable de la première force politique de cette coalition majoritaire, la bataille se déroulera au Palais du peuple et concerne trois fauves. Il s’agit de Modeste Bahati Lukwebo, Vital Kamerhe et Christophe Mboso N’kodia Mpwanga. Il est préférable de rappeler, en toute objectivité, que chacun de ces challengers charrie une longue et riche expérience politique. Modeste Bahati Lukwebo, Président de l’AFDC-A, a exercé plusieurs fois les fonctions ministérielles en RD. Congo sous Joseph Kabila. Il venait, tout récemment, d’occuper le perchoir de la Chambre haute du Parlement. C’est donc une valeur sure à ne pas négliger. Pour sa part Vital Kamerhe, Président de l’UNC, a visiblement du vent en poupe. Après avoir occupé le poste de Ministre de l’Economie au sein du Gouvernement Sama, l’homme cherchera à briguer la Présidence de la Représentation nationale, poste qu’il a occupé par le passé. Entretemps, l’enjeu pour Christophe Mboso sera de succéder à lui-même, lui qui a occupé ce fauteuil au lendemain de la destitution du Bureau Mabunda. Les députés de l’Union sacrée sont donc face à une série d’équations. Vivement la ‘‘démocratie’’.
Au cours de son audience publique tenue ce lundi 22 avril 2024, la Cour Constitutionnelle, siégeant en matière de correction des erreurs matérielles, a tranché en faveur de 19 élus nationaux seulement. Leurs requêtes ont été déclarées, après un travail laborieux, fondées et recevables. La Haute Cour avait, par contre, réceptionné, en bonne et due forme, au total, 134 dossiers.
Parmi les députés repêchés figurent, entre autres, Serge Bahati, Séraphine Kilubu et Jean Bakomito. Ils sont respectivement élus des territoires de Kabare, Tshangu et Isiro. On retiendra que Joseph Muteba Kasambay a été, lui aussi, repêché pour le compte de la circonscription électorale de Lubumbashi. Olivier Nsendula Kazadi l’a été, plutôt, pour la circonscription de Katanda. Pour le cas de Tshilenge, c’est le député Mukendi Fontshi Kanyinda qui a, finalement, récupéré son siège à l’Assemblée nationale. Robert Niondo Toko, s’apprêtera, lui, à représenter la population de Moanda au cours de cette quatrième législature. Ce n’est pas tout. Pour la circonscription de Kibombo, la Cour a donné raison à Prosper Tunda Kasongo. Pendant ce temps, Sudi Al Amin Zimamoto prendra soin de siéger pour la circonscription de Kasongo. S’agissant d’Irumu, c’est le député Célestin Mbodina Irumu qui a récupéré son siège. Pour avoir réussi à convaincre la Haute Cour avec des preuves tangibles, Jacques Titako aura, lui, la charge de la circonscription de Poko. Et la liste n’est pas exhaustive.
*On ne dit jamais NON sans envisager l'alternative du OUI, et vice-versa !
Dans toutes les relations humaines - quels qu'en soient les domaines et les niveaux - on décide du OUI ou du NON par rapport à une situation donnée.
Cette situation est cependant tributaire des enjeux en présence, enjeux qui, les plus souvent, ne sont pas statiques en raison des dynamiques internes ou externes sur lesquelles, généralement, les humains que nous sommes n’ont aucun contrôle absolu.
Il nous arrive, en conjoints, de nous dire la nuit NON pour telle initiative ou telle autre (Honni soit mal qui y pense !).
Mais, ce NON-là peut se transformer en "OUI, MAIS" à midi et en "OUI" le soir.
La raison est simple : nous sommes dotés de facultés correctives après mûre réflexion.
Depuis son accession à l'indépendance le 30 juin 1960, la partie orientale du pays comprenant la Province Orientale, le Kivu et le Katanga n'a jamais été véritablement en paix sur un minimum de deux décennies.
Son Guinness World Records comprend des premières :
- première sécession au Katanga avec Tshombe,
- première rébellion en Province Orientale avec Lumumba,
- première agression au Kivu, région écumée actuellement par pas moins d'une centaine de groupes armés, surtout ces trois dernières décennies.
Que faire alors ?
La recette indiquée, en l'occurrence le DIALOGUE, a servi à toutes les sauces, si bien que sevrée, une bonne partie de l'opinion congolaise ne veut plus en entendre parler. C'est une posture normale.
Malheureusement, ces temps derniers, si on ne veut pas " perdre la nationalité congolaise pour se faire attribuer la nationalité rwandaise ", il est interdit aux Congolais de plaider pour le Dialogue !
Pourtant, on finira bien par se mettre tôt ou tard autour d'une table. Pour paraphraser celui dont le nom est interdit d'être prononcé sur la place publique avec garantie d'une pendaison par clameur publique, *"L'histoire a en effet abondamment démontré que même en cas de victoire militaire, la consolidation de la paix se fait toujours autour d'une table".
Du leadership naturel de la RDC, c'est encore lui qui disait une année plus tôt : "Dans ce monde, qui est devenu un grand village, l'avenir de la République Démocratique du Congo dépend également de ses relations internationales.
Aussi, de par sa position géostratégique au cœur de l'Afrique, elle doit reprendre sa place pour jouer le rôle que l'Afrique et le monde attendent d'elle".
Et aussi, tenez bien : "Puisque c'est sur le territoire congolais que se déroulent ces conflits et que ce sont les populations congolaises qui en souffrent le plus, la République Démocratique du Congo doit assumer le leadership dans la quête d'une solution véritable et durable".
Cet orateur, on s'en doute : c'est Joseph Kabila.
Or, à bien circonscrire le contexte politique, diplomatique et sécuritaire (on peut d'ailleurs ajouter économique) dans les Grands Lacs, jamais depuis 1960 ou même depuis 1990 Kinshasa n'a été aussi en meilleure position pour en finir avec la crise sécuritaire à l'Est que maintenant, sous Félix Tshisekedi, et cela par la voie inéluctable du Dialogue.
Tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux nous y poussent : Sadc, Cééac, Cae (East africa community), mais aussi UA, Onu, UE, Otan.
Déjà, aucun des neuf pays voisins de la RDC n'y est formellement opposé.
Preuve que la communauté internationale y est pour.
Que gagne alors Kinshasa d'une intransigeance tous azimuts, en s'isolant en même temps diplomatiquement ?
La Chine et la Russie - deux des cinq pays membres du Conseil de sécurité des Nations Unies aujourd'hui plus proches de la RDC que les Etats-Unis, la France et la Grande Bretagne, ont des relations d'Etat à Etat avec Kigali et Kampala.
Qu'est-ce que Kinshasa, siège des Institutions, doit encore faire qui ne soit connu du public !
Tout l'est...
Aussi, quand on est en pole position et on veut obtenir le résultat escompté, on prend soin de ne pas humilier l'autre. Simplement parce que personne ne maîtrise l'avenir. "Les vaincus d'aujourd'hui peuvent devenir les vainqueurs d'hier", nous avait prévenus en son temps le Maréchal Mobutu.
Les Chrétiens connaissent le moment subliminal appelé : "temps de la visitation ".
C'est souvent dans l'euphorie de la distraction des" bénéficiaires " qu'il arrive. Et passe...inaperçu.
Ce moment, Kinshasa est en train de le vivre.
L'objectif de l'ennemi ou de l'adversaire est connu depuis la nuit des temps : ramener le vainqueur potentiel dans la situation antérieure.
Mise au point de la Cellule de Communication de l'EPST : ni mandat d'amener, ni une quelconque arrestation de Mme le Secrétaire Général à l'EPST
Une vidéo viralement partagée ce matin dans les réseaux sociaux fait état d'une arrestation de Mme le Secrétaire Général de l'EPST, Christine NEPA NEPA pour détournements sur fond d'un mandat d'amener.
La Cellule de Communication du Ministère de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, apporte un cinglant démenti et indique qu'il s'agit d'une vieille vidéo datant de 2023, prise par des hors-la-loi lorsque la patronne de l'Administration à l'EPST était menacée, agressée et injuriée par des Syndicalistes de TJS, une structure habituée à vandaliser et diffamer sans mandat les autorités de l'EPST.
Mme Christine NEPA NEPA, un haut cadre de l'Administration a été suspendue par le Vice-premier Ministre et Ministre de la Fonction publique en cette période d'expédition des affaires courantes, elle a introduit son recours gracieux et attend la réponse.
Elle n'a jamais été ni interpellée, ni mise aux arrêts à ce jour.
Il s'agit d'une fausse information fabriquée dans les laboratoires qui tentent par tous les moyens à salir le professeur Tony Mwaba Kazadi, Ministre de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Technique après avoir échoué de le déboulonner par toutes sortes de mensonges, d'intox, de désinformation et de diffamation ou calomnie à son égard.
Dans le cadre de la mission scientifique du Cadastre Minier, son Directeur Général, Monsieur Popol Mabolia Yenga a été l’intervenant principal d’une conférence organisée par la structure estudiantine «Agora Juridique» ce vendredi 19 avril 2024 à l’Université Protestante du Congo (UPC), sous le thème: « Le secteur minier de la République démocratique du Congo: enjeux et perspectives ». Dans son intervention devant les étudiants en droit, pour la plupart, le DG du CAMI a premièrement présenté l’aperçu du secteur minier, avant d’appeler ces jeunes à se préparer, en tant que génération future, à reprendre le contrôle de l’exploitation minière industrielle qui est actuellement presque par terre, afin de relever le défi du développement du pays.
«Nous sommes une génération qui passe. Et la vôtre doit apprendre ce que c’est le secteur minier, ce que c’est le Code Minier. Nous sommes venus ici dans le cadre de notre mission scientifique, pour que vous soyez de ceux qui auront comme bagage une meilleure idée du secteur minier. Nous allons financer les meilleurs sujets de vos travaux de fin d’études ayant trait aux problèmes que nous rencontrons dans ce secteur, nous sommes certains que certains d’entre eux auront des propositions de solutions concrètes », a indiqué le Directeur général du Cadastre Minier.
Puis d’expliquer que : « Le secteur artisanal, ce sont les individus qui l’alimentent, et ils sont plus de 2 millions de personnes. En 1960, on produisait 300.000 tonnes du cuivre, et aujourd’hui on produit 4.500 tonnes. C’est pour vous faire comprendre la performance des congolais que nous sommes. Ça, c’est l’exemple de la GECAMINES. Vous devez savoir que les compagnies minières congolaises ne performent pas du tout. Il y a Kibali Gold qui fait 23 tonnes et la SOKIMO qui fait zéro tonne. Vous, les générations futures, devez reprendre le contrôle de l’exploitation minière industrielle. Si ça continue comme ça, vous allez vous rendre compte plus tard que tout appartient aux étrangers, pas aux congolais ».
Répondant aux questions des étudiants sur la problématique des enfants dans les mines, le patron de la porte d’entrée du secteur minier a laissé entendre que celle-ci est liée à la pauvreté. Monsieur Mabolia n’était pas le seul intervenant de cette conférence. À ses côtés, il y avait également Monsieur Jivet Ndela Kubokoso, professeur en Droit Minier à l'UPC ainsi que Monsieur Cyrille Mutombo, Vice-président de la Chambre des mines de la Fédération des entreprises du Congo (FEC).
Réagissant aux propos des étudiants qui ont, pendant leur débat contradictoire, estimé que le Code Minier de 2018 ne lutte pas totalement contre la pauvreté des communautés locales, le professeur Jivet Ndela a affirmé que le Code Minier de 2002 n’avait pas beaucoup d’instruments juridiques. Alors que celui de 2018 a développé beaucoup d’instruments afin de faire bénéficier au pays et aux congolais des avantages liés au secteur des mines. « Tout est là pour permettre à ce que les congolais bénéficient du nouveau code minier. Il y a plutôt déficit de formation des congolais sur le secteur minier afin qu’ils bénéficient de ce Code », a-t-il indiqué.
A son tour, Monsieur Mutombo s’est attelé à la stigmatisation du secteur minier. « Nous avons tous stigmatisé ce secteur, oubliant nos responsabilités. Nous oublions que le développement d’un pays est un exercice qui se conjugue par plusieurs personnes ou plusieurs secteurs. L’exploration pour trouver un gisement des mines, prend 5 années… Nous devons impérativement dissocier le développement du pays du secteur minier. La qualité des acteurs détermine la qualité de la lutte », a-t-il fait observer aux étudiants.
Par ailleurs, au terme de cette conférence hautement appréciée, les intervenants ont procédé à la remise des brevets aux étudiants ayant participé au débat contradictoire organisé conjointement par le Cadastre Minier et l'« Agora Juridique », structure estudiantine qui regroupe les étudiants de l'UPC et l'Université Catholique du Congo (UCC).
‘’A cette fin, la RD. Congo doit envisager et étudier une action holistique dans tous les domaines pour forcer le Rwanda à accepter un dialogue stratégique avec lui sur base d’égalité et de respect mutuel. Sinon, la pieuvre KAGAME risque d’étouffer le Grand Congo par strangulation. Crier ou prier est lâche, seul le silence est grand! Disait Alfred de Vigny dans: ‘‘La mort du loup’’, écrit l’Ambassadeur André-Alain Atundu, dans une nouvelle tribune reprise, ci-dessous, au sujet des relations devenues très tendues entre Kinshasa et Kigali.Bien plus, il y déconseille toute sorte de méprise à l’effet contreproductif et, même, dangereux pour l’avenir de la RD. Congo et l’ensemble de la Régions des Grands Lacs.
Une méprise contreproductive et dangereuse
(Par l’Ambassadeur André-Alain Atundu Liongo)
Pour les congolais, le Rwanda est un Etat minus habens sinor carrément nihil habens, et KAGAME un crapaud nain qui veut se faire aussi gros que le bœuf, au risque d’exploser. Hélas, avec le temps, le Rwanda a réussi à se forger une stature internationale des pays sûrs et fiables en affaire, notamment par la vente du coltan auprès de certaines sociétés internationales et grâce à la signature d’un MOU sur les matières stratégiques.
Entretemps, KAGAME s’est révélé une dangereuse pieuvre étendant ses puissants tentacules sur l’Afrique subsaharienne et dans les milieux des grands centres de décisions internationales comme l’ONU et l’UE.
Dans cet ordre d’idées, KAGAME a conclu des accords militaires et d’affaires au point d’être présent au Mozambique, en RCA, au Benin, en Pologne, en RSA, au Zimbabwe, en Zambie, en Guinée Equatoriale et en République du Congo; sous le couvert des sociétés écrans qu’il dirige depuis KIGALI aidé, en cela, par l’activisme débordant de la Diaspora Tutsi.
Ces Etats et partenaires deviennent ainsi, par la force des choses, ses alliés au détriment de la République Démocratique du Congo. C’est ce qui explique la condamnation de l’agression rwandaise que du bout des lèvres, malgré tous les efforts diplomatiques du Président TSHISEKEDI.
A la vérité, il faut reconnaître que KAGAME a, patiemment et méthodiquement, construit son ambition hégémoniste: d’abord en s’imposant comme technicien et expert dans l’armée ougandaise formé dans les écoles militaires aux USA, ensuite comme meneur d’homme d’Ouganda jusqu’à la conquête du pouvoir à Kigali.
Grâce à sa victoire éclaire sur le régime de Kinshasa sous le couvert de l’AFDL, il s’est révélé un chef militaire efficace et avisé.
Enfin, en accédant au poste de Chef d’Etat, il s’est confirmé comme un leader ayant une vision sur l’avenir de l’Afrique et capable d’exercer un leadership en Afrique ou, tout au moins, sur la partie de l’Afrique où il est présent par la présence de ses contingents dans les différentes missions de l’ONU en Afrique par l’accord sur les réfugiés expulsés de Grande Bretagne et par la signature de MOU avec l’UE sur les produits stratégiques que son sous-sol ne détient pas, Kagame s’est affirmé comme un stratège.
Car, en effet, cet accord avec la Grande Bretagne, par exemple a, non seulement, résolu le problème d’immigrés indésirables dans ce pays, mais aussi, par conséquent et éventuellement, dans les autres pays européens.
D’où, leur silence stratégique.
Par ailleurs, l’histoire de l’humanité est remplie des cas de David tuant Goliath. La leçon à tirer de cette histoire, est qu’une victoire est plus une question d’option stratégique et de réalisme tactique plutôt que de force ou de rage.
Comprendre la nature d’un problème constitue un pas décisif dans la recherche d’une solution adéquate.
Et, au regard de la situation actuelle au Moyen-Orient ou en Ukraine, il apparaît qu’aucun Etat n’enverra ses citoyens à la mort pour les beaux yeux d’un Chef ou d’un Pays.
La défense de l’intégrité territoriale et de l’intégrité physique est d’abord, sinon exclusivement, de la responsabilité des citoyens du Pays agressé ou en danger.
Tout au plus, certains Etats pourraient intervenir en cas de victoire pour sanctuariser le territoire conquis.
En tout état de cause, la République Démocratique du Congo devrait s’employer, par tous les moyens, à couper toutes les sources d’approvisionnement du Rwanda grâce aux accords militaires, économiques ou d’affaires.
Car, l’atavisme de notre histoire grandiose et de notre glorieux passé ne suffit pas à nous garantir une victoire décisive sur le Rwanda.
A cette fin, la République Démocratique du Congo doit envisager et étudier une action holistique dans tous les domaines pour forcer le Rwanda à accepter un dialogue stratégique avec lui sur base d’égalité et de respect mutuel.
Sinon, la pieuvre Kagame risque d’étouffer le Grand Congo par strangulation.
Crier ou prier est lâche, seul le silence est grand! Disait Alfred de Vigny dans ‘‘La mort du loup’’.
Dans le cadre d'une collaboration fructueuse entre l'Université Catholique du Congo (UCC) et le journal La Prospérité, des étudiants de Faculté de Communications sociales (FCS) en stage à la rédaction ont eu l'opportunité unique de participer à une séance de renforcement de capacité sur des sujets d'actualité et d'importance croissante : l'Identité Numérique (IN) et l'Intelligence Artificielle (IA).
«Comme pasteurs, hommes de Dieu et hommes de foi, nous refusons de mourir parce que notre Dieu est le Dieu des vivants et non des morts (cf. Lc 20,38 ; Mc 12,17). C'est pourquoi, nous devons parler comme l'a recommandé Mgr Emmanuel Kataliko aux Evêques dans son testament spirituel, à la veille de sa mort, le 4 octobre 2000 à Rome. Nous devons donc proclamer avec force la victoire du Christ sur la mort, la victoire du bien sur le mal, la victoire de la lumière sur les ténèbres, la victoire de la réussite sur l'échec, la victoire de la loyauté sur la traîtrise, la victoire de l'honnêteté sur la tricherie et la corruption ; la victoire de la bonne gestion sur la mauvaise gestion des affaires publiques », insistent, dans un message publié tout récemment, les Evêques membres de l'Assemblée Épiscopale Provinciale de Bukavu (ASSEPB), qui formulent une série de recommandation à Félix Tshisekedi pour la réussite de son second mandat à la tête de la RD. Congo. « Au Président de la Republication et chef de l’Etat de mettre en place rapidement un gouvernement composé de personnes compétentes et honnêtes qui va gérer les affaires publiques au profit du peuple, de poursuivre la réforme des forces de défense et de sécurité en les débarrassant de tous les traitres et des soldats sans loyauté ni dévouement patriotique », soulignent ces Princes de l’Eglise universelle. Ils dénoncent, en plus, des cas d’insécurité devenue récurrente dans l’Est. « Il s'agit, entre autres, d'une insécurité devenue endémique avec son cortège des tueries même en pleine Journée, des massacres et des enlèvements de paisibles citoyens congolais dans nos villes et villages; de l'enclavement de la plupart de nos entités territoriales, de l'encerclement de la ville de Goma par le M23 soutenu par le Rwanda; de la paralysie de l'économie par une stratégie d'isolement et d'asphyxie de grandes et petites agglomérations; des administrations parallèles dans les zones sous contrôle de groupes armés avec des tracasseries de toutes sortes; de l'importation, la fabrication et la consommation des boissons fortement alcoolisées comme une autre arme de destruction massive des jeunes à côté des violences faites aux femmes et aux enfants; de l'usage abusif des informations diffusées par les réseaux sociaux; de l'instrumentalisation des mouvements sociaux et de groupes de pression (la véranda Mutsanga, le Parlement debout de Furu, la Lucha, Ouran, Antigang, VuVamu) et même des partis politiques ainsi que leurs regroupements par des sol-disant « autorités morales », ajoutent-ils. Pour eux, ‘’tous ces faits qui font l’objet de notre inquiétude offensent et oppriment la dignité de la personne humaine, de l’homme congolais crée, comme les autres, à l’image et à la ressemblance de Dieu ( cf.Gn1,26-27) et qui est destiné au bonheur. « C’est pourquoi pour restaurer cette image du congolais déformée par le mal, nous devons réaffirmer la dignité de l’homme comme l’a récemment enseigné la congrégation pour la Doctrine de la foi à travers sa Déclaration Dignité humaine, en toutes circonstances, soit placée au centre », souhaitent-ils, ardemment, pour le bien des populations.
Le Ministre du Commerce Extérieur, Jean-Lucien Bussa, a reçu ce mercredi 17 avril à son cabinet les membres du cercle Diplomatique des Journalistes pour échanger autour d’une série de mises au point liée à la performance de ce secteur. En marge de cette rencontre, il a passé en revue les questions d’importation et d’exportation, de la concurrence étrangère, de la suppression des taxes frauduleuses, de la protection des entreprises locales et des stratégies mises en place visant ainsi le développement économique.
Politiques d'exportation et d'importation.
Jean-Lucie Bussa, actuel Ministre du Commerce Extérieur, a mis en avant la mission de protection de l'industrie locale, avec des mesures incitatives, de régulation et de commerce. Il a rassuré les professionnels des médias concernant la qualité des produits importés dont l'Office Congolais de Contrôle (OCC) veille rigoureusement au contrôle, pour garantir la sécurité des consommateurs. En cas de produits non conformes, il a souligné que des mesures radicales sont prises, allant jusqu'à leur destruction. Une lutte est menée contre la fraude aux frontières, qui est du ressort des services compétents tels que la Douane, la Direction Générale de Migration, les Services Sanitaires et l’OCC.
Il a également rappelé l'impact négatif des importations à bas prix sur la production intérieure, mettant en péril les industries naissantes du pays, et qui consiste à vendre des produits importés à des prix dérisoires, a suscité des inquiétudes quant à la viabilité des entreprises locales. Et face à cette menace, des mesures de protection ont été mises en place pour sauvegarder l'industrie nationale.
«La fraude commerciale a été identifiée comme un facteur déstabilisant pour l'industrie locale, incitant les autorités à restreindre les importations de certains produits. Ces actions ont permis d'améliorer la courbe de production des cimentiers et de préserver les emplois dans ce secteur. De même, les brassicoles ont bénéficié d'une protection similaire, garantissant leur pérennité et leur développement », a-t-il ajouté
Par ailleurs, il a réaffirmé l’engagement du gouvernement qui consiste à limiter les effets néfastes des prélèvements fiscaux sur les prix de vente, en vue de stimuler la production nationale et encourager la croissance économique du pays.
Outre la protection contre la concurrence déloyale, des incitations en faveur des producteurs locaux et des entreprises exportatrices ont été mises en place. Incluant ainsi l'assainissement du climat des affaires, notamment en ce qui concerne les prélèvements liés à l'import et à l'exportation, a permis de favoriser la compétitivité des produits locaux sur le marché national et international.
Promotion de l'industrie locale
Dans un contexte de mondialisation croissante, la promotion de l'industrie locale constitue un enjeu majeur pour assurer la compétitivité des entreprises nationales. Face à la concurrence internationale et aux défis posés par les importations à bas prix, des stratégies innovantes sont nécessaires pour soutenir et développer l'industrie locale.
C’est dans cette optique que Jean-Lucien Bussa a présenté une approche axée sur la diversification des secteurs industriels a été adoptée pour stimuler la croissance économique du pays. En encourageant la création de nouvelles filières et soutenant les industries émergentes, pour lesquelles les autorités visent à renforcer la base industrielle nationale et à diversifier les sources de revenus.
Parallèlement, des partenariats public-privé ont été développés pour favoriser l'innovation et l'investissement dans les technologies de pointe et ces collaborations permettent aux entreprises locales d'accéder à des ressources et des expertises externes, renforçant ainsi leur capacité à rivaliser sur le marché mondial.
Quand allons-nous sortir du sous-développement ? Le monde avance chaque jour à une vitesse vertigineuse. Différents pays se font concurrence et chaque pays cherche à se développer davantage. Les pays développés cherchent à maintenir la suprématie et les pays en développement voudraient rattraper le retard afin de se retrouver dans le peloton en tête du classement mondial.
Dans cette course à grande vitesse, il y a une chose qui m’étonne. Sans comparer les pays en développement aux pays développés, les pays en développement se développent à des vitesses très variables. Certains pays posent des actes qui montrent qu’ils sont pressés pour rattraper le retard accumulé afin de sortir du sous-développement le plus rapidement possible. D’autres pays ne semblent pas du tout pressés et prennent leurs temps tout en pensant que le développement viendrait de lui-même tôt ou tard sans trop d’efforts ni de précipitations.
Pour illustrer mon propos, je voudrais comparer le Sénégal et la République Démocratique du Congo. En deux semaines, le Sénégal a organisé l’élection présidentielle, élu un président de la République, nommé un premier ministre et annoncé la composition de son gouvernement qui s’est aussitôt mis au travail. Le Sénégal est très pressé pour changer la vie de ses citoyens.
De l’autre côté, la RDC, mon pays, a pris le temps depuis l’élection présidentielle du 20 Décembre 2023 pour désigner un Premier Ministre et composer le Gouvernement. Depuis quatre mois, on perd le temps précieux et on n’est pas encore sorti de l’auberge car à l’assemblée nationale, on n’a pas encore de bureau permanent de l’assemblée nationale étant donné les politiciens de carrière se livrent encore à une bataille sans merci pour occuper la présidence de cette institution. Et le gouvernement ne peut pas sortir tant que le bureau définitif de l’assemblée nationale n’est pas encore sorti et installé.
La question est de savoir pourquoi les Sénégalais font des choses plus rapidement que les Congolais. La repose est que les constitutions de deux pays permettent au Sénégal d’aller rapidement et empêchent à la RDC de faire des progrès. Avec le régime présidentiel, le Président a pleins pouvoirs pour prendre des décisions et initier des réformes. Au Sénégal, on cherche à répondre en urgence aux attentes de la population, mais en RDC, on a un régime parlementaire qui lie les mains du Président de la République et l’empêche d’agir vite ou d’initier des réformes importantes. En RDC, on cherche à répondre aux demandes incessantes des politiciens tout en oubliant la population.
En RDC, devant la lenteur des actions pour mettre en place une équipe gouvernementale afin de commencer à travailler, je propose deux actions pour sauver le pays et le remettre sur la voie du développement économique et social accéléré qui profiterait à tout le peuple congolais. La première action est la modification des règles du jeu notamment à travers la réforme de la constitution de la République qui freine nos efforts collectifs et nous empêche d’aller vite vers le développement. Le régime parlementaire n’est pas adapté à notre situation ou tout le monde attend des solutions du Président de la République. Il nous faut un régime présidentiel afin que le président ait des mains libres pour agir vite et assumer ses responsabilités. La deuxième action consiste à repenser le paysage politique du pays en redéfinissant les règles du jeu et le nombre des partis politiques. Le système actuel de poids politique condamne le pays à n’accorder de considération qu’aux mêmes vieux politiciens qui sont à blâmer pour la situation catastrophique actuelles. Évoluons vers un système de méritocratie, d’expertise et de technocratie qui reconnaît la valeur de tous nos compatriotes et aligne chacun à participer au développement économique et social du pays au profit de tous.
«Nous tenons avant toute chose à vous remercier pour votre accession au poste du Premier Ministre de la République. Votre nomination, au regard de votre cursus universitaire et de votre parcours professionnel, suscite de l’espoir chez plusieurs congolais. C’est ainsi qu’en notre qualité de coordonnateur de l’opposition extra parlementaire, régie par la loi 07/008 de 2007, portant statut de l’opposition politique en RDC, nous prenons notre responsabilité pour vous rappeler avec insistance quelques défis majeurs que votre Gouvernement est à relever. Ces défis n’ont pas de couleur politique mais ils ont comme fondement les attentes et les aspirations de notre peuple tout entier à une vie meilleure », a-t-il déclaré.
En plus de la question de la paix à l’Est du pays, il y a les défis majeurs à relever. Il s’agit notamment de la question de la justice sociale : la redistribution équitable des revenus nationaux et des autres richesses nationales. La cohésion nationale en dépend. Le train de vie de l’Etat ainsi que les inégalités de rémunération entre personnel politique et les autres agents publics doivent être réduits sensiblement. La révision du budget 2024 s’impose. En votre qualité de diplômée des Sciences du travail, nous osons espérer que l’amélioration de rémunération et des agents de l’Etat constitue l’une de vos préoccupations.
La justice distributive doit focaliser sur l’accès à l’emploi, à de meilleures rémunérations, aux soins de santé, à l’eau potable, à l’électricité, au transport public décent et modernisé, aux logements sociaux, à l’éducation, etc.
Il y a également la réforme de notre système économique en vue de l’augmentation de la production et des recettes de l’Etat afin d’assurer la politique sociale. Nous devons moderniser nos moyens de production. L’industrialisation de notre système économique s’impose, particulièrement celle des secteurs minier, agricole, énergétique et de la manufacture. La construction des infrastructures routières, ferroviaires, portuaires et aéroportuaires, ainsi que l’acquisition des engins modernes permettront la bonne circulation des produits et des personnes. Le secteur privé en bénéficiera énormément, les emplois seront créés, l’assiette fiscale de l’Etat et le revenu de ce dernier vont s’améliorer, permettant ainsi les investissements dans les autres secteurs et d’assurer la justice distributive.
La lutte contre la corruption, le népotisme, le clientélisme, contre tous les antivaleurs qui gangrènent notre société, et particulièrement notre classe politique, doit constituer l’une de vos préoccupations. La justice doit faire son travail. C’est pour cela qu’elle doit être réformée et dotée des moyens adéquats.
La question de la sécurité des personnes et de leurs biens constitue une de grandes préoccupations de la population. La lutte contre les crimes organisés et la délinquance (Kuluna) devrait être menée sans répit afin d’éradiquer l’insécurité dans nos villes.
Mme le Premier Ministre, si vous réussissez à relever, tant soit peu, les défis que nous évoquons, vous aurez rendu un grand service à la population et votre passage à la Primature aura marqué l’histoire de notre pays voir celle de l’Afrique toute entière
Peuple Congolais, conformément aux lois de la République, vous avez récemment exercé votre droit de choisir 500 députés nationaux et 750 députés provinciaux qui devront, pendant 5 ans, représenter vos intérêts et défendre vos droits au sein des Assemblées parlementaires.
Après les épisodes douloureux de législature accidentée enregistrée au cours de 2006 - 2011, de 2011- 2018 et de 2018 - 2023, le peuple congolais a maintenant droit d'exiger de la présente législature (2024 - 2028), plus de labeur, de qualité, de redevabilité, de conscience et d'éthique de la part des récents élus nationaux et provinciaux.
Chers Congolais, quel type des députés avez-vous droit de meriter ?
Vous méritez des députés nationaux et provinciaux :
- Qui s'assument, réfléchissent et agissent librement pour vos intérêts d'abord avant les intérêts des autorités morales;
- Qui prennent à coeur leur devoir de contrôle parlementaire et qui l'exercent avec abnégation, compétences et professionnalisme ;
- Qui sont capables de briser les chaînes de captivité politique et de dénouer les liens des mots d'ordre hiérarchiques manifestement illégaux et irréfléchis;
- Qui sont intègres, honnêtes et constamment redevables vis- à - vis du souverain primaire ;
- Qui sont prêts à s'oublier, à oublier leurs problèmes, leurs honneurs, leur orgueil, et à s'approprier les problèmes, le destin et l'opprobre du peuple;
- Qui connaissent la quantité et la nature des problèmes communautaires et qui travaillent durement et rigoureusement sur leurs solutions ;
- Qui continueront à collaborer avec tous leurs électeurs, à les respecter et à les honorer pendant toute la durée de leur mandat.
Peuple congolais, savez-vous qu'il existe des députés que vous ne méritez pas ?
Si, vous ne méritez pas les députés:
- Qui, conscients d'être le fruit d'une fraude électorale, exigent sans vergogne qu'on les appelle "honorables";
- Qui, aussitôt élus, se lancent dans la course de récupération de la fortune aliénée aux dépenses de la campagne électorale, et ce, au prix des compromissions ;
- Qui instaurent le système de servilité avec les membres du gouvernement, cautionnant leur impunité, les rendant incontrôlés et intouchables, et sacrifiant ainsi l'intérêt général du peuple ;
- Qui activent des motions fantaisistes dans le seul souci d'intimider les officiels concernés et d'obtenir des pots de vin;
- Qui tournent le dos à leurs électeurs pendant 5 ans et qui, éhontés et sans s'être qualifiés, reviennent auprès des bases, à la fin de leur mandat, afin de solliciter d'autres suffrages;
- Qui s'illustrent facilement dans les actes qui énervent la loi, l'ordre public et les bonnes mœurs ;
- Qui, dans leur cupidité et leur égocentrisme, sont prêts à trahir le Congo en collaborant avec l'ennemi (pillards, terroristes et rebelles);
- Qui sont prêts à intégrer la rébellion et à engager la guerre contre leur pays, lorsque deviennent irréalistes leurs ambitions politiques démesurées.
Sans être exhaustive, l'énumération qui vient d'être faite, devrait servir d'indicateurs standards d'appréciation citoyenne des élus nationaux et provinciaux qui en valent la peine et la confiance populaire.
Quoi qu'il en soit, les députés étant les seuls contrôleurs incontrôlés, car aucune loi congolaise ne les y contraint, excepté leur règlement intérieur qu'on viole à volonté, le peuple doit se préparer à apprendre et à appliquer les mécanismes du contrôle citoyen axé sur le *Députomètre* et le *Sénatomètre*, une approche scientifique, oeuvre de l'auteur du présent article, qui implique considérablement la redevabilité parlementaire.
Kinshasa, 12 Avril 2024
Me Jean Bosco BADIBANGA
Avocat Congolais - Acteur politique et Chercheur indépendant
Au cours de leur rencontre annuelle à Butembo du 8 au 14 avril 2024, les évêques de la province ecclésiastique de Bukavu ont fait une autopsie de la situation sociopastorale des zones de leur circonscription. Ils constatent une insécurité endémique, la menace des M23 et la paralysie de l’économie. Malgré l’absence de l’Etat, les prélats se félicitent du dynamisme du peuple de Dieu et de l’héroïsme des prêtres et consacrés. Ils appellent à restaurer l’image du Congolais déformée par le mal.
«Non, je ne mourrai pas, je vivrai pour annoncer les actions du Seigneur » (PS. 118, 17). Le verset 17 du psaume 118 a servi de titre au Message publié par les six évêques membres de l’Assemblée épiscopale provinciale de Bukavu, qui réunit les évêques de Bukavu, Uvira, Kasongo, Kindu, Goma et Butembo-Beni. A l’issue de leur rencontre annuelle ordinaire tenue à Butembo, dans la province du Nord-Kivu en ce temps pascal, du 8 au 14 avril, les évêques réaffirment le respect de la dignité humaine. Ils recommandent de restaurer l’image du Congolais déformée par le mal.
Le dynamisme du peuple de Dieu et l’héroïsme des prêtres et consacrés
Faisant le tour d’horizon de la situation socio-pastorale du pays et de la province ecclésiastique de Bukavu, les évêques du Grand Kivu rendent grâce à Dieu pour le don de la joie et de la vie. Ils épinglent notamment bien des situations et des événements qui témoignent du dynamisme du peuple de Dieu et de la détermination à vivre heureux. Ils notent ainsi que «presque partout, les paroisses sont créées, les églises construites, les presbytères améliorés et beaucoup d'autres édifices de service élevés». Ils notent aussi avec joie «l’annonce de la béatification de quatre martyrs (trois missionnaires Xavériens et un abbé) au Diocèse d’Uvira pour le 18 août 2024, l'héroïsme des prêtres et des consacrés de la Province ecclésiastique auprès de nos fidèles particulièrement dans les zones occupées par les rebelles».
Messe de clôture de la rencontre annuelle des évêques de la province ecclésiastique de Bukavu à Butembo, du 8 au 14 avril 2024.
L’insécurité endémique et la prévalence de la justice populaire
Mais, le paysage socio-pastoral révèle aussi bien des motifs d’inquiétude, et notamment «une insécurité devenue endémique avec son cortège de tueries, même en pleine journée, des massacres et des enlèvements de paisibles citoyens congolais dans nos villes et villages; l'encerclement de la ville de Goma par le M23 soutenu par le Rwanda, la paralysie de l'économie par une stratégie d'isolement et d'asphyxie de grandes et petites agglomérations». Ou encore la persistance des conflits fonciers, l'abandon de la jeunesse à elle-même, l'insuffisance de culture de l'écologie intégrale et la prévalence de la justice populaire.
L’absence de l’Etat, le peuple est abandonné à son triste sort
Pour les évêques de la Province ecclésiastique de Bukavu, le peuple désigne bien la racine de tous les maux, à savoir que «l'État congolais est mort, et que nous, les gouvernés, sommes abandonnés à notre triste sort, et que nous ne voyons aucun indice que les gouvernants d'aujourd'hui songent au bien-être des gouvernés dans un avenir proche».
Voilà pourquoi les évêques du Grand Kivu recommandent au Chef de l’État et aux hommes politiques en général de retenir que «la politique est la plus haute forme de la charité parce que sa finalité ne consiste pas à se servir mais à servir les autres et la société: le peuple d'abord». Les évêques recommandent au peuple congolais de refuser de mourir et de garder l'espérance en priant sans cesse pour sa conversion et celle de ses bourreaux, tant de l'intérieur que de l'extérieur, confiants que le secours vient du Seigneur qui a fait le ciel et la terre.
(Vatican News, avec Jean Baptiste Malenge – Kinshasa)