All Stories

Projet de construction d’un centre culturel à Mbanza-ngungu : Yolande Elebe soutient l’initiative du cinéaste américano-congolaise Phylicia Mpasi

La politique de décentralisation de l’action culturelle dans les provinces de la République Démocratique du Congo (RDC) a été soutenue par la ministre de la culture lors d’un échange mardi avec une actrice américaine d'origine congolaise pour son projet de construction d’un centre artistique au Kongo Central, (Ouest du pays), selon un communiqué officiel. 

«A travers cet échange, la ministre Yolande Elebe Ma Ndembo a réaffirmé la volonté de son ministère de décentraliser l’action culturelle, en appuyant et soutenant les initiatives culturelles privées dans les provinces pour bâtir une dynamique nationale, au-delà de la capitale », a-t-on lu.

C’est dans ce contexte, a expliqué, la source que la ministre de la culture, arts et patrimoine, a reçu en audience le cinéaste congolo-américaine Phylicia Pearl Mpasi  qui est venue présenter son projet de construction d'un centre culturel à Mbanza-Ngungu, un territoire de la province du Kongo Central, dont elle est la marraine.

«Ce projet vise à promouvoir les arts, en particulier le cinéma, et à former une nouvelle génération de talents directement sur place », a précisé le document du ministère.

Il sied de noter que cette politique de soutenir la décentralisation des activités culturelles au niveau national et international s’inscrit dans le cadre de la vision gouvernementale pour promouvoir et pérenniser les valeurs de la culture congolaise dans toute sa diversité. Sur le plan international, elle se traduit par l’engagement de la redynamisation de la diplomatie culturelle avec les différents partenaires étrangers internationaux afin de diversifier et renforcer la présence de la RDC en internationale. 

C’est dans cette optique que la ministre Yolande Elebe a tenu une séance de travail, à la fin du mois d’août  avec l’Ambassadrice de la RDC aux Etats-Unis, Yvette Kapinga.

« L'objectif de cette réunion était d'explorer et de consolider de nouvelles voies de coopération entre la RDC et les États-Unis, en plaçant la culture au cœur de leur diplomatie. Cet échange stratégique a porté sur les points suivants : La promotion du patrimoine congolais aux États-Unis, l'organisation d'événements culturels, notamment la célébration annuelle de la Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante, la diversification de la représentation artistique, afin d'inclure l'art culinaire, les arts visuels, la littérature et d'autres formes d'expression », a révélé le communiqué.

Et de conclure : « Cette démarche pose les bases d'une collaboration durable et promet de nouvelles perspectives pour le rayonnement du patrimoine congolais et le renforcement des liens avec la diaspora américaine ».

J.DIALA 

Projet de construction d’un centre culturel à Mbanza-ngungu : Yolande Elebe soutient l’initiative du cinéaste américano-congolaise Phylicia Mpasi
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

Sous observation médicale après son accident à Kinshasa : Mbilia Bel tient à son concert du 20 septembre à Bruxelles

La célèbre chanteuse  Mbilia Bel de la République démocratique du Congo (RDC) a été victime d'un accident de circulation mardi aux environs de cinq (5) heures du matin sur la route de l'aéroport international de N'djili à Kinshasa, a annoncé de source familiale. « La Cléopâtre et son producteur Jules Nsana grièvement blessé ont été transportés d'urgence dans un hôpital pour des soins médicaux.  Mais, la situation est sous contrôle. Rien de grave du côté de la chanteuse qui est gardée sous observation de l'équipe médicale. Donc, plus de peur que de mal. La Cléopâtre va s’en sortir bien », a confirmé Marc Tabu, journaliste et membre de la famille biologique de chanteuse.

«Mbila Bel a trouvé l'accident alors qu'elle se rendait à l'aéroport pour un voyage en Belgique dans le cadre de son spectacle  prévu le 20 septembre 2025 dans la salle Madeleine  de Bruxelles. Avec cette situation, elle a raté juste  l'avion mais il n'y a rien de grave. Elle va se produire sur la scène belge. Que ses mélomanes se calment ! », a-t-il ajouté. 

Née le 30 août 1959, en République Démocratique du Congo, Mbilia Bel, de son vrai nom, Marie Claire Mboyo Moseka, est cette légendaire chanteuse que le monde musical appelle affectueusement la Cléopâtre de la Rumba congolaise pour sa beauté, sa voix emblématique et son énergie sur scène.

Révélée dans les années 70 comme choriste chez Abeti Masikini, elle  a été découverte par le public au sein du groupe Afrisa International du grand  Pascal Tabu Ley Rochereau au début des années 80. C’est aux côtés de cette icône de la musique congolaise que la chanteuse a marqué grâce à sa voix imposée dans les chansons devenues classiques telles que ‘‘Eswi Yo Wapi’’, ‘‘Tempelo’’, Mpeve ua ;longo’’, ‘‘Faux pas’’,  ‘‘Beyanga’’, ‘‘Yamba ngai’’, ‘‘Nairobi’’ou ‘‘Nadina’’.

Après sa séparation en 1988 avec Tabu Ley avec qu’ils sont fait une fille, Mbila Bel s’est installée à Paris et a collaboré avec le virtuose de la guitare  Rigobert Bamundele  très connu sous le nom de Rigo star.

Ensemble, ils ont produit des albums sous l’impulsion de Syllart production dont la chanson ‘‘Mazili mazili’’ a placé la chanteuse dans le firmament dans la des années 90. Ensemble, ils vont également réaliser des tubes comme  Boyaye, ‘‘Queen’’, en 2002, ‘‘Welcome’’ en 2004, l’album ‘‘Belissimo’’.  Avec des arrangements signés Souzy Kasseya, ‘‘Belissimo’’ navigue entre ballades de Simaro Lutumba, duo translinguistique avec  la grande griotte malienne Kandia Kouyaté, clins d’œil au zouk mandingue et à la rumba.

Son talent et son charisme lui ont rapidement valu une reconnaissance internationale, faisant d'elle l'une des chanteuses congolaises les plus populaires et respectées. Elle est considérée comme une icône de la musique congolaise, ayant influencé de nombreux artistes et laissé une empreinte indélébile dans l'histoire de la musique africaine. 

Un album aux couleurs multiples, porté par une voix iconique, Mbilia Bel s’est illustrée aussi avec sa qualité d’une grande interprète de haute facture, au-delà d’être considérée comme une référence de la voix féminine dans l’histoire de la musique de deux Congo.

Jordache DIALA

 

Sous observation médicale après son accident à Kinshasa : Mbilia Bel tient à son concert du 20 septembre à Bruxelles
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

Echange avec des Députés en mission parlementaire, OCC : Etienne Tshimanga Mutombo s’engage pour une gouvernance transparente !

 

Dans le cadre de leur mission parlementaire, une délégation de Députés nationaux a été reçue, le vendredi 5 septembre 2025, par le Directeur Général de l’Office Congolais de Contrôle (OCC), le Dr Etienne Tshimanga Mutombo. La rencontre s'est déroulée dans son cabinet de travail, situé au 7ème niveau de la Tour Administrative de l’OCC.

Cette initiative s’inscrit dans le rôle régalien de l’Assemblée nationale, qui vise à veiller à la bonne gouvernance et au respect des principes de transparence dans la gestion des institutions publiques. Ces missions parlementaires peuvent prendre la forme de missions d’information, pour approfondir un dossier ou suivre l’actualité, ou de commissions d’enquête, destinées à recueillir des éléments sur des faits précis ou la gestion d’un service.

Après les civilités d’usage, le chef de la délégation parlementaire a exposé au Directeur Général de l’OCC le motif de leur présence. Il a précisé que la délégation et lui-même étaient là pour une mission parlementaire d’une durée d’un mois. «Cette mission aura pour objectif d’évaluer la situation de l’établissement public suite aux nombreux cris d’alarme parvenus à l’Assemblée Nationale. Ce sera également l’occasion d’appréhender l’organisation et le fonctionnement de l’OCC», a-t-il déclaré. Il a renchéri : «En tant que représentants du peuple, nous avons l’obligation de remplir cette mission confiée par la Constitution, la Loi et le Règlement Intérieur de l’Assemblée nationale. Notre présence aujourd’hui vise à prendre contact avec les responsables de l’Office, à leur présenter notre agenda et à préciser l’objet de la mission. »

Ces propos traduisent la ferme volonté des élus de répondre aux préoccupations de la population et d’assurer un suivi rigoureux des activités de cette institution stratégique pour l’économie nationale.

En réaction, le Directeur Général de l’OCC, le Dr Etienne Tshimanga Mutombo, a assuré ses interlocuteurs de la pleine collaboration de son institution.

« Les Honorables Députés viennent de s'exprimer. Ils sont investis d'une mission régalienne, celle d’assurer le contrôle de la gestion au sein de l’Office Congolais de Contrôle. Aujourd’hui, il s’agissait d’une mission de prise de contact et nous attendons leur feuille de route. La Direction Générale demeure entièrement disposée à travailler avec les honorables dans le cadre de cette mission. »

Le Dr Etienne Tshimanga Mutombo a ainsi démontré son ouverture au dialogue, sa transparence dans la gestion et sa volonté de collaborer avec les instances parlementaires dans un esprit de partenariat institutionnel.

Cette mission parlementaire, prévue pour une durée d’un mois, permettra sans aucun doute aux élus nationaux de mieux s’imprégner du fonctionnement de l’OCC, d’identifier les défis à relever et de proposer des solutions en phase avec les attentes de la population. Elle marque également une étape importante dans le renforcement du contrôle citoyen et parlementaire sur la gestion des entreprises publiques.

La Pros.

Echange avec des Députés en mission parlementaire, OCC : Etienne Tshimanga Mutombo s’engage pour une gouvernance transparente !
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

Situation sécuritaire dans le Maï-Ndombe, Kwamouth : les FARDC neutralisent 7 miliciens Mobondo 

Dans un communiqué rendu public le mardi 2 septembre 2025 dans le territoire de Kwamouth, les autorités militaires des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont arrêté 7 miliciens Mobondo opérant dans cette partie de la province pendant plusieurs mois.  L'annonce a été faite au village d'Aurevoir, séparant la province de Kinshasa à celle de Maï-Ndombe.

Pendant cette opération militaire des Forces Armées congolaises dans ce village, situé le long de la RN 17, un AK-47 et cinq armes de guerre ont été capturés.

Par ailleurs, ces malfaiteurs auraient été impliqués dans le braquage d'un véhicule en provenance de la capitale congolaise à destination du village Twa. Au cours de leur braquage, ils avaient torturé, séquestré et dépouillé les usagers de leurs biens, tant en nature qu’en espèce.

De son côté, le porte-parole des opérations Ngemba dans cette région, Antony Mualushayi, a indiqué qu'à la suite de ces manifestations, une patrouille de combat a été déclenchée à partir du village Kinsele dans le but de sécuriser la zone, puis traquer les éléments de ladite milice.

Pour ce faire, l'état-major des FARDC a insisté auprès des militaires sur le respect strict de leur travail souverain de la protection de cet espace et des populations en général, en mettant toutes les batteries en marche et à ne surtout pas se mêler aux conflits ethniques locaux.

Anthony Mualushayi, appelle à une élimination immédiate et au désarmement plus rapide des ex-combattants Mobondo en vue d'éviter toutes sortes de trouble, montrant ainsi que le maintien de ces ennemis de la paix dans cette partie de la République est considéré comme un signe d’insécurité réelle pour la population.

Il sied de rappeler que lors de la clôture d'une mission d'itinérance de la 33ème Région militaire dans la ville de Kindu, Chef-lieu de la province du Maniema, le Vice-Premier Ministre en charge de la Défense Nationale et Anciens Combattants, Guy Kabombo Muadiamvita a réaffirmé l'engagement total du Gouvernement central à avoir une armée puissante, républicaine et dissuasive.

Hardi Moyo

 

Situation sécuritaire dans le Maï-Ndombe, Kwamouth : les FARDC neutralisent 7 miliciens Mobondo 
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

En présence du Directeur Général Jeanneau Kikangala, ITP : John Banza promet la renaissance de l’Office des Routes !

En mission dans la province de la Tshopo, depuis le lundi 1er septembre 2025, John Banza, Ministre des Infrastructures et Travaux Publics, a effectué, hier mercredi 3 septembre 2025, une important visite du centre de matériel flottant ainsi que de la centrale d’enrobé, deux sites placés sous la responsabilité de l’Office des Routes. Accompagné du Directeur Général de cet établissement, le Professeur Jeanneau Kikangala Ngoy, le Ministre sectoriel a constaté l’état délabré dans lequel se trouve le centre de matériel flottant, ainsi que l’inactivité de la centrale d’enrobée dont la machine, pourtant, fut acquise au début des années 2010 et inutilisée depuis 2011.

La renaissance

A ce jour, le centre de matériel flottant appelé également ‘’Centre des bacs’’, se trouve dans un état de délabrement en raison de l’absence des moyens de fonctionnement pour sa politique. Une fois réhabilité, note-t-on, ce centre permettra d’assurer une bonne gestion de tous les bacs des provinces de la Tshopo, Haut-Uélé et Bas-Uélé.

Sans coup férir, le Ministre John Banza a promis, en présence du DG Kikangala, la résurrection de l’Office des Routes. S'adressant aux agents et cadres de l'entreprise au centre matériel flottant, il a appelé à un renouveau collectif, déclarant : « Rêvons ensemble pour une renaissance de l'Office des Routes ».

Intervention du DG de l’Office des Routes

Pour sa part, face à la presse, le Professeur Kikangala est revenu sur l’action prise, à savoir celle de soumettre, dans un bref délai, un devis actualisé pour la mise en service de la machine postée dans la centrale d’enrobée.

« Cette machine acquise au début des années 2010 n’est pas encore mis en service en raison du coût à supporter. L’an dernier, à la demande l’autorité, nous avons évalué ce coût à 286.000 dollars américains pour mettre en service cette machine afin de produire des enrobés, non seulement pour l’Office des Routes, mais aussi tous les opérateurs routiers de la région », a souligné le Professeur Jeanneau Kikangala, devant la presse mobilisée dans cette mission.

Saluant la volonté du Ministre Banza dans cette quête, il a rajouté : « Je crois que l’occasion est venue pour nous d’actualiser ce devis existant pour la mise en service urgente de cette machine ».

Rappel de la mission

Pour rappel, c’est depuis le lundi 1er septembre 2025 que le Ministre John Banza séjourne dans la province de la Tshopo. Aux côtés du Directeur Général de l’Office des Routes, le Professeur Jeanneau Kikangala Ngoy, le Ministre a parcouru, le mardi 2 septembre dernier, plus de 38 kilomètres sur la Nationale n°4 (RN4), axe stratégique reliant Kisangani à Beni, via le Haut-Uélé et l’Ituri.

Au cœur de cette mission se trouve un programme ambitieux de réhabilitation et de bitumage de la route Kisangani–Mambasa–Komanda–Beni. Véritable colonne vertébrale de l’économie régionale, cet axe vital permettra non seulement de désenclaver Kisangani, ville historique, mais aussi de fluidifier les échanges commerciaux et l’approvisionnement en denrées alimentaires et en carburant des populations de la Tshopo, de l’Ituri, du Haut-Uélé, du Nord-Kivu ainsi que des centres urbains voisins tels que Bunia, Isiro et Bafwasende.

Pour cette première phase, 258 kilomètres seront réhabilités sur les 748 kilomètres prévus, avec un accent sur la section Kisangani–Bafwametinda (Bafwasende). Actuellement, les interventions se concentrent entre le PK13+800 et le PK36, incluant la construction d’ouvrages d’assainissement, de dalots, de terrassements et de la couche de fondation. Une planche d’essai en grave-bitume a d’ailleurs été réalisée sur 200 mètres, entre le PK24+400 et le PK24+600, confirmant l’avancement tangible des travaux.

John Ngoyi

En présence du Directeur Général Jeanneau Kikangala, ITP : John Banza promet la renaissance de l’Office des Routes !
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

Snel Hebdo : renforcement du réseau avec de nouvelles interventions techniques

Dans le cadre de son programme de modernisation et de sécurisation du réseau de distribution à Kinshasa, la Société nationale d’électricité (Snel) a mené, durant la semaine du 25 au 31 août, plusieurs interventions techniques majeures pour améliorer la desserte en énergie.

Les équipes techniques ont notamment remis en service la cabine Ruzizi grâce à l'installation d'un nouveau transformateur de 630 kVA (20/0,4 kV). Les tensions mesurées s'élèvent à 417 volts en tension composée et 235 volts en tension simple, permettant d'alimenter la totalité des cinq départs basse tension.

Une opération similaire a été menée sur la cabine Debonhomme4, qui a été réhabilitée avec un transformateur de même capacité. Les relevés indiquent des tensions de 419 volts (composée) et 230 volts, et cinq des sept départs basse tension ont été réalimentés avec succès.

Par ailleurs, les efforts se sont portés sur le réseau moyenne tension, avec une mise sous tension réussie du tronçon réparé entre PR Force et PS Tata Raphaël sur le départ 20 kV Tata Raphaël. Les techniciens ont également finalisé les travaux de raccordement des liaisons basse tension sur le transformateur TFO1 de la cabine Yangambi, consolidant ainsi la fourniture d'électricité dans cette zone.

Ces opérations s'inscrivent dans une stratégie globale de la Snel visant à fiabiliser ses infrastructures et à répondre de manière plus efficace aux besoins énergétiques croissants de la population kinoise.

La Pros.

Snel Hebdo : renforcement du réseau avec de nouvelles interventions techniques
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

Crise sécuritaire dans le Kongo Central, Boma : la population s’en prend aux forces de l’ordre

Le ciel était assombri des grandes fumées noires et la population plongée dans un traumatisme ce jeudi 28 août 2025 dans la ville portuaire et historique de Boma, dans la province du Kongo Central. La population s’en est prise à la police qu’elle a accusée de complicité avec les braqueurs dans les crimes commis depuis plus de six mois dans cette ville. Des pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels ont été signalés en plus des arrestations dans le camp de la population.

Bureaux et marchés fermés suite aux échauffourées qui ont éclaté pour décrier les cas d’insécurité urbaine croissante qui menacent la quiétude des bomatraciens.

La population accuse certains éléments de la police qui d’être en connivence avec les criminels dans des opérations de braquages longtemps dénoncées mais qui, jusqu’avant cette colère populaire, n’avaient jamais été réprimées.

Les faits remontent d’une semaine, selon une source qui a requis l’anonymat, lorsque des criminels armés ont fait irruption dans un domicile vers 2h du matin au quartier Lazaret. Alors que la population tentait de contacter la police pour un secours, c’était malheureusement le téléphone de l’un des criminels qui sonnait par le numéro présumé de l’agent de l’ordre contacté. Alertée par les témoins de l’événement, la population est sortie pour porter secours à la famille visitée par les braqueurs.

Selon la même source, tous les bandits se sont évadés du lieu du crime sauf un qui a connu un léger retard. Pris la main dans le sac par la population, le criminel a été lynché puis tué sur place avant l’avènement de la police vers 6h du matin.

Comme si cela ne suffisait pas, un autre groupe de criminels s’est décidé délibérément de commettre un forfait en plus dans la nuit du 27 au 28 août au quartier Kilomètre 8 (Km 8), quartier situé à l’entrée de la ville. Contactée vers 1h du matin, la police s’est pointée plusieurs heures plus tard. Cela a provoqué la colère de la population toujours visitée par des criminels armés, non autrement identifiés, mais jamais secourue à l’heure par les forces de l’ordre.

La colère de la population est montée d’un cran. Des Ciats et Sous-Ciats ont été incendiés dans la plupart des quartiers populaires de la ville suite aux affrontements qui ont dégénéré entre les forces de l’ordre et la population.

Ces affrontements ont causé des pertes en vies humaines et des dégâts matériels assez importants ainsi que des arrestations jugées « arbitraires » par la population.

Saisie par l’autorité urbaine, une délégation du gouvernement provincial, conduite par le Ministre de l’Intérieur Jacques Kiazulua, a été dépêchée et est arrivée à Boma pour une réunion de sécurité d’urgence avec l’autorité urbaine ainsi que tous les membres du Conseil urbain de sécurité en vue de calmer la population qui, jusque-là, se trouvait encore dans un état de traumatisme avéré.

Concomitamment, plusieurs décisions ont été prises par l’autorité provinciale à l’issue du Conseil de sécurité provincial tenu par le gouverneur Grâce Bilolo à Matadi sur la situation déplorable qui a prévalue dans cette deuxième plus grande ville du Kongo Central. Parmi lesquelles, le rappel à Matadi de l’actuel Commissaire supérieur urbain Colonel Paul Mwilambwe, son adjoint le Colonel Blaise ainsi que du Major Zizi Sindani de la Police de Circulation Routière. En attendant, le Colonel Célé Tsasa, natif de Boma et réclamé par les bomatraciens, a été désigné immédiatement pour assurer le commandement de la ville en vue de mettre fin à la crise de confiance entre la population et l’ancienne équipe de la police. Egalement le retrait des policiers venus de Matadi et leur remplacement immédiat.

Le calme est revenu timidement en début de soirée, selon la même source concordante, malgré la peur et la méfiance entre la population et les forces de l’ordre.

Suite à ce drame survenu lors des manifestations ayant causé des pertes en vies humaines parmi la population, le Maire ad intérim a, dans un communiqué publié dans la soirée du même jour, exprimé sa solidarité à toutes les personnes affectées par ce tragique événement.

Elle a, par ailleurs, rassuré que toutes les responsabilités seront établies et que les auteurs de ces violences répondront de leurs actes. Car, les dispositions sont prises pour que justice soit rendue et que de tels événements ne se reproduisent plus.

Engagée pour la paix, la sécurité et le respect de la dignité humaine, madame le Maire par intérim, Me Claudelle Phemba, ne ménage aucun effort pour rendre la ville de Boma plus vivable.

César Nkangulu

Crise sécuritaire dans le Kongo Central, Boma : la population s’en prend aux forces de l’ordre
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)
Image

Download Our Mobile App

Image
Image