Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, est arrivé, jeudi 13 février 2025, en Allemagne pour prendre part à la 61ème Conférence de Munich sur la sécurité qui se tient du 14 au 16 Février 2025.
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On les appelle « minerais de sang ». Le coltan, le tungstène, l'étain et l'or, matériaux extraits dans la région des Grands Lacs, servent notamment à fabriquer des smartphones. Les minerais financent en partie les rebelles du M23, actifs dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). Des députés écologistes européens tentent de pousser l'Union européenne à cesser d'acheter ces composants au Rwanda, avec l'appui d'une voix importante : celle du prix Nobel de la paix, Denis Mukwege.
Il s'est exprimé à distance, mais le médecin congolais Denis Mukwege savait qu'il serait écouté, mardi 11 février, au Parlement européen de Strasbourg et en Europe. « Signer un accord sur les minerais stratégiques avec un pays qui utilise la violence pour les obtenir, pose une question morale et éthique auprès de l'Union européenne », estime le prix Nobel de la paix 2018.
Il y a un an tout juste, la Commission européenne signait un accord avec le gouvernement du Rwanda pour sécuriser son approvisionnement. Une façon de donner carte blanche au M23, dénonce David Maenda Kithoko, président de l'association Génération Lumière. « Est-ce que le fait d'avoir signé avec le Rwanda n'a pas finalement, quelque part, envoyer un signal positif de permissivité, de dire : "Vous pouvez le faire ?" », s'interroge-t-il.
Ce jeune militant écologiste actif dans l'est de la RDC ne digère pas non plus l'invitation envoyée par Emmanuel Macron au président rwandais Paul Kagame : « Je tiens à le préciser et dire toute mon indignation. Parce qu'il a été invité au sommet de l'IA (alors que) nous sommes en guerre. Nous avons perdu 3 000 personnes à Goma », clame-t-il.
La France n'envisage pour l'instant aucun changement dans ses relations avec le Rwanda. Les députés européens écologistes vont tenter de déposer une résolution au Parlement pour demander des sanctions ciblées et la suspension de l'aide militaire au Rwanda.
La Pros. /Avec RFI
Après sa convocation par le Président de la Chambre Haute du Parlement, l’Honorable Sénateur Jean-Michel Sama Lukonde, le mardi 4 février dernier, pour examiner la situation sécuritaire à l’Est de la République Démocratique du Congo ; proposition des stratégies diplomatiques et politiques de sortie de crise ainsi que la présentation de deux Juges de la Cour Constitutionnelle, la cérémonie de clôture est prévue pour aujourd’hui 13 février dans la Salle des Conférences Internationale du Palais du Peuple à partir de 13 heures précises. Cérémonie à laquelle sont conviés tous les Honorables Sénateurs.
Communiqué official du Sénat
Le Bureau du Sénat invite les Honorables Sénateurs à prendre part à la séance plénière de ce jeudi 13 février, à 13 heures précises, dans la Salle des Conférences Internationales du Palais du Peuple.
L’ordre du jour comporte un seul point, à savoir :
- Clôture de la session extraordinaire de février 2025.
Fait à Kinshasa, le 12 février 2025
Néfertiti NGUDIANZA BAYOKISA KISULA
La liberté de la presse est l’un des sujets qui alimentent beaucoup de débats en République Démocratique du Congo. En 2024, plusieurs cas de violation de ce droit ont été recensés dans les 4 coins du pays. L’Observatoire de la liberté de Presse en Afrique (OLPA) et le Partenariat pour la protection intégrée (PPI), ont publié un rapport de monitoring sur la situation de la liberté de la presse en RD Congo : interpellation, entrave à la libre circulation de l’information, agression, menaces, pressions administrative, judiciaire ou économique. Au total, plus de 133 cas ont été répertoriés dans ce document de 45 pages, rendu public mercredi 12 février 2025, par ces organisations, au cours d’une cérémonie à Sultani Hôtel. Ce rapport est produit dans le cadre du projet ‘’Protéger la Liberté d’informer en RDC’’ (PROLIR), mis en œuvre par Internews et financé par la coopération suisse.
OLPA et PPI, ont documenté respectivement 77 et 41 cas. Les 15 autres sont le fruit d’un travail en synergie. Ces structures renseignent que ces différentes atteintes ont été enregistrées dans 17 provinces, sur les 26 que compte la RDC. Partant de la province la plus touchée à la moins touchée, on retrouve notamment : le Sud-Kivu, qui est suivi de l’Equateur, du Nord-Kivu, de l’Ituri, de Kinshasa, du Tanganyika, du Kasaï-Oriental, de Lomami, du Kasaï, du Kwango, du Sankuru, du Haut-Katanga, du Haut-Uélé, du Kasaï-Central, du Kwilu, de la Tshopo et la Tshuapa. Ce rapport renseigne que ces actes de violation ont été commis par les forces de sécurité, les autorités politico-administratives et judiciaires, des groupes armés, des acteurs sociaux, des acteurs politiques et des militants d’un parti politique. Parmi les victimes, 115 hommes et 12 femmes ont été dénombrés.
Situation globale
Au vu du nombre des cas de violation de la liberté de la presse enregistré dans la période allant du 1er janvier au 31 décembre 2024, l’OLPA et le PPI tirent la sonnette d’alarme.
‘’La situation de la liberté de la presse demeure préoccupante en RDC et particulièrement dans l’Est. Le monitoring réalisé démontre malheureusement que les personnes investies du pouvoir public sont en majeure partie auteures de différentes violations. Cette situation devient de plus en plus volatile dans l’est du pays, en raison de la présence des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, et de l’activisme des groupes armés locaux. Les journalistes et médias qui communiquent régulièrement sur la situation se retrouvent pris à partie par ces derniers, dès qu’ils conquièrent leur zone. Certains journalistes ont même été contraints de quitter leurs zones, et mènent désormais une vie de déplacés. Ces violations rendent difficiles leurs conditions de travail’’, ont déploré ces organisations de défense des droits de la presse, qui appellent à l’implication des autorités, des organisations d’appui à la promotion de la liberté de la presse et des journalistes, pour que chacun agisse dans son secteur, afin d’endiguer cette situation.
Des recommandations
Pour garantir aux professionnels des médias un environnement de travail sain, l’OLPA et le PPI préconisent aux autorités de : mettre en application les textes de lois qui promeuvent la liberté de la presse ; de mener des enquêtes sérieuses sur les cas des journalistes assassinés ces dernières années ; et d’accorder des subventions aux médias en vue de les rendre autonomes et indépendants.
Les organisations de la corporation des journalistes sont quant à elles invitées : à prioriser la prise en charge des journalistes en détresse ; d’appuyer les formations professionnelles des journalistes en mettant l’accent sur leur sécurité numérique, physique et émotionnelle ; et d’accompagner les organisations dans leurs efforts de plaidoyer pour améliorer la situation de la liberté de la presse en RDC.
Les journalistes, sont à leur tour invités à : toujours veiller à leur sécurité en prenant en compte le contexte changeant dans lequel ils travaillent ; veiller au respect de lois du pays et du code d’éthique et de déontologie du journaliste congolais ; œuvrer en toute indépendance et en toute impartialité.
A la rescousse des journalistes
En cas d’atteinte à la liberté de la presse, l’OLPA et le PPI se tiennent aux aguets pour réagir rapidement, en apportant une aide urgente à la personne victime. Cette aide peut se traduire en alerte, communiqué de presse ou plaidoyer, pour dénoncer un cas de violation de la liberté de la presse. Celle-ci va jusqu’au remplacement d’un matériel de travail du journaliste, qui est endommagé ou confisqué, assurer le transport d’un journaliste déplacé pour le rapatriement vers son milieu de vie, lui fournir un logement en cas de déplacement, garantir les soins médicaux, et sécuriser les locaux d’un média menacé.
En termes d’assistance juridique, elle se traduit en assurant au journaliste en détention un emplacement confortable, en payant les frais de caution pour l’obtention d’une liberté provisoire, en couvrant les frais de procédure et de justice.
Cette intervention a été effective dans la ville de Kinshasa, avec l’aide apportée à Patrick Lokala qui avait été interpellé en octobre dernier, et au Sud-Kivu, où deux journalistes avaient bénéficié d’une assistance juridique fournie par le PPI, alors qu’ils étaient poursuivis pour faux bruits et imputations dommageables.
Nathan Mundele
La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Eglise du Christ au Congo (ECC) ont rencontré hier, mercredi 12 février 2025, les responsables du M23 et de l’Alliance Fleuve Congo (AFC) à Goma, au Nord-Kivu, dans le cadre de leur démarche visant à mettre en place un pacte pour la paix et le vivre-ensemble. Sur place, la CENCO et l’ECC ont affirmé vouloir écouter toutes les revendications qui alimentent le conflit dans l’Est de la RDC en vue de mettre en place des solutions durables.
Vers un pacte social pour le vivre-ensemble en RDC
‘’L’année 2025 c’est l’année de la paix. Notre priorité c’est la paix. Voilà pourquoi, nous sommes venus les exhorter aussi, les écouter et en même temps écouter la population, savoir comment vivent les gens. Je salue l’accueil qui nous a été réservé. L’AFC/M23 représenté par Corneille Nangaa nous a expliqué les raisons de leur agir. Ce n’est pas à moi de le dire parce que je ne suis pas leur porte-parole. A ce stade, je peux dire qu’en les écoutant, nous avons été motivés davantage de travailler dans le sens du pacte pour la paix. On a compris qu’il y a beaucoup de choses qui pourront être réglées si les congolais se mettaient autour d’une table. C’était aussi l’occasion de partager avec eux les préoccupations des congolais sur la peur de la balkanisation, l’exploitation illicite des matières premières. Nous avons eu des réponses assez rassurantes qui ne sont pas dans la dynamique de la balkanisation ou de l’exploitation illicite des richesses. Ils nous ont expliqué comment cela passe dans ce domaine-là. C’était aussi l’occasion de faire le plaidoyer pour la réouverture de l’aéroport et du port, mais aussi pour obtenir l’arrêt de la guerre le plus tôt possible parce que nous restons convaincus que la solution à cette crise n’est pas militaire’’, a expliqué, au terme de la rencontre avec le M23 et l’AFC, Monseigneur Donatien Nshole, Secrétaire Général de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO).
Mobilisation dans la sous-région
Pour sa part, le Révérend Eric Nsenga, Porte-parole de l’Eglise du Christ au Congo (ECC), a rassuré sur la nature de la démarche des églises catholique et protestante dans la situation de l’Est du pays. Il a indiqué que la CENCO et l’ECC ont prévu d’étendre leurs consultations jusqu’aux Chefs d’Etat de la région pour avoir une large adhésion dans la dynamique de la restauration d’une paix durable en RDC.
‘’Il était important pour nous de discuter froidement avec les acteurs qui sont ici sur place pour prodiguer des conseils et montrer à quel point la paix est une nécessité incontournable. Nous sortons de cette audience très satisfaits dans la mesure où nous avons convergé nos vues sur la nécessité de la paix… Même les acteurs qui sont ici ont compris que les armes ne donnent pas la paix si les hommes ne décident pas de s’asseoir et discuter. C’est ce qui nous donne l’assurance. C’était aussi pour nous l’occasion de faire parvenir le message de la population congolaise. Il y a beaucoup d’inquiétudes sur ce qui se fait. Les uns parlent de la balkanisation, les autres parlent des crimes de masse. Donc, il était important pour nous de nous approcher d’eux, mais aussi de voir la réalité. Nous allons rentrer pour continuer notre périple parce que la mission pastorale. C’est la première étape de cette mission : recueillir les avis, écouter toutes les parties impliquées. Il n’y a pas que l’AFC/M23, il y a aussi des Chefs d’Etat de la région que nous avons prévu de rencontrer’’, a explicité le Révérend Eric Nsenga…
La CENCO et l’ECC pour la cohésion nationale
‘’Nous avons reçu les organisations de femmes à Kinshasa. La perspective reste ouverte pour toute autre organisation, surtout au niveau des provinces, singulièrement ici à Goma. La femme, les enfants, les vieilles personnes sont une priorité par rapport à notre démarche. Ici, nous ne parlons pas encore dialogue. Nous sommes à l’étape d’écoute. Nous sommes en train d’écouter toutes les parties prenantes, les acteurs clés ou les personnes ressources qui peuvent enrichir la réflexion que nous mettrons ensemble autour d’une dynamique nationale pour que les congolais réfléchissent. Quand viendra le moment de discuter ou de participer, ces différents groupes de femmes qui ont été reçues et celles qui seront reçues, pourront avoir l’occasion de participer à une forme de discussion. Ici, rien n’est prévu au préalable. Dans notre démarche, nous n’avons pas encore écrit un pacte parce que nous savons que les gens disent que nous avons écrit le pacte. Nous avons proposé l’initiative, voilà pourquoi nous approchons toutes les parties. Nous avons commencé à Kinshasa. Là, c’est l’étape extérieure. A part Goma, nous allons voir l’extérieur du pays et nous rentrerons à Kinshasa pour faire l’écho de la première étape. Et, nous annoncerons les étapes suivantes’’, a rassuré, enfin, de son côté, le pasteur Eric Nsenga.
La Pros.
Nommés à la suite d’une série d’Ordonnances présidentielles publiées en date du 13 janvier 2025, les nouveaux responsables du Conseil d’Etat ont prêté serment hier, mercredi 12 février, devant le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Il s’agit de Brigitte Nsensele wa Nsensele, Premier Président ; Rose Mutombo Kiese, Premier Avocat Général et Jean-Paul Mukolo, Procureur Général près cette juridiction de l’ordre administratif.
Ils ont prêté serment devant le Chef de l’Etat au cours d’une cérémonie solennelle tenue au Palais de la Nation, en présence de nombreuses personnalités dont les Présidents de deux Chambres du Parlement, la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka et le Président du Conseil Supérieur de la Magistrature. L’organisation de cette cérémonie répond notamment aux dispositions prévues aux articles 149 alinéa 3 de la Constitution et 26 de la loi organique n°16/027 du 15 octobre 2016 portant organisation, compétence et fonctionnement des juridictions de l’ordre administratif.
Vision claire, leadership fort
Dans le cadre de son second quinquennat, le Président Félix Tshisekedi attache une grande importance à la redynamisation du secteur de la Justice en RDC. Après avoir réussi l’organisation des états généraux, il s’est, décidément, engagé en faveur d’un véritable changement d’approche dans la marche vers l’Etat de droit.
L’entrée en fonction, mardi récent, de trois nouveaux membres de la Cour Constitutionnelle, et, puis, mercredi 12 février 2025, de trois hauts magistrats du Conseil d’Etat, au terme de deux cérémonies mémorables organisées, respectivement, au Palais du Peuple et au Palais de la Nation, s’inscrit, clairement, dans cette bataille d’amélioration de la gouvernance judiciaire en RDC. Devant le Président Félix Tshisekedi, Brigitte Nsensele wa Nsensele, Jean-Paul Mukolo et Rose Mutombo ont exprimé, à tour de rôle, leur engagement à produire un travail de qualité, avec loyauté et fidélité, dans le respect des lois du pays.
‘’Cette cérémonie revêt un intérêt particulier. Elle traduit la volonté de votre excellence de poursuivre sans désemparer les réformes entreprises au sein de l’appareil judiciaire congolais pour la construction d’un Etat de droit, fondement de votre vision. Aussi, est-il vrai que les personnes que vous avez choisies de porter les signes de la magistrature auront donc la lourde charge de veiller à la consolidation de cet Etat de droit dans notre pays’’, a indiqué le Professeur Martin Mulumba Tshitoko, membre du Conseil d’Etat, qui a officié la cérémonie.
Profiles adaptés
Première Présidente du Conseil d’Etat, Brigitte Nsensele wa Nsensele est détentrice d’une licence en droit privé et judiciaire de l’Université de Kinshasa. Fruit des entrailles du lycée Mpiko de Lemba, où elle a décroché son diplôme d’Etat, Madame Brigitte Nsensele prend ses nouvelles fonctions en remplacement de Marthe Odio Nonde, nommée, pour sa part, parmi les membres de la Cour Constitutionnelle.
Rose Mutombo Kiesse, Première Avocate Générale, est une figure connue. Récemment, au sein de l’équipe gouvernementale dirigée par Sama Lukonde, lors du premier quinquennat du Président Félix Tshisekedi, elle a occupé le poste de Ministre d’Etat en charge de la Justice et Garde des Sceaux.
Nouveau Procureur Général près le Conseil d’Etat, Jean-Paul Mukolo Nkokesha, 64 ans, est une référence dans le secteur de la Justice en RDC. Il est détenteur d’une licence en droit public de l’Université de Kinshasa et d’un master en droit constitutionnel de l’Université d’Afrique du sud. Avant d’accéder à ses nouvelles fonctions, Jean-Paul Mukolo a occupé le poste de Procureur Général près la Cour Constitutionnelle. Un peu plus tôt, il a notamment été Procureur général près la Cour d’appel de Bandundu, de janvier 2015 à juin 2018, et Magistrat du Ministère public de 1988 à janvier 2015.
Créé par Ordonnance présidentielle en juin 2018, le Conseil d’Etat est la plus haute juridiction de l’ordre administratif en RDC. Il détient, entre autres, le plein pouvoir de disposition, de contrôle et de surveillance des autres juridictions de l’ordre administratif sur l’ensemble du territoire national.
G. Mfemfere
Le Gouvernement de la RDC, par le truchement du Ministère des Affaires étrangères, a adressé, mercredi 12 février, une lettre à la Formule 1, l’exhortant à mettre fin aux négociations avec le Rwanda concernant un Grand Prix à Kigali, suite à l’occupation de vastes étendues de la partie Est du pays par des troupes rwandaises.
La Ministre d’État, ministre des Affaires Étrangères de la RDC, Thérèse Kayikwamba Wagner a écrit au Président Directeur Général de la F1, Stefano Domenicali, pour l’exhorter à « mettre fin aux discussions avec le régime autocratique et expansionniste de Kigali » qui a causé le déplacement de plus de 700 000 personnes depuis le début de l’année 2025.
Dans sa lettre à la F1, la Ministre d’État, ministre des Affaires Étrangères a déclaré que « la culpabilité du Rwanda » dans le conflit « est devenue incontestable » après un rapport de l’ONU affirmant que 4000 soldats rwandais sont actifs en RDC, en violation de la souveraineté du pays. Les Forces de défense rwandaises (RDF) et le M23 ont tué 17 casques bleus dans les violences depuis le début de l’année.
La Ministre d’État a ajouté :
«Les RDF ont ignoré un cessez-le-feu que j’avais convenu avec mon homologue rwandais et ont plutôt bombardé des maisons et des hôpitaux à Goma, entrainant environ 3 000 décès selon les Nations Unies.
«La Formule 1 désire-t-elle vraiment que sa marque soit salie par une association entachée de sang avec le Rwanda ? Est-ce vraiment le meilleur pays pour représenter l’Afrique dans le sport automobile mondial ?».
La lettre a également soulevé des questions sur la provenance des fonds que le Rwanda disponibilise pour accueillir le Grand Prix, après que l’ONU a confirmé que le Rwanda a volé des minerais à travers des activités minières illicites dans les zones occupées du Nord-Kivu, à l’est de la RDC. La RDC estime que le pillage de ces minerais de sang par le Rwanda représente un apport de 1 milliard de dollars US à son économie chaque année.
La Ministre d’État a salué l’ambition de la F1 d’organiser un Grand Prix africain, mais a rappelé à la F1 qu’elle n’est pas obligée de choisir le Rwanda, soutenant la candidature de l’Afrique du Sud pour l’accueillir. Qualifiant cela de « décision appropriée (et facile) à prendre», la Ministre d’État a souligné que «des soldats sud-africains en mission de maintien de la paix dans mon pays ont été tués par le régime même avec lequel vous cherchez à faire des affaires».
Dans la lettre, la Ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères a partagé une invitation ouverte à rencontrer M. Domenicali pour discuter de la question et lui fournir les dernières informations sur la situation au Nord-Kivu.
La Pros.
Dans un communiqué de presse, dont une copie flotte sur la toile, depuis hier, mercredi 12 février 2025, le Gouvernement accuse le Rwanda et ses supplétifs du M23 et de l’AFC. Il attire, en effet, l’attention de la Communauté internationale et celle des Communautés de la SADC et de l’EAC en particulier, sur la violation flagrante du cessez-le-feu décidé par le Sommet conjoint des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), tenu le 8 février 2025 à Dar es Salaam, en République-Unie de Tanzanie, consacré à la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). ‘’Dans le territoire de Kalehe, en province du Sud-Kivu, plusieurs positions des Forces Armées de la République Démocratique du Congo dans les localités d’Ihusi et de Munanira sont attaquées depuis le matin du 11 février 2025 par les forces armées rwandaises et leurs supplétifs du M23. L’ennemi a été repoussé, même s’il continue de recevoir des renforts’’, dénonce, avec la dernière force, le Gouvernement de la République, qui voudrait que de nouvelles mesures soient prises pour contrer le Rwanda à cesser, sans tarder, son agression dans la partie Est de la RDC.
COMMUNIQUE DE PRESSE
Le Gouvernement condamne la violation, par le Rwanda et ses supplétifs, du cessez-le-feu décidé par le Sommet conjoint
EAC-SADC
Kinshasa, le 12 février 2025 – Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo tient à attirer l’attention de la Communauté internationale, et celle des Communautés de la SADC et de l’EAC en particulier, sur la violation flagrante par le Rwanda et ses supplétifs du M23, du cessez-le-feu décidé par le Sommet conjoint des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), tenu le 8 février 2025 à Dar es Salaam, en République-Unie de Tanzanie, consacré à la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).
En effet, dans la matinée du 9 février 2025, soit moins de vingt-quatre heures après des assises sus-évoquées, les forces armées rwandaises et leurs supplétifs du M23 ont bombardé des positions des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, dans la localité Ndoluma, chefferie des Bamate, territoire de Lubero, dans la province du Nord-Kivu. Ces attaques ont fait un bilan de 14 morts, dont des civils, et plusieurs blessés. Dans le même territoire, des positions tenues par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo ont encore une fois été attaquées le 11 février 2025 dans les localités de Kanyambi, de Ndolama et de Tshulo.
Dans le territoire de Kalehe, en province du Sud-Kivu, plusieurs positions des Forces Armées de la République Démocratique du Congo dans les localités d’Ihusi et de Munanira sont attaquées depuis le matin du 11 février 2025 par les forces armées rwandaises et leurs supplétifs du M23. L’ennemi a été repoussé, même s’il continue de recevoir des renforts.
Pour décourager cette attitude récidiviste, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo recommande notamment :
- La convocation urgente de la réunion des Chefs d’Etat-Major Général (EMG), décidée lors du sommet conjoint, en vue de mettre en place le mécanisme de suivi et de vérification ;
- Une condamnation ferme et unanime de cette violation par la SADC et l’EAC, assortie de sanctions ;
- La convocation d’une réunion d’urgence des instances de la SADC et de l’EAC pour évaluer la situation et tirer les conséquences de cette nouvel acte d’agression.
Tout en réaffirmant son engagement à respecter les résolutions du Sommet conjoint des Chefs d’État et de Gouvernement des pays membres de l’EAC et de la SADC, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo rassure qu’il prend toutes les dispositions nécessaires pour assurer la protection de son intégrité et de sa souveraineté territoriale. Il appelle le peuple Congolais à rester mobilisé derrière les Forces Armées de la République Démocratique du
Congo et le Président de la République, Commandant Suprême.
L’organisation internationale de la Santé, Médecins Sans Frontières (MSF), continue de soutenir les structures sanitaires de Numbi et Minova en collaboration avec le ministère de la Santé. Cette aide est maintenue malgré les conditions de travail extrêmement difficiles, depuis le début de l’année, suite aux affrontements armés dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu, qui se sont étendus jusqu’au territoire de Kalehe au Sud-Kivu, plongeant les populations dans une crise humanitaire.
Face à ces défis, plus de 270 blessés dans ces deux localités entre le 3 et le 18 janvier, ont été pris en charge par l’équipe de MSF.
‘’Depuis le 19 janvier dernier, une réduction des activités a été nécessaire en raison des déplacements massifs de la population, y compris des patients hospitalisés à l’hôpital général de référence (HGR) de Minova’’, a expliqué l’un des chefs de cette structure.
Selon des rapports du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), les blessés et autres patients nécessitant des soins spécifiques, ont été redirigés vers des structures sanitaires à Goma.
Malgré ces contraintes, MSF continue de fournir un appui déterminant avec des équipes réduites à Numbi et Minova, veillant à répondre aux besoins essentiels des populations restées sur place.
Par ailleurs, l’organisation a également évacué une partie de son personnel basé à Kiniezire, centre de coordination des projets de Numbi et Minova.
Cependant, Médecins Sans Frontières reste sur ses gardes et suit de près l’évolution des besoins pour adapter ses interventions d’urgence face à cette crise humanitaire grandissante.
Chimea Samy
Pour Vital Kamerhe, Président de l’Assemblée nationale, la RDC ne sombrera pas devant l’ennemi. Face à l’invasion menée par le Rwanda, dans la partie orientale de la RD. Congo, il appelle à la mobilisation générale pour la cause de la paix.
Il encourage tous les congolais à s’unir derrière le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, et les vaillants militaires des Forces armées de la RDC pour contrer le plan d’occupation porté par l’agresseur. Vital Kamerhe a exprimé cette exhortation, mardi 11 février 2025, au terme de la cérémonie consacrée à la prestation de serment de nouveaux membres de la Cour Constitutionnelle, devant quelques médias accrédités pour l’activité. Pour lui, quelle que soit la durée de la nuit, la lumière jaillira dans l’Est du pays.
‘’Ce que nous devons dire à tous les congolais c’est que quelle que soit la durée de la nuit, le soleil finit pas se lever. Nous vaincrons et le Congo va réaliser son rendez-vous avec l’espérance. Qu’ils ne se découragent pas. Soyons tous unis comme un seul homme derrière le Président de la République et nos Forces armées. Ayons toujours une pensée pour les populations du Sud-Kivu, du Nord-Kivu et de l’Ituri qui souffrent sérieusement. Evitons des invectives, des insultes, des injures sur les réseaux sociaux. Cela nous divise et profite à l’ennemi’’, a indiqué le Président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe.
La Pros.
Le Coordonnateur humanitaire en République Démocratique du Congo, M. Bruno Lemarquis, condamne avec la plus grande fermeté l'attaque brutale qui a coûté la vie à trois travailleurs humanitaires de l'ONG HEKS/EPER, dans le village de Kabirangiriro, au Nord-Kivu.
Au nom de la communauté humanitaire, je présente mes sincères condoléances aux familles des victimes, à leurs collègues et à leur organisation HEKS/EPER.
Nos collègues humanitaires, dévoués à leur mission, ont été attaqués alors qu'ils œuvraient pour fournir une assistance vitale aux populations vulnérables touchées par les conflits dans le territoire de Rutshuru.
Cette tragédie porte un grave préjudice non seulement aux familles des victimes et à leur organisation, mais également à la communauté du fait de la suspension des activités de l'ONG HEKS/EPER dans la zone de santé de Bambo à la suite de cet incident tragique.
Les attaques contre le personnel humanitaire constituent une violation grave du droit international humanitaire, et je condamne avec la plus grande fermeté toute violence dirigée contre ceux qui viennent en aide aux plus vulnérables. Malgré les rappels incessants au respect des principes protégeant les travailleurs humanitaires, l'escalade actuelle de la violence au Nord et Sud-Kivu met encore plus en péril la vie et le travail de ces acteurs essentiels pour la survie des populations touchées par le conflit.
J'appelle à une enquête rapide et approfondie afin que les responsabilités soient établies et que les auteurs répondent de leurs actes.
Je lance un appel urgent à toutes les parties au conflit pour qu'elles respectent et protègent les acteurs humanitaires, et assurent un accès sûr et sans entrave à l'aide humanitaire.
«Je vous adresse mes meilleurs vœux pour cette année 2025, placée sous le signe de la santé et du bien-être. Avant de nous projeter vers l'avenir, saisissez un moment pour revenir sur une année 2024 marquée par des avancées décisives dans la préparation des Jeux de la Francophonie ».
2024 : Une dynamique de réflexions, de partenariats et d'accompagnement
L'Arménie a vraisemblablement été désignée comme pays hôte des Xes Jeux de la Francophonie. La cérémonie de passation du drapeau entre la République Démocratique du Congo et l'Arménie a marqué le lancement officiel des préparatifs de cet événement majeur, symbolisant la continuité des valeurs de la Francophonie à travers les continents.
Tout au long de l'année, le Comité international des Jeux de la Francophonie (CIJF) a multiplié les missions sur le terrain afin de valider des infrastructures clés et d'apporter un accompagnement stratégique au Comité national des Jeux de la Francophonie (CNJF). Ces missions ont couvert des volets essentiels tels que la culture, la production audiovisuelle, le budget et d'autres aspects opérationnels liés à l'organisation des Jeux.
Deux séminaires de réflexion ont également enrichi ce collectif dynamique :
• Le premier, consacré au développement des épreuves culturelles,
• Le second, centré sur les compétitions sportives.
Dans l'objectif de contribuer au développement des carrières des talents francophones, une phase pilote du dispositif d'accompagnement des lauréats et lauréates sportives(ve)s a été mise en place. Des athlètes et para athlètes des IXes Jeux ont ainsi retenu, en partenariat avec l'Unité Jeunesse, Sport et Citoyenneté (UJSC), d'une bourse de soutien pour leur progression. Côté culturel, la Direction de la langue française dans la diversité des cultures (DLC) a poursuivi son accompagnement des artistes lauréats et lauréats tout au long de l'année.
Parmi les temps forts de l'été, des médaillé(e)s des Jeux ont eu l'opportunité de participer à l'Olympiade culturelle organisée par l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) dans le cadre des Jeux olympiques.
Par ailleurs, un atelier régional, organisé en partenariat avec l'Institut de la Francophonie pour le Développement durable (IFDD), a permis de renforcer les capacités des jeunes et des acteurs de la société civile dans l'accès aux financements durables et l' engagement écocitoyen en Europe centrale et orientale en prélude des Xes Jeux de la Francophonie.
L'année s'est clôturée en beauté avec la première édition du Championnat des jeunes de la Francophonie en tennis de table, organisée en collaboration avec la Confédération internationale des Unions Sportives francophones (CIUSF) et la Francophonie Pongiste internationale (FPI). Cet événement, réunissant 14 pays, a offert une compétition de haut niveau. Il s'est déployé dans une infrastructure héritée des VIIIes Jeux de la Francophonie, contribuant à renforcer la notoriété des Jeux et à favoriser le développement du sport francophone.
2025 : Une année placée sous le signe de la santé, du bien-être et des nouvelles ambitions
L'année 2025 s'annonce riche en projets et en initiatives ambitieuses.
Le bien-être et la santé seront au cœur des actions du CIJF, notamment à travers l'organisation d'un séminaire de réflexion sur les liens entre le sport et la santé publique.
Par ailleurs, le CIJF lancera une plateforme numérique dédiée aux concours culturels. Cet outil innovant facilitera le processus de présélection des artistes, simplifiera le travail des jurys et garantira une évaluation optimale des œuvres. Les présélections nationales des Xes Jeux et la 2e édition du Championnat des jeunes de la Francophonie seront également des temps forts, renforçant la mobilisation autour des Jeux de la Francophonie.
Enfin, le CIJF poursuivra son accompagnement du Comité National des Jeux de la Francophonie (CNJF) en mobilisant des expertises des plus qualifiés, afin d'assurer un appui efficace et adapté aux besoins spécifiques, tout en contribuant pleinement à la réussite des préparatifs et de l'organisation des Jeux.
Je tiens à remercier chaleureusement tous les partenaires, les pays participants, ainsi que les équipes du CIJF et du CNJF pour leur engagement indéfectible. Grâce à votre mobilisation, nous continuons à porter haut les valeurs de la Francophonie, en donnant vie à des projets qui font ressortir les échanges, la solidarité et le rayonnement des talents francophones.
Ensemble, poursuivons nos efforts pour faire des Xes Jeux de la Francophonie une nouvelle édition inoubliable et marquante dans l'histoire de notre grande famille francophone.
Je vous souhaite à toutes et à tous une excellente année 2025, riche en santé, bien-être et réussite.
Zeina Mina
Directrice du CIJF
Dans un contexte de tensions sécuritaires accrues dans l'est de la République Démocratique du Congo, le Vice-Premier Ministre et Ministre de la Défense, Guy Kabombo Muadiamvita, accompagné du Lieutenant-Général Ychaligonza Nduru Jacques, chef d’Etat-major général adjoint des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) en charge des opérations et renseignements, est arrivé ce lundi 10 février 2025 à Beni, capitale temporaire de la province du Nord-Kivu. Cette visite a pour but d’assurer l’efficacité des opérations des FARDC sur le terrain.
Cette visite intervient à la suite de la présence dans la ville de Goma de l'armée rwandaise et ses supplétifs de la coalition M23-AFC, une situation qui a poussé les autorités à délocaliser les institutions publiques de Goma à Beni.
Le Gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu, le Général-Major Somo Kakule Evariste, ainsi que les membres du Conseil provincial de sécurité, ont accueilli les deux hauts responsables à l’aéroport de Mavivi.
Guy Kabombo Muadiamvita, nommé Vice-Premier Ministre et Ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants en mai 2024, est une figure clé du gouvernement congolais. Sa présence à Beni témoigne de l'importance accordée à la situation sécuritaire dans cette région stratégique. Le lieutenant-général Nduru Jacques, quant à lui, joue un rôle crucial dans la coordination des opérations militaires et des renseignements dans le Nord-Kivu.
La situation sécuritaire dans l'est de la RDC est marquée par une guerre d’agression rwandaise, avec l'occupation de Goma par les forces rwandaises et les rebelles du M23. Cette occupation a entraîné une déstabilisation significative de la région, avec des pertes humaines et des déplacements massifs de populations. La visite de Guy Kabombo Muadiamvita et du lieutenant-général Nduru Jacques vise à renforcer la coordination des efforts de sécurité et à soutenir les forces armées congolaises dans leur lutte contre les rebelles.
Les autorités locales et les habitants de Beni ont accueilli avec espoir la visite des responsables nationaux. Le Gouverneur Somo Kakule Evariste a souligné l'importance de cette mission pour stabiliser la région et restaurer l'ordre. Les habitants, quant à eux, espèrent que cette visite apportera des solutions concrètes pour améliorer la sécurité et la situation humanitaire dans la province du Nord-Kivu.
Nathan Mundele