Tandis que la RDC traverse une période particulièrement critique, marquée par une insécurité persistante à l’Est et un besoin accru d’unité nationale, plusieurs voix s’élèvent pour saluer la stature et la performance de certains membres clés du gouvernement sortant. Au-delà des enjeux partisans, une dynamique nouvelle émerge : celle d’une gouvernance de crise qui s’appuie sur des figures à la fois compétentes et largement légitimées par l’opinion publique.
Un récent sondage de l’Institut d’analyses sociopolitiques, mené à l’issue des consultations nationales conduites par le professeur Désiré-Casimir Eberande, révèle une forte adhésion populaire à l’égard de dix personnalités issues du gouvernement Suminwa. Cette adhésion dépasse les appartenances politiques et reflète une exigence citoyenne de stabilité, de résultats concrets et de patriotisme affirmé. Les profils plébiscités proviennent aussi bien des sphères diplomatiques, économiques que sécuritaires ou culturelles.
Louis Watum, Ministre de l’Industrie et des PME, incarne cette exigence d’efficacité dans l’action publique. Son engagement pour la transformation locale et l’autonomisation des PME a séduit plus de 80 % des sondés. Il est vu comme un acteur central dans la relance économique du pays, à travers des mesures pragmatiques et structurantes.
Thérèse Kayikwamba Wagner, Ministre d’Etat en charge des Affaires étrangères, s’impose quant à elle comme la voix diplomatique forte de la RDC. Son franc-parler et son courage à porter la voix du peuple congolais dans les arènes internationales ont renforcé son image d’intégrité. Elle a su, à travers des victoires diplomatiques notables, restaurer une part de fierté nationale.
Jean-Pierre Bemba, ministre des Transports et ancien vice-président de la République, revient dans l’arène politique avec une posture d’homme d’État responsable. Sa ligne de conduite fondée sur l’unité nationale et le soutien aux FARDC face aux agressions extérieures lui vaut une solide crédibilité, particulièrement dans les provinces les plus exposées.
Marie-Thérèse Sombo, Ministre de l’Enseignement supérieur, incarne une fidélité politique à l’idéologie de l’UDPS, tout en appelant à une union sacrée autour du chef de l’État. Elle cristallise un espoir générationnel autour de l’éducation comme levier d’émancipation nationale.
Doudou Fwamba, Ministre des Finances, bénéficie quant à lui d’une reconnaissance pour sa gestion stable des équilibres macroéconomiques dans un contexte tendu. Son rôle de garant de la rigueur budgétaire fait de lui un pilier incontournable de la continuité gouvernementale.
Guy Kabombo Muadianvita, à la Défense, reçoit les éloges pour sa fidélité aux idéaux de souveraineté et pour ses initiatives concrètes en faveur du renforcement des capacités des forces armées.
A ses côtés, Jean-Pierre Lihau, à la Fonction publique, a conquis l’opinion avec son initiative « Ekonzo mpo na Mapinga », qui donne un visage humain à la solidarité nationale.
Patrick Muyaya, ministre de la Communication, s’est imposé dans la lutte contre la désinformation et les divisions. Sa communication offensive contre les fake news et son appel à l’unité ont consolidé son rôle de bouclier médiatique du gouvernement face aux manipulations.
Didier Budimbu, Ministre des Sports et Loisirs, est salué pour sa posture rassembleuse au sein de la coalition présidentielle. Son appel à l’engagement collectif face à l’ennemi commun résonne particulièrement auprès des jeunes.
Enfin, Yolande Elebe, à la Culture, incarne un front inédit : celui de la mobilisation artistique pour la paix. Son discours passionné en faveur d’un art engagé lui a valu une reconnaissance particulière dans les milieux culturels, souvent laissés en marge du combat national.
A l’heure où le président de la République s’apprête à rendre ses derniers arbitrages, la pression populaire en faveur du maintien de ces dix ministres dans le futur gouvernement d’union nationale est forte. Ils incarnent, chacun à leur manière, une réponse politique cohérente aux défis existentiels de la RDC.
(Avec Enquête.cd. La titraille est de La Prospérité)
C’est un tournant décisif dans la gestion des entreprises publiques en République Démocratique du Congo. Le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a formellement interdit toute suspension de mandataires publics – notamment les Directeurs Généraux des établissements et sociétés du portefeuille – sans son approbation préalable et expresse. L’annonce a été faite ce vendredi 11 avril 2025, lors de la 142ème réunion du Conseil des Ministres, tenue à la Cité de l’Union Africaine.
Autorisation formelle
Dans sa communication, le Président de la République est revenu sur les tensions récurrentes autour de la gestion disciplinaire des mandataires, souvent à l’origine de conflits d’autorité, d’instabilité dans les entreprises et d’atteintes à la paix sociale.
« Toute initiative de suspension d’un mandataire par sa tutelle devra désormais requérir l’autorisation formelle du Chef de l’Etat », selon ce qui est repris dans le compte-rendu dudit Conseil des Ministres lu par le Porte-parole du Gouvernement.
Cette mesure s’appliquera sans préjudice des textes légaux et vise à renforcer la cohésion, la transparence et le bon fonctionnement des structures publiques.
Recadrage présidentiel
Ce recadrage vient également répondre à une série de suspensions qualifiées de litigieuses opérées par certains Ministres ces derniers mois, souvent sans base solide ni respect du droit. Tous les Membres du gouvernement concernés sont désormais tenus d’en faire rapport au Président de la République.
Le signal est clair : la stabilité institutionnelle passe aussi par une communication de l’autorité. Et la parole du Président de la République, désormais, prime sur les gesticulations isolées.
La Commission nationale des droits de l'homme (CNDH) de la République Démocratique du Congo (RDC) a créé, lundi 7 avril, un "Répertoire national" des défenseurs des droits de l'homme (DDH), dans sa décision n° 007/PRES/PNM/01/2025, du 07 avril 2025. Il s'agit de la " Décision CNDH n° 007/PRES/PNM/01/2025, du 07/04/2025 portant mesures d'application de la Loi n°23/027 du 15 juin 2023 relative à la protection et à la responsabilité du défenseur des droits de l'homme en République démocratique du Congo" qui a été débattue et délibérée en assemblée plénière de la CNDH-RDC et signée par Paul Nsapu, président de cette institution d'appui à la démocratie.
Ainsi, cette décision relève l'importance de l'enregistrement des DDH auprès de la CNDH-RDC, en vue de garantir leur identification, leur sécurité ainsi que le respect de leurs droits et obligations. Elle s'est référée aussi à l'article 11 de la loi relative à la protection et à la responsabilité des DDH, qui fait obligation pour ces DDH d'envoyer chaque année un rapport de ses activités à la CNDH.
Décision composée de neuf (9) articles
La décision n°007 de la CNDH comprend neuf (9) articles. Le premier relève qu'il est créé un Répertoire national des DDH en RDC, destiné à recenser tous les DDH exerçant sur le territoire national, qu'ils soient individuels ou appartenant à une organisation légalement constituée.
Pour le deuxième article, les DDH se font enregistrer sans frais auprès de la CNDH, pour obtenir un numéro national d'identification.
Les autres articles relèvent notamment comment faire une demande d'enregistrement qui est adressée au président de la CNDH.
Conformément à un des articles de cette décision, la CNDH dressera un répertoire des DDH enregistrés, pour garantir la transparence et l'efficacité du processus. Il est enfin prévu ce répertoire sera régulièrement mis à jour en fonction des nouvelles inscriptions et des informations complémentaires qui y seront opérées.
Ci-dessous, la décision de la CNDH n° 007/ PRES/PNM/01/2025 du 07 avril 2025.
Presse/ CNDH-RDC
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO COMMISSION NATIONALE DES DROITS DE L'HOMME CNDH-RDC
Institution d'Appui à la Démocratie
Le Président
DÉCISION Nº CNDH/207/PRES/PNM/01/2025, DU 07/04/2025 PORTANT MESURES D'APPLICATION DE LA LOI Nº 23/027 DÙ 15 JUIN 2023 RELATIVE A LA PROTECTION ET A LA RESPONSABILITE DU DEFENSEUR DES DROITS DES DROITS DE L'HOMME EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.
Le Président de la Commission Nationale des Droits de l'Homme,
Vu la Constitution de la République Démocratique du Congo du 18 février 2006, telle que modifiée par la Loi n°11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles de la Constitution de la République Démocratique du Congo, spécialement en ses articles 60, 122 alinéa 1 et 203:
Vu la Loi organique n°13/011 du 21 mars 2013 portant institution, organisation et fonctionnement de la Commission Nationale des Droits de l'Homme, spécialement en ses articles 2, 4 et 6 alinéa 10;
Vu l'Ordonnance n°23/009 du 27 janvier 2023 portant investiture des membres de la Commission Nationale des Droits de l'Homme, CNDH en sigle;
Vu la loi n°004/2001 du 20 juillet 2001 portant dispositions générales applicables aux associations sans but lucratif et établissements d'utilité publique, spécialement en ses articles 3, 4 et 5;
Vu la loi n°23/027 du 15 Juin 2023 portant protection et responsabilité du défenseur des droits de l'homme en République Démocratique du Congo, particulièrement en ses articles 7, 10, et 11;
Vu le Règlement Intérieur de la Commission Nationale des Droits de l'Homme du 27 février 2023, tel que déclaré conforme à la Constitution par la Cour Constitutionnelle en son Arrêt n° R. Const. 1916/1930 du 24 mars 2023;
Vu l'Arrêté ministériel n°0018 du 25 novembre 2024 fixant les modalités d'exercice des activités des défenseurs des droits de l'homme en République Démocratique du Congo, spécialement en son article 7;
Considérant l'importance de l'enregistrement des défenseurs des droits de l'homme auprès de la Commission Nationale des Droits de l'Homme en vue de garantir leur identification, leur sécurité, ainsi que le respect de leurs droits et obligations;
Considérant que l'article 7 de la loi n°23/027 du 15 juin 2023 dispose que le défenseur des droits de l'homme a le devoir de respecter la Constitution, les conventions régionales et internationales, ainsi que les lois et règlements en vigueur, et doit exercer ses droits et libertés dans le respect de la loi, de l'ordre public, des bonnes mœurs et de l'intérêt général :
Considérant que l'article 10 de la même loi dispose que le défenseur des droits de l’homme est tenu au secret professionnel et au respect de la confidentialité des sources d'informations dans l'intérêt des victimes et des témoins;
Considérant par ailleurs que l'article 11 de la loi précitée fait obligation pour tout défenseur des droits de l'homme d'envoyer chaque année un rapport de ses activités á la Commission Nationale des Droits de l'Homme, tout en précisant que cet envoi n'implique en aucun cas une tutelle de la CNDH-RDC sur le défenseur des droits de l'homme:
Vu la nécessité et l'urgence;
Après débat et délibération en Assemblée plénière,
DÉCIDE:
Article 1
En application de l'article 7 alinéas 3 et 4 de la loi n°23/027 du 15 juin 2023 relative à la protection et à la responsabilité du défenseur des droits de l'homme en République Démocratique du Congo, il est créé un Répertoire national des défenseurs des droits de l'homme en République Démocratique du Congo.
Ce répertoire est destiné à recenser tous les défenseurs des droits de l'homme exerçant sur le territoire national, qu'ils soient individuels ou appartenant à une organisation légalement constituée.
Article 2
Tout défenseur des droits de l'homme, qui exerce en dehors d'une association légalement Constituée, est tenu de se faire enregistrer, sans frais, auprès de la Commission Nationale des Droits de l'Homme pour obtenir un numéro national d'identification.
Toutefois, ceux qui exercent déjà leurs activités au sein des associations légalement constituées, sont enregistrés sur base des listes de leurs organisations déposées auprès de la CNDH et obtiennent, par ce fait, le numéro national d'identification suivant le numéro d'enregistrement de leurs associations.
Article 3
Pour être inscrit au Répertoire national, le défenseur des droits de l'homme doit soumettre au Secrétariat Technique ou à la Représentation provinciale de la Commission Nationale des Droits de l'Homme de son ressort les documents suivants:
1. Une demande d'enregistrement adressée au Président de la CNDH:
2. Un formulaire de demande d'enregistrement dûment rempli (à télécharger sur le site internet www.cndh.ed);
3. Une copie de la carte d'identité nationale ou de tout autre document d'identification valide:
4. Une photo passeport (en cas d'une organisation attacher celle du responsable);
5. Un justificatif de son activité en tant que défenseur des droits de l'homme; 6. Une déclaration sur l'honneur attestant du respect de la Constitution, des conventions internationales et des lois et règlements en vigueur, ainsi que des principes de neutralité et d'impartialité dans l'exercice de ses fonctions:
7. La preuve de l'existence légale de l'association.
Article 4
Le défenseur des droits de l'homme, une fois enregistré, obtient un numéro national d'identification qui lui permet de bénéficier de la protection et des garanties prévues par la législation congolaise. Toutefois, cet enregistrement ne soumet pas le défenseur des droits de l'homme à une quelconque tutelle de la Commission Nationale des Droits de l'Homme.
Article 5
La Commission Nationale des Droits de l'Homme dressera un répertoire des défenseurs des droits de l'homme enregistrés, garantissant la transparence et l'efficacité du processus. Ce répertoire sera régulièrement mis à jour en fonction des nouvelles inscriptions et des informations complémentaires qui y seront opérées.
Article 6
En vertu de l'article 10 de la loi n°23/027, tout défenseur des droits de l'homme inscrit au répertoire est tenu au secret professionnel et doit respecter la confidentialité des informations recueillies dans le cadre de ses activités, notamment celles concernant les victimes et les témoins.
Article 7
Conformément à l'article 11 de la loi précitée, chaque défenseur des droits de l'homme inscrit doit soumettre un rapport annuel de ses activités à la Commission Nationale des Droits de l'Homme, avec copie pour information au Ministre de la Justice, au Ministre en charge des Droits Humains, ainsi qu'au Secrétariat Général du Ministère des Droits Humains. Toutefois, l'envoi de ce rapport n'implique aucune forme de tutelle de la Commission Nationale des Droits de l'Homme sur les activités du défenseur des droits de l'homme.
Article 8
La Commission Nationale des Droits de l'Homme veille à l'indépendance des défenseurs des droits de l'homme dans l'exercice de leurs fonctions et garantit qu'aucune interférence externe n'influence leur travail.
Article 9
Le Secrétaire Technique est chargé de l'exécution de la présente décision qui entre en vigueur à la date de sa signature.
56ème Tribune de l'Ambassadeur Jean Thierry Monsenepwo
Résumé analytique :
Joseph Kabila, ancien président de la République Démocratique du Congo, multiplie les signaux d’un retour politique aussi ambigu que troublant. Sa récente correspondance adressée à Jeune Afrique n’est pas un simple exercice de style diplomatique, mais un acte politique lourd de sens, porteur d’un projet dont la lecture historique révèle une dangereuse révision narrative de la tragédie congolaise contemporaine. Cet article interroge la démarche, en analyse les soubassements, et alerte sur les collusions géopolitiques qu’elle sous-tend.
I. Une lettre, un symbole : l’ombre d’un retour par les ténèbres
Lorsqu’un ancien chef de l’État annonce son retour par la zone australe — précisément contrôlée par des groupes armés affiliés au M23, supplétifs documentés de l’armée rwandaise —, ce n’est pas anodin. C’est une déclaration de positionnement, un acte de dissidence implicite, voire une validation silencieuse des forces qui occupent une portion du territoire national.
Joseph Kabila ne rentre pas en citoyen, ni en sénateur à vie soucieux de contribuer au débat législatif. Il rentre en stratège, aspirant à reprendre pied dans une géographie politique façonnée dans le sang des Congolais. Ce retour annoncé n’est ni neutre ni innocent. Il épouse une cartographie de l’occupation, confirmant une vieille thèse exprimée en son temps par le président Félix Tshisekedi : celle des collusions structurelles entre l’ancien régime et les forces déstabilisatrices à l’Est du pays.
II. Du mutisme complice à l’alignement idéologique : la dérive d’un ancien Chef de l’État
Dans un contexte où l’attente nationale était claire — condamner l’agression rwandaise et appeler à l’unité —, Joseph Kabila a, à trois reprises, préféré se distinguer par une posture inquiétante de relativisation. Alors que la communauté internationale isole progressivement le régime de Paul Kagame pour son rôle déstabilisateur en RDC, l’ancien président se singularise par un silence éloquent, entrecoupé de prises de position qui ressemblent à des béquilles diplomatiques offertes à Kigali.
Peut-on encore parler d’omission ? Non. Il s’agit d’un positionnement assumé. Ce choix s’ancre dans une matrice politique et militaire vieille de deux décennies, et qui trouve son expression actuelle dans les alliances troubles entre l’entourage kabiliste, les résidus de l’ex-FAR/Interahamwe, et les milices pro-rwandaises, que dis je ? Pro Kagame.
III. La sénatoriale silencieuse : quand l’institution s’efface au profit de l’activisme
La loi sur le statut d’anciens chefs de l’état a fait de Joseph Kabila un sénateur à vie. Un honneur républicain. Une reconnaissance de la stabilité institutionnelle congolaise. Mais que fait-il de ce statut ? Rien. Il déserte l’enceinte du débat législatif, dédaigne la parole républicaine, et opte pour une stratégie de subversion feutrée.
À défaut d’agir comme un homme d’État, il parle comme un chef de faction. Il mobilise l’Afrique australe — non pour soutenir la paix ou appuyer les institutions de son pays — mais pour obtenir le retrait de forces multinationales qui protègent les civils congolais contre ceux-là mêmes qui occupent Bunagana, Rutshuru, Kanyabayonga, Goma, et Bukavu. En tuant, egorgeant, volant, et en enlevant les femmes de leurs foyers.
IV. Une fausse marche vers la “libération” : confusion entre héritage et héritier
En rêvant de répéter la marche de libération entreprise par son père, Kabila lit l’histoire à l’envers. Mzee Laurent-Désiré Kabila avançait contre des forces d’occupation ; Joseph Kabila, lui, revient avec elles. Il ne libère pas : il accompagne. Il ne rétablit pas : il désorganise.
Et le peuple dans tout cela ? Absent de son discours. Ignoré de ses calculs. Instrumentalisé dans sa stratégie. Un vrai retour patriotique aurait été précédé d’un appel clair à ses sociétaires à participer aux élections de 2018. Ce n’est pas le cas. Il n’est motivé que par le vide stratégique laissé par sa propre inaction.
V. Des complicités devenues visibles : Nangaa, M23, Kabila, même cartographie du chaos
Les convergences entre l’équipe de Corneille Nangaa, les mouvements terroristes à l’Est, et l’aile dure du kabilisme ne sont plus une rumeur. Elles sont visibles, mesurables, documentées. Ce n’est pas un hasard si, au cœur des offensives diplomatiques de ces derniers mois, c’est l’Afrique australe qui devient l’espace de repli stratégique de cette nébuleuse.
Ce projet n’a rien de républicain. Il est sécessionniste dans l’âme, subversif dans le fond, et dangereux dans la forme. Le Congo ne peut se permettre une relecture de l’histoire par ceux qui, de l’intérieur, justifient l’agression extérieure.
Conclusion : Une alerte républicaine
Le peuple congolais n’est pas amnésique. Il connaît les sacrifices consentis pour maintenir l’unité du territoire et l’intégrité de ses institutions. L’histoire n’est pas un théâtre de retour en grâce pour anciens dirigeants nostalgiques de leur propre autorité.
Le Congo de demain ne se construira pas sur les ruines de Bunagana, mais sur les fondations d’un patriotisme lucide, collectif et irréversible.
Les pourparlers entre le Gouvernement congolais et le l'AFC/M23 ont repris hier, mercredi 9 avril à Doha, capitale du Qatar. Cette rencontre cruciale, organisée sous la médiation discrète des autorités qataries, vise à avancer vers une résolution pacifique du conflit qui ravage l’Est de la République démocratique du Congo.
L’objectif principal de ces discussions est de restaurer la paix dans une région marquée par des affrontements entre les FARDC, soutenues par les Wazalendo, et les rebelles de l’AFC/M23, appuyés par l’armée rwandaise. Ce mercredi marque une étape importante avec une première rencontre en face-à-face entre les deux camps.
Selon plusieurs sources, le M23/AFC a déjà soumis à la médiation qatarie un cahier des charges détaillant ses revendications et ses conditions pour une éventuelle désescalade. La rébellion exige également des garanties claires sur le pouvoir décisionnel de la délégation de Kinshasa avant d’aborder les sujets clés des négociations.
Cette rencontre pourrait conclure la première phase, axée sur les consultations et l’établissement d’un contact direct entre les parties.
Entretemps, dans une déclaration officielle, l'AFC/M23 a dressé une liste de six conditions strictes, sans lesquelles aucune négociation avec le gouvernement congolais ne pourra être envisagée. Le ton est posé, mais ferme : pas de dialogue sans gestes politiques forts.
Au sommet des exigences figure une déclaration solennelle du président Félix Tshisekedi. Pour l’AFC/M23, cette prise de parole serait la clé d’un engagement crédible en faveur d’un règlement pacifique. En clair, il ne s’agit plus simplement de discuter de paix, mais d’en poser les fondations symboliques et institutionnelles.
Le mouvement rebelle demande également la levée de toutes les mesures considérées comme hostiles, notamment la résolution de l’Assemblée nationale du 8 novembre 2022. Il insiste sur la nécessité de négocier dans un cadre « neutre », à l’abri de toute pression ou menace judiciaire.
Sur le terrain judiciaire, l’AFC/M23 réclame l’annulation des poursuites et condamnations visant ses dirigeants. Le mouvement juge que leur maintien constitue un obstacle majeur à un dialogue équitable, et accuse Kinshasa d’entretenir une logique de diabolisation plutôt que de réconciliation.
Dans son extrait de rôle, publié hier, mercredi 9 avril 2025, la Cour Constitutionnelle, siégeant en matière répressive, confirme la tenue d’une nouvelle audience en date du lundi 14 avril prochain, dans l’Affaire Bukanga Lonzo. Après la remise accordée au mois de mars, Augustin Matata Ponyo, Premier Ministre honoraire, Déogratias Mutombo, Ancien Gouverneur de la Banque Centrale du Congo, et l’homme d’affaires Christo Grobler, sont attendus pour comparaître devant la Justice de la RDC.
L’audience de ce lundi 14 avril 2025 sera une séance de relance après une longue trêve motivée par trois raisons. La première concerne la période électorale avec un des prévenus qui était candidat à la présidentielle. Et la cour constitutionnelle avait respecté ses droits civiques et fondamentaux. La deuxième raison, c’est les contentieux électoraux. La cour constitutionnelle était dans l'impossibilité de siéger en matière répressive étant donné que deux membres de sa composition avaient épuisé leur mandat de 9 ans et qu’il fallait suivre toute la procédure requise pour leur remplacement. La troisième et dernière raison : les trois prévenus ont, par leurs conseils, sollicité une remise prétendant n'avoir pas reçu d'exploits, c'est - à - dire les invitations de justice, pour l'audience de ce lundi 03 mars 2025 ; un argument vite balayé par le Procureur Général, Ministère public dans son intervention ; ensuite par la Cour constitutionnelle qui a rappelé qu'on était en matière répressive et que la seule remise qui pouvait être accordée est d'un mois afin de permettre à toutes les parties de vider le fond.
Pour le rendez-vous de la semaine prochaine, la Cour Constitutionnelle appelle les prévenus à prendre leurs dispositions pour respecter la date fixée, après une mesure de grâce leur accordée, il y a plus d’un mois.
Dans le cadre des efforts visant à renforcer le secteur agricole en République Démocratique du Congo, le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Grégoire Mutshail Mutomb, a plaidé en faveur d’un appui parlementaire pour l’adoption de la loi semencière. Lors d’un entretien avec le Président de l’Assemblée Nationale, le Professeur Vital Kamerhe, ce haut responsable du Gouvernement Suminwa a lancé un appel à l’action pour surmonter les défis qui freinent le développement agricole du pays.
‘’Nous ne devons pas continuer à manger chez les voisins. Nous devons produire et nourrir les voisins’’, a déclaré avec force le Ministre d’Etat Grégoire Mutshail, exprimant sa vision ambitieuse pour l’autosuffisance alimentaire et la compétitivité agricole de la RDC. Cet appel incarne une volonté de faire de l’agriculture un pilier clé de la croissance nationale.
Au cours de cet entretien, il a exposé les principaux défis structurels rencontrés par le secteur notamment, les contraintes législatives. Parmi ces défis, figure la loi semencière dont certaines dispositions sont actuellement bloquées par la loi sur les principes fondamentaux relatifs à l’agriculture. Le MinEtat a souligné l’importance de déverrouiller ces articles pour permettre l’adoption de cette législation essentielle. Il a précisé que cette loi vise à réglementer la production et la commercialisation de semences de qualité sur l’ensemble du territoire national.
‘’Nous avons des projets de grande envergure. Nous avons sollicité le soutien de la Représentation Nationale afin que cette loi accompagne l’action du Gouvernement. L’agriculture est un secteur prioritaire pour le Chef de l’Etat. Il est temps que le slogan “la revanche du sol sur le sous-sol” devienne une réalité tangible, et non un simple discours’’, a insisté le Ministre d’Etat en charge de l’Agriculture, pour démontrer sa détermination à concrétiser les ambitions du Gouvernement.
De son côté, le Président de l’Assemblée Nationale, le Professeur Vital Kamerhe, a réaffirmé son engagement envers le secteur agricole, qu’il considère comme un levier stratégique pour lutter contre la pauvreté. Il a promis d’accompagner personnellement le processus d’adoption et de mise en œuvre de la loi semencière, mettant en avant son importance pour garantir la sécurité alimentaire et soutenir les agriculteurs locaux.
L’adoption de la loi semencière pourrait marquer un tournant dans les efforts du pays pour transformer le secteur agricole et renforcer sa souveraineté alimentaire.
L'ambassadrice du Royaume-Uni en République Démocratique du Congo a participé hier, le 7 avril 2025 à un atelier de restitution du Green Cities and Infrastructure Programme (GCIP), programme financé par le Royaume-Uni et mis en œuvre par PwC, le réseau britannique d’entreprises d'envergure internationale.
« Le GCIP (en français, Programme Infrastructures et Villes Vertes) qui consiste à trois projets pilotes, vise à identifier des opportunités pour renforcer la résilience urbaine et améliorer la qualité de vie des habitants de Kinshasa », a indiqué un communiqué de l’Ambassade Britannique en RDC.
« Le programme a été mis en place par le FCDO à travers le Centre d’Expertise du Gouvernement Britannique sur les Infrastructures et Villes Vertes pour une période de trois mois, de janvier à mars 2025 », a ajouté la source.
Le GCIP a comme objectif d’analyser l’écosystème urbain afin d’identifier les domaines d’intervention prioritaires en RDC, et de tester des solutions pilotes à court terme dans la ville de Kinshasa pour identifier des approches adaptées et efficaces aux défis auxquels la ville fait face.
Sur base des consultations avec les parties prenantes, y compris l’Agence Nationale de l'Aménagement du Territoire (ANAT) et l’Hôtel de Ville de Kinshasa, le GCIP a identifié 3 secteurs clés sur lesquels développer les projets pilotes :
Pilote A- Amélioration du flux de trafic et de la sécurité routière ;
Pilote B- Cartographie des acteurs et systèmes de gestions des déchets ;
Pilote C- Diagnostique et amélioration du système de drainage urbain.
Grâce à ces pilotes, plusieurs propositions ont été faites pour l’amélioration des conditions de vie à Kinshasa, entre autres :
-La gestion du trafic par l’installation de feux tricolores intelligents et synchronisés ;
-Le déploiement des stations de bus formalisées et aménagées ;
-L’instauration des systèmes de pré-collecte pour aborder la question d’insalubrité et gestion des immondices ;
-La recherche des financements auprès du Fonds Vert pour le Climat pour aborder la question des inondations.
Au cours de la clôture de cette séance de restitution, l’ambassadrice d’Alyson King, a exprimé sa gratitude aux participants.
« Je voudrais remercier chaleureusement ceux qui ont travaillé sur la mise en œuvre de ces projets. Nous sommes très reconnaissants de votre établissement rapide des priorités, et nous sommes impressionnés par le potentiel des recommandations pour améliorer la vie des habitants de Kinshasa », a-t-elle déclaré.
Elle a également fait allusion aux inondations récentes à Kinshasa à la suite des pluies diluviennes, évoquant l’importance de ce travail pour améliorer les conditions de vie.
« Je tiens à exprimer mes sincères condoléances pour les pertes en vies humaines causées par les récentes inondations à Kinshasa. Cela démontre l’impact réel des inondations dans la ville et l’urgence de cette question. Nous saluons les efforts du Gouvernement de la RDC dans l’organisation de la prise en charge des populations sinistrées. Nous saluons également le travail des équipes de secours en faveur des personnes touchées », a fait savoir l’Ambassadrice britannique.
Et de conclure : « Comme vous le savez bien, les infrastructures jouent un rôle essentiel dans la croissance économique. Le président Tshisekedi et le gouvernement de la RDC ont fait du renforcement des infrastructures du pays une priorité. Nous espérons que la collaboration future en matière d’infrastructures vertes pourra contribuer une prospérité mutuelle pour nos deux pays».
J’espère que vous allez bien et que, malgré le chaos qui règne aujourd’hui en République Démocratique du Congo, malgré le désastre humanitaire qui frappe des millions de nos compatriotes, vous trouvez le temps de réfléchir à votre rôle et à votre responsabilité dans cette tragédie nationale.
Je vous écris aujourd’hui car j’apprends que vous pourriez vous rencontrer demain. Une rencontre qui aurait pu arriver plus tôt et préserver des milliers des vies de nos compatriotes. Car depuis votre passation pacifique et civilisée du pouvoir, le pays n’a cessé de plonger dans le chaos au point d’être aujourd’hui agressé de l’extérieur, occupé de l’intérieur et son peuple divisé plus que jamais.
Je vous écris en ma qualité de citoyen congolais, l’un de ceux pour qui vous avez prêté serment de défendre la Constitution et de servir la Nation. Depuis 24 ans, vous avez exercé le pouvoir : 18 ans pour l’un, 6 ans pour l’autre. Aujourd’hui, alors que notre pays est agressé de l’extérieur et menacé d’implosion de l’intérieur, pouvons-nous sincèrement dire que vous avez accompli votre mission ?
Le Grand Congo de Lumumba est à terre, notre armée est incapable de défendre l’intégrité territoriale du pays, et nous sommes devenus la risée du monde et de l’Afrique. Pourtant, au lieu d’être les leaders du sursaut national, vous passez votre temps à vous rejeter mutuellement la responsabilité du désastre actuel. Vos lieutenants ne cessent de diviser davantage notre peuple avec des discours méprisants, prenant les Congolais pour des ignorants frappés d’amnésie collective. Mais nous ne sommes ni ignorants ni amnésiques.
Messieurs les Présidents, vous êtes tous deux responsables de la crise que traverse la RDC aujourd’hui.
Je ne suis pas ici pour énumérer toutes les fautes et les échecs de vos mandats, mais comment ne pas rappeler :
À vous, Président Kabila, les répressions violentes ayant coûté la vie à Rossy Mukendi, les assassinats de Floribert Chebeya et Armand Tungulu, les scandales de corruption liés aux contrats miniers bradés à Dan Gertler ou aux passeports Semlex.
À vous, Président Tshisekedi, les promesses non tenues sur la sécurité, le mystérieux "suicide" de Chérubin Okende, le scandale RAM ou encore les accords Ventora, signés avec le même Dan Gertler.
Et surtout, nous n’oublions pas le péché originel de votre alliance en 2018, lorsque vous avez décidé ensemble que le vote des Congolais était inutile, que leur souveraineté pouvait être piétinée au nom d’une passation de pouvoir "pacifique et civilisée". En ce jour-là, vous avez trahi la Constitution, la démocratie et la mémoire de nos martyrs. Vous avez scellé votre alliance sur le dos du peuple, et aujourd’hui, nous en payons tous le prix.
Mais il n’est pas trop tard pour vous racheter.
L’histoire ne se souviendra pas seulement de vos erreurs, mais aussi de votre capacité à les reconnaître et à réparer le mal causé. Dieu étant patient et le peuple congolais compréhensif, une opportunité vous est offerte : celle de vous repentir et de vous surpasser pour l’avenir du Congo.
Nous vous appelons solennellement à :
Reconnaître votre responsabilité commune dans la situation actuelle et mettre fin aux querelles politiciennes qui divisent encore davantage le pays.
Œuvrer ensemble pour un dialogue national inclusif, sous l’égide de nos pères spirituels et des forces vives de la Nation, afin de réunifier le Congo, d’impliquer toutes les sensibilités politiques et de restaurer une paix durable.
Vous retirer définitivement de la vie politique active dès la fin du dialogue et après avoir rempli votre ultime devoir : unir le peuple congolais, sécuriser la Nation et ouvrir la voie à une nouvelle génération de dirigeants dignes et patriotes.
Ne croyez pas que vos ambitions personnelles vous permettront d’échapper à la justice de l’histoire. Si vous manquez cette occasion de rédemption, le Congo trouvera d’autres fils et filles pour le guider, et l’Histoire vous jugera aussi sévèrement que Mobutu.
Comme Mardochée le disait à Esther : "Si vous vous taisez maintenant, le secours et la délivrance surgiront d’ailleurs pour le peuple congolais" (Esther 4:14).
Messieurs les Présidents, repentez-vous et ressaisissez-vous ! Ne vous laissez pas aveugler par votre propre orgueil. Travaillez ensemble pour ramener la paix et retirez-vous dignement, avant que l’histoire ne vous efface. Le Congo a besoin de vous, mais êtes-vous encore dignes de lui ?
Que l’amour de la patrie guide votre conscience et votre décision.
Le jeudi 10 avril 2025 de 14H00 à 14H50, au Press Club Brussels Europe, Madame Jeannette Katshunga, opératrice économique congolaise tiendra une conférence de presse ayant comme thème :
« Guerre à l’Est de la RD-Congo, qui va prendre en charge la facture du désastre subi par les opérateurs économiques ? »
Avec la prise de Goma, tous les commerçants en ont pris un coup : camions confisqués, marchandises pillées, activités à l’arrêt. La conférencière du jour est dans le lot. La facture de leurs biens pillés ou volés est très salée. Sa communication tournera autour de ce drame économique. Qui va payer cette facture ?
COMME ON LE SAIT, les villes de Bukavu et de Goma sont actuellement, et pour la énième fois, occupées par des rebelles.
CE QU'ON NE DIT PAS ASSEZ, c’est que l'onde de choc de cette guerre injuste se fait sentir sur toute l'étendue du territoire national, de Goma-Bukavu à Kinshasa, en passant par Kindu, Uvira et autres petites agglomérations.
COMME D'HABITUDE, une comptabilité macabre est tenue, tant bien que mal.
En revanche, beaucoup d'activités économiques ont sensiblement ralenti, sinon, sont carrément arrêtées.
Des commerçants, entrepreneurs et autres opérateurs économiques qui ont mis péniblement des dizaines d'années à construire leurs activités, ont été en un jour totalement ruinés et livrés à la rue.
Et de cela, presque personne n'en parle !
COMME D'HABITUDE, les politiciens belligérants, pourtant auteurs ou co-auteurs de ces dégâts humains et économiques, vont organiser des messes noires appelées tantôt "dialogue", tantôt " concertations " etc.… dans l'unique but de toucher la prime de la guerre : se partager le pouvoir et les avoirs de l'Etat qui vont avec !
COMME D'HABITUDE, personne ne va parler des magasins, hôtels, camions et usines pillés par la soldatesque des uns, ou confisqués par l'ivresse du pouvoir des autres.
Quel est le dénominateur commun dans tout cela ? Comment évaluer les dégâts sur l’homme ?
Que diront les politiciens après ? Que devrait-on déjà leur dire ?
Pour ces motifs et bien d’autres, en concertation avec d’autres victimes de l'Est comme de partout, l’oratrice du jour élèvera la voix pour que leur souffrance encore anonyme soit prise en compte…
La soixantaine, Madame Jeannette Katshunga est dans les affaires depuis de nombreuses années.
Sous le ciel encore chargé d’échos patriotiques, la ville de Kananga a vibré ce mardi 8 avril 2025 au rythme d’un événement d’une portée institutionnelle majeure. Au cœur du Kasaï-Central, c’est dans la solennité d’une cérémonie militaire que s’est tenue la remise des brevets et la prestation de serment des officiers subalternes de la 36ème promotion ordinaire et de la 19e session spéciale de l’Académie militaire. Présidée par Me Guy Kabombo Muadiamvita, Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense nationale et Anciens combattants, cette cérémonie fut l’occasion pour ces jeunes sous-lieutenants d’entrer officiellement dans les rangs de l’armée congolaise, non plus en simples formés, mais en officiers investis, liés par un serment d’honneur, de loyauté et de fidélité à la Nation, à la Constitution et aux lois de la République — jusqu’au sacrifice suprême.
Un serment sous le regard de la République
Dépêché en qualité de représentant personnel du Président de la République, S.E.M. Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Commandant Suprême des FARDC, Me Guy Kabombo a reçu, au nom du Chef de l’État, la prestation de serment de ces officiers nouvellement promus. Il a pris acte, d’une voix ferme et posée, de leur engagement solennel à défendre la patrie, à protéger ses frontières et à faire preuve d’un professionnalisme à la hauteur des attentes de la République.
Dans son allocution, le Ministre de la Défense a salué avec force le mérite des récipiendaires, mettant en lumière la rigueur de leur formation, l’exigence de leur parcours et la noblesse du métier des armes.
L’intégrité comme boussole
Alors que le pays fait face à de nombreux défis sécuritaires, Me Guy Kabombo a tenu à rappeler la responsabilité qui incombe désormais à ces jeunes sous-lieutenants : servir sans faillir, agir sans trahir, incarner sans faiblesse les valeurs cardinales de la République. L’intégrité, la loyauté, l’obéissance aux institutions, mais aussi le courage face aux menaces intérieures et extérieures, sont les piliers sur lesquels repose le destin de chaque militaire engagé.
« N’oubliez jamais, a-t-il martelé, que l’arme que vous portez n’est pas celle de la violence, mais celle de la Nation. Et qu’elle vous est confiée non pour opprimer, mais pour protéger. »
Un cérémonial chargé de symboles
La cérémonie, empreinte de solennité et de ferveur patriotique, fut rythmée par plusieurs temps forts : la remise des brevets d’excellence aux meilleurs éléments de chaque catégorie, la prestation de serment sous le drapeau, et un défilé militaire démonstratif salué par une foule en admiration. Chaque instant fut marqué par la rigueur du protocole, la gravité de l’engagement, et la fierté d’appartenir désormais à la grande maison des Forces armées de la République démocratique du Congo.
La clôture de l’événement fut marquée par la signature du Livre d’or, témoignage institutionnel d’un passage qui restera gravé dans les annales de l’histoire militaire congolaise.
Après Uvira, Kananga : le symbole d’une armée enracinée dans les provinces
Ce déplacement du Vice-Premier Ministre à Kananga, quelques jours seulement après sa présence à Uvira, traduit la volonté politique claire de rapprocher l’Armée de la République de toutes ses composantes territoriales. Il s’agit là d’un signal fort : l’encadrement, la formation et la mise en valeur des forces armées ne sont plus une affaire de centre, mais un engagement de proximité.
A Kananga, ce 8 avril 2025, la République s’est incarnée dans l’engagement d’une jeunesse formée, encadrée et prête à servir, une jeunesse en uniforme, porteuse d’un serment, gardienne d’un héritage, et dépositaire d’un avenir que l’on veut sécurisé, stable et digne.
A Kananga, sous les yeux de la Nation, les armes n’ont pas tonné, mais les consciences se sont levées.
Suite aux inondations qui ont endeuillé la Capitale après les pluies diluviennes du week-end dernier, les élus nationaux de la Ville-province de Kinshasa ont approché le Bureau de l'Assemblée Nationale pour solliciter son appui afin d'exiger une intervention urgente du Gouvernement pour venir en aide aux sinistrés, enterrer dignement les morts et prendre des mesures idoines pour éviter la répétition d'une telle catastrophe dans le futur.
Ces Représentants du Peuple ont commencé par peindre un tableau sombre des dégâts matériels et humains qu'ils ont relevé sur terrain lors de leurs descentes individuelles pour les uns et avec l'autorité provinciale pour les autres nécessitant une intervention urgente du Gouvernement.
Face à ces dégâts matériels inestimables et aux désastres humanitaires causés par cette catastrophe naturelle, le Président de l'Assemblée Nationale, le Professeur Vital Kamerhe qu'accompagnait le Rapporteur Jacques Djoli a premièrement salué la promptitude de l'intervention du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo qui est immédiatement venu au secours des sinistrés en leurs trouvant un toit provisoire, des matelas, des nourritures et des médicaments.
Il a par ailleurs suggéré le Gouvernement de mettre en place dans le plus bref délai un plan d'intervention humanitaire à court terme pour apporter une assistance adéquate aux sinistrés logés dans des abris de secours et ceux encore restés dans les zones à risque. Il a insisté sur la prise des mesures facilitant une bonne hygiène, une alimentation saine et convenable ainsi que des dortoirs et des sanitaires appropriés respectant l'intimité des Hommes et des Femmes. Il a rappelé que la représentation nationale avait déjà prévenu cette catastrophe et présenté quelques pistes de solutions à travers le rapport de la commission AD hoc sur l'insalubrité, les constructions anarchiques et les embouteillages dans la Ville de Kinshasa.
Les élus de Kinshasa ont été satisfaits de l'attention particulière l accordée par le Bureau à ce désastre qui a endeuillé les Kinois. Ils se sont dit satisfaits d'obtenir gain de cause du Président de l'Assemblée Nationale et ont appelé les Kinois au calme car leurs doléances seront transmises incessamment au Gouvernement.
Après avoir écouté attentivement les interventions des élus Nationaux de Kinshasa, le Speaker de la Chambre basse du Parlement, le Professeur Vital Kamerhe a profité de cette réunion pour annoncer la convocation devant la plénière, le mercredi 16 avril 2025, de la Première Ministre Judith Suminwa et de tous les Ministres sectoriels ainsi que celui des Finances et le Ministre d'Etat en charge du Budget afin de répondre aux préoccupations des Représentants du peuple sur la mise en œuvre des mesures préventives et l'intervention humanitaire du Gouvernement face à cette catastrophe naturelle dont on pouvait éviter les dégâts.
*Dans une lettre consultée par Jeune Afrique, l’ex-président congolais, qui n’est plus revenu en RDC depuis décembre 2023, déclare qu’il s’apprête à rentrer « par la partie orientale ».
Ce 8 avril, Joseph Kabila a assuré dans une correspondance adressée à Jeune Afrique « qu’après six ans de silence absolu, une année d’exil et compte tenu de la dégradation du contexte sécuritaire », il a « pris la résolution de rentrer sans délai » en RDC afin de « contribuer à la recherche de la solution ».
L’ex-président explique avoir pris la décision de revenir au pays par sa « partie orientale » parce qu’il y a « péril en la demeure ». Il ne précise pas s’il arrivera par le Katanga, son fief, ou par les zones sous contrôle du M23. Une décision qu’il dit avoir pris après avoir rencontré quelques chefs d’État, des anciens présidents et des « acteurs politiques et sociaux nationaux et étrangers ».
L’annonce de son retour intervient alors qu’il tente depuis plusieurs mois de faire un retour au premier plan, à la fois politique et médiatique. En décembre dernier, le raïs avait rencontré à Addis-Abeba Moïse Katumbiet Claudel Lubaya,deux figures de l’opposition.
En février dernier, Joseph Kabila a rompu le silence auquel il s’était astreint ces six dernières années en publiant, le 23 février, une tribune dans le Sunday Times, un quotidien sud-africain. Il a ensuite accordé deux interviews en quelques semaines, alors qu’il ne s’était adressé à aucun média depuis son départ du pouvoir en 2019. Dans ses différentes prises de parole, Joseph Kabila ne manque pas d’étriller la gestion de son successeur, Félix Tshisekedi, qu’il accuse d’être responsable de la crise dans l’Est de la RDC.
Pour Tshisekedi, Kabila « prépare une insurrection »
L’ancien chef de l’État n’est plus revenu dans son pays depuis décembre 2023. Après avoir boycotté les dernières élections présidentielles et législatives et quitté le pays en toute discrétion, il était réapparu en janvier 2024 en Afrique du Sud. Officiellement sur place pour travailler au sujet de thèse qu’il prépare avec l’Université de Johannesburg, Joseph Kabila a passé les derniers mois à sillonner la sous-région, séjournant notamment en Namibie et au Zimbabwe.
Son activisme supposé dans ces différents pays a alimenté les suspicions du pouvoir congolais à son égard. Félix Tshisekedi se dit convaincu, depuis plusieurs mois, que Joseph Kabila « prépare une insurrection » et qu’il est à l’origine de la création de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), la plateforme politico-militaire alliée du M23.
Celle-ci est dirigée par Corneille Nangaa, l’ex-président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), dont Kabila est resté proche. Ce dernier a récemment nié le soutenir. « Si j’étais complice du M23, la situation serait différente de ce qu’elle est actuellement », a-t-il affirmé en mars, lors d’une conférence de presse organisée en Afrique du Sud.