Dans le but de primer des chevronnés de la presse, qui par leur plume, ont un impact significatif dans la profession de journalisme, le Réseau des Journalistes d’Investigation du Congo (REJIC), organisent une cérémonie le 26 février prochain à Sultani Hôtel. A cette occasion, des diplômes de mérite patriotique seront décernés à plusieurs lauréats, par Jean Moleki Seki Coordonnateur du REJIC. Parmi les récipiendaires de ce prestigieux prix, figure Marcel Ngoyi Ngoyi Kyengi, Editeur-Directeur Général de La Prospérité, qui a coché toutes les cases des critères de cette structure, en ayant accompli sa tâche avec abnégation et sentiments patriotiques élevés, faisant de lui un Excellent Serviteur de la Nation.
Réseau des Journalistes du Congo
« REJIC »
Association Sans But Lucratif
Kinshasa, le 03 Février 2025
A Monsieur MARCEL NGOYI
Directeur Général du Journal La Prospérité
A Kinshasa/Ngaliema
Concerne : VOTRE NOTIFICATION
Monsieur le Directeur Général,
Les membres du Jury du « Réseau des Journalistes d’Investigation de la RD Congo, en sigle REJIC », ont le réel plaisir de vous annoncer que vous êtes retenu parmi les heureux récipiendaires du « Diplôme de mérite patriotique », pour avoir accompli jusque-là votre tâche avec abnégation et sentiments patriotiques élevés, facteurs vitaux qui nous poussent de vous qualifier comme Excellent Serviteur de la Nation conformément aux critères de sélection de notre structure.
Sur ce, le Comité d’organisation vous prie de bien vouloir les honorer par votre présence à la cérémonie qu’il organise le 26 février 2025 à Sultani Hôtel, Salle Yvonne COMPERE, au n° 30 avenue de la Justice, Kinshasa/Gombe à 15h00.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Directeur Général, l’expression de nos sentiments patriotiques.
Sous la conduite de Jean-Michel Sama Lukonde, Président de la Chambre haute du Parlement, une importante séance de travail qui a mis autour d'une table les membres du Bureau du Sénat et les présidents des Assemblées provinciales de toutes les 26 provinces de la République démocratique du Congo s'est tenue ce samedi en la salle Kivu du Palais du Peuple. Au menu des échanges, les différentes préoccupations des assemblées délibérantes et l'épineuse question de l'agression rwandaise sous couvert de ses supplétifs du M23/AFC dans l'Est de la RDC.
Dans son mot d'ouverture de cette séance de travail qui s'inscrit dans l'optique du cadre de concertation Sénat-Assemblées provinciales, le Président du Sénat a salué la démarche de ses interlocuteurs qui tombe dans un contexte aussi très particulier, marqué par la guerre d'agression imposée à la République démocratique du Congo par le Rwanda notamment dans les provinces du Nord et Sud Kivu. Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge les a tous exhortés à s'approprier l'appel du Chef de l'Etat, le Président Félix Tshisekedi à la mobilisation générale, à la résilience, à la résistance et à l'unité nationale afin de bouter dehors l'ennemi.
" Nous avons tous le devoir, chacun en ce qui le concerne, de nous engager derrière nos Forces armées ainsi que nos vaillants "Wazalendo" pour défendre la mère Patrie ", a lancé Sama Lukonde tout en soulignant que le Sénat qui est l'émanation des assemblées provinciales ne ménage aucun effort pour plaider en leur faveur toutes les fois que cela s'avère nécessaire.
De son son côté, le président de l'Assemblée provinciale du Kongo central, Papy Matezolo qui a fait office de Porte-parole de la délégation s'est dit très satisfait de la rencontre et de la disponibilité que le bureau du Sénat leur a accordé d'échanger et de discuter sur la mobilisation pour faire face à la guerre d'agression infligée par le Rwanda sous couvert M23/AFC.
"Nous saluons la disponibilité que le bureau nous a accordée afin de présenter quelques préoccupations qui sont les nôtres. C'est dans ce cadre là que nous avons saisi le bureau du Sénat parce que vous allez comprendre déjà du 10 au 14 février, nous aurons un forum au Kongo central pour cimenter ce que nous appelons la cohésion nationale et les échanges d'expériences entre les provinces. C'est pourquoi, nous ne pouvons pas aller dans ce forum sans présenter cette situation au Sénat qui est l'organe même qui nous représente ", a déclaré Papy Matezolo.
Le ton est vite monté entre les partisans de Félix Tshisekedi et ceux de Vital Kamerhe. En ce temps d'agression de la RDC dans sa partie l'Est, l'ennemi en profite pour y inoculer le poison de la division afin d'affaiblir la Majorité présidentielle. Depuis le sommet de Dar es-salaam, les commentaires embrasent la toile au risque de porter atteinte à la cohésion nationale et prêter carrément le flanc à l'ennemi.
Face à l'esprit surchauffé de partisans de deux partis, le Speaker de la chambre basse du Parlement, Vital Kamerhe, après la cérémonie de prestation de serment de nouveaux juges nommés à la Cour constitutionnelle, hier mardi 11 février, a appelé la population congolaise à l'unité derrière le Chef de l'État, pour ne pas laisser place à l'ennemi.
Vital Kamerhe appelle la population à compatir avec les compatriotes victimes des atrocités dans l'Est de la RDC avant d'inviter tout le monde à un vivre-ensemble. Il s'est exprimé en ces termes: «Soyons tous unis comme un seul homme derrière le Président de la République, et derrière nos Forces Armées, et ayons toujours une pensée pour les populations du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri, qui souffrent sérieusement. Évitons des invectives, des insultes et des injures sur les réseaux sociaux, ça nous divise et ça profite à l’ennemi».
Et de rassurer: « Quelle que soit la durée de la nuit, le soleil finit par se lever. Nous vaincrons et le Congo va réaliser son rendez-vous avec l’espérance. Soyons tous unis derrière le Président de la République et les FARDC. »
En attendant, dans un communiqué, le Ministre de la Justice, Constant Mutamba, a instruit le Procureur Général près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe d’interpeller et d’engager des poursuites judiciaires contre un militant de l'UDPS, le pasteur Gully Bokwala Ilongi.
Il aurait proféré des menaces de mort et tenu des propos injurieux à l'encontre du Président de l’Assemblée nationale dans l'une de ses interventions dans les médias. Pasteur Gully Bokwala Ilongi avait déclaré que Vital Kamerhe était « un homme à battre », l’accusant d’influencer le Président Félix Tshisekedi en faveur de négociations avec les rebelles du M23.
Pour le patron de la Justice en RDC, il y a nécessité de réprimer de tels actes avant d'affirmer que les menaces contre une Haute autorité de l’État sont inacceptables et passibles de poursuites judiciaires.
Il y a lieu de rappeler que Vital Kamerhe s'est montré favorable à la démarche menée par les prélats catholiques et protestants, contrairement à l'UDPS qui rejette toute négociation politique en dehors des processus de Luanda et Nairobi.
Le Vice-premier ministre de la Défense nationale et anciens combattants, Guy Kabombo Muadiamvita, a effectué une visite dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu, une zone opérationnelle stratégique où sévissent les activistes ADF/MTN et des groupes armés locaux.
Cette visite revêt d’une importance particulière, car elle constitue une première depuis plusieurs années. Aucun Ministre de la Défense nationale n’avait jusqu’alors osé s’aventurer dans cette « zone rouge », épicentre des opérations militaires dans le grand Nord.
Le ministre s’est approché à seulement 5 kilomètres du théâtre des opérations, un geste symbolique et fort qui témoigne de l’engagement des autorités à lutter contre l’insécurité dans la région.
Cette présence sur le terrain vise non seulement à renforcer le moral des troupes engagées dans la lutte contre les groupes armés, mais aussi à envoyer un message clair aux populations locales : le gouvernement est déterminé à rétablir la paix et la sécurité dans cette région en proie à des violences récurrentes.
Cette visite intervient dans un contexte où les attaques des ADF/MTN et des groupes armés locaux continuent de menacer la stabilité du Nord. Les observateurs y voient un signal fort, susceptible de relancer les efforts militaires et de redonner espoir aux communautés affectées.
Entretemps, le Patron de la Défense nationale est arrivé à Beni lundi 10 février dernier pour s'assurer du bon fonctionnement de la province en dépit de l’occupation de la ville de Goma par les rebelles du M23. Pour ce faire, il a invité le Gouverneur du Nord-Kivu et ses collaborateurs à mettre tout en œuvre pour assurer le fonctionnement de la province depuis la ville de Beni.
«Je voudrais que vous compreniez ici qu’il ne s’agit pas d’aller plaider, il s’agit de faire ce qu’il faut pour que la province puisse fonctionner. Il faut que chacun de nous se sente concerné et je vous remercie de toutes les bonnes initiatives que vous avez entreprises, selon le rapport que vous m’avez donné», a indiqué Guy Kabombo.
Devant plusieurs officiers militaires et commandants de grandes unités de l’armée, il a appelé à la défense de l’intégrité du territoire national.
«Nous devons retenir que notre devoir à tous, c’est de défendre l’intégrité de la République Démocratique du Congo. Si nous sommes tous engagés, si nous devons rester vivants, comme je l’ai dit l’autre fois, c’est ici au Congo et pas ailleurs. Et si nous devons mourir, c’est ici au Congo. Nous allons tout faire afin de mettre tout en œuvre pour que tout ce dont vous avez besoin vous arrive à temps», a promis Guy Kabombo.
Le Vice-premier ministre de la Défense nationale et anciens combattants, Guy Kabombo Muadiamvita, a effectué une visite dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu, une zone opérationnelle stratégique où sévissent les activistes ADF/MTN et des groupes armés locaux.
Cette visite revêt d’une importance particulière, car elle constitue une première depuis plusieurs années. Aucun Ministre de la Défense nationale n’avait jusqu’alors osé s’aventurer dans cette « zone rouge », épicentre des opérations militaires dans le grand Nord.
Le ministre s’est approché à seulement 5 kilomètres du théâtre des opérations, un geste symbolique et fort qui témoigne de l’engagement des autorités à lutter contre l’insécurité dans la région.
Cette présence sur le terrain vise non seulement à renforcer le moral des troupes engagées dans la lutte contre les groupes armés, mais aussi à envoyer un message clair aux populations locales : le gouvernement est déterminé à rétablir la paix et la sécurité dans cette région en proie à des violences récurrentes.
Cette visite intervient dans un contexte où les attaques des ADF/MTN et des groupes armés locaux continuent de menacer la stabilité du Nord. Les observateurs y voient un signal fort, susceptible de relancer les efforts militaires et de redonner espoir aux communautés affectées.
Entretemps, le Patron de la Défense nationale est arrivé à Beni lundi 10 février dernier pour s'assurer du bon fonctionnement de la province en dépit de l’occupation de la ville de Goma par les rebelles du M23. Pour ce faire, il a invité le Gouverneur du Nord-Kivu et ses collaborateurs à mettre tout en œuvre pour assurer le fonctionnement de la province depuis la ville de Beni.
«Je voudrais que vous compreniez ici qu’il ne s’agit pas d’aller plaider, il s’agit de faire ce qu’il faut pour que la province puisse fonctionner. Il faut que chacun de nous se sente concerné et je vous remercie de toutes les bonnes initiatives que vous avez entreprises, selon le rapport que vous m’avez donné», a indiqué Guy Kabombo.
Devant plusieurs officiers militaires et commandants de grandes unités de l’armée, il a appelé à la défense de l’intégrité du territoire national.
«Nous devons retenir que notre devoir à tous, c’est de défendre l’intégrité de la République Démocratique du Congo. Si nous sommes tous engagés, si nous devons rester vivants, comme je l’ai dit l’autre fois, c’est ici au Congo et pas ailleurs. Et si nous devons mourir, c’est ici au Congo. Nous allons tout faire afin de mettre tout en œuvre pour que tout ce dont vous avez besoin vous arrive à temps», a promis Guy Kabombo.
Suite à l’escalade de la guerre d’agression du Rwanda dans l’est de la RDC, soldé par l’occupation de la ville de Goma par la coalition RDF-M23-AFC, plusieurs voix se sont élevées, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, réclamant que les parties prenantes se mettent autour d’une table pour trouver une issue pacifique à ce conflit. Réagissant à cet appel, l'Observatoire de la Dépense Publique (ODEP), sous la présidence de Florimond Muteba Tshitenge, a publié un communiqué hier, mardi 11 février 2025, dénonçant toute tentative de dialogue avec le Président rwandais Paul Kagame et ses alliés. Ce projet initié par les églises Catholiques et Protestantes, est pour lui une trahison à la Nation.
D’emblée, il a condamné fermement les propos du Cardinal Fridolin Ambongo, qui aurait minimisé l'ampleur du génocide congolais, un événement tragique ayant causé la mort de plus de 12 millions de personnes, des millions de déplacés et de femmes violées, ainsi que le pillage des ressources naturelles du pays. Les déclarations de l’Archevêque de Kinshasa ont été perçues comme une trahison envers les victimes et les survivants du génocide perpétré par Paul Kagame, qu’il qualifié d’Hitler africain.
Pour faire échec à ce projet, Florimond Muteba appelle à une résistance patriotique, un sursaut national et une alliance stratégique entre la Société civile engagée, le peuple congolais en révolte, la diaspora et l'armée patriotique. Selon lui, cette unité est cruciale pour expulser les forces rwandaises occupant le territoire congolais, notamment dans la région du Nord-Kivu, et pour restaurer la souveraineté nationale.
L’ODEP a exprimé son soutien indéfectible aux Forces armées congolaises, les FARDC, en soulignant leur rôle essentiel dans la défense de la souveraineté nationale. Il encourage par ailleurs une coordination étroite entre la Société civile, le peuple et les forces armées pour renforcer la résistance contre l'agression rwandaise.
Une trahison !
En outre, cette structure de la Société civile critique sévèrement le soutien au dialogue émanant du Président Félix Tshisekedi, des rebelles et de certaines institutions ecclésiastiques, notamment les églises catholiques et protestantes. Il accuse ces acteurs de trahison et de capitulation, affirmant que leur démarche compromet la souveraineté du pays et la sécurité de son peuple.
‘’Cher Président de la République Félix Tshisekedi, il ne vous reste plus qu’une seule option : organisez-vous afin de libérer la RDC de votre présence et permettez-nous de nous organiser, comme l’avait recommandé Mzee Laurent-Désiré Kabila, pour chasser l’ennemi de notre territoire’’, a déclaré Florimond Muteba. A l’en croire, cela permettra au peuple congolais de se prendre en charge face à cette situation dégradante.
En réponse à ce qu'il perçoit comme une trahison des institutions ecclésiastiques, Florimond Muteba annonce son intention de quitter le catholicisme pour embrasser le judaïsme. Il invite ceux qui se sentent trahis à le rejoindre dans cette démarche, soulignant la nécessité de se détourner des clergés corrompus et de rediriger leur adoration vers le Dieu véritable.
‘’Il est temps de manifester notre mécontentement par un acte fort : abandonner ces institutions corrompues er rediriger notre adoration vers le Dieu véritable, celui qui a créé le Ciel et la Terre, que ce soit dans l’Islam, le Judaïsme ou d’autres voies spirituelles. Il est crucial de s’éloigner de ces clergés obnubilés par le profit, les biens matériels et le pouvoir’’, a-t-il lancé.
Enfin, il met en garde les membres du clergé et les institutions ecclésiastiques contre les conséquences de leur complicité perçue, les exhortant à renforcer la sécurité de leurs infrastructures.
Hier mardi 11 février 2025, Jean-Lucien Bussa Tongba, Ministre du Portefeuille, s’est entretenu avec Monsieur Albert G. Zeufack, Directeur des opérations de la Banque mondiale pour la RDC, l’Angola, le Burundi et le Sao-Tomé et Principe. Cette rencontre de grandes envergures a permis aux deux personnalités de tabler sur les réformes promouvant l’amélioration de la gestion ainsi que de la performance des entreprises publiques congolaises. Objectif : permettre à ces dernières de contribuer au développement du pays et à l'amélioration des conditions de vie des populations.
En effet, ces réformes profondes envisagées ont pour objectif de faire des entreprises publiques des « autoroutes » du développement. Selon la Cellule de communication du Ministère du Portefeuille, « les discussions entre Jean-Lucien Bussa et Albert G. Zeufack ont mis en lumière la nécessité de mettre en place des réformes profondes pour transformer les entreprises publiques en véritables moteurs de développement pour la RDC. L'objectif est de faire de ces entreprises des autoroutes du développement, capables de générer des bénéfices sociaux pour la population ».
Lors de cette rencontre, Albert G. Zeufack a annoncé que la Banque mondiale est prête à accompagner ces réformes à travers différents programmes. Parmi les initiatives envisagées, on peut citer le recrutement compétitif de mandataires publics.
« Il s'agit de mettre en place des procédures de recrutement transparentes et objectives pour sélectionner les personnes les plus compétentes pour diriger les entreprises publiques », souligne, à nouveau, la Cellule de communication du Ministère.
Le renforcement des capacités des mandataires publics à travers des formations et des programmes de développement qui seront mis en place pour permettre aux dirigeants des entreprises publiques d'acquérir les compétences nécessaires pour gérer efficacement ces entités ; le financement de projets, la Banque mondiale apportera un soutien financier pour la mise en œuvre de projets visant à améliorer la gestion du patrimoine de l'État et à renforcer la performance des entreprises publiques, font également parmi du soutien de la Banque mondiale.
La rencontre entre le patron du portefeuille de l’État congolais et Albert G. Zeufack témoigne de la volonté du gouvernement congolais de collaborer avec la Banque mondiale pour améliorer la gestion des entreprises publiques.
Cette collaboration devrait permettre de mettre en place des réformes efficaces et durables, au bénéfice de l'ensemble de la population congolaise. La rencontre entre le ministre du Portefeuille et le directeur des opérations de la Banque mondiale marque une étape importante dans la volonté du gouvernement congolais d'améliorer la gestion et la performance des entreprises publiques.
Les réformes envisagées, avec le soutien de la Banque mondiale, devraient permettre à ces entreprises de jouer un rôle clé dans le développement de la RDC et l'amélioration des conditions de vie des populations.
Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, a présidé, mardi 11 février 2025, au Palais du Peuple, la cérémonie de prestation de serment de trois membres nouvellement nommés à la Cour Constitutionnelle. Il s’agit M. Moke Mayele (Procureur), de Mme Marthe Odio Nonde (membre de la Cour, composante Présidence) et de M. Aristide Kahindo Nguru (membre de la Cour, composante Parlement). Ils ont prêté serment devant le Chef de l’Etat, les Présidents de deux Chambres du Parlement et l’équipe du Conseil Supérieur de la Magistrature. A pleine voix, ils ont exprimé, tour à tour, leur engagement à accomplir leur mission, avec loyauté et fidélité, dans le respect strict de la Constitution de la République. Le Chef de l’Etat a pris acte de leur serment. John-Prosper Moke, Marthe Odio et Aristide Kahindo ont été nommés à la suite d’une série d’Ordonnances présidentielles publiées en date du 15 janvier 2025.
Choix judicieux, compétences indiscutables
Première à se présenter devant le Magistrat suprême, Marthe Odio Nonde a été désignée membre de la Cour Constitutionnelle en remplacement de Jean-Pierre Mavungu, arrivé fin mandat (9 ans). Juge honoraire au Tribunal de Grande Instance de la Gombe, Marthe Odio a occupé, tout récemment, le poste de Première Présidente du Conseil d’Etat. Elle a effectué ses premiers pas dans la magistrature en Janvier 1989 avant de connaitre une ascension remarquable grâce à son engagement en faveur du travail bien fait et de l’excellence.
Durant sa carrière, elle a notamment assumé les fonctions de : Substitut du Procureur de la République au Parquet de Grande Instance de N’djili ; Juge au Tribunal de Grande Instance de Matete ; Juge au Tribunal de Grande Instance de la Gombe de 1997 à 1999 ; Conseillère à la Cour d’appel de Kinshasa/Matete à Limete de 1999 à 2005 ; Conseillère à la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe, en 2009 ; Conseillère à la Cour Suprême de Justice ; Conseillère au Conseil d’Etat par ordonnance d’organisation judiciaire n°18/110 du 23 juillet 2018, portant nomination des magistrats civils du siège, Conseil d’Etat.
Aristide Kahindo Nguru, deuxième à professer son serment, issu du quota Parlement, est Professeur de Droit à l’Université Libre des Pays des Grands-Lacs. Marié et père de plusieurs enfants, ce quinquagénaire est un chercheur patenté sur plusieurs questions légales.
En troisième et dernière position, c’est le nouveau Procureur Général près la Cour Constitutionnelle, John-Prosper Moke Mayele, qui s’est prêté à l’exercice du jour. Avant de poser ses valises à la Haute Cour, il a occupé le poste d’avocat général près la Cour de cassation. Par le passé, il a été Procureur général près la Cour d'appel Kinshasa-Matete ; Avocat général près la Cour d’appel Kinshasa-Gombe, Procureur Général près la Cour d'appel en Ituri.
La Cour Constitutionnelle comporte neuf membres. Trois d’entre eux sont désignés par le Président de la République, trois autres par le Parlement réuni en Congrès et les trois derniers par le Conseil supérieur de la magistrature. Leur mandat est de 9 ans, non renouvelable, conformément à la Loi organique n° 13/026 du 15 octobre 2013 portant organisation et fonctionnement de cette Cour.
Face à l’agression que le Rwanda impose à la RDC, marquée par l’occupation de la ville de Goma, province du Nord-Kivu, il y a de cela plusieurs jours, le Gouvernement multiplie les efforts pour répondre à ses responsabilités. Sous la férule de la Première Ministre Judith Suminwa, l’Exécutif central entend mener une bataille solide contre l’envahisseur pour rétablir la paix et la stabilité.
Démarche complexe mais pas impossible
Après sa participation remarquable à la session extraordinaire du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, le Gouvernement a, en effet, annoncé au Président de la République, Félix Tshisekedi, des retombées positives pour le compte de la RDC. La rencontre de restitution s’est tenue à la Cité de l’Union africaine, à Kinshasa. «Nous avons pu obtenir un vote unanime du Conseil des droits de l'homme sur la résolution qui portait notamment, sur la condamnation du Rwanda et l'obligation pour lui de retirer ses troupes de la RDC. Les autres États se sont montrés solidaires vis-à-vis de la RDC et ont condamné dans les termes les plus claires les agissements du Rwanda. Ils ont voté à l'unanimité la résolution que nous avons proposée, qui permettra, dans un bref avenir, d'avoir une mission qui viendra établir les faits et enquêter sur tous les crimes commis depuis janvier 2022», a indiqué, au terme de l’audience avec le Chef de l’Etat, Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, qui, d’ailleurs, a porté la voix de la RDC devant le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies.
La délégation gouvernementale a profité de l’occasion pour échanger avec le Chef de l’État sur les conclusions issues du sommet conjoint EAC-SADC notamment, un cessez-le-feu immédiat et un arrêt complet des hostilités.
Lundi 10 janvier 2025, Jean-Lucien Bussa Tongba, Ministre du Portefeuille, a présidé une séance de travail réunissant les mandataires des sociétés pétrolières évoluant en RD. Congo, aussi bien dans le secteur public que privé. Selon la Cellule de communication dudit Ministère, cette rencontre, initiée dans le but de renforcer la gouvernance et la transparence au sein du secteur pétrolier, était l’occasion d'examiner les activités de ces entreprises et d'identifier les axes d'amélioration.
Au cours de cette réunion, chaque entreprise a exposé ses problématiques spécifiques, allant des difficultés d'approvisionnement aux défis logistiques, en passant par les questions de financement. Attentif à leurs préoccupations, le Ministre Bussa y a apporté des éclaircissements et des pistes de solutions concrètes.
Présent à cette rencontre, Jean-Claude Sungula, Président du Conseil d’Administration d'Engen RDC, a déclaré ce qui suit : « Nous avons été conviés par le ministre pour examiner nos activités, déterminer nos points forts et faibles, et améliorer nos performances ».
Pour sa part, Franc Beausart, Directeur Général de la SOCIR, a rapporté que le Ministre a martelé sur l'amélioration de la gouvernance et des rapports, en vue d'atteindre de meilleurs résultats. Mais aussi, a-t-il complété, que la transparence et la redevabilité doivent être au centre de tout.
« Il a aussi été question de réajuster nos objectifs et de tenir compte des recommandations de la tutelle », a déclaré Franc Beausart.
Face à ces mandataires publics, Jean-Lucien Bussa a rappelé l'importance de respecter les règles et les procédures en vigueur, et de faire preuve de la plus grande rigueur dans la gestion des fonds publics.
Enfin, il a appelé les entreprises pétrolières à travailler main dans la main avec le Gouvernement pour rendre le secteur pétrolier plus performant et plus durable, au service de l'ensemble de la population congolaise.
A la fois Président de la Cour Constitutionnelle et du Conseil Supérieur de la Magistrature, Dieudonné Kamuleta Badibanga se trouve, étonnement, dans les viseurs de ses détracteurs employant les grands moyens pour simultanément nuire à ses rapports de confiance avec le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, déstabiliser l’harmonie des institutions en cette période cruciale et saper à son image dans l’opinion publique. En effet, cet Homme de droit est victime d’accusations gratuites et toutes sortes de diffamations au regard de sa fonction au sein du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), dans le cadre du processus de nomination de 2.500 nouveaux magistrats. Selon Magloire Diantontila Luvungu, Analyste libre d’un observateur des enjeux politiques de la RD. Congo, cette campagne combat le pouvoir actuel du Président Félix Tshisekedi et jette en pâture l’ensemble des institutions de la République, fondement de la jeune démocratie congolaise.
« Assurément, ses parents n’avaient pas tort en donnant au Président de la Cour constitutionnelle le prénom de Dieudonné, cet homme est assurément un don du ciel. Depuis son arrivée à la tête de la prestigieuse haute juridiction qu’est la Cour constitutionnelle et à la tête du pouvoir judiciaire, cet élu de Dieu n’a fait qu’aller d’exploit en exploit par ses œuvres, tant en interne qu’à l’externe. A la tête du pouvoir judiciaire, à côté du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, il réalise un travail formidable pour redonner à la justice ses lettres de noblesse et faire rayonner le secteur de la justice dont les maux profonds qui le ronge ne date pas d’aujourd’hui. Mais avec une volonté et une ferme détermination, ce fils maison du pouvoir judicaire arrive à atténuer le mal existant par son impulsion », épingle cet analyste en entame de sa réflexion.
Et à lui de rajouter : « Curieusement, c’est durant cette période sombre que traverse notre pays, période qui nécessite la cohésion de toutes les institutions autour du Chef de l’Etat, que les détracteurs de Dieudonné Kamuleta décident de saper l’image du pouvoir judiciaire en s’attaquant de manière indigeste au Président du Conseil Supérieur de la Magistrature. Après plusieurs tentatives de diabolisation de l’opinion par des accusations infondées et des manœuvres allant dans le sens d’entretenir la spéculation et les mensonges, les ennemis de la République n’arrêtent pas de dépenser l’argent, allant jusqu’à utiliser les pseudos journalistes et opposants du pouvoir en place pour toucher à l’Institution pouvoir judiciaire au travers de son Président. Tandis que les bruits courent que ces derniers sont partenaires de la coalition AFC/M23/Rwanda ».
De son avis, il est une évidence aujourd’hui, « que ceux qui sont derrière ces manœuvres, politiciens en manque de positionnement et en perte de vitesse, ne combattent pas seulement Monsieur Dieudonné Kamuleta, mais ils combattent le pouvoir actuel du Président Félix Tshisekedi et jettent en pâture toutes les institutions de la République, fondement de notre jeune démocratie. Ils rendent un mauvais service à la nation dans la déformation de l’information. Les détracteurs du Don de Dieu, Kamuleta Dieudonné, ne gagneront aucun combat mais ils perdront chaque bataille jusqu’à perdre sommeil. Ce qui est vrai, tous tomberont un à un », conclut-il.
A la Cité de l’Union Africaine, la Première Ministre Judith Suminwa a présidé, vendredi 7 février 2025, sur instruction du Président Félix Tshisekedi, la trente et unième réunion du Conseil des Ministres. A l’issue de cette rencontre, plusieurs mesures ont été annoncées, dont démarrage, dans les tout prochains jours, de la gratuité des soins de santé pour tous les militaires et leurs dépendants. De même, le Gouvernement a annoncé la prise en charge, des militaires nouvellement recrutés pour leur permettre de défendre, dans leurs meilleures conditions, l’étendue et la souveraineté de l’étendue du territoire national.
‘’A la suite de cette situation, le Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale a organisé la campagne de don de sang en faveur de nos vaillants soldats FARDC et nos compatriotes blessés du Nord-Kivu/Goma, du 30 janvier au 07 février 2025. Le Gouvernement travaille également à rendre gratuit l'accès aux soins pour tous les militaires et leurs dépendants ainsi que le lancement pour la prise en charge de militaires nouvellement recrutés et leurs dépendants et, à activer le Plan d'action de l'incident : Afflux massif des blessés de guerre dans l'Est de la RDC. Les stratégies de mise en œuvre retenues ont été expliquées. Abordant la situation épidémiologique du pays, avec un accent particulier sur le Mpox, il a indiqué que la tendance à la quatrième semaine est marquée par une diminution de cas suspects passant de 2.707 à 1.842. Le dispositif de riposte produit des effets positifs’’, a indiqué, dans le compte rendu du Conseil, le Ministre des PTNTIC, Augustin Kibassa, au nom du Porte-parole du Gouvernement, empêché par d’autres urgences de l’Etat.
La Pros.
COMPTE RENDU DE LA TRENTE ET UNIEME REUNION ORDINAIRE
DU CONSEIL DES MINISTRES
Vendredi 07 février 2025
Sur instruction de Son Excellence, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement, Judith SUMINWA TULUKA, a présidé, ce vendredi 07 février 2025 à la cité de l’Union Africaine à Kinshasa, la trente et unième réunion ordinaire du Conseil des Ministres du Gouvernement de la République.
Cinq (05) points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir :
Communication de Son Excellence Madame la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement ;
Points d’information ;
Approbation d’un relevé de décisions du Conseil des Ministres ;
Examen et adoption d’un dossier ;
Examen et adoption d’un texte.
COMMUNICATION DE LA PREMIERE MINISTRE
La Première Ministre, Cheffe du Gouvernement a, avant tout, tenu à réaffirmer l’engagement du Gouvernement à tenir ferme aux côtés du Président de la République, Chef de l’Etat, Commandant suprême des Forces Armées et de la Police Nationale, Garant de la Nation, pour relever les défis qui se posent au pays en ce moment.
Prenant en compte son instruction, donnée lors de la 30ème réunion du Conseil des Ministres du vendredi 31 janvier 2025, quant à la nécessité de la participation de tous à l’effort de guerre, elle a soutenu avoir demandé au Ministre d’Etat, Ministre du Budget, en concertation avec celui des Finances, de proposer, ce jour, des pistes permettant de dégager des marges substantielles de trésorerie à affecter au soutien direct à nos forces armées.
Par ailleurs, la Première Ministre a rappelé que le Président de la République a donné des instructions afin que le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Fonction Publique, Modernisation de l’Administration et Innovation du Service public, poursuive le traitement et assure le suivi de la mise en œuvre des dossiers notamment :
L’exécution du réajustement du traitement de base des Agents de carrière ainsi que des policiers et militaires tel que convenu précédemment dans les accords de Bibwa entre le Gouvernement et les bancs syndicaux et acté en Conseil des Ministres ;
La finalisation de la troisième vague de titularisation en grade des Agents de carrière des services publics de l’État occupant, à titre intérimaire, des postes organiques sans être revêtus des grades statutaires correspondants ;
La régularisation administrative des agents, en activité, dits « Nouvelles Unités » régulièrement inscrits dans le Fichier de Référence de l’Agent Public et ceux déjà pris en charge par l’Etat ; et,
Le processus de mécanisation progressive de certaines catégories d’agents grâce à une partie des économies pouvant être dégagées des travaux d’assainissement en cours du fichier des fonctionnaires.
En outre, la Première Ministre a précisé que des textes réglementaires devront être élaborés en vue d’encadrer la suspension des missions non prioritaires, la suppression des subventions non essentielles à accorder à certains organismes publics, ainsi que l’arrêt des engagements et des paiements des dépenses pour l’acquisition des véhicules pour les institutions politiques, judiciaires et assimilées.
Par ailleurs, les investissements retenus dans le PAG 2024-2028, dont les tranches annuelles pour l’exercice budgétaire 2025, devront être priorisés pour ne retenir que ceux qui sont indispensables et structurants. Un rapport hebdomadaire circonstancié de l’exécution des mesures ci-dessus lui devra être présenté en vue de sa transmission au Chef de l’Etat.
Au-delà de ces aspects, la Première Ministre a rassuré que le Gouvernement suit avec la plus grande attention les enjeux en cours notamment :
au plan institutionnel avec la convocation d’une session extraordinaire du Parlement ;
au plan politique avec l’initiative conjointe de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) et de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) en faveur de la paix ; et
au plan diplomatique le suivi étroit des différents sommets annoncés sur la sécurité dans l’Est du pays.
POINTS D’INFORMATION
Etat et administration du territoire
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a présenté au Conseil, le rapport sur l’état et l’administration du territoire national.
L’état d’esprit de la population demeure calme, et a été marqué par :
le suivi de la situation sécuritaire au regard de la dégradation des conditions humanitaires des déplacés éparpillés dans différentes localités, des pillages, saccages et massacres des civils dans la ville de Goma à la suite de l’entrée des troupes rwandaises ;
la session extraordinaire de deux chambres du Parlement, sollicitée par le Président de la République, consécutive à la situation d’agression rwandaise de notre pays.
Il est revenu sur le bilan provisoire de l’attaque de l’armée rwandaise après son entrée dans la ville de Goma. Il est fait état de plus de 3.000 morts et plus de 3.000 blessés.
Il est également organisé des pillages ciblés et occupation des maisons de certaines personnalités. Les véhicules sont emportés au Rwanda ainsi que les matériels des usines démontés. La situation humanitaire des centaines de milliers des déplacés demeure préoccupante.
Le Gouvernement de la République s’est mobilisé pour répondre à cette situation qui nécessite des interventions urgentes.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
Situation sécuritaire
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a informé les membres du Conseil de la situation opérationnelle et sécuritaire, particulièrement dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a rassuré que nos forces de défense et de sécurité sont plus que déterminées à défendre la patrie jusqu’au sacrifice suprême pour restaurer l’intégrité du territoire national et restaurer la paix et la sécurité dans cette partie du pays.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
Situation épidémiologique en République Démocratique du Congo
Le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale a commencé par faire le point de la situation sanitaire dans le Nord-Kivu, particulièrement dans la ville de Goma où, suite à l’entrée de l’armée rwandaise, il a été noté jusqu’au 05 février 2025 :
une saturation des hôpitaux par les blessés (plus de 3.068 blessés) avec insuffisance des ressources humaines et autres contre-mesures médicales. Plusieurs autres blessés sont dans les domiciles en attente d’évacuation dans les établissements de santé ;
un débordement des morgues par les corps sans vie, d’autres corps non encore ramassés autour de l’aéroport de Goma et du Mont Goma, dans le lac et les avenues de la ville en état de décomposition avancée ;
une augmentation du risque infectieux (98 cas de choléra dans les zones de santé de Nyiragongo, de Kiroshe, de Karisimbi et de Goma et 10 des nouveaux cas de Mpox dans les établissements des soins) et de 48 cas de violences basées sur le genre.
Plusieurs entrepôts (CICR, PAM, MSF, UNHCR, GTZ, magasins, alimentations, supermarchés) ont été pillés dans les journées du 26 et 27 janvier 2025 et une destruction des sites des déplacés à l'exception des sites de Rusayo 1 et 2.
A la suite de cette situation, le Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale a organisé la campagne de don de sang en faveur de nos vaillants soldats FARDC et nos compatriotes blessés du Nord-Kivu/Goma, du 30 janvier au 07 février 2025.
Le Gouvernement travaille également à rendre gratuit l'accès aux soins pour tous les militaires et leurs dépendants ainsi que le lancement pour la prise en charge de militaires nouvellement recrutés et leurs dépendants et, à activer le Plan d'action de l'incident : Afflux massif des blessés de guerre dans l'Est de la RDC. Les stratégies de mise en œuvre retenues ont été expliquées.
Abordant la situation épidémiologique du pays, avec un accent particulier sur le Mpox, il a indiqué que la tendance à la quatrième semaine est marquée par une diminution de cas suspects passant de 2.707 à 1.842. Le dispositif de riposte produit des effets positifs.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
Processus de la rééligibilité au Fonds de Consolidation de la Paix du Secrétaire Général de l’ONU
Le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement a, quant à lui, fait le point du dossier relatif à la finalisation du processus de la rééligibilité de la République Démocratique du Congo au Fonds de Consolidation de la Paix du Secrétaire Général de l’ONU (PBF) pour le cycle 2025-2029.
Il a détaillé les aspects relatifs au Fonds de consolidation de la paix du Secrétaire Général des Nations Unies en République Démocratique du Congo, au Cadre de gouvernance institutionnel au Fonds de consolidation de la paix du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC, à l’évaluation du portefeuille relatif au cycle 2020-2024 du Fonds, et, à la rééligibilité de la République Démocratique du Congo au prochain cycle et prochaines étapes.
Ainsi, la définition des priorités pour le prochain cycle 2025-2029, à l'issue de cet exercice qui a connu une large participation de la partie nationale, s’étale sur trois axes prioritaires qui ont été proposés et validés en réunion du Comité de Pilotage Conjoint du Fonds du 12 décembre 2024, à savoir :
Renforcer la gouvernance et la cohérence des mécanismes de consolidation de la paix et de prévention des conflits ;
Soutenir la résilience des communautés et populations les plus vulnérables aux conflits en promouvant des solutions durables et en abordant les causes profondes, en particulier celles liées aux ressources naturelles, minières et foncières; et
Renforcer la protection des civils, la sécurité, les droits humains et la justice, y compris transitionnelle, dans la perspective de la transition liée au désengagement progressif et responsable de la MONUSCO.
Le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et de la Coordination de l'Aide au Développement a invité les membres du Gouvernement à s'approprier ce processus à des effets multiples tant dans la consolidation des efforts du Gouvernement de la République pour la paix durable et définitive dans le pays, que pour mobiliser les partenaires techniques et financiers à contribuer substantiellement dans la mobilisation des ressources nécessaires.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
Rapport préliminaire sur le projet Kinshasa Mercantille Exchange
Faisant suite à l’instruction du Président de la République, le Ministre d’Etat, Ministre de l’Aménagement du Territoire a brossé le rapport préliminaire sur le projet Kinshasa Mercantille Exchange (KME), sous 60 jours.
Il a indiqué que la première réunion du Comité de Pilotage qui s'est tenue le 21 décembre 2024 à la Présidence de la République avait permis la présentation de la feuille de route préliminaire et la définition des orientations initiales pour structurer efficacement les travaux.
Ce document détaille respectivement la structure organisationnelle du KME et la méthodologie de transformation rapide de PEMANDU, l’état des lieux réglementaire et les ajustements nécessaires, le modèle économique ex-ante, incluant projections financières et impacts sociaux, les partenariats stratégiques en cours de négociation, et les recommandations pour le lancement opérationnel du KME et les prochaines étapes du Plan NKITA 2035.
Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Aménagement du Territoire a précisé que ce rapport préliminaire, élaboré avec le concours d'experts nationaux et internationaux, constitue ainsi une étape clé pour ce projet ambitieux de création du premier marché intégré des matières premières en République Démocratique du Congo, dans le cadre stratégique du Plan NKITA 2035, qui vise à structurer les secteurs clés (agriculture, mines, infrastructures, éco-actifs).
Cette présentation aura permis au Conseil d’apprécier les progrès réalisés et les recommandations stratégiques, de renforcer l'engagement du Gouvernement en vue du lancement du projet et d’aligner les priorités nationales pour soutenir le Plan NKITA 2035.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
Note d’information relevant du secteur de l’environnement
La Ministre d’Etat, Ministre de l’Environnement et Développement Durable a présenté sa note d’information sur deux points :
1° Colloque international sur les grandes forêts face au réchauffement climatique perspectives croisées Brésil/Europe (Pré COP30) prévu à Paris du 11 au 12 février 2025
Elle a indiqué que cet événement de Paris sera une opportunité, une tribune nous est offerte de confirmer notre positionnement de Pays-Solution face aux enjeux du climat et notre leadership naturel au sein du Bassin du Congo devant tracer le chemin vers Bélem (Brésil) où se tiendra la trentième Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (COP30 CNUCC) du 10 au 21 novembre 2025.
2° Vingtième session du Forum des Nations Unies sur les Forêts (FNUF) prévue du 05 au 09 mai 2025 à New-York
Cette vingtième session sera l'occasion de présenter, dans le cadre d'un side event : (i) l’Ecocide dont est victime la République Démocratique du Congo avec des dommages irréversibles graves et durables causés à l'environnement, la destruction de la biodiversité, la déforestation, l'exploitation minière, causé par les activités terroristes des groupes armés incontrôlés ; (ii) le projet du Président de la République portant création de l'aire protégée à vocation de réserve communautaire Couloir Vert Kivu-Kinshasa devant sauvegarder l'avenir du Bassin du Congo, le plus grand puits de carbone des forêts tropicales du monde.
La Ministre d’Etat, Ministre de l’Environnement et Développement Durable a précisé que notre participation à ses assises devra confirmer la position de la République Démocratique du Congo comme Pays-Solution face aux enjeux du climat.
Le Conseil a pris acte de cette note.
Mise en œuvre de l’éducation en situation d’urgence
La Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire a informé le Conseil des dispositions de mise en œuvre de l’éducation en situation d’urgence dans les espaces du territoire national sous occupation et en temps de crise. Elle a soutenu que le droit à l’éducation devant être garanti aux jeunes, en dépit de cette agression rwandaise, l’enseignement à distance (en ligne) s’impose en solution idoine pour garantir la continuité de cours.
Pour ce faire, conformément aux dispositions de la Loi-cadre n°14 /004 du 1 février 2014 de l'enseignement national et de la Stratégie sectorielle de l'éducation et de la formation (SSEF) 2016-2025, elle a signé l’Arrêté ministériel portant organisation et fonctionnement des enseignements ouverts et à distance dans les établissements publics et privés de l'Enseignement Supérieur et Universitaire.
Cependant, certaines actions peuvent être envisagées en urgence. Il s’agit respectivement de : (i) la mise en place des plateformes numériques adaptées au besoin ; (ii) la formation des enseignants et étudiants aux outils numériques ; (iii) l’établissement des accords avec les Partenaires techniques et financiers pour le soutien en formation numérique par des dotations en infrastructures appropriées ; et (iv) la création de centres d'apprentissage sécurisés.
En vue de mieux encadrer cette initiative, une Commission chargée d'organiser cette éducation d'urgence et en temps de crise, par notamment l'enseignement à distance, est préconisée pour un suivi idoine, par les Experts de ce soussecteur et ceux des entités concernées, avec l'appui des Partenaires Techniques et Financiers, dans les provinces à conflits armés et dans celles où règne l'insécurité.
Le Conseil a pris acte de cette note.
Première cohorte de la formation « Koma Professionnel »
Le Ministre de la Formation Professionnelle a informé le Conseil du lancement de la première cohorte de la formation gratuite aux 4.538 inscrits de la première édition de la Foire de formation professionnelle dénommée « Koma
Professionnel », tenue à Kinshasa du 20 au 23 octobre 2024.
Il a fait savoir que l'un des objectifs assignés à ladite Foire consistait notamment à susciter de l'intérêt à la formation professionnelle et de briser la glace autour des préjugés qui entouraient ce secteur important pour le développement du capital humain, socio-économique et qui malheureusement était considéré comme un secteur réservé aux relégués ou défavorisés de la société ou carrément à des personnes ayant décroché avec les études classiques.
Cette Foire a révélé que, la formation professionnelle concerne tous les domaines de la vie, et touche toutes les catégories de la population, des Universitaires et Cadres. Donc, la formation professionnelle est manuelle et intellectuelle.
Dans cette optique, plus de 7.000 participants ont pris leurs inscriptions à l'issue de ladite foire dans plusieurs filières. Les uns pour parfaire leurs connaissances, les autres assurer leur reconversion professionnelle et des milliers des jeunes en vue d'apprendre des métiers. D’où, la nécessité pour le Gouvernement de poursuivre son programme d’investissement dans la construction, l’équipement et l’amélioration des infrastructures de formation à travers le pays.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
APPROBATION D’UN RELEVE DE DECISIONS
Les membres du Conseil ont approuvé un relevé de décisions prises lors de la 30ème réunion du Conseil des Ministres du vendredi 31 janvier 2025.
EXAMEN ET ADOPTION D’UN (01) DOSSIER
Reduction de train de vie et effort de guerre
Le Ministre d’Etat, Ministre du Budget a présenté au Conseil les modalités pratiques, sur base des simulations, de mise en œuvre des mesures de réduction du train de vie des Institutions de l’Etat et de suspension de certaines dépenses, conformément à l’instruction du Président de la République lors de la trentième réunion ordinaire du Conseil des Ministres, tenue le 31 janvier 2025.
Les économies ainsi dégagées constituent des ressources de trésorerie. Elles sont à renforcer par d’autres ressources provenant de l’effort de guerre.
Concernant la réduction du train de vie des Institutions publiques, des coupes seront opérées sur les frais de fonctionnement et les interventions économiques des Institutions politiques et Cabinets ministériels, sur les interventions économiques des institutions.
Des coupes seront également effectuées sur les rémunérations des membres des Institutions publiques, mandataires publics et membres des cabinets politiques. Elles porteront sur les émoluments de base et primes permanentes hors impôts retenus.
Quant à la suspension des dépenses spécifiques, elle va porter sur des évacuations sanitaires et des missions de service (excepté celles concourant à la mobilisation des recettes, à la sécurisation du Pays ou au front diplomatique de la guerre). Elles concernent également la suspension des acquisitions de véhicules, excepté ceux liés aux opérations sécuritaires, les ambulances et les tracteurs.
Concernant l’effort de guerre, le secteur privé a été invité à faire des dons ou à constituer des fonds pour soutenir directement les Forces Armées et les Wazalendo. Les associations sans but lucratif et toute personne de bonne volonté sont également invitées à s’y associer. Des comptes bancaires dédiés à la solidarité nationale pour l’effort de guerre sont ouverts dans différentes banques commerciales et des outils numériques, à l’instar de la plateforme www.solidariteest.com, seront mis à contribution pour faciliter la collecte des fonds.
À cet effet, les entreprises du portefeuille ont déjà initié le processus de collecte des fonds au travers des contributions volontaires. Les sociétés d’économie mixte quant à elles sont disposées à contribuer avec des avances sur leurs dividendes. Les Ministres en charge des secteurs des télécommunications et pétroliers ont également été invités à proposer les mécanismes par lesquels ces secteurs pourront contribuer à l’effort de guerre.
D’autres sources des financements innovantes ont été proposées. Des travaux approfondis impliquant les services concernés et leur tutelle sont en cours afin d’évaluer leur participation.
En outre, dans le cadre du Programme avec le FMI, une quotité à déterminer des ressources du FEC et du RST attendues en appui budgétaire pourrait être affectée aux investissements sociaux ayant un impact direct sur les militaires et leurs ayants droit. Cette proposition est à inscrire à l’ordre du jour des discussions avec la mission du FMI prévue au cours de ce mois.
Les économies ainsi dégagées sont à affecter principalement à l’amélioration de la solde des militaires, des policiers et du secteur de sécurité à partir du mois de février en cours. A cet effet, le Conseil a décidé d’octroyer aux FARDC, à la Police Nationale Congolaise et aux autres services de sécurité une prime spéciale à partir du mois de février.
Enfin, des dispositions ont été prises pour que ces mesures n’affectent pas les crédits destinés aux investissements publics dans les infrastructures stratégiques, notamment : les routes, les projets énergétiques, le PDL-145T, les voiries, les contreparties des projets financés par des bailleurs extérieurs et les actions de mobilisation des recettes fiscales.
Le Ministre d’Etat, Ministre du Budget a été complété par la Vice-Ministre des Finances dans les aspects relevant de ses compétences.
Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ce dossier.
EXAMEN ET ADOPTION D’UN (01) TEXTE
Projet d’Ordonnance-Loi
La Ministre de la Culture, Arts et Patrimoines a soumis au Conseil le projet d’Ordonnance-Loi portant principes fondamentaux relatifs à la culture et aux arts en République Démocratique du Congo.
En effet, ce texte fixe les principes fondamentaux notamment sur le financement du secteur de la culture, sur la protection et la promotion des langues nationales et locales, sur la politique de restitution des biens culturels exportés illicitement à l'étranger, sur l'économie de la culture (sa contribution à l'économie nationale et du développement durable), sur la promotion des arts (musique, lettre, cinéma, danse, etc.)
Elle a conclu en soulignant que l'adoption de ce texte contribuera de façon substantielle à faire reculer la réticence de certains potentiels partenaires extérieurs à soutenir le secteur culturel congolais, faute d'un cadre juridique cohérent et adapté aux standards internationaux.
Après débats et délibérations, ce projet d’Ordonnance-Loi a été adopté.
Commencée à 14h10’, la réunion du Conseil des Ministres a pris fin à 16h56’.
Pour le Ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement en mission,
Augustin KIBASSA MALIBA LUBALALA
Ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (PT-NTIC)
Le 6 février, le cœur de Goma a été une nouvelle fois meurtri. Les rues, habituellement animées par le va-et-vient des commerçants et des enfants, étaient désertes, figées dans un silence lourd de peur et de désespoir. Sous la menace des armes, les populations ont été contraintes de fermer leurs boutiques, d’abandonner leurs champs, de laisser derrière eux leurs familles et leurs rêves, pour se rendre au stade de la ville. Ce témoignage glaçant a été rapporté au journal jeune Afrique, par une dame habitante de Goma. Pourquoi ? Pour participer à une mascarade orchestrée par le M23, ce mouvement terroriste qui, sous le masque d’une prétendue légitimité, cache un visage hideux : celui de la terreur, du sang et de la manipulation.
Le M23, un groupe armé soutenu et financé par le Rwanda, a une nouvelle fois montré son vrai visage : celui d’un oppresseur qui ne connaît que la langue de la violence et de l’intimidation. Hier, ce n’était pas un meeting, mais une mise en scène forcée, une tentative désespérée de faire croire au monde que les populations de Goma soutiennent ce mouvement. Mais comment pourraient-elles soutenir ceux qui les ont massacrées, violées, déplacées et humiliées ? Comment pourraient-elles aimer ceux qui leur ont volé leur dignité, leur paix et leur avenir ?
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : selon un rapport des Nations Unies, plus de 3 000 civils ont été tués par le M23. Trois mille vies arrachées, trois mille familles brisées, trois mille cris étouffés dans l’indifférence quasi-générale d’une communauté internationale coupable et comptable. Ces chiffres ne sont pas que des statistiques ; ce sont des pères, des mères, des enfants, des frères et des sœurs dont les rêves ont été réduits en cendres. Ce sont des villages entiers réduits au silence, des communautés entières plongées dans un deuil sans fin.
Et pourtant, hier, le M23 a osé. Il a osé forcer les survivants de ses massacres à se rassembler dans un stade, comme pour célébrer leur propre soumission. Il a osé leur faire croire que leur présence était un signe de soutien, alors qu’elle n’était que le fruit de la peur et de la coercition. Il a osé jouer la comédie de la légitimité, alors que ses mains sont encore tachées du sang des innocents.
Mais nous, Congolais, nous savons la vérité. Nous savons que le M23 n’est pas un mouvement de libération, mais un instrument de destruction. Nous savons qu’il est le bras armé d’intérêts étrangers qui cherchent à déstabiliser notre pays pour piller ses richesses. Nous savons que derrière chaque sourire forcé, chaque applaudissement contraint, se cache une âme brisée, un cœur qui saigne, un esprit qui refuse de se soumettre.
Aujourd’hui, nous disons : assez ! Assez de ces mensonges, assez de ces violences, assez de ces manipulations. Les populations de Goma ne sont pas dupes. Elles savent que le M23 est un ennemi, pas un ami. Elles savent que ce mouvement ne représente rien d’autre que la mort et la destruction. Et elles savent que leur véritable combat est celui de la paix, de la justice et de la liberté.
Nous appelons la communauté internationale à ne pas se laisser berner par les manœuvres du M23. Nous demandons que les Nations Unies, l’Union Africaine et toutes les organisations de défense des droits de l’homme prennent des mesures concrètes pour mettre fin à cette impunité. Nous exigeons que les responsables de ces crimes soient traduits en justice et que les forces étrangères soutenant ce mouvement soient tenues pour responsables.
Aux populations de Goma, nous disons : vous n’êtes pas seules. Votre courage, votre résilience et votre dignité sont une inspiration pour nous tous. Continuez à résister, continuez à croire en un avenir meilleur. Car un jour, cette nuit de terreur prendra fin, et le soleil de la paix se lèvera à nouveau sur notre pays.