Kinshasa a vibré au rythme des ondes ce jeudi 13 févriers 2025, lors de la célébration de la 14 ème Journée Mondiale de la Radio. Absent à cet évènement, Patrick Muyaya, Ministre de la Communication et des Médias, s’est fait représenter par Nicolas Lianza, son Directeur de cabinet. Organisée par la Fédération des radios de proximité du Congo (FRPC), cette journée avait pour thème : ‘’La Radio et le changement climatique’’.
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Alors qu’il s’apprête à prendre la tête de l’Union africaine ce 15 février, le Président angolais, médiateur désigné de l’UA dans la crise entre la RDC et le Rwanda, a confirmé qu’il va céder ce rôle de médiateur à quelqu’un d’autre.
Le 15 décembre à Luanda, il était à deux doigts de réussir enfin sa mission. Mais le sommet programmé pour la signature d’un accord de paix entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame a capoté en dernière minute, la partie rwandaise ayant ajouté l’obligation pour le gouvernement congolais de dialoguer directement avec le M23, ce que Kinshasa refuse catégoriquement.
Le Chef de l'Etat angolais a déclaré, à ce propos: « Notre continent traverse une période difficile marquée par des conflits – entre la RDC et le Rwanda, mais aussi au Mozambique et au Soudan –, par le terrorisme et par des changements de régime anticonstitutionnels. Ce sont autant de dossiers à gérer dans le cadre de la présidence de l’UA. De ce fait, il est temps pour moi de passer le témoin à un autre chef d’État concernant la médiation entre Kinshasa et Kigali ».
Le Président rwandais n’avait donc pas effectué le déplacement de la capitale anglaise. Tout l’inverse de son homologue congolais, Félix Tshisekedi.
Depuis, l’impasse est totale. Fin janvier, la rébellion du M23 soutenue par l’armée rwandaise, s’est emparée de la ville de Goma et progresse désormais dans la province voisine du Sud-Kivu.
La Pros.
La Chambre Haute du Parlement a bouclé, hier jeudi 13 février 2025, la session extraordinaire de février 2025, convoquée pour proposer au Chef de l'Etat des stratégies diplomatiques et politiques afin de faire face l'agression rwandaise sous couvert de ses supplétifs du M23/AFC. C'est le Président, l'Honorable Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge qui a procédé à la clôture de cette session. Convoquée conformément aux dispositions de l'article 116, al 1 de la Constitution et l'article 84 al 1 du règlement d'ordre intérieur de la chambre haute du Parlement, cette session extraordinaire a comporté deux points importants à son ordre du jour à savoir : l'examen de la situation sécuritaire à l'Est de la RDC : Proposition des stratégies diplomatiques et politiques de sortie de crise et la présentation de deux juges de la Cour Constitutionnelle.
Dans son mot de clôture, le Président du Sénat a rappelé le contexte ayant concouru à la convocation de cette session extraordinaire, marquée par l'occupation de la ville de Goma par l'armée rwandaise. Il a invité les Sénateurs à garder à l'esprit l'appel à la mobilisation générale lancé par le Chef de l'Etat pour mettre fin à cette barbarie rwandaise sous couvert de ses supplétifs du M23/AFC.
Faisant la restitution de cette session à la presse, la Rapporteure du Sénat est revenue sur la matière abordée au cours de cette session et a rappelé un message important lancé à la population durant cette session.
« Le Message que nous avons passé à l'opinion ce jour est celui de retenir que les institutions de la République sont en train de travailler en synergie pour que notre pays puisse sortir de la crise dans laquelle il est engagé présentement. C'est vrai qu'à l'appel du Chef de l'Etat, le Parlement, c'est-à-dire le Sénat et l’Assemblée Nationale, a eu à se réunir en session extraordinaire en ce mois de février pour pouvoir échanger sur deux points qui ont été retenus à l’ordre du jour comme nous le savons tous. Il s'agit de la situation sécuritaire à l'Est et aussi comme nous l'avons vu dernièrement, de la présentation de deux juges qui ont été nommés récemment à la Cour Constitutionnelle. Voilà nous avons ouvert et nous avons eu à travailler pratiquement en Commission paritaire Assemblée nationale-Sénat pour pouvoir présenter au Chef de l’Etat des stratégies sur le plan politique et diplomatique, pour que nous puissions finalement arriver à cette sortie de crise. Le Sénat et l'Assemblée Nationale ont présenté des stratégies qui feront en sorte que notre diplomatie ainsi que notre politique puissent vraiment avancer en ce qui concerne la recherche de la paix à l'Est. Nous avons accompagné le Chef de l'Etat à recevoir le serment de deux juges qui ont été nouvellement nommés et voilà pourquoi en ce jour, il a été convoqué cette plénière pour pouvoir clôturer solennellement la session extraordinaire de février qui a été convoquée », a déclaré l'Honorable Nerfititi Ngudianza.
Signalons que les Sénateurs sont de nouveaux renvoyés en vacances parlementaires et n'attendront que le 15 mars prochain pour l'ouverture de la session ordinaire de Mars 2025.
La Pros.
Telle est l’invitation lancée par l’Institut de Recherche en Droits Humains (IRDH) aux chefs religieux membres de la CENCO et de l’ECC afin d’intégrer, à leur démarche pour la recherche de la paix et le bien-vivre ensemble, l’obligation de plaider pour la justice, en faveur des victimes dans les conflits à l’Est de la RDC. Dans leur communiqué publié ce jeudi 13 février, cet Etablissement d’Utilité Publique fustige le fait que, « pendant la rencontre des leaders religieux avec la hiérarchie militaire et politique de l’AFC/M23, sous ordre de l’armée rwandaise, leurs troupes continuent à causer morts et désolations sur la route vers Bukavu». Rencontre qui a eu lieu le 12 février dernier à Goma. Une violation de plus des droits humains et du Droit International Humanitaire.
COMMUNIQUE IRDH/2025/02/003
GUERRE DU RWANDA CONTRE LA RDC, LES EGLISES DEVRAIENT INTEGRER LE PLAIDOYER POUR LA JUSTICE DU PRIX NOBEL DE LA PAIX, Dr MUKWEGE.
« Pour que votre démarche ne soit confondue à un trophée des crimes graves ».
Lubumbashi, le 13 février 2025. L’Institut de Recherche en Droits Humains (IRDH) invite les chefs religieux de l’Eglise Catholique et de l’Eglise du Christ au Congo (ECC), en séjour à Goma, d’intégrer, à leur recherche de la paix, l’obligation de plaider pour la justice, en faveur des victimes. L’Institut est préoccupé par le fait que, pendant la rencontre des leaders religieux avec la hiérarchie militaire et politique de l’AFC/M23, sous ordre de l’armée rwandaise, leurs troupes continuent à causer morts et désolations sur la route vers Bukavu. Cette nouvelle attaque a augmenté le nombre de victimes des graves violations des droits humains et du Droit international humanitaire (DIH).
En fait, le mardi 11 février, au parlement européen de Strasbourg, le Prix Nobel de la Paix, Dr Mukwege avait appelé à la condamnation de l’agression de la République Démocratique du Congo (RDC) par la République du Rwanda, des subséquentes graves violations des droits humains, du pillage des ressources minières et de la signature d’un accord d’achat desdits minerais par l’Union Européenne. Le 05 février dernier, la Commission onusienne des droits de l’Homme de Genève avait déjà décidé de créer une commission d’enquête sur ces présumés violations des droits humains. En ce même moment, le Bureau du Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) lançait une demande urgente à la coopération et à la soumission d’informations de la part de tous ses partenaires, sur cette horrible situation de la RDC. Enfin, bien qu’ayant des approches divergentes, les communautés des Etats d’Afrique de l’Est (EAC) et ceux de l’Afrique australe (SADC) s’accordent de mettre fin à la présence rwandaise et de soutenir la souveraineté de la RDC. Pour rappel, l’ONU avait dressé une cartographie (rapport mapping) des crimes graves commis en RDC, entre 1993 et 2003, citant un grand nombre de personnes rencontrées.
En définitive, l’IRDH recommande aux chefs religieux Catholique et de l’ECC :
« Pour que votre démarche ne soit perçue comme allant dans le sens contraire d’autres initiatives de paix et de justice des organisations nationales et internationales, vous avez le devoir de communiquer clairement votre position, relativement aux activités militaires du Rwanda en RDC ».
Les évêques ne devraient pas laisser planer un doute sur leur action ou ne devraient pas laisser croire qu’ils soutiendraient « des congolais courageux » à s’allier au projet rwandais, en causant d’autres millions de victimes congolaises.
Aux politiciens de l’opposition, de ne pas interpréter la démarche des églises comme un trophée pour ceux qui ont pris des armes et ont tué leurs compatriotes, afin de mettre le Gouvernement à genou, avant un énième éventuel round de partage de pouvoir. Massacrer des civils, dans le but d’atteindre un objectif politique est une violation du Droit international ;
Aux membres de l’Union Sacrée au pouvoir, principalement à l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), de tirer des leçons de son narratif politique et mettre fin à ses actions contre la Constitution qui énervent la population. Toute tentative de modifier le nombre de mandats est une faute grave, aux conséquences politiques incommensurables ;
A la population, de continuer à : - dénoncer des présumés auteurs des graves atteintes aux droits humains, - participer à la recherche de la justice et la paix, - soutenir la consolidation des institutions de la République.
Le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, Guylain Nyembo, a participé à la publication du Rapport National de la troisième Enquête Démographique et de Santé (EDS-RDC III). La cérémonie s’est tenue à l’hôtel Hilton hier jeudi 13 février, en présence de la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, de la Directrice Générale de l’Institut National de la Statistique (INS), ainsi que des partenaires financiers et techniques du gouvernement congolais.
Dans son allocution, le VPM du Plan et CAD a salué les résultats de cette enquête, qui enrichissent le paysage statistique national avec des données essentielles pour la planification d’un développement durable et inclusif, conformément aux ambitions du Programme National Stratégique de Développement (PNSD).
Guylain Nyembo a souligné l’importance d’utiliser des données inclusives dans l’élaboration et l’évaluation des programmes gouvernementaux, expliquant que ces statistiques facilitent la planification.
« Grâce à cette enquête, nous disposons d’une mine d’informations précieuses sur la démographie et la santé en République Démocratique du Congo. La photographie qui vient de nous être présentée montre le chemin qu’il nous reste à parcourir dans des domaines tels que la vaccination, la nutrition, la planification familiale, l’hygiène, la salubrité publique, les violences basées sur le genre et les maladies chroniques émergentes », a déclaré le VPM Guylain Nyembo.
Lancée en mars 2022, cette troisième Enquête Démographique et de Santé en RDC permettra au gouvernement de disposer de données statistiques précises pour la mise en œuvre des projets et programmes actuels et futurs. Ces données seront complétées par celles de l’enquête sur les conditions de vie des ménages (ECVM), dont les résultats sont attendus d’ici avril 2025.
Cellcom Min. Plan/ titraille de La Pros.
La 2ème tripartite technique entre la République Démocratique du Congo, l'Union européenne et les Etats-Unis, s’est tenue en milieu de semaine au siège de l’UE à Kinshasa, marquant une étape décisive dans le développement du projet ambitieux du Corridor de Lobito. Cet événement a eu lieu en présence de personnalités de premier plan, dont le Vice-Premier Ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba, le Ministre d'Etat aux Infrastructures, Alexis Gisaro, et le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde. Les Ambassadeurs de l'Union européenne et des Etats-Unis en RDC ont également honoré cette rencontre de leur présence.
Ce sommet a rassemblé divers représentants du secteur public et privé, ainsi que des délégués de la Banque européenne d'investissement (BEI) et des Etats membres de l'Union européenne. Tous étaient réunis pour examiner les avancées et les prochaines étapes de la mise en œuvre de la feuille de route du comité technique du projet Lobito, une initiative visant à renforcer les infrastructures de transport et à stimuler la croissance économique dans la région.
Le Corridor de Lobito est un projet stratégique d'envergure qui vise à améliorer les liaisons de transport entre la RDC, l'Angola et la Zambie, facilitant ainsi le commerce et les échanges régionaux. Ce corridor permettra non seulement de désenclaver certaines régions, mais aussi de dynamiser les économies locales et de promouvoir l'intégration régionale.
Lors de cette deuxième rencontre tripartite, les participants ont abordé les différentes phases de la mise en œuvre du projet, en mettant l'accent sur la coopération internationale et les partenariats public-privé. Jean-Pierre Bemba a souligné l'importance de ce projet pour le développement du pays.
‘’Le Corridor de Lobito est essentiel pour renforcer nos infrastructures de transport et stimuler notre croissance économique. La coopération avec nos partenaires internationaux est cruciale pour assurer le succès de cette initiative’’.
Les Ambassadeurs de l'Union européenne et des Etats-Unis ont réaffirmé leur engagement à soutenir la RDC dans ce projet. Ils ont salué les efforts déployés par le gouvernement congolais pour améliorer les infrastructures et ont promis de continuer à apporter leur aide technique et financière.
Les discussions ont également porté sur les défis à relever et les opportunités à saisir pour garantir la réussite du projet. Les représentants de la Banque européenne d'investissement ont présenté des plans de financement et des propositions pour optimiser les ressources disponibles. De leur côté, les acteurs du secteur privé ont exprimé leur volonté de participer activement à cette initiative, en investissant dans des projets d'infrastructure et en créant des emplois locaux.
Cette réunion a permis de renforcer la coopération entre les différents partenaires et de définir les prochaines étapes de la mise en œuvre de la feuille de route. Avec le soutien des partenaires internationaux et l'engagement des acteurs locaux, le Corridor de Lobito a le potentiel de transformer les infrastructures de transport en RDC et de stimuler le développement économique régional.
Ce projet, qui incarne l'esprit de collaboration et d'innovation, promet de jouer un rôle clé dans l'avenir de la RDC et de ses voisins, en ouvrant de nouvelles perspectives pour le commerce, les investissements et la prospérité partagée.
Nathan Mundele
Catherine Russell, Directrice Générale de l’UNICEF, a exprimé hier, sa profonde préoccupation face à l’escalade de la violence en République Démocratique du Congo, affectant gravement les enfants. Elle a dénoncé les viols, enlèvements et recrutements d’enfants par les groupes armés, avec une augmentation alarmante du nombre de victimes. Des enfants non accompagnés sont exposés à des dangers accrus et les structures de santé manquent de médicaments essentiels. La responsable du Fonds des Nations Unies pour l’enfance a appelé les parties au conflit à cesser les violations des droits des enfants et a insisté sur la nécessité d’un accès humanitaire sans entrave pour protéger les enfants et restaurer la paix.
Dans l’est de la République démocratique du Congo, les enfants sont de plus en plus exposés à la violence sexuelle, aux enlèvements et aux recrutements – UNICEF
Déclaration de Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF
KINSHASA/NEW YORK, le 13 février 2025 – « Je suis extrêmement préoccupée par l’intensification de la violence dans l’est de la République démocratique du Congo et par les conséquences de cette situation sur les enfants et les familles. Dans les provinces du Kivu du Nord et du Sud, les informations qui nous parviennent, terrifiantes, font état de graves violations commises contre les enfants par les parties au conflit, notamment des viols et d’autres formes de violence sexuelle, lesquels atteignent des niveaux jamais connus ces dernières années.
Les partenaires de l’UNICEF affirment que, au cours de la semaine du 27 janvier au 2 février 2025, le nombre de victimes de viol accueillies au sein de 42 structures de santé ont quintuplé. Parmi elles, 30 % étaient des enfants. Or, ces chiffres sont très probablement bien inférieurs à la réalité car un très grand nombre des survivantes et survivants de viol hésitent se manifester. Nos partenaires présents sur place nous ont en outre signalé qu’ils étaient à court de médicaments visant à réduire le risque d’infection à VIH après une agression sexuelle.
Une mère a confié à nos équipes que ses six filles, dont la plus jeune âgée d’à peine 12 ans, étaient systématiquement violées par des hommes armés lorsqu’elles partaient chercher de la nourriture.
Dans une grande partie de l’est de la RDC, les enfants et les familles sont par ailleurs en proie à des bombardements et à des tirs incessants. Au cours des derniers mois, des milliers d’enfants vulnérables déplacés dans des camps ont été contraints de fuir à de multiples reprises pour échapper aux combats.
Au milieu du chaos, des centaines d’enfants ont été séparés de leurs familles, se retrouvant ainsi exposés à des risques accrus d’enlèvement, de recrutement et d’utilisation par des groupes armés, mais aussi de violence sexuelle. Au cours des deux dernières semaines, plus de 1 100 enfants non accompagnés ont été identifiés dans le Kivu du Nord et du Sud, et leur nombre ne cesse d’augmenter.
Le personnel de l’UNICEF travaille sans relâche pour enregistrer les enfants non accompagnés et séparés de leur famille, les placer dans des familles d’accueil temporaires et s’assurer qu’ils reçoivent les soins médicaux et psychosociaux nécessaires.
Avant même que la crise ne s’intensifie, le recrutement d’enfants par des groupes armés était en hausse dans la région. Les parties au conflit appelant désormais à la mobilisation de jeunes combattants, les taux de recrutement risquent très probablement d’augmenter davantage. Des informations révèlent en effet que des enfants âgés de 12 ans seulement sont recrutés au sein des groupes armés ou contraints de rejoindre leurs rangs.
Les parties au conflit doivent cesser et empêcher sans délai les violations graves commises contre les droits des enfants, et prendre des mesures concrètes pour protéger les civils et les infrastructures vitales, conformément aux obligations mises à leur charge par le droit international humanitaire.
Enfin, les partenaires humanitaires doivent pouvoir bénéficier d’un accès sûr et sans entrave à la région pour atteindre tous les enfants et toutes les familles dans le besoin, où qu’ils se trouvent. L’UNICEF continue également d’appeler à un renforcement des efforts diplomatiques pour mettre fin à l’escalade militaire et trouver une solution politique durable à ce conflit, de sorte que les enfants puissent enfin vivre en paix. »
Après plusieurs jours de travaux de maintenance, le groupe n°2 de la centrale hydroélectrique de la Tshopo a été remis en exploitation ce mercredi 12 février 2025 à 20h24 TU. Cette intervention majeure a permis de réparer le groupe de secours n°2 et d’éliminer une fuite d’huile au niveau des alvéoles de la tête de machine. Les équipes techniques de la SNEL ont désormais placé la situation sous observation afin de garantir la stabilité du fonctionnement.
Jean-Claude Liandja Lokombi, Directeur Technique de la SNEL, avait expliqué la nécessité de ces travaux par un défaut critique au niveau du système de refroidissement. “Le percement du radiateur d’huile aurait pu entraîner une panne plus grave. Cette intervention permet de sécuriser durablement la machine et de rétablir une production optimale”, a-t-il précisé.
Alphonse Kitambala, Directeur provincial de la SNEL pour la région Nord-Est, avait pour sa part assuré que toutes les précautions avaient été prises pour sécuriser les lieux avant les travaux. Des équipes avaient été mobilisées jour et nuit afin de respecter les délais et d’assurer une reprise rapide de la production. Durant l’arrêt, trois groupes électrogènes avaient été déployés pour maintenir l’éclairage public dans plusieurs axes stratégiques de Kisangani.
Avec cette remise en service, la centrale retrouve une capacité de production de 5 MW, ce qui devrait améliorer la desserte électrique dans la ville de Kisangani et ses environs. La SNEL réitère ses excuses aux abonnés pour les désagréments causés et les remercie pour leur compréhension. Ces travaux s’inscrivent dans la volonté de l’entreprise de garantir un réseau électrique plus stable et fiable pour ses usagers.
La Pros./Sphynxrdc.com
L’Institut National de la Statistique (INS) et l’Ecole de Santé Publique de l’Université de Kinshasa ont officiellement procédé hier, jeudi 13 février 2025, à la publication du rapport final de la troisième Enquête Démographique et de Santé en RDC (EDS RDCIII). Il s’agit d’un outil stratégique destiné à renforcer le système statistique national pour contribuer à l’élaboration rigoureuse des politiques publiques qui répondent aux besoins réels de développement. La Première Ministre Judith Suminwa, le VPM au Plan et Coordination de l’Aide au Développement, Guylain Nyembo, le Ministre d’Etat chargé du Développement rural, Muhindo Nzangi, ainsi que des représentants des partenaires techniques et financiers ont pris part à la cérémonie du lancement du rapport définitif qui s’est tenue à Hilton Hôtel.
Processus complexe
La troisième Enquête Démographique et de Santé en RDC, réalisée de 2022 à 2025, est le fruit d’un travail efficace effectué par l’Institut National de la Statistique avec l’appui de l’Ecole de Santé Publique de l’Université de Kinshasa. Le Gouvernement de la république, la Banque Mondiale, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), l’Agence des Nations Unies pour le Développement International (USAID), le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et le Fonds Mondial, ont mobilisé, dans un élan de synergie, un financement de près de 13 millions de dollars pour couvrir toutes les étapes, allant de la collecte des données, sur l’étendue du pays, jusqu’à la publication du rapport final. Les données de l’EDS RDC III ont été collectées, notamment sur les caractéristiques des ménages et les services de bases ; la mortalité maternelle et la mortalité infanto-juvénile, la santé maternelle ; les pratiques nutritionnelles des enfants ; les dépenses de santé des ménages ; les violences basées sur le genre ; la prévention et le traitement du paludisme ; les maladies chroniques ; la prévalence de l’anémie chez les enfants de moins cinq ans ; la prévalence du diabète chez les femmes de 15 à 49 ans.
Travail de haute qualité
Dans son mot de circonstance, Elysée Chovu, Directrice Générale de l’Institut National de la Statistique (INS), s’est félicitée du succès récolté dans la présente enquête. Elle a remercié le Gouvernement, à travers le Ministère du Plan, pour son engagement en faveur de l’amélioration de la gouvernance statistique en RDC, tout en saluant l’implication appuyée des partenaires techniques et financiers dans cette démarche ambitieuse. Elysée Chovu a expliqué, par la même occasion, devant la Première Ministre Suminwa, toute la gymnastique opérée, dans des conditions parfois difficiles, par l’INS et l’Ecole de santé publique de l’Unikin pour arriver à produire un travail précieux.
‘’ C’est avec un réel plaisir qu’au nom de Son Excellence Monsieur le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au développement, nous vous souhaitons la bienvenue dans ce beau cadre de l’hôtel Hilton. Cette joie se justifie par l’importance de l’évènement qui nous rassemble aujourd’hui. Il s’agit de la cérémonie de la présentation du rapport national de la troisième enquête démographique et de santé en République démocratique du Congo (RDC). La disponibilité de ce rapport est l’aboutissement d’un processus qui date d’il y a trois ans, soit depuis mars 2022 pour se terminer en janvier 2025. L’EDS RDC a été réalisée par l’Institut National de la Statistique avec l’appui de l’Ecole de Santé publique de l’Université de Kinshasa. La mise en œuvre technique a été confiée à une équipe de gestion mise en place par un Arrêté du Ministre du Plan et composée des experts de l’Institut National de la Statistique, de l’Ecole de la Santé publique et de l’Université de Kinshasa. Depuis mars 2022, l’équipe de gestion a travaillé d’arrache-pied pour finaliser tous les travaux préparatoires de cette enquête, procédé au recrutement et à la formation du personnel de terrain, organisé et supervisé les opérations de collecte des données sur le terrain ainsi que les travaux d’analyse et de rédaction des chapitres du rapport… Aujourd’hui, le défi étant relevé, le rapport national de la troisième EDS organisée en RDC est disponible. Il a fallu, pour y arriver, réunir d’importants moyens humains, matériels et financiers. En effet, 26 coordonnateurs provinciaux, 26 superviseurs de santé, 648 agents de terrain, chefs d’équipe, superviseurs, enquêteurs, enquêtrices, agents de santé, organisés en 81 équipes, ont été mobilisés pour collecter les informations auprès de 26697 ménages regroupés en 780 zones d’enquête éparpillées à travers le territoire national. Ce personnel a été accompagné sur le terrain par 52 points focaux, directeurs provinciaux de l’INS, Chefs des divisions provinciales du Plan et médecins chefs des divisions provinciales de la Santé’’, a dévoilé, dans son intervention, la Directrice Générale de l’Institut National de la Statistique.
Partenariat fructueux
‘’Par ailleurs, près de 13 millions de dollars ont été mobilisés et mis à la disposition de l’Institut National de la Statistique pour la mise en œuvre de cette grande et complexe enquête d’envergure nationale. Ce financement a été fourni par le Gouvernement de la République Démocratique du Congo, l’Agence des Etats-Unis pour le Développement international (USAID), la Banque Mondiale, le Fonds Mondial, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA). Qu’ils trouvent, tous ici, nos remerciements et sentiments de notre reconnaissance et gratitude. En ma qualité de Directrice de l’Institut National de la Statistique, je remercie plus particulièrement Son Excellence Madame la Première Ministre, Monsieur le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement et Monsieur le Ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociales, qui ont cru à la nécessité de cette enquête et ont donné toutes les facilités nécessaires pour qu’elle se réalise. Nous remercions ensuite tous les partenaires techniques et financiers qui ont mis à la disposition de l’Institut National de la Statistique des moyens financiers nécessaires pour la réalisation de cette enquête… Enfin, nous adressons nos sincères félicitations à l’équipe de gestion de l’Enquête et au personnel d’appui logistique. Leur sens de responsabilité, leur engagement et leur sérieux auront permis de cette grande enquête. Nous ne pouvons pas oublier tout le personnel de terrain, formateurs, coordonnateurs provinciaux, superviseurs de santé, enquêteurs, agents de santé ainsi que ceux qui les ont accompagnés, notamment les directeurs provinciaux de l’INS, les chefs des divisions provinciales du Plan ou de la Santé’’, a-t-elle complété.
Vivement la prise en compte de la Taxe statistique
Madame Elysée Chovu ne s’est pas arrêtée là. Dans son élan, elle a exprimé son engagement à continuer à militer pour la réforme du système statistique national, pilier important pour le renforcement de la gouvernance publique. Elle a, cependant, plaidé, devant la Première Ministre Suminwa, pour la prise en compte, au niveau du Gouvernement, de la taxe statistique en faveur de l’INS. Selon Elysée Chovu, cette taxe est essentielle pour consolider la mission de l’Institut National de la Statistique dans un contexte marqué par des défis multiples à relever.
‘’Avant de clore ce mot de bienvenue, permettez-moi de profiter de cette occasion pour faire ce plaidoyer en faveur de l’INS. En effet, Institut National de la Statistique, autorité statistique principale et coordonnateur technique des activités du système statistique national, qui élabore les programmes statistiques pluriannuels et annuels en collaboration notamment avec les autres composantes du système statistique national, dispose d’une taxe statistique qui est collectée jusqu’à ce jour. Etonnamment, cette taxe a été désorientée de l’INS pour être repartie aux structures moins concernées qui en bénéficient et l’INS a été oublié. Cette situation d’injustice a amputé l’INS des moyens stables pour le renforcement de la capacité statistique lui permettant de réaliser la production des statistiques régulières, notamment l’indice des prix hebdomadaires, le taux de croissance, les comptes nationaux, les annuaires statistiques pour le compte du Gouvernement. Nous sollicitons la prise en compte de l’INS dans la répartition de la taxe statistique pour le remettre dans ses droits, car il est inconcevable qu’on parle d’une taxe statistique sans que l’INS puisse en bénéficier. Il suffira à Son Excellence Monsieur le Ministre des Finances de refaire par courrier une nouvelle répartition en insérant l’INS parmi les principaux bénéficiaires en vue de lui permettre de réaliser sa mission et répondre aux attentes du Gouvernement’’, a indiqué la Directrice Générale Elysée Chovu.
Juste après, Bernard Lututala Mupansi, Coordonnateur de l’Enquête Démographique et de Santé a, lors de sa prise de parole, expliqué la portée de la mission qu’il a supervisée durant quasiment trois ans. Il a rendu hommage à un des membres de son équipe décédé en plein exercice de son travail, démontrant, tout de même, l’importance des données intégrées dans le rapport mis à la disposition du Gouvernement, mais aussi du grand public.
Le procès de la République Démocratique du Congo (RDC) contre le Rwanda devant la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) s’est poursuivi ce jeudi 13 février. Cette audience était consacrée aux débats sur la recevabilité de la requête introduite par Kinshasa contre Kigali. A l’instar de la séance précédente consacrée à la compétence de la Cour, la défense du Rwanda a plaidé pour l’irrecevabilité de la requête. Selon les avocats rwandais, les procédures prévues par les instances régionales et internationales n’ont pas été épuisées, rendant, selon eux, la saisine de la CADHP prématurée. De plus, ils ont estimé que la requête congolaise reposait en grande partie sur des informations relayées par la presse, ce qui, selon eux, fragilise sa crédibilité.
Allant plus loin, la défense du Rwanda a sollicité la suspension de la procédure en attendant le verdict de la Cour de Justice de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC). Face à cette tentative de blocage, la partie congolaise a présenté des arguments solides pour réfuter la position rwandaise et maintenir l’affaire devant la CADHP.
A la tête de la délégation congolaise en Tanzanie, Me Samuel Mbemba a souligné que Kigali redoute une analyse approfondie du dossier sur le fond. Selon lui, les crimes imprescriptibles reprochés au Rwanda joueraient en sa défaveur si la Cour les examine en profondeur. D'où la raison de son argumentaire appelant à l'irrecevabilité de la requête.
« Le procès s'est déroulé normalement. Comme pour tout procès, nous avons commencé par l'examen des exceptions soulevées par le Rwanda, qui a prétendu que la Cour n'était pas compétente et que la requête de la République Démocratique du Congo devait être déclarée irrecevable. Parmi les raisons avancées, les victimes en RDC devaient, selon le Rwanda, s'adresser aux juges rwandais et au Rwanda. Ainsi, pour le Rwanda, on ne peut parler de violation des droits de l'homme que si les exactions avancées par la RDC s'étaient déroulées au Rwanda. Pour cela, la Cour devrait se déclarer incompétente. Nos avocats ont réfuté tous ces arguments et ont démontré que cela risquerait d'être un incident vraiment regrettable si la Cour ne se déclarait pas compétente et la requête de la RDC recevable. Ce qui se passe ici, c'est que la Cour est appelée à juger des violations massives des droits de l'homme commises en République Démocratique du Congo par le Rwanda de Paul Kagame. Ces faits sont connus non seulement des Africains et des Congolais, mais aussi du monde entier, et cette Cour a été instituée pour cela », a-t-il dit
Le Vice-Ministre de la Justice et du Contentieux International, Me Samuel Mbemba Kabuya, s’est dit confiant quant à la compétence de la CADHP et la recevabilité de la requête de la RDC. Il a également mis en avant les éléments de preuve détenus par la RDC, estimant qu’ils renforcent la solidité du dossier contre le Rwanda.
« Nous avons donc confiance que, de la manière dont nous avons démontré à la Cour qu'elle est compétente et que la requête de la RDC devrait être déclarée recevable, la Cour se déclarera compétente et nous passerons à la phase du fond, là où la vérité sur les exactions et violations massives commises par le Rwanda de Paul Kagame éclatera aux yeux du monde. Nous espérons que le Rwanda sera condamné, que les victimes seront indemnisées et que ces atrocités cesseront », a-t-il conclu.
À l’issue de cette audience, la Cour a accordé un délai de huit jours aux deux parties, à compter de ce jeudi, pour déposer leurs notes de plaidoirie ainsi que tout autre élément pertinent avant qu’elle ne rende sa décision.
La Pros.
La délégation de l’Eglise du Christ du Congo (ECC) et la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) a reporté le rendez-vous de Bruxelles pour se rendre à Kigali dans le cadre de sa mission dans la région africaine des Grands Lacs. Elles ont été reçues par le Chef de l'Etat rwandais, mais rien n'a encore filtré de cette rencontre contrairement à celle avec Corneille Nangaa et sa délégation. Cette rencontre de Kigali intervient après celle des dirigeants de l’Alliance Fleuve Congo (AFC) avec à leur tête Corneille Nangaa.
A l'issue de ce rendez-vous, le duo ECC-CENCO s’était dit suffisamment informé et que l’AFC/M23 a quand même une grande contribution à apporter dans cette dynamique de la construction de la paix.
En attendant, la CENCO a eu à dévoiler, à l'issue de la rencontre avec la délégation de l'AFC/M23 sur les 3 étapes du "Pacte pour la Paix et le Bien-vivre ensemble dans les Grands Lacs. Comment faire face à cette échelle sans précédent des souffrances et des destructions qui endeuillent sans discontinuer notre pays voilà plus de trente ans déjà ?
La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l'Eglise du Christ au Congo (ECC), ont répondu qu'en vertu de leur mission prophétique et dans le souci d'apporter leur contribution citoyenne spécifique, elles comptent sur les forces vives de la nation, et dans une approche holistique de paix et d'enracinement du vouloir bien-vivre ensemble, elle propose cette initiative dite : Pacte Social pour la Paix et le Bien-Vivre Ensemble en RDC et dans les Grands Lacs".
Ci-après, les trois phases principales de la structure opérationnelle de cette initiative.
1ère Étape : Les ateliers citoyens de la nation en commissions thématiques: une dizaine d'experts scientifiques de haute gamme par commission pour une dizaine de jours de réflexion stratégique décisive. Mission: produire les outils techniques et pratiques de la construction méthodique du Congo dans l'immédiat et dans le futur, et ce, dans tous les secteurs de la vie nationale.
Défi: mettre les intelligences congolaises les plus aguerries au service du tournant historique de la construction du nouveau paradigme existentiel national.
Ambition: réhabiliter toute la puissance de la réflexion citoyenne stratégique des fils et filles du Grand Congo, et redynamiser le pouvoir d'action de la société congolaise.
Les commissions Thématiques à titre d'illustration:
Commission : Défense et sécurité pour la paix ; Commission : Redressement accéléré de l'économie nationale et planification de l'économie transfrontalière pour le co-développement dans les Grands Lacs ; Commission : Quelle justice pour la paix ?; Commission : Infrastructures du développement national et infrastructures transfrontalières du co-développement dans les Grands Lacs ; Commission : arts et sports pour la paix ; Commission : paix par la cohésion sociale et la bonne entente intercommunautaire nationale et transfrontalière ; Commission des universitaires, chercheurs et écrivains pour les impératifs fondamentaux de la nouvelle culture républicaine.
2ème Étape : Le Forum du Consensus National, une dizaine de jours pour réaliser les compromis fondateurs du « Pacte Social pour la Paix et le Bien-Vivre Ensemble en RDC et dans les Grands Lacs ».
Les compromis fondateurs du "Pacte Social" à titre d'illustration:
1. Elaborer la "Charte Inviolable des Urgences économiques et sociales" à accomplir d'ici à l'horizon 2060, l'année du centenaire de l'indépendance nationale.
2. Présenter au peuple et à la nation le compromis politique de «gouvernance intègre et agile de la République Démocratique du Congo».
3. Élaborer le projet de "Traité du bon voisinage"
4. Mettre sur pied un «programme national d'éducation à la culture de la Paix et du Bien-vivre ensemble.»
3ème Étape : Requête introductive du Pacte pour la Paix et le Bien-Vivre Ensemble en RDC et dans les Grands Lacs auprès : De la Présidence de l'Union Africaine, de la SADC, de l'EAC et de la CIGRL ; Des Gouvernements des pays membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies ; Et du Secrétariat Général des Nations Unies.
La Pros.
L’initiative des chefs d’Eglises catholique et protestante pour la restauration de la paix dans la partie Est du pays prend de plus en plus un élan à faire croire à une atteinte, dans un futur proche, des objectifs qu’ils se sont assignés. Après l’étape de Kinshasa, la délégation de la CENCO et de l’ECC a rencontré ce mercredi 12 février Corneille Nangaa et son AFC/M23 à Goma, toujours dans le cadre des consultations initiées des différents acteurs de la classe sociopolitique congolaise pour la ‘‘cohésion nationale’’ afin de faire face à la crise sécuritaire qui déchire le pays dans sa partie orientale. Composée de Mgr Fulgence Muteba, Président de la CENCO, du Révérend André Bokundoa, Président et Représentant légal de l’ECC, de Mgr Willy Ngumbi, Evêque de Goma, de Mgr Donatien Nshole, Secrétaire Général de la CENCO et du Révérend Eric Nsenga, Secrétaire Général de l’ECC du côté de la délégation conjointe CENCO-ECC, Corneille Nangaa était accompagné de ses proches collaborateurs avec qui les échanges ont tourné autour de la quête de la paix sans armes. Cette réunion s’est tenue à l’Hôtel Serena.
Recueillir les avis et écouter constituent la première étape de la mission de la CENCO et de l’ECC pour espérer atteindre leur objectif. Cette délégation procède à l’écoute des acteurs clés ou acteurs sources des conflits qui terrassent la population congolaise vivant dans les zones sous occupations.
Au sortir de l’audience leur accordée, le Révérend Éric Nsenga a tenu à faire une restitution des échanges qu’ils ont eus avec Corneille Nangaa. Une discussion ‘’froide’’ pour s’enquérir de la situation sur place.
«Pour palper la réalité du doigt, voir ce que vit réellement la population ici sur place, voir également les questions liées à l’humanitaire, parce que vous avez appris qu’on négociait sur un couloir humanitaire mais aussi toutes ces questions sur les violations des droits humains. Donc, il était important pour nous de discuter froidement avec les acteurs qui sont ici sur place mais aussi prodiguer des conseils pour montrer à quel point la paix est une nécessité incontournable», a déclaré Éric Nsenga, Porte-parole de l’ECC.
Ayant rencontré leur désidérata, les initiateurs du Pacte social se disent satisfaits dans la mesure où ensemble ils ont convergé leurs vues sur la nécessité de la paix, les deux parties ont convenu que ‘’même les armes ne donnent pas toujours la paix si les hommes ne se décident pas de se voir et de discuter’’.
Beaucoup d’inquiétudes se nourrissent dans l’opinion publique sur la nature et les objectifs visés dans cette agression qui sévit dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu. Certains parleraient d’une tentative de la balkanisation et d’autres par contre des crimes de masse, il était important d’approcher les acteurs sur place en vue de faire parvenir le message de la population congolaise, clarifie-t-il.
Sans discrimination, ces hommes d’Eglise sont prêts à recevoir toutes les couches sociales du pays pour favoriser une inclusivité dans leur démarche. Car, la paix n’a ni âge, ni sexe, ni race, ni organisation spécifique.
«Toutes les parties qui seront rencontrées enrichiront la réflexion que la CENCO et l’ECC mettront ensemble au cours d’une dynamique nationale pour que les congolais réfléchissent. Quand viendra le moment de discuter ou de participer, tous pourront avoir l’occasion de participer», a déclaré le Révérend Éric Nsenga.
«Aucun pacte jusqu’ici n’est encore rédigé», clarifie le porte-parole de l’Eglise du Christ au Congo et d’ajouter que «nous avons proposé l’initiative et c’est pourquoi nous approchons toutes les parties».
Outre les acteurs sociopolitiques du pays, cette délégation a prévu de rencontrer aussi les Chefs d’Etat de la région car, pensent-t-ils, ils ont une contribution adéquate à apporter pour sortir la RDC de cette crise qui a tant duré. Ensuite, cette délégation rentrera à Kinshasa pour faire le compte rendu de la première étape qui, assurément, ouvrira la voie à une autre pour en venir à bout de cette crise.
Les deux confessions religieuses tiennent à leur engagement à mobiliser la population congolaise pour la paix et à renforcer la cohésion sociale dans un contexte marqué par l’insécurité persistante à l’Est de la RDC et pour la stabilité dans les Grands Lacs.
César Nkangulu
Dieudonné Kamuleta Badibanga Président de la Cour Constitutionnelle, fonce dans sa vision managériale tournée vers les résultats. Hier, en effet, il inspecté hier, l'évolution des travaux de construction du mur de clôture du siège de la Cour constitutionnelle et la finition de la charpente métallique du deuxième bâtiment de cette haute juridiction du pays.
Avec son dynamisme, aux côtés du Chef de l’État, Félix Tshisekedi, Dieudonné Kamuleta s’impose comme un artisan clé dans la refondation du pouvoir judiciaire en RDC.
Rappelons que l’architecture du nouveau siège de la Cour constitutionnelle se veut symbolique, s’inspirant de la forme pyramidale du volcan Nyiragongo.
Niché dans le quartier royal de la municipalité de la Gombe, le nouveau siège la haute juridiction sera composé de quatre étages, notamment : une salle d’audience spacieuse, des bureaux et divers espaces de travail. Il s'agit d'un environnement fonctionnel et moderne pour les activités cruciales de la cour.
Le président de la cour constitutionnelle Dieudonné Kamuleta Badibanga a fait visiter le chantier au nouveau Procureur Général près cette cour, ce jeudi 13 février 2025.
Le directeur de cabinet du Président de la cour constitutionnelle, Fidèle Kibala a, au terme de cette ronde, indiqué que la construction de ce bâtiment revêt une signification profonde dans le parcours tumultueux de la République Démocratique du Congo vers un État de droit solide.
La Pros.