‘’Au nom de quoi ? Pour moi, une vie est une vie. Au nom de quoi la violence est utilisée pas une fois, pas un mois, pas deux mois, mais des années, des années et des années. Au nom de quoi ? Une vie est une vie’’. Ras-le-bol pour la Représentante du Secrétaire Général des Nations Unies et Cheffe de la MONUSCO, Bintou Keïta, qui a manifesté à travers ces mots, sa profonde préoccupation en rapport avec la situation sécuritaire dégradante dans l’Est de la République Démocratique du Congo, particulièrement dans la ville de Goma. Elle a pris part à la Session extraordinaire du Secrétariat du Conseil des droits de l’homme de l’ONU tenue vendredi 7 février à Genève en Suisse, session à laquelle le Ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya y a représenté la RDC.
Devant le micro d’ONU Info-Genève, Bintou Keïta a fait le point sur les atrocités et les violations des droits de l’homme et des droits humanitaires qui perturbent la quiétude des populations civiles dans l’Est du pays.
“Les traumatismes qui sont générés pour des générations, ne sont pas acceptables. Les séquelles ne sont pas acceptables. La situation, elle est terrible, elle est terrible pour la population civile dans la mesure où, comme je l’ai dit, il y a eu beaucoup de morts durant les combats. Beaucoup de corps en décomposition, des hôpitaux qui sont débordés, des médecins qui doivent faire leur travail dans des conditions absolument pas possibles. Et en même temps, des gens qui se cachent et qui demandent d’être protégés, d’être extraits des endroits où ils sont pour aller dans des lieux plus sécurisés. Et c’est extrêmement compliqué parce qu’il y a une prise de contrôle de la ville de Goma, avec une administration qui est en train de se mettre en place”, a déclaré la Cheffe de la MONUSCO avec un ton désemparé au regard de la détérioration de la situation sécuritaire en RDC.
Son inquiétude s’appesantie sur les dernières manifestations organisées dans la ville de Goma, réunissant toute la population pour un meeting dans un stade où le M23 a présenté la mise en place d’une administration provinciale. Encore là, une entrave à la liberté car, plusieurs sources ont rapporté le caractère obligatoire imposé par ce mouvement terroriste à tout citoyen de prendre part à ce meeting au risque de subir la rigueur dictée par lui. La volonté délibérée du M23 à installer une administration dans la province du Nord-Kivu constitue une violation de l’intégrité territoriale de la RDC ainsi que de sa souveraineté’’, a déploré Bintou Keïta.
‘’Les dernières nouvelles, c’est que le M23 a appelé toute la population gomatracienne d’aller dans un stade pour leur présenter la mise en place d’un nouveau gouverneur, gouverneur adjoint, un maire et des administrateurs de territoire. Donc vraiment, il y a une volonté de s’installer dans une durée qui pose problème par rapport à la souveraineté de la République Démocratique du Congo et le respect de l’intégrité de ce pays’’, a fustigé Bintou Keïta.
Il sied de noter que la RDC connait, depuis plusieurs semaines, l’un des moments les plus sombres de son histoire dans cette guerre qui prend une allure éternelle, au moment où le pays a commencé à prendre un nouvel essor grâce aux efforts soutenus du Président de la République Félix Tshisekedi. Des atrocités soudaines qui traduisent le désir macabre de l’ennemi du Congo pour le pillage de ses minerais poinçonnés de sang, sang de l’agression rwandaise sur les populations civiles de l’Est de pays.
Une session spéciale du Conseil des droits de l’homme en rapport avec la situation sécuritaire, les violations des droits de l’homme ainsi que les atteintes commises dans l’Est de la République Démocratique du Congo, s’est tenue le vendredi 7 février, à Genève en Suisse. La RDC, représentée par le Ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a appelé à la mise en place d’une Commission internationale d’enquête avec une double mission bien précises : ‘’examiner les violations des droits de l'homme commises dans le pays et établir la vérité sur les responsables de ces crimes et rendre des recommandations pour tenir les auteurs responsables’’. Un appel qui a rencontré la volonté de l’Assemblée Générale du Conseil à accompagner la RDC à sortir de cette crise qui a trop duré. Encore une victoire sur le plan diplomatique après la mise en place, par le Conseil, d’une Commission internationale d’enquête composée de trois experts. La session a été soutenue par plus de 30 Etats membres et 22 Etats observateurs.
Ci-dessous, l’intégralité de la déclaration du Ministre Patrick Muyaya.
Déclaration de la République Démocratique du Congo lors de la Session Spéciale du Conseil des Droits de l’Homme sur la République Démocratique du Congo
Monsieur le Président, Excellences, Mesdames et Messieurs les membres du Conseil des droits de l’homme,
La République Démocratique du Congo exprime sa profonde gratitude au Conseil des droits de l’homme pour la tenue de cette session spéciale, soutenue par plus de 30 États membres et 22 États observateurs. Cette réunion répond à l'urgence de la situation actuelle et aux violations massives des droits de l’homme et atteintes qui frappent les populations du nord et du sud Kivu résultant de l’agression des forces de défense rwandaises et de leurs supplétifs du M23 et de l’AFC.
Les bombardements indiscriminés contre des camps de déplacés et des zones d’habitation civiles ont exacerbé une crise humanitaire déjà catastrophique. Ces attaques ont délibérément ciblé des populations vulnérables, en violation flagrante des principes d’humanité, de distinction, de précaution, de proportionnalité et d’interdiction des maux superflus et des souffrances inutiles. Les forces de défense rwandaises et leurs supplétifs ont transformé des zones de refuge en cibles militaires, mettant en danger la vie de milliers d’innocents, parmi lesquels de nombreuses femmes et enfants.
Dans la région de Goma privée d’eau et d’électricité, ces principes du droit international humanitaire ont été systématiquement violés. Les bombardements indiscriminés ont frappé des zones résidentielles, provoquant des déplacements massifs de populations et attaquant des camps de personnes déplacées internes. Cette situation est d’autant plus alarmante qu’elle se déroule dans un contexte où des populations déjà vulnérables se trouvent prises au piège entre les forces rwandaises et leurs supplétifs de M23, notamment soutenus aussi par des acteurs extérieurs.
Selon les chiffres de l'ONU, lors de l’agression qui a conduit à l'occupation de Goma, au moins 3 000 personnes ont perdu la vie et plus de 3 000 autres sont aujourd’hui blessés. Les attaques ciblant les civils, les déplacements forcés et les attaques contre les camps de personnes déplacées internes témoignent d’une brutalité inacceptable, étayée par des atrocités indescriptibles, notamment des meurtres, des viols d’au moins 200 femmes, des massacres et le recrutement forcé d’enfants conduits dans des centres de formations à Rutshuru et ailleurs. En soutenant activement ces groupes armés, le Rwanda porte une responsabilité directe dans ces violations, exposant ainsi les civils à des souffrances inimaginables.
Les forces de maintien de la paix sous mandat du Conseil de sécurité, en particulier la MONUSCO, ainsi que les installations humanitaires, ont été prises pour cible à plusieurs reprises, compromettant leur capacité à protéger les civils dans un environnement hostile. Nous déplorons également les attaques contre les forces régionales de la SADC, qui œuvrent sans relâche pour la stabilité de la région.
Monsieur le Président,
Face à cette situation, la République Démocratique du Congo appelle à la mise en place d’une Commission internationale d’enquête pour examiner les violations des droits de l'homme commises dans notre pays. Cette Commission devra être mandatée pour établir la vérité sur les responsables de ces crimes et rendre des recommandations pour tenir les auteurs responsables.
Nous appelons également à l’adoption de mesures concrètes pour prévenir de telles violations à l’avenir. Il est essentiel de renforcer les mécanismes de surveillance et d’alerte précoce, ainsi que d’assurer une meilleure coordination entre la MONUSCO, les forces de sécurité Congolaises et les acteurs régionaux, afin de protéger les civils et prévenir de nouvelles escalades de violence.
De plus il est impératif aujourd’hui de garantir un accès humanitaire immédiat et sans restriction pour permettre de mieux prendre en charge les milliers de blessées, évacuer les cas les plus graves et réduire le risque de propagation d’épidémies telles que le choléra et Mpox dans une ville traumatisée dont certaines rues ont été transformées en cimetières.
Nous rejetons fermement l’implication continue de certains États, notamment le Rwanda, dans le soutien logistique, militaire et financier à des groupes armés opérant sur notre territoire. Le soutien du Rwanda au M23, documenté à plusieurs reprises, y compris par le Groupe d'Experts mandaté par le Conseil de sécurité des Nations Unies, a alimenté la violence dans l’Est de notre pays depuis plus de 30 ans, exacerbant la guerre pour des raisons liées à l’exploitation des ressources minières stratégiques du Congo.
Nous appelons ce Conseil à tenir le Rwanda responsable de ses crimes de guerre et de ses crimes contre l’humanité notamment le dépeuplement forcé des populations, et leur remplacement par d’autres, ainsi que la nomination de nouvelles autorités administratives dans le but d’occuper définitivement ces territoires.
Il est urgent d’exercer une pression internationale pour que le Rwanda cesse immédiatement son soutien à ces groupes armés et se retire immédiatement du territoire Congolais.
Monsieur le Président,
La République Démocratique du Congo reste pleinement engagée dans la recherche de la paix et de la stabilité. Nous réaffirmons notre volonté de travailler de manière constructive avec tous les acteurs régionaux et internationaux. Mais il est impératif que la communauté internationale soutienne fermement nos efforts pour mettre fin à cette crise de protection et à la souffrance de notre people dans la part est de notre pays.
Nous réitérons notre appel à la responsabilité pleine et entière du Rwanda dans cette situation et à des mesures immédiates pour mettre fin à son soutien aux groupes armés.
L’adoption par consensus de la résolution serait signe de solidarité pour les millions de Congolais qui vivent aujourd’hui sous l’occupation du Rwanda.
Dans un contexte de guerre d’agression dans l’est, entretenue par le Rwanda et ses supplétifs de l’AFC/M23, les membres du corps des diplomates de la RD Congo accrédités auprès des puissances étrangères réaffirment leur soutien au Président de la République, Commandant Suprême des Forces armées, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. A travers un message signé par François Balumene Nkuna, ambassadeur plénipotentiaire et extraordinaire de la RDC en Chine, ce collectif des représentants du Chef de l’Etat dans les différentes ambassades congolaises dans le monde, a également salué la bravoure avec laquelle les FARDC, appuyés par les volontaires patriotes Wazalendo, défendent l’intégrité territoriale de la Nation congolaise, tout en dénonçant ce conflit armé injuste lui imposé par Kigali.
MESSAGE DE SOUTIEN DES MEMBRES DU CORPS DES DIPLOMATES DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Nous, Ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires de la République Démocratique du Congo accrédités auprès des plusieurs puissances étrangères, Ambassadeurs de la République, sommes profondément soucieux de la situation gravissime d’insécurité généralisée dans la partie orientale de notre pays causée par l’agression injustifiée du Rwanda depuis plus de trente ans.
Eu égard à notre position de représentants personnels du Président de la République, Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, représentants du Gouvernement et du Peuple Congolais dans plusieurs Etats, Ambassadeurs de la République, nous réaffirmons notre engagement indéfectible et notre soutien inconditionnel au Commandant Suprême des FARDC, Son Excellence Félix Antoine Tshisekdi Tshilombo, aux vaillants hommes des troupes des FARDC et aux intrépides Volontaires pour la Défense de la Patrie, les Wazalendo pour leur engagement résolu à défendre à tout prix l’intégrité territoriale de notre Cher Pays, la République Démocratique du Congo.
L'agression de la République démocratique du Congo par le Rwanda, sous couvert de ses supplétifs du M23/AFC, ne laisse aucun pays partenaire indifférent. Ce lundi, 10 février 2025, le président du Sénat, l'honorable Jean-Michel Sama Lukonde, a reçu, dans son cabinet de travail, au Palais du Peuple, le nouvel Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République populaire de Chine en poste en RDC, M. Zhao Bin. Ce diplomate chinois est venu exprimer de vive voix le soutien de son pays à la RDC dont la souveraineté et l'intengibilité des frontières doivent être respectées. Outre la situation sécuritaire, la coopération stratégique et parlementaire entre les deux pays était au centre des échanges.
« Nous avons échangé sur la situation dans l'Est de la RDC. Nous avons, à ce sujet, exprimé notre pleine solidarité mais aussi notre soutien aux efforts congolais dans la sauvegarde de sa souveraineté et de son intégrité territoriale », a déclaré Zhao Bin.
A en croire le diplomate chinois, cette visite a constitué aussi une occasion de venir transmettre au speaker du Sénat de la RDC, les salutations cordiales et les vœux de Nouvel an du président de l'Assemblée nationale populaire de Chine qui souhaite renforcer les relations de coopération entre les institutions législatives de deux pays.
Les deux personnalités ont, en outre, orienté leurs entretiens sur la coopération entre les deux Nations dans le cadre du partenariat stratégique et de coopération globale.
« Nous avons surtout mis l'accent sur le rapprochement de la coopération parlementaire entre le Sénat congolais et l'Assemblée nationale populaire de Chine, à plusieurs niveaux notamment, au niveau du groupe d'amitié et au niveau des institutions spécialisées », a conclu le diplomatie chinois.
Il faut, par ailleurs, noter que la Chine avec ses investissements continus et son engagement envers le développement durable, joue un rôle clé dans la prospérité de la RDC. En alliant exploitation minière, infrastructures et respect de l’environnement, elle se positionne comme un modèle de coopération stratégique gagnant-gagnant entre les deux pays. La Chine est prête à mener la RDC vers un avenir prospère et durable, en mettant l’accent sur le bien-être des générations futures.
Le Gouvernement de la République, dirigé par Judith Suminwa Tuluka, Première Ministre, continue à déployer des efforts inlassables et des stratégies poussées pour rétablir la paix et la stabilité dans l'Est de la RDC. Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, a réitéré cet engagement hier, lundi 10 février 2025, au cours d'un briefing tenu, comme d'habitude, à la RTNC. Devant la presse, il a indiqué que l'urgence absolue, pour l'heure, au niveau du Gouvernement, c'est de parvenir à sortir la ville de Goma, province du Nord-Kivu, des griffes de l'ennemi, du reste identifié comme étant le Rwanda, et de relancer le fonctionnement des services publics.
"La priorité pour nous, c'est de desserrer l'étau sur Goma et de nous assurer qu'il y a un minimum de sécurité qui permette la relance optimale des services publics. Il faut s'assurer que les populations continuent à bénéficier des services... Cette réunion qui viendra et précisera les modalités de contrôle du cessez-le-feu qui a été décrété, permettra dans le cadre des mécanismes qui sont prévus de faire le rapport. Et, nous nous assurerons du suivi. L'essentiel pour nous, c'est de nous assurer que l'aéroport de Goma va être opérationnel pour déverrouiller toute cette partie du pays et que pour ceux qui ont des besoins urgents, notamment pharmaceutiques, puissent y avoir accès. Vous avez vu que les évènements de Goma ont aussi été marqués par les pillages notamment des entrepôts de la CICR. Donc, il y a un besoin de rétablir cette ligne de vie", a indiqué le Ministre Patrick Muyaya.
Mobilisation générale contre l’agression
L'exercice de redevabilité tenu ce lundi avait, entre autres, pour objectif de donner la lumière sur l'évolution du front diplomatique voire judiciaire en rapport avec la situation de l'Est de la RDC. Le Ministre Patrick Muyaya a rappelé les différentes résolutions issues du sommet extraordinaire conjoint de la Communauté des Etats d'Afrique Australe (SADC) et la Communauté des Etats d'Afrique de l'Est (EAC), tenu du 7 au 8 février dernier à Dar es Salaam, en Tanzanie. Il a également mis en lumière la position exprimée par la Communauté Economique des Etats d'Afrique Centrale (CEEAC), lors de sa rencontre organisée la semaine dernière à Malabo, en Guinée équatoriale, sur l'agression rwandaise dans l'Est de la République démocratique du Congo. Patrick Muyaya Katembwe a aussi rappelé la résolution prise par le Conseil des Droits de l'Homme des Nations Unies à Genève, en Suisse, où il a porté la voix de la RDC et dénoncé, sans réserve, les crimes perpétrés par le Rwanda.
Pour le Porte-parole du Gouvernement, toute cette mobilisation à grande échelle démontre à suffisance une volonté commune exprimée pour la cause de la paix en RDC. Il a indiqué que la partie congolaise continuera à assumer ses responsabilités pour s'assurer que les lignes bougent. "Le schéma est connu. Nous avons un problème avec le Rwanda qui est l'agresseur, d'une part. Il y a, d'autre part, un problème avec les groupes armés dont les supplétifs du Rwanda. C'est des questions qui sont traitées à des niveaux différents. De toute évidence, notre position à ce sujet est restée la même. Il ne faut pas donner une prime à ceux qui tuent. Qui n'a pas été ému de voir des images qui nous arrivent de Goma ? Vous pensez que les congolais qui sont utilisés aujourd'hui par les rwandais, dans leur for intérieur, sont contents ? Si le Président rwandais était venu le 15 décembre 2024 à Luanda, nous aurions eu cette situation ? De toutes les façons, il s'est montré comme obstacle pour la paix, il a voulu montrer que le schéma qu'il préfère c'est la violence. Nous savons aussi que son souci permanent, c'est de garder la main sur nos richesses. C'est ce pourquoi, aujourd'hui, le monde entier s'est levé contre lui. L'adoption à l'unanimité de notre résolution à Genève est une parfaite illustration de la série de condamnations que vous avez entendues. Lui-même, il est sous pression et contraint à venir pour que nous allions vers la paix. De toutes les façons, s'il n'y arrive pas, il n'y aura pas seulement des sanctions qui lui tomberont à l'international, mais il y a tous les congolais du monde entier qui sont mobilisés. Vous avez vu dans les capitales belge, française... même au Brésil, les congolais se mobiliser, c'est la réponse que nous allons y apporter", a affirmé, dans un élan de sérénité, le Ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya Katembwe…
De Lisala à Bongandanga, le Ministre d’Etat Maître Guy Loando Mboyo, fidèle à son engagement républicain, s’est placé en première ligne de la mobilisation nationale. Au cœur de son message, la mise en œuvre de l’appel solennel de Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, Chef de l’État, exhortant les Congolais à la solidarité, à l’unité et à la mobilisation générale face à l’agression rwandaise menée par le groupe terroriste AFC/M23.
Dans le cadre de ses responsabilités gouvernementales, le Ministre d’Etat Maître Guy Loando Mboyo a rappelé que le développement et l’aménagement du territoire sont des leviers stratégiques pour renforcer la résilience de la Nation. Cependant, en cette période critique, il a surtout insisté sur le devoir citoyen de chaque Congolais à défendre la patrie. Il a également rendu un hommage appuyé au courage et à la détermination des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), véritables remparts de la souveraineté nationale.
Solidarité, unité et service à la Nation : tels sont les maîtres-mots de cette mobilisation, car défendre la patrie est un devoir sacré. Le Ministre d’Etat Maître Guy Loando Mboyo, en parfaite harmonie avec la vision du Chef de l’État, demeure convaincu que seule l’unité nationale permettra de surmonter cette épreuve et de garantir l’intégrité du territoire national.
Dans un communiqué de presse publié ce samedi 8 février 2025, l’ONG Action Citoyenne pour la Bonne Gouvernance Judiciaire (ACBGJ) réagit vivement aux accusations gratuites et aux campagnes de diffamation visant le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), dans le cadre du processus de nomination de 2.500 nouveaux magistrats. Tandis que de nombreuses spéculations circulent sur d’éventuels détournements de fonds et des retards injustifiés, l’ACBGJ met en lumière la transparence des mécanismes budgétaires et de gestion des ressources, tout en appelant à la préservation de l’intégrité du système judiciaire congolais face aux manipulations qui visent à déstabiliser cette institution essentielle. Ci-dessous, lisez l’intégralité de leur Communiqué de presse n°036/ACBGJ/SG/2025.
ACTION CITOYENNE POUR LA BONNE GOUVERNANCE JUDICIAIRE
« ACBGJ » ONG
COMMUNIQUE DE PRESSE n°036/ACBGJ/SG/2025
*En ce temps crucial pour notre Nation, les Candidats magistrats et autres tireurs des ficelles, appelés à éviter, dans le seul souci d'obtenir la nomination par le Président de la République de 2.500 nouveaux magistrats, de plonger dans la diffamation, calomnie et autres imputations sans fondement contre le Conseil Supérieur de la Magistrature
« ACBGJ » ONG, organisation citoyenne de lutte contre les antivaleurs dans les milieux judiciaires et regroupant les Avocats, les Magistrats et les Juristes d'entreprises, suit avec attention l'évolution du dossier de nomination des 2.500 nouveaux magistrats prévus pour l'année 2024 et dont la plupart a passé le contrôle pour lequel ils ont été invités à Kinshasa.
« ACBGJ » ONG constate que, nonobstant le contrôle desdits candidats, leur nomination tarde à venir et les jours passent, ce qui ouvre la voie à des supputations diverses plongeant les uns dans la suspicion et autres calomnie à travers des montages de scenario jusqu'à considérer que les fonds alloués pour les nouveaux magistrats ont été détournés par le CSM.
« ACBGJ » ONG constate que nonobstant le silence du Conseil supérieur de la magistrature les avancées significatives quant à la maitrise des candidats effectifs à retenir sont palpable nonobstant l'impatience des impétrants qui risquent de plonger ces derniers dans les manipulations diverses des ennemis de la République et du bon fonctionnement du CSM dans le seul but de nuire au Bureau et à l'image de son Président qui ne ménage aucun effort pour que ce projet de doter la République du sang nouveau aboutisse.
« ACBGJ » ONG constate et avec étonnement que les candidats qui se veulent sérieux en tant que des véritables futurs magistrats solides et légalement respectueux, se versent dans des accusations gratuites contre une institution qu'est le Pouvoir judiciaire sans faire preuve de la maitrise de la liquidation budgétaire en matière de rémunération dont les espèces ne passent jamais par le Bureau ou le Président du CSM mais par la Banque où le magistrat est payé directement.
« ACBGJ » ONG constate fort malheureusement qu'interprétant mal la lettre réponse du Ministre de Budget du 20 janvier 2025 à la question écrite lui adressée par l’Honorable MSENYIBWA, trois signataires mal intentionnée et certainement à la solde d'une main noire, se passant pour des magistrats des Parquets non identifiés, ont confondu le rôle de gestionnaire de crédit du CSM et d'utilisateur de fond de rémunération par les banques pour le paiement, pour crier au détournement inexistant
Qu'il suffisait de lire avec bonne foi la lettre du Ministre du Budget pour comprendre que la notion de positionner une somme, ici 70.000.000.000 FC en terme de prévision en cas de nomination, dans l'enveloppe globale du Budget du pouvoir judiciaire, ne signifie pas avoir remis au CSM ladite somme mais avoir dans, le budget, disponibilisé dès que besoin, cette somme.
Qu'aussi faute d'acte de nomination, le CSM, gestionnaire de crédit et non de l'argent en liquide, résolut d'utiliser ces crédits au réajustement des barèmes des magistrats et ce, sans que celui-ci, du Budget-finance jusqu'aux magistrats, faute d'autonomie budgétaire, ne passe par ses mains.
Le ministre a même précisé que la loi de finance 2025 a prévu des crédits au titre de rémunération de nouveaux magistrats, une fois nommés or seul le Président de la République est l'autorité de nomination qui décide souverainement du moment de cette nomination.
« ACBGJ » ONG, à l'écoute des véritables candidats magistrats et des Syndicats de la magistrature, tous sont d'avis qu'il est plus impérieux de procéder à la proposition de nomination des nouveaux magistrats et que ceux qui se livrent à des calomnies et autres accusation sans fondement ne sont aucunement des magistrats encore moins des candidats mais de recrus au service des tireurs de ficelles pour déstabiliser le Pouvoir judiciaire en ce temps crucial que traverse notre pays
Aussi, ayant compris le fonctionnement du circuit budgétaire et l'interaction du Budget et finance, les voix s'élèvent pour affirmer plus haut que le Conseil supérieur de la magistrature n'a détourné aucun fond en faveur de ses membres.
Devant cette situation et pour ne pas laisser perdurer ce climat de suspicion et de calomnies, qui occulte le travail de titan abattu par le CSM, « ACBG] » ONG dénonce :
- Les propos calomnieux, discourtois, injurieux et calomnieux contenue dans la lettre adressée au magistrat suprême et diffusés par deux faux magistrats à travers les réseaux sociaux contre le Conseil supérieur de la magistrature.
- Toute ingérence ou manipulation abjecte tendant à exercer une pression sur le Conseil supérieur de la magistrature aux fins de faire procéder à des nomination de nouveaux magistrat en ce temps difficile où la priorité de l'Etat et de son Chef est d'ordre sécuritaire afin de renforcer la capacité d'intervention de nos forces sur terrain ,ce qui nécessite comme l'avait bien ordonné le Président de la République, la réduction de train de vie et l'interdiction à ne pas procéder à de nouvelles mécanisation ou avancement en grade en cette période qui nécessite les sacrifices de tout citoyen congolais.
De ce qui précède, le « ACBG) » ONG :
Félicite :
1. Le Gouvernement de la République pour les moyens mis à la disposition du pouvoir judiciaire, qui lui ont permis de réajuster le barème des magistrats.
2. Le Conseil supérieur de la magistrature pour le travail abattu qui a permis d'identifier les faux candidats et les candidats sans diplôme et qui remplissaient inutilement les fiches
3. Les candidats magistrats pour leur patience et abnégation, preuve éthique qu'ils méritent l'attention de la Haute hiérarchie de la République
Toutefois, à la lumière des constats faits plus haut et en attendant qu'elle puisse disposer de toutes les informations sur ce dossier, le « ACBG] » ONG recommande :
1. Au Président de la République, Chef de l'Etat, seule autorité de nomination :
Sous réserve des priorités de la guerre à l'Est,
- De considérer la nomination de 5000 magistrats comme promesse de campagne qu'il y a lieu de réaliser en procédant à la nomination de 2.500 nouveaux magistrats restant et prévus pour 2024
2. Au Bureau du Conseil Supérieur de la Magistrature
- De procéder au toilettage des listes pour une proposition opportune des nominations au Président de la République, chef de l'Etat et Magistrat suprême
De veiller en toute urgence, une fois nommés, à la mécanisation de nouveaux magistrats pour permettre leur prise en charge efficiente par une rémunération décente
- De mettre à notre disposition les informations sur les deux magistrats auteurs de la lettre calomnieuse contre qui une action disciplinaire et pénale devra être ouverte par le Parquet général de Kinshasa Gombe
3. Aux Syndicats de la Magistrature
De jouer leur rôle de trait d'union entre les magistrats et le CSM afin de permettre la diffusion des informations fondées et vérifiables dans l'intérêt de la carrière de chacun et de tous
4. Au Procureurs Généraux de Kinshasa/Gombe et Kinshasa/Matete ainsi que du Kwilu
- D'ouvrir un dossier pénal et disciplinaire contre ces magistrats au cas où ils existaient et d'engager des poursuites pénales contre eux et tous ceux qui transfèrent les mensonges, pour des faits répréhensibles contenus dans leur lettre du 05 février 2025
- Aux magistrats civils et militaires, par respect aux règles éthiques et déontologiques et pour éviter de se rendre complices par transferts des messages répréhensibles à travers les réseaux sociaux, de s'abstenir de répercuter les fausses informations et diffamatoire au risque de s'exposer aux poursuites disciplinaires et pénale.
Le Bureau des Affaires Extérieures de la Communauté bahá'ie en RDC et l’Union de la Jeunesse des Confessions religieuses (UJECO) ont tenu, en date du samedi 8 février 2025, une grande activité à la résidence Saint Pierre Claver de la Gombe. Il s’agit de la deuxième édition de leur ‘’conversation’’ initiée pour promouvoir des pratiques qui contribuent efficacement à la protection de l’environnement. Cette rencontre interactive a connu la participation de nombreux invités notamment, des acteurs issus des organisations non gouvernementales, des membres de la Société Civile, des représentants de cabinets ministériels et des professionnels des médias. «Apprendre de nos efforts dans l’assainissement de nos milieux de vie», tel était le boyau de cette deuxième édition. Par leur initiative, la Communauté bahá'ie et l’Union de la Jeunesse des Confessions religieuses ont suscité l’adhésion collective et une mobilisation citoyenne autour des défis cruciaux qui touchent à la salubrité en RDC. Ces deux organisations religieuses soutiennent, vivement, qu’il devient impératif, dans un contexte marqué par des défis énormes à relever sur le plan environnemental, d’adopter des comportements sains et responsables. Une démarche poussée qui met en lumière l’importance d’une gestion plus rigoureuse des déchets, de la préservation des ressources naturelles et de l’assainissement permanent de la cité.
Interventions de grande importance
Durant la conversation, quatre exposés ont marqué la journée, sous la modération de M. Christian Lupemba. Premier à se soumettre à l’exercice, Me Parfait Kabongo, venu du cabinet de la Ministre d’Etat en charge de l’Environnement et Développement durable, a abordé la thématique intitulée comme suit : ‘’Quel cadre d’action pour soutenir l’engagement de chaque famille de la préservation de l’environnement ?’’. Dans son intervention, il a partagé son expérience unique en matière de l’assainissement et les difficultés liées à ce domaine essentiel. Son message a résonné comme une sensibilisation à une action commune pour la protection soutenue de l’environnement.
‘’Dieu, dans sa souveraineté, a trouvé bon de créer la nature avant de placer l’homme… Lorsque Dieu crée l’homme, il lui donne la mission de gérer le jardin. C’est dans cette gestion de la mission que l’homme a été défaillant. C’est cette défaillance qui nous pousse ou nous réunit pour parler de la question de la gestion des déchets ou de l’assainissement… Parmi les actions, il faut à arriver à responsabiliser, au-delà des structures, des individus. Nous qui avons vécu une bonne partie de nos vies dans l’Est de la République, nous connaissons que les chefs d’avenue, les chefs de dix maisons ou de cent maisons font un travail remarquable. A Kinshasa, particulièrement, nous n’avons pas de chefs d’avenue… L’une des actions consisterait aussi au renforcement des capacités de ces agents de l’Etat. Une autre action, c’est l’harmonisation des textes juridiques’’, a indiqué, dans son exposé, Maître Parfait Kabongo, qui a démontré le travail que réalise, dans des conditions difficiles, par moment, le Ministère de l’Environnement pour répondre aux besoins de la population. Pour ce qui concerne les défis persistants, il a rappelé l’importance d’un texte dont la mise en œuvre devrait conduire à produire des résultats concrets. Il s’agit de la Loi N°1109 du 9 juillet 2011 portant principes fondamentaux à la protection de l’environnement. Selon lui, cette loi prévoit la mise en place de plusieurs mécanismes innovants dont la brigade chargée de l’assainissement, pilier incontournable pour améliorer la qualité des milieux de vie des congolais.
La deuxième intervenante, Mme Candice Wingi, a parlé de son expérience en tant que responsable d’une structure privée des femmes qui s’occupent de l’assainissement au quartier Kinsuka Pêcheur, dans la commune de Ngaliema. Un partage riche qui a provoqué une admiration profonde sur une telle initiative qui contribue à l’intérêt général. Pour sa part, M. Alain-Bertrand Temboua, Professeur à la faculté du Pétrole et du Gaz de l’Université de Kinshasa, intervenant en troisième position, a plongé l’auditoire dans les rôles de chaque acteur environnemental dans une bataille devant assurer un cycle de vie sain des déchets. Il a préconisé une attitude responsable et pragmatique, pour tous, dans l’optique de préserver ‘’notre maison commune’’. Il a souligné également la nécessité de pouvoir capitaliser la magie de la haute technologie pour intégrer l’aspect lié au numérique dans les efforts visant la protection de l’environnement.
En dernière position, Freddy Muyala a parlé du rôle des médias et de la communication pour une sensibilisation rigoureuse. Une intervention suivie des contributions variées de la part des journalistes conviés à la session et des autres séminaristes.
La Communauté Baha’ie pour un monde meilleur
Dans son mot de clôture, Rachel Kakudji, qui s’est exprimée au nom de la Communauté baha’ie, a loué la qualité et la pertinence des discussions engagées à la deuxième édition de la conversation sur la relation entre l’homme et l’environnement. Elle a garanti que des efforts vont se poursuivre et des actions concrètes vont être menées en vue de rassembler les énergies nécessaires qui vont aider à renforcer la compréhension générale sur l’importance de l’assainissement.
‘’Les réflexions partagées, les expériences qui ont été relatées, les défis soulevés, les apprentissages tirés nous ont permis d’identifier certaines résolutions essentielles. Bien-sûr, le travail est grand, mais la réalisation est possible. Nous voulons vous remercier, du fond du cœur, de votre présence, dans la qualité des échanges et pour l’investissement qui s’est ressenti dans les partages. A partir des efforts communs partagés aujourd’hui, les organisateurs produiront un livrable qui servira de référence pour nourrir et orienter notre processus collectif. Cela signifie que le travail ne s’arrête pas ici. Le processus va se poursuivre avec pour objectif d’élargir la conversation à d’autres acteurs sociaux afin de renforcer la cohérence et l’impact des actions menées par chacun des protagonistes dans un esprit de responsabilité partagée. Dans les six prochains mois, en préparation de la troisième édition, nous multiplierons les rencontres, en petits groupes, avec plusieurs d’entre vous. Ces échanges permettront d’approfondir notre réflexion à la lumière des orientations exprimées aujourd’hui. Nous rechercherons à affiner notre compréhension collective grâce aux expériences concrètes et inspirantes qui continueront d’être recueillies. Clairement, notre ambition est aussi de renforcer notre capacité d’influence afin que les différents acteurs s’approprient pleinement les programmes communautaires liés à l’assainissement. Notre réflexion cherchera de manière continue à être guidée par des objectifs concrets afin d’amener les protagonistes à s’investir dans un processus qui gagne en cohérence’’, a déclaré, dans son intervention, Mme Rachel Kakudji.
Contexte
Le 3 juin 2023, le Bureau des Affaires Extérieures de la communauté bahá'ie en RDC, en étroite collaboration avec des partenaires tels que le Ministère de l'Environnement, le Ministère des Affaires Sociales, l'Initiative interreligieuse pour les forêts tropicales (IRI), les Focolari, des jeunes leaders religieux des autorités traditionnelles et bien d'autres, a initié des échanges sur la relation entre l'humain et l'environnement. Cette initiative visait à encourager les acteurs sociaux de divers domaines à réfléchir sur une relation harmonieuse entre l'homme et la nature, et à réfléchir sur les perspectives nécessaires pour une action cohérente et constructive sur le terrain. Les discussions avaient pour but, entre autres, d'examiner les principes qui favorisent un équilibre entre l'humain et l'environnement, et d'envisager les changements de paradigme nécessaires pour renforcer un engagement sincère, où nos choix conscients s'alignent avec les valeurs environnementales que nous souhaitons promouvoir. De plus, il s'agissait de décider d'une action concrète liée à la protection de l'environnement, afin de permettre à la jeunesse de développer son leadership en expérimentant la capacité à vivre une double réalité spirituelle et matérielle dans laquelle l'une renforce l'autre.
Après cette rencontre, des réflexions ont continué à nourrir cet espace pour d'une part maintenir la dynamique et d'autre part pour envisager une prochaine étape qui engagera les acteurs dans un effort plus concret qui aura un impact sur le comportement des populations dans l'harmonisation de cette relation avec l'environnement. Lors de la première conversation, tenue sur le site de la Maison d'adoration nationale, dans le quartier Sicotra de la commune de la N'sele, il est apparu de manière flagrante que les infrastructures actuelles de gestion des déchets urbains sont insuffisantes pour traiter la quantité colossale de détritus produits quotidiennement. En l'absence d'un système efficace de collecte et de traitement, ces déchets finissent par s'accumuler dans les rues ou dans des décharges à ciel ouvert, souvent situées à proximité de lieux publics très fréquentés.
Le Sommet extraordinaire conjoint de la Communauté de Développement d'Afrique Australe (SADC) et la Communauté des États d'Afrique de l'Est (EAC) s'est tenu effectivement, du 7 au 8 février 2025 à Dar es Salam, en Tanzanie. C'est la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka qui a représenté la RDC, sur autorisation expresse du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, à cette rencontre stratégique consacrée à question de l'Est du pays, victime d'une occupation irrégulière et injuste de l'armée rwandaise et ses supplétifs du M23 et de l'AFC. Plusieurs autres Chefs d'État ont pris part à cet événement majeur. À l'issue des assises, le Sommet a pris une série de mesures urgentes dont le retrait immédiat de l'armée rwandaise des territoires occupés en RDC. Le Sommet de Tanzanie a également condamné l'activisme du M23, l'appelant à faire taire les armes sans conditions. Les Chefs d'État de la SADC et l'EAC ont rappelé la nécessité pourra RDC et le Rwanda à cesser la voie de la violence pour observer la voie déjà tracée par le Processus de Luanda pour préserver la paix dans la sous-région.
COMMUNIQUÉ DE LA RÉUNION CONJOINTE DU SOMMET DES CHEFS D’ÉTAT ET DE GOUVERNEMENT DE L’EAC ET DE LA SADC LE 08 FÉVRIER 2025
1. Le Sommet conjoint des chefs d'État et de gouvernement de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) et de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) (ci-après dénommé Sommet conjoint) s'est réuni à Dar es Salaam, en République-Unie de Tanzanie, le 08 février 2025 dans une atmosphère cordiale afin de se pencher sur la situation sécuritaire qui prévaut en République Démocratique du Congo (RDC).
2. Le Sommet conjoint a été coprésidé par le Président de l'EAC et Président de la République du Kenya, Son Excellence le Dr William Samoei Ruto, CGH et par le Président de la SADC et Président de la République du Zimbabwe, Son Excellence le Dr Emmerson Dambudzo Mnangagwa.
3. Ont participé au Sommet conjoint les chefs d'État et de gouvernement suivants : (i) Le Président de la République du Kenya, S.E le Dr William Samoei Ruto, CGH ; (ii) Le Président de la République du Zimbabwe, S.E le Dr Emmerson Dambudzo Mnangagwa; (iii) La Présidente de la République-Unie de Tanzanie, S.E le Dr Samia Suluhu Hassan ; 2 (iv) Le Président de la République Démocratique du Congo, S.E Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo; (v) Le Président de la République d'Afrique du Sud, S.E Matamela Cyril Ramaphosa ; (vi) Le Président de la République fédérale de Somalie, S.E Hassan Sheikh Mohamoud ; (vii) Le Président de la République du Rwanda, S.E Paul Kagame; (viii) Le Président de la République de l'Ouganda, S.E Yoweri Kaguta Museveni ; (ix) Le Président de la République de Zambie, S.E Hakainde Hichilema. (x) Le Premier ministre, le Lieutenant-Général Gervais Ndirakobuca, qui représente S.E Évariste Ndayishimiye, Président de la République du Burundi ; (xi) Le Ministre des relations extérieures de la République d’Angola, S.E l’Ambassadeur Téte António qui représente le Président de la République d’Angola, S.E João Manuel Gonçalves Lourenço ; (xii) La Ministre des affaires étrangères de la République du Malawi, Honorable Nancy Gladys Tembo qui représente le Président de la République du Malawi, S.E le Dr Lazarus McCarthy Chakwera; (xiii) Le Ministre des Affaires de la Communauté de l'Afrique de l'Est, Honorable Deng Alor Kuol, représentant Son Excellence, Salva Kiir Mayardit, Président de la République du Sud-Soudan ; (xiv) Le Ministre des forces armées, Honorable Lieutenant-Général Lala Monja Delphin Sahivelo qui représente le 3 Président de la République de Madagascar, S.E Andry Rajoelina.
4. S. E Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union africaine, a pris part à la séance d’ouverture de la réunion du Sommet conjoint.
5. Ont participé également à cette réunion, le Secrétaire exécutif de la SADC, S.E Elias Magosi et la Secrétaire générale de l’EAC, S.E Veronica M. Nduva, CBS. 6. Le Sommet conjoint a noté que le Sommet de l’EAC réuni le 29 janvier 2025 et celui de la SADC réuni le 31 janvier 2025 ont tous deux reconnu avoir soutenu le processus visant à instaurer durablement la paix et la sécurité dans l'est de la République Démocratique du Congo. En conséquence, ils ont appelé à la tenue immédiate d'un Sommet conjoint de la SADC et de l’EAC afin de délibérer sur les mesures à prendre face à la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays.
7. Le Sommet conjoint a exprimé sa préoccupation face à la détérioration de la situation sécuritaire dans l'est de la République Démocratique du Congo, laquelle a entraîné des pertes en vies humaines, engendrée une crise humanitaire et des souffrances pour les populations, en particulier les femmes et les enfants. 8. Le Sommet conjoint a également présenté ses condoléances pour la perte de vies humaines survenue au cours des récentes attaques et a souhaité un prompt rétablissement aux blessés.
9. Le Sommet conjoint a également fait part de son inquiétude quant aux facteurs aggravants de la crise, caractérisés par des attaques contre les missions diplomatiques, les ambassades et le personnel basé à Kinshasa, et a exhorté le gouvernement de la République Démocratique du Congo à protéger les vies et les biens et à respecter et maintenir les principes juridiques et moraux durables des missions de paix déployées en République Démocratique du Congo, telles que la MONUSCO et les autres.
10. Le Sommet conjoint s'est rappelé que le Sommet de l'EAC et celui de la SADC ont tous deux délibéré sur la situation sécuritaire dans l'Est de la République Démocratique du Congo et ont lancé un appel aux actions suivantes: (a) la cessation des hostilités et un cessez-le-feu immédiat ; (b) le rétablissement des services publics essentiels et des voies d'approvisionnement en denrées alimentaires et autres produits de base essentiels afin que soit assurée l'aide humanitaire ; et (c) la résolution pacifique du conflit par le biais des processus de Luanda et de Nairobi.
11. Le Sommet conjoint a examiné le rapport de la réunion conjointe des ministres de l'EAC et de la SADC portant sur la situation sécuritaire qui règne dans l'est de la République Démocratique du Congo et a insisté sur l’importance d’une concertation politique et diplomatique qui constituerait la solution la plus viable pour la résolution du conflit sévissant dans l’est de ce pays.
12. Le Sommet conjoint a chargé les chefs d’État-major de l’EAC et de la SADC de se réunir dans un délai de cinq (5) jours et de fournir des directives techniques sur les initiatives suivantes : (a) L’instauration d’un cessez-le-feu et la cessation des hostilités, immédiates et sans conditions. (b) L’acheminement d’une assistance humanitaire, y compris le rapatriement des dépouilles et l'évacuation des blessés. (c) L’élaboration d'un dispositif de sécurisation de la ville de Goma et des zones environnantes ; (d) L’ouverture des principales voies d’approvisionnement notamment Goma - Sake - Bukavu ; Goma - KibumbaRumangabo-Kalengera-Rutshuru-Bunagana ; et GomaKiwanja-Rwindi-Kanyabayonga-Lubero, ainsi que la 5 sécurisation des voies de navigation sur le lac Kivu, entre Goma et Bukavu. (e) La réouverture immédiate de l’aéroport de Goma ; et (f) la formulation de recommandations sur d’autres interventions de facilitation connexes.
13. Le Sommet conjoint a réitéré que les processus de Luanda et de Nairobi étaient indispensables à la recherche de solutions et a exigé leur fusion en un seul processus Luanda/Nairobi. Le Sommet conjoint a convenu en conséquence de renforcer les deux processus afin d’en accentuer la complémentarité et a chargé les coprésidents, en consultation avec l’Union africaine, d’examiner l’apport de facilitateurs supplémentaires et d’effectuer leur nomination, en élargissant les candidatures à d’autres régions d'Afrique, afin de soutenir le processus de fusion.
14. Le Sommet conjoint a exigé la reprise des négociations et du dialogue directement avec l’ensemble des parties étatiques et non étatiques (militaires et non militaires), y compris le M23, et ce dans le respect du processus Luanda/Nairobi.
15. Le Sommet conjoint a appelé à mettre en œuvre le concept d’opérations (CONOPS) du plan harmonisé conçu pour neutraliser les FDLR et suspendre les mesures défensives du Rwanda ainsi que pour désengager les forces depuis la République Démocratique du Congo, conformément aux engagements pris dans le cadre du processus de Luanda.
16. Le Sommet conjoint a demandé qu’une réunion conjointe des ministres de l’EAC et de la SADC soit convoquée dans un délai de trente jours afin de délibérer sur les questions suivantes :
(a) le rapport de la réunion conjointe des chefs d'état-major militaires sur le cessez-le-feu et la cessation des hostilités ;
(b) la mise en place d'un mécanisme de coordination technique au niveau du Secrétariat afin d'assurer le suivi de la mise en œuvre des décisions prises par le Sommet conjoint ;
(c) l’élaboration d’une feuille de route qui précise les mesures à mettre en œuvre immédiatement et sur le moyen et le long terme et comprenant les modalités de leur financement ; et (d) l’examen de toutes les questions qui subsistent et qui ont trait à l’instauration durable de la paix et de la sécurité dans l'est de la République Démocratique du Congo et la formulation de recommandations appropriées à la prochaine réunion conjointe du Sommet EAC-SADC.
17. Le Sommet conjoint a recommandé que les modalités de retrait des forces armées étrangères non invitées du territoire de la République Démocratique du Congo soient élaborées et mises en œuvre.
18. Le Sommet conjoint a réaffirmé sa solidarité avec la République Démocratique du Congo et son engagement indéfectible à la soutenir dans sa quête de préservation de son indépendance, de sa souveraineté et de son intégrité territoriale et dans sa volonté d’instaurer durablement la paix et la sécurité et d’assurer le développement.
19. Le Sommet conjoint a convenu de l’importance de tenir des consultations similaires une fois par an, lorsque nécessaire, afin d’examiner les questions d'intérêt commun aux deux Régions.
20. Le Sommet conjoint a félicité Son Excellence le Dr Samia Suluhu Hassan, le gouvernement et le peuple de la République-Unie de Tanzanie pour avoir accueilli le Sommet.
21. Le Sommet conjoint a adressé ses remerciements au Président de l’EAC et à celui de la SADC pour avoir mené de concert les travaux du Sommet conjoint et a salué les qualités de dirigeant qu'ils ont démontrées dans les initiatives entreprises pour rétablir durablement la paix et la sécurité dans l’est de la République Démocratique du Congo et dans l’ensemble de la Région.
22. Le Sommet conjoint a adressé ses remerciements au Secrétariat de l'EAC et à celui de la SADC pour leurs contributions précieuses à la préparation du Sommet.
FAIT à Dar es Salaam en République-Unie de Tanzanie le 08 février 2025 en langues anglaise, française et portugaise, tous les textes faisant foi.
Ce samedi 8 février 2025, Christophe Mboso, Deuxième Vice-Président de l'Assemblée Nationale et Membre du présidium de l'Union Sacrée de la Nation, s'est adressé à la population de Camp Luka, l’un des coins chauds de la capitale congolaise. Dans son adresse, l'autorité morale du parti politique Convention pour la République et la Démocratie, « CRD » en sigle, a exhorté les habitants à soutenir le Président de la République, Commandant suprême des Forces armées de la RDC (FARDC), et à protéger la Ville-province de Kinshasa contre tout mouvement en provenance de l’agresseur, le Rwanda, auteur d’atrocités à l’Est de la RD. Congo dont les troupes militaires occupent illégalement une partie du territoire national.
Accompagné de Me Samuel Mbemba Kabuya, Secrétaire Général du parti en charge de la Jeunesse, Christophe Mboso a également lancé un appel aux populations des autres provinces, les incitant à défendre le pays face aux menaces extérieures.
Il a particulièrement insisté sur l'importance pour les jeunes de s'engager dans l'armée et la police afin d'assurer la sécurité et la souveraineté nationale.
Enfin, il a dénoncé ouvertement l’ennemi du pays, affirmant que ce dernier n’est autre que Paul Kagame. Pour rappel, tard dans la nuit du mercredi 29 janvier 2025, le Président Félix Tshisekedi invitait la jeunesse congolaise à rejoindre massivement le rang des forces armées au front contre l’agresseur à l’Est du pays.
« A la jeunesse congolaise, pilier et espoir de notre Nation, je vous exhorte à répondre massivement à l’appel de la patrie. Le moment est venu de vous lever, de mettre votre énergie et votre créativité au service de la Nation. Nous devons renforcer nos rangs et chaque jeune congolais prêt à défendre son pays a une place au sein des forces armées. Enrôlez-vous massivement dans l’armée : vous êtes le fer de lance de notre projet et votre mobilisation est déterminante pour la victoire finale », disait-il, ce jour-là.
Dans son discours, le Commandant Suprême des FARDC plantait le décor sur les piliers qui renforceront la réplique musclée contre le Rwanda, pays agresseur. A savoir : l’unité nationale, la résilience et résistance des populations, les mesures d’urgence déjà prises, l’issue du front diplomatique enclenché, l’adhésion militaire massive de la jeunesse congolaise et tant d’autres. Le tout couronné sous le puissant label : « La Défense de la Patrie est Sacrée » !
Dans une interview accordée récemment à caritasdev.cd, Mr l’Abbé Jean-Martin Bwambale, offre un aperçu de son stage professionnel au sein de Caritas Congo Asbl. De la théorie à la pratique, l’Abbé grâce à ce stage, a acquis des compétences professionnelles le projetant dans une vision plus claire de ses perspectives futures.
Abbé jean-Martin BWAMBALE : Je suis l’Abbé Jean-Martin BWAMBALE KAZI, prêtre du diocèse de Butembo-Beni, à l’Est de la République Démocratique du Congo. Ordonné depuis le 26 janvier 2012 (13ans), j’ai œuvré comme vicaire à la Paroisse Regina Caeli de Lukanga à environs 36km au Sud-Est de la ville de Butembo pendant six (6) mois ; ensuite comme formateur au Petit Séminaire Tumaini Letu de Musienene à 17km au Sud de la ville de Butembo pendant huit (8) ans. A partir de 2020, j’ai entamé des études en Sciences et Techniques de Développement à l’Institut facultaire de Développement (IFAD) de Kinshasa, devenu Université Omnia Omnibus de Kinshasa. J’ai obtenu en 2024, un diplôme de Licence (Ancien système) en Gestion des projets. C’est ainsi, et par ricochet, que je me retrouve à la Caritas Congo Asbl pour un stage professionnel, avant de me lancer dans la vie professionnelle.
Keren Lulu : Combien de temps de stage avez-vous passé au sein de Caritas Congo Asbl et quels en était l’objectif principal ?
Abbé jean-Martin BWAMBALE : J’ai passé six (6) mois de stage professionnel au sein de la Caritas Congo Asbl, dont le deadline a été atteint depuis le 15 janvier 2025.
L’objectif principal de ce stage a été celui d’éprouver les acquis académiques qui sont généralement théoriques, à la pratique professionnelle ; dont l’expertise des différents Project Managers (PM) côtoyés et la mise en situation face aux contraintes et aux variables inhérentes à la gestion des projets, devraient me permettre de perfectionner mes connaissances et compétences de néophyte.
Keren Lulu : Quels sont les Services et Cellules que vous avez parcourus ?
Abbé Jean-Martin BWAMBALE : J’ai parcouru tous les services que renferme la Caritas Congo Asbl ; entre autre : le Service de Promotion du Développement (SPD), par lequel j’avais commencé ; le Service de Promotion de la Santé (SPS) ; le Service de Promotion de Solidarité et du Partage (SPSP). J’ai aussi fréquenté les cellules d’appui telles que la Cellule des Finances ; Juridique et Administrative ; Logistique et Informatique ; d’Audit Interne et la Cellule de Passation des Marchés.
Keren Lulu : Quelle est votre impression générale durant votre passage à Caritas ?
Abbé Jean-Martin BWAMBALE : Mon impression Générale est très Bonne. Il n’est nul doute que la doctrine sociale de l’Eglise s’exprime à travers les œuvres de la Caritas Congo Asbl. J’ai apprécié l’expertise éprouvée des mentors que j’ai côtoyés. J’ai apprécié la discipline et la rigueur intégrale. J’ai aimé le cadre de travail favorable et écologique. Le sens ecclésial et l’éthique chrétienne divulguée à travers des exercices réguliers de piété sont des éléments qui m’ont également touché. J’ai bien aussi apprécié la fraternité et la collégialité qui anime profondément les acteurs de développement intégral qui visent le bien être des plus vulnérables.
Keren Lulu : Quels ont été les points forts de votre stage ?
Abbé Jean-Martin BWAMBALE : Les points forts de mon stage ont plus été expérimentés lors du travail en équipes de projet. Ce travail consistait à de réponse aux Appels à manifestation d’Intérêt (AMI), la constitution des notes conceptuelles et la soumission des ProDoc (Dossier projet). Il est mêlé à la fois de stress et de concentration sans lesquels la synergie d’idées serait infructueuse et la production d’un travail de qualité serait désuète. Cela a été un cadre de grand apprentissage et de grandes découvertes.
J’ai malheureusement raté des occasions de descentes sur le terrain qui ajouteraient certainement des ingrédients supplémentaires à cette marinade, grâce à la rencontre avec les bénéficiaires et les besoins de réponses propres aux communautés.
Keren Lulu : Quel impact a eu ce stage sur vos compétences personnelles et vos fonctions dans votre Diocèse de Butembo-Beni ?
Abbé Jean-Martin BWAMBALE : Le stage a eu plus d’impact direct sur mes compétences personnelles et ne pourra en avoir sur mes fonctions diocésaines qu’en différé. En effet, face au tandem « théorie-action » de mes connaissances, je n’étais au début de mon stage que dans un aspect ; celui des théories sur le développement, sur les projets, sur la gestion du cycle de vie d’un projet, sur le mécanisme de financement des projets, sur la gestion des risques, sur le suivi et évaluation des projets, sur le plaidoyer, sur la gestion financière, la gestion des ressources humaines, les audits, la passation des marchés, etc. J’en avais plus des explications que des épreuves. Mais grâce à ce stage, j’en ai palpé du doigt les méandres, ainsi que les politiques ; bien plus les tenants et les aboutissants. J’ai été confronté à des casuistiques dont on attendait nécessairement des réponses. J’ai été de ce fait mis en situation pour être à la fois acteur et témoin, bénéficiaire et demandeur, maitre et apprenant. Il n’y a pas assez de mots pour l’exprimer, je pense !
Je suis convaincu que ma vie professionnelle en sera aussi impactée sans oser décevoir qui que ce soit.
Keren Lulu : Auriez-vous un message particulier à ajouter que nous n'aurions pas abordé durant notre entretien ?
Abbé Jean-Martin BWAMBALE : En guise de dernier message, je voudrais par ce biais, réitérer mes remerciements de prime abord à Dieu, maitre des temps et des circonstances ; à mon évêque Mgr Sikuli Paluku Melchisédech pour sa sollicitude paternelle. Mes remerciements s’adressent également à l’Abbé Edouard MAKIMBA, Secrétaire exécutif de la Caritas Congo Asbl pour la faveur accordée de mon stage au sein de la Caritas et à mes différents mentors rencontrés dont les marques resteront gravées de façon indélébiles.
A Goma, au niveau du Nord-Kivu, dans l’Est de la RDC, le tout dernier carnage humanitaire perpétré par l’armée rwandaise a fait plus de deux mille morts et de milliers de blessés, selon des chiffres officiels. Cet évènement malheureux a également occasionné des dégâts matériels importants et des déplacements massifs des populations. C’est donc dans ce contexte sensible que va s’ouvrir ce samedi en Tanzanie, à Dar es Salam, le sommet conjoint entre la Communauté de Développement d’Afrique d’Australe (SADC) et la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC). Sauf changement de dernière minute dans le programme apprêté, il est prévu que les Présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame se croisent, à cette occasion-là, pour parler de la situation de l’Est de la RDC.
Le Président Félix Tshisekedi, qui, plus d’une fois, a rejeté fermement l’idée d’un dialogue avec le Président rwandais, tiendra-t-il sa position au sommet conjoint de Tanzanie ? Quel discours tenir, concrètement, dans une telle rencontre qui survient au moment où une partie du pays reste sous occupation étrangère ? Certes, des questions se posent. Mais, pour le moment, Tout le monde peut retenir son souffle.
Uhuru Kenyatta passe à l’action
Il y a lieu de noter, cependant, qu’en prélude au sommet conjoint prévu en Tanzanie, l'ancien Président du Kenya et facilitateur du processus de Nairobi, Uhuru Kenyatta, a soumis un rapport actualisé aux secrétariats de l’Union Africaine (UA), de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC).
Ce document dresse un état des lieux alarmant de la situation, avec plus de 3 000 morts enregistrés dans la ville de Goma. Face à cette crise humanitaire et sécuritaire, Uhuru Kenyatta réaffirme que les processus de Nairobi et de Luanda constituent « la meilleure opportunité de résolution et de sortie de crise ».
« Ces processus sont interdépendants. Seule une coordination étroite entre les négociations bilatérales entre le Rwanda et la RDC, et le Dialogue Intra-Congolais, permettra d’aboutir à une solution durable. », note le communiqué.
Par ailleurs, le facilitateur de ce processus, Uhuru Kenyatta a noté dans son rapport actualisé qu’en juin 2023 alors que la 4ème Conférence du Dialogue Intra-congolais était sur le point d'avoir lieu, l'attention politique en RDC s'est tournée vers les prochaines élections de décembre 2023, un changement qui a entraîné un ralentissement du processus de paix de Nairobi.
“Suite aux élections de décembre 2023 en RDC, la formation d'un nouveau gouvernement a retardé la reprise du processus de Nairobi. Bien que les contacts avec les principales parties prenantes se soient poursuivis, le manque de dynamisme politique, couplé à la reprise des hostilités dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, a considérablement sapé les progrès réalisés en 2022-2023”, souligne le communiqué de l’ancien Président Kenyan avant de poursuivre que le départ des forces kényanes de l’EACRF a aussi plombé la situation.
“Malheureusement, parallèlement, une impasse politique a entraîné le retrait des forces kényanes de l'EACRF. Cette suspension a perturbé la dynamique du processus de paix, entraînant un ralentissement des négociations de paix, une rupture de la coopération militaire et, finalement, une résurgence des combats dans la région”, ajoute Uhuru Kenyatta.
Le Facilitateur indique que malgré les efforts déployés pour maintenir le dialogue, notamment les consultations avec le Président congolais Félix Tshisekedi et les dirigeants du M23, le climat politique et sécuritaire en RDC est devenu de plus en plus instable. Mais pour lui, ce processus reste l’alternative nécessaire pour une paix durable dans l’Est de la RDC.
“Le Processus de paix de Nairobi, bien que temporairement mis de côté, reste un cadre essentiel pour le dialogue et la résolution des conflits dans l'est de la RDC. Le Facilitateur reste déterminé à trouver des voies vers la paix, en collaboration avec le gouvernement de la RDC, les partenaires régionaux et les acteurs internationaux”, conclut-il.
Mise sur pied mardi 04 février 2024, à l'issue de la plénière inaugurale de la session extraordinaire convoquée dans les deux chambres du Parlement sur demande du Chef de l'Etat, la Commission mixte Assemblée nationale-Sénat, chargée d'examiner en profondeur la situation sécuritaire au Nord et Sud-Kivu, marquée par l'occupation par l'Armée rwandaise de la ville de Goma et de plusieurs autres territoires des provinces du Nord et Sud-Kivu, a bouclé ses travaux ce mercredi 05 février par la présentation de son rapport général.
Selon Mme le Rapporteur du Sénat, l'honorable Néfertiti Ngudianza, qui a rendu compte du déroulement des travaux, la Commission mixte Assemblée nationale et sénat a éclaté en 5 commissions à savoir : Défense et sécurité, Politique, Administrative et Juridique, Socio-culturelle, Relations Extérieures et Ecofin. Elle s'est réunie le 05 février 2025 courant, dans la salle de Congrès du Palais du peuple, sous la supervision conjointe des rapporteurs de deux chambres, en l'occurrence, l'honorable Jacques Ndjoli pour le compte de l'Assemblée nationale et l'honorable Néfertiti Ngudianza, pour le compte du Sénat.
Néfertiti Ngudianza a fait savoir que les sénateurs de la République, soucieux du bien-être de nos concitoyens de l'Est du pays, ont proposé au Chef de l'État des stratégies portant globalement sur le renforcement de la sécurité de nos frontières et de la protection de notre territoire national, la sauvegarde de notre souveraineté en tant qu'Etat, la sécurisation de nos populations et le renforcement de nos forces de sécurité, la condamnation de nos agresseurs et la sauvegarde de notre indépendance économique.
La Commission mixte a recueilli les éclaircissements de quelques membres du Gouvernement notamment, le Vice-premier Ministre en charge de l'Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières, du Vice-Premier Ministre en charge de la Défense et Anciens combattants, du Ministre délégué des affaires sociales en charge des personnes vivant avec handicap, et la Vice-Ministre des Affaires Etrangères.
Chaque sous-commission ayant examiné la situation de l'Est, sous l'angle de ses attributions respectives a produit un rapport dans lequel, elle a proposé des stratégies politiques et diplomatiques de la sortie de crise, a laissé entendre la Rapporteure du Sénat. Notons que ces différents rapports ont été adoptés par chacune de deux chambres, dans un document unique dont la primeur est réservée au Chef de l'État.
Avant de suspendre la plénière qui vient d'épuiser le premier point à l'ordre du jour de cette session extraordinaire, le Président du Sénat, l'honorable Jean-Michel Sama Lukonde a remercié et félicité les honorables sénateurs membres de la Commission mixte Assemblée nationale-Sénat pour la qualité du travail réalisé tout en réitérant la condamnation par le Sénat de l'agression rwandaise en RDC sous couvert de ses supplétifs du M23-AFC.
"Avant de suspendre cette séance, je voudrais, en mon nom propre et au nom du bureau, féliciter sincèrement les membres de la commission mixte paritaire ainsi que tous les Députés et les sénateurs qui ont pris part, pour leur dévouement patriotique, en travaillant sans relâche jusqu'aux heures tardives même matinales de ce jour. Je voudrais rappeler que le Sénat condamne avec la plus grande fermeté la barbarie perpétrée à l'Est du Pays par le Rwanda et ses supplétifs. Je voudrais rappeler la solidarité envers les populations de cette même partie du pays. Je voudrais également mentionner notre adhésion aux affirmations et aux condamnations de la passivité de la Communauté Internationale formulées par son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l'État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Mais aussi adhérer à cet Appel à la cohésion nationale et à la mobilisation touts azimuts derrière nos Forces armées et Wazalendos qui continuent de se battre sur le terrain. Je vous remercie une fois de plus Honorables Sénateurs pour votre disponibilité pour la patrie et je ne peux que vous demander de continuer à rester autant disponibles chaque fois que cela nous sera demandé", a dit en substances le Président du sénat qui annonce par ailleurs que le 2ème point inscrit à l'ordre de cette session extraordinaire à savoir, la présentation de deux nouveaux juges de la Cour Constitutionnelle interviendra incessamment selon le programme qui sera rendu public.