Par le Professeur LOHEKELE KALONDA André
Politologue et Expert en Relations internationales
Président de la Société Civile Monde du Travail, SCIMOTRA
La récente visite du Président de la République française Emmanuel MACRON à Kinshasa auprès de son Homologue congolais Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO a soulevé bien de passions et fait couler beaucoup d’encre. Pour les uns cette visite n’avait pas de raisons d’être du fait du rapprochement du Pouvoir de la France avec celui de KIGALI dont les appétits économiques hégémoniques font couler du sang congolais à l’Est du pays ; et pour les autres il fallait que le jeu diplomatique fasse son travail pour permettre aux deux Dirigeants d’échanger et de s’exprimer pour un partenariat gagnant-gagnant. Tout compte fait, l’Etat congolais en dépit de l’opinion publique défavorable a opté pour l’effectivité de cette rencontre au Sommet entre la France et la R.D.C. Chacune de deux parties s’était exprimée clairement en Conférence de presse. Le Président MACRON a plus insisté sur la responsabilité des congolais à mieux défendre l’intégrité du Territoire national et la souveraineté de la RDC. C’est à nous congolais de bâtir des Forces de sécurité et d’auto-défense persuasives, c’est à nous congolais de mieux assoir une administration publique efficiente qui soit une épine dorsale du développement du pays et encore c’est à nous congolais de mieux défendre les intérêts supérieurs et la souveraineté de notre pays. Evidemment, les observateurs avertis savent que la déstabilisation de la RDC à partir des évènements malheureux au RWANDA en 1994 est la résultante de l’interventionnisme de l’Administration Clinton aux Etats-Unis qui tenait à arracher le gâteau de la bouche du Gouvernement français en s’accaparant plus directement les ressources naturelles de la RDC. Pour notre Président R.D.Congolais Félix-Antoine TSHISEKEDI, il a démontré la volonté politique des Autorités congolaises à relever le défi au travers des initiatives multiples déjà amorcées pour faire rebondir la R.D.C dans le concert des Nations tout en insistant sur l’éradication des facteurs exogènes qui essaient de déstabiliser les Institutions de la République et de semer l’insécurité généralisée dans la partie Est du pays, essentiellement par des appétits illégaux d’exploitation des ressources naturelles qui y abondent. La position inébranlable du Chef d’Etat congolais ainsi que la montée du mécontentement populaire à l’encontre des positions antérieurement confuses du Gouvernement Français ont porté des fruits car le Chef de l’Etat français a commencé de nuancer sa position officielle vis-à-vis de la situation de l’Est du pays. Ainsi, nonobstant des nombreux contrats signés entre les deux pays, il appert que cette visite du Président MACRON a été positive pour la République Démocratique du Congo ; et tout patriote congolais devrait reconnaitre la justesse de la position du Chef de l’Etat et de son Gouvernement. Il nous semble également que l’interpellation du Président français Emmanuel MACRON au peuple congolais devrait nous inciter à mieux nous prendre en charge pour le meilleur devenir de notre Etat-nation. La France comme toute autre Puissance de ce monde, dans la vision impériale, ne cherche avant tout qu’à protéger et à promouvoir ses intérêts. Il appartient donc à nous congolais d’être suffisamment outillés pour mieux défendre les intérêts supérieurs de notre pays pour la promotion du mieux-être de la population congolaise. C’est le moment où le peuple congolais sous la direction de son Dirigeant devait se déterminer pour être sujet de l’histoire et non objet de l’histoire tel un instrument manipulable des pouvoirs extérieurs pour l’exploitation de nos ressources et l’asservissement de nos élites par l’aliénation mentale. Le problème dans ce contexte pour notre pays est celui de ses élites. Les élites congolaises sur le plan politique, économique, culturel et scientifique sont encore engluées dans les méandres de l’égocentrisme, de l’asservissement vis-à-vis des valeurs culturelles étrangères et également frappées pour un bon nombre de la ménopause intellectuelle sans fertilité de créativité. Nous devons ainsi tous nous remettre en question pour honorer ce vaillant peuple congolais et l’encadrer pour des lendemains meilleurs. Les élites congolaises en sont capables pourvu qu’elles aient cette volonté d’être au service de leur Nation et de leur peuple ; volonté patriotique qui leur fait grandement défaut à l’instant.
C’est pourquoi nous nous permettons de passer en revue dans les lignes qui suivent quelques faits saillants qui dominent actuellement la vie nationale aux fins d’exposer quelques propositions que nous estimons être utiles pour une R.D.C forte dans le concert des Nations, capables d’accroitre le mieux-être de nos populations tout en étant à même de les protéger ainsi que leurs biens.
Depuis son avènement à la Magistrature suprême, le Président Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO est confronté de toutes parts à des problèmes existentiels pour la Nation congolaise : insécurité dans la partie Est du pays et tentatives de balkanisation ainsi que de déstabilisation des Institutions républicaines, comportements inciviques de bien de collaborateurs tant à la Présidence de la république, au Gouvernement ainsi que dans d’autres Institutions en matière de gestion des ressources de l’Etat, du rendement de la justice distributive par le Pouvoir judiciaire dans le traitement des dossiers avec un système de deux poids deux mesures, de velléités de séparatisme nourri par certaines ambitions politiciennes, de gestion des affaires économiques qui privilégie les intérêts insatiables des détenteurs des capitaux au dépend des populations confrontées à la hausse des prix des denrées de première nécessité,…
I. Priorités à accorder aux aspirations légitimes des populations.
Devant ce combat d’Hercule, le Président de la République et des collaborateurs ayant le sens de l’Etat se battent éperdument pour restaurer les fondamentaux de la vie de la Nation. A cet effet, il donne une vision au pays, résumée à ce principe évocateur « le peuple d’abord ». Placer les aspirations légitimes des populations congolaises en priorité de toute l’action de l’Etat est fondamental. L’histoire de l’Humanité démontre à suffisance que les Pouvoirs organisateurs qui ont su matérialiser cet objectif fondamental, ont bâti des Etats-Nations forts et prospères. Mais la problématique est de pouvoir passer de la parole aux actes, de parvenir à intérioriser cette valeur essentielle à tout dirigeant quel que soit son niveau de responsabilité pour une mise en œuvre constante dans tous les domaines de la vie nationale. Ce chantier ouvert par le Chef de l’Etat a difficile de s’ancrer dans les décisions et vécu quotidien dans toutes les instances du Pouvoir d’Etat.
II. Promotion de l’Etat de droit
Evidemment, les aspirations légitimes des populations congolaises ne peuvent être effectivement prioritaires que dans un Etat de droit, éliminant des pratiques éhontées d’arbitraire, d’imposition et autres injustices de tout genre. Le Chef de l’Etat a donc raison de demander au Pouvoir judiciaire de faire véritablement de notre pays, la R.D.Congo un Etat de droit, mais là également la cupidité de certains hauts magistrats, les intrusions incessantes des pratiques de trafic d’influence des personnes qui ont quelques parcelles de pouvoir d’Etat ou qui se recrutent dans la classe politique hypothèquent l’effectivité de cet Etat de droit.
Ainsi, la justice a difficile de faire convenablement son travail en dépit d’un travail efficient dont fait montre, au niveau des finances de l’Etat, l’Inspection Générale des Finances. Toutes ces personnalités invitées à justifier des détournements énormes de deniers publics trouvent comme défense « l’acharnement injustifié du pouvoir politique » à leur égard. Les personnes interpelées au centre pénitencier ne passent qu’un moment sans pourtant purger leur peine ni rembourser au trésor public l’argent de l’Etat volé. Alors qu’un principe universel établit que c’est la justice non seulement qui élève une Nation mais aussi qui la consolide. Ce chantier est donc encore parsemé d’obstacles.
Le renforcement de l’Autorité de l’Etat avec son corollaire de l’Etat de droit impliquent l’existence d’une Administration Publique Républicaine qui fonctionne à travers tout le pays. L’administration publique est l’épine dorsale d’un véritable développement du pays. Il faut donc une planification efficiente des programmes de l’Etat à travers tout le territoire national. Cette Administration publique doit être à l’écart des velléités politiciennes qui souvent la fragilisent.
III. Tolérance zéro pour tout acte de trahison, d’atteinte à la sécurité et au patrimoine national.
Un Etat ne prospère qu’à partir de la cohésion interne de ses populations autour des valeurs républicaines incarnées par son Dirigeant. Le Président TSHISEKEDI s’efforce d’humaniser les services de sécurité en privilégiant le processus judiciaire le cas échéant. Il s’efforce de cimenter le sentiment patriotique mais ce travail de longue haleine est non seulement trahi par les injustices sociales criantes mais aussi et surtout par la trahison des congolais à divers niveaux contre leur propre pays. Il est serait inconcevable de trouver des traitres à leur Patrie à la Présidence de la République, au Gouvernement, au Parlement et dans l’Armée. Les services de sécurité devraient se charger de cette délicate mission pour décourager et mettre hors d’état de nuire toutes ces brebis galeuses qui vivent du sang du peuple congolais. La Nation congolaise ne pourrait se construire dignement sans extirper de ses entrailles toutes ces mauvaises graines qui affaiblissent indubitablement sa croissance. La persistance de l’insécurité dans l’Est de notre pays relève bien sûr de l’action combinée des Multinationales et des Puissances prédatrices qui instrumentalisent certains de nos pays voisins ; mais il faudrait bien reconnaitre que c’est par la traitrise de nos compatriotes que ce vandalisme du 21ème siècle s’amplifie au lieu d’être éradiqué.
IV. Promotion de l’éducation nationale, de la recherche scientifique et technique
L’Education d’un peuple est un levier fondamental pour la consolidation d’un état nation. Cette éducation doit être pérenne et se mettre au diapason si pas à l’avance de l’environnement mondial. Une éducation adaptée fait promouvoir non seulement la maitrise des nouvelles technologies mais consolide aussi la conscience nationale. Il est illusoire d’entrevoir l’émergence de la Réplique démocratique du Congo sans une attention étatique bien confirmée dans la recherche scientifique et technique et dans la qualité de cette éducation non seulement de la jeunesse mais également de tout le peuple. La mesure de la gratuité de l’enseignement fondamentale est dans la bonne direction mais il faut sérieusement s’impliquer pour la qualité de l’enseignement dispensé. A tous les niveaux : primaire, secondaire, universitaire, professionnel et technique, la qualité de l’enseignement pose encore problème. Le contenu doit être repensé et adapter aux réalités de la République Démocratique du Congo. Par ailleurs les enseignants, les formateurs, les professeurs d’universités et les chercheurs scientifiques doivent avoir un statut particulier qui les éloigne des distractions incongrues de la vie nationale. Il est inconcevable pour un pays tourné vers l’émergence que les rémunérations des citoyens qui produisent les richesses, qui sont chargés de transformer l’homme, qui le soignent ou assurent sa sécurité soient au rabais par rapport à celle des députés, mandataires d’état ou ministres. La qualité de l’enseignement, l’adaptation du contenu de l’enseignement, la meilleure prise en charge des enseignants à tous les niveaux requière aussi des infrastructures adaptées qui mettent à niveau les récipiendaires et les formateurs. Un effort se conjugue actuellement mais le chantier est encore en ses débuts. Il nous faut d’avantage une volonté politique bien assumée et une attention de tout instant de la part des autorités compétentes à tous les niveaux. Les innovations actuelles qui se font au niveau de l’enseignement supérieur et universitaire sont bonnes mais nous croyons qu’il aurait fallu consolider les acquis en les adaptant aux impératifs internes à notre environnement national. La recherche scientifique et technique sont aussi les parents pauvres dans ce domaine ; et pourtant, c’est un domaine extrêmement important. Les autorités compétentes doivent consacrer les moyens nécessaires pour la motivation de tous ces cerveaux dans divers domaines de la vie nationale qui se consacre à la recherche scientifique et technologique. Notre pays est un vivier des hautes intelligences mais celles-ci sont négligées sciemment et parfois le produit de leur recherche ne bénéficie pas de l’attention du pouvoir public. Aussi longtemps que cette mentalité rétrograde persistera, notre pays aura difficile à décoller dans le concert des nations.
V. Recul de la pauvreté, production des richesses et justice sociale
Le développement autocentré de notre pays qui consoliderait l’économie nationale et offrirait les meilleures conditions de vie aux populations congolaises implique la mobilisation de toutes les ressources humaines dont le pays dispose au travail productif dans tous les domaines de la vie nationale. Malheureusement depuis son Indépendance, les autorités compétentes de notre pays mettent plus d’accent sur le cadre formel de notre économie qui renferme les secteurs public et privé, délaissant le secteur informel. Suivant les données de la Banque mondiale et même de la Banque centrale du Congo, les secteurs public et privé ne comprendraient que 10% de la population active congolaise, le secteur informel renfermerait plus de 80% de la population active du pays. Les autorités compétentes du pays ne s’efforcent que d’améliorer la productivité « seulement dans le secteur public et privé » par des mesures incitatives ainsi que l’amélioration du cadre de travail : amélioration du climat des affaires, augmentation de la production et autres. Comment peut-on développer un pays Continent comme la RDC en stimulant seulement la productivité de + ou - 10% des populations actives de collectivité nationale délaissant + ou - 80% du secteur informel ?
Mais, comme le peuple congolais est un peuple ingénieux, il s’investit dans ce secteur informel dans les initiatives de développement à la base en développant des associations diverses, petites coopératives etc… pour survivre. Au lieu d’encourager et d’encadrer ces initiatives de développent à la base, les autorités compétentes à partir de la Localité jusqu’au Gouvernement central érigent encore des obstacles pour la reconnaissance légale des associations. En République Démocratique du Congo, l’investisseur étranger ou congolais, donc homme nanti, a la facilité de créer une entreprise par le guichet unique en un ou deux jours avec + ou -200$ USD alors que les pauvres paysans auront difficile à créer légalement une association de développement à la base dans au moins 1 ou 3 mois avec des dépenses qui dépasseraient 300$ USD. La morale est qu’aux riches, on facilite le processus alors qu’aux pauvres nationaux l’Etat complique ce même processus pour leur prise en charge. A lui seul, cette image caricaturale donne le degré de la conscience patriotique de nos diverses autorités nationales et provinciales. Si réellement nous nous disponibilisons pour une RDC émergeante, il faut que cet état des choses change.
La mesure gouvernementale du financement de 145 territoires est une excellente initiative ; mais, une chose est de décider et promouvoir et une autre chose est d’en faire le suivi et réaliser. Habitués aux détournements massifs avec totale impunité, des compatriotes sans scrupules, à divers niveaux, risqueraient d’en faire main basse. Non seulement les populations locales doivent s’approprier le processus de tous les travaux qui en découlent mais également et surtout les autorités compétentes doivent en assurer le strict suivi avec tolérance zéro ; il y va de la crédibilité du Leadership national. Comme nous pouvons le constater, le chantier de la consolidation de notre économie nationale nécessite encore bien d’égards. L’amélioration du climat des affaires est une nécessité pour faciliter et assurer les investisseurs, mais la meilleure prise en charge par des mesures incitatives de la population active de notre pays qui végètent encore dans le secteur informel est d’une impérieuse nécessité. La justice sociale est aussi un impératif dans le Monde du travail pour réguler les écarts de rémunération et faire en sorte que des avantages comme les primes ne peuvent pas dépasser en volume les salaires de base. La RDC doit se doter d’une véritable politique salariale. Aussi, l’Inspection Générale du Travail doit être vitalisée et rattachée au Président de la République à l’instar de l’Inspection Générale des Finances pour permettre non seulement l’application effective de la Loi portant Code du travail, ses Mesures d’application et les Conventions internationales mais aussi et surtout rendre au travailleur congolais sa dignité longtemps bafouée.
VI. Promotion d’une autodéfense nationale
Depuis son indépendance le 30 juin 1960, la République Démocratique du Congo au regard de sa position géostratégique au centre de l’Afrique, a toujours exprimé sa vocation africaine. Bien, plus la diversité et l’abondance de ses richesses naturelles ne le prédisposent pas à s’enfermer sur elle-même mais, au contraire, de s’ouvrir au Monde pour une coopération gagnant-gagnant. Donc, la RDC n’a pas la vocation déstabilisatrice d’autres pays ; au contraire. Toutefois, ses immenses potentialités l’obligent de disposer des Forces d’auto-défense capables de sécuriser les congolais et leurs biens ainsi que la souveraineté du pays. Il est illusoire de croire que d’autres pays pourraient assurer la sécurisation de nos concitoyens ainsi que l’intégrité de notre pays. Les initiatives gouvernementales actuelles impliquant la présence des Forces sous-régionales est une mesure palliative qui est du reste provisoire. D’ailleurs, dans certaines situations bien complexes l’on est parfois obligé de recourir au raisonnement, aux méthodes par l’absurde. Les congolais doivent s’organiser pour défendre eux-mêmes l’intégrité de leur pays. La montée en puissance des Forces armées congolaises, FARDC est impérative. De tradition, les militaires congolais ont toujours été intrépides, dotés d’un courage extraordinaire depuis les guerres mondiales jusqu’à l’indépendance du pays. Seulement, les mesures de noyautage des ennemies de la République dans l’armée par les décisions d’intégration, de mixage de hordes d’envahisseurs ont sapé non seulement le moral mais également l’organisation et la combativité des véritables vaillants militaires congolais qui souvent trahis, sont chaque fois et systématiquement neutralisés ; heureusement que le Régime actuel est en train d’assainir la situation. Si les FARDC n’étaient pas trahis par souvent certains cadres en son sein, elles auraient déjà bouté hors du territoire national les assaillants. Non seulement au sein de l’armée mais l’actualité montre qu’il y a également certains élus du peuple sont des traîtres à la Patrie. La Présidence de la République, les Cours et Tribunaux, le Parlement ainsi que le Gouvernement central doivent appliquer la tolérance zéro à l’encontre de tous ces traites qui pullulent en leur sein et même au sein de la population. Ce n’est qu’à ce prix que notre peuple peut retrouver sa dignité et notre pays sa souveraineté. Il faut donc que le Gouvernement de la République puisse accorder une véritable priorité aux Affaires Militaires ; Affaires Militaires extirpées de la frénésie nuisible des traîtres, des infiltrés et des voleurs des deniers publics. La mesure d’enrôlement des jeunes dans l’armée et dans la police donne des perspectives encourageantes, mais faudrait-il mieux les former et les rendre correctement opérationnels par la suite. Dommage que l’expérience des véritables maï-maï qui défendaient leurs terres au départ de l’invasion rwandaise n’ait pas été capitalisée pour en faire une unité d’élite de notre armée. La formation dans les académies militaires à l’étranger est nécessaire mais il y a lieu d’améliorer la formation dans nos structures nationales qui d’ailleurs commence à donner des bons résultats. La défense nationale est une affaire prioritairement des populations congolaises.
CONCLUSION
Les quelques principes passés en revue pour la consolidation de notre Etat-Nation ne sont pas exhaustifs. Il nous a simplement semblé que ces principes sont parmi les plus fondamentaux. Toutefois, ils ne peuvent être mis correctement en œuvre que par des Dirigeants qui soient véritablement patriotes. C’est pourquoi, il ne suffit pas d’avoir un Leadership visionnaire pour le pays mais et surtout il faut que le Leadership visionnaire soit entouré par des personnes qui partagent avec lui une même vision ; il lui faut donc des collaborateurs patriotes. De Kasa-Vubu à Lumumba, de L.D. Kabila à Joseph Kabila, l’histoire politique de notre pays nous révèle que l’une de leurs faiblesses communes est de n’avoir pas su se faire entourer des bons et patriotes collaborateurs. Le Président honoraire Joseph Kabila l’avait bien même reconnu publiquement. Comment peut-on s’investir pour la restauration de la RDC sans disposer d’une équipe tant à la Présidence de la République, à la Primature, au sein du Pouvoir judicaire, au Parlement, des personnes véritablement hommes et serviteurs de l’Etat qui ne voient que la montée en puissance de la RDC ! Et même le Pouvoir actuel du Président Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO est en train de faire l’amère expérience de bon nombre de collaborateurs véreux près de se faire corrompre, à trahir leur Président et leur Patrie, heureusement qu’il y a encore des serviteurs de l’Etat et de la Patrie qui se disponibilisent. Disposer d’une armée de collaborateurs patriotes permet au Leadership visionnaire national de changer la mentalité de ses concitoyens en extirpant de la vie nationale les détournements massifs des deniers publics, l’impunité généralisée, le foisonnement des traîtres et autres infiltrés nuisibles à la cause nationale, les injustices criantes,… pour promouvoir l’Etat de droit, l’orthodoxie dans la gestion de la chose publique,....
La nature a horreur du vide. Si les congolais n’arrivent toujours pas à mieux gérer leur espace vital, il est puérile de nous apitoyer sur notre sort, pleurnichant pour chercher les soutiens des autres pays alors que les Relations Internationale sont des relations d’intérêts et de puissance. Le Président de la République Félix-Antoine TSHISEKEDI fait face à une situation pourrie et piégée depuis de décennies, tous les patriotes doivent l’appuyer dans les efforts multiformes qu’il déploie en tout instant tant sur le plan diplomatique qu’interne pour que nous puissions véritablement nous imposer en Sujet de l’Histoire. Faire en sorte de stopper cette hémorragie sanguinaire et criminelle des millions de morts dans l’Est de notre pays et faire bénéficier à notre peuple les fruits de nos ressources naturelles et de notre génie créateur dans la maitrise des nouvelles technologies pour le bien-être de tous est notre devoir sacré. Les élections ne sont pas une panacée de la Démocratie et du Développement mais c’est un système qui permet d’aérer la vie politique de la Nation. Ne confondons pas l’essentiel à l’accessoire. Quand il s’agit de la montée en puissance de notre Etat-nation dans tous les domaines de la vie nationale, nous devons tous être unis pour relever les défis, et l’accessoire est dans l’animation de la vie politique où les uns veulent conserver le pouvoir et les autres veulent y arriver : la concurrence doit être loyale, le scrutin doit être transparent et nous devons accepter le verdict des urnes. La charge incombe surtout aux élites congolaises tant dans les domaines politique, économique, judiciaire, sécuritaire que social. De se remettre en question pour être véritables pourvoyeurs des synergies patriotiques nationales. Cette synergie patriotique nationale devrait s’ancrer dans le partenariat du pouvoir d’Etat, du Pouvoir coutumier et du Pouvoir spirituel (religieux). Aux élites de comprendre les enjeux pour cimenter l’action de nos gouvernants aux aspirations légitimes de nos populations.
Fait à Kinshasa, le 06/03/2023