Dans un communiqué de presse publié ce lundi 13 mars 2023 dont une copie est parvenue à la rédaction, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en République démocratique du Congo renseigne que l’intensification du conflit armé dans la province du Nord-Kivu entre les combattants du Mouvement du 23 mars (M23) et l’armée congolaise a produit des conséquences dévastatrices sur la population civile.
Les combats, qui ne touchaient que le territoire de Rutshuru, ont atteint celui de Masisi, provoquant le déplacement de milliers de personnes vers la capitale provinciale Goma.
«Les combats se rapprochent des zones urbaines densément peuplées et cela est extrêmement préoccupant. Le CICR rappelle à toutes les parties au conflit qu'elles doivent respecter le droit international humanitaire et notamment prendre toutes les précautions pratiques possible pour protéger les civils et leurs biens des effets des combats», rappelle Pascal Hundt, chef de la délégation du CICR en RDC.
Les affrontements ont repris de manière significative entre les combattants du M23 et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), poussant des centaines de milliers de civils à fuir les combats.
«Cette crise est en train de se transformer en catastrophe humanitaire. Si les déplacements se poursuivent, elle va dépasser notre capacité de réponse, ainsi que celle des autres organisations humanitaires», estime Anne-Sylvie Linder, cheffe de la sous-délégation du CICR à Goma. «Il n'y aura peut-être pas d'endroits où recevoir toutes ces personnes. Il n'y a déjà plus de lieux disponibles dans le territoire du Nyiragongo qui avait accueilli les premiers déplacés. »
«Quand les affrontements sont devenus plus forts, les gens ont paniqué et se sont enfuis dans toutes les directions », témoigne Béatrice Ndayunvayino, 35 ans, habitante de Kingi, dans le territoire de Masisi. « J'ai fui avec mes six enfants, une casserole et un bidon jusqu'à une école à Sake où il y avait déjà beaucoup de monde. »
Des déplacements à répétition
Certaines personnes ont dû se déplacer à plusieurs reprises en raison des combats incessants. C'est ainsi que des milliers de familles sont arrivées jusque dans la ville de Goma. D'autres font des mouvements pendulaires pour s'adapter continuellement à ces conditions de sécurité qui peuvent se dégrader rapidement.
Rachel Masika, 30 ans, mère de six enfants, raconte : « J'avais pris la route de Tongo, puis j'ai atteint Kabizo, où je ne suis restée que quelques jours. J'ai poursuivi vers Katsiru. Ensuite, je me suis dirigée vers Kitchanga. Après une semaine, les gens ont commencé à fuir cette ville, alors j'ai encore marché pour atteindre Sake au bout de trois semaines et demie. C'est épuisant»
Ces déplacements successifs de population, conjugués à la dégradation des conditions de sécurité, rendent encore plus difficile l'acheminement de l'aide humanitaire aux nombreuses victimes de ce conflit.
Conditions de vie de plus en plus précaires
Outre les camps de fortune où s'entassent les personnes fuyant les affrontements, de nombreuses familles résidentes, vivant déjà dans des situations précaires, ont accepté de recevoir chez elles de nouveaux arrivants.
Les conditions de vie sont extrêmement précaires pour les déplacés. « Nous dormons comme des animaux entassés. Mais que faire ? Un déplacé n'a pas le temps de dormir, il ne se contente que de là où il peut poser sa tête parce qu'il n'est pas chez lui », confie Cécile Nabuko, déplacée à Sake.
A Goma, les acteurs humanitaires estiment qu'il y a actuellement plus de 300 000 personnes déplacées dans toute la ville. « Une partie de ces personnes se trouve à Bulengo, Lac Vert, où un site a été préparé, et également à Rusayo, un quartier périphérique de Goma, où plusieurs hectares ont été rendus disponibles par les autorités », indique Anne-Sylvie Linder. Le site du Lac Vert comporte néanmoins un risque important pour ces populations en raison d'émanations potentielles de gaz méthane.
L'arrivée quasi quotidienne de nouveaux déplacés à Goma et dans sa périphérie exerce une surcharge sur les services sociaux essentiels, affectant ainsi la capacité des populations locales et déplacées à accéder aux biens nécessaires à leur survie, dont l'eau, la nourriture, ou encore les soins de santé dans des structures médicales où affluent de nombreux blessés et malades.
Les actions du CICR
Le CICR a déjà mené de nombreuses actions en faveur des personnes touchées par le conflit, notamment dans les territoires du Rutshuru, du Nyiragongo et du Sud-Lubero.
Il soutient la prise en charge des blessés au centre hospitalier Bethesda-Ndosho de Goma, à l'Hôpital général de Beni et à l'Hôpital provincial de Bukavu où il dirige un programme de chirurgie de guerre. « Nous travaillons presque à pleine capacité de manière constante au centre hospitalier de Ndosho à Goma », précise Anne-Sylvie Linder. « Je pense que nous sommes face à une crise humanitaire de grande ampleur, dont les retombées se feront sentir à moyen et long termes. »
Le CICR travaille en étroite collaboration avec la Croix-Rouge de la RDC dans les interventions de premiers secours, l'eau et l'assainissement ainsi que le rétablissement des liens familiaux.
Jordache Diala
All Stories
Une lueur ardente était perceptible au sommet du volcan Nyamulagira dans la soirée d’hier lundi 13 mars vers 18 heures. L’Observatoire volcanologique de Goma (OVG), à travers un communiqué, invite la population de Goma à garder son calme et à vaquer librement à ses occupations. Il est écrit à cet effet que les données actuelles de la sismicité indiquent un mouvement des magmas à de faibles profondeurs vers le cratère central du volcan.
L’OVG alerte que « si l’activité actuelle au Nyamulagira conduit à une éruption sur le flanc, la lave s’orienterait dans le Parc national des Virunga» avant de recommander aux aviateurs de tenir compte de la direction du vent en survolant la région des Virunga durant cette période.
L’usage concernant « le lavage des légumes et la consommation d’eau de citerne doivent être suivis scrupuleusement », conclut ce communiqué.
Ce volcan est entouré par la cité de Burungu au nord-ouest, le Nyiragongo au sud-est, le lac Kivu à 25 kilomètres au sud et la cité de Sake au sud-ouest.
Emma Muntu
Même après leur communiqué sur le début de cessez-le-feu, les terroristes du M23 continuent d’attaquer et semer la désolation dans l’Est de la République démocratique du Congo. Samedi 11 mars dernier, selon le communiqué des Forces armées de la République démocratique du Congo, le M23 a attaqué les populations civiles, causant 4 morts et plusieurs blessés dans la cité de SAKE. Tout en se réservant le droit de tout mettre en œuvre pour protéger la population RD Congolaise et de défendre l'intégrité du territoire national, les FARDC qualifient ce nouvel acte du M23 d'attitude belliqueuse et barbare et de la violation manifeste et intentionnelle du Droit International Humanitaire, mais aussi un affront vis-à-vis de la Communauté Internationale, l’Union Africaine et les Organisations Sous régionales.
Ci-dessous, l’intégralité du Communiqué.
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
PROVINCE DU NORD-KIVU
CABINET DU GOUVERNEUR
Le Porte-parole
COMMUNIQUE OFFICIEL
Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo dénoncent avec vigueur la poursuite des attaques continues de l'armée rwandaise et ses supplétifs du M23 sur les positions civiles au Nord-Kivu.
Le dernier cas en date a eu lieu samedi le 11 mars 2023 dans la cité de SAKE.
En effet, ces terroristes ont pilonné au mortier 120mm l'agglomération de SAKE. Le bilan encore provisoire fait état de quatre civils tués et six autres blessés.
L'attitude belliqueuse et barbare de l'armée rwandaise constitue non seulement la violation manifeste et intentionnelle du Droit International Humanitaire, mais aussi un affront vis-à-vis de la Communauté Internationale, L’Union Africaine et les Organisations Sous régionales.
Au demeurant, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo se réservent le droit de tout mettre en œuvre pour protéger la population RD Congolaise et de défendre l'intégrité du territoire national.
Fait à Goma, le 13 MAR 2023
NDJIKE KAIKO GUILLAUME
Lieutenant-colonel
Le Ministre de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, le Professeur Tony Mwaba, a procédé à la pose de la première pour le lancement des travaux de construction des 150 écoles à l'Ecole Primaire Maman Antoinette dans la commune Maluku à Kinshasa. C'est au sein de cette école, qui se trouve depuis des lustres dans un état très critique et en délabrement très avancé, que le n°1 de l'EPST a lancé ces travaux, ce lundi 13 mars 2023, qui vont aussi contribuer à sa réhabilitation.
Après le Proved de Kinshasa/Plateau, Clément Mukanya, pour son mot de bienvenue, la parole a été accordée à Monsieur EloisKumbo, Directeur-Chef de Service de la Direction Nationale de construction, d'entretien, de réhabilitation et de gestion des infrastructures scolaires. ÉloïsKumbo est revenu sur les détails techniques de ce projet. Il s'agit d'un marché de construction des 30 écoles attribuées à l'entreprise Global Innovation SARL, outre les 1200 que compte le projet 145 territoires.
Ce site de l'EP Maman Antoinette fait partie des 9 sites pilotes où les travaux seront lancés simultanément à travers l'ensemble du territoire de la République.
Pour cette école, le projet prévoit la construction des deux bâtiments des trois écoles chacun, un bâtiment administratif, un autre bâtiment latrine ainsi qu'une salle polyvalente sur un délai de sept mois.
Prenant la parole pour son allocution, les premiers mots du Ministre Tony Mwaba, ont été des remerciements à l'endroit du Chef de l'Etat, Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour sa vision de la gratuité de l'enseignement primaire public ainsi que les mesures d'encadrement prises pour contenir les effets induits de cette réforme majeure, en l'occurrence, le projet de construction et réhabilitation des infrastructures scolaires contenu dans le vaste programme des 145 territoires.
Engagé dans l'amélioration des conditions d'apprentissage des élèves, le patron de l'EPST a annoncé à l'assistance la clôture des études pour la reconstruction de l'Ecole Primaire LUFUNGULA 5 ainsi que de construction de l'Institut et l'EP Félix-Antoine Tshisekedi dont les travaux vont intervenir incessamment.
Pour s'assurer du respect du délai et de l'efficacité du travail, le Ministre a instruit les autorités locales de l'EPST de veiller sur cet ouvrage et d'être régulièrement sur terrain dans le cadre de la journée d'itinérance instaurée chaque mercredi par son Autorité.
Après le discours, place à la pose de la première Pierre. Mais avant cela, le Ministre Tony Mwaba a mis en garde l'entreprise sur le respect du délai d'exécution et s'interdit cette culture de lancement de travaux non achevés devenue une tradition.
Comme l'EP Maman Antoinette, deux autres écoles ont été choisies pour le lancement officiel de ce vaste programme du Chef de l'Etat qui vise à réguler le déficit en infrastructures scolaires, constaté après la consolidation de la gratuité de l'enseignement primaire public qui a engendré un surpeuplement des salles de classe.
Ce programme comme celui de construction des 200 écoles s'inscrivent dans la dynamique de l'amélioration de la qualité de l'enseignement, cheval de bataille du Ministre Tony Mwaba dont les œuvres sont plus que tonitruantes et éloquentes dans le respect strict de la vision et orientation du Chef de l'Etat, Félix Antoine Tshisekedi.
LP/Cellule de Communication de l’EPST
Michel Xavier Biang, représentant permanent du Gabon à l’ONU a, dans une déclaration faite dimanche 12 mars dernier à l’issue de la rencontre avec le Gouverneur militaire du Nord-Kivu, le Général Constant Ndima, recommandé le dialogue et la négociation comme l’un des principaux outils pour la sécurité et la paix dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
En effet, c’est depuis un bon moment que la RDC exige des sanctions contre les terroristes du M23 et son allié Rwandais, pour agression dans sa partie orientale. A ce sujet, le conseil de sécurité, à travers le représentant permanent du Gabon, a estimé que la voie de dialogue et de négociation était la meilleure pour la résolution du conflit dans cette partie du pays. « Le conseil de sécurité agit pour la paix et la sécurité à différents niveaux. L’un des principaux outils pour la paix et la sécurité est le dialogue. Il est difficile de faire autrement que par le dialogue et la négociation. Bien entendu, nous n’avons pas que le dialogue et nous sommes ici pour envisager toutes les solutions possibles en vue d’instaurer la paix et la sécurité », a déclaré Michel Xavier Biang.
De son côté, Nicolas de Rivière, ambassadeur et représentant permanent de la France au conseil de sécurité a fait savoir que les nations unies et la communauté internationale se tiennent aux côté de la République démocratique du Congo dans l’épreuve qu’elle traverse parce que, a-t-il reconnu, ‘’ce qui se passe à l’est de la RDC n’est pas acceptable, l’action des groupes armés est très condamnable’’.
Cette délégation du Conseil de Sécurité de l’ONU a entamé sa visite en RDC jeudi 9 mars 2023 dans la soirée, avec comme objectif principal d’évaluer la situation sécuritaire en RDC et la mise en œuvre du mandat de la Monusco.
Nelly Somba
‘’ Promouvoir l’industrialisation au moyen de l’agro-transformation, de la valorisation des minéraux et du développement des chaînes de valeur régionales en vue d’atteindre une croissance économique inclusive et durable’’ est le thème de travaux du conseil des ministres de la SADC, dont la cérémonie du lancement a été organisée lundi 13 mars 2023. C’est le secrétaire général au ministère de l’intégration régionale, Donatien Songhu Kayumba qui a prononcé le discours de l’ouverture de Travaux, en sa qualité de président du comité des hauts fonctionnaires de cette communauté sous régionale.
Lors de cette rencontre, il était question de la vérification du quorum, de la préparation des dossiers y afférents et l’adoption de l’ordre du jour annoté et d’autres documents de la réunion du conseil des Ministres, a-t-on appris de la cellule de communication du ministre de l’intégration régionale et Francophonie, Didier Mazenga, qui, pour l’occasion, s’est fait représenter par son directeur de Cabinet, Claver Pashi ainsi que de son adjoint Robert Ngambi.
C’est à l’immeuble du Gouvernement dans la commune de la Gombe que les hôtes de marque ont pris part à cette cérémonie inaugurale du conseil des ministres de la communauté de développement de l’Afrique australe.
Ces travaux tenues en prévision de la réunion ordinaire du conseil des ministres de la SADC, prévue du 18 au 20 mars 2023, a connu la participation des plusieurs personnalités. Il s’agit du secrétaire exécutif de la SADC, Elias Magosi ainsi que ses adjoint André Nourrice et Angèle Makombo.
La République Démocratique du Congo qui assume actuellement la présidence tournante de la SADC, aura le privilège, par le canal du ministre de tutelle, Didier Mazenga, de prononcer le discours de clôture en tant que président en exercice du conseil des ministres de la SADC.
Nelly Somba
Le Rwanda n’a pas pris part à la 22ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) alors que plusieurs chefs d’Etat y étaient représentés. La tension entre la RDC et le Rwanda était dans tous les esprits. Le Président Félix Tshisekedi avait passé le bâton de commandement à son homologue du Gabon Ali Bongo. C’était l’occasion pour le chef de l’Etat congolais de demander à la CEEAC de condamner et de sanctionner le Rwanda. A la place de Kagame, c’est le chef de la diplomatie rwandaise, Vincent Biruta qui est intervenu par visioconférence depuis Kigali.
Cependant, à un peu moins d’un mois, Paul Kagame saisit les instances de l’Union Africaine le 3 mars dernier pour protester contre l'exclusion de son pays par la RDC. Il veut avoir des explications claires sur cet agissement d'autant plus que le Rwanda est membre de cette communauté.
Dans une correspondance au président de l'Union des Comores et président en exercice de l'UA, Kagame s’adresse à son homologue Azali Assoumani en ces termes : «Je souhaite également vous informer que le Rwanda a été exclu de la participation au 22ème Sommet ordinaire de la CEEAC qui s'est tenu le 25 février 2023 à Kinshasa, en RDC, sur instruction du pays hôte. Ceci s'est produit malgré la confirmation écrite de la Commission de la CEEAC le 14 janvier 2023 que le Rwanda, un État membre à part entière de la CEEAC, serait autorisé à participer virtuellement. Des explications ont été demandées pour cette violation inacceptable du traité de la CEEAC » avant d’indiquer que ce modus operandi discrédite les institutions africaines.
Et de déplorer : «Les institutions africaines ne seront pas prises au sérieux par nos citoyens ou nos partenaires si nous permettons que nos affaires soient traitées de cette manière».
Kigali cloué au pilori
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a achevé dimanche 12 mars dernier par la ville de Goma sa mission en RDC. Nicolas de Rivière, représentant de la France à l’ONU, a reconnu et condamné l’agression de la RDC par le Rwanda. Et d’annoncer à cette occasion que le Conseil de sécurité est saisi et va continuer de traiter la question.
Et d’enfoncer le clou : « Il n’est plus à démontrer non plus que le Rwanda soutient le M23. Il est d’autre part clairement établi aussi qu’il y a des incursions de l’armée rwandaise régulière dans le Nord-Kivu. Cela aussi est inacceptable. »
Concernant le M23, Nicolas de Rivière a insisté sur les sanctions contre ses leaders. « Il y a une pression, des mesures coercitives qui sont prises parmi d’autres contre les leaders du M23. C’est une stratégie qui va se poursuivre et s’amplifier et à laquelle nous tenons», a-t-il souligné.
Cette visite des 15 membres du Conseil de sécurité en RDC, est une première depuis octobre 2018. Les relations entre Kinshasa et Kigali se sont fortement détériorées depuis la résurgence du mouvement terroriste M23 dans l'Est du pays. Les autorités congolaises accusent le Rwanda de soutenir le M23.
Emma Muntu
Le Rwanda n’a pas pris part à la 22ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) alors que plusieurs chefs d’Etat y étaient représentés. La tension entre la RDC et le Rwanda était dans tous les esprits. Le Président Félix Tshisekedi avait passé le bâton de commandement à son homologue du Gabon Ali Bongo. C’était l’occasion pour le chef de l’Etat congolais de demander à la CEEAC de condamner et de sanctionner le Rwanda. A la place de Kagame, c’est le chef de la diplomatie rwandaise, Vincent Biruta qui est intervenu par visioconférence depuis Kigali.
Cependant, à un peu moins d’un mois, Paul Kagame saisit les instances de l’Union Africaine le 3 mars dernier pour protester contre l'exclusion de son pays par la RDC. Il veut avoir des explications claires sur cet agissement d'autant plus que le Rwanda est membre de cette communauté.
Dans une correspondance au président de l'Union des Comores et président en exercice de l'UA, Kagame s’adresse à son homologue Azali Assoumani en ces termes : «Je souhaite également vous informer que le Rwanda a été exclu de la participation au 22ème Sommet ordinaire de la CEEAC qui s'est tenu le 25 février 2023 à Kinshasa, en RDC, sur instruction du pays hôte. Ceci s'est produit malgré la confirmation écrite de la Commission de la CEEAC le 14 janvier 2023 que le Rwanda, un État membre à part entière de la CEEAC, serait autorisé à participer virtuellement. Des explications ont été demandées pour cette violation inacceptable du traité de la CEEAC » avant d’indiquer que ce modus operandi discrédite les institutions africaines.
Et de déplorer : «Les institutions africaines ne seront pas prises au sérieux par nos citoyens ou nos partenaires si nous permettons que nos affaires soient traitées de cette manière».
Kigali cloué au pilori
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a achevé dimanche 12 mars dernier par la ville de Goma sa mission en RDC. Nicolas de Rivière, représentant de la France à l’ONU, a reconnu et condamné l’agression de la RDC par le Rwanda. Et d’annoncer à cette occasion que le Conseil de sécurité est saisi et va continuer de traiter la question.
Et d’enfoncer le clou : « Il n’est plus à démontrer non plus que le Rwanda soutient le M23. Il est d’autre part clairement établi aussi qu’il y a des incursions de l’armée rwandaise régulière dans le Nord-Kivu. Cela aussi est inacceptable. »
Concernant le M23, Nicolas de Rivière a insisté sur les sanctions contre ses leaders. « Il y a une pression, des mesures coercitives qui sont prises parmi d’autres contre les leaders du M23. C’est une stratégie qui va se poursuivre et s’amplifier et à laquelle nous tenons», a-t-il souligné.
Cette visite des 15 membres du Conseil de sécurité en RDC, est une première depuis octobre 2018. Les relations entre Kinshasa et Kigali se sont fortement détériorées depuis la résurgence du mouvement terroriste M23 dans l'Est du pays. Les autorités congolaises accusent le Rwanda de soutenir le M23.
Emma Muntu
C'est sous le signe d'un satisfecit total que le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Jean-Michel Sama Lukonde a présidé ce mardi 14 mars 2023, la cérémonie de présentation des Performances 2022 et des priorités 2023 du ministère des Finances, cérémonie qui a été suivie de la signature des contrats de performances par les Directeurs généraux des régies financières. Cette importante activité a été organisée par le ministère des Finances à Kin Plazza, en présence de quelques membres du Gouvernement, de ceux du cabinet du Président de la République, des Directeurs généraux des régies financières et de plusieurs autres invités.
Programme d’actions à l’œuvre
Il a été démontré à travers cette présentation des performances 2022 que la République démocratique du Congo évolue positivement sur le plan économique, grâce aux efforts consentis pour la matérialisation de la vision du Président de République, portée par le Gouvernement Sama Lukonde.
Le Chef du Gouvernement a salué et félicité cette initiative du ministère des Finances qui matérialise visiblement le Programme d'action du Gouvernement.
« C'est un plaisir et c'est avec satisfaction que je préside ce jour cette cérémonie de Présentation des Performances de l'année 2022 et des Priorités 2023 du ministère des Finances, accompagnée par les signatures des Contrats entre le Ministre des Finances et les directeurs généraux des régies financières. Je voudrais ici saluer et féliciter cette initiative du ministère des Finances qui s'inscrit dans la matérialisation du Programme d'action du Gouvernement et bien sûr la vision de son Excellence Monsieur le Président de la République Chef de l'Etat à qui je rends mes hommages les plus déférents », a dit d'entrée de jeux Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge.
Maintenir le cap
De vives voix, le Premier Ministre a salué les efforts déployés par le Ministère des finances, à travers les régies financières, pour doter le gouvernement de la République des moyens de sa politique. « Je voudrais remercier tous les cadres du Ministère pour l'effort fourni surtout au niveau des régies financières tout au long de l'année 2022 afin de doter le Gouvernement des moyens de sa politique. Ceci témoigne de votre engagement à renforcer la résilience de notre pays face aux multiples défis qu'il est appelé à relever. Je ne peux que vous inviter à maintenir le cap dans l'engagement que vous avez pris et permettre ainsi, à travers votre travail, l'amélioration des conditions de vie de nos populations dans un Etat fort, Prospère et Solidaire », a souligné le Chef du Gouvernement.
Travaux de Zongo
Le Premier Ministre a rappelé la pertinence des travaux de la retraite du Ministère des Finances organisée à Zongo, travaux qui ont permis à tous les responsables du ministère, de l'administration des régies financières, des services connexes, ainsi que du cabinet du Ministre d'être sensibilisés sur le principe de Gestion axée sur les résultats.
Ces travaux avaient mis en exergue la promotion du reporting des réalisations du ministère des finances à la fin de chaque exercice, la promotion de la planification stratégique, par la définition des réformes structurelles pour la réalisation des actions du ministère visant principalement à doter le Gouvernement des moyens pour la réalisation de son programme d'actions.
Le premier des warriors a émis le vœu de voir les régies financières ainsi que tous les autres services du ministère des Finances redoubler d'efforts en 2023 pour dépasser le record historique de 2022 en matière de mobilisation des recettes.
Payer son impôt, un devoir citoyen
Pour sa part, le Ministre de Finances, Nicolas Kazadi, a fait savoir que cette présentation très claire donne le parcours dans lequel le Ministère est engagé depuis 2 ans et de manière indiscutable, le pays est sur une voie extrêmement positive sur le terrain économique.
Le Directeur Général de la Direction générale des Impôts (DGI), Barnabé Mwakadi, qui s'est confié à la presse à la fin de cette cérémonie, appelle le peuple à payer correctement son impôt en vue de donner au Gouvernement les moyens de faire sa politique.
« Je passe un message d'encouragement, surtout aux agents de la DGI, qui sont sur le terrain. Je les félicite beaucoup pour les efforts qu'ils ont fournis afin qu'on arrive aux résultats que nous avons tous appréciés. Grand merci à son excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, pour avoir pensé à présidé cette cérémonie de remise des prix. Il nous a demandé de fournir davantage des efforts. Nous rassurons que nous avons le devoir de tout faire pour garder le cap, voire dépasser vraiment les assignations qu'ils nous ont accordées. Il est vrai qu'il y a un peu de difficultés. C'est ce que nous demandons au Gouvernement, de nous appuyer afin de nous accorder les moyens qui pourront nous permettre de bien gérer la TVA. Ça, je l'ai toujours dit, les recettes s'en vont. Aujourd'hui, la TVA, je le répète, je ne suis pas contre le contribuable, la TVA enrichit les contribuables. Alors, nous demandons au Gouvernement de nous appuyer avec un logiciel qui va nous permettre de bien gérer cette TVA. De deux, nous DGI, nous sommes très préoccupés pour accorder au Gouvernement des warriors beaucoup de recettes pour qu'il puisse arriver à bien faire sa politique. Parce qu'un Gouvernement sans moyen ne peut rien faire. Ça, il faut que le peuple l'entende. Le peuple doit vraiment payer correctement son impôt. C'est nous qui donnons au Gouvernement les moyens pour faire sa politique. Si un peuple n'arrive pas à bien payer son impôt, le Gouvernement ne faira absolument rien. Celui qui aime le gouvernement, c'est celui qui lui donne les moyens de sa politique. Nous sommes très contents de résultats et surtout aussi nous sommes en train de travailler sous la vision de son excellence Monsieur le Président de République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, à qui j'adresse mes hommages les plus déférents. C'est sous sa bonne gouvernance que nous sommes en train de faire des efforts afin d'arriver aux résultats actuels », a dit le DG de la DGI.
Il faut noter qu'au cours de cette cérémonie, le Premier Ministre a décerné quelques prix aux régies financières qui se sont distinguées en termes des performances dans la mobilisation des recettes, en dépassant les assignations. Juste après, le Ministre des Finances et les directeurs généraux ont procédé à la signature des Contrats de Performance.
LP/Cellule de communication de la Primature
Les députés nationaux et sénateurs renouent, aujourd’hui mercredi 15 mars, avec le Palais du peuple pour la session ordinaire de mars. Pendant trois mois des vacances parlementaires, les élus se sont imprégnés des réalités vécues au quotidien par les populations de leurs circonscriptions respectives. C’était l’occasion pour chaque député et sénateur de s’assurer qu’ils restent en communion avec la population qui les a mandatés ou non. Nul n’est besoin de rappeler que nombreux de représentants du peuple à l’hémicycle du Palais du peuple se sont déconnectés de leurs élus. Ils roulent carrosse pendant que ceux qui les ont mandatés, continuent de croupir dans la misère.
Au terme de ces trois mois de vacances, beaucoup de candidats à la députation nationale ou au Sénat risquent d’abdiquer en 2023, considérant leur sort scellé d’avance pour n’avoir pas défendu valablement le peuple dont ils émanent. Qu’à cela ne tienne, cette reprise des travaux au Palais du peuple au niveau de deux chambres du parlement, se tient conformément à l’article 115 de la Constitution du pays.
Une session ordinaire aux multiples enjeux au regard de la situation sécuritaire alors qu’il est prévu des élections en décembre 2023. La population de l’Est en proie aux violences de la guerre du M23, fondent leur espoir sur cette session de mars pour que les décisions les meilleures soient initiées en vue de la fin de leur errance à la suite des affrontements entre FARDC et M23 soutenu par l’armée rwandaise. En outre, cette rentrée parlementaire doit tirer au clair l’effritement au quotidien du pouvoir d’achat de la population marquée par la hausse du dollar sur le marché de change…
Le Sénat sera le premier à donner le go de cette session de mars. L’ouverture pour la chambre basse est annoncée immédiatement après la clôture de la chambre haute à l’épuisement du seul ordre du jour à savoir, ouverture solennelle de la session ordinaire de mars. Les corps constitués de la République y sont conviés en dehors des autres personnalités.
Faible taux d’exécution des matières en septembre
Il a été observé un faible taux d’exécution des matières à la dernière session ordinaire de septembre soit, 34%. Sur 107 matières inscrites lors de la session de septembre à l’Assemblée nationale, seules 33 ont été examinées et 24 adoptées. Selon la Dynamique de Contrôle citoyen des Activités des Représentants du Peuple en République Démocratique du Congo (DYCARP), à travers un rapport rendu public, mardi à l’Université de Kinshasa.
Pour session de septembre, en ce qui concerne les vacances parlementaires, seulement 55,1% des rapports de l’ensemble des représentants du peuple ont été déposés au bureau de l’Assemblée nationale. Les élus de la province de Tanganyika sont venus en tête avec 80% pour le dépôt, a indiqué ce rapport de la DYCARP.
Emma Muntu