Exécuté dans le cadre du partenariat entre l’Hôpital et la Fondation Panzi dirigé par le Docteur Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix 2018, et l’Aide Internationale de la Croix Rouge Luxembourgeoise, un lot de 100 maisons a été donné, hier mardi 7 mars 2023, à quelques femmes victimes de violences sexuelles provoquées par les excès de groupes armées à l’Est du pays. Dans son adresse, Denis Mukwege, Médecin Directeur de l’Hôpital de Panzi et Président du Conseil d’Administration de la Fondation Panzi, a révélé que ces maisons comprennent chacune trois chambres, un salon, une cuisine, une toilette avec douche et répondront au besoin de restauration de la dignité des bénéficiaires, « car nombreuses d’entre elles logeaient dans des maisons en paille, souvent dégradées et parfois sans porte ni fenêtre ». Constructions érigées Spécifiquement, il a indiqué que 40 maisons ont été construites dans le territoire de Kabare, 20 à Miti, 20 à Birava, 25 à Walungu dans le groupement de Mulamba, 25 dans le territoire de Kalehe, plus précisément à Minova et 10 maisons à Bukavu. Egalement, avec le même partenaire, il a rajouté que « 42 maisons en 2020 dont 9 à Kavumu, 18 à Katana et 15 à Kalehe. En 2021, 65 maisons supplémentaires ont été construites. Il s’agit de 15 maisons à Kavumu, 15 maisons à Katana, 15 maisons à Kalehe et 20 maisons à Minova. Ainsi donc, au total nous avons déjà construit 207 maisons ». Assistance alimentaire et juridique «En plus des maisons, à travers ce projet nous avons renforcé les capacités de nos bénéficiaires en agriculture et élevage. En guise de semence pastorale nous leur avons distribué 117 porcs, 232 chèvres et 60 poules. Comme semence agricole nous avons distribué plus de 3.365 Kg d’haricots, 1.485 Kg de maïs, 130 Kg de soja, 435KG de maïs et 120Kg de riz. Dans le but de renforcer nos interventions d’assistance juridique à nos bénéficiaires, deux cliniques juridiques ont été construites dont la réhabilitation de notre clinique de Kavumu dans le Village Mululu et la construction d’une clinique juridique à Bunyakiri dans le territoire de Kalehe », a déclaré Denis Mukwege. La Pros.
DISCOURS DU DR. DENIS MUKWEGE A L’OCCASION DE LA REMISE DES MAISONS EN BOIS AUX DIFFERENTES BENEFICIAIRES DE LA PROVINCE DU SUD-KIVU (Mardi le 7 mars 2023) Excellence Monsieur le Gouverneur de la Province du Sud -Kivu, Sa Majesté le Mwami Désiré Kabare, Messieurs les Administrateurs de Territoire de Kabare, de Walungu et de Kalehe, Messieurs les représentants des différentes confessions religieuses ici présents Monsieur le Directeur de l’Aide Internationale de la Croix Rouge Luxembourgeoise, Mesdames, Messieurs, en vos titres et qualités ; Grande est notre joie de vous recevoir en ce lieu à ce jour de remise officielle de 100 maisons aux bénéficiaires du projet en province du Sud Kivu, via le pilier réinsertion socio-économique de la Fondation Panzi. Nous vous remercions infiniment d’avoir répondu à notre invitation. Avant toute chose, je voudrais exprimer notre grande reconnaissance envers la Grande Duchesse Maria Teresa du Luxembourg qui a permis le financement de ce projet depuis notre première en rencontre en 2018. A ce jour, elle continue à soutenir notre population par le biais de notre partenariat avec la Croix-Rouge luxembourgeoise dont elle est présidente. Monsieur le représentant du bailleur de fonds, Au nom des bénéficiaires ici présents, nous vous prions de transmettre cette expression de gratitude à la Grande Duchesse et au Gouvernement du Luxembourg, dont le ministère des Affaires Etrangères Européennes a porté à bras-le-corps la concrétisation de ce financement. Ce projet a été exécuté dans le cadre du partenariat entre l’Hôpital et la Fondation Panzi que nous représentons et l’Aide Internationale de la Croix Rouge Luxembourgeoise représentée ici par son Directeur, le Dr Remi Fabbri. Ce partenaire collabore avec nous depuis 2020. Il soutient la réhabilitation de notre hôpital et nos actions en faveur des survivantes de violences sexuelles dans leur parcours d’intégration socio-économique et leur accompagnement juridique au Sud -Kivu. Mesdames, Messieurs, Nous sommes ravis de souligner que ces 100 maisons destinées à nos bénéficiaires comptent trois chambres, un salon, une cuisine, une toilette avec douche. Elles viennent répondre à un besoin de restauration de la dignité des bénéficiaires car nombreuses d’entre elles logeaient dans des maisons en paille, souvent dégradées et parfois sans porte ni fenêtre. Nous avons l’honneur de vous informer que 40 maison ont été construite ici dans le territoire de Kabare dont 20 maisons à Miti et 20 maisons à Birava, 25 maisons dans le territoire de Walungu dans le groupement de Mulamba, 25 maisons dans le territoire de Kalehe plus précisément à Minova et 10 maisons à Bukavu. Avec le même partenaire nous avions construit 42 maisons en 2020 dont 9 à Kavumu, 18 à Katana et 15 à Kalehe. En 2021, 65 maisons supplémentaires ont été construites. Il s’agit de 15 maisons à Kavumu, 15 maisons à Katana, 15 maisons à Kalehe et 20 maisons à Minova . Ainsi donc, au total nous avons déjà construit 207 maisons. En plus des maisons, à travers ce projet nous avons renforcé les capacités de nos bénéficiaires en agriculture et en élevage. En guise de semence pastorale nous leur avons distribué 117 porcs, 232 chèvres et 60 poules. Comme semence agricole nous avons distribué plus de 3.365 Kg d’haricots, 1.485 Kg de maïs, 130 Kg de soja, 435KG de maïs et 120Kg de riz. Dans le but de renforcer nos interventions d’assistance juridique à nos bénéficiaires deux cliniques juridiques ont été construites dont la réhabilitation de notre clinique d’ici Kavumu dans le Village Mululu et la construction d’une clinique juridique à Bunyakiri dans le territoire de Kalehe. Ces deux cliniques sont mises à la disposition de toute la population et constitue un cadre soutien et de promotion de la justice pour tous qui fait partie de l’action de la Fondation Panzi. Excellences, Mesdames, Messieurs, En terminant ce mot, nous tenons à renouveler nos sincères remerciements à nos autorités politique et administratives pour leur soutien aux actions l’hôpital et de la Fondation Panzi. Que vive la République Démocratique du Congo, Que vive notre partenariat avec le Grand-Duché du Luxembourg, Que vive les territoires de la Province du Sud Kivu, Je vous remercie. Dr Denis Mukwege Médecin Directeur de l’hôpital de Panzi Président du Conseil d’Administration de la Fondation Panzi
En dépit de toutes les manœuvres dilatoires visant à maculer la souveraineté nationale de la RD Congo et à porter atteinte à son intégrité territoriale, l’engagement du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, et du Gouvernement de la République que dirige le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde reste ferme : pas de centimètre de l’étendue du sol congolais à céder aux pêcheurs en eau trouble.
Après la visite d’Etat d’Emmanuel Macron en République démocratique du Congo, effectuée du 4 au 5 mars 2023, l’heure est à l’autopsie. Nombre d’acteurs politiques ont réagi face à une telle visite survenue dans un contexte difficile marqué par le refus du M23 de se retirer des positions illégalement occupées dans l’Est avec le soutien de son sponsor, le Rwanda. Pour Patrick Eshiba Kasemuana, Président de la Ligue des Jeunes du Congrès National Congolais, parti cher à Pius Muabilu Mbayu Mukala, l’actuel Ministre de l’Urbanisme et Habitat, le Président Emmanuel Macron n’aura pas été à la hauteur des attentes des congolais. Il estime que l’hôte du Président Félix Tshisekedi, face à la presse au Palais de la Nation, a eu une langue lourde pour condamner le Rwanda, agresseur de la RDC. A la place, fustige-t-il, un discours limpide. A travers un Tweet répandu le week-end sur la toile, Patrick Eshiba a exprimé sa gratitude au Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour ses efforts inlassables visant la restauration de la paix dans l’Est. Le philanthrope encourage le Commandant suprême dans cette bataille et reste convaincu que la victoire sera bel et bien au rendez-vous. «Face à la presse au Palais de la Nation à Kinshasa, Emmanuel Macron tient un discours limpide. Nous pensons que derrière son discours ne se cache pas un caractère perfide. Les congolais en ont ras-le-bol de l’imposture de la Communauté internationale. Nous saluons et félicitons une fois de plus la détermination et le sens patriotique du Président de la République sur sa prise de position face à l’agression rwandaise. Le peuple congolais lui témoigne sa gratitude pour cette lutte», peut-on lire sur son compte Twitter. Kinshasa était la dernière étape de la tournée d’Emmanuel Macron en Afrique centrale. Il a débuté son voyage diplomatique par le Gabon le 1er mars, avant de poser ses valises à Luanda, capitale de l’Angola. Le Congo-Brazza-ville a reçu le locataire de l’Elysée le 3 mars dernier, soit quelques heures avant l’étape de la RDC. Point essentiel à l’ordre, le renforcement des relations entre la France et tous ces pays visités… Gloire Mfemfere
Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, salue les avancées jusque-là engrangées par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) dans l’enrôlement et l’identification des électeurs sur l’ensemble du pays. Il insiste, par ailleurs, sur les efforts qui restent à fournir pour la bonne continuité du processus électoral. Lors de la récente réunion du Conseil des ministres qu’il a personnellement présidée, la semaine dernière, en visioconférence, il a déploré tout de même quelques dérapages survenus lors des opérations, tels que la déportation des électeurs et la perte des kits électoraux. «Le processus électoral est irréversible dans le cadre de la consolidation de notre processus démocratique. C'est dans ce cadre que la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a publié un calendrier fixant le chronogramme des différentes opérations, en commençant par l'identification et l’enrôlement des électeurs actuellement clôturée dans certaines aires opérationnelles et en cours dans d'autres. Le Président de la République a exprimé sa satisfaction pour les premiers éléments communiqués par la CENI relatifs aux conditions et résultats des opérations d’enrôlement, ce dont il félicite l'équipe de notre centrale électorale. Il a néanmoins exprimé ses préoccupations au regard des dernières atteintes portées aux matériels et kits électoraux dans certaines contrées, des recours aux méthodes de déportation des électeurs qui risqueraient d’entraver la fiabilité du fichier électoral ainsi que des pratiques de violence, de stigmatisation, d’exclusion et de discrimination dont seraient victimes certains compatriotes. Cette situation le préoccupe au plus haut point et appelle des Institutions étatiques impliquées dans la protection et la sécurisation du processus électoral, une réponse rigoureuse et sans complaisance dans le cadre du régime répressif prévu par les dispositions légales et réglementaires», a précisé Patrick Muyaya, Ministre de la Communication et médias, dans le compte rendu du Conseil, dont voici l’intégralité. COMPTE RENDU DE LA QUATRE-VINGT-NEUVIEME REUNION DU CONSEIL DES MINISTRES Vendredi 03 mars 2023 Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix- Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, a présidé en visioconférence, la quatre-vingt-neuvième réunion du Conseil des Ministres du Gouvernement de la République, ce vendredi 03 mars 2023. Cinq (05) points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir : I. Communication de son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ; II. Points d’information ; III. Approbation d’un relevé des décisions du Conseil des Ministres ; IV. Examen et adoption des dossiers ; V. Examen et adoption des textes. I. COMMUNICATION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE La communication du Président de la République, Chef de l’Etat a porté essentiellement sur quatre (04) points, à savoir : 1. De la participation au segment de haut niveau de la 52ème session du Conseil des Droits de l’Homme de l’Organisation des Nations Unies Après Bujumbura et Addis-Abeba, le Président de la République a, une nouvelle fois, porté la voix de la République Démocratique du Congo, le 27 février dernier, à l’Office des Nations Unies à Genève, pour le compte du segment de haut-niveau de la 52ème session du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies. Il a entretenu, durant ces assises, le Conseil des droits de l’Homme ainsi que les États-membres des Nations Unies sur : (i) la situation des droits de l’homme en République Démocratique du Congo, les avancées y enregistrées à ce sujet depuis son investiture, les réformes structurelles y menées ; mais aussi, et surtout, (ii) la situation humanitaire alarmante qui prévaut actuellement à l’Est du pays et les violations des droits de l’Homme y répertoriées consécutivement à l’agression de cette partie de notre territoire national par le Rwanda, sous couvert du groupe terroriste dit du « M23», dont les forces en coalition se sont notamment distinguées par la commission d’exactions et de massacres de masse sur les populations civiles. A travers son plaidoyer, il a interpellé cette haute instance des Nations Unies sur les corollaires de la guerre et de l’insécurité sur les efforts produits par le Gouvernement dans la protection et la promotion des droits de l’homme, dont les résultats se retrouvent sévèrement affectés par les situations dites de rupture de paix, tel qu’à l’Est de notre territoire. En dépit de cette guerre, le Président de la République a rassuré les Etats membres que cette situation ne saura entraver notre marche commune vers l’édification d’un État de droit et démocratique, respectueux des valeurs humaines, et dans lequel cohabitent paisiblement les Congolaises et Congolais dans l’unité et leur grande diversité. Ce message dont les échos se sont révélés positifs, a également été porté auprès de certains responsables onusiens avec lesquels il a eu l’opportunité de s’entretenir officiellement en marge de son intervention. Le Président de la République a demandé au Gouvernement de maintenir cette nouvelle dynamique diplomatique, marathonienne, qui appelle à l’utilisation de tous les leviers en notre possession pour faire valoir notre noble et juste cause. 2. De la réciprocité d’octroi de visa entre les Etats-Unis d’Amérique et la République Démocratique du Congo Dans le souci de renforcer la coopération bilatérale et d'assouplir certains mécanismes notamment dans circulation des personnes, le Président de la République avait chargé une équipe de son cabinet, en appui à l'action diplomatique du Gouvernement, à entamer des discussions avec les États-Unis d'Amérique. Cette équipe a travaillé ensemble avec la représentation diplomatique américaine pour suivre le traitement des demandes des visas pour les officiels de toutes les Institutions de l'Etat et/ou les Ordres de Missions au cours des deux dernières années. Cette équipe a rendu compte des récentes évolutions desdites discussions, particulièrement pour ce qui est de la réciprocité dans l'octroi des visas. Il résulte des conclusions de ce travail que les États-Unis d'Amérique viennent d'annoncer que les visas de types A et G qui sont généralement octroyés aux officiels Congolais auront dorénavant une validité de deux (2) ans. Ceci démontre que les efforts soutenus dans le domaine diplomatique visant le retour de la République Démocratique du Congo, comme État, sur l'échiquier international sont à même de donner des résultats notamment dans le sens de permettre aux Congolaises et Congolais de retrouver leur dignité d'antan. Afin de capitaliser et de consolider ces acquis, le Président de la République a demandé à son cabinet, au Ministère des Affaires Etrangères et à la Direction Générale de Migration (DGM) de se réunir au plus tôt afin de poursuivre les discussions avec la partie américaine et de parvenir à établir les modalités de l'application de cette règle de réciprocité en matière des visas pour les officiels américains qui visitent la République Démocratique du Congo. Ces dernières discussions devraient aussi inclure les visas touristiques et d'études pour les Congolaises et Congolais, d'une part, et la réciprocité pour les américains, d'autre part. 3. De l’implication gouvernementale pour la clôture apaisée de l’année scolaire 2022-2023 et la poursuite d’un dialogue social permanent L’année scolaire 2022-2023 poursuit son cours normal. Elle a démarré dans la sérénité, et il est primordial qu’un bon climat social caractérise la poursuite des activités scolaires pour l’intérêt majeur de nos enfants. A cet effet, le Président de la République a noté avec satisfaction, au niveau de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, les actions menées par le Gouvernement pour rencontrer les attentes du banc syndical et des établissements scolaires. Il a également salué les efforts qui sont en train d’être déployés pour payer rapidement le deuxième palier de la prime de gratuité et pour s’acquitter régulièrement de la prime de brousse. Tous ces efforts devront rassurer les partenaires éducatifs et consolider la gratuité de l’enseignement primaire, devenue le socle de l’éducation de base de la jeunesse Congolaise. Le Président de la République a demandé au Premier Ministre, au Ministre d’Etat, Ministre du Budget, au Ministre des Finances et au Ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, chacun en ce qui le concerne, de prendre des mesures diligentes pour l’apurement d’arriérés des années scolaires 2020/2021 et 2021/2022 afin de ne pas compromettre les efforts en cours et de garantir la réussite de la présente année scolaire et de l’organisation des prochaines épreuves certificatives. Par ailleurs, en vue de promouvoir le dialogue social permanent entre le Gouvernement et le banc syndical de l’Enseignement Supérieur et Universitaire ainsi que de la Recherche Scientifique et Innovation Technologique, le Premier Ministre a été encouragé à mettre diligemment en place le Comité Permanent de Suivi et d’Evaluation des Accords de la Commission Paritaire d’avril 2022 conclus à Bibwa. 4. De l’inviolabilité des matériels et Kits électoraux de la CENI et de la non-discrimination dans les opérations électorales Le processus électoral est irréversible dans le cadre de la consolidation de notre processus démocratique. C'est dans ce cadre que la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a publié un calendrier fixant le chronogramme des différentes opérations, en commençant par l'identification et l’enrôlement des électeurs actuellement clôturée dans certaines aires opérationnelles et en cours dans d'autres. Le Président de la République a exprimé sa satisfaction pour les premiers éléments communiqués par la CENI relatifs aux conditions et résultats des opérations d’enrôlement, ce dont il félicite l'équipe de notre centrale électorale. Il a néanmoins exprimé ses préoccupations au regard des dernières atteintes portées aux matériels et kits électoraux dans certaines contrées, des recours aux méthodes de déportation des électeurs qui risqueraient d’entraver la fiabilité du fichier électoral ainsi que des pratiques de violence, de stigmatisation, d’exclusion et de discrimination dont seraient victimes certains compatriotes. Cette situation le préoccupe au plus haut point et appelle des Institutions étatiques impliquées dans la protection et la sécurisation du processus électoral, une réponse rigoureuse et sans complaisance dans le cadre du régime répressif prévu par les dispositions légales et réglementaires. Il a par ailleurs noté que la CENI a publié des communiqués qui non seulement condamnent ces pratiques mais expriment également l’engagement de cette institution d’appui à la démocratie pour des élections inclusives et apaisées. Le Président de la République a rappelé que les matériels et kits électoraux sont inviolables et toute personne ou groupe de personnes, quel qu'il soit, coupable de vol, destruction des matériels électoraux ou de falsification des éléments qui constituent les fondamentaux du processus électoral devait être poursuivie et réprimée sévèrement afin de décourager ces pratiques. Pareil pour toute initiative qui vise à corrompre de quelle que manière que ce soit la constitution du corps électoral ou du fichier électoral. Tout laisse à croire qu’il y a des forces obscures dont l’objectif principal est de jeter le discrédit sur le processus électoral en cours et de le dérailler, au besoin. Le Président de la République a insisté sur la nécessité de rester tous vigilants pour faire échec à ces actions somme toutes maléfiques. Aussi, a – t – il souligné, le droit d'être électeur ou éligible étant constitutionnellement garanti à chaque congolais, sans exclusion aucune sur les origines, la race, les éléments morphologiques ou le faciès ou pour quelques motifs que ce soient, aucun acte attentatoire ou discriminatoire ne doit être toléré contre qui que ce soit. Les principes constitutionnels d'égalité de tous et de la non-discrimination consacre, au profit de chaque congolais, le droit à l'égale protection des lois qui ne peut subir aucune atteinte. Les actes de violence, même verbaux, doivent être sanctionnés avec vigueur et rigueur, et le Président de la République y veillera personnellement. Il a instruit le Gouvernement, à travers les différents Ministères et Services impliqués dans la sécurisation du processus électoral et des électeurs, de mettre en place, en collaboration avec la CENI, un dispositif approprié afin d'éradiquer ces pratiques. Il a demandé aux autres Institutions y compris les Cours et Tribunaux, à accompagner sans relâche, ces efforts pour un processus électoral crédible, ouvert, démocratique et surtout pacifié. Les Ministères ayant dans leurs attributions la sécurisation du processus électoral et la Justice communiqueront régulièrement en Conseil des Ministres sur l'état de la sécurisation du processus et l'évolution des procédures ou actions engagées contre les individus. Le Président de la République a terminé sa communication en annonçant l’arrivée, ce vendredi 03 mars 2023, de son homologue français Emmanuel Macron. Il a demandé aux Ministres impliqués dans les préparatifs de travailler pleinement pour assurer la réussite de cette visite. Il a invité la population congolaise à accueillir le Président français dans la ferveur de nos valeurs d’hospitalité. A la suite du Président de la République, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, s’est appesanti sur trois (03) points, tous relevant de la nouvelle dynamique diplomatique telle qu’impulsée par le Président de la République, Chef de l’Etat : En premier lieu, la participation du Chef de l’Etat à la 52ème session du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies à Genève. Au nom du Gouvernement de la République, le Premier Ministre a salué son intervention à ce segment de haut niveau. Dénonçant, au passage, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis contre nos populations dans la partie Est du pays, par les troupes rwandaises et le groupe terroriste M23, le Chef de l’Etat a rappelé la responsabilité de la communauté internationale face à cette barbarie d’un autre âge. En deuxième lieu, sa participation au Sommet One Forrest Summit, Libreville (Gabon). Le Premier Ministre a informé le Conseil qu’il a représenté le Chef de l’Etat, le jeudi 2 mars 2023, à ces assises consacrées à la conservation des forêts tropicales et à la protection du climat et des espèces dans un contexte de dérèglement climatique organisé à l’initiative du Gabon et de la France. Ledit Sommet a donné lieu aux échanges sur les questions environnementales notamment la protection des forêts, la biodiversité, mais aussi le développement économique sur base de l'agroforesterie et les financements innovants. Plusieurs Chefs d’Etat et de Gouvernement africains, les responsables des ONG en charge de la protection de la biodiversité ainsi que les privés travaillant dans le secteur environnemental. Au nom du Président de la République, Chef de l’Etat, il a réaffirmé le rôle stratégique de notre pays dans la conservation des ressources naturelles et la biodiversité du Bassin du Congo. Le Premier Ministre a établi la relation intrinsèque existant entre la conservation des forêts tropicales et la problématique de la sécurité de notre pays. Il a rappelé que l’environnement et les espèces protégées ont besoin d'évoluer dans les espaces où il y a la paix. A cause de la guerre qui sévit à l’Est de notre pays, non seulement les hommes sont victimes, mais aussi leurs milieux de vie et les parcs sont menacés et détruits. Au nom de la République Démocratique du Congo, il en a appelé à la solidarité régionale et internationale pour la paix dans la partie Est de notre pays, qui continue à souffrir des affres de cette guerre et de cette insécurité provoquées par le groupe terroriste M23, appuyé par le Rwanda. En troisième lieu, l’arrivée du Président français en République Démocratique du Congo. Le Premier Ministre a informé le Conseil qu’il se tiendra à Kinshasa, en marge du séjour du Président Emmanuel Macron, le samedi 04 mars, le Forum économique RDC-France-Union Européenne. Le Gouvernement suit, avec la plus grande attention, la tenue de ces assises qui participent à la requalification du partenariat souhaité mutuellement avantageux, entre la France et notre pays. Avec la participation de plusieurs entreprises, le Forum Economique de Kinshasa représente une nouvelle opportunité dans les échanges commerciaux. Trois tables rondes marqueront ce Forum économique, à savoir : les métaux stratégiques et la transition énergétique ; les infrastructures urbaines et les villes durables ; l’enjeu numérique. Ces travaux qui seront clôturés par les deux Chefs d’Etat permettront de consolider la coopération économique entre les deux pays. Par ailleurs, le Premier Ministre a conclu sa communication en annonçant la célébration prochaine de la Journée internationale des Droits des Femmes, le 08 mars 2023. Pour cette année, le thème retenu par l'ONU/Femmes est : «Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l'égalité des sexes». Et pour laquelle la Ministre du Genre, Famille et Enfants a été chargée de superviser l’organisation des activités prévues à cet effet. Il a profité de l’occasion pour souhaiter une bonne fête à toutes les femmes Congolaises. II. POINTS D’INFORMATION II.1. Etat et administration du territoire Au nom de son titulaire en mission, le Vice-Ministre de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, a présenté au Conseil l’état et l’administration du territoire, qui reste dominés par la poursuite des opérations militaires ordonnées par le Commandant Suprême des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et de la Police Nationale, pour anéantir les forces obscures sur l’ensemble du territoire national. L’état d’esprit de la population a été marqué, cette semaine, par : - Les réactions et commentaires de l'opinion, consécutifs à la découverte des cartes d'électeurs vierges et des machines de la CENI entre les mains des particuliers ; - La poursuite des opérations d'enrôlement et d'identification des électeurs dans la 3ème aire opérationnelle. Dans le volet sécuritaire, le Vice-Ministre, Ministre de l’Intérieur a épinglé les faits les plus marquants, à savoir : Dans la Province du Maniema, il a été signalé une vive tension observée, ces derniers jours, entre les éleveurs « Banyamulenge » et la population du territoire de Kibombo qui s'oppose à l'enrôlement des premiers cités. Ces éleveurs détiennent des cartes d'électeurs de 2017. Dans la Province du Sud-Kivu, une attaque a été perpétrée, le 22 février 2023 vers 18h00, par les présumés miliciens «Twirwaneho de Makanika contre le village Majaga, situé en groupement Kigoma, chefferie Bafuliru, territoire d'Uvira. Le bilan fait état d’un mort, d’un blessé et de plusieurs vaches emportées par les assaillants. Dans la Province du Nord-Ubangi, une traversée massive d'éleveurs Mbororo avec leurs troupeaux en provenance de la République Centrafricaine a été observée, depuis quelques jours, dans la localité frontalière de Ngbangi, groupement Monogobu, territoire de Bosobolo. Le Conseil a pris acte de ce Rapport. II.2. Situation sécuritaire Le rapport fait au Conseil par le Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a essentiellement porté sur le volet sécuritaire, en complément au Vice-Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières. De ce rapport il ressort, entre autres, que l'armée rwandaise ne voile plus son invasion notamment par l’amassement des troupes, lequel justifie leurs avancées sur le terrain, étonnamment sans réaction aucune des forces de l’EAC pourtant présentes sur les lieux. Aussi, les affrontements sont signalés dans les encablures de Sake, localité située à 30 kilomètres de Goma, où nos forces mènent une défense ferme. Par ailleurs, les forces conjointes FARDC-UPDF intensifient le démantèlement des ADF/MTM jusque dans leurs derniers retranchements. En errance, ces terroristes ont tenté cette semaine plusieurs attentats qui ont été tous déjoués par nos services. La situation réelle sur le terrain des opérations militaires a été présentée de manière détaillée aux membres du Conseil qui en a pris acte. II.3. Situation sanitaire dans le pays Le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention a présenté aux membres du Conseil la situation globale de la santé dans le pays, principalement celle liée au le Covid-19. La tendance à la huitième semaine de l’année 2023 est stable dans la mesure où il a été enregistré un seul cas supplémentaire par rapport à la semaine 7 de cette même année. Il a, par la suite, fait rapport sur la situation de la gratuité des soins cibles des accouchements, projet financé par la Banque Mondiale à travers le Programme de développement du système de santé (PDSS). Cette gratuité est effective dans 12 provinces pilotes de la République, à savoir : le Kwango, le Kwilu, le Mai-Ndombe, le Sud-Ubangi, la Mongala, la Tshuapa, le Maniema, le Nord-Kivu, le Haut-Lomami, le Haut-Katanga, le Lualaba et la ville de Kinshasa. Le Conseil a pris acte de cette Note d’information. II.4. Rapport des travaux de la Commission Ministérielle de revisitation des contrats de concessions forestières La Vice-Première Ministre, Ministre de l’Environnement et Développement Durable a fait rapport au Conseil de résultats des travaux de la Commission Ministérielle de ré-visitation de tous les contrats de concessions forestières octroyées à ce jour par la République Démocratique du Congo. Elle a indiqué que la décision de revisiter tous les contrats de concessions forestières fait partie des dix mesures urgentes adoptées à la 11ème réunion du Conseil des Ministres, tenue le 09 juillet 2021, qui avaient pour finalité l'amélioration la gestion durable de nos ressources forestières, au regard des enjeux et défis écologiques de l'heure dont le changement climatique. Le rapport présenté a porté sur les résultats de l'analyse de 82 titres forestiers dont 56 de productions permanentes et 26 de conservations. Il procure à notre pays une vue d'ensemble sur le nombre et la géolocalisation des contrats de concessions forestières octroyées à ce jour, et fixe l'opinion sur les questions de légalité de chacun, au regard des textes en vigueur. Le travail de cette Commission devra permettre au pays de récupérer environ 55.381,62 km2 de forêts, après résiliation des contrats de concession jugés irréguliers. Selon différents scénarii de prix de la tonne de carbone forestier, la valeur à récupérer, dans l’hypothèse où ces espaces venaient à être mis sous programmes de conservation, varie entre 276,9 millions USD et 941,4 millions USD. Au-delà de ces espaces à récupérer, 52.304,66 km2 de concessions de conservation ont été répertoriés. Ils feront l’objet de l’encadrement du Gouvernement pour la génération et la vente de crédits carbones. Cette superficie a le potentiel de générer, selon différents scénarios, entre 261,5 millions USD et 889,1 millions USD. La question du moratoire en cours sur l’octroi des concessions forestières de productions permanentes ou celle de l’octroi de concessions de conservation aux demandeurs du secteur privé et des communautés locales dans le but d’accroitre la capacité du pays à capter les fonds internationaux de crédits carbones ont aussi fait l’objet du travail de la Commission. Le Conseil a pris acte de ce Rapport moyennant quelques recommandations pour la suite du processus assorties d’un chronogramme et d’actions précises, d’une part ; et la nécessité de l’évaluation complète de l’impact du moratoire depuis le Décret de 2005 avant toute décision, d’autre part. II.5. Organisation de la troisième édition du « Challenge Entreprise » Prenant la parole, le Ministre d’Etat, Ministre de l’Entrepreneuriat, Petites et Moyennes Entreprises a exposé une note d’information relative à l’organisation de la troisième édition du « Challenge Entreprise », en collaboration avec la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), du 11 au 12 mai 2023 à Kinshasa Les principaux objectifs de ce Challenge Entreprise sont les suivants : - Revaloriser l’entrepreneuriat local ; - Susciter l’émulation entre entrepreneurs ; - Soutenir la réussite des PME ; - Mettre l’accent sur l’accès des PME aux marchés du secteur public et du secteur privé notamment au moyen de la sous-traitance. Pour l’édition 2023, les 12 catégories retenues sont les suivantes : Meilleure PME «local content», Meilleure performance provinciale, Meilleure femme entrepreneure, Meilleur jeune entrepreneur, Meilleur startup, Meilleur artisan innovant, Meilleure femme artisane, Meilleur incubateur, Meilleur partenaire privé des PME, Meilleur partenaire public des PME, Meilleur support financier des PME, Prix spécial Challenge Entreprise. Le Conseil a pris acte de cette Note d’information. II.6. Evolution de la situation récente sur le marché des changes ainsi que des biens et services Invitée à prendre la parole, la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo a fait le point de la conjoncture économique du pays. D’une semaine à l’autre, les cours des principales matières premières exportées par notre pays ont globalement baissé. Le taux de croissance économique est estimé à 8% en 2023, sous l’impulsion du secteur minier. Il a été noté une légère décélération du rythme hebdomadaire des prix intérieurs. L’inflation a légèrement ralenti au cours de la dernière semaine du mois de février 2023 se situant à 0,5% contre 0,6% la semaine précédente, portant le cumul à 4,2%. Le marché de change est resté quasi-stable dans ses deux segments. Le Franc congolais s'est maintenu à 2.035,9 CDF le dollar américain à l'indicatif et s’est légèrement apprécié de 0,5% au niveau du marché parallèle, situant le cours moyen à 2.308,2 CDF pour un dollar américain. Les autorités habilitées ont veillé à la poursuite d’une bonne tenue des finances publiques ; à l’élargissement des fourchettes d’appels d’offre des Bons BCC afin de ponctionner la liquidité supplémentaire des banques et de contribuer ainsi à la stabilité du marché de changes ; et au renforcement de la coordination des actions des politiques budgétaire et monétaire. Le Conseil a pris acte de cette Note d’information. II.7. Point sur la mission d’audit de la structure des prix des produits pétroliers Le Ministre ad intérim de l’Economie Nationale a indiqué que l’audit de la structure des prix des produits pétroliers (SPPP) s’inscrit dans le cadre de l’agenda global des réformes initiées sous son autorité, spécialement dans le domaine de la réglementation des prix des carburants. Et ce, conformément aux instructions du Président de la République à l’issue de la 53ème réunion du Conseil de Ministre ainsi qu’aux recommandations du Fonds Monétaire International. Ces réformes visent à assainir la structure des prix des produits pétroliers en réévaluant les charges de logistique et d’exploitation des sociétés pétrolières et en optimisant la fiscalité et la parafiscalité pétrolière. Il est question de renforcer la transparence de la gestion de l’aval pétrolier et de maîtriser le coût budgétaire de la subvention des produits pétroliers qui pèse considérablement sur le trésor public. A cet effet, les Ministères des Finances et de l’Économie Nationale ont institué le Comité de Suivi de l’Audit des Prix des Produits Pétroliers. Ce dernier a encadré le processus du recrutement du Cabinet MAZARS RDC à l’issue d’un appel d’offre conduit par le BCECO, suivi le bon déroulement de l’audit de la structure des prix des produits pétroliers (avec l’appui technique de EY RDC) et permis son aboutissement, une première depuis près d’une décennie. La mission d’audit a couvert deux volets correspondant aux objectifs Principaux, ci-après : - Évaluer qualitativement et quantitativement les charges d’exploitation des sociétés commerciales et de logistique pétrolière à l’effet d’estimer le montant desdites charges pour chacune des sociétés pétrolières, mais aussi de rendre compte de leur efficacité relative ; - Produire une analyse transversale de la structure des prix de produits pétroliers, en identifiant les aspects et paramètres à optimiser ainsi que la nature de cette optimisation, à l’effet d’assurer un meilleur contrôle du risque budgétaire lié aux pertes et manques à gagner et de conforter la fiscalité pétrolière. A l’issue du diagnostic du secteur aval pétrolier, de l’examen du différentiel de transport et des composantes de la structure des prix des produits ainsi que de l’audit des charges des sociétés pétrolières, la mission d’audit a identifié plusieurs problèmes, notamment : - L’absence d’un organe central de régulation du secteur aval pétrolier évitant la dispersion des rôles dans les administrations, actuellement répartis entre Finances, Economie, Hydrocarbures, etc… réduisant ainsi l’efficience et le contrôle de la Structure des Prix, - L’absence de réglementation spécifique à l’évaluation et au mode de calcul du manque à gagner et utilisation de protocoles non prévus et désuets ; - La difficulté de traçabilité des volumes manipulés dans les voies Sud et Est en l’absence de programme de marquage moléculaire ; etc. Le rapport soumis à l’appréciation de la partie gouvernementale soulève plusieurs préoccupations pertinentes et formule des recommandations idoines pour y répondre. Ces recommandations vont dans le sens notamment : (i) d’aérer la structure des prix des produits pétroliers en améliorant son architecture et en revisitant rigoureusement les principaux paramètres ; (ii) de formaliser les modalités de calcul de la créance due au secteur pétrolier à cause du gel des prix et le basant sur un cadre juridique robuste ; (iii) de renforcer les organes de suivi de la structure des prix des produit en privilégient une plus grande implication de l’État à travers la mise en place d’une entité de régulation de l’aval pétrolier. En attendant la mise en œuvre des recommandations de l’audit de la structure des prix des produits pétroliers, le Ministère de l’Economie Nationale a implémenté une série de mesures incluant notamment : - l’ajustement prudent et mesuré des prix à la pompe au plus fort du choc énergétique (37% d’augmentation en 5 phases en 2022) ; - le renforcement du rôle des Ministères dans le fonctionnement du Comité de suivi des Prix des Produits Pétroliers par la désignation d’experts spécifiques dans les Commissions ad hoc afin d’infléchir un tant soit peu la situation de juge et partie existant actuellement dans leur fonctionnement ; - l’adoption d’une approche plus rigoureuse dans le calcul et le suivi de la créance due aux pétroliers qui ont permis réduire le coût de +/- 70 millions d’USD au bénéfice du trésor public en un an ; - l’élaboration de deux nouveaux arrêtés : (i) Arrêté portant critères d’éligibilités et modalités de calcul des pertes et manques à gagner (en cours de finalisation) et (ii) Arrêté portant modalités de fixation du prix du gasoil vendu aux sociétés minières dans la zone Sud (signé récemment). Ce dernier texte, permettra l'économie de près de 157 millions sur la subvention pétrolière et l’amélioration de la fiscalité du secteur pétrolier pour une enveloppe estimée à 450 millions USD/an, soit 4% des recettes courantes du Budget du pouvoir central. Le Ministre ad intérim de l’Economie Nationale a annoncé que la livraison du Rapport définitif interviendra fin mars, après que les Administrations concernées ainsi que la profession pétrolière ont apporté leurs contributions. Le Comité de suivi de l’Audit de la structure des prix des produits pétroliers (CSAPP) sous la coordination des deux Ministères, sera chargé de préparer et proposer un Plan d’élaboration des nouvelles règles sur base des recommandations de l’Audit ainsi que la feuille de route pour leur mise en œuvre. Ces éléments seront soumis à l’appréciation du Conseil des Ministres. Le Conseil a pris acte de cette Note d’information. II.8. Etat d’avancement des travaux de construction de quelques aéroports Le Ministre ad intérim des Transports, Voies de Communication et de Désenclavement a présenté aux membres du Conseil le rapport sur l’état d’avancement de construction de quelques aéroports dans le pays. Il s’agit des aéroports de Bipemba (Mbuji-Mayi), Bangboka (Kisangani), Boende (Tshuapa), de Bunia (Ituri), de Kavumu (Bukavu), de Kindu et de Kinshasa. A ce jour, il est fait état des difficultés liées à la mise en œuvre. En effet, l’arrangement institutionnel prévoit l’exécution du projet par la Cellule Infrastructure du Ministère des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction. Or, cette Cellule n’est pas suffisamment armée pour des travaux aéroportuaires. Par contre, la CEPTM, Cellule du Ministère des Transports, Voies de Communication et de Désenclavement a exécuté, avec brio, les travaux de réhabilitation de l’aéroport International de Goma. Par ce fait, le Ministre a sollicité du Conseil que la CEPTM prenne en charge la suite des travaux pour non seulement garantir des travaux de qualité, mais aussi et surtout voir les travaux prévus se réaliser dans le temps. Le Conseil a pris acte de ce Rapport. II.9. Organisation des activités commémoratives de la Journée Internationale de la femme Rappelant que l’organisation de la Journée Internationale de la Femme découle d'une résolution des Nations Unies adoptée le 8 mars 1977 qui enjoint aux pays membres de célébrer une journée internationale pour les droits des femmes et Paix internationale, la Ministre du Genre, Famille et Enfant a informé le Conseil que notre pays, fidèle à son engagement pour la promotion de la femme, organisera bel et bien cette activité le 08 mars sous le thème : « Education numérique égalitaire pour la paix et l’autonomisation de la femme et des filles en RDC ». En effet, la participation de la femme au processus de recherche de la paix en tant que médiatrice, est essentielle notamment à travers le partage d’information et l'organisation des plaidoyers. Le Conseil a pris acte de cette Note d’information. III. APPROBATION D’UN RELEVE DES DECISIONS DU CONSEIL DES MINISTRES Le Conseil des Ministres a adopté le relevé des décisions prises lors de sa 88ème réunion tenue le vendredi 24 février 2023. IV. EXAMEN ET ADOPTION D’UN (01) DOSSIER IV.1. Dispositif de recouvrement des éco-redevances à percevoir par les fournisseurs internationaux La Vice-Première Ministre, Ministre de l’Environnement et Développement Durable a présenté au Conseil le dispositif de recouvrement des éco-redevances à percevoir par les fournisseurs internationaux lors de la vente aux importateurs des équipements électroniques et pneumatiques. Il s’agit du Fonds d’Intervention Pour l’Environnement (FIPE), un Établissement Public institué par la Loi N°11/09 du 09 juillet 2009 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement à son article 25 et crée par le Décret N° 20/031 du 31 octobre 2020 portant statuts, organisation et fonctionnement dudit Etablissement Public. Dans le but de maximiser les recettes du secteur de l’environnement, de mobiliser, d’encadrer, de rendre disponible les moyens financiers nécessaires, la Vice-Première Ministre, Ministre de l’Environnement et Développement Durable a rappelé le Conseil d’avoir opérationnalisé le FIPE en 2022 par un Arrêté ministériel portant désignation d’un Chargé de Mission et d’un Chargé de Mission Adjoint. Une dotation financière initiale avait été sollicitée au profit de cet Etablissement Public conformément à la Loi. A ce stade, la mission leur confiée est réalisée à 60% et après finalisation, il reviendra au Président de la République de nommer, par voie d’Ordonnance, les mandataires de cet Etablissement Public. Elle a également précisé que l’éco-redevance sur les équipements électriques, électroniques et pneumatiques importés étant une variante de l’écotaxe, deux Projets d’Arrêtés interministériels, qui suivent leurs cours au niveau du Ministère des Finances, constituent les mesures d’application de base qui permettront au FIPE de générer les ressources financières en vue de répondre aux recommandations du Président de la République faites lors de la 85ème réunion du Conseil des Ministres. Après débats et délibérations, le Conseil des Ministre a adopté ce dossier. V. EXAMEN ET ADOPTION DE CINQ (05) PROJETS DE TEXTES V.1. Deux Projets de Décrets relevant du secteur du Portefeuille La Ministre d’Etat, Ministre du Portefeuille a soumis au Conseil deux Projets de Décrets pour examen et approbation. Il s’agit respectivement du : • Projet de Décret modifiant et complétant le Décret n°13/056 du 13 décembre 2013 portant statut des Mandataires Publics dans les Etablissements Publics. En effet, la Commission Interministérielle ad hoc a, dans ses propositions, défini et déterminé les droits et avantages sociaux des mandataires publics dans les établissements publics. Ainsi, le présent Projet de Décret retouche le Titre III ; dans ses articles 11 et 12, pour fixer les droits et avantages sociaux qui sont considérés comme une obligation permanente et systématique de l’Etablissement Public vis-à-vis du mandataire public et qui s’exécute mensuellement. • Projet de Décret modifiant et complétant le Décret n°13/055 du 13 décembre 2013 portant statut des Mandataires Publics dans les Entreprises du Portefeuille de l’Etat. Les modifications concernent les Titres III, dans ses articles 10, 11 et 29, pour régulariser les droits et avantages des Mandataires Publics actifs et non actifs, conformément aux textes légaux en vigueur. Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ces deux Projets de Décrets. V.2. Projet d’Ordonnance-Loi instituant la Réserve Armée de la Défense Le Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a soumis au Conseil, conformément aux dispositions de l’article 129 de la Constitution, le Projet d’Ordonnance-Loi instituant la Réserve Armée de la Défense en République Démocratique du Congo. Il s’agit d’une structure des citoyens Congolais (Réservistes) qui vient en soutien et/ou appui aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo. Elle est composée de : (i) militaires de carrière retraités et des différents services de sécurité ; (ii) démobilisés du service militaire obligatoire ; (iii) démobilisés du service militaire contractuel ; (iv) volontaires civils ayant suivi une formation et un encadrement militaire ad hoc. Ce texte défini les conditions d’admission et de la perte de qualité de Réservistes ; organise la structure et lui assigne des attributions ; et il fixe la rémunération et détermine le régime disciplinaire et juridique. Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ce Projet d’Ordonnance-Loi. V.3. Deux Projets d’Ordonnances-Lois du secteur du Numérique Conformément à la Loi n°22/066 du 26 décembre 2022 portant habilitation du Gouvernement, le Ministre du Numérique a soumis au Conseil deux textes amendés en vue de leur examen et approbation. Ils sont relatifs au : (i) Projet d’Ordonnance-Loi portant Code du Numérique. Ce texte, une fois adopté, permettra de doter notre pays d’un Cadre Légal encadrant le numérique afin d’en faire un vrai facteur de développement de notre pays par la mise en œuvre de son programme de transformation numérique dans tous les secteurs de la vie nationale suivant la vision du Président de la République. (ii) Projet d’Ordonnance-Loi portant autorisation de ratification par la République Démocratique du Congo de la Convention de l’Union Africaine sur la Cybersécurité et la protection des données à caractère personnel. Il a expliqué que ce texte apporte les modifications qui porteront sur la prise en compte du numérique dans les matières suivantes : le commerce, la preuve, la validité juridique de l’écrit, le contrat, la publicité, la protection de la vie privée, la cybersécurité et la lutte contre la cybercriminalité. Cette Convention retient une approche très large de la cybercriminalité impliquant la lutte contre la cybercriminalité, la protection des données à caractère personnel et l’encadrement des transactions électroniques. Sa ratification est une nécessité tenant compte des enjeux et effets de la cybercriminalité sur le plan national, régional et international. Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ces deux Projets d’Ordonnances-Lois. Commencée à 13h45’, la réunion du Conseil des Ministres a pris fin à 20h27’. Patrick MUYAYA KATEMBWE Ministre de la Communication et Médias Porte-parole du Gouvernement
L’ancien candidat à la présidentielle 2018, Noël Tshiani, a officiellement présenté, samedi dernier, son Plan Marshall actualisé pour la reconstruction et le développement de la RDC. L’évènement s’est déroulé à l’Hôtel du Fleuve en présence des étudiants, scientifiques et quelques personnalités du pays. Le Professeur Noël Tshiani a exploré devant l’auditoire les tenants et les aboutissants de la loi Tshiani qui aborde la question de l’éligibilité à la l’élection présidentielle de la RD Congo. Ce dernier propose que les congolais de père et de mère peuvent être éligibles à la magistrature suprême. En outre, Noël Tshiani Muadiamvita préconise, à travers les grandes lignes de son plan Marshall actualisé, une nouvelle vision de développement de la RD Congo axée sur la reconstruction et le développement intégral. A L’en croire, ce plan repose sur la nécessité de promouvoir la bonne gouvernance dans la gestion de la chose publique, la réduction du train de vie des institutions, la restructuration de l’Etat. Dans la même optique, ce scientifique congolais estime qu’il faut réformer l’église, garantir l’intégration régionale de la RD Congo, restructurer la diplomatie congolaise, promouvoir l’autosuffisance alimentaire, valoriser la faune et la flore, promouvoir la démocratie et la cohésion nationale, moderniser l’habitat et l’urbanisme congolais. Noël Tshiani propose également une stratégie de gestion de la dette intérieure et extérieure, accroître la contribution des mines au budget de l’Etat, lancer la politique des grands travaux sur l’ensemble du pays, assainir l’environnement pour la santé de la population Pour Noël Tshiani, ce plan Marshall national dont il est auteur vaut la vision de développement du parti politique la Force de changement. Ce plan met un accent particulier sur la bonne gouvernance, la démocratie, le libéralisme économique et social, le patriotisme. En somme, ce plan est chiffré à 1000 Milliards de dollars américains s’étalant sur les 15 ans de gestion. «Il est possible de se développer. L’espoir est permis si nous travaillons ensemble», a insisté Noël Tshiani Muadiamvita, qui reste convaincu que ce plan Marshall permettra d’accélérer le développement économique et social de la RD Congo, au bout d’une décennie et demie. Arlette Mukonkole
Le Président de la République est revenu, au cours de la quatre-vingt-neuvième réunion du conseil des ministres tenue vendredi 3 mars 2023, sur la situation qui prévaut au niveau de l’enseignement primaire, secondaire et technique (EPST).
«J’ai beaucoup de dignité pour manipuler les chiffres. Au niveau de la CENI, nous adhérons au principe d’inclusivité. Nous voulons des élections pas seulement crédibles, démocratiques, mais nous voulons qu’elles soient inclusives. Pour nous, l’intention c’est que tout le monde participe au jeu démocratique». Ces mots forts qui peuvent rassurer certainement toutes les parties prenantes au processus électoral, ont été prononcés, dimanche 5 mars 2023, par Denis Kadima Kazadi, Président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) lors de son passage à l’émission JMK Today, Présentée par Jean-Marie Kassamba, patron de la chaine de Télévision Télé 50. Grand technocrate, expert congolais en matière de bonne gouvernance et électorale, depuis son avènement à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Denis Kadima a mis à profit son savoir-faire, son expérience très riche pour renforcer davantage la transparence et instaurer un climat de confiance autour du processus électoral en cours. Visiblement, le numéro Un de la Centrale électorale porte à cœur la crédibilité, la fiabilité, la transparence et l’inclusivité des joutes électorales prévues au mois de décembre 2023. Répondant à une question de Jean-Marie Kassamba, Denis Kadima a appelé toutes les parties prenantes à accompagner davantage le processus électoral enclenché depuis plusieurs mois par son équipe. A l’en croire, tous les résultats du vote seront publiés bureau par bureau telle que prévue dans la loi électorale. Et donc, personne ne pourra manipuler les chiffres pour donner une quelconque majorité soit-elle à un groupe des politiques. «Je ne ferai pas ça», largue-t-il. Droit dans ses bottes, serein comme toujours et visiblement très convaincu, le patron de la CENI a renchéri : «J’ai beaucoup de dignité pour manipuler les chiffres». Cette phrase très inspirée, révèle au grand jour quel genre d’homme est Denis Kadima Kazadi. Lors de cette émission, le Président de la CENI a longuement insisté sur le principe d’inclusivité. «Au niveau de la CENI, nous adhérons au principe d’inclusivité. Nous voulons des élections pas seulement crédibles, démocratiques, mais nous voulons qu’elles soient inclusives. Pour nous, l’intention c’est que tout le monde participe au jeu démocratique», tel est le vœu de l’expert électoral. Le patron de la CENI s’est plaint du retard dans le financement des opérations électorales. Il a annoncé que depuis le versement en septembre 2022, la CENI n’a plus rien reçu du gouvernement en termes de frais de fonctionnement, encore moins de frais des opérations. «Nous sommes en cessation de paiement», dit-il. Quoi qu’il en soit, le Gouvernement Sama Lukonde est appelé à réagir, rapidement, pour mettre fin à ce problème en décaissant le financement devant permettre à la CENI de fonctionner normalement pour s’acquitter honorablement de sa mission. Répondant à une question sur le rapport qui existe entre la CENI et les confessions religieuses, le Président de la CENI a laissé entendre qu’il est au beau fixe entre son organe technique qu’est la CENI et les confessions religieuses. Il a émis le vœu de voir beaucoup d’observateurs nationaux et internationaux à condition qu’ils soient dans les règles. «Nous voulons vraiment d’un processus ouvert et transparent», a indiqué Kadima. Il convient de rappeler que les opérations d’identification et l’enrôlement des électeurs se poursuivent. Dans la première aire opérationnelle, les opérations ont été clôturées officiellement vendredi 17 février 2023. La CENI de Kadima, à ce jour, respecte son almanach pour la tenue du scrutin dans le délai constitutionnel, malgré quelques contraintes notamment, financières et sécuritaires. Merdi Bosengele
Une vue des FARDC au front Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’est félicité lundi de l’initiative récente du Président de l'Angola et Champion de l'Union africaine pour la paix et la réconciliation, João Lourenço, qui a abouti à l'annonce du respect par le Mouvement du 23 mars (M23) d'un cessez-le-feu à partir du 7 mars dans l’est de la République démocratique du Congo. Le M23 est un groupe armé rebelle qui est accusé de nombreuses violences contre les populations civiles. Le gouvernement congolais accuse le Rwanda d’appuyer ce groupe armé. «Le Secrétaire général exhorte le M23 à respecter le cessez-le-feu afin de créer les conditions nécessaires à son retrait total et effectif de toutes les zones occupées à l'est de la République démocratique du Congo, conformément aux décisions du mini-sommet de Luanda tenu le 23 novembre 2022 », a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse. Appel à déposer les armes Il a rappelé que le chef de l’ONU « condamne toute violence contre les civils » et renouvelle son appel à tous les groupes armés congolais et étrangers « à déposer les armes et à désarmer sans condition ». Le Secrétaire général « demande instamment à toutes les parties au conflit d'assurer un accès humanitaire immédiat et sans entrave à la population touchée, et de garantir la protection des civils et le respect du droit international humanitaire ». Il appelle également « tous les acteurs à s'abstenir de tout discours de haine et d'incitation à la violence », a encore dit son porte-parole. Le Secrétaire général réaffirme le soutien continu des Nations Unies aux processus de Luanda et de Nairobi, par l'intermédiaire de sa Représentante spéciale en République démocratique du Congo (RDC) et de son Envoyé spécial pour la région des Grands Lacs, et sa volonté d'intensifier les efforts pour instaurer la paix et la sécurité à l'est de la RDC
Le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe a rejeté, hier lundi 6 mars, la demande de mise en liberté provisoire introduite par les avocats de Fortunat Biselele Kayipangi, ancien conseiller privé du Chef de l’Etat. Par voie de conséquence, il reste en prison. Cette instance judiciaire a déclaré « non fondée » la demande de mise en liberté provisoire introduite par Fortunat Biselele Kayipangi, inculpé, entre autres, pour « trahison et atteinte à la sûreté de l’Etat ». La décision du TGI de Kinshasa/Gombe a comme conséquence, la confirmation de l’ordonnance rendue le 23 février 2023 par le Tribunal de paix de Kinshasa/Ngaliema « en toutes ses dispositions ». « Monsieur Biselele est très malade. Il a demandé la liberté provisoire afin d’aller se faire soigner », avait déclaré Me Bopaul Mupemba, avocat de l’ancien conseiller privé du président Félix Tshisekedi. Il a un problème de dos et sa main droite pose problème. Il a des douleurs très atroces. Cela a même été attesté par les médecins de la prison centrale de Makala », avait-il juré. D’après lui, « si donc, les faits lui reprochés ne sont pas aussi graves que ça et que le ministère public tarde à faire fixer le dossier, il est bon de le libérer. Ainsi, il pourra comparaître en homme libre », avait-il fait savoir. Mais, il a été estimé que ce cas pouvait être pris en charge par l’hôpital de la prison de Makala ou d’autres centres hospitaliers de la capitale. Emma Muntu
Objet : Invitation à vous ou au Président de se prononcer sur chaque préoccupation de chacune des mes lettres. Monsieur le Directeur, Ampliataire de mes lettres N/Réf. : 003.01/CAB/KMM/2023, n° N/Réf. : 004.01/CAB/KMM/2023, N/Réf. : 006.01/CAB/KMM/2023, toutes adressées au Président de la de la République, Magistrat Suprême, vous avez lu et compris ma préoccupation par rapport au souci permanent du Magistrat Suprême de voir Monsieur le Président animer cette haute Cour conformément aux lois de la République et à la loyauté et à la fidélité promises par tout haut magistrat, de ses écritures suprême (différentes lois parmi lesquelles la loi du barreau à ses articles 4, 5 du chapitre I et 103 à 111 du chapitre VI où sont exclus les avocats à la Cour d’Appel, inscrits au tableau et à la liste de stage. Vous êtes, avant lui, le premier à me lire et comprendre le sens et la portée des dispositions légales pertinentes concernant spécialement la Cour Constitutionnelle. Je vous les rappelle et les libelle ici en leurs termes authentiques à combiner avec ceux antérieurs du chapitre VI de la loi du barreau : Article 109 : Sauf disposition contraire de la présente loi organique, les règles ordinaires de la procédure pénale en matière d’instruction, de représentation des parties, du prononcé et de l’exécution de l’Arrêt sont applicables devant la Cour Constitutionnelle. Article 119: « Sont abrogés les Titres III et IV de l’ordonnance 82/017 du 31/03/1982 » Monsieur le Directeur de Cabinet, Même si vous êtes encore Magistrat à la Cour d’Appel comme vous avez signalé au bas de votre lettre, vous avez déjà compris que le Titre I de la procédure devant la Cour Suprême de Justice est sauvegardé et mis, depuis Octobre 2013, à la disposition non seulement des hauts magistrats de la Cour Constitutionnelle mais aussi de tous les avocats. Nommés Présidents de la même Cour Constitutionnelle, ses illustres prédécesseurs n’avaient jamais appliqué les articles 2, 3, 5 dudit Titre I et ces articles 109 et 119. Monsieur le Directeur de Cabinet, Avant KAMULETA, il y a eu KALUBA et LUAMBA lesquels, venant tous déjà de la haute sphère, auraient lu l’article 119 et devaient avoir compris, comme vous aujourd’hui, qu’aucun avocat à la Cour d’Appel, même s’il est actuellement membre du Conseil National de l’Ordre des Avocats n’est programmé devant la haute Cour judiciaire. En leur qualité de Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, ces anciens Présidents avaient, en violation de leur parole donnée publiquement au Magistrat Suprême de respecter les lois (art. 2, 3 et 5 du Titre I mis à leur disposition par l’article 119 de la loi organique et 103 à 111 de la loi en vigueur du barreau), admis ds avocats de fond et même des parties elles-mêmes. Souvenez-vous de la requête signée et la comparution personnelle de Théodore NGOY, candidat malheureux aux présidentielles de 2021. Monsieur le Directeur de Cabinet, Vous avez compris que, hauts magistrats de la dernière catégorie du statut des magistrats à laquelle vous n’appartenez pas encore, dans l’ordre hiérarchique des Magistrats, votre chef et d’autres membres ne doivent pas déclarer recevable une requête introduite ou un mémoire en réponse déposé au greffe de la Cour Constitutionnelle. Organe uniquement de la loi et pas de la jurisprudence ou de la doctrine ou encore des principes généraux de droit (voir art. 153 al. 4 de la Constitution), Monsieur le Procureur Général MUKOLO confirmera à votre Chef cette exclusion totale, en toutes les procédures de la Cour Constitutionnelle, de tous les avocats congolais de la RDC qui, sans troisième serment devant la Cour Suprême de Justice, ne sont pas avocats de cassation ou « cassationistes » et, par conséquent, exclus de toutes les hautes juridictions de la RDC et de la CCJA, Commune Juridiction de Cassation. Si vous connaissez un magistrat ou un avocat mongo, demandez-lui de vous traduire « ISANO YA LIKO OTSHIKELA NKEMA ». Monsieur le Directeur de Cabinet, En ce moment où le Président de la République Française Emmanuel MACRON séjourne à Kinshasa, pays francophone, je vous exhorte de conseiller le Président de la Cour Constitutionnelle de me répondre, de sa main, avec copies à son Excellence Monsieur le Président de la République Démocratique du Congo lequel, Magistrat Suprême, ne cesse d’attendre, de la Cour Constitutionnelle ou du Conseil Supérieur de la Magistrature et de tous les autres Magistrats, surtout ceux des hautes juridictions de la RDC, la marche dans la direction indiquée par lui en sa qualité de garant du bon fonctionnement des institutions judiciaires de la République. Aidons, en ce mois de Mars, le Magistrat Suprême à réussir le bon fonctionnement des institutions judiciaires par le respect des articles 150 al. 2 et 153 al. 4 de la Constitution. Madame Nicole BWATCHA, de ma part, détient, depuis 2021, une photocopie d’un Arrêt de la Cour de Cassation de Belgique ayant décrété l’irrecevabilité de la requête du requérant en matière de prise à partie. En annexe, notre contribution au bon fonctionnement du Conseil d’Etat au plan de la représentation des parties devant le Conseil d’Etat. Monsieur le Directeur de Cabinet, Consultez utilement le mot du Professeur BALANDA MIKWIN LELIEL devant le Magistrat Suprême lors de la rentrée judiciaire 2022-2023 de la Cour Constitutionnelle à propos de cette problématique. Cet ancien Premier Président de la glorieuse Cour Suprême de Justice peut vous confirmer qu’aucun avocat de fond n’avait déjà comparu devant la plus haute juridiction de la RDC. Monsieur le Directeur de Cabinet, Le Magistrat Suprême attend votre réaction à la présente pour évaluer le changement qu’il a demandé aux opérateurs judiciaires de la RDC. Tout en espérant que le Président du Conseil Suprême de la Magistrature répondra, sous sa plume, sur ce retour obligatoire au respect des articles 109, 119 de la loi organique du 15 Octobre 2013 en combinaison obligatoire avec les articles 7, 71, 73, 103 et 111 de la loi du barreau, je vous prie de croire à ma haute considération envers la Cour Constitutionnelle dans la mesure où ses animateurs restent loyaux et fidèles aux Ecritures du Magistrat Suprême. En annexe, le schéma que le Président du Conseil Supérieur doit transmettre aux Premiers Présidents de la Cour de Cassation et du Conseil d’Etat ainsi qu’aux Procureurs Généraux et au Bâtonnier National pour que les hautes juridictions de la RDC et leurs Parquets respectifs soient respectés comme en France et en Belgique, deux pays francophones où les hautes Cours, sans humeurs ou « négociations » déclarent irrecevables les requêtes qui ne sont pas signées par un avocat de cassation dans le pays. Kalala Muena Mpala Avocat au Barreau près la Cour Suprême de Justice