L'Université de Kinshasa a rendu des honneurs mérités à la professeure Débora Kayembe, docteur en Droit et rectrice honoraire de l'Université d'Édimbourg en Écosse au Royaume-Uni. En effet, sous l'impulsion du corps académique de cette Alma mater, Débora Kayembe a été élevée au rang de docteur honoris causa de la Faculté de Droit. C’est la troisième fois après avoir reçue le même titre à l'Université Libre de Kinshasa et à l'Université de Lubumbashi. La cérémonie de la remise de cette distinction honorifique a eu lieu mardi, 14 mai dans la salle Monekosso, en présence de membres de la famille du récipiendaire, de personnalités politiques, académiques ainsi que les étudiants et tant d’autres invités. Par la même occasion, un diplôme d'Ambassadeur de l'UNIKIN a été décerné, en titre posthume, à Feu André Kadima, propriétaire de l'Hôtel Béatrice.
Le professeur Jean-Marie Kayembe, en sa qualité de recteur de l’Université de Kinshasa, a souligné que la rectrice honoraire de l’Université d’Édimbourg avait observé toutes les conditions réglementaires et qu'elle méritait donc cette reconnaissance pour ses réalisations et son engagement dans son domaine d'activité.
Pour sa part, Mme Débora Kayembe a exprimé sa gratitude pour cette reconnaissance et a promis de continuer son combat dans son domaine de prédilection. Cette remise de diplôme honoris causa a été saluée par l'ensemble de la communauté universitaire et a été l'occasion de célébrer le combat et l'engagement de Madame Débora Kayembe.
En lui décernant ce titre, l'Université de Kinshasa espère ainsi encourager d'autres femmes à suivre de l’heureuse promue avant de s'engager activement dans la construction d'une société plus juste et équitable.
Il sied, cependant, souligner que Débora Kayembe est avocate écossaise d’origine congolaise. Elle est spécialiste en droit international et militante des droits de l’homme. Elle contribue de manière significative à la lutte pour les droits de l’homme, pour la justice sociale et pour l’égalité des chances dans le domaine de l’éducation.
Elle la première africaine appelée à rejoindre la société royale d’Édimbourg, l’équivalent de l’académie des sciences et des lettres à la commission Afrique en 2016. Elle est également première femme noire à être élue rectrice de la prestigieuse Université d’Édimbourg le 03 février 2021 en Ecosse au Royaume-Uni. Devenue ainsi la 3e femme et la première africaine à accéder à ce poste après 436 ans d’existence de l’Université d’Édimbourg. Son agenda en tête de cette université a été axé sur la lutte antiraciste, la promotion de la diversité, la lutte contre les inégalités d’accès à l’enseignement supérieur. Dans son plaidoyer pour l’internationalisation de l’Université de Kinshasa, elle avait invité le professeur Jean-Marie Kayembe en janvier 2024 dans le but de créer un partenariat entre les deux universités.
En République démocratique du Congo, Débora Kayembe lutte pour le droit à l’éducation de la femme et la paix à travers son ONG Full options Scio.
Le représentant des déplacés de guerre du site de Kanyabayonga, Richard Kalume, a demandé ce weekend au Gouvernement et aux humanitaires, d’apporter une assistance humanitaire urgente aux 35 000 ménages de déplacés de guerre du site de Kanyabayonga, une commune rurale du territoire de Lubero, à une centaine de kilomètres de la ville de Butembo (Nord-Kivu).
Richard Kalume affirme que ces déplacés qui fuient les combats entre les FARDC et les rebelles du M23 dans le territoire voisin de Rutshuru, n'ont reçu aucune assistance et sont dépourvus de tout.
Il demande au gouvernement congolais et aux humanitaires de leur apporter une aide d’urgence, afin de leur permettre de faire face à la famine.
Il se dit inquiet de voir chaque jour, de nouvelles personnes venir s’installer sur ces sites, alors que celles qui y vivent déjà manquent de tout.
Selon lui, depuis le début de cette année, plusieurs personnes sont mortes de faim sur ce site.
«Depuis octobre 2022 vraiment, il n’y a eu que quatre organisations humanitaires qui nous ont assistés ici à Kanyabayonga. Depuis le 6 mars 2024, on est maintenant à 24 décès ” ; explique Richard Kalume.
Richard Kalume exprime son inquiétude face à ce qu'il considère comme une forme d'indifférence du gouvernement à l'égard de la souffrance des personnes vulnérables. Il prend pour exemple le silence du ministère des affaires sociales, qui d’après lui, n'a jamais pris la peine de se rendre sur le site pour comprendre leur situation. En outre, il invite les organisations humanitaires à se concentrer sur le site de Kanyabayonga, soulignant que la vie de ces milliers de personnes est empreinte de désespoir.
La Famille Ngulungu a le regret de vous annoncer le décès de leur Père, M. Folquen Ngulungu Hongan, ancien Technicien au Nautic Club de Kinshasa (NCK), suite à une longue maladie à l'Ex Mama Yemo, le mardi 14 mai 2024 à 19h43'.
Le programme de la levée du corps et des obsèques vous sera communiqué ultérieurement.
La Croix-Rouge de la République démocratique du Congo a tenu, en date du vendredi 10 mai 2024, un briefing sur la situation humanitaire qui prévaut dans l’Est du territoire national. Cet exercice de redevabilité, qui s’est déroulé au Pullman Grand Hôtel, à la Gombe, a connu la participation de nombreux partenaires externes et des diplomates des pays tels que le Japon, l’Italie et les Etats-Unis d’Amérique. La Fédération Internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) était également de la partie.
La Croix-Rouge de la RDC, par le Truchement de son Président, Grégoire Mateso, a exprimé son inquiétude au regard de l’augmentation des besoins humanitaires, situation fortement alimentée par l’activisme des groupes rebelles dans plusieurs zones au niveau des provinces de la partie orientale de la RD. Congo. Des besoins primaires en nourriture, abris, eau, articles ménagers et aux soins de santé de qualité ont été soulignés comme étant une priorité à Goma et ses environs ou encore dans les zones de déplacement de Masisi, Rutshuru et Minova. Le Président Grégoire Mateso a, de ce point de vue, appelé à l’implication des partenaires financiers, des Diplomates en poste à Kinshasa, du Gouvernement et de tous les philanthropes patentés afin de permettre à la Croix-Rouge de mener à bien sa mission et de consolider sa vocation d’être un partenaire de référence aux côtés des communautés locales affectées par la crise sécuritaire.
«Notre message est simple et direct, en tant que Croix-Rouge de la République démocratique du Congo. Nous voulons faire plus pour nos familles affectées par cette crise. Faire plus dans la durée accompagnant les familles déplacées et les communautés d’accueil. Je vous invite à soutenir la Croix-Rouge et son action du quotidien comme acteur local et partenaire de référence. Je vous invite à soutenir les principes que nous incarnons et l’impact que nous sommes en mesure de produire dans la vie de milliers des congolais », a-t-il plaidé, dans son intervention de clôture. A la lumière de ses révélations, la Croix-Rouge de la RDC contribue efficacement, avec ses moyens propres, à atténuer le calvaire des communautés locales et ambitionne d’assister 500.000 personnes dans le cadre de son appel au mouvement des populations dans l’Est, initiative lancée depuis le mois de février de l’année en cours. Un Projet à impact visible qui nécessite un budget de 55, 2 millions de dollars américains.
«Mais, je ne veux (vais) pas être un dictateur !!! ». Telle est une répartie du président Félix Antoine Tshisekedi lors d’un entretien avec les Congolais de la Diaspora en Belgique ou en France. Le mot « dictateur » jette de l’effroi, et renvoie à un régime arbitraire, coercitif, sans libertés politiques ni contre-pouvoir. A l’époque contemporaine on en a de nombreux exemples. Avec Joseph Staline Djougachvili et le Goulag.
Avec Adolf Hitler et le régime nazi du Troisième Reich. Avec Benito Mussolini et le Fascisme. Avec Mobutu Sese Seko Wa Zabanga et le Mouvement Populaire de la Révolution. Olinga, olinga te, ozali kaka M.P.R. Dans l’un de mes livres intitulé « Octobre noir. 1985. L’UDPS dans l’œil du cyclone », je décris les souffrances et les avanies subies par les membres de ce parti.
Il n’en a pas toujours été ainsi. J’ai des réminiscences de mon cours d’histoire ancienne en 6ème latine. Dans la Rome antique, un dictateur n’a pas toujours été un despote. Le dictator était celui qui dictait à ses concitoyens la politique à suivre durant son mandat. Le terme dictator est apparu à Rome il y a environ 2.500 ans. L’institution de la dictature romaine remonte à 501 av.J.C. Il ne s’agissait pas d’une prise de pouvoir par la force.
Entre 501 et 202 av.J.C., on a recensé 76 dictatures. Un même homme pouvait être nommé dictateur à plusieurs reprises. Entre 396 et 367 av. J.C. Marcus Furius Camillus fut désigné cinq fois dictateur.
Pourquoi désignait-on un dictateur ? Le dictateur était un magistrat doté de pleins pouvoirs à Rome ; sa nomination intervenait pour mettre fin au blocage des institutions, pour résoudre une grave crise politique ou sociale qui n’avait pas trouvé solution, pour résorber de fortes tensions dans la société qui risquaient de se transformer en guerre civile, pour mener la lutte contre les peuples ennemis.
Il bénéficiait d’une grande indépendance vis-à-vis du Sénat. Il était entièrement maître de ses décisions. Il était irresponsable, et ne pouvait pas être poursuivi à la fin de ses fonctions pour ce qu’il avait fait. Pendant ses fonctions, le dictateur ne pouvait pas quitter l’Italie.
Il ne disposait pas du trésor public, et devait se débrouiller avec les moyens que le Sénat lui allouait.
Comment était-il désigné ? Sur ordre du Sénat, le dictateur était nommé par l’un des deux Consuls. Son mandat ne pouvait pas excéder six mois. Néanmoins, il pouvait démissionner de sa charge dès qu’il avait résolu les affaires pour lesquelles il avait été nommé.
Une image d’Epinal représente Lucius Quinctius Cincinnatus en 458 av. J.C. Alors qu’il était en train de labourer son champ à la campagne, les sénateurs sont allés le trouver pour lui proposer la charge de dictateur.
Après avoir réussi à écraser les ennemis de Rome en seize jours à peine, il est retourné cultiver sa terre. Il n’a pas cherché à se maintenir au pouvoir au-delà du temps nécessaire à l’accomplissement de sa mission.
Laissons la conclusion à Jean-Jacques Rousseau, l’auteur de DU CONTRAT SOCIAL: « Si le péril est tel que l’appareil des lois soit un obstacle à s’en garantir, alors on nomme un chef suprême qui fasse taire toutes les lois et suspende un moment l’autorité souveraine ».
L'intersyndicale du Fonds de Promotion de l'Industrie (FPI), composée de l’Union des travailleurs du Congo, UNTC, de la Confédération Syndicale du Congo CSC et de la Confédération Démocratique du Travail CDT, se dit "profondément préoccupée et choquée" d'apprendre que la famille Kengo a engagé des actions en justice pour exproprier la concession ex-Manoah, propriété du FPI.
Selon la déclaration de l'intersyndicale, le FPI est le propriétaire légitime de cette concession de 20 hectares située dans la commune de N'Sele, à Kinshasa. Le FPI en est devenu propriétaire il y a plus de 10 ans, après l'avoir acquise en dation auprès de la société Manoah. “Le Fonds dispose des titres de propriété obtenus en bonne et due forme en 2019”, insiste la même source.
"A ce jour, l'Intersyndicale du FPI est surprise et choquée d'apprendre que la Famille KENGO a engagé des actions judiciaires et obtenu des jugements à l'insu du FP pour prendre cette concession en sa faveur et priver ainsi les membres du personnel de cet Établissement Public de la jouissance de leur bien", dénonce la déclaration.
Malgré la réinstallation du FPI dans la concession ordonnée par l'Inspecteur Général des Services judiciaires et pénitentiaires le 8 avril 2024, cette décision peine à être mise en exécution en raison de "nombreuses pesanteurs et interventions de certaines autorités politico-judiciaire et policières".
L'intersyndicale condamne fermement ces actions de la famille Kengo et appelle les autorités compétentes à faire respecter la loi et à réhabiliter le FPI dans ses droits. Elle s'engage à mener "toute action nécessaire" pour que le personnel du Fonds puisse à nouveau jouir de cette concession.
Ci-dessous, la déclaration de l’intersyndicale du Fonds de Promotion de l’Industrie :
DECLARATION DE L’INTERSYNDICALE DU FONDS DE PROMOTION DE L’INDUSTRIEAU SUJET DE LA CONCESSION Ex-MANOAH
L’Intersyndicale du FPI constituée des Syndicats Union Nationale des Travailleurs du Congo - UNTC -, Confédération Syndicale du Congo - CSC - et la Confédération Démocratique du Travail - CDT - , est profondément préoccupée et choquée d’apprendre les démarches de la famille KENGO tendant à ravir la concession Ex-MANOAH, propriété du FPI.
En effet, le FPI est propriétaire de la concession Ex-MANOAH ayant une superficie de 20 hectares, située dans la commune de la N’SELE dans la Ville-Province de Kinshasa, suivant le Certificat d’enregistrement volume A/N 41/Folio 171 du 07/05/2019 et l’Arrêté Ministériel N° 653/CAB/MIN.AFF.FONC/2019 du 20/07/2019. Cette concession a été acquise en dation depuis plus de 10 ans auprès de la Société MANOAH.
Disposant de son titre de propriété obtenu en bonne et due forme, le FPI a lancé un projet des logements sociaux en faveur de ses agents et cadres. L’Intersyndicale est désagréablement surprise d’apprendre que la famille KENGO a engagé des actions judiciaires et obtenu des jugements à l’insu du FPI pour s’emparer de cette concession et priver le personnel de cet Etablissement Public de la jouissance de sa propriété.
Dès que le FPI a appris l’existence des décisions judiciaires l’ayant déguerpi arbitrairement de cette concession, il a sollicité et obtenu sa réinstallation auprès de l’Inspecteur Général des Services judiciaires et Pénitentiaires en date du 08/04/2024.
Mais, la décision de l’Inspecteur Général des Services Judiciaires peine à être exécutée à cause de nombreuses pesanteurs et interventions de certaines autorités politico-judiciaires, militaires et policières de notre pays. L’Intersyndicale du FPI condamne fermement ces actions engagées par la famille KENGO à son insu car il dispose de son titre de propriété depuis 2019 ; lequel titre reste inattaquable à ce jour.
L’Intersyndicale invite les autorités compétentes à faire respecter la loi en vue de réhabiliter le FPI dans ses droits, c’est-à-dire, le réinstaller dans sa concession. L’Intersyndicale du FPI s’engage à défendre les intérêts de ses membres en menant toute action nécessaire en vue de les rétablir dans leurs droits.
Les chômeurs de Kinshasa sont conviés à prendre part au spectacle du chantre de l’Eternel, Moïse Mbiye, qui aura lieu le 19 mai 2024 au stade de martyrs de Kinshasa. L’annonce a été faite au cours d’une conférence de presse tenue par l’artiste, ce jeudi 8 mai, au Fleuve Congo Hôtel. « Chômeur, viens assister à ce concert, et tu sortiras avec un témoignage», lance Moïse Mbiye alias Ya Momo.
À la question de savoir si les chômeurs invités au concert du stade des martyrs feront comment pour s’acheter un billet pour le droit de participation, Moïse Mbiye a indiqué que lorsqu’il parle des chômeurs, il voit plusieurs catégories, notamment les vendeurs ambulants communément appelés à Kinshasa, les « coopérants » et les autres catégories de personnes qui ne travaillent pas, mais qui arrivent à s’acheter de quoi mettre sous la dent chaque jour.
Son appel a été vite critiqué par les observateurs avertis qui jugent injuste et incohérent sa stratégie pour remplir ce complexe sportif dont la capacité est de 120 000 personnes.
«Moïse Mbiye invite les sans revenus congolais à son concert dont l'entrée est fixée à 5000 Fc au lieu de leur offrir des billets gratuits pour venir prier en chantant ses cantiques. C’est aberrant lorsque le chantre dit que 5000 représente leur offrande et sacrifice pour avoir du boulot », rétorque le congolais lambda.
Sur le plan chronologique, l’artiste a rassuré le public pour la sécurité au stade de martyrs, le jour de son concert du 19 mai 2024.
Moïse Mbiye a expliqué que son concert durera 2 heures 30 minutes avec 3 parties, comme il y aura un thème au podium. Il y a des ingénieurs qui viendront de France pour cet événement qui sera chronométré et programmé sur ordinateur.
Pour lui, son concert est dédié au peuple. Ce sera un moment mémorable qui rassemblera plus de 90.000 spectateurs dans cet écrin mythique. Le jeune chantre est prêt à affronter les âmes avec son caractère bien trempé.
Ce qui est évident, Moïse Mbiye chantera pour tous au stade de Martyrs. Car, il dispose un répertoire bien garni pour faire face aux exigences du public du stade.
C’est un événement dans lequel il ne mesurera en aucun cas sa popularité, mais réunira les rd-congolais, ceux épris de paix et ceux victimes des atrocités. « C’est un grand honneur et une grande joie. Je bénis Dieu pour ce concert qui me permet de communier avec vous », a-t-il dit.
Et d’ajouter : « C’est un concert pour tout le monde. C’est pour ceux de Goma, Bukavu, Mbandaka, Kinshasa… C’est le peuple choisi, élu, béni de Dieu. Ceux qui vivent dans la paix, ceux qui vivent dans les bombardements, nous serons là pour célébrer ensemble. C’est un grand honneur et une grande joie pour moi. Je bénis Dieu pour ce concert qui me permet de communier avec vous », a déclaré ce chantre du gospel.
Avec un seul objectif de faire la fête, Moïse Mbiye convie d’autres artistes dont les rappeurs, les chorales catholiques, les musiciens de son label Bibomba Music.
« L'objectif est de faire la fête. Il y aura plusieurs invités dont une chorale catholique et une chorale constituée des victimes de l'est et tant d'autres venues de l'Europe. Ceux de l’Afrique du sud et du Congo-Brazzaville… L’essentiel étant de célébrer Dieu ».
Répondant à la question si le pasteur Mike Kalambay sera invité au stade des martyrs, celui qu’on appelle ‘‘la Réserve de l’Eternel’’ a souligné qu’il ne sera pas là d’autant plus qu’il a une production en Europe pendant cette période.
Sur le plan sécuritaire, Moise Mbiye a rassuré le public pour la sécurité au stade de Martyrs, le jour de son concert du 19 mai 2024. Le concert de ce chantre de gospel a un caractère humanitaire. Il renseigne qu'une partie des recettes va contribuer à la prise en charge des déplacés dans l’Est de la RDC.
La LINAFOOT bouge son calendrier pour le concert de Mbiye
Le programme du match des play-offs de son championnat opposant Vita Club de Kinshasa contre Maniema Union de Kindu sera décalé de deux jours en faveur du concert du chantre Moïse Mbiye prévu le 19 mai au Stade de Martyrs de la Pentecôte, a annoncé au cours d’un point de presse l’artiste, tenu au nord de Kinshasa, en République démocratique du Congo. « Je suis un grand fan du football. Je soutiens nos meilleurs sportifs. Nous avons échangé avec les organisateurs de LINAFOOT et le ministre des Sports. Nous avons trouvé un compromis autour de la date du 19 mai. Le programme du match prévu en cette date est décalé de deux jours pour permettre aux chrétiens d’adorer et de louer le seigneur au cour de mon concert en ce jour », a déclaré Moïse MBiye. Et d’ajouter : « J’invite les sportifs de venir nombreux dans mon concert. Nous allons bénir le stade de Martyrs ». Pour la Reserve de l’Eternel, il n’est pas question de mésuser sa popularité au Stade de Martyrs de la pentecôte.
Aujourd’hui les congolais ne décolèrent pas à l’idée du président Félix Tshisekedi de réformer la constitution en jouant d’une part une mauvaise carte du retard occasionné dans la formation du gouvernement et de l’autre côté celle du scrutin indirect.
C’est l’occasion pour eux de ruminer les plus éclatantes et cruelles revanches sur d’autres formes de légitimité de pouvoir. Si un tel projet fait couler beaucoup d’encre, c’est le message envoyé qui demeure incongru et ouvre la boîte de Pandore.
Le retour périodique de cette thèse révisionniste semble être une démarche inopportune contre la loi fondamentale de notre pays.
Les différentes explications qui surgissent laissent paraître les agissements occultes et dissimulés des acteurs politiques ripoux.
Dans le cas de notre constitution en son alinéa 4: Des Exposés des motifs, concernant la révision constitutionnelle, tous les moyens ne sont pas permis pour réaliser les desseins d’une machinerie funeste.
Il y a un dispositif constitutionnel qui verrouille la loi : « Pour préserver les principes démocratiques contenus dans la présente constitution contre les aléas de la vie politique, les révisions intempestives, les dispositions relatives à la forme républicaine de l’État, au principe du suffrage universel, à la forme représentative de Gouvernement, au nombre et à la durée des mandats du président de la république, à l’indépendance du pouvoir judiciaire, au pluralisme politique et syndical ne peuvent être l’objet d’aucune révision constitutionnelle ». Les postures aujourd’hui de certains acteurs politiques de Kinshasa en s’appropriant l’idée de Fatshi sur le projet de la réforme de la loi fondamentale illustrent la fresque d’une classe politique qui a perdu le sens de sa mission. La qualité des institutions reste tributaire de compétences des hommes politiques.
Aujourd’hui, le contexte politico-sécuritaire ne permet pas à fortiori de réviser la constitution quand nos concitoyens meurent à Goma et 1,3 million de personnes déplacées se retrouvent dans une insécurité alimentaire sans pareille, quand le bilan piteux des années du pouvoir de Fatshi ne permet pas une telle perfidie. Le retard occasionné dans la formation du nouveau gouvernement ne trouve pas prétexte de réformer la loi fondamentale. Veut-on prendre les congolais pour des gogos ? Le décalage de la présentation au parlement du nouveau gouvernement, du scrutin des Sénateurs et gouverneurs est consécutif à la mauvaise organisation des élections que tout le monde a décrié et à l’absence de volonté politique forte pour allouer à temps des fonds à la Céni. Est- ce la faute à la Constitution?
Quand les autorités ne maîtrisent pas le calendrier électoral, elles doivent dégager puisqu’elles sont incompétentes.
Aujourd’hui, quand on parle de la Rdc, le pays n’est pas une référence en termes de bonne gouvernance, de stabilité politique à telle enseigne que les risques des conflits sont élevés, la corruption gangrène toutes les institutions. C’est dans cette optique que tous les clignotants sont au rouge : il y a les détournements des deniers publics qui continuent comme un sport national, l’incapacité des Fardc de récupérer des pans du territoire national pris par les rebelles du M23, les infrastructures routières dans des états moyenâgeux, la pauvreté qui frappe toutes les familles congolaises...
Au regard de ce sombre tableau, est-ce la faute à la loi fondamentale de la Rdc ? C’est bien à l’état d’esprit des dirigeants congolais.
Certes la démocratie est un concept éminemment complexe qui ne peut se résumer à la formule de Lincoln : « le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ».
Ce paradigme est traversé par des exigences fortes aux Etats à l’évolution de la citoyenneté, à l’intégration sociale, et surtout à la qualité des hommes politiques et à la maturité des citoyens.
Malheureusement, en Rdc, l’impression qui se dégage sur la distraction caractérisant la haute sphère politique demeure frappante. Ceux qui sont aux manettes semblent être sclérosés . C’est la problématique de la classe politique qui reste posée, et davantage d’une opposition atone.
Dans ce registre de déclin, le taux élevé d’analphabètes en Rdc favorise la manipulation des esprits et le culte du sauveur providentiel.
C’est pourquoi il faut devenir maître des horloges pour résister le moment venu au pouvoir pour prospérer en présence de forces révisionnistes. Rendre compte du complot relève aussi d’une analyse des faits et discours politiques de Fatshi et toute la galaxie qui tourne autour de lui. Selon Jean-Paul Sartre : « tous les moyens sont bons quand ils sont efficaces ». Cette rhétorique a servi aux médiocres d’organiser des élections législatives et présidentielle les plus chaotiques de l’histoire politique de la Rdc avec une fraude à grande échelle.
Qui ose encore parler de ce folklore ? Qui se met vent debout aujourd’hui pour contester les élections de gouverneurs et sénateurs entachées de graves irrégularités notamment la corruption des jeeps orchestrée par M. A. Kabuya de l’Udps pris en flagrant délit ?
La normalité de la criminalité économique est une dangereuse pieuvre au Congo et n’augure rien de positif. La qualité des institutions républicaines dépend de l’Etat d’esprit des hommes politiques porteurs des valeurs morales et non des crétins dont les terreaux de croissance prouvent à suffisance qu’ils ne sont pas nés avec une cuillère en argent.
Nul n’ignore que les dernières élections nous ont révélé le despotisme de la majorité fabriquée dont les objectifs conditionnaient un parlement monocolore. En amont de cette mascarade électorale, la CENCO a pris le taureau par les cornes pour alerter les congolais sur la crédibilité de ces élections en lançant le message suivant : « Peuple congolais, réveille-toi de ton sommeil ».
Il sied de rappeler que la vitalité de la société civile à travers l’Eglise catholique et l’Eglise protestante dans notre pays demeure un atout remarquable de mobilisation citoyenne et les organisateurs du désordre constitutionnel obtiennent souvent des résultats contraires de ce qu’ils désirent. Il ne fait l’ombre d’aucun doute que certains états-majors plus préoccupés de se partager le gâteau sont entrain de mijoter leurs cabales pour museler davantage les Responsables de l’Eglise catholique et la CENCO dans l’optique de les affaiblir le moment venu. Face à ce complot hideux qui se trame, nous demandons à tous les patriotes de se réveiller du profond sommeil où ils sont plongés afin de cultiver l’esprit de résistance pour se muscler mentalement et de botter en touche la résignation.
Aujourd’hui, l’heure n’est plus à la distraction, mais à affirmer notre sens de responsabilité pour nous tenir prêt afin de faire face aux velléités révisionnistes.
Quelle que soit la tactique de musellement de l’opposition et de la société civile à laquelle le pouvoir pourra recourir, nous ne devons pas disparaître, mais bien au contraire renforcer nos capacités de résilience, car dit-on l’union fait la force.
Dans un pays où le machiavélisme demeure une arme pour abattre les adversaires politiques, le prince utilise la vieille recette de : « divide et impera », une stratégie visant à opposer les acteurs d’un tout pour les affaiblir et en user de son pouvoir pour les influencer. Que tous les chrétiens, clergés tiennent bon. In fine il est impératif de rester vigilant et de refuser d’avaler des couleuvres.
Le Cabinet du gouverneur de la Ville de Kinshasa porte à la connaissance du public qu'il circule, depuis un temps, dans les réseaux sociaux un faux communiqué attribué au gouverneur Gentiny Ngobila Mbaka, destiné aux tenanciers des ports fluviaux de la capitale. Le même communiqué dénonce l'imitation de la signature de l'autorité urbaine et annonce des enquêtes pour identifier les auteurs de ce forfait.
Fondée par le Professeur Jean-Pierre Kayembe depuis 2017 en Afrique du Sud, avant d’être enregistrée en RDC en 2019, la Société Afri Oil and Cosmetics (S.A.S.) a une vision ambitieuse : valoriser les ressources naturelles congolaises en produisant des produits pharmaceutiques de haute qualité. Son engagement envers l’utilisation durable des plantes médicinales locales est essentiel pour assurer la sécurité et l’efficacité de ses produits.
L’industrie pharmaceutique est un secteur vital pour la santé et le bien-être des populations. En République démocratique du Congo (RDC), où les ressources naturelles abondent, l’implantation d’une entreprise pharmaceutique locale peut contribuer à la croissance économique et à l’autosuffisance médicale.
Les Divisions Clés de la Société
1. Division des Huileries
Au cœur de la production d’Afri Oil and Cosmetics (S.A.S.), la division des huileries se concentre sur la fabrication d’huiles de palme et de palmistes brutes. Ces huiles sont ensuite transformées physico-chimiquement pour produire des huiles végétales de cuisson, des margarines, du biodiesel et même des peintures à base d’huile. Pour atteindre ces objectifs, la société nécessite une plantation de palmiers à huile et des équipements d’extraction et de raffinage.
2. Division Cosmétique
La division cosmétique exploite les propriétés des huiles de palme et de palmiste pour fabriquer une gamme de produits cosmétiques et détergents liquides appelée “NGELISA”. Ces produits incluent des savons liquides, des désinfectants, des lotions, des parfums et des produits d’entretien. La technologie moderne permet également de produire ces articles sous forme liquide, en utilisant des produits chimiques commerciaux.
3. Division de Nettoyage et Service Après-Vente
Cette division offre des services de nettoyage et d’entretien grâce à un équipement polyvalent. Elle propose des lavages à pression, le nettoyage des vitres, l’hydro-sablage, le nettoyage de flottes de véhicules et d’avions, ainsi que l’entretien de maisons, bureaux, hôpitaux et écoles. La Société Afri Oil and Cosmetics (S.A.S.) s’engage à maintenir des normes élevées de propreté et d’hygiène.
Défis et Opportunités
Le courtage financier initial a conduit à la création d’Afri Oil and Cosmetics (S.A.S.). Le défi consiste à mobiliser les capitaux nécessaires pour l’expansion de l’entreprise. Cependant, les opportunités sont immenses : l’utilisation durable des ressources naturelles, la réduction de la dépendance vis-à-vis des fournisseurs étrangers et la contribution à l’économie locale.
Contrats Acquis et Clients Fidèles
La société a déjà établi des relations solides avec plusieurs clients, dont la SNEL SA RDC, l’UPN, l’ISC, la Société AMI-CONGO et d’autres grossistes et détaillants privés. Ces partenariats contribuent à la stabilité et à la croissance d’Afri Oil and Cosmetics (S.A.S.).
Besoin Financier et Partenariats
Pour atteindre ses objectifs, Afri Oil and Cosmetics (S.A.S.) a besoin d’un financement d’environ 200.000 USD. Ces fonds seront utilisés pour l’achat de matériel, de produits chimiques et d’emballages. La société est ouverte à des partenariats, qu’ils soient en nature ou en espèces. Un protocole d’accord peut être établi avec les partenaires intéressés.
Droit Ohada bafoué, désordre administratif, ingérence du ministère du portefeuille dans les affaires internes de Plantations et Huileries du Congo,... L’ASBL Toile d'Araignée (TA) tire une sonnette d'alarme et appelle l'Etat congolais à remettre de l’ordre avant que le pire n'advienne. Une crise causée et voulue, selon l’ASBL, par l’autorité de tutelle qui, poursuit-on, piétine les principes sacro-saints de nomination et de l’intégration d’un membre du Conseil d’Administration dans une Société d'Economie Mixte. En effet, suivant en principe le droit commun des sociétés commerciales, les Administrateurs dans les sociétés commerciales sont désignés par l’Assemblée générale ou le Conseil d’Administration, par cooptation, selon les cas sur propositions des actionnaires. Ce qui n’est pas le cas, selon TA qui appelle d’urgence le gouvernement congolais à se saisir du dossier pour le respect des textes légaux.
Au cours d’une conférence de presse tenue mardi 30 avril dernier à Kinshasa, Toile d'Araignée, à travers son coordonnateur national, M. Jérôme Sekana, a révélé des faits graves qui sous-tendent la déstabilisation de cette société, l’une des rares qui se démarquent et qui sauve l'honneur du Congo, et où l'on trouve plus de 10.000 congolais y travaillant.
Tout part, selon cette ASBL, de la décision “ en violation des textes légaux” de la ministre du portefeuille qui, coûte que coûte, voudrait imposer Mme Julia Lohonga Mamba à la présidence du Conseil d'Administration de la société. Et là, sans tenir compte du processus tracé notamment, par l’OHADA et les statuts.
Toile d'Araignée rappelle que l’article 419 alinéa 2 précise : « qu’en cours de vie sociale, les administrateurs sont DESIGNES (et non nommés) par l’Assemblée Générale ordinaire. Mais, en cas de vacance d’un administrateur à la suite de démission ou de décès, l’article 429 alinéa 1er dispose que le Conseil d’Administration peut DESIGNER, entre deux assemblées, de nouveaux administrateurs par le mécanisme de la COOPTATION puisqu’il faut la ratification ultérieure par Assemblée Générale ordinaire des actionnaires ».
Donc, suivant ces deux articles, poursuit l’association, le principe de la nomination des Administrateurs qui était en vigueur par le passé est abrogé. Seuls l’Assemblée Générale et le Conseil d’Administration, par cooptation, ont le pouvoir de désigner les Administrateurs, contrairement au procédé ‘‘brutal et dictatorial’’ de la ministre du portefeuille.
De l’avis de TA, le droit OHADA est venu assainir le climat des affaires et tempérer les ardeurs des Etats africains qui se comportaient en véritables souverains, en puissance publique même dans les rapports commerciaux. Suivant ainsi les principes tel qu’il se devait, Toile d'araignée estime bien qu’avec le droit OHADA, la Ministre du Portefeuille n’a désormais que le pouvoir de proposer et non plus de nommer les candidats Administrateurs, et qu’après, il y aura élection suivant les statuts de PHC S.A. qui a repris quelques articles de l’OHADA dans ses statuts.
En quelques années seulement, sous la bannière de la Directrice Générale, Mme Monique GIESKES, la Plantations et Huileries du Congo a atteint une production maximale de 80 mille tonnes. Un exploit pour cette société qui renaît des ses cendres après l’époque de Zaïre.
Déstabilisation du climat des affaires, risque de méfiance des investisseurs
Plantations et Huileries du Congo étant une société d'économie mixte, avec un plus grand inversement des privés estimé à plus de 200 millions de dollars américains. Avec la montée exponentielle de la productivité constatée sous la férule de l'actuelle Directrice Générale, la société a séduit d’autres investisseurs qui se disent prêts à mettre du paquet. Malheureusement, constate Toile d'Araignée, la crise du pouvoir et le désordre qui s’observe, favorisé par la ministre de tutelle risque d'éloigner ces investisseurs.
Confusion !
Par ailleurs, suivant les statuts, le Conseil d’Administration de la société PHC est composé de huit (8) Administrateurs dont 5 sont désignés par FERONIA, apporteur des capitaux frais et du financement, et 3 sont désignés par l’Etat Congolais, (cfr. Article 15.1 des statuts). Les Administrateurs, réunis en session, désignent parmi les Administrateurs venant de l’Etat, un administrateur comme Président du Conseil d’Administration. L’Etat congolais ne nomme ou ne désigne plus le Président du Conseil d’Administration. (cfr. Article 16 des statuts), rapporte TA.
Ce qui s’est passé…
Dans cette affaire, affirme TA, tout découle du “désordre” bien orchestré par la ministre de tutelle. «En date du 29 septembre 2023, M. Georges BUSE FALAY démissionne de sa qualité d’Administrateur et de son poste de PCA. Au lieu de se conformer aux statuts et à l’Acte uniforme OHADA, Mme la Ministre du Portefeuille va nommer, le 21 novembre 2023, un Président du Conseil d’Administration comme à l’époque avant l’adhésion de la RD Congo au droit OHADA. Et, le malaise part de là.
Réagissant à cette nomination, un Administrateur de l’Etat congolais rappelle à l’actionnaire de la catégorie B les dispositions de l’article 423 en relevant que cette nomination est faite en violation du droit OHADA et des statuts de la société PHC et risque d’hypothéquer l’avenir juridique de la société dans la mesure où tout acte que poserait la personne irrégulière désignée sera nul et de nul effet. Mme la Ministre a refusé les conseils lui prodigués et a imposé sa décision de nomination d’un PCA à la tête de PHC. Aussi, elle persiste dans l'erreur en cherchant à bloquer les comptes de PHC.
A la suite de l’incompréhension créée par la Ministre du Portefeuille, le Tribunal de Commerce de Kinshasa/Gombe a désigné, par son jugement rendu sous le RCE 8275, un mandataire ad hoc avec pour mission de convoquer et de présider le Conseil d’administration de la société PHC S.A et de permettre aux Administrateurs réunis en Conseil d’Administration, de statuer entre autres sur le dossier de la personne nommée par Mme la Ministre d’Etat, Ministre du Portefeuille.
Lors de la réunion tenue le 22 mars 2024 sous la Présidence du Mandataire ad hoc, le Conseil d’Administration a rejeté le dossier de la personne nommée par Mme la Ministre du Portefeuille. (PV du 22 mars 2024). A ce jour, Mme la Ministre du Portefeuille, nonobstant le fait qu’elle expédie les affaires courantes, ne veut pas respecter la décision du Conseil d’Administration et, les deux administrateurs de l’Etat viennent de convoquer encore une autre réunion du Conseil d’Administration pour statuer à nouveau sur une candidature déjà rejetée», révèle Toile d'Araignée.
Droit Ohada bafoué, désordre administratif, ingérence du ministère du portefeuille dans les affaires internes de Plantations et Huileries du Congo,... L’ASBL Toile d'Araignée (TA) tire une sonnette d'alarme et appelle l'Etat congolais à remettre de l’ordre avant que le pire n'advienne. Une crise causée et voulue, selon l’ASBL, par l’autorité de tutelle qui, poursuit-on, piétine les principes sacro-saints de nomination et de l’intégration d’un membre du Conseil d’Administration dans une Société d'Economie Mixte. En effet, suivant en principe le droit commun des sociétés commerciales, les Administrateurs dans les sociétés commerciales sont désignés par l’Assemblée générale ou le Conseil d’Administration, par cooptation, selon les cas sur propositions des actionnaires. Ce qui n’est pas le cas, selon TA qui appelle d’urgence le gouvernement congolais à se saisir du dossier pour le respect des textes légaux.
Au cours d’une conférence de presse tenue mardi 30 avril dernier à Kinshasa, Toile d'Araignée, à travers son coordonnateur national, M. Jérôme Sekana, a révélé des faits graves qui sous-tendent la déstabilisation de cette société, l’une des rares qui se démarquent et qui sauve l'honneur du Congo, et où l'on trouve plus de 10.000 congolais y travaillant.
Tout part, selon cette ASBL, de la décision “ en violation des textes légaux” de la ministre du portefeuille qui, coûte que coûte, voudrait imposer Mme Julia Lohonga Mamba à la présidence du Conseil d'Administration de la société. Et là, sans tenir compte du processus tracé notamment, par l’OHADA et les statuts.
Toile d'Araignée rappelle que l’article 419 alinéa 2 précise : « qu’en cours de vie sociale, les administrateurs sont DESIGNES (et non nommés) par l’Assemblée Générale ordinaire. Mais, en cas de vacance d’un administrateur à la suite de démission ou de décès, l’article 429 alinéa 1er dispose que le Conseil d’Administration peut DESIGNER, entre deux assemblées, de nouveaux administrateurs par le mécanisme de la COOPTATION puisqu’il faut la ratification ultérieure par Assemblée Générale ordinaire des actionnaires ».
Donc, suivant ces deux articles, poursuit l’association, le principe de la nomination des Administrateurs qui était en vigueur par le passé est abrogé. Seuls l’Assemblée Générale et le Conseil d’Administration, par cooptation, ont le pouvoir de désigner les Administrateurs, contrairement au procédé ‘‘brutal et dictatorial’’ de la ministre du portefeuille.
De l’avis de TA, le droit OHADA est venu assainir le climat des affaires et tempérer les ardeurs des Etats africains qui se comportaient en véritables souverains, en puissance publique même dans les rapports commerciaux. Suivant ainsi les principes tel qu’il se devait, Toile d'araignée estime bien qu’avec le droit OHADA, la Ministre du Portefeuille n’a désormais que le pouvoir de proposer et non plus de nommer les candidats Administrateurs, et qu’après, il y aura élection suivant les statuts de PHC S.A. qui a repris quelques articles de l’OHADA dans ses statuts.
En quelques années seulement, sous la bannière de la Directrice Générale, Mme Monique GIESKES, la Plantations et Huileries du Congo a atteint une production maximale de 80 mille tonnes. Un exploit pour cette société qui renaît des ses cendres après l’époque de Zaïre.
Déstabilisation du climat des affaires, risque de méfiance des investisseurs
Plantations et Huileries du Congo étant une société d'économie mixte, avec un plus grand inversement des privés estimé à plus de 200 millions de dollars américains. Avec la montée exponentielle de la productivité constatée sous la férule de l'actuelle Directrice Générale, la société a séduit d’autres investisseurs qui se disent prêts à mettre du paquet. Malheureusement, constate Toile d'Araignée, la crise du pouvoir et le désordre qui s’observe, favorisé par la ministre de tutelle risque d'éloigner ces investisseurs.
Confusion !
Par ailleurs, suivant les statuts, le Conseil d’Administration de la société PHC est composé de huit (8) Administrateurs dont 5 sont désignés par FERONIA, apporteur des capitaux frais et du financement, et 3 sont désignés par l’Etat Congolais, (cfr. Article 15.1 des statuts). Les Administrateurs, réunis en session, désignent parmi les Administrateurs venant de l’Etat, un administrateur comme Président du Conseil d’Administration. L’Etat congolais ne nomme ou ne désigne plus le Président du Conseil d’Administration. (cfr. Article 16 des statuts), rapporte TA.
Ce qui s’est passé…
Dans cette affaire, affirme TA, tout découle du “désordre” bien orchestré par la ministre de tutelle. «En date du 29 septembre 2023, M. Georges BUSE FALAY démissionne de sa qualité d’Administrateur et de son poste de PCA. Au lieu de se conformer aux statuts et à l’Acte uniforme OHADA, Mme la Ministre du Portefeuille va nommer, le 21 novembre 2023, un Président du Conseil d’Administration comme à l’époque avant l’adhésion de la RD Congo au droit OHADA. Et, le malaise part de là.
Réagissant à cette nomination, un Administrateur de l’Etat congolais rappelle à l’actionnaire de la catégorie B les dispositions de l’article 423 en relevant que cette nomination est faite en violation du droit OHADA et des statuts de la société PHC et risque d’hypothéquer l’avenir juridique de la société dans la mesure où tout acte que poserait la personne irrégulière désignée sera nul et de nul effet. Mme la Ministre a refusé les conseils lui prodigués et a imposé sa décision de nomination d’un PCA à la tête de PHC. Aussi, elle persiste dans l'erreur en cherchant à bloquer les comptes de PHC.
A la suite de l’incompréhension créée par la Ministre du Portefeuille, le Tribunal de Commerce de Kinshasa/Gombe a désigné, par son jugement rendu sous le RCE 8275, un mandataire ad hoc avec pour mission de convoquer et de présider le Conseil d’administration de la société PHC S.A et de permettre aux Administrateurs réunis en Conseil d’Administration, de statuer entre autres sur le dossier de la personne nommée par Mme la Ministre d’Etat, Ministre du Portefeuille.
Lors de la réunion tenue le 22 mars 2024 sous la Présidence du Mandataire ad hoc, le Conseil d’Administration a rejeté le dossier de la personne nommée par Mme la Ministre du Portefeuille. (PV du 22 mars 2024). A ce jour, Mme la Ministre du Portefeuille, nonobstant le fait qu’elle expédie les affaires courantes, ne veut pas respecter la décision du Conseil d’Administration et, les deux administrateurs de l’Etat viennent de convoquer encore une autre réunion du Conseil d’Administration pour statuer à nouveau sur une candidature déjà rejetée», révèle Toile d'Araignée.