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Conseil de Sécurité : l’agression et le pillage des minerais de la RDC dénoncés

 Attaques contre les civils

Les membres du Groupe d’experts sur la République démocratique du Congo, dont le mandat a été prorogé en application en application de la résolution 2738 (2024) du Conseil de sécurité, ont l’honneur de vous faire tenir ci-joint, en application des dispositions du paragraphe 6 de ladite résolution, le rapport à mi-parcours sur leurs travaux.

Le présent rapport a été communiqué le 29 novembre 2024 au Comité du Conseil de sécurité crée par la résolution 1533 (2024) concernant la République démocratique du Congo, qui l’a examiné le 27 décembre 2024.

Le Groupe d’experts vous serait reconnaissant de bien vouloir porter le texte de la présente lettre et du rapport à l’attention des membres du Conseil de sécurité et de le faire publier comme document du Conseil.

La Coordonnatrice Groupe d’experts sur la République démocratique du Congo (Signé) Mélanie De Groof

(Signé) Jacques Ndour Expert

(Signé) Roberto Sollazzo Expert

(Signé) Krisztina Varga Experte

(Signé) David Zounmenou Expert

 

19. Depuis juin 2024, les ADF ont causé la mort de plus de 650 civils 19 dans des attaques dans les provinces du Nord-Kivu et l’Ituri (voir annexe 6).

20. Le seul mois de juin a été le plus meurtrier jamais enregistré par les ADF, avec plus de 200 civils tués dans le territoire de Lubero, principalement par le groupe d’Abwakasi lors de sa progression vers l’ouest. Entre le 3 et le 12 juin, le groupe d’Abwakasi a attaqué plus de 10 localités à l’ouest de Beni, autour de Cantine, tuant au moins 150 civils. Dans le territoire de Lubero, au 13 juin, plusieurs attaques ont été enregistrées dans le secteur de Bapere le long de la frontière entre les territoires de Beni et de Lubero. Le groupe d’Abwakasi a atteint la région de Njapanda et Manguredjipa au début du mois d’août et s’est installé autour de la forêt de Bandulu, à Lubero. Se déplaçant sans cesse, il a continué à tuer des civils.

21. De même, de juin à août, Braida, Defender et Tabani se sont dirigés vers le nord-ouest, d’Oicha vers Mamove et Biakato, attaquer de petits villages et commettant des enlèvements, des meutres et des exécutions. En septembre, les groupes de Tabani et de Defender étaient passés à l’ouest de la RN44 et de Biakato, poursuivis par les forces de l’opération Shujaa. Braida et Defender ont commis la plupart des meurtres autour de Mamove et Beu Manyama. Braida a été tué à la mi-août près de Biakato25.

22. Les attaques ont été moins fréquentées à Irumu et à Mambasa, car le grand groupe de Baluku, composé d’environ 1 000 combattants et civils, s’est dirigé vers le nord de la rivière Ituri, après Lolwa. Ce calme relatif montre probablement la vulnérabilité et la lenteur du groupe, retardé par les personnes à charge et à la recherche de nouveaux sites. Les groupe semble également se faire discret pour échapper aux forces de l’opération Shujaa. Plusieurs attaques contre les services de santé et des enlèvements de personnel médical autour de Lolwa à la fin du mois d’août-font penser que le groupe de Baluku a un grand besoin de soins médicaux, d’anciens otages ayant rapporté que l’opération Shujaa lui avait fait subir de lourdes pertes. Commandement et contrôle unifiés des Forces démocratiques alliées

23. Les ADF ont conservé une structure de commandement simple. Les sous-groupes fonctionnaient avec un certain degré d’indépendance, mais ils rendaient tous compte à Baluku (voir annexe 7).

24. Malgré les rumeurs persistantes sur la mauvaise santé de Baluku, les otages et les combattants captures ont indiqué qu'il était actif et exerçait un contrôle ferme sur Abwakasi et d'autres comandants. II portait apparemment un gilet explosif, avec l'intention déclarée de se faire sauter s'il était capturé. Son successeur désigné est son bras droit actuel, Seka Umaru (S/2023/431, par. 17)

25. Si les petites attaques spontanées pouvaient se dé- rouler sans l'accord préalable de Baluku, toutes les opérations d'envergure nécessitaient son autorisation. Après membres de leur famille, c'est sur ordre de Baluku qu'Abwa- kasi s'est installé à Lubero et que les autres camps se sont déplacés.

 C. Revendications plus nombreuses de Daech

 26. Daech s'est intéressé davantage aux activités des ADF dans l'est de la République démocratique du Congo. A partir de juin 2024, le nombre d'attaques des ADF revendiquées par Daech a connu une augmentation notable par rapport aux mois précédents (111 entre le 2 juin et la fin du mois d'octobre). Le délai de revendication de la responsabilité d'une attaque a considérablement diminué, passant de plusieurs jours à parfois 24 heures. Cette tendance suggère une amélioration de la collaboration entre Daech et les ADF (S/2022/967, par. 27 et 28), ainsi qu'une communication plus rapide et plus directe (voir annexe 8).

 D. Contacts avec la coalition Alliance Fleuve Congo- Mouvement du 23 mars

 27. Durant 2024, des rumeurs ont couru sur des contacts éventuels entre les ADF et la coalition de l'Alliance Fleuve Congo et du M23, Au fur et a mesure des avancées de la coalition dans Lubero, les spéculations sur une coopération se sont intensifiées malgré les démentis manifestes de celle-ci (voir anпехе 9).

28. D'après plusieurs sources des contacts ont eu lieu entre les dirigeants des ADF et des individus appartenant aux réseaux de l'ex-Rassemblement congolais pour la démocratie-Kisangani du Mouvement de libération et de l'ex-M23 (S/2013/433, par 62 à 71 et S/2016/466, par 193) entretenant également des liens avec l'AFC30. En mars 2024 le Groupe d'experts a rencontré un ancien membre de ces réseaux, qui à révéler avoir parlé, en février, à Kampala, à un associé de Corneille Nangaa, puis à Nangaa lui-même, d'une collabo ration potentielle avec l'AFC Cette personne a également maintenu des contacts étroits avec les familles d Abwakas et de Baluku. Des sources proches des ADF ont dit que ces interactions s'inscrivaient dans le cadre de l'action me née par la coalition AFC-M23 pour entrer en contact avec les ADF afin de négocier l'accès aux territoires sous leur contrôle.

 29. Bien que les détails des accords soient flous plusieurs sources confirment que la coalition AFC-M23 voulait un pacte de non-agression avec les ADF, demandant un passage sur y compris pour les recrues transitant de l'lturi vers le territoire de la coalition AFC-M23-et exhortant les ADF à limiter les attaques contre les soldats des FARDC31 D'après un ex-combattant des ADF, lors d'un rassemblement Baluku a déclaré que la coalition AFC-M23 avait proposé une collaboration, qu'il aurait refusé, se méfiant de la coalition, et aurait réaffirmé sa volonté de continuer à s'attaquer aux civils « infidèles ». E. Dépendance de la Ré- publique démocratique du Congo à l'égard des groupes Wazalendo pour la sécurité

 30. Pour combler le vide sécuritaire croissant et se défendre contre les ADF les FARDC se sont souvent appuyées sur les groupes Maï-Maï, notamment le Front patriotique pour le peuple/Armée du peuple de Kabidon et l’Union des patriotes pour la  libération du Congo « général » Mayani (S2024442 annexe 9) Receriment des groupes armes Wazalendo tels que le Ndurna defense du Congo Renove (NDC-8) de Guidon Shintiray Mwissa (CD1033), vise par des sanctions, se sont déployés dans les zones riches en minéraux du territoire de Lubero notamment dans les environs de Manguredjipa, sous le prétexte de protéger les civils des ADF (voir annexe 10) Les ADF se battent contre ces groupes armes et leur tendent des embuscades

 31. La proliférations de ces groupes armes qui com mettent des exactions contre la population (5/2024/432 par 21 et 22) a accru l’insécurité et provoque des tensions avec la population locale qui a demande leu départ (voir annexe 11).

 32. La dynamique du conflit va probablement se détériorer avec l'avancée de la coalition AFC-M23 plus au nord a Lubero, la présence d'Abwakassi à Manguredjipa et les groupes Wazalendo, notamment le NDC-R/Guidon qui cherchent activement à établir leur controle dans la région

 III. Crise de la coalition Alliance Fleuve Congo- Mouvement du 23 mars au Nord-Kivu A. Trève humanitaire, cessez-le-feu et processus de Luanda exploités à des fins expansionnistes

 33. Le 4 juillet 2024, la Re publique démocratique du Congo et le Rwanda ont convenu d'une trêve humanitaire faire de deux semaines dans Test de la République démocratique du Congo, négociée par les États-Unis d'Ame que 34, posant comme conditions la cessation des hostilités, le retour volontaire des personnes déplacées un accès sans restriction des organisations humanitaires aux populations vulnerables35. Contrairement aux cessez-le-feu de novembre et décembre 2023 (S/2024/432 31 et annexes 20 et 21), cette trêve ne prévoyait pas le retrait de la RDF ni la promesse par les FARDC de cesser de collaborer avec les groupes armés.

34. Le 4 août 2024, la trêve a été prolongée par un cessez-le-feu, signé entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda sous l’égide de l’Angola, facilitateur désigné par l’Union africaine (S/2024/432, annexe 20 ; et S/2023/431, annexe 20)36. La coalition AFC-M23 a déclaré que ne figurant pas parmi les parties signataires, elle n’était « pas automatiquement liée par les conclusions » de l’accord (voir annexe 12).

35. Si, dans un premier temps, la RDF et les FARDC ont temporairement respecté le cessez-le-feu (voir par.36,37 et 44 à 47 plus bas), leurs supplétifs, le M23 et les groupes Wazalendo, ainsi que les FDLR ont rapidement repris les affrontements37. Les FARDC, les groupes Wazalendo, les FDLR, la RDF et le M23 ont profité du calme relatif pour renforcer leurs troupes et se réapprovisionner en armes (voir par.39 à 43, 48 à 55 et 80 plus bas).

36. Depuis la fin avril 2024 (S/2024/432), le M23 avec l’appui de la RDF, fait de grandes avancées territoriales et renforce son contrôle sur les zones occupées (voir par. 41 à 47 plus bas). Cette tendance s’est maintenue malgré la trêve et le cessez-le-feu, ce qui laisse penser que le véritable objectif du M23 reste l’expansion territoriale et l’occupation et l’exploitation à long terme des territoires conquis.

37. Fin octobre 2024, l’expansion territoriale du M23 et de la RDF dans le territoire de Walikale a déclenché des combats directs sur la route Mweso-Pinga avec les FARDC et leurs alliés (voir par. 46 plus bas). Le médiateur de l’Angola et le Conseil de sécurité ont condamné ces opérations, disant qu’elles étaient une violation du cessez-le-feu38. Au moment de la rédaction du présent rapport, une reprise à grande échelle des opérations des FARDC et de la RDF était probable.

38. L’Angola a continué de faciliter les négociations pour trouver une solution à long terme au conflit. Bien que la République Démocratique du Congo et le Rwanda aient convenu d’appliquer un plan de neutralisation des FDLR et d’élaborer un plan de désengagement des forces et de levée des mesures défensives du Rwanda, de profondes dissensions et une méfiance mutuelle quant à l’application et le calendrier de ces deux plans empêche à ce jour la conclusion d’un accord de paix global (voir par. 48 à 55 et 67 à 80 et annexe 13 plus bas).

Coalition Alliance Fleuve Congo-Mouvement du 23 mars et Force de défense rwandaise Coalition et mobilisation de l’Alliance Fleuve Congo et du Mouvement du 23 mars

39. Le M23 est resté sous le commandement militaire global du « général » Sultani Makenga (Cdi.008), qui a continué à recevoir des instructions et un soutien de la RDF et des services de renseignement rwandais (voir par. 49 à 55 plus bas et S/2024/432, par. 36). Bien que le M23 et l’AFC, l’alliance politico-militaire de Corneille Nangaa (S/2024/432, par. 23 à 29), soient restés des entités distinctes, leurs activités étaient liées : a) les deux publiaient des communications communes sous l’intitulé « AFC-M23 » ; b) le M23 est resté la branche militaire de facto de l’AFC ; et c) l’AFC de Nangaa a continué de demander l’autorisation de Makenga pour chaque opération (S/2024/432, par. 25)40.

40. La coalition AFC-M23 a intensifié ses efforts pour remodeler le paysage politique et militaire congolais, en cherchant activement le soutien des groupes armés de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, avec des succès notables (voir par. 83 à 97 et 104 à 106 plus bas). Elle a rappelé l’ancien cadre politique du Congrès national pour défense du peuple/M23, René Abandi, et Jean-Marie Runiga (Cdi.028), qui fait l’objet de sanction ; S/2022/479, par. 58), chargé de rallier son réseau à ma coalition AFC-M2341. Le M23 et l’AFC ont organisé systématiquement des réunions dans les territoires nouvel

 

Conseil de Sécurité : l’agression et le pillage des minerais de la RDC dénoncés
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RDC/ Jean Baptiste Katekula dévoile le bien fondé des syndicalistes lors séminaire de formation.

Tenu pendant trois( 3 ) à Fatima, l'une des paroisses de l'église catholique située dans la commune de la Gombe, le vice président du bureau syndical national, Jean Baptiste Katekula n'a pas tardé à montrer l'importance d'un séminaire de formation des agents et syndicalistes de la Caisse nationale de sécurité sociale ( CNSS) " cette formation consiste principalement aux délégués syndicaux venus de 4 grandes provinces de notre pays : Équateur, Congo central, Bandundu et la province de Kinshasa, l'objectif de cette formation c'est l'assainissement de notre société et de nous auto assurer de la bonne marche de la CNSS".

De plus, il lance un vibrant appel aux syndicalistes à bien vouloir défendre sans relâche le droit de travailleurs mais aussi et surtout de notre société qui est la CNSS.

Le Vice président du bureau syndical affirme avoir des syndicalistes capables de représenter la RDC sur le plan national à travers cette formation " le combat des syndicalistes c'est de défendre non seulement l'employé mais aussi de défendre le patrimoine de notre société a- t-il dit avant de monter au créneau pour apporter un démenti face aux accusations liées aux syndicalistes" les syndicalistes font face à beaucoup de réalités que les gens ne comprennent surtout pas et pensent qu'ils sont corrumpus, non il y a aussi des négociations qui se tiennent dans le couloir, le plus grand problème des syndicalistes c'est pas de mener un combat contre l'employeur mais comment arracher le droit auprès de l'employeur a-t-il conclu.

Michel Okaso.

RDC/ Jean Baptiste Katekula dévoile le bien fondé des syndicalistes lors séminaire de formation.
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Escalade des conflits armés, Nord-Kivu : Bruno Lemarquis condamne la dégradation de la situation humanitaire

Le Coordonnateur humanitaire et Représentant Spécial adjoint du Secrétaire Général des Nations Unies en République démocratique du Congo, Bruno Lemarquis, a exprimé, dans un communiqué publié le 10 janvier 2025, son profond désarroi face à la dégradation continue de la situation humanitaire dans la province du Nord-Kivu. Cette déclaration fait suite à une escalade alarmante des violences et des déplacements de populations dans cette région déjà fragilisée par des conflits prolongés.

Depuis le début de l'année 2025, plus de 100 000 personnes ont été déplacées dans le territoire de Masisi, en raison des affrontements persistants entre le Mouvement du 23 mars (M23) et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Ce chiffre s'ajoute à un total déjà préoccupant de plus de 2,8 millions de personnes en situation de déplacement dans le Nord-Kivu, représentant plus d'un tiers de la population de la province. Les femmes et les enfants sont particulièrement touchés par cette crise, étant souvent les premières victimes des conflits.

La situation est exacerbée par la résurgence d'autres groupes armés, tels que les Forces démocratiques alliées (ADF) et le groupe CODECO, qui ont intensifié leurs activités dans la région. Cette violence a non seulement entraîné une augmentation du nombre de victimes civiles, mais a également ciblé les personnes vivant dans les sites de déplacés, violant ainsi le caractère civil de ces refuges. Les attaques répétées contre les civils et les infrastructures humanitaires soulignent l'urgence d'une intervention pour protéger les populations vulnérables.

Le personnel humanitaire n'est pas épargné par cette violence. En 2024, neuf travailleurs humanitaires ont été tués, et plus de 400 incidents ont été recensés, visant directement les acteurs humanitaires et leurs opérations en RDC. Ces chiffres alarmants mettent en lumière les dangers auxquels sont confrontés ceux qui tentent d'apporter une aide essentielle aux populations touchées par le conflit.

Dans son communiqué, M. Lemarquis a fermement condamné les violences perpétrées contre les civils et les travailleurs humanitaires. Il a rappelé que, en aucune circonstance, ni les civils, ni les infrastructures civiles critiques ne doivent être prises pour cible. Il a également appelé toutes les parties au conflit à respecter le droit international humanitaire et les droits humains, tout en exhortant les parties prenantes, y compris celles ayant une influence sur les belligérants, à œuvrer pour une désescalade immédiate des hostilités

La situation humanitaire dans le Nord-Kivu est critique et nécessite une attention urgente de la communauté internationale. Les appels de Bruno Lemarquis soulignent l'importance de protéger les civils et de garantir un accès humanitaire sûr et sans entrave. Alors que la violence continue de ravager cette province riche en ressources naturelles, il est impératif que des mesures soient prises pour mettre fin aux hostilités et soutenir les millions de personnes qui souffrent des conséquences de ce conflit prolongé.

Nathan Mundele

Escalade des conflits armés, Nord-Kivu : Bruno Lemarquis condamne la dégradation de la situation humanitaire
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Agression rwandaise sous couvert du M23, RDC : les Nations Unies exigent la cessation immédiate des hostilités dans l’Est !

‘’L'Envoyé spécial exhorte les parties au conflit à privilégier le dialogue dans le cadre des processus de paix régionaux de Luanda et de Nairobi et à s'abstenir de tout acte susceptible de constituer des violations des engagements nationaux et régionaux de l'Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région, signé en 2013, y compris la violation de l'intégrité territoriale des Etats et le soutien aux groupes armés. Il rappelle que la poursuite des hostilités compromet les efforts collectifs en faveur de la stabilité et du développement durable dans la région des Grands Lacs’’, indique, dans un communiqué de l’Envoyé spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Région de Grands Lacs, Huang Xia, publié mardi 7 janvier 2025.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE L'ENVOYÉ SPÉCIAL DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DES NATIONS UNIES POUR LA RÉGION DES GRANDS LACS

L'Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la région des Grands Lacs, M. Huang Xia, exprime sa profonde préoccupation face à la détérioration rapide de la situation sécuritaire dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), marquée par la reprise des affrontements entre la coalition des forces armées de la RDC (FARDC) et le Mouvement du 23 Mars (M23).

Il condamne fermement l'escalade des tensions, l'expansion territoriale du M23 et la rupture du cessez-le-feu qui aggrave une situation humanitaire déjà extrêmement précaire pour les populations civiles.

L'Envoyé spécial exhorte les parties au conflit à privilégier le dialogue dans le cadre des processus de paix régionaux de Luanda et de Nairobi et à s'abstenir de tout acte susceptible de constituer des violations des engagements nationaux et régionaux de l'Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région, signé en 2013, y compris la violation de l'intégrité territoriale des Etats et le soutien aux groupes armés. Il rappelle que la poursuite des hostilités compromet les efforts collectifs en faveur de la stabilité et du développement durable dans la région des Grands Lacs.

L'Envoyé spécial s'engage à poursuivre ses bons offices, au nom du Secrétaire général de l'ONU, et à soutenir les processus de paix de Luanda et de Nairobi afin de parvenir à une résolution pacifique du conflit dans l'Est de la RDC et mettre fin aux souffrances des populations qui n'ont que trop duré.

L'Envoyé spécial réaffirme par ailleurs l'engagement des Nations Unies à travailler en étroite collaboration avec les gouvernements de la région, les autres Garants de l'Accord- cadre, à savoir l'Union africaine, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), et la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) ainsi que les partenaires internationaux afin de mener à son terme le processus de revitalisation de l'Accord-cadre d'Addis Abeba et de parvenir à une mise en œuvre intégrale des engagements pris par les Etats signataires.

A cet effet, il appelle à l'organisation urgente du douzième sommet du Mécanisme Régional de Suivi de l'Accord-cadre, afin que les Chefs d'Etat de la région se penchent sur la crise en cours dans l'Est de la RDC, et examinent le projet de Plan d'action de revitalisation de l'Accord-cadre en vue de s'attaquer aux causes profondes du conflit et mettre fin aux cycles de violence pour instaurer une paix durable dans la région des Grands Lacs.

Nairobi, le 7 janvier 2025

Agression rwandaise sous couvert du M23, RDC : les Nations Unies exigent la cessation immédiate des hostilités dans l’Est !
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Des FARDC formés par les Casques bleus de la MONUSCO, Ituri : les Forces de couverture initiées aux techniques du combat

La coopération militaire entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo, « FARDC » en sigle, et les Casques bleus bangladais de la MONUSCO évoluent sensiblement dans la province de l’Ituri, province sous état de siège et en proie à l’agression rwandaise sous couvert du M23. 400 militaires des FARDC ont été formés par cette Mission Onusienne aux techniques de combat, au respect des droits de l’Homme et aux règles d’engagement.

Face à une guerre asymétrique, les techniques de combat constituent une règle adéquate pour s’adapter aux réalités du terrain en vue d’une victoire contre l’agression injuste que subit la RDC dans sa partie orientale.

« Ces hommes sont formés pour s’adapter aux réalités du terrain, vu que nous sommes dans une guerre asymétrique. Il faut les préparer à affronter toutes les éventualités », déclare le Lieutenant Général Johnny Luboya N’kashama, Gouverneur militaire de la province de l’Ituri.

Selon le Gouverneur militaire, des forces spéciales ont été formées deux semaines avant. Et, à ce jour, ce sont les forces de couverture qui apprennent les techniques de combat, les règles de conduite, le respect des droits de l’homme et les règles d’engagement.

Le Lieutenant Général Johnny Luboya se dit satisfait de la collaboration entre les FARDC et les Casques bleus bangladais de la MONUSCO et, exprime ainsi sa joie sur les fruits de cette coopération déjà remarquable sur terrain.

« Je suis donc l’homme le plus heureux de voir comment nous collaborons très bien avec la MONUSCO. Nous avons déjà formé deux régiments et deux unités de forces spéciales. C’est un bon renforcement. Vous pouvez être assurés qu’avec cette formation, j’en suis sûr, ils se comporteront bien sur le terrain », affirme-t-il.

César Nkangulu

Des FARDC formés par les Casques bleus de la MONUSCO, Ituri : les Forces de couverture initiées aux techniques du combat
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Reprise des affrontements entre FARDC et le M23, RDC : Huang Xia condamne l’escalade des tensions

La situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo prend de plus en plus une tournure assez préoccupante dans le chef de l’opinion publique. Alors qu’à l’interne, la société civile ainsi que la classe politique au pouvoir et celle à l’opposition fustigent la violation de l’intégrité territoriale congolais, au niveau régional, c’est l’Envoyé spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Région des Grands Lacs, Huang Xia qui exprime, dans un communiqué de presse publié le 7 janvier dernier à partir de Nairobi, sa profonde préoccupation face à la détérioration rapide de la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo, marquée par la reprise des affrontements entre la coalition des FARDC et le M23.

Huang Xia condamne l’escalade des tensions, l’expansion territoriale du M23 et la rupture du cessez-le-feu qui aggrave une situation humanitaire déjà extrêmement précaire pour les populations civiles des localités sous occupations de ce mouvement terroriste bénéficiant du soutien du Rwanda.

L’Envoyé spécial exhorte, par ailleurs, les parties prenantes dans ce processus de privilégier le dialogue pour une paix durable dans la région.

« L’Envoyé spécial exhorte les parties au conflit à privilégier le dialogue dans le cadre des processus de paix régionaux de Luanda et de Nairobi et à s’abstenir de tout acte susceptible de constituer des violations des engagements nationaux et régionaux de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région, signé en 2023, y compris la violation de l’intégrité territoriale des Etats et le soutien aux groupes armés », a-t-il exhorté.

Il rappelle ensuite aux détracteurs que la poursuite des hostilités compromet les efforts collectifs en faveur de la stabilité et du développement durable dans la région des Grands Lacs.

Pour accélérer une résolution pacifique du conflit dans l’Est de la RDC, « Huang Xia s’engage à poursuivre ses bons offices, au nom du Secrétaire Général de l’ONU, et à soutenir les processus de paix de Luanda et de Nairobi afin de parvenir à une résolution pacifique du conflit dans l’Est de la RDC et mettre fin aux souffrances des populations qui n’ont que trop duré.

La mise en œuvre intégrale des engagements pris par les Etats signataires demeure le cheval de bataille des Nations Unies qui entendent travailler en étroite collaboration avec les Gouvernements de la région et les autres garants de l’Accord-cadre.

Huang Xia « appelle à l’organisation urgente du douzième sommet du Mécanisme Régional de Suivi de l’Accord-cadre, afin que les Chefs d’Etat de la région se penchent sur la crise en cours dans l’Est de la RDC, et examinent le projet de Plan d’action de revitalisation de l’Accord-cadre en vue de s’attaquer aux causes profondes du conflit et mettre fin aux cycles de violence pour instaurer une paix durable dans la région des Grands Lacs », déclare-t-il.

César Nkangulu

Reprise des affrontements entre FARDC et le M23, RDC : Huang Xia condamne l’escalade des tensions
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