Lors de leur récente rencontre tenue à Dar-es-Salaam, en Tanzanie, les Evêques membres de l’Association des Conférences épiscopales d’Afrique centrale ont évalué la situation sécuritaire qui prévaut, présentement, dans l’ensemble de la sous-région. Ils ont consacré une attention particulière sur le cas de la RDC, agressée dans sa partie Est par le Rwanda et ses supplétifs du M23/AFC. Ils ont condamné les massacres des populations, les dégâts matériels enregistrés jusqu’ici et exigé la cessation des hostilités. ‘’Les groupes armés qui sèment la mort pullulent dans notre sous-région, nous leur demandons d'arrêter de défendre leurs revendications par la voie des armes qui tuent leurs propres frères et sœurs. Nous demandons que chaque Etat aménage un cadre efficace de dialogue et d'écoute’’, ont souligné les princes de l’Eglise universelle, dans leur déclaration. La rencontre de l’Association des Conférences Episcopales de l’Afrique Centrale (ACEAC), à Dar-es-Salaam, en Tanzanie, a connu la participation des Evêques et Archevêques venus de la RDC, du Burundi et du Rwanda. Voici, leur déclaration in extenso.
« HEUREUX LES ARTISANS DE PAIX »
(Mt 5, 9)
Message des Évêques membres de l'ACEAC à la population de la sous-région des Grands-Lacs
1. Depuis plus de trois décennies, notre sous-région est astreinte à des pesanteurs de perturbation de la paix à plusieurs niveaux et entre plusieurs instances de nos sociétés, jusqu'aux conflits devenus récurrents entre nos Etats. La sous-région est au bord de l'implosion au risque de créer une généralisation de foyers d'incendies meurtriers.
2. Toute cette situation affecte des pans entiers des territoires avec une augmentation exponentielle de pertes de vies humaines, d'orphelins, de veufs et veuves, de déplacés et de réfugiés. Nous ne pouvons que condamner les évènements qui causent ces atrocités ainsi que les idéologies qui en balisent le chemin.
3. Profondément affectés et blessés en nous-mêmes au regard de la tournure que prennent ces conflits, nous, Cardinaux et Evêques Catholiques de nos trois pays des Grands Lacs le Burundi, la République Démocratique du Congo et le Rwanda - nous sommes réunis à Dar-es-Salaam, Capitale de la République-Unie de Tanzanie, pour approfondir notre engagement pour la paix entre nos communautés et entre nos pays.
4. Nous exhortons les Chefs d'Etat de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) et de la Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC) à mettre en œuvre les résolutions de leur sommet conjoint de Dar-es-Salaam. Nous accueillons dans la foi et l'espérance la désignation des animateurs des processus de Nairobi et de Luanda, désormais fusionnés. Nous leur assurons de notre disponibilité à apporter notre part de contribution à l'édifice de la paix dont nous sommes des protagonistes de par notre mission évangélique. Nous voulons que nos pays transforment les épées qui tuent en socles de charrue pour le développement de la sous-région (cf. Is 2, 4).
5. Nous sommes de cœur avec la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) et l'Eglise du Christ au Congo (ECC) qui se sont engagées à promouvoir le Pacte social pour la paix et le bien-vivre-ensemble en RD Congo et dans toute la sous-région, contribuant ainsi à la mise en route du plan de paix de l'ACEAC. Nous interpellons tous les chrétiens de notre sous-région à porter ce souci. Corroborant l'appel du Symposium des Conférences Episcopales d'Afrique et Madagascar (SCEAM), nous leur demandons notamment de saisir l'opportunité de la période de Carême pour intensifier les temps de prière, d'adoration, de pèlerinage, de jeûne et de chemins de croix pour la paix et la justice.
6. A l'intention des pays, des organismes et des firmes multinationales, nous relayons les paroles du Pape François lors de sa visite apostolique à Kinshasa en janvier-février 2023 << Retirez vos mains du Congo, retirez vos mains de l'Afrique ». Notre région doit cesser d'être un lieu de convoitises et d'intérêts mondiaux qui s'entrechoquent et appauvrissent nos populations.
7. Notre sous-région est devenue une zone de peurs mutuelles des uns envers les autres. Nous dénonçons les idéologies meurtrières véhiculées ici et là et nous en appelons à des enquêtes approfondies pour vérifier les allégations des crimes de génocide, crimes de guerres et crimes contre l'humanité qui ont déjà endeuillé notre sous-région et rétablir toutes les victimes sans discrimination dans leurs droits et leur dignité.
8. Les groupes armés qui sèment la mort pullulent dans notre sous-région. Nous leur demandons d'arrêter de défendre leurs revendications par la voie des armes qui tuent leurs propres frères et sœurs. Nous demandons que chaque Etat aménage un cadre efficace de dialogue et d'écoute.
La Direction du Projet d’appui au développement de l’économie rurale (PROADER) disposera bientôt de son propre siège, grâce au financement de la Banque Africaine de Développement (BAD), partenaire du gouvernement congolais. La cérémonie officielle de la pose de la première pierre de ce bâtiment a eu lieu ce jeudi 6 mars 2025 sur l'avenue Lukusa, dans la concession du Secrétariat Général du ministère du Développement Rural, située dans la commune de la Gombe. Le Secrétaire Général du développement rural, Elvis Pekeyabo, ainsi que le Directeur de Cabinet du Ministre d'Etat Muhindo Nzangi, empêché, ont procédé au lancement des travaux en présence de quelques conseillers du Ministre de tutelle et du chef de projet PROADER, le professeur Michel Disomana.
Elvis Pekeyabo, au nom du Ministre d’Etat, Ministre de Développement durable, a exprimé sa satisfaction à l’égard du personnel du PROADER, notamment sous la direction du gestionnaire de projet et du chef de projet. Il a souligné l’importance de la construction du bâtiment R+3 en faveur de la Direction de l’économie rurale, considérant la pose de la première pierre comme le couronnement d’un processus de passation des marchés et de négociations fructueuses avec la BAD.
‘’J’enregistre la construction des bâtiments R+3 en faveur de la Direction de l’économie rurale dont la pause de la première pierre qui aura lieu tout à l’heure, n’est d’autre que le couronnement du processus de passation des marchés d’une part, et d’autres part, la convergence des points de vue, à l’issue d’amples négociations avec la Banque Africaine de Développement que je remercie en passant. En prêtant à notre Hymne national le refrain selon lequel, nous bâtirons ton sol et nous assumerons ta grandeur, la cérémonie de ce jour ne saurait avoir de sens que si ce n’est de voir un ouvrage sortir de ces terres pour abriter nos services’’, a déclaré Elvis Pekeyabo. Il a encouragé les contractants, la mission de surveillance des travaux, et les fonctionnaires dirigeants à veiller à la construction selon les règles de l’art.
Le PROADER est un projet du gouvernement congolais dont l’objectif est de revitaliser l’économie rurale afin d’éviter l’exode rural. Le projet travaille principalement dans le domaine de l’agriculture, avec des activités variées.
‘’Nous sommes aujourd’hui autour de 10 milles hectares de manioc, planté à travers la République, avec des usines de transformation en farine panifiable. Ces activités sont dans le Kongo Central, Kwilu, Kwango, Kasaï Oriental, Kasaï et Maniema.
Au-delà des activités liées à la culture de manioc, nous avons planté plus de 2000 hectares de maïs avec une entreprise qui le transforme en farine. Ces sont-là les deux grandes circulations vivrières que nous travaillons. Le PROADER a planté également 2000 hectares de palmiers à huile dans le Kindu. Aujourd’hui, les ménages qui ont reçu cet appui, vendent déjà les régimes de noix de palme aux entreprises implantées pour la transformation, afin d’obtenir de l’huile de qualité’’, a indiqué Michel Disomana, Chef du projet PROADER.
Infrastructures et Désenclavement
Le PROADER intervient également dans le domaine des infrastructures, avec un focus particulier sur le désenclavement. A ce jour, il compte plusieurs réalisations à son actif.
‘’Notre premier programme est le désenclavement. Nous sommes en train de construire des ponts à travers la République. Aujourd’hui, nous sommes déjà à 45 ponts construits, dont la portée varie entre 8 à 30 tonnes.
Le plus long pont construit par le PROADER est au Kasaï Central, le pont de Lombelo avec 30 mètres linéaires.
Nous avons également réhabilité des routes de desserte agricole par le système imo, qui aujourd’hui nous sommes tous conscients que cette méthode ne permet pas de réhabiliter durablement les routes de desserte agricole, le PROADER est engagé dans des discussions de réflexion avec d’autres projets pour passer vers le système durable d’entretien des routes.
Dans les infrastructures, le PROADER a construit 21 bureaux de secteur des entités territoriales décentralisées, et le Ministre d’Etat en charge de Développement durable a été sur terrain avec le Secrétaire Général pour réceptionner tous ces ouvrages’’, a souligné le responsable du projet.
En outre, le PROADER a construit des Centres multifonctionnels genre, en collaboration avec le Ministère de Développement durable et celui du Genre. Ces centres, destinés à l’autonomisation des femmes, offrent des services variés tels que : foyer social, la Coupe et couture, l’alphabétisation, l’informatique, ainsi que la transformation des produits agricoles
‘’Nous en avons construits 4 à travers le pays, 1 au Kongo Central à Tshela, spécialisé dans la transformation d’ananas, un centre à Kenge et à Gungu, tous deux spécialisés dans la transformation des céréales, le dernier à Mushie au Maï-Ndombe, spécialisé dans la transformation des poissons’’, a-t-il expliqué.
Par ailleurs, deux autres Centres sont sortis de terre, un à Kananga et l’autre à Mbanza-Ngungu, destinés respectivement à la transformation des fruits en jus, principalement l’ananas, et la transformation des tomates et des légumes. Ces derniers, ont été construits par décision du PROADER et du Comité de Pilotage, avec des ressources restantes des activités déjà lancées.
Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, a pris part au colloque sur la sauvegarde de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la République Démocratique du Congo, organisé par son collègue, Ministre de l'Enseignement Supérieur et Universitaire, Marie-Thérèse Sombo Ayanne, ce jeudi 06 mars 2025, au Centre culturel et artistique des pays d’Afrique Centrale à Kinshasa. Pour le ministre MUYAYA, ce colloque vient inaugurer le front scientifique qui rejoint les autres fronts à savoir médiatique, militaire, économique, judiciaire, spirituel, diplomatique et populaire.
Zoom sur les fronts déployés
« Nous sommes dans un moment grave de l'histoire de notre pays où deux grandes villes sont occupées par l'armée rwandaise et ses supplétifs. La population est tuée, constamment soumise. Notre souveraineté est violée, notre intégrité territoriale remise en question et nous en souffrons. A travers ce colloque, nous voulons dire notre solidarité, soutien aux populations qui vivent sous occupation. C'est aussi notre engagement à dire que nous allons tout faire pour leur libération », a souligné le ministre Patrick Muyaya.
Il a, par ailleurs, rappelé que cette guerre est menée sous plusieurs fronts. Sur le front militaire, si nous n'avions pas de militaires braves, un commandant suprême qui sommeillait, la situation serait plus grave.
Concernant le front diplomatique, le Porte-parole du gouvernement a rappelé que le narratif du Rwanda repose sur trois mensonges. D'abord, ‘’ils disent qu'en RDC, il y a un discours de haine et nous nous sommes attelés à détricoter ce discours mensonger. La meilleure réponse c'est l'unité’’.
« Lorsque nous parlons du poison rwandais, c'est justement cette campagne qui vise à inoculer le venin de la division dans l'écosystème Congolais. Dire que nous avons abandonné nos frères congolais réfugiés au Rwanda. Ici, il souligne qu'il y a plus de réfugiés rwandais au Congo que le contraire », a indiqué l'homme du changement de narratif.
Le dernier mensonge, c'est de dire que la RDC héberge des FDLR qui cherchent à déstabiliser le régime de Kigali. Un prétexte qu'il utilise depuis de décennies. Sur le front économique qu'est la vraie raison de cette guerre, Patrick Muyaya a signifié ce qui suit : « En effet, la moitié du budget du Rwanda vient des activités du pillage de richesses de la RDC. Le Rwanda se présente comme un pays producteur d'or alors qu'il n'a pas des ressources minières dans son sous-sol. Ici, nous nous sommes levés contre cette exploitation illicite du Rwanda. Comme ils le font depuis 30 ans ils comptent maintenir l'est de la RDC sous leur joug pour nous déstabiliser et profiter du pillage de nos ressources minières ».
Sur le front judiciaire, il s’est étalé en ces termes : « Il n'y a jamais eu de vraie justice qui n'a été faite pour tous ceux qui tuent depuis 30 ans dans l'Est. Cette fois-ci, il doit y avoir justice. Ce qui explique la présence du procureur général de la CPI. Sur le front médiatique, nous avons mis en place des arguments solides. Au terme de discussion de ce colloque, nous aurons un tableau de bord, des intellectuels qui vont venir sur le front médiatique et scientifique. Il y a un front plus grand qui regroupe à la fois le front spirituel, militaire, c'est le front populaire. Car tous les Congolais, 100 millions que nous sommes, constituons une force contre l'ennemie. Nous avons tous un rôle à jouer ».
Mobilisation de l’arsenal scientifique
Prenant la parole devant l’auditoire, la ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire Marie-Thérèse SOMBO Ayanne Safi Mukuna a insisté sur la place des scientifiques dans la bataille que mène tous les congolais sous la conduite du Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
« Il sied de préciser que lorsque les savants sont appelés à raisonner scientifiquement, ils se fondent sur des événements, notamment des faits irréfutables, afin de démontrer la vérité par la pertinence et la cohésion de leurs appuis. Cependant, les mêmes faits sociaux peuvent aussi être interprétés par chacun d'entre nous, différemment suivant son engagement vis-à-vis de l'enjeu existentiel ou de la cause de l'enjeu. Il s'agit pour nous, tous rassemblés en ces lieux, de la survie de notre nation. C'est la patrie ou la mort, comme nous le déclarons, haut et fort. Cela étant, chaque savant congolais est désormais appelé à raisonner dans la perspective des changements des paradigmes adaptés au contexte actuel du pays. Des notoriétés publiques connues, toutes les inventions et découvertes au plan des connaissances scientifiques », a indiqué la Ministre de l’ESU.
Et de poursuivre : « Nous devons nous rappeler que la guerre est une situation de crise profonde entraînant les conséquences graves et barrières. En dépit de cela, on ne peut plus se lâcher. Il y a mieux de l'autre que la guerre est aussi un moment de choix existentiel. C'est-à-dire un choix entre la vie et la mort. Optant pour la vie et la survie de notre patrie, nos savants vont transformer cette crise provoquée par la guerre en une source d'inspiration. C'est ici que trouve toute sa raison d'être la troisième mission de nos universités et instituts supérieurs, à savoir offre de services à la communauté ».
Orientations du Gouvernement
Représentant la Première Ministre en mission au Kongo Central, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Décentralisation et Affaires coutumières, Jacquemain Shabani Lukoo, a félicité son collègue en charge de l’Enseignement Supérieur et Universitaire pour cette initiative et a déclaré ouverte ce colloque de haut niveau, tout en espérant que durant ces trois jours, les scientifiques réfléchiront profondément et adresseront au gouvernement des recommandations qui contribueront positivement à la fin de cette guerre qui paralyse la partie orientale de la République depuis plus de 30 ans.
« Je crois que les scientifiques vont élaborer des stratégies en proposant des solutions concrètes et braves, qui garantiront la protection de notre territoire et l'amélioration de notre sécurité. Je tiens à rappeler que la souveraineté ne se limite pas seulement au notre territoire, mais elle implique également le respect de nos droits en tant que nation, notre dignité en tant que peuple, ainsi que la préservation de nos valeurs et identités culturelles », a souligné le VPM en charge de l’Intérieur, Décentralisation et Affaires coutumières.
Cette fois-ci, il s’est livré désormais, lui-même, à l’exercice âpre de défendre son honneur et de préserver sa carrière politique menacée, dit-il, par des officines déterminées à l’écarter définitivement de la scène politique congolaise. Inculpé dans le procès Bukanga Lonzo dont un tout nouveau feuilleton s’est ouvert, lundi 3 mars 2025 à la Cour Constitutionnelle, l’ancien Premier Ministre Augustin Matata Ponyo dénonce la résurgence de fausses allégations ‘’infondées’’ à son sujet sur une affaire, pourtant, dont se sont dessaisies antérieurement la Haute Cour ainsi que la Cour de Cassation. Dans une allocution officielle, Matata Ponyo relate, faits à l’appui, l’instrumentalisation de l’appareil judiciaire et crie à l’acharnement politique dont il est victime. Pour lui : « Ce procès pénal à sensation déconcertante restera inscrit dans les annales de l’histoire à scandales judiciaires du siècle dans le monde. Il ne me reste qu’à demander au Président de la République, qui a la responsabilité constitutionnelle de faire respecter la Constitution et de veiller aux droits et libertés de tous les congolais, d’user de son pouvoir légal pour faire arrêter ce harcèlement politico-judiciaire de mauvais augure », conclut-il, dans son adresse, de laquelle rappelle-t-il des preuves clamant son innocence et sa probité à l’époque où il patronnait, des mains de fer, le Gouvernement de la République.
ALLOCUTION DE MONSIEUR MATATA PONYO MAPON
Mes chers compatriotes,
Avant toute chose, je voudrais exprimer ma sollicitude à l’endroit des compatriotes de l’Est du pays, en particulier ceux du Nord Kivu et du Sud Kivu, victimes des atrocités de la rébellion du M23.
Par la même occasion, je renouvelle tout mon soutien aux forces armées congolaises qui se battent pour la paix et la sécurité pour l’ensemble de notre pays.
Mes chers compatriotes,
Vous avez été surpris, comme moi, par l’extrait de rôle de la Cour Constitutionnelle m’invitant de nouveau à comparaitre devant elle sur l’affaire Bukanga Lonzo alors que tous les congolais pensaient que ce dossier était classé sans suite.
Comme vous pouvez l’imaginer, ce dossier, plutôt politique que judiciaire, réapparait comme un sphinx, chaque fois que le Pouvoir politique initie une action en sa faveur pour ratisser large. Pour mémoire, le dossier Bukanga Lonzo est né parce que j’ai refusé d’intégrer l’Union sacrée ; il a été réactivé pour m’empêcher de créer mon Parti politique, le LGD ; il est réapparu pour me dissuader de poser ma candidature à la présidentielle ; aujourd’hui, il est remis sur la table des juges, tous les congolais le savent, pour exercer une pression sur moi à cause du dialogue politique et du gouvernement d’union nationale qui se profilent à l’horizon. C’est donc un dossier politique, un dossier de la honte pour notre justice.
Mes chers compatriotes,
Cela fait près de quatre ans que la Constitution est violée plus de 40 fois dans le seul objectif de m’écarter de la scène politique et de démystifier ma gestion du reste exemplaire. Cela fait près de quatre ans que les deux plus hautes juridictions judiciaires de notre pays, la Cour constitutionnelle et la Cour de cassation, sont instrumentalisées à outrance par la Présidence de la République pour pouvoir condamner un homme politique qui n’a volé aucun dollar du Trésor public. Et tous ceux qui ont tenté de s’y opposer ont payé le prix fort au comptant.
Le Professeur Dieudonné Kaluba, brillant constitutionnaliste, a été viré de la Cour Constitutionnelle, comme un va-nu-pieds, en violation de la Constitution, pour avoir refusé d’obtempérer aux instructions de la Présidence de la République : Il a dit clairement à la Présidence que la Cour Constitutionnelle est incompétente pour juger un ancien Premier Ministre. L’Arrêt RP 0001 rendu par la Cour Constitutionnelle, sous sa haute direction, le souligne explicitement. Bravo à ce Professeur d’université.
Le Procureur Général près la Cour de Cassation Victor Mumba Mukomo a écrit au Président de la République pour lui dire expressément que la Cour de Cassation n’est pas compétente pour juger un ancien Premier Ministre.
Par la même occasion, le Procureur Général a demandé au Chef de l’Etat l’autorisation de classer définitivement ce dossier parce qu’aucune juridiction du pays, conformément aux lois actuelles, ne peut juger un ancien premier ministre.
En effet, nul ne peut être jugé que par la loi. Et la loi, en droit pénal, est toujours écrite. En réponse à sa bravoure et son honnêteté professionnelle, il a été récompensé par la mise à la retraite. Bravo à ce Procureur général.
Le Premier Président de la Cour de cassation David Christophe Mukendi Musanga, soucieux de ne pas violer la Constitution pour me condamner injustement, a été forcé par la Présidence de la République de retransférer, en violation de la Constitution, le dossier Bukanga Lonzo à la Cour constitutionnelle. En réponse à son manque de courage et de soutien au régime politique, il a été sanctionné par la mise à la retraite.
En revanche, ceux qui obéissent à la lettre aux instructions de la Présidence et violent la Constitution sont encouragés, félicités et même promus.
Le Procureur Général près la Cour Constitutionnelle Jean-Paul Mukolo Nkokesha est un célèbre exemple connu de tous les congolais. Il a inventé un autre droit pénal et constitutionnel qui n’est enseigné dans aucune université au monde. Comment un Procureur général près la plus Haute Cour peut écrire au Congrès et au Sénat sur le dossier d’un ancien Premier Ministre alors qu’il n’en a pas la compétence ?
Comment une telle autorité peut demander à un ancien Ministre des Finances d’accuser faussement un ancien Premier Ministre ? Comment une telle personnalité judiciaire peut demander à un ancien ministre de revenir sur sa signature et de changer sa déposition sur un procès-verbal déjà signé, contresigné et numéroté dans le seul objectif de condamner injustement un ancien premier ministre ? Comment un Procureur Général peut poursuivre un sénateur couvert des immunités parlementaires ?
Le Procureur Général Jean-Paul Mukolo Nkokesha, poussant l’ignominie jusqu’à l’extrême, a monté de manière rocambolesque un dossier sur les biens zaïrianisés en soutenant que j’ai détourné près de 145 millions de dollars américains. Les Ambassadeurs des pays occidentaux dont les concitoyens ont reçu l’intégralité de ces fonds étaient choqués et scandalisés. En récompense à ses actes de bravoure dans la violation éhontée de la Constitution, il a été maintenu à son poste et envoyé dernièrement au Conseil d’Etat alors qu’il est censé aller à la retraite.
Le Président du Sénat Modeste Bahati Lukwebo, l’homme au poids politique, qui a comploté avec Jean-Paul Mukolo Nkokesha contre moi, a toujours clamé à ceux qui voulaient l’entendre qu’il a reçu mission de faire condamner Matata pour l’écarter de l’élection présidentielle.
Et qu’à ce titre, il était prêt à violer la Constitution, parce que protégé par la Présidence. Fort de ce soutien politique et en violation flagrante de la Constitution, il a levé de manière irrégulière, scandaleuse et cavalière, tel dans un film hollywoodien, mes immunités parlementaires sur le dossier fictif des biens zaïrianisés.
Il a même déclaré du haut de l’hémicycle du Sénat que les arrêts de la Cour Constitutionnelle n’étaient pas applicables au Sénat. En récompense à sa capacité hors pair à jongler et à violer la Constitution, il a été maintenu à son poste et reconduit par la suite comme Vice-Président du Sénat.
Mes chers compatriotes,
Comme vous le savez, je n’ai jamais volé un dollar du Trésor public, que ce soit au BCeCo, au Ministère des Finances ou à la Primature. Je suis donc poursuivi pour avoir bien géré les affaires de l’Etat. Et, il y a plus de trois ans que j’ai écrit à l’Inspection Générale des Finances pour enquêter sur ma gestion successive au sein de ces trois institutions de 2003 à 2016.
L’inspecteur Général des Finances, Monsieur Jules Alingete Key Keita, bras armé de la Présidence pour fomenter des coups contre les opposants politiques sur base des faux rapports financiers, a largué dans l’ensemble du pays des Inspecteurs des Finances pour trouver les preuves de détournement sur ma gestion. Il n'en a trouvé aucune. Les Ministres des Finances et le Gouverneur de la Banque Centrale disent n’avoir jamais donné un dollar du projet Bukanga Lonzo au Premier Ministre Matata.
L’entreprise sud-africaine Africom Commodities qui a reçu tous les fonds sur Bukanga Lonzo a certifié aux services compétents sud-africains et à la presse congolaise qu’aucun dollar de ce projet n’a jamais été remis au Premier Ministre Matata. Malgré tous ces éléments probants de mon innocence, les hautes cours de la justice congolaise, non indépendantes et instrumentalisées par la Présidence de la République, s’obstinent à violer la Constitution qu’elles sont censées respecter. Une maman de la commune de Kimbanseke, qui n’a pas étudié, s’est même posée la question de savoir à quoi ça sert d’avoir une Constitution et d’étudier le droit ?
Mes chers compatriotes,
Ce procès pénal à sensation déconcertante restera inscrit dans les annales de l’histoire à scandales judiciaires du siècle dans le monde. Il ne me reste qu’à demander au Président de la République, qui a la responsabilité constitutionnelle de faire respecter la Constitution et de veiller aux droits et libertés de tous les congolais, d’user de son pouvoir légal pour faire arrêter ce harcèlement politico-judiciaire de mauvais augure.
Que la justice s’occupe des responsables politiques de l’Union sacrée, dont certains proches de la Présidence, qui ont détourné des dizaines, voire des centaines des millions de dollars américains et qui s’en félicitent allégrement. Je sais que le Gouvernement me pousse à l’exil. Sachez que j’ai refusé l’exil alors que plusieurs pays me l’ont offert. J’aime mon pays et je préfère y rester. J’ai refusé la nationalité étrangère qui m’a aussi été offerte.
Je suis fier d’être congolais et je veux travailler pour mon pays afin qu’un jour les congolais sortent du déshonneur et de la honte dans lesquels ils se trouvent aujourd’hui et qu’ils soient fiers d’être appelés congolais.
Un rebelle aperçu dans une école à Bunagana, en juillet 2012 (Photo d’archives)
*Ils tuent. Terrorisent. Déstabilisent la vie politique et les activités économiques dans les régions sous leur occupation. Et, malheureusement, ils n’en sont pas au terme de leurs affres. Tenez bien ! A la suite de cette guerre d’agression menée par le Rwanda, couplé des terroristes de l’AFC/M23, en provinces du Kivu, plus de 2.500 écoles ont été forcées à la fermeture, causant l’inaccessibilité de plus d’un million d'élèves à l'éducation, l’un des droits fondamentaux régis par les textes internationaux. Pour la Nation Congolaise, cet acte inacceptable est la preuve irréfutable, pour le régime de Kigali, de déstabiliser la bonne gouvernance dans le pays par la privation d’une une génération entière des bases nécessaires pour bâtir un avenir meilleur. Cette guerre agression, au-delà des démonstrations de forces militaire, diplomatique et médiatique, s’étend sur d’autres secteurs de la vie nationale.
Conséquences sur l’éducation nationale
En effet, intervenant lors d’un briefing-presse, mardi 4 mars 2025, Raïssa Malu, Ministre d’Etat en charge de l’Education Nationale, a signalé que 2.500 écoles ont été touchées par cette guerre dont 1.483 autres ont fermé leurs portes, 35 ont été détruites et 3 ont été transformées en camp par les rebelles.
« Nous avons un énorme impact négatif sur l'éducation de nos enfants. Mais au-delà des infrastructures, le plus important c'est l’enfant, l’élève. Dans leurs têtes, cet impact est beaucoup plus grave qu'une école détruite, qu'un banc utilisé. Je voudrais que nous ayons tous conscience que c'est un double crime… Les écoles sont poussées à rouvrir mais évidemment avant d’ouvrir une école, on doit s’assurer que les conditions de sécurité soient assurées. Donc, il y a une fiche qui permet de vérifier ces conditions-là. Il y a des écoles qui ouvrent on le voit bien, la majorité le font mais on voit que les parents gardent encore majoritairement leurs enfants à la maison. Ainsi, l’on a une présence autour de 50% d’enfants dans les écoles, ce qui montre bien qu’effectivement le sentiment d’insécurité reste très élevé pour les parents qui gardent encore leurs enfants à la maison. Nous, ce que nous préconisons, c’est vraiment la sécurité des élèves et des enseignants. C’est pourquoi, avant qu’une école ne reçoive le feu-vert de pouvoir rouvrir, il faut que les conditions de sécurité soient assurées… Un dispositif multimodal est mis en place… L'examen d'Etat aussi va être adapté. Nous voulons essentiellement sauver l'apprentissage », indiquait-elle, lors de cet exercice de redevabilité modéré par le Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya.
Pour ce dernier, ces dégâts causés par le Rwanda dans le secteur de l’éducation nationale sont inacceptables. Patrick Muyaya estimait, lors de sa prise de parole, cette situation constitue un crime méritant des sanctions ciblées. Il a, toutefois, assuré que le Gouvernement ne ménagera aucun effort pour contrer tout plan d’occupation et imposer la paix dans toutes les parties qui ploient sous les exactions de la guerre injuste imposée par le Rwanda, dans l’Est de la RD. Congo. Il a rappelé également la nécessité de la mobilisation populaire contre l’envahisseur.
Le Gouvernement congolais, dirigé par Judith Suminwa Tuluka, Première Ministre, entend assumer pleinement ses responsabilités pour garantir la poursuite des enseignements dans les milieux affectés par l’agression rwandaise, dans la partie Est de la RDC, principalement à Goma et à Bukavu. A cet effet, il a pris l’option de mettre en place des stratégies efficaces assorties d’un dispositif multimodal destiné à permettre un léger réajustement du programme scolaire, un apprentissage à distance pour les élèves se trouvant dans l’impossibilité de se rendre dans leurs établissements, sans oublier la tenue d’une session spéciale pour les finalistes du primaire tout comme ceux du secondaire. Ces mesures ont été annoncées au cours d’un briefing spécial tenu hier, mardi 4 mars 2025, et co-animé par Raïssa Malu, Ministre de l’Education nationale et Patrick Muyaya, Ministre de la Communication et médias.
D’après la Ministre Raïssa Malu, la situation de crise sécuritaire engendrée par l’agression rwandaise en RDC, marquée par l’occupation de Goma et Bukavu, principales villes de la partie Est du pays, a négativement impacté le déroulement des activités scolaires. Selon elle, 2500 écoles ont été touchées par cette guerre, 1483 autres ont fermé leurs portes, 35 ont été détruites et 3 ont été transformées en camp par les rebelles.
« Nous avons un énorme impact négatif sur l'éducation de nos enfants». « Mais au-delà des infrastructures, le plus important c'est l’enfant, l’élève. Dans leurs têtes, cet impact est beaucoup plus grave qu'une école détruite, qu'un banc utilisé. Je voudrais que nous ayons tous conscience que c'est un double crime… Les écoles sont poussées à rouvrir mais évidemment avant d’ouvrir une école, on doit s’assurer que les conditions de sécurité soient assurées. Donc, il y a une fiche qui permet de vérifier ces conditions-là. Il y a des écoles qui ouvrent on le voit bien, la majorité le font mais on voit que les parents gardent encore majoritairement leurs enfants à la maison. Ainsi, l’on a une présence autour de 50% d’enfants dans les écoles, ce qui montre bien qu’effectivement le sentiment d’insécurité reste très élevé pour les parents qui gardent encore leurs enfants à la maison. Nous, ce que nous préconisons, c’est vraiment la sécurité des élèves et des enseignants. C’est pourquoi, avant qu’une école ne reçoive le feu-vert de pouvoir rouvrir, il faut que les conditions de sécurité soient assurées… Un dispositif multimodal est mis en place… L'examen d'Etat aussi va être adapté. Nous voulons essentiellement sauver l'apprentissage’’, a indiqué la Ministre Malu, dans son intervention.
Patrick Muyaya, Ministre de la Communication et médias, a, dans sa prise de parole, condamné les dégâts causés par le Rwanda dans le secteur de l’éducation nationale. Il estime que cette situation constitue un crime méritant des sanctions ciblées. Il a, toutefois, assuré que le Gouvernement ne ménagera aucun effort pour contrer tout plan d’occupation et imposer la paix dans toutes les parties qui ploient sous les exactions de la guerre injuste imposée par le Rwanda, dans l’Est de la RD. Congo. Il a rappelé également la nécessité de la mobilisation populaire contre l’envahisseur.
Sur instruction du Président de la République, le Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat, Anthony Nkinzo Kamole, a tenu une réunion de travail, ce mardi 04 mars 2025 dans la salle des congrès du Palais de la Nation, avec les mandataires publics. Cet exercice a été organisé en prévision du contrôle de l’Inspection Générale des Finances dans les entreprises publiques, exercice 2025.
Principal orateur, le Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat a tenu à édifier les PCA, DG et DGA, sur le modus operandi de cet organe de contrôle de gestion afin de démystifier cette campagne qui doit s'opérer dans un climat apaisé. Il les a invités au professionnalisme et à la responsabilité, pour l’atteinte des objectifs envisagés dans le cadre des missions de l’IGF, notamment : la bonne gouvernance et l’amélioration dans la mobilisation des recettes.
L’IGF qui était représenté par Jules Alingete Key, Inspecteur-Chef de services, a reçu l'instructions de privilégier les missions d’encadrement et de surveillance, en vue de : contribuer efficacement à l’amélioration dans la mobilisation des recettes et promouvoir l’implémentation de la bonne gouvernance dans les Entreprises du Portefeuille, les Etablissements Publics, les Provinces et les Entités Territoriales Décentralisées.
Dans le cadre de ses missions, l’IGF va se focaliser principalement sur les quatre axes suivants : les acquisitions immobilières ; le paiement des avantages dus aux mandataires publics ; le respect des règles de passation des marchés publics ; l’exécution des marchés publics par les prestataires en ordre avec le fisc.
Suspension de la délivrance de licences pour l’exportation de marchandises et de technologies contrôlées. Interruption des nouvelles activités commerciales de Gouvernement à Gouvernement avec le Rwanda, ainsi que du soutien proactif aux activités de développement commercial du secteur privé, y compris les missions commerciales. Remise en question de la participation du Gouvernement du Canada aux événements internationaux organisés au Rwanda, ainsi que les propositions rwandaises pour l'organisation de futurs événements. Telles sont les lourdes sanctions prises, hier lundi 3 mars 2025, par le Gouvernement Canadien contre le Rwanda, pays agresseur et auteur des crimes contre l’humanité à l’Est de la RD. Congo. En effet, ces châtiments surviennent dans un contexte marqué par la prise en otage, contre tous les textes internationaux consacrant l’intégrité territoriale et la souveraineté de la RDC et de la Charte des Nations Unies, des provinces du Nord & Sud-Kivu par l’armée rwandaise et de ses supplétifs AFC/M23. Ci-dessous, scrutez l’intégrité de cette déclaration prise conjointement par les Ministres Canadiens Mélanie Joly, Ahmed Hussen et Mary Ng.
Déclaration des Ministres Joly, Hussen et Ng sur la participation du Rwanda au conflit dans l’Est de la République Démocratique du Congo
La Ministre des Affaires Etrangères, l’Honorable Mélanie Joly, le Ministre du Développement International, l’Honorable Ahmed Hussen, et la Ministre de la Promotion des exportations, du Commerce international et du Développement économique, l’Honorable Mary Ng, ont fait aujourd’hui la déclaration suivante :
« Le Canada condamne avec la plus grande fermeté la prise de territoire par le Mouvement du 23 mars (M23) dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), y compris à Goma et Bukavu. Nous condamnons également la présence des Forces rwandaises de défense en RDC et leur soutien au M23, qui constituent des violations flagrantes de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la RDC et de la Charte des Nations Unies.
« Le Canada exhorte toutes les parties à faire preuve de retenue, à tenir un dialogue constructif et à s’engager à trouver des solutions pacifiques pour prévenir une nouvelle déstabilisation.
« Le Canada dénonce les atrocités généralisées dans l’est de la RDC, y compris les allégations d’attaques illégales contre les civiles et civils, les personnes déplacées à l’intérieur du pays, les actrices et acteurs humanitaires et les soldates et soldats de la paix de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et de la région, ainsi que les massacres et les enlèvements. Nous sommes particulièrement préoccupés par les rapports faisant état de violences sexuelles à l’égard des femmes et des filles dans le cadre des conflits. Ces actes sont odieux et contraires aux obligations qui découlent du droit international en matière de droits de la personne et du droit humanitaire international. Le Canada continue d’appuyer la Cour pénale internationale et reconnaît son importance pour rendre justice aux victimes et leur permettre d’obtenir réparation, y compris dans le cadre de son enquête sur l’est de la RDC.
« Le Canada salue les efforts déployés par les pays de la région, ainsi que par la Communauté de développement de l'Afrique australe, la Communauté de l’Afrique orientale et l’Union africaine, pour trouver une voie pacifique vers l’avenir. Nous exhortons toutes les parties prenantes à faire preuve de volonté politique pour trouver la paix, honorer leurs engagements dans le cadre des processus de paix de Luanda et de Nairobi et collaborer pour répondre aux besoins humanitaires et régler les causes sous-jacentes de ce conflit.
« En raison des actions du Rwanda dans l’Est de la RDC, le Gouvernement du Canada a pris les décisions suivantes :
suspendre la délivrance de licences pour l’exportation de marchandises et de technologies contrôlées vers le Rwanda;
suspendre les nouvelles activités commerciales de Gouvernement à Gouvernement avec le Rwanda, ainsi que le soutien proactif aux activités de développement commercial du secteur privé, y compris les missions commerciales ;
revoir la participation du Gouvernement du Canada aux événements internationaux organisés au Rwanda, ainsi que les propositions rwandaises pour l'organisation de futurs événements.
« Aujourd’hui, Affaires mondiales Canada a convoqué le Haut-Commissaire du Rwanda au Canada pour lui faire part de la position du Canada quant à la violation manifeste par le Rwanda de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC, et pour informer le Rwanda de ces mesures.
« La situation humanitaire dans l’est de la RDC a atteint un niveau critique et le Canada demeure déterminé à veiller à ce que les plus vulnérables reçoivent une aide vitale. Le Canada annonce l’octroi de 15 millions de dollars pour l’aide humanitaire en République Démocratique du Congo afin de répondre aux besoins des personnes touchées par la crise. »
La ville d’Uvira, un bastion symbolique de la résistance contre l’agression étrangère, mérite aujourd'hui notre admiration et notre soutien inébranlable. En effet, face à la menace de l’occupation rwandaise et la rébellion M23, le Maire d'Uvira, le Muzalendo Citoyen Kiky Kifara Kapenda, se distingue comme un exemple éclatant de courage, de patriotisme et de détermination.
Kiky Kifara Kapenda, un digne fils de la République Démocratique du Congo, incarne l'espoir et la résistance de toute une population qui refuse de se soumettre à l’agression et à l’injustice. En tant que maire, il œuvre sans relâche pour la défense des valeurs nationales et l’unité de son peuple, malgré les nombreuses difficultés imposées par les forces hostiles et les traîtres au sein même du pays. En prenant l’initiative de relancer les activités économiques à Uvira, il montre la voie vers la résilience et le développement communautaire.
Le rôle fondamental du Maire d’Uvira dans cette guerre de résistance est un modèle pour toute la jeunesse congolaise. En encourageant les citoyens à s'impliquer dans le processus de défense de la patrie, Kifara Kapenda met en lumière l’importance de l'unité nationale et de la solidarité face aux défis du moment. Il ne se contente pas de prêcher, il agit. Il est sur le terrain, au cœur de l’action, aux côtés de ses compatriotes et des forces armées, la police, les services de sécurité et de défense populaire, notamment nos vaillantes FARDC, qui font face avec bravoure aux ennemis du pays.
Il est crucial de soutenir activement les efforts du Maire Kiky Kifara Kapenda dans cette noble mission. La reconstruction d’Uvira et la défense de sa souveraineté passent par une mobilisation populaire, une solidarité indéfectible envers nos forces armées et une vigilance constante contre les infiltrations ennemies. Cette résistance ne doit pas se limiter à un simple acte de bravoure, mais doit être aussi un engagement quotidien pour encourager la jeunesse, promouvoir l’éducation patriotique et renforcer l’unité.
Il est plus que temps que le gouvernement central, sous l'impulsion du Président Félix Antoine Tshisekedi, apporte un soutien logistique à la hauteur des défis auxquels fait face Uvira. Les autorités locales, les résistants Wazalendo et les patriotes Maï Maï méritent une reconnaissance totale et une élévation en dignité pour leur contribution à cette lutte déterminante.
Aujourd’hui, plus que jamais, il est impératif de soutenir nos compatriotes qui se battent sur le terrain, de saluer leur bravoure et de soutenir le leadership du maire Kiky Kifara Kapenda. Uvira est et restera une terre sacrée de la résistance, un symbole de l'engagement patriotique et de l'amour pour la République.
Bravo aux FARDC à Uvira !
Bravo à la PNC et autres services de sécurité !
Bravo à nos résistants Wazalendo et Mai Mai !
Bravo à tous nos patriotes à Uvira !
Bravo au peuple d’Uvira qui a dit NON à l’occupation et à la rébellion M23 & AFC !
Nous appelons à la vigilance et à l’unité pour faire face à l’infiltration des traîtres et soutenir la victoire finale de la RDC sur ses ennemis.
Fait à Kinshasa, le 27 février 2025
Citoyen Chardin Ngoie, le patriote engagé Président & Délégué Général de la Mutuelle pour la Solidarité des Chauffeurs au Congo en sigle MSCC ASDT ASBL
Dans un communiqué daté de samedi 1er mars 2025, l'organisation Journaliste en Danger (JED) a alerté l’opinion nationale sur la séquestration de Tuver Wundi, Directeur de la station provinciale de la Radiotélévision Nationale Congolaise (RTNC) à Goma, par les services de renseignements des rebelles du M23.
Tuver Wundi, figure respectée du paysage médiatique congolais, n'a pas été vu depuis maintenant une semaine. Le 25 février 2025, il a quitté son bureau aux alentours de 11h après avoir réalisé un reportage au "Stade de l’Unité" sur la présentation de la deuxième vague d'éléments de la police nationale congolaise qui s'étaient rendus aux forces négatives de RDF-AFC-M23. JED rapporte que depuis lors, ses téléphones sont inaccessibles, et des témoins ont affirmé avoir aperçu des membres du groupe terroriste M23 circulant avec sa voiture dans la ville de Goma.
Selon le communiqué de cette structure de défense de droits des journalistes, un des responsables de la communication des terroristes, aurait confirmé la détention de Tuver Wundi ‘’pour raisons d’enquêtes’’ dans les anciennes installations de l'Agence Nationale des Renseignements (ANR). ‘’Cependant, aucune raison précise n'a été fournie pour justifier cette arrestation’’, a précisé JED. Des sources indiquent que le Directeur de la RTNC station Goma a été interpellé avec trois ou quatre autres personnes dans les locaux d’un programme de la Banque mondiale, dont il serait consultant, et qui a été interdit de fonctionner par les rebelles.
Préoccupé par cette situation, JED lance un cri d’alarme : ‘’Journaliste en Danger appelle instamment les responsables politiques du M23 à communiquer officiellement sur les raisons de cette arrestation et à ordonner la libération immédiate de Tuver Wundi’’, a-t-il indiqué, tout en insistant sur le fait que cette détention constitue une grave atteinte à la liberté de la presse et aux droits fondamentaux des journalistes en RDC.
La séquestration de Tuver Wundi a suscité une onde de choc dans le milieu journalistique congolais. L’Union nationale de la presse du congolaise (UNPC) a également dénoncé cette arrestation arbitraire, qui intervient dans un contexte particulièrement tendu, marqué par l'occupation de certaines régions de la RDC par l’armée rwandaise et les terroristes du M23. Cette situation accentue les dangers auxquels sont confrontés les journalistes qui couvrent les conflits et les crises humanitaires dans le pays.
La communauté internationale et les défenseurs des droits de l'homme sont appelés à réagir face à cette violation flagrante des droits de la presse. La libération de Tuver Wundi est essentielle pour garantir la sécurité et la liberté des journalistes en RDC, qui jouent un rôle crucial dans la couverture des événements et l'information du public.
Dans un communiqué publié le 28 février dernier, la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo, « MONUSCO », condamne avec véhémence l’attaque meurtrière contre les civils qui avaient pris part, sous pression du mouvement rebelle AFC/M23, au meeting sur la place de l’indépendance de la ville de Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, tenu par Corneille Nangaa la veille, lequel avait tourné à un spectacle meurtrier après l’explosion d’une grenade causant la mort de 13 personnes et une centaine des blessés.
La Représentante spéciale du Secrétaire Général et Cheffe de la MONUSCO, Madame Bintou Keita, a condamné l’attaque avec usage d’explosifs à Bukavu (Sud-Kivu) contre les populations civiles, ayant causé la mort de 13 personnes et blessé gravement une centaine d’autres.
Mme Bintou Keita a présenté ses condoléances aux familles des victimes, au peuple et au Gouvernement congolais. Elle a souhaité également un prompt rétablissement aux blessés.
A travers ce communiqué, la MONUSCO appelle les autorités congolaises à diligenter des enquêtes afin d’identifier les auteurs des attaques et de les traduire en justice.
Mme Keita a condamné aussi les attaques répétées contre les civils qui se poursuivent dans le territoire de Beni (Nord-Kivu) par les Forces Démocratiques Alliées (ADF) et, en Ituri par les milices Zaïre et la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO).
Ce climat de terreur et les traumatismes induits appellent une action urgente pour un retour à une vie paisible sans violence, déclare la Cheffe de la MONUSCO. Elle réitère ainsi la disponibilité de la MONUSCO à contribuer à la mise en œuvre urgente de la Résolution 2773 (2025) et à apporter son soutien aux efforts diplomatiques visant à aboutir à un règlement définitif et durable du conflit
Déterminé à sensibiliser, et mobiliser les jeunes à intégrer l’armée congolaise pour défendre l’intégrité territoriale de la RDC, le Président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde a rendu visite, ce 02 février 2025, aux jeunes nouvellement recrutés et regroupés pour la formation au Camp Nzilo, à 30 km du centre de Kolwezi. Il était accompagné du Vice-Gouverneur de Lualaba, des Sénateurs, des Députés nationaux et provinciaux, du DG de l’ARSP et autres notables de Lualaba pour encourager ces jeunes qui ont volontairement choisi d’intégrer les rangs de forces armées congolaises.
Porteur d'un message fort d’encouragement, le Président du Sénat les a exhortés à plus de patriotisme et d’engagement pour barrer la route aux envahisseurs. Il les a aussi félicités d’avoir répondu instantanément à l’appel du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi, car c’est la Patrie ou le sacrifice suprême face à l’agression dont est victime la RDC.
Le Président du Sénat n’est pas venu mains vides. En bon père de famille, il leur a apporté des dons en vivres et non-vivres. Les femmes et filles des militaires ont reçu des pagnes en ce début du mois de la femme. Quelques jeunes en formation se sont exprimés pour démontrer leur sens élevé d’engagement pour la défense de notre pays.
A travers son message d’encourageant, Sama Lukonde a aussi lancé un appel à d'autres jeunes à suivre cet exemple pour une montée en puissance de l’armée congolaise : « Le message ici, c'était de venir constater la matérialisation de l'appel à la mobilisation totale lancé aux jeunes par Son Excellence Monsieur le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi. Je suis venu donner un mot d'encouragement pour leur dire que c'est une fierté d'avoir répondu à cet appel et qu'ils doivent se considérer comme des modèles pour les autres jeunes ici dans le Lualaba comme partout en RDC. De la parole à l'acte, ici c'est palpable, c'est visible. Nous sommes sur le site de Nzilo. Nous saluons tout l'engagement pris par la province du Lualaba », a déclaré Jean-Michel Sama Lukonde.
Devant le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, à l’occasion de la 33ème réunion du Conseil des Ministres, tenue à la Cité de l’Union Africaine, en date du 28 février 2025, Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, a fait part au Conseil de la situation de la liberté de la presse dans les zones sous contrôle rwandais, caractérisée par les atteintes à la liberté de la presse et au droit à l’information. Il a rappelé que les avancées notables enregistrées en matière de la liberté de la presse ces dernières années en République Démocratique du Congo, notamment la réforme législative couplée à d'autres actions, ont permis d'améliorer le classement du pays dans l'indice mondial de la liberté de la presse publié par Reporters Sans Frontières (RSF), témoignant des efforts du Gouvernement pour garantir un environnement médiatique libre et sécurisé. Pour le Ministre Patrick Muyaya, les événements récents dans l'Est de la RDC, marqués par l'occupation rwandaise de quelques territoires, d’abord en 2024, ensuite des villes de Goma et Bukavu en janvier et février 2025, constituent une menace directe pour ces avancées. Selon lui, les violations de la liberté de la presse et de l'information y sont devenues systématiques, plongeant les journalistes et les médias dans une situation de musèlement, de précarité et d'insécurité alarmante. Face à cette situation alarmante, il a rassuré que les organisations professionnelles des médias, en collaboration avec la société civile, les partenaires nationaux et internationaux ont mis en place des mécanismes de documentation des violations et prévoient des actions de riposte…
COMPTE RENDU DE LA TRENTE-TROISIEME REUNION ORDINAIRE DU CONSEIL DES MINISTRES
Vendredi 28 février 2025
Son Excellence, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO a présidé, ce vendredi 28 février 2025 à la cité de l’Union Africaine à Kinshasa, la trente-troisième réunion ordinaire du Conseil des Ministres du Gouvernement de la République.
Cinq (05) points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir :
Communication de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ;
Points d’information ;
Approbation d’un relevé de décisions du Conseil des Ministres ;
Examen et adoption de deux dossiers ;
Examen et adoption d’un texte.
I. COMMUNICATION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
La communication du Président de la République, Chef de l’Etat, a porté sur deux (02) points, à savoir :
1. De l’audience accordée au Procureur de la Cour Pénale Internationale
Le Président de la République est revenu sur l’audience qu’il a accordée au Procureur de la Cour Pénale Internationale, en visite à Kinshasa. Cette rencontre s’est tenue dans un contexte particulièrement alarmant, marqué par l’intensification des violences dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
Nos compatriotes y subissent des massacres et d’autres crimes internationaux d’une gravité inacceptable, perpétrés par des éléments de l’armée rwandaise et les terroristes du M23. Des actes barbares qui menacent non seulement les droits fondamentaux de notre peuple, mais aussi la paix et la stabilité de notre pays.
A cette occasion, le Procureur de la Cour Pénale Internationale a lancé un appel à témoins sur lesdites atrocités dans les zones sous occupation, pour que tous ceux qui ont des preuves sur des crimes de génocide, crimes de guerre ou crimes contre l’humanité les envoient sur le site de la Cour Pénale Internationale pour permettre de renforcer la documentation des multiples violations des droits humains et d'assurer que les auteurs de ces crimes soient poursuivis en justice.
Il nous revient de lancer une forte mobilisation à ce sujet pour faire en sorte que ces atrocités ne restent pas impunies et que la voix de notre peuple soit entendue.
Dans ce cadre, le Président de la République a engagé le Gouvernement, en particulier le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants ainsi que le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, à sensibiliser les personnes témoins ou victimes des crimes dont question, à travers notamment les Gouverneurs de province, les acteurs de la société civile, les Organisations Non Gouvernementales, ainsi que tous les citoyens vivant dans les provinces affectées.
2. De la nécessité de préserver les intérêts de l’Etat
Le Président de la République est également revenu sur la récente réunion qu’il a tenue avec les membres de l’Union Sacrée de la Nation le samedi 22 février 2025. Au cours de cette rencontre, il avait annoncé un remaniement à venir, en envisageant un Gouvernement d’union nationale et une restructuration de la direction de l’Union Sacrée de la Nation.
Dans cette perspective, il avait chargé son Conseiller Spécial en matière de Sécurité d’entamer les consultations nécessaires avec la classe politique, la société civile et les autres forces vives afin de dégager un large consensus pour y parvenir.
Le Président de la République a souligné que ce Gouvernement aura pour mission de faire front contre les agressions dont notre pays est victime, en particulier de la part du Rwanda, qui cherche à occuper notre territoire et à piller nos ressources naturelles, au détriment du peuple Congolais, seul légitime bénéficiaire.
Toutefois, il a précisé que cette annonce ne signifie pas la démission formelle du Gouvernement actuel. Les institutions doivent continuer de fonctionner normalement, comme il l’a rappelé lors de la 32ème réunion du Conseil des Ministres tenue le 21 février 2025.
Dans cette période charnière, le Président de la République a appelé l’ensemble de membres du Gouvernement à faire preuve de responsabilité. Il leur a strictement interdit d’engager des actions allant à l’encontre des intérêts de la République, notamment :
La cession, le transfert ou l’aliénation des actifs de l’Etat ;
La signature précipitée d’arrêtés en cascade ;
L’engagement, la liquidation et le paiement inopiné de dépenses publiques ;
Le recrutement, la nomination ou la promotion désordonnée de personnel dans les entreprises du portefeuille, les établissements publics et autres structures étatiques.
Ces pratiques risqueraient de fragiliser notre administration et de compromettre la stabilité de l’Etat, a – t – il insisté.
Le Président de la République a engagé la Première Ministre ainsi que son Directeur de Cabinet à prendre des dispositions qui s’imposent pour que chaque membre du Gouvernement continue à exercer ses fonctions avec rigueur et responsabilité, dans la stricte observance des Lois et Règlements pour assurer la bonne marche des services publics et garantir les intérêts de l’Etat.
Intervention de la Première Ministre :
Dans la suite de la communication du Président de la République, la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement a fait la restitution de la mission qu’elle a effectuée à Genève, du 22 au 26 février 2025, où elle a participé au segment de haut-niveau à la 58ème session du Conseil des Droits de l’Homme. Elle y a présenté la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est de notre pays à la suite de l’agression de l’armée rwandaise et de ses supplétifs du M23.
Elle a réaffirmé l'engagement pris par son Gouvernement de faciliter le travail de la Commission d'enquête indépendante mise en place pour documenter les violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, conformément à la résolution adoptée le 7 février 2025, par tous les 47 Etats membres.
A ce titre, la Première Ministre a salué la visite dans notre pays du Procureur de la Cour Pénale Internationale, dans le cadre de l’ouverture d’une enquête sur les exactions commises dans les deux Provinces de notre pays. Les deux concourant à l’établissement de la justice.
Elle a aussi informé le Conseil qu’en marge de cette mission, elle a pris part à plusieurs rencontres bilatérales et multilatérales, portant globalement sur les possibilités de soutien à nos populations victimes de l’agression.
Des échanges ont été également fructueux avec des institutions économiques comme l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), en lien avec le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG), notamment dans son volet de la diversification de l’économie et de la création d’emplois. La Directrice Générale de l’OMC a sollicité le renforcement de l’équipe de la RDC à la représentation permanente à Genève pour assurer un bon suivi des questions traitées au sein de l’organisation.
Comme de coutume, lors de ses missions à l’étranger, la Première Ministre a dit avoir échangé, dès le premier jour avec la communauté Congolaise vivant en Suisse, sur les enjeux de l’heure et sur leurs diverses préoccupations.
Sur un autre chapitre, la Première Ministre a attiré l’attention de tous les Membres du Gouvernement sur l’obligation de respecter scrupuleusement la législation en matière financière et budgétaire, au regard de tous les instruments juridiques, en particulier pour ce qui concerne l’approbation des accords ayant des incidences financières. Elle a demandé au Ministre d’Etat, Ministre du Budget, de présenter les modalités pratiques ainsi que le formulaire permettant aux membres du Gouvernement d'obtenir ledit avis.
Enfin, la Première Ministre a de nouveau appelé à la responsabilité de tous les membres du Gouvernement sur la nécessité, face aux enjeux actuels, de fournir davantage d’efforts dans l’accomplissement de leurs devoirs et dans la réalisation des missions leur assignées.
Loin de les décourager, les défis qui se dressent devant devraient, plutôt les interpeller et les inciter à redoubler d’ardeur dans l’atteinte des objectifs du Programme d’Actions du Gouvernement, qui émane de la vision du Président de la République notamment en matière de sécurité, d’infrastructures et d’amélioration du pouvoir d’achat de la population.
II. POINTS D’INFORMATION
II.1. Etat et administration du territoire
Prenant la parole, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a présenté au Conseil, le rapport sur l’état et l’administration du territoire national.
L’état d’esprit de la population demeure calme, et a été marqué par :
La condamnation et l’indignation populaire à la suite de la propension à la hausse des crimes et graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire dans les zones sous occupation rwandaises particulièrement à Goma et à Bukavu ;
La préoccupation consécutive, à l'insécurité et à la dégradation totale du respect des droits humains dans l’Est du pays par les terroristes RDF-M23-AFC.
Sur le plan sécuritaire, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, a fait état :
de l'explosion d'un engin faisant plusieurs victimes lors du meeting forcé des occupants à la place de l'indépendance, ce jeudi 27 février 2025, à Bukavu au Sud-Kivu. Un acte criminel portant la signature des RDF/M23 ;
de cas de tueries, assassinats ciblés, viols, enrôlements forcés des écoliers dans les écoles et des cadres d’entreprises au Nord-Kivu ;
du lancement à Kinshasa de la vulgarisation des textes légaux sur la création, l’organisation et le fonctionnement des Comités Provinciaux et Locaux de Sécurité.
Dans un autre registre, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a informé le Conseil des avancées significatives de l’Opération Ndobo et de la situation aux frontières, principalement avec la République du Congo et le Burundi.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.2. Situation sécuritaire
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a informé les membres du Conseil de la situation opérationnelle et sécuritaire dans l’Est du pays.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.3. Situation épidémiologique en République Démocratique du Congo
Le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale a présenté la situation épidémiologique en République Démocratique du Congo. Il s’est appesanti sur les cas des provinces qui sont victimes de l’agression rwandaise.
Au Nord-Kivu :
Du 23 au 26 février 2025, il a été enregistré 19 nouveaux cas de blessés par balles, 23 personnes tuées et plusieurs personnes brûlées la nuit du 25 au 26/02/2025 dans la Zone de santé Karisimbi à cheval avec Nyiragongo dont le nombre est non encore déterminé ;
Du 17 au 26 février 2025, 85 nouvelles admissions des blessés avec plaies balistiques ont été enregistrées dans les formations sanitaires de Goma ramenant le cumul à 5.487 blessés et aucun nouveau décès intra-hospitalier n'a été signalé au cours de cette période.
Depuis le début de l'année 2025, le cumul de blessés est de 7.776, celui de décès intrahospitaliers est de 1.568 et de corps inhumés est d'environ 8.500.
En ce concerne le Mpox, il a été enregistré au cours de cette semaine, 65 cas suspects dont 44 cas confirmés et un décès. Du début de l'année 2025 jusqu'à la 7ème semaine épidémiologique, le cumul est de 6.414 cas suspects dont 1.550 cas confirmés et 5 décès.
Au Sud-Kivu :
Lors d’un meeting des occupants M23/RDF, le jeudi 27 février 2025 à la place de l'indépendance à Bukavu, il y a eu détonation de deux bombes qui ont entraîné le décès de 16 personnes (15 corps sans vie admis à la morgue de l'hôpital provincial de Bukavu et 1 aux Cliniques Universitaires de Bukavu) et 95 blessés (68 blessés acheminés à l'hôpital provincial de Bukavu, 16 aux Cliniques Universitaires de Bukavu et 1 à la Fondation Panzi) ;
Jusqu'au 27 février 2025, la ville de Bukavu a enregistré plus de 1.130 blessés, plus de 29 décès dans les établissements de soins et 16 personnes décédées lors du meeting ;
Entre le vendredi 14 et le mercredi 26 février 2025, l'Hôpital Général de Référence d'Uvira a admis plus de 179 blessés (132 militaires, 17 civils, 24 femmes et 6 enfants) et 52 décès (46 corps retrouvés dans la ville et 6 blessés décédés à l'hôpital) ;
Les Centres Mpox ont été vidés de leurs malades qui étaient estimés à plus de 100 à Bukavu et plus de 587 cas actifs pour la province avant l'intrusion des rebelles.
Par ailleurs, le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale a brossé le Plan de prise en charge sanitaire des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et de la Police Nationale Congolaise (PNC). Cette prise en charge sanitaire gratuite concerne principalement :
Les militaires en activité, les policiers, les réservistes et les blessés de guerre ;
Les ayants droits directs de ces catégories;
La mise en place d'une organisation optimisée pour garantir la qualité des soins et la disponibilité des ressources essentielles.
La phase initiale couvre neuf provinces avant une extension progressive à l'ensemble du territoire national, il s'agit de : Kinshasa, Sud-Kivu, Nord-Kivu, HautKatanga, Tshopo, Ituri, Haut-Uélé, Maniema et Tanganyika.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
II.4. Etat d’avancement de la campagne agricole 2024-2025
Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire a présenté au Conseil l’état d’avancement de la campagne agricole 2024-2025 à mi-parcours de la campagne agricole 2024-2025 dont les activités visent essentiellement :
l'amélioration de la production des principales cultures alimentaires (vivrières et maraichères) et de rente/pérennes ;
la consolidation des chaînes de valeurs agricoles au niveau national pour booster les revenus des agriculteurs et générer plus d'emploi formels et/ou informels ; et
l'accroissement de l'offre en denrées alimentaires de première nécessité en vue du renforcement progressif de notre souveraineté alimentaire.
Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire a rappelé à l’intention du Conseil les objectifs poursuivis par cette campagne agricole, à savoir :
La sensibilisation et la mobilisation des acteurs et partenaires impliqués dans l'agriculture, - sur la pertinence d'accroitre la productivité agricole et l'offre en denrées alimentaire de base ;
Le déploiement et la mise à la disposition de chaque province : des tracteurs et accessoires de labour, des semences améliorées, des boutures de qualité, des fertilisants sous forme d'engrais minéraux, des outils/équipements agricoles et autres matériels aratoires ou d'arrosage, etc. — auprès des coopératives, fondations, entreprises et entrepreneurs agricoles, et exploitants familiaux en milieu rural, afin d'accroitre la production des principales cultures alimentaires et de rente.
Une commission interministérielle travaille de manière déterminée en vue de l’atteinte de ces objectifs à impact socio-économique.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
II.5. Impact de la crise dans les provinces du Nord et Sud-Kivu sur l'éducation et mesures prises
La Ministre d’Etat, Ministre de l’Education Nationale et Nouvelle Citoyenneté a fait part au Conseil du bilan provisoire négatif de l’agression rwandaise de notre pays sur l'éducation.
En effet, 2.594 écoles ne sont plus opérationnelles dont 1.483 au Nord-Kivu et 1.111 au Sud-Kivu ; 1.108.962 élèves sont en rupture de scolarité ; 35 écoles détruites ; 45 écoles sans mobilier, les bancs ayant servi de bois de chauffe ; 3 écoles occupées au Nord-Kivu et 49 autres au Sud-Kivu ; 48 écoles servant d’abris aux personnes déplacées internes et 1 école a servi de cimetière.
Le rapport soutient que la sécurité est compromise. Certaines écoles sont transformées en bases militaires, et des engins explosifs ont été signalés dans plusieurs établissements. Dans la ville de Goma, particulièrement préoccupante, la psychose collective empêche une reprise normale des cours. Des cas de recrutement forcé d'élèves par les groupes armés ont été rapportés.
La Ministre d’Etat, Ministre de l’Education Nationale et Nouvelle Citoyenneté a passé en revue toutes les mesures prises pour garantir la continuité de l’apprentissage et la protection des élèves, mais aussi des actions à entreprendre pour faire face à cette situation déplorable.
Dans le cadre de la politique de Nouvelle Citoyenneté, elle a annoncé la campagne de sensibilisation à la citoyenneté active est en cours pour renforcer la mobilisation communautaire en faveur notamment du droit à l'éducation et de la protection des écoles contre toute forme de violence. Cette initiative vise à responsabiliser les communautés face aux enjeux de l'éducation en période de crise et à promouvoir la résilience face aux défis actuels.
Par ailleurs, elle a rassuré que son Ministère poursuit ses efforts pour assurer la continuité de l'apprentissage malgré les défis sécuritaires. Une réponse concertée et renforcée va garantir un accès sûr et durable à l'éducation. D’où, la nécessité pour l'ensemble du Gouvernement et les partenaires internationaux de se mobiliser afin de soutenir les actions en cours et de prévenir l'effondrement du système éducatif dans ces zones insécurisées.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.6. Réhabilitation des groupes G23, G24 et G26 de la centrale hydroélectrique d'Inga II
En vue du démarrage effectif du projet de réhabilitation, par la Société China National Electric Engineering Company Ltd (CNEEC), des groupes G23, G24 et G26 de la Centrale Hydroélectrique d'Inga I, le Ministre des Ressources Hydrauliques et Electricité a fait le point sur le processus en cours et donné des indications sur la suite des démarches.
Il a rappelé que l’Ordonnance Présidentielle n° 20/015 du 26 mars 2020 avait revu l'étendue des travaux confiés à la société chinoise, en n'attribuant que les groupes G23, G25 et G26. En août 2022, un avenant a été signé entre la Société Nationale de l’Electricité (SNEL SA) et la firme chinoise, remplaçant le groupe G25 par le groupe G24. Car, le G25 est en cours de réhabilitation par Ivanohe.
Le 22 décembre 2023, un nouvel accord de prêt a été signé avec le Ministère des Finances couvrant ainsi la réhabilitation des groupes G23, G24 et G26. Par conséquent, pour permettre le démarrage effectif des travaux, la modification de l'Ordonnance présidentielle n° 20/015 est nécessaire afin de prendre en compte la nouvelle configuration du projet (G23, G24 et G26) et la Convention de crédit du 22 décembre 2023.
Par ailleurs, pour le contrôle et la surveillance de l'exécution de ces travaux de réhabilitation, compte tenu de l'urgence, le Ministère des Ressources Hydrauliques et Electricité procédera au recrutement, par entente directe, d'un ingénieur conseil pour l'assister dans la supervision de ce projet.
Le Conseil a pris acte de cette note.
II.7. Mise en œuvre de contrat de Partenariat Public Privé entre l'Institut Géographique du Congo (IGC) et une société privée
Le Ministre de la Recherche Scientifique et Innovation Technologique a présenté au Conseil une note d’information relative aux conditions de la mise en œuvre du contrat de Partenariat Public Privé entre l'Institut Géographique du Congo (IGC) et la Société Sokerico.
Le contrat susdit a pour objet la construction de deux immeubles pour le compte de l'Institut Géographique du Congo sur la parcelle de terre située au n°160, Boulevard du 30 juin et aux croisements des avenues Kisangani et Justice dans la Commune de la Gombe.
En contrepartie de ces constructions devant toutes être la propriété de l'Institut Géographique National, un bail emphytéotique de vingt-cinq (25) ans renouvelable une fois, a été concédé à la Société Sokerico sur le complexe commercial ainsi que sur les revenus issus de l'exploitation dudit immeuble.
Cependant, il a été observé qu'il n'y a pas, dans le contrat, une précision suffisante des périmètres cédés en bail emphytéotique à Sokerico et les périmètres conservés par l'Institut Géographique du Congo. Dès lors, il appert la nécessité de relire le cahier des charges pour pouvoir éponger les conditions non remplies avant la poursuite de la mise en œuvre de ce contrat.
Le Conseil en a pris acte de ce rapport.
II.8. Situation de la liberté de la presse dans les zones sous occupation rwandaise
Prenant la parole, le Ministre de la Communication et Médias a fait part au Conseil de la situation de la liberté de la presse dans les zones sous contrôle rwandais, caractérisée par les atteintes à la liberté de la presse et au droit à l’information.
Il a rappelé que les avancées notables enregistrées en matière de la liberté de la presse ces dernières années en République Démocratique du Congo, notamment la réforme législative couplée à d'autres actions, ont permis d'améliorer le classement du pays dans l'indice mondial de la liberté de la presse publié par Reporters Sans Frontières (RSF), témoignant des efforts du Gouvernement pour garantir un environnement médiatique libre et sécurisé.
Cependant, les événements récents dans l'Est de notre pays marqués par l'occupation rwandaise de quelques territoires, d’abord en 2024, ensuite des villes de Goma et Bukavu en janvier et février 2025, constituent une menace directe pour ces avancées. Les violations de la liberté de la presse et de l'information y sont devenues systématiques, plongeant les journalistes et les médias dans une situation de musèlement, de précarité et d'insécurité alarmante.
Le climat répressif instauré par cette occupation militaire est marqué par une stratégie délibérée de contrôle de l'information, de désinformation et de manipulation des faits, visant à réduire au silence toute voix indépendante et à empêcher la population de recevoir une information fiable et impartiale.
Face à cette situation alarmante, il a rassuré que les organisations professionnelles des médias, en collaboration avec la société civile, les partenaires nationaux et internationaux ont mis en place des mécanismes de documentation des violations et prévoient des actions de riposte.
De son côté, le Ministère de la Communication et Médias a pris des dispositions spécifiques en poursuivant son travail de documentation des violations subies par les journalistes et les médias. Cette démarche aboutira à un rapport consolidé qui sera présenté au Gouvernement, en vue d'engager des actions judiciaires, diplomatiques et médiatiques contre les auteurs de ces atteintes ; et une liste des recommandations a été dressée à l’intention des membres du Conseil.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
II.9. Lancement de la session de formations ambulatoires en faveur des dépendants des militaires et policiers
Le Ministre de la Formation Professionnelle a informé le Conseil du Lancement de la session des Formations ambulatoires en faveur des dépendants des
Militaires et Policiers.
En effet, faisant suite à l'instruction du Président de la République lors de la 32ème réunion du Conseil des Ministres du 21 février 2025 en rapport avec l'encadrement des enfants, épouses des militaires et leurs dépendants, il a rapporté avoir lancé la session des formations gratuites ambulatoires de 5.000 apprenants parmi lesquels 1.500 enfants des policiers et militaires.
Dénommée « Camps de Formation Professionnelle », ladite formation ambulatoire se déroulera une partie dans les camps militaires et des policiers et une autre partie, dans quelques centres publics de formation professionnelle de la Ville Province de Kinshasa dans un premier temps. Elle pourra être étendue plus tard sur l'ensemble du territoire national.
Les filières concernées par cette formation sont, entre autres, l’informatique, la réparation de téléphones, le bâtiment et génie civil, la construction métallique, l’hôtellerie et la restauration, la mécanique automobile, la soudure, l’électricité, le froid et la climatisation, la menuiserie et l’ébénisterie, la coupe et couture, l’esthétique et maquillage, l’agro-alimentaire, ainsi que la conduite automobile.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
III. APPROBATION D’UN RELEVE DE DECISIONS
Les membres du Conseil ont approuvé le relevé de décisions prises lors de la 32ème réunion ordinaire du Conseil des Ministres du vendredi 21 février 2025.
IV. EXAMEN ET ADOPTION DE DEUX (02) DOSSIERS
IV.1. Rapport relevant du Ministère du Budget
Le Ministre d’Etat, Ministre du Budget a présenté au Conseil le rapport relatif aux modalités opérationnelles sur l'augmentation des soldes et primes des militaires et policiers, l'amélioration de leur sécurité sociale et l’amélioration des conditions de leurs dépendants.
Faisant suite à cette instruction du Président de la République, il a soumis les différentes simulations élaborées par les Experts du Gouvernement en vue d’atteindre les objectifs poursuivis notamment le doublement de paie et le rajout d’une prime spéciale de combat avec effet immédiat. Les modalités d’exécution de ces dépenses publiques ont été également exposées.
Ces mesures devraient s’inscrire dans le cadre de la mise en œuvre effective de la Loi de programmation militaire qui a l’ambition d’apporter des réponses structurelles aux problèmes sociaux concernés.
Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ce dossier.
IV.2. Processus de recrutement compétitif et méritocratique pour les mandataires des Entreprises et Etablissements publics
Le Ministre du Portefeuille a soumis au Conseil, pour examen et adoption, le dossier relatif à la liste des Entreprises et Etablissements publics dont le choix des Mandataires se fera sur base d'un processus de recrutement compétitif et méritocratique.
Rappelant que le 30 août 2024, le Conseil des Ministres avait adopté le dossier relatif au profil des Mandataires publics appelés à siéger dans les organes de gouvernance des Entreprises et Etablissements publics, particulièrement au sein du Conseil d'Administration et de la Direction Générale, le Ministre du Portefeuille a signalé que ce profil est déjà pris en charge par des Décrets et publié dans le Journal Officiel depuis le 19 novembre 2024.
Pour la bonne exécution desdits Décrets, le Gouvernement a instruit le Ministre du Portefeuille de procéder à la sélection des entreprises pilotes devant expérimenter ces dispositions et ont fait objet des recommandations des Etats Généraux des entreprises du Portefeuille en décembre 2024.
Des échanges ont eu lieu sur la démarche à mettre en place pour procéder à une sélection progressive des entreprises publiques et Etablissements publics pilotes en vue d'insuffler une dynamique nouvelle et qualitative dans l’amélioration de leur gouvernance et de leur performance.
Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ce dossier.
V. EXAMEN ET ADOPTION D’UN TEXTE
V.1. Projet d'Ordonnance-Loi portant autorisation de la prorogation de l'état de siège
Le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux a soumis au Conseil le Projet de Loi autorisant la prorogation de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu pour une période de 15 jours prenant cours le 08 mars 2025.
Après débats et délibérations, ce texte a été adopté.
Avant de clôturer la réunion du Conseil des Ministres de ce jour, le Président de la République a redit ses mots de solidarité à nos populations du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Tout est mis en place à son niveau pour nos compatriotes de cette partie du pays puissent être libérés des mains des occupants.
Commencée à 14h57’, la réunion du Conseil des Ministres a pris fin à 20h05’.