Effectivement, le rendez-vous est confirmé. La Cour Constitutionnelle, sous la férule de Dieudonné Kamuleta Badibanga, son Président, démarre, aujourd’hui, mercredi 15 janvier 2025, les contentieux des résultats aux élections législatives nationales, organisées, en décembre de l’année dernière, par la Centrale électorale, à Masimanimba et à Yakoma, respectivement dans les provinces du Kwilu et du Nord-Ubangi. D’après le programme communiqué par le Greffier en Chef, François Aundja Isia Wa Bosolo, la Haute Cour va examiner, dans son audience publique, au total, huit affaires dont cinq à Yakoma et trois à Masimanimba. Lisez, attentivement, toutes les précisions, dans l’extrait de rôle qui confirme le début des contentieux électoraux à la Cour Constitutionnelle.
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Attaques contre les civils
Les membres du Groupe d’experts sur la République démocratique du Congo, dont le mandat a été prorogé en application en application de la résolution 2738 (2024) du Conseil de sécurité, ont l’honneur de vous faire tenir ci-joint, en application des dispositions du paragraphe 6 de ladite résolution, le rapport à mi-parcours sur leurs travaux.
Le présent rapport a été communiqué le 29 novembre 2024 au Comité du Conseil de sécurité crée par la résolution 1533 (2024) concernant la République démocratique du Congo, qui l’a examiné le 27 décembre 2024.
Le Groupe d’experts vous serait reconnaissant de bien vouloir porter le texte de la présente lettre et du rapport à l’attention des membres du Conseil de sécurité et de le faire publier comme document du Conseil.
La Coordonnatrice Groupe d’experts sur la République démocratique du Congo (Signé) Mélanie De Groof
(Signé) Jacques Ndour Expert
(Signé) Roberto Sollazzo Expert
(Signé) Krisztina Varga Experte
(Signé) David Zounmenou Expert
19. Depuis juin 2024, les ADF ont causé la mort de plus de 650 civils 19 dans des attaques dans les provinces du Nord-Kivu et l’Ituri (voir annexe 6).
20. Le seul mois de juin a été le plus meurtrier jamais enregistré par les ADF, avec plus de 200 civils tués dans le territoire de Lubero, principalement par le groupe d’Abwakasi lors de sa progression vers l’ouest. Entre le 3 et le 12 juin, le groupe d’Abwakasi a attaqué plus de 10 localités à l’ouest de Beni, autour de Cantine, tuant au moins 150 civils. Dans le territoire de Lubero, au 13 juin, plusieurs attaques ont été enregistrées dans le secteur de Bapere le long de la frontière entre les territoires de Beni et de Lubero. Le groupe d’Abwakasi a atteint la région de Njapanda et Manguredjipa au début du mois d’août et s’est installé autour de la forêt de Bandulu, à Lubero. Se déplaçant sans cesse, il a continué à tuer des civils.
21. De même, de juin à août, Braida, Defender et Tabani se sont dirigés vers le nord-ouest, d’Oicha vers Mamove et Biakato, attaquer de petits villages et commettant des enlèvements, des meutres et des exécutions. En septembre, les groupes de Tabani et de Defender étaient passés à l’ouest de la RN44 et de Biakato, poursuivis par les forces de l’opération Shujaa. Braida et Defender ont commis la plupart des meurtres autour de Mamove et Beu Manyama. Braida a été tué à la mi-août près de Biakato25.
22. Les attaques ont été moins fréquentées à Irumu et à Mambasa, car le grand groupe de Baluku, composé d’environ 1 000 combattants et civils, s’est dirigé vers le nord de la rivière Ituri, après Lolwa. Ce calme relatif montre probablement la vulnérabilité et la lenteur du groupe, retardé par les personnes à charge et à la recherche de nouveaux sites. Les groupe semble également se faire discret pour échapper aux forces de l’opération Shujaa. Plusieurs attaques contre les services de santé et des enlèvements de personnel médical autour de Lolwa à la fin du mois d’août-font penser que le groupe de Baluku a un grand besoin de soins médicaux, d’anciens otages ayant rapporté que l’opération Shujaa lui avait fait subir de lourdes pertes. Commandement et contrôle unifiés des Forces démocratiques alliées
23. Les ADF ont conservé une structure de commandement simple. Les sous-groupes fonctionnaient avec un certain degré d’indépendance, mais ils rendaient tous compte à Baluku (voir annexe 7).
24. Malgré les rumeurs persistantes sur la mauvaise santé de Baluku, les otages et les combattants captures ont indiqué qu'il était actif et exerçait un contrôle ferme sur Abwakasi et d'autres comandants. II portait apparemment un gilet explosif, avec l'intention déclarée de se faire sauter s'il était capturé. Son successeur désigné est son bras droit actuel, Seka Umaru (S/2023/431, par. 17)
25. Si les petites attaques spontanées pouvaient se dé- rouler sans l'accord préalable de Baluku, toutes les opérations d'envergure nécessitaient son autorisation. Après membres de leur famille, c'est sur ordre de Baluku qu'Abwa- kasi s'est installé à Lubero et que les autres camps se sont déplacés.
C. Revendications plus nombreuses de Daech
26. Daech s'est intéressé davantage aux activités des ADF dans l'est de la République démocratique du Congo. A partir de juin 2024, le nombre d'attaques des ADF revendiquées par Daech a connu une augmentation notable par rapport aux mois précédents (111 entre le 2 juin et la fin du mois d'octobre). Le délai de revendication de la responsabilité d'une attaque a considérablement diminué, passant de plusieurs jours à parfois 24 heures. Cette tendance suggère une amélioration de la collaboration entre Daech et les ADF (S/2022/967, par. 27 et 28), ainsi qu'une communication plus rapide et plus directe (voir annexe 8).
D. Contacts avec la coalition Alliance Fleuve Congo- Mouvement du 23 mars
27. Durant 2024, des rumeurs ont couru sur des contacts éventuels entre les ADF et la coalition de l'Alliance Fleuve Congo et du M23, Au fur et a mesure des avancées de la coalition dans Lubero, les spéculations sur une coopération se sont intensifiées malgré les démentis manifestes de celle-ci (voir anпехе 9).
28. D'après plusieurs sources des contacts ont eu lieu entre les dirigeants des ADF et des individus appartenant aux réseaux de l'ex-Rassemblement congolais pour la démocratie-Kisangani du Mouvement de libération et de l'ex-M23 (S/2013/433, par 62 à 71 et S/2016/466, par 193) entretenant également des liens avec l'AFC30. En mars 2024 le Groupe d'experts a rencontré un ancien membre de ces réseaux, qui à révéler avoir parlé, en février, à Kampala, à un associé de Corneille Nangaa, puis à Nangaa lui-même, d'une collabo ration potentielle avec l'AFC Cette personne a également maintenu des contacts étroits avec les familles d Abwakas et de Baluku. Des sources proches des ADF ont dit que ces interactions s'inscrivaient dans le cadre de l'action me née par la coalition AFC-M23 pour entrer en contact avec les ADF afin de négocier l'accès aux territoires sous leur contrôle.
29. Bien que les détails des accords soient flous plusieurs sources confirment que la coalition AFC-M23 voulait un pacte de non-agression avec les ADF, demandant un passage sur y compris pour les recrues transitant de l'lturi vers le territoire de la coalition AFC-M23-et exhortant les ADF à limiter les attaques contre les soldats des FARDC31 D'après un ex-combattant des ADF, lors d'un rassemblement Baluku a déclaré que la coalition AFC-M23 avait proposé une collaboration, qu'il aurait refusé, se méfiant de la coalition, et aurait réaffirmé sa volonté de continuer à s'attaquer aux civils « infidèles ». E. Dépendance de la Ré- publique démocratique du Congo à l'égard des groupes Wazalendo pour la sécurité
30. Pour combler le vide sécuritaire croissant et se défendre contre les ADF les FARDC se sont souvent appuyées sur les groupes Maï-Maï, notamment le Front patriotique pour le peuple/Armée du peuple de Kabidon et l’Union des patriotes pour la libération du Congo « général » Mayani (S2024442 annexe 9) Receriment des groupes armes Wazalendo tels que le Ndurna defense du Congo Renove (NDC-8) de Guidon Shintiray Mwissa (CD1033), vise par des sanctions, se sont déployés dans les zones riches en minéraux du territoire de Lubero notamment dans les environs de Manguredjipa, sous le prétexte de protéger les civils des ADF (voir annexe 10) Les ADF se battent contre ces groupes armes et leur tendent des embuscades
31. La proliférations de ces groupes armes qui com mettent des exactions contre la population (5/2024/432 par 21 et 22) a accru l’insécurité et provoque des tensions avec la population locale qui a demande leu départ (voir annexe 11).
32. La dynamique du conflit va probablement se détériorer avec l'avancée de la coalition AFC-M23 plus au nord a Lubero, la présence d'Abwakassi à Manguredjipa et les groupes Wazalendo, notamment le NDC-R/Guidon qui cherchent activement à établir leur controle dans la région
III. Crise de la coalition Alliance Fleuve Congo- Mouvement du 23 mars au Nord-Kivu A. Trève humanitaire, cessez-le-feu et processus de Luanda exploités à des fins expansionnistes
33. Le 4 juillet 2024, la Re publique démocratique du Congo et le Rwanda ont convenu d'une trêve humanitaire faire de deux semaines dans Test de la République démocratique du Congo, négociée par les États-Unis d'Ame que 34, posant comme conditions la cessation des hostilités, le retour volontaire des personnes déplacées un accès sans restriction des organisations humanitaires aux populations vulnerables35. Contrairement aux cessez-le-feu de novembre et décembre 2023 (S/2024/432 31 et annexes 20 et 21), cette trêve ne prévoyait pas le retrait de la RDF ni la promesse par les FARDC de cesser de collaborer avec les groupes armés.
34. Le 4 août 2024, la trêve a été prolongée par un cessez-le-feu, signé entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda sous l’égide de l’Angola, facilitateur désigné par l’Union africaine (S/2024/432, annexe 20 ; et S/2023/431, annexe 20)36. La coalition AFC-M23 a déclaré que ne figurant pas parmi les parties signataires, elle n’était « pas automatiquement liée par les conclusions » de l’accord (voir annexe 12).
35. Si, dans un premier temps, la RDF et les FARDC ont temporairement respecté le cessez-le-feu (voir par.36,37 et 44 à 47 plus bas), leurs supplétifs, le M23 et les groupes Wazalendo, ainsi que les FDLR ont rapidement repris les affrontements37. Les FARDC, les groupes Wazalendo, les FDLR, la RDF et le M23 ont profité du calme relatif pour renforcer leurs troupes et se réapprovisionner en armes (voir par.39 à 43, 48 à 55 et 80 plus bas).
36. Depuis la fin avril 2024 (S/2024/432), le M23 avec l’appui de la RDF, fait de grandes avancées territoriales et renforce son contrôle sur les zones occupées (voir par. 41 à 47 plus bas). Cette tendance s’est maintenue malgré la trêve et le cessez-le-feu, ce qui laisse penser que le véritable objectif du M23 reste l’expansion territoriale et l’occupation et l’exploitation à long terme des territoires conquis.
37. Fin octobre 2024, l’expansion territoriale du M23 et de la RDF dans le territoire de Walikale a déclenché des combats directs sur la route Mweso-Pinga avec les FARDC et leurs alliés (voir par. 46 plus bas). Le médiateur de l’Angola et le Conseil de sécurité ont condamné ces opérations, disant qu’elles étaient une violation du cessez-le-feu38. Au moment de la rédaction du présent rapport, une reprise à grande échelle des opérations des FARDC et de la RDF était probable.
38. L’Angola a continué de faciliter les négociations pour trouver une solution à long terme au conflit. Bien que la République Démocratique du Congo et le Rwanda aient convenu d’appliquer un plan de neutralisation des FDLR et d’élaborer un plan de désengagement des forces et de levée des mesures défensives du Rwanda, de profondes dissensions et une méfiance mutuelle quant à l’application et le calendrier de ces deux plans empêche à ce jour la conclusion d’un accord de paix global (voir par. 48 à 55 et 67 à 80 et annexe 13 plus bas).
Coalition Alliance Fleuve Congo-Mouvement du 23 mars et Force de défense rwandaise Coalition et mobilisation de l’Alliance Fleuve Congo et du Mouvement du 23 mars
39. Le M23 est resté sous le commandement militaire global du « général » Sultani Makenga (Cdi.008), qui a continué à recevoir des instructions et un soutien de la RDF et des services de renseignement rwandais (voir par. 49 à 55 plus bas et S/2024/432, par. 36). Bien que le M23 et l’AFC, l’alliance politico-militaire de Corneille Nangaa (S/2024/432, par. 23 à 29), soient restés des entités distinctes, leurs activités étaient liées : a) les deux publiaient des communications communes sous l’intitulé « AFC-M23 » ; b) le M23 est resté la branche militaire de facto de l’AFC ; et c) l’AFC de Nangaa a continué de demander l’autorisation de Makenga pour chaque opération (S/2024/432, par. 25)40.
40. La coalition AFC-M23 a intensifié ses efforts pour remodeler le paysage politique et militaire congolais, en cherchant activement le soutien des groupes armés de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, avec des succès notables (voir par. 83 à 97 et 104 à 106 plus bas). Elle a rappelé l’ancien cadre politique du Congrès national pour défense du peuple/M23, René Abandi, et Jean-Marie Runiga (Cdi.028), qui fait l’objet de sanction ; S/2022/479, par. 58), chargé de rallier son réseau à ma coalition AFC-M2341. Le M23 et l’AFC ont organisé systématiquement des réunions dans les territoires nouvel
Tenu pendant trois( 3 ) à Fatima, l'une des paroisses de l'église catholique située dans la commune de la Gombe, le vice président du bureau syndical national, Jean Baptiste Katekula n'a pas tardé à montrer l'importance d'un séminaire de formation des agents et syndicalistes de la Caisse nationale de sécurité sociale ( CNSS) " cette formation consiste principalement aux délégués syndicaux venus de 4 grandes provinces de notre pays : Équateur, Congo central, Bandundu et la province de Kinshasa, l'objectif de cette formation c'est l'assainissement de notre société et de nous auto assurer de la bonne marche de la CNSS".
De plus, il lance un vibrant appel aux syndicalistes à bien vouloir défendre sans relâche le droit de travailleurs mais aussi et surtout de notre société qui est la CNSS.
Le Vice président du bureau syndical affirme avoir des syndicalistes capables de représenter la RDC sur le plan national à travers cette formation " le combat des syndicalistes c'est de défendre non seulement l'employé mais aussi de défendre le patrimoine de notre société a- t-il dit avant de monter au créneau pour apporter un démenti face aux accusations liées aux syndicalistes" les syndicalistes font face à beaucoup de réalités que les gens ne comprennent surtout pas et pensent qu'ils sont corrumpus, non il y a aussi des négociations qui se tiennent dans le couloir, le plus grand problème des syndicalistes c'est pas de mener un combat contre l'employeur mais comment arracher le droit auprès de l'employeur a-t-il conclu.
Michel Okaso.
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la Communication (CSAC) a pris hier, lundi 13 janvier 2024, la décision de suspendre, à titre conservatoire, en RDC, la diffusion la chaine Al Jazeera, pour une durée de 90 jours.
Il est reproché à ce média international d’avoir accordé la parole, dans le cadre de la guerre imposée par le Rwanda, dans l’Est du pays, aux terroristes du M23, dans une interview qui date d’environ deux semaines. Selon Christian Bosembe, Président du CSAC, cette mesure constitue une mise en garde contre tous les autres médias œuvrant en RDC. Dans une publication faite sur son compte X, il menace de frapper, encore, sans la moindre hésitation, tout organe de presse qui oserait assurer l’apologie de la violence dans l’exercice de ses activités. ‘’J’avais prévenu : aucun média ne peut violer impunément les lois de la République et les principes sacrés du journalisme. La chaine Al Jazeera a délibérément choisi l’apologie du crime. Le CSAC a agi fermement. Dans les jours à venir, d’autres médias déviants seront frappés sans concession’’, a-t-il insisté, sur X.
La Pros.
ACTE DU CONSEIL SUPERIEUR DE L'AUDIOVISUEL ET DE LA COMMUNICATION N°CSAC/B/0.0.1. /2025 DU 13 JANVIER 2025 PORTANT SUSPENSION A TITRE CONSERVATOIRE DE DIFFUSION DE LA CHAINE AL JAZEERA SUR TOUTE L'ETENDUE DU TERRITOIRE NATIONAL POUR UNE DUREE DE 90 JOURS
LE BUREAU DU CONSEIL SUPERIEUR DE L'AUDIOVISUEL ET DE LA COMMUNICATION, siégeant en sa réunion du 13 janvier 2025 à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo :
Vu la Constitution de la République Démocratique du Congo, telle que modifiée par la Loi n°11/002 du 20 janvier 2011, spécialement ses articles 23, 24 et 212 ;
Vu la Loi organique n°11/001 du 10 janvier 2011 portant composition, attribution et fonctionnement du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication, notamment les articles 2, 5 alinéa 2 ; 6, 9 points 5,8, 13 et 20 ; 59 point 4 et 63 ;
Vu l'Ordonnance-Loi n° 023/009 du 10 mars 2023 fixant des modalités de l'exercice de la liberté de la presse, d'information et d'émission par la radio et la télévision, la presse écrite ou tout autre moyen de communication en République Démocratique du Congo spécialement en ses articles 4, 6, 55, 113 alinéa 2, 114 et 126 deuxième trait ;
Vu le Règlement Intérieur du Conseil, spécialement ses articles 14 et 84 ;
Vu la Directive du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication n Csac/AP/163/2013 du 1 mars 2013 relative à la Télédistribution en République Démocratique du Congo, spécialement son article 23 ;
Considérant le Rapport circonstanciel du Centre de Monitoring des Médias Congolais du CSAC n°086/CMMC/MMA/COORDO/01/2025 du 02/01/2025 et les doléances émanant des tiers faisant état d'une interview dont le contenu fait l'apologie du terrorisme ;
Attendu que la chaine Al Jazeera a diffusé en date du 01 janvier 2025, une interview réalisée par Madame Bojana Coulibaly, militante à la solde du Rwanda, avec Bertrand Bisimwa, leader de mouvement de terroriste M23 dont le contenu porte atteinte à l'ordre public, à la sûreté et à la sécurité nationales ;
Attendu que ladite interview non contradictoire livrée au leader du mouvement terroriste M23 sans recoupement des sources, est une campagne subversive menée délibérément dans le but de déstabiliser les institutions de la république en violation des textes légaux régissant la communication en Rdc;
Attendu que cette attitude frise non seulement l'apologie de la guerre, mais aussi incite à la rébellion contre l'autorité publique ;
Attendu qu'il y a nécessité et urgence de faire respecter scrupuleusement les Lois de la république en matière de communication ;
Après débats et délibération,
PREND L'ACTE DONT LA TENEUR SUIT :
Article 1 :
Est suspendue de diffusion sur toute l'étendue de la République Démocratique du Congo pour une durée de 90 jours, la Chaîne Al Jazeera.
Article 2 :
Les Directeurs Généraux des Sociétés de Télédistribution opérant en République Démocratique du Congo sont tenus au strict respect du présent acte.
Article 3 :
Le Procureur Général Près le Conseil d'Etat ainsi que le Directeur Général du RENATELSAT sont priés, chacun en ce qui le concerne, de concourir à la bonne exécution du la présent acte qui entre en vigueur à la date de son adoption.
Fait à Kinshasa, le 13 janvier 2025
Pour le Président en Mission,
Mr. KABAMBA KASONGO Oscar
Rapporteur
Le Coordonnateur humanitaire et Représentant Spécial adjoint du Secrétaire Général des Nations Unies en République démocratique du Congo, Bruno Lemarquis, a exprimé, dans un communiqué publié le 10 janvier 2025, son profond désarroi face à la dégradation continue de la situation humanitaire dans la province du Nord-Kivu. Cette déclaration fait suite à une escalade alarmante des violences et des déplacements de populations dans cette région déjà fragilisée par des conflits prolongés.
Depuis le début de l'année 2025, plus de 100 000 personnes ont été déplacées dans le territoire de Masisi, en raison des affrontements persistants entre le Mouvement du 23 mars (M23) et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Ce chiffre s'ajoute à un total déjà préoccupant de plus de 2,8 millions de personnes en situation de déplacement dans le Nord-Kivu, représentant plus d'un tiers de la population de la province. Les femmes et les enfants sont particulièrement touchés par cette crise, étant souvent les premières victimes des conflits.
La situation est exacerbée par la résurgence d'autres groupes armés, tels que les Forces démocratiques alliées (ADF) et le groupe CODECO, qui ont intensifié leurs activités dans la région. Cette violence a non seulement entraîné une augmentation du nombre de victimes civiles, mais a également ciblé les personnes vivant dans les sites de déplacés, violant ainsi le caractère civil de ces refuges. Les attaques répétées contre les civils et les infrastructures humanitaires soulignent l'urgence d'une intervention pour protéger les populations vulnérables.
Le personnel humanitaire n'est pas épargné par cette violence. En 2024, neuf travailleurs humanitaires ont été tués, et plus de 400 incidents ont été recensés, visant directement les acteurs humanitaires et leurs opérations en RDC. Ces chiffres alarmants mettent en lumière les dangers auxquels sont confrontés ceux qui tentent d'apporter une aide essentielle aux populations touchées par le conflit.
Dans son communiqué, M. Lemarquis a fermement condamné les violences perpétrées contre les civils et les travailleurs humanitaires. Il a rappelé que, en aucune circonstance, ni les civils, ni les infrastructures civiles critiques ne doivent être prises pour cible. Il a également appelé toutes les parties au conflit à respecter le droit international humanitaire et les droits humains, tout en exhortant les parties prenantes, y compris celles ayant une influence sur les belligérants, à œuvrer pour une désescalade immédiate des hostilités
La situation humanitaire dans le Nord-Kivu est critique et nécessite une attention urgente de la communauté internationale. Les appels de Bruno Lemarquis soulignent l'importance de protéger les civils et de garantir un accès humanitaire sûr et sans entrave. Alors que la violence continue de ravager cette province riche en ressources naturelles, il est impératif que des mesures soient prises pour mettre fin aux hostilités et soutenir les millions de personnes qui souffrent des conséquences de ce conflit prolongé.
Nathan Mundele
Première à subir la punition du Gouvernement, c’est la chaine Al jazeera, qui vient de perdre les accréditations accordées à ses correspondants. En RD. Congo, dans le contexte de l’agression rwandaise, mise en pratique sous la couverture du M23, il est, en effet, interdit aux médias de diffuser des contenus qui font l’apologie du terrorisme. Il est interdit de donner la parole aux agresseurs, à leurs parrains, y compris à toute personne pouvant semer, délibérément, la confusion, au sein de l’opinion, par ses propos, au sujet de la crise de l’Est du pays, au moment où les Forces loyalistes restent engagées au front pour le rétablissement de la paix. Patrick Muyaya, en prenant cette mesure, affirme vouloir assurer le maintien de l’ordre, sans pour autant énerver la liberté de la presse.
Le Ministre de la Communication et médias a rappelé, avec fermeté, ces dispositions, jeudi dernier, dans son cabinet, où il a eu deux séances de travail avec, d'une part, les correspondants de la presse internationale, et, d'autre part, les patrons de la presse locale et le comité national de l'Union Nationale de la Presse Congolaise (UNPC).
Il était assisté du Porte-parole des FARDC, Sylvestre Ekenge, du Vice-Président du CSAC, Bruno Mboliko et du Directeur adjoint de la presse présidentielle, Giscard Kusema.
Au menu de cette rencontre, la couverture médiatique de la guerre dans l’Est du pays, les paramètres de collaboration entre les autorités politiques et les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) pour lutter contre la désinformation.
"A la suite de la réunion du Conseil Supérieur de la Défense tenue par le Commandant Suprême, Félix Antoine TSHISEKEDI, je me suis proposé d’avoir une série d’échanges. D'abord, avec les journalistes correspondants de la presse internationale, ensuite avec la presse nationale pour qu'on arrive à nous rappeler un certain nombre de choses au regard de certaines informations que nous avons vues circuler dans les médias", a expliqué le ministre MUYAYA aux concernés.
D’ajouter : "Mon message est juste un rappel des règles déontologiques et des lois de notre pays, parce qu’avant d'être journalistes ils sont d'abord des Congolais et dans ce qui se passe dans l'Est, ce n'est pas la guerre du Président TSHISEKEDI tout seul ni celle des Institutions, mais c'est la guerre d’agression de notre pays qui est opposée à tous les Congolais".
Il a appelé à la vigilance face à cette guerre. "Pour rappel, nous avons à la fois le front militaire, le front diplomatique, le front médiatique, le front économique et le front judiciaire. Nous sommes tous appelés à travailler pour être sûrs que la combinaison de tous ces fronts nous donne les résultats escomptés", a-t-il indiqué.
«Les rencontres de ce jour ont donc pour objectif d'attirer l'attention des professionnels de médias sur la vigilance qui doit être réactivée face à la rhétorique mensongère du régime rwandais dont les faits et preuves irréfutables l’accablent», a insisté le porte-parole du Gouvernement congolais. Au cours de ces échanges, le Ministre a beaucoup insisté sur le professionnalisme, la responsabilité et le sens de patriotisme que doit observer chaque journaliste sur le front médiatique. Il les a conscientisés sur leur apport et soutien en tant que Congolais sans pourtant aliéner leur indépendance.
De leur côté, les patrons de médias et les journalistes ont réaffirmé leur volonté de défendre le territoire national, selon les règles éthiques et déontologiques de leur métier. Car, ils n’ont pas un autre pays que la RDC. Ils restent à la disposition du ministre de la Communication et Médias, et du porte-parole des FARDC pour avoir de bonnes informations à diffuser dans leurs médias respectifs et continuent d’accompagner la campagne patriotique «Tout pour la patrie» lancée depuis août 2024.
Il convient de rappeler que lors de son entretien avec les correspondants de la presse internationale présents à Kinshasa, le ministre Patrick MUYAYA avait insisté sur les vocabulaires employés par leurs médias lorsqu’il s’agit de la guerre dans la partie orientale du pays. Paulina ZIDI, correspondante de la Radio France Internationale a signalé que depuis plus d’une année, son média s’est décidé de ne plus donner la parole aux mouvements rebelles ou terroristes disséminés à travers la planète. Le ministre a, par ailleurs, informé son assistance du retrait des accréditations accordées à tous les correspondants d’Al Jazeera pour avoir permis à la militante pro Rwanda, Bojana COULIBALY d’interviewer un dirigeant d’un mouvement terroriste dans l’Est de la République. Cette décision marque une posture de fermeté à l’égard de tous les médias dont le traitement clairement orienté de la guerre d’agression rwandaise derrière ses supplétifs du M23, a des allures de complicité et d’apologie du terrorisme portant atteinte à la sûreté et sécurité nationales.
La Pros.
Dans le cadre d’une visite de travail effectuée, ce week-end, à Brazzaville, le Président angolais João Lourenço a rencontré son homologue Denis Sassou Nguesso, Président de la République du Congo. Dans leurs échanges, les deux Chefs d’Etat ont abordé la problématique de la crise sécuritaire qui perdure dans l’Est de la RD. Congo.
Ils ont exprimé leur préoccupation profonde quant à l’escalade de la violence observée ces derniers jours, déploré les dégâts occasionnés et encouragé le Rwanda et la République démocratique du Congo à bannir le recours à la violence pour renforcer les initiatives favorables au dialogue, suivant l’esprit du Processus de Luanda.
Cette alerte des Présidents João Lourenço et Sassou Nguesso intervient dans un contexte où les combats s’intensifient dans l’Est de la RDC. La semaine dernière, les forces armées de la République démocratique du Congo ont infligé plusieurs échecs à l’armée rwandaise, qui tenait à occuper de nouvelles zones, précisément, dans le Nord-Kivu. Les forces loyalistes congolaises ont, en effet, réussi à imposer l’ordre au niveau de la cité de Ngungu et dans une bonne partie de Masisi, empêchant l’ennemi de mettre en œuvre son plan macabre. Face à la presse, le Porte-parole de l’armée, le Général Sylvain Ekenge, a souligné la détermination des militaires engagés sur terrain à défendre, avec fermeté, l’intégrité et la souveraineté de la RD. Congo. Il a assuré que tous les moyens sont déployés, avec l’engagement du Commandant suprême, le Président Félix Tshisekedi, pour que la paix revienne, le plus vite possible dans la partie Est, victime, depuis 30 ans, de la guerre injuste de la part du Rwanda, le même, dirigé par Paul Kagame, pourtant un pays voisin.
‘’De manière ramassée, je dirais que les forces loyalistes se comportent très bien sur le terrain. Elles ont bien évolué et occupent la totalité de la cité de Ngungu et de l'ensemble de positions environnantes. Les forces loyalistes ont récupéré la cité de Masisi hier (mercredi) tandis que les terroristes du M23 avec leur parrain rwandais tenaient le point décisif de Kawungole. Ce qui leur a permis de récupérer Masisi-centre cet après-midi. Mais, les combats continuent. Toutefois, les forces loyalistes sont déterminées, une fois pour toutes, à libérer cette partie du pays en dépit du renfort des terroristes qui continuent de venir avec l'appui de l'armée régulière rwandaise. Sur l'axe Sake, nos hommes ont réussi à déloger les terroristes de leurs positions sur les hauteurs de cette cité. Au front Nord, les terroristes rwandais ont essayé, ce matin, de secouer nos positions. Mais, ils n'ont pas pu avancer, car les forces armées de la République démocratique du Congo leur ont infligé une bonne correction. Partout, l'ennemi a connu d'importantes pertes en hommes et en matériels", a indiqué le Général Sylvain Ekenge, face la presse, jeudi dernier, à Kinshasa. Et de compléter : "De toutes les façons, nous rassurons le peuple congolais de la détermination sans faille des Forces armées de la République démocratique du Congo à mettre un terme à cette agression qui a trop duré, trente ans. C'est beaucoup et ça suffit. Notre souci et notre détermination sont de récupérer l'ensemble du territoire sous occupation des terroristes du M23, de libérer notre population meurtrie et de chasser de notre territoire les terroristes de l'armée rwandaise qui violent nos mères et nos sœurs, tuent et massacrent nos populations et volent nos ressources. Cette détermination ne fléchira jamais. Avec l'ensemble de la population, nous allons gagner cette guerre. Cette patrie nous appartient et nous n'allons pas céder face à cette agression"…
La Pros.
*Défense de la patrie. Refus de servir de relai de communication aux terroristes. Recours aux sources officielles sur toute information sur les opérations militaires.
Quoi qu'il en soit, la paix reviendra dans l'Est de la RD. Congo. C'est l'assurance ferme donnée hier, jeudi 9 janvier 2025, lors d'un briefing presse tenu à la RTNC, par le Général Sylvain Ekenge, Porte-parole des Forces armées de la RDC. Selon ce haut gradé de l’armée nationale, les nouvelles du front militaire, dans l'Est du pays, sont globalement bonnes, en dépit de la recrudescence de la violence, provoquée, cette semaine, par le Rwanda, qui opère sous la couverture des rebelles du M23. A la lumière des révélations faites par le Général Ekenge, à l'heure actuelle, les forces loyalistes ont repris le contrôle de plusieurs zones qui étaient passées, il y a peu, sous l'emprise de l'ennemi. Il s'agit de la cité de Ngungu et d'une bonne partie de Masisi. Membres du Gouvernement, Thérèse Kayikwamba, Ministre d’Etat aux Affaires étrangères, et Patrick Muyaya, Ministre de la Communication et médias, ont donné, au cours du même exercice de redevabilité, l’évolution des aspects liés aux fronts diplomatique et médiatique, placés sous leur conduite.
"De manière ramassée, je dirais que les forces loyalistes se comportent très bien sur le terrain. Elles ont bien évolué et occupent la totalité de la cité de Ngungu et de l'ensemble de positions environnantes. Les forces loyalistes ont récupéré la cité de Masisi hier (mercredi) tandis que les terroristes du M23 avec leur parrain rwandais tenaient le point décisif de Kawungole. Ce qui leur a permis de récupérer Masisi-centre cet après-midi. Mais, les combats continuent. Toutefois, les forces loyalistes sont déterminées, une fois pour toutes, à libérer cette partie du pays en dépit du renfort des terroristes qui continuent de venir avec l'appui de l'armée régulière rwandaise. Sur l'axe Sake, nos hommes ont réussi à déloger les terroristes de leurs positions sur les hauteurs de cette cité. Au front Nord, les terroristes rwandais ont essayé, ce matin, de secouer nos positions. Mais, ils n'ont pas pu avancer, car les forces armées de la République Démocratique du Congo leur ont infligé une bonne correction. Partout, l'ennemi a connu d'importantes pertes en hommes et en matériels", a indiqué Sylvain Ekenge. Celui-ci a insisté sur la confiance en ce sens que l'armée nationale reste engagée à imposer la paix et à restaurer l'autorité de l'Etat.
"De toutes les façons, nous rassurons le peuple congolais de la détermination sans faille des Forces armées de la République démocratique du Congo à mettre un terme à cette agression qui a trop duré, trente ans. C'est beaucoup et ça suffit. Notre souci et notre détermination sont de récupérer l'ensemble du territoire sous occupation des terroristes du M23, de libérer notre population meurtrie et de chasser de notre territoire les terroristes de l'armée rwandaise qui violent nos mères et nos sœurs, tuent et massacrent nos populations et volent nos ressources. Cette détermination ne fléchira jamais. Avec l'ensemble de la population, nous allons gagner cette guerre. Cette patrie nous appartient et nous n'allons pas céder face à cette agression", a insisté le Général Ekenge des FARDC.
Le Gouvernement Suminwa sur tous les fronts
Le Ministre Patrick Muyaya, de son côté, a rappelé la nécessité, pour tous les congolais, de se mobiliser, dans un élan patriotique, derrière les dirigeants du pays et les éléments de l’armée nationale, qui abattent un travail remarquable. Il a mis en garde les partisans du chaos, dénoncé la manipulation qui s’incruste dans les médias et promis de prendre des mesures drastiques contre ceux qui font l’apologie du terrorisme, sur des plateformes numériques, y compris les médias internationaux. A en croire le Porte-parole du Gouvernement, la RDC ne cédera pas face aux menaces, quelle que soit leur nature, et emploiera les moyens nécessaires en vue de faire respecter sa souveraineté.
"La guerre ici est une guerre qui est faite à chaque congolais où qu'il se trouve parce qu'elle dure depuis trente ans. Le Président Tshisekedi a hérité de cette guerre. Avec lui, nous avons maintenant l'avantage d'avoir des stratégies claires que nous vous détaillons tous les jours, pour que, cette fois-ci, ça se termine une fois pour toutes... Il est hors de question que nous puissions ouvrir une quelconque forme de brèche pour recycler le problème de brassage et de mixage’’, a-t-il indiqué.
Vers des sanctions exemplaires
Le Ministre Patrick Muyaya a encouragé les professionnels des médias à exercer leur métier en toute responsabilité, pour ne pas faire le jeu de l’ennemi. Il a assuré que les efforts seront continuellement déployés pour que, très rapidement, la paix revienne dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.
‘’Avant d'être des journalistes, vous êtes des compatriotes. Vous ne pouvez pas imaginer le coût quotidien de cette guerre. Vous ne pouvez pas imaginer ce que nous dépensons dans cette guerre qui pouvait générer comme profit... L'interpellation qui est faite, c'est de vous dire que les premiers défenseurs de la République Démocratique du Congo sont les 100 millions de congolais... En résumé, ce qu'ils veulent, c'est de continuer le processus de pillage. En résumé, le Rwanda, aujourd'hui, ne peut pas vivre sans voler en République Démocratique du Congo. Aucun congolais, où qu'il se trouve, ne peut accepter cela. Les jeunes de la partie Est du pays de 1994, sont nés dans la guerre. Cela fait trente ans. Pour ces jeunes, il y a un besoin qu'ils pensent aussi autrement. Ils ont besoin que leurs enfants croissent dans un pays pacifié. C'est ce pourquoi le Président de la République se bat. C'est ce pourquoi nous allons être plus tranchants. On ne va plus laisser une quelconque forme de manipulation, une quelconque forme d'intrusion rwandaise dans notre environnement quel que soit le canal. Il est temps pour nous de nous assurer, chacun en ce qui le concerne, en train de faire notre part pour mettre fin à cette guerre d'agression, et nous y arriverons’’, a souligné le Ministre Muyaya.
L’heure des sanctions a sonné
Pour sa part, la Ministre d’Etat en charge des Affaires étrangères, Coopération internationale et Francophonie, Thérèse Kayikwamba, a rappelé les dispositions prises par le Gouvernement de la République, sous la conduite de Judith Suminwa, Première Ministre, pour gagner la bataille sur le front diplomatique, suivant la vision de Félix Tshisekedi, Président de la République. Elle a exigé la solidarité vis-à-vis de la RDC, à l’échelle internationale, plaidant, vivement, pour des sanctions ciblées contre le Rwanda et le M23. Selon elle, la RDC entend saisir les Nations Unies pour exiger des mesures fortes contre tous ces terroristes qui massacrent les populations dans sa partie Est.
‘’Spécifiquement pour la question du Rapport du groupe d'experts, nous allons aussi adresser des recommandations spécifiques au comité des sanctions des Nations Unies. Nous allons dresser une liste d'individus qui, selon nous, doivent être sanctionnés. Le régime de sanctions des Nations Unies le permet. Nous allons recommander des mesures, justement, pour punir le Rwanda dans le cadre de ce qui est déjà fait et qui existe dans le cadre des activités du comité de sanctions et du Conseil de sécurité. Certes, c'est frustrant, mais nous prenons tous ces pays qui se disent nos partenaires pour responsables suite à leur silence accablant qui, pendant des décennies, a permis au Rwanda de tuer, de violer et de piller en République Démocratique du Congo. L'histoire ne sera pas généreuse par rapport à leur silence. Ils devront assumer leurs responsabilités’’, a soutenu, avec fermeté, la Ministre d’Etat Thérèse Kayikwamba, face aux médias…
La Pros.
‘’L'Envoyé spécial exhorte les parties au conflit à privilégier le dialogue dans le cadre des processus de paix régionaux de Luanda et de Nairobi et à s'abstenir de tout acte susceptible de constituer des violations des engagements nationaux et régionaux de l'Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région, signé en 2013, y compris la violation de l'intégrité territoriale des Etats et le soutien aux groupes armés. Il rappelle que la poursuite des hostilités compromet les efforts collectifs en faveur de la stabilité et du développement durable dans la région des Grands Lacs’’, indique, dans un communiqué de l’Envoyé spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Région de Grands Lacs, Huang Xia, publié mardi 7 janvier 2025.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE L'ENVOYÉ SPÉCIAL DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DES NATIONS UNIES POUR LA RÉGION DES GRANDS LACS
L'Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la région des Grands Lacs, M. Huang Xia, exprime sa profonde préoccupation face à la détérioration rapide de la situation sécuritaire dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), marquée par la reprise des affrontements entre la coalition des forces armées de la RDC (FARDC) et le Mouvement du 23 Mars (M23).
Il condamne fermement l'escalade des tensions, l'expansion territoriale du M23 et la rupture du cessez-le-feu qui aggrave une situation humanitaire déjà extrêmement précaire pour les populations civiles.
L'Envoyé spécial exhorte les parties au conflit à privilégier le dialogue dans le cadre des processus de paix régionaux de Luanda et de Nairobi et à s'abstenir de tout acte susceptible de constituer des violations des engagements nationaux et régionaux de l'Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région, signé en 2013, y compris la violation de l'intégrité territoriale des Etats et le soutien aux groupes armés. Il rappelle que la poursuite des hostilités compromet les efforts collectifs en faveur de la stabilité et du développement durable dans la région des Grands Lacs.
L'Envoyé spécial s'engage à poursuivre ses bons offices, au nom du Secrétaire général de l'ONU, et à soutenir les processus de paix de Luanda et de Nairobi afin de parvenir à une résolution pacifique du conflit dans l'Est de la RDC et mettre fin aux souffrances des populations qui n'ont que trop duré.
L'Envoyé spécial réaffirme par ailleurs l'engagement des Nations Unies à travailler en étroite collaboration avec les gouvernements de la région, les autres Garants de l'Accord- cadre, à savoir l'Union africaine, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), et la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) ainsi que les partenaires internationaux afin de mener à son terme le processus de revitalisation de l'Accord-cadre d'Addis Abeba et de parvenir à une mise en œuvre intégrale des engagements pris par les Etats signataires.
A cet effet, il appelle à l'organisation urgente du douzième sommet du Mécanisme Régional de Suivi de l'Accord-cadre, afin que les Chefs d'Etat de la région se penchent sur la crise en cours dans l'Est de la RDC, et examinent le projet de Plan d'action de revitalisation de l'Accord-cadre en vue de s'attaquer aux causes profondes du conflit et mettre fin aux cycles de violence pour instaurer une paix durable dans la région des Grands Lacs.
Nairobi, le 7 janvier 2025
La coopération militaire entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo, « FARDC » en sigle, et les Casques bleus bangladais de la MONUSCO évoluent sensiblement dans la province de l’Ituri, province sous état de siège et en proie à l’agression rwandaise sous couvert du M23. 400 militaires des FARDC ont été formés par cette Mission Onusienne aux techniques de combat, au respect des droits de l’Homme et aux règles d’engagement.
Face à une guerre asymétrique, les techniques de combat constituent une règle adéquate pour s’adapter aux réalités du terrain en vue d’une victoire contre l’agression injuste que subit la RDC dans sa partie orientale.
« Ces hommes sont formés pour s’adapter aux réalités du terrain, vu que nous sommes dans une guerre asymétrique. Il faut les préparer à affronter toutes les éventualités », déclare le Lieutenant Général Johnny Luboya N’kashama, Gouverneur militaire de la province de l’Ituri.
Selon le Gouverneur militaire, des forces spéciales ont été formées deux semaines avant. Et, à ce jour, ce sont les forces de couverture qui apprennent les techniques de combat, les règles de conduite, le respect des droits de l’homme et les règles d’engagement.
Le Lieutenant Général Johnny Luboya se dit satisfait de la collaboration entre les FARDC et les Casques bleus bangladais de la MONUSCO et, exprime ainsi sa joie sur les fruits de cette coopération déjà remarquable sur terrain.
« Je suis donc l’homme le plus heureux de voir comment nous collaborons très bien avec la MONUSCO. Nous avons déjà formé deux régiments et deux unités de forces spéciales. C’est un bon renforcement. Vous pouvez être assurés qu’avec cette formation, j’en suis sûr, ils se comporteront bien sur le terrain », affirme-t-il.
César Nkangulu
La situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo prend de plus en plus une tournure assez préoccupante dans le chef de l’opinion publique. Alors qu’à l’interne, la société civile ainsi que la classe politique au pouvoir et celle à l’opposition fustigent la violation de l’intégrité territoriale congolais, au niveau régional, c’est l’Envoyé spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Région des Grands Lacs, Huang Xia qui exprime, dans un communiqué de presse publié le 7 janvier dernier à partir de Nairobi, sa profonde préoccupation face à la détérioration rapide de la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo, marquée par la reprise des affrontements entre la coalition des FARDC et le M23.
Huang Xia condamne l’escalade des tensions, l’expansion territoriale du M23 et la rupture du cessez-le-feu qui aggrave une situation humanitaire déjà extrêmement précaire pour les populations civiles des localités sous occupations de ce mouvement terroriste bénéficiant du soutien du Rwanda.
L’Envoyé spécial exhorte, par ailleurs, les parties prenantes dans ce processus de privilégier le dialogue pour une paix durable dans la région.
« L’Envoyé spécial exhorte les parties au conflit à privilégier le dialogue dans le cadre des processus de paix régionaux de Luanda et de Nairobi et à s’abstenir de tout acte susceptible de constituer des violations des engagements nationaux et régionaux de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région, signé en 2023, y compris la violation de l’intégrité territoriale des Etats et le soutien aux groupes armés », a-t-il exhorté.
Il rappelle ensuite aux détracteurs que la poursuite des hostilités compromet les efforts collectifs en faveur de la stabilité et du développement durable dans la région des Grands Lacs.
Pour accélérer une résolution pacifique du conflit dans l’Est de la RDC, « Huang Xia s’engage à poursuivre ses bons offices, au nom du Secrétaire Général de l’ONU, et à soutenir les processus de paix de Luanda et de Nairobi afin de parvenir à une résolution pacifique du conflit dans l’Est de la RDC et mettre fin aux souffrances des populations qui n’ont que trop duré.
La mise en œuvre intégrale des engagements pris par les Etats signataires demeure le cheval de bataille des Nations Unies qui entendent travailler en étroite collaboration avec les Gouvernements de la région et les autres garants de l’Accord-cadre.
Huang Xia « appelle à l’organisation urgente du douzième sommet du Mécanisme Régional de Suivi de l’Accord-cadre, afin que les Chefs d’Etat de la région se penchent sur la crise en cours dans l’Est de la RDC, et examinent le projet de Plan d’action de revitalisation de l’Accord-cadre en vue de s’attaquer aux causes profondes du conflit et mettre fin aux cycles de violence pour instaurer une paix durable dans la région des Grands Lacs », déclare-t-il.
César Nkangulu
