Dès sa prise de fonctions au ministère de l'Industrie et du Développement des Petites et Moyennes Entreprises-PME- Louis Watum Kabamba a entrepris des réformes significatives dont la finalité était de redynamiser l’entrepreneuriat congolais. Sous son leadership, le secteur connaît des transformations profondes et des avancées décisives qui propulsent l’économie nationale vers de nouveaux horizons. Dans cet ordre d’idées, le Ministre a mis un point d'honneur à résoudre les arriérés des quotités de la redevance du marché sur la sous-traitance dus par l’ARSP aux principales structures œuvrant dans le secteur de l’entrepreneuriat.
Des entités telles que le FOGEC, l’APROCM, et l’ANADEC ont bénéficié d’un déblocage immédiat des fonds, après plus de quatre années de stagnation. Ce geste a permis à ces institutions de reprendre leurs activités et de renouer avec leur mission principale : accompagner et soutenir les entrepreneurs congolais dans leurs démarches.
Dans le souci de pérenniser des efforts engagés, le ministre a par ailleurs instauré un mécanisme de nivellement automatique. Ce système permet aux structures comme le FOGEC, l’APROCM et l’ANADEC de disposer des ressources financières disponibles chaque fois qu'une redevance sur le marché de la sous-traitance est perçue. Grâce à cette initiative, ces structures peuvent planifier à long terme et offrir un accompagnement régulier aux entrepreneurs.
Favoriser les nationaux
Dans le cadre de la réforme législative, Louis Watum a mis en place une commission chargée de relire la loi sur la sous-traitance et d’élaborer un avant-projet de loi sur le contenu local. L’objectif est de garantir aux entreprises nationales une part significative des marchés et contrats, un levier essentiel pour renforcer la compétitivité du secteur privé congolais. Cette loi, qui suivra prochainement le parcours législatif, devrait permettre de créer des opportunités d'affaires pour les entreprises locales, stimulant ainsi l'économie nationale.
Par ailleurs, dans un environnement de plus en plus digitalisé, le ministre a également œuvré pour faciliter l’accès à l’entrepreneuriat à travers la création de plusieurs plateformes numériques. L’une des plus innovantes est E-KAZI, un assistant virtuel qui aide les entrepreneurs dans la conception, la création et la mise en place de leurs entreprises. Cette plateforme simplifie l’ensemble des démarches administratives et facilite la mise en œuvre des projets entrepreneuriaux.
De plus, une collaboration avec le ministère de la Justice a permis de lancer une autre plateforme numérique qui dématérialise totalement le processus de création d’entreprise. Grâce à cette innovation, les entrepreneurs peuvent désormais créer leurs entreprises depuis chez eux, sans avoir besoin de se déplacer, tout en obtenant les documents nécessaires à la formalisation de leur activité.
Louis Watum a aussi instauré une pratique régulière de séances de travail technique avec les responsables des structures d'accompagnement. Ces rencontres ont pour but d’évaluer les performances individuelles et collectives, de favoriser la synergie entre les différentes structures et de garantir une évolution cohérente du secteur. Son exigence d’une rigueur sans faille et de méritocratie contribue à renforcer l’efficacité de chaque institution et à offrir des résultats concrets aux entrepreneurs.
Un homme de rigueur, d’intégrité et de vision
Le Ministre de l’Industrie et PME incarne un leadership basé sur la rigueur, l’intégrité et le respect des normes. Il est profondément engagé à garantir un travail de qualité au sein des structures sous sa tutelle. C’est dans cette logique qu’il œuvre sans relâche pour matérialiser la vision du chef de l’État, Félix Tshisekedi, en faveur d'une économie plus dynamique et inclusive.
Comme on peut s’en rendre compte, sous le mandat de Louis Watum, le secteur de l’entrepreneuriat congolais a connu un véritable renouveau. Grâce à ses réformes, sa vision stratégique et son souci constant d’efficacité, il contribue activement à la modernisation du secteur industriel et des PME, garantissant ainsi de meilleures conditions de vie et de travail aux Congolais. Les entrepreneurs, désormais mieux accompagnés et soutenus, sont appelés à jouer un rôle central dans la construction d'une économie plus forte et plus compétitive.
Une coupure d’électricité a été observée ce dimanche 23 mars 2025 dans plusieurs quartiers de la Ville-province de Kinshasa. Cet incident a été principalement causé par la brûlure des équipements électromécaniques et d’autres facteurs techniques. Face à cette situation, la Société Nationale d’Électricité (SNEL) a rapidement déployé ses équipes sur le terrain afin d’assurer le rétablissement de la fourniture en électricité dans les meilleurs délais.
Nous en convenons, que les problèmes africains doivent avoir des solutions africaines. Cependant, à travers les différents processus de paix engagés en Afrique, que ça soit celui de Nairobi, celui de Luanda, ou celui de l'EAC - SADC, une faiblesse flagrante s'est révélée, dès le début, être une entrave aux efforts des Etats impliqués. *Il s'agit du manque de sincérité* des interlocuteurs. Jamais la vraie paix attendue dans la région des grands lacs sera la résultante des mensonges et des combinaisons secrètes ayant pour but de nuire à la RDC et de prolonger la souffrance de son peuple. Le Kenya, le Rwanda, l'Ouganda, l'Éthiopie, la Tanzanie, voire le Burundi, toutes ces Nations qui partagent non seulement l'identité anthropologique mais aussi l'identité des intérêts économiques dans l'Est de la RDC, demeurent insincères et engagés dans la prolongation des crises sécuritaires dans la région. Pourquoi l'Afrique accepterait par exemple que le sommet EAC- SADC soit coprésidé par le Kenya, pays qui a facilité la création du mouvement rebelle AFC, le 15 décembre 2023 ? Un pays problème peut en même temps être un pays solution au même problème ?
Il est un principe d'ordre public qui voudrait que tout médiateur, tout arbitre ou tout fournisseur des bons offices, soit digne de confiance de toutes les parties en conflit, de sorte que l'existence d'une moindre suspicion ou d'un indice qui installe le doute, justifie la récusation du médiateur ou le retrait d'une partie au conflit qui se sent lésée. La confiance est une règle d'or dans la médiation. Elle est tributaire de la sincérité.
En octobre 2024 à New-York, alors que la RDC s'apprêtait à être élue au Conseil des droits de l'homme de l'ONU, Me Jean Bosco BADIBANGA, un des représentants de la RDC à ces assises, a réussi à convaincre quelques représentants des États amis à voter pour la RDC, y compris le Ministre délégué de l'Angola qui avait déclaré, la veille de scrutin, que son vote était naturellement congolais. Quelle ne fût notre inquiétude de remarquer l'absence injustifiée de l'Angola aux assises électorales du Conseil des droits de l'homme de l'ONU ? Rien d'étonnant car les faits et gestes, les attitudes et les comportements des représentants des États au sein des organisations internationales, ne sont que le reflet et l'expression de la volonté de leurs autorités politiques respectives.
Lorsque la sincérité n'est pas au rendez-vous, les processus de paix peuvent être déclenchés sur plusieurs fronts diplomatiques, des feuilles des routes peuvent pleuvoir de partout, les budgets peuvent être débloqués, mais l'innocente paix attendue par les peuples opprimés, tardera de venir. Ainsi, le cycle des guerres aura toujours raison sur le cycle de paix.
Le peuple congolais n'est pas fatigué d'attendre sa paix, quoi qu'il en coûte !
‘’Alors que le pays fait actuellement face à une violation de sa souveraineté par le Rwanda, nous réaffirmons notre attachement à l'indépendance et à l'intégrité territoriale de tout pays francophone et de la République démocratique du Congo en particulier. Nous attachons la plus grande importance au respect de ce principe. Nous exprimons notre vive préoccupation face à la rapide dégradation sécuritaire observée depuis le début de l'année dans l'Est du pays, en raison de l'offensive menée par le mouvement du 23 mars, avec le soutien de la force de défense rwandaise. Cette offensive a conduit à la prise de contrôle principalement des villes de Goma et Bukavu, chefs-lieux du Nord et du Sud-Kivu, le 28 janvier et 14 février 2025. Nous nous inquiétons des conséquences humanitaires dévastatrices de cette offensive et des violations des droits humains commis à l'égard des populations, en particulier les cas de violence sexuelle à l'égard des femmes et le recrutement forcé d'enfants soldats’’, a interpellé hier, jeudi 20 mars 2025, le Groupe d’Ambassadeurs francophones accrédités en RDC, dans une Déclaration faite à la célébration de la Journée internationale de la Francophonie.
Déclaration du Groupe d’Ambassadeurs Francophones (GAF)
Nous, membres du groupe des ambassadeurs francophones en RDC, réunis en ce jeudi 20 mars 2025, Journée internationale de la francophonie, représentant des pays aux cultures et histoires variées.
Nous sommes unis, tant pour notre attachement à la langue française, que par le lien particulier que nous entraînons avec la République démocratique du Congo, pays francophone le plus peuplé au monde et aux potentialités culturelles, géostratégiques et économiques immenses.
Alors que le pays fait actuellement face à une violation de sa souveraineté par le Rwanda, nous réaffirmons notre attachement à l'indépendance et à l'intégrité territoriale de tout pays francophone et de la République démocratique du Congo en particulier.
Nous attachons la plus grande importance au respect de ce principe.
Nous exprimons notre vive préoccupation face à la rapide dégradation sécuritaire observée depuis le début de l'année dans l'Est du pays, en raison de l'offensive menée par le mouvement du 23 mars, avec le soutien de la force de défense rwandaise.
Cette offensive a conduit à la prise de contrôle principalement des villes de Goma et Bukavu, chefs-lieux du Nord et du Sud-Kivu, le 28 janvier et 14 février 2025. Nous nous inquiétons des conséquences humanitaires dévastatrices de cette offensive et des violations des droits humains commis à l'égard des populations, en particulier les cas de violence sexuelle à l'égard des femmes et le recrutement forcé d'enfants soldats.
Nous appelons à la cessation immédiate des hostilités, au retrait du M23, de toutes les zones qu'il occupe illégalement et au démantèlement des administrations parallèles illégitimes qu'il a mises en place. Nous demandons également aux forces de défense de tous pays tiers non invités de cesser tout soutien aux groupes armés rebelles précités et de se retirer immédiatement et sans condition du territoire congolais.
Nous demandons la fin des attaques contre les civils, les personnels humanitaires, et les personnels des Nations Unies.
Nous soutenons les efforts diplomatiques déployés par la SADC, l'EAC, l'Angola et réaffirmons le rôle essentiel des processus de Luanda et de Nairobi.
Nous appelons à la mise en place urgente d'un cessez-le-feu préalable à des pourparlers sincères entre la République démocratique du Congo et le Rwanda pour son soutien au M23.
Nous encourageons, dans ce sens, les deux pays à reprendre le dialogue afin de parvenir à un règlement durable et pacifique d'un conflit qui n'a qu'en trop endeuillé la population congolaise et qui porte en elle de sérieux risques de déstabilisation de toute la région des Grands Lacs.
Nous encourageons également la résolution des questions plus profondes à l'instar de l'exploitation et l'exportation illégale des ressources naturelles notamment vers les pays voisins au travers des instruments de traçabilité au niveau régional.
Nous réitérons notre soutien à la population congolaise, première victime de ce conflit.
Dans une démarche d’ouverture aux différentes conceptions du droit en vigueur dans un monde marqué par un processus continu d’échanges des valeurs et d’expériences, la Cour constitutionnelle et l’Ambassade de suisse organisent, sous le haut patronage du Président de la République, une conférence débat, en date du mercredi 26 mars 2025, en vue de croiser les regards entre ces deux nations.
Ce rassemblement qui a pour thème ‘’Démocratie et Etat de droit ‘’ sera une occasion pour les participants non seulement de réfléchir sur les différents aspects de ces deux notions siamoises au travers des analyses croisées, mais aussi de participer au lancement des activités liées aux dix ans de la Cour constitutionnelle.
Comme intervenants, il y aura : leurs Excellences, Messieurs Dieudonné Kamuleta Badibanga et Chasper Sarott; les juges François Bokona et Sylvain Lumu de la Cour constitutionnelle, les professeurs Marcel Wetsh’Okonda de l’Unikin, Didier Yangonzela de l’UCC, Kodjo Ndukuma de l’UPC et Kayamba Tshitshi Nduba de l’UPN.
Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a présidé, jeudi 20 mars 2025, à la Cité de l'Union africaine, une réunion de haut niveau sur le projet d’élaboration du « Plan stratégique Climat des affaires pour la transformation structurelle de l'économie ».
Dans son discours, le Président Félix Tshisekedi a relevé les défis persistants auxquels est confronté le climat des affaires en République démocratique du Congo (RDC) : « lourdeurs administratives, insécurité juridique et judiciaire, complexité fiscale et parafiscale, déficit d’infrastructures et accès limité au financement. »
L’élaboration du « Plan stratégique Climat des affaires » devrait prendre 7 mois. Le Chef de l’État a recommandé que ce document soit un levier pour notamment « faciliter la création d’entreprises, réformer notre système fiscal et administratif, et valoriser le « Made in Congo » pour stimuler la production locale. »
Le Chef de l’État a appelé toutes les parties prenantes à mutualiser leurs efforts pour la réussite de ce projet. «J’encourage vivement les pouvoirs publics, le secteur privé, ainsi que nos partenaires techniques et financiers à maintenir cette dynamique de collaboration constructive qui a animé nos échanges aujourd’hui. Cette synergie est indispensable au succès du plan stratégique», a-t-il dit.
Pour le Chef de l’État, « la RDC est une terre d’opportunités. Il est temps de les saisir, de transformer notre potentiel en richesses réelles et de garantir un avenir meilleur aux générations futures. »
Ces assises, qui ont rassemblé différents acteurs des secteurs public et privé, ainsi que les partenaires techniques et financiers de la RDC, font suite à la publication des résultats de l’enquête du Baromètre national du climat des affaires (BNCA), en 2023, qui avaient révélé un score de 37/100.
Cette réunion a été organisée par la Cellule Climat des affaires, un service technique spécialisé du cabinet du Président de la République ayant pour mission d’étudier, analyser, évaluer, faire de propositions pour améliorer l’environnement économique et le climat des affaires en RDC.
Ministre des Postes, Télécommunications et Numérique, Augustin Kibassa Maliba séjourne depuis le weekend dernier à Washington où il participe au Sommet mondial sur le numérique 2025. Cet événement qui a lieu au siège de la Banque Mondiale à Washington D.C, a pour thème « le numérique pour tous ».
Ce sommet rassemble les passionnés, les partenaires, les clients et les acteurs du secteur privé pour un partage d’expériences, des échanges francs et des discussions utiles sur la collaboration et les technologies numériques de pointe. Un événement qui permettra aux différents participants d’explorer des solutions numériques de pointe, de partager des idées et de favoriser des discussions précieuses sur le travail de transformation qui façonne l’avenir du développement numérique.
Cet événement permettra aux uns et aux autres d’écouter des leaders d’opinion et des innovateurs mondiaux.
Plusieurs activités sont prévues au cours de ces assises notamment, des ateliers, expositions, opportunités de réseautage, plusieurs ateliers interactifs qui plongeront les participants dans des sujets qui tiennent à cœur, en mettant l’accent sur la conduite d’une transformation numérique percutante.
Pendant ces assises, plusieurs annonces exclusives feront que les participants soient les premiers à être informés des initiatives novatrices.
Des expositions et démonstrations qui permettront de découvrir les technologies et les projets numériques de pointe des différents partenaires et des entreprises technologiques de premier plan.
Cet événement s'annonce dynamique et percutant pour tous ceux qui se passionnent pour l’exploitation des technologies numériques au service d’une croissance inclusive.
Le Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières, Jacquemain Shabani Lukoo, a tenu ce mercredi 19 mars une séance de travail stratégique avec le caucus des Députés nationaux du Haut-Katanga. Cette rencontre, organisée dans son cabinet, s’inscrit dans le cadre des préparatifs de sa mission imminente dans cette province de la République Démocratique du Congo.
Lors de cette réunion, les Députés nationaux ont dressé un tableau détaillé des défis auxquels fait face le Haut-Katanga. Parmi les problèmes majeurs évoqués figurent la criminalité urbaine, l’insécurité en milieu rural, les conflits coutumiers et les tensions entre militants de partis politiques, qui perturbent la quiétude des habitants. Ces enjeux sécuritaires, déjà complexes, sont aggravés par des préoccupations administratives telles que le sous-effectif des policiers dans certaines zones, les arrestations arbitraires de leaders d’opinion et les retards dans l’organisation des élections des bourgmestres et de leurs adjoints.
Face à ces défis, le Vice-Premier Ministre a tenu à rassurer les élus sur les mesures en cours pour restaurer la sécurité dans la province. Il a souligné l’importance d’une approche coordonnée et a annoncé que le gouvernement travaille activement à la réorganisation du pouvoir coutumier. Cette initiative vise à garantir une meilleure prise en charge des chefs coutumiers, considérés comme des gardiens de la terre et des piliers de la stabilité locale.
La mission prochaine de Jacquemain Shabani Lukoo dans le Haut-Katanga sera principalement consacrée à deux axes majeurs notamment, la vulgarisation des textes légaux relatifs aux Comités provinciaux et locaux de sécurité, afin de renforcer la compréhension et l’application des lois dans les zones concernées, et l’opération Ndobo, une initiative visant à répondre aux besoins sécuritaires spécifiques de la province et à restaurer un climat de paix durable.
Cette séance de travail a permis au Vice-Premier Ministre de mieux cerner les attentes et les préoccupations des députés nationaux. En établissant un dialogue ouvert avec les élus, Jacquemain Shabani Lukoo démontre sa volonté de s’appuyer sur une collaboration étroite pour relever les défis du Haut-Katanga. Cette approche participative est essentielle pour garantir que les solutions mises en œuvre répondent aux réalités locales.
À travers cette mission, le chef de la territoriale réaffirme l’engagement du gouvernement à renforcer la sécurité et la gouvernance dans le Haut-Katanga. En s’attaquant aux problématiques sécuritaires et administratives, Jacquemain Shabani Lukoo entend poser les bases d’une stabilité durable, essentielle pour le développement de cette province stratégique.
Cette initiative s’inscrit dans une vision plus large de consolidation de la paix et de renforcement des institutions en République Démocratique du Congo.
La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et Eglise du Christ au Congo (ECC) s'est rendue à l’Élysée, où elle a été reçue ce mercredi 19 mars par le président Emmanuel Macron. Le tandem a présenté au président français son initiative dénommée « Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en République démocratique du Congo et dans les Grands Lacs ».
« J'ai reçu une délégation des églises congolaises engagées pour la paix en RDC. J'appuie pleinement leur initiative. Pour dépasser la crise actuelle à l'Est du pays et permettre le rétablissement de la souveraineté congolaise, la France soutient le dialogue. La rencontre entre le président Tshisekedi et le président Kagame organisée par l'Émir du Qatar hier à Doha et tous les efforts régionaux vont dans ce sens. Ils doivent se poursuivre. », a déclaré Emmanuel Macron sur X.
Le duo a déjà rencontré notamment, les présidents d’Angola, du Congo, de l’Ouganda, du Rwanda, du Kenya après avoir rencontré le président Tshisekedi et des acteurs politiques de la RDC, ainsi que les responsables de la rébellion de l’AFC/M23.
La délégation était composée de deux présidents et secrétaires généraux de la Cenco (respectivement Mgr Fulgence Muteba et Mgr Donatien Nshole) et de l’ECC (respectivement Révérend André Bokundoa Bo-Likabe et Révérend Eric Nsenga).
Paix en RDC : Macron à l’écoute de la CENCO et de l’ECC
La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC) poursuivent leur mission diplomatique en quête de solutions pour la paix en RDC.
Portant un message fort, les dignitaires religieux veulent exposer au chef de l’État français leur vision de la réconciliation nationale, contenue dans le “Pacte Social pour la Paix et le Bien-vivre Ensemble en RDC et dans les Grands Lacs”. Ce document se veut une feuille de route pour sortir le pays du cycle de violences et d’instabilité qui le mine depuis des décennies.
Depuis plus d’un mois, la CENCO et l’ECC multiplient les consultations avec les dirigeants de la région. Après des échanges avec les présidents angolais, ougandais, rwandais et congolais, ainsi qu’avec divers acteurs politiques, y compris ceux liés à l’AFC-M23, cette audience avec Emmanuel Macron marque une nouvelle étape dans leur plaidoyer international.
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a remercié mercredi l'Émir du Qatar pour la médiation qu'il mène entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda pour tenter de mettre fin au conflit dans l’est de la RDC.
Le Président congolais, Félix Tshisekedi, et rwandais, Paul Kagame, se sont rencontrés dans le plus grand secret, mardi 18 mars à Doha où ils ont discuté d’un possible cessez-le-feu.
Cette rencontre surprise a eu lieu alors que des pourparlers entre le Gouvernement congolais et les rebelles du M23, qui devaient se tenir le même jour en Angola, n’ont finalement pas eu lieu.
Le chef de l’ONU souligne que le cessez-le-feu convenu lors du sommet conjoint de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) du 8 février doit être respecté. ‘’Nous soutenons pleinement l'accord de poursuite des discussions, tel qu'envisagé dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi. Le Secrétaire général souligne l'importance de la mise en œuvre de la résolution 2773 du Conseil de sécurité », a dit son porte-parole adjoint, Farhan Haq, lors d’un point de presse’’ à New York.
Le conflit dans l’est de la RDC s’est intensifié ces derniers mois, le M23, soutenu par les forces rwandaises, ayant lancé en janvier une offensive d’envergure, s’emparant en quelques semaines de pans entiers des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu et notamment des villes de Goma et Bukavu.
Dans une analyse postée sur la toile, hier, mercredi 19 mars 2025, Veritas-RDC, cette formation politique chère à Jean-Bosco Badibanga, épluche en profondeur la situation de crise sécuritaire née de la persistance de l’agression rwandaise et d’autres crimes perpétrés dans la partie Est du pays.
‘’ Le retour de la paix, de la stabilité et de la sécurité dans la région des grands lacs ne peut être solidifié qu'après la mise en accusation de l'Ouganda par la RDC et la Communauté internationale, le Rwanda étant visiblement au bord du précipice’’, souligne-t-on, dans cette publication pertinente interceptée dans les réseaux sociaux.
‘’ Plusieurs faits concordants dont est victime la partie Est de la RDC, sont loin de disculper Museveni et bon nombre de ses dignitaires ougandais. Notez : - Il y a 3 ans que Bunagana tombait entre les mains de M23, avec la complicité des Forces militaires Ougandaises (UDPF) ; - Si l'AFC de Corneille Nanga doit son existence à Nairobi, elle restera tout de même redevable à Kampala qui joue sa base arrière et le sanctuaire de sa reconstitution stratégique et morale. Pour preuve, les dirigeants M23/AFC attendus le 18 Mars à Luanda, auraient trouvé à la même date, un refuge ponctuel en Ouganda ; Plusieurs menaces proférées par le fils du Président Museveni à l'endroit de la RDC, usant de sa qualité de Chef d'état-major général des UDPF. La frontière entre la RDC et l’Ouganda est notre zone d’influence. Rien ne s’y passera sans notre permission, a déclaré Général #Muhoozi, très récemment. Il est temps que l'ONU envoie ses Experts pour enquêter sur les crimes ougandais en RDC, et établir enfin sa responsabilité’’, insiste, dans cette communication, VERITAS-RDC de Maître Jean-Bosco Badibanga.
‘’Au cours du mois de janvier 2025, le nombre de violations graves affectant des enfants dans le cadre du conflit armé, documentées et vérifiées a connu une diminution de 6% par rapport au mois de décembre 2024. Le recrutement et utilisation a été la violation la plus fréquente (40%), suivi de l’enlèvement (37%), le meurtre et mutilation (17%), la violence sexuelle (4%) et les attaques contre les écoles et les hôpitaux (2%). Les violations et atteintes vérifiées par auteur se présentent comme suit : M23 (69%), Nyatura (12%), Maï-Maï Mazembe (7%), ADF (3%), forces de défense et de sécurité étrangères et nationales (3%), CODECO (2%), FPIC (2%), FDLR-FOCA (1%). Globalement, 85% des violations ont été documentées au Nord Kivu et 15% en Ituri’’, stipule, dans son communiqué de presse, publié, tout récemment, le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme.
Communiqué de presse : le BCNUDH publie les principales tendances des violations des droits de l’homme en République démocratique du Congo pour le mois de janvier 2025
Dans le cadre de son mandat, le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo assure un suivi étroit de la situation des droits de l’homme et analyse les tendances y relatives dans le pays. Ces tendances sont régulièrement partagées avec les autorités afin qu’elles prennent les actions nécessaires, y compris traduire en justice les auteurs présumés des violations des droits de l’homme documentées.
Au cours du mois de janvier, le BCNUDH a enregistré 309 violations et atteintes aux droits de l’homme sur l’ensemble du territoire de la République démocratique du Congo ayant fait 808 victimes (550 hommes, 114 femmes, 95 individus de genre et âge inconnus, et 49 enfants). Comme les périodes antérieures, les provinces les plus affectées sont le Nord-Kivu avec 60% de violations et atteintes documentées, et l’Ituri et le Sud Kivu avec 13.9%. chacune Parmi les provinces non affectées par le conflit, les provinces du Haut-Katanga (3.5 %), Kinshasa (3%) et le Maï-Ndombe (1.9%) ont connu le plus grand nombre de violations.
Le BCNUDH a enregistré au moins 12 incidents de violences sexuelles liées aux conflits (VSLC) avec 45 victimes adultes. Parmi ces 12 incidents, dix concernent des viols collectifs dont deux accompagnés de vols des biens des victimes. Parmi les cinq provinces concernées, la province de l’Ituri a enregistré le plus grand nombre de victimes de VSLC, soit 34 victimes (33 attribuées aux CODECO et une aux Maï-Maï de l’Union des patriotes pour la libération du Congo (UPLC)), suivie de la province du Nord-Kivu avec huit victimes (trois attribuées aux membres du M23, trois aux FDLR et deux aux FARDC) et la province du Sud-Kivu avec trois victimes (deux attribuées aux Wazalendo du groupe armé Nyatura et une aux FARDC).
Au cours du mois de janvier 2025, le nombre de violations graves affectant des enfants dans le cadre du conflit armé, documentées et vérifiées a connu une diminution de 6% par rapport au mois de décembre 2024. Le recrutement et utilisation a été la violation la plus fréquente (40%), suivi de l’enlèvement (37%), le meurtre et mutilation (17%), la violence sexuelle (4%) et les attaques contre les écoles et les hôpitaux (2%). Les violations et atteintes vérifiées par auteur se présentent comme suit : M23 (69%), Nyatura (12%), Maï-Maï Mazembe (7%), ADF (3%), forces de défense et de sécurité étrangères et nationales (3%), CODECO (2%), FPIC (2%), FDLR-FOCA (1%). Globalement, 85% des violations ont été documentées au Nord Kivu et 15% en Ituri.
Le BCNUDH a documenté quatre violations et atteintes aux droits de l’homme en lien avec l’espace civique, ayant fait quatre victimes, dont une femme. Ceci constitue une diminution par rapport au mois précédent (14 cas et 17 victimes, dont 13 hommes et quatre femmes). L’ensemble des violations et atteintes ont été documentées dans la province du Haut-Katanga et imputables aux agents de l’État (trois cas) et aux civils armés (un cas).
En janvier 2025, le BCNUDH a enregistré 13 cas de protection individuelle au profit de 24 bénéficiaires. Parmi les bénéficiaires, on distingue 18 défenseurs des droits de l’homme (y compris une femme) et six journalistes. Les bénéficiaires proviennent des provinces de l’Ituri, du Haut-Uélé, du Haut-Katanga, du Kasaï-Central, du Nord Kivu et du Sud Kivu. Les menaces sont attribuables aux groupes armés (quatre cas), aux autorités administratives et coutumières et aux services de renseignements (trois cas), aux FARDC (deux cas), à la PNC (deux cas) et à des acteurs inconnus (deux cas).
Le BCNUDH a continué le plaidoyer auprès des autorités pour la libération des personnes en détention arbitraire. Au cours du mois de janvier 2025, au moins 14 personnes (12 hommes et deux femmes) dans les provinces du Nord-Kivu, du Haut-Katanga et du SudKivu. Par ailleurs, au cours de la période en revue, le BCNUDH a documenté l’évasion de 36 détenus. En plus, le 27 janvier 2025 à Goma, au moins 4.767 détenus se sont évadés de la prison centrale de Muzenze lors de la prise de la ville par le M23/RDF. Les acteurs judiciaires ont confirmé qu’au moins 164 femmes ont été violées par des détenus de sexe masculin lors de l'évasion. Au moins 150 femmes ont également péri dans un incendie au cours de cette évasion.
En matière de lutte contre l’impunité, les poursuites à l’encontre des auteurs de graves violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme ont donné lieu à la condamnation à la peine de mort de cinq personnes, dont quatre membres des forces de défense et de sécurité congolaises (deux FARDC et deux agents de la PNC).
Dans le cadre de la coopération technique, le BCNUDH a organisé sur l’ensemble du territoire au moins trois activités de formation et de sensibilisation au profit de 167 personnes, dont 128 hommes et 39 femmes en janvier 2025. Ces activités de promotion ont ciblé des membres des organisations de la société civile, des défenseurs des droits de droits de l’homme, des autorités etatiques, ainsi que des membres des forces de defense et de sécurité congolaises.
Pour toute information supplémentaire
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Ce samedi 15 mars 2025, la Session Ordinaire de mars s’est ouverte au Sénat sous la présidence de l’Honorable Jean-Michel Sama Lukonde. En présence de nombreuses personnalités politiques, judiciaires et diplomatiques, cette session s’annonce cruciale, avec en tête des priorités la situation sécuritaire alarmante que traverse la République Démocratique du Congo. Le président de la Chambre haute a insisté sur la gravité de la situation de l’heure, marquée par l’agression rwandaise et les exactions de ses supplétifs du M23/AFC.
Dans son discours solennel, Jean-Michel Sama Lukonde a dressé un tableau sombre de la situation à l’est du pays. Il a dénoncé l’occupation de certaines villes et localités par une armée étrangère, en violation flagrante du droit international. Cette occupation s’accompagne de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, tels que les viols, les pillages, les assassinats, l’enrôlement forcé de mineurs et les déplacements massifs de populations. Le président du Sénat a particulièrement souligné l’utilisation du viol comme arme de guerre, un fléau qui, en ce mois de mars dédié à l’autonomisation des femmes, interpelle la conscience collective.
Face à ces atrocités, Sama Lukonde a salué les efforts du gouvernement pour documenter les violations des droits de l’homme. Cette démarche vise à permettre à la RDC de saisir les instances judiciaires internationales afin de réhabiliter l’honneur des victimes et de la Nation. Il a rappelé que la RDC paie un lourd tribut en raison de son hospitalité et de ses richesses naturelles, tout en réaffirmant la détermination du peuple congolais à défendre sa souveraineté.
Dans un ton ferme, le président du Sénat a adressé un message clair aux ennemis de la RDC : ‘’Nous ne plierons, ni ne céderons jamais’’. Il a réitéré l’engagement du pays dans les processus diplomatiques de Nairobi et de Luanda, tout en affirmant que certaines lignes, comme l’intangibilité des frontières, ne sauraient être franchies. Sama Lukonde a également dénoncé les complicités internes et externes qui alimentent les rébellions et les groupes armés, rappelant que la souveraineté territoriale de la RDC n’est pas négociable.
Le président de la Chambre haute a félicité le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, pour ses efforts diplomatiques ayant conduit à la condamnation internationale de l’agression rwandaise. Il a notamment salué l’adoption de la résolution 2773 par le Conseil de sécurité des Nations Unies, une avancée significative dans la reconnaissance des souffrances du peuple congolais.
Plus loin dans son adresse, Jean-Michel Sama Lukonde a exhorté le gouvernement à prendre des mesures adaptées pour atténuer les impacts de la crise sécuritaire. Il a insisté sur la nécessité d’une action concertée pour protéger les populations et renforcer la résilience nationale face aux défis actuels.
Cette session ordinaire de mars 2025 s’inscrit dans un contexte critique pour la RDC. Les débats et décisions qui en découleront seront déterminants pour l’avenir du pays, alors qu’il continue de faire face à des défis sécuritaires, diplomatiques et humanitaires majeurs.
La Pros.
ALLOCUTION DE L’HONORABLE PRESIDENT DU SENAT PRONONCEE A L’OCCASION DE L’OUVERTURE DE LA SESSION ORDINAIRE DE MARS 2025
Honorable Président de l’Assemblée Nationale et Distingué Collègue ;
Madame la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement ;
Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle et Président du Conseil Supérieur de la Magistrature ;
Monsieur le Procureur Général près la Cour Constitutionnelle ;
Monsieur le Premier Président de la Cour de Cassation ;
Monsieur le Procureur Général près la Cour de Cassation ;
Madame la Première Présidente du Conseil d'État ;
Monsieur le Procureur Général près le Conseil d'Etat ;
Monsieur le Président de la Haute Cour Militaire ;
Monsieur l’Auditeur Général près la Haute Cour Militaire ;
Monsieur le Premier Président de la Cour des Comptes ;
Monsieur le Procureur Général près la Cour des Comptes ;
Monsieur le Président du Conseil Economique et Social ;
Messieurs les Présidents des Institutions d’Appui à la Démocratie ;
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs des Missions diplomatiques et Représentants du Système des Nations Unies, de l’Union Africaine et des Organisations Internationales ;
Mesdames et Messieurs les Membres des Bureaux de l’Assemblée Nationale et du Sénat ;
Honorables Sénatrices et Sénateurs, chers Collègues ;
Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;
Mesdames et Messieurs les Officiers Généraux et Supérieurs des Forces armées et de la Police nationale ;
Monsieur le Président de l’Assemblée Provinciale de Kinshasa ;
Monsieur le Gouverneur de la Ville Province de Kinshasa ;
Monsieur le Bourgmestre de la Commune de Lingwala ;
Messieurs les Représentants et Chefs des Confessions religieuses ; Distingués invités, en vos titres et qualités respectifs ;
Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs ;
La Session ordinaire de mars s’ouvre, ce jour, en application des dispositions des articles 115, alinéa 1er point 1 de la Constitution et 83, alinéa 1er point 1 du Règlement intérieur du Sénat. C’est la deuxième session ordinaire de notre mandature.
Avant toute chose, permettez-moi de saluer et de remercier nos invités, venus nombreux honorer notre Chambre en ce jour solennel.
Honorables Sénateurs et Chers Collègues,
Après ce temps de vacances parlementaires, ponctué par deux sessions extraordinaires, j’espère que chacun de nous a pu reprendre de l’énergie pour affronter les défis qui nous attendent, ayant à l’esprit que cette session sera fortement marquée par la situation sécuritaire que traverse notre pays.
Ainsi, je souhaite un bon retour dans cet hémicycle à chacune et à chacun de nous, en nous invitant, d’ores et déjà, à déposer les rapports des vacances parlementaires dans les quinze jours, conformément aux dispositions de l’article 240 du Règlement intérieur du Sénat.
Honorables Sénateurs et Chers Collègues,
Point n’est besoin de rappeler que l’heure est grave, voir même très grave.
Au moment où nous ouvrons cette session, certaines villes, certains territoires et localités de l’est de notre pays sont encore sous l’occupation de l’armée rwandaise et de ses supplétifs de l’AFC/M23, en violation délibérée du droit international.
Et pendant ce temps, des faits constitutifs de crime de guerre et de crime contre l’humanité sont constamment commis, à savoir, les viols, les pillages, les tueries et assassinats, l’enrôlement forcé des jeunes et des enfants mineurs, les déplacements massifs des populations, pour ne citer que ceux-là.
Nous ne pouvons passer sous silence le viol des femmes et jeunes filles utilisé comme arme de guerre en ce mois de mars où les Nations Unies sont entrain de renforcer l’autonomisation économique de femmes dans le monde. Combat dans lequel sont aussi engagées les femmes congolaises.
Au regard de tous ces crimes de masse, j’encourage les initiatives du Gouvernement qui consistent à documenter tous les cas de violations des droits de l’homme, pour que notre pays puisse saisir les instances judiciaires internationales, afin de réhabiliter l’honneur de toutes les victimes et de la Nation congolaise.
En mémoire des membres des forces de défense et de sécurité, tant nationales que celles des pays amis, en l’occurrence l’Afrique du Sud et le Malawi, ainsi que les vaillants Wazalendo tombés sur le champ de bataille, armes à la main, des forces de maintien de la paix et de toutes les victimes civiles tuées par la barbarie rwandaise, je vous prie de bien vouloir vous lever pour observer une minute de silence.
Je vous remercie.
- Honorables Sénateurs et Chers Collègues,
Face aux défis sécuritaires majeurs qui se présentent devant nous depuis l’occupation de Goma, de Bukavu et de certains autres territoires et localités dans la partie Est du pays, Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat et Garant de la Nation, a associé l’Assemblée Nationale et le Sénat à la réflexion relative au Plan de sortie de crise dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
Ce qui a justifié la convocation de l’Assemblée Nationale et du Sénat en Session extraordinaire, du 04 au 13 février 2025.
Au terme de cette Session extraordinaire, les deux Chambres du Parlement ont soumis leur contribution à la primeur de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, articulée principalement sur des stratégies diplomatiques et politiques.
En outre, au cours de cette même Session extraordinaire, les deux Chambres ont assisté à la présentation et la prestation de serment de deux juges de la Cour Constitutionnelle et du Procureur Général près cette Cour.
Tout en condamnant, une fois de plus, l’agression dont notre pays est victime, je nous exhorte de sensibiliser les populations de nos circonscriptions électorales respectives, à s’engager dans la mobilisation générale afin de barrer la route à la velléité expansionniste du Rwanda, qui pille systématiquement les ressources naturelles et stratégiques de notre pays.
Dans cette veine, durant les vacances parlementaires qui viennent de s’achever, j’ai effectué une itinérance dans les quatre provinces de l’espace Grand-Katanga, pour lancer le message fort de cohésion et d’unité nationales de toutes les couches de notre population vivant dans cet espace, et de mobilisation des jeunes dont je salue l’engagement manifeste de ceux qui ont décidé d’intégrer nos forces de défense et de sécurité.
Exercice auquel vous vous êtes également livré dans vos circonscriptions respectives.
- Honorables Sénateurs et Chers Collègues,
La République Démocratique du Congo paie le prix fort du fait de son hospitalité et des richesses naturelles dont Dieu l’a dotée.
Aux ennemis de notre pays, nous disons que nous ne plierons, ni ne céderons jamais. Dans le cadre de la diplomatie, les processus de Nairobi et de Luanda sont déjà engagés. Mais certaines lignes ne sauront être franchies, notamment la remise en cause de l’intangibilité de nos frontières.
Pour ainsi dire, et par acquis de conscience, nous ne négocierons jamais la souveraineté territoriale de notre pays.
Le peuple congolais n’a que trop souffert de certains de ses voisins et multinationales qui sous-traitent leurs actions par des rebellions et des groupes armés, avec la complicité de certains de nos compatriotes.
C’est pourquoi, n’en déplaise aux tenants des solutions extraverties, je voudrais rappeler cette belle phrase de Luc HUYSE, je cite :
« L’assimilation d’un passé tragique est au premier chef l’affaire du pays où la douleur a été subie » Fin de citation.
A ce sujet j’insiste qu’il revient à la République Démocratique du Congo de tout mettre en œuvre pour trouver des solutions à ses problèmes. Ainsi, notre pays se construira avec les bras des congolaises et congolais, ceci dans la cohésion et l’unité nationales.
- Honorables Sénateurs et Chers Collègues,
L’engagement de la République Démocratique du Congo sur le front diplomatique porte ses fruits.
Je tiens ici à saluer et à féliciter Son Excellence Monsieur Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République, Chef de l’Etat et Garant de la Nation, ainsi que le Gouvernement, pour cette dynamique de la diplomatie agissante.
Désormais, aux Nations Unions tout comme dans les différentes assises internationales, continentales, régionales, et sous-régionales, la voix de notre pays se fait entendre et l’implication du Rwanda dans la guerre qui nous est imposée ne fait plus l’ombre d’aucun doute.
Dans ce registre, je salue l’adoption, à l’unanimité, de la Résolution 2773 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, lors de sa séance du 21 février 2025.
Je salue de même les condamnations et les mesures prises par certains pays occidentaux contre le Rwanda, à savoir, les Etats Unis d’Amérique, l’Allemagne, la Belgique et le Royaume Uni.
C’est ici le lieu de fustiger et condamner les actes injustifiés de ceux qui se sont attaqués aux ambassades de certains pays lors de dernières manifestations populaires qui ont eu lieu à la suite de la prise de la ville de Goma par l’armée ruandaise et ses affidés.
Concernant la Résolution 2773 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, en particulier, il y a lieu de noter qu’elle exige la cessation immédiate des hostilités par le groupe armé M23 ainsi que le retrait sans condition des forces rwandaises de notre territoire national, marquant ainsi la reconnaissance claire de la gravité de la situation sécuritaire dans la partie Est de notre pays et de l’urgence d’y mettre définitivement un terme.
Toutefois, si cette résolution constitue une avancée significative sur le plan diplomatique, elle ne saurait produire d’effets concrets sans une volonté politique ferme et des actions immédiates sur le terrain.
A cet effet, j’appelle instamment la communauté internationale, les Nations Unies et toutes les parties impliquées, d’une manière ou d’une autre, à prendre des mesures concrètes pour garantir la mise en œuvre effective de cette résolution. Les souffrances endurées par nos compatriotes, victimes de violences récurrentes et d’instabilité chronique, exigent que ces engagements se traduisent en actes tangibles et rapides.
Ainsi, notre Chambre législative reste vigilante quant à l’application de cette résolution et réaffirme son engagement indéfectible en faveur de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de la paix durable en République Démocratique du Congo.
- Honorables Sénateurs et Chers Collègues,
La diplomatie parlementaire n’étant pas restée inactive, j’ai reçu, en audience les Ambassadeurs des Etats Unis d’Amérique et de la République Populaire de Chine ainsi que le Représentant Spécial de l’Union Européenne dans la Région des Grands Lacs.
Avec ces hôtes, j’ai échangé notamment sur l’agression dont notre pays est victime, la violation des droits humains et les dernières décisions prises par l’Union Européenne contre le Rwanda, pour lesquelles nous attendons des sanctions concrètes.
En outre, au lendemain de la chute de Goma, l’Honorable Président de l’Assemblée Nationale et moi avons reçu un message d’encouragement et de consolation, sous forme de déclaration, émanant du Secrétaire Général de l’Union Parlementaire Africaine, « UPA » en sigle, une organisation interparlementaire dont notre Parlement est membre.
En réaction à cette déclaration, au nom de tous les parlementaires de la République Démocratique du Congo, l’Honorable Président de l’Assemblée Nationale et moi, tout en louant l’initiative prise par cette organisation parlementaire continentale, nous avons relevé que cette déclaration aurait atteint son but si le Rwanda avait été pointé du doigt, sans ambiguïté, comme le véritable instigateur de la tragédie que vivent nos compatriotes depuis trois décennies.
Plus que jamais, avons-nous poursuivi, toute l’Afrique doit être solidaire avec le peuple congolais qui souffre des affres de la guerre du fait de son voisin, le Rwanda, également membre de l’UPA.
Sur ce front de la diplomatie, le Sénat reste entièrement engagé à accompagner Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat.
- Honorables Sénateurs et Chers Collègues,
La situation économique de notre pays nous invite à une réflexion approfondie. En effet, après l’adoption et la promulgation du budget 2025, nous voici entraînés dans les méandres des conséquences de la guerre d’agression.
Les assignations en recettes, telles qu’attendues, risquent de ne pas être réalisées à la hauteur des indicateurs de l’ambition du pays.
Les services d’assiettes seraient en difficulté de fonctionner normalement et de collecter les recettes prévues.
Face à cette situation préoccupante, j’exhorte le Gouvernement à prendre des mesures qui s’imposent pour mitiger les chocs pouvant survenir.
La réduction du train de vie des institutions, telle que préconisée par Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, doit être considérée comme l’une des mesures phares de l’effort que nous apportons à la guerre.
De la même manière que l’économie de notre pays a su faire preuve de beaucoup de résilience lors des évènements passés, notamment la crise sanitaire de la COVID19, la guerre en Ukraine et les autres catastrophes dans le monde, j’en appelle à une mobilisation totale de notre population.
J’aimerai ici inciter le Gouvernement à exploiter sérieusement la piste de la diversification de notre économie telle que l’a toujours recommandé le Président de la République, pour faire face aux effets pervers de la mobilisation du fait de l’occupation injuste et barbare de certaines parties de notre pays.
Je ne saurais terminer ce chapitre sans évoquer l’exercice rigoureux des moyens de contrôle parlementaire sur les fonds alloués à nos Services de Défense et de Sécurité qui doit être de mise.
Honorables Sénateurs et Chers Collègues,
La croissance économique d’un pays dépend aussi de ses infrastructures.
Je saisis cette occasion pour exhorter le Gouvernement à poursuivre les travaux de réhabilitation et de construction de nouvelles infrastructures, intégrant des technologies modernes qui prennent toutefois compte de la protection de l’environnement.
Dans ce cadre, je tiens à rappeler la problématique persistante de la mobilité des populations dans les grandes villes, en particulier à Kinshasa, où les embouteillages deviennent un véritable casse-tête. A ce jour, nos horaires de travail sont fortement perturbés, avec comme conséquence, la baisse du rendement et de la productivité tant des travailleurs que des étudiants et élèves.
Honorables Sénateurs et Chers Collègues,
La situation sociale devient de plus en plus préoccupante, surtout pour nos compatriotes des villes, territoires et localités occupées par l’armée rwandaise et ses affidés de l’AFC/M23.
La vie devient intenable avec les tueries de la population civile, l’obligation des enfants de rejoindre les groupes armés, le pillage, le viol des femmes et jeunes filles.
J’exhorte le Gouvernement à déployer tous les efforts nécessaires pour des solutions urgentes à ces défis cruciaux.
Il est certes vrai que beaucoup de moyens supplémentaires sont affectés à l’effort de guerre, mais il est judicieux de ne pas casser le rythme du développement social déjà enclenché.
En ce qui nous concerne, Chers Collègues, outre la mise en place d’une caisse de solidarité en faveur de nos compatriotes victimes de la guerre, je nous invite à rester activement engagés dans l’élan de l’effort de guerre en faveur des vaillants éléments de nos Forces Armées et de Défense.
Je tiens à saluer ici la solidarité des Cadres et Agents de l’Administration du Sénat qui sont également engagés dans ce même élan.
Honorable Président de l’Assemblée Nationale et Distingué
Collègue ;
Madame la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement ;
Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle et Président du Conseil Supérieur de la Magistrature ;
Monsieur le Procureur Général près la Cour Constitutionnelle ;
Monsieur le Premier Président de la Cour de Cassation ;
Monsieur le Procureur Général près la Cour de Cassation ;
Madame la Première Présidente du Conseil d'État ;
Monsieur le Procureur Général près le Conseil d'Etat ;
Monsieur le Président de la Haute Cour Militaire ;
Monsieur l’Auditeur Général près la Haute Cour Militaire ;
Monsieur le Premier Président de la Cour des Comptes ;
Monsieur le Procureur Général près la Cour des Comptes ;
Monsieur le Président du Conseil Economique et Social ;
Messieurs les Présidents des Institutions d’Appui à la Démocratie ;
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs des Missions diplomatiques et Représentants du Système des Nations Unies, de l’Union Africaine et des Organisations Internationales ;
Mesdames et Messieurs les Membres des Bureaux de l’Assemblée Nationale et du Sénat ;
Honorables Sénatrices et Sénateurs, chers Collègues ;
Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;
Mesdames et Messieurs les Officiers Généraux et Supérieurs des Forces armées et de la Police nationale ;
Monsieur le Président de l’Assemblée Provinciale de Kinshasa ;
Monsieur le Gouverneur de la Ville Province de Kinshasa ;
Monsieur le Bourgmestre de la Commune de Lingwala ;
Messieurs les Représentants et Chefs des Confessions religieuses ; - Distingués invités, en vos titres et qualités respectifs ;
Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs ;
Je ne saurais clore mon adresse sans rappeler la résistance et la résilience qui doivent caractériser le peuple congolais dans son ensemble, telle que noblement prônées par Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat.
Soyons déterminés et alignons-nous derrière le Commandant Suprême des Forces Armées.
Cette guerre, nous la gagnerons car notre cause est juste et Dieu est de notre côté.
A nos Forces de Défense et de Sécurité, je tiens à les assurer qu’elles peuvent compter sur l’accompagnement du peuple congolais que nous représentons.
Leur bravoure et leur détermination constituent, au-delà de l’appel à la mobilisation et à l’intégration des jeunes dans l’armée, un motif réel d’encouragement.
A vous nos compatriotes qui vivez dans les villes, territoires et localités sous occupation, sachez que nos cœurs saignent face aux affres que vous font subir les militaires rwandais et leurs affidés.
La solidarité nationale est lancée pour vous venir en aide, car le patriotisme continuera à couler dans les veines de tout congolais, partout où il se trouve.
Ensemble, unis, et comme un seul homme relevons les défis que les ennemis de la République nous lancent. LE CONGO RESTERA UN ET INDIVISIBLE, quoi qu’il en soit, quoiqu’il en coûte.
Notre serment demeure : « NE JAMAIS TRAHIR LE CONGO » Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo et son peuple
Je vous remercie.
Sur ce, je déclare ouverte la Session ordinaire de mars 2025.