Après plusieurs semaines de détention en République Démocratique du Congo dans le cadre de l’affaire du coup d’Etat avorté du 19 mai 2024, Jean-Jacques Wondo est enfin libre.
L’analyste politico-militaire et expert en questions de défense est arrivé ce mardi à Bruxelles, où il a été accueilli par ses proches et plusieurs membres de la diaspora congolaise.
‘‘Aussitôt libéré de la prison militaire de Ndolo, à Kinshasa, l'expert des questions militaires Jean-Jacques Wondo est attendu ce mercredi à Bruxelles’’. Cette confirmation émane de son avocat, qui explique notamment ce déplacement, pour permettre à son client de bénéficier des soins de santé appropriés.
La Cour militaire de Kinshasa a confirmé, lundi 27 janvier dernier, la peine de mort prononcée en septembre 2024 contre l'expert militaire belge d’origine congolaise, pour sa participation présumée à une «tentative de coup d’Etat» en RDC.
De son côté, le Tribunal militaire de Garnison de Kinshasa/Gombe a rendu, vendredi 13 septembre 2024, le verdict sur le procès du coup d'Etat raté du dimanche 19 mai dernier, en RDC. Jean-Jacques Wondo, Marcel Malanga et 35 autres prévenus ont été condamnés à mort pour Attentat, Terrorisme, Meurtre, Association des malfaiteurs, Financement du terrorisme, et 20 ans de servitude pénale pour Détention illégale d'armes et Munitions de guerre.
Ces assaillants ont commis plusieurs actes de violence à l'endroit de trois policiers, à Delvaux, le dimanche 19 mai 2024. Ils ont arraché les armes à feu de ces policiers, attaqué la résidence de Vital Kamerhe, assiégé le Palais de la Nation, saboté les symboles de souveraineté, en enlevant le drapeau de la RDC pour mettre celui du New Zaïre, et déclaré la fin du pouvoir de Félix Tshisekedi.
L’étau se resserre autour du pouvoir de Kigali. Les différents cris d’alerte autour de la guerre imposée à la RD. Congo, dans sa partie Est, par l’armée rwandaise et ses partenaires, ont fini par produire des effets. Hier, en effet, dans un communiqué de presse, la Cour Pénale Internationale (CPI) a annoncé l’ouverture des enquêtes pour lever des options qui s’imposent. Le Bureau du Procureur de la CPI affirme, ouvertement, avoir appris des sources crédibles que des milliers de personnes ont été blessées et des centaines tuées à Goma et ses environs, y compris de civils et des soldats de maintien de la paix des Nations Unies.
A cet effet, le Bureau du Procureur Karim Khan invite les victimes, organisations nationales et internationales, la Société civile, autorités nationales, journalistes à fournir tout élément de preuve en rapport avec les massacres commis sur le territoire congolais.
‘’ Le Bureau suit les événements actuels de près, y compris la grave escalade de la violence au cours des dernières semaines dans l'est de la RDC, en particulier à Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, et dans ses environs. Des sources crédibles indiquent que des milliers de personnes ont été blessées et des centaines tuées à Goma et dans ses environs, y compris des civils et des soldats de maintien de la paix, à la suite de mois d'affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo et le Mouvement du 23 mars (« M23 ») et leurs alliés’’, indique le communiqué de la Cour Pénale Internationale. Cette demande à la soumission d’informations lancée par la Haye constitue un bond important qui va renforcer le front judiciaire consacré par le Gouvernement de la RDC pour contrer l’agression rwandaise. Elle intervient à une semaine de l’ouverture, à Arusha, en Tanzanie, du procès fixé entre la RDC et le Rwanda devant la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP). Plus de 500 experts pluridisciplinaires ont été mobilisés, sous la férule du Vice-Ministre de la Justice en charge du Contentieux international, Samuel Mbemba, à Kinshasa, pour préparer les stratégies en vue de la victoire de la partie congolaise, le 12 février en Tanzanie.
L’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) a exprimé hier, mercredi 5 février 2025, sa consternation sur la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire dans l'Est de la RDC, occasionnée par l'invasion de la ville de Goma par l'armée rwandaise et ses supplétifs du M23 et de l'AFC. C'était au cours d'un point de presse tenu en son siège social à la Gombe.
Kamanda wa Kamanda Muzembe, Président de l’UNPC, qui a parlé au nom de son équipe, a attiré, vivement, l'attention des journalistes sur la posture idéale à adopter dans la pratique de leur métier en cette période difficile de l’histoire du pays. Il a recommandé la prudence et la responsabilité dans la collecte, le traitement et la diffusion des informations, insistant sur l’importance du code d’éthique et de déontologie journalistique comme boussole incontournable pour l’exercice d’une presse de qualité.
Selon l’UNPC, en effet, durant cette période sensible, tout journaliste doit notamment, s'assurer de la fiabilité de ses sources, privilégier l’impartialité dans son travail, respecter le droit humanitaire et faire preuve de patriotisme.
‘’En sa qualité d'instance d'autorégulation, l'Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) appelle tous les journalistes et autres professionnels des médias œuvrant en République Démocratique du Congo au respect strict du Code de déontologie et d'éthique professionnelle du journaliste congolais, et à faire preuve de responsabilité dans la pratique de leur métier en cette période particulière. Tout en garantissant son assistance et son indéfectible soutien aux confrères en difficulté, l'Union Nationale de la Presse du Congo invite les journalistes à la stricte observance des principes journalistiques classiques en pareille période’’, a déclaré le Président de l’UNPC, devant les médias.
Saisissant l’occasion, Kamanda wa Kamanda a condamné, avec la dernière force, le saccage perpétré, en date du 26 janvier 2025, par l’armée rwandaise, au siège provincial de l’UNPC/Nord-Kivu et au Centre de presse situé à Goma. Il a également exprimé ses vives inquiétudes sur la sécurité des journalistes se trouvant dans les zones dont le contrôle est tenu par l’ennemi, tout en dénonçant les menaces qu’ils endurent pour exercer leur métier.
‘’L'Union Nationale de la Presse du Congo rappelle que la liberté de presse est la mère de toutes les libertés et que, de ce fait, aucune entrave à son exercice n'est acceptable. La corporation exprime, à ce sujet, ses vives préoccupations sur la sécurité des journalistes dans les zones désormais contrôlées par l'armée rwandaise et dénonce les menaces et intimidations qui entravent leur droit à exercer leur métier librement. Par ailleurs, l'Union Nationale de la Presse du Congo invite les confrères du Sud-Kivu et de l'Ituri à la solidarité envers ceux qui fuient les exactions au Nord-Kivu et qui se réfugient à Bukavu, à Bunia et dans les environs’’, a recommandé l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC), qui a témoigné de son soutien aux FARDC pour la restauration effective de la paix et de la stabilité dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo, victime d’une cruauté inacceptable de la part du Rwanda, un pays pourtant voisin.
Gloire Mfemfere
COMMUNIQUE DE PRESSE N°013/BE/KKM/2025
L'Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) suit avec inquiétude la dégradation de la situation sécuritaire à l'Est de la République Démocratique du Congo et particulièrement dans la ville de Goma dont l'occupation par l'armée rwandaise provoque le déplacement massif des populations, parmi lesquelles de nombreux journalistes et autres professionnels des médias.
L'Union Nationale de la Presse du Congo condamne fermement la vandalisation des bureaux de sa section provinciale du Nord-Kivu et du Centre de Presse à Goma par les forces rwandaises en date du 26 janvier 2025. Elle exprime sa solidarité et sa compassion aux confrères en détresse.
L'Union Nationale de la Presse du Congo rappelle que la liberté de presse est la mère de toutes les libertés et que, de ce fait, aucune entrave à son exercice n'est acceptable. La corporation exprime, à ce sujet, ses vives préoccupations sur la sécurité des journalistes dans les zones désormais contrôlées par l'armée rwandaise et dénonce les menaces et intimidations qui entravent leur droit à exercer leur métier librement.
Par ailleurs, l'Union Nationale de la Presse du Congo invite les confrères du Sud-Kivu et de l'Ituri à la solidarité envers ceux qui fuient les exactions au Nord-Kivu et qui se réfugient à Bukavu, à Bunia et dans les environs.
En sa qualité d'instance d'autorégulation, l'Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) appelle tous les journalistes et autres professionnels des médias œuvrant en République Démocratique du Congo au respect strict du Code de déontologie et d'éthique professionnelle du journaliste congolais, et à faire preuve de responsabilité dans la pratique de leur métier en cette période particulière.
Tout en garantissant son assistance et son indéfectible soutien aux confrères en difficulté, l'Union Nationale de la Presse du Congo invite les journalistes à la stricte observance des principes journalistiques classiques en pareille période, à savoir :
1. S'assurer de la fiabilité des sources et vérifier les faits pour garantir leur exactitude ;
2. Rester impartial dans la collecte, le traitement et la diffusion de l'information en veillant scrupuleusement sur les sujets sécuritaires sensibles ou de nature à démobiliser les troupes ;
3. Respecter le droit du public à l'information en veillant sur la pertinence de celle-ci ;
4. Respecter le droit humanitaire en évitant d'occasionner des dommages supplémentaires sur le moral des personnes éplorées ou en difficulté ;
5. Rester transparent dans la collecte et le traitement de l'information en recourant le plus possible aux sources ouvertes qui doivent être citées ;
6. Œuvrer et contribuer, autant que possible, à promouvoir la paix et la stabilité pendant cette période délicate ;
7. Privilégier l'amour de la patrie, en évitant ainsi de servir la cause de l'ennemi à travers sa propagande et sa désinformation.
Aux confrères étrangers, l'Union Nationale de la Presse du Congo les invite à se soumettre avec honnêteté aux lois du pays d'accueil en rapport avec la collecte, le traitement et la diffusion de l'information en cette période de crise.
L'Union Nationale de la Presse du Congo encourage donc les journalistes à ne rapporter que les faits avérés et vérifiables en évitant toute forme d'informations sensationnelles au nom du scoop ou du buzz en cette période très sensible.
Enfin, l'Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) exprime son soutien aux forces de défense et de sécurité du pays et réaffirme sa solidarité à la population congolaise en général dans sa lutte pour la paix sur l'ensemble du territoire national.
Après avoir exprimé leur engagement auprès du Chef de l’Etat et Commandant Suprême des Forces Armées de la RDC et de la Police, Félix Tshisekedi, le 3 février dernier, celui de l’accompagner dans le but d’apporter des propositions concrètes susceptibles de créer un consensus national et une paix durable sur toute l’étendue du territoire national en général, et dans sa partie orientale en particulier, un point de presse conjoint CENCO-ECC a été organisé hier mercredi 5 février dans la salle Saint Sylvestre au sein du Centre Catholique Interdiocésain de la Gombe en début d’après-midi. ‘’Le Pacte Social dans son approche opérationnelle est l’initiative de répondre à la question où allons-nous ? ont été abordé avec grand soin devant les professionnels des médias par Monseigneur Donatien N’Shole, Secrétaire Général de la CENCO et le Révérend Eric Nsenga, Secrétaire Général et Porte-parole de l’ECC ; deux églises qui militent en synergie, pendant cette période où le pays traverse sa vallée de l’ombre de la mort à cause de la guerre imposée gratuitement par le Rwanda avec ses supplétifs du M23, pour une cohésion nation et une paix durable en RDC.
Dès l’entame de l’activité, le Révérend Éric Nsenga a tenu à rappeler que la démarche des deux églises Catholique-ECC, en ce qui concerne l’initiative de concevoir un projet de sortie de crise, vise principalement à construire un consensus national qui a pour objectif notamment de trouver des solutions aux problèmes actuels dont les causes remontent de plusieurs années. « L’approche actuelle ne vise pas le dialogue pour résoudre les agendas des individus à travers des partages des postes et mettre de côté l’intérêt national », a clarifié le Révérend Éric Nsenga.
Pour lui, un arrêt philosophique et un arrêt intellectuel devraient intervenir en vue d’analyser en profondeur les causes de ces conflits qui ont tendance à revêtir un caractère séculaire et proposer des solutions idoines.
«A l’interne, les questions ne seront pas seulement abordées autour des individus (gouvernement, réforme constitutionnelle, M23, détournements, etc.) mais elles iront jusqu’à toucher la racine principale. D’où, il faudrait réfléchir sur des thématiques qui sont déjà identifiées, a déclaré le porte-parole de l’ECC.
Le forum que proposent ces confessions religieuses partira des réflexions qui seront développées par des techniciens, des scientifiques et experts de tout bord mais tout en restant dans un agenda objectif qui, pour elles, représente l’idéal qui leur pousseront de réfléchir sur des propositions claires et concises.
L’éducation de la population constitue le 3ème objectif. In extremis, une vaste campagne d’éducation civique devrait être lancée à l’horizon en vue non seulement de briser le spectre de tribalisme et toutes sortes de conflits mettant en berne la situation sécuritaire du pays mais surtout de donner un caractère durable à cette paix. Ainsi, la mission que se sont confiée la Conférence Episcopale Nationale Indépendante et l’Eglise du Christ au Congo est un travail qui vise aussi la dimension de la durabilité pour poser les valeurs qui justifient la raison d’exister de la RDC comme Nation.
La dimension interne se résume par la construction d’un consensus national qui permettra aux deux églises d’analyser et d’aborder des questions de fonds.
Sur le plan de la deuxième dimension, celui du bien-vivre ensemble, le Révérend Éric Nsenga estime que nous ne pouvons pas espérer ou rêver à une paix durable si nous n’envisageons pas à résoudre les conflits afin de favoriser le vivre-ensemble.
« Sur le plan géostratégique, notre pays regorge des ressources, lesquelles constituent un vecteur important qui attirent la convoitise et la guerre. Nous ne pouvons donc pas rêver construire la paix au Congo et espérer à ce qu’elle soit durable sans aborder les causes profondes qui sont géostratégiques non seulement par rapport aux pays voisins qui nous entourent mais aussi pour tous les enjeux en général », a rapporté le porte-parole de l’ECC.
L’église, déclare-t-il, doit créer le vivre-ensemble car elle a toujours joué un rôle clé et plus que stratégique à aider les Etats à dépasser leurs conflits et se mettre ensemble. L’Eglise du Congo a joué ce même rôle lors des conflits passés dans le but d’apporter sa contribution pour proposer des voies de sortie en vue de favoriser le bien vivre-ensemble.
Prenant la parole, Mgr Donatien N’Shole a abordé la deuxième thématique pour lancer un appel aux compétences en vue de résorber cette crise sécuritaire qui déchire le pays.
Il a énuméré les axes de travail et technique déjà élaborés par la commission thématique :
Les forces de sécurité pour la paix avec pour objectif de renforcer les dispositifs de sécurité coopératives de lutter contre les groupes armés illégaux ;
Diaspora congolaise engagée pour la paix pour encourager la participation de la diaspora dans les initiatives de pacification et de développement ;
Paix par la cohésion sociale et interculturelle pour promouvoir la réconciliation, le dialogue inter ethnique et la tolérance culturelle ;
Paix par l’économie transfrontalière et l’écodéveloppement en vue de mettre en place des mécanismes d’intégration économique favorisant la stabilité et la coopération régionale ;
Paix politique, institutionnelle et diplomatique en vue de renforcer les cadres de coopération interétatique et la gouvernance démocratique ;
Commission artistes et sportifs pour la paix pour utiliser la culture et le sport comme outils de sensibilisation et de rapprochement des populations ;
Plaidoyer mondial pour la paix pour mobiliser la communauté internationale en faveur de la consolidation de la paix en RDC et dans les Grands Lacs ;
Universitaires, chercheurs et écrivains pour la paix avec pour objectif de contribuer à la production du savoir et d’analyse pour une paix durable ;
Infrastructures régionales pour la paix en vue de développer les infrastructures transnationales (eau, énergie, voies ferrées) favorisant l’intégration et la stabilité.
Telles sont des propositions mises en place par le secrétariat technique mais qui peuvent être amandées pour servir de référence pour ces commissions qui devraient travailler avec des experts attitrés pour donner aux politiques la matière nécessaire pour une gouvernance efficace et efficiente.
L’appel est lancé par Mgr N’Shole à toute personne désireuse de faire partie de ces commissions moyennant une candidature documentée qui sera examinée par le secrétariat technique.
La matière qui sortira de ces commissions sera proposée à ceux qui prendront part au Forum pour le consensus national.
Il sied de noter que comme facilitateurs, la CENCO et l’ECC ont pour rôle de réduire les distances entre les acteurs et transformer les conflits en opportunité de paix. Cette paix implique la participation de tous les acteurs au conflit.
Des contacts préliminaires ont été pris pour tâter le terrain en vue de permettre une faisabilité dans leurs actions.
Des contacts préliminaires sont envisageables pour ces deux confessions religieuses en vue de rencontrer le M23 pour faciliter le consensus national et baliser la voie d’une paix durable.
Le New Caire, capitale administrative de l’Egypte, a abrité, du 26 au 30 janvier 2025, les travaux de la huitième Réunion de haut niveau des présidents des Cours constitutionnelles et des Conseils constitutionnels africains et des pays arabes.
Cette grande session a démontré le rôle crucial de la constitutionnalité dans le développement des peuples africains. Au cœur des débats, Dieudonné Kamuleta Badibabanga, président de la cour constitutionnelle et du conseil supérieur de la magistrature de la RDC avec une contribution significative en termes de partage d'expériences de son pays en matière de contrôle de constitutionnalité en cas des circonstances exceptionnelles.
La réunion de la capitale égyptienne représente une étape importante dans la consolidation de la gouvernance constitutionnelle en Afrique, car elle a permis également d'échanger des idées et des pratiques sur la manière dont les systèmes constitutionnels peuvent soutenir le développement et la stabilité dans un contexte souvent marqué par des crises politiques et sociales.
Dieudonné Kamuleta Badibabanga s'est distingué lors de cette rencontre à travers sa direction du panel sur les dispositifs juridiques en période exceptionnelle. Son intervention a non seulement mis en avant l'importance de la protection des droits et libertés dans la gestion des crises, mais également souligné les défis uniques auxquels la RDC fait face, notamment la continuité de l'État de siège et les troubles persistants à l'Est du pays. En partageant les expériences vécues durant la pandémie de COVID-19 et l'état d'urgence, il a illustré comment le respect des principes constitutionnels peut guider les actions gouvernementales même dans les moments les plus critiques comme la crise sécuritaire aggravée par l'agression que connait le pays dans sa partie orientale suite à la convoitise de ses ressources minières par les pays voisins.
Selon le Président Kamuleta, la reconnaissance par le Président égyptien Abdel Fattah al-Sisi et les échanges bilatéraux avec d'autres présidents de Cours constitutionnelles témoignent de l'importance croissante de ces dialogues pour renforcer les liens entre les nations africaines. Il est convaincu que ces discussions sont essentielles pour favoriser une meilleure compréhension des enjeux politiques et juridiques qui affectent le continent.
A en croire Dieudonné Kamuleta, cette réunion a été une occasion précieuse pour les acteurs juridiques africains de s'unir autour des valeurs constitutionnelles, tout en cherchant des solutions communes aux défis auxquels ils sont confrontés. Le rôle des cours constitutionnelles dans le développement durable des sociétés africaines ne peut être sous-estimé, et il est impératif que ces instances continuent à œuvrer pour la protection des droits fondamentaux et la promotion de l'État de droit.
Sur demande du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo qui est préoccupé par la situation qui prévaut dans la partie Est du pays, marquée par l'agression rwandaise sous couvert de ses supplétifs du M23/AFC, le Président du Sénat, l'Honorable Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a ouvert ce mardi 04 février, les travaux de la session extraordinaire du Sénat, convoquée conformément aux dispositions de l'article 116, al 1 de la Constitution et article 84, al1 du Règlement d'ordre intérieur de la Chambre Haute du Parlement. Cette session extraordinaire comporte deux points importants à son ordre du jour à savoir, l'examen de la situation sécuritaire à l'Est de la RDC : proposition des stratégies diplomatiques et politiques de sortie de crise et la présentation de deux juges de la Cour constitutionnelle.
Dans son mot d'entame de cette session extraordinaire, le Président du Sénat a souligné que la situation qui prévaut à l'Est de la République Démocratique du Congo, caractérisée par l'occupation d'une partie de son territoire par le Rwanda, sous couvert de ses supplétifs du M23-AFC, commande à ce que le Parlement joue pleinement son rôle pour des solutions idoines.
Jean-Michel Sama Lukonde a salué, par ailleurs, la mémoire de toutes les victimes tombées sous la barbarie du Rwanda et ses supplétifs dans la ville de Goma, tout en condamnant ce qu'il qualifie des actes ignobles violant la souveraineté de la République démocratique du Congo et la passivité de la communauté internationale.
"A ce jour, plus de 900 corps des personnes tuées ont été acheminées dans les morgues des hôpitaux de Goma. C'est dire que le nombre exact des personnes tuées est certainement plus important que celui enregistré dans les formations sanitaires. Ces actes ignobles constituent une violation flagrante de notre souveraineté et une menace à la paix et à la stabilité non seulement dans la sous-région des grands lacs mais l'Afrique tout entière. Le Sénat condamne avec la plus grande fermeté cette barbarie du Rwanda et ses supplétifs. La passivité de la communauté internationale comme l'a souligné son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République et Chef de l'Etat, dans son message à la Nation du 29 janvier 2025, constitue un affront non seulement à la RDC mais également aux valeurs universelles de justice et de paix", a martelé le Président de la Chambre haute.
A en croire Sama Lukonde, "depuis son accession à l'indépendance, notre pays est la cible d'un complot international nourri par la convoitise des richesses inestimables que regorge notre sol et sous-sol. Malheureusement, cette bénédiction naturelle a engendré une spirale des conflits qui ressurgit à chaque étape cruciale de notre évolution politique".
Il note que depuis l'aggravation de la situation, le Sénat a entrepris un certain nombre d'actions allant dans le sens de réfléchir sur les voies et moyens pouvant permettre de juguler cette crise. S'étant approprié l'appel à la mobilisation générale lancé par le Chef de l'Etat, lors de son adresse à la Nation du 29 janvier 2025, Sama Lukonde engage les sénateurs à ne ménager aucun effort pour que les travaux de cette session puissent réellement contribuer aux stratégies de sortie de crise.
"Nous tous, collectivement comme Nation et chacun de nous, de manière singulière, quelle que soit sa province, est affecté dans son corps et dans son âme par cette situation sécuritaire et ses conséquences. Engageons-nous sans réserve, pour donner à notre mère patrie le meilleur de nous-mêmes", a-t-il indiqué.
A ce sujet, Sama Lukonde a annoncé la mise sur pied d'une Commission mixte Assemblée nationale-Sénat pour réfléchir sur les stratégies diplomatiques et politiques de sortie de crise. Du côté du Sénat, cette Commission comprends les membres des commissions Défense et Sécurité, relations extérieures et socioculturelles ainsi que Genre et Familles. Elle fera rapport respectivement aux Assemblées plénières. Le Président du Senat a invité tout Sénateur qui le désire, à prendre part aux travaux de cette Commission.
Signalons enfin que la suite des travaux de cette plénière inaugurale de la session extraordinaire s'est déroulée à huis clos, ce, après une motion de la Sénatrice Vicky Katumwa qui voudrait que cette matière relevant de la sécurité du pays ne soit pas traitée publiquement. A l'unanimité, les sénateurs ont voté pour qu'un huis clos soit décrété.
Pour Vital Kamerhe, Président de l’Assemblée nationale, la situation que traverse la RDC, menacée dans sa partie Est par le Rwanda, nécessite des mécanismes réalistes et des stratégies adaptées pour la restauration effective de la paix. Il encourage les congolais à continuer à faire confiance au Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour une victoire devant le plan d’occupation que tente de mettre en place l’envahisseur. Il a exprimé son point de vue lors de la session extraordinaire convoquée, mardi 4 février 2025, à la Chambre basse du Parlement, devant les élus nationaux.
‘‘Il ne s'agit pas d’une plénière de déclaration de guerre. Nous sommes convaincus que le Président de la République prendra d'autres mesures propices à la décrispation politique, à la cohésion et à la mobilisation générale’’, a déclaré Vital Kamerhe, avant de préciser, de vive voix, que, pour planter le décor de la victoire de la partie congolaise, ‘’des efforts doivent se poursuivre pour une issue pacifique au conflit’’.
Avancée significative
‘’L'enjeu du récent développement de la situation sécuritaire à l'Est, renseigne clairement qu'un pas de plus a été franchi sur l'agenda de la balkanisation de la RDC. (...), aucun Congolais ne le permettra Quand la patrie est menacée, nous en devenons tous les soldats. Le Président Félix Tshisekedi, veut négocier mais pas vendre le Congo’’, a indiqué, devant les députés nationaux, à l’ouverture de la session extraordinaire, Vital Kamerhe.
La session extraordinaire a été lancée au Parlement à la demande du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour permettre aux élus du peuple de fournir leurs contributions dans une démarche visant le retour de la paix dans la partie Est de la RD. Congo. Cette session se penchera, essentiellement, sur des pistes diplomatiques et politiques à la crise qui oppose Kinshasa à Kigali. L’ouverture des travaux de ladite session intervient à quelques encablures de la tenue d’un sommet conjoint entre la SADC et l’EAC en Tanzanie. Il est prévu que les Présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame se croisent en marge de cette rencontre stratégique pour parler de la crise que la RDC subit suite à l’agression du Rwanda et supplétifs.
L’appel lancé par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, lors de son message à la Nation suite à la dégradation de la situation sécuritaire dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo, particulièrement dans la ville de Goma, pour soutenir les Forces Armées de la RDC et les compatriotes de l’Est, victimes de la guerre imposée par le Rwanda avec ses supplétifs du M23, ne cesse de toucher les cœurs de plus d’un congolais résident au pays et dans la diaspora. Epris de compassion et de solidarité, les diplomates congolais accrédités au Sénégal ont mobilisé une enveloppe remise à l’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la RDC, Me Christophe Muzungu, dans ce pays de Léopold Cedar Senghor le vendredi 31 janvier dernier à Dakar.
« C’est en répondant à l’appel à l’unité et à la solidarité lancé par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi Tshilombo, en faveur des FARDC et de nos compatriotes de l’Est, que les diplomates de la RDC au Sénégal et l’ensemble du personnel local ont manifesté leur soutien en me remettant cette enveloppe », a déclaré Maître Christophe Muzungu, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République démocratique du Congo en République du Sénégal.
Un geste patriotique que Me Christophe Muzungu ne s’est pas privé de loué.
«Je remercie mes collaborateurs pour ce geste de charité, de fraternité et d'amour à l'endroit de nos compatriotes. Je salue les efforts déployés par notre président, son Excellence Félix Tshisekedi Tshilombo et madame la ministre d'État des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, dans la démarche diplomatique pour le rétablissement total de la paix dans la partie Est du pays ».
Alors que certains congolais trainent encore les pas pour apporter leurs soutiens matériels et financiers aux vaillants éléments des FARDC soutenus par les Wazalendo, les diplomates congolais du Sénégal ont choisi de participer à l’effort de guerre en réponse à l’appel lancé par le Commandant Suprême des FARDC et de la Police.
Ainsi, Pascal Elofa, Ministre Conseiller a mobilisé plus d’un pour une contribution plus efficace et consistante en vue de sauver les vies des congolais victimes des atrocités des terroristes du M23 soutenus par leur parrain rwandais Paul Kagame.
«Nous avons juste voulu témoigner notre soutien à nos compatriotes de l'Est. Ce geste de partage et de solidarité de tous les diplomates de l'ambassade à l'égard des victimes de l'agression rwandaise. Ceci démontre qu'ensemble, main dans la main, nous allons vaincre cette guerre. », a déclaré Pascal Elofa, le diplomate congolais.
L'ambassadeur de la RDC au Sénégal a salué ce geste très louable. Et il a promis de remettre à qui de droit.
Par ailleurs, une journée de prière, de solidarité et des collectes des fonds en faveur de nos forces armées avec tous les congolais vivant au Sénégal a été organisée le samedi 1er février. Un culte œcuménique pour implorer la faveur divine au travers une intercession, afin de confier à Dieu le sort des compatriotes congolais de l’Est, victimes de l’agression rwandaise.
Ce fut une occasion pour Me Christophe Muzungu de sensibiliser les congolais vivant au Sénégal de rester en communion avec les populations de l’Est du pays dont les vies sont exposées aux affres de guerre des rebelles du M23 sous l’appui indiscutable du Rwanda.
(Par Pini-Pini Nsasay, PhD et Chercheur au Cerdotola et à l’Inadep, Professeur des universités)
Introduction
Il y a une année, précisément le 15 février 2024, alors que le pays était attaqué par le M23 et que président de la République s’attelait à la mise en place de l’actuel gouvernement, j’avais écrit une tribune par laquelle je l’exhortais à faire appel à des militaires loyaux, dynamiques, patriotes, honnêtes et braves pour prendre en mains ses charges régaliennes. Je lui recommandais aussi d’élargir l’état d’urgence à l’ensemble de la République suivant les prescrits de la Constitution pour ne pas tomber dans le piège de l’isolement de fait de l’Est de notre pays.
A l’époque, les jeunes aussi étaient sortis nombreux dans les artères de la capitale congolaise. Ils s’en étaient pris aux chancelleries occidentales réclamant des actions gouvernementales efficaces et une coopération assumée avec des vrais amis contrairement à celle empreinte d’hypocrisie et de trahison. Avant eux, les jeunes de Bukavu, de Goma et de plusieurs villes à travers le pays avaient organisé de grandes manifestations contre la Monusco qu’ils accusaient de complicité avec nos ennemis. Ils exigeaient son départ immédiat.
C’est du reste en réponse à ces manifestations que l’option de l’état d’urgence fut envisagée et réalisée. Ce qui veut dire que le danger qui nous frappe aujourd’hui avait été perçu par de nombreux lanceurs d’alerte longtemps avant. Aussi vue la gravité de la situation présente et afin de préserver la paix dans notre pays, les mêmes appels sont adressés au Chef de l’Etat, garant de notre nation, de notre souveraineté et de notre sécurité à tous.
Il est donc urgent de décréter l’état d’urgence général pour tout le pays ; de nommer un gouvernement dirigé par un militaire et des gouverneurs des provinces militaires. L’objectif aujourd’hui pour notre pays est une victoire militaire, prélude d’une future victoire diplomatique et non le contraire.
Mobilisation financière et matérielle générale
La jeunesse congolaise a répondu massivement à l’appel du président de la République de se mobiliser pour défendre le pays. Elle est prête à rejoindre l’armée et aller se battre au front. Le Congo peut aujourd’hui lever autant de jeunes gens qu’il voudra jusqu’à 200.000 s’il le faut, voire plus. Ces jeunes recrus devront être nourris, vêtus, équipés, formés, déplacés, etc.
Or tout cela a un coût. Il faudra beaucoup d’argent que le pays peut mobiliser à l’interne. Je propose que toutes les couches de la population soient sensibilisées à cet effet. À titre d’exemple, primaire et maternelle 100 CDF/élève ; secondaire, 500 CDF/élève ; université/IS, 1000 CDF/étudiant ; fonctionnaires, 2000 CDF ; paysans, agriculteurs, 2000 CDF + nourriture et équipements ; marchés et wenze, 2000 CDF + nourriture et équipements ; transporteur urbain, 2000 CDF ; transporteur auto-routier, 5000 CDF ; particuliers et indépendants, 5000 CDF + nourriture et équipements, etc., toute la population restant mobilisée bénévolement au service de la nation sur demande de notre commandant suprême.
Gouvernement de combat
Le rôle du nouveau gouvernement sera d’organiser non seulement la mobilisation des jeunes dans l’armée, mais également la mobilisation financière et matérielle pour leur prise en charge. Pour cela que je préconise la nomination des militaires aux ministères suivants : Premier ministre, ministre de la défense et sécurité, ministre de l’intérieur, ministre des finances, ministre des mines. Le gouvernement devra être le plus resserré que possible. Les gouverneurs des provinces seront aussi militaires. Aussi, en vertu de l’état d’urgence, les gouverneurs des provinces, les parlements provinciaux, le parlement national et le sénat actuels, seront mis en congé jusqu’à la fin de l’état d’urgence qui devra aussi être limité dans le temps car notre pays doit être rapidement libéré.
Le président burundais, Évariste Ndayishimiye, a dit redouter que le conflit en RDC puisse déclencher une guerre régionale. Il a aussi accusé le Rwanda de « préparer quelque chose » contre son pays.
«Si l’est du Congo n’a pas la paix, la région n’a pas la paix », a estimé le président burundais, dans des propos publiés samedi 1er février sur sa chaîne YouTube officielle.
Appelant la communauté internationale à prendre la situation « au sérieux », Evariste Ndayishimiye a affirmé que « si ça continue comme ça, la guerre risque de se généraliser dans la région ».
« Ce n’est pas le Burundi seulement, la Tanzanie, l’Ouganda, le Kenya, c’est toute la région, c’est une menace », a-t-il insisté. « Je sais que la guerre arrivera même au Burundi » si « le Rwanda continue à réaliser des conquêtes », a-t-il ajouté. Il a en outre accusé le Rwanda de « préparer quelque chose contre le Burundi », en soulignant que son pays n’allait pas « se laisser faire ».
Kigali a nié toute implication militaire dans l’est de la RDC. Mais un rapport d’experts de l’ONU indiquait que le Rwanda comptait environ 4 000 soldats en RDC et exerçait un contrôle « de facto » sur le M23.
10 000 soldats burundais sont déployés en RDC
Après avoir pris le contrôle d’une grande partie de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu au début de la semaine, le M23 et l’armée rwandaise continuent leur progression vers Kavumu, dans la province voisine du Sud-Kivu.
Le Burundi avait déployé des troupes dans l’est de la RDC dans le cadre de la force de la Communauté d’Afrique de l’Est soutenant l’armée congolaise. Au moins 10 000 soldats burundais se trouvent actuellement dans les provinces orientales du Nord et du Sud-Kivu, a indiqué samedi une source militaire, dans le cadre d’un accord de coopération militaire signé en août 2023.
Environ sept bataillons étaient basés à environ 100 km au sud de Bukavu, a déclaré à l’AFP un officier supérieur burundais sous couvert d’anonymat. Toutefois, une grande partie de cette force a été « redéployée autour de Bukavu et participe à la défense de cette ville contre le M23 et le Rwanda aux côtés de nos alliés (de l’armée congolaise) FARDC », a indiqué l’officier sans donner davantage de précisions.
Des soldats burundais ont été tués dans des affrontements lorsque le M23 a pris la ville de Minova au Sud-Kivu, avant que leurs troupes ne soient redéployées vers le sud, a indiqué l’officier. Au moins 700 personnes ont été tuées et 2 800 blessées lors des combats pour le contrôle de Goma entre dimanche et jeudi, a dit vendredi un porte-parole de l’ONU.
Bâton tarifaire, murs-frontières, retrait des institutions internationales, assaut du Capitole... Le retour de Donald Trump ravive une mémoire qui est tout sauf apaisée. A l'imprévisibilité du prochain maître de la Maison-Blanche s'ajoute une Amérique déchirée dont beaucoup craignent une implosion. Le monde a de quoi s'inquiéter.
Face à une Amérique qui semble de nouveau être tentée par l'isolationnisme et l'unilatéralisme, la Chine, par la constance de son engagement pour l'ouverture et le bien commun, restera pour le monde une ancre de stabilité.
Union ou désunion ?
La victoire éclatante de Donald Trump ne peut pourtant pas cacher une Amérique plus fracturée que jamais. Derrière les deux candidats se sont rangées deux Amériques apparemment irréconciliables, chacune persuadée que l'autre mènerait le pays au désastre. Les politiques et les comportements de Trump viennent renforcer davantage cette polarisation, qui affecte jusqu'aux relations entre les Américains ordinaires.
Selon une étude de l'Association américaine de psychologie (APA), 30 % des adultes disent limiter le temps passé en famille pour des désaccords en termes de valeurs. 77 % des Américains déclarent que l'avenir de la nation est une source importante de stress dans leur vie.
Est-ce que M. Trump parviendra à réconcilier le pays ? Rien n'est moins sûr.
Au même moment, sur l'autre rive du Pacifique, en Chine, c'est la confiance qui l'emporte. Les sondages annuels menés par le Baromètre de confiance Edelman montrent invariablement que plus de 90 % des Chinois ont confiance en leur gouvernement. Uni, on est capable de grandes choses. La Chine s'est fixée plus de 300 missions de réforme importantes lors du 3e plénum du XXe Comité central du PCC, de quoi donner de l'espoir à un monde où l'agenda de développement est pour le moins marginalisé.
Ouverture ou repli sur soi ?
Quand on a la foi, on peut se passer de la vérité. Pour Donald Trump, « le plus beau mot du dictionnaire est droit de douane ». Or, tout porte à croire que les tarifs douaniers, malgré leur attrait intuitif, ont un « superpouvoir » plus faible que Trump ne le suppose. Une fois les surtaxes appliquées, les grands distributeurs américains seront obligés d'importer à un prix plus élevé pour ensuite vendre plus cher aux consommateurs, faisant flamber davantage l'inflation.
Par ailleurs, l'augmentation des tarifs pourrait ne pas fonctionner aussi bien que les États-Unis ne le pensent. Tout simplement parce qu'ils sont aujourd'hui un acteur beaucoup moins important que l'image qu'ils se donnent. L'essor du marché asiatique de consommation a fait chuter la part américaine dans les importations mondiales de biens à seulement 15,9 % en 2023, soit moins que l'Europe. Selon Simon Evenett, fondateur de l'initiative de recherche Global Trade Alert, même si le marché américain était complètement fermé à la Chine, elle aurait récupéré ailleurs ses exportations perdues en 2030. Il en serait de même pour plus de 100 autres partenaires des États-Unis, dont le Brésil, l'Arabie saoudite, l'Inde et l'Allemagne.
Plus Donald Trump tentera de rapatrier la production, moins les États-Unis seront fiables en tant que marché d'importation et plus le reste du monde commercera sans eux.
Au moment où l'Amérique se recroqueville sur elle-même, la Chine travaille à une ouverture de plus haut niveau. Elle rassemble aujourd'hui 26 pôles technologiques des top 100 au monde. Son secteur manufacturier sera totalement ouvert. La liste négative pour les investissements étrangers continue de se rétrécir. Ce n'est pas faux que tout bonheur en ce monde vient de l'ouverture aux autres.
Solidarité ou désengagement ?
Sur le plan international, avec le retour du « roi du deal », les imprévisibilités n'iront que croissant. Tout est désormais sous une logique transactionnelle, parfois illusoire. Mettre fin à la crise ukrainienne en 24 heures, mais en abandonnant les Ukrainiens que les États-Unis ont toujours épaulés ? Résoudre le conflit au Moyen-Orient, mais en donnant un blanc-seing au premier ministre israélien ? Quoi qu'il en soit, une chose est sûre : Là où les États-Unis ne peuvent plus tirer profit, ils se retireront. Quid de leurs alliés ? Chacun sa croix.
À cela s'ajoute un désengagement américain dont le monde garde encore une mémoire amère. Avant même de s'installer dans le Bureau ovale, le président élu menace déjà de se retirer de l'Accord de Paris. Devant les défis qui exigent une réponse collective, la première économie mondiale cantonne dans « l'Amérique d'abord ».
Au moment où les États-Unis semblent ne se soucier que d'eux-mêmes, la Chine fait entendre une voix encore plus forte pour la justice et s'engage par des actions concrètes pour le bien commun. Elle porte une vision de sécurité commune, intégrée, coopérative et durable et œuvre à la paix de manière constructive. Pionnière dans la transition verte et porteuse du véritable multilatéralisme, elle travaille avec tous les pays pour relever les défis auxquels fait face l'humanité tout entière.
Contre l'imprévisibilité, contre la chaotique incertitude de l'avenir, le remède se trouve dans la faculté de faire et de tenir des promesses. Il devrait en être de même pour la politique internationale. Qui est du bon côté de l'Histoire ? L'avenir nous le dira.
Yi Da est un spécialiste en relations internationales basé à Beijing.
Comme annoncée par la Ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, Marie-Thérèse Sombo dans un communiqué publié mardi 28 janvier dernier, la journée de Jeudi 30 janvier 2025, a bel et bien été une journée « sans cours » dans tous les établissements supérieurs en République Démocratique du Congo, dans le but de soutenir les FARDC qui défendent la patrie au Front.
Au cours de cette journée, la Police Nationale Congolaise a étouffé une marche organisée par des étudiants de la ville de Kisangani. Une décision prise par Delly Likunde, Maire de cette ville pour des raisons sécuritaires.
Les étudiants ont pris l’initiative de marcher, pour manifester leur soutien aux Forces armées de la RDC et aux habitants du Nord-Kivu, selon la demande de la Ministre de l’ESU telle que contenu dans sa note circulaire.
En application de cette note circulaire, les chefs d’établissement, membres de la conférence des chefs d’établissements de l’ESU Tshopo ont programmé une marche jeudi 30 janvier sur les artères de la commune de Makiso. Cependant, elle a été interdite par le Maire de la ville pour des raisons sécuritaires.
Cette situation a créé une vive tension entre les éléments de la police et les étudiants qui tenaient coûte que coûte à descendre dans la rue.
Deux fronts étaient formés, l’un du côté du rond-point Ackis pour empêcher la marche des étudiants de l’IBTP et de l’ISC et le front placé au niveau du rond-point ANR, pour stopper les étudiants de l’UNIKIS, de l’ISTM et IFA Yangambi de protester contre l’agression rwandaise. Des coups de feu et de gaz lacrymogènes ont été tirés pour disperser les manifestants.
Suite à ces évènements, le Président de la conférence des chefs d’établissement de la Tshopo et Recteur de l’université de Kisangani, le Professeur Jean Faustin Bongilo a appelé les étudiants au calme.
Cette vive tension a créé une panique dans la ville, les magasins et boutiques ont fermé, les activités commerciales ont été paralysées, et les écoliers ont également été libérés, pour regagner leurs maisons respectives.
“J’exprime mon inquiétude face à la dégradation de la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo”. Au terme de l’audience générale de ce mercredi 29 janvier, le Pape François a exprimé sa grande préoccupation face à l’aggravation de la situation en République Démocratique du Congo. Entre bombardements et psychose à l’est du pays, et tensions galopantes dans la capitale Kinshasa, François appelle les autorités locales et la communauté internationale «à tout mettre en œuvre pour résoudre le conflit par des moyens pacifiques».
La situation reste confuse dans cette partie du territoire nationale, en proie au chaos après l’entrée des rebelles du M23, soutenus inlassablement par le Rwanda, dans l’est du pays. Alors que les combats entre les Forces Armées congolaises (FARDC) et le M23 continuent de faire rage à Goma, le Saint-Père a fait retentir, dans la Salle Paul VI au Vatican, son appel à la paix dans cette région instable depuis plus de trois décennies. «J'exhorte toutes les parties au conflit à s'engager en faveur de la cessation des hostilités et pour la sauvegarde des populations civiles de Goma et des autres régions concernées par les opérations militaires», a-t-il dit à l'issue de l'audience générale.
Face à ces combats qui ont fait plus de 500.000 déplacés depuis début janvier, selon le gouvernement congolais, le Souverain pontife demande « l'arrêt le plus rapidement possible de toute forme de violence ».
La capitale congolaise a été le cadre de soulèvements de la population le mardi 28 janvier dernier. La foule s’en est pris notamment à des ambassades étrangères qui ont été touchées par des incendies ciblés. François exhorte ainsi la population congolaise à embrasser la voie de la paix et non de la violence.
“Je suis également avec inquiétude ce qui se passe dans la capitale Kinshasa, espérant que le plus rapidement possible cessent toutes les formes de violence contre les personnes et leurs biens”, a-t-il poursuivi.
Le Saint-Père plaide pour la paix et la sécurité en RDC et appelle les autorités locales et la communauté internationale à résoudre ce conflit par des voies pacifiques.
“Alors que je prie pour le rétablissement rapide de la paix et de la sécurité. J’appelle les autorités locales et la communauté internationale à tout mettre en œuvre pour résoudre par des moyens pacifiques la situation de conflit”, a une fois plaidé le Pape François.