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Ministère de la formation professionnelle et la RTNC : Vital Kamerhe appelle à associer les délégués syndicaux aux travaux de l’ECOFIN

Le Speaker de la Chambre basse du Parlement, Vital Kamerhe, a reçu en audience, vendredi 8 novembre dernier,  deux délégations syndicales conduites par leurs présidents respectifs. Il s’agit pour la  de la RTNC  de René Kalonda et du ministère de la Formation Professionnelle et métiers, de Jonas Longongo Bowonga.

Dans leurs exposés, plusieurs problèmes similaires ont été évoqués notamment, la non application de leur nouveau barème par le ministère du Budget, le retard de paiement de leurs rémunérations et primes ; le manque de transparence dans la mobilisation des recettes et dans l'affectation des dépenses.

Tandis que la délégation syndicale de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC), a sollicité l'implication de l'autorité budgétaire pour faire appliquer le barème qui reste en souffrance depuis 2021. Même situation au ministère de la Formation Professionnelle et Métiers, dont le barème tarde à s'appliquer depuis 2022, a révélé la délégation syndicale de ce Ministère.

Sur cette question, le Président de l'Assemblée Nationale, a instruit le président de l'ECOFIN, l'honorable Guy Mafuta, de recevoir les délégués de deux syndicats afin qu'ils prennent part aux travaux de cette Commission de l'Assemblée Nationale afin de trouver le mécanisme d'application de leur nouveau barème au cours de l'exercice budgétaire 2025.

Hormis le problème salarial, la délégation syndicale de la RTNC a aussi plaidé pour un renforcement au niveau du management de leur entreprise pour l'amener à atteindre, en toute transparence, une mobilisation des recettes pouvant la rendre autonome financièrement au bénéfice de tous les agents.

Quant à la délégation syndicale du ministère de la Formation professionnelle et métiers, elle a sollicité l'implication personnelle du Président de l'Assemblée Nationale à travers un appui au niveau du Gouvernement pour résoudre l'épineux problème de mécanisation des agents de ce jeune ministère dont seulement 2000 ont des numéros matricules et sont payés sur un effectif de 100 000.

Le Speaker de la chambre basse du parlement a promis d'étudier profondément cette question avant de solliciter une quelconque intervention du Gouvernement. Toutes les deux délégations syndicales sont réparties rassurées d’être entendues et leurs doléances prises en compte par l'autorité budgétaire sur leurs revendications.

La Pros.

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Etats Généraux de la Justice congolais : Le Grand Oral du Professeur Jacques Djoli Eseng’Ekeli a tenu l’aréopage en haleine

Il se tient du 6 au 13 novembre 2024 les assises des états généraux de la Justice congolaise au majestueux Centre financier de Kinshasa sous les auspices du ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Maître Constant Mutamba. Depuis l’entame de ce forum axé autour du thème central « Pourquoi la Justice congolaise est-elle malade ? Quelle thérapie pour la guérir ? », les participants ont eu droit à des interventions de haute facture. C’était également le cas au cours de cette quatrième journée de samedi 9 novembre qui a vu se succéder sur la tribune le Professeur Jean-Claude Tshilumbayi, le ministre Jean-Lucien Bussa, Jules Alingete, Peter Kazadi, le Professeur Luzolo Bambi, le Professeur Jacques Djoli et tant d’autres.

Constitutionnaliste de renommée internationale, ce dernier panéliste a abordé le sous-thème : « Entre défis anthropologiques et normatifs de la formation du Juge congolais comme éléments structurants dans la crise de la justice congolaise ». Jacques Djoli a, de prime abord, rendu un vibrant hommage au ministre d’Etat Constant Mutamba en ces termes : « Vous avez dit que le jour où nous remettrons de l’ordre et la discipline dans la justice, l’Etat se relèvera. Permettez-moi de vous dire solennellement notre fierté que vous soyez là. Vous êtes le pur produit de l’université congolaise. Et vous êtes en train de montrer à la face du monde que le Congo est capable de produire des valeurs sûres. Constant Mutamba, vous êtes constant dans votre capacité de transformer. »

Bâtir un Etat de droit

Le panéliste Jacques Djoli a, avant tout, posé les jalons de son intervention en rappelant à l’assistance que l’objectif général de ces journées (états généraux de la justice congolaise) est de contribuer à l’instauration effective de l’Etat de droit en République démocratique du Congo tel qu’énoncé dans la Constitution du pays. « Nous sommes tous animés par la volonté de bâtir au cœur de l’Afrique un Etat de droit, une nation puissante et prospère, … » a-t-il insisté. 

Malheureusement, l’outil qui devait amener la RDC à l’instauration de cet Etat de droit est malade. Selon le Professeur, en réalité l’Etat de droit c’est l’Etat de la justice. Et l’Etat de la justice c’est essentiellement l’Etat des juges. Si ce compartiment du pouvoir est malade, c’est toute l’architecture qui est en désuétude.

A travers le sujet « Entre défis anthropologiques et normatifs de la formation du Juge congolais comme éléments structurants dans la crise de la justice congolaise », le Professeur Djoli a dit pouvoir déceler dans l’articulation de cette formation (matières techniques et matières humaines) les ferments de la déstructuration du système judiciaire congolais.

Quid de la justice ?

La justice se trouve au cœur de la centralité de toute société. La RDC a comme devise : « Justice, Paix, Travail ». Autrement dit, s’il n’y a pas de justice, il n’y a pas de paix. Et s’il n’y a pas de paix, il n’y a pas de travail, a martelé cet orateur. « Le socle de notre architecture c’est donc la justice. » Jacques Djoli a rappelé que Dieu lui-même est Justice.

Il a défini la justice comme étant un sentiment, une vertu, un idéal, un bienfait. La justice est au cœur de toutes les civilisations et de toutes les coutumes. Etablissant une mesure axiologique des vertus, Aristote estime, en son article 5, que la justice est la plus grande de toutes les vertus. Quant à Platon, il voyait en la justice la vertu cardinale pour assurer une organisation harmonieuse de la vie sociale.

Jacques Djoli poursuit le survol de ces grands penseurs en citant un savant chrétien africain, en l’occurrence, Saint Augustin qui écrivait : « Si la justice n’existe pas, que sont les Etats, sinon des bandes de voleurs. » (De civitas Dei, IV). Bref, les grands philosophes pensent donc que s’il n’y a pas de justice, on est dans la jungle. La justice doit être la première des vertus si l’on veut promouvoir la paix, la sécurité et le vivre ensemble.

En RDC, le Professeur Kambayi dit que le mot justice veut dire, en lingala, « Bosembo ». « Bo : ce qui doit être » et « sembo : ce qui droit, juste, harmonieux, vrai. » « Bosembo » est un modèle cosmique, religieux, social. « Soki bosembo ezali te, mboka ekoki kotelema te ! » (« Si la justice n’existe pas, le pays ne se relèvera jamais ! ») Sans mâcher ses mots, le panéliste Djoli a affirmé que si la vision métaphysique de la justice fait défaut, l’on est dans une coquille vide. C’est cela la caractéristique d’une société anémique, malade, menacée d’explosion.

Formation des magistrats

« Le magistrat c’est le plus grand homme de la démocratie », a lancé le Professeur Djoli. Il donne cet exemple : « Vous pouvez gagner aux élections, mais si le juge dit que vous n’avez pas gagné, vous avez donc perdu. Si le ciel est bleu, mais le juge dit que le ciel est rouge, le ciel est donc devenu rouge. » Le juge est devenu un constituant dérivé parce que c’est lui qui dit ce que le droit est.

La RDC a-t-elle un problème de production normative ? Absolument pas car celle-ci est assez fournie. Jacques Djoli y répond lui-même que la RDC a des textes, en commençant par la Constitution du 18 février 2006 qui fixe au cœur de son architecture la question rôle du juge. Les articles 149 et 150 de cette Loi fondamentale font du juge le garant des libertés fondamentales. Tout le schéma de l’articulation de la société congolaise repose sur le juge.

Le panéliste Djoli dit qu’au Congo le problème c’est que le droit est un droit désincarné qui n’est pas intériorisé. Parce que les acteurs vivent ce droit comme un corps étranger. Ce droit est donc totalement désarticulé parce que les acteurs n’intériorisent pas les textes faute de dimension métaphysique. D’où, la marchandisation de la justice. « Le métier de magistrat c’est un sacerdoce. Voilà pourquoi il [le magistrat] est, avec le prêtre, celui qui officie en toge parce qu’il est en train de rendre un ministère divin. », a-t-il ajouté.

« Le droit est sacré. Et pour entrer dans ce temple des grands prêtres que sont les juristes, il faut avoir l’onction. », a révélé Jacques Djoli dont le Grand Oral a été, à maintes reprises, entrecoupé par des applaudissements frénétiques de l’aréopage. « On ne vient pas à la magistrature comme on va vendre les makayabu (poissons salés). Mais plutôt comme l’on va dans un sacerdoce. » Ces paroles ont fait vibrer la salle de conférences du Centre financier.

Le Professeur Djoli a affirmé que ne devient pas magistrat quiconque finit à la Faculté de Droit mais celui ou celle qui fait et réussit le concours à l’Ecole Nationale de la Magistrature. Et c’est là que l’on donne au juriste les matériaux pour consolider son ministère public, son service public. Il a proposé de réviser le système de formation des juristes car il se pose un problème de la dimension anthropologique. Il faut impérativement créer Ecole Nationale de la Magistrature en vue d’une immersion complète dans les questions sociétales comme en France où les candidats magistrats sont formés pendant trente-et-un mois.

Au lieu d’être le gardien des libertés, le juge congolais est devenu le tortionnaire des libertés fondamentales. Aussi, le magistrat doit-il intérioriser les valeurs de l’indépendance, l’impartialité, l’intégrité, la probité, la loyauté, la conscience professionnelle, le respect et l’attention portés à autrui, la discrétion, a conclu le panéliste Jacques Djoli. Pour être magistrat, ce sacerdoce, il faut une vocation car, comme le dit Platon, « la justice est un mystère que seul Dieu révèle à une poignée d’élus ».

« Fondement de la res publica (Platon), mère de toutes les vertus (Aristote) et première vertu des institutions sociales, politiques et économiques d’un pays, notre pays ne deviendra stable, viable et prospère que si nous prendrons au sérieux le paradigme de la justice comme fondement de notre vivre-ensemble. Son absence est à la base de notre déclin, de notre ruine. La justice est la voie royale pour sortir notre pays de l’imbroglio actuel. Or, pour avoir la justice, il nous faut former des vrais magistrats. Une formation certes technique mais surtout éthique et philosophique. », dixit Jacques Djoli.

A la fin de cette quatrième journée, le Ministre d’Etat Constant Mutamba a tenu à remercier de vive voix ses deux maîtres, en l’occurrence les Professeurs Jacques Djoli Eseng’Ekeli et Luzolo Bambi Lessa, qui l’ont beaucoup soutenu dans son cursus académique, qui l’ont façonné. Les états généraux de la justice congolaise vont se clôturer le 13 novembre 2024 au Palais du Peuple.

James Mpunga Yende,

Cellule de Communication  

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Développement durable, RDC : Guy Loando annonce de nouvelles perspectives pour l’aménagement du territoire national ! 

Dans une récente interview, le Ministre de l'Aménagement du Territoire, Guy Loando Mboyo, s’est livré à cœur ouvert sur les enjeux cruciaux de l'aménagement du territoire en République du Congo. Il a fait un état des lieux global de ce qui était ce ministère avant son arrivé. Sa déclaration met en lumière les réformes en cours et les perspectives d'un développement durable qui répondent aux besoins de tous les congolais, et ce, selon la vision du Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, à travers les 6 piliers de son second mandat, énoncés lors de la prestation de serment en Janvier dernier.

Il a souligné l'importance d'établir un cadre légal solide pour l'aménagement du territoire, un domaine qui n'avait pas été structuré de manière adéquate jusqu'à présent. Malgré l'existence d'un décret de 1957 sur l'urbanisme, il était urgent d'accélérer la réforme, en réponse à une absence totale de réglementation moderne. Grâce à l'engagement du Président de la République, un cadre légal a enfin été mis en place, permettant de définir clairement les usages des 2 345 410 km² du territoire national.

‘’Nous, quand nous sommes arrivés, nous avons trouvé que ce secteur était dans un processus de réforme qui avait commencé depuis 2017, mais son aboutissement a été déclenché par l’arrivée du Président de la République au pouvoir, avec la Politique nationale de l’aménagement du territoire (PNAT), qui avait été adopté au Conseil des Ministres, parce qu’il y avait une absence totale du cadre légal de l’aménagement du territoire et du cadre institutionnel. A part le décret 1957 sur l’urbanisme, il n’y avait pas un autre cadre règlementaire de ce secteur’’, a indiqué Guy Loando, Ministre de l’Aménagement du Territoire, qui a salué cette implication du Chef de l’Etat afin de doter le pays de ce cadre légal qui n’existait plus depuis près de 65 ans.

Une Vision Équitable

L'objectif de l'aménagement du territoire est d'assurer une répartition équitable des activités sur l'ensemble du pays. Le Ministre a insisté sur la nécessité de créer un environnement où chaque citoyen se sent à sa place. Il a évoqué la fin de la "sauvagerie" dans la gestion des projets, appelant à une approche réglementée et planifiée pour le développement.

Il a également mentionné la création du Schéma National d'Aménagement du Territoire (SNAT), qui se veut un outil clé pour la planification des infrastructures socio-économiques. Cela inclut des investissements dans les espaces protégés, l'agriculture, le logement social et les infrastructures de base, comme les routes et les services publics.

L'engagement du gouvernement ne se limite pas à ses propres ressources. Le Ministre a mis en avant l'appui du partenaire CAFI, qui est une initiative de protection des forêts en Afrique Centrale, ainsi que le soutien du PNUD. Ces collaborations sont essentielles pour garantir le financement et l'expertise nécessaires à la mise en œuvre des réformes.

Développement local

Le projet PDL-145 Territoires est un exemple prometteur des initiatives en cours. Ce projet vise à construire des écoles et des centres de santé, tout en préparant une seconde phase axée sur les infrastructures agricoles et les énergies renouvelables. Ces efforts visent à booster le développement économique et social des territoires, en rendant les services essentiels accessibles à tous.

‘’Il y a également le projet PDL-145 Territoires, avec la construction des écoles et des centres de santé, qui représentent la composante une du projet. Nous attendons la composante numéro deux qui va toucher les routes de la desserte agricole, tout ce qui est énergie renouvelable avec le photovoltaïque, en créant des centres d’intérêt pour booster les territoires. Cette approche pour une occupation ordonnée du territoire, c’est ça l’aménagement. Et pour y arriver, il y a deux livrables : le capital forestier avec les enjeux du climat et le potentiel agricole avec la revanche du sol sur le sous-sol’’, a-t-il indiqué. 

Cette mise au point du Ministre Guy Loando Mboyo révèle une vision claire et déterminée pour l'aménagement du territoire en République du Congo. À travers des réformes audacieuses et une planification stratégique, le gouvernement ambitionne de bâtir un avenir où chaque Congolais peut prospérer dans un environnement harmonieux et durable. L'engagement du Ministre et de son équipe est un signe encourageant pour l'avenir du pays et son développement équilibré.

Nathan Mundele

 

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Fonds décaissés puis volatilisés, Kinshasa : le CREFDL dénonce la faible exécution des travaux d’infrastructures routières dans la ville !

Le Centre des Recherches en Finances Publiques et Développement Local (CREFDL), a récemment publié un rapport exhaustif sur la mise en œuvre des projets d'infrastructures routières dans la ville de Kinshasa, entre 2021 et 2023 notamment, les projets ‘’Tshilejelu’’ et ‘’Zéro trous’’. Ce document vise à renforcer la transparence et la redevabilité des autorités vis-à-vis des investissements publics dans la capitale. L’enquête menée par le CREFDL s’inscrit dans le cadre d’un suivi rigoureux des investissements publics transférés aux provinces et aux Entités Territoriales Décentralisées (ETD). En se concentrant sur 27 artères de Kinshasa, le rapport vise à susciter un débat sur l’impact des dépenses publiques sur la vie quotidienne des habitants. Cette présentation a eu lieu vendredi 8 novembre 2024 au Centre d’Etudes pour l’Action Sociale (CEPAS) dans la commune de la Gombe.

Le rapport révèle que des marchés publics d'un montant total de 171 millions de dollars auraient été attribués entre 2021 et 2023 pour moderniser la voirie urbaine. Cependant, il est constaté dans ce rapport que 70,5 millions de dollars ont déjà été financés, représentant seulement 40,9% du taux de décaissement prévu. De plus, ces fonds seraient intraçables dans les lois de finances des années concernées.

Le CREFDL met en lumière des incohérences notamment, l’inclusion dans certains projets de tronçons inexistants. Par exemple, les cas de Tshilombo et Lunionzo, deux voies supposées être réhabilitées dans la commune de Matete, pour lesquelles des fonds auraient été alloués, et dont selon les habitants, n’existent pas. Des cas de double attribution de marchés à des prestataires différents ont également été évoqués dans ce rapport, soulevant des questions sur la gestion des projets.

‘’Nous avons constaté que tous les projets en cours d’exécution n’ont pas fait l’objet d’une étude de faisabilité au préalable. Des études qui devraient en principe permettre à l’OVD d’offrir aux kinois des routes de qualité, afin de résoudre les problèmes des embouteillages dans la ville. Après notre descente sur terrain, nous avons remarqué que les travaux ne sont pas réalisés en bonne et due forme. Vous avez l’avenue Shaba, où il devrait y avoir de l’éclairage public, la direction Ethiopie dans la commune de Kasa-Vubu qui devait être réhabilitée. La remise des travaux a été effectuée mais l’exécution peine à suivre’’, a indiqué M. Valery Madianga, Coordonnateur du CREFDL.

Par ailleurs, ce rapport dénonce le recours abusif à la procédure d'exception pour la passation des marchés publics, ce qui, selon lui, nuit à la transparence. Aussi, il fait allusion à une rétrocession de 2% que bénéficierait le Ministère des Infrastructures et des Travaux Publics dans chaque projet. Une mesure jugée comme un gaspillage des fonds publics, à en croire les résultats de ces enquêtes, car celui-ci dispose des frais de fonctionnement octroyés par l’Etat.

En outre, le CREFDL souligne la négligence dans le contrôle de la qualité des matériaux de construction et l'absence d'études préalables pour plusieurs projets. D’après cette structure, cela aurait conduit à un nombre élevé d'avenants et à un gaspillage considérable de ressources, aggravant la situation des infrastructures routières déjà en dégradation.

Face à ces constats alarmants, le CREFDL a formulé plusieurs recommandations. S’adressant au Parlement, cette organisation de la Société Civile appelle à l’interpellation du Ministre des ITP, Alexis Gisaro, pour expliquer la gestion des 70,5 millions de dollars investis. A la Première Ministre, elle est appelée à retirer l'arrêté ministériel accordant une rétrocession de 2% ; initier un audit de tous les projets d'infrastructures lancés à Kinshasa entre 2020 et 2023 ; prendre des mesures conservatoires contre les responsables de l’OVD ; suspendre l’exécution de tous les projets de voirie et établir une commission d’évaluation ; assurer le respect des principes des marchés publics ; et enfin, interdire la gestion centralisée des projets relevant des compétences des provinces.

Quant à la Cour des Comptes, le CREFDL l’a appelée à initier un audit complet des projets d'infrastructures à Kinshasa.

Ce rapport du CREFDL est un appel urgent à la responsabilisation des autorités sur la gestion des fonds publics destinés aux infrastructures. Les recommandations formulées, si elles sont mises en œuvre, pourraient contribuer à améliorer la transparence et l’efficacité des investissements publics, et ainsi répondre aux besoins de la population de Kinshasa. L’avenir des projets d’infrastructures dans la capitale dépend de l’engagement des acteurs concernés à rectifier le tir et à garantir une meilleure gouvernance.

Nathan Mundele

 

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Réintégration des fonctionnaires admis injustement à la retraite, Gouvernement : Pourquoi la non exécution de l’ordonnance n°22/082 du 5 juillet 2022 ?

En abrogeant les ordonnances de 2009 – 2010 mettant à la retraite prématurée les agents de l’Etat, le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a tenu, grâce à ses prérogatives constitutionnelles de garant de la nation Congolaise, à corriger non seulement l’erreur commise par son prédécesseur mais surtout, rétablir dans leurs droits les fonctionnaires concernés par ces ordonnances contestées.

Ainsi, sur base d’une autre Ordonnance signée le 5 juillet 2022, le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo les a réintégrés dans leurs fonctions au sein de l’Administration Publique.

Par cet acte, le Président de la République a considéré d’une part, le besoin de justice et d’équité tendant à rétablir les agents concernés dans leurs droits et d’autre part, l’impératif de l’observance du droit à l’égale protection de lois, l’une des composantes de socle de l’état de droit. C’est pourquoi, l’article premier de cette ordonnance signée par le Chef de l’Etat précise que ‘’Sont réintégrés et replacés en activité de service dans l’administration publique, à leurs grades respectifs au moment de leur mise à la retraite pour une période restant à exercer à compter de la date de la présente ordonnance, les agents de carrière de services publics de l’Etat mis en retraite prématurément …’’. Par ce geste, le garant de la nation congolaise, le Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a tenu non seulement à réintégrer ces agents mais à réparer aussi le tort subi.

C’est dans ce cadre que le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Fonction Publique a, en date du 15 octobre 2022, notifié aux concernés l’ordonnance n°22/082 du 15 Juillet 2022 par laquelle, ils sont réintégrés et replacés en activités de service au grade qui était le leur au moment de leur mise à la retraite par l’ordonnance contestée.

A cet effet, le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Fonction Publique avait enjoint le Secrétaire Général au budget à prendre sans délai toutes les dispositions nécessaires pour rendre effective cette décision présidentielle sans malheureusement prendre un acte juridique précisant le contexte et encore moins portant exécution de cette ordonnance de haute portée sociale signée par le président de la République depuis plus de deux ans sans en préciser la durée de leur prestation au sein de l’administration.

Malheureusement, au mois d’Avril dernier, certains agents et cadres réintégrés par l’ordonnance présidentielle n°22/082 du 5 juillet et qui attendaient leur affectation s’étonnent encore de voir leurs noms figurer sur la liste des agents et cadres du ministère du budget proposés à l’éligibilité à la retraite pour la troisième vague pendant qu’ils n’ont pas encore bénéficié de la réparation décidée par le chef de l’Etat et le gouvernement réunis en conseil de ministres le 2 et 9 octobre 2020.

En tout état de cause et pour le respect de la légalité et de l’instauration d’un Etat de droit voulu par le chef de l’Etat, il est inconcevable que certains collaborateurs de l’administration du budget continuent à s’arroger le droit de sacrifier les intérêts (avantages) des agents réintégrés en refusant d’appliquer l’ordonnance présidentielle qui a force des lois.

C’est ainsi que pour décourager ce genre d’initiative au sein de l’administration du budget, les autorités du ministère doivent assurer une loyauté tous azimuts vis-à- vis du Chef de l’Etat en appliquant l’ordonnance n°22/082 du 05 juillet et affecter dans un délai raisonnable les agents réintégrés dans le but non seulement de faire justice aux réintégrés et respecter les instructions du Chef de et respecter les instructions du Chef de l’Etat mais surtout de faire échec aux stratégies maléfiques de certains collaborateurs du budget mal intentionnés cherchant à induire leurs chefs hiérarchiques en erreur en glissant encore quelques noms des agents réintégrés sur la liste des agents proposés à la retraite pour la troisième vague, et ce, dans le but inavoué de créer un malaise susceptible de provoquer des troubles au sein de l’administration du budget et faire croire à l’opinion que cela est la faute de l’autorité de la fonction Publique.

Eu égard à ce qui précède, le Gouvernement de la République et toutes les autorités du pays doivent ouvrir l’œil et le bon afin de barrer la route aux ennemis et autres intrus voulant semer les désordres en vue d’empêcher les autorités de la Fonction Publique à réussir leur plan de la modernisation de l’Administration Publique.

C’est dans ce cadre aussi que chaque agent réintégré repris sur la liste des agents à retraiter au Budget lors de la troisième vague a saisi le chef de l’Etat, garant de la nation, le Président de l’Assemblée Nationale, le Président du Senat, le Premier Ministre, le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Fonction Publique, Monsieur Jean-Pierre Lihau Ebua, le Secrétaire Général du Budget et le Directeur des Ressources Humaines du Ministère du Budget afin de s’en  tenir à l’application sans faille de l’ordonnance n°22/082 du 05 juillet 2022 du  chef de l’Etat, car le refus d’exécuter l’ordonnance précitée par certaines administrations publiques spécialement celle du Budget peut s’expliquer comme une volonté manifestement exprimée par ces administrations de fouler au pied les instructions et les bases posées par le Chef de l’Etat pour garantir l’avènement d’un véritable Etat de droit en République

Démocratique du Congo.

Ally Kimpala/CP

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Levée du moratoire sur la peine de mort : Jean Claude Tshilumbayi réaffirme que la RDC est un Etat abolitionniste

Jean-Claude Tshilumbayi, premier Vice-président de l'Assemblée nationale a pris part, mardi 5 novembre dernier, à l'examen périodique universel (EPU) de la situation des droits de l’homme en République Démocratique du Congo par les Etats membres du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève, en Suisse. Réagissant aux recommandations de certains Etats membres sur la levée du moratoire sur la peine de mort, le numéro deux de la chambre basse du Parlement a rassuré que la RDC est un Etat abolitionniste, la levée du moratoire est une mesure administrative pour laquelle l'Assemblée nationale y travaille pour éviter des abus.

Devant le Conseil des droits de l’homme, il a affirmé que  le retrait de  cette peine est une mesure administrative. Cela démontre que  jusqu'à présent, aucune exécution n'a été constatée avant d’ajouter que le parlement travaille sur des mesures permettant de sauvegarder la paix sociale.

"En ce qui concerne l'abolition de la peine de mort, on peut noter que la République Démocratique du Congo est par essence un État abolitionniste, depuis bientôt 50 ans que l'on n’a pas exécuté cette peine de mort bien que consacrée par sa législation pénale à l'exception de quelques cas perpétrés sous la coupe des troupes rwandaises. La levée du moratoire sur la peine de mort est une mesure administrative qui n'a pas changé de vocation.

Pour cet élu de Luiza au Kasaï Central, le prétexte du discours de haine est une surenchère publicitaire des prédateurs des richesses de la RDC en vue de s'attirer la sympathie internationale.

" Nous avons toujours invité les États qui en détiennent la moindre preuve à nous l'établir si nécessaire. La France a évoqué la problématique de la convention contre la torture, il convient de souligner ici qu'elle a été ratifiée par la RDC depuis le 18 mars 1999 et qu'elle est pleinement appliquée à l'exception des zones aujourd'hui occupées par les troupes Rwandaises".

Jean-Claude Tshilumbayi, premier Vice-président de l’Assemblée nationale est revenu sur les différentes mesures adoptées par la République Démocratique du Congo dans l’amélioration des droits de l’homme.

"En ce qui concerne la législation et l’adoption des lois par le parlement, depuis l’avènement de la nouvelle constitution, la législation congolaise en matière des droits de l’homme est l’une des plus révolutionnaires si pas du continent mais du monde. Des thématiques très importantes ont été développées et formalisées en lois depuis une dizaine d’années et de manière très progressive, en conformité avec les engagements internationaux du pays", a indiqué Jean-Claude Tshilumbayi devant les représentants des pays membres du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

À lui d'énumérer certaines initiatives concrètes: "On peut de manière non exhaustive citer la Loi portant institution, organisation et fonctionnement de la Commission nationale des droits de l’Homme; la ratification de la convention nationale des droits de l’homme; la ratification de la convention nationale sur les droits des enfants; la réforme du code pénal qui redéfinit la notion de viol afin de protéger les filles des mariages précoces et non consentis;  l’adoption de la Loi sur les peuples autochtones, la Loi relatif à la protection et la responsabilité des défenseurs des droits humains, la loi sur la protection des personnes vivant avec handicap, la loi sur la protection des personnes vivant avec le VIH/SIDA et la loi sur les modalités de l’exercice de la liberté de presse qui constituent un socle important de la volonté du pays à faire triompher les droits de l’homme".

Cette session intervient quelques semaines après l'élection de la République Démocratique du Congo comme membre du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies pour le mandat 2025-2027. Aux côtés de la RDC, plusieurs autres pays ont été élus pour le même mandat : le Bénin, la Bolivie, la Colombie, Chypre, la République tchèque, l'Éthiopie, la Gambie, l'Islande, le Kenya, les Îles Marshall, le Mexique, la Macédoine du Nord, le Qatar, la République de Corée, l'Espagne, la Suisse, et la Thaïlande.

Cette élection permet à ces pays de participer activement aux travaux du Conseil pour la promotion et la protection des droits de l’homme à l’échelle mondiale. Le Conseil des droits de l'homme, basé à Genève, est composé de 47 États membres, élus pour un mandat de trois ans. Sa mission est de renforcer la promotion et la protection des droits humains dans le monde entier, d'examiner les violations présumées des droits de l'homme, et de formuler des recommandations pour y remédier.

Jackson Mutamba

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