La question des sanctions contre le Rwanda est désormais officiellement inscrite à l’agenda du Comité 1533 de l’ONU, chargé de surveiller les mesures imposées par le Conseil de sécurité. Vendredi, les Etats-Unis ont plaidé en faveur de « mesures urgentes » pour stopper l’agression rwandaise en RDC, dans un contexte de tensions croissantes dans l’Est du pays.
Après l’adoption de la résolution 2773, qui exige le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais, Washington a renforcé sa pression en sanctionnant James Kabarebe, ministre d’Etat rwandais chargé de l’intégration régionale, ainsi que Lawrence Kanyuka Kingston, porte-parole du M23/AFC, et deux entreprises liées à ce groupe rebelle. Désormais, les Etats-Unis veulent que l’ONU aille plus loin. “Nous exhortons une fois de plus les membres du Conseil à prendre des mesures urgentes concernant les nominations de sanctions au sein du Comité 1533”, a déclaré Dorothy Shea, chargée d’affaires par intérim de la mission américaine à l’ONU.
Pour Washington, la résolution votée vendredi « reflète avec précision les réalités du conflit dans l’est de la RDC » et marque un premier pas vers “la promotion de la responsabilité des auteurs des avancées du M23 et du Rwanda”, a insisté la diplomate américaine. Selon elle, les récentes sanctions illustrent « l’intention de promouvoir la responsabilité des principaux responsables qui permettent les activités déstabilisatrices du Rwanda et du M23 et l’impunité continue des violations des droits de l’homme ».
Dorothy Shea a également salué les « mesures similaires prises par d’autres Etats membres », soulignant que ces actions visent à contraindre Kigali à revenir à la table des négociations. Cependant, elle a mis en garde contre toute lenteur diplomatique qui pourrait jouer en faveur des forces en présence sur le terrain. “Nous ne devons pas laisser les processus menés par l’Afrique empêcher une réponse rapide et forte du Conseil de sécurité”, a-t-elle averti, en référence aux efforts de médiation régionaux en cours.
L’administration américaine a ainsi réaffirmé son soutien aux initiatives africaines tout en appelant à une réponse internationale plus ferme. Face à la persistance des hostilités, le Conseil de sécurité s’est déclaré « prêt à envisager des mesures supplémentaires », conformément aux critères établis dans la résolution 2293 (2016). Ces nouvelles sanctions pourraient viser directement les acteurs alimentant l’instabilité dans l’est de la RDC.
L’Ambassade de Chine a offert, en date du vendredi 21 février 2025, un lot important de plus de 400 équipements de couture et d’informatique à la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi. Ce don est constitué des ordinateurs de haute qualité et des machines à coudre. Selon M. Zhao Bin, Ambassadeur de Chine en RDC, ce geste traduit le besoin de soutenir le peuple congolais, mais surtout de favoriser l’autonomisation de la femme en RDC.
‘’Il y a une phrase très connue en Chine qui dit : « Les femmes portent sur le dos la moitié du ciel». Depuis ma prise de fonction en RDC, j'ai remarqué que la RDC possédait une grande variété de fruits tropicaux pour faire des jus de fruits, et que les femmes congolaises étaient travailleuses, intelligentes, ingénieuses et très douées en couture, en textile et en marketing. Cependant, elles ne disposent pas d'équipement approprié de travail. Ainsi, l’Ambassade de Chine a soigneusement sélectionné ce lot de matériels pour aider les femmes congolaises à gagner leur vie et l’estime de soi par leurs propres mains’’, a indiqué le diplomate Zhao Bin.
Aide humanitaire attendue
Par la même occasion, il a annoncé l’arrivée d’une aide humanitaire d’urgence comprenant du riz, des tentes, des fournitures médicales et 1 million de dollars américains en espèce pour répondre aux besoins urgents de la RDC.
‘’Sur la question de l’Est de la RDC, la Chine reste toujours fidèle à sa position, celle de soutenir fermement la souveraineté et l'intégrité territoriale de la RDC et de s'opposer à tout comportement violant la Charte des Nations Unies et le droit international. Le 28 janvier dernier, la Chine a exigé que le M23 cesse immédiatement toutes les hostilités et se retire de Goma et des autres zones occupées à l’occasion de l’examen urgent sur la question de la RDC par le Conseil de Sécurité des Nations Unies. Avant-hier, la Chine a une fois de plus souligné au Conseil de Sécurité des Nations Unies la nécessité pour le Rwanda de répondre à l'appel de la communauté internationale, de mettre fin à son soutien militaire au M23 et de retirer immédiatement toutes ses forces militaires du territoire congolais’’, a fait savoir l’Ambassadeur Zhao Bin, dans son allocution.
Gloire Mfemfere
ALLOCUTION DE S.E.M ZHAO BIN, AMBASSADEUR DE CHINE EN RDC, À L’OCCASION DE LA CÉRÉMONIE DE LA REMISE ET LA RÉCEPTION DE DON À LA FONDATION DENISE NYAKERU TSHISEKEDI
Cher Coordonnatrice Adjointe, chers amis de la Fondation :
Afin de soutenir le travail de votre fondation, je vous ferai, au nom de la partie chinoise, un don de matériel, comprenant plus de 400 équipements tels que machines à coudre, extracteurs de jus, groupes électrogènes, tables et chaises.
Il y a une phrase très connue en Chine qui dit : « Les femmes portent sur le dos la moitié du ciel ». Depuis ma prise de fonction en RDC, j'ai remarqué que la RDC possédait une grande variété de fruits tropicaux pour faire jus de fruits, et que les femmes congolaises étaient travailleuses, intelligentes, ingénieuses et très douées en couture, en textile et en marketing. Cependant, elles ne disposent pas d'équipement approprié de travail. Ainsi, l’Ambassade de Chine a soigneusement sélectionné ce lot de matériels pour aider les femmes congolaises à gagner leur vie et l’estime de soi par leurs propres mains.
Cher Coordonnatrice Adjointe, chers amis de la Fondation,
La situation actuelle à l’Est de la RDC est grave et inquiétante. À travers ce don, nous esperons ainsi exprimer notre solidarité vers le peuple congolais souffrant du feu de guerre depuis plus de 20 ans. Dans un avenir proche, la partie chinoise prévoit de fournir à la partie congolaise un lot d’aide humanitaire d'urgence, comprenant du riz, des tentes, des fournitures médicales et 1 million de dollars américains en espèce pour répondre aux besoins urgents de la RDC.
Sur la question de l’Est de la RDC, la Chine reste toujours fidèle à sa position, celle de soutenir fermement la souveraineté et l'intégrité territoriale de la RDC et de s'opposer à tout comportement violant la Charte des Nations Unies et le droit international.
Le 28 janvier dernier, la Chine a exigé que le M23 cesseait immédiatement toutes les hostilités et se retireait de Goma et des autres zones occupées à l’occasion de l’examen urgent sur la question de la RDC par le Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Avant-hier, la Chine a une fois de plus souligné au Conseil de Ssécurité des Nations Unies la nécessité pour le Rwanda de répondre à l'appel de la communauté internationale, de mettre fin à son soutien militaire au M23 et de retirer immédiatement toutes ses forces militaires du territoire congolais.
Cher Coordonnatrice Adjointe, chers amis de la Fondation,
Votre Fondation s’engage depuis longtemps à explorer le potentiel des femmes et à protéger leurs droits et intérêts. La partie chinoise est toujours disposée à continuer à renforcer la communication et la coopération avec votre fondation pour promouvoir conjointement l'amélioration de la vie des femmes et des enfants congolais.
Concis et précis, Christian Bosembe Lokando, Président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), s’est entretenu ce vendredi 21 février 2025, en son cabinet de travail, avec une représentation importante de la presse nationale et internationale localisée à Kinshasa, Capitale de la RD. Congo. Au cours de cet échange suivi d’une série de questions-réponses, il a sensibilisé ses hôtes sur la nécessité d’intensifier le front médiatique enclenché par le Gouvernement de la République, sous le leadership du Président Félix Tshisekedi, pour contrer à la fois l’agression et le poison rwandais distillé dans les médias par des officines téléguidées de Kigali.
Nouveau récit
Face à la presse nationale et internationale, Christian Bosembe a appelé les médias congolais à jouer leur partition face à l’enjeu existentiel de la RDC.
« Les médias congolais doivent écrire un nouveau récit pour éviter qu’on nous vole notre identité congolaise. Et cette identité, c’est que la RDC l’est avec ses 2.345.410 km². Dans une République, il n’y a pas de fatalité. Ne tombons pas dans le piège de discréditer notre armée. Nous n’en avons pas deux. C’est une responsabilité historique qui nous incombe », a-t-il déclaré, sans détours.
Pour lui, il est crucial de dénoncer, par voie des médias, les nombreuses exactions commises, jour et nuit, au cœur des villes et localités contrôlées par l’armée rwandaise couplée de ses supplétifs AFC/M23.
« Allons-nous attendre que la Communauté Internationale désigne l’auteur de ces massacres ? Nous, la presse, pouvons influencer l’opinion et dire exactement à qui incombe cette responsabilité », a affirmé le Président du CSAC.
Adhésion saluée
Par ailleurs, il a félicité les journalistes quant au respect directives dictées par son institution, ainsi que la presse internationale qui a changé de narratif dans la diffusion des informations de la guerre d’agression dont fait face la RDC.
« Je vous remercie tous, surtout la presse nationale, parce qu’elle a fait le choix, le choix de la patrie. Ça a été remarqué que certains médias ont carrément refusé des débats stériles et tout était dirigé vers la construction de la cohésion nationale. Comme vous le savez très bien, nous traversons une situation extrêmement difficile. L’enjeu qui est ici, c’est celui de la division. Nos ennemis, ceux qui ne veulent pas la paix, veulent nous diviser et veulent nous opposer les uns contre les autres. Et ils savent ce qu’ils cherchent, avec certainement certains médias qui les accompagnent dans cette sale besogne ! Mais nous avons senti, au moins, une résistance au niveau de nos propres médias avec des journalistes qui se sont habillés en patriotes avec une mentalité positive envers la patrie. Nous ne sommes pas là que pour sanctionner, mais aussi et surtout encourager ceux-là qui font bien les choses. Et aussi, nous avons constaté que même les médias étrangers ont respecté les directives en faisant de leur mieux pour charger de narratif. Il ne faut pas sortir du pacte commun pour diriger le pays, lequel pacte repose sur les urnes. La presse est appelée à jouer un rôle primordial pour responsabiliser les populations. La bataille des récits doit précéder celle des armes », s’est-il exprimé.
Tournée en provinces
Au cours de cet échange, Christian Bosembe a annoncé sa tournée imminente en provinces en vue de traiter, cette fois-ci, avec les médias autour de la même problématique. Selon son chronogramme, il est annoncé dans les villes de Mbandaka et Lubumbashi.
Dans un contexte d’insécurité croissante occasionnée par l’agression rwandaise dans l’Est de la RDC, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, rappelle la nécessité, pour tous les congolais, de faire preuve de patriotisme et de mobilisation totale pour contrer le plan de l’ennemi. Devant les membres de l’Union sacrée de la Nation, samedi 22 février 2025, lors d’un échange organisé à la Cité de l’Union Africaine, le Chef de l’Etat a, en effet, exprimé son engagement à maintenir ses efforts pour parvenir à récupérer les zones occupées par les rebelles et à restaurer une paix durable. A cette même occasion, le Président Félix Tshisekedi a affirmé vouloir entamer, incessamment, des consultations auprès des forces vives de la nation, en vue de consacrer une nouvelle dynamique de gestion de la crise pouvant déboucher sur la formation d’un Gouvernement d’union nationale.
Contexte
Ce samedi au chapiteau de la Cité de l’Union africaine, le Président de la République Félix Tshisekedi s’est adressé à tous les membres de la plateforme politique Union sacrée de la Nation présents à Kinshasa. Organisée au lendemain du vote à l’unanimité du Conseil de sécurité des Nations unies condamnant l’agression de la RDC par le Rwanda, cette rencontre a permis à l’autorité de l’Union sacrée d’aborder plusieurs points à savoir, une évaluation du fonctionnement de l’Union sacrée, un bilan des actions entreprises contre le Rwanda dont la victoire au Conseil de sécurité des Nations Unies et un appel à l’unité nationale.
D’ailleurs à ce sujet, l'Autorité morale de l’Union sacrée a affirmé : « C'est vrai qu'on m'a attribué ce succès, mais je ne suis pas seul. Et je remercie la Première ministre, la ministre des Affaires Etrangères, parce qu’elle est montée au front. C'est vrai que c'est avec nos instructions, mais c'est une brave dame qui a pu vraiment bien manœuvrer et qui a été de tous les combats».
Le Président Tshisekedi a toutefois noté que «L'ennemi n'est pas seulement celui que vous voyez. Ce que vous voyez n'est que de l'agitation. On a pris quelques esprits faibles de nos compatriotes et on les a placés devant pour donner une illusion de quelque chose. Et je peux vous dire ici que cette illusion ne restera qu'illusion. Elle ne se transformera pas en réalité parce que nous n'allons pas perdre ce combat. Je l'ai dit depuis le début, croyez-moi, je le maintiens ».
Appelant ses interlocuteurs à l’unité nationale, le Président Tshisekedi a insisté : «Nous appartenons à une seule et unique nation, c'est la RDC. Nous devons surpasser nos égaux, nos élans tribaux, et nous unir parce que l'ennemi veut de cette division, justement et il joue sur cette corde sensible pour ne pas avoir en face de lui des Congolais debout, déterminés. Notre force, c'est d'être déterminés ».
«C'est pour ça que, depuis mon accession à la tête de ce pays, je n'ai cessé de prêcher l'unité entre nous. Au-delà de ce que nous sommes comme ressortissants de telle ou telle tribu, province, ça n'a pas de sens», a martelé le garant de l’unité nationale.
Au plan politique, le Président n’a pas caché sa déception face au silence de certains cadres de sa famille politique qui semblent ne pas comprendre sa lecture des faits. Par la même occasion, il a encouragé quelques membres de l’Union sacrée qui se démarquent par leur forte capacité de mobilisation pour la défense de la patrie».
La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Eglise du Christ au Congo (ECC) ont entamé hier, jeudi 20 février 2025, à Lubumbashi, dans le Haut-Katanga, une campagne de sensibilisation autour du pacte social pour la paix et le vivre-ensemble.
Cette mobilisation vise à rassembler un grand nombre de populations dans la bataille pour la cohésion nationale et l’unité des congolais en cette période de crise due à la guerre imposée par le Rwanda dans l’Est du pays. La Cenco et l’ECC ont démarré leur sensibilisation par la célébration d’un culte œcuménique tenu à la paroisse Saints Pierre et Paul de Lubumbashi.
‘’La République démocratique du Congo est aujourd'hui réduite en ruine par une série des conflits armés qui a coûté la vie à des milliers de nos compatriotes et qui condamne plusieurs milliers de congolais à l'errance, à la famine et à la misère de toutes sortes. Malheureusement, toutes les tentatives militaires et diplomatiques ne parviennent pas, jusqu'à présent, à y mettre fin. C'est pourquoi la Conférence épiscopale nationale du Congo et l'Eglise du Christ au Congo, en vertu de notre mission prophétique et dans le souci d'apporter notre contribution aux citoyens, comptons sur les forces vives et patriotiques, nous proposons cette initiative dite "Pacte social pour la paix et le vivre-ensemble en RDC et dans le pays des Grands Lacs" », a indiqué Monseigneur Donatien Nshole, SG de la Cenco, à l’occasion du lancement de la mobilisation. Pour lui, l’heure est venue de se mettre ensemble pour trouver des solutions aux problèmes actuels du pays.
‘’Il s'agit d'obtenir que les congolais se réunissent par leurs représentants autour d'une table, non pas les Saints en face du diable, mais plutôt les uns à côté des autres afin de se parler et d'aplanir les divergences et surtout renforcer notre vivre-ensemble au lieu de recourir aux armes. C'est une opportunité à saisir pour réfléchir sérieusement sur le Congo que nous voulons à l'immédiat et dans le futur et ce, dans tous les secteurs de la vie. Les intelligences congolaises seront mises à contribution pour la construction d'un nouveau paradigme existentiel national. Le résultat attendu c'est de voir les congolais vivre dignement et profitant de nos richesses, vivant en paix entre nous et avec nos voisins des Grands Lacs », a ajouté le secrétaire général de la CENCO’’, a affirmé Donatien Nshole, depuis Lubumbashi.
Le Coordonnateur humanitaire en République Démocratique du Congo, M. Bruno Lemarquis, exprime sa profonde préoccupation concernant les conséquences humanitaires de l’extension continue du conflit notamment, au Sud-Kivu.
L’extension rapide et ininterrompue du conflit, notamment dans la province du Sud-Kivu, continue d’infliger un lourd tribut à la population civile, comme en témoignent les nouveaux mouvements de déplacement de personnes forcées de fuir les zones de combats dans des conditions précaires. Il est impératif de cesser les affrontements et de reprendre le chemin du dialogue et des processus politiques. La population ne peut plus continuer à payer un prix aussi lourd pour un conflit qui ne cesse de s’étendre et qui menace désormais la stabilité de toute la région.
Des installations et entrepôts humanitaires ont une nouvelle fois été pillés à Bukavu le 15 février, limitant encore davantage les capacités de réponse des organisations humanitaires déjà entravées par les hostilités en cours. J’exhorte toutes les parties au conflit à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire, à garantir la sécurité des infrastructures humanitaires et à assurer un accès sûr et sans entraves aux acteurs humanitaires afin qu’ils puissent apporter l’assistance vitale aux populations dans le besoin.
Afin d’accélérer et de faciliter la délivrance de l’aide humanitaire aux populations, la réouverture rapide des aéroports de Goma (Nord-Kivu) et de Kavumu (Sud-Kivu) est essentielle. J’appelle toutes les parties à prendre les mesures nécessaires pour permettre la reprise des vols humanitaires.
Le strict respect des droits des personnes déplacées internes doit également être assuré. Tout retour ne peut se faire que sur une base volontaire, dans des conditions sûres, dignes et durables, conformément aux principes internationaux.
Au nom de l’ensemble de la communauté humanitaire en République démocratique du Congo, je réaffirme que notre seule mission est d’apporter une assistance vitale et une protection aux populations les plus vulnérables, où qu’elles se trouvent. Cette action est guidée par les principes humanitaires de neutralité, d’impartialité, d’humanité et d’indépendance, sans prendre parti ni s’engager dans des considérations politiques.
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Jacquemain Shabani, a émis un télégramme officiel interdisant aux Gouverneurs de province et aux administrateurs de territoire de quitter leurs entités respectives jusqu'à nouvel ordre. Ce message, daté du 18 février 2025, souligne l'importance de la présence des autorités locales auprès de leurs administrés pour assurer un encadrement optimal de la population durant cette période cruciale. Le télégramme insiste sur la nécessité de prendre toutes les dispositions utiles pour garantir cet encadrement. Signé par le chef de la territoriale, ce télégramme vise à renforcer la stabilité et la sécurité au sein des différentes entités administratives du pays, en cette période marquée par l’agression rwandaise.
Suite à la problématique de l’insécurité qui ronge l’Est de la République démocratique du Congo, le sénateur Kalonda Della Salomon brise le silence. Il estime qu’il est possible de redresser la République démocratique du Congo, de lui redonner son unité et ses capacités, de lui permettre de vivre en paix et de restaurer sa fierté, a déclaré ce sénateur d’Opposition, Kalonda Della Idi Salomon, sur son compte X ce lundi 17 février 2025.
«Nous sommes devenus la risée du monde entier. Il est possible de redresser la République Démocratique du Congo, de lui redonner son unité et ses capacités, de lui permettre de vivre en paix et de restaurer sa fierté, mais les solutions ne se trouvent pas à l’extérieur », a déclaré en substance le Sénateur Kalonda depuis Bruxelles après la rencontre avec les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC) avec Moïse Katumbi de l’Ensemble pour la République.
Pour le sénateur, tous les Congolais, sans exclusion, doivent se mettre autour d’une même table pour se parler afin de décanter la crise qui bat son plein en RDC.
A l’en croire, la démarche engagée par la CENCO et l’ECC va dans la bonne direction et qu’il n’y a pas d’autres voies possibles.
Somme toute, Salomon Idi Kalonda, Moïse Katumbi et leur parti politique soutiennent la voie du dialogue que proposent les évêques.
L’on se rappellera que lors de l’une de ses interventions au Sénat, l’élu des élus Kalonda Della avait indiqué : « Nous devons rechercher le bien-être commun, le bien des Congolais, le bien de la RDC. C’est ce qui nous unit par-delà nos différences. Oui, Majorité et Opposition, nous avons également nos points de convergence. Et ils sont aussi importants. Ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise. Cet esprit d’unité, c’est ce qui doit nous caractériser, nous animer, en tant que sénateurs, quelle que soit notre famille politique ».
Et il avait poursuivi en notant : « La politique, c'est le combat des idées, comme l’applique déjà Ensemble pour le changement. La politique, c'est aussi la représentativité et la démocratie, c’est la pluralité des opinions. C’est pour cela que les différentes sensibilités doivent être représentées dans les institutions du pays ».
Kalonda, cet opposant crédible au Sénat croit dur comme fer seul le dialogue peut ramener la paix en RDC.
Ensemble pour le changement a fait le choix d’inscrire son combat pour la démocratie, la liberté, la justice dans le cadre des institutions du pays et pratique une opposition pacifique.
Pour Ensemble avec son opposition républicaine, le combat politique doit se dérouler au sein des institutions et non à l’étranger.
Pour le sénateur Salomon, guidé par ses convictions religieuses en tant que croyant, Moïse Katumbi attache une grande importance à la solidarité humaine, à la justice et à l’équité de tous les Congolais sans distinction aucune.
Rappelons que des évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC) ont rencontré, dimanche à Bruxelles, l’opposant Moïse Katumbi et des cadres de son parti politique Ensemble pour la République.
Depuis quelques jours, ces chefs religieux mènent des consultations auprès des politiques et des différentes parties prenantes au conflit armé dans l’Est de la RDC pour une sortie de crise qui passe par le dialogue.
Le Gouverneur de la province du Maniema, Moussa Kabwankubi Moïse, a appelé, dimanche 16 février, la population de cette région au calme, assurant que la situation sécuritaire est stable dans la contrée. « Toute la situation est calme et sous contrôle », a indiqué Moussa Kabwankubi. Cet appel de l’autorité provinciale fait suite à la psychose qui a prévalu tout le week-end dans la ville de Kindu, chef-lieu de la province du Maniema, à cause d’une rumeur sur le retrait des militaires de l’aéroport national de Kindu.
Dans un contexte de l’occupation de certaines localités de la province voisine du Sud-Kivu par la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda, les habitants de cette ville voyant de nombreux militaires prendre l'avion ont vite cru que les Forces armées de la RDC avaient dégarni leur poste pour fuir une probable avancée des rebelles. Mais, il ne s’agissait que d’un mouvement de relève des militaires formés au centre de formation du camp Lwama.
Le Gouverneur s’est rendu lui-même à l'aéroport pour s'imprégner de la réalité. Sur place, il a trouvé que tout était calme et que tous les services fonctionnaient normalement :
« Nous sommes là au tarmac de l'aéroport national de Kindu. Nous sommes venus pour rassurer la population parce qu'il y avait une psychose selon laquelle l'aéroport était dégarni des militaires. Donc, nous sommes là. Tout le dispositif sécuritaire mis en place à l'aéroport est là et opérationnel. Il y a même l'avion de la compagnie Service Air qui vient d'atterrir ; on est en train de décharger de la marchandise et bientôt on va charger et l'avion va décoller.»
La Première Ministre Judith Suminwa a échangé, mardi dernier, à la Primature, avec une forte délégation de la Monusco conduite par Bintou Keita, Représentante du SG de l’Onu et Chef de la Mission onusienne en RDC.
Au cœur de cette rencontre, les mécanismes à mettre en place pour la protection et l’évacuation des militaires et des personnels administratifs se trouvant, présentement, dans les zones sous occupation de l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23 et de l’AFC.
‘’Ils ont eu l’opportunité de discuter sur des questions principalement humanitaires qui concernent toutes nos populations de plusieurs provinces où la Monusco est encore active en République démocratique du Congo. Par la suite, ils se sont focalisés principalement sur les zones occupées, c’est-à-dire la ville de Goma et la ville de Bukavu. Et, la problématique autour de nos FARDC et notre personnel politique qui se trouvent jusqu’à présent dans la ville de Goma dans les locaux de la Monusco. Il était question de se garantir mutuellement de leur prise en charge, leurs conditions de vie et surtout leurs droits, conformément à la Convention de Vienne et au Droit humanitaire. Les échanges étaient très positifs et très fructueux. Il y a un travail de fond qui vient d’être fait sur toutes ces questions. Je crois que les dernières assises au niveau de la sous-région aussi ont souligné cela avec la rencontre de différents Chefs d’état-major. Chez nous, la République démocratique du Congo et son Gouvernement sont très préoccupés par cette situation’’, a explicité, au sortir de la rencontre, le VPM en charge de l’Intérieur et Sécurité, Jacquemain Shabani.
Le Président de la Chambre Haute du Parlement, l'honorable Jean-Michel Sama Lukonde, a reçu, en cabinet de travail au Palais du peuple, l'Ambassadrice des Etats-Unis d'Amérique en poste à Kinshasa, Madame Lucy Tamlyn. La situation sécuritaire dans la partie Est de la République Démocratique du Congo, avec en toile de fond l'agression rwandaise sous couvert de ses supplétifs et terroristes du M23/AFC, était au centre des échanges.
Se confiant à la presse à l'issue de cette rencontre, la Diplomate américaine n'est pas allée par quatre chemins pour condamner l'agression rwandaise et exprimer le soutien et la solidarité de son pays à la RDC dont la souveraineté et l'intégrité du territoire ne doivent être violées par un pays étranger.
« Je me suis entretenue avec Monsieur le Président du Sénat pour faire le point par rapport aux dernières actualités, exprimer notre solidarité envers le Peuple congolais et aussi condamner l’agression rwandaise avec le M23. Et nous soutenons fermement l’intégrité territoriale de la RDC. Nous appelons à un accord de cessez-le-feu pour un corridor humanitaire pour aider les gens qui sont affectés par la violence. Que toutes les parties prenantes à la table de négociation dans le contexte du processus de Luanda ainsi que celui de Nairobi se retrouvent », a déclaré Lucy Tamlyn.
Revenant sur la position des Etats-Unis au sujet de l'agression rwandaise, l'Ambassadrice des USA a indiqué ceci en substance : « Nous avons dit à plusieurs reprises l'importance du retrait de toutes les polices rwandaises du territoire congolais et aussi nous avons l'intention d'utiliser tous nos leviers diplomatiques ».
L’avancée des rebelles du M23 et de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), dirigée par Corneille Nangaa, dans plusieurs localités de la République Démocratique du Congo (RDC), suscite une vive inquiétude au sein de la population et de certains acteurs politiques. Cette progression rebelle se caractérise par la prise de contrôle de plusieurs zones, notamment au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, où Goma et Bukavu, deux grandes villes des provinces concernées, sont désormais sous contrôle de la coalition rebelle M23-AFC, soutenue par le Rwanda.
Marie-Josée Ifoku, présidente du parti politique Alliance des élites pour un Nouveau Congo (AeNC), déplore l’attitude des institutions congolaises, qui attendent un signal de la Communauté internationale, alors que la population congolaise est prête à agir aux côtés de ses autorités.
‘’La population est prête, attendant un signal des institutions, qui elles-mêmes attendent celui de la Communauté internationale. Cette dernière a déjà exprimé sa position : la RDC est leur réserve. Elle doit partager ses richesses et son territoire ! Preuve en est l’accord du 19 février 2024 avec le Rwanda’’, a-t-elle déclaré, faisant référence à l’accord récent entre Kinshasa et Kigali.
L’ancienne gouverneure de la Tshuapa a également exprimé son mécontentement envers les représentants des Eglises catholique et protestante, qui, selon elle, n’ont pas pris en compte les femmes et les jeunes dans leur démarche du « Pacte Social pour la Paix ».
‘’C’est regrettable que nos Eminences Pères n’aient pas consulté les femmes et les jeunes, qui sont pourtant les principales victimes de ces violences. Ces derniers prétendent lutter pour notre liberté, mais en réalité, ils nous tuent chaque jour pour préserver leur pouvoir’’, a-t-elle affirmé.
Il convient de rappeler que Marie-Josée Ifoku avait proposé la création urgente d’un gouvernement de crise, afin de rassembler toutes les forces vives du pays pour trouver des solutions à la crise sécuritaire actuelle en RDC.
Dans un contexte marqué par des défis sécuritaires, le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et Coordination de l’Aide au Développement, Guylain Nyembo, a tenu une réunion cruciale ce mardi 18 février avec les nouveaux membres du Conseil d'Administration de l'Agence Nationale de Promotion des Investissements (ANAPI), conduit par le PCA Stéphane Veringa. Cette rencontre avait pour objectif de renforcer l'attractivité économique de la République Démocratique du Congo (RDC) et de rassurer les investisseurs potentiels.
L'amélioration et la promotion du climat des affaires étaient au cœur des discussions. Guylain Nyembo a souligné l'importance de mettre en œuvre des réformes efficaces pour créer un environnement propice aux investissements.
‘’J'ai reçu en audience les nouveaux membres du Conseil d'administration de l'ANAPI pour discuter des enjeux cruciaux liés au climat des affaires en RDC, en particulier dans le contexte marqué par des défis sécuritaires," a déclaré le VPM Guylain Nyembo.
Le Gouvernement congolais, à travers le ministère du Plan, s'est engagé à multiplier les mécanismes d'attraction des investissements. Cette détermination a été réaffirmée lors de l'audience avec les nouveaux membres du Conseil d'administration de l'ANAPI. Stéphane Veringa, Président du Conseil d'Administration, a exprimé sa volonté de soigner l'image de la RDC pour attirer les investisseurs, malgré les difficultés actuelles.
"Comme vous le savez, l'ANAPI, le nouveau Conseil d'administration, Mme la DG et M. le DGA ont été installés fin décembre dernier. C'était l'occasion pour nous de nous présenter au Vice-Premier Ministre du Plan. En retour, il nous a fait part des conseils et des objectifs à atteindre. Nous en avons pris note et nous allons de ce pas nous mettre à l'œuvre’’, a déclaré Stéphane Veringa.
L'un des défis majeurs identifiés est la perception négative de la RDC en raison des conflits armés.
‘’Nous sommes agressés. Notre image est ternie. À nous de la rendre meilleure. L'image est bonne, mais c'est la perception de cette image qui est mauvaise. Les investisseurs n'aiment pas les bruits des bottes. À nous de soigner l'image de la RDC et de les rassurer que c'est une période difficile mais espérons qu'elle ne soit que momentanée," a affirmé le PCA de l’ANAPI.
La rencontre a également permis de discuter des stratégies spécifiques pour rassurer les investisseurs et promouvoir les opportunités économiques en RDC. Le gouvernement et l'ANAPI se sont engagés à collaborer étroitement pour mettre en œuvre les réformes nécessaires et créer un environnement stable et attractif pour les investissements.
Le Vice-Premier Ministre Guylain Nyembo et l'ANAPI ont réitéré leur détermination à améliorer le climat des affaires en RDC. Grâce à des réformes stratégiques et à une communication proactive, ils espèrent attirer des investissements qui contribueront au développement économique du pays. Cette rencontre marque un pas important vers la réalisation de ces objectifs ambitieux.